gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €


Partagez
 

 what if i'm far from home | floyd

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMar 24 Sep - 18:31


what if i'm far from home


Ca aurait dû n’être qu’une soirée en famille comme les autres. Enfin, ce qu’il restait de la famille, en quelque sorte. Les Heywood étaient loin d’être aussi nombreux qu’ils l’avaient un jour été, et il n’était pas une seule réunion familiale qui ne leur rappelle cette lourde perte, encore profondément gravée dans les mémoires – mais ils étaient résilients, et ils n’oubliaient pas, et ils préféraient se souvenir des bons moments ensemble, trop conscients que l’éloignement ou le déni ne ferait qu’approfondir des blessures qui ne cicatriseraient sans doute jamais. Ce soir-là, ça devait juste être eux quatre : Nate et ses trois plus grands petits cousins. Nicole, la plus âgée du haut de ses quinze ans, la chef de la petite troupe de cousins qui avait survécu au massacre. Et puis Amanda et Jordan, deux jumeaux de treize ans, des petites terreurs qui n’aimaient rien tant que faire tourner Nicole en bourrique, ce dont elle ne manquait jamais de se plaindre à Nate qui se contentait d’en rire et de sermonner les deux autres pour la forme. Le chemin avait été long, pour eux tous – les plus grands comme les plus petits. Mais quand il voyait ce qu’ils étaient devenus, ce qu’ils étaient en train de devenir, sous son regard perpétuellement amusé et soucieux, Nate se disait qu'ils s’en étaient remarquablement bien sortis. Réunis tous les quatre dans son appartement de Star City, il pouvait encore entendre leurs rires fuser du salon, alors qu’il mettait les pizzas au four. « Ok la jeunesse, les pizzas sont en train de cuire. J’espère que vous en avez pas profité pour tricher et débrancher ma manette ! » s’exclama l’aîné des Heywood en reprenant la route du salon. Une soirée en famille comme les autres. C’était tout ce que ça aurait dû être.

Et pourtant, quand Nate poussa la porte du salon pour retrouver ses pupilles, rien ne l’accueillit que l’air froid et humide collant à la peau d’un paysage urbain dévasté et désolé. Lancé dans son élan, Nate fut quelques pas sur le gravier morcelé, avant de s’arrêter, stupéfait, pour contempler ce spectacle apocalyptique. « Quoi ? » Vite, il se retourna, et son sang se glaça dans ses veines en constatant que la porte avait disparu. « Nicole ? » appela-t-il, une panique sourde et sournoise sinuant le long de son échine. « Amanda ? Jordan ? » Non. Non non non c’est pas vrai. Une terreur innommable explosa dans sa poitrine avec la force d’une décharge atomique, et sans se soucier un instant de laisser des trous béants dans le macadam de la rue qu’il rejoignit en quelques pas titubants, il gagna une grande allée complètement déserte, si ce n’était quelques véhicules abandonnés et en état de délabrement avancé. « NICOLE ! JORDAN, OU ÊTES-VOUS ? » Ce fut à peine s’il reconnut sa propre voix, étranglée par la panique, qui se répercuta sur les façades des immeubles abandonnés et en ruines. Le souffle court, Nate écouta son écho se perdre dans un vide absolu, avalé par la ville détruite. Pas de réponse. Nate se prit la tête à deux mains, puis laissa retomber ses bras, fou d’impuissance, ses yeux scannant frénétiquement la zone autour de lui. Enfin, un semblant d’indice : sur un des murs à moitié écroulé subsistait encore le nom d’une rue : Victoria Street. Nate fronça les sourcils. Il n’y avait aucune Victoria Street à Star City, ça, il en était sûr et certain. Alors il s’arracha à sa stupeur et remonta la rue, à la recherche des enfants, pendant de longues minutes, quand enfin il déboucha sur une vaste place aussi dévastée que le reste. Et au beau milieu, les ruines effarantes d’un bâtiment qui avait pourtant soutenu les pires attaques dans son histoire. « … Westminster ? Quoi… ? »

Dix minutes. Trente minutes. Une heure, que Nate errait dans les décombres de Westminster et de Big Ben à la recherche de ses trois cousins, l’angoisse au ventre, sans trouver la moindre trace d’eux. Un fantôme d’acier dans les ruines d’une Londres fantasmée ; finalement, il se laissa tomber assis sur un bloc de béton. Combien de temps resta-t-il prostré là exactement, il n’en savait rien – mais lorsqu’un bruit, le premier qu’il entendit depuis son arrivée, l’alerta de la présence d’une autre personne, il bondit sur ses pieds, prêt soit à prendre ses cousins dans ses bras, soit à se défendre contre les responsables de ce désastre. Mais de belliqueuse, son expression passa en quart de seconde à la surprise la plus totale. « … Floyd ? » Un autre fantôme dans les ruines de Londres. Mais un qu’il ne s’était pas attendu à croiser, pas en dehors des archives de la Ligue dans lesquelles il avait fini, inévitablement, par trouver le dossier Deadshot et son nom et sa photo comme ultimes preuves d’une vérité qui l’avait laissé presque aussi estomaqué que le monde dans lequel ils se trouvaient sans l’ombre d’une explication. « Qu’est-ce que tu… » Et soudain, une voix digitalisée résonna dans les ruines de Westminster, et contre la cloche de Big Ben fendue en deux à quelques dizaines de mètres à peine. Et son discours le cloua sur place. Une téléportation, deux populations, et une guerre sans merci. Est-ce qu’il pouvait encore blêmir, l’homme d’acier ? Si c’était le cas, alors il devait être pâle comme un linge. Lentement, il reporta son regard sur Floyd. Floyd l’ancien soldat. Floyd qu’il n’avait pas vu depuis des années, et dont il ne savait plus quoi penser. Comme si un gouffre s’était ouvert entre eux, et qu’au milieu de ces décombres, il se tenait au bord du précipice. Et toujours, l’urgence panique de trouver les trois enfants disparus. Finalement, il aurait été bien incapable de dire si la présence de Floyd était rassurante ou non. « Faut que je trouve les gosses… Nicole, Jordan, Amanda… Ils étaient avec moi, et l’instant d’après, ils l’étaient plus… » lâcha-t-il en tentant tant bien que mal de garder son calme et de rester rationnel et cohérent – se demandant comment Floyd, lui, s’était retrouvé là, et qui d’autre était là, et comment, et mille questions encore qui résonnaient dans son esprit comme autant de grenades prêtes à détonner.

 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyVen 27 Sep - 18:08


what if i'm far from home


T'as le souffle coupé, et des débris qui t'abîment le dos. Comme si tu venais de tomber de plusieurs étages. Doucement, tu tournes la tête de droite à gauche, pour te faire une petite idée de ton nouvel environnement. Rien à voir avec la plage de Morro Bay, où tu te trouvais il y a encore quelques secondes. T'aimerais hurler son nom, ou n'importe quoi d'autre, mais rien ne s'échappe d'entre tes lèvres abimées. Tu sais que t'es pas en train de rêver, parce que tu sens ton arcade ouverte, petit cadeau laissé par Ned lors de votre confrontation musclée. Tout est réel, y compris le désespoir qui t'assaille, alors qu'après plusieurs minutes à la chercher du regard, tu ne distingues aucune trace de ta partenaire. Tu te tournes, tu te redresses, tu prends appuis sur un tas de béton explosé, là où se trouvait auparavant une maison ou un édifice, qui a été détruit par une force inconnue. Là. C'est peut-être là dessous qu'elle se trouve, blessée ou inconsciente. Alors frénétiquement, et empoigné d'une peur qui te noue violemment la gorge et les entrailles, tu soulèves l'amas de pierres avec l'espoir de l'entendre t'appeler. Par pitié, n'importe quoi, mais pourvu qu'elle aille bien. Pendant de longues minutes, tu erres aux alentours, cherchant dans les débris un signe de Layla. Mais rien. Muscles endoloris, jean déchiré, mains blessées, le constat est sans appel : elle n'est pas ici. Alors où ? « Layla ! » Tu hurles, encore un espoir vain qui te fera l'effet d'une chute dans un ascenseur. Elle était là, si proche de toi, sa voix raisonne encore dans ta tête, ses cris aussi, alors que vous veniez de fracasser une porte interdite de ton passé. « LAYLA ! » T'as la voix qui s'étrangle, et au loin, ce que tu entends n'a rien d'une manifestation de ta partenaire. C'est un attroupement, un attroupement militaire, tu reconnaitrais le son unit de leurs pas à des kilomètres. Alors par instinct de survie, ou éclair de lucidité, tu te caches sous des décombres, et attends que l'orage passe. S'il passe un jour.

Eux ne te voient pas, mais toi, tu distingues leurs bottes et leurs amures dans le trou discret que tu as trouvé pour les observer. Ce sont des Atlantes, armés, et ils ne sont pas là pour t'aider. Impossible de se tromper, quand tu vois cet homme courir au loin, et le faisceau de lumière rouge qui l'abat dans le dos. Un cri de douleur et de terreur, et puis plus rien. Ils poursuivent leur route, armée nauséabondes qui fait écho aux pires heures de votre Histoire. Tu attends d'être sûr d'être seul avant de sortir de ta cachette, et de chercher sur le pauvre homme abattu quelque chose qui pourrait te servir. Rien. Pas d'armes. Un innocent, un civil. Tu essuies le sang qui coule de ta plaie en soulevant ton t-shirt, puis tu poursuis ta route, en quête d'une moitié disparue, alors que tu venais à peine de la retrouver.

Tu tousses, beaucoup, agressé par la poussière et les produits chimiques de ce champ de ruines. Et alors que tu commençais à te persuader d'être le seul malheureux pris au piège d'un sombre jeu, tes pas te mènent tout droit à la rencontre d'un homme, d'un ami, si tu peux encore le désigner ainsi, que tu pensais peut-être ne plus jamais revoir. La surprise est réelle, assez pour stopper ta course effrénée d'au moins trente bonnes minutes, mais tu n'as pas le temps de t'y épancher, puisque des réponses viennent enfin de tomber du ciel, d'où semble provenir la voix mystérieuse qui s'adresse à vous. Une guerre. Encore une. Comme si tu étais destiné à ne jamais pouvoir t'en échapper. Quoi que tu fasses, ta vie sera inlassablement ramenée au front, où, en bon soldat que tu es, tu n'auras d'autres choix que de te battre, jusqu'à la mort. Quand le calme apparent revient, tu peux enfin le détailler, Nate, le meilleur ami depuis l'enfance, mais dont la route s'est éloignée, quand tu es devenu tout ce qu'il a toujours exécré. Sans même qu'il ne le sache, tu as sombré ce à quoi il cherchait à t'arracher, ces ténèbres qui t'habitaient, et qui ont finalement fini par gagner. Oh, il serait bien déçu. Mais ce n'est ni le moment ni l'endroit pour analyser ou pleurer votre relation effritée. « Nate. » Ouais, simplement comme ça. Un mélange de désespoir, d'acceptation, et même un peu de froideur. Parce que t'es comme ça, quand tu sais pas sur quel pied danser. Aussi parce que t'es pas doué pour les relations sociales, encore moins pour la grandiloquence. T'es heureux de le voir, vraiment, mais simplement, c'est tout sauf le bon moment.  

Tu t'éloignes de quelques mètres, pas assez loin pour le perdre des yeux, et tu commences à chercher de quoi te défendre dans un nouveau tas de débris. T'as entendu ce qu'il t'a dit, il cherche ses cousins, comme toi tu cherches Layla. Est-ce que tu devrais aussi t’inquiéter de Susan et Zoe ? Est-ce qu'elles sont là elle aussi ? Tellement de questions, si peu de réponses, et pas assez d'énergie pour les résoudre. Quand tu reviens auprès de Nate, c'est avec une barre de fer serrée fermement entre les doigts, et un air beaucoup trop déterminé pour ton propre bien. « Ecoute, je sais que tu cherches tes proches, et c'est aussi mon cas. Mais il est hors de question que tu me ralentisses. Soit tu me suis et on va dans cette direction... » Et tu désignes du doigt l'endroit exact où s'élève une fumée noire et suspecte, seul indice sur la présence d'autrui – et tant pis si autrui se révèle finalement être des ennuis. « … soit tu mènes tes propres recherches, de ton côté. » Mais que ce soit bien clair, tu ne cesseras pas avant de l'avoir trouvée. Et s'il sait que t'es têtu, il ignore à quel point tu peux l'être quand il s'agit d'elle, et de sa sûreté. « Désolé. » De ne pas être l'ami dont il a besoin. Et de ne pas attendre sa réponse pour continuer ton chemin.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMer 2 Oct - 0:48


what if i'm far from home


Il était un temps, pas si lointain que ça, où ils auraient tout de suite trouvé un moyen de faire front commun. Comme quand ils étaient mômes, à s’inventer des jeux entre les appartements de leurs familles à Gotham, ou dans le jardin de la modeste maison des Heywood au milieu de la compagne de l’Ohio. Comme quand ils se planquaient quelque part pour se protéger d’ennemis imaginaires et étudiaient prudemment toutes les stratégies possibles pour se sortir du pétrin dans lequel leur imagination les avait fourrés – et aujourd’hui, les ennemis n’étaient plus seulement des êtres fantaisistes sortis de l’esprit productif de deux gosses de dix et onze ans, et aujourd’hui le danger était bien réel, et ils avaient l’air incapable de retrouver cette harmonie qui avait un jour fait leur force. C’était pas faute d’avoir essayé au fil des années, pourtant, quand bien même il était devenu de plus en plus clair qu’ils suivaient des chemins radicalement différents. Nate avait été là pour lui, pour son mariage et la naissance de ses gosses. Floyd avait été là pour lui, quand il s’était retrouvé amputé d’une jambe et avait vu tous ses rêves s’écrouler sous le poids des antidouleurs. Puis Floyd était parti à la guerre, et quand il était revenu, il avait trouvé une nouvelle guerre chez lui, impossible à gagner, avec la perte de son fils, et puis c’était Nate qui avait tout perdu et en était sorti changé jusque dans son ADN. Ils avaient loupé le coche, à un moment. Enfin, Nate avait l’impression d’avoir loupé un coche. Et depuis qu’il avait trouvé le dossier de Deadshot dans les archives de la Ligue, il n’avait de cesse de rejouer le long film de leur vie commune pour essayer de déterminer ce qu’il aurait dû, ou déjà ce qu’il aurait pu faire de plus.

Et des mois plus tard, il n’en avait toujours pas la moindre idée, et cette vérité était encore plus évidente maintenant que Floyd le dévisageait avec la même incrédulité dans les yeux, doublée d’une dureté qu’il ne lui avait que rarement connue – qu’aux heures les plus sombres et désespérées, celles-là même où Floyd devenait le plus imprévisible. La sécheresse de ses propos, après qu’il l’ait à moitié ignoré en fouillant dans des tas de débris, le laissa momentanément sans voix, mais il n’eut pas le temps de répliquer que déjà, Floyd tenait parole et repartait en direction de la colonne de fumée. Et Nate hésita, une brève seconde, paralysé à l’idée de rater une piste qui serait encore dans les ruines de Westminster – puis le regard bien trop déterminé de Floyd repassa dans sa tête, et il jura entre ses dents et il se lança à sa poursuite. « Floyd ! » appela-t-il en sautant tant bien que mal entre les débris de roche et de béton. Il avait un étau dans la poitrine, qui lui comprimait le cœur à mesure que l’angoisse, qu’il pensait déjà à son paroxysme, continuait de grimper sitôt que son esprit têtu conjurait l’image de ses trois cousins, perdus, peut-être en danger, peut-être blessés au milieu des gravats, et il invoqua toute sa volonté pour ne pas céder au désespoir là tout de suite. « Floyd ! Attends ! » Oui, il avait dit qu’il ne l’attendrait pas, et visiblement il allait avoir toutes les peines du monde à le ralentir. Mais au moins, il pouvait le rattraper, ce qu’il réussit à faire en quelques enjambées sans se soucier d’écraser un bloc de béton au passage ici et là, toute idée de mesurer la force de ses pas reléguée au dernier rang de sa liste de priorités. Priorité numéro une, les gosses. Priorité numéro deux : empêcher son ami d’enfance de faire quelque chose d’effroyablement stupide.

