Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Sale et affamée. L'air assassin. Fais chier, fais chier, fais chier ! Tefé détestait ne pas comprendre ce qui lui arrivait, ça lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Qui, sur cette foutue planète, sur elle ne savait quelle foutue planète, avait encore décidé de s’amuser avec sa destinée ? Qui avait encore fait le choix à sa place, s’était emparé de sa carcasse maigrichonne pour la jeter dans ce nouveau cauchemar, qui n’avait rien à voir avec le précédent, ou encore le précédent ? Est-ce que c’était de la magie ? Une expérience militaire à la con qui avait mal tourné ? Un nouveau tocard venu réclamer la planète pour en faire sa cour de récré ? Peu importait la raison à Tefé, tout ce qu’elle voulait, c’était qu’on lui foute la paix. Mais bien sûr, c’était trop demander. Trop demander de ne pas être arrachée à une conversation de première importance et jetée dans ce monde où absolument rien ne faisait sens. Cela faisait des jours qu’elle y errait désormais et elle n’avait rien reconnu, croisé personne qu’elle connaissait, mais surtout, personne ne répondait à ses sms, ce qui bien sûr n’était pas bien compliqué vu qu’elle avait trois contacts en tout et pour tout dans son portable. Mais pas de réseau. Et quand on voyait à quoi ressemblait la ville où elle avait atterri, on comprenait pourquoi. Et aussi, elle était sûre désormais que son père était mort. Ou qu’il n’existait pas. Et elle ne pouvait pas se remettre de ça. Elle ne pouvait pas se promener au milieu des ruines, des cadavres et du reste et ne pas sentir la présence de Swamp Thing. Cette seule pensée la rendait folle.
En fait, elle avait réussi à se poser deux minutes pour analyser sa situation. Elle ressentait la présence du Green. Un tout petit peu. Quoiqu’il soit arrivé à cette ville, la nature en avait payé le prix fort. Il n’y avait pas beaucoup d’animaux ici à part des rats. Un peu de végétation avait repris ses droits entre les ruines. Et puis il y avait un vrai centre névralgique de la végétation quelque part, mais en son cœur, une présence semblable à celle de son père et en même temps très différente l’avait terrifiée à la seconde où elle l’avait effleurée et depuis, elle tournait autour sans oser s’en approcher. Que faire, alors, dans ce monde stupide, toute seule, sans Mercury, sans son père ? Les rats ne s’étaient pas montrés bavards et les quelques arbres auprès desquels elle avait trouvé refuge non plus. Traumatisée, la nature s’était repliée sur elle-même, redevenue sauvage, et agressive. Grand bien lui fasse. Tefé la soutenait à cent pour cent. Mais elle n’avait trouvé aucun avatar, aucun élémentaire, rien pour lui expliquer la situation. Elle avait bien croisé quelques humains, mais tous avaient fui dès qu’ils l’avaient vue. Au moins elle avait bien cerné qui était l’ennemi ici. Même si pour elle, tout ce qui avait l’air humain était l’ennemi. Et c'était bien la seule chose qu'elle appréciait ici : ils s'étaient fait massacrer.
Dans ce coin de la ville, ça avait l’air un peu plus calme. Ça criait moins, et il y avait moins de cadavres. Elle sentait aussi qu’il y avait beaucoup plus d’humains, même s’ils se planquaient. Il semblait que la seule solution pour obtenir des réponses, c’était d’en choper un par le cou et de le secouer jusqu’à ce qu’il crache le morceau, ou ses dents. Et ça tombait plutôt bien, vu qu’elle repéra une silhouette en train de s’affairer à elle ne savait pas quoi dans la vitrine brisée d’un magasin. Enfin, âme qui vive ! Elle se planta dans son dos et croisa les bras, attendant poliment que le type se retourne et la remarque, puis elle en eut marre d’attendre. « Hey, Machin ! Tu aurais deux minutes pour discuter ? » Un humain, un homme, autant dire un déchet pour elle. Oh comme cet endroit, en plus de la rendre nerveuse, la ravissait. Elle appréciait de voir ça, une civilisation qui avait chuté. La civilisation humaine. Elle se baissa, ramassa une pierre. Ce n’était pas juste que lui n’ait pas payé avec les autres – leur arrogance, leur toute-puissance autoproclamée, leur refus de plier face à la nature. Ils avaient préféré casser. Ils se détruisaient entre eux, puisque c’était la seule chose à quoi ils excellaient. Bien fait pour eux. Bien fait pour eux. Bien fait pour eux. Qu’ils crèvent. Et c’est armée de toute cette rage soudaine qu’elle jeta sa pierre sur le type.
