gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal


Partagez
 

 (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyLun 5 Aoû - 18:31

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
La nuit est silencieuse. Elle est calme, douce. Ici et là, des oiseaux chantent. Peu importe l’heure ou le lieu, il y a toujours un oiseau chanteur. Quand les diurnes s’endorment dans leur nid, ce sont les nocturnes qui prennent la relève. Ici, une chouette est perchée sur sa branche, elle regarde l’homme qui s’enfonce dans les sous-bois avant de braquer à nouveau son regard perçant sur le sol à la recherche de sa proie. Lorsqu’elle la trouve, elle s’élance. Le battement de ses ailes ne fait aucun bruit tendit qu’elle fend l’air suivant le courant qu’il l’entraîne vers le sol. Lorsqu’elle est au ras de celui-ci, elle bascule ses serres vers l’avant et les referme sur la musaraigne. Son cri est bref car déjà ses souffrances sont terminées. La chouette poursuit sa course pour regagner son nid et se repaître de sa proie. L’homme a suivi la course de l’oiseau avec une certaine fascination avant de finalement reprendre sa route silencieux. Il suit le cours de la rivière rouge. Le parc est une zone de protection du monde animal. Mais cette rivière au nom si particulière est sur un courant tellurique très fort. Très intense. Son lit serpente au milieu des arbres. La rivière alimente plusieurs lacs. Son cours est fort mais calme. Lorsqu’un plus petit bras de la rivière se sépare de celle-ci, il remonte jusqu’à un petit renfoncement. Lové au creux d’un bassin entouré de verdure et de bois, se trouve un nœud d’énergie. Ici, le courant tellurique trace une spirale, il s’enroule sur lui-même avant de se disperser dans plusieurs directions. Gareth s’accroupit au bord de l’eau. Il reste ici, il profite de l’énergie concentrée qui se dégage de la zone de convergence et de divergence. La réunion et la diversion. L’endroit parfait pour un nouveau sacrifice. Il dispose son matériel et prépare l’endroit dessinant les symboles celtiques sur lesquels il s’appuiera ; dressant les totems aux dieux qu’il sollicitera cette nuit. Il inspire. Puise l’énergie directement à sa source avant de se téléporter le long du flux tellurique jusqu’à une petite caravane misérable. L’homme n’est pas là. Les lumières sont éteintes. Alors Gareth n’a plus qu’à attendre. Attendre qu’il rentre. Et il sait qu’il ne sera pas seul. Le frisson remonte le long de son dos. D’horreur. De colère. Encore et toujours cette rage qui lui ronge le ventre. Toujours affamée. Réclamant plus de sang. Encore et toujours plus de sang. Sans jamais se rassasier. Sans jamais en avoir assez. L’entraînant de plus en plus loin dans les tourments de la folie.

Sans un bruit, Gareth attend plongé dans l’ombre. Autour de lui, la nature l’accueille, car il s’y fond. Il est parfois même difficile de discerner ses contours tant il se sent en osmose avec la nature. Un oiseau vient même jusqu’à se poser sur son épaule, chatonnant quelques notes. L’homme arrive. Il sera là dans quelques minutes. Mais c’est la présence d’une femme qui le dérange. Gareth ne bouge pas. Quelle femme ? L’oiseau chantonne encore. Il lui dit où la trouver. Alors Gareth disparaît à nouveau, emmenant l’oiseau avec lui. Il se matérialise juste derrière elle, l’oiseau chantant quelques notes agressives malgré le fait que comme en Gareth il ressente la nature en lui. Il attrape la femme par les épaules et la plaque contre l’arbre derrière lequel elle se trouvait plaçant sa serpe sous sa gorge. Cette aura. Cette présence. Il l’a déjà sentie. Plusieurs fois ces derniers jours, jamais loin, toujours floue, en partie fondue dans la nature. Cette fille, qui qu’elle soit, est affiliée à la nature. Mais surtout, elle le suit, elle l’espionne. Gareth lui demande : « Qui es-tu ? ». Il raffermit la lame sur sa gorge et demande : « Qu’est-ce que tu me veux ? ». Un autre oiseau vient se poser sur son épaule, chantonnant quelques notes. L’étau se resserre. L’homme s’approche. Gareth n’a plus beaucoup de temps. Et bien qu’il ne rechignerait pas à trancher cette gorge, ce qu’il sent en elle l’intrigue. « Tu as deux minutes. Si tu perturbes mes projets je te tranche la gorge ». Au moins, il est clair. Si elle le suit, c’est qu’elle sait qui il est. Ou qu’elle se doute de ce qu’il fait. Ça ne lui plaît pas. Il n’aime pas savoir que quelqu’un en sache autant sur lui. Il a été imprudent, c’est idiot. Mais le temps s’égrène et il risque de manquer l’heure. Ce soir se déroule une éclipse lunaire. Une éclipse lunaire après laquelle la lune sera rousse. Une lune de sang baignera cette forêt de son énergie si particulière. Et il doit se saisir de cette opportunité. Il n’y en a pas beaucoup, l’énergie qui baignera les lieux sera inégalable. Il attend la réponse de la blondinette s’impatientant de plus en plus.
code by exordium.


Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyMar 6 Aoû - 22:26

Bloody moon and rituals

Ce n’était pas pour le Parlement qu’elle faisait cela. Peut-être au début, pendant quelques infimes secondes, y a-t-elle songé – un vieux réflexe, quelque chose en elle contre quoi elle ne pouvait pas lutter. Quand le Green donnait des ordres, elle avait encore beaucoup de mal à s’y soustraire. Mais elle n’était plus une enfant. Elle n’était plus aussi influençable qu’avant. Et surtout, elle était beaucoup plus en colère. Et la rage était un bouclier efficace contre les injonctions du Parlement des arbres. Il l’avait convoquée depuis l’autre bout du pays, alors qu’elle se dorait la pilule au bord de Lake Crescent, dans l’État de Washington, un de ses endroits préférés dans le monde entier. Il y avait une digue en bois qui s’avançait dans le lac, aussi pur et lisse qu’un miroir, et entourée des montagnes et des forêts, avec seulement le petit bruit occasionnel des poissons gobant un moustique à la surface de l’eau, elle s’y allongeait et oubliait le temps qui passait. Mais le Parlement avait le bras aussi long que la nature couvrait la planète et il aurait fallu qu’elle glande au milieu du désert pour espérer lui échapper – sauf qu’elle détestait le désert. L’appel avait résonné douloureusement sous son crâne, encore et encore, le craquement des branches d’arbres secouées par le vent, le clapotis de l’eau qui soudain s’était ridée sous la digue, et les nuées d’oiseaux qui s’étaient envolés en piaillant, outrés d’être ainsi chassés de leur perchoir par une entité supérieure, omniprésente et un peu omnipotente. Quand la pression était devenue insupportable, Tefé s’était levée avec un cri de rage et s’était laissée emportée par le Green, se retrouvant dans une clairière quelque part en Louisiane, dans une forêt anonyme, porte d’entrée du Green et abri actuel du Parlement. Comme elle les détestait, ces vieilles carnes, ces odieuses figures de bois noueuses et vociférantes. Elle se disait parfois que le Green n’était pas ravi d’être ainsi représenté. Mais si c’était réellement le cas, cela ferait longtemps que toute cette sale engeance aurait disparu.

Dans la clairière, elle captait leurs silhouettes, mouvements subtils au coin de son regard, et parfois l’un d’eux se montrait à la lumière. Leurs voix, ancestrales, était comme le bruissement de la brise dans les feuilles et dans les brins d’herbe, parfois comme le grincement du bois ou même le craquement sec d’une branche qui se brisait. Ils parlaient tous en même temps, exigeaient, ordonnaient, mais elle avait l’habitude. « Enfant maudite, tu feras ce que nous attendons de toiiiiii… » Et ils lui avaient montré, ils lui avaient expliqué, et elle était partie en tempêtant et en les insultant, en les envoyant paître, elle ne voulait pas travailler pour eux, elle ne voulait plus. Malgré tout, sa curiosité avait été piquée. Et puis, pour sa tranquillité, elle avait décidé de faire semblant, au moins, et d’aviser ensuite. Elle avait trouvé sa trace sans peine, parce que le Green savait tout, le Green voyait tout. Elle l’avait suivi quelques jours – un humain, mais pas seulement. Ses habitudes d’humain ne l’intéressaient pas, mais il n’évoluait justement pas comme un homme. Souvent dans la forêt, toujours seul, et il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte qu’il était connecté aux animaux et à la nature, lui aussi. Il dégageait une aura de terre et de feuille séchée, et quand elle marchait pieds nus sur ses pas, elle sentait le goût métallique du sang sur sa langue. Jusqu’à ce qu’un jour, il se mette à agir vraiment bizarrement, et c’est fascinée qu’elle l’observa de derrière un arbre, à peine cachée désormais. De toute façon, elle ne voyait pas comment il ne pouvait pas savoir qu’elle était là. Elle l’avait senti se lier à tout-ce-qui-était-lié sur Terre. La nature, les esprits de la nature, le bois, la terre, la feuille, l’herbe, le ciel et l’air, l’eau et le vent. Malgré tout, elle n’avait jamais vu les symboles qu’il utilisait en cette seconde. Le Parlement voulait qu’il meure, mais pour le moment, elle se sentait plutôt à l’aise, à le regarder.

