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 never let me go (JASON)

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MessageSujet: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 29 Mar - 1:42

never let me go
PARADISE ISLAND

(HIPPOLYTE)


Themyscira s'étend sous les yeux de sa reine. Lumineuse, verdoyante, indomptée. Les rues de la cité-capitale sont agitées, les Amazones vaquent à leurs occupations dans les diverses bâtisses à la structure antique, épargnées par les ravages du temps. Quelques rires résonnent, font écho aux sabots des chevaux qui claquent sur les pavés blancs. Il n'y a pas un homme à l'horizon, dans ce sanctuaire de paix exclusivement féminin. Les guerrières côtoient les érudites, les enfants jouent au milieu de leurs sœurs millénaires. Le soleil réchauffe la peau, les embruns flottent dans l'air et l'odeur de l'océan se mêle à celle des jardins, Themyscira demeure un paradis hors du temps et épargné par les querelles extérieures. Mais Hippolyte ne voit rien de tout cela. Parfaitement immobile, les mains posées sur le marbre du balcon, elle fixe l'horizon. Voilà près d'une heure qu'elle n'a pas bougé, ni prononcé le moindre mot. Comme une statue de marbre, la reine semble s'être détachée du présent, sa réalité n'est plus la même que celle de ses consœurs. Voilà dix jours qu'elle a cessé de respirer. Dix jours que son cœur ne bat plus que douloureusement. Dix jours qu'elle est constamment tiraillée entre ses devoirs de reine et son rôle de mère. Dix jours que son unique enfant, le seul amour de sa longue vie, lutte inlassablement contre la mort. Dix jours qu'elle prie, désespérée, qu'elle supplie tout l'Olympe de venir en aide à Diana. Mais rien n'y fait. Nulle prière, nulle supplique ne semble les atteindre. Seules Héra et Artémis sont à ses côtés, mais même leur magie a ses limites. Personne d'autre ne daigne lui répondre... Pas même Zeus. Elle ignore si elle doit s'offusquer de ce silence, ou se résigner. A-t-elle été naïve de croire que le Dieu des Dieux se soucierait de Diana ? Elle l'ignore. Et c'est une question qu'elle ne peut poser à personne ; et certainement pas à sa terrible épouse. L'ironie du destin veut que la reine de l'Olympe éprouve une étrange affection pour sa fille, et fasse de son mieux pour lui venir en aide. Alors Hippolyte se mure dans le silence, n'importe quoi, pourvu que Diana échappe aux griffes de Thanatos.

« Ma reine ? » Elle a besoin d'un instant, pour reprendre ses esprits. Lentement, elle s'anime, bat des paupières et se retourne. Face à elle se tient une jeune Amazone, qu'elle n'a pas entendu entrer dans la pièce. Elle s'incline face à sa souveraine, qui d'un geste l'invite à se redresser. « Est-ce l'Oracle ? A-t-elle enfin vu quelque chose ? » L'Amazone secoue la tête, les épaules d'Hippolyte s'affaissent. Elle soupire, longuement. « Eh bien, Delia ? De quoi s'agit-il ? » « Je... » Le regard de la jeune femme vagabonde un instant, mais Hippolyte la rappelle à l'ordre avant qu'elle ne pose les yeux sur la silhouette inanimée de sa fille. « Un homme. Un homme est ici. » Le regard d'Hippolyte s'assombrit, ses traits se durcissent. « Je te demande pardon ? » « Il dit qu'il est ici pour... Il dit qu'il est ici pour Diana. » Un frisson traverse l'échine de la reine, elle reste songeuse et muette une poignée de secondes. « Où est-il ? » « Dans la salle d'audience. » « Qu'avez-vous fait de lui ? » « Demetria affirme que c'est lui qui a tué Hercule. Alors, rien. » Hippolyte hoche la tête, et congédie la jeune Amazone d'un geste. Lorsque le silence retombe enfin dans la pièce, elle enfouit son visage entre ses mains un instant. Elle prend une profonde inspiration, puis une seconde, puis une troisième. Sa couronne de reine, elle ne voulait pas la porter aujourd'hui. Voilà qu'elle s'y voit forcée, et par un mâle. Sur son île. Hérésie. Hippolyte rejoint le chevet de sa fille, et s'assoit au bord du lit, au plus près d'elle. Dix jours. Et Diana n'a pas encore ouvert les yeux, ni esquissé le moindre mouvement. Sa poitrine se soulève, mais si lentement qu'Hippolyte doit parfois s'assurer qu'elle respire encore. Elle est pâle, terriblement pâle, son teint est blafard, ses lèvres et ses paupières violacées. Elle ne dort pas. C'est une léthargie profonde, induite par une magie divine. Un dernier recours face à une situation désespérée. Hippolyte se penche et dépose un baiser sur le front de sa fille – sa peau est glacée – et lorsqu'elle se redresse, son regard est brillant. Elle se reprend très vite, cependant, puisqu'elle le doit. Elle ordonne aux guérisseuses de venir veiller sur Diana, et quitte la chambre, le cœur lourd mais la tête haute.

Talonnée de près par sa garde personnelle, la souveraine traverse les couloirs du palais à la hâte, l'air grave. Les Amazones s'écartent sur son passage, toutes ont compris qu'Hippolyte n'est guère d'humeur légère, et la rumeur d'une présence masculine sur Themyscira se répand comme une traînée de poudre. Question et colère se bousculent dans l'esprit de la reine, qui serre et desserre les poings à chaque foulée. Quand elle pénètre dans la salle d'audience, l'agitation laisse immédiatement place à un silence lourd, étouffant. Plusieurs dizaines d'yeux sont posés sur elle, les Amazones se sont réunies autour de l'homme, non pas comme s'il s'agissait d'une bête curieuse, mais comme s'il était une véritable menace pour leur paradis. En est-il une ? Il lui revient la responsabilité de le déterminer. Elle ne le voit pas tout de suite, les Amazones l'éclipsent de par leur simple présence. Et, le plus naturellement du monde, elles l'ont mis à genoux, et une dénommée Artemisia a la pointe de son épée sous son menton. Hippolyte s'approche, elle le toise longuement, sans lui adresser la moindre parole. Il est plus jeune que le dernier homme à avoir foulé les terres de Themyscira. Mais elle ne perçoit nulle innocence dans son regard, c'est même tout le contraire. Il sue la colère par tous les pores de sa peau. Quand elle le voit ainsi, Hippolyte a l'impression de voir un animal blessé acculé par des chasseurs ; une bête sauvage qui n'a plus rien à perdre, et qui arrachera la gorge d'autant d'adversaires que possible. Elle se détourne de lui quand une Amazone vient lui murmure quelque chose à l'oreille. Elle acquiesce, et se détourne. Elle grimpe les marches qui la séparent de son trône et s'y installe, toujours sans un mot. Hippolyte n'est pas une femme comme les autres. Et elle n'est semblable à aucune Amazone. Elle dégage une sagesse et une prestance inégalées, son regard seul impose le respect. Hippolyte, c'est une force de la nature, une tornade coincée dans un corps de femme.

« Laissez-nous. » Quelques secondes passent, avant que les Amazones ne se mettent en mouvement. Artemisia hésite un instant avant d'abaisser sa lame, et comme ses sœurs, elle quitte la salle. Hippolyte attend que toutes les portes se soient refermées. « Debout. » Son ton est posé, presque doux. Mais cela n'en demeure pas moins un ordre. « J'ignore si tu es incroyablement courageux... Ou parfaitement fou. Il faut l'être, pour venir ici sans y être invité. Estime-toi heureux d'être arrivé jusqu'ici. Si tu n'avais pas prononcé le nom de ma fille, nous ne serions pas en train de converser. Tu as transgressé toutes nos lois, cependant. » Elle ne le quitte pas des yeux, le cloue sur place d'un simple regard. « On me dit que tu es celui qui a tué Hercule. Voilà déjà des millénaires que sa tête aurait dû être séparée du reste de son corps. Au nom de mon peuple, je te remercie. Et au nom de ma fille... » Hippolyte prend une profonde inspiration. Elle voit encore clairement le Kryptonien lui ramener Diana, drapée dans sa cape, inerte, aussi inanimée qu'une poupée de chiffon. « Je te remercie de l'avoir fait souffrir. » Les dieux savent à quel point il le méritait. Zeus lui même n'a pas levé le petit doigt pour porter secours à son fils. Nul ne soutenait Hercule, sur l'Olympe. « Cependant... Cela ne t'accorde aucun passe-droit. Tu ne devrais pas être ici. Nul homme ne le devrait. » Hippolyte tapote l'accoudoir de son trône du bout des doigts. Il l'intrigue, ce mortel. « Il y a dix ans, Steve Trevor a échoué sur Themyscira. Et quand il est reparti, Diana s'en est allée avec lui. Et il y a dix jours, Kal-El m'a ramené son corps presque sans vie. À chaque fois que l'un d'entre vous met les pieds ici, quelque chose de terrible arrive à mon enfant. » Elle secoue la tête, soupire. « Tu es là pour elle. Tu l'aimes, n'est-ce pas ? » C'est une question qui n'attend aucune réponse. Ce n'est pas encore à lui de parler, et c'est évident. « Tu n'es pas le premier à t'éprendre de Diana. Et tu ne seras pas le dernier. Mêmes les dieux tombent pour elle. En quoi es-tu différent ? » Hippolyte hausse un sourcil. Elle connaît les hommes, leurs travers, leur perversion, leurs pires défauts. Diana lui a assuré qu'ils valent mieux que l'image que les Amazones se font d'eux. Qu'il y a de belles exceptions. Diana, qui meurt peut-être alors qu'elle s'adresse à lui. « Qui es-tu pour ma fille, mortel ? »

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 29 Mar - 21:34


(Hippolyte), Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Tu revois les tableaux, les sculptures d'un autre temps. Les fantômes du passé habitent encore le manoir. Chaque pièce te remémore un souvenir. Chaque odeur aussi. Tu suis Alfred dans les longs corridors à la moquette toujours impeccable. Tu traverses les couloirs du temps, une pointe d'amertume qui te frappe. Il te conduit jusqu'à la cave, cet endroit qui a été ton sanctuaire et ta prison, et que tu redoutes presque de retrouver aujourd’hui. T'es heureux de revoir le majordome, l'allié, tu sais que lui aussi, mais les circonstances de ta venue, elles, sont bien sombres. Il devine sans doute la raison, se satisfait de ta prise de risque et vois de l'espoir dans cette fierté mise de côté. Tu n'as pas envie de le décevoir, alors tes échanges avec lui sont brefs, presque impersonnels. Un mot de trop pourrait avoir des conséquences désastreuses. Tu ne veux pas laisser cet attachement endormi prendre le dessus. Il est trop tôt, tu n'es pas encore prêt. Pourtant, quand tu descends les marches qui te mènent jusqu'à lui, tu es plus déterminé que jamais. Il t'a fallu du temps, avant d'opter pour ce choix. Tu as cherché par toi-même comment te rendre sur Themyscira, comment trouver cette île cachée interdite aux hommes. Mais Internet et tes partenaires n'ont pas pu te venir en aide. Tu ne peux pas te fier à des légendes, à des on-dit, il te faut quelque chose de concret. Parce que tu as viscéralement besoin d'y aller. Après des jours d’errance, à te morfondre sur un sort que tu peux aujourd'hui changer, te voilà face à Bruce. Le seul qui puisse t'aider. Et le dernier à qui tu as envie de demander. Le regard que tu portes sur lui est froid, il ne joue pas en ta faveur. Mais tu sais que sa décision est déjà prise, et que quoi que tu dises ou quoi que tu fasses, elle ne changera pas. « Bonsoir. » Il te toise toi aussi, savoure peut-être cette irruption qu'il interprète comme une victoire. L'enfant perdu qui retrouve le chemin de la maison. Tu distingues presque un sourire aux coins de ses lèvres. « J'ai besoin que tu m'emmènes à Themyscira. » Il s'en doute. Il s'en doute depuis le début. Il aurait pu venir te voir beaucoup plus tôt, pour te proposer un aller simple jusque là bas, mais il n'a rien fait. Pas pour que tu souffres, pas pour te donner une leçon, mais pour que tu prennes toi-même cette décision. Pour que tu fasses l'effort. Il sait à quel point c'est dur pour toi d'être ici, sous son regard inquisiteur et satisfait. Est-il fier ? Est-il étonné ? Difficile à dire avec Bruce l'éternel taciturne. « C'est trop dangereux. » Oui, ça l'est, mais ça n'a aucune importance. Les mains dans ton dos, tu peines à garder ton calme. Tu commences à t'agiter, à serrer les dents. Il te teste, tu ne dois pas céder à la colère. Ta fierté doit être sacrifiée. Ta vengeance doit être sacrifiée. Ta rage doit être sacrifiée. Pour Diana. « Je connais les risques, Bruce. Mais je dois quand même les prendre. Tu sais très bien qu'avec ou sans toi, j'y parviendrai. Seulement avec toi, je pourrais être plus tôt auprès d'elle. Alors je te le demande encore une fois, emmène-moi à Themyscira. S'il te plait.  » C'est la détresse qui s'empare maintenant de ton être. Cette tristesse infinie qui t'a causé tant de mal ces dix derniers jours. Tu ne la supportes plus, tu dois y mettre fin avant de perdre la tête. Tu ne pourrais tenir 24 heures de plus sans elle. « Très bien. » Vous avez  tous les deux gagné quelque chose. Et ce qu'il a obtenu de toi, bien que cela te coûte énormément, tu l'acceptes. Si tu peux la retrouver ce soir, ce n'est pas si cher payé. Tu caches le sourire réjouit qui nait aux commissures de tes lèvres. Le premier obstacle est franchi, mais en il en reste beaucoup d'autres. A côté de ce qui t'attend, Bruce n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Le trajet est silencieux. Le malaise palpable. Votre dernière entrevue a été mouvementée, douloureuse. Son ombre plane encore au-dessus de vous. Le carnage à Gotham n'a pas atténué cette colère, au contraire. Mais il y a une chose que tu ne peux nier, c'est de lui être reconnaissant de t'avoir accordé cette faveur. Et quand enfin vous arrivez à destination, tu le remercies d'un hochement de tête. Le mieux que tu puisses faire. Un large sac sur le dos, tu observes la chauve-souris s'envoler vers les cieux, te laissant livré à ton sort. Il ne peut rien pour toi. C'est seul que tu dois affronter le courroux des Amazones, pour avoir osé mettre les pieds sur leur île sacrée. T'as conscience de l'affront, leur réaction sera à la hauteur de ton acte. Le Batwing disparu, tu observes enfin la carte postale qui se dresse sous tes yeux. T'es émerveillé, subjugué par la beauté du lieu. Diana t'en a parlé de nombreuses fois, et tu as tenté tant bien que mal d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler Themyscira, mais rien n'a d'égal à ce que tu vois. Ces immenses escaliers de pierres admirablement sculptés, ces cascades d'eau turquoise que tu distingues au loin, ces temples majestueux, et … cette armée d'Amazones qui se dirigent furieusement vers toi. Aussi grandiose l'endroit est-il, tu ne dois pas en oublier sa dangerosité. Sa beauté est férocement gardée par des guerrières qui ne ne mettraient pas plus d'une fraction de seconde à te tuer. Tu prends une profonde inspiration, retire le sac sur ton dos que tu poses doucement sur le sol, et les mains en évidence devant toi, tu tentes de leur montrer que tu n'es pas venu chercher les ennuis. Que tu n'es pas là pour leur faire le moindre mal. « Pardonnez-moi, je ne viens pas semer le trouble. » La première qui t'atteint est brutale. Elle te saisie les poignets et les noue avec une corde rêche et beaucoup trop serrée. Il va falloir faire mieux que ça si tu ne veux pas retourner dans la tombe vide qui t'attend au cimetière de Gotham. Leur regard est furieux pour la plupart. Chez d'autres, tu discernes de la crainte. Parfois, de la confusion. Ton arrivée ici n'en laisse aucune indifférente, et le sort qui t'est réservé sera à la hauteur de l'événement. « Je suis ici pour Diana. Je dois voir la Princesse Diana,  fille de la Reine Hippolyte. » Deux noms qui auront un impact certain sur elles. Une Amazone, une des plus coriaces à en juger par son allure et sa vivacité, sort l'épée de son fourreau, et plante la lame sous ton menton. « Et pourquoi voudrait-elle te voir ? » Ta position de faiblesse est dérangeante. Tu n'as pas pour habitude de te laisser ainsi martyriser sans essayer de te défendre. Baisser les bras, lâcher prise, maitriser ta colère, tout ça est tout sauf aisé. D'autant plus maintenant, alors que tu es si proche de Diana, si proche de la revoir. Ta patience s'amenuise au fil des secondes, accentuant en même temps ta rage. Mais tu n'obtiendras rien par la force. Tu n'es même pas assez fou pour l'envisager. Tu dois accepter ta vulnérabilité, payer les conséquences de ton intrusion sans permission, et plaider ta cause du mieux que tu peux. Question de vie ou de mort. « J'étais à ses côtés à Gotham City. J'étais là quand elle a combattu Hercule et Arès. J'ai besoin de savoir comment elle va. » Tu refuses de répondre clairement à sa question, parce que tu n'as pas envie de dévoiler ainsi votre relation. Pas de cette façon. « Très bien, mais cela ne me dit toujours pas pourquoi la princesse Diana voudrait de toi auprès d'elle. » Avant que tu ne puisses te défendre, une autre Amazone prend la parole. Son visage t'est familier, elle aussi était présente sur le champ de bataille. « Artemisia, je crois qu'ils entretiennent une relation … particulière. C'est lui qui a tué Hercule. » Elle bute sur la nature du lien qui vous unit. Les hommes ne s'unissent pas aux femmes sur cette île. Les chuchotements qui s'élèvent alors autour de toi sont bruyants. Elles sont une vingtaine, mais t'as l'impression que ce sont des milliers de voix qui se mélangent. Toutes se regardent les yeux écarquillés. Sans doute que ton apparence contraste avec l'exploit qui leur a été conté. Un simple mortel mettre à terre un demi-dieux, voilà qui a dû être au cœur de leurs conversations pendant des jours. Ça, et la santé de leur Princesse. « Comment va Diana, est-ce qu'elle ... » Ta phrase est coupée par l'épée qui écorche ton cou. « Tu n'as plus autorisation de t'exprimer, homme. La Reine décidera de ton sort. » Très bien. Tu as quelques minutes pour te préparer à rencontrer la Reine Hippolyte, et accessoirement, ta belle-mère.

Tes genoux viennent cogner douloureusement le sol. Tu sens leur méprise dans leur façon de te traiter. Mais tu ne juges pas. Jamais. Elles ont leurs coutumes, et c'est à toi de t'y adapter, pas à elle de les alléger. La lame toujours menaçante sur ta gorge, tu attends que la Reine rejoigne la salle d'audience. Et quand enfin sa silhouette se dessine sous tes yeux, se faufile à travers son peuple, ton souffle se coupe. Tu es frappé par sa prestance, son élégance, mais tu ressens également la menace qu'elle représente. Derrière ces habits de reine, se cache une femme noble mais redoutable. Tu peines à ne pas la dévisager, détaillant sa beauté et le charisme qui s'en dégage. Tu cherches Diana en elle. Ce silence qu'elle impose est pénible à supporter. T'aimerais pouvoir t'exprimer, lui dire tout ce que tu as sur le cœur. Les minutes qui défilent sont une torture. Elle est là, elle n'a jamais été aussi proche de toi. Tu n'es plus qu'à un dernier obstacle. Et pas des moindres. Une mère est le plus dangereux des prédateurs quand on touche à ses enfants. Il n'y a pas de pitié, pas de seconde chance. Elle va protéger sa fille coûte que coûte. Tu vas devoir prouver ta valeur et l'amour que tu éprouves pour elle, au risque de manquer ta chance de la revoir. La pression est énorme. Elle te bouffe de l'intérieur. Assise sur son trôle, Hippolyte est intimidante, impressionnante. Du haut des marches, son regard est d'autant plus pesant. Tu te sens si petit face à elle. Si insignifiant. Sa voix s'élève, raisonne dans toute la pièce. Aucune ne conteste l'ordre, toutes s'éclipsent une à une, y compris celle qui te tenait en joug de son épée, non sans t'adresser un dernier regard meurtrier. Le brouhaha laisse finalement place au calme. Tu es seul avec la Reine. Désarmé. Sans beau discours à jouer. Tu n'as rien pour contrer ce qui va t'accabler. Tu plonges tes yeux ambrés dans les siens, et te relèves quand elle te le demande. Les poignets toujours liés, tu écoutes chaque mot qui s'échappe de ses lèvres. Ils sont concis, puissants, c'est comme des coups derrière la nuque. Ils te secouent.  T'aimerais pouvoir y répondre, mais elle ne t'a pas encore autorisé à parler. L'homme fier qui vit en toi est ébranlé, il est colère d'être contraint à se taire. L'homme amoureux, lui, accepte tout. Il est prêt à n'importe quoi. A tout sacrifier, y compris sa dignité. Tu n'oses même pas hocher la tête quand elle te demande si tu l'aimes. Ce n'est qu'une question rhétorique. Une affirmation. Elle sait que tu l'aimes. Bien sûr que tu l'aimes. Sinon tu ne serais pas ici. Quand vient ton tour de répondre, tu tentes de retrouver une respiration régulière. Ton cœur bat à tout rompre dans ta poitrine. T'as tellement peur d'échouer si près du but que t'en es presque paralysé. « J'aimerais déjà vous remercier, pour m'avoir accordé cette audience privée. » Elle est digne du titre qu'elle porte. Des milliers d'années pour s'en accommoder, et exercer sa fonction avec efficacité. Le respect que tu éprouves à son égard est gigantesque. « Je ne suis pas un soldat, comme Steve Trevor. Encore moins un héros, comme Kal-El. Je suis juste un gars de Gotham City. J'ai fait beaucoup de conneries. J'ai beaucoup merdé. » Même dans les situations les plus cocasses, tu restes toi-même. Ta façon de t'exprimer est peut-être déroutante pour une femme de son rang, mais elle est la plus sincère du monde. Tu ne veux pas jouer d'artifices avec elle. Tu veux qu'elle te voit tel que tu es vraiment. Avec tes qualités et tes défauts. « Mais Diana m'a  choisi. Elle a vu en moi plus que je ne pourrais jamais voir. Et avec elle, je ne fais pas de conneries, je ne merde pas. J'assure, comme on dit. » Tu souris un peu bêtement, reprenant presque mot pour mot ce que Diana t'a dit au dinner de Joe. Le souvenir est douloureux, mais il te donne aussi la force nécessaire. C'est comme si elle était à tes côtés, à t'encourager. Elle croirait en toit, Diana. Elle a toujours cru en toi. Et tu vas lui prouver que tu peux réussir. Tu vas être là pour elle. Qu'importe ce que tu dois affronter pour y arriver. « Je lui donne tout ce qu'il est possible de lui donner. Tout ce que je veux, c'est rendre votre fille heureuse. » Chose qu'elle a déjà probablement entendu d'autres bouches. Rien de bien original. Mais terriblement vrai. Tu poursuis, gagnant en confiance. « Avec tout le respect que je vous dois, et croyez-moi, il est immense, rien ni personne ne pourrait me garder éloigné d'elle. Pas parce que je suis un énième homme tombé amoureux, ou un fou inconscient et obstiné, mais parce que le lien qui nous unit ne connait aucune barrière. Aucune limite. J'irai chercher votre fille au plus profond du Tartare s'il le fallait. Et elle ferait de même pour moi. » T'espères ne pas être trop arrogant, trop présomptueux. L'enjeu est tel qu'il te fait vaciller. Tu as beau peser tes mots avec raison, c'est finalement ton cœur qui prend la parole. Il n'y que lui qui s'exprime, le reste de ton corps n'est qu'un pantin, une enveloppe charnelle qui ne l'aide qu'à atteindre son but. « Vous semblez toutes porter en haute estime ce que j'ai fait d'Hercule. Mais c'est tellement, tellement loin de ce que je suis prêt à faire pour Diana. » Tu apprécies sincèrement sa reconnaissance. Tu es même étonné qu'elle prenne la peine de te remercier. Tu ne te serais pas offusqué du contraire. Tu n'attendais aucun remerciement. Pour toi, sa mort n'est pas une victoire, c'est une revanche. Le coupable court toujours. Diana est toujours en convalescence. Elle n'a encore rien vu. Hercule n'était qu'une brute, Luthor demande beaucoup plus d'efforts. David contre Goliath. Mais Goliath va tomber, pour avoir osé s'en prendre à celle que tu aimes. Tu ne quittes toujours pas son regard, comme hypnotisé. « Elle m'a fait promettre de continuer à vivre, pour nous. Et comme je suis un homme de parole, je réclame votre aide. Je vous demande aujourd'hui de m'aider à respecter ma promesse. J'ai besoin de voir Diana, je besoin que vous m'accordiez cette requête, parce que je ne peux vivre qu'à ses côtés. » Âme meurtrie sans celle qui la complète. Tu pourrais supplier. T'es désespéré, abattu par la douleur. Ton amour pour Diana s'est transformé en une souffrance indescriptible. Loin d'elle, tu n'es pas toi. Tu es une version de toi-même que tu méprises. T'as besoin de son équilibre, besoin qu'elle t'apaise, de sentir son amour. Tu veux ses bras, ses lèvres, la serrer contre ton corps. Tu veux un futur, pas un présent scabreux.« Qui je suis pour votre fille ? » Celui qui partage sa vie. Celui qui peut lui apporter la paix tant convoitée et réaliser ses rêves les plus enfouis. Ceux auxquels elle a renoncé par dépit, mais que tu es parvenu à déterrer. T'es doué, pour extraire des tombes. « Avant que le cœur de Diana ne cesse de battre ... » Tu grimaces, la blessure est trop fraiche. C'est comme un pouce qui s'enfonce dans une plaie béante. «  … Elle m'a dit que j'étais l'amour de sa vie, dans celle-ci, et toutes les autres. Si je suis ici aujourd'hui, si j'ai osé braver toutes vos lois, en prenant le risque d'être exécuté, c'est parce que votre fille est l'amour de ma vie, dans celle-ci, et toutes les autres. » Ton destin est scellé. Il ne sera pas différent de celui de ta moitié.

AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyJeu 30 Mar - 1:33

never let me go
PARADISE ISLAND

(HIPPOLYTE)


Hippolyte règne depuis des milliers d'années. Tantôt avec sévérité, tantôt avec miséricorde ; toujours avec clairvoyance. Elle est respectée, et non redoutée. Se contenter de faire exécuter le mortel sans même prendre la peine de l'écouter serait faire preuve de cette misandrie qu'on reproche si souvent aux Amazones. Hippolyte n'est pas cruelle. Mais elle est prudente, et redoutable lorsque l'on s'en prend à son peuple ou pire, à sa fille. L'homme ne peut se douter du lien qui les unit, il ne peut que l'imaginer, tout juste l'entrevoir. Il n'y a rien qu'elle ne ferait pour protéger Diana. L'amour qu'elle porte à son enfant est indescriptible, impossible à mesurer. Inconcevable, pour qui ne les a jamais vues ensemble. Sa fille, cet homme l'aime. Mais son amour est-il seulement suffisant, comparable ? Elle ne veut pas le juger trop vite. Avec trop de rigueur. Mais il n'échappera pas à un interrogatoire rigoureux. Diana n'est pas femme à passer de draps en draps. Pas avec ce qu'elles ont vécu, toutes autant qu'elles sont. Si elle lui a accordé sa confiance, et donné son affection, alors elle doit faire l'effort de l'entendre, pour elle. Elle doit mettre ses préjugés de côté, oublier des millénaires d'outrages et donner sa chance à ce parfait inconnu, qui a eu le culot de s'inviter sur son île sans y être invité, et en ayant connaissance de leurs lois. Cela suffit à lui faire comprendre que ce jeune homme est au moins quelqu'un de déterminé. Et s'il est effrayé, il ne le montre pas. Hippolyte serait impressionnée, si elle n'était pas tant suspicieuse à son égard. Il dégage quelque chose qui l'intrigue profondément, elle ne sait pas si elle doit ou non s'inquiéter de son aura. Elle ne le quitte pas des yeux, comme une lionne avec sa proie, prête à bondir au moindre mouvement. Qu'il se le tienne pour dit, il n'aura pas droit à la moindre erreur. C'est de Diana, dont il s'agit.

Elle hausse un sourcil quand il prend la parole, et l'ombre d'un sourire étire ses lèvres. Elle constate qu'il n'a nulle intention de feindre d'être ce qu'il n'est pas avec elle ; tant mieux. L'hypocrisie n'a pas sa place à Themyscira, et encore moins dans son palais. Elle l'écoute sans l'interrompre, l'expression de son visage demeure inchangée, mais elle note chaque information dans un coin de son esprit. Hippolyte ne connaît Gotham qu'à travers les paroles de Diana ; elle sait que ce n'est pas un endroit où il fait bon vivre, et que les pires travers de l'humanité s'y expriment librement. Elle lui a dit que si elle désirait l'imaginer, il lui faudrait imaginer le parfait contraire de Themyscira. Cette pensée lui fait froncer les sourcils, de façon presque imperceptible. Elle se gardera cependant de le juger sur cette simple information. Nul ne choisit de naître où que ce soit. Les privilèges des uns n'en font pas de meilleures personnes. Combien d'Olympiens avaient prouvé n'être que des monstres ? Hippolyte incline légèrement la tête sur le côté. Il veut rendre Diana heureuse. Ce n'est rien. Et c'est beaucoup. C'est simple, et ça ne l'est pas. C'est une question de volonté ; que bien peu possèdent. Dans son trône, la reine se redresse soudain. Elle ignore s'il est terriblement présomptueux, ou s'il serait sincèrement prêt à aller combattre Hadès pour secourir Diana, comme Orphée avec Eurydice. Des amours fous, des passions inconditionnelles, Hippolyte en a vu. Beaucoup. Elle en a vécu, une seule fois. Mais elle a vu davantage de tragédies, de cœurs brisés et de drames passionnels. Combien d'Amazones sont mortes d'avoir trop aimé ? Plus qu'elle ne saurait en compter. Mais il est parfaitement, absolument hors de question que le nom de sa fille s'ajoute à cette longue liste.

Son masque de sévérité se fissure quand il répète la requête – peut-être la dernière – de Diana. Elle veut que ce garçon vive, qui qu'il puisse être. Hippolyte réalise alors qu'elle ne connaît même pas son prénom. Qu'elle n'avait pas conscience de son existence, ni de son importance pour sa fille avant qu'il ne mette les pieds sur Themyscira. Diana a-t-elle craint son jugement ? Peut-être. Elle se sait capable d'être cinglante, quand elle évoque le monde au delà des frontières de leur île. Plus encore lorsqu'elle s’épanche sur ses affections pour les individus mâles. Elle sait qu'elle a aimé Steve Trevor. Elle sait qu'elle considère Kal-El comme un frère. Oh, cruelle ironie... Son regard s'adoucit, ses épaules se détendent. L'homme est amoureux, il souffre. Elle ne peut ignorer la douleur qu'il n'exprime que par des mots. Son attitude ne trompe pas, quand bien même il tente de se contenir. Hippolyte a eu des millénaires pour apprendre à comprendre les gestes, même à peine esquissés, les regards, les mimiques. Malgré sa méfiance, elle se surprend à avoir de la peine pour lui. Et quand il achève son plaidoyer en répétant encore une fois les mots de Diana en y faisant écho, elle se lève, presque brusquement. L'entendre parler d'amour lui tord le cœur. Elle le fixe avec une intensité sans pareille, avant de descendre les marches lentement. En acceptant de se remettre à son niveau, elle lui accorde un premier semblant de confiance. Sans un mot, elle tend les mains vers ses poignets et le libère des liens qui l'entravent. « Comment t'appelles-tu ? » Il lui répond et Hippolyte relève les yeux vers lui, comme piquée au vif. Jason. Ce prénom réveille tellement de choses en elle que pendant un instant, elle semble profondément choquée, remuée jusqu'au plus profond de ses entrailles. Puis elle prend une profonde inspiration, se reprend. Ce n'est qu'un prénom, rien de plus. « Diana est en vie. À peine, mais elle est en vie. Son cœur bat. Elle respire.  Mais elle ne se réveille pas. Elle est plongée dans un sommeil profond, son corps peine à se remettre de ses plaies. » Elle lui dit ce qu'il meurt d'entendre. Sa bien-aimée vit encore.  

Le petit ricanement qui s'élève dans le dos de la reine glacerait le sang de n'importe qui. C'est un rire qui résonne dans l'immensité de la salle, et qui manque d'humanité. Le regard d'Hippolyte s'obscurcit, elle n'a guère besoin de faire volte-face pour savoir à qui il appartient. « Comme c'est touchant. On croirait entendre Pâris conter son amour pour sa tendre et belle Hélène... » La reine secoue la tête. « Héra. Je t'en prie. Le moment est fort mal choisi. » « Oh, bien au contraire. Il est parfait. » La déesse s'avance, et Hippolyte ne peut s'empêcher de lui lancer un regard assassin. Qu'Héra ignore, drapée dans toute son arrogance et sa prestance d'immortelle. Elle est vêtue d'émeraude, ses boucles dorées cascadent sur ses épaules et ses yeux azurés observent le mortel avec amusement. « Est-ce que tu sais combien d'hommes sont morts pour Hélène, petit ? Combien en tuerais-tu, pour Diana ? Cent ? Mille ? Tous ? Hm... » Elle tourne autour de lui, comme un oiseau de proie. « Tu as du sang sur les mains, beaucoup de sang... Oh, je crois que tu es une tragédie grecque à toi seul ! » « Héra. » Elle se joue de lui, comme un chat avec une souris. Hippolyte connaît trop bien la déesse, et elle n'ignore rien de la cruauté qu'elle dissimule sous son masque de beauté. « Regarde-le, Hippolyte... Il est si jeune... Et tellement épris de ta fille que je crois qu'il irait se battre à mains nues contre les Titans si elle le lui demandait. Ce serait beau... Si ça n'était pas aussi pathétique. » « Héra, assez ! » La déesse hausse un sourcil. Son sourire ne se fane pas, elle nargue la reine quand elle prend le menton de Jason entre ses doigts fins pour mieux l'observer. « On en mangerait... Mais tu n'es pas digne d'une princesse, mortel. Ne te méprends pas... Dans un siècle, Diana t'aura oublié, et remplacé... L'amour n'est qu'une chimère, la plus terrible de nos plaisanteries. Crois-moi. J'en sais quelque chose. » Un sifflement furieux échappe à Hippolyte, qui referme ses doigts sur le poignet de la déesse pour la forcer à lâcher le jeune homme. « Ceci ne te regarde pas, Héra. Diana est seule juge et maîtresse de ses sentiments à son égard. » « Oh, naturellement... Mais ne sois pas sotte, Hippolyte... Pose les bonnes questions. » Et elle lui tend un lasso. Celui de Diana, avec un petit air narquois. Les manipulations d'Héra, Hippolyte y est habituée. Mais pour un étranger, un homme, un mortel, elles sont déroutantes, et cruelles. « Choisis bien tes mots, petit. »

Héra disparaît aussi vite qu'elle était apparue, mais son rire résonne encore dans le crâne de la reine Amazone. Le lasso entre les doigts, elle s'interroge. « Ne laisse pas le cynisme d'Héra t'impressionner. Son mépris des hommes est plus grand que celle de n'importe quelle Amazone. » Soupire longuement, comme si elle expirait toute les peines du monde entre ses lèvres. « Je ne te ferai pas l'affront de t'interroger vulgairement. Tu es un homme, certes... Mais je connais ma fille. Si elle ne te jugeait pas digne d'intérêt, elle ne te prêterait aucune affection. Or, si je te crois... Et je vais choisir de le faire... Elle t'aime, sincèrement. Alors, je ne vais te poser qu'une seule question. Si ta réponse est satisfaisante, tu pourras la voir. Sinon, tu rentreras chez toi, et tu ne reviendras jamais. Tu laisseras ma fille en paix. » Le choix ne lui est pas laissé. Les règles, c'est Hippolyte qui les impose, et elles ne sont pas négociables. Elle tend une main vers Jason, et attend qu'il lui offre la sienne. Elle enroule le lasso autour de son poignet, il se met à luire d'une douce lumière dorée. Il lui sera impossible de mentir, même s'il le veut. Les mots prononcés ne seront que pure vérité. « Diana. À quel point l'aimes-tu ? »

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 31 Mar - 0:57


(Hippolyte), Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Toutes tes cartes sont sur la table, tu n'as pas de joker dans la manche. C'est peut-être un risque que tu viens de prendre, mais t'as pas triché. T'as déposé ton cœur sur le tapis vert, sans bluffer une seule seconde. Hippolyte a ton avenir entre ses mains. Ta mise est énorme. Un faux pas et tu peux tout perdre. Partie de poker ou jugement dans l'arène, tu ne sais plus trop. T'attends que la guillotine s'écrase sur ta nuque, ou que l'espoir renaisse de ses cendres. L'attente est terrible. Peu de seconde se sont écoulées depuis la fin de ton discours, mais elles sont tranchantes comme l'acier. La reine se lève et se rapproche de toi. T'as peur qu'elle ne vienne trop près, et qu'elle voit les fissures qui marquent ta peau. Qu'elle lise la noirceur dans ton regard. Tu n'es pas parfait, tu as eu le courage de l'avouer sans détour, mais elle ne s'imagine probablement pas à quel point ton âme est noircie par les traumatismes du passé et les actes criminels du présent. Tu ne veux pas que les démons qui t'habitent surgissent comme un diable hors d'une boite à jouet. Le regard qu'elle pose sur toi n'est pas menaçant, au contraire, tu y lis une certaine compassion. Mais t'es pas à l'aise pour autant. Avec n'importe qui d'autre, tu te serais montré arrogant, méfiant. Mécanisme de défense que t'as du mal à mettre de côté. Là, il s'agit de la souveraine des Amazones, et la mère de Diana. Tu ne peux lui mentir, mais tu ne dois pas laisser tes penchants éclater pour autant. L'épreuve est difficile quand l'échec plane au-dessus de ta tête, quand la défaite attend tapie dans l'ombre. Les monstres sous ton lit parient sur tes fêlures, ils patientent, veulent te voir tomber au sol pour ensuite t'attirer contre eux. Mais ils ne réussiront pas. Pas aujourd'hui. Elle tend ses mains pour délier tes poignets. Simple geste qui signifie beaucoup pour toi. Elle ne te craint pas, ne te vois pas comme une menace. Quelque part, tu es parvenue à la toucher. C'est difficile d'exprimer avec de simples mots l'étendu de tes sentiments pour Diana, mais tu t'es montré assez convaincant pour qu'elle ose te faire face. Maintenant que tu n'es plus entravé par les liens, tu peux te battre contre les agresseurs de ton esprit et grimper jusqu'à la tour qui enferme ta princesse. T'es téméraire, un coriace qui une fois la mâchoire resserrée sur sa proie ne lâche rien. Tu ignores ce qu'il t'attend maintenant, mais tu vas grimper les marches une à une. Si tu trébuches, tu ne tomberas pas.  « Jason. » Le trouble masque ses iris. Ton prénom a provoqué chez elle une réaction inattendue. Tu la notes dans un coin de ton esprit, intrigué qu'un prénom masculin puisse avoir de l'effet sur elle, mais tu ne dis rien. Tu es de toute façon trop absorbé par ce qu'elle te confesse. Le soupire que tu relâches vient du fond de ta poitrine, comme si tu le retenais depuis dix jours. Tes doigts viennent glisser dans tes cheveux que tu repousses en arrière. Figé, tu tentes de mesurer le poids de ce qu'Hippolyte vient de t'avouer. Tout se mélange dans ta tête. Reconnaissant qu'elle t'aide à ôter cette boule de chantier sur le torse et qui t'empêchait de respirer. Soulagé de la savoir toujours en vie. Impatient de la retrouver, la sachant si près de toi mais pourtant si loin. Terrifié de la voir partir malgré tout. Elle n'est pas tirée d'affaire. Tout peut encore s'écrouler. Les nuages de ton horizon sont chassés par un coup de vent qui t'a presque terrassé toi aussi, mais parfois, la bise peut être annonciateur de tempête. Tu savoures ces quelques secondes d'apaisement avant de replonger dans la dure réalité. Il te reste encore à faire avant de pouvoir la retrouver.