Pour George Harkness cet endroit était juste le paradis.
Plus de civilisations signifiait qu'il pouvait faire ce qu'il voulait, quand il voulait. Plus aucun flic pour l'arrêter sous prétexte d'ivresse sur la voie publique. Plus aucune mission foireuse pour l'ARGUS. Plus d'attente isolée et interminable dans les geôles de Waller à Belle Reve. Plus aucune loi, plus aucune contrainte, plus de super-héros qui jouaient aux moralisateurs. Juste des amazones et des atlantes qui s'entretuaient. Rien à faire.
Il se souvenait juste avoir été dans sa cellule sur Terre-1, à reluquer le dernier numéro de playboy avec en prime en cadeau mensuel du magazine, son calendrier à l'avenant (Miss Juillet en particulier, vêtu d'un simple timbre poste symbolique excitait pas mal Digger). Puis il s'était réveillé dans les décombres d'une église en ruine, avec un parquet éventré au milieu et dedans des restes de cadavres noyés d'eau. Pendant 3 jours il avait erré à se familiariser avec les lieux. Et il avait vite compris le truc : les humains étaient à la ramasse. Ceux comme lui qui n'avaient aucun scrupules, qui étaient dotés d'un certain sens de la ruse et de l'astuce pour voler, dérober et braquer n'importe quoi avaient l'avantage sur les plus faibles. L'anarchie et le chacun pour soit régnait en maître. Digger le monte-en-l'air avec ses boomerangs avait de solides arguments pour survivre. Encore heureux, il s'était réveillé sur Terre-4 avec son harnais de Boomerang. Il le portait dans sa cellule ce jour là où il avait été transporté jusqu'ici.
Alors oui, il y avait bien eut l'annonce du « Collectionneur » (encore un génie du mal mégalo comme Waller aimait se les bichonner en leur envoyant la Suicide Squad dans la tronche, songea l'australien) mais Georgie n'avait eut cure de son discours : que tout le monde s'affronte et s'entretue. Si ça vous amuse. Moi je me contente de piller les cadavres et de prendre du bon temps.
Et il en avait prit du bon temps. Il n'avait pas perdu de temps pour se procurer quelques bon outils ça et là. Puis il avait passé 3 jours à piquer objets et gnôle aux autres, à squatter des maisons luxueuses en ruine en forçant la porte et à prendre sous son aile des petits mômes. C'est fou comme les gosses qui crevaient de faim étaient malléables et doués pour la fauche. C'est donc dans un magasin défoncé et vidé depuis longtemps que Digger derrière un comptoir expliquait le coup à 3 mômes qui avaient entre 6 et 8 ans et qui étaient assis sagement devant lui. George étala ses instruments sur le comptoir : un ensemble d'outils en acier poli qui reposait sur une toile huilée. Les outils avaient l'air sinistre. Ce qui tranchait avec l'air niais de Digger le mal rasé, qui en plus de sa veste et de son harnais à panoplie de Boomerang habituel, se tapait aussi un monstrueux sac à dos sur le dos. Le genre qu'arbore les randonneurs et vacanciers au bout du monde. Un sac assez vaste pour contenir tous les larcins de Digger. La tête de Pinky, sa peluche licorne rose dépassait de la poche tout en haut. Juste au dessus de la tête d'Harkness. C'est comme si sa licorne trônait au sommet du butin et qu'elle fixait elle aussi du regard, ceux que Digger avait en face de lui.