« Floyd, bon sang, c’est quoi ton plan, là ? » demanda-t-il d’une voix étranglée qu’il s’efforçait de contrôler, parce qu’il n’était pas sûr que sa propre nervosité encourage Floyd au calme. Si tant était que quoi que ce soit pouvait l’encourager au calme, cet homme-là. « Aller droit sur le panache de fumée sans avoir la moindre idée ce que tu vas y trouver, ou même croiser pour y aller ? Alors que t’es déjà blessé ? » A n’importe quel autre moment, lui demander qui lui avait fait ça aurait été son premier réflexe. Mais là, alors que la poussière du conflit d’infiltrait dans leurs poumons, que Londres gisait en ruines à leurs pieds, et qu’apparemment leurs proches respectifs avaient disparu, le sentiment d’urgence bouleversait toutes les habitudes établies. Et peut-être qu’il ne devrait pas ; peut-être qu’il devrait mener ses recherches de son côté, comme il l’avait suggéré, peut-être qu’il devrait se concentrer sur les petits. Mais il avait vu un truc briller dans les yeux de Floyd qu’il n’avait pas aimé, qui avait allumé une alarme dans sa caboche de métal. Et qui l’avait poussé à lui emboîter le pas, en espérant freiner son élan d’inconscience. Et quelque part, c’était peut-être pas plus mal : plus tard, il se dirait que tout seul, il aurait cédé à la panique, il aurait perdu ses moyens, et encore plus de temps. Floyd partait bille en tête et allait peut-être les faire tuer tous les deux, mais au moins, se sentir l’obligation de tenter de l’arrêter dans sa mission suicide lui donnait une raison de se forcer à garder la tête froide, là où seul, il se serait sans doute écroulé sur place. « Je sais pas qui tu cherches, mais tu crois vraiment que tu vas leur être utile comme ça ? T’as pas entendu ce que Big Brother vient de dire ? Des Atlantes, des Amazones – c’est pas avec une barre en fer que tu vas sauver qui que ce soit. » Au mieux, il pourrait peut-être voir ses proches mourir avant d’y passer lui-même. Super plan. Oui, Floyd était Deadshot – mais Deadshot, d’aussi loin qu’il ait lu dans ce maudit dossier, n’était pas indestructible. Surtout quand il était privé de son équipement. « Tu veux pas au moins prendre une minute, le temps de réfléchir à une meilleure approche que foncer dans le tas ? » Parce que s’il devait se forcer à être l’adulte de la situation, en revanche, pour une fois, il n’avait vraiment pas l’envie ni l’énergie de faire l’effort de la diplomatie.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyJeu 10 Oct - 17:59


what if i'm far from home


Depuis combien de temps, n'as-tu pas entendu ton prénom s'échapper d'entre ses lèvres ? Tu ne saurais t'en rappeler, tant les moments que vous avez partagés te paraissent si loin désormais. Vous étiez des gamins quand vos chemins se sont croisés, et déjà si différents. Une si belle famille pour lui, un tel merdier pour toi. Le manichéisme d'un gamin qui voyait tout ce qu'il aurait voulu obtenir tout en sachant qu'il ne l'obtiendrait jamais. Et alors que tout aurait dû vous éloigner, vous vous êtes rapprochés, comme attirés par tout ce que l'autre n'était pas. Vous étiez bien évidemment trop jeune pour mesurer pleinement l'ampleur de votre opposition, mais aujourd'hui, elle prend son sens plus que jamais, alors que vous vous faites face dans les ruines d'une Londres anéantie. Terminé le temps où vous aviez une place sur les photos, où un appel suffisait à apaiser les tourments. Ton mariage, sa réussite sportive, avant que les drames personnels ne prennent trop d'importance. Tant de souvenirs que tu chéris profondément, mais qui ici, n'ont qu'un poids trop léger dans la balance. Les fantômes de vos doubles enfants gambadent dans les débris, insouciants, ne se préoccupant que de quel bâton ferait le meilleur sabre laser. Tu les vois s'amuser, courir comme si le diable était à leurs trousses, mais s'en soucier, se sachant imbattables ensemble. C'est drôle, de contempler une propre image de son passé en tant que spectateur, devenu trop adulte pour s'adoucir, mais pas assez pour n'éprouver aucune amertume. Un spleen que tu balayes d'un revers de la main. Et ils disparaissent. Ne laissant que les deux versions de vous-mêmes d'aujourd'hui, cassés, brisés, et incapable de trouver les mots justes. C'est pour ça que tu ne lui laisses aucune chance, à Nate, parce que tout ce qui était facile entre vous avant, ne l'est plus du tout maintenant. Et même si tu aimerais retrouver ceux que vous étiez, il le sait tout aussi bien que toi, vous avez trop traversé depuis pour que le miracle se produise. Pour que les deux amis survivent aux dommages collatéraux des traumatismes.

Ton plan ? T'en as pas encore, de plan. Tu y réfléchiras en chemin. Parce que chaque seconde qui s'écoule pourrait coûter la vie à l'un de tes proches, et tu dois partir du principe qu'ils sont tous ici. Layla, Zoe, Susan. Voilà ta priorité. Et Nate peut essayer de t'en dissuader autant qu'il le veut, il ne t'empêchera pas d'aller là-bas. T'es dans la Suicide Squad, tout ce qui est dangereux et insensé c'est ton quotidien. C'est là que t'es le meilleur, dans les pires situations possibles. Et ça, tout ce bordel de jeu sadique, en fait clairement parti. Tu l'écoutes, tout en continuant d'avancer, le pas un peu tremblant mais déterminé. « Je me suis pas fait ça ici. » Précision importante, pour ne pas qu'il s'imagine qu'à peine arrivé tu te sois déjà mis dans de beaux draps – une supposition qui serait pourtant légitime. Dans ton dos, tu sens sa présence, alors tu fais au moins l'effort de ralentir pour être à sa hauteur, avant de lui lancer un regard lourd de sens. Il lui faudra bien plus que ça pour stopper ta course suicidaire. Non, tu n'es pas devenu fou, c'est simplement que t'es incapable de rester passif, et que tu préfères l'improvisation du front que le plan méticuleux de l'arrière. Comportement que tu n'adoptes pourtant pas forcément quand t'es avec ton équipe, où tu représentes plutôt la figure d'un leader mesuré. T'es paradoxal, mais qui ne le serait pas, quand le personnel entre en jeu, ne laissant aucune marge d'erreur. Ici, le seul que tu mets en danger, c'est toi-même, le risque est donc beaucoup plus aisé à prendre. « Si t'as une meilleure idée, je suis tout ouïe. Mais ne compte pas sur moi pour attendre que ça se passe. » Atlantes, Amazones, oui, t'as entendu, et alors ? « Au secours ! Aidez-moi ! » Ça aussi, tu l'as entendu. La voix qui s'élève est à seulement quelques mètres de votre position, alors tu cours en sa direction, après un regard entendu avec ton camarade, pour découvrir un peu plus loin un homme à terre, une plaie béante à la cuisse. Son artère a été touchée, il n'en a plus pour très longtemps. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » « Les Atlantes, ils ont embarqué des prisonniers, et ils m'ont laissé souffrir ici, quand j'ai essayé de protéger les égarés. » Les égarés ? Que veut-il dire par égarés ? Parle t-il des gens de votre monde ? Tu guettes au loin les traces potentielles de leur passage, ils ne doivent pas être bien loin, la blessure de l'homme est encore fraiche. Quinze minutes, pas plus. Probablement le groupe auquel tu as échappé tout à l'heure, en arrivant.

Et tu reprends ta route. Oui, comme ça. Mais à quoi bon essayer de le sauver, il est déjà condamné. Vous ne pouvez rien faire pour cet homme. T'aurais pu achever ses souffrances, mais sans arme, tu lui aurais causé d'autant plus de souffrances. Ici, c'est la loi de la jungle, celui du plus fort. Il n'y a pas d'hôpital où l'emmener, pas de de quoi panser sa plaie, alors il est laissé sur le bas-côté. Bien sûr que c'est une décision difficile, mais quand on a été soldat aussi longtemps que toi, on mesure à vue d'oeil les chances de survie, et cet inconnu n'en a aucune. Alors tu n'éprouve aucun regret à poursuivre ton chemin, pistant cette fois le groupe d'Atlantes. Tu le sais, tu le sens, ils ont des gens de chez vous parmi les prisonniers, et tu comptes bien les voir d'un peu plus près.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptySam 19 Oct - 11:16


what if i'm far from home


Nate n’avait jamais su, précisément, sur quels critères il avait miraculeusement été admis à la Ligue de Justice. Outre son enthousiasme débordant, évidemment, et sans doute un peu naïf – mais dans les détails, il n’avait jamais su, et n’avait jamais demandé, partant du principe que c’était sans doute le côté ‘homme indestructible même quand on lui balance un avion ou le poing droit de Power Girl à la tête’ qui avait fait pencher la balance en sa faveur. Il en avait encaissé, des coups, pour la Ligue et pour les autres. Des bus en mouvement, des tirs de balles, des grenades, des bâtiments qui s’effondrent sur sa tête, sans broncher, sans ciller – mais tout ça, ça ne servait strictement à rien, et ça perdait tout son sens, dès qu’il se sentait parfaitement impuissant à stopper la colère et l’impossible détermination d’un homme pris au piège dans ce terrible espace où il ignore encore ce qui a pu arriver aux gens qu’il aime. Nate avait soutenu les pires chocs, stoppé en plein élan des projectiles ou des ennemis improbables en ne subissant rien d’autre qu’il recul de quelques centimètres. Et ça ne rimait à rien, sitôt que Floyd n’avait qu’à marcher bille en tête en le contournant pour poursuivre sa folle course vers le désastre annoncé. Les archives de la Ligue se trompaient – ce n’était pas les supervilains de ce monde, leurs pires ennemis. C’était l’impuissance face au désespoir, et cet instant cruel où l’on se rendait compte que parfois, tous les superpouvoirs du monde ne suffisaient pas à réparer les dégâts, ou stopper une catastrophe avant qu’elle ne détruise tout sur son passage. Une meilleure idée, il n’en avait pas, non, alors il se contenta de jurer dans sa barbe avant de lui emboîter le pas, à défaut d’autre chose. Jusqu’à ce qu’une voix ne s’élève des décombres.

Il avait vu de sales blessures, Nate, depuis qu’il avait endossé le costume de Citizen Steel, mais rien à faire, ça le remuait à chaque fois – pas tant le sang ni l’horreur graphique de la chose, mais l’idée de la souffrance qu’il devinait sur les traits déformés et atrocement pâles du pauvre type qu’ils venaient de trouver. Les deux comparses échangèrent un regard qui en disait long. Nate n’avait pas l’expérience de Floyd en la matière, mais il comprit tout de suite, à l’expression de l’ancien soldat, qu’il n’y avait probablement rien à faire pour lui. Lui, en revanche, avait des informations pour eux – et l’inquiétude sourde enfla en même temps que l’espoir insensé sitôt qu’il mentionna les Atlantes et des prisonniers, des ‘égarés’ qui pouvaient sans ma correspondre à d’autres gens comme eux. Peut-être les proches de Floyd. Peut-être Nicole, Jordan et Amanda. Mais avant que Nate n’ait le temps d’ouvrir la bouche, Floyd était déjà reparti. « Floyd, att – bon sang. » Il dédia un dernier regard hésitant au malheureux, mais ce dernier ferma les yeux en frissonnant. Il n’avait pas de pouvoirs de guérison, Nate. Pas même de quoi lui faire un garrot digne de ce nom. Alors Nate serra les dents, serra les poings, marmonna un ‘désolé’ aussi inutile que sincère, et se lança à la poursuite de son plus vieil ami. Ce pauvre homme allait mourir dans les gravats – mais s’il pouvait empêcher Floyd de stupidement subir le même sort, alors il n’aurait pas tout perdu. Atlantes, prisonniers, il doutait qu’il y aurait moyen de pourparlers, mais avec un peu d’anticipation, et un peu de préparation, peut-être pourraient-ils trouver un moyen de libérer les captifs. S’ils avaient gardé des otages au lieu de les tuer sur place, il y avait forcément une raison.

Bon, Floyd ne l’écoutait pas, donc il allait bien falloir passer aux grands remèdes. La colonne de fumée, et le supposé campement atlante, se rapprochaient dangereusement – bientôt ils seraient en ligne de mire des troupes, et là, ils seraient vraiment foutus. Alors, puisque Floyd refusait de s’arrêter quand il le lui demandait gentiment, il fallait bien passer au niveau supérieur. Le visage fermé, Nate accéléra soudainement le pas, passa devant Floyd, et pivota sur ses talons pour lui faire face, bloquant sa route quitte à ce qu’il le percute au passage et ait l’impression de se manger une porte de frigo, porté dans son élan. C'était ça, ou l'attraper par le bras - mais vu son propre niveau de fébrilité, Nate n'était pas certain d'y arriver sans lui casser accidentellement un os ou deux. « Arrête tes conneries, Floyd. » lâcha-t-il, prêt à retenter l’expérience si nécessaire. « C’est des Atlantes, dont on est en train de parler. S’ils ressemblent un tant soit peu aux nôtres, on parle de mecs surentraînés qui te riront à la face quand tu te pointeras avec ta barre de fer, puis qui te réduiront en cendres, à moins qu’ils ne t’embrochent sur un trident et exhibent ton cadavre comme trophée. » A la guerre comme à la guerre. Il avait participé à assez de chantiers de fouilles pour savoir quelles horreurs les plus grandes armées du monde pouvaient laisser derrière elles, il doutait que les Atlantes, peuple martial par excellence, ne fassent exception. « Ils ont préféré prendre des prisonniers plutôt que de les exécuter sur place. C’est peut-être ça notre chance. Plus de gens à gérer. Une attention divisée. On est que deux : on a pas le droit à l’échec. C’est toi l’expert, bordel, il faut au moins qu’on tâte le terrain et qu’on voie si nos proches sont vraiment là, avant de nous mettre et de les mettre en danger, non ? » Lui, toute son expertise venait de la théorie. Mais il savait aussi reconnaître une idée nulle quand il en voyait une. Et s’il devait se battre avec Floyd pour l’empêcher de faire une connerie mortelle, et même possiblement compromettre ceux-là même qu’ils cherchaient à sauver, il n’hésiterait pas une seule seconde. Son souffle court bloqué dans sa gorge, ses yeux rivés dans ceux de Floyd dans une bataille des volontés. « Il faut qu’on sache qui est retenu par les Atlantes. Et combien ils sont. » Il hésita un instant. Puis conclut : « Tant que t’as pas de flingue entre les mains, ils feront qu’une bouchée de toi. » Parce que si ses cousins étaient là-dedans, si Zoe y était aussi, et que Deadshot devait être son allié, hors de question qu’ils y aillent avec un désavantage. Et tant pis s’il venait de ruiner l’effet de surprise.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyDim 3 Nov - 16:36


what if i'm far from home


Il devrait comprendre, Nate, qui a tant perdu lui aussi. Il devrait savoir, mesurer, partager la rage qui t'anime. Irraisonnée, peut-être, mais certainement pas gratuite. Vous n'avez pas demandé à être ici, à être les pantins d'un Collectionneur avide d'expériences sociales, ou qui, tout simplement, s'ennuyait dans sa tour d'ivoire. Tout ce que tu voulais, c'était mettre de l'ordre dans ta vie, et tu commençais à plutôt bien t'en sortir, aux côtés de Layla, partenaire longtemps perdue puis retrouvée. Il y a encore quelques heures elle était là, avec toi, faisant un pas de plus dans le bordel de ton existence, mais sans reculer, jamais. Vous étiez censés avancer, pouvoir aller de l'avant maintenant qu'elle était débarrassée de son esprit frappeur, et voilà qu'au lieu de ça, tu te retrouves sur une autre Terre, à devoir survivre, trouver les gens que tu aimes, voir même affronter ton double, si tu en as un dans ce trou à rats. Quand c'est pas Waller qui vient te mettre des bâtons dans les roues, c'est un extraterrestre dérangé. C'est quoi la suite ? Vous n'avez pas déjà assez subi ces dernières années ? Entre les invasions et les conquérants psychopathes ? Tu shootes dans un caillou à tes pieds, extériorisant ta colère comme tu peux, à défaut d'avoir quelqu'un sur qui frapper. L'avantage, au moins, c'est que la bombe sous ta peau ne risque pas de se déclencher. Ici, peu de chance que Waller ou Flag puissent te siffler. T'aimerais bien voir comment ils s'en sortent ces deux là. En espérant qu'ils ratent le trajet du retour. Parce que oui, même si t'es pas du genre à voir la vie en rose, tu ne comptes pas rester là. D'une façon ou d'une autre, tu trouveras un moyen de te tirer de cette maudite Terre. Tu sais pas encore comment, mais t'y arriveras.