Quand il disparut – elle l’avait déjà vu faire et elle ne savait pas comment il faisait – elle le suivit, comme à chaque fois, à sa façon. De nouveau dissimulée, elle attendit avec lui, comme si désormais elle l’accompagnait au lieu de l’espionner. Cette idée la fit marrer, et le temps de se retenir de rire, soudain, elle le vit disparaître, et la seconde d’après, il la plaquait contre son arbre, une lame sous sa gorge. Elle le laissa parler, observant ses traits, c’était la première fois qu’elle le voyait d’aussi près. Il avait l’air humain. Elle sourit, capta dans son regard l’urgence de sa situation. Il était venu ici dans un but bien précis. « Tranche-moi la gorge si tu veux, mais ça ne te servira pas à grand-chose. Tu n’avais pas quelque chose à faire ? » Ce n’était pas maintenant et dans ces circonstances qu’elle allait lui faire un résumé de sa vie. Et d’abord, qui il était, lui ? Le Parlement ne lui avait bien sûr rien expliqué. Tue, tue, tue pour nous. C’était tout ce dont ils étaient capables de lui dire, comme l’écho d’un ordre perpétuel auquel elle résistait de mieux en mieux. Elle posa ses mains sur le tronc dans son dos et, avec douceur et rapidité, se laissa avaler par le bois, ressortant de l’autre côté de l’arbre. Elle vit qu’il y avait du mouvement du côté de la vieille caravane qu’il avait surveillé avec tant d’assiduité et entoura le tronc de ses bras, se penchant sur le côté pour regarder l’inconnu en face. « Je ne suis pas venue t’empêcher de faire ce que tu veux faire. Vas-y, ne t’occupe pas de moi, je ne fais que regarder, promis. » Et c’était bien vrai, après tout.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr


Dernière édition par Tefé Holland le Lun 12 Aoû - 21:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyDim 11 Aoû - 20:29

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
Elle ne répond pas à ses questions. Au mieux, elle l'encourage à le faire. Tranche-moi la gorge si tu veux. Oh ça... Oui, il en a très envie, cela lui fera un souci de moins à régler. Elle lui demande s'il n'avait pas quelque chose à faire. Il se raidit. Si elle est là les choses sont différentes. Il doit partir. Il devrait partir. Mais l'occasion est trop belle. Il ne peut pas s'en aller maintenant et laisser passer la lune rousse. Elle sera idéale pour ce qu'il veut faire. Et il sait qu'il doit le faire maintenant. S'il part, il ferme encore les yeux. Une fois de trop. La femme passe à travers le tronc et se penche en entourant l'arbre de ses bras. Elle lui parle. Un autre oiseau se pose, chantonne. Il arrive. Gareth regarde vers la caravane. Les branches s'agitent. Effectivement, il arrive et Gareth va devoir se bouger. Il jette un regard mauvais à cette femme et lui murmure : « Ne t'interpose pas ». Il se redresse et regarde les oiseaux. Il n'a pas besoin de le leur dire. Ils le sentent. Et d'autres oiseaux se posent déjà autour d'eux. Tous ne mirent qu'une seule personne : cette fille aux cheveux blonds. Eux semblent la connaître. Ils semblent avoir confiance. Mais Gareth ne fait confiance à personne, alors en cet instant, ils se contentent d'accéder à sa demande car ils savent que plus tard, il le leur rendra bien. Graines et abris, sauvetages de plusieurs arbres. Il protège leurs habitats. Gareth se déplace alors, dans un silence absolu, se rapprochant de la caravane tout en restant pour le moment sous le couvert des arbres, à l'abri des regards. Finalement, la silhouette se dessine. Un homme, grand, massif, chargé. Sur son épaule, il semble tenir un sac. On pourrait penser que c'est un sac d'engrais ou un sac de semis. Mais non. Lorsqu'il se tourne pour rejoindre la porte, ce qu'il porte se dessine clairement sous la lueur de la lune : c'est une fille aux longs cheveux détachés qui pendent dans le vide. Elle est inconsciente, un morceau de scotch sur la bouche, les mains et les pieds attachés. Gareth serre les dents. Un son guttural remonte du fond de sa poitrine, presque sourd. Assez fort pour attirer l'attention de l'homme qui dépose son colis au sol juste à côté de la caravane. Il se tourne et s'avance vers l'orée du bois sondant les arbres.

Gareth en appel au courant tellurique et se téléporte à nouveau, se matérialisant derrière l'homme. Plus grand. Plus large. Plus solide. Mais moins vif. Gareth lui donne un coup de pied à l'arrière du genou. Il se tourne pour le repousser et tente de frapper l'homme qui l'attaque. Gareth esquive. Il repousse l'homme et esquive ses attaques. Il est violent. Il ne compte pas laisser quelqu'un s'interposer. Surtout si celui qui vient le troubler est un flic. C'est une haine profonde qui se lit sur les traits de l'homme qui vit dans la caravane. Frustré d'avoir été dérangé dans son activité favorite. Il sait que sa proie l'attend inconsciente et il aime les regarder se réveiller. Il aime découvrir la peur dans leurs yeux quand elles découvrent la caravane. Et il aime les entendre pleurer, crier, négocier, supplier. Certaines ne disent rien et essaient de se sauver. Mais au final, aucune d'elles n'y arrive. Il finit toujours par prendre ce qu'il veut. Finalement, il se défend mieux que Gareth ne l'aurait pensé. Et lorsque le druide encaisse un coup dans l'arcade, il recule et reconsidère les choses. Il ramasse un caillou le charge en énergie et le jette sur l'homme. Au contact de son torse, l'énergie contenue dans la petite pierre se libère violemment et projette l'homme en arrière. Sonné. Gareth grince. Au moins c’est une affaire réglée. Il s’approche de la jeune femme. Si jeune. Trop jeune. Il n’est même pas sûre qu’elle soit majeure… Il soupire et utilise un talisman pour s’assurer qu’elle restera endormie tout le temps de son rituel puis à son tour, il la soulève et revient vers l’homme il s’accroupit près de lui et se téléporte au bord du point de convergence. Il installe la jeune femme dans un coin, sous bonne garde d’une vieille chouette au regard perçant et revient vers l’homme. Il espère silencieusement que la femme ne viendra pas. Mais bien sûr, elle ne tarde pas à arriver. Il est presque déçu. Il faudra qu’il la tue. Même si étrangement, il a l’impression que comme lui elle est liée à la nature. C’est une sensation difficile à dire, mais il se sent proche d’elle, comme si se sent proche des arbres, des oiseaux et de tous les animaux qui peuplent cette forêt. Exception faite des Hommes.

Il est toujours difficile de choisir à quel dieu spécifique offrir une offrande. Car les dieux celtes ne sont pas aussi facilement affiliables à une tâche spécifique que les dieux grecs ou romains. Pour autant, Gareth le sait certains ont des affinités. Alors il a choisi d’adresser cette offrande aux dieux affectionnant les forêts et les rivières ainsi qu’aux dieux protégeant les innocents et les enfants comme la Déesse mère. Ainsi ce que ne sont pas les symboles des dieux qu’il a tracés au sol mais bien les symboles représentant la forêt, les rivières, les innocents et l’enfance. Pour protéger ces lieux bafoués. Pour les bénir à nouveau, les purifier. Il ajoute ainsi le symbole de la protection, de la purification et de la vengeance. Car dans les sols de cette forêt reposent des corps dont les vies n’auraient pas dû être prises ainsi. Et les âmes envoyées au dieu de la mort sont parties trop tôt. Gareth regarde l’heure. Il allume quelques bougies et dans un bol en bois fait brûler quelques herbes dont de la sauge pour purifier les lieux. Il s’assoit en tailleur devant ses symboles et ferme les yeux. Il s’apaise. Il se calme. Sa respiration se fait plus tranquille. Il entre à nouveau en harmonie avec les lieux. Il ressent chaque brin d’herbe, chaque feuille, il ressent chaque animal. La présence des oiseaux qui surveillent cette fille est lourde mais il l’apprécie. Il a confiance en eux et finalement, serein, il en appelle aux dieux. Il prépare son sacrifice murmurant quelques prières en vieil irlandais. Il les remercie. Il les honore. Se faisant, la lune est passée dans l’ombre. De longues minutes s’égrènent avant qu’elle ne réapparaisse. Et cette fois, elle n’est plus blanche. Non. C’est une lumière rouge qui les baigne. Alors il se lève et fait rouler l’homme devant ses symboles. Il grogne reprenant conscience. Mais il est déjà trop tard. Déjà Gareth le redresse et le pousse vers l’avant plongeant sa tête dans l’eau. Il appuie son genou entre ses omoplates pour l’empêcher de se débattre. Lorsqu’il perd connaissance, il le sort et le roule sur le dos. Il sort sa serpe et lui tranche la gorge, offrant son sang à la terre. Puis, il sort un poignard affuté et le lui plante dans le cœur, l’arrêtant ainsi. Car cet homme n’avait pas de cœur. Il ne méritait pas qu’on le laisse battre. Il ressort son couteau et l’approche de l’eau, laissant quelques gouttes y tomber avant de plonger la lame pour la nettoyer offrant ainsi à la rivière un peu de sang qui gorge à présent la terre. L’espace d’un instant une légère lumière irradie les lieux. Rouge. Avant de finalement disparaitre. Tout comme l’aura rouge de la lune qui déjà retrouve sa lumière. Gareth se sent en paix. Son sacrifice est réussi et les dieux sont satisfaits. La forêt est plus calme. Il se redresse et se tourne vers elle. Cette fille qui l’espionnait. Il s’avance à nouveau et demande : « Qui es-tu et que fais-tu ici ? ». Il n’est pas content Gareth. Et même s’il est apaisé, il est agacé par sa présence. Hérésie. Elle aussi devrait mourir.
code by exordium.


Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyLun 12 Aoû - 22:56

Bloody moon and rituals

Le vent dans les feuilles, le craquement des branches, le fourmillement de la faune dans la terre, et les oiseaux, bien sûr : tout lui disait que ce type n’était pas dangereux. Du moins pas pour elle. Elle sentait la confusion des petites boules de plume qui lui tournaient autour comme s’il était une princesse Disney tout en essayant, dans leurs pépiements urgents, de la rassurer, elle. Elle était sûre que c’était le genre de vassalité éclatée qui faisait peur au Parlement. Les vieux machins n’étaient que l’avatar de la nature, autoproclamé, un mal nécessaire, mais pas toujours à la pointe quand il s’agissait d’anticiper ou de comprendre ce que la nature elle-même voulait ou faisait. Toutes les créatures ne lui obéissaient pas. Comme ces oiseaux. Ou ce type. Elle répondit à son ordre par un petit rire clair et le regarda se téléporter. Contre sa joue, le tronc de l’arbre semblait pulser et elle huma son parfum de résine à plein poumon. Quelque chose allait se passer, ce soir. Quelque chose se passait déjà, même si elle ne savait pas encore quoi. Elle ne pouvait pas partir maintenant, absolument pas ! Pour sa mission ! Et surtout pour sa curiosité personnelle. Elle le suivit donc, se mêlant à la terre elle-même, devenant tiges, racines et brindilles, petit amas végétal sans plus aucune forme humaine. De là où elle était, elle vit tout. L’homme arriver d’un pas lourd, son chargement, la caravane, et puis le combat qui s’ensuivit entre les deux types. Tellement humain comme attitude… À les regarder comme ça, elle n’aurait pas su dire qui allait sortir vainqueur de cette lutte, et cela ne la touchait pas réellement. Elle avait vu la fille. Elle avait déjà prévu de l’aider si jamais l’ordure qui l’avait amenée ici trucidait l’autre. Mais finalement ce fut l’autre qui gagna, et elle sentit une onde étrange la traverser alors qu’il s’emparait de sa pierre. Elle s’arracha à moitié à la terre, reprenant plus ou moins forme humaine pour la partie supérieure de son corps. Quoi, quoi, quoi ?

Mais le plus intéressant vint après. Elle sortit complètement de sa cachette et se rapprocha, humaine à nouveau, du moins en apparence, son jean et son tee-shirt déchirés et tachés de terre humide. Elle sentait une vibration dans l’air. Elle savait confusément que la nature, d’une certaine façon répondait à chacun des gestes, des étranges symboles, puis des mots que l’homme proféra. Mais il y avait dans tout cela malgré tout quelque chose qui lui échappait. Était-ce de la magie ? Pour elle, la magie n’avait rien de naturel, et pourtant cette magie-là n’avait rien à voir avec les autres magies dégoûtantes auxquelles elle avait déjà été confrontée. Les bougies, les espèces d’incantations, et puis ces dessins louches… Elle fronça le nez. Ce n’était pas comme ce qu’elle faisait. Mais il y avait quelque chose. Elle ne savait pas si elle devait en être révulsée ou fascinée. Elle hocha la tête avec satisfaction cependant quand le type égorgea l’autre, même si voir son sang partir dans la rivière lui donna la nausée. Elle s’était approchée si près qu’elle avait rejoint la fille évanouie. Elle s’agenouilla et d’une main douce, repoussa quelques mèches de ses cheveux de son visage. Elle vivrait encore un peu, selon les choix qu’elle ferait dans la vie. Au-dessus d’eux, la lune était rouge, et l’atmosphère était lourde, une pression qui fit vibrer sa peau jusqu’à ce qu’enfin, la nature s’apaise. Elle s’aperçut qu’elle avait le souffle court. Et qu’elle avait adoré ça, d’une certaine façon. Elle le regarda approcher avec un sourire aux lèvres. « C’était génial ! » Cependant, il n’avait pas l’air d’aussi bonne humeur qu’elle. Elle lisait un peu de violence dans son regard, et surtout le dédain total pour la vie quand elle était humaine. Mais Tefé n’était pas humaine. Pas tout à fait. Qui elle était ? Bon, ça faisait deux fois qu’il le lui demandait. « Je m’appelle Tefé. Comme je vois bien que tu n’es pas qu’un humain lambda, je vais être directe : je suis censée te tuer. De façon moins… élaborée que tous tes trucs, là. » Tuer, c’était tuer. Faire fondre les chairs, éclater les os, déchirer la peau.

Elle se releva, laissant la fille endormie entre eux. Autour d’eux, un murmure parcourut la canopée. Le Parlement avait des oreilles partout et n’était pas ravi. Mais c’était ça le truc avec lui : il ne faisait jamais rien lui-même. Et si Tefé refusait de se salir les mains pour eux, alors ils n’avaient plus qu’à s’asseoir sur leurs ordres. Enfin, jusqu’à ce qu’ils envoient un autre tueur végétal. Elle désigna le cadavre du menton. « C’était quoi, tout ça ? Un genre de rituel ? Tu es magicien ? Je n’ai jamais vu de magie comme la tienne. D’habitude, la magie, c’est contre-nature. » Elle avait entendu parler de magie élémentale, mais n’en avait jamais vu. Pour le reste, c’était toujours dégueu, poisseux et maléfique. Des oiseaux continuaient à leur tourner autour et elle sentait leur détresse. Oh, ça va, elle avait déjà décidé qu’elle ne le tuerait pas ce soir, ils n’avaient pas à s’inquiéter ! « Ils t’aiment bien en tout cas. Tu ne peux pas être complètement mauvais. Pas comme ce tas d’ordures. » Elle posa les yeux sur le cadavre de l’ogre. Alors, était-il prêt à discuter, ou allait-il réellement lui sauter dessus ?

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyJeu 29 Aoû - 18:28

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
Enfin une réponse. Un prénom. Tefé. Il la regarde. Il la détaille. Et pour l'heure décide qu'il ne va pas la tuer car cette femme - en est-elle vraiment une ? - est des plus étranges. La voilà sale, noiraude, difficilement discernable du reste de la nature tant son aura s'y mêle avec une aisance déconcertante. Gareth ne peut s'empêcher de la trouver fascinante, à sa manière. Et s'il est curieux, il est avant tout méfiant. Et lorsqu'elle poursuit en lui offrant une sincérité presque désarmante, il fronce les sourcils. Le tuer ? Comment ça ? Pourquoi ? Sur ordre de qui ? Il la regarde se relever. Si elle avait voulu le tuer, surement l'aurait-elle déjà fait n'est-ce pas ? Mais alors qu'elle bouge, il se tend, méfiant, prêt à riposter en cas d'attaque. Le murmure ne lui échappe pas. Il l'entend protestataire, véhément, il regarde autour de lui. La nature semble, l'espace d'un instant, parcourue par un vent glacial avant de s'apaiser à nouveau. Il repose son regard sur Tefé qui lui parle à nouveau. Les oiseaux sont partagés. Ils ne savent plus où donner de la tête. Et alors qu'elle évoque le caractère contre nature de la magie, il se contente d'apaiser les oiseaux en levant toute demande concernant cette femme. S'ils ne veulent pas qu'elle meure, alors Gareth respectera leur volonté. Ils s'apaisent. A l'évidence, il n'est pas le seul s'être raisonné puisque petit à petit, les oiseaux s'éloignent, se dispersant dans les branches pour observer les deux êtres qui se font face au sein d'une énergie qui se diffuse à chaque fibre de la nature et de leurs corps. Particulièrement du sien, Gareth ayant veillé à catalyser les énergies pour s'en renforcer le plus possible. Il avise le corps. Il faudra le désagréger. Renvoyer à la terre ce qui lui appartient de droit. Mais pour le moment il se contente de demander : « Qui souhaite me voir mort ? ». Quelqu'un d'important, il est en convaincu. Quelqu'un ? Ou quelque chose ? En tout cas, quoi que ce soit, cela a un lien important avec la nature, à l'évidence. Et parce qu'elle semble réellement intéressée par ce qu'elle a vu, il lui répond : « Toutes les magies ne sont pas contre-nature. En réalité, certaines d'entre elles y sont même intimement mêlées, comme la magie des druides… ». La sienne. Comme lui. Et il sait qu'un jour, cela sera à son tour de rejoindre le cycle de la nature. Mais lui ne rejoindra pas la terre non, il ne redeviendra pas poussière. Il se joindra aux énergies telluriques et fera partie intégrante de ces courants chauds et accueillants, piliers du monde, trop souvent ignorés par les hommes.