Tu n'as pas le temps de la remercier ou même de réagir. Un rire sournois agresse tes oreilles, contrastant avec la silhouette élégante qui apparaît dans le palais. Tu ne te laisse pas tromper par sa beauté et son raffinement, la mesquinerie émane de cette femme, comme une étoile sur le point d'exploser, avant de se transformer en trou noir. Elle veut ta lumière. Harpie qui se nourrit de la souffrance d'autrui. Tu devines aisément que l'entente entre les deux femmes est loin d'être cordiale. Et qui est une menace pour Hippolyte, l'est également pour toi. Elle crache ses mots comme un venin qu'elle cherche à injecter dans tes veines. Héra. Déesse cruelle dont tu n'as jamais entendu de bien. Son sourire est mesquin, elle cherche à te provoquer, appuyer là où ça fait mal. Et ce ne serait pas si difficile de te contenir si elle ne visait pas aussi juste. Elle se moque de ton amour pour Diana, s’immisce dans ton esprit pour pouvoir y lire comme dans un livre ouvert. Le regard que tu lui assènes est froid, il n'est que haine et mépris. Que veut-elle ? Sa place n'est pas ici. Ogre affamé de malheurs à conter. Héra n'écoute pas les mises en garde d'Hippolyte et continue son petit numéro pour t'impressionner. A t-elle seulement idée d'à quel point tu aimerais lui briser le cou ? Poser tes mains sur sa gorge et serrer de toutes tes forces. Pour la faire taire. Tu ne veux plus entendre ces mots empoisonnés qui sortent de sa bouche perfide. Elle tourne autour de toi comme un vautour qui attend de voir sa proie mourir. Une fois fait, elle se jettera sur toi pour te dévorer. Mais tu ne lui feras pas ce plaisir. Tu restes de marbre, immobile. Ce n'est pas de la peur, c'est la rage. Tu la ressens si profondément qu'elle te paralyse. Tes poings se referment, t'aimerais tellement pouvoir les fracasser contre son visage gracieux mais mauvais. Effacer ce sourire de ses lèvres. C'est contre tes principes, elle sera l'exception à la règle. Ses doigts contre ta peau t'oblige à tourner la tête par réflexe. Son contact t'écoeure. Tu n'as pas envie de jouer. Divertir une divinité en mal de sensation ne figure pas sur ta liste de tes choses immédiates à faire. Il n'y a que le prénom de Diana qui s'y trouve. Le reste n'est que distraction. Rien d'autres n'a d'importance. Tu lui rends son dédain, tes yeux plongés  dans les siens, tu la défies de poursuivre. Elle joue avec dextérité, te met face à ta mortalité, et à la fatalité qui t'attend. Tu es condamné à perdre Diana. Le temps ne te laissera pas indéfiniment à ses côtés, un jour ou l'autre, la mort que tu as trompé viendra te chercher. Elle t'emmènera, et tu n'auras plus aucun moyen de revenir. Elle appuie sur une blessure qui ne se refermera jamais. Tu sais tout ça. T'en as conscience. Tu n'as pas besoin qu'un serpent vienne susurrer sa perfidie à ton oreille. Le calme dont tu fais preuve est à l'image de ta détermination. Elle ne remportera pas cette bataille. Tu ne céderas pas à ta colère. Vous venez de vous rencontrer, mais elle te connait, Héra. Elle sait ce qui se cache au plus profond de toi, ce côté obscur qui prend souvent le dessus. Elle cherche à le faire ressortir, pour que tes chances de réussir s'écroulent comme un château de cartes. Tu ne dis rien. Pas un mot. Hippolyte saisit son poignet et met fin à son petit jeu. Ta haine est toujours là, elle enveloppe toute la pièce et se mêle à la cruauté de la déesse. Si l'enjeu n'était pas aussi énorme, peut-être que vous vous seriez sautés à la gorge. Toi, en tout cas, chien enragé, tu n'aurais pas hésité. Elle possède le lasso de Diana, celui que tu as récupéré et ramené jusqu'ici. Ultime provocation. Tu choisis d'y répondre par un sourire. Ne devrait-elle pas plutôt tester la fidélité de son mari avec ce lasso.

Tu ne sors pas indemne de cette entrevue. Héra est parvenue à t'atteindre plus que tu ne veux bien l'admettre. Elle a vu tes points faibles, tes faiblesses, et elle s'en est servie pour te déstabiliser. T'es secoué, mais pas apeuré. Secrètement, tu espères la recroiser un jour pour régler tes comptes. Courageux ou fou, tu ne le sais pas toi-même. « Elle ne me fait pas peur. Je ne vois en elle qu'une femme bafouée et jalouse. » Perturbé, tu cherches à reprendre rapidement tes esprits, les mots s'échappent de tes lèvres sans ménagement. Tu ne montres pas à Hippolyte la marque au fer rouge qu'Héra vient de laisser sur ton cœur. Ne pas être digne de Diana, voilà une autre de tes craintes. Elle conduit à ton incertitude et à ta jalousie. Le serpent a planté ses crocs dans ta chair, le poison court dans ton sang, te pousse à perdre cette confiance que tu avais retrouvé. Au plus mauvais moment possible. Le lasso s'enroule autour de ton poignet. Dernière étape. Tu acceptes les règles du jeu. Elles sont terribles, quitte ou double. Tu peux tout perdre comme tout gagner. La lumière de l'objet magique étincelle, et la question tombe. « Héra a raison, je pourrais combattre les Titans si elle me le demandait. Tout comme je pourrais tuer une armée d'Hercule et affronter une Hydre à cent têtes, s'il le fallait. Mais ça, les dieux peuvent le faire aussi. » Et tu n'es pas un dieu. Tu n'es pas non plus qu'un simple mortel. Tu es un humain. Capable du pire comme du meilleur. De posséder la plus belle des qualités et le plus terrible des défauts. Tu dois puiser au plus profond de toi pour réussir cette épreuve. Extraire ton âme, ton cœur, tout ce que tu possèdes. Te dévoiler, prendre tous les risques. Alors tu confesses le plus douloureux de tes secrets. « J'ai cette vengeance qui m'obsède. Elle me ronge de l'intérieur et gangrène ma raison. Un homme m'a tué, brutalement assassiné quand j'étais adolescent. Et par magie, quelqu'un m'a ramené. Depuis, je ne pense qu'à cette douleur, à ce besoin viscéral de lui faire subir ce qu'il m'a fait subir. Je ne pense qu'à ça, tout le temps. Ça fait des années maintenant que je ne respire que pour le voir mourir. Je me suis entrainé pour ça. Toute ma seconde vie je l'ai consacré à cette vengeance. Elle est ce qui me définit. Elle fait partie de moi. » La vérité éclate, elle est bien triste. Tu n'avais pas réalisé qu'elle te bouffait autant. Tu te livres sans retenue à Hippolyte, les dommages collatéraux sont violents. Tu marques quelques secondes de pause, comme frappé par une brique de pierre à pleine vitesse. Puis tu reprends, plus vif que jamais. « Mais je suis prêt à tout abandonner pour votre fille. Quand elle est là, je ne veux plus être cet homme assoiffé de sang qui réclame justice, je veux être mieux que ça. Je veux être à la hauteur, devenir meilleur. Je sacrifierais mille fois ma vengeance, pour Diana. Pour un regard d'elle, je renoncerais définitivement à cette quête insensée. J'oublierais le mal qu'il m'a fait, pour ne me consacrer qu'à l'amour incommensurable que je lui porte. J'aime votre fille plus que je n'ai jamais aimé personne. Plus que je ne pensais pouvoir aimer un jour. Je l'aime au point d'en oublier un passé tortueux, obsessionnel et destructeur qui m'a bouffé pendant des années, et ne désirer rien de plus qu'un avenir brillant et apaisé à ses côtés.  Je ne suis complet et vivant qu'avec elle. » Tu pensais qu'assouvir ta vengeance ferait de toi un homme accompli, mais c'est faux. C'est Diana qui donne un sens à ta vie. C'est elle qui sera ta rédemption. « Je l'aime au point de vouloir de toutes mes tripes ce que je n'ai jamais vraiment pu avoir, et que je ne pensais ne plus mériter, un cocon et une famille. Et je sacrifierais absolument tout pour y parvenir. Pour offrir la paix à votre enfant qui a trop connu la guerre. » Si vous voulez connaître la vérité, écoutez les fous. Toi, tu es fou d'amour.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 31 Mar - 19:02

never let me go
PARADISE ISLAND

(HIPPOLYTE)


La présence d'Héra, bien qu'indésirable, donne cependant à Hippolyte l'occasion d'observer les réactions du jeune homme lorsqu'on le titille ainsi, comme un enfant aurait la mauvaise idée de le faire avec une vipère. Quoique dans la situation, ce soit Héra le serpent. Voilà des millénaires qu'elle sème les graines de la rancœur et de la jalousie dans le cœur des hommes, par ennui et par envie de se venger ainsi des affronts de son époux. D'ordinaire indifférente à de telles manigances, Hippolyte n'apprécie cependant pas de la voir jouer avec ce garçon qui n'a pas hésité à traverser un océan pour venir voir Diana, au péril de sa vie. C'est cruel, de lui cracher sa mortalité au visage, comme s'il était en mesure de faire quoi que ce soit pour changer sa condition. Elle le sent bien, qu'il peine à se contenir face à la déesse, et elle ne peut certainement pas lui en vouloir, ayant elle-même eu plus d'une fois l'envie de la remettre sèchement à sa place, Reine de l'Olympe ou non. Sa présence est toujours délicate à gérer, Hippolyte est constamment tiraillée entre le respect, la crainte et l'agacement. Voilà des millénaires qu'Héra aide à veiller sur les Amazones en compagnie des autres Déesses, des millénaires qu'Hippolyte garde les lèvres scellées pour ne pas risquer d'en laisser échapper son grand secret. « Une déesse bafouée et jalouse est plus dangereuse que jamais. C'est ce qui fait d'Héra une adversaire redoutable, et cela depuis des siècles. Tu serais bien avisé de t'en rappeler, Jason. Tu as entendu parler de la Guerre de Troie, je suppose. » Une légende, pour bien des mortels. Un souvenir, pour Hippolyte. Elle revoit encore Héra, Athéna et Aphrodite se chamailler comme des enfants, elle se souvient du petit sourire victorieux de la dernière lorsque Pâris lui a remis la pomme d'or. Et surtout, elle se souvient des milliers de grecs qui sont morts pour la beauté d'Hélène, et de la chute de la prestigieuse Troie. Tout cela à cause de l'ego de trois déesses et de l'amour d'un homme pour une seule femme.

Si Hippolyte ne doute en rien de la sincérité des paroles de Jason, elle sait que les mots générés par l'esprit peuvent être fort différents de ceux que le cœur inspire. Avec le lasso, c'est la Vérité pure et limpide qui s'exprimera, celle qui ne souffrira d'aucun non-dit, d'aucun oubli. C'est la magie de l'Olympe dans toute sa splendeur, et dans toute sa sévérité. Les mots commencent à lui échapper, et Hippolyte fronce les sourcils. Les histoires de vengeance n'annoncent jamais rien de bon. L'histoire en est faite, elle n'a pas besoin d'y songer longtemps pour trouver de nombreux exemples. Les Amazones n'y ont pas échappé. Le besoin viscéral de se venger a conduit sa propre sœur, Antiope, à quitter Themyscira en emmenant avec elle la moitié de son peuple. Une blessure âgée de plusieurs milliers d'années, mais encore douloureuse. Causée par Hercule et Arès, lesquels ont été défaits, le premier par Jason, le second par Kal-El. Hippolyte mentirait en disant que cette issue ne la satisfaisait pas. Si elle l'avait pu, elle aurait elle-même percé le cœur d'Hercule de son épée. La surprise déforme soudain ses traits. « Tu es mort ? » Elle l'observe, des pieds à la tête, comme si elle cherchait à distinguer sur lui la marque d'Hadès. Est-ce donc cette caractéristique si particulière qui fait de lui un être à part ? La raison pour laquelle elle sent qu'il est différent ? Mourir, ressusciter, ça n'a rien du bien étrange pour les immortels, les dieux y sont habitués. Mais pour les mortels, c'est exceptionnel. Rare. Les Amazones elles-mêmes n'ont pas droit à un tel traitement. La mort est supposée être une finalité, Hadès n'apprécie guère de voir les âmes quitter son royaume. L'expérience peut s'avérer traumatisante, voire plus meurtrière que la mort en personne. La reine ne dit rien, elle écoute la suite de son récit avec attention, touchée plus qu'elle ne l'admettra par ses mots. Ce doit être épuisant, de ne vivre que pour corriger les torts subis. De n'avoir aucune réelle raison d'exister, sinon celle-ci. Mais quel lien avec l'amour qu'il dit porter à Diana... ?

Il est plus évident qu'il n'y paraît au premier abord. Les traits d'Hippolyte se détendent peu à peu, elle esquisse un sourire. Il n'y a que Diana pour chasser ainsi les plus sombres pensées, les démons les plus appliqués. Héra lui a un jour dit que la plus grande faiblesse de sa fille est son trop grand cœur. Sa capacité à aimer en dépit des apparences et des obstacles, à voir le beau dans le laid et le bon dans le mauvais. Et ça n'était pas un cadeau divin. Ce n'était pas un don d'Athéna, de Zeus, d'Artémis ou de quiconque dans le panthéon. Bénie des dieux, Diana n'a cependant pas eu besoin d'eux pour devenir une femme exceptionnelle. Elle ne s'étonne donc pas de voir mortels et immortels succomber à son charme. Jason n'est pas le premier, et il ne sera pas le dernier... Mais ce n'est pas ce qui importe. Si Diana l'aime, c'est qu'il en est digne ; Hippolyte ne se permettrait pas de douter du jugement de sa fille sur un sujet si épineux. Ce qu'elle désirait juger, c'était l'ampleur des sentiments de cet homme en particulier. Il y a mille façon d'aimer. Mille façons de prouver son amour. Toutes ne se valent pas. Vouloir offrir la paix à Diana, c'est beaucoup... C'est ambitieux, peut-être même un peu arrogant. Mais ce n'est pas un désir sans fondement, car le lasso ne ment pas. Lentement, Hippolyte le retire du poignet de Jason. « Suis-moi. »

Elle ne lui offre pas davantage de mots, et l'invite d'un geste à la suivre. Ils quittent la salle d'audience, les Amazones sont massées à l'extérieur, mais elles s'écartent pour faire place à leur reine. Certaines assassinent l'homme du regard, d'autres le dévisagent, toutes se questionnent quant aux raisons de sa présence ici. Hippolyte le sait, elle devrait la justifier, mais plus tard. Ensemble, ils traversent les couloirs du palais, habités d'immenses statues de marbre. La reine lève les yeux lorsqu'elle passe devant celle qui représente Diana, mais ne ralentit pas l'allure. Elle ignore de façon tout à fait éhontée les regards inquisiteurs de ses sujets, elle ne souffrira d'aucune remarque ; pas aujourd'hui. Elle conduit Jason jusqu'à une aile plus isolée du palais, là où elles sont peu nombreuses à pouvoir se rendre. Une aile silencieuse, où l'atmosphère est pesante, les Amazones qui s'y trouvent s'inclinent sur le passage d'Hippolyte et semblent à peine remarquer l'homme qui l'accompagnent. Ils arrivent devant une immense porte de bois sculpté, que les gardes ouvrent après l'accord de leur souveraine. Cette dernière prend une profonde inspiration avant d'entrer dans la pièce. Deux guérisseuses sont là, penchées au dessus de Diana. Elles chuchotent, leurs paroles n'arrivent pas jusqu'aux oreilles d'Hippolyte. Elle ne s'en formalise pas. Sans doute disent-elles les mêmes choses que la veille. Et le jour d'avant. Et le jour précédant le jour d'avant. « Sortez. » Elles non plus, ne discutent pas l'ordre de la reine. Elles quittent la chambre, non sans avoir jeté un dernier regard navré à leur princesse. Derrières elles, les battants claquent doucement. « Nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir... Héra l'a placée dans un sommeil réparateur, pour aider son corps à guérir. Mais Hercule a usé d'une lame déicide. Et même la magie d'une déesse a ses limites... Notre Oracle ne voit rien, l'avenir de Diana est incertain. Si son sort a déjà été décidé, on ne nous laisse pas l'entrevoir. » Et c'est une torture, de ne pas savoir. C'est d'une cruauté sans nom, qu'Hippolyte ne pense pas mériter. « Elle est forte, elle lutte avec acharnement contre la mort. Mais il y a des limites à ce qu'elle peut endurer. » Hippolyte soupire, longuement, ses yeux ne quittant pas la silhouette inanimée de sa fille. « Je ne comprends pas vos rituels. Diana a tenté de me les expliquer, mais je ne comprends pas comment votre monde fonctionne... Peut-être n'accordes-tu aucune importance à ce genre de choses, mais si tu trouves le courage de le faire, prie pour elle. Moi, les dieux ont cessé de m'écouter. » Elle se force à battre des paupières, et détourne le regard. Elle adresse un sourire triste, désolé, à Jason avant de le laisser seul avec Diana, presque à contrecœur. C'est l'unique amour de sa vie, qu'elle lui confie.

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptySam 1 Avr - 1:10


(Hippolyte), Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Le pouvoir du lasso est incroyable. Dans tout ce que tu as dit, il n'y a rien que tu ignorais, mais t'entendre le prononcer à haute voix a provoqué en toi un sentiment étrange. Comme si tu venais de t'exorciser, que tu venais de renaitre. Le fil libère ton poignet, toi tu attends avec impatience que la sentence tombe. Tous ces secrets, tous ces cris du cœur, Hippolyte se garde bien de les commenter. Tu vois là un profond respect. Tu t'es livré à elle, lui a ouvert la porte de ton âme pour la laisser y jeter un œil. C'est très personnel, très intime, que de sonder quelqu'un de la sorte. De lui extirper ses pensées les plus profondes. Tu lui es donc reconnaissant de ne pas en dire mot. Tu restes toi aussi silencieux et te contente de la suivre à travers le palais. Du regard, tu te nourris de cette culture qui t'étais inconnue et qui t'éblouie par son élégance et sa beauté. A l'image de celles qui peuplent le lieu. Le raffinement est au détour de chaque couloir. Les couleurs se mêlent, donnent des nuances qui ravissent tes yeux. Si tu n'étais pas si pressé de voir où le chemin emprunté vous mène, tu aurais pris beaucoup plus de temps à détailler chaque dorure. Notamment cette statue de Diana qui attire ton attention et te rend curieux sur les circonstances de sa création. T'as le cœur qui s'emballe, les poumons qui s'écrasent. Elle n'a pas dit où vous alliez, tu ignores si tu as réussi le test, mais au fur et à mesure de vos pas, tu devines que ta présence dans l'aile n'est pas désirer. Les Amazones t'observent, elles te voient comme un intrus qui n'a pas sa place. Et si tu ne l'as pas réellement sur cette île, en revanche, tu ne peux te trouver ailleurs qu'auprès de Diana. C'est là que tu es supposé être. La porte s'ouvre, les émotions t'assaillent. Après dix jours d'incertitude et une prise de risque considérable, tu vas enfin pouvoir la retrouver. T'as les larmes qui montent aux yeux, incontrôlables, mais tu les retiens, férocement, refusant catégoriquement de perdre le contrôle. Pas devant une mère qui pleure chaque jour son enfant. Quand tu pénètres dans la pièce, c'est le plus discrètement possible, comme si tu allais la déranger. T'es frappé par sa peau pâle. Si Hippolyte ne t'avait pas dit qu'elle était en vie, tu l'aurais cru morte. La voir ainsi te fait mal. Elle qui est si forte et valeureuse, se retrouve aujourd'hui dans un lit, plongé dans un coma pour guérir de ses blessures. Elle ne supporterait pas de se voir ainsi. Et tu ne le supportes pas non plus. Tu te rapproches, ne la quitte pas du regard. Tu entends la reine parler, mais tu ne l'écoutes plus vraiment. T'es trop obnubilé par Diana. Tu ne réalises pas qu'elle est là, juste en face de toi. Difficile, après ces jours à n'avoir pensé qu'à elle, à être obsédé par sa disparition et bouffé par l’inquiétude. Maintenant que tu es là, t'aimerais t’effondrer. L'amour de ta vie gît dans dans un lit et tu ne peux rien faire pour elle. C'est injuste. Cruel. C'est avec beaucoup de difficulté que tu détaches finalement ton regard pour retrouver celui d'Hippolyte. « Merci. Infiniment. » Elle ignore à quel point t'es soulagé de la voir, d'avoir cette chance. T'as énormément de respect pour elle, trop pour qu'un simple merci puisse l'exprimer. Un million de fois merci ne suffirait toujours pas. « Je vais veiller sur elle. » La confiance qu'elle a placé en toi est précieuse, et tu ne comptes pas la décevoir. D'un dernier signe de tête, tu la laisses regagner la porte, vous offrant ainsi un peu d'intimité. Mais c'est avec un calme angoissant que tu te retrouves en tête à tête. Ce n'est pas comme dans vos hôpitaux, où le son de l’électrocardiogramme condamne le silence. Là, c'est froid. On sent presque la mort rôder. Tu souris, bêtement. Parce que même s'il est marqué par les dégâts subis, son visage reste la plus belle chose qu'il t'ait été donné de voir. Tu t'approches, poses délicatement ta main sur son front, que tu caresses avec une douceur infinie. « Je suis là, mon amour. Je t'ai retrouvé. » C'est bizarre, de parler à quelqu'un qui ne vous répondra pas. Et tu ne sais pas si tu crois à toutes ces conneries qui prétendent que les gens plongés dans le comas peuvent entendre leurs proches, mais t'as besoin d'essayer. T'aimerais qu'elle sente ta présence. Qu'elle sache que tu es auprès d'elle. Tu te mets assis dans le fauteuil qui sert probablement à la reine quand elle veille sa fille. Sa main dans la sienne, tu l'observes, attentif à tout. Premier jour d'une longue série.  

Troisième jour

Tu enserres toujours ses doigts. Tu refuses de les lâcher. T'es à l'affût du moindre mouvement qui t'indiquerait un réveil potentiel. Parfois, tu te relèves pour déposer des baisers sur son front et ses lèvres. Tu lui parles, aussi. Triste scène. Mais c'est plus fort que toi. Elle est là, si proche, pourtant elle ne te répond pas. La douleur est intense, présente chaque seconde de chaque journée. Quand les guérisseuses arrivent, tu ne les quittes pas du regard. Comme si tu craignais qu'elles fassent quelque chose de travers. Comme si tes connaissances te permettaient de juger. Tu ne peux rien faire pour Diana, et tu en veux à ceux qui n'y parviennent pas non plus. Parfois, dans tes longues journées où ne règne que l'ennui, tu te demandes ce que les Amazones pensent de toi, de ton obstination à ne pas quitter son chevet. Pathétique ? Courageux ? Toi-même tu l'ignores. Tout ce que tu sais, c'est que t'es trop amoureux pour te résoudre à la laisser. Tu acceptes parfois d'utiliser leur eau pour un brin de toilette, pour te rafraichir les idées et quitter la lourdeur de la pièce. Mais tu y reviens vite, par peur que quelque chose ne se passe en ton absence. Ton premier réflexe est toujours de vérifier sa respiration. Tu fixes sa poitrine, attend impatiemment qu'elle se soulève sous le draps. Seulement après tu peux retrouver ton souffle. Il t'arrive parfois de paniquer, d'avoir l'impression qu'elle ne s'anime plus. Tu perds la raison, doucement mais sûrement. Déjà abattu par dix jours infernales, te voilà prisonnier de l'espoir. Ce sentiment qui peut être merveilleux, mais terrible quand on le perd. Hippolyte est très souvent en ta compagnie, et tu tentes de masquer à quel point t'es atteint. Mais tu sais qu'elle le voit. Tu t'es vu dans le miroir, on ne peut pas cacher ces choses là. T'es faible quand il s'agit de Diana. Combattre une dizaine de criminels, pas de problème. La voir démunie, impuissant, et voilà que tout s'effondre. Quand vient l'heure de dormir, tu luttes contre le sommeil. Tu serres sa main, la tête reposée sur le matelas, mais tu ne dors pas. Tu reposes tes yeux, rien de plus. Par crainte de sombrer dans des cauchemars sans fin, et par terreur de la voir partir. Tu sens bien que les forces t'abandonnent, qu'un peu de repos va bientôt s'avérer primordial, mais pour le moment, tu persistes. Tu restes éveillé, tu veux qu'elle t'entende, qu'elle sente tes baisers, tes caresses.

Cinquième jour
Assis au bord du lit, t'effleures sa peau du bout des doigts. T'as peur de l'abîmer. Elle a l'air si fragile. Son état ne s'améliore pas. Le tien non plus. Parfois tu penses aux criminels de Gotham qui doivent parier sur ta mort. C'est pas le cas, mais c'est tout comme. Imaginer la tête qu'ils feront quand ils te reverront ne te réjouis même pas. Comment pourrais-tu te préoccuper de cette croisade alors que Diana se trouve encore entre la vie et la mort. T'as de plus en plus de mal à accepter la situation. T'es irrité, en colère, tout te pousse à des réactions exagérées. Bien sûr, tu les contiens, pour ne pas froisser la reine ou celles qui tentent de la sauver. Le sommeil te manque, tes yeux te piquent. T'as essayé de t'endormir, une petite heure, quand quelqu'un d'autre était avec toi dans la pièce, mais tu t'es réveillé quelques minutes après, pris de panique. Honteux d'ainsi exposer tes traumatismes. T'es pas loin de devenir fou. Hippolyte s'inquiète, elle se demande combien de temps encore tu vas pouvoir tenir à ce rythme insensé. T'es touché de son attention, mais tu refuses poliment tout ce qu'elle te propose. Tu n'as pas faim, pas soif, tu te forces pour tes besoins. Pour ne pas tomber par terre, privé d'énergie. Tu ignores ce qu'elle pense de toi. Que t'es probablement têtu, peut-être un peu instable. Elle voit tes regards quand Kal-El s'invite auprès de vous, et que sa main renferme celle de Diana. Tu ne te permettrait pas de dire quoi que ce soit, mais ça n'en est pas moins difficile pour toi à supporter. Jalousie déjà bien ancrée en toi, elle est multipliée par dix sous l'effet de la fatigue. Tes efforts sont considérables. Cette nuit là, elle t'a apporté un breuvage qui était sensé t'apaiser. Un peu trop. « Vous m'avez drogué. » Tu le sens à ta tête qui tourne, à ta vision qui se floute, et au regard satisfait d'Hippolyte. Elle a compris qu'il n'y a que par force que tu accepterais de rejoindre Morphée. Tu luttes, mais tu ne peux rien y faire. La dernière chose que tu vois avant de sombrer, c'est une épaisse couverture qui se pose sur tes épaules.

Septième jour
T'aimerais revoir ton reflet dans ses yeux. Retrouver son sourire. Entendre son rire. Sentir sa peau frôler la tienne. Tu ne sais plus quoi faire pour qu'elle te revienne. Voilà une semaine que tu n'as pas quitté ce fauteuil. Où tu y as mangé et dormi, sans jamais te plaindre. Mais aujourd'hui, tu n'en peux plus. T'es désespéré. « Diana, réveille-toi s'il te plait ... » Ta jambe droite s'agite, les larmes viennent à nouveau brouiller ta vue. Cette fois, tu n'as plus la force de les retenir. T'es trop épuisé pour te battre contre quoi que ce soit. Ta bataille acharnée contre le destin et la fatalité arrive à son terme, tu vas bientôt t'écrouler. Homme à terre, perdu. Tu te relèveras, c'est certain, mais aujourd'hui t'aimerais baisser les armes, juste cinq minutes. Juste cinq minutes de répit. « Tu dois revenir maintenant. J'y arrive plus ... » C'est un ordre. Tu la conjures de revenir. La supplie. T'as même prié un dieu que tu sais inexistant, dans un doute qui ressemblait à un dernier espoir. T'as tout fait, tout dit. Tu lui as répété inlassablement que tu l'aimais, pour te confronter à un silence terrorisant. Chaque chute a été terrible. Tu l'embrasses à nouveau, comme si tu pouvais la réveiller ainsi. Les contes de fées n'existent pas, pas plus que les happy endings. La tienne en tout cas a été sacrifiée, la page arrachée et jetée en boule dans une cheminée. Pourtant, même si tu étais certain que rien ne se produirait, t'es profondément déçu. Quelque part, t'y as cru, bêtement. Un rire cynique s'échappe de tes lèvres. « Putain, si tu me voyais. Je suis pas pathétique, je suis encore pire. » Tu récupères sa main, la serre de toutes tes forces, et les bras croisés sur le lit, tu viens poser ta tête en leur creux. Tu soupires longuement, te demandant combien de jours encore il va te falloir supporter ce supplice. Où est Tantale ? Tu échangerais volontairement avec lui. Plongé dans tes pensées, tu ne sens pas ces doigts qui s'agitent doucement. Résigné, tu ne vois pas le miracle se produire.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyDim 2 Avr - 1:56

never let me go
JASON & DIANA


Les ténèbres. Noires. Glacées. Mais pas silencieuses. Elles ne sont jamais silencieuses. D'abord, ce sont les gémissements plaintifs des autres âmes coincées entre deux mondes qu'elle entend. Puis il y a les rires, les rires moqueurs des Parques qui s'amusent de la voir lutter. Et puis il y a les murmures envoûteurs d'Hadès, qui espère recueillir l'âme d'une Amazone dans son royaume. C'est tellement, tellement tentant de céder à son appel. Cesse de te battre. N'as-tu pas assez souffert, princesse ? Ne mérites-tu pas un peu de repos ? Elle est fatiguée. Si fatiguée. Et elle a mal, si mal qu'elle veut hurler. Mais aucun son ne sort du fond de sa gorge, elle est muette. Incapable de sentir son propre corps, malgré l'omniprésence de la douleur. C'est une étrange et indescriptible sensation. Terriblement dérangeante. Lâche prise. Rien qu'une seconde. La tentation est grande. Mais il y a une voix qui hurle au fond de son esprit, la supplie de ne pas céder à l'appel. La raison ? L'instinct de survie ? Quelque chose qu'elle n'est pas en mesure d'appréhender pleinement ? Elle ne comprend pas. Mais elle l'écoute, cette voix. Elle fait la sourde oreille, elle continue à se battre. Mais elle a froid, tellement froid. Il n'a jamais fait si froid sur Themyscira. Si elle le pouvait, elle claquerait des dents. Mais elle ne peut pas bouger, pétrifiée au cœur d'une étendue sombre et déserte. Elle a peur, comme une enfant laissée seule dans la nuit noire. Elle veut hurler, pleurer, s'échapper. Qu'on la libère, qu'on vienne la secourir de ce terrible cauchemar. Diana, chère Diana. Je ne te veux aucun mal. Rejoins-moi, et tu seras en paix, enfin. N'est-ce pas ce que tu veux, ma chère enfant ? Non. Non. Non. Ce n'est pas ce qu'elle veut. Elle ne veut pas être happée par les ténèbres, arrachée à sa terre. Elle ne veut pas rejoindre son royaume, n'être plus qu'une suivante mélancolique pour Perséphone. Elle ne veut pas abandonner les siens. Quand elle tente de voir leurs visages, ils sont flous, ils lui échappent, elle peine à se souvenir de leurs voix. C'est comme si elle avait déjà été plongée dans les eaux de Léthé. Après la Douleur, l'Oubli. Elle est suppliciée, sa mise à mort s'éternise. Pitié, faites que cela s'arrête. D'une façon ou d'une autre, que cela s'arrête.

Un éclair déchire le ciel, et un grondement secoue les terres. Le silence, puis une pluie diluvienne s'abat sur Themyscira. Les gouttes claquent sur les pavés, ruissellent sur les tuiles, trempent les peaux et les vêtements des Amazones qui n'ont pas été assez promptes pour échapper à l'averse. Les éclairs zèbrent les cieux, le tonnerre gronde au rythme des battements d'un cœur.

Réveille-toi. C'est comme un écho lointain qui lui parvient et l'arrache à sa torpeur funeste. Lui rappelle pourquoi elle lutte, depuis une éternité contre toutes les divinités chthoniennes. Elle ne peut pas mourir, elle n'en a pas le droit. Elle a à peine commencé à vivre. Elle doit encore vivre des milliers de choses. Elle ne peut pas les laisser gagner, qu'ils fassent ce qu'ils veulent dans leurs Enfers, mais qu'ils ne l'y condamnent pas prématurément. Elle s'est battue pour eux, comme elle s'est battue pour des milliers d'âmes. C'est injuste, de chercher à l'attirer dans les limbes. Elle n'y a pas sa place, pas encore. Tout cela la met subitement en colère. Si elle avait pu distinguer le visage d'Hadès au milieu des ténèbres, elle l'aurait écorché vif. Mais il n'est pas là, il demeure dans l'ombre, le lâche. L'Olympe n'est-il fait que de couards ? Voilà pourquoi les hommes ont cessé de les vénérer ! Leur pouvoir n'a que leur courage pour limite ; autant dire qu'elle est vite atteinte. Tu dois revenir. Elle se concentre. Elle s'accroche à cette voix si familière, si rassurante, si chaleureuse.  La seule qui parvient à étouffer celles des harpies du Tartare. Assez, c'en est assez. Elle doit s'échapper. Elle doit quitter cet entre-mondes et regagner le sien. Hurler à la face du Destin qu'elle refuse d'emprunter le chemin sur lequel on l'a poussée contre sa volonté. Non, elle ne mourra pas. Son cœur a cessé de battre une fois, mais il ne s'est pas laissé impressionner. Il est reparti, et chaque battement est une insulte crachée au visage d'Hadès et tous ses suivants. Il ne l'aura pas. Elle est Diana de Themyscira, fille d'Hippolyte et princesse des Amazones. Gardienne de la Vérité et protectrice du monde des hommes. Et aujourd'hui, elle va reprendre le contrôle de ses membres et enfin se sortir de cette maudite léthargie qui n'a été qu'une longue et interminable torture. Elle sent des doigts se refermer sur son corps qu'elle sent à nouveau. Le contact est électrique.

Le déluge semble s'abattre sur Themyscira. L'orage est terrible, on croirait presque entendre Zeus hurler à chaque coup de tonnerre. Les cieux sont déchaînés. Ce n'est pas tous les jours, que le dieu des dieux s'exprime ainsi.

Les paupières s'ouvrent, les yeux s'écarquillent. L'éveil est brutal, sauvage, agressif. Comme brusquement tirée en avant par une force invisible, Diana se redresse dans le lit dans un sursaut violent. Ses sens l'agressent, un millier d'aiguilles transpercent sa poitrine, elle peine à respirer, sa gorge est serrée. La lumière, même tamisée par l'épaisse couche nuageuse, du jour agresse ses iris, les larmes montent et coulent sur ses joues, le sel brûle sa peau. Elle tremble, son corps s'agite, elle claque enfin des dents. Son premier réflexe est de porter ses mains à l'endroit où la lame d'Hercule est passée, elle a l'impression de la sentir encore, la douleur est omniprésente. Quand elle prend ses premières inspirations, elle sont sifflantes, l'air gonfle ses poumons, sa poitrine se soulève rapidement. Son rythme cardiaque s'affole, la pièce tourne autour d'elle. Diana est assaillie de toutes parts par son environnement, qu'elle ne reconnaît pas immédiatement, focalisée sur son propre corps qu'elle redécouvre, donc elle reprend peu à peu le contrôle. Ce n'est pas un réveil de conte de fées. C'est douloureux, terrible, il n'y a rien de beau ce spectacle. De violents sanglots secouent Diana, qui se recroqueville soudain, frappée par un millier d'émotions à la fois. La peur, le soulagement, l'horreur, l'incompréhension. Son esprit est embrumé, elle ne sait pas où elle est, quand, avec qui. Il est pourtant là, le propriétaire de cette voix qui l'a aidée à s'arracher aux ténèbres. Juste là, à l'observer avec effroi. Elle le sent, ce regard sur elle, alors elle tourne la tête, bat des paupières pour chasser les larmes qui l'empêchent d'y voir clair. Et quand elle distingue enfin ses traits, quand l'instinct prend le dessus et qu'elle se souvient viscéralement de lui, elle a le premier réflexe malheureux de sa renaissance. Elle s'élance, péniblement, s'écroule contre lui. Sa tête heurte son torse, ses doigts se referment sur ses vêtements et sa chair, un gémissement plaintif lui échappe. La douleur de son corps est omniprésente. Mais elle n'est rien, comparée à une seconde de plus de séparation.