Poings serrés, tu dois faire un effort surhumain pour ne pas en écraser un sur le visage de ton ami. Il ne devrait pas te barrer le chemin, Nate. Il sait comment tu es. Ou du moins, il savait. Depuis Eddie, tu t'es enfoncé dans la violence, seule exutoire d'une souffrance de plus en plus assommante. « Dégage ou je te jure que je t'en colle une. » Et tant pis si tu te brises les doigts dans le processus. T'as pas envie de l'entendre, pas envie de l'écouter, pas envie d'être canalisé, quand tout ce que tu veux c'est détruire tout autour de toi, ou hurler de rage à t'en déchirer la gorge. T'es agité, même stoppé dans ta course tu ne parviens pas à tenir en place. Alors tu fais les cent pas, lion en cage sur le point de bondir et de tout lacérer. Mais étonnement, malgré ton état second, les mots de ton meilleur ami rentre par une oreille mais ne ressorte pas tout de suite par l'autre. Bien sûr que tu connais les Atlantes et de quoi ils sont capables, mais là tout de suite, leur force et leur agilité ne te paraissent pas comme étant des facteurs insurmontables. Dans une telle colère, t'es presque certain de pouvoir leur arracher la jugulaire avec les dents. Et tu le sais, c'est précisément parce que tu n'as plus aucun contrôle sur toi-même que cela devient dangereux. Parce que tu pourrais faire n'importe quoi, au péril de ta propre vie ou de celles des autres. T'es trop fier pour lui avouer, mais il a raison. Ce serait stupide de foncer dans le tas, et tu sais, de par ton expérience militaire, que sans stratégie, il est impossible de remporter une guerre. Alors tu fais l'effort surhumain d'essayer de reprendre tes esprits, d'inspirer et d'expirer de grandes bouffées d'air. Et après quelques minutes à imposer le silence, tu finis par river ton regard dans celui de Nate, sans le foudroyer cette fois de tes iris. « Okay. On joue la carte de la discrétion. » Et il sait, combien il t'en coûte, de revenir sur ta décision.

Calmé selon en apparence, tu t'accordes encore un peu de temps avant de te lancer dans l'action. Et c'est accroupis, que tu tentes de réfléchir plus posément. C'est toujours ce que tu fais, quand tu sens tes jambes trop cotonneuses pour maintenir ton poids, comme accablées d'un coup invisible qui les aurait fait fléchir. « Il faut que je les retrouve, Nate. Il faut que je les retrouve. » Parce que c'est ton rôle, ton devoir, ta responsabilité. Parce que même si Layla saura se débrouiller par elle-même, tu sais qu'elle compte aussi sur toi pour faire la moitié du chemin jusqu'à elle. Quant à Zoe et Susan, tout ce que tu peux espérer, c'est qu'elles aient échappé à tout ce bordel. « Et on trouvera aussi les gosses. » Parce que tu dois cesser de te comporter comme un connard égoïste, il est probablement tout aussi mal, inquiet et apeuré que toi. Et si vous avez une chance de vous en sortir et de trouver ceux que vous aimez, c'est uniquement ensemble. Quand tu te redresses, c'est bien plus calme et réfléchi, apte à entendre ce qu'il a à te proposer pour approcher les Atlantes. Il a raison, sans arme, tu ne pourras rien faire contre eux. Pire encore, ça vous obligerait à favoriser une lutte au corps à corps. Ce qui est, de toute évidence, inenvisageables contre des surhommes. « Ils ont laissé des traces, je peux les pister, et je pense qu'on peut les rattraper rapidement. » Parce que toute une troupe en mission avance forcément plus lentement que deux hommes à leur poursuite. Mais après ? Rien ne peut vous assurer que vous ne serez pas à découvert. « Pour la suite, pour l'instant, on a pas d'autres choix que d'improviser. Selon le nombre et le terrain, on peaufinera notre plan. T'en dis quoi, on se fait ça ensemble ? » Ce n'est plus prétendre être cowboy et indien dans le jardin des Heywood, mais qu'importe, puisque tu n'as jamais cessé de croire que lui et toi vous formiez une bonne équipe. Et ce, malgré tout ce qui vous a toujours séparé.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMer 13 Nov - 22:08


what if i'm far from home


C’était mal, peut-être, ou inapproprié, mais l’agressivité de Floyd lui glissait dessus comme du savon sur sa peau métallisée. Qu’il s’énerve, s’il le voulait, qu’il se fâche, qu’il lui tape dessus si ça le défoulait, peu importait du moment qu’il restait là, exactement là, avec lui, au lieu de foncer bille en tête dans la gueule du loup sans qu’il ne puisse l’arrêter. A cet instant précis, c’était le seul objectif de Nate. Pas de le contenir, mais juste de s’assurer qu’il reste en place en attendant de trouver un meilleur plan, et tant pis s’il devait se faire abreuver d’insultes pour y arriver. Floyd était bien trop imprévisible pour qu’il se permette une autre stratégie. Dans d’autres circonstances, il aurait été drôle, de voir à quel point l’urgence soulignait leurs différences fondamentales, mais les circonstances étaient bien trop dramatiques pour s’attarder sur ce constat. A une époque, c’aurait été possible. Nate se souvenait parfaitement de sa mère, et même de son père, avant que la maladie ne l’emporte, qui secouait la tête en regardant les deux gosses jouer, occupé à les comparer l’un à l’autre. L’un plus petit, mais teigneux, hargneux même, le genre de môme que les vieux dans son genre étaient prompts à appeler mauvaise graine, avait-il souvent songé avec amusement ; et l’autre marmot, l’aîné, bien trop sage en comparaison, malléable, influençable, fuyant la confrontation autant que possible. On n’aurait pas pu faire plus différents. Et pourtant. Et en grandissant, il fallait bien croire que ces différences n’avaient fait que s’accentuer, s’affirmer avec les années, deux faux frères complémentaires. Et aujourd’hui radicalement opposés, et presque irréconciliables. Et cet instant, cette heure la plus sombre, allait peut-être bien constituer l’épreuve ultime pour ce qu’il restait de leur amitié, pour ces cendres que même les épreuves de la vie n’avaient pas réussi à souffler. Enfin, ça, c’était ce que Nate espérait.

Et son optimisme avait l’air d’être justifié, pour une fois, alors que Floyd cessait de le regarder comme s’il était prêt à se battre avec lui (et s’il ne donnait pas cher de sa peau si Floyd avait eu un flingue entre les mains, à mains nues par contre, il était à peu près sûr que son meilleur ami n’aurait pas été fan du résultat). Nate ne chercha même pas à retenir le profond soupir de soulagement qui franchit ses lèvres sitôt qu’il comprit que l’instant de fureur irréfléchie était passé – même s’il se doutait bien que la bête guettait sous la surface, au moins, Floyd avait l’air prêt à écouter. Et il se sentait mal, à le voir recroquevillé par terre de la sorte, de lui demander un tel effort, quand il ne savait que trop bien l’enfer par lequel il était en train de passer. Mais c’était une question de survie. Ses cousins étaient peut-être tous seuls là-dehors, en danger. La seule idée de perdre aussi son meilleur ami, qu’importe la distance qui s’était imposée entre eux avec les années, était plus qu’il ne pouvait supporter. « Je sais, Floyd. Merci. » De l’écouter. De lui faire confiance. De lui épargner un autre départ. Nate renifla et inspira profondément lui aussi, pour reprendre contenance, alors que Floyd se redressait. Et il but ses paroles, religieusement, rasséréné de le voir prendre les commandes dans cet élément qui était bien plus le sien que celui d’un historien qui s’inventait parfois superhéros. Il avait un plan, Floyd, en plus. Pister les Atlantes, très bien, jusque-là, il suivait. Puis improviser. Bon, là il suivait un peu moins, mais il devait bien admettre qu’il n’avait pas de meilleure idée. Et que tant qu’ils restaient à distance, après tout, ça valait mieux que foncer dans le tas, donc même si la nuance était subtile, il était tout à fait prêt à y souscrire.

« Je te suis, cowboy. Du moment que tu me promets que si on se fait canarder, tu te planques derrière moi au lieu de jouer au casse-cou, l’improvisation me va. » Et hop, comme ça, la fine équipe était de retour, et même s’il y avait un monde entre leurs jeux d’enfants et les dangers d’un monde apparemment apocalyptique, ils avaient quand même traversé quelques épreuves ensemble qui lui faisait espérer qu’ils n’avaient pas encore tout perdu. Et les deux aventuriers de l’extrême se lancèrent à la poursuite des Atlantes, Floyd en tête, pendant que Nate suivait quelques pas derrière, plus lent, attentif à leur environnement pendant que son ami se transformait en véritable expert de pistage. Dans d’autres circonstances, c’aurait été fascinant, d’observer Floyd à l’œuvre, mais Nate avait un mal fou à se concentrer sur la beauté de la chose et y renonça bien vite. « Si cette version de Londres est la même que chez nous, on est en plein dans un des plus vieux quartiers de la ville. C’est blindé de vieux bâtiments et la plupart étaient des ministères ; avant que l’apocalypse ne frappe, je suppose. » Incapable de réprimer son prof d’histoire intérieur bien longtemps, Nate avait pourtant une idée derrière la tête en déclamant sa petite leçon à Floyd. « Si personne n’est encore passé par là, pas impossible qu’il reste des postes de sécurité avec des armes dedans. Techniquement, on est pas loin de 10 Downing Street. » Si la célèbre adresse était la même dans les deux mondes, il serait très étonné qu’il ne reste rien dans les ruines de la maison du Premier Ministre britannique et son détail de sécurité. Le silence retomba, et ils progressèrent encore, suivant des traces souvent invisibles aux yeux de Nate, qui ne distinguait qu’occasionnellement les restes du passage d’une troupe armée… et surtout, les quelques cadavres, plus ou moins récents, qui jonchaient les ruines du quartier de Westminster. La gorge nouée, Nate détaillait chacun d’entre eux, pour s’assurer qu’il ne s’agissait vraiment là que d’anonymes d’une autre Terre. Une autre Terre. C’était complètement dingue, bon sang. Sourcils froncés, Nate tira de la poche de sa veste son communicateur de la Ligue, et tenta de le faire fonctionner. En vain, évidemment. Tous les réseaux étaient coupés, et le leur n’existait visiblement même pas sur cette planète. « Merde. » souffla-t-il entre ses dents, avant d’enfoncer les mains dans ses poches. Lui et Floyd étaient vraiment tous seuls, alors. « Je peux pas contacter la Ligue. Mais c’est pas possible qu’on soit les seuls à avoir été embarqués ici, si ? » C’était trop gros. Trop improbable. Et s’il ne savait que trop bien que les coïncidences faisaient partie de la vie, il avait suffisamment étudié les bizarreries du passé pour reconnaître une véritable coïncidence d’un simple motif dont il ne devinait simplement pas encore les contours ni le fonctionnement. « Et visiblement, les habitants de cette Terre ne savaient pas non plus ce qui se préparait. Au moins, on pourra peut-être profiter de la confusion. » Et espérer, très fort, que les factions visiblement en guerre ici n’aient pas l’idée de se liguer contre eux. Ou, au moins, pas trop vite. « … je suis content d’être tombé sur toi. » Qu’au moins, cela soit dit. A défaut de tout ce qui couvait encore sous le silence.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMer 4 Déc - 21:58


what if i'm far from home


L'évidence n'est plus de mise, mais tu lui fais confiance, à Nate. Pas parce qu'il est désormais membre à part entière de la prestigieuse Justice League, mais parce qu'il ne t'a jamais laissé tombé. Déjà gamin, quand désorienté et complètement paumé tu as toujours pu trouver une place dans le foyer Heywood, puis maintenant, quand main dans la main, vous surmontez vos différences pour essayer de retrouver vos proches. Un geste de bonté passé mais extrêmement fort, que tu n'oublieras pas, et que tu lui revaudras un jour. Plus aux autres, parce qu'il est malheureusement trop tard pour ça, mais à lui, à ta façon, quand le bon moment se présentera. Ce genre de lien, ceux qui se créent dans l'adversité, ils ne s'oublient pas aisément. Et même si tu ne lui as jamais ouvertement avoué tout ce que son amitié t'a apporté, tu espères qu'il a su le deviner. T'es pas un mec causant, t'oses pas t'aventurer sur le terrain du déballage de sentiments, mais ça n'enlève en rien à ce que tu ressens, une profonde affection et un énorme respect. Ouais, c'est vrai, même si vos chemins n’auraient plus être plus opposés qu'ils le sont aujourd'hui, t'es fier de ton ami. D'être parvenu à se détacher des tragédies pour devenir un exemple, un modèle que pourront suivre ceux qui traverseront les mêmes embuches. Il t'a aidé toi, gamin devenu orphelin par un cruel coup du destin, et il aidera n'importe quelle autre personne qui en aura besoin. Parce qu'il est comme ça, c'est dans sa nature. Un mec bien, gentil, qui malgré ses parts d'ombre, parvient toujours à s'en défaire. Quand tu le regardes, Nate, face à toi, tu te dis que finalement, c'est quelqu'un comme lui que t'aurais aimé devenir. Mais ça non plus, tu ne lui diras jamais.

Que la traque commence. De part ta formation militaire et ensuite ton investissement personnel dans le domaine, il t'est devenu presque facile de traquer une cible, et d'autant plus quand elles sont plusieurs. Même le plus discret des groupes ne peut pas effacer ses traces, et celles laissées par les Atlantes sont plus que distinctes. Rien qu'à lire les indices qui te sont donnés, tu peux deviner qu'ils transportent effectivement plusieurs prisonniers avec eux. Combien, tu ne saurais le dire exactement, mais au minimum une dizaine. Ce qui laisse beaucoup d'espoir pour retrouver au moins l'un de vos proches. Un espoir auquel tu te raccroches, à mesure que vous diminuez l'écart qui vous sépare de la troupe. Sur tout le trajet, à divers endroits des quartiers, tu dessines sur le sol ou sur les bâtiments, le symbole d'une cible. Toujours la même, un rond avec un trait à chaque point cardinal. Pour elle. Pour qu'elle sache que t'es passé par là, que t'es ici, et que tu vas bien. Habitude que vous aviez en Afghanistan quand vous vous perdiez de vue, et qui tu le sais, elle reconnaitra au premier coup d'oeil. Si t'es incapable de la trouver, peut-être que elle y parviendra. Et cet espoir là aussi, il te donne la force de continuer dans un monde que tu ne connais pas, et qui abrite un possible danger à chaque coin de rue. Nate et toi avancez à un très bon rythme, d'ici quelques minutes, vous serez derrière le groupe Atlante. « On peut toujours vérifier, mais je doute que personne n'y ait pensé avant. » Vu l'état de la ville, t'es presque certain que les endroits évidents, tel que le logement du Premier Ministre, ont déjà été pillés depuis longtemps. Depuis combien de temps la guerre ravage les survivants ? T'en sais foutrement rien, mais assez pour que tout autour de vous tombe en ruines. Et ce tableau apocalyptique, tu l'anticipes déjà, te hantera pendant des mois.