« Chaque particule de ce monde, qu’elle soit vivante ou non est empreinte d'énergie. Et c'est cette énergie qu'il convient de renvoyer à la nature lorsqu'il est temps de le faire. Comme ce soir... ». Il lève les yeux sur la lune. Elle est à nouveau blonde, argentée, et si belle. Il la regarde parfois, souvent, en se demandant si parfois, elle ne se sent pas trop seule, là-haut, à entretenir cette liaison si fugace avec le soleil, à veiller sur les hommes, à les regarder détruire leur planète. Il regarde à nouveau l'être qui lui fait face : « Chaque cycle lunaire est chargé d'énergie, mais celle qui est libérée lors des éclipses est différente. Plus intense, idéale pour offrir aux dieux une nouvelle énergie, pour purifier un peu plus ce monde ». Il n'entre pas dans les détails. Mais tout est question d'énergie au final. Offrir aux dieux l'énergie d'un être, tout en purifiant le monde. Quant à ses dernières paroles, Gareth ne répond pas. Il préfère ne pas répondre. Mais il n'y a plus grand chose de bon en lui. Il n'y a plus que cette colère, cette obscurité qui l'engloutit chaque jour un peu plus. Et il s'en moque. Il s'y abandonne. Il s'y ouvre en totalité, répondant à chacun de ses appels sanguinaires. Encore une livre de sang. Encore une livre de chair. Et encore une parcelle d'énergie relâchée. Purifiant un peu plus chaque jour ce monde dans lequel il vit et qui n'est plus le sien. S'enfonçant chaque jour un peu plus dans la nature, renonçant chaque jour un peu plus au monde des hommes. S'éloignant de sa première nature pour embrasser celle qui est sa véritable nature. Il finit par tourner autour d'elle. Cette aura et réellement particulière. L'énergie qui coule en elle n'est pas la même que celle des hommes. Elle est différente. Ici, il perçoit l'énergie d'un arbre. Là, il perçoit l'énergie d'une fleur. Ou là, l'énergie d'une prairie. Il se remet en face d'elle et lui demande : « Qu'est-ce que tu es ? ». Il doit avouer qu'il se le demande. Il en a entendu des choses. Il en a vu aussi beaucoup. Mais elle est différente de tout ce qu'il a jamais connu.
code by exordium.


Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptySam 31 Aoû - 22:32

Bloody moon and rituals

Au moins, on ne pouvait pas l’accuser de ne pas perdre son sang-froid. Elle venait de lui dire qu’elle était venue le tuer et, même si elle sentit qu’il était vigilant, il ne partit pas en courant ni ne lui sauta à la gorge. Pourtant, elle sentait qu’il la prenait au sérieux, même si elle ne payait pas de mine, même si souvent, nul ne se méfiait d’elle, à cause de sa frêle carrure, de ses cheveux de poupée et de ses bras maigrichons. Il réagissait à contre-courant de tout ce à quoi elle était habituée, mais c’étaient surtout ces foutus oiseaux qui la laissaient perplexe. Ils devaient bien savoir, eux, qui l’avait l’envoyée pour tuer leur protégé. Mais ils étaient là à pépier comme s’ils plaisaient sa cause… Bon, les animaux, après tout, n’étaient pas soumis au Parlement des arbres, alors ils pouvaient bien tenter leur chance. Mais elle avait déjà décidé qu’elle ne le tuerait pas, Tefé. Pas maintenant en tout cas. Et si elle le faisait, ce ne serait pas pour obéir au Parlement. En fait, elle était curieuse de savoir pourquoi les vieux ronchons voulaient le voir morts, et maintenant qu’elle avait assisté à la scène de tout à l’heure, elle comprenait qu’il ait pu attirer leur attention. Indéniablement, il était humain. Mais il avait une connexion inédite avec la nature – inédite pour un humain. Alors, elle se contenta d’un sourire quand il lui demanda qui l’envoyait prendre sa vie, et elle agita vaguement la main. Plus tard, elle répondrait à sa question. D’abord, il répondait aux siennes, et elle en avait beaucoup.

C’était quoi, pour elle la magie ? C’était sale, c’était poisseux, ça impliquait toujours de damner des âmes et de violer la nature elle-même : ramener les morts à la vie, sacrifier, passer des deals  immondes, se moquer de la façon dont le monde lui-même était censé fonctionner, aller à l’encontre de tout ce que les humains étaient par nature – mortels, faibles, au destin tout tracé. La magie, c’était tout ce qui avait menacé son père à une époque où elle n’était même pas encore née, c’était ce pacte que ses parents et Constantine avaient passé à sa naissance, c’était ce qui avait précipité son âme de nouveau-née en enfer. C’était toujours du sang, des larmes, des mensonges. Pas ce qu’elle avait vu ce soir. Pas ces lignes de vie qu’elle avait vues courir entre cet homme et la terre elle-même, cette essence scintillante et glorieuse de tout ce qui était vivant dans les plantes et les arbres et les sols et qui avaient presque chanté à ses oreilles, comme une ode à l’existence elle-même. Loin de forcer la nature, la magie de ce type était allée dans son sens, fluide, discrète, comme le cours d’eau d’une source de montagne. La seule violence qu’elle avait générée avait été la mort de cet homme, une mort insignifiante, aux yeux de Tefé, si ce n’était méritée. Et puis il prononça un mot qui la fit se dresser. « Druide. » Il lui semblait qu’elle aurait dû connaître ce terme. Des explications du jeune homme, elle ne saisissait pas grand-chose, mais elle capta l’essentiel. Il était humain. Il était druide. Sa magie était liée à la nature. Il la dédiait aux dieux. Ce dernier point la fit sourire. « Je n’ai jamais vue de magie comme la tienne. Je crois que je comprends ton truc de rendre à la nature ce qui lui appartient. Vous les humains, vous faites partie du cycle. Vous naissez de la terre et vous y retournez. Mais, les dieux ? Ça n’existe pas ! » Du haut de ses vingt-quatre pauvres petites années, elle clamait cela sans avoir l’impression de prendre des risques. S’il y avait bien un truc qui lui semblait antinomique avec la nature, c’était les dieux. Pour elle, il n’y avait qu’une seule essence primordiale et créatrice : la Nature. Qui avait certes de nombreux avatars…

Elle le regarda, qui commençait à lui tourner autour comme un animal sauvage. Sauvage, peut-être pas. Mais quand elle le regardait, elle n’était pas sûre d’avoir affaire à un homme. Ils étaient simples, les hommes. Ils fonctionnaient de manière simple. Lui, elle ne le cernait pas. Mais elle en avait envie, oh ça oui ! Alors elle ne se fit pas prier pour répondre à ses interrogations. Elle n’avait pas peur de lui. Tefé n’imaginait pas que quiconque puisse lui faire du mal. De manière un peu puérile, elle se pensait invulnérable. Elle écarta les bras, paumes vers le ciel, et doucement, ses doigts s’allongèrent, devinrent de fines branches, alors que ses mains et ses avant-bras se transformaient en bois d’où naissaient de délicates feuilles d’un vert vif. « Je suis une élémentaire. Un avatar de la nature. Enfin, pour te la faire courte. » Elle préférait passer sous silence le sang humain qu’elle avait dans les veines, pour le moment du moins. Quelque part, elle cherchait à l’impressionner, et à attirer son attention. « Je suis née de la nature elle-même, de l’essence qui la nourrit en permanence. Il y en a plein, des comme moi, et certains m’ont demandé de te tuer. » Elle laissa ses mains reprendre forme humaine. « Je ne comprends pas pourquoi, je l’avoue. En ce qui me concerne, tu peux trucider autant d’hommes que tu veux et offrir leur énergie à la nature, ça me va très bien. Mais j’imagine que ça ne leur plaît pas, que tu saches faire ce que tu fais et que tu sois humains. Ils aiment bien avoir le contrôle des choses. » Et luis, en tant qu’humain – en tant que druide ? – échappait à ce contrôle que le Parlement exerçait sur toutes les créatures de la nature. Elle tendit une main et deux oiseaux vinrent si percher nerveusement. Elle percevait leur inquiétude dans leurs petits pépiements flûtés. Nous l’aimons beaucoup. Ne le tue pas. Nous l’aimons beaucoup, Tefé. Elle agita le bras pour les faire s’envoler. « Je ne suis pas obligée de leur obéir. Je n’en ai pas envie. Tu es le premier druide que je rencontre. Vous êtes nombreux, comme toi ? »

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyVen 6 Sep - 18:32

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
Elle l'écoute. Elle est calme. Attentive. Concentrée. Et s'il cherchait une apprentie, peut-être même pourrait-il s'arrêter sur elle. Car elle vibre en harmonie avec la nature. Les druides naissent druides, mais peut-être... Et vu ses connexions avec la nature, sa façon d’être liée à elle… Elle pourrait acquérir des savoirs de bases, des compétences communes. Mais pas le reste. Dommage. Et s'il ne sait pas ce qu'elle est, il est sûr qu'elle n'en est pas une. Il la regarde. Il la détaille. Elle est jolie. Différente. Gareth aime la différence, ça a toujours été le cas. Elle n'appartient à aucun monde que celui qu'elle représente. Il en est convaincu. Et lorsqu'elle sourit lorsqu'il évoque les dieux, il fronce un peu les sourcils. Les oiseaux continuent à s'agiter. Comme si leur conversation était une sorte de temps d'évaluation, comme si à la fin de celle-ci cette fille pourrait changer d'avis. Mais Gareth n'aurait alors qu'à se téléporter loin d'ici. Cela ne serait pas difficile, bien au contraire. Il l'écoute lorsqu'elle reprend la parole. Et cette façon de parler lui confirme que l'être qui lui fait face n'est pas humain. Du moins, pas entièrement. Mais elle n'est pas extra-terrestre. Il le saurait si c'était le cas. Non, Tefé n'est pas humaine mais provient bel et bien de la Terre. Il s'interpelle de ses propos. Puis rit un peu, surpris par son affirmation. Il retrouve finalement son calme et lui dit : « Avec tout ce qui a été révélé au public ces dernières années, comment peut-on douter de l'existence des dieux ? ». Il penche la tête, surpris. Vraiment. Il la sonde. Peut-être ne s'intéresse-t-elle pas aux informations. Mais tout de même, c'est sur les lèvres de tout le monde. Il la regarde et dit : « Wonder woman, la fille de Zeus ? ». Si les secrets des Amazones ont été longtemps jalousement gardés, aujourd'hui leur existence est publique. Tout comme les capacités de cette incroyable femme. Il sourit un peu et dit : « Et certains d'entre eux sont intrinsèquement liés à la nature. Zeus et le tonnerre, Poséidon et les océans. Les différentes cultures leur donne différents noms, mais au final, tous les dieux qui existent ou ont existé ont laissé une trace dans notre monde, certaines sont encore très prégnantes ». Et certains dieux ont été oubliés mais sont toujours là, endormis. Ils font partie de leur monde, de leur histoire et seront probablement là bien après eux. Certains pensent que les dieux ont besoin que l'on croit en eux pour exister. Gareth pense que leur lien avec la nature fait d'eux des êtres bien moins dépendant des superstitions des hommes.