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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyDim 2 Avr - 21:43


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Le sursaut est brutal. Ton corps se soulève par surprise, sa main quitte la tienne dans un réflexe aussi vif que l'éclair. Tu mets plusieurs secondes à comprendre ce qu'il vient de se passer. Diana est réveillée. Ses paupières s'agitent, mais elle est terrorisée. Toi, impuissant. T'es pris à la gorge, comme si quelqu'un te serrait la jugulaire si fort qu'il t'était impossible de parler. Tes mains s'avancent vers elle, mais tu crains de la toucher. T'as peur de lui faire mal ou qu'elle te voit comme une menace. Tu sais ce qu'on ressent quand on revient à la vie. C'est violent, froid, déshumanisé. Les instincts primitifs prennent le dessus, il n'y a plus de mémoire, plus de souvenirs, plus rien. Il faut un moment avant de retrouver ses esprits. C'est un mauvais rêve, un cauchemar duquel il faut s'extirper, et réaliser peu à peu que c'est terminé. Diana a cru mourir, elle t'a fait ses adieux, déchirement que tu ressens encore dans ta poitrine. La première chose qui lui vient en tête, c'est cette mort horrible. Ses doigts cherchent la lame. La douleur la prend, lancinante, tu peux la lire dans ses yeux, et l'entendre dans ses sanglots. T'es brisé de la voir ainsi fragile. La peine t'assène une dizaine de gifles. Mais t'es aussi heureux. Soulagé de la retrouver. Le désespoir commençait doucement à marquer ton âme, emprunte de feu qui brûlait tes dernières espérances. Il a laissé un vide profond en toi, un fossé rempli de sentiments nauséabonds dont tu veux te débarrasser. Elle est paniquée, Diana, mais elle va s'en sortir. Toi tu y es parvenu. Elle est dix fois plus coriace que tu peux l'être, alors tu sais qu'elle va se battre pour se libérer du traumatisme et retrouver des forces. Quand tu la vois ainsi, en position foetale comme si elle venait de naitre à nouveau, tu constates à quel point elle est amaigrie. Cette image tu la détestes. Tu ne peux pas l'accepter. Elle ne sait plus qui elle est, où elle se trouve, mais quand vos regards se croisent enfin, t'as l'impression qu'elle reconnaît tes traits. Qu'elle y décèle une sûreté, quelque chose de bienveillant. C'est en tout cas ainsi que tu l'observes, te voulant rassurant, à la fois attristé, apeuré et profondément comblé. Tu ne veux pas la brusquer, alors c'est avec beaucoup de douceur que tu te mets assis sur le lit. Douceur qui contraste avec son élan vers toi. Cette étreinte, elle vient du plus profond de son être. C'est son cœur qui a guidé son corps pour l'amener jusqu'à toi. Elle s'agrippe, tu en fais tout autant. Un bras enroule délicatement sa taille, une main vient se poser contre sa tête qui vient de percuter ton torse. Tu l'enserres, le plus possible, pour la protéger de tous ces démons qui lui courent après. Tu les chasses avec ta chaleur, cette main qui la frotte doucement pour la réchauffer. Son corps tremble contre le tien, alors tu te rapproches encore plus, si proche que vous pourriez ne faire qu'un. Tes doigts jouent avec ses cheveux, la caressent avec énormément de tendresse. T'as si peur qu'elle parte, si peur. Peut-être qu'Hippolyte t'as à nouveau drogué pour que tu trouves le sommeil, et que tout ça n'est qu'une cruelle farce de ton subconscient. Il t'offre ton désir le plus cher, et le reprendra au réveil. « Je suis là. » Tu lui répètes plusieurs fois ces quelques mots, les chuchote près de son oreille. Tu la berces, sans jamais cesser tes caresses. Tu t'autorises même un bref baiser sur le haut de sa tête. « Tu ne crains plus rien, t'es en sécurité. T'es chez toi, à Themyscira. » Tu veux lui faire comprendre que l'horreur est passée, qu'ici, il ne lui arrivera aucun mal, et certainement pas tant que tu seras auprès d'elle. Tu te revois toi, sortant tout aussi brutalement du puits de Lazare, perdu. Tu as quitté le néant pour en retrouver un autre. Talia était là, elle a essayé de te calmer, mais quand la mort vous cloue depuis années, c'est effrayant de se remettre à respirer. Comme si c'était anormal. Tu te souviens de ce cœur qui battait dans ta poitrine, mais que tu ne reconnaissais pas comme étant le tien. Pour toi, c'était un organe étranger, un parasite dans ton propre corps que t'aurais pu arracher si elle ne t'avait pas serré dans ses bras. Dehors, la tempête fait rage, la pluie claque contre les vitres de la chambre. Tu entends le vent s'engouffrer, souffler de toutes ses forces. Et tes larmes coulent sur tes joues, en silence. Parce que soudain, tu crois à nouveau en l'avenir. C'est sombre dehors, mais le soleil va revenir. Tu penses à toutes ces choses que vous allez pouvoir partager et vivre ensemble. Toutes ces choses que tu croyais perdues et dont la perte aurait pu te tuer, littéralement. « Ça va aller, je te le promets. Je reste avec toi. » Tu crois en ce que tu dis. Ce n'est pas des mots jetés en l'air et destinés à simplement la rassurer, à lui implanter l'espoir pour que tout soit plus facile. Tu sais que le pire est derrière vous, il ne peut que l'être. Ton cœur bat la chamade, t'es persuadé qu'elle le sent contre son oreille. Tu t'accroches à elle, t'as peur qu'elle fuit comme un cerf volant qu'on lâche. Tu veux tout faire en même temps, la réchauffer, l'embrasser, la caresser, la bercer. Tu veux qu'elle se sente protégée. Quand les deux guérisseuses pénètrent en trombe dans la pièce, probablement alertées par les plaintes, tu les remarques à peine, tu ne sursautes même pas. Tu te contentes de tourner la tête vers elles, un sourire de soulagement incontrôlé sur les lèvres. « Allez chercher la Reine, dites lui que sa fille vient de se réveiller. » Tu n'es pas en droit de leur donner des ordres, mais il est hors de question que tu lâches Diana. Pas déjà, alors que tu viens de la retrouver. T'ignores ce qui se passe dans sa tête, mais tu vendrais ton âme à Hadès pour qu'elle se sente moins torturée. Hippolyte ne met que quelques courtes minutes à arriver, tu entends ses pas rapides dans le couloir. Tu saisis alors doucement le visage de Diana entre tes mains, l'oblige à te regarder dans les yeux. Tu lui souris, pour la rassurer, et parce que tu l'aimes, terriblement. « Ta mère est là, je vais attendre dehors le temps que vous vous retrouviez. Je suis pas loin, d'accord ? Juste à côté. Je reviens tout de suite après. » Tu ne sais pas si elle a autant besoin de toi que toi tu as besoin d'elle, mais tu ne veux pas qu'elle s'imagine que tu t'en vas. C'est hors de question, tu ne bougeras pas d'un poil. La Reine entre, tu déposes plusieurs baisers sur ses joues avant de te redresser, et t'éloignes à regret. Avant de sortir, tu croises le regard d'Hippolyte, tu y lis son soulagement. Une autre larme coule, de bonheur cette fois, et c'est sans pudeur que tu laisses son goût salée s'écraser sur ta bouche.

Un peu plus loin dans le couloir, les bras croisés, laissant à la mère et à la fille leur intimité, tu repenses à quel point Diana t'a poussé à te surpasser. Toi, l'instable, qui a entamé une croisade et une vengeance égoïste, pour assouvir ta rage et apaiser ta colère, t'es parvenu à tout mettre de côté pour te trainer jusqu'ici. A Themyscira, paradis qui t'est interdit. Tuer Hercule, confronter Hippolyte, subir le jeu d'Hera, toutes ces choses que tu n'aurais jamais pensé pouvoir faire. Et que tu n'aurais jamais faites, si ce n'était pour elle. Ton amour est au-delà de ce que tu aurais pu imaginer. Il n'y a rien que tu ne pourrais faire pour Diana, tu t'en rends compte maintenant. Le lasso t'a tiré la vérité, désormais tu la constates. Elle a fait de toi quelqu'un de plus respectable, et digne de confiance. Quelqu'un qui se soucie du monde qui l'entoure, et ne s'en sert pas uniquement pour nourrir sa haine. Les ténèbres s'éclaircissent. Tu n'es pas condamné à l'obscurité. Un peu plus loin, tu aperçois une guérisseuse qui se hâte. « S'il vous plait ! » Tu attires son attention, elle arrive vers toi. « Pouvez-vous aller chercher de quoi apaiser la douleur de Diana ? Et aussi de quoi manger. » Tu sais qu'elles comptaient le faire, maintenant ou un peu plus tard, mais tu refuses qu'elle ne traverse une seconde de plus dans la souffrance. Tu ne veux pas paraître désobligeant, alors tu lui adresses un léger sourire. C'est leur travail, pas le tien, tu ne remets nullement en doute leur savoir et leurs pratiques, mais le plus tôt sera le mieux. Elle ne s'offusque pas et s'éclipse aussitôt pour accéder à la requête. Tu ignores depuis combien de temps tu attends dehors, mais t'as l'impression que ça fait des heures. T'étouffes d'être loin d'elle. Tu veux la retrouver, c'est tout ton être qui supplie de retrouver le sien. Ton corps l'appelle, ton cœur la demande. L'âme scindée en deux a besoin de ne refaire qu'un. La guérisseuse revient avec une tisane dont l'odeur te retrousse les narines. Si c'est ce qu'elle a voulu te donner après ta confrontation avec Kara, t'as bien fait de ne pas en prendre. Tu récupères le verre, et frappe à la porte avant d'entrer. T'as peur de déranger, de les interrompre au milieu de quelque chose. « Pardonnez-moi, j'apporte de quoi soulager Diana. » Leur regard sur toi te perturbe. La mère, la fille, et toi. L'étranger. L'homme au milieu de milliers de femmes. C'est tout aussi déroutant pour elles que ça l'est pour toi. Pourtant, tu sais ta présence indispensable. Il fallait que tu sois là pour elle. Tu te racles la gorge, un peu gêné, et donne la tisane à Diana. Tu ne sais pas si tu dois repartir ou non, alors tu attends les bras croisés, que quelqu'un t'ordonne de sortir ou qu'on t'incite à rester. En attendant, tu ne peux pas t'empêcher de te pencher pour lui embrasser le front. T'aimerais pouvoir la reprendre dans tes bras. Ton envie est si forte que tu peines à la masquer.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyLun 3 Avr - 19:23

never let me go
JASON & DIANA

(LES DIALOGUES EN ITALIQUE SONT EN THEMYSCIRIEN)


C'est douloureux de revenir à la vie. Ou plutôt, d'échapper au trépas définitif. Diana est perdue, terrifiée, elle a l'impression d'être une enfant dont on aurait lâché la main au milieu d'une foule d'inconnus. Elle se demande si l'amnésie n'aurait pas été préférable à ces vagues de souvenirs qui l'assaillent si brusquement. Tout revient, l'agresse, la confronte à une violence inouïe et un traumatisme inhumain. Gotham, Arès, Hercule. Jason. Elle revoit son visage baigné de larmes, elle sent son corps contre le sien alors que sa vie lui coulait entre les doigts comme de l'eau. Elle se souvient de leurs mots, de la dernière déclaration douloureuse sensée faire office d'adieu. C'est terrible, de rendre son dernier souffle dans les bras de son âme-sœur. Plus terrible encore de la chercher au réveil, quand on réalise avec stupeur avoir échappé à la mort, en fin de compte. Diana a besoin d'effacer le souvenir de cette étreinte maudite, la remplacer au plus vite parce quelque chose de plus heureux. Combien de jours se sont écoulés depuis cette nuit ? Elle n'en a pas la moindre idée, sa notion du temps a été brouillée, perturbée par son séjour entre les mondes, là où nulle lumière ne lui parvenait. Elle ne pensait pas que ce serait si dur, qu'elle aurait si peur. Elle se sent faible, réduite à rien, accrochée à Jason comme si ça vie en dépendait – et peut-être était-ce le cas. Il la berce contre lui, lui murmure des mots rassurants, et tout ce qu'elle peut faire pendant de longues minutes, c'est sangloter. Diana est incapable de se souvenir de la dernière fois où elle s'est sentie si démunie, incapable d'être forte alors qu'une multitude de sentiments l'assaillaient. Peut-être n'est-ce jamais arrivé. Elle n'a pas pour habitude de laisser ses émotions la diriger, mais cette fois... C'est bien différent... On l'a arrachée à sa vie, à la vie, elle est restée dans l'obscurité pendant une éternité, a été torturée par les chthoniens qui voulaient l'attirer dans leur antre. Elle est parvenue à leur échapper, mais elle a presque l'impression que ce n'est pas normal. Tromper la mort n'a rien d'ordinaire, non. Peu importe que l'on soit Amazone ou simple mortel, c'est une épreuve.

Elle ne réalise même pas la présence des guérisseuses dans la pièce avec eux, toute son attention est tournée vers Jason. Elle tremble, mais ses bras autour d'elle la rassurent. Il lui a tellement, tellement manqué. Forcée d'envisager une éternité sans lui, elle en a presque perdu la raison. Hercule a bien failli tout leur arracher, de leurs souvenirs les plus heureux jusqu'à toutes leurs promesses d'avenir. Diana est encore trop bouleversée pour réaliser à quel point sa présence à ses côté est surprenante. Themyscira, les Amazones, lui... Elle relève la tête quand il prend son visage entre ses doigts, elle distingue à peine ses traits à travers sa vision brouillée par les larmes. Hippolyte est là, et le cœur de Diana se serre douloureusement. D'abord parce que la présence de la reine lui est présentement vitale, elle est réduite à l'état d'une enfant ayant terriblement besoin de sa mère. Ensuite parce qu'elle sent l'étreinte de Jason sur elle se desserrer et non, non, il ne peut pas la laisser, pas déjà, pas si vite. Elle peine à comprendre qu'il veut simplement leur laisser un peu d'intimité, à Hippolyte et elle. Quand il s'écarte, Diana étouffe péniblement un sanglot. Trop faible pour tenir droite, elle bascule sur le côté, mais Hippolyte est là pour la rattraper. Son étreinte est forte, rassurante, mais Diana sent le corps de sa mère trembler légèrement sous le coup de l'émotion. « Diana, ma Diana... J'ai eu si peur, j'ai cru te perdre... » Il y a quelque chose d'incroyablement rassurant dans le parfum d'une mère. Diana inspire à fond l'odeur d'Hippolyte, s'accroche à ses vêtements tandis qu'elle lui caresse tendrement les cheveux. « Tout va bien. Tu ne crains plus rien, tu es en sécurité... Loués soient les dieux, tu es sauvée... » Les dieux ? Arès et Hadès n'ont rien à voir avec son réveil, bien loin de là. Quant aux autres, elle ne veut pas en entendre parler. Leur présence n'est ni souhaitée, ni souhaitable. Qu'ils l'oublient, au moins pendant un temps. « Tout va bien, Diana, tout va bien. Là, calme-toi, respire doucement... » Elle ferme les yeux et se force à prendre de profondes inspirations, jusqu'à ce que les tremblements cessent. Elle a un millier de questions à poser, mais sa gorge la brûle, elle n'est pas encore capable de prononcer le moindre mot. Hippolyte connaît bien son enfant, elle devine ses questions. « Kal-El t'a ramenée à nous après la bataille. Tu étais si faible... Héra a usé de sa magie pour te plonger dans un sommeil réparateur, le temps que ton corps se remette... » Hippolyte soupire et dépose un baiser plein de tendresse sur le crâne de sa fille. « J'ai bien cru te perdre, Diana... J'ai eu si peur... » Son étreinte se resserre, celle de Diana aussi. « Je suis si fière de toi. Hadès lui-même n'a pas su t'arracher à nous. » Ce n'est pas faute d'avoir essayé, songe-t-elle avec amertume. Mais ses raisons de vivre ont été plus fortes que lui. Abandonner, accepter son offre, c'eut été faire preuve de lâcheté. Et si Diana possède bien des défauts, la couardise ne figure pas sur la liste.

Elle écarte son visage du giron d'Hippolyte quand elle entend de nouveau la voix de Jason. Les informations commencent à prendre sens dans son esprit, et elle écarquille les yeux. Jason. Themyscira. Jason à Themyscira. Comment... ? Hippolyte l'aide à s'asseoir, elle installe les oreillers dans son dos pour qu'ils la soutiennent au mieux, et tend la main vers Jason pour prendre la tisane qu'il apporte. Diana n'apprécie pas d'être ainsi assistée, mais ses mains tremblent trop pour qu'elle puisse tenir la tasse. « Bois. Cela ne fera pas disparaître la douleur, mais elle deviendra supportable. » Elle acquiesce bien docilement, et Hippolyte porte la tasse à ses lèvres. Le breuvage est infâme, mais Diana l'avale, prête à n'importe quoi pour étouffer un peu le mal qui transperce sa poitrine. La reine lance un regard à Jason, elle semble... attendrie ? « Je ne sais pas où tu as déniché ce garçon, Diana, mais il a bravé toutes nos lois pour venir te retrouver... J'ai usé du lasso sur lui, je devais m'assurer de sa sincérité... Par Aphrodite, j'ignore s'il s'agit d'amour ou de folie... » Diana esquisse son premier sourire. Elle a toujours l'impression d'avoir la gorge en feu, mais la tisane, bien que lui ayant laissé un arrière-goût amer, a eu le mérite de la désaltérer suffisamment pour qu'elle puisse enfin commencer à s'exprimer. Sa voix est cassée par des jours de silence. « Il est... Il est hors du commun. » Son regard accroche celui de Jason ; elle ne comprend pas par quel miracle il est ici, mais sa présence lui sera plus bénéfiques que tous les remèdes, des dieux ou des Amazones. Et à ce sujet... « Ma reine ? Il serait judicieux que nous examinions la plaie. » Le regard de Diana se pose sur les guérisseuses, qu'Hippolyte autorise à approcher. Elle n'a pas envie d'être touchée, quand bien même c'est nécessaire. Elles écartent les draps, et son corps se raidit quand l'une d'entre elle tend la main pour faire glisser les bretelles de sa robe. L'autre lance un regard mauvais à Jason, comme si elle craignait qu'il ne viole son intimité en regardant. Oh, si elle savait... Le bandage se défait, et Diana préfère observer le plafond sculpté de sa chambre plutôt que de baisser les yeux sur la plaie. Qui n'est pourtant plus là. « Je... Je ne comprends pas... Hier encore, elle saignait... Comment... Comment est-ce possible ? » Diana fronce les sourcils, Hippolyte porte une main à ses lèvres. « Si ce n'est pas là un miracle divin. » Les regards convergent vers la déesse, entrée sans qu'on ne la remarque. « Héra... » « Oh non, Hippolyte, ne me remercie pas, je n'y suis pour rien. Ce n'était pas moi. » D'un geste dédaigneux, elle désigne la tempête qui fait rage à l'extérieur. « Mon époux semble avoir entendu et exaucé tes prières. À croire que même lui ne sait résister à Diana. » Zeus... ? Diana n'a pas le temps de dire un mot que la déesse s'éclipse, un air mauvais sur le visage. Est-elle frustrée de ne pas être à l'origine de son réveil, ou jalouse de l'attention que son époux lui a porté ? Elle ne veut pas le savoir, ça lui est bien égal. Héra est un mystère qu'elle n'a jamais cherché à percer, trop effrayée par ce qu'elle risquerait de découvrir sous son masque de beauté.

Les guérisseuses n'ayant plus leur place dans la pièce, Hippolyte les remercie et elles disparaissent à leur tour, les laissant seuls tous les trois, mais pas pour longtemps. La reine s'approche de sa fille, et se penche pour déposer un baiser sur son front. « Vous devez avoir un millier de choses à vous dire. Je vais m'assurer qu'on vous apporte ce dont vous aurez besoin... Tu as l'air si fragile... » Diana soupire. Elle le sent, son corps est fatigué, peut-être plus que son esprit. Elle ne quittera pas son lit tout de suite, ni même le jour d'après. Elle le voit bien, Hippolyte peine à quitter son chevet, mais elle ressent son besoin de retrouver Jason, sa présence entre eux serait de trop. Avant de quitter la pièce, la reine s'autorise un geste envers le jeune homme, elle pose sa paume contre sa joue, et Diana est partagée entre stupeur et émotion. « Continue à veiller sur elle. » La porte à peine refermée derrière sa mère, Diana s'empresse de tendre les bras vers Jason. Elle les referme autour de lui, enfouit son visage dans son cou. Il est là, avec elle. Elle prend de profondes inspirations, jusqu'à ce que son odeur devienne entêtante, et glisse ses doigts dans sa nuque pour le serrer davantage contre elle. « J'ai cru t'avoir perdu... » A moins qu'il ne s'agisse du contraire ? C'est elle, qui est morte dans ses bras. C'est à peine si elle ose imaginer ce qu'il a dû ressentir, ce qu'elle lui a fait subir malgré elle. Causée de façon volontaire ou involontaire, la souffrance reste la même. Elle s'accroche à lui, comme une naufragée à un rocher, comme si sa vie en dépendait. « Je suis désolée... Je ne voulais pas... » Elle se mord la lèvre, et peine à contenir les sanglots qui menacent de la secouer de nouveau. Le blesser, l'abandonner, c'était au delà de sa volonté. Une volonté bafouée par la lâcheté Hercule, qui n'avait même pas eu la décence de la regarder en face quand il l'avait poignardée. Elle s'écarte, seulement pour poser son front contre le sien, et prend son visage entre ses mains. Elle redécouvre ses traits, la chaleur de sa peau, son regard ambré ; ses doigts glissent sur ses lèvres. « Je t'aime. » Tellement que même la mort se retrouve impuissante. Tellement que même les océans ne sont pas assez grands pour les séparer. Tellement, tellement, tellement.

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 5 Avr - 0:21


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Tu peux la regarder aussi longuement que tu le veux, t'as encore du mal à réaliser qu'elle est là, réveillée, en vie. Tu détailles chacun de ses gestes, imprime son image sur tes rétines, incapable de te concentrer sur autre chose. Ce retour inespéré fait de toi l'homme le plus heureux du monde. Tu te retiens d'omettre la présence d'Hippolyte et de simplement la prendre dans tes bras, besoin indescriptible d'être au plus proche d'elle. De la respirer, de glisser tes doigts sur sa peau, plonger tes yeux dans les siens, sentir son cœur battre, tout pour t'assurer que ceci n'est pas un songe. C'est une torture cette séparation physique. De la voir mais de devoir rester éloigné, par politesse, par respect pour les autres personnes dans la pièce. T'aimerais qu'elles disparaissent. C'est égoïste, parce qu'une mère a autant besoin de son enfant qu'un homme de celle qu'il aime, mais c'est plus fort que toi, tu la veux pour toi tout seul. Rattraper ce temps qui vous a été arraché. Hercule n'a pas seulement volé sa vie, il a également volé la tienne. C'est effrayant, d'être autant dépendant d'une personne. De ne même plus savoir comment c'était avant de la rencontrer. Enfin, si, tu le sais, mais ce serait tellement douloureux de revenir à une période aussi sombre. Pas de famille, pas d'amis. La solitude pour compagnon de voyage. Diana n'a pas simplement partagé ton monde, elle l'est devenu tout entier. Elle représente tout ce que tu possèdes, tout ce que tu désires, et tout ce dont tu ne peux plus te passer. Elle habite tes pensées, te donne la force de te battre, t'incites à te surpasser. Elle était là quand tu t'es révélé à Bruce, quand Kara t'a maltraité. A chaque fois que tu as eu besoin d'elle, elle a été présente. Sans jugement ni morale, seulement son affection et sa bienveillance. Il n'y a rien que ses bras ne pourraient guérir. C'est un lieu sûr, entouré de barricades infranchissables. Le seul endroit au monde où tu ne risques rien, où tu te sens protégé. Et c'est exactement ce que tu vas essayer de faire maintenant que les rôles sont inversés. Lui rendre tout ce qu'elle t'a donné sans compter. T'es juste un peu frustré de ne pouvoir le faire dans la seconde. L'échange qu'elles ont à ton propos te fais monter le rouge aux joues et baisser doucement la tête, gêné par cet élan d'affection. Entendre ces mots de la bouche d'Hippolyte te touche profondément. Tu lui as conté ta noirceur, elle a pu lire toutes tes failles, toutes tes erreurs, mais pourtant, elle te voit quand même comme un homme digne de confiance. Un homme un peu excessif, certes, mais aucune méfiance n'émane d'elle à ton sujet. Elle te donne sa bénédiction, te confie sa fille, l'être le plus cher à ses yeux, et sans l'ombre d'une hésitation. Elle ne se rend pas compte à quel point le cadeau qu'elle te fait est précieux.

Contrée étrangère, langue étrangère. Tu te sens bête de l'avoir oublié. Tu t'es adressé aux guérisseuses comme si ta langue était universelle, et son savoir obligatoire. Elles semblent avoir des notions, puisque l'un d'entre elles est parvenue à te comprendre, mais c'est en themyscirien qu'elles s'expriment avec leur reine. Rien de plus normal. Tu n'en saisis aucun mot, mais tu devines aisément la finalité, quand le tissu glisse du corps de Diana. L'Amazone est dérangée par ton regard que tu refuses de détourner, et toi, t'es perturbé par la réaction de ta moitié, qui accueille ce contact avec beaucoup de difficulté. Elle ne dit rien, mais tu peux le voir dans sa façon de réagir qu'elle n'est pas à l'aise. Toi aussi, il t'a fallu du temps avant d'accepter de te sentir touché. Marqué par les coups endurés, c'est comme si tout le monde devenait une menace, attentat potentiel contre ta personne. T'es à deux doigts de prendre le relais, de toi-même la déshabiller, mais tu te retiens, à nouveau par obligation de savoir vivre. Tu n'es qu'un invité ici, tu ne dois pas l'oublier. Tu fixes le bandage qui se défait, t'obliges à contempler la plaie pour mieux la mesurer, mais c'est une chair dépourvue de toutes marques qui se dévoile sous vos yeux médusés. L'incompréhension se dessine sur le visage de chacun. La tienne s'efface quand cette voix mystérieuse et cynique se fait à nouveau entendre. Héra. Le regard que tu lui lances est des plus mauvais, n'ayant pas oublié votre entretien dans la salle d'audience, et encore moins les séquelles qu'il t'a laissé. Elle est dépitée. Presque blessée. Encore cette jalousie palpable que tu avais déjà ressenti tout à l'heure. Zeus est intervenu. Le dieu des dieux, celui que tu ne voyais que dans les livres, vient d'effacer toutes traces de blessure sur le corps de ta bien-aimée. Le mystère reste entier, autant pour toi que pour elles. Mais tu le remercies profondément pour lui avoir épargné cette souffrance. Une cicatrice, c'est comme un souvenir, elle ne s'efface pas. Pire encore, la cicatrice se constate à chaque reflet dans le miroir. Elle vous ramène à l'instant précis où elle vous a été donnée. Pour rien au monde tu n'aurais voulu ça pour Diana. Rapidement, vous vous retrouvez à nouveau tous les trois, mais le malaise n'est plus présent. Tu te sens presque à ta place. Bien que la présence de la reine reste impressionnante, cette semaine que vous avez passé ensemble, partageant la même peine, a été bénéfique et vous a considérablement rapproché. Loin d'être intrusive, et allant contre son propre besoin, elle choisit de vous laisser en tête à tête. Mère exemplaire qui fait passer les envies de son enfant avant les siens. T'aurais aimé connaître ça, toi aussi. Avoir quelqu'un comme Hippolyte, affectueuse, protectrice, mais jamais étouffante. Diana a eu énormément de chance de grandir à ses côtés, et tu comprends maintenant d'où lui vient sa profonde bonté. Son geste de tendresse avant de vous quitter, il te paralyse. Tu la fixes, à la fois ému et perturbé. Toi qui a si peur de ne pas être à la hauteur, elle vient tout bonnement de balayer cette crainte d'un revers de main. Voilà deux femmes extraordinaires qui te redonnent confiance en toi. Tâche ardue. Mais rien n'est impossible pour des Amazones, elles viennent de le prouver. « C'est promis. » Tu lui souris timidement en guise de remerciement. L'avantage, c'est que tu n'as pas forcément besoin de parler avec Hippolyte, elle lit en toi comme dans un livre ouvert. Et c'est terriblement reposant.

La porte se ferme, tu retrouves hâtivement ta place auprès d'elle. Tu l'enserres de tes bras, pousse un long soupire de soulagement. Quel effort surhumain que d'être resté debout alors que tu crevais d'envie de la rejoindre sur ce lit. Cette étreinte est une bénédiction, une dose d'adrénaline pour ton corps en supplice. Entendre sa voix provoque un frisson qui te parcoure l'échine. Tu ne dis pas un mot, te contente de savourer cette proximité retrouvée et terriblement vitale. Vos poitrines se soulèvent à l'unisson, galvanisée par la même joie intense. Souffle retrouvé, moteur d'une vie qui se remet en route. Tu la sens, glisse tes doigts dans ses cheveux, mais rien n'est jamais assez. T'es en manque de tellement de choses depuis votre séparation. De trop de choses. Tu veux combler cette absence le plus rapidement possible. Tu te concentres sur sa respiration, sur son corps qui s'agite, toutes ces preuves qu'elle est bien vivante, avec toi, et qu'elle ne te quittera plus. T'aimerais pouvoir lui dire qu'elle n'a pas à être désolée, que ça n'a pas été son choix, que la cruauté d'une poignée d'hommes est la véritable responsable, mais tu n'y arrives pas. Pas parce qu'une partie de toi estime qu'elle se doit de s'excuser, loin de là, mais parce que t'es attaqué par des vagues d'émotions violentes. Elles te fracassent violemment, comme si tu étais sans défense sur une jetée face aux éléments qui se déchainent. La tempête qui éclate dehors n'est rien à côté de celle de ton esprit. Elle s'écarte pour trouver ton front, autre symbole d'affection, mais pourtant, ça te fait paniquer. T'es contrôlé par tes peurs primaires. L'abandon en premier. C'est absurde, incohérent, mais tu interprètes ce simple geste comme un éloignement. Tes mains agrippent ses épaules. T'es terrorisé par une chute qui ne viendra jamais. Mais la descente est vertigineuse. Tes nuits dans un appartement vide. Son odeur sur un oreiller abandonné. Ses discussions avec toi-même, puisqu'elle n'était plus là pour y répondre. Cette douleur mentale qui en devenait physique. Cette solitude extrême. Tout ça te frappe d'un seul et même coup. Tu revis ces vingt jours d'enfer et l'angoisse te prend. Une crise que tu tentes de contrôler, mais vainement. L'entendre te dire je t'aime c'est le mercurochrome du cœur. Tu ne pensais pas réentendre ces mots salvateurs un jour. C'est beaucoup trop après avoir erré au purgatoire. Tu ne sais pas comment gérer tes émotions, la fatigue est devenue une redoutable adversaire qui cherche à te punir d'avoir poussé aussi loin tes limites. Les larmes coulent. Simplement. Silencieuses. Elles quittent tes cils pour venir s'écraser sur elle, sur toi, sur le lit. Ce lit que tu as férocement gardé pendant une semaine. Tes paupières sont mouillées, tu viens les essuyer d'une main, cachant par la même occasion la manifestation de ton angoisse. Tout se relâche. Ton corps épuisé, ta tête qui était sur le point d'imploser. L'horreur est passée, mais elle t'a tellement retournée que t'as du mal à croire que c'est terminé. « Je t'aime. » Cri du cœur, confession de l'âme. Elle n'a pas idée de ce que tu as traversé, et tu ne veux pas en parler. Tu refuses qu'elle se sente coupable d'un mal dont elle n'était pas responsable. Le traumatisme est présent, mais il s'estompera, à force de refuge dans ses bras.

Avant qu'elle n'ait une quelconque réaction, avant qu'elle ne perçoive l'étendue de ta détresse, vivement, t'accroches tes lèvres aux siennes. Tu te saisis de sa bouche comme d'un masque à oxygène. Tu noies tes larmes dans un baiser spontané, désir fulgurant de ressentir à nouveau ce que ça fait. D'être uni à sa moitié, de partager son souffle, de goûter doucement à sa langue. Tu te fais violence, impose la douceur dans votre échange, bien que ta faim de la retrouver soit dévorante. Une de tes mains attrape sa nuque, l'autre retire les coussins dans son dos pour l'inciter à s'allonger sur le lit. Sans rompre l'étreinte, tu prends place au-dessus d'elle, les jambes des deux côtés de son corps étendu. Tes bras parviennent encore à soulever ton poids, grâce à l'appui que tu prends sur le matelas. Tu la surplombes pour mieux la ressentir. Evidemment, et ce malgré ton entrain incontrôlable, tu prends grand soin de ne pas la blesser ou la malmener. La blessure n'est plus là, mais la douleur, fantôme ou non, doit persister quelque part. Tu l'embrasses, fait ressortir toute la souffrance de l'épreuve. Tu échanges ta peine contre un baiser à la durée difficilement mesurable. Le temps n'existe plus vraiment dans ces moments là. Rien d'autre ne compte que vos lèvres qui se cherchent, se quittent, s'impactent dans une tendresse paradoxale. Vous avez failli vous perdre. Ça se ressent dans votre étreinte. Quand finalement le contact se rompt, tu enfuis ton visage contre son cou, toujours maintenu par tes bras pour ne pas l'écraser, refusant qu'elle te voit ainsi faible. Tu as le droit de l'être, mais pas quand tu dois être fort pour elle. « Ne me quitte plus. Plus jamais. » C'est pas une demande, c'est une supplication. Sans elle, t'es perdu. Sans elle, t'es plus rien. Rien de plus qu'une carcasse anesthésié de tous sentiments. C'est tout ce que tu es capable de lui dire sur les derniers jours que tu as passé. Pas besoin d'en dire plus. Elle a bien compris, que tu étais un rescapé des enfers.
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never let me go (JASON) Empty
MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyJeu 6 Avr - 21:45

never let me go
JASON & DIANA


L'éternité est une notion abstraite, un mensonge proféré par ceux qui éprouvent le besoin de se rassurer quant à leur propre finalité. Mais rien n'est éternel, pas même les immortels qui se vantent d'avoir traversé les âges et glorifient leur prétendue invulnérabilité. Un mensonge ancré si profondément dans certains esprits qu'il avait pris des allures de vérité. Mais pas dans celui de Diana. Toute sa vie, Hippolyte l'a mise en garde, lui a répété que tout être possède des limites, aussi extraordinaire puisse-t-il être. Et une fois ces limites franchies, il est trop tard pour faire marche arrière. Du moins, selon la logique du monde. La plupart du temps, les dieux n'interviennent pas pour ne pas risquer de trop perturber l'ordre normal des choses. Alors, Diana ignore ce qu'elle doit penser de l'intervention de Zeus. Le dieu des dieux, elle ne l'a jamais rencontré en personne. Tout ce qu'elle sait de lui, elle l'a appris d'Hippolyte, d'Héra – dont le jugement n'est pas un exemple d'objectivité – et des autres déesses. Elle le prie depuis son plus jeune âge, mais elle n'a jamais eu l'honneur de l'apercevoir. Pourquoi se soucier d'elle maintenant ? Héra ne semble guère avoir apprécié l'intervention de son époux, pour une raison qui échappe à Diana. Est-elle frustrée de ne pas pouvoir récolter les lauriers de sa guérison miraculeuse, ou s'agit-il de quelque chose de plus énigmatique ? De toutes les déesses, la reine de l'Olympe est sans nul doute la plus difficile à cerner.  Malgré toute l'affection qu'elle lui porte, Diana se sait aussi incapable de lui faire entièrement confiance, au contraire d'Artémis ou Athéna. Mais qu'importe. Quelles que soient les raisons de Zeus, elle le remercie, du fond du cœur, et se promet d'aller l'honorer au temple qui lui est consacré sur Themyscira une fois qu'elle sera capable de quitter le lit. Elle n'a pour le moment qu'une priorité, qu'une idée, qu'une envie. Retrouver Jason, retrouver l'amour de sa vie, et rattraper le temps perdu, tous ces jours d'une séparation forcée et insupportable.

Elle déteste cela, le voir pleurer. Sans doute au moins autant qu'il déteste verser des larmes. Ce n'est pas parce qu'elle le trouve faible, bien loin de là. Elle ne supporte tout simplement pas de le voir souffrir, encore moins par sa faute. Peu importe qu'elle ne soit pas directement responsable de ces longues journées de calvaire, c'est son absence qui est à l'origine de ses maux. Toute l'angoisse qui émane de son être la frappe en plein cœur, elle rêve de pouvoir l'effacer d'un coup de baguette magique, tout en sachant que les séquelles de cette épreuve les marqueront, lui comme elle, pendant un long moment. Mais c'est terminé. Ils sont enfin réunis, et plus rien n'y personne ne viendra jamais se mettre entre eux. Une fois a été bien suffisante, et Diana se fait silencieusement la promesse que ce sera la seule. Un frisson la secoue. Je t'aime. Ces mots, elle ne pensait pas avoir la chance, le bonheur, de les entendre à nouveau. Elle sourit, hoche doucement la tête. C'est incroyable, l'impact que peuvent avoir ces trois petits mots. Ils secouent son âme, font battre son cœur plus vite, lui font l'effet d'une caresse sur son corps tout entier. Elle l'aime tant et tellement qu'elle aurait été perdue, horrifiée, si elle ne l'avait pas trouvé à ses côtés à son réveil. Elle a besoin de lui, plus que de quiconque, ce serait terrifiant si ce n'était pas l'expression de tout l'amour qu'elle lui porte. Elle l'aime, elle a besoin de lui. C'est simple, évident, et ça n'a rien de compliqué. C'est peut-être même la seule chose qui ne l'est pas dans son existence. En quelques mois à peine, il est devenu essentiel à sa vie, son havre de paix, celui qu'elle retrouve après les épreuves, les bras dans lesquels elle s'endort et se réveille nuit après nuit, jour après jour. La moitié de son âme.