Concentré sur ta tâche, tu jettes néanmoins de temps en temps des regards à ton camarade, pour t'assurer que tu ne l'as pas perdu en route. « Tu te souviens de ce qu'il a dit le mec qu'on a croisé ? Il a parlé d'égarés. Je te parie que c'est des gens de notre Terre, téléportés en plein milieu de cette merde. » Et tous n'ont pas eu votre chance. Se retrouver devant des Atlantes et des Amazones était probablement la pire configuration possible. Finalement, vous avez quand même eu pas mal de bol dans votre malheur. Mais Nate marque un gros point, si vous vous êtes confus par la déroutante situation, eux le sont aussi. Et c'est un avantage non négligeable dont vous allez pouvoir tester l'efficacité et les limites, puisque que la groupe que vous cherchiez est juste là, à quelques mètres devant vous. « Ne parle pas trop vite. » Pour la première fois depuis vos retrouvailles, tu t'autorises un sourire. « Mais moi aussi je suis content. » Et c'est bien tout ce qu'il obtiendra de toi pour l'instant. L'heure n'est pas à la parlotte, mais à l'action. « Bon, ils sont là. On fait le tour, discrètement, et on se retrouve ici, précisément, dans dix minutes. » Sans même attendre la réponse de Nate, tu commences à te faufiler derrière des carcasses de voitures, des morceaux de bitume, tout et n'importe quoi, tant que ça te permet de jeter un œil sur les prisonniers tout en restant bien caché. Tu comptes exactement douze Atlantes, et douze de trop pour avoir une chance d'en finir rapidement avec eux. Mais pour l'instant, ce n'est pas une hypothétique confrontation qui t'intéresse, mais la présence ou non de Layla et de ta famille. Attentivement et le plus silencieusement possible, tu dévisages les prisonniers sous chaque angle qu'il t'est possible d'avoir. Rien. Aucun visage familier. Et l'espoir qui était devenu un moteur, se transforme en cruelle déception. Après dix minutes d'observation du terrain, tu retournes à votre point de départ. « Ils sont pas là. On se tire. » Parce que oui, évidemment, risquer vos vies pour des inconnus, c'est hors de question. Et il vous faut garder votre énergie pour une prochaine traque qui cette fois pourrait être concluante. C'est peut-être injuste pour ceux qui se font fait attraper, mais ici, c'est du chacun pour soi.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyVen 13 Déc - 1:21


what if i'm far from home


L’heure n’est pas à la parlotte, mais à l’action. Très bien, message reçu cinq sur cinq, précepte derrière lequel Nate voulait bien se ranger, surtout maintenant que son camarade prenait les commandes – et Nate ne sut que tirer de cette pensée fugace qui lui traversa l’esprit, qu’au moins Amanda Waller avait un bon sens du jugement si c’était Floyd qu’elle avait sélectionné pour être le leader de sa détestable Suicide Squad, ainsi que son dossier le suggérait. Une remarque qu’il garda soigneusement pour lui, peu désireux de trop ruminer sur ce désastreux constat, quand ils avaient bien plus urgent sur le feu. Il hocha la tête, et s’éloigna à son tour, dans la direction opposée à celle de Floyd. Prudent, il avançait plus lentement, conscient que son poids ou un instant de distraction pouvait aisément le trahir aux oreilles attentives des Atlantes, mais il avançait quand même, concentré, son attention focalisée sur cet unique but que lui avait fixé son ami d’enfance. Faire le tour. Vérifier qui étaient les malheureux prisonniers. Revenir à leur point de départ et élaborer leur plan ensuite. Enfin, ses pensées arrêtaient de partir dans tous les sens, de s’accrocher à un millier d’épines qui obscurcissaient son jugement, et se concentraient sur leur mission commune. Un but, une personne à ne pas décevoir. C’était assez pathétique, finalement, cette tendance à ne réussir à briller que lorsqu’il sentait un regard inquisiteur vriller entre ses omoplates. Quand on attendait quelque chose de lui. Quand il y avait quelqu’un qu’il ne fallait surtout, surtout pas laisser tomber – qu’il s’agisse de Floyd, ou de leurs familles respectives, c’était le moteur dont il avait besoin. Celui dont Citizen Steel, au moins, avait besoin pour être à la hauteur de ce qu’on attendait de lui. Allez, hauts les cœurs, Heywood. Time to be a superhero.

Progressant dans les décombres, il finit par lever le nez pour aviser le ciel – couvert, presque orageux, pas un seul rayon de soleil, et après une fraction d’hésitation, il se concentra et activa cet interrupteur dans son esprit, et sa peau autorisa ses particules d’acier à remonter à la surface et affermir son épiderme jusqu’à l’indestructibilité. Petite mesure de précaution contre les Atlantes et leurs armes imprévisibles – et dans ce décor gris et terne, peut-être que la couleur de sa peau métallisée jurerait moins avec le décor, de loin. Comme Floyd, il fit le tour de son morceau de terrain, s’arrêtant prudemment entre deux pans de bâtiments effondrés pour observer attentivement chaque visage présent. Des hommes, des femmes – pas d’enfants. Et si une part de lui-même fut soulagée de savoir qu’aucun gosse, et surtout pas les siens, n’était tombé aux mains de ces cinglés en armure, l’inquiétude se hâta de l’étouffer à nouveau, alors que l’incertitude reprenait le pas. Et ces gens, coincés avec leurs geôliers… à contrecoeur, Nate s’éloigna de sa cachette et rebroussa chemin jusqu’au point de rendez-vous, où Floyd avait déjà refait son apparition. Une fois à sa hauteur, l’homme d’acier s’autorisa à laisser le métal se résorber à nouveau dans sa peau. « Je les ai pas vus non plus. » l’informa-t-il, et avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit, Floyd avait déjà tranché sur la marche à suivre. On se tire. On se tire ? La stupéfaction – et une infime trace de panique – éclaira les traits confus de Nathaniel. Il faillit lui demander s’il était sérieux, avant de se rendre compte que c’était une question stupide parce qu’il était évident qu’il était parfaitement sérieux, Floyd. Il avait décidé que ça ne valait pas la peine de s’éterniser, et comme il l’avait dit, s’il ne suivait pas, alors il poursuivrait son chemin tout seul.

Soudainement déchiré par un dilemme impossible, Nate obéit sans réfléchir à son premier instinct : résister. « Attends, Floyd – attends attends attends. » implora-t-il à voix basse en l’attrapant par le bras – comiquement délicatement, pour deux types de leur carrure, mais il n’avait toujours pas réussi à se débarrasser de cette façon trop précautionneuse d’appréhender le monde qui l’entourait. « On peut pas les laisser comme ça – comment tu veux qu’ils se défendent face à des Atlantes ? » argua-t-il en cherchant le regard de son meilleur ami d’enfance. Grave erreur. Car sitôt qu’il le croisa, il y lut toutes les réponses qu’il refusait de considérer. Si, ils pouvaient – ils devaient – les laisser comme ça. Nate les avait vus, ces Atlantes. Une douzaine d’entre eux, armés jusqu’aux dents ; il pouvait endurer beaucoup de choses, Nate, survivre à des impacts qui fendraient le Pentagone en deux, mais seul face à douze Atlantes surentraînés disposant d’une technologie à laquelle il était possiblement vulnérable ? Les pronostics n’étaient vraiment, vraiment pas en sa faveur. Et il le savait. Floyd ne devrait même pas avoir à le lui dire. La gorge serrée, Nate relâcha le bras de Floyd et se retourna brièvement pour jeter un coup d’œil anxieux derrière lui. Il ne pouvait pas – laisser des innocents derrière, n’était-ce pas exactement l’inverse de ce qu’il s’était promis de faire avant même de rejoindre la Ligue ? « Il y a forcément une solution… quelque chose qu’on puisse faire… » Mais non. Nate était naïf. Mais Nate n’était pas stupide. Il déglutit, et son regard glissa à nouveau vers Floyd. Floyd qui avait l’habitude des situations impossibles, Floyd qui avait l’habitude de ne pas avoir un Superman ou une Wonder Woman pour toujours, toujours accomplir l’impossible et assurer un happy ending. Floyd qui avait l’habitude de l’envers du décor. Voilà, elle était là, la différence. La différence entre ceux qui évoluaient avec les superhéros, et ceux qui n’avaient pas d’autre choix que de vraiment faire face à la réalité et ses problèmes parfois insolubles. Floyd avait toujours été plus déterminé, plus impitoyable, plus dur que lui, et Nate avait toujours éprouvé une drôle de fascination pour ces qualités qui, chez Floyd, étaient autant des bénédictions que des malédictions – et à cet instant, le contraste prenait enfin tout son sens. « … on a vraiment aucun moyen de les aider, c’est ça ? » souffla-t-il. Prêt à tuer cette dernière étincelle d’espoir sur un seul mot de son meilleur ami d’enfance. Un rôle bien moche et injuste à lui donner, et qu’il s’en voulait déjà de lui imposer – mais hélas, atrocement nécessaire, pour réaliser pleinement la mesure de ce dans quoi ils étaient tombés.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMar 7 Jan - 18:35


what if i'm far from home


Comment on appelle ça, le syndrome du super-héros ? Parce que clairement, la tournure de la situation s'apparente à un excès certes louable de sauver le monde, mais futile dans votre situation. Vos proches ne sont pas là, à quoi bon risquer vos vies pour des inconnus ? Et non, il ne s'agit pas de pur égoïsme ou de sociopathie latente, mais bien de réalisme. « Et nous, comment on se défend contre les Atlantes ? » Qu'il ne s'y méprenne pas, tu n'as aucune envie de voir des innocents mourir, mais c'est une réalité avec laquelle tu dois apprendre à vivre, et ce depuis le début de tes activités. On ne fait pas la guerre sans dommage collatéraux. On ne prend pas part au conflit sans y entrainer des civils. C'est horrible, c'est déchirant, mais c'est comme ça. Et aujourd'hui ne fait aucune différence à tes yeux. Tu aimerais pouvoir tous les sauver, et si tu en avais les capacités, peut-être bien que tu le ferais, mais quelles sont vos chances face à des Atlantes ? Tu les a vus sur la plage de Morro Bay, ils sont effrayants de puissance, et si vous engagez quoi que ce soit contre eux, vous vous retrouverez dans la même merde que ces pauvres gens, capturés, ou pire encore, exécutés. « Nate... » Tu aurais dû t'en douter. Tu aurais dû anticiper ses états d'âme. Tu le connais depuis longtemps, tu sais qu'il a cette bonté en lui qui le pousse parfois à un altruisme extrême. Une conscience très nette et presque motrice qui l'amène à surévaluer vos capacités. Tu lis dans son regard à quel point c'est dur pour lui, combien c'est douloureux de regarder ces gens souffrir et de leur tourner le dos quand même. C'est ton ami, et ce qu'il éprouve se répercute forcément sur toi. Si bien que pendant un instant, un bref instant, tu te laisses presque aller à l'idée folle de le suivre et de quand même vous lancer au combat. Mais sa vision à elle est plus forte encore. Layla, cette partenaire que tu refuses de laisser tomber. Tu ne te sacrifieras pas pour des étrangers. Tu ne mettras pas ta vie en jeu pour eux. Parce que là dehors, t'as quelqu'un que tu aimes profondément, et que tu ne peux pas abandonner. Que ce soit en prenant des risques inconsidérés ou en faisant d'autres ta priorité. C'est comme ça, et c'est tout.

Tu ne dis plus rien, laissant ton camarade évaluer lui-même le danger avec plus de bon sens. Tu es tout ouïe, prêt à entendre sa solution miracle si il en trouve une. Mais la détermination se transforme en résignation. Même si t'avais un flingue à disposition, tu ne pourrais rien faire contre eux. Pas avec des balles communes incapables de percer leur peau d'Atlante. Non, vraiment, vous n'avez aucune chance. Et il semblerait que l'évidence le frappe enfin. « Je suis désolé, Nate. » Cette fois, il va falloir qu'il s'en remette à toi. C'est le soldat qui mesure la situation, et lui qui estime qu'il s'agirait là d'une tentative suicidaire et désespérée – et bon sang, ce que t'es calé sur le sujet. D'un geste amical et compatissant, tu viens poser ta main sur ton épaule. Un piètre réconfort, certes, mais ta façon de lui montrer que tu comprends. Bien sûr que tu comprends. Tu ne te réjouis pas plus que lui de devoir laisser ces gens livrés à leur sort, mais celui de vos proches importe bien plus. C'est la dureté de la vie ici, vous ou eux, être contraint de revoir ses priorités, et quand bien même si tout ceci va à l'encontre de vos principes. « On ne peut rien faire pour eux, mais pour nos proches, rien n'est perdu. » S'accrocher à un espoir pour oublier ce que vous êtes sur le point de faire, c'est tout ce que t'as trouvé. « Peut-être qu'ils sont pas loin, et si on prend le risque maintenant d'aider ces gens, c'est eux qui pourraient être à leur place demain. Sans qu'on ne soit là pour faire quoi que ce soit. Il faut qu'on continue. Il faut qu'on avance sans se retourner. On ne pourra pas sauver tout le monde, Nate. » Leçon de guerre durement apprise, mais qui te donne la force et le recul nécessaire. Peut-être qu'il sera pris de regret plus tard, mais c'est toujours préférable aux remords qui pourraient découler de cette mission impossible et sans issue.