Et très vite, le voilà qui s'intéresse à elle, à ce qu'elle est, avide de découvrir d'autres choses, des inconnues, de s'aventurer dans des domaines qu'il devrait probablement connaître. Mais les druides ne sont pas omniscients. Ils apprennent. Il lui tourne autour avant de se remettre face à elle. Lorsque ses doigts s'allongent et deviennent des branches, il penche la tête. Le masque d'indifférence se fissure pour laisser entrevoir une forme d'émerveillement et de fascination simple, ni avide, ni malsaine. Entièrement focalisé sur ce qui se déroule devant ses yeux, il oublie tout le reste. Il relève son regard sur son visage lorsqu'elle reprend la parole une fois ses mains redevenues humaines. D'autres élémentaires. Nés de la nature elle-même. Et certains d'entre eux veulent sa mort. Il enregistre chaque information. Il y a bien des légendes de tels êtres. Investis par la nature. Engendrés par elle. Mais il n'en avait jamais vu. Quelque part, une partie de lui refuser d'y croire. Non pas par jalousie mais par crainte. La crainte pour eux de ce qu'ils pourraient subir. L'homme étant un animal cruel et destructeur, particulièrement envers la nature, il ne peut que craindre ce qu'on pourrait vouloir leur faire. Il voudrait la toucher, la découvrir, ressentir ses énergies, s'harmoniser avec elle. Mais il se contient. Il sourit un peu amusé et dit : « Il m'arrive parfois de me dire que ça fait bien longtemps que la nature a perdu le contrôle... Alors leurs avatars doivent se sentir bien balotés parfois... ». Il n'y a pas de méchanceté, tout simplement de la lassitude. Ce monde a oublié d'où il provenait. Ce monde a oublié d'où il tirait ces forces. Et alors que les forêts se meurent sous les coups de haches, que les ressources s'épuisent, la planète s'éteint. Gareth lutte avec férocité contre cela. Mais la tâche est si grande. Elle reprend la parole et signale qu'elle ne souhaite pas leur obéir. Puis, elle le questionne sur les druides. Alors il lui dit : « Nous sommes encore une poignée. Bien moins nombreux qu'avant... Les druides sont considérés comme les messagers des dieux, ils ont un lien particulier avec eux, et dans les vieilles cultures, ils étaient en charge de tout le domaine spirituel. Mais ils sont également très en lien avec la nature, particulièrement l'ensemble de son énergie, quelles que soient ses formes. Les druides sont la mémoire des hommes. Ils recueillent et transmettent les histoires, façonnent les légendes... ». Mais il y a de moins en moins de druides. Et de moins en moins de croyants. Il la regarde et dit : « Ils n'ont pas à me craindre, je ne suis pas un danger pour vous... ». Et il veille à rester discret. Enfin.. la plupart du temps. Et lorsqu'il dépasse les bornes certaines personnes veillent à le remettre à sa place. Comme ce bon vieux Constantine, toujours à veiller à ce que les sorciers n'aillent pas trop loin. Mais Gareth ne cherche pas à nuire à la nature, bien au contraire. Et elle ne devrait pas avoir à le craindre. Les druides œuvrent pour elle depuis la nuit des temps.
code by exordium.

Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptySam 7 Sep - 15:59

Bloody moon and rituals

Les dieux, pour Tefé, c’était un truc d’humains. C’étaient eux qui avaient besoin de se créer des idoles, pour se dédouaner de tous leurs échecs, pour survivre à leurs peurs et se flatter de leurs victoires. Pour surmonter la terreur de la mort, aussi – alors que c’était si facile de se dire que quand on mourait, on pourrissait et on retournait à la terre. Elle voyait bien que Gareth était circonspect, et d’ailleurs, ses exemples se valaient. Tefé était une grande fan de Wonder Woman, et des Amazones avec elle : leur physique époustouflant, leur taille, leurs muscles, leur féminité, leur violence tout en contrôle, et puis elle avait plus d’une fois Wonder Woman cogner des criminels et ça la ravissait. Et si elles ou les autres voulaient appeler ça divinité, cela ne dérangeait pas Tefé, mais elle ne les voyait simplement pas comme ça. Elle haussa les épaules, amusée. « Ce n’est pas parce que Zeus ou toi ou quelqu’un d’autre les appelle des dieux que ça en sont. Et si ça peut leur faire plaisir, je veux bien les appeler dieux aussi. Mais je n’y mets pas le sens que les humains y mettent. Ils ont des dons incroyables, ils sont immortels… Ça fait d’eux des êtres supérieurs aux humains, c’est vrai, mais ça ne leur donne pas le droit d’influer sur la vie des autres à ce seul prétexte. Sinon, moi, je peux dire que je suis une déesse pour les fourmis juste parce que je peux les écrabouiller, mais si les fourmis sont d’accord, c’est leur problème. » C’était quoi, un « dieu », sinon un concept créé par des êtres plus faibles pour désigner des êtres plus forts ? Alors que la seule, la véritable force créatrice, nourricière, vengeresse parfois, destructrice aussi, dont il valait mieux s’attirer les faveurs, c’était la Nature. Mais la Nature n’était pas une déesse, la relation avec elle se devait d’être à double-sens et pas faite de domination. Cela dit, ça ne dérangeait pas Tefé que les humains s’emprisonnent tout seuls dans une relation à des dieux si ça pouvait les rassurer ou les amuser.

Par exemple, quand elle fit la démonstration de sa nature au druide, elle vit son expression, qui enfin afficha autre chose qu’une neutralité quasi surnaturelle ; eh bien, qu’est-ce qui aurait empêché un humain de la prendre pour une déesse, elle ? Mais tout ça n’avait pas d’importance. Elle avait toujours été fière de ce qu’elle était même si elle ne le comprenait pas toujours. Mais elle adorait tous ses aspects non humains et parfois, laissait tomber pour de longues périodes son masque de chair et d’humanité qui lui renvoyaient dans la figure qu’elle était aussi comme eux, un peu, alors qu’elle les détestait. Mais elle dévoilait rarement, et aussi brutalement, sa nature à des hommes. Gareth ne parut pas dégoûté – mais bon, elle ne lui avait pas montré sa connexion avec le Red, aussi. Cette réaction suffit à la ravir, à la flatter. Elle laissa des racines s’échapper de la plante de ses pieds, même s’il ne pouvait pas le voir, mais en s’enfonçant dans la terre sous elle, elles firent jaillirent des herbes hautes et des fougères qui vinrent caresser ses jambes nues. « Crois-moi, ils se contrôlent encore un peu… Mais tu le sais, je parie. La puissance de la nature. Et le mal qu’elle pourrait causer aux humains si un jour ses avatars décident qu’ils en ont assez… Si ça ne tenait qu’à moi, ça fait longtemps que j’aurais recouvert les villes et les hommes de mousse et de racines. » Les étouffant, les emprisonner, brisant leurs immeubles, éventrant leurs voitures, déchirant leur monde comme un seul brin d’herbe pouvait transpercer le goudron et pousser glorieusement au cœur de la grisaille urbaine. D’ailleurs, ça ne tenait qu’à elle. Elle n’avait pas besoin d’attendre le feu vert du Green. Elle aurait pu faire ce qu’elle disait, et pourquoi elle ne l’avait pas encore fait… Alors là, c’était l’histoire de sa vie. Fichue partie humaine qui la retenait…

Elle l’écouta lui parler des druides – et des dieux, encore. Eh bien, peu importait ses dieux s’ils étaient en phase avec la nature. Cependant, quelque chose, dans ce qu’il disait, atteignait particulièrement Tefé. « Tu es comme un pont entre la nature et les hommes, alors ? Tu es censé… les guider, leur apprendre à vivre avec la nature, tout ça ? » Elle désigna la terre encore imbibée du sang du type de tout à l’heure, par terre. « Tous les druides font ça ? Cela ne risque pas de déranger les avatars de la nature, sauf si ça attire l’attention sur eux. Et puis, certains d’entre eux sont des extrémistes qui ne supportent pas l’idée qu’un humain fasse leur job. Ils aiment croire que la nature n’existe que pour eux. Mais ça me paraît un peu bizarre de tuer des hommes si ton rôle est de les guider. » Elle haussa les épaules. Elle, elle s’en fichait, encore une fois. Elle s’arracha à son tapis d’herbe et de fougères. S’il n’avait été qu’un homme prêchant la sauvegarde de la nature et la bonne entente entre elle et les hommes, il n’aurait été rien d’autre qu’un homme, justement.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyVen 27 Sep - 17:44