Quand il l'embrasse, elle manque de sursauter. Parce qu'il plaque ses lèvres contre les siennes comme s'il en avait besoin pour pouvoir respirer, et c'est à ce moment que Diana réalise qu'elle meurt d'envie de l'embrasser depuis déjà plusieurs minutes. Elle ferme les yeux, redécouvre avec un bonheur total ses lèvres, sa langue, son souffle brûlant. Ses larmes donnent une saveur salée à leur échange, elle prend son visage entre ses doigts pour essuyer celles qui roulent encore sur ses joues. Elle s'allonge de nouveau sur le lit comme il l'invite à le faire sans cesser de l'embrasser, et elle l'enlace quand il trouve place au dessus d'elle. Cette étreinte n'est pas sans lui rappeler celle à laquelle ils se sont abandonnés après que Kara s'en soit prise à Jason. À ceci près que cette fois, les rôles sont inversés. Mais elle est tout aussi forte, vitale, salvatrice. Deux fois la mort a essayé de les séparer. Deux fois elle a échoué. Ses mains remontent le long de son dos, elle s'accroche à ses épaules, l'attire un peu plus contre elle. Elle pourrait à  l'agonie que cela n'y changerait rien, elle a besoin de sentir son corps contre le sien. Ça n'a rien de sulfureux, c'est uniquement pour se rassurer, se convaincre encore une fois qu'il est là, qu'elle n'hallucine pas sa présence. Il met fin au baiser, et elle soupire quand il cache son visage au creux de son cou. « Je te le promets. Ça n'arrivera plus, je ne laisserai personne se remettre entre nous. Ni demain, ni le jour suivant, ni jamais. » Tromper la mort est moins difficile que d'être séparée de lui. Elle glisse ses doigts dans ses cheveux, et dépose un baiser sur sa tempe. Tous ces gestes tendres lui ont tellement manqué qu'elle serait capable de passer des heures à ne faire que le toucher, le serrer contre elle. « Je t'aime. » Encore une fois. Pour faire oublier le silence insupportable des derniers jours.

Parce qu'elle le connaît trop bien, elle sait qu'il doit être tout aussi épuisé qu'elle, mais qu'il fait de son mieux pour le lui cacher, pour ne pas apparaître faible, quand bien même elle s'en moque. Elle le fait doucement basculer sur le lit et s'empresse d'aller se blottir dans ses bras. Tête posée contre son torse, elle profite pendant un moment de sa mélodie cardiaque, les paupières closes. Et elle glisse une main sous son t-shirt, parce qu'elle veut ressentir la chaleur de sa peau sous ses doigts. Tout lui a manqué. Sa douceur, sa tendresse, son odeur, la sensation de plénitude quand elle retrouve son corps contre le sien, son regard, son sourire, tout. « J'ai tellement de questions... » Elle a l'impression de s'être réveillée des années après ce combat à Gotham, tout lui paraît si lointain, et flou. « Comment... Comment avez-vous fait pour les vaincre ? Arès, et Hercule... » Prononcer le nom de ce dernier lui arrache un frisson de dégoût. Elle sent encore sa lame la transpercer, ses lèvres sur son visage, ses mains sur son corps... Un monstre animé par la perversion, n'ayant rien à voir avec la version héroïque que les mythes des hommes dépeignent. Elle se souvient du regard d'Arès, profondément choqué par la violence du geste du demi-dieu. Même lui, n'attendait pas pareille cruauté de sa part. « Est-ce que tu vas bien ? » Presque brusquement, Diana se redresse. Elle vacille un peu, prend appui sur son torse pour l'observer. Elle l'étudie avec attention, s'assure qu'il n'a rien. Par quel miracle ? Elle s'en moque bien. Elle n'aurait pas supporté de se réveiller, seulement pour apprendre qu'il... Non, elle refuse d'y songer. Un tel choc l'aurait tuée, assurément. « Tu es tellement courageux, mon amour... » Elle se penche, et dépose un baiser sur ses lèvres avant de retrouver sa place contre lui. « Comment as-tu fait, pour parvenir jusqu'ici... ? Tu as pris tellement de risques, mes sœurs auraient pu te tuer... » Et c'était sans compter sur sa mère, laquelle ne l'a certainement pas laissé se rendre à son chevet sans lui faire passer un terrible interrogatoire. « Raconte-moi tout ce que j'ai manqué... Il faut que je sache. S'il te plaît. » Elle a l'ignorance en horreur. Et elle se devra d'être prête, lorsqu'elle fera son retour sur le devant de la scène. Mais cela ne fait pas partie de ses plans pour l'immédiat. Ces derniers n'incluent que Jason, elle, et le paradis qu'est Themyscira. Le reste du monde peut bien attendre, ils ont plus que jamais le droit – et le besoin – de faire preuve d'un peu d'égoïsme. Le temps des sacrifices est terminé.

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyDim 9 Avr - 1:57


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


L'embrasser c'est revivre. L'embrasser c'est effacer d'un coup de chiffon sur le sombre tableau les difficultés de ces derniers jours. Évidemment, tu ne vas pas pouvoir oublier l'absence qui t'a rongé comme un acide, et qui encore maintenant te laisse quelques plaies à l'âme, mais ses lèvres sont un pansement. Ton cœur peut recommencer à battre normalement, sans l'emprise de l'étau qui se resserre. Tu la crois, quand elle te promet que plus rien ne pourra vous séparer. C'est un peu comme les vœux du mariage, à la vie à la mort, pour le meilleur et pour le pire, mais jamais rien ne brisera votre union. Elle est ancrée dans la roche, écrite dans les étoiles. Son nouveau je t'aime est une caresse. Tu fermes les yeux, te laisse aller à cette vague de bonheur, écume d'un avenir certain que tu pensais perdu dans la tempête. Ta barque a manqué de chavirer. Mais t'as retrouvé la terre ferme, t'es là où tu es censé être, aux côtés de la femme de ta vie. De ta vie tumultueuse, chargée d'obstacles, mais qui vaut la peine d'être vécue. Toutes les peines du monde ne sont rien comparées à l'amour qu'elle te porte. Et tu sais que malgré les souffrances causées, vous sortirez plus fort de cette nouvelle épreuve. Parce que vous êtes des combattants acharnés, oui, mais surtout parce que vous n'être pas seuls. Vous êtes là l'un pour l'autre, sans condition, sans hésitation, sans la moindre limite. Tu t'allonges sur le lit, enserrant Diana de tes bras. De nature protecteur, t'es certain de le devenir d'autant plus. On lui a fait du mal, la lame a transpercé sa chair, mais elle lui a également imposé des adieux déchirants. Pendant plusieurs minutes, elle a réellement pensé que vous ne feriez pas votre vie ensemble. Que le bonheur s'arrêtait ici, sur un tas de décombres, sous un nuage de poussière. Ruines de votre histoire. Tu n'oses même pas imaginer ce qui a bien pu lui passer par la tête à ce moment précis. C'est un rêve qui explose, s'écrase, un millier de fragments au sol. Tu ne laisseras plus jamais quelqu'un lui faire du mal à ce point. Lui faire croire qu'elle allait te perdre. Tes doigts viennent doucement caresser ses cheveux, pendant que sa main glisse sous ton tshirt. Tu ressens le même besoin qu'elle de détruire toutes les barrières, afin de la sentir au plus près de toi. Ta respiration est apaisée, l'angoisse est passée. Tu l'as étouffé contre ses lèvres, tu l'as réduite au silence grâce à son contact. T'es terrorisé de beaucoup de choses, mais rien ne doit venir entacher ce précieux instant, où il n'y a que vous qui existait. La pluie te berce, tu l'entends frapper contre les pavés dehors. C'est presque anormal d'être aussi bien. La fatigue n'est même plus un fardeau. T'es à Themyscira, auprès de Diana, dans un lit que vous partagez après un mois de séparation. Tu sens son odeur, effleure sa peau dans de multiples caresses. Il serait si facile de s'endormir ainsi, mais tu refuses encore une fois de céder à l'appel de Morphée. Vous avez beaucoup trop de choses à vous dire. Et tu ne t'es pas encore assez enivré de sa présence. Tu la veux tellement que tu ignores comment tu vas réussir à quitter cette pièce. Tu pourrais y rester enfermé des jours si elle est là avec toi.

Elle se pose beaucoup de questions, rien de plus normal. Plusieurs semaines de sa vie ont été arrachées. Pendant qu'elle était plongée dans le sommeil à se battre pour s'en sortir, le quotidien de chacun a continué. Le tien notamment. Gris, vide, triste. T'étais tellement bien que devoir reprendre la parole te demande une certaine concentration. « Je vais bien, ne t'inquiète pas. » Tu lui souris, pour te montrer rassurant. Les hématomes ont disparu. La trace des doigts d'Hercule sur ton cou également. La douleur physique n'a pas été la plus difficile à supporter. Ce n'était qu'un détails à côté du manque viscéral. Tu profites qu'elle soit redressée pour pouvoir détailler ses traits. Ta main se pose sur sa joue, ton pouce vient caresser sa bouche. Ton regard sur elle n'a pas changé. Tes iris la bouffent toujours avec autant d'avidité. Il ne changera jamais. Chaque jour qui passe t'es un peu plus amoureux. C'est fou, à quel point tu l'aimes. Tu ne pensais pas qu'il était possible de nourrir encore plus un amour déjà titanesque. Pourtant c'est le cas. Avoir failli la perdre et la retrouver a renforcé tes sentiments. Roméo et Juliette. Orphée et Eurydice. Bonnie et Clyde. Qui sont-ils à côté de vous ? A côté de ce que toi tu ressens pour elle ? Avant c'était effrayant, maintenant c'est évident. Tu accueilles son baiser avec entrain, avant de la laisser retrouver la chaleur de tes bras. Sa peau est si froide. T'aimerais pouvoir y remédier. La réchauffer pendant des heures. « Je vais tout te raconter. Dans deux minutes. » A contre-coeur, tu t'extirpes du lit, la laissant seule quelques secondes. Tu retires ton tshirt, l'envoie valser négligemment un peu plus loin. Tu fais de même avec ton pantalon et tes chaussures. Et c'est en boxer, que tu te glisses sous les draps avec elle. T'espère que personne n'aura l'idée de pénétrer dans cette chambre. T'as pas franchement envie d'être à moitié nu devant des Amazones, ou pire, devant Hippolyte. « Il est un peu étroit ce lit. » Tu ris, tu peines à te caler convenablement, tes larges épaules prennent beaucoup de place. Mais après avoir gigoté un petit moment, une fois à l'aise, tu incites Diana à retrouver sa place initiale. Peau contre peau. Tu l'embrasses sur le front, reprends tes caresses sans signe de lassitude. Tu ne sais pas par où commencer. Il y a certaines choses que tu préfères éviter de lui dire maintenant. Comme ta dérive, ton extrémité à son paroxysme. Ces gosses que t'as frappé, cette détresse qui t'a poussé dans un bain de violence sans fin. « Alors, comment te résumer mon arrivée ici ? C'est Bruce qui m'a déposé. » T'as encore du mal à réaliser tout ce que tu lui dois. Malgré tout ce qui vous sépare, malgré votre passif, il a essayé de se comporter comme un père. Un peu tard pour endosser ce rôle, mais tu n'en reste pas moins reconnaissant de ce qu'il a fait pour toi. Et tu ne regrettes pas une seconde d'avoir ravalé ta fierté pour pouvoir rejoindre Themyscira. Elle vaut tellement plus qu'une querelle familiale ou des amertumes tenaces. Tu marques une pause, parce que tu sais qu'elle est surprise de ce que tu lui apprends. « Je suis allé le voir dans la batcave, et je lui ai demandé de m'emmener jusqu'à toi. Il m'a fait comprendre que ce n'était pas l'idée du siècle, mais il n'a pas essayé de m'en dissuader. De toute façon, lui ou quelqu'un d'autre, rien n'aurait pu m'empêcher de te retrouver. » Aucun fou n'aurait pu te barrer la route. Déterminé, tu n'aurais pas hésité à franchir toutes les limites pour parvenir à tes fins. Trop de jours vous ont séparé, tu ne pouvais en tenir un de plus.  « Après, j'ai été amené jusqu'à ta mère. Avec beaucoup de tendresse et de gentillesse ... » Tu ris doucement, te remémorant ce souvenir qui te paraît lointain.  Elle a raison, t'aurais pu te faire tuer. Tu n'as pas mesuré le risque, t'as foncé tête baissée. « Elle m'a posé plusieurs questions, notamment sur ce que je ressentais pour toi. Qui j'étais. Jusqu'à quel point je t'aimais. D'abord spontanément, et ensuite avec le lasso. » Tu n'es pas vexé d'avoir été obligé de te plier au lasso de la vérité, bien que ce fut un peu rabaissant sur le coup. N'importe quelle mère aurait eu la même réaction. Et c'est ce qui rend sa confiance d'autant plus incroyable. Elle te connait depuis une semaine, mais déjà, elle entrevoit en toi un homme capable de rendre heureuse sa fille, et de la protéger. T'es flatté par son affection. « Je dois quand même te dire qu'Héra c'est une sacrée connasse. » Tu parles sans filtre, comme tu as l'habitude de le faire. « Zeus ne va pas me foudroyer pour avoir dit ça, pas vrai ? » A nouveau, tu préfères ne pas t'étendre sur les détails de cette entrevue. Ils ne ranimeraient que des craintes et des peurs enfouies. Tu les gardes pour toi, refusant catégoriquement de partager quoi que ce soit qui pourrait la blesser.

Maintenant, il te faut conter la suite des événements du jour sanglant. T'as attendu, avant d'en parler, parce que c'est toujours pénible pour toi de te remémorer tout ça. T'entends encore les cris. Tu vois encore la lame la transpercer. Tout est si frais dans ton esprit que c'est douloureux de mettre des mots dessus. Ça rend la chose encore plus réelle qu'elle ne l'est déjà. Elle peuple tes cauchemars, mais aussi ton état d'éveil. Tes doigts ne cessent d'effleurer sa peau. Geste tout autant affectif que rassurant. « J'ai tué Hercule. Ce monstre. Ce lâche. Je lui ai tranché la tête avec sa propre épée. » Et celle avec laquelle il l'a presque tuée. Mais ça, tu ne le précises pas. Tu t'agites, profondément affecté par les souvenirs. Tu la serres un peu plus, peur inconsciente de la voir s'échapper. « Ensuite, Superman a fendu les airs et s'est abattu sur Arès. Je n'avais jamais vu autant de rage dans ses coups. Ils se sont affrontés, mais Arès s'est défilé avant la fin du combat. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. » Malgré ta méfiance à son égard, tu ne peux réduire l'importance qu'il a eu dans son sauvetage. Sans Kal-El, peut-être ne serait-elle plus de ce monde. « C'était … dur, de le laisser t'emporter avec lui. Sans savoir ce que tu allais devenir. Sans savoir si j'allais te revoir. » Tu n'oublies pas Hope, médecin qui a tout fait pour la maintenir en vie. Elle te trouve courageux, mais tu n'es pas le seul à l'avoir été. Ce serait injuste d'en tirer tous les mérites. La compassion de Dick, tes retrouvailles avec Barbara, ta rencontre avec Tim, t'as encore beaucoup de choses à lui raconter, mais tu la laisses d'abord encaisser cette première partie. « J'ai récupéré toutes tes affaires. J'ai rien laissé là-bas. Je pouvais pas ... » Tu ne pouvais pas laisser quelqu'un d'autre lui voler quoi que ce soit. C'est le cœur en sang que tu t'es lancé dans cette tâche. « J'ai tout ramené, c'est dans un sac avec moi. » Tu sais que c'est important pour elle. Tu sais que c'est symbolique. Diana est en vie, mais Wonder Woman aussi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyDim 9 Avr - 22:16

never let me go
JASON & DIANA


Diana aurait combattu tous les démons du Tartare et des Enfers réunis pour une minute dans les bras de Jason. Sans lui, sa vie perd toute sa saveur, tout son sens. C'est effrayant, à quel point elle a besoin de lui, elle qui était jusque là la première à vanter son indépendance, comme si être liée à un homme était quelque chose dont elle devrait avoir honte. Mais en fin de compte, il ne lui a pas fallu très longtemps pour accepter l'évidence : sans Jason, elle est comme privée d'une partie d'elle-même. Elle ne savait pas à quel point elle était dans le vrai, quand elle lui a conté le mythe des âmes-sœurs. Il est la moitié de son âme, la moitié de son cœur. Et c'est une évidence, qu'elle ne laissera personne remettre en question. Elle l'aime, il l'aime. Rien d'autre n'a d'importance aujourd'hui. Dans ses bras elle se sent bien, rassurée, en sécurité après cette terrible épreuve. Elle s'autorise à être faible, sans en avoir honte. Elle sait qu'il comprend, parce qu'il est passé par là avant elle. Il lui faudra davantage que quelques heures pour se remettre de tout cela. Gotham, Arès, Hercule, Hadès... Toutes ces choses qu'elle connaît, mais qu'elle a découvert sous une autre lumière, terrible et cruelle. Son optimisme a été entaché, souillé, et elle ignore encore si elle sera en mesure de restituer l'espoir à sa juste place dans son esprit. Pour le moment, elle veut profiter du calme de Themyscira, et surtout de la présence de Jason à ses côtés. Le reste du monde devra attendre. Wonder Woman n'est pas morte, mais elle n'est pas non plus prête à faire son grand retour sur le devant de la scène. Égoïsme ? Non, instinct de préservation. Elle sait que la Ligue veille en son absence. Kal, Bruce, Arthur, Hal, Barry et tous les autres ne laisseront pas les innocents sans défense. Diana, elle, a fait sa part des choses pour un temps. Elle a donné sa vie pour Gotham. Pour Jason, Bruce, Dick, Shayera, Katar, et tous ceux qui étaient là ce soir là. Pas sans regrets, mais elle le referait sans hésiter. C'est dur, de se sacrifier en sachant que l'on laisse l'amour de sa vie derrière soi. Son visage, elle ne pensait pas le revoir un jour. Pas plus qu'elle ne pensait sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes, son corps contre le sien, son cœur battre sous ses doigts.

Elle le laisse quitter le lit un instant, et ne peut s'empêcher de sourire quand elle le voit se débarrasser de ses vêtements. Il y a toujours cette communication non verbale entre eux, ils savent instinctivement de quoi l'autre a besoin, on croirait presque à une forme particulière de télépathie. Elle sourit quand elle le voit batailler pour retrouver une position confortable à ses côtés. « Je te promets qu'il est bien plus grand dans ma chambre. » Cette pièce n'est que celle dans laquelle les guérisseuses l'ont installée, au plus près de leur officine pour s'occuper d'elle au mieux. Mais au moins, ce lit étroit leur permet d'être étroitement blottis l'un contre l'autre. Non pas que les choses soient différentes autrement cela dit. Sa peau est froide comparée à celle de Jason, mais sa chaleur est communicative, elle se sent déjà bien mieux. Sa tête contre son épaule, un bras passé autour de sa taille, elle a retrouvé son paradis personnel. « Bruce... ? » L'annonce la laisse stupéfaite. Bruce l'a conduit jusqu'à elle ? Elle est surprise, mais aussi profondément touchée. Parce qu'elle se doute que Jason a dû mettre sa fierté et sa colère de côté pour demander à son père de l'emmener jusqu'à Themyscira. Quant à Bruce, il a accepté de le faire alors qu'il doit avoir des milliers de questions à leur sujet. Mais cela prouve une chose, et Diana espère que Jason s'en est rendu compté malgré tout ce qui les sépare aujourd'hui. Bruce l'aime, plus qu'il ne semble être en mesure de le croire. Elle grimace ensuite. Elle sait que ses sœurs n'ont pas été tendres avec lui, parce qu'elles ne le sont avec aucun homme. Mais au moins, elles ne l'ont pas blessé, chose beaucoup moins évidente qu'elle n'y paraissait. Quand il évoque Hippolyte, elle relève la tête. Évidemment, que sa mère lui a demandé de s'étendre sur la sincérité de ses sentiments à l'égard de sa fille. Avec le lasso, ou sans, les réponses ont dû être les mêmes, et la reine les a jugées assez satisfaisantes pour accepter de le laisser se rendre à son chevet. « Ma mère peut paraître un peu froide et impressionnante, mais elle est juste. Elle règne sur notre peuple depuis des millénaires, c'est grâce à elle que nous sommes restées si longtemps en sécurité. Je ne sais pas ce que tu as bien pu lui dire, mais si tu as su la convaincre si vite... » Diana soupire. Que n'aurait-elle pas donné pour pouvoir entendre ce qu'il avait dit à Hippolyte à leur sujet ? Encore et toujours, il continue de la surprendre.

Quand il évoque Héra, Diana rit doucement. « Je te l'accorde, elle est... Particulière. Mais c'est l'une de nos gardiennes, elle veille sur nous depuis la nuit des temps... C'est une divinité, elle ne pense et n'agit pas comme nous. Ne fais pas attention à elle, tu ne ferais que rentrer dans son jeu. Elle méprise les hommes, elle aime se jouer d'eux... Ignore-la. » Il lui ferait bien trop plaisir en rentrant dans son jeu. « Je crois que Zeus partage ton avis... Pourquoi crois-tu qu'il a tant de maîtresses ? Même les dieux ne trouvent pas toujours leurs âmes-sœurs. » Cela rend ce qu'il y a entre eux encore plus précieux. Peut-être Héra a-t-elle été jalouse de l'affection qu'il lui porte, et sa convoitise l'a poussée à faire preuve de cette condescendance dont elle a le secret. Et elle ne peut pas lui en vouloir. C'est long, l'éternité sans amour. Elle ne prétend pas comprendre le lien qui l'unit à Zeus, mais elle sait qu'il est aussi particulier que compliqué. Voir son époux multiplier les conquêtes et collectionner les enfants illégitimes ne doit rien avoir d'agréable. Cela n'excuse pas son attitude, mais permet au moins à Diana de la comprendre. À sa place, peut-être aurait-elle était tout aussi jalouse que la déesse. Qui ne le serait pas, après tout ?

Quand il lui annonce presque nonchalamment qu'il a tué Hercule – Hercule – Diana écarquille les yeux et se redresse, assez pour pouvoir le regarder. « Tu as fait quoi ? » Elle bat des paupières, incrédule. L'information a dû mal à s'imprimer dans son esprit. Il ne l'a pas juste tué, il l'a décapité, exécuté. Le reste de son discours lui échappe un peu, c'est comme si elle n'en entendait qu'un écho lointain. Kal-El qui intervient et met Arès en déroute, Kal-El qui la ramène sur Themyscira, lui qui récupère ses affaires... Encore sous le choc, elle plonge son regard droit dans le sien. « Tu as tué Hercule. Pour moi. » Tuer par amour. Beaucoup jurent être capables de le faire. Peu le sont réellement. Jason ne réalise sans doute pas être parvenu à accomplir un véritable exploit. Vaincre un demi-dieu, ce n'est pas quelque chose qui est à la portée de n'importe qui ; peu importe que l'on soit un excellent guerrier ou non. « Comment... Est-ce que tu réalises ce que tu as fait ? » C'est ce qu'aucune Amazone n'est jamais parvenue à faire. Sa tante Antiope a consacré des siècles de sa vie à façon sa vengeance, sans réussir à l'exécuter. Elles sont nombreuses à avoir tenté d'abattre Hercule, pour périr sous sa lame. Elle-même a tenté sa chance à plusieurs reprises, pour échouer à chaque fois. Jason a réussi là ou tout autre a échoué. Diana aurait bien aimé pouvoir assister à ce spectacle, voir le demi-dieu être à son tour victime de la peur qu'il a pris tant de plaisir à éveiller pendant des millénaires. Elle soupire doucement, et pose son front contre le sien. « Tu as accompli un véritable exploit. Je ne sais pas comment tu as fait... Mais tu nous as vengées, toutes mes sœurs et moi. Tu nous as libérées du fléau qu'il représentait pour notre peuple. » Elle sourit. « Attends-toi à devenir un mythe, Jason Todd. » Ses doigts glissent sur sa joue, et elle l'embrasse encore une fois. C'est plus fort qu'elle, elle ressent un manque que seuls des baisers répétés pourront combler. Et des étreintes, des caresses, des déclarations enflammées... Le tout dans une intimité totale.

Les paupières closes, elle cache son visage dans son cou. La fatigue la rattrape, mais elle veut rester éveillée. Encore un peu. Parce qu'elle veut profiter de Jason. Parce qu'elle a peur d'entendre de nouveau toutes ces voix terrifiantes quand elle s'endormira. « Il faisait froid... Il faisait tellement froid... » Elle frissonne. « Je ne pensais pas qu'il ferait si froid... Et c'était tellement noir, j'avais l'impression d'être enfermée au cœur d'un trou noir. Et toutes ces voix... Hadès voulait m'entraîner dans son royaume et... J'ai failli céder, j'étais tellement, tellement fatiguée... » Elle a presque honte de le dire. Elle a été tentée d'accepter son offre, plus d'une fois, rien que pour être libérée de ses souffrances. C'est exactement comme cela que les Enfers se remplissent. Hadès use de ses belles paroles pour attirer les âmes torturées jusqu'à lui, il leur promet des merveilles qui ne sont que des chimères issues de l'imagination. « Je t'ai entendu, toi aussi... Je ne sais pas si tu me parlais réellement, ou si je l'ai imaginé uniquement pour réussir à m'extirper de ce cauchemar... Mais j'ai entendu ta voix. Je ne pouvais pas... Je ne pouvais pas laisser Hadès m'avoir. Je t'ai promis de ne jamais te laisser. Si je ne dois pouvoir tenir qu'une promesse, ce sera celle là. » Elle dépose un baiser sur la peau de son cou. « Tu m'as sauvée, Jason. »

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 12 Avr - 0:59


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Tu t'es détaché de la mort. Certains prétendent que quand on ôte la vie d'un homme, son âme vient ensuite hanter les cauchemars, en guise de vengeance silencieuse et sournoise. Toi, ce n'est pas le cas. C'est ton propre meurtre qui se dessine dans tes songes, pas ceux que tu commets. Tu oublies facilement leurs visages, leurs identités s'effacent à mesure que d'autres périssent sous tes balles. Tu sais que beaucoup ont une famille, une femme, des enfants, mais pourquoi devrais-tu te soucier de leurs proches alors que eux ne le font pas avec leurs victimes ? Ces victimes innocentes, qui rentraient chez eux, heureux de voir leur journée de travail prendre fin, et qui subitement ont vu leur route croiser celle du mal. Combat inéquitable. T'es là pour équilibrer la balance. Hercule, c'était différent. Oui, il s'est attaqué à ta ville ainsi qu'à ses habitants, mais c'est le voir briser Diana qui t'a poussé à mettre fin à son règne de terreur. Quand tu contes ton récit, elle semble tout aussi surprise qu'Hippolyte. L'adversaire était plus fort, à tous les niveaux, mais il n'a pas eu cette rage qui t'a traversé. L'amour peut vous pousser à faire des choses incroyables. Comme décapiter un demi-dieux. Revoir cette lame la transpercer, ses lèvres se poser sur elle, c'est dans ces terribles images que tu as puisé ta colère. Cette colère qui t'habite depuis toujours, et que parfois tu as peur de laisser s'exprimer, craignant des dommages collatéraux irréparables. Cette fois-ci, elle a été ton alliée. Vous n'avez fait qu'un. Tes coups étaient puissants. Ta rage a guidé chacune de tes actions. Alors oui, c'est vrai que c'est surprenant venant d'un simple mortel, mais ça ne l'est pas venant d'un homme amoureux. Tu ne parviens pas à mesurer l'exploit puisque tout t'a paru trop facile. Il t'a frappé, explosé plusieurs côtes, laissé la trace de ses doigts sur ton cou et bien plus encore, mais ce n'était pas assez pour t'arrêter. Très loin de là. Avec Diana qui gisait dans son propre sang par sa faute, il n'avait aucune chance contre toi. Hercule ne vient pas visiter tes rêves. Et quand bien même il le ferait, tu trancherais sa tête à chaque fois. Son corps n'est plus, mais son souvenir persiste, et avec lui perdure la haine que tu éprouves à son égard. Diana est allongée dans un lit, faible, perdue, en vie mais blessée. La mort est finalement trop douce. Il aurait méritait mille châtiments pour avoir osé levé la main sur celle que tu aimes. « Je n'ai pas manqué de lui rappeler, avant de le tuer, que je l'exécutais au nom des Amazones disparues. Et en ton nom. Parce que c'est ce qui m'a permis d'en venir en bout. C'était comme si tu m'avais donné la force de le vaincre. Comme si tu abattais l'épée avec moi. » Ce sentiment était si réel qu'il t'effraie encore aujourd'hui. Etait-ce une simple illusion provoquée par la rage, ou bien votre lien est-il à ce point incroyable ? Quand elle t'embrasse, t'es certain que c'est la force de votre union. Indescriptible. Indestructible. Chaque fois que ses lèvres s'emparent des tiennes c'est une bénédiction. Chaque retrait une torture.

Son coma a été traumatisant. En parler lui arrache des frissons. Alors aussitôt, tu frottes doucement sa peau pour la réchauffer. T'aimes pas ça, le voir ainsi démunie. Et ça te pince douloureusement le cœur de l'entendre avouer avoir failli abandonner. Tu as été si proche, si proche de la perdre pour de bon. Tu ne peux qu'imaginer ce qu'elle a vécu, puisque ton cas a été différent. Rien de comparable. Toi t'as été fauché, pas de possibilité de t'extirper des griffes de la Mort. Tu ne sais pas ce que c'est que de se battre pour sa propre vie. De chercher à s'échapper du gouffre, alors qu'il serait plus simple de laisser tomber. « Ma voix ? » T'es perturbé par cette confession. Tu lui as parlé pendant des jours, plus par besoin que par véritable espoir qu'elle puisse te percevoir. Serait-il possible que finalement, elle soit parvenue à t'entendre ? L'as-tu réellement sauvée ? Le soulagement est immense. Pendant ces trois semaines, t'as pensé avoir échoué. Tu t'en es profondément voulu de ne pas avoir réussi à la protéger. Arès, Hercule, peut-être que la tâche était rude, mais elle n'était pas insurmontable, comme tu l'as prouvé par la suite. Mais trop tard. Elle était déjà au sol quand tu t'es décidé à prendre les choses en mains. Peut-être que vous n'auriez pas eu à subir ce calvaire, si tu t'étais battu avec plus d'acharnement. Si tu l'avais accompagné dans son combat. Beaucoup de 'si' qui ont été un véritable supplice. « Je m'en suis tellement voulu ne pas avoir pu te protéger ... » Tu mets des mots sur un mal profond et persistant. C'est pour ça que tu as du mal à voir Superman s'impliquer dans le combat. Parce que lui, il a pu faire redémarrer son cœur. Tu t'es acharné pendant de longues minutes, et de quelques coups, il a réussi là où tu as échoué. Il l'a emmené jusqu'ici. Il l'a confiée à son peuple, à sa mère. Il a veillé sur elle pendant des jours. Toutes ces choses qui t'auraient demandé beaucoup trop de temps. C'est dur, parfois, de n'être qu'un homme. « Je t'ai parlé toute la semaine. Je ne pensais pas que tu m'entendrais. Je te racontais tout et n'importe quoi. Le temps. La façon dont les Amazones me regardaient. Ta mère qui a osé me droguer me forcer à dormir. A quel point tu me manquais. » T'es touché par ce qu'elle te dit. Que t'as été la raison de son réveil. T'es fier même. D'être celui qui a pu la ramener à la vie. Comme elle l'a fait pour toi. Différemment, mais avec une finalité similaire. Tu ne respires vraiment que depuis qu'elle est à tes côtés. T'as pas envie de bouger, parce qu'elle semble bien calée, mais t'as besoin de la regarder. Tu te redresses alors, prenant appuis sur ton coude. Ta main se pose sur sa joue que tu caresses délicatement, sans la quitter des yeux. « Ce que tu viens de me dire, ça représente énormément pour moi. Et sache qu'il n'y a rien que je ne pourrais faire pour toi. J'irai te chercher n'importe où. Je tuerai n'importe qui. Je donnerai tout ce que j'ai. N'importe quoi, tant que je ne suis pas séparé de toi. » A chaque fois, t'es frappé par la force de ton amour pour elle. A chaque fois, t'es étonné. Dans le fond, t'as toujours été un peu égoïste. Parce que t'as grandi tout seul, à ne te soucier que de toi-même et de ton propre bien être. Tu n'avais plus de famille, pas d'amis, personne de qui t'occuper. Maintenant c'est différent, et tout ce que tu n'as pas pu offrir pendant toutes ces années, tu le donne à Diana. C'est beaucoup. C'est intense. Mais tu ne peux pas faire autrement. Tu refuses qu'elle manque de quoi que ce soit. T'as trop d'amour en toi, et il est entièrement, complètement, dirigé vers elle.

Ta main quitte sa joue pour glisser vers le creux de sa poitrine, là où la lame est ressortie. Tes sourcils se froncent, l'image habite encore ton esprit. Et elle ne te quittera probablement jamais. Mais t'aimerais au moins qu'elle ne hante plus tes cauchemars. T'es épuisé, tu sens que tu peines à te maintenir éveillé, mais t'as peur de t'endormir. Maintenant qu'elle est là, ce serait terrible de revoir cette scène insoutenable. Tu ne veux plus jamais la revivre. Ressentir cette souffrance, cette terreur de la perdre. « Laisse-moi regarder. » T'as besoin de t'assurer qu'il n'y a vraiment plus rien. Que la plaie a disparu, qu'elle ne souffrira pas pendant des mois. T'attends son approbation avant de glisser les bretelles de sa robe le long de ses épaules, dénudant ainsi le haut de son corps. La chair est intact. Aucun signe de blessure. Tes doigts viennent effleurer sa peau. Ils dessinent des traits invisibles là où devrais se trouver l'entaille. Elle va bien. Tu dois te rentrer cette idée dans le crâne. Ça fait des jours que tu doutes. Et avant ça, il y avait toujours une chaine de télévision pour te rappeler qu'elle était peut-être morte. Impossible d'oublier la douleur. La tienne comme la sienne. Parce que malgré cette guérison miraculeuse, le souvenir reste. Il contamine ses pensées, son bonheur, tout. C'est à toi de faire en sorte qu'elle parvienne à oublier, un peu. Tu te penches alors encore un peu plus, et dépose tes lèvres entre ses seins. Tu l'embrasses, comme pour avaler ses maux. Pour que la douceur remplace ce qu'Hercule y a laissé. Plusieurs baisers plein de tendresse. Quand tu te redresses, après plusieurs secondes sur sa poitrine, c'est sa bouche que tu retrouves, dans une nouvelle étreinte débordante d'affection. Tu n'es pas pressé, loin de là, tu prends le temps de redécouvrir le goût de ses lèvres. « Je vais prendre soin de toi. Et je te préviens, je vais être très chiant. » Tu lui souris, ris doucement, pour détendre cette atmosphère un peu lourde. Vous venez de vous retrouver, il est primordial de laisser le reste de côté. Une parenthèse dans vos vies compliqués. « Faut que tu manges pour reprendre des forces. Je pense que ta mère nous a laissé de quoi se nourrir. » Enfin, tu l'espères. Elle a dit qu'elle s'assurerait que vous ne manquiez de rien, et là, c'est de la nourriture qu'il vous faut. Tu quittes le lit et te diriges vers la porte de la pièce. Il fait sombre, l'orage n'a pas encore fini de gronder. « J'espère que personne ne va me voir comme ça. C'est gênant. » Tu ris à nouveau, hésitant longuement avant d'entrouvrir la porte. Se trimballer en sous vêtement quand on est pas chez soi, c'est toujours un peu bizarre, mais quand en plus c'est peuplé d'Amazones qui ont une dent contre les hommes, c'est d'autant plus risqué. Amusé par la situation, tu poses ta main sur la poignée et la descend doucement. Tu jettes un œil de l'autre côté, comme s'il s'agissait d'un territoire ennemi, à l'affût du moindre danger. Et le danger veut dire Amazone en furie. Soulagé de voir un plateau rempli de nourriture posé au pied de la porte, tu l'ouvres plus grandement pour le récupérer en vitesse. Tu la refermes aussitôt. Courageux mais pas téméraire. « Mission accomplie. » Tu retournes auprès de Diana et dépose doucement le plateau sur ses jambes, en faisant attention de ne rien renverser. Tout a l'air bon mais étrange. T'aurais préféré un bon gros burger. Mais Hippolyte est déjà adorable d'avoir fait ça pour vous, sans vouloir vous déranger. T'apprécies ce moment qu'elle t'accorde seul avec sa fille. « Mange, mon amour. Et après tu te reposeras. » Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Tu lui as bien dit que t'allais être chiant.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 14 Avr - 0:57

never let me go
JASON & DIANA


Cela fait des siècles – littéralement – que Diana ne s'est pas sentie aussi faible, aussi vulnérable. C'est une sensation pour le moins désagréable, à laquelle elle est trop peu habituée. Ses muscles sont endoloris et engourdis, ses paupières lourdes, elle tremble encore, et respirer lui est encore extrêmement désagréable. Parce que Diana est une Amazone, parce qu'elle est presque invincible, elle n'est pas habituée à la douleur, encore moins à sa propre fragilité. Loin d'être délicate et du genre à geindre, elle est pourtant frappée par ces sensations avec lesquelles elle n'est pas familière, qu'elle découvre presque pour la première fois et a bien du mal à apprivoiser. Sa force est devenue sa faiblesse, le retournement de situation n'est pas des plus plaisants. Elle ignore combien de temps elle va devoir rester alitée, combien de temps son corps va mettre à se remettre complètement de sa blessure. Celle-ci a beau avoir disparu, Diana demeure très affaiblie ; les miracles divins ont eux aussi leurs limites. Mais dans son malheur, l'Amazone sait qu'elle a de la chance, beaucoup de chance. Pas parce qu'elle a survécu à une lame déicide, non... Quand elle a ouvert les yeux, terrifiée par sa propre résurrection, elle n'était pas seule. Elle n'a pas eu à avoir peur, à se demander où elle se trouvait, à hurler pour qu'on vienne la sauter du silence et de la solitude. Les bras de Jason se sont refermés autour d'elle, il l'a rassurée, apaisée, sauvée. Plus qu'il ne l'imagine. Les souvenirs remontent lentement à la surface de son esprit, elle se souvient de sa voix, son phare dans les ténèbres. C'est grâce à lui, si elle est en vie. Diana ne nie pas l'importance capitale de l'intervention de Zeus, mais sans la voix de Jason à laquelle se raccrocher, elle serait arrivée bien trop tard.