La théorie est toujours plus aisée que la pratique, alors pour que ce soit moins difficile pour lui, tu l'incites à passer devant. Pour que quand l'envie de se retourner lui prendra, il ne voit plus que toi. Pas son échec, pas ce terrible renoncement, mais la chance de parvenir, quand le moment viendra, à sauver ceux qui comptent vraiment. En attendant, vous fuyez. Le cœur horriblement lourd. Puis vous marchez pendant longtemps, évitant les ennuis du mieux possible, jusqu'à ce que la nuit finisse par tomber. Toujours aucune trace de vos proches, mais demain est un autre jour. « Faut qu'on se planque quelque part. » L'adage dit que le danger rôde surtout la nuit, mais sur ce monde là, tu n'es pas certain qu'il soit véridique. Au contraire, t'as plutôt l'impression que la cible dans votre dos ne disparaît à aucun moment de la journée. Vous êtes des proies dans une guerre de surhommes, et les chasseurs à vos trousses ne vous laisseront aucun répit. Vous pénétrez alors dans le premier bâtiment que vous trouvez une fois les derniers rayons timides du soleil disparus, et qui semblait être autrefois une bibliothèque. A l'intérieur, des milliers de livres tombés de leurs étagères, rendant le passage jusqu'au centre de la pièce presque difficile. Mais tu la vois, cette cheminée. La chaleur qu'elle pourrait vous apporter cette nuit suffit à te remonter un peu le moral. « A quel point on serait fous d'allumer un feu ici ? » De quoi alerter de potentiels emmerdeurs, ou pire encore, mais que c'est difficile d'y renoncer. Alors tu te remets entièrement au jugement de Nate. Bien que son sens de la survie laisse quelque peu à désirer depuis votre arrivée. Oui, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyDim 19 Jan - 22:03


what if i'm far from home


Il savait qu’il avait raison, Floyd. Nate le savait, et il s’accrochait à ça pour continuer d’avancer à travers les décombres malgré le fil invisible qu’il sentait tirer dans son dos dans une tentative de le ramener à où ils avaient laissé ces malheureux à leur sort. Ce n’était pas qu’ils n’avaient pas eu le choix. Le choix, ils l’avaient fait. Et leur choix, ç’avait été leurs proches. Leur choix, ç’avait été de s’éloigner, parce que foncer dans le tas revenait à une mission suicide dont ni l’un ni l’autre ne voulait vraiment à ce moment-là. Ca n’arrangeait rien à son cas de conscience, ça ne soulageait pas le poids qui pesait dans sa poitrine, mais au moins, ça l’empêchait de faire demi-tour, alors ça devait bien compter pour quelque chose. Nate se demanda vaguement ce qu’aurait pensé son grand-père, s’il avait été là pour voir ça. S’il aurait pris le risque, ou si lui aussi aurait fait demi-tour pour repartir à la recherche de ses petits-enfants – après tout, il était soldat, lui aussi, comme Floyd, et pas comme Nate. Donc, ce que préconisait Floyd, logiquement, devrait aussi être ce que préconiserait Hank. Raisonnement un peu bancal, mais qui, dans cette situation encore plus bancale, le satisfaisait amplement. C’était drôle, quand même. C’était Hank, un jour alors qu’il n’était encore qu’un gosse avec plein de rêves dans la tête, qui lui avait dit qu’il n’avait pas besoin d’être un soldat, pour être un héros ; et aujourd’hui, pour la première fois, il craignait de devoir remettre la parole de son grand-père en question. Peut-être qu’il fallait être un soldat pour véritablement être un héros quand ça comptait, et pas quand on avait une Ligue de surhommes pour assurer ses arrières et rattraper ses bourdes. Et peut-être que ces gens qu’ils laissaient derrière eux, seraient à jamais le rappel de ce triste constat inscrit en lettres de sang dans la poussière d’un champ de bataille. Et peut-être que le vrai héros, dans l’histoire, c’était celui qui marchait derrière lui, et qui avait accepté sans rechigner de prendre la décision difficile pour deux, et de servir de moteur tout seul au moment où son camarade avait défailli. Mentalement, Nate nota de le remercier, un jour. Quand ils auraient retrouvé leurs proches. Quand les regrets ne seraient pas assez lourds pour, pour une fois, le contraindre au silence contemplatif des perdants.

Se planquer. Bon plan ça, se planquer. Ils n’y voyaient pas grand-chose à travers l’obscurité du bâtiment, mais l’odeur de papier prit Nate à la gorge sitôt qu’ils posèrent le pied dedans, et les dernières lueurs du jour illuminèrent les rayons renversés d’un peu partout qui jonchaient le sol. Un vrai bordel, mais indubitablement une ancienne bibliothèque. L’espace d’un instant, ce constat parvint même presque à faire oublier à Nate leur mésaventure de plus tôt. Du bout des doigts, il effleura la tranche des quelques libres sur les étagères qui n’avaient pas fini leur course par terre, et il s’autorisa même un demi-sourire en reconnaissant quelques titres familiers, identiques à ceux qu’ils avaient sur leur Terre, et d’autres dotés d’une variante un peu intéressante. « Sans doute complètement givrés. » répondit-il, ouvrant la bouche pour la première fois depuis qu’ils avaient laissé derrière eux les troupes atlantes. Avisant à son tour la cheminée, Nate réfléchit un instant. « Mais nous sommes dans une bibliothèque. Et les livres sont nos amis, qu’importe la planète. Doooonc donc donc donc, bouge pas, et ne dérange rien… » Rapidement, Nate passa en revue les étagères encore debout, se tordit le coup pour déchiffrer le système de classification qui leur était attribué, compara le tout avec les systèmes dont il avait l’habitude à l’université, fit quelques pas à droite, à gauche, en marmonnant dans sa barbe, puis s’aventura d’un pas déterminé dans une allée sombre. Certes, la plupart des bouquins étaient maintenant par terre, mais ils ne pouvaient pas être tombés bien loin de leurs étagères d’origine. « A-ha ! » s’exclama-t-il, avant de ré-émerger en tenant à la main un guide de survie en forêt. « Les livres ! Les seules armes dont on devrait avoir besoin en ce bas monde. Colmate les fenêtres pour cacher la lumière, je m’occupe d’apprendre comment fichtre on va bien pouvoir faire mentir l’adage et faire un feu sans fumée. » intima-t-il à son ami tout en tournant déjà les pages abîmées de son cher manuel. A situation désespérée, solution désespérée – c’était ce qu’on appelait faire avec les moyens du bord. Pour peu, ça lui rappellerait presque leurs aventures d’enfance. Qui aurait cru qu’ils se retrouveraient là, des années plus tard, au moment où leurs jeux d’enfants deviendraient de véritables guerres et passerait du monde du jeu à celui des cauchemars ?

En suivant les instructions du manuel, et après avoir rassemblé le matériel dont ils avaient besoin – du bois, du charbon, du papier, des allumettes, et deux-trois autres choses pour lesquelles ils avaient dû se montrer un peu créatifs, les deux acolytes s’étaient penchés sur la cheminée, et après quelques tentatives (dont une avait failli résulter en un incendie généralisé, heureusement instantanément maîtrisé grâce à la présence d’esprit de Floyd), un feu sans fumée avait fini par prendre, leur offrant la lumière tamisée et la chaleur dont ils allaient avoir besoin pour passer la nuit. Laissant à Floyd le soin d’entretenir le feu et trouver le bon rythme auquel le nourrir sans générer de fumée qui attirerait l’attention même en pleine nuit, Nate était parti explorer le bâtiment à la recherche d’autres ressources qui pourraient leur être utiles. Les pilleurs étaient de toute évidence déjà passés par là, mais coup de chance surhumain, ils n’avaient pas été en mesure d’éventrer un distributeur de nourriture qui était tombé sur le ventre, privant ses attaquants de son précieux butin. Un obstacle pour les uns, qui n’en n’était pas un dès lors qu’on avait l’habitude de soulever des camions blindés d’une seule main. Nate s’en retourna à leur campement improvisé les bras chargés de victuailles, qu’il abandonna à côté des fauteuils qu’ils avaient réquisitionnés pour l’occasion. « Il en reste, on pourra faire des réserves avant de repartir. Même si je suis moyennement sûr qu’on puisse survivre longtemps sur du Mountain Dew, des chips, et des Kinder Bueno. » Allons, optimisme, Heywood. Nate décapsula une canette de coca sans grande conviction, et pendant un moment, se perdit dans le silence presque religieux de l’endroit, les yeux perdus dans le vague alors que les flammes crépitaient dans le reflet de ses yeux clairs. Maintenant qu’il n’y avait rien d’autre à faire qu’attendre, l’impuissance et l’angoisse avaient une facilité folle à se frayer à nouveau leur chemin dans sa tête parfois un peu trop fragile. « C’est moins marrant que les marshmallows qu’on faisait dans le jardin quand on était gosses. » commenta-t-il avec une note de tristesse et d’attendrissement dans la voix, en relevant les yeux sur Floyd. Ils avaient grandi, ils avaient changé, et le monde avec eux. Il prit une inspiration, puis se décida à briser la glace. « Je ne suppose pas que la Suicide Squad ait déjà eu maille à partir avec un certain ‘Collectionneur’ ? » Un bref silence s’installa, que Nate chassa d’un geste fatigué de la main. « J’ai vu ton dossier, dans les archives de la Ligue. Il y a quelques semaines. » Haussement d’épaules résigné. « Mais j’imagine que ça n’a plus vraiment d’importance tout ça, maintenant. » Ce qui comptait, à ses yeux, là maintenant tout de suite, ça n’était pas Deadshot, ça n’était pas un mercenaire, ni un tueur à gages. Ce qui comptait, c’était son ami d’enfance. Même si c’était sûrement un raisonnement lâche, même s’il en voyait très bien les failles lui-même, il voulait espérer, juste pour une nuit, que ça n’avait vraiment plus d’importance. Même s’il se mentait un peu à lui-même.

 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyVen 14 Fév - 17:06


what if i'm far from home


Si le chaos extérieur est ton élément, la bibliothèque est clairement celui de Nate. Et bénis sois sa petite tête de génie. Chercher la solution dans les livres qui vous entourent, voilà un coup auquel tu n'aurais même pas songé. Le laissant prendre le commandement, tu t’exécutes et t'attèles à colmater les fenêtres, le travail du manuel et de l’intellectuel main dans la main. Partir de rien pour obtenir le résultat espéré faisait partie de vos challenges préférés, autrefois. De multiples expériences dont tu te remémores les souvenirs, sourire aux lèvres, tout en poursuivant ta tâche. Balancer des mentos dans du soda, jouer avec un déodorant pour le transformer en lance-flamme, toutes ces gentilles bêtises que font les gamins, et qui prennent un tout autre sens aujourd'hui. Votre duo, bien que très différent, est complémentaire. C'est pour ça que ça a toujours aussi bien fonctionné. Pour cette raison que vos vies opposées n'ont jamais été un frein définitif à votre amitié. Tu l'avais presque oublié. Pourtant, dans cet espace clos en plein milieu d'un univers qui n'est pas le votre, ça n'a jamais été aussi évident. Le poids du monde est venu affaisser vos épaules, mais vous restez les mêmes gosses qui prennent plaisir à faire équipe, cherchant aussi, quelque part, à essayer d’impressionner l'autre. Tu voyais en lui un garçon intègre, rusé et capable de se sortir de toutes les situations, et tu constates non sans satisfaction qu'il est resté le même. Après avoir éliminé chaque source de lumière, vient enfin le moment excitant de vous essayer à cette nouvelle expérimentation. Et comme toujours, ça ne marche pas du premier coup. Rome ne s'est pas construire en un seul jour, et chaque expérience comporte forcément un risque. Cette fois, vous avez failli foutre le feu à votre toute nouvelle planque, mais qu'importe, c'est d'un rire amusé que t'as éteint ce qui s'annonçait comme un désastre. Il y a de la légèreté entre ces murs, la douce nostalgie d'une époque révolue. Mais pour combien de temps ? Car malgré les apparences, vous n'avez plus douze ans, et votre passif finira, tôt ou tard, par s'immiscer. Le feu s'embrase. La chaleur se repend dans toute la pièce. Finalement, c'est pas si compliqué que ça. C'est même facile d'entretenir le brasier. En revanche, ce qui l'est moins, c'est assumer le regard de son ami quand la vérité vient à éclater.

Le grondement de tonnerre, l'éclair qui frappe au milieu des sucreries enfantines. Tu l'avais vu, pourtant, le nuage gris au-dessus de vos têtes, alors tu ne devrais pas être étonné que vienne maintenant la pluie diluvienne. Même près du feu, tout ce que tu ressens, n'est qu'une vague de froid glacial qui glace ta chair et tes os. Et non, ce n'est pas la façon dont il t'avoue connaître ton secret, c'est cette image de toi-même que cela te renvoie. Est-ce qu'il est en colère ? Est-ce qu'il est déçu ? Il serait dans son droit le but absolu. Bien que la seule chose qu'il puisse t'accorder, c'est le peu de surprise que devrait susciter cette vérité. « J'espère que la photo de mon dossier est bien choisie, au moins. » Une plaisanterie pour faire avaler la pilule et désamorcer la gravité de la situation. Malgré ce qu'il prétend, tu sais que c'est important. Comment cela ne pourrait pas l'être, alors que tu as emprunté l'exact chemin qui t'était destiné derrière l'excuse de la fatalité. Peut-être qu'il a cru en toi, à un moment donné, cru que tu ne dévierais pas complètement vers cette délinquance qui te tendait les bras. Et qu'il se rassure, tu ne justifieras pas ça par ton passé familial ou les conséquences d'une vie à faire la guerre, bien que ces deux périodes de ton existence aient leur rôle à jouer dans ta propre déchéance. Tu ne chercheras pas non plus à exposer ton code d'honneur qui t'interdit de tuer femmes et enfants, qui ne doit avoir aucune valeur aux yeux d'un membre de la Ligue. Tu sais que tout ça, ce n'est pas ce qu'il voit, Nate. Il voit les morts. Il voit son meilleur ami au fond d'un gouffre dont il ne pourra pas le tirer. Il voit l'échec. Et il se tourne vers ce que vous étiez avec mélancolie, parce qu'il sait qu'il est désormais trop tard pour tout changer. « On a toujours été très différents, toi et moi, mais qui aurait cru que ça aille aussi loin, hein ? Toi la Ligue de Justice, moi la Suicide Squad. Le fossé n'aura jamais été aussi grand. » Un constat dressé non sans tristesse. Que va t-il advenir de vous maintenant ? S'il n'est pas l'heure d'y répondre, tu sais que la question mérite au moins d'être posée.

Face à lui, si près et pourtant si loin, tu cherches réconfort dans ta canette de Coca. Ce n'est pas de la désinvolture, c'est une incapacité à trouver les bons mots. « Qu'est-ce que je peux te dire de plus ? La Suicide Squad n'est pas réellement un choix, mais tout le reste, tout ce que t'as pu lire sur moi dans le dossier, l'est entièrement. » Tuer pour de l'argent. T'enrichir sur la mort que tu sèmes. Tout ça, c'est vrai, tu l'as fait de ton plein gré, et tu le feras encore, une fois rentrés dans la bonne dimension. Une discussion là-dessus serait une perte de temps, et bien heureusement, t'as l'impression que ce n'est pas du tout ce qu'il recherche. Pas de morale, pas de ton paternaliste, pas de tentative de dissuasion. Peut-être que finalement, ça n'a réellement pas d'importance. T'aimerais y croire. Espérer que votre amitié retrouvée ne subira pas les dommages collatéraux de tes sales décisions. Tu viens à peine de le retrouver, t'as aucune envie de le voir déjà repartir. « Allez Heywood, on a de la bouffe et un beau feu de cheminée, raconte-moi plutôt un truc sympa. Qu'est-ce que t'es devenu, à part jouer les justiciers ? » Et s'il le veut, plus tard, durant la prochaine accalmie, vous vous épancherez plus longuement sur les conséquences du lien qui vous unit. C'est comme jouer au flic et au voleur, sauf que cette fois, ça n'a rien d'un jeu. Et ce soir, plutôt que de te faire passer les menottes, t'aimerais que ton meilleur ami te parle un peu de sa nouvelle vie. Pour que cette fois au moins, l'amitié triomphe.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptySam 22 Fév - 19:28


what if i'm far from home


C’était rigolo de jouer à la chasse au trésor au milieu des livres et des distributeurs renversés, mais évidemment, la vraie vie finissait toujours par rattraper par la peau du cou ceux qui essayaient de lui échapper – et Floyd et Nate avaient beau tous deux avoir une tendance marquée à laisser les vieilles habitudes reprendre le dessus sitôt qu’ils étaient ensemble, visiblement, ils étaient aussi tous les deux trop vieux, trop fatigués, aussi, pour ne pas accepter de regarder la réalité dans les yeux. Ils n’étaient plus des enfants. Le temps de l’insouciance était terminé, et il y avait trop de choses dans ce fossé qui les séparait pour qu’ils puissent sciemment l’ignorer et espérer que ça passe. Nate avait lâché la bombe sans vraiment y réfléchir, mais il vit aussitôt dans les yeux de son plus vieil ami qu’il avait fait mouche, et que Floyd avait dû assez y réfléchir, lui aussi, pour ne pas oser le gratifier d’un mensonge, ni d’une tentative d’excuse. Il laissa même échapper un rire silencieux et désabusé – ouais, il s’en souvenait bien, de cette photo de dossier, c’était même la première chose qu’il avait vue, la première chose qui l’avait frappé en plein cœur. Et il avait failli ne pas le reconnaître. Comme si ce visage dur, impassible, détaché, avec cette noirceur dans le regard, refusait de se superposer au Floyd qu’il avait connu avant. Même à cet instant, alors qu’il croyait bien attraper une pointe de tristesse dans la voix de son meilleur ami, lui qui avait toujours été si fort pour dissimuler tout ce qu’il pouvait ressentir, il était bien incapable de réconcilier les deux. Floyd et Deadshot, Deadshot et Floyd. Pourtant il ne niait pas. Donc peut-être bien que c’était lui qui était aveugle, lui qui avait persisté à ne rien voir venir, à s’accrocher à une once d’espoir pour deux, sans réaliser à temps que Floyd, lui, avait complètement baissé les bras. Floyd avait raison. Le fossé n’avait jamais été aussi grand ; et maintenant, Nate était bien obligé d’admettre qu’il était sans doute devenu impossible à combler. Peut-être devait-il simplement trouver du réconfort dans l’idée que ça n’était pas lui, Citizen Steel, qui avait eu à arrêter le tueur à gages le plus précis de la planète. Peut-être qu’elle était là, la dernière fissure qui achèverait de les séparer pour de bon : que, miroirs l’un de l’autre, ils en viennent à ne pas avoir d’autre choix que de s’affronter.