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
Gareth la regarde, il la détaille. Cette fille qui n'en est pas une. Ni tout à fait humaine ni tout à fait naturelle. Un entre deux mondes. Il se demande quelle est son histoire et aimerait sonder cette énergie qui se dégage d'elle plus en détail pour la comprendre. Mais pour le moment, il se contient et se contente de converser avec elle. Il l'écoute d'ailleurs lui répondre à propos des dieux. Les oiseaux s'apaisent même si leurs inquiétudes et leurs colères sont encore perceptibles dans quelques piaillements. L'un d'eux finit par venir se poser sur l'épaule, gonflant un peu ses plumes. Gareth sourit un peu amusé et répond à Tefé : « Les dieux sont justement des dieux parce que l'on les appelle ainsi. Ainsi fonctionne la religion et la magie qui y est liée. Plus les croyances sont importantes, plus les objets de cette croyance sont puissants et ont une influence. Mais même si plus personne ne croient en eux, certains conservent une grande influence, quoi que tu puisses en penser, car plus un être est puissant et plus ses décisions peuvent avoir une influence sur les autres, qu'il le souhaite ou non... Qu'il pense en avoir le droit ou non ».
Il marque une pause et reprend : « A bien y réfléchir, tout ça, c'est un peu comme le gouvernement. Ils sont élus à leur rôle par un certain nombre de gens, ce qui ne fait pas pour autant d'eux le gouvernement reconnu et accepté de tous. Et les membres du gouvernement qui prennent des décisions ont une influence sur les autres même si tous ne partagent pas leurs opinions ». Le monde fonctionne ainsi depuis la nuit des temps. Les puissants dominent le monde car le monde a besoin de guide pour mettre de l'ordre dans le chaos, pour leur donner des raisons d'avancer, des croyances sur lesquels se reposer. Même dans le règne animal il existe des systèmes de hiérarchies entre les espèces et au sein même de chaque espèce. Les plus puissants influent sur les plus faibles. Mais d'une certaine façon, elle a raison. Il revient vers Tefé et dit : « La religion est une création des hommes, tu as raison, et les dieux ne sont dieux que parce qu’on les considère ainsi. Pour certains, tu es une déesse. Toi, ainsi que la nature et tous ses avatars. Mais le monde est fait ainsi : les puissants guident les autres. Certains le font de la bonne façon, d’autres abusent de leurs pouvoirs ». Il lui offre un sourire simple avant de retrouver son sérieux.

Soudainement, son regard est attiré par du mouvement au ras du sol. Des herbes et des fougères jaillissent du sol autour des jambes de Tefé. Intrigué, il s'accroupit pendant qu'elle lui parle à nouveau répondant à certaines de ses lassitudes. Il glisse ses doigts sur les fougères pour sentir leur énergie. La sève est vive, fougueuse, forte. Les feuilles sont belles et bien ouvertes. Si son visage ne s'illumine pas d'un nouveau sourire, son regard lui, brille d'une curiosité sans limite, signe de sa soif d'apprendre. Il rit un peu en se redressant tout en disant : « La plupart des humains sont trop sourds pour entendre les avertissements mais pourtant ils sont là. Ouragans, typhons, tsunamis... La nature gronde. Et sa puissance se rassemble ». Il sait que ce n'est qu'une impression. La nature n'a jamais perdue ses droits et ne la perdre jamais. D'ailleurs, il lui arrive parfois d'aller en Amazonie pour replanter quelques arbres inlassablement. Car si la nature est encore très forte, la réalité est bien inquiétante. Le monde s'épuise. Et l'atmosphère est bien difficile à reconstituer, même si elle aussi fait partie de la nature. Heureusement, il existe une poignée d’hommes qui résistent, qui tentent de faire mieux, de mieux se comporter. Il sourit un peu et dit : « Certains humains valent encore la peine d'espérer une cohabitation. Des hommes et des femmes qui essaient de ne plus polluer. D’autres, aux esprits plus aiguisés, tentent de construire des technologies qui produisent des énergies grâce à des forces perpétuelles… Ils tâtonnent, mais l’humanité n’est pas totalement bonne à jeter ». Certains méritent d’être protégés. Comme cette jeune fille qui est endormie à quelques pas d’eux. Il marque une pause et dit : « Mais si tu veux leur rappeler qu'ils ne peuvent pas faire ce qu'ils souhaitent, tu peux toujours t'en prendre à toutes ces entreprises qui pillent les forêts sans respect pour la nature, recouvrir leurs machines de mousse et les rendre inutiles ». Il la regarde simplement. Il la guettera, elle et son énergie si particulière. L'oiseau piaille avec véhémence, visiblement d'accord avec ce qu'il entend. Il lui parle ensuite des druides, il répond à sa question et détaille un peu plus, puisqu'elle lui dit qu'il est le premier qu'elle rencontre. Les druides sont discrets, secrets. Les gens les croisent parfois même sans s'en rendre compte. Mais lui est différent. Et surtout, elle a vu. Parce qu'elle savait où regarder... Grâce à eux. L'oiseau piaille encore. Le Green. Un nom. Mais le concept ne lui est pas étranger.

Et elle se met à répondre à nouveau. Elle questionne. Il écoute. Elle désigne la terre imbibée de sang. Ses observations sont justes, et fines. Et ses observations du monde, sa compréhension des autres aussi. Evidemment qu'ils ont du mal à supporter qu'un homme fasse leur travail. Mais est-il tout à fait un homme ? Et même s'il l'est, il fait partie de la nature. Elle s'arrache à ses herbes. Il la regarde encore avant de se détourner d'elle pour se diriger vers le corps inerte et sans vie de cet immonde pédophile. Il le tire à l'écart de la rivière, le ramenant au milieu d'une étendue d'herbe et tend la main murmurant quelques incantations en vieil irlandais pour en appeler à la nature afin d'accélérer la décomposition du corps. Du sol et des alentours arrivent des centaines d'insectes qui commencent à s'occuper du corps. Ne resteront que les os et les vêtements lorsque toutes ces petites créatures auront fini leur travail. Il se tourne à nouveau vers elle et la regarde. « Les humains font partie de la nature, même s'ils sont un peu comme ses enfants les plus ingrats ». Un bref sourire moqueur passe sur ses lèvres et il s'approche d'elle à nouveau en demande : « Et puis, suis-je réellement humain ? Ou autre chose ? ». Humain né de deux humains mais puisant son existence au sein même des énergies dont il canalise les flux. Peut-être appartient-il autant à la nature qu'elle. Il tend le bras et souffle quelques mots. Déjà des plantes jaillissent du sol, graines endormies qui s'éveillent et viennent s'enrouler autour d'elle. Les énergies se mêlent confuses et d'un souffle, elles se mêlent, les plantes fusionnant avec elle comme elle se transforme à sa guise en racine, retrouvant ce sol qui est le sien. Il fait craquer sa nuque. « Certains ne méritent pas d'être guidés. D'autres ne peuvent même pas l'entendre ». Gareth n'a jamais vraiment été un guide. Lui-même encore apprenti quand son maître est mort. Sa mère partie, le jeune adulte qu'il était s'est retrouvé seul avec sa rage. « Peut-être ce monde a-t-il plus besoin d'être purifié que guidé... ». Ou peut-être lui s'est-il fourvoyé. Bizarre ou pas, Gareth en est là à présent. Mais certains d’entre eux méritent de vivre. Et d’être protégés. Même si pour l’heure, il ne s’en occupe pas, si ce n’est en les protégeant. Il s’approche de l’adolescente encore endormie et lui offre quelques runes de bénédiction afin de la protéger. Il faudra la ramener et la déposer dans un hôpital ou elle sera prise en charge. Mais comme elle dort encore, ils ont encore quelques minutes.
code by exordium.


Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyDim 29 Sep - 11:44

Bloody moon and rituals

Eh bien, elle ne s’attendait pas à cela. Elle s’attendait à des « roooooh, Tefé, comment oses-tu parler ainsi, un peu de respect ». À des mensonges, ou pire, à de l’aveuglement, cette honnêteté à vomir des gens qui avaient la foi et qui étaient, aux yeux de Tefé, de vrais idiots, ou pire encore, à de l’hypocrisie. Mais non, Gareth posait en mots ce qu’elle avait dans la tête mais avait toujours tant de mal à verbaliser parce qu’elle ne parlait pas beaucoup, et pas à grand-monde. Un clodo à Détroit lui avait passé un tout petit livre, peu après qu’elle se soit enfuie de chez elle, après son « bal de promo », et elle l’avait lu d’une traite et s’était baladée avec pendant de longs mois tant il lui avait semblé énoncer les choses qu’elle ressentait sans arriver à s’en emparer, parce qu’elle n’arrivait pas à les dire : Discours de la servitude volontaire. Apprendre que son auteur avait dix-sept ans quand il avait écrit ses lignes n’avait fait que la renforcer dans ses convictions, surtout les soirs où la voix du Green résonnait si fort dans sa tête qu’elle ne voyait plus rien et ne savait plus où elle était ou pire, les injonctions du Parlement, auxquelles elle avait tant de mal à résister à l’époque. Eh bien, Gareth aurait pu écrire ce livre. En toute honnêteté, il reconnaissait l’existence de ce système idiot créé par et pour les humains, reconnaissait le fait qu’il fonctionnait et en même temps, qu’il était vacant, qu’il n’aurait pas dû avoir lieu d’être, si les hommes n’avaient pas été de si piètres, de si faibles créatures. Et alors qu’elle se révoltait contre lui, lui semblait voguer tranquillement dessus. Eh bien, s’il servait des dieux, forcément, ça devait l’arranger. Mais ça ne l’arrangeait pas, elle, car cela faisait bien longtemps que les humains avaient cessé de considérer la nature comme une déesse mère. Elle, Tefé Holland, une déesse ? Cela la fit rire, mais en même temps, elle aurait pu, selon les critères humains. Non pas parce qu’elle avait de grandes idées sur comment mener une existence, mais simplement parce qu’elle aurait pu les tuer, tous. Oui elle aurait pu. Elle avait bien assez souvent entendu l’inquiétude dans la voix de ses parents, elle avait eu bien assez d’années à subir sous la peau de Mary Conway, et bien assez de sermons du Parlements, pour comprendre qu’elle avait le pouvoir nécessaire de faire disparaître l’humanité. Cela n’aurait-il pas dû faire d’elle, selon leurs critères, une déesse ? Oui cela aurait dû, sauf que les humains ne prenaient plus la nature au sérieux. Ils avaient peur de la technologie, peur de Superman, peur des aliens qui débarquaient du vide intersidéral. Pas de la nature qu’ils étaient si certains d’avoir maîtrisé. Eh bien peut-être qu’un jour, elle leur rappellerait à quel point ils se trompaient.