Elle fronce les sourcils. Elle déteste l'entendre se reprocher ce qui lui est arrivé. Il n'y est pour rien, absolument pour rien. « Jason, non... Ce qui est arrivé... Ce n'est pas de ta faute. C'était ma décision. J'ai choisi d'agir, et tu n'aurais rien pu faire pour m'en empêcher. Certaines choses arrivent... Parce qu'elles sont écrites depuis longtemps, et inéluctables. » Le Destin. Une chose bien compliqué, un concept qui ne cesse de changer. Diana se pense maîtresse de sa propre destinée, tout en sachant parfaitement que contre les desseins des divins, elle ne peut rien. C'est elle qui a décidé de, peut-être, se sacrifier pour arrêter Arès. C'est Hercule qui a décidé d'agir en traître pour la tuer. Certaines choses échappent à notre contrôle, et Diana a appris à l'accepter. Ce n'est pas le cas de Jason, elle le sait. Mais elle ne peut pas l'écouter se rendre coupable de son état sans le contredire. Il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour la protéger, comment pourrait-elle lui reprocher quoi ce soit ? Et quand bien même il n'a pas su empêcher le demi-dieu de s'en prendre à elle, il l'a tué. Pour elle, pour eux, pour toutes ses sœurs. Pour les autres, c'est un exploit. Pour elle, c'est une déclaration d'amour. Elle lui sourit, tendrement, quand il se redresse pour la regarder. Quand elle voit son regard, elle sait qu'elle est le centre de son monde. Il le lui dit. Il le lui répète. Mais à chaque fois qu'elle le constate, son cœur se serre d'émotion. Cinq millénaires se sont écoulés depuis qu'elle a ouvert les yeux sur le monde pour la première. C'est une longue attente, avant de trouver sa moitié. Une attente que Diana aurait prolongé sans hésiter pour trouver Jason. Elle peine encore à réaliser à quel point le lien qui les unit est fort. « Est-ce que tu t'entends... ? Tu rendrais Aphrodite elle-même jalouse de l'amour que tu me portes. » Elle n'a pas besoin de lui répéter qu'elle l'aime. Elle le regarde, effleure son visage du bout des doigts ; ils n'ont pas besoin de mots pour se comprendre, aussi agréables soient-ils à entendre.

C'est plus fort qu'elle, elle se crispe légèrement quand il glisse sa main sur sa poitrine, juste la où la lame a déchiré ses chairs et manqué de percer son cœur. Il veut voir, s'assurer qu'il n'y a plus rien. Alors Diana acquiesce doucement, elle lui donne l'autorisation de regarder. Et le tissu de sa robe ne dévoile aucune plaie, aucune cicatrice, rien que sa peau lisse et vierge de tout stigmate. Cette absence est bénie, mais perturbante. Ce n'est pas naturel, ce n'est pas l'ordre normal des choses. Rien ne l'est, quand les dieux sont impliqués. Diana a beau le savoir, c'est étrange à chaque fois. Elle ne dit rien, glisse simplement ses doigts dans les cheveux de Jason pendant qu'il étudie avec attention son corps. Elle soupire quand il dépose quelques baisers sur sa peau, effaçant ainsi les mauvais souvenirs laissés par Hercule. Et quand il l'embrasse, elle l'enlace étroitement, profite pleinement de ses lèvres qui lui ont tant manqué. Son visage entre ses mains, elle sourit quand elle l'entend rire, c'est un son dont elle ne pense pas se lasser un jour. Puis elle grimace. Manger lui semble être une épreuve encore insurmontable mais elle ne dit rien, pour ne pas nuire à son enthousiasme. Elle se redresse quand il quitte le lit et ricane, un peu moqueuse, en imaginant des Amazones tomber sur un homme à moitié nu dans les couloirs du palais. Heureusement pour lui, cette aile est peu fréquentée, ses sœurs ayant rarement besoin de soins. Le grondement du tonnerre mis à part, c'est étrangement silencieux, on ne soupçonne pas que le palais et la cité grouillent de monde. C'est le but, mais Diana trouve cela presque angoissant.

Elle ne peut pas s'empêcher de faire la moue quand Jason dépose le plateau sur ses cuisses. Ces plats sur lesquels elle se serait jetée en temps normal lui donnent la nausée. « Je ne suis pas certaine que ce soit réellement une bonne idée... » Diana soupire, Jason a raison, mais elle redoute ce qui se passera au moment où la nourriture franchira ses lèvres. Précautionneuse, elle commence par avaler doucement un verre de nectar, incertaine. Jason l'observe attentivement, alors elle se force. « Je doute de pouvoir avaler tout ça, c'est trop d'un coup. Et je suppose que tu n'as pas beaucoup mangé non plus, ces derniers jours. » En prenant garde de ne rien renverser, elle fait glisser le plateau sur le lit, entre eux. « Je mange si tu manges. Marché conclu ? » Il a tout autant besoin de reprendre ses forces qu'elle. Il est resté à ses côtés pendant des jours, et ça n'a pas été de tout repos. La fatigue se lit sur son visage, lui aussi lutte contre elle. Diana se fait violence pour au moins avaler quelques fruits, mais le reste la révulse pour le moment. Mais elle n'a plus l'estomac vide, alors Jason peut considérer que c'est une victoire. Elle le laisse débarrasser le plateau et se rallonge, épuisée. Ses paupières sont de plus en plus lourdes, elle comprend qu'elle ne va plus pouvoir lutter encore très longtemps contre Morphée. Il la rejoint et elle se dépêche de retourner se blottir contre lui, son dos contre son torse, ses bras passés autour d'elle et son visage contre son épaule. Elle ferme les yeux, prend conscience de son souffle chaud sur sa peau, de la pluie diluvienne qui s'abat dehors. Un frisson la secoue. « Tu n'es pas... Tu n'es pas un mirage, n'est-ce pas ? Quand je me réveillerai, tu seras toujours là, avec moi ? » Peur insensée, incontrôlée. Le début d'une lutte acharnée pour se défaire des démons qui se sont accrochés à elle quand elle est sortie des abysses. « Parle-moi, s'il te plaît. De quelque chose de rassurant... De nous. » Elle veut entendre sa voix, qu'elle l'accompagne jusqu'à ce que le sommeil la happe. Elle espère ainsi éloigner les cauchemars, qu'elle anticipe avec une angoisse certaine.

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyLun 17 Avr - 1:15


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Le destin. Voilà une notion que tu n'arrives pas à accepter. Tu as toujours refuser d'y croire, car trop de questions se posaient ensuite à toi. Beaucoup d'incompréhensions, surtout. Pourquoi tous ces malheurs, toute cette tristesse. Depuis ton plus jeune âge, la vie ne t'a pas fait de cadeaux. Et savoir que, peut-être, tout a été écrit à l'avance, c'est douloureux. Pourquoi te punir. Pourquoi t'infliger tout ça. Qu'est-ce que tu as bien pu faire pour mériter autant d'obstacles sur ta route. Tant de larmes versées sur les toits. Tant de poings en sang contre les murs. Tant de souffrance que tu n'as jamais pensé mériter. Cette incompréhension n'a fait qu'embraser un peu plus ta colère et ta haine du monde. Mais aujourd'hui, aussi incroyable que cela puisse paraître au vu de ton passé tourmenté, tout ça n'a plus aucune importance. Le destin t'a fait du mal. Il t'a trainé par terre, frappé. Il t'a volé tes parents. Il t'a ôté la vie. Il t'a confronté à l'abandon, aux déceptions. Tant pis. Le bonheur que tu ressens aux côtés de Diana rattrape toutes ces ratures dans le livre de ta vie. La page qui s'écrit est belle. Malgré ce qui s'est passé, malgré avoir été à deux doigts de la perdre, tu crois fermement en votre avenir. Parce que votre amour est plus fort que tout. Si la déesse de l'amour elle-même en serait surprise, c'est que tout ce que vous possédez est hors du commun. Tu ne peux pourtant pas comparer avec d'anciennes relations, puisque Diana est ta première vraie histoires, mais tu sais que le lien qui vous rattache l'un à l'autre est époustouflant. Il coupe le souffle à ceux qui vous croisent. Le tien aussi. Amoureux de son être tout entier, de tous les détails qui la définissent. Chaque matin tu t'étonnes encore. Quand tu la vois en ouvrant les yeux, quand elle se cale contre toi et que ta journée commence avec son étreinte, tu estimes être l'homme le plus chanceux du monde. Tu ne te demandes plus pourquoi tout ce mal, tu te demandes pourquoi autant de privilèges. Le vent a tourné si violemment qu'il t'a fait tomber. Et elle est toujours là pour te tendre la main, pour t'aider à te relever. Tu en fais de même pour elle aujourd'hui. Tu l'obliges à reprendre des forces le plus rapidement possible. Parce que même si tu es touché par cette confiance aveugle qu'elle place en toi en n'ayant aucune honte à se montrer vulnérable, tu sais à quel point elle déteste se sentir ainsi. L'a t-elle seulement déjà été ? Toi tu sais ce que c'est que d'avoir son corps qui s'écroule. D'avoir les muscles atrophiés, de ne plus pouvoir bouger sans ressentir des vagues insensées de douleur. D'être épuisé, lessivé. C'est ça, d'être mortel.

Tu ne la quittes pas du regard, surveillant attentivement qu'elle se nourrisse convenablement. Ce n'est certainement pas ce dont elle a envie, mais c'est nécessaire, un besoin qu'elle se doit de combler. Elle peut rechigner autant qu'elle le  veut, tu ne lâcheras aucun lest. Installé à nouveau sur le lit, tu souris quand tu vois le plateau glisser vers toi. C'est un deal qui te semble plutôt équitable. « Marché conclu. » Tu détailles les assiettes qui se dressent sous tes yeux, perturbé par autant de nutriments équilibrés. Tu as encore tellement à apprendre sur Themyscira, et la cuisine en fait largement partie. Malgré ton estomac qui réclame ardemment un burger au cheddar et au bacon, tu plonges ta fourchette dans un plat qui te paraît appétissant. Contrairement à Diana, tu ne te fais pas prier pour manger un peu quelque chose. Cette dernière semaine a été compliquée, et tu t'es privé de beaucoup de choses pour pouvoir veiller sur elle le plus longtemps possible. Se nourrir et dormir sont devenus des corvées. Pire, des obstacles à ta présence auprès d'elle. Il n'y a que ça qui comptait. Ton esprit était obnubilé par ce besoin d'être là, tout le temps, sans répit. Pour surveiller son état, qu'il se détériore ou qu'il s'améliore, mais aussi par besoin de la voir et de la toucher. Privé de tout contact pendant des jours, tu n'as pas daigné lâcher sa main pendant tout ton séjour ici. Tu n'es pas allé te balader dehors, pour profiter de la beauté de l'île, t'es resté sans interruption à son chevet, enfermé dans cette pièce qui t'étouffait de plus en plus. Tu as arrêté de vivre, tout simplement. Ce n'était ni plus ni moins que de la survie. « C'est vraiment super bon ! Je pensais pas me réjouir de manger des légumes un jour. » Alors que tu as bien entamé ton repas, Diana se contente de quelques fruits. Tu ne dis rien, conscient que c'est déjà là un bel effort pour toi. Elle ne va pas s'endormir le ventre vide, tu vas te satisfaire de ça. Une fois terminé, tu enlèves le plateau et reprend ta place dans le lit, encore plus fatigué maintenant que tu sais que tu vas pouvoir dormir. En espérant avoir le sommeil paisible. Collé contre elle, tes bras l'enserre dans un geste protecteur. Même quand elle fermera les yeux, tu seras là pour veiller sur elle. Avant ça, tu as pris soin de remonter les draps jusqu'en haut, pour ne pas qu'elle ait froid. Paupières closes, cette sensation est une drogue. Tu écoutes sa respiration, mais cette fois-ci, sans craindre qu'elle ne s'arrête. Son odeur qui demeure inchangée t'enivre. Il n'y a que sa peur qui t'arrache de cette bulle de paradis. Tu connais cette angoisse, mais l'entendre de sa bouche te pince le cœur. « Je suis bien réel. Avec toi, aujourd'hui, et demain quand tu te réveilleras. Et tous les jours qui vont suivre. Tu peux t'endormir en paix, je ne vais pas bouger, c'est promis. » Tu déposes plusieurs tendres baisers sur son épaule et cherche le contact de sa main que tu saisis. Tu refuses que quoi que ce soit ne vienne la perturber. Tu veux qu'elle s'endorme paisiblement, qu'elle oublie l'horreur de ce qu'il s'est passé pour quelques heures. Tu ne vas pas la quitter, jamais, et ça t'embête que cette peur irrationnelle vienne troubler son esprit. Elle a terriblement besoin de ta présence, d'entendre ta voix pour s'assurer que tu es bien là. Alors malgré l'épuisement, tu luttes encore un peu pour l'apaiser. Tu prendras des heures s'il le faut. Tant qu'elle ne sera pas endormie, tu ne le seras pas non plus. Tu vas t'assurer qu'elle ait retrouvé Morphée avant de la rejoindre dans la foulée. « Je vais te parler jusqu'à ce que tu t'endormes. » Tu resserres l'étreinte et chuchote doucement près de son oreille. Ta voix est douce, calme, tout pour qu'elle se sente rassurée. « Alors, nous ... » Il y a tant à dire sur vous. « Je crois que notre amour est si intense qu'il est capable de surprendre les dieux. Héra, Aphrodite, même ta maman. Et je pense réellement que rien ne pourra nous séparer. Toi et moi, notre relation, ce lien incroyable qui nous unit, c'est plus fort que tout. On a déjà vécu de très belles choses ensemble, mais ce qui nous attend le sera encore plus. On en est qu'au début de notre histoire, on a encore énormément de choses à partager. Et je sais pas toi, mais moi j'ai déjà hâte d'être demain pour qu'on se retrouve, et qu'on reprenne notre bonheur là où on l'a laissé. » Tu marques une pause, constate que son corps bouge de moins en moins. Elle est en train de sombrer, si ce n'est pas déjà fait. Mais dans le doute, tu poursuis encore un peu. Tout en lui apportant quelques caresses. « Tu arrives à imaginer ce qui nous attend ? Toutes ces choses qui nous font rêver et qu'on pensait ne plus pouvoir obtenir. On aura tout. Je me suis juré de tout t'offrir, et je vais tenir parole. Cette épreuve a été difficile, mais on va en ressortir encore plus amoureux. Je ne pensais pas ça possible, mais ça l'est. Je t'aime encore plus aujourd'hui. » Ta voix est de plus en plus faible. Et quand tu t'es assuré qu'elle se soit bien endormie, tu la rejoins rapidement. Parce que même dans les songes, il vous est impossible de rester séparés trop longtemps.

four days later
C'est seulement quelques jours plus tard, dans la chambre de Diana cette fois-ci, que tu te sens enfin reposé. Les cauchemars ne vous ont pas épargnés, mais ils se sont éloignés au fil des nuits. Et c'est la première fois depuis ton arrivée ici que tu te sens réellement bien. Ne parlons même pas de ta bonne humeur. Bien que toujours en convalescence, Diana est parvenue à retrouver peu à peu des forces, et s'éveiller à ses côtés est une joie incommensurable. Quand elle ouvre à son tour les yeux, tu ne peux t'empêcher d'attraper ses lèvres. Elle te manque, quand tu dors. Ton premier réflexe est toujours d'aller l'embrasser, pour combler ce manque de la nuit. Aujourd'hui, ton baiser est différent, il est un peu plus poussé, un peu plus ardent. C'est ton corps qui réclame le sien, privé depuis presque un mois d'étreintes plus charnelles. Tu as du mal à le contrôler, et c'est tes doigts qui viennent jouer en premier. Ils glissent le long de sa peau, ne se privant d'aucune zone. Ton souffle s'accélère, au rythme de ton cœur qui s'emballe, mais avant que tu n'aies pu poursuivre quoi que ce soit, des coups contre la porte raisonnent dans la pièce. Tu cesses tout geste entreprenant en même temps que tu rompt ton baiser. « Merde. » Il est arrivé quelques fois que des Amazones ou Hippolyte viennent frapper à sa porte, mais jamais en occasion aussi mal choisie. Tu ne comprends pas ce que dit la femme qui s'exprime de l'autre côté du seuil, mais tu en profites pour te lever et rejoindre la salle de bain, un peu frustré, laissant ainsi Diana le soin d'aller ouvrir. La tempête ne fait plus rage et le soleil a retrouvé les cieux de Themyscira. Tu le vois briller derrière les grandes fenêtres de la spacieuse chambre. Et aussitôt, il te prend l'envie d'aller visiter l'île. Après tout, tu n'en as pas encore eu l'occasion, et aujourd'hui est un jour nouveau, où la fatigue ne prend plus le dessus. T'es enjoué, impatient même, de pouvoir découvrir le monde de ta bien-aimée. Après t'être rapidement passé sous l'eau – tu ne prends tout de suite moins de temps quand Diana n'est pas là pour t'accompagner – tu enroules une serviette autour de ta taille, et la rejoins à l'instant où la porte se referme, vous laissant ainsi à nouveau en tête à tête. La brosse à dent dans la bouche, tu lui souris, sans cacher ton enthousiasme. « J'ai envie que tu me fasses visiter aujourd'hui. » Maintenant que les choses commencent à doucement rentrer dans l'ordre, tu ressens un besoin viscéral de prendre l'air. T'en peux plus de rester allongé. Et c'est d'autant plus frustrant que tu as énormément de choses qui t'attendent dehors. Tellement de beauté à voir. T'es comme un gosse la veille de Noël. Tu t'éclipses quelques secondes dans la salle de bain, le temps de te rincer la bouche, et tu refais apparition auprès d'elle. « Je veux tout voir ! » Là où elle a grandit, où elle a ses plus beaux souvenirs. Tu veux la connaître d'avantage, toujours plus.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 19 Avr - 1:24

never let me go
JASON & DIANA

(LES DIALOGUES EN ITALIQUE SONT EN THEMYSCIRIEN)


Après des jours et des jours d'une léthargie forcée, le sommeil est une perspective effrayante. Fermer les yeux, accepter de lâcher prise... Ça n'a rien de rassurant, contrairement à toutes les autres fois. Ce n'est pas le repos qu'elle envisage de retrouver, c'est les ténèbres glacées, la voix d'Hadès, l'immobilité terrifiante. Diana a beau savoir qu'elle a besoin de repos, au point que ce soit vital, elle n'en est pas moins effrayée. La rationalité est vite piétinée par le trop récent traumatisme, les angoisses sont viscérales, lui serrent la gorge et le cœur. Elle le devine, le chemin vers la guérison sera long, il lui faudra un certain temps pour se débarrasser de ses craintes. Et quand bien même son état l'ennuie profondément, Diana est lucide : elle est incapable de lutter, il est trop tôt. Même le plus grand des guerriers a parfois besoin de rendre les armes, c'est une leçon qu'elle a apprise il y a fort longtemps, une théorie qu'elle va devoir mettre en pratique pour la première fois. Et elle se repose entièrement sur Jason, parce qu'elle sait qu'elle peut le faire sans honte ni crainte. Ses bras autour d'elle sont comme un bouclier contre les agressions du monde extérieur, la chaleur de son corps est réconfortante après le froid glacial des dernières semaines. Jason est rassurant, simplement. Être blottie contre lui est tout ce dont elle a besoin, elle s'abandonne pleinement à cette étreinte sans penser au lendemain, ni au jour suivant le lendemain. Elle ignore combien de temps sa convalescence durera, mais elle est rassurée de savoir qu'elle ne se fera pas sans lui. Elle ose à peine imaginer ce qu'il a pu ressentir tout ce temps, à ne pas savoir si elle était morte ou vive, et ensuite ignorer si elle allait ou non se réveiller un jour... Elle se serre davantage contre lui quand il dépose quelques baisers sur son épaule ; il n'imagine pas à quel point sa tendresse lui a manqué.

Les paupières closes, elle se concentre sur sa voix, ses mots, son souffle chaud sur sa peau. Parfois, elle réalise que cela ne fait que quelques mois qu'ils se fréquentent, s'aiment sans retenue, et cela lui paraît presque... insensé ? Ce qu'il y a entre est tellement fort que c'est comme s'ils avaient toujours été l'un avec l'autre. Ce serait effrayant si ça n'était pas aussi exaltant. Ce n'est que le début d'une longue aventure, et Diana frissonne en imaginant ce qui les attend. Toutes ces choses auxquelles elle a renoncé, et qu'il promet de lui offrir, comme si c'était une évidence. Elle somnole déjà, mais sent son cœur se réchauffer à cette idée. Fonder une famille, c'est un vieux rêve, relégué au rang de fantasme pendant bien longtemps par l'Amazone, persuadée de ne pas pouvoir le réaliser un jour. Cet avenir qu'elle peut presque toucher du bout des doigts lui arrache un sourire inconscient. Jason mérite lui aussi tout cela, peut-être même plus qu'elle. Elle le sait très bien, qu'il rêve d'avoir sa propre famille depuis une éternité. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils se sont bien trouvés. Diana s'endort plus vite qu'elle ne l'aurait cru, et son sommeil est paisible. Épargnée par les cauchemars et le froid, elle ne ressent que la présence bienveillante de Jason à ses côtés. Cette première nuit est idyllique, les suivantes le seront moins.

✸ ✸ ✸

Quand Diana ouvre les yeux, son visage est la première chose qu'elle voit. Lui sourire est la première chose qu'elle fait. Presque immédiatement, il vient l'embrasser, comme s'il avait été privé de ses lèvres trop longtemps. Elle l'attire contre elle, une main glisse sur sa nuque et l'autre le long de son dos, tandis que les battements de son cœur accélèrent. Les derniers jours ont été éprouvants. La fatigue, les cauchemars, les angoisses... Toutes ces choses que Diana a en horreur, et avec lesquelles elle va devoir coexister un moment, le temps qu'elle parvienne à surmonter le traumatisme. Elle ne s'est plainte de rien, parce qu'elle n'en a pas eu besoin, parce que Jason comprend mieux que quiconque ce qu'elle ressent. Les filtres et autres tisanes que lui ont apporté les guérisseuses l'aident, mais ils n'effaceront pas les souvenirs de cette terrible soirée. Un mois a passé, mais pour Diana cela ne fait que quelques jours, elle ressent encore la douleur d'une plaie fantôme, la sensation de sa propre vie qui lui file entre le doigts comme de l'eau. Quoi de mieux qu'un baiser fiévreux pour lui faire oublier tout cela ? Diana aussi a envie de le retrouver plus intimement, après plusieurs jours à se contenter de sages embrassades, parce que la raison ne leur recommandait pas davantage. C'est long, un mois sans s'aimer. Alors au diable la prudence, elle veut l'aimer maintenant, pleinement et sans retenue. Elle étouffe un soupir contre ses lèvres, ses mains sur son corps lui arrachent des frissons, il a à peine besoin de l'effleurer pour qu'elle s'anime sous ses caresses et... Et on frappe à la porte. Diana fait la moue quand Jason rompt leur baiser, dépité. Une seconde, elle est tentée d'ignorer l'intervention malvenue, mais une voix s'élève derrière la porte, et elle soupire, s'avoue vaincue. Jason se lève et elle fait de même, en n'oubliant pas de remonter les bretelles de sa robe sur ses épaules, bien qu'elle se doute que ses sœurs savent pertinemment que si les choses étaient parfaitement platoniques entre Jason et elle, ils ne partageraient pas le même lit.

Quand elle ouvre la porte, elle découvre l'une des guérisseuses, Alekto, qui vient lui apporter une tisane censée apaiser cette impression qu'elle a d'être terriblement faible. Diana l'en remercie, et l'Amazone disparaît bien vite, non sans avoir jeté un regard curieux à l'intérieur de la pièce. Elle profite de la disparition momentanée de Jason dans la salle d'eau pour avaler le breuvage, qui est moins infect que celui contre la douleur, qu'elle a d'ailleurs vite cessé de voir puisque cette dernière n'est qu'une illusion, qui s'estompe progressivement. Quand il réapparaît, avec pour seul vêtement une serviette nouée autour de la taille, Diana laisse son regard vagabonder sur son corps dénudé avant de rire quand elle remarque sa brosse à dents. Elle n'a pas le temps de lui répondre qu'il retourne d'où il vient ; elle lève les yeux au ciel, amusée par son insouciance apparente. Une façade, elle sait qu'il s'inquiète viscéralement pour elle, elle fait mine de ne pas remarquer les regards qu'il lui lance quand il pense qu'elle ne le remarque pas. « Tout... ? J'ai bien peur qu'il ne faille un peu plus d'une journée pour te faire visiter... Mais je sais exactement par où commencer. » Elle se rapproche de lui et noue ses bras autour de son cou, sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser. Ce qu'elle fait longuement, au point d'en oublier presque ce qu'il vient de lui demander. « Hm... Il va falloir que tu mettes autre chose, cependant... Dans cette tenue, la moitié de mes sœurs vont vouloir t'étriper, et les autres... » Son regard en dit long. Presque innocemment, elle défait la serviette et... Retire ses mains, un sourire taquin accroché aux lèvres. Le torturer ainsi lui a manqué, ce serait mentir que de dire le contraire. Elle aussi, doit se changer. Sa tenue est bien trop légère pour déambuler dans les ruelles de Themyscira, et quand bien même elle a horreur de cela, Diana sait qu'elle doit faire honneur à son statut de princesse, et rassurer son peuple en ayant l'air d'aller bien, même si pour le moment elle ne fait qu'aller mieux. Mais cela, les Amazones n'ont pas à le savoir. Revoir leur princesse les rassurera, après des semaines d'attente et de questions.

Loin des codes vestimentaires du monde moderne, Diana enfile une robe qui semble venir d'une autre époque – et c'est finalement le cas, légère, drapée, presque translucide par endroits. Parce qu'elle est sur Themyscira et que c'est la tradition, elle doit porter ses bracelets de soumission comme n'importe quelle autre Amazone. Rapidement, elle tresse ses cheveux comme elle le fait rarement ailleurs que chez elle, où elle se sent dans son élément, et pas comme un poisson hors de l'eau, et cela malgré tout l'amour qu'elle porte au monde des hommes, au monde de Jason. Qui l'observe d'ailleurs depuis plusieurs minutes, sans qu'elle ne le remarque. « Je te l'accorde, ça n'a pas grand chose à voir avec ce que tu es habitué à me voir porter... C'est aussi beaucoup, beaucoup plus confortable. Je ne comprendrai jamais cette mode qui enferme les corps dans des tissus étouffants... Enfin, peu importe. » Elle lui sourit, caresse tendrement sa joue. « Mes sœurs risquent de te regarder un peu étrangement pour commencer... Elles savent toutes que tu es là, ce sera de la curiosité... Évite simplement de les dévisager, j'en connais quelques unes qui risqueraient de vouloir t'arracher les yeux... » Diana rit doucement, mais elle est au moins à moitié sérieuse. Elle se souvient sans mal de leur façon d'observer Steve, bien loin d'être bienveillantes à son égard. « D'autres seront certainement curieuses. Les plus jeunes notamment, qui n'ont jamais vu un individu mâle... Fais attention aux mains baladeuses... » Diana rit, sincèrement amusée. Les hommes ont l'habitude d'être les prédateurs, pas les proies... Heureusement pour lui, Jason n'est pas du genre à traiter les femmes avec mépris, faute de quoi il ne survivrait pas la journée parmi les Amazones. Quoique, Diana ne l'aurait pas supporté, et il n'aurait jamais mis les pieds sur Themyscira, ni même dans sa vie.

Si les couloirs du palais sont pratiquement déserts à cette heure de la journée, la cour intérieure est déjà plus agitée, traversée par de nombreuses Amazones, certaines plus pressées que d'autres. Beaucoup s'arrêtent pour saluer Diana, et sourcillent en observant Jason un instant avant de prendre des nouvelles de leur princesse. Qui le sait, si elles ignorent le jeune homme c'est parce qu'elle ne veulent pas commettre un impair, que ce soit en étant désagréable ou en faisant une remarque involontairement déplacée. Il va leur falloir quelques jours pour se faire à sa présence, Diana ne les brusque pas, se rappelant très bien que la plupart d'entre elles n'ont eu que des expériences déplaisantes avec la gent masculine. Elle sourit simplement à Jason pour l'encourager, et c'est quand elle s'apprête à l'entraîner à l'extérieur du palais qu'une petite voix aiguë et surexcitée s'élève dans son dos. « DIANA ! Diana, Diana ! » Quand elle se retourne, elle aperçoit juste à temps une petite tornade blonde se précipiter dans sa direction, et a tout juste le temps de s'agenouiller pour la réceptionner dans ses bras. « Oh, Diana ! Je suis tellement contente de te voir ! Je le savais ! Tu ne pouvais pas mourir, c'était impossible ! » La petite Amazone n'est pas âgée de plus de cinq ou six ans, ses longs cheveux dorés coulent en cascades désordonnées sur ses épaules, elle est accrochée à Diana avec force. « Bonjour, Sibylle. Tu m'as terriblement manqué ! » Diana se relève, l'enfant dans les bras. Sa mère n'est pas avec elle, sur Themyscira les jeunes Amazones vont et viennent à leur guise, sans aucune crainte, elles ne sont jamais seules. « Comment vas-tu ? » Les yeux de la petite pétillent, elle prend le visage de la princesse entre ses mains. « J'ai commencé mon apprentissage. C'est dur... Mais Artémis a dit à Mère que j'ai du potentiel... Tu m'apprendras à manier le glaive, dis ? » « C'est promis. » « Et Aphrodite a dit que plus tard, je ferai tourner des têtes... Qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne veut m'expliquer, c'est injuste. » Diana fronce le nez. « Juste que tu seras... Très, très belle. » « Oh. Mais ça ne sert à rien, d'être belle... Je préférerais avoir la sagesse d'Athéna ! Et aussi – oh. Qu'est-ce que c'est ? » Sibylle observe Jason, les yeux plissés. Et Diana ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire. « Ce n'est pas un quoi, c'est un qui. » « Oh... Ah... Ah ! C'est un homme ? » Diana acquiesce, et repose l'enfant au sol. « Tu l'intéresses. Elle n'a jamais vu d'homme, pas même un dieu. Je crois qu'elle s'attendait à ce que tu sois... Différent. Probablement moins impressionnant. Mais Sibylle n'a peur de rien, comme tu peux le voir... » Non contente d'observer Jason avec grande attention, elle tend les bras vers lui, plus téméraire que son jeune âge ne le suggère. « Vas-y. Je te promets qu'aucune Amazone mère-lionne ne te sautera à la gorge si tu la touches. »

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 21 Avr - 0:26


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Tu te noie dans le bonheur de retrouver un quotidien avec elle. Où un simple réveil à ses côtés devient un firmament. Après avoir passé des nuits seul, dans des draps froids et un silence pesant, tu savoures encore plus cette proximité. Les cauchemars sont terribles, mais retrouver l'autre quand les monstres des songes vous lâchent, c'est terriblement réconfortant. Vos peaux qui se frôlent dans des caresses débordantes d'affection. Vos bras qui se resserrent dans un geste de protection. Vos regards qui se cherchent pour vous apaiser. Rien n'a été facile ce dernier mois, mais tu sais que tout va rentrer dans l'ordre. Pour une fois, tu parviens à être positif, à voir les choses du bon côté. Tu ne peux pas le nier, tu as hérité du côté taciturne et sombre de Bruce. Sans parler de ton passé qui a altéré ta façon d'appréhender la vie. Mais quand tu vois son sourire en ouvrant les yeux, toute cette morosité s'efface. Elle a ce pouvoir là Diana, de faire naitre un arc en ciel dans le plus noir des ciels. Quand t'es arrivé ici, t'étais anéanti, une coquille vide qui ne parvenait à marcher que par espoir de la revoir. Tu ne t'étais jamais senti aussi mal. Jamais. Pas même à la mort de tes parents. Pas même lors de ta résurrection. Perdre ta moitié a été la guillotine sur la nuque. Un poison qui coulait dans tes veines et détruisait peu à peu tout ce que tu étais. Plus de sourire, plus de rire, plus rien. Alors oui, maintenant tout t'enthousiasme. Tu n'en reste pas moins inquiet pour elle, sachant pertinemment que les démons intérieurs n'abandonnent pas aisément, mais t'as plusieurs cartes dans ta main pour lui faire oublier un peu le traumatisme. A commencer par visiter son île, sous un soleil de plomb qui te ferait presque sentir en vacances. Toi qui n'a jamais eu cette chance, t'es surexcité à l'idée de découvrir de nouveaux paysages. Et de la retrouver elle. Frustré par cette interruption, tu commences à avoir de plus en plus de mal à te retenir. Depuis qu'elle va un peu mieux, dès qu'elle te touche, c'est l'explosion des sens. Ton corps est à vif, il vibre à chaque fois que vous vous frôlez, même de la plus innocente des façons. La privation t'a rendu fébrile, impatient. T'es en demande de sensualité, de fougue, de retrouver cette sensation de ne faire qu'un avec elle, en partageant un plaisir infini. Ce baiser qu'elle t'offre, il t'embrase. Tes mains glissent le long de ses cuisses pour soulever sa robe, et te donner ainsi accès à cette peau que tu convoites ardemment. Tes doigts vagabondent, tout autant que tes lèvres s'amusent. Son regard. Ses sous entendus. Et maintenant cette serviette qui tombe. C'est une torture. Tu te mords doucement pour calmer ton excitation palpable. « C'est très cruel ce que tu fais. Je suis au bord de l'implosion. » Tu lui rends son sourire, devinant derrière son jeu la même envie dévorante que toi. La prochaine occasion qui se présentera à vous, tu ne la manqueras pas. Parce que là tout de suite, tu pourrais abandonner une journée de découverte pour la passer dans cette chambre.

Défait de ta serviette, tu enfiles un boxer, puis un blue jean avec un tshirt. Tenue très simple, mais qui se prête à votre activité de la journée. En gros, tu vas jouer les touristes. Ce qui est assez exceptionnel à Themyscira. Tu vas être le premier homme à avoir ce privilège. Et en plus, accompagné de la princesse. Elle est d'ailleurs en train d'enfiler une robe très particulière, à la mode de chez elle. Magnifique. Tu n'en as jamais vu des comme ça, dans un tissu qui semble presque inexistant, et maintenue d'une façon qui t'échappe encore. Diana a t-elle conscience de l'immensité de sa beauté ? Tu en doutes beaucoup, au vu de cette nonchalance qui lui est propre. Comme à chaque fois qu'elle se dresse de belles parures, ton souffle se coupe, et tu ne parviens pas à détacher ton regard d'elle. Robe de soirée. Ou de Themyscira. Nuisette. Peu importe, elle est toujours la plus belle des femmes à tes yeux, et tu ne caches pas ton désir. Ni ton amour.  « T'es très belle. Cette robe est superbe. » Chez vous, tu ne réalises pas forcément que c'est une princesse que tu serres dans tes bras. Mais dans son élément, sur son île, il y a une prestance royale qui se dégage d'elle. Et cette tenue renforce cette impression. T'es à la fois sous le charme, et un peu impressionné. Toujours cette peur de ne pas être assez bien, d'être un simple gars de Gotham, qui s'est retrouvé par une chance incroyable aux côtés de Diana de Themyscira. Tu lui rends son sourire, conscient que les Amazones vont t'observer avec autant d'insistance que si tu étais une bête curieuse venue d'ailleurs. Tu en as déjà eu un aperçu en arrivant ici. Maintenant qu'elles sont toutes au courant de votre relation, leur comportement à ton égard va t-il s'améliorer, ou au contraire, se détériorer ? Tu connais mal leur caractère, et nul doute qu'elles possèdent chacune le leur, mais une tendance générale doit se dégager, une opinion populaire sur ton sujet. Homme dangereux qui ne mérite pas leur princesse, ou homme courageux qui a su prouver sa valeur. Tu ne devrais pas tarder à avoir une réponse. Tu ressens une légère appréhension. Surtout après être resté enfermé plusieurs dans cette chambre. Hormis Hippolyte et quelques rares exceptions, tu ne t'es pas encore confronté au reste de son peuple. « Promis, même si elles me balancent des tomates, je reste calme. » Tu plaisantes, mais peut-être que tu n'es pas si loin de la vérité. C'est très étrange, d'être considéré comme un être différent et à part alors que tu es le plus banal des mortels ailleurs sur cette terre. L'inconnu fascine et effraie, mais t'espères réellement qu'elles ne verront en toi aucune menace. Tu les respectes, toutes, même les plus agressives, et jamais tu n'as eu un geste déplacé envers elles. C'est toi qui n'est pas à ta place. Toi qui n'a rien à faire là. Et même si tout ça te dépasse un peu, tu te plies du mieux que tu peux aux règles de vies qui te sont imposées. « Aux mains baladeuses .. ? Tu veux dire qu'elles seraient capable de me, euh, tripoter ? » Tu as du mal à cacher ton étonnement et la crainte qui vient de t'assaillir. T'es pas à l'aise avec cette idée, mais tu n'as pas vraiment le choix. Ce qui est certain, c'est que la journée va être chargée en émotions.