« Voilà les enfants. Vous avez sous les yeux les ustensiles de cambriolage. Ce p'tit coco c'est un rossignol. Ce jobard là c'est un pied de biche. Écoutez bien, d'abord vous utilisez le côté plat de ceci pour faire sauter le pêne de la porte. Ensuite vous employez la pointe pour entailler le chambranle. »
Les mômes firent des oooooh et des aaaaaaah.
« ça c'est le levier pour forcer les fenêtres. Là c'est la vrille et ça le ciseau à froid. Le gros morceaux là tout au bout, je l'ai appelé : LA ZEE ! C'est un diamant à vitre avec ventouse. »
Un des mômes piqua le pied de biche et entreprit de se gratter le dos avec.
« Là c'est les pinces monseigneur. Défendu de vous en servir pour jouer aux fléchettes, ok ? Bien, maintenant je vais vous apprendre à court-circuiter un système d'alarme. Euh… non laissez tomber, y'a quasiment plus d'électricité dans le coin de toute façon. »
Les mômes chahutèrent. Digger leva les bras en signe d'apaisement.
« Du calme les mioches ! Bien, retenez bien la leçon. Il faut vous perfectionner. Il existe plusieurs types de cambrioleur. Il y a le rat d'appartement, qui vole l'argent liquide et les bijoux en vrac, qu'il peut avaler et chier plus tard si les flics se montrent. Il y a les voleurs de cartes de crédits, qui se dépêchent de faire une flopée d'achats sur internet avant de revendre la marchandise aux fourgues. »
« C'est quoi internet ? »
« Euh… Je t'expliquerais quand tu seras grand. Ensuite y'a les empoisonneurs de chien de garde, qui jettent aux toutous des friandises trempés dans ce machin dont j'ai oublié le nom, mais qui sert à déboucher les canalisations. Il y a les casseurs de vitrines, plein de hardiesse. Tu fracasses, tu prends, tu te tires. »
C'est alors que Tefé Holland l'aperçut dans le magasin à l'abandon par la vitrine brisée, même si à distance elle ne pouvait le voir que lui et pas les mômes assis sagement devant le comptoir. Elle l'interpella. Elle voulait discuter. Digger répondit sans se formaliser :
« Ouais ? »
Digger se prit un cailloux dans la tronche. Furieux il enjamba le comptoir, en ramassant sa toile d'outil et en la remballant aussitôt. Il passa en vacillant à travers la vitrine, et tout en tenant son visage d'une main (son arcade sourcillière pissait le sang à cause de la pierre projeté par la blonde) il brandit un poing furieux vers la nouvelle venue tout en lui criant :
« Non mais ça va pas la tête ? Qu'est-ce qui te prends ? J'étais juste en train d'instruire la jeunesse, je ne faisais rien de mal ! »
Digger jetait un regard noir sur Tefé, la tête de Pinky qui dépassait du sac, juste au dessus de la tête de Digger, semblait faire de même. Les 3 petits mômes enjambèrent la vitrine brisé à leur tour en pouffant de rire.