Elle le regarda s’accroupir à ses pieds, un geste qui faillit la faire reculer d’un pas, sans quelle sache pourquoi. Elle n’aimait pas trop qu’on s’accroupisse à ses pieds. Chez les humains, c’était un signe de faiblesse, non ? Mais cet humain-là n’était pas comme les autres. D’ailleurs, elle avait bien du mal à le considérer comme un humain. Et elle ne put s’empêcher de ressentir une certaine plénitude en voyant ses gestes si doux, si respectueux pour de simples brins de fougères, autant dire rien du tout normalement dans l’œil d’un homme, rien d’autre que le sol qu’il foulait royalement aussi naturellement que l’air qu’il avalait. Les yeux baissés sur lui, finalement, elle esquissa un sourire carnassier. « Oui, ces gens-là, il paraît qu’il y en a plein, mais je n’en croise pas tous les jours. En revanche, les entreprises dont tu parles, je les connais, j’en ai déjà détruit pas mal, avec ou sans aide. J’aime bien faire ça. Seulement… C’est sans fin. » Et elle laissa échapper un soupir. Ils étaient tellement nombreux, aussi, ces humains… C’est pour ça qu’elle suppliait Orm de recouvrir la planète d’une vague pour balayer tous ces morpions d’un seul coup. Mais il n’était pas d’accord pour le moment. Bon, tout comme elle n’avait pas encore osé faire s’éveiller les forêts et les marais, les champs et les jardins, pour qu’ils s’en prennent massivement à l’humanité. Il serait si simple en vérité de lui dire de cesser d’être fertile, de cesser de nourrir ces animaux stupides… Pouvoir et vouloir n’était pas la même chose. Tout ça à cause de ces quelques personnes dont Gareth parlait et qui méritaient encore un peu de vivre… Quelle plaie.

Elle le suivit alors qu’il retournait vers la rivière, et s’accroupit, un coude sur une cuisse, le menton dans la main, pour observer la magie à l’œuvre. Elle ne savait pas en quelle langue il parlait, elle n’avait pas beaucoup voyagé, Tefé, en tout cas pas en essayant de parler aux autochtones, mais c’était joli, très joli. Cela lui évoquait des chants anciens de temps où les humains étaient dans un rapport égalitaire avec la nature, et pas de domination. Et c’était joli, aussi, cet appel au grand cycle de la vie, ces petits animaux qui jaillirent de la terre pour se mettre à dévorer le cadavre. Elle posait un regard attendri sur cette scène on ne peu plus naturelle, telle qu’aurait dû être la mort pour tous sur cette planète. Il n’y avait que les hommes qui refusaient d’offrir leurs corps à la terre en retour du cadeau qu’elle leur faisait. Ils se faisaient réduire en cendres comme pour mieux échapper une dernière fois à leurs responsabilités – et polluant l’air au passage, car la crémation des hommes générait des particules fines au même titre que leurs pots d’échappement. Mangez, mangez petits êtres, régalez-vous. Elle releva les yeux sur Gareth. « C’est vrai en théorie, mais cela fait un moment maintenant que les humains se sont volontairement placés en dehors de la nature. »

Comme elle, il semblait commander aux plantes. Ça alors. Pourquoi le Green ne lui avait jamais parlé des gens comme lui ? « Le Green est une conscience collective. J’en fais partie comme les autres, alors je l’entends. De plus en plus, les autres perdent patience, et plus d’une fois déjà il a été décidé que les humains ne faisaient plus partie du grand cycle mais au contraire, dérangeaient. Comme des milliards de bouteilles en plastique jetées par terre. Il reste encore des voix qui s’élèvent pour la bonne entente, ce qui fait que la destruction massive et systématique des humains n’a pas encore été enclenchée. » Des voix comme celle de Swamp Thing. Heureusement pour les humains, la nature était aussi multiple qu’eux et n’était pas prête de se mettre d’accord, jusqu’à ce qu’un jour peut-être, l’humanité lui fasse subir l’outrage de trop. En attendant, le Parlement, qui aimait discutailler pour rien, se concentrer sur des petites choses, comme l’existence de Gareth, par exemple. Aux yeux de Tefé, c’était stupide. C’était bien pour cela qu’elle ne comptait pas leur obéir. « J’ai eu raison de ne pas te tuer. Tu parles comme les plus modérés d’entre eux, tu pourrais presque faire partie du Green toi aussi. Ils ont tort de vouloir ta mort alors que tu n’es même pas un ennemi, c’est juste leur ego qui parle. Pour eux tu seras toujours un humain. Mais moi je crois que tu es plus que ça. » Et puis, voilà qu’encore, ils tombaient d’accord. Elle avait parlé d’un ton un peu moqueur en évoquant un pont entre homes et nature, ce qu’on lui disait sans cesse, à elle, et qu’elle refusait d’entendre. « Purifier », il avait dit ce mot, et c’était cela qu’elle ressentait, voilà, exactement cela. « Tu le penses, n’est-ce pas ? Les hommes n’ont pas envie d’être guidés. On pourrait leur rappeler les mille merveilles que la nature peut faire pour eux qu’ils la piétineraient, la brûleraient, la raseraient, la pollueraient, la tortureraient quand même. Tout ce qu’ils veulent, c’est la dominer. Je n’ai pas envie de les guider. C’est très simple, moins il y aura d’humains sur cette Terre et mieux la Terre s’en portera. Je veux bien commencer par trucider les pollueurs, les patrons, les entreprises, mais si ça ne suffit pas, il ne faudra pas s’arrêter là. » Elle désigna le cadavre en train de pourrir, puis la jeune fille inanimée. « Et toi tu penses pareil. Je ne veux pas être un guide, un pont ou je ne sais pas quoi. D’autres ont essayé avant moi. Ils ne sont pas écoutés, ils sont rejetés, traqués, massacrés ! Ça ne sert à rien. Et vu ce que tu fais, il vaut bien mieux te laisser vivre que te tuer. Le Parlement des arbres finira par le comprendre. Même s’il se peut qu’il t’envoie d’autres assassins, entretemps. » Ce qu’il avait fait ce soir, après tout, il pouvait le refaire, non ? Et à plus grande échelle…

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptyMar 1 Oct - 19:46

Bloody moon and rituals
Tefé & Gareth
Il y a une forme de lassitude dans la voix de Tefé et le soupir qui suit ses paroles confirme cela. Et il la comprend, Gareth. Lui n'a plus tellement de patience non plus. Les plus petits crimes, les plus petites injures faites à la nature le plonge dans une profonde colère. Et si les hommes ne valent pas tous la peine qu'on se batte pour eux, ils font tout de même partie du cycle de la nature. A ce titre, il lui arrive d'en protéger certains, comme ce soir, en sauvant cette fille d'une mort certaine. Offrir le corps de son agresseur en sacrifice, plus grand cadeau qu'il puisse lui faire avant de la ramener chez elle et de lui laisser une seconde chance. Une chance de faire mieux. « Peut-être pas ». Il ne pense pas. Enfin... Il exuste encore quelques lumières qui lui laissent penser que tout n'est pas perdu. Même si... même si lui n'en est plus une. Une lumière. La sienne s'est éteinte. Il ne pardonne plus. Il peut être le meilleur des guides, et devenir en quelques instants le plus grand des bourreaux. Et perdre pieds pour un simple mégot de cigarette jeté dans le caniveau.
Il retourne au cadavre et d'un appel simple convoque les mangeurs de morts, insectes en tout genre, recycleurs de charognes. Il les regarde commencer à oeuvrer et à faire en quelques minutes, tous ensemble, ce qui devrait être fait en plusieurs semaines. Mais il n'a pas le temps d'attendre Gareth. Car en faisant disparaitre les chairs, ils font disparaître les traces qu'il aurait pu laisser. « Leur guide disparaissent. Les plus jeunes n'ont plus que les exemples de leurs parents dont les esprits sont corrompus... ». Peut-être, les prochaines générations pourraient évoluer avec les bonnes idées. Sera-t-il capable de le leur montrer ? Peut-être. Mais il pourrait tout aussi bien leur trancher la gorge pour s'assurer que leur existence rendra réellement service à la nature. Elle lui parle ensuite du Green. Une conscience collective. Plusieurs autres. Des tas d'autres. Et encore des désaccords concernant le sort de l'humanité. Il comprend mieux à présent. Il en est plutôt satisfait. Parce qu'il périrait probablement avec l'humanité alors que sa rage n'est même pas apaisée. Du temps. Voilà ce dont il a besoin. Plus de temps. Et la voilà qu'il lui dit qu'il pourrait faire partie du Green. S'il n'était pas un humain. Il répond : « Peut-être est-ce mieux que je n'en fasse pas partie. Faire un pas de côté, voir les choses différemment ». Même s'il n'est plus le garçon objectif et bienveillant qu'il était. Même si sa patience s'épuise à mesure que sa haine grandit. Mais dans le fond, il préfère être entre les deux. Entre les hommes et les dieux. Entre le Green et les hommes. Naviguer à sa guise selon les possibilités de tous. S'épargner les susceptibilités de chacun.