A l'extérieur, toute l'attention est portée sur Diana. Les voix s'élèvent dans la vaste cour du palais. Et même si tu n'en connais aucune d'entre elles, t'es heureux de voir leurs visages ainsi s’illuminer à l'apparition de leur princesse. Voilà au moins une chose que vous avez en commun. Ça ne t'étonne pas une seule seconde qu'elle soit autant appréciée. A ses côtés, tu te contentes de sourire, préférant éviter de marquer ta présence, et ignorer les regards appuyés. Ton attitude est mécanique, maitrisée, pour ne pas commettre d'erreurs ou offrir aux Amazones une occasion de te briser la nuque. Littéralement. T'es pas effrayé, mais tu n'en reste pas moins méfiant. C'est seulement quand tu entends une petite voix prononcer son prénom que tu relâches tes épaules, en même temps que toute la pression accumulée. Tu ne peux que sourire, en voyant cet enfant courir à vive allure vers Diana. Les retrouvailles sont chaleureuses. Tu n'en comprends pas un mot, mais tu devines leur joie. Les gestes sont tendres, les regards affectueux. La scène est attendrissante, elle te fait sourire plus que de raison. Tu n'avais pas mesuré à quel point elle est devenue une inspiration pour les Amazones d'aujourd'hui et de demain. Un modèle pour toutes ces petites filles. Les bras croisés contre ton torse, tu ne rates pas une miette de la scène qui se joue devant toi. Et pendant un bref instant, tu te perds dans tes pensées. Tu t'imagines avec un enfant qui sera le votre. C'est beaucoup trop aisé, quand tu la vois prévenante et touchante avec la jeune Amazone. C'est son regard vers toi qui te ramène les pieds sur terre. Elle semble intriguée. « Oh ... » Tu ne sais pas comment réagir, ni quoi faire pour satisfaire sa curiosité. Pire, t'es gêné quand ses petits bras se tendent vers toi, attendant avec impatience que tu la soulèves. C'est ce que tu fais, non sans plusieurs secondes d'hésitation, avec la maladresse d'un homme qui s'exécute pour la première fois. Tu n'as pas de mal à la maintenir contre toi, plus à trouver quoi lui dire. « Tu es grand. Et tu piques. » Ses doigts viennent toucher ton visage, comme si le contact allait lui permettre de mieux te connaître. De t'apprivoiser. Ses propos n'étant qu'une succession de sons sans le moindre sens, tu cherches de l'aide auprès de Diana pour la traduction. Amusé, tu souris finalement à Sybille, déjà un peu plus à l'aise. « Je suis grand et je pique, mais tu n'as pas peur de moi. T'es une petite fille très courageuse. » Votre discussion est entrecoupée de pause, pour laisser le temps à Diana de transmettre dans la langue natale de chacun. « Non, je suis une Amazone, je n'ai pas peur. Tu t'appelles comment ? » « Jason. » Ses petites mains s'engouffrent maintenant dans tes cheveux ébouriffés. Chaque détail de ton visage est minutieusement analysé. « Tu sais te battre, toi ? » « Oh, un petit peu. Mais très certainement beaucoup moins bien que toi. » « Je pourrais t'apprendre si tu veux ! » Tu ne peux t'empêcher de laisser un rire franc et spontané s'échapper. « Tu veux que je te montre ce qu'on fait chez moi pour déterminer qui est le plus fort ? » « Oh oui ! » Tu la déposes au sol, un sourire attendri aux coins des lèvres. Même sourire que tu adresses à Diana, qui vous observe avec attention. Près d'un bas muret, tu te mets accroupis pour être à son niveau, et tu poses ton coude dessus, bras levé. « Ça s'appelle le bras de fer. Tu dois prendre ma main, et pousser de toutes tes forces pour qu'elle soit complètement abaissée. Et moi je dois essayer de faire pareil avec la tienne. Celui qui dont le bras n'est plus levé, a perdu. » Tu t'assures que les règles soient bien comprises avant de prendre sa main. L'issue du duel est déjà scellée. Malgré son jeune âge, il y a peu de chance pour que ta force égale la sienne. La pression commence, et si tu n'es pas à terre tout de suite, c'est uniquement dû à sa petite main qui a du mal à saisir la tienne. Quand ta peau est sur le point de toucher le mur, tu tentes de résister le plus possible, parce que tu ne veux pas qu'elle s'imagine que tu l'as laissé gagner. Mais ce n'est pas suffisant. Bim. « T'as gagné. T'es trop forte. » Elle lève les bras en l'air, victorieuse, un large sourire sur le visage. Et c'est vers Diana qu'elle se tourne, fière d'elle. « Diana, j'ai battu l'homme ! » Tu te redresses, et alterne ton regard entre Sybille et ta bien-aimée. Avant que tu n'aies eu le temps de rajouter quoi que ce soit, elle attrape ta main pour te tirer vers une destination inconnue. « Viens, je vais te montrer quelque chose ! » Tu ris, te laissant doucement aller, et en saisissant les doigts de Diana de ta main libre pour l'entrainer avec vous. C'est devant la statue de sa princesse – et de la tienne – qu'elle s'arrête, renonçant en même temps à son emprise. Cette même statue que tu as vu quand Hippolyte t'a amené jusqu'à elle, et qui trône majestueusement sous les arcades du palais. « C'est Diana. C'est la plus belle. » « On est bien d'accord là-dessus. » L'intéressée étant à côté de toi, tu passes un bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa joue. Proche de son oreille, tu en profites pour lui chuchoter quelques mots. « Je t'aime. » Encore. Toujours. Le premier de la journée, sûrement pas le dernier.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptySam 22 Avr - 1:48

never let me go
JASON & DIANA

(LES DIALOGUES EN ITALIQUE SONT EN THEMYSCIRIEN)

PAYSAGEPAYSAGEPAYSAGEPAYSAGE


Il y a rarement beaucoup d'enfants sur Themyscira. Parce que les Amazones croisent bien rarement la route d'hommes, qu'ils soient mortels ou divins. Et puisque les enfants mâles sont confiés à Héphaïstos comme le veut la tradition, les petites filles ne sont qu'un poignée, et sont choyées par toutes les Amazones. Sibylle ne fait pas exception à la règle, et parce qu'elle est une perle d'innocence et de délicatesse, elle est adorée par ses aînées, et Diana ne fait pas exception à la règle. Chaque enfant est un cadeau précieux, et la princesse fait toujours en sorte de s'intéresser de très près à toutes les petites merveilles qui voient le jour sur l'île, à défaut d'en avoir une à elle. C'est toujours avec une pointe de jalousie qu'elle félicite une jeune mère, cependant. Mais une fois l'amertume passée, elle se prend toujours très vite d'affection pour les jeunes Amazones. Sibylle, comme les plus jeunes d'entre elles, n'a jamais vu un homme de sa vie. Alors forcément, Jason est une curiosité pour elle, un objet d'étude particulier. Elle ne souffre d'aucun a priori, c'est tout naturellement qu'elle tend ses petites mains vers lui pour qu'il la prenne dans ses bras. D'autres auraient pu le considérer comme une menace, mais Sibylle est juste curieuse. Une fois dans ses bras, elle ne peut s'empêcher de toucher son visage, le tableau est attendrissant et arrache un sourire à Diana, qui fait bientôt office de traductrice entre eux. Sibylle semble trouver Jason très à son goût, puisqu'elle se propose même de lui apprendre à battre. Les dieux soient loués, elle n'imagine pas une seconde ce dont il est capable. Diana hausse un sourcil, curieuse de voir l'issue du bras de fer que Jason propose à la fillette. Malgré la force amazone de Sibylle, Diana est consciente du potentiel de Jason, ce ne serait pas la première fois qu'il la surprendrait... Mais une Amazone reste une Amazone, peu importe son âge, et malgré sa vaillance, Jason est battu. À moins qu'il ne l'ait laissée gagner ? Peu importe, la mine ravie et fière de Sibylle après sa petite victoire est irrésistible. « Félicitations. Tu vas pouvoir t'en vanter auprès de nos sœurs ! Je suis sûre que ta mère sera ravie de l'apprendre. » Une chance pour Jason, la mère de Sibylle fait partie de ces Amazones qui n'ont pas de griefs particuliers envers les hommes.

Diana fait la moue, un peu gênée, quand Sibylle les entraîne jusqu'à l'immense statue de marbre qui la représente dans la cour. La plus belle ? Voilà que le rouge lui monte aux joues, et la confession de Jason à son oreille ne l'aide guère. Elle se mord la lèvre et secoue doucement la tête, sous l’œil attentif et curieux de la petite. « C'est parce que c'est notre princesse qu'elle a une statue. Et puis aussi parce que quand Hippolyte l'a façonnée dans l'argile, c'est Zeus qui l'a animée ! Elle n'est pas vraiment née, tu le savais ? » Diana fait la traduction, les bras croisés, le regard fuyant. Si Sibylle semble trouver l'histoire fantastique, ça n'a pas été le cas de toutes sur l'île. Même après cinq millénaires, certains regards demeurent inchangés. « Sibylle... N'est-ce pas l'heure pour toi d'aller retrouver Calypso, pour ta leçon d'histoire ? » « « Ma leçon de... ? Oh ! OH ! Tu as raison, je vais être en retard ! Est-ce que... Est-ce que je pourrais revenir vous voir, plus tard ? S'il te plaît, Diana ? » « Oh, bien sûr. Tu pourras t'asseoir près de nous ce soir, au banquet. D'accord ? » La petite acquiesce, un large sourire aux lèvres. Avant de disparaître au détour d'une colonne, Sibylle se plante devant Jason. « Je t'aime bien. Même si tu es un homme. » Diana manque d'éclater de rire en même temps qu'elle traduit les paroles de la fillette, qui file plus vite qu'Hermès par peur d'arriver en retard auprès de sa professeure. Laissée seule avec Jason, Diana soupire et hausse les épaules.  « C'est la tradition. D'avoir une statue à son effigie, je veux dire. Pour la royauté... » D'un doigt, elle désigne celle de sa mère, un peu plus loin. Puis une autre qui représente sa grand-mère, et encore une autre.  « Ma tante, Antiope. Elle a quitté Themyscira avec la moitié des Amazones, après le passage d'Hercule sur l'île... Elle a fondé son propre royaume en Égypte, et je ne l'ai plus jamais revue après son départ. » Diana hausse les épaules avec une désinvolture feinte, qui n'échappera sans doute pas à Jason. Alors, vite, elle change de sujet avant que la conversation ne devienne un peu trop pesante.  « Viens, j'ai un endroit à te montrer. C'est un peu loin d'ici, j'espère que tu es en forme... » Elle rit doucement, et profite que la cour se soit vidée pour l'embrasser.  « Nous serons seuls, à l'abri des regards indiscrets. » Et moralisateurs, accessoirement. Les Amazones ne sont pas ravies de voir leur princesse batifoler avec un homme, mieux vaut ne pas trop étaler leur romance sous leurs yeux avant qu'elles ne se soient faites à l'idée.

Pour autant, Diana ne se prive pas de contact physique avec Jason. Main dans la main, elle l'entraîne à travers les jardins du palais, qui s'étendent à perte de vue et son bordés de cascades vertigineuses. Petit à petit, ils s'éloignent du centre de Themyscira, les jardins laissent peu à peu place à la nature sauvage, intacte, influencée par le climat méditerranéen de l'île. Le soleil tape fort, l'air est chaud, le paysage verdoyant, doré, loin de la grisaille des métropoles de leur quotidien. Le chemin sur lequel Diana conduit Jason est désert, au fur et à mesure qu'ils s'éloignent ils croisent de moins en moins d'Amazones, et puis plus du tout. Finalement, c'est la cité qui disparaît derrière eux, ils s'enfoncent dans une forêt typiquement méridionale, et Diana reste silencieuse, comme si elle gardait jalousement le secret de leur destination. Même loin du centre de Themyscira, de nombreuses statues à l'effigie des dieux sont disséminées un peu partout sur l'île, certaines semblent être là depuis des millénaires ; et c'est le cas. Le changement d'atmosphère est radical, ils sont à mille lieues de Gotham, Metropolis, ou toute autre ville du monde moderne. Themyscira est un endroit hors du temps, figé dans un passé en apparence idyllique, et à force de côtoyer l'univers des hommes, Diana a réalisé à quel point son île est spéciale, unique. Et chaque acte criminel lui donne cent raisons de plus de la garder cachée, à l'abri. Elle ne veut pas risquer de bouleverser Themyscira simplement pour plaire à quelques politiciens misogynes et paranoïaque. Elle craint que le paradis n'en soit plus un le jour où il ne sera plus secret. Tant pis, si on la pointe du doigts en la traitant d'hypocrite, elle s'en moque parfaitement.  « Nous ne sommes plus très loin, promis. »

Quelques minutes passent encore, et puis le paysage commence à changer. Les vestiges d'un temple très ancien apparaissent, quelques colonnes par ci, des marbres brisés par là... Le tout partiellement recouvert de végétation, la nature a peu à peu repris ses droits sur l'endroit abandonné par les Amazones.  « C'est l'ancien temple d'Athéna. Le premier construit, bien avant ma naissance, et même avant celle de ma mère. Même moi, j'ai du mal à me projeter aussi loin dans le passé. » Elle l'entraîne à travers le temple, jusqu'à la rivière qui le borde, l'escalier qui mène à son lit est presque intact.  « Quand j'ai été en âge de comprendre pourquoi on me regardait étrangement, j'ai vite ressenti le besoin de fuir, de m'éloigner des autres Amazones qui pensaient que je n'étais pas... Comment dire... Une vraie personne ? » Diana évoque rarement sa naissance. Ou plutôt, sa création. Elle-même est mal à l'aise avec ses origines, pour le moins particulières et singulières.  « J'ai trouvé cet endroit un jour où j'étais lassée de les entendre me traiter de poupée d'argile... C'est devenu mon repaire, j'y ai passé des journées entières. Je crois que si on cherche un peu, on pourrait trouver de très, très vieux jouets à moi... » Elle rit doucement en se rappelant avoir traîné Donna jusqu'à sa cachette, en lui faisait jurer de ne la révéler à personne, quand bien même tout Themyscira était au courant de l'existence du temple.  « J'ai rendu ma mère folle, à disparaître sans prévenir pour venir ici. Je me souviens être devenue amie avec une biche... Enfin, disons qu'elle appréciait surtout la nourriture que je lui apportais. Et moi j'appréciais son silence. » Songeuse, Diana se perd dans ses pensées un instant, puis elle adresse un sourire à Jason. « Pour vous, je suis presque comme une déesse. Ici, je suis juste l'enfant façonnée dans l'argile et bénie par les dieux. Je ne sais pas laquelle de ces deux images je déteste le plus... » Elle soupire, longuement. Puis elle prend le visage de Jason entre ses mains, une étincelle particulière.  « Tu ne vois que Diana. Peut-être est-ce pour cette raison que je t'aime tant. Enfin, une des raisons. La liste est longue. » Elle l'embrasse, les bras noués autour de son cou. Un baiser devient vite langoureux, presque pressé. Quand Diana s'écarte, elle manque d'air. Mais elle n'est pas encore tout à fait satisfaite du supplice auquel elle le soumet, alors elle descend lentement les marches qui donnent accès à la rivière. Les pans de sa robe ne tardent pas à traîner dans l'eau, le tissu devient translucide, lui colle à la peau. Elle ne s'arrête qu'une fois la majeure partie de son corps immergée ; elle se dévoile sans avoir à ôter le moindre vêtement.  « Tu vas me regarder comme ça longtemps, ou tu comptes me rejoindre un jour ? »

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

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Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyLun 24 Avr - 1:21


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


La statue est grande, majestueuse, tu la contemples d'en bas, comme soumis au courroux des dieux. Tu es obligé de lever les yeux pour la contempler, son socle, son piédestal, est démesuré. C'est ce qui se dégage de ce bloc de pierre, de ces traits gravés dans la roche. Elle lui ressemble beaucoup, c'est vrai, mais ce n'est pas vraiment elle. Diana ne domine pas le peuple, elle se mêle à lui. Elle aime chacune d'entre elles, comme elle aime chacun des Hommes. Ou presque. Elle est de ceux qui sacrifient tout pour voir le monde devenir meilleur. De ceux qui croient en la bonté de l'être humain. Jamais, elle ne t'a regardé de haut. Toi, le mercenaire qui n'éprouve aucun scrupule à voler des vies, tous les soirs à abattre tes poings dans des excès de rage et de colère abjecte. Elle a vu tes abysses, et elle t'a tendu la main, pour t'aider à t'en défaire. Aucun jugement, aucun serment moralisateur. Quand tu regardes cette statue, t'as presque envie de la refaire. De la modeler selon l'image que tu as d'elle, et qui est sans nul doute beaucoup proche de la réalité. Parce que Diana n'a pas qu'une seule facette, elle en a des dizaines, et si on doit lui dresser un hommage de pierre, alors t'aimerais qu'elles y soient toutes représentées. Ce n'est qu'un dixième de qui elle est. Beaucoup trop peu. Mais tu te laisses prendre au jeu de Sibylle, et lui rend un sourire néanmoins sincère. Si elle prend exemple sur sa princesse, si elle s'inspire de ses exploits, elle deviendra quelqu'un dont le monde a besoin. Quand Diana te transmet les propos de la petite fille, tu remarques son regard qui se détache, cherche refuge sur un point inconnu, au loin. Tu ignorais ce côté là de l'histoire, et tu ressens la souffrance qui en a découle. Elle n'a pas besoin de mettre des mots sur les pensées qui se bousculent dans sa tête, tu les devines aisément. Parce que tu as appris au cours de ces derniers mois à la connaître, mais aussi parce que tu sais ce qu'on ressent, quand on se sent en marge de la norme T'étais le ptit orphelin au fond de la classe, toujours à regarder dehors ou à répondre agressivement aux professeurs. Celui qu'on ne parvenait pas à comprendre, et qui par conséquent, était catalogué d'étrange, de bizarre. Avant de reprendre la parole, tu te mets à son niveau, accroupis, afin de pouvoir la regarder dans les yeux. Ce n'est pas un ton moralisateur que tu prends, simplement bienveillant. Et tu t'adresses autant à elle qu'à Diana. « Je sais pas toi, mais moi je trouve ça génial qu'elle soit différente. Et ceux qui pensent le contraire, faut leur botter le cul ! » Tu grimaces, quand tu réalises la vulgarité de tes mots. Tant pis. Tu comptes sur Diana pour édulcorer un petit peu la traduction. Tu te redresses ensuite, croise les bras contre ton torse, et ris à ton tour quand tu constates l'affection que semble éprouver la fillette à ton égard. T'es touché, profondément. Même si tu fais en sorte de ne pas trop le montrer. Ton amour pour les enfants est réel. Tu ne supportes pas que l'un d'entre eux soit blessé. Et ta pitié est inexistante, quand tu te retrouves confronté à un monstre qui leur veut du mal. « Moi aussi je t'aime bien. Même si tu m'as battu au bras de fer ! » Tu la regardes s'éloigner, en lui adressant un léger signe de la main en guise d'au revoir. Les enfants et leur innocence. Tu lui souhaites de garder la sienne le plus longtemps possible.

A nouveau seul avec elle, tu détailles les statues qu'elle te désigne du doigt. Sa famille. Les êtres qui lui sont chers. T'es toujours heureux d'en apprendre un peu plus sur ses origines. Et découvrir qu'elle n'est pas née de deux parents ne change absolument rien à tes yeux. Tu as accueilli la nouvelle d'un simple haussement d'épaules. C'est son monde, ces particularités vont avec. Après avoir vu le dieu de la guerre en personne détruire ta ville, plus rien ne saurait t'étonner. Et comme tout ce qui la concerne, tu acceptes tout, tu prends tout. C'est pour la femme qu'elle est devenue que t'es tombé fou amoureux d'elle. Qu'elle soit issue d'argile, de vase ou de l'utérus de sa mère, qu'est-ce que ça change ? Et ça ne devrait rien changer pour tout le monde. Tu entends la trace d'amertume et de tristesse dans le son de sa voix quand elle mentionne sa tante Antiope. Le sujet est épineux, douloureux, alors tu ne dis rien. La dernière chose que tu désires c'est voir son visage se fermer sous l'assaut des blessures du passé. Aujourd'hui ne tourne qu'autour de votre présent. Les fantômes resteront au placard, et ce choix est aussi le sien. Le changement de sujet n'est pas adroit, mais nécessaire. Les lèvres que tu poses sur les siennes lui offrent un doux baiser, seul réconfort que tu peux lui donner. « Je te suis. Montre-moi ton monde. » Tes doigts noués aux siens, tu te laisses guider à travers l'île. Ta concentration est fragile, ton regard éparpillé partout. T'es émerveillé par les paysages que vous traversez. Cette verdure qui contraste avec la noirceur de Gotham. Tu prends le temps d'observer chaque fleur, d'écouter chaque cris d'animaux. C'est exaltant, et t'as du mal à cacher ta joie, un sourire béat ne quitte pas tes lèvres. Tu se sens léger, tu ne souviens pas d'avoir déjà ressenti ça avant de la rencontrer. Vos mains toujours entrelacées, tu la regardes parfois, rayonnante. Le mal n'a pas disparu, mais il laisse place à un peu de bonheur partagé. Tu te nourris de ces instants magiques qui berceront tes nuits agitées. Les cauchemars ne sont plus assez forts, ils ne peuvent rien contre la réalité de votre union. En vérité, rien n'y personne ne le peut. Tu as troqué tes rangers pour des baskets, même ta tenue retranscrit un renouveau. Il n'y a plus de Gotham, plus de Red Hood, plus de Joker, plus de Batman. Il n'y a qu'elle, toi, et ce petit paradis. Tu as laissé le masque rouge pour n'être qu'un simple homme de vingt-cinq ans qui profite de la vie avec sa petite-amie. Tu te sens normal. Tu te sens bien. C'est peut-être éphémère, mais c'est réel.

Arrivés à destination, tu contemples les vestiges d'une époque révolue. C'est comme une téléportation dans le passé, où le temps s'est arrêté. Un paradoxe qui t'émerveille. Tu fais un tour sur toi-même, observe les restes de ce qui fut autrefois un temple, et qui est devenu un repaire pour Diana. Tu écoutes son histoire qui fait écho à la tienne. Tes yeux ambrés perdent un peu de leur lueur à l'idée qu'elle ait pu souffrir autant que toi dans sa jeunesse. Tes doigts viennent doucement glisser sur sa joue, ton pouce caresse sa peau avec beaucoup de tendresse. Hier, aujourd'hui, demain, tu souffres quand elle souffre. Tu maudis ceux qui lui ont fait un jour du mal. T'aimerais la protéger de tout, même de ce dont tu n'es pas capable. Tu entends les moqueries. Tu devines les regards mesquins. Ces mots qui blessent. Elle rit, alors tu l'accompagnes d'un sourire. « Ce temple, pour toi, c'est un peu comme ma tente. Un refuge contre le monde extérieur. » Tu connais cette solitude, l'impression de ne pas appartenir à ce monde. D'être trop différent pour y trouver une place. Pas parce que vous n'avez pas essayé, mais parce qu'on ne vous a pas laissé votre chance. Tu te sens privilégié d'accéder à cet endroit. Elle te laisse pénétrer dans son intimité, te confie de profonds secrets. Ce temple en ruine est plus beau que n'importe quel palais. Parce qu'il reflète son image, miroir d'une enfance heureuse mais meurtrie. Tu vois presque sa silhouette courir autour de vous, fantôme joueur qui n'a pas pour habitude d'avoir de la visite. Ton visage entre ses mains, tu la dévores du regard. Plus tu la découvres, plus tu l'aimes. Ton seul regret est de ne pas l'avoir connu avant. D'avoir été mis à l'écart par ton âge et ta mortalité. Tout aurait été plus simple, moins éprouvant, si tu avais été là, dans son temple. Et si elle avait été là, dans ta tente. Vous auriez pu transformer cette solitude en quelque chose de beaucoup plus beau. « J'aimerais beaucoup qu'un jour tu prennes le temps d'énumérer tous les points de cette liste. » Ton sourire s'élargit, mas tu n'as pas le temps de rajouter quoi que ce soit, ses lèvres viennent s'accrocher aux tiennes. Tes bras entourent sa taille, la rapproche un peu plus de son corps. Ce corps que tu désires ardemment, et qui ne te facilite pas les choses ainsi collé contre toi. Tu étouffes des soupires de contentement, pris par le feu de votre étreinte. Quand elle s'éloigne, tu te penches pour la récupérer quelques secondes de plus, insatisfait, toujours demandeur de beaucoup plus.

Doucement, elle glisse dans l'eau, et la transparence de sa robe te laisse entrevoir aisément ses courbes féminines parfaitement dessinées. Enième tentation. Plaisir à peine dissimulé qu'elle prend à te torturer. Tu souris à son invitation, et ne tarde pas à défaire la majorité de tes vêtements. Baskets, jean, tshirt, tu envoies tout valser négligemment un peu plus loin. Il ne te reste qu'un boxer pour masquer ton intimité. Rapidement, tu descends les quelques marches qui vous sépare et te jette timidement à l'eau. « Viens voir par ici ! » Quand tu l'attrapes, tu ne peux t'empêcher de rire, amusé par ces jeux enfantins que tu n'as jamais connu. Tu l'emprisonnes de tes bras, condamnant toute échappatoire. Les remous que tu as provoqué en t'approchant d'elle a légèrement éclaboussé tes cheveux, et quelques gouttes coulent le long de ton visage. « Tu sais ce que j'aimerais faire ? » Tu t'empares de ses lèvres dans un bref baiser, avant de retrouver la prunelle de ses yeux. « J'aimerais reconstruire ce temple, en faire un endroit où on pourrait vivre. Une sorte de maison secondaire à Themyscira. Loin du palais, loin du monde, loin de tout. Juste toi et moi au milieu de la nature. » Un large sourire illumine ton visage, stimulé par ce vœu désormais cher à ton cœur que tu partages avec elle. Peut-être qu'il ne restera rien de plus qu'une idée farfelue balancée un jour au milieu d'une rivière, mais si tu en avais l'autorisation, si tu en avais le pouvoir, tu le ferais sans hésiter. Transformer ce lieu de solitude en un foyer chaleureux. Symbole d'un avenir construit en commun. Quand tu sens le rouge te monter aux joues, tu trouves refuge contre son cou, que tu recouvres de baisers affectueux. « Et tu sais, tu pourrais être née de la bauge d'un porc que ça ne ferait aucune différence à mes yeux. » Les mots dépassent toujours ta pensée. Tu n'es pas particulièrement habile avec l'idée de réfléchir avant de parler, et souvent, tu exprimes tout ce qui te passe par la tête. De la plus énorme des grossièretés à la déclaration la plus sincère. C'est toujours avec ton cœur que tu parles. Toujours. « T'es ma déesse. Ma poupée d'argile. Mon amour. On s'en fiche de tout ça. Je t'aime parce que tu es la plus incroyable des femmes. Et parce que tu fais de moi l'homme que j'ai toujours voulu être. Le reste n'a pas d'importance. Ton temple, ma tente, on va réécrire les souvenirs. » C'est ta façon un peu maladroite de réagir à tout ce qu'elle t'a dit tout à l'heure. Ça te fait de la peine tout ce qu'elle a subi, d'être obligé d'aller se cacher ici pour trouver un peu la paix. La cruauté de certains causent des maux à d'autres.

Toujours en gardant son corps collé contre le tien, tu tentes de nager un peu, perdant obligatoirement l'équilibre. Tu ris de bon cœur dès que tu touches un peu trop l'eau, profondément heureux de partager ce moment de légèreté avec elle. Mais il y a quand même quelque chose qui te dérange. Elle a beaucoup, beaucoup trop de tissu sur la peau. Alors quand tu te détaches, c'est uniquement pour faire glisser la robe, le regard taquin et empli de désir. « Elle te sert à rien cette robe. » Tu prends volontairement beaucoup de temps à l'en défaire, laissant tes mains longer le long de ses formes, jusqu'à ce qu'elle soit complètement retirée. Tu t'éloignes, le temps de déposer la robe mouillée sur la marche la plus basse des escaliers. Et un peu pour te venger, aussi. Choisissant délibérément de ne pas la retrouver tout de suite. Tu préfères l'observer au loin, lorgnant sans la moindre gêne sur sa presque nudité. « Tu crois que j'ai pas remarqué ce que tu essayes de faire depuis tout à l'heure ? » Vous n'en avez pas encore parlé, l'occasion ne s'étant pas réellement présenté, mais l'abstinence est rude. Quand on aime quelqu'un autant que toi tu l'aimes, il est difficile de résister à l'appel de la chair. Ce n'est pas du besoin naturel dont tu parles, mais de désir instinctif quand vos corps se frôlent. Ou quand tu te perds dans la contemplation de ses charmes. Toutes ces choses qui te poussent à avoir terriblement envie d'elle. « Tu comptes me torturer encore longtemps ? » Cette fois, tu te rapproches, lentement, et main posée dans son dos, front collé contre le sien, tu te montres de plus en plus pressant. Tes lèvres la frôlent sans jamais s'y attarder. Belle représentation de ce qu'elle te fait subir depuis votre réveil. « Ou je peux me montrer un peu plus entreprenant ? » Et pour accompagner tes mots, tes doigts s'emparent du dernier vêtement qui recouvre son corps, l'obligeant à glisser jusqu'à ses chevilles. L'avantage de jouer avec elle, c'est qu'il n'y jamais de perdant.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMar 25 Avr - 0:17

never let me go
JASON & DIANA


Diana se souvient avec nostalgie de ces longues journées passées dans ces ruines, à ressasser les remarques désagréables de ses sœurs, à se plonger dans de vieux ouvrages contant les histoires des dieux, à explorer les environs, à converser joyeusement avec les animaux, à jouer avec ses poupées de chiffon et Donna... Elle n'était pas malheureuse. Profondément blessée par les mots des autres Amazones, mais pas malheureuse pour autant. En la dénigrant ainsi, elles lui ont donné l'envie et la force de prouver sa valeur, de montrer qu'elle était meilleure que chacune d'entre elles. Et elle y est parvenue, même s'il n'est pas dans son caractère de s'en vanter. Après tout, n'est-elle pas la seule à avoir eu le droit de brandir l'épée d'Athéna ? Diana est loin de la perfection, comme n'importe quel être. Mais elle fait de son mieux, depuis toujours, pour se montrer digne de son héritage et faire honneur à son peuple. Trop, peut-être. Princesse, Amazone, Wonder Woman... Et Diana, dans tout cela ? Souvent négligée, parfois oubliée. Difficile, de trouver le parfait équilibre entre toutes ces facettes de sa personnalité et sa légion de responsabilités. Jason rend la chose plus aisée. Avec lui, elle est libre de n'être qu'elle-même, elle laisse tout le reste derrière elle, abandonne armure et titres sans la moindre arrière-pensée ou regret. Il lui offre la possibilité d'être une femme presque comme les autres, et l'aime avec une telle intensité qu'elle se sent pousser des ailes à chaque fois qu'il la regarde. Quelques mois plus tôt, elle se contentait encore de veiller sur lui de loin, épiant Gotham du coin de l’œil, attentive aux débordements. Elle pansait ses plaies, écoutait ses confessions sans se permettre de le juger, ni même de lui offrir des conseils malvenus. Combien de conversations ont-ils eu sur son canapé, avant qu'il ne se décide à l'embrasser ? Rien qu'un baiser pour bouleverser son univers, chambouler son existence, réapprendre à son cœur à aimer.

À moitié immergée dans la rivière, Diana sait qu'elle joue presque cruellement avec Jason, et elle s'amuse de ses sourires et des regards qu'il lui lance. Elle ne se prive pas du spectacle quand il retire ses vêtements pour la rejoindre, et fait mine de lui résister quand il l'emprisonne dans ses bras. Elle s'accroche à lui en riant, peu importe que l'eau les éclabousse, ils sont de toute façon déjà trempés. Le soleil tape, la température de l'eau est idéale, et quand bien même elle ne le serait pas, ils n'auraient pas plus froid... Ses bras noués autour de son cou, elle lui sourit. « Rien que nous deux, loin du reste du monde ? C'est tentant. Très tentant. » Sur Themyscira ou ailleurs, peu importe, du moment qu'ils sont ensemble. C'est lui, son refuge contre les agressions du monde extérieur. Ce n'est plus ce temple en ruines, ce n'est plus ses cachettes sur l'île, c'est lui. Elle laisse ses mains glisser dans son dos quand il enfouit son visage dans son cou pour l'embrasser tendrement. Diana se raidit légèrement quand il évoque la conversation qu'ils ont eu un peu plus tôt, très vaguement. Elle regrette de ne pas avoir évoqué plus tôt les circonstances de sa naissance, toujours un peu mal à l'aise lorsqu'il s'agit de les expliquer. Qui ne la regarderait pas d'un drôle d'air, si elle expliquait le plus naturellement du monde avoir été façonnée dans l'argile et animée par Zeus ? Jason, de toute évidence. « Je pourrais te dire n'importe quoi que tu m'aimerais malgré tout, n'est-ce pas? » Elle le dit avec une émotion qui fait trembler sa voix. Parce qu'elle sait que c'est vrai, qu'il l'aimerait envers et contre tout, qu'elle soit bonne ou mauvaise, faite de chair et de sang ou de marbre et d'or, il l'aime. Comme elle l'aime, sans retenue ni raison. L'amour est le plus irrationnel des sentiments, il ne sert à rien de chercher à lui trouver une logique. Diana a essayé, en vain. Le proverbe ne dit-il pas "le cœur a ses raisons que la raison ignore" ? Ils s'aiment. C'est peut-être l'unique chose qui ait encore le moindre sens dans un monde qui a perdu le Nord, et tous les autres points cardinaux.

« Je te trouve vraiment impitoyable avec mes pauvres robes, qu'ont-elles bien pu te faire pour que tu cherches à me les retirer dès que tu en as l'occasion ? » Oh, elle le sait très bien, et elle ne s'en plaint pas le moins du monde. À son tour de la torturer, il fait glisser sa robe le long de son corps avec une lenteur démesurée ; Diana soupire au contact de ses doigts sur sa peau. Et elle affiché une expression à la fois déçue et frustrée quand il s'éloigner pour poser la robe sur les marches. C'est de bonne guerre, elle le mérite. « Ce que j'essaie de faire ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, je suis innocente. Je plaide non coupable. » Elle hausse les épaules, sourire aux lèvres. Elle est tout sauf innocente, elle joue avec lui depuis qu'ils ont quitté le draps, peut-être même avant cela. Mais elle n'était pas sûre d'elle. Hésitante, comme elle l'avait été la première fois, craignant presque d'initier un contact plus intime après ces semaines de séparation, ces longues journées de repos forcé. Pourtant, il lui manque. Leurs étreintes enflammées lui manquent. Lui résister s'avère beaucoup plus difficile qu'elle ne l'aurait supposé. Peut-être parce qu'elle n'a tout simplement pas envie de lui résister. « Ce serait de la torture si tu n'y prenais pas autant de plaisir, mon amour. » Elle le laisse revenir jusqu'à elle, et pose ses mains contre son torse quand il l'attire contre lui. « Entreprenant, hm ? Je serais presque tentée de faire durer ton supplice, mais je ne suis pas aussi cruelle... » La réponse est donc oui. Elle n'a pas besoin de le lui dire deux fois, son dernier vêtement est bien vite retiré et va rejoindre sa robe sur l'escalier. Une seconde, elle prie pour qu'aucune Amazone n'ait la bien mauvaise idée de passer dans les environs. Puis elle repousse cette idée dans un coin de son esprit, peu désireuse de songer à quoi que ce soit d'autre que lui, qu'eux. Ils l'ont bien méritée, leur parenthèse au cœur du paradis.