Drôle de considération que celle qu’Amanda Waller était, pour l’heure, responsable de l’évitement de cette dernière fissure. Il ne niait pas, Floyd. Et comme à chaque fois qu’il pensait à lui et à Deadshot, Nate se demandait comment on en venait là, comment Floyd en était venu là, la mort comme métier, pas par service pour son pays, pas à contrecoeur parce qu’on a pas le choix ; mais peut-être qu’il idéalisait l’armée aussi, lui qui était pourtant assez anti-militariste, en dépit de Hank. Ce n’était pas faute d’avoir potassé sur le sujet pourtant, à lire biographies et autobiographies de mercenaires dans des situations similaires, mais rien à faire, c’était là l’ultime effort d’imagination que son cerveau lui refusait, lui qui l’avait toujours eue si fertile. Et il ruminait encore, quand Floyd décida de changer de sujet, ou au moins de tenter de changer de sujet, et Nate releva la tête vers lui avec ce regard un peu paumé qu’il avait toujours quand il ne savait pas quoi faire ou quoi penser. Ils avaient le droit, de faire ça ? De tricher un peu, de sciemment décider de mettre de côté leurs différends pour se concentrer sur le positif ? Pendant un instant, Nate observa Floyd, interrogateur, hésitant – puis son expression s’adoucit. Oui, d’abord, ils avaient le droit. Ils étaient perdus, tous seuls, pourquoi se rendre la vie encore plus difficile qu’elle ne l’était déjà ? Se voir forcé de travailler pour Amanda Waller, ou retourner en prison, c’était finalement une punition plus que largement suffisante, si on voulait raisonner en ces termes. Un peu de gentillesse, dans ce monde de brutes. Un peu de compassion, surtout. Ca ne pourrait faire de mal à personne, si vous lui demandiez son avis. « Un beau feu de cheminée sans fumée, s’il te plaît. Le sommet de la gloire pour nos carrières respectives, je parie. » Avec un rire silencieux, canette de coca en main, Nate se laissa aller contre son dossier, levant les yeux au plafond pour fouiller les méandres de son esprit encore secoué de leur affreuse journée. Fou, ça. Ils n’étaient même pas là depuis vingt-quatre heures, et la maison lui semblait déjà si loin, comme s’ils avaient déjà passé une éternité dans les décombres de cette planète en ruines. « Ok, un truc sympa alors… Hmmmmm… » réfléchit-il en grattant sa barbe.

Depuis combien de temps exactement n’avaient-ils pas eu de nouvelles l’un de l’autre ? Quelques années, mais à quel épisode de leurs vies respectives tout s’était arrêté ? En bon historien, Nate réalisa bien vite qu’il avait une date en tête : 2015, la mort d’Eddie, puis le divorce. Elle était là, la cassure irréparable qui avait tout précipité. L’époque la plus sombre de la vie d’un père, de son meilleur ami – moins d’un an après la sienne, après l’apparition de ses pouvoirs, la perte de sa famille, surtout. Il avait mis du temps à remonter la pente. Trop de temps, sans doute – monstre de puissance enfermé dans un corps qu’il ne sentait même plus, coincé dans une camisole de force qui transformait sa vie en cauchemar, pas encore devenu Citizen Steel ; trop absorbé dans sa propre peine, il n’avait pas pu, pas su être le soutien qu’il aurait dû être pour Floyd, qui avait fini par disparaître du paysage sans autre forme d’explication. Et ça, indubitablement, resterait l’un des plus grands regrets de son existence. « Alors, comme tu le sais évidemment, j’ai rejoint la Ligue – même si je me demande encore s’ils ont pas mélangé mon dossier avec celui de quelqu’un d’autre, et que maintenant que c’est fait, ils osent pas me le dire. » lâcha-t-il en riant – même s’il était à moitié sérieux. « Et dans la foulée, j’ai quitté New York et déménagé à Star City. Je me disais que le climat californien, ce serait pas mal pour les cousins – et j’avais besoin d’un peu d’air, pour être honnête. New York, c’était… » Trop haut, trop étroit, trop fragile pour l’éléphant qu’il était alors. Et, une réflexion en amenant une autre, il réalisa qu’il en avait une, de bonne nouvelle. Une vraie. Enfin, peut-être – pour lui, ça l’était en tout cas. Son visage s’illumina, un peu ; et il sourit à Floyd pour lui annoncer : « Tu te souviens quand je ne pouvais pas ouvrir une porte sans faire sauter la poignée parce que je ne pouvais pas sentir que je serrais trop fort ? C’est fini. Quelqu’un a réussi à me fabriquer un truc pour me rendre mon sens du toucher. Ce feu, je le sens brûler, le papier du bouquin sous mes doigts, je l’ai senti – hé, si tu me mettais une mandale, tu te ferais mal, mais peut-être que moi aussi, j’aurais mal. » Et il rayonnait, Nate, en disant ça – même s’il se sentait un peu coupable aussi, parce que Floyd, personne ne pouvait lui rendre ce qu’il avait perdu, alors que lui oui, même si l’implant était imparfait, même si ça n’était vraiment qu’une simulation de sensations dans son cerveau, c’était tellement mieux que l’isolation totale qu’il avait traversée, qu’il s’émerveillait encore d’un rien. On ne se rendait pas compte, à quel point on était seul dans sa tête, jusqu’au jour où on ne pouvait même plus sentir la pression rassurante d’une main sur son épaule, ou la forme d’un matelas sous son poids la nuit. « Et puis, hum… » Oups. Petite hésitation. Nate passa sa main libre sur sa nuque, pas tout à fait certain de comment annoncer la chose – ni même s’il devait l’annoncer. Maiiiis ils s’étaient bien mis d’accord pour officialiser la chose avant tout ce bordel, et puis ça comptait dans les bonnes nouvelles, non ? Allez Heywood, un petit effort. Au nom de votre amitié. « … eeeeeeeeeeeeet il se peut que j’aie une copine. » Enfin non, il avait totalement une copine, mais que c’était bizarre de le dire à voix haute. Et le voilà qui rougissait, en plus. Ah, elle était belle la Ligue de Justice, tiens. « Enfin non, j’ai une copine ! J’ai pas de doutes sur le sujet – je crois. Et elle est bibliothécaire. Et maintenant que j’y pense, je crois que t’es le premier à qui je l’annonce, donc si tu te moques de moi, je vais mal le vivre, sois prévenu. » Non, ça c’était un mensonge – mais il avait eu raison, Floyd. Que ça faisait du bien, de dédramatiser un peu.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyJeu 5 Mar - 16:02


what if i'm far from home


Tu lui en es reconnaissant, à Nate, de ne pas chercher à approfondir le sujet. De toute façon, que pouvais-tu lui dire de plus ? En plus d'être un constat, c'est une variante inchangeable de ton existence, dont discuter n'aurait que renforcer ce sentiment d'incompréhension qu'il doit ressentir à ton égard. Tu es un criminel à la solde du gouvernement envoyé sur le terrain pour de dangereuses missions, et il ne pourra jamais rien faire contre ça. Son statut à la Ligue de ne lui permettra pas d'influencer quoi que ce soit sur ton mode de vie esclavagiste, puisque tu sais très bien que Waller et les héros de ce pays sont en constante rivalité, et que la Suicide Squad est devenue un instrument bien trop précieux pour qu'elle envisage ne serait-ce que de la démanteler. Rien ni personne ne peut empêcher cette femme d'accomplir ses desseins. C'est comme ça, et c'est tout. Alors oui, même si tu ne dis rien, tu es silencieusement soulagé de ne pas l'entendre essayer de changer la situation, ou te nourrir de faux espoirs. Ton cas est perdu depuis bien trop longtemps, et maintenant c'est à lui de l'accepter. « Arrête un peu, t'es exactement là où t'es censé être. » Parce qu'il n'y a pas plus Ligue de Justice que lui. Ce protecteur de la veuve et de l'orphelin, qui toujours a été biberonné aux belles valeurs et à l'altruisme. Il est vrai que tu ne portes pas le respect à tous les membres du groupe, dont certains sont un caillou bien trop gênant dans ta chaussure, mais lui, tu sais déjà qu'il y trouvera sa place et qu'il saura susciter une affection particulière auprès de l'opinion publique. Parce que c'est un bon gars, avec sa gueule de voisin d'à côté, toujours prêt à rendre service, que ce soit pour descendre le chat de l'arbre ou aider mamie à porter ses packs d'eau. Il est comme ça depuis toujours, et tu ne doutes pas qu'il trouvera l'épanouissement nécessaire au sein de cette prestigieuse équipe. « Ils ont de la chance de t'avoir. » Vraiment. Et s'il est encore aujourd'hui sûrement considéré comme un bleu, nul doute qu'il ne tardera pas à faire ses preuves et à se tailler une place de choix auprès de tous ces Superman, Wonder Woman et compagnie. Ton pote est dans la Ligue de Justice, il risque sa vie pour sauver le monde, et t'es super fier de lui. Si t'avais rencontré plus de gars comme Nathaniel Heywood, peut-être que ta vie aurait pris un tout autre tournant.

New-York, tant de souvenirs partagés avec lui, quand tu fuyais tout pour vivre l’aventure à ses côtés. Une page se tourne définitivement, et c'est vrai, t'es un brin nostalgique, mais heureux aussi d'en voir une toute nouvelle s'écrire. Et de ce que t'entends, le nouveau bouquin de sa vie commence plutôt pas mal. « Tu déconnes ? » Bordel, retrouver son toucher était sans doute l'une des choses qui lui tenait le plus à cœur, sans pourtant réellement y croire. Depuis l'incident, Nate n'a eu de cesse de se battre pour reprendre la vie normale qu'on a cherché à lui voler, avec ses hauts et ses bas, bien entendu, rien de plus logique avec de tels traumatismes. T'as été spectateur plus ou moins présent de ces périodes très difficiles, où le désespoir s'est immiscé un peu trop longuement. Mais bon sang, aujourd'hui, quand tu le regardes, tu vois un homme heureux. En tout cas tu crois qu'il l'est. Un tout nouveau job prestigieux, et maintenant ça, ce toucher si important. Précieuse sensation dont on ne réalise l'importance qu'en en étant privé. « Je suis tellement content pour toi, Nate. » Il s'en est si bien sorti, le saligaud. Même avec ses casseroles accrochées aux chevilles il a réussi à se tirer vers le haut et à sortir la tête hors de l'eau. Encore une preuve qu'un gars comme lui dans la Ligue sera source d'inspiration pour beaucoup. « Je vais pas prendre le risque de faire le test en t'en collant une, mais putain, c'est génial. » Quel dommage d'avoir attendu d'être dans un monde apocalyptique pour prendre des nouvelles de ton ami. Tout ça aurait été tellement plus agréable autour d'une bière, au chaud dans un bar cosy de Star City. Mais au moins, maintenant que l'abcès semble à peu près crevé, tu n'hésiteras plus à faire le premier pas vers lui pour poursuivre la continuité de cette normalité retrouvée. Enfin, si on oublie le décor, bien évidemment. Mais c'est déjà pas mal pour deux mecs qui reviennent de si loin.

Avec Nate, les bonnes nouvelles n'arrivent visiblement jamais seules. Et alors que tu peinais déjà à réaliser pour son sens retrouvé, voilà qu'il t'annonce avoir une copine. Comme ça. Presque l'air de l'air. Wow. Adossé contre ton fauteuil, un sourire énorme se dessine peu à peu sur tes lèvres. « Putain, mais quel champion ce mec. Erigé au rang de super-héros, précurseur scientifique, et maintenant il a même une copine. Bordel Heywood, c'est quoi ton secret ? » Il a l'air un peu gêné en te l’annonçant, et tu comprends très vite que la relation est encore très fraiche. Qu'importe, qui que ce soit, cette fille a tapé le jackpot. Tu ne te souviens pas avoir vu Nate avec quelqu'un depuis un bon moment, mais ça aussi, construire quelque chose de sérieux, il le mérite tellement. « Une bibliothécaire, putain, j'aurais pu le parier ! Vous vous êtes bien trouvés, je mise tout sur votre couple.  » Enthousiaste et tout sourire, tu t'ouvres pour la peine une seconde canette de coca. C'est pas du champagne, mais tout ça, ça se fête, non ? En revanche, qu'il n'espère pas s'en tirer aussi facilement. Vous avez toute la nuit devant vous, il a plutôt intérêt à te donner un maximum de détails. « Je veux tout savoir, tu t'en doutes. Comment elle s'appelle ? Comment vous vous êtes rencontrés ? Et à quel stade vous en êtes actuellement ? » Des questions qui, tu l'espères, ne mettront pas ton ami mal à l'aise. Mais qu'il te pardonne, retrouver cette amitié, prétendre être deux hommes normaux qui se racontent leur péripéties, ça te fait un bien fou. Il t'a manqué, et t'aimerais pouvoir rattraper tout le temps que vous avez perdu.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMer 11 Mar - 22:29


what if i'm far from home


C’était presque indécent, songeait Nate, de raconter ses bonnes nouvelles à un type réduit en esclavage en plein milieu d’une ville en ruines jonchée de cadavres juste après avoir abandonné des prisonniers à leur triste sort. Plus il parlait, plus il sentait, confus et un peu déplacé, ce sentiment de honte lui ronger les entrailles – d’accord, il n’avait pas eu la vie facile ces quelques dernières années, mais bon sang, il s’en était mieux tiré que prévu, quand même. Il s’en était mieux tiré que Floyd, aussi. Deux anciens gamins qui avaient perdu leurs familles, qui avaient plongé dans les confins du désespoir, mais lui avait réussi à se sortir de là, peut-être un peu par effort de volonté, mais surtout parce qu’il avait eu de la chance ; une chance que Floyd n’avait pas eue, apparemment, et pendant un instant, il craignit de remuer dans la plaie un couteau dont il ne distinguait pas vraiment encore tous les contours. Mais non, il avait l’air content pour lui, Floyd. Enfin, il n’avait pas seulement l’air content, il le disait de vive voix, et Nate n’avait pas besoin de chercher bien loin dans ses souvenirs pour se rappeler de la franchise percutante de son plus vieux copain. Un sourire accroché aux lèvres, il retint un soupir de soulagement. Même la Ligue était une bonne nouvelle, à ses yeux – alors qu’il travaillait avec le type qui l’avait mis derrière les barreaux, alors qu’un simple incident diplomatique entre la Ligue et ARGUS pouvait suffire à les positionner sur les camps opposés de l’échiquier. Très vite, Nate chassa cette pensée de son esprit. Les bonnes nouvelles, on avait dit. Il y aurait tout le temps d’imaginer les pires scénarios catastrophe plus tard. Floyd était fier de lui – au moins un peu – et ça, il avouait volontiers que dans ces circonstances, ça lui mettait un sacré baume au cœur. Bon sang, qu’il lui avait manqué.