Et lui évoque la purifaction. Et cela, oui, il en est convaincu. Certains humains méritent de vivre, mais beaucoup méritent de mourir, pour enfin être utiles. La planète s'épuise, et bientôt, elle mourra s'il ne se trouve personne pour faire quelque chose. Les hommes les plus noirs, les plus égoïstes n'ont plus leur place en ce monde. Ceux qui détruisent doivent être détruits. Elle répond. Il écoute. Elle a raison. Leurs pensées sont en harmonie. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi en paix. Il répond : « J'aimerais croire en l'harmonie. Peut-être la voie s'ouvre-t-elle sur les nouvelles générations. Et s'il convient de terrifier certains, de supprimer ceux qui doivent disparaître, nous devons faire preuve de prudence... ». Il marque une pause puis explique : « La nature doit revêtir le manteau qui lui convient selon les gens qui lui font face. Terrifiant pour certains, émerveillant pour d'autres. Les plus jeunes pourraient grandir avec la nature s'ils la redécouvraient ». A nouveau, il marque une pause et dit : « Cela semble une bonne façon d'évaluer s'il existe encore un moyen de les guider. Apprendre aux plus jeunes qu'il existe une autre voie que celle empruntée par leurs parents. Tout en encourageant ceux qui se battent pour essayer de se faire entendre lorsqu'ils sensibilisent les autres à l'importance de préserver la nature ». Il en existe. Peu à l'échelle de la planète, mais il en existe. D'ailleurs il ajoute : « Et tu sais, il existe encore à travers le monde des peuples qui vivent avec la nature. Pour certains parce qu'ils n'ont pas le choix tant leur pays est défavorisé, pour d'autres volontairement ». Eux méritent probablement plus que les autres de survivre. Même si le crime existe partout et que l'égoïsme règne en maître partout. Il s'étonne un peu. D'une certaine façon, à plaider la cause des humains, autant qu'il a plaidé celle des dieux. Mais il existe encore autour de lui des mères et des sœurs à protéger. Tant qu'il en existera, il sera debout. Mais il continuera à prendre des vies, celles qui doivent être offertes en sacrifice.

Du pied, il efface les runes tracées. Souffle les bougies et les ramasse, pour les réutiliser lors d'un autre sacrifice. Le reste restera ici. Les vêtements. Le corps. Les autorités le retrouveront et se rendront compte qu'ils avaient encore laissé en liberté un être immonde ayant enterré tout autour de sa caravane les corps de ses victimes. Il se redresse et dit : « Je resterais vigilant, dans le cas où ils m'enverraient d'autres assassins... ». Il sait maintenant. Il la remercie d'un signe de tête. Et s'approche de la fille. Le somnifère qu'elle a pris contre son gré commence à se dissiper. Elle sera bientôt éveillée et consciente. Alors il regarde Tefé et dit : « Je ne suis jamais loin des centres d'énergies comme celui-ci... Si tu as besoin de me trouver, cherche les ». Il ne doute pas qu'elle y parviendra. Tout comme il parviendra à la retrouver en sondant les énergies terrestres. Parce que la sienne est vraiment très particulière. Il ne s'encombre pas d'au revoir car en réalité, il ne la quitte pas réellement, n'est-ce pas ? Elle est tout autour de lui. Un dernier signe de tête avant qu'il ne pose sa main sur l'épaule de la fille pour disparaître. Il emprunte plusieurs courants tellurique pour la soulever et faire quelques pas jusqu'à un hôpital, penchant la tête pour éviter les caméras. Il l'y dépose et disparaît à nouveau dans l'ombre d'une ruelle. Encore des cris. Encore des crimes. Peut-être cela est-ce réellement sans fin, finalement...
code by exordium.




 

Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) EmptySam 5 Oct - 0:03

Bloody moon and rituals

Pourquoi était-ce si bizarre de discuter avec ce type ? Parce qu'il est un druide, parce qu'il fait un humain décent selon les standards de Tefé, parce qu'ils partagent certaines affinités pour la nature, voire quelques dons, ou bien parce que leurs discours, au lieu de se heurter et de s'annihiler comme souvent quand Tefé tente de discuter avec quelqu'un, semblent se compléter. Certes, elle avait l'impression qu'il voulait laisser entrer un peu de lumière en évoquant la jeunesse, ceux qui, guidés sur la bonne voie, pourraient réellement changer les choses, ou encore en parlant de ces humains qui vivaient en harmonie avec la nature et qui ne méritaient pas de mourir dans les atroces souffrances auxquelles Tefé les promettait, au moins dans sa tête. Et peut-être qu'elle aussi pensait ainsi. Elle ne pouvait pas faire semblant d'ignorer que sa mère était humaine, que Mercury était humaine, que Layla était humaine. Oui hélas, il y en avait de rares qui valaient le coup d'être sauvés, mais ils étaient trop peu, et trop peu efficaces face à la masse grouillante de tous les autres. Tefé n'avait pas envie d'entre ce "mais" si pénible, qui toujours finissait par la retenir. Mais dans les paroles de Gareth, elle entendait autre chose. Des mots qu'il disait pour elle, pas pour lui. Comme une hypothèse dont elle pouvait s'emparer si elle en avait envie, mais qu'elle pouvait également rembarrer. Il lui laissait le choix, il ne la forçait pas à penser à ces gens-là, ces gens qu'elle aimait et qui étaient ce faisant devenus si encombrants dans son existence. « Cela me faciliterait les choses s'ils étaient aussi crétins que tous les autres. En tout cas, ces arguments-là, le Green s'en fiche, et le Parlement des arbres plus encore. » Elle haussa les épaules..

Peu importait de toute façon, non ? Elle l'aimait bien, mais elle le connaissait depuis deux heures, alors si d'autres assassins débarquaient et réussissaient à avoir sa peau, est-ce que ça la chagrinerait vraiment ? Le temps d'y penser, elle décida que oui, en fait. Il y avait trop peu de gens intéressants sur cette Terre, trop peu de gens sensibles à la nature, non, faisant partie intégrante de la nature, comme elle, sur cette planète. S'il mourrait, ce serait une perte, pas pour l'humanité dont elle se foutait, pas pour la nature qui se remettrait de sa mort, et de sa mort à elle aussi d'ailleurs. Non, ce serait une perte pour elle, tout simplement. C'était quand elle croisait des gens comme lui qu'elle ressentait le plus sa solitude, même si cette pensée, devenir dépendante de quelqu'un, ugh, la dégoûtait et la terrifiait. Alors elle pouvait toujours faire semblant de ne pas se sentir concernée par son sort, elle se mentirait à elle-même.

Alors qu'il rangeait ses affaires et effaçaient les traces de ses rituels, il l'informa qu'elle pourrait le trouver en suivant les centres d'énergie, ce qu'elle comprit comme les noeuds complexes que la nature formait parfois en des endroits précis de la planète et qui étaient, accessoirement, souvent des portes d'entrée plus faciles à ouvrir sur le Green pour qui avait la capacité de s'y rendre. Cette petite attention la fit sourire - pourquoi donc aurait-elle besoin de le trouver ? Mais elle dut s'avouer qu'elle était contente de le savoir, car bien sûr, elle aurait envie de lui parler à nouveau. Ou d'assister à un de ses rites tellement étranges et dont elle ne comprenait pas encore tous les tenants et aboutissants. « Et moi je suis... Eh bien, partout où tu trouveras le Green, tu pourras m'appeler. » Elle n'était pas encore au niveau de son père, qui pouvait localiser et rejoindre n'importe qui sur la planète rien qu'en reconnaissant le poids de son pas sur la terre, mais, de façon plus pragmatique, n'importe quel brin d'herbe à un bout de la planète pouvait faire passer le message à n'importe quelle feuille à l'autre bout et lui dire que quelqu'un l'attendait. Elle adressa un sourire à Gareth et le regarda disparaître avec la fille en haussant les sourcils. Comment faisait-il ça ? Et était-ce sa magie, son souvenir ou sa présence réelle qu'elle sentait encore tout autour, dansant dans l'air ? Elle savait déjà ce qu'elle lui demanderait la prochaine fois qu'elle le rencontrerait.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty
MessageSujet: Re: (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)   (Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(Tefé) Bloody moon and rituals (Louisiane)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (Tefé) To protect and serve
» ✸ underneath the rising moon. (narja)
» Maybe one day soon I'll hold you like the sun holds the moon ⚔ Dick
» ONCE IN A BLUE MOON ✸ blind date du rp (cassandra, alfred)
» So, you're like Groot or something ? | Tefé || Freeland

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-