D'abord sur la pointe des pieds pour l'embrasser, elle vient ensuite nouer ses jambes autour de sa taille, ses bras autour de son cou. Elle parsème sa peau de baisers brûlants, dévore ses lèvres avec passion et avidité, un peu comme pour se faire pardonner de s'être montrée à ce point aguicheuse sans pour autant lui donner tout de suite ce dont il avait envie. Ils ont failli se perdre, maintenant ils vont se retrouver. Ses doigts se perdent dans ses cheveux, elle l'embrasse jusqu'à manquer d'air, ce n'est que lorsqu'elle menace de suffoquer qu'elle s'écarte un peu, ses lèvres effleurent encore les siennes. « Je t'aime. Je crois que je ne te le dis pas assez souvent. Je t'aime. » Elle dépose un baiser plein d'affection sur son front avant d'aller retrouver ses lèvres pour la énième fois. Elle s'accroche à ses épaules, l'emprisonne un peu plus étroitement entre ses cuisses. Si elle a envie de lui ? Toujours, pour des raisons qu'il est rarement possible de réduire à un simple besoin charnel. Ce n'est pas ainsi que fonctionne Diana. Elle a besoin de se sentir aimée et d'aimer, pour être capable de s'offrir corps et âme à quelqu'un. Tant pis si cela paraît ridicule, surfait, dépassé. Elle ne sait pas comment faire autrement, et elle n'a pas envie d'apprendre. Pourquoi le ferait-elle, quand Jason lui offre tout ce qu'elle désire sans même qu'elle n'ait à le demander ? « J'apprécie beaucoup le romantisme de cette rivière, vraiment... Mais j'ai bien peur que le côté pratique de la chose soit grandement exagéré dans les comédies romantiques. Que je ne regarde jamais. » Qui n'a jamais été tenté de regarder l'un de ces films ridicules, simplement pour rêver un peu, aussi stupides et irréalistes qu'ils puissent être ? Pas elle, en tout cas. Mais sa réalité à elle est bien plus appréciable que tout ce qu'elle a pu voir. À contrecœur elle le relâche, mais uniquement pour regagner la rive, du côté opposé à celui du temple. Trempée, les cheveux collant à son visage et à sa poitrine et étendue dans l'herbe, sous un soleil de plomb, elle sourit. Ivre de bonheur pour la première fois depuis ce qui lui semble avoir été une éternité, elle sourit et rit doucement quand Jason apparaît au dessus d'elle, dégoulinant d'eau. « La vue te plaît, j'espère ? »

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Jason Todd


Jason Todd

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Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyMer 26 Avr - 17:51


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


On a fait de toi une arme. Maintenant on aimerait que tu trouves la paix. Paradoxe qui ne fait que te torturer. Parfois, tu te dis que tu aurais été mieux dans les rues, à rester sur la route que tu t'étais tracée à la craie Parsemée de bagarres et de solitude, mais au moins, tu n'aurais pas connu toutes ces déceptions. Tous ces abandons douloureux qui t'ont rendu plus mal que tu ne l'étais déjà. Perdre son père une fois, c'est dur. Une seconde fois, c'est pire. Tu ne veux plus perdre qui que ce soit. Tu ne pourrais pas le supporter. Elle, encore moins. Cette moitié qui te donne envie de te lever tous les matins. Elle est la raison pour laquelle tu respires, pour laquelle tu vis. En quelques mois, elle est devenue plus qu'un phare dans la nuit, elle est ton présent apaisant et le futur dont tu as toujours rêvé. Tu t'es fait prendre au jeu. Quand tu l'as embrassé sur ce canapé, tu n'étais pas certain qu'il y aurait une ensuite. Relation éphémère qui se serait éteinte avec le temps, à mesure que d'autres seraient entrés dans vos vies. L'histoire d'une nuit s'est transformée en rendez-vous. Les rendez-vous sont devenus des confidences sous une tente. Et rapidement, t'es tombé amoureux. T'as trouvé en elle ce que tu n'as jamais osé demander, par peur viscérale de ne pas l'obtenir. Un échec de plus. Une nuit accoudé à un bar de plus, à noyer ta peine dans un verre de whisky. À combler le vide avec des corps que tu as déjà oublié. Diana, elle a tout bousculé, de la plus belle des façons. Elle t'a secoué, elle a réveillé quelque chose en toi. Un espoir. Une lumière au bout d'un tunnel sans fin. Tu l'aimes incommensurablement. Peut-être même un peu trop. Si l'idylle venait à s'arrêter, tu serais dévasté. Quand elle a été ramenée à Themyscira et que t'as cru l'avoir perdu, tu n'étais plus vraiment toi-même. Et pour rien au monde tu ne voudrais à nouveau te retrouver au bord de cette fosse. Ce vide infini, une chute sans atterrissage. T'as besoin d'elle comme la nature a besoin du soleil. Alors quand elle te demande si tu l'aimerais quoi qu'elle te dise, tu fronces les sourcils. N'est-ce pas évident ? Tu sens la rhétorique dans sa question, mais l'entendre suffit à te perturber. Rare sont les gens que tu aimes. Mais quand tu les aimes, c'est sans retenu, sans limite. Tu pourrais tout faire pour eux. Et la tristesse de cette dévotion, c'est qu'ils seraient très peu à te rendre la hauteur de l'affection. Tu donnes beaucoup, mais tu en reçu trop peu, alors que tu ne demandais qu'à être aimé. Aimé pour ce que tu, pas pour ce qu'ils auraient voulu que tu deviennes. Diana, elle t'offre tout ça. C'est Jason Todd qu'elle serre dans ses bras. Pas Jason Grayson Todd. Celui que Bruce aurait voulu que tu sois. Oui, tu l'aimeras quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse. Même si elle commettait la pire des erreurs, tu ne cesserais de l'aimer. Tu n'accepterais pas, tu ne pardonnerais pas, mais rien ne pourrait mettre fin à ces sentiments fulgurants que tu éprouves à son égard.

Ultraviolence. Poings qui se brisent contre des mâchoire. Lames qui se plantent dans la chair. Bruit assourdissant de balles qui fusent dans les hangars. Contraste incroyable avec la douceur dont tu fais preuve avec elle. Tu abandonnes ta fureur pour la tendresse. Diana, tu ne lui feras jamais de mal. Combien serait prêt à parier du contraire ? Et tu ne peux les blâmer pour ça. L'image que tu renvoies est celle d'un homme brutal et agressif. Ils ne savent pas qu'au fond t'es juste dysfonctionnel, bousillé par la colère, mais pas réellement méchant. Quand elle t'appelle mon amour, t'as des frissons. C'est des mots que tu n'as jamais entendu. Jamais ils ne t'ont été destinés. Nouveau baiser. Mais ils sont tous différents. Ils ont tous une signification particulière. Celui-ci est emprunt de beaucoup de désir charnel, mais non dépourvu de passion amoureuse. Il est également libérateur, après avoir passé un long moment sans vous voir. Il scelle la fin du supplice. Il a aussi un goût de pardon. Une culpabilité qu'elle a déjà évoqué mais que tu refuses d'entendre. Elle n'a pas voulu cette séparation, elle en a souffert tout autant que toi. Il y a beaucoup de choses encore, qui s'échappent à chaque fois que vos lèvres se séparent pour mieux se retrouver, mais tu les laisses de côté. Tu ne penses qu'au plaisir que tu éprouves à sentir sa bouche sur ta peau. Peau meurtrie, marqués d'une dizaine de cicatrices. Souvenirs pénibles qui s'effacent quand elle les touche. C'est tout ton corps qui se consume à son toucher fiévreux. Ses jambes autour de toi, ce frottement qui t'exalte, force ta respiration à se saccader, et c'est son souffle que tu lui voles quand tu l'embrasses. Vous partagez le même air, incapable de vous arrêtez ne serait-ce qu'une seconde. Tes mains glissent de ses cuisses jusqu'à son fessier, tu la maintiens au plus près de toi. T'as tellement envie d'elle que t'as du mal à contenir ton excitation. Les yeux fermés, tu tentes de reprendre tes esprits après ce baiser langoureux. Chacune de ses déclarations est une douce mélodie dont tu ne te lasseras jamais. Tu pourrais l'écouter te dire je t'aime pendant des heures, comme pour te nourrir avec avidité de quelque chose qui t'a toujours manqué. T'avais mal réaliser à quel point l'affection t'était vitale. Tu t'es renfermé sur toi-même, forgé une carapace de pierre. Mais maintenant que toi aussi tu y as le droit, tu en veux toujours plus, pour reboucher le trou dans ta poitrine. Béant depuis de longues années. « Tu pourrais me le dire chaque heure de chaque jour que ce ne serait toujours pas assez. » Vous scellez vos lèvres à nouveau, dans une étreinte toujours plus poussée. Tu ne tiens plus. Vous embrasser de la sorte ne fait que raviver ta flamme déjà brûlante. Et si elle ne s'était pas reculée, tu l'aurais fait, impatient d'avoir accès à son corps tout entier. « Ne sous estime pas mes capacités quand j'ai vraiment envie de toi. » Tu lui souris, amusé, mais néanmoins sincère. Rien ne pourrait être un obstacle. Pas même l'endroit le plus inapproprié.


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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 28 Avr - 1:04

never let me go
JASON & DIANA




Elle a à peine le temps de reprendre ses esprits qu'il se relève et la prend dans ses bras, et tous deux se retrouvent à nouveau dans la rivière. Après leur étreinte brûlante, l'eau paraît presque froide. Mais Diana éclate de rire, à la fois surprise et amusée. « Jason ! Tu aurais au moins pu me laisser reprendre mes esprits ! » Oui, il lui fait tourner la tête. À chaque fois qu'ils s'aiment, Diana perd pied, elle s'abandonne tellement à lui qu'elle a toujours besoin d'un instant pour se redescendre sur terre. Bien vite, elle retourne se raccrocher à lui, l'endroit et le moment sont propices à une intimité parfaite. Ses bras passés autour de lui, elle pose son front contre le sien. C'est tout juste si elle a pied, alors elle s'accroche à lui pour ne pas sombrer. « J'ai tellement d'endroits à te montrer... Les plages, les temples, notre cour d'entraînement, la bibliothèque, les prairies... J'aimerais beaucoup te présenter Artémis. Et Athéna. Elles ont façonné la femme que je suis devenue... Et elles ne détestent pas les hommes. Point important. » Elle sourit, dépose un baiser à la commissure de ses lèvres. « J'exagère. Tu sais que ce n'est pas vrai, n'est-ce pas ? Que les Amazones ne haïssent pas tous les hommes par principe... Hm, je suis idiote. Si c'était le cas, je ne serais certainement pas là avec toi... Quoique. Tu pourrais être l'exception qui confirme la règle. » Elle fait mine de réfléchir un instant, avant de l'éclabousser un peu en riant. « Dis-moi. Où tu veux aller, ce que tu veux faire... Si tu es d'humeur aventurière, il y a même quelques créatures mythiques dans les environs... » Elle évite de les nommer, pour ne pas risquer de les effrayer. Personne n'est emballé à l'idée de rencontrer une hydre, à cause du mythe d'Hercule. Et les griffons et autres sirènes ne sont pas plus rassurants. Les dernières, Diana préfère les éviter. Notamment parce qu'elles ont une certaine tendance à noyer les hommes... Themyscira est un cauchemar pour tout misogyne ; et c'est tant mieux. « Ou nous pourrions rester ici encore un peu, rien que toi et moi. Après tout, ce n'est pas comme si nous avions l'intention de repartir demain... Le monde va devoir se passer de nous encore un peu... » Quelques jours. Rien que quelques jours. C'est tout ce qu'elle demande, après avoir donné sa vie pour sauver Gotham. Après dix années de combat acharné, sans répit. Elle vient se serrer contre lui, son visage contre son épaule. « Nous avons assez souffert. Nous avons droit à quelques jours de paix. »

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Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

never let me go (JASON) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 28 Avr - 22:02


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Le bonheur fait peur parfois. Parce qu'on sait que le perdre serait dévastateur. Pourtant, ainsi va la vie, pas vrai ? Une montagne russe, avec ses hauts et ses bas, ses vertiges et ses frissons, son adrénaline et son exaltation. Il n'y a pas d'exception à cette règle universelle. Personne n'est jamais heureux, et personne ne l'est continuellement. Mais avec tout ce que t'as traversé, t'espère de tout ton cœur qu'il ne te reste plus que le bonheur à vivre. T'es monté trop haut, un Ycare qui ne se serait pas encore brûlé les ailes. Comment pourrais-tu retrouver la solitude et l'errance après avoir partagé des moments aussi magiques avec Diana Prince. Cette femme qui en peu de temps seulement, est devenue ta raison d'être. Celle qui n'était qu'un crush d'adolescent est aujourd'hui celle qui partage ton quotidien. Une photo un peu froissée du temps des premiers émois, des bégaiements grotesques de jeune garçon impressionné par sa beauté, et puis enfin, cet homme sur le toit, différent de celui qu'elle a connu, mais qu'elle a tout de suite deviné sous le masque rouge. T'as mis du temps à réaliser ce qui venait de se tisser entre vous, cette fameuse nuit. Pourquoi toi ? Pourquoi toi parmi tant d'autres ? Pendant toutes ces soirées, à discuter, à la dévorer des yeux, à dévier vers ses lèvres, pris d'une envie irrépressible de l'embrasser, ressentait-elle la même chose ? Il n'en fait aucun doute. Elle ne se serait pas donnée à toi s'il n'avait rien éprouvé à ton égard. Diana t'a vu, réellement vu, et elle t'a aimé. T'as regretté ces moments d'hésitations derrière sa porte, à te demander si oui ou non il te fallait frapper et l'embrasser. Toutes ces déceptions après chacune de vos rencontres, quand tu t'es retrouvé seul chez toi, avec ce même désespoir d'avoir tout laissé filer. Jusqu'au jour où tout a basculé. Réunis par la rage d'être arrivés trop tard, vous avez scindé en deux la lourdeur de la peine et du fardeau. Il n'y avait plus toutes ces questions, toute cette crainte d'être repoussé, de commettre une erreur qui ferait tout perdre. Il y avait juste, toi, elle, et ce besoin d'être ensemble. De se sentir. De se toucher. Vous vous êtes étreints dans ce grand lit, dans cet appartement surplombant toute la ville de Métropolis, et depuis, vous ne vous êtes plus quittés. Pas un jour n'est passé sans que tu lui parles. Encore moins sans que tu ne penses à elle. Des pensées inlassablement tournées vers vos nuits, vers son visage que tu désespérais de revoir après tes vagabondages nocturnes. Votre relation est récente, encore très jeune, mais c'est comme si tu la connaissais depuis toujours. Peut être est-ce un peu le cas ? Wonder Woman est une figure héroïque depuis dix ans, et c'est ce qu'elle a été pour toi au début. Avant que le temps passe, que l'âge ne te prenne. Oublier Wonder Woman pour chérir Diana Prince. Hier sur ce canapé, aujourd'hui au bord de cette rivière, et demain, partout, à toutes heures, à jamais.

L'attente fut longue avant de pouvoir retrouver son corps. Pire, l'attente fut abominable, avant de pouvoir simplement la retrouver. Alors à nouveau, tu l'as aimé, fort, au-delà de toutes limites. Dépassé par les mots, c'est tes gestes qui sont venus lui exprimer ce qu'elle représente pour toi. T'espère avoir été à la hauteur. Tu veux qu'elle se sente désirée, comblée, aimée. Finalement, il n'y a rien de plus important à tes yeux. Tout ce que tu as avoué à Hippolyte, même sans lasso, tu l'avais déjà ressenti. Là où Bruce serait prêt à tout sacrifier pour sa croisade, toi, tu serais prêt à tout sacrifier pour elle. Quand tu remontes à la surface, avant même de reprendre une bouffée d'air, tu ris. Tu laisses au placard tous ces moments sombres, toutes ces nuits à frapper et prendre des coups, à toutes ces pertes, toutes ces horreurs. Il y a bien trop longtemps que tu n'avais simplement pas joué, avec une innocente peut-être feinte, mais terriblement salvatrice. Rire, sans penser au malheur qui se cache derrière, à atteindre sagement que tu reprennes tes esprits, que l'euphorie retombe. Là, il n'y a rien de tout ça. « Et bien, t'es pas très rapide, pour une Amazone ... » Ton sourire est large, provoquant, tu t'amuses à la taquiner. Parce que t'es heureux. Parce que votre complicité se développe de jour en jour. Tu glisses une main dans tes cheveux trempés et rebelles, avant de passer tes bras autour de sa taille quand elle se rapproche de toi. Contact retrouvé, l'éloignement vous est impossible. Tout autant que d'ordonner à la Terre d'arrêter de tourner. « Je te tiens. » Tu la maintiens hors de l'eau, là où elle n'a plus pieds, mais c'est bien plus que ça que tu souhaites exprimer. Elle ne tombera plus. Plus jamais. Pas tant que tu seras à ses côtés. Ce qui s'est passé avec Hercule ne se reproduira pas. Quoi qu'il arrive, et au péril de ta vie, plus aucun mal ne lui sera fait. C'est une promesse que tu t'es faite, et qui va de paire avec celle de lui offrir un jour une famille. Front contre front, tu fermes les yeux, tu écoutes sa voix. Pendant ce dernier mois, c'est uniquement dans ta tête qu'elle te parlait. Son cruel qui n'existait que dans ton esprit torturé, et qui ne faisait qu'accentuer la douleur de son absence. Là, tout est réel. Alors tu te laisses bercer par sa douceur, par chaque mot qui s'échappe de ses lèvres. « Je veux voir là où tu passais tes journées. Je veux que tu me racontes ton quotidien. » Marcher sur ses pas, effleurer ce qu'elle a touché, essayer d'imaginer tout ce qu'elle a vécu sur cette île. Themyscira est magnifique, sans hésiter l'endroit le plus incroyable qu'il t'ait été donné de voir, mais c'est avant tout parce que c'est sa terre natale que tu t'y sens aussi bien. Tu veux l'entendre te conter des souvenirs, qu'elle te montre ses recoins préférés, tout ce qui la concerne de près ou de loin, enfance ou adolescence, tu prends. Avidement. « Elles ne détestent pas les hommes ? Tu veux dire qu'au lieu de vouloir me décapiter et me jeter aux requins, elles vont se contenter de m'assassiner du regard ? C'est un beau progrès. » Tu plaisantes, mais le regard que les Amazones posent sur toi t'a dérangé plus d'une fois. Tu n'es pas à l'aise en leur présence. Tu sens leur jugement, tu sais qu'elles détaillent le moindre de tes gestes, en attente d'un faux pas pour pouvoir libérer leur colère. Pas toutes, mais beaucoup. Elles te font ressentir que ta place n'est pas ici, et encore moins aux côtés de leur princesse. Tu prends une moue boudeuse, quand elle se joue de toi et t'éclabousses. Son rire, quelle douce mélodie. « C'est parce que toi t'es différente. Tu ne juges jamais avant de réellement connaître. T'es tolérante, curieuse et ouverte d'esprit. Ce sont des qualités rares et précieuses, ne les perd jamais. Je serais honoré de rencontrer celles qui ont été des exemples pour toi. » Elle a perdu de son innocence en découvrant le monde d'aujourd'hui. Personne ne sort indemne de cette noirceur. Voir des Hommes se faire du mal, se détruire, pour alimenter un pouvoir obsessionnel, pourrait anéantir l'être le plus pur. Néanmoins, elle reste fidèle à ses principes, et conserve cette beauté intérieure qui lui est propre. Qui peut en dire autant ?

Un nuage noir plane au-dessus de vos têtes, son ombre commence déjà à recouvrir l'eau, et avec lui, la brise se lève. Petit courant d'air froid qui vient hérisser les poils de ta peau. C'est probablement lui qui va déterminer la suite de votre journée. Ou pas. Soleil ou pluie, qu'importe ? Elle a raison, vous méritez ces quelques jours de repos, à ne penser qu'à vous même. « Même si voir une de ces créatures qui n'existaient que dans mes livres m’enchanterait beaucoup, je préfère que ce ne soit que toi et moi aujourd'hui. Tant qu'on le peut encore. » Elle se colle à toi, tu l'enserres dans tes bras. Tu ne veux pas qu'elle pense à la suite, à votre retour inévitable qui mettra un terme à votre plénitude. C'est à toi de faire en sorte qu'elle oublie tout ça. Pas de Ligue. Pas de Luthor. Juste vous. Tu caresses doucement son épaule, comme pour la rassurer de quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Bientôt, il faudra rentrer. Mais pas encore. Contrairement à elle, tu ne manques pas au monde. Ni à qui que ce soit. Personne ne va remarquer ton absence, si ce n'est les criminels, qui se réjouiront de ta disparition après plusieurs jours d'attaques violentes et perpétuelles. Diana, elle, ils sont nombreux à l'attendre. Ses amis, premièrement, puis les civils qui comptent sur sa protection. Toi, tu n'as ni l'un ni l'autre. La seule qui se préoccupe de ta présence, elle se trouve dans tes bras. Alors oui, tu comptes prendre plusieurs jours loin de Gotham et de Métropolis, puisque de toute façon, tout ce que tu fais pour eux leur importe peu. Tu n'es rien de plus qu'un bandit de plus à leurs yeux. « Déjà, on va sortir de l'eau, on va se prendre la flotte. » Tu sors de la rivière, non sans l'avoir embrassé délicatement avant. T'es encore mouillé, mais le tissu de tes vêtements absorbe l'humidité.  Ce n'est que quelques secondes plus tard que les premières gouttes commencent à tomber. D'abord doucement, puis en véritable trombes. Le climat, sans doute. L'averse est forte, mais passagère.  T'es trempé de la tête aux pieds, le tshirt te colle comme une seconde peau, mais rien ne pourrait entacher ta bonne humeur. Tu hausses les épaules, nonchalant, puis saisis la main de Diana pour l'entrainer en courant avec toi à l'intérieur du temple. Du moins, ce qu'il en reste. Tu manques de glisser sur le sol poussiéreux, et te rattrape de justesse. Mais tu fais mine de rien, pour éviter toutes moqueries. « Quel dieu est jaloux de nos ébats selon toi ? Combien sont amoureux ? » Tu lui souris, et te rapproche d'elle pour l'enlacer. Vos vêtements sont trempés, tu devines facilement ses formes à travers. Et même si vous venez de vous étreindre, ça ne faiblit en rien le désir que tu éprouves toujours pour elle. « C'est pas ça qui va nous arrêter. Mais j'ai pas envie que tu te salisses. Grimpe ! » Tu te détache et lui désigne ton dos, pour l'inciter à monter dessus. « Princesse, votre monture est prête. » Tu ris, de bon cœur, et maintiens ses jambes par dessous quand elle s'élance sur ton dos. Vous retournez dehors, la pluie fouette ton visage, elle dégouline le long de tes tempes, et obscurcie ta vision. Mais tant pis. Il vous reste encore beaucoup de choses à voir. Son poids ne te pèse que très peu sur les épaules, et c'est sûr de toi que ta démarche s'accélère. « C'est un bon temps pour aller à la plage. Quelle direction ? C'est toi le gps. » Ton enthousiasme n'est pas feint. C'est sous une pluie torrentielle mais le cœur en joie que vous vous dirigez vers la prochaine étape de votre journée tourisme. Prochaine étape de votre vie à deux.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyDim 30 Avr - 23:39

never let me go
JASON & DIANA


Themyscira n'a jamais tant mérité son surnom de Paradis. Même après y avoir vécu des millénaires, Diana ne s'y est jamais sentie aussi bien que là, avec Jason, tant cette rivière, à l'abri du monde. La sensation de plénitude est entière, elle se sent légère et épanouie. C'est presque miraculeux après ce qu'elle a vécu. Parfois, son esprit vagabonde et elle se retrouve à repenser à cette soirée fatidique, à la douleur quand Hercule l'avait transpercée, aux regards et aux derniers mots de Jason, à la sensation de son corps qui lui échappait... Il est toujours là pour la ramener à la réalité, pour lui rappeler que tout cela est terminé. Qu'Hercule ne la touchera plus jamais, qu'il pourrit dans les enfers d'Hadès. Il est là. Il la tient. Diana a encore du mal à mesurer l'étendue des sentiments qu'ils partagent, tant c'est intense, inattendu, et aussi inespéré. L'amour, c'est compliqué, et Diana le sait. Pourtant tout paraît simple avec Jason, comme s'ils se connaissaient depuis toujours, comme si... Comme si ils étaient fait pour être ensemble. De vraies âmes-sœurs, comme elle le lui a déjà expliqué. Il est la moitié de son cœur, la moitié de son âme, la moitié de son être. Et ensemble ils forment un tout. C'est évident quand il la serre ainsi contre lui, plus rien n'a d'importance sinon eux. « Je passais mes journées à tellement d'endroits... Une vraie petite aventurière, je ne compte pas le nombre de fois où j'ai fait le tour de l'île, pour tout explorer de fond en comble... » Ils ne verront pas tout en une seule journée, et c'est tant mieux. Diana veut qu'ils prennent leur temps, éterniser leur séjour. Profiter autant que possible du répit que leur offre Themyscira. « Bon, je ne dis pas, certaines voudront peut-être te faire la peau... Mais pas toutes, n'exagérons rien... Depuis que j'ai quitté l'île, elles sont de plus en plus curieuses. Certaines ont même commencé à apprendre quelques unes de vos langues, dans l'espoir de pouvoir explorer le monde comme j'ai eu la chance de le faire. Ma mère est encore un peu réfractaire à l'idée, mais je pense qu'elle cédera bientôt. Tu crois que le monde est prêt à être envahi par les Amazones ? » Elle rit doucement, l'éclabousse, joue avec lui. Le bain, la douche, la rivière... L'eau semble être devenu leur élément de prédilection. Le rouge lui monte aux joues quand il fait son éloge, comme à chaque fois qu'il la complimente, et il est loin d'être avare sur le sujet. Le fait-elle suffisamment pour lui ? Lui dit-elle assez combien elle l'aime, et pour quelles raisons ? Elle oublie parfois à quel point il a besoin d'être rassuré, apaisé, tant elle pense déborder d'amour pour lui. Elle le lui prouve un millier de fois par jour, mais il a aussi besoin de l'entendre. Encore, et encore, et encore.

« Très bien, je te présenterai l'hydre de l'île un peu plus tard, alors. » Elle lui sourit, toujours plus serrée contre lui. L'orage qui menace d'éclater échappe à Diana, toute son attention est tournée vers Jason, le beau ou mauvais temps lui importe peu. Alors quand il lui fait remarquer la météo changeante, elle éclate de rire. Sortir de la rivière pour éviter la pluie ? « Tu réalises que nous sommes déjà trempés, n'est-ce pas ? » La logique du raisonnement lui échappe un peu mais peu importe, elle s'en moque parfaitement. Ils quittent la rivière, et Diana remet sa robe après avoir plus ou moins bien essoré ses cheveux. Inutile, puisque les premières gouttes de pluie commencent à tomber, et bientôt c'est une averse diluvienne qui s'abat sur eux. Plus trempés qu'ils ne l'étaient déjà, ils trouvent un semblant de refuge dans les ruines du temple. Elle se mord la lèvre pour ne pas rire quand Jason glisse et manque de chuter, elle fait mine de ne rien avoir remarqué. Les vêtements qui collent à la peau, les cheveux humides plaqués sur le visage, les formes apparentes à travers le tissu... La tentation serait extrême, s'ils ne venaient pas de s'aimer si intensément. « Quel dieu est jaloux... ? Hm, laisse moi réfléchir une minute... Aphrodite, Héphaïstos, Éros, Hadès, Phtonos, Héra, Zeus... Je continue ? La liste est longue, j'en ai bien peur. » Elle passe une main dans ses cheveux ruisselant de pluie, amusée. « Combien sont amoureux ? Trop peu. Si les dieux jalousent tant les mortels, c'est parce qu'ils trouvent rarement le vrai amour. Tu imagines, l'éternité sans quelqu'un à aimer ? Je n'ose y penser. » La jalousie des dieux est dangereuse. Les livres d'Histoire sont remplis de mythes contant leurs colères et leur cruauté. Hadès et Perséphone, Apollon et Daphné, Zeus et ses multiples conquêtes... Diana n'a jamais compris. Est-ce le propre des dieux de manquer d'amour ? Leur fardeau pour l'éternité ?

Elle bat des paupières un peu bêtement quand Jason l'invite à grimper sur son dos. Vraiment ? Amusée elle secoue la tête une seconde avant de le prendre au mot et de s'élancer en riant. Elle noue ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou. Ils sont trempés jusqu'aux os, et ça ne les incommode pas le moins du monde. « Tu fais une drôle de monture... Enfin, différente de celles que j'ai pour habitude de chevaucher. » Elle fait mine de réfléchir un instant. « Quoique, en y repensant bien... » Elle dépose un baiser sur sa joue, incapable de se défaire du sourire qui illumine son visage. « La plage, hm ? Par là. » Elle lui indique la direction à emprunter d'un geste, et ne peut se retenir d'éclater de rire en songeant à la tête que feraient ses sœurs si elles les surprenaient dans une telle posture. Fort heureusement, elles ont plus importants à faire que vagabonder dans les bois, et avec ce temps, les chasseuses ont probablement remis leurs traques à plus tard. À moins d'un malheureux hasard, nulle Amazone ne viendra troubler leur intimité. Le chemin qui mène jusqu'à la plage est un peu tortueux, rendu boueux par la pluie, mais ils y parviennent sans peine, et surtout sans avoir glissé. Quand le rivage est en vue, et que le sable commence à remplacer la terre, Diana lâche Jason et redescend. Elle reste un peu à l'abri sous la végétation pour éviter le gros de l'orage, et prend les mains de Jason entre les siennes avant de les glisser autour de sa taille pour qu'il l'enlace. Et elle désigne la tempête.

« Quand l'océan est ainsi déchaîné, et que l'orage gronde, ce sont Zeus et Poséidon qui se querellent. J'aimerais bien savoir à propos de quoi, cette fois-ci... Probablement une femme. » Diana se retourne et se hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser, une main dans sa nuque et l'autre dans son dos. C'est toujours avec la même ferveur qu'elle l'embrasse, qu'importe qu'ils viennent à peine de mettre un terme au précédant baiser ou que cela fasse des heures ou des jours. Quand elle s'écarte, elle pose sa tête contre son torse, ses doigts jouent avec le tissu imbibé d'eau de son t-shirt. « Je suis née une nuit où une tempête comme celle-ci faisait rage, sur cette même plage. Ma mère était désespérée de ne pas avoir d'enfant, alors elle a façonné un nourrisson dans l'argile et a supplié les dieux de lui donner vie... Zeus l'a entendue, et a exaucé ses prières. Sa foudre a frappé l'argile, et je suis née. Enfin, née... C'est un bien grand mot, je suppose. Que j'ai été animée, plutôt. Et ensuite, les dieux m'ont fait certains cadeaux. Un peu comme la Belle au Bois Dormant et ses fées, tu vois ce que je veux dire ? » La beauté d'Aphrodite, la sagesse d'Athéna, la rapidité d'Hermès... Beaucoup de choses, en théorie, alors que Diana estime être à mille lieues d'égaler les dieux sur tous ces points. Mais c'est ce qu'on lui répète encore et encore depuis qu'elle est en âge de comprendre sa différence, qu'elle est spéciale, bénie des dieux... Elle aurait préférée ne pas l'être, être simplement issue des entrailles de sa mère comme toute Amazone avant elle. Et puis il y avait eu Donna, et elle s'était sentie moins seule. « Je t'aurais bien proposé une autre baignade, mais tant que Poséidon ne se sera pas apaisé, c'est terriblement dangereux... Mais je sais où nous pouvons aller. Ce n'est pas très loin d'ici,  nous serons à l'abri le temps que l'orage se calme. Et au chaud. » Elle l'attrape par la main et ils s'éloignent de la rive, Diana l'entraîne sur les hauteurs, une falaise qui donne une vue plongeante sur la plage et l'océan, le spectacle est d'ordinaire somptueux, mais la tempête lui donne des allures terrifiantes. Mais ce n'est pas pour la vue que Diana les conduit plus haut, elle ne prête même pas attention au paysage et continue jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'entrée d'une grotte, que Jason n'aurait sans doute pas vue si elle ne l'y avait pas conduit. « Je te promets qu'aucun monstre ne s'y cache. En revanche, il y a une source chaude, parfait pour attendre la fin de l'averse. Ça fait une éternité que je ne suis pas venue ici... C'est tout de suite moins tentant, seule. » Avoir lui avoir lancé un sourire amusé, elle s'introduit dans la grotte, où il fait bien plus chaud qu'à l'extérieur. Elle ne fait que quelques pas avant d'arriver aux abord d'un bassin creusé naturellement dans la roche, une fine vapeur flotte dans l'air. Sa robe glisse et tombe à ses pieds, et Diana glisse dans l'eau en soupirant de contentement, appréciant la chaleur après la fraîcheur de la pluie. « J'ai trouvé cet endroit par hasard, en explorant cette partie de l'île... Aphrodite m'a confié y conduire ses amants, quand elle veut échapper aux regards indiscrets... Et maintenant c'est à mon tour. » Sauf qu'elle n'a pas des amants. Juste un, et le considérer uniquement comme tel est à des années lumière de la vérité. Quand il la rejoint elle s'empresse d'aller se blottir dans ses bras. « Tu voulais que j'énumère les raisons pour lesquelles je t'aime, je crois ? Je te préviens, elles ne sont pas dans l'ordre... Raison numéro une : tu as traversé la moitié du globe pour me retrouver. »

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Jason Todd


Jason Todd

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Date d'inscription : 29/01/2017
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : never let me go (JASON) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyJeu 4 Mai - 0:17


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Tu comprends mal ce qui attire les Amazones dans ton monde. Qui a t-il de si formidable à découvrir pour qu'elles songent à abandonner leur paradis ? Quitter ces étendues d'eau, de cascades, de vertes prairies et de plages somptueuses, pour explorer la noirceur des entrailles des villes, des mégapoles titanesques et impressionnantes, mais construites dans une froideur qui se retranscrit dans leurs buildings. Du béton qui sort du sol, comme les fleurs dans leurs champs. Et ne craignent t-elles pas la cruauté des hommes ? Tu n'as pas la prétention de te différencier de tes congénères, mais l'histoire de votre espèce est marquée par de nombreuses guerres, par de nombreuses quêtes de pouvoir, et par d’innombrables pertes d'innocents qui ont subi la vanité et la haine de certains. C'est dans votre nature d'imposer une dominance, et si les Amazones venaient à intégrer votre monde, tu crains qu'elles ne soient fortement déçues. C'est leur choix le plus absolu, peut-être se sentent-elles trop à l'écart, et tu ne peux qu'admirer leur curiosité, que tu vois comme une qualité, mais t'as peur. T'as peur qu'on leur fasse du mal. Tu vois comme ils traitent Diana. Ces êtres malintentionnés qui aimeraient faire d'elle une arme, quand ils ne la voient pas comme un corps qu'ils veulent désespérément souiller. Leurs regards, leurs intentions, tout est mauvais. Tu ne supporterais pas que ça leur arrive à elles aussi, pleines d'espoir et d'envies de découvertes. Elles ne sont pas ton peuple, mais à partir du moment où tu as commencé à fréquenter Diana, où tu es tombé amoureux d'elle, t'as embrassé sa culture et celles qui en font partie. Quelque part, elles sont aussi sous ta protection. Les Amazones doivent s'ouvrir au monde, c'est certain, mais le monde ne va pas les accueillir comme elles le méritent. Tu espères sincèrement te tromper. Mais tu n'y crois pas vraiment. Et c'est avec crainte que tu partages celle avec qui tu construis ta vie. Encore plus aujourd'hui, après avoir vu Hercule la faire souffrir. Tu as encore tant à apprendre des dieux. Toi qui blâme la noirceur des hommes, finalement, ne sont-ils pas à l'image de ceux qui les dominent ? Tu as vu Arès détruire sans le moindre remord, sans éprouver une once de pitié. Il a massacré comme le ferait le pire d'entre vous. Vous possédez tous les mêmes défauts, aspirez aux mêmes intentions. La destruction et la jalousie. T'es presque triste de faire ce constat, car si tous se ressemblent, qui va rendre le monde meilleur ? La réponse se trouve sous tes yeux. La bonté à l'état brut, éreintée par les misères humaines, mais toujours pleine d'espoir. Diana porte les deux mondes sur ses épaules.

Tu lis l'étonnement sur son visage quand tu lui demandes de te grimper sur le dos, et c'est bête, mais t'en éprouve une certaine satisfaction. Après des millénaires d'existence, il faut donner du sien pour parvenir à la surprendre. Et c'est quelque chose que tu vas continuer à t'évertuer d'essayer. Parce que tu veux que votre couple perdure dans le temps, sans essoufflement, sans lassitude. Tu l'aimes à en mourir. Tu sais que c'est réciproque. Mais tu refuses de la prendre pour acquis. Malgré tout cet amour, t'as conscience maintenant que tu peux la perdre. A n'importe quel moment. Alors c'est peut-être pas grand chose, c'est peut être même stupide, de simplement la porter avec amusement sur ton dos jusqu'à destination, mais c'est une infime partie de tout ce que t'as envie de lui offrir. T'aimerais qu'elle soit surprise jour après jour, jusqu'à la fin de votre histoire. « T'es une excellente cavalière, tu montes vraiment très bien. » Tu ne masques pas ton rire, il éclate naturellement, et ce malgré la pluie qui s'abat avec férocité sur vous et couvre la portée de vos voix. Durant le trajet, c'est d'autres sous-entendus, d'autres plaisanteries, et beaucoup de questions sur les alentours. A tous les détours, tu cherches à connaître l'origine de chaque chose, d'apprendre l'histoire de chacun. T'as toujours été ainsi, avide de connaissances, mais de connaissances que tu as choisi toi-même, pas celles qui t'ont été imposées. C'est une facette de ta personnalité qui peut être considérée comme une qualité et comme un défaut. Quand tu apprécies quelque chose, quand tu t’intéresses à un sujet ou à quelqu'un, tu le fais sans condition. Tu pourrais passer des heures à t’instruire, ou à apprendre à connaître. En revanche, la désinvolture et l'arrogance prennent le dessus dans le cas inverse. Avec toi, c'est tout ou rien. Et à prendre ou à laisser. Tu ne forces pas les gens à t'apprécier, même si t'espères toujours secrètement que ce sera le cas. Diana est arrivée quand t'étais au plus bas, persuadé d'avoir tout perdu. Et elle t'a finalement donné plus que tu n'aurais pu l'imaginer. De l'amour, et un nouveau sens à ta vie. Arrivés sur la plage, tu la laisses redescendre et cherche aussitôt un abri. Le tissu ne fait plus qu'un avec ta peau, et la sensation est plutôt désagréable. Le jean t'enserre les jambes, parasite tes mouvements, et tes baskets sont complètement inondées. Mais elle chasse rapidement ton agacement quand elle te prend les mains. Elle calme le grognon en toi. Ta mèche blanche blanche goutte, c'est comme un rideau d'eau devant les yeux, mais tu parviens quand même à trouver son regard. Tu l'entoures de tes bras, et dépose plusieurs baisers sur son front. Tu cherches à la protéger du froid et de la pluie. Rapidement, vos lèvres se trouvent à nouveau. Parce qu'elles ne peuvent rester séparées trop longtemps. Tu baisses légèrement la tête, et lui offre un baiser empli de tendresse et de désir, chaque fois rattrapé par cette alchimie des corps qui se manifeste entre vous. Et c'est toujours à regret, que tu la laisses s'écarter. Attentif, tu écoutes l'histoire de sa naissance, tente de la matérialiser. Tout est propice à la reconstruction de l'esprit. Tu imagines Hippolyte, désespérément seule, qui implore les dieux de mettre fin à cette solitude. Zeus, qui lui, écoute les prières. Et Diana, enfant née d'argile mais aujourd'hui de chair et de sang. Tu la serres contre toi, cette femme qui représente tout pour toi, et que tu dois à la tristesse d'une autre. « Oui, je vois. » Tu as vu le film une fois à la télé, récemment. Parce que tu n'as pas eu une enfance comme les autres. Tu as manqué énormément de choses. Que tu tentes de rattraper aujourd'hui. « Tu trouves pas ça ironique ? Que quelqu'un d'aussi rayonnante que toi soit née un jour de pluie ? T'es née de l'amour de ta mère. C'est surtout ça que je retiens de cette histoire. » Tu sais qu'elle en a souffert et qu'elle en souffre encore quelque part maintenant. Chaque mot que tu emploies sont destinés à la réconforter. Car rien ne t'importe plus que son bien être. Rien.