Gêné, c’était le cas de le dire – gêné comme le type qui n’avait pas vraiment eu l’occasion d’annoncer la nouvelle à grand monde, et qui avait un peu perdu la main, depuis le temps. Mais au moins, Floyd avait la gentillesse de ne pas se payer sa tête, et de ne pas poser de questions trop indiscrètes, et Nate rit à son tour, plus détendu, soulagé d’un poids qu’il n’avait même pas eu conscience de porter, et qu’il trouvait du même coup bien superflu. Nate Heywood, l’art de se prendre la tête pour rien. « Que veux-tu, c’était le destin. » répondit-il, lui qui ne croyait pas plus au destin qu’aux licornes. Et puis, s’il savait, Floyd. La coïncidence était quand même bien loin de s’arrêter à un amour commun pour les livres ; malheureusement, il ne pouvait pas lui parler de leur passion commune pour les costumes et les bagarres nocturnes avec des truands. C’était sans doute là l’ultime limite à ne pas franchir : divulguer l’identité secrète de Barbara, à qui que ce soit, pas même son grand-père, ni son meilleur ami. A fortiori quand ce dernier travaillait, hélas, pour l’impératrice incontestée du chantage. Malheureusement, la curiosité de Floyd était piquée, et Nate allait bien devoir lui fournir quelques éléments de réponse. De préférence sans vendre accidentellement la mèche. Il se racla la gorge, espérant que Floyd n’y verrait là qu’une forme de gêne ou de pudeur. « Ok, alors… elle s’appelle Barbara. Et figure-toi qu’elle est de Gotham, elle aussi. L’université de là-bas commence à se demander pourquoi je postule à toutes leurs conférences en vivant en Californie. » Mais ça en valait la peine. Et puis, ça n’était que le début, encore. Ils n’avaient pas eu besoin de se presser… jusqu’à la fin du monde.

Comment s’étaient-ils rencontrés. Ah. « On s’est rencontrés un peu par hasard. Je vivais encore à New York à l’époque, elle était de passage en ville pour une exposition… » Une façon fort élégante de ne pas lui avouer que la première fois qu’il avait vu Babs, elle s’était invitée chez lui par effraction, en fauteuil roulant, son chat sur les genoux. Mais au moins, c’était bien à New York. Et la deuxième fois, à Star City, quand elle s’était introduite chez lui en tenue de Batgirl – too much information. « On a bien accroché, et voilà. Elle m’a beaucoup épaulé, tout le long des procédures pour me faire retrouver mes sensations. Je ne sais pas si je serais allé jusqu’au bout, sans elle. Et voilà. C’est comme ça que tout a commencé. » Quelque part, ça lui faisait mal, de ne pas pouvoir avouer à Floyd que sa petite amie était le cerveau derrière son miracle personnel, mais il n’avait pas le choix, s’il voulait protéger son identité. Alors qu’elle l’aurait méritée, la reconnaissance de ses pairs. Les véritables génies doivent, hélas, souvent se cacher pour opérer en paix. Nate baissa les yeux sur le feu, songeur, contemplatif, alors que dans sa tête un peu trop pleine défilaient des séquences de films du passé, leur passé commun, et celui qu’il avait vécu sans lui, par la force des choses. A quel point les choses auraient été différentes, si Floyd avait été dans le paysage, pour tout ça ? Et si lui avait tourné différemment ? S’il avait eu moins de chance, ou s’il avait pu prêter un peu de sa chance à Floyd ? L’index tapotant sur sa canette presque vide, il releva les yeux sur son ami et lui adressa un demi-sourire un peu navré. « Désolé. Je me rends bien compte que j’ai eu un bol monstrueux comparé à toi. Tout aurait pu être tellement différent si… » S’il n’avait pas été si bien entouré ? S’il avait un jour abusé des anti-douleurs jusqu’à un point de non-retour ? S’il avait basculé du côté Waller de la force, lui aussi ? Il haussa les épaules, pour une fois à court de choses à dire, lui l’intarissable. Mais il voulait quand même vérifier. Il n’y avait pas que lui, dans l’histoire – les dernières années de la vie de Floyd étaient un mystère pour lui, depuis son divorce, et évidemment la Suicide Squad. Est-ce que tout était aussi noir qu’il l’imaginait ? « Et toi ? » demanda-t-il en posant sa canette pour croiser les mains devant lui, l’incorrigible prof attentif à tout ce qu’on peut lui raconter. « Je sais que t’as obtenu de quitter Belle-Reve, alors… à quoi ça ressemble, ton quotidien, en ce moment ? » Loin de lui l’envie de le forcer à partager ce qu’il n’avait peut-être pas envie de partager – surtout qu’il avait demandé à parler de choses joyeuses, mais savait-on jamais. Les ombres ou la lumière, Nate espérait bien que Floyd avait un peu de la dernière pour compenser les premières.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMar 17 Mar - 0:13


what if i'm far from home


La main plongée dans ton paquet de chips, tu écoutes attentivement Nate te conter sa nouvelle relation. Tu ne te souviens pas l'avoir déjà vu construire quelque chose de sérieux avec une femme, sans doute trop peu enclin à l'amour quand il bataillait pour de sortir du gouffre, mais aujourd'hui, c'est tout ce que tu lui souhaites. Et si il en est là, à avoir rencontré quelqu'un, et à la considérer comme sa copine, c'est qu'il est prêt à aller de l'avant. Au-delà même de l'imaginer en couple, c'est ce que cela signifie qui te fait sourire quand tu le regardes. Il reprend une vie normale, Nate, et il le fait de la plus belle des façons. En laissant une femme entrer dans son intimité. En laissant les démons de côté. Tu le sais, il doit se sentir un peu rouillé, peut-être même un peu effrayé, mais il s'en sortira. Comme toujours. « Barbara de Gotham, je sens déjà que c'est une fille qui n'a pas froid aux yeux. » Loin de toi les préjugés, mais quand même, pour vivre à Gotham faut quand même sacrément s'accrocher. Tu ne la connais pas, du moins, pas encore, mais si elle a pu le soutenir dans cette nouvelle étape de sa vie, alors tu l'apprécies déjà. T'as pas été l'ami parfait ces dernières années, c'est vrai, alors tu remercies ceux qui ont su rester à ses côtés. On a tous besoin de quelqu'un. Et maintenant que t'as retrouvé Layla, tu réalises à quel point. Ces nuits entières à te morfondre, à chercher de quoi tenir un jour de plus en te détruisant moralement et physiquement, tout ça, c'est terminé. Grâce à elle. Et tu comprends que pour lui, c'est exactement la même chose. On ne s'en sort jamais seul, il faut toujours une main à attraper pour retrouver la force de se hisser. Et ce que Layla a fait pour toi, Barbara l'a fait pour lui. « Je compte sur toi pour me la présenter ! » Bah oui, évidemment, t'en entends beaucoup de bien de cette fille, alors quand vous serez de retour chez vous, tu exiges de pouvoir faire sa connaissance. Tu veux uniquement te focaliser sur cette promesse d'avenir, et pas sur la situation merdique dans laquelle vous vous trouvez. Tu te doutes qu'il est inquiet, et qu'il doit avoir envie de la retrouver, mais ce n'est pas de ça dont vous avez besoin ce soir. Ce qu'il vous faut, c'est l'espoir, et parler de l'amour que vous êtes parvenus à trouver, même en revenant d'aussi loin.

Et puis, il dérive, Nate. Ce qu'il essaye de te dire, tu refuses de l'entendre. De quoi il s'excuse ? Ce n'est pas lui qui a pris les décisions à ta place. Ce n'est pas lui qui t'a obligé à embrasser une carrière de mercenaire, ni à rejoindre la Suicide Squad. Même s'il avait été là, il n'aurait rien pu faire pour toi. Alors il n'y a aucun regret à avoir. « Quoi ? Arrête tes conneries, t'excuses jamais d'être heureux. » Avec des si on peut refaire le monde. Et hormis raviver des blessures endormies, tu ne vois pas en quoi emprunter ce chemin vous mènerez à quoi que ce soit. Ce qui est fait est fait, le mieux que vous puissiez faire maintenant, c'est ne plus commettre les mêmes erreurs. Quant à ta vie aujourd'hui, et bien, difficile à dire. Enfin si, ce dont t'es certain, c'est qu'elle risque de considérablement s'améliorer. T'es toujours un putain de pantin de Waller, mais au moins après tes missions, tu pourras retrouver Layla. Et franchement, c'est déjà pas mal. « Bouah, pour être parfaitement honnête, je suis toujours un peu en prison. Quand Waller me siffle, je dois débarquer. Et c'est très compliqué de voir Zoe. » Admets-tu, sourire triste aux coins des lèvres. La Suicide Squad, c'est pour elle que tu le fais. Pour avoir une chance de la retrouver. La carotte au bout du fil que tu n'auras peut-être jamais, mais qui t'a longtemps retenu de sombrer. On dit souvent que l'espoir est dangereux, mais pour toi, il est primordial. Quand bien même tu le sais probablement faux, t'en as besoin pour continuer d'avancer. « Susan refuse de m'accorder beaucoup de visites, c'est pas facile, mais je fais avec. » Voilà pour les notes un peu sombres du nouveau chapitre de ton existence. Libre sans vraiment l'être, une situation figée en ce qui concerne ta fille, mais parmi tout ça, il y a quand même une bonne nouvelle. Suspense.

Si pour Nate c'était déjà un peu gênant de parler de Barbara, pour toi, ça l'est encore plus. De un, parce que t'es pas vraiment en couple avec elle, de deux, parce que votre rencontre a un timing un peu particulier. Sous entendu, t'étais encore avec Susan quand t'as fait la connaissance de Layla. De quoi laisser une porte ouverte aux suspicions. Et en soit, ce serait mentir que de prétendre qu'à l'époque vous n'étiez qu'amis. Vous n'avez rien fait, c'est vrai, mais faut-il réellement aller jusqu'à la relation sexuelle pour parler de tromperie ? Pas sûr. « Et je crois avoir quelqu'un, moi aussi. » Impossible de réprimer un nouveau sourire, mais bien différent cette fois-ci. Tu sais pas où elle est, en ce moment même, mais tu sais qu'elle va bien. C'est une débrouillarde, Layla, et elle saura s'en tirer jusqu'à ce que tu parviennes à la retrouver, alors c'est simplement avec joie que tu fais le choix de parler d'elle à ton meilleur ami. « Je dis je crois parce qu'on a encore rien officialisé. On aurait pu, si on avait pas été téléporté dans ce merdier. Mais c'est tout comme, je pense ? » T'es pas certain. Vous étiez à deux centimètres de vous embrasser – merci Ned – mais est-ce suffisant pour avoir une telle certitude ? Non, c'est une décision qui se prend à deux, et t'attendras avant d'anticiper autant votre relation. « Elle s'appelle Layla, on s'est rencontrés en Afghanistan, y a cinq ans. Et on a perdu le contact, avant que le hasard m'amène à combattre des trenchers dans son patelin. Depuis, on s'est rapprochés, et j'aime ce qu'on partage. Vraiment. Sans elle, je sais pas où j'en serais aujourd'hui. » Ta bouée dans un océan agitée. Ta raison de te lever. Et de tout faire pour que ta mission suicide ne soit rien de plus qu'une mission. T'as le cœur qui s'emballe, quand tu parles d'elle, parce que ce vous avez, tu pensais pas le retrouver un jour. Alors qu'il ne culpabilise pas, Nate, toi aussi t'as touché le jackpot.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyVen 20 Mar - 23:00


what if i'm far from home


Présenter Barbara à Floyd – mais oui, en voilà une idée qu’elle était bonne. Il n’avait même pas besoin d’y réfléchir à deux fois pour aussitôt identifier les deux sentiments bien distincts que cette perspective éveillait en lui : l’envie, d’un côté, de réconcilier ces deux pans de sa vie, de présenter Babs à son entourage, à ceux qui comptaient (et qui comptait plus qu’un ami d’enfance perdu et peut-être retrouvé ?), et d’un autre côté, la panique absolue à l’idée qu’elle saurait, évidemment, instantanément que Floyd Lawton égal Deadshot. Et franchement, il n’était pas tout à fait sûr qu’elle approuve ses fréquentations, quand bien même ça n’était pas complètement de sa faute. De cela, Nate n’en dit rien à Floyd, qu’il devinait content et désireux de le rester – et hors de question de compromettre l’identité secrète de Babs. Alors à la place, Nate ne dit rien et se contenta de sourire, décidant de se satisfaire de l’image amusante et réconfortante de cette hypothétique rencontre, un peu arrangée dans sa tête pour en effacer tous les risques liés à leurs identités respectives. Qu’importe s’il ne pouvait pas réellement organiser cette rencontre à l’avenir, pour l’heure, s’autoriser à rêver, c’était tout le bien qu’il leur fallait. Tout comme Floyd avait bien le droit de s’accrocher à l’espoir de revoir sa fille, et à l’espoir de ces rares visites que Susan et Waller lui accordaient trop rarement. Quel déchirement ça devait être. Est-ce que lui, il devrait essayer d’en toucher un mot à Susan, quand (si) ils rentreraient chez eux ? Ce n’était pas vraiment ses oignons, mais peut-être que parfois, c’était ça aussi le rôle des amis. Servir de porte-parole, essayer d’arrondir les angles ; lui, il aurait bien aimé qu’on lui explique comment réparer une famille fracassée, après le massacre de Franklin County. Et la famille Lawton méritait bien d’être dé-fracassée, un peu, depuis cinq ans qu’ils vivaient tous l’enfer chacun dans leur coin.

Mais la vie trouvait, curieusement, toujours un moyen de se faufiler là où on ne l’attendait pas ; et visiblement, Floyd aussi avait, finalement, quelque chose à lui annoncer. Et de surprise, les sourcils de Nate s’arquèrent, et il contempla Floyd avec le plus parfait étonnement alors qu’il lui contait, sans doute en version courte, son propre cheminement vers ce qui ressemblait à un peu de bonheur dans ce monde de brutes. « Mais naaan. C’est vrai ? » lâcha-t-il, un demi-sourire béat sur la figure – bon d’accord, ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, l’idée que Floyd ait refait sa vie à un moment ou un autre n’aurait pas dû être si étonnant, mais ses circonstances étaient tellement inhabituelles, que… entre le divorce, la Suicide Squad, c’était vrai que créer quoi que ce soit avec quelqu’un de nouveau, ça devait relever d’un défi assez monstrueux. Et quelque part, il ne devait pas avoir totalement tort, si c’était aussi récent. « En Af… oh. » Clic, la connexion était faite – après tout, les dates, c’était un peu son métier. Et il aurait honte de l’admettre, mais pendant un bref instant, il se posa la question. Avant de la chasser bien vite de son esprit, parce que Floyd avait l’air sincèrement heureux, et plein d’espoir, d’une façon qu’il n’avait pas vue depuis bien longtemps. Et après toutes ces années, finalement, peut-être bien que c’était ce qui comptait le plus. Surtout en ce moment. Surtout aujourd’hui. « Je vois. » commenta-t-il sobrement, très visiblement absorbé dans ses pensées alors que les pièces du puzzle s’assemblaient rapidement dans sa tête. Ils avaient le droit de se réjouir, dans ce contexte ? Ils avaient le droit de réécrire les règles comme ça ? Nate releva les yeux sur Floyd ? Et décida que oui.

Enfin, un sourire compatissant et sincère éclaira son visage. « Cinq ans. J’imagine que l’histoire est encore plus compliquée que je ne me l’imagine, je me trompe ? » Oui, le timing était discutable – mais d’une part, ça n’était pas à lui de juger les décisions d’autrui, et encore moins dans un mariage qu’il savait très compliqué à l’époque, et d’autre part, parfois, qu’est-ce qu’on pouvait faire, quand la vie vous tombait dessus sans prévenir ? Floyd était beaucoup de choses – y compris un homme de confiance. Quel que soit le déroulé de l’histoire, Nate savait qu’il avait fait comme il avait pu, quand il l’avait pu. Parfois, c’était tout ce qu’on pouvait demander aux gens. « Je suis vraiment, vraiment content pour toi, Floyd. Après tout ce que tu as traversé, tu le mérites amplement. Et j’exige de la rencontrer aussi, donc j’espère que vous aurez bientôt l’occasion d’officialiser ça comme il se doit, vous ne vous en tirerez pas sans le Heywood seal of approval. » reprit-il, une lueur malicieuse dans le regard ; et il s’apprêtait à ajouter autre chose, quand une évidence le frappa de plein fouet – et son sourire s’effaça un peu, pour laisser place à une interrogation vaguement soucieuse sur ses traits fatigués. « Mais euh… » Hm, c’était un peu délicat peut-être comme question. Peut-être allait-il frapper quelque part où ça allait faire mal. Mais ce qu’il ne voulait pas, c’était voir Floyd souffrir encore, alors il décida de la poser quand même, parce que sur le long terme, c’était quand même plus important. « Elle sait ? Pour la Squad ? Pour Deadshot ? » demanda-t-il à brûle-pourpoint. S’ils s’étaient rencontrés en Afghanistan, elle était sûrement soldat, elle aussi, peut-être avait-elle l’habitude d’une vie en dents de scie, mais il y avait un monde entre l’armée et les griffes d’Amanda Waller. « Je veux dire – loin de moi l’idée de dire que Suicide Squad et vie amoureuse ne sont pas compatibles, mais j’imagine que ça complique pas mal les choses quand même, non ? » Même s’il espérait très sincèrement que non – du moins, pas trop. Parce qu’il ne la connaissait pas, cette Layla, mais si elle arrivait à faire sourire Floyd comme ça, il espérait très fort qu’elle réussirait à s’accrocher dans ce paysage chaotique. Deadshot ou pas, il savait suffisamment longtemps souffert en silence pour que son meilleur ami, s’il était un meilleur ami digne de ce nom, ne lui souhaite pas que son peu de répit s’éternise pour prendre le dessus sur le reste.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
what if i'm far from home | floyd Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : what if i'm far from home | floyd AdventurousFlickeringBillygoat-small

what if i'm far from home | floyd 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

what if i'm far from home | floyd 69497

what if i'm far from home | floyd 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

what if i'm far from home | floyd 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

what if i'm far from home | floyd Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

what if i'm far from home | floyd Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyDim 22 Mar - 17:03


what if i'm far from home


Oui, oh, l'Afghanistan. Et tu le remercies de ne pas aller plus loin dans l'expression de ses pensées. Non pas que tu sois concrètement coupable de quoi que ce soit, mais ce n'est pas non plus ainsi que tu aurais aimé que votre rencontre prenne son sens. Tu comprends qu'il doit être surpris, Nate, en plus de l'aspect inédit de l'histoire. Avant le retour de Layla dans ton existence, tu n'avais jamais envisagé de refaire ta vie avec une femme. Tu te laissais aller d'aventures en aventures, sans réellement que ça ne t'apporte grand chose de plus qu'un bref répit dans un quotidien tourmenté. Quelques baisers échangés, quelques draps froissés, et voilà, tu passais tout de suite à autre chose. De toute façon, qui aurait été assez costaud pour supporter un mec comme toi ? Le morceau est gros, il te fallait quelqu'un de la trempe de Layla pour pouvoir commencer à entrevoir un avenir à deux. Et puis, ce serait mentir de prétendre l'avoir oubliée, tout ce temps. Pendant cinq ans, avant et après le divorce, il t'a été impossible de tirer définitivement un trait sur votre histoire. T'aurais pu, avec des circonstances aussi brutales, ça aurait même été facile. Mais t'en as pas eu le courage. Non, pas le courage, le cœur. Elle est restée dans un coin de ta tête et de ta poitrine, silencieuse mais terriblement présente. Comme un fantôme constamment à tes côtés, dont parfois tu entendais encore la voix raisonner dans ton esprit. Cette séparation était censée être le point final de votre relation, jusqu'à ce que le destin n'en décide autrement. Une attaque sur une plage, puis le début d'une nouvelle page. Si son départ a été extrêmement difficile et douloureux, vos retrouvailles, elles, ont été aussi simples que possible. Parce que vous étiez sur la même longueur d'onde. Parce que finalement, cette histoire, aucun de vous deux ne voulait la voir se terminer. « Compliquée, oui, ça c'est sûr. Mais plus maintenant. Maintenant je crois qu'on est prêts. » C'était ça aussi, le gros problème, le contexte délicat des sentiments naissants, alors que t'étais encore un homme marié à l'époque. Des obstacles infranchissables autrefois, mais que vous avez abattu aujourd'hui.

Tu le vois qu'il est content pour toi, Nate, et ça fait tellement de bien. D'avoir la sensation d'être soutenu par quelqu'un, qui en plus n'émet aucun jugement hâtif. Il est encore ami avec Susan, alors tu sais que s'il s'autorise à te confesser sa joie, c'est qu'il est terriblement sincère dans sa démarche. Tu lui rends son sourire, d'un bout à l'autre de tes lèvres, comme sur un petit nuage, malgré l'horreur du climat extérieur. Même sans être à tes côtés, elle parvient à te tirer vers le haut, Layla. « Dès qu'on rentre chez nous, on se fait un barbecue pour que je puisse te la présenter. Elle habite près de la plage en plus, tu verras, c'est canon. Et bien évidemment, Barbara est invitée ! » Enfin, si on oublie l'attaque récente des trenchers, Morro Bay c'est vachement cool. Mais qu'importe, ce soir, t'as envie de rêver un petit peu, de t'autoriser à imaginer un avenir heureux et serein. Vous en avez tous les deux besoin, de cette lumière au bout du tunnel. Faut vous y accrocher comme à un phare en pleine tempête, sinon, rien qu'avec cette première journée, vous risqueriez de trop vite vous laisser submerger. Et il soulève une question très pertinente dans un tableau en apparence presque idyllique, le professeur. Toujours à l'affût, rien ne lui échappe. « Oh, elle sait. Ça a été un peu compliqué au début de l'accepter, mais maintenant on essaye de faire avec. Pour être parfaitement honnête avec toi, elle est aussi du genre casse-cou. Envisager une relation amoureuse avec Deadshot n'a pas l'air de la déranger plus que ça. » Nouveau sourire victorieux. Et ouais, Nate n'est pas le seul à avoir remporté le gros lot. Tous les deux, sur le papier, vous semblez avoir trouver celle qu'il vous fallait. « Vraiment, si c'est pas elle, ce sera aucune autre. » Elle, l'élue. Aveu extrêmement sincère que tu confies sans la moindre once de honte. Et non, tu n'es pas en train de trop t'avancer, tu le sais, c'est tout. Ça fait cinq ans que c'est elle, et tu ne crois pas une seule seconde que cela changera un jour. Qu'il t'appelle trop naïf ou trop romantique, tant pis. « Par contre, je t'interdis de lui dire. » Eclat de rire puis petite gorgée de coca. Vous en avez fait du chemin, bon sang. Maintenant, t'aimerais que tous convergent dans le même sens, au moins le temps d'une soirée au bord de la plage.

A discuter avec ton meilleur ami près d'un feu de cheminée, t'en oublierais presque tout ce qui se passe dehors. Tant mieux, c'était un peu le but de ces discussions, mais ça n'effacera pas demain pour autant. Vous avez besoin de sommeil pour bien envisager la suite. Pour retrouver ses cousins, Zoe, Layla, Susan, Barbara, et tous ces gens que vous aimez, il va falloir reprendre des forces. Beaucoup de forces. « Je suis heureux d'être tombé sur toi. » Parce que tu sais même pas où t'en serais là maintenant s'il ne t'avait pas empêché de faire n'importe quoi, optant, comme souvent sous l'impulsion de la colère, pour l'option stupide de foncer tête baissée dans le tas. Et puis, évidemment, t'es encore plus heureux d'avoir appris toutes ces bonnes nouvelles. Son toucher, sa copine, la Ligue de Justice, tout ça, c'est amplement mérité, et t'espères sincèrement que d'autres seront encore à venir. Si il y a bien un mec à qui tu souhaites tout le bonheur du monde, c'est bien Nate Heywood. Et sans aucune hésitation. « Je te propose qu'on tente de se reposer un peu, pour réfléchir correctement demain à la suite. » Vous allez essayer de rester le plus longtemps possible ensemble, mais tu le sais, à un moment donné, il faudra que chacun retrouve ses proches. C'est sa priorité, et c'est aussi la tienne. Mais il y a ce barbecue à venir, pas vrai ? Promesse de quelque chose de mieux, une fois que les ténèbres se seront dissipées. « Je prends le premier tour de garde. » Qu'il se repose le grand guerrier, toi t'as l'habitude de passer des heures à faire le guet. Et puis, vous verrez bien ce que vous réserve demain matin.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd EmptyMar 31 Mar - 0:49


what if i'm far from home


C’était fou d’avoir dû en arriver là. Attendre la fin du monde et la perte de tous leurs repères pour enfin se retrouver après une séparation qui n’avait pas vraiment eu d’autre justification que les drames qui avaient rythmé leurs vies respectives et, quelque part, un échec à se retrouver pour se serrer les coudes. Nathaniel était un homme de regrets plutôt que de remords, et avoir perdu contact avec ce meilleur ami d’enfance était définitivement l’un de ses plus grands. Après avoir appris ce qui lui était arrivé, ce qu’il était devenu, c’était sans doute un regret qu’il plaçait à la même échelle que son échec à protéger sa mère et son frère de la fureur de Reichsmark. Mais ces retrouvailles qui avaient commencé sous de si sombres auspices, achevaient finalement de les remettre sur un chemin, sinon commun, au moins concordant. Et c’était avec un sourire sincèrement ravi, et soulagé, que Nate accueillait les aveux de Floyd. Que c’était difficile de laisser un passé douloureux derrière soi – et que c’était salvateur, d’enfin y parvenir. Il n’était personne pour juger des relations des autres, ni l’attrait apparent de cette fille pour le danger, si elle acceptait si bien de composer avec la Suicide Squad, mais il estimait être dans son bon droit quand il jugeait que Floyd avait l’air d’avoir réussi à repartir sur une voie autrement plus optimiste que ce à quoi il avait eu droit depuis la mort de son fils. Quelle différence, entre l’homme qu’il avait vu peu après le décès du petit garçon, juste avant qu’il ne disparaisse du paysage, et celui qu’il voyait aujourd’hui, le sourire aux lèvres en parlant de cette fille qu’il n’avait jamais rencontrée mais dont il espérait bien qu’elle reste longtemps dans le paysage, si elle parvenait à l’arracher à ses ténèbres. « Naaan c’est trop tôt, si c’est pas encore officiel entre vous. J’attendrai que tu me la présentes pour faire la boulette. » plaisanta-t-il. Bon d’accord, il ne lui ferait pas ça ; mais qu’il était bon de conclure une série de bonnes nouvelles sur un rire.

Nate releva les yeux sur Floyd – touché de son aveu. C’avait toujours été un taiseux, Floyd, contrairement à lui qui, gamin, avait plutôt l’habitude de porter son cœur sur sa manche. Ca voulait en dire beaucoup, ce qu’il lui disait là. « Moi aussi. Vraiment. » se contenta-t-il de répondre, conscient que les effusions n’étaient pas nécessaires. Pas quand on se connaissait depuis près de trente ans, pas quand il avait l’air d’encore se souvenir comment déchiffrer les silences bornés et pudiques de son meilleur ami. C’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas. Mémoire d’éléphant ou pas, Floyd Lawton ne s’oubliait pas. Et aussi rapidement que ça, Floyd changea de sujet pour les ancrer à nouveau, en douceur, dans la difficile réalité de leur présent. Tours de garde, oui chef bien chef, pour lui ces notions-là s’étaient toujours limitées à ses parties de Donjons et Dragons, donc il allait faire confiance à l’expert et obéir aux ordres comme un brave petit soldat. Qu’il n’était pas, mais quelque chose lui disait qu’il allait vite devoir apprendre, de toute façon. « Ca marche. Tu me réveilles quand c’est mon tour. » Pas qu’il allait beaucoup dormir, de toute façon, mais bon. Bon gré mal gré, Nate trouva une position plus ou moins confortable sur l’un de fauteuils poussiéreux de la bibliothèque, et ferma les yeux. « Tu m’appelles au moindre problème. Si quelqu’un doit se prendre un trident dans le bide, j’aime autant que ce soit moi. » Et bientôt, le silence retomba sur la bibliothèque. Nate se concentra sur le crépitement des flammes de leur feu de fortune, sur les pas de Floyd qui parfois allait et venait. Mais s’endormir, il s’en trouva bien incapable, sombrant à la place dans une somnolence peuplée de demi-rêves agités ponctués de l’image de ses petits cousins l’appelant à l’aide.

La nuit avait été à la fois très longue, et très courte, et ni l’un ni l’autre n’avaient eu droit à beaucoup de sommeil. Et lorsqu’il fallut se remettre en route, la réalité avait achevé de les rattraper. Remettre le nez dehors, renouer avec les paysages apocalyptiques de la veille, ça foutait un coup au moral, après leur discussion bien loin de toutes ces considérations de la nuit passée. Mais quel choix avaient-ils, à part celui d’avancer ? Floyd avait sa famille et Layla à retrouver, s’ils étaient là, lui avait ses cousins à sauver des innombrables dangers qu’il devinait déjà dans ce terrible terrain de jeu. Un jeu qu’ils jouèrent en équipe, pendant un temps. Et puis, fatalement, leurs routes durent se séparer. Une cible dessinée à la va-vite sur un immeuble, et Floyd avait une première piste – Nate, quant à lui, avait trouvé une casquette qui ressemblait fort à celle de Jordan. Deux directions différentes, et chacun leurs priorités. C’était inévitable, mais ça ne lui en serrait pas moins le cœur, alors Nate avait pris son meilleur ami dans ses bras, pour rattraper le temps perdu, pour le faire râler un peu aussi – et surtout, en espérant que ce ne serait pas la dernière fois. « Bonne chance, Floyd. J’espère que tu les retrouveras. » Il n’avait pas envie de le laisser tout seul. Mais en même temps, tristement, qui mieux que Floyd pour s’en sortir dans ce cauchemar ? Alors que ses cousins, eux, étaient abandonnés à leur sort. Et il ne pouvait absolument pas, jamais, lui demander de ne pas mettre Zoe, ou ses proches, en haut de sa liste de priorités. « On se retrouve sur la plage pour ce barbecue. » C’était peut-être un vœu en l’air. Mais surtout, il espérait que ce soit une promesse.

FIN.


 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












what if i'm far from home | floyd Empty
MessageSujet: Re: what if i'm far from home | floyd   what if i'm far from home | floyd Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
what if i'm far from home | floyd
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» with you, i am home (floyd)
» i used to think i was sensible | floyd
» I put the ‘fun’ in funeral! (FLOYD)
» FLOYD LAWTON ✸ 444-169-1041
» we return to each other in waves (floyd)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-