Tu te laisses entrainer vers la suite, ta main dans la sienne. Et c'est vers la falaise que vous vous dirigez, la pluie ne cessant de battre, chaque seconde un peu plus forte. « Fais attention à ne pas glisser.  » Tu sais qu'elle ne risque pas grand chose contrairement à toi, pas même une égratignure, mais les roches humides rendent le chemin glissant, et tu n'aimerais pas la voir chuter. Tu suis ses pas, conserve ses doigts mais marche derrière elle, pour la rattraper si jamais. Quand vous arrivez au sommet, le tableau est apocalyptique. Les vagues sont déchainées, le vent dessine de sombres formes sur l'eau. Mais tu trouves ça beau. C'est la nature, elle exprime son mécontentement. Ce n'est qu'une fois face à la grotte que tu découvres son existence. « Si ça mène à une source d'eau chaude, là tout de suite, je serais prêt à tuer l'Hydre à mains nues. » Tu lui rends son sourire et t'engouffre à l'intérieur. La grotte est haute et plutôt bien éclairée, malgré le gris extérieur. La source n'est pas loin, à quelques mètres seulement de l'entrée, et elle te fait terriblement envie. Par ce temps pluvieux et humide, t'as presque froid, et un peu de chaleur ne serait pas de refus. Tu l'observes se déshabiller, le regard toujours lubrique quand elle se défait de ses vêtements, et ne tarde pas à faire de même. Quand tu pénètres dans l'eau, ta peau frisonne, perturbée par la différence de température. « Tu veux dire que des gens ont fait l'amour là où on se trouve ? » Tu fronces les sourcils, ne sachant comment accueillir la nouvelle. Des gens, des inconnus d'un autre siècle se trouvaient là, et ils se sont ébattus où vous êtes maintenant. Enfin, pas n'importe quels gens, Aphrodite. Tout ça est complètement irréel. Diana trouve vite refuge dans tes bras, place qui lui appartient de droit et exclusivement. Tu embrasses ses épaules, retire les mèches de cheveux qui collent à son visage. T'es bien, heureux, dans cet endroit reclus, loin de tout. Peut être que c'est réellement la fin du monde dehors, mais qu'importe. Tant qu'elle ne risque rien, les autres peuvent bien se débrouiller. Tu pourrais l'aimer et la serrer contre toi toute l'éternité, ici, seuls. Juste elle et toi, que tout s'écroule ou non.

C'est vrai, que tu as traversé la moitié du globe pour elle. T'as fait face à Bruce pour elle. T'as tout mis de côté pour elle. Tu ferais tellement de choses, pour elle. « Rien que tu n'aurais pas fait pour moi. » C'est pas que tu cherches à minimiser tes actes, c'est juste que tu te sais capable de faire beaucoup plus. C'est effrayant même, jusqu'où tu pourrais aller pour Diana. Tu ne penses pas avoir de limite. Rien ne t'empêcherais de la retrouver. Jamais. Et tu tuerais n'importe quel être qui chercherait à lui faire du mal. « Et dis-moi, je me demandais, Kal-El ... Est-ce qu'il, euh, est-ce qu'il ressent quelque chose pour toi ? Il a des sentiments à ton égard ? » Car durant toute sa convalescence, c'est avec lui que tu as dû la partager. Sans compter Hippolyte, bien évidemment. Il était là chaque jour, à côté de son lit, à saisir sa main sous tes regards appuyés. Et c'est lui, qui est venu la sauver, qui a mis fin au carnage d'Arès, et qui l'a ramené auprès des siens. N'est-ce pas là le comportement d'un homme amoureux ? Sa colère a fait écho à la tienne. Son cœur s'est brisé en même temps que le tien. Ta question est légitime, bien qu'elle t’embarrasse légèrement. Vous n'avez jamais réellement entamé la discussion des conquêtes amoureuses, ou des prétendants. C'est un sujet qui tu n'apprécies pas beaucoup, trop rongé par ta jalousie. L'imaginer avec un autre est pour toi insupportable. Même si l'histoire appartient au passé. « Et les Amazones … Tu en as connu beaucoup ? Que je sache lesquelles vont particulièrement me haïr. » Tu t'agites, mal à l'aise, curieux mais à la fois réticent. T'aimerais tout savoir sur ses relations, mais tu sais que ça risque bêtement de t'atteindre. Paradoxe que tu n'arrives pas à démêler. « Mais on peut tout aussi bien parler des raisons de ton amour pour moi. Ça me va très bien aussi. Je me posais juste ces questions, voilà tout. Depuis pas si longtemps que ça, hein. Ne va pas croire que ça m'obsède. Ou que ça m'importe. C'est de la curiosité, rien de plus. Ne va pas t'imaginer autre chose. » Ton débit de parole est impressionnant, et c'est à peine si tu prends le temps de respirer entre chaque phrase. Tu n'as rien à lui cacher, et elle connaît ton caractère et ses extrémités, mais pourtant, t'as quand même un peu de mal à assumer. Peut-être parce que tu sais que tu n'as aucune raison de t’inquiéter ? « On s'en fiche des ex, des milliers de mecs amoureux de toi et des femmes qui te rôdent encore autour, oublie. » Tu cherches ses lèvres, et l'embrasse pour lui faire oublier tout ça. Ou plutôt, pour te faire oublier. Tu les déteste tous, mais tu ne peux les blâmer. N'importe qui peut tomber sous le charme. Il n'y a qu'à la regarder.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyJeu 4 Mai - 16:31

never let me go
JASON & DIANA


C'est beaucoup trop facile pour Diana d'oublier le reste du monde quand elle est avec Jason. Peut-être même était-ce à la limite de l'inconscience et de l’insouciance, comme si rien d'autre n'avait plus la moindre importance. Avec lui, Diana se sent vivante, aimée, adorée, plus qu'elle ne l'a jamais été auparavant, et par quiconque. L'amour qu'il lui porte est sans limites, alors elle s'en abreuve comme les dieux le font avec leur précieuse ambroisie, encore et encore et encore, devenue incapable de s'en passer. Peu importe le lieu, du moment qu'il est avec elle. Peu importe le temps, du moment qu'elle est à l'abri dans ses bras. Invulnérable, Diana ne l'est pas réellement. C'est une illusion, une chimère, de la poudre lancée aux yeux de ses ennemis pour les effrayer. Sa plus grande faiblesse, c'est son cœur, qu'elle porte sur sa manche, et que beaucoup lui arrachent et piétinent sans remords. Mais pas Jason. Il a mis de côté Wonder Woman, il a mis de côté la princesse, pour ne se soucier que de Diana Prince, celle que l'on oublie trop souvent, celle que peu connaissent mais sont toujours prompts à clouer au pilori. Jason lui fait oublier toutes ces choses, avec lui elle se sent légère, si ce n'est pour son cœur qui semble peser une tonne tant il déborde d'amour pour lui. Elle glisse ses bras autour de son cou quand il l'enlace, l'eau est chaude mais ses doigts sur sa peau sont brûlants, les baisers qu'il dépose sur sa peau la font frissonner. Le pouvoir qu'il a sur elle est incroyable. C'est vrai, elle aussi aurait traversé la moitié du globe pour le retrouver, rien n'aurait pu l'arrêter. Mais c'est lui qui l'a fait. Lui qui a mis de côté toute sa rancœur pour demander de l'aide a Bruce, lui qui a bravé toutes les lois des Amazones pour venir la retrouver, lui qui a attendu des jours et des jours à son chevet, sans savoir si elle se réveillerait un jour ou s'il l'avait définitivement perdue. Peu importe qu'elle ait été capable de faire de même pour lui, c'est lui qui est venu jusqu'à elle. Il ne s'est pas contenté d'attendre son retour de se morfondre... Il est venu jusqu'à elle, son visage est le premier qu'elle a vu en reprenant conscience. Il ne mesure pas l'importance de son geste, l'impact que ce dernier a eu sur elle.

Incapable de résister à l'envie de l'embrasser, elle approche son visage du sien... Et ouvre de grands yeux étonnés lorsqu'il reprend la parole, et l'interroge sur un sujet qui ne lui aurait même pas traversé l'esprit. « Si Kal-El a des sentiments pour moi ? » Elle étouffe difficilement un rire, tant l'idée lui paraît incongrue. Kal-El ? Et elle ? Oh, pas dans cet univers ci, ni dans n'importe quel autre ! Mais Jason semble très sérieux, voire même inquiet, alors elle fronce les sourcils et l'observe d'un drôle d'air quand il poursuit ses questions. Elle ne dit rien alors qu'il s'empêtre dans ses propres pensées, à tel point qu'il en oublie probablement même de respirer entre ses phrases. Quand il l'embrase, elle lui rend son baiser un peu distraitement, troublée par ce nouveau sujet de conversation, alors qu'elle pensait évident que toutes ses pensées étaient tournées vers lui, et uniquement lui. « Écoute-moi... Je sais que la presse a scandale me prête mille et une romances, avec Kal-El pour ne citer que lui. Superman... ? Il est... Fou amoureux, oui. Mais certainement pas de moi ! Voilà des années qu'il est épris d'une certaine Lois Lane. Tu en as peut-être déjà entendu parler, elle écrit les rares articles qui dépeignent la Ligue sous une lumière positive. Il passe son temps à la sauver, peu importe où elle se trouve sur la planète... Lui et moi ? Nous nous connaissons depuis dix ans, et il n'y a jamais rien eu entre nous. Je l'aime comme un frère, il m'aime comme une sœur, et rien de plus. Nous sommes proches, mais ce n'est pas plus ambigu qu'entre toi et Barbara. Nous venons tous les deux de mondes différents, littéralement en ce qui le concerne, alors nous nous sommes soutenus. Rien de plus, rien qui ne vaille la peine que tu t'inquiètes. » Elle ne précise pas qu'en plus, Kal-El est parfaitement incapable de parler à une femme sans perdre ses moyens et rougir. Elle peut comprendre son inquiétude, difficile de ne pas se laisser influencer quand la presse ne fait que publier des torchons mensongers illustrés de photos faussement ambiguës.

Elle soupire, sa main glisse sur son torse et elle reste muette un instant, appréciant les battements de son cœur sous ses doigts. « J'ai connu quelques Amazones, mais aucune n'a eu de réel impact sur moi. Pour être tout à fait honnête, et même si cela risque de te paraître étonnant aujourd'hui, les relations charnelles n'avaient pas grand intérêt à mes yeux. » Parce que Diana est incapable de s'offrir à quiconque sans sentiments, elle n'a jamais été capable d'enchaîner les conquêtes, incapable de s'ébattre uniquement pour satisfaire des pulsions physiques. Elle ne saurait dire pourquoi, mais c'est ainsi et Diana n'a jamais cherché à lutter contre son instinct. « Tu n'as jamais demandé, mais je sais que tu te poses la question. Combien d'hommes ai-je connu avant toi ? » Elle prend son visage entre ses doigts, et caresse ses joues tendrement pour se montrer rassurante. « Rien qu'un. Pas de flirts, d'amants de passage, rien de tout cela. Peu importe ce que tu as pu lire ou entendre, c'est faux, un tissu de mensonges tous plus aberrants les uns que les autres. » Elle n'a pas besoin de prononcer le nom de Steve, il sait très bien qu'il s'agit de lui. Et si elle ne le fait pas, c'est également pour éviter de voir le spectre de ce premier amour planer au dessus d'eux. « Je t'aime. Pour des dizaines de raisons que je prendrai le temps de te détailler si tu as besoin de les entendre. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne, et comme je n'aimerai personne d'autre. Ce qu'il y a entre nous... Ce que je ressens pour toi est unique,  inédit, et sans limites. » Elle s'approche de lui jusqu'à ce que sa poitrine épouse son torse, sans le quitter des yeux. « Je sais que tu as peur. Qu'il y a toujours cette petite voix au fond de toi qui t'assure qu'un jour tu me perdras aussi. Muselle-la. Étouffe-la. Tue-la. Parce que ç'a n'arrivera pas. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. » Diana secoue doucement la tête et ses doigts viennent effleurer ses lèvres. « J'ai cru t'avoir abandonné. Et cette croyance a été plus douloureuse pour moi que la mort, ou qu'un millier de lames déicides à travers ma poitrine. Alors je t'en prie, crois-moi quand je te promets que rien ni personne n'est une menace pour nous. Ne crains rien, je ne vais nulle part. »

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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyVen 5 Mai - 0:52


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Si la jalousie a toujours été très ancrée en toi, tu ne l'as jamais éprouvé dans ce contexte là. T'étais jaloux de l'attention qu'on portait à Dick, de la fierté de Bruce à son égard, mais jamais pour une femme. Tout simplement parce que tu n'as jamais eu de relation. Tout ça, c'est nouveau. Tu n'as pas d'expérience, pas d'exemples, pas d'erreurs à ne plus commettre. Tu fonces tête baissée dans quelque chose qui t'est totalement inconnu, et tous les jours tu apprends. T'es pas parfait, tu le sais, mais tu fais de ton mieux. C'est pas facile quand on a jamais eu de modèle à suivre. L'amour, tu le connais à travers la centaine de livres que tu as lu. Mais tout ça, c'est de la fiction, ce sont des personnages créés de toutes pièces par la main d'un auteur. Ce n'est pas réel. Et souvent, bêtement, tu ne sais comment te comporter, comment être romantique, quoi faire pour faire plaisir à l'autre, alors tu pars chercher tes réponses sur internet. Sur des forums de la toile, qui t'offrent des pistes, mais qui ne sont que des théories. Pathétique, t'en as conscience. C'est compliqué d'être en couple quand c'est la première fois qu'on tombe amoureux. Pire, quand c'est la première fois qu'on entretient une relation aussi profonde avec quelqu'un. Alors oui, tu ne l'assumes pas cette jalousie, parce que t'as peur que ce soit mal. Qu'elle soit injustifiée, ou qu'elle provoque chez elle l'incompréhension. Parce que tu ne sais pas. Parce qu'on t'a jamais enseigné. T'as vingt-cinq ans, mais t'es novice dans un domaine qui est déjà acquis pour les autres gens de ton âge. Tu te sens un peu stupide, gêné par ta propre innocence, apeuré de tout faire de travers. Tu fais taire tes défauts en l'embrassant, bien que ce ne soit qu'un stratagème voué à l'échec. Elle ne va pas passer outre, parce que le moindre signe de crainte chez toi provoque chez elle l'irrépressible envie de te rassurer, d'effacer tes doutes. Elle est comme ça, Diana, entièrement dévouée, patiente, et toujours là quand tu te sens vaciller. Tu ne veux pas qu'elle interprète mal, qu'elle s'imagine que tu n'as pas confiance en elle ou que tu la prennes pour le genre de femmes qui vogue de lit en lit. C'est pas du tout le cas, loin de là. Tu sais qui elle est, et cette image ne lui ressemble absolument pas. Elle en est même le contraire. Quand le baiser est rompu, t'attends que le couperet tombe. Elle semble rire, mais pas de toi, plus de ce que tu as imaginé entre Superman et elle. Tes sourcils se froncent, tu ne comprends pas ce qu'il y a de si drôle. En vérité, c'est toujours blessant de lire sur la une des journaux que la femme que tu aimes flirtent avec d'autres hommes. Tu sais que c'est faux, que ce ne sont que des tissus de mensonges destinés à faire vendre leurs maudis papiers, mais ça n'en reste pas moins dérangeant. Parce que rien que de l'imaginer, c'est douloureux. Voir des photos, même sorties hors de leur contexte, ça t'atteint. « Oh ... » Quand elle te décrit la relation qui l'unit à Kal-El, et à celle qu'il entretient avec la journaliste Lois Lane, tu te sens … stupide. Tu détournes le regard, tes yeux fixent un point dans le vide, derrière elle. Ta jalousie t'a trompé, elle a créé un mirage. Tu t'es torturé l'esprit tout seul. Superman n'est pas une menace, il ne l'a jamais été. Et si tu as toujours su qu'elle n'était pas du tout intéressée par lui, la certitude qu'il ne le soit pas non plus reste un soulagement. C'est un poids en moins, une inquiétude qui s'évapore dans la chaleur de la source.

Cette femme pourrait avoir n'importe quel homme de cette planète, et pourtant, elle n'en fait rien. Sa beauté n'est pas une arme, pas un moyen de parvenir à ses fins. Elle respecte son corps, elle respecte qui elle est. Tu soupires doucement, et retrouve son regard quand elle met le doigt sur une question qui t'a toujours préoccupé sans jamais oser la poser. Il n'y en a eu qu'un seul avant toi. C'est très peu. C'est beaucoup. Pour toi, c'est déjà trop. Tu t'en veux de penser ça, parce que s'abandonner au sexe sans sentiment est devenu fréquent à votre époque actuelle. Les gens s'unissent dans les draps sans s'aimer, et elle aurait eu le droit d'en faire tout autant. C'est humain. C'est même presque primordial. C'est un réflexe, d'aller chercher du réconfort dans les bras des autres, pour panser des blessures qu'on préfère taire. On veut oublier, on veut un moment de répit. Et s'unir à quelqu'un comble le vide. On se sent moins seul, on a l'impression de partager quelque chose, d'affronter la vie à deux. Et ça même si l'instant est bref, et déjà sans intérêt le lendemain matin. Pourtant, il n'y a eu que Steve Trevor. Un seul homme. Tu sais qui il est, tu connais vaguement leur histoire. En vérité, tu ne t'y es jamais vraiment intéressé. Encore moins aujourd'hui. C'est bête, mais tu méprises quelqu'un à qui tu as volé la place. Parce que quelque part, t'aurais aimé être le premier, comme elle est la première pour toi. Tu as déjà eu des aventures sans lendemain, des histoires éphémères, mais ton premier amour, c'est elle. Tu lui appartiens totalement. Ton premier je t'aime, il lui était destiné. La seule pour qui tu as prononcé ces mots. Elle se rapproche, sa peau colle la tienne. Ses gestes sont rassurants, tout autant que ce qu'elle te confie. Encore. Combien de temps va t-elle accepter de te répéter inlassablement tout ça ? Pas une seule seconde tu n'as douté de l'amour qu'elle te porte. Il est sincère, incroyable, un sentiment tellement fort qu'il te terrasse parfois. Ce que tu ressens pourrait soulever des montagnes, et si elle te demandait de lui apporter la lune, tu lui offrirais la galaxie et ses milliards d'étoiles. C'est réciproque, tu le sais, tu le sens. « Diana, je ne veux surtout pas que tu t'imagines que je n'ai pas confiance en toi. Ou que je te pense capable de me trahir. Pas une seule seconde je n'ai pensé ça de toi. » Elle a raison, t'as peur, t'es terrifié. Tu as perdu tellement de gens que tu aimais, que tu te prépares déjà à la perdre elle aussi. Pour que ça fasse moins mal le moment venu. Comme si l'envisager allait rendre la chose moins difficile. C'est faux pourtant. Quand Hercule te l'a enlevé, la douleur a été si intense qu'elle t'a fait perdre la raison. Rien n'est susceptible de diminuer la souffrance que tu éprouverais si elle venait à t'échapper. « Mes sentiments pour toi sont tellement forts, que parfois ils me font peur. Moi non plus je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime. Et pourtant, j'ai énormément souffert de voir mes proches s'éloigner de moi. Ça m'a détruit. Alors si je venais à te perdre toi, toi qui représente mon monde tout entier, qu'est-ce que ce serait ? » Chaos. Désolation. Tu ne serais plus qu'une machine à tuer, animée par une peine indescriptible. Tu la crois quand elle te dit qu'elle ne partira pas. Qu'elle ne te quittera jamais. Mais ne s'est-elle pas sacrifiée pour toi, à Gotham ? N'a t-elle pas donné sa vie pour sauver la tienne ? Et si le dilemme se présentait à nouveau, elle choisirait toujours de te sauver toi. A chaque fois. Comme une boucle sans fin, une issue inévitable et gravée dans la pierre. Elle se sacrifierait mille fois, si ça te permettait de rester en vie. « La menace pour notre couple, c'est nous-même. Tu ne m'as pas abandonné, tu t'es sacrifié pour moi. J'ai conscience que c'est une preuve d'amour suprême, mais je vais te demander de ne plus jamais le refaire. Je t'en supplie, Diana. Je préfère mourir avec toi que de vivre sans toi. » Ça ne tient qu'à vous, de ne pas faire de cette histoire d'amour une tragédie. Vous êtes prêts à mourir l'un pour l'autre, c'est beau, c'est majestueux, mais être privé de votre moitié, c'est s'éteindre à petit feu. Alors à quoi bon se sacrifier, si aucun de vous deux ne survit à la fin du chapitre ?

Tu ne voulais pas que la conversation prenne une tournure aussi grave. Mais t'es à l'aise en sa présence, et les confessions pleuvent parfois sans que tu ne puisses les retenir. Tu parles avec ton cœur, exprime tes craintes sans aucun filtre. Diana, elle sait comment te parler, comment étouffer tes démons qui surgissent hors du placard. Mais c'est ensuite à toi de maintenir la porte close. C'est ce que tu fais, en passant tes bras autour de sa taille, en plongeant ton visage contre son cou. Cette journée est à vous, à votre bonheur retrouvé, et cette dérive sur ta jalousie et ses conséquences, tu veux y mettre un terme, car elle entache ce que vous partagez depuis ce matin. Tu ne crains plus Kal-El. Tu ne crains plus personne. Et tu sais qu'elle a entendu ta demande. « As-tu seulement idée d'à quel point j'ai lutté contre moi-même pour ne pas t'embrasser plus tôt ? Pour contrôler mes envies ? » Maintenant que son corps tout entier t'es facile d'accès, tu réalises ta chance, et de combien il a été difficile de lui résister par le passé. Tu ne savais pas, que ton attirance était réciproque, elle ne t'a jamais rien montré. Ce n'est pas faute de lui avoir tendu une multitude de perches, qu'elle a pris soin de ne pas saisir, ou qu'elle n'a tout simplement pas remarqué ? Elle vient de le confier, son expérience avec les hommes est infime, le flirt n'est pas un exercice qui lui est familier. Tu déposes plusieurs baisers sur son cou, à la fois tendre et lubrique, et l'incite à basculer dans l'eau. Tu ris, ne relâche pas ton étreinte, et t'enfonce toi aussi plus profondément dans le bassin. « Tu ne m'as pas rendu la tâche facile, sache-le ! » C'est cette fois son visage que tu embrasses, sourire scotché aux lèvres. Ses joues, son menton, son front, même ses paupières. Tu ne laisses pas un centimètre de peau épargné par tes baisers. « À te balader en nuisette sexy. À me rejoindre en pleine nuit après mes cauchemars. À entendre ta douche couler juste à côté, et imaginer ce que j'aurais pu voir si j'avais ouvert la porte. Vous m'avez rendu fou, Diana Prince, Princesse de Themyscira. » Et aujourd'hui, t'es complètement fou d'elle.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptySam 6 Mai - 18:12

never let me go
JASON & DIANA


Diana sait qu'il lui faudra du temps pour aider Jason à se défaire de sa peur panique de l'abandon. Pire, c'est une véritable phobie, celle d'un homme qui a appris à vivre en perdant les êtres auxquels il tenait. Elle comprend pourquoi il s'interroge, pourquoi il est jaloux de ceux qui ont pu partager sa vie avant lui. Elle pourrait s'en offusquer, mais elle ne le fait pas. Elle l'aurait fait avec un autre que lui, avec quelqu'un qui n'aurait pas vécu l'enfer comme lui. Mais Jason est mort de peur à l'idée de la perdre, alors elle le rassure, le plus naturellement du monde. Comme elle le fait depuis qu'elle l'a retrouvé sur ce toit de Gotham, depuis qu'il vient se réfugier chez elle, depuis qu'il cherche le réconfort de ses bras. Dès le premier jour, leur relation a été basée sur la confiance et Diana ne veut pas que cela change. Elle répond à ses questions patiemment, sans l'accuser de quoi que ce soit, avec pour simple volonté celle de l'apaiser. Il mérite qu'elle prenne le temps de le faire, mérite de savoir qu'au moins une fois dans sa vie, il y aura quelqu'un pour veiller sur lui éternellement. C'est la promesse qu'elle lui a fait, et qu'elle compte bien tenir quoi qu'il advienne. Elle fera en sorte qu'il le comprenne à travers chacun de ses gestes, chacun de ses baisers, chacune de ses caresses, chacune de leurs étreintes. Qu'il comprenne à quel point il est important pour elle, pour son avenir. Avec lui, elle envisage les choses différemment, s'autorise à désirer ce qu'elle pensait lui être interdit. Fonder une famille, avoir des enfants, mener une vie normale malgré tous les éléments anormaux de son quotidien. Cette normalité qui lui manquait tant, puisqu'elle n'avait personne avec qui la partager. S'endormir et se réveiller à ses côtés, être assise à la même table que lui pour déjeuner, regarder un film idiot tout en étant dans ses bras... C'est simple, mais c'est grisant.

Elle continue à lui sourire, elle ne le lâche pas, tient son visage entre ses mains pour être certaine qu'il ne cesse pas de la regarder quoi qu'il arrive. Ses mots la touchent profondément, chaque déclaration est à couper le souffle. Elle a beau savoir à quel point Jason l'aime, à chaque fois qu'elle l'entend le lui dire, son cœur se serre sous le coup de l'émotion. Diana n'est pas seulement frappée par la force de son amour pour elle, elle l'est également par les responsabilités que cela implique pour elle. Elle tient littéralement sa vie entre ses doigts, elle le briserait si elle le quittait – d'une façon ou d'une autre. C'est indiscutable, et c'est terrifiant. Parce qu'elle s'est déjà sacrifiée une première fois pour lui, et qu'elle sait que si elle devait une nouvelle fois choisir entre sa propre vie et la sienne, elle n'hésiterait pas une seule seconde. « Tu ne me perdras pas, je te le promets. » Que peut-elle lui dire d'autre ? Ses mots l'atteignent, et c'est finalement elle qui détourne le regard pour enfouir son visage dans son cou. Peut-on mourir d'amour ? Assurément. Elle l'enlace étroitement, ses doigts s'enfoncent dans la chair de ses épaules. Je préfère mourir avec toi que de vivre sans toi. Les mots font écho dans son esprit, presque comme une funeste prophétie. C'est pourtant ce qu'elle ressent, elle aussi. Elle n'imagine pas – plus – sa vie sans lui, ignore ce qu'elle serait capable de faire si on le lui arrachait. Si il se sacrifiait pour elle. Elle serait incapable de vivre avec la culpabilité. C'était cruel, de lui demander de vivre pour eux deux, quand elle-même ne le pourrait pas. Elle acquiesce doucement à sa demande, sans toutefois rien promettre cette fois-ci. Diana ne fait pas de promesse qu'elle risque ne pas pouvoir tenir. Elle est déjà morte une fois pour lui, elle a déjà fait le sacrifice ultime. Il ferait de même, encore et encore. Tragédie romantique.

Diana réalise à quel point elle était tendue au moment où Jason l'enlace et où elle sent ses lèvres sur la peau de son cou. Ses épaules s'affaissent et elle ferme les yeux, heureuse de reprendre les choses où ils les ont laissées un peu plus tôt. Elle sait que cette conversation n'est pas tout à fait terminée, mais ils pourront la reprendre plus tard, pour le moment elle n'aspire qu'à profiter de la perfection du moment. « Oh, parce que tu imagines que te résister était plus simple ? » Elle rit, repense à toutes ces soirées où il venait chercher du réconfort chez elle. À ces fois où il s'est retrouvé à moitié nu dans sa salle de bain pour qu'elle puisse panser ses plaies, en faisant de son mieux pour ne pas le toucher plus que de raisons. À ces fois où elle l'a rejoint dans sa chambre après un cauchemar, où elle a quitté le lit à regret en pensant qu'il ne serait pas raisonnable d'y rester avec lui. À ses sourires, qu'il n'accordait qu'à elle... Il la fait basculer dans l'eau sans la lâcher, elle noue ses bras autour de son cou et bascule légèrement la tête en arrière pour lui offrir toute sa peau à embrasser. L'effet qu'il a sur elle est incroyable. Ils viennent à peine de s'aimer, mais déjà il réveille en elle le besoin d'être au plus proche de lui, le lien fusionnel qui les unit est presque effrayant. « Hm, c'était tout à fait involontaire ! » Diana a encore bien du mal à identifier les situations qui peuvent s'avérer gênantes, ou déplacées dans le monde moderne. Elle rit de plus belle quand il l'embrasse un peu partout, ravie de retrouver l'insouciance de leurs échanges. « Pour ma défense, tu venais toujours chez moi en pleine nuit ! Qu'étais-je censée porter ? » Quand au reste... « Et puis, si tu avais osé me rejoindre sous la douche... Je doute que j'aurais eu envie de te repousser... » Elle a attendu – espéré – qu'il fasse le premier pas, sans jamais songer à le faire elle-même, craignant qu'il n'interprète mal ses intentions à son égard. C'est vrai, elle n'a pas réalisé que l'attirance était mutuelle. Jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, et l'embrasse après une nuit trop éprouvante.

Elle se redresse pour aller l'embrasser à son tour, elle va retrouver ses lèvres pour un baiser langoureux, et l'une de ses mains glisse sur son torse. Elle sent ses muscles se tendre sous ses doigts, le contact est toujours électrique. « Tu sais, l'amour est un peu une forme de folie à deux. Il faut vraiment être complètement fou, oui, pour aimer quelqu'un... Donc finalement, peut-être que nos ennemis sont plus saints d'esprit que nous le sommes. » Et c'est exactement pour cette raison qu'ils ne gagneront jamais. Folie ou non, l'amour est une force de la nature, sans lui rien ne vaudrait la peine qu'on se batte, rien n'aurait d'intérêt. Quel vide ces êtres doivent éprouver, pour préférer se tourner vers une vie de crimes et de violence... Les leurs n'en sont pas dépourvues, mais ce n'est pas leur moteur principal. « Que dirais-tu de rendre Aphrodite encore un peu plus jalouse ? » Sourire taquin sur le visage, Diana sort de l'eau pour s'asseoir au rebord du bassin, et si elle frissonne, ce n'est pas parce que la température est légèrement plus basse à l'extérieur. Elle tend les bras vers Jason, et quand il la rejoint elle glisse ses jambes autour de ses hanches, l'air faussement ingénue. Oh, à quoi bon prétendre, rien dans son attitude n'est innocent. « J'y pense... Il risque d'y avoir quelques dieux, au banquet de ce soir... Certains ont pour habitude de nous faire grâce de leur présence, même quand ils ne sont pas invités... » Elle rit doucement, ses doigts tracent des arabesques invisibles sur sa peau. « Si j'osais, je te raconterais les fois où Hermès et Apollon ont essayé de me courtiser... » Avec l'expression qu'elle affiche, on l'imaginerait presque avec une auréole au dessus de la tête. « Je pourrais te le dire... Ou t'embrasser, selon ta préférence... »

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Dernière édition par Diana Prince-Todd le Sam 23 Juin - 13:04, édité 1 fois
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: never let me go (JASON)   never let me go (JASON) EmptyLun 8 Mai - 23:36


Diana & Jason

The first time I saw you, I thought : "Look at that girl. I'm going to love her forever."


Peut-être que tu ne veux plus de promesses. Juste un peu de paix. Le monde a besoin de Wonder Woman, t'en as parfaitement conscience. Tu sais ce qu'elle représente. T'as vu des petites filles accrocher des posters de Diana sur les murs de leur chambre, le regard admiratif, et avec pour unique but de devenir un jour comme elle. T'as vu des petits garçons aussi, vouloir lui ressembler, épée et lasso en mains, se détachant complètement de ce que la société a voulu leur imposer. Elle fracasse les murs, repousse les limites, abat les différences, pour façonner un monde plus beau. Et même si tu n'oseras jamais priver qui que ce soit de sa présence, parfois, c'est dur de la partager. Elle est Wonder Woman pour eux, une femme qu'il ne connaisse qu'à travers des photos et des exploits contés à la télévision. Pour toi, elle est Diana, celle que tu aimes, ta moitié. Déjà avant la destruction des Olympiens, c'était une torture de la laisser partir, sans savoir quels dangers elle était sur le point d'affronter. Elle ne craignait pas grand chose, c'est vrai, mais simplement imaginer quelqu'un lever la main sur elle t'était insupportable. C'était déjà trop. T'aurais voulu qu'elle reste près toi, t'aurais voulu la protéger du monde extérieur. C'est bête, parce qu'elle n'a pas besoin de toi pour ça. Elle est plus forte que tu ne le seras jamais. Maintenant, tu sais que ce sera pire. Que ton cœur va se serrer quand la porte de l'appartement va se refermer. Que tu vas enfoncer ton visage dans l'oreiller, pour calmer tes angoisses. Alors oui, c'est égoïste, mais quelque part, au plus profond de toi, tu voudrais qu'elle cesse le combat. Tu ne te l'avoueras jamais vraiment, et tu lui confieras encore moins, mais tu ne peux pas nier y avoir déjà pensé. Priver la planète de son héroïne pour satisfaire ton envie d'une vie normale. Pour éviter que tout se reproduise une seconde fois. Pour ne plus jamais la voir souffrir. Cette femme si précieuse à tes yeux, que tu aimerais chérir jusqu'à la fin des temps. Est-ce réellement condamnable, finalement ? « Je t'ai lancé une centaine de perches, Diana, et tu n'en as saisi aucune. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. » Si tu en ris aujourd'hui, ce n'était pas le cas il y a quelques mois. Toi qui n'avais jamais éprouvé quoi que ce soit pour qui que ce soit, tu te sentais tomber pour la belle Amazone. Témoin de ta propre chute rapide et vertigineuse. T'as plongé la tête la première dans une relation qui devenait peu à peu le moteur de ton existence. Sensation étrange, galvanisante certains jours, et terriblement frustrante d'autres. Jamais tu ne t'étais levé en pensant à une femme, et jamais tu ne t'étais endormi en pensant à cette même femme. Une présence omniprésente dans tes pensées, et une impatience terrible de la revoir la seconde même où vous vous quittiez. Ce souffle qui se coupait aussi, à chaque fois que tu posais ton regard sur elle. Et cette envie de crier sur un toit à quel point t'étais bien à ses côtés. Tu t'es contenté de peu, au début, de simples discussions entre deux missions. Un café sur le canapé. Ou quelques messages échangés à la va vite. Puis t'es devenu plus gourmand. Tu restais de plus en plus longtemps, partir devenait de plus en plus difficile, et chaque frôlement était une tentation à laquelle il te fallait férocement résister. T'es tombé amoureux sous la tente, mais le processus était déjà entamé bien avant. « T'as pas le droit de me dire ça maintenant, c'est cruel ! A chaque fois, j'avais envie de te rejoindre. Bordel, si j'avais su. » Les femmes. Quand t'as essayé de comprendre ce qui se passait dans leur tête, t'as très vite abandonné. Pas une seule seconde, tu n'aurais imaginé ce qu'elle est en train de te confier. Sinon, voilà bien longtemps que tu te serais faufilé sous l'eau avec elle.



***

De retour dans la chambre, tu boutonnes ta chemise, soigneusement choisie. Ta tenue doit être impeccable, à la fois décontractée et classe, bien qu'elle soit en désaccord total avec la mode de Themyscira. Même si, simplement être un homme, n'est pas en adéquation avec les coutumes de Themyscira. Le banquet va bientôt commencer. Après un après-midi parfait, à profiter de l'île en tête à tête, tu vas maintenant te retrouver propulser au milieu d'Amazones, de dieux, et de déesses, qui te jaugeront probablement sans aucune retenue. En soit, tout ce que tu détestes. Tu quittes un confort certain auprès de la femme que tu aimes pour une arène de guerrières et de divinités sorties tout droit de tes bouquins d'école. Le contraste est saisissant, et très perturbant. « Mon amour, faut qu'on y aille. Ta mère doit nous attendre. » La banalité de cette réflexion te frappe tant elle est erronée. Vous avez presque l'air d'un couple normal, sur le point de se rendre à une soirée normale, dans un lieu normal, rencontrer des gens normaux. Il n'en est rien. En plus de l'appréhension, la pression est énorme. Depuis le réveil de Diana, c'est la première fois qu'Hippolyte va réellement vous voir ensemble, et il est hors de question que tu fasses mauvaise impression auprès de la reine. Elle sait que tu l'aimes, tu lui as déjà dit et prouvé, mais maintenant tu veux qu'elle voit que sa fille est heureuse avec toi. En fait, t'aimerais que toutes les Amazones le voit. Tu connais leur à priori, et ce soir, c'est l'occasion de leur donner tort, de leur prouver que tu peux être à la hauteur de leur princesse. Diana est toujours aussi magnifique, dans une robe themyscirienne qu'elle arbore avec fierté. Tu lui souris, conquis. « T'es superbe. J'ai l'impression de te le dire à chaque fois, mais c'est l'effet que tu me fais dès que je te vois. » A force d'entendre tous ces compliments, lui font-ils toujours le même effet ? Tu supposes que oui. Parce que tu sais que toi, tu ne te lasseras jamais de l'entendre te dire je t'aime. « Genre ... » Tu agites ta main près de ta gorge. « … souffle coupé. » Tu te rapproches d'elle et l'enlace une dernière fois avant de retrouver le monde que vous avez quitté. Tu caresses doucement son dos, et dépose un baiser sur sa joue. T'as l'impression de ne jamais assez profiter d'elle.
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