« C'est trop drôle ! Venez on fait pareil ! »
Les mômes ramassèrent des pierre par terre. Ils les jetèrent sur Digger en s'esclaffant. Furieux l'australien sortit un de ses boomerang et le balança à la volée, il détruisit 3 cailloux à la suite que lançait les mioches. Les 3 nains s'enfuirent en courant. Digger se mit à glapir :
« Bande d'ingrats ! C'est plus la peine de revenir ! Je ne vous apprendrais plus rien ! »
Il fouilla dans sa poche, en sortit un mouchoir en satin azur, brodé avec ses initiales « G.H » (et aussi un petit boomerang brodé aux couleurs de l'Australie) et essuya le sang sur son visage tout en fixant Tefé. La licorne rose semblait fixer la blonde depuis son perchoir avec un même regard vexé. Digger l'imprudent ironisa :
« Qu'est-ce que tu veux ? Si c'est pour coucher c'est non. T'as pas de seins (même si t'as un beau cul). Et je suis déjà fiancé à une japonaise. »
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Tefé Holland
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Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Tefé visait aussi bien qu'un joueur de baseball, et ça, elle ne le devait à personne d'autre qu'elle-même, et elle n'en était pas peu fière. Du coup, pas étonnant que sa pierre aille directement exploser la tête du type qui s'était retourné au moment où elle l'avait appelé. Cette technique était assez stupide, et elle ne marchait que sur les gens stupide, donc. Néanmoins, quand elle vit l'homme approcher d'elle, l'air pas content, elle leva une main pour tenter d'en appeler à la végétation environnante. Mais, se rendant compte qu'il n'y avait rien, pas même un brin d'herbe pour l'aider à se protéger, elle se contenta de lever les poings, prête à la bagarre. Elle était bien plus forte que sa apparence le laissait paraître, et quoi de plus normal puisqu'elle n'était pas humaine. Là-dessus, des gamins déboulèrent dans le dos du type en se marrant et se mirent à le lyncher avec application. Depuis qu'elle était arrivée sur cette Terre, ce n'était pas la première fois qu'elle assistait à ce genre de scène. Ici, c'était la loi du plus fort, ça aurait dû leur plaire, aux humains, qui se prenaient toujours pour les alphas de la planète... Elle était donc prête à tourner les talons, puisque les trois petits crétins allaint faire la peau au grand crétin, mais à sa grande déception, le type lança un projectile en direction des enfants et les pierres explosèrent, et les gosses s'éparpillèrent en courant. C'était quoi... Un boomerang ? C'était ridicule... Ridicule aussi la peluche qui dépassait de la poche de ce cinglé. Elle regrettait de l'avoir choisi pour poser des questions. Elle le jaugea de la tête aux pieds pendant qu'il continuait à grogner après les chiards. Il était crade et mal fagoté comme cent pour cent des gens ici, alors difficile de dire s'il appartenait à cette Terre ou à l'autre.
Portant une main à son oreille, qu'il était présentement occupé à lui casser, pour ne pas utiliser une autre image, elle leva les yeux au ciel. "Je coucherais pas avec toi même si t'étais le dernier homme sur Terre, le clodo. C'est pas les trous du cul qui manquent, ici, je suis sûre que tu sauras monnayer tout ce qui te fait rêver." C'était ça, les destructions des mondes. Les gens étaient prêts à faire n'importe quoi pour des clopes, de la bouffe ou de l'insuline, non ? "Je veux jute savoir si tu viens d'ici, ou si tu t'es fait jeter dans ce trou par le Collectionneur. C'est à chier, ici, je cherche un moyen de rentrer chez moi, et si tu ne comprends rien à ce que je raconte, laisse tomber et retourne à tes jouets." De toute façon, quelles étaient les chances que quelqu'un, qui que ce soit étant issu de sa Terre, sache comment y retourner ? Absolument aucune... Mais ça ne devait pas l'empêcher d'essayer. C'était ça ou tourner en rond jusqu'à devenir folle et se mettre à trucider tous ceux qu'elle croisait pour se venger. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre, de l'autre, là, et de sa fiancée, et du Japon, et du reste ?
Ici ou sur son monde, de toute façon, elle était en permanence en mode survie. Si ce type se montrait un tant soit peu agressif ou faisait un pas de plus dans sa direction, elle avait bien l'intention de se défendre. Et franchement, qu'est-ce qu'il pouvait bien "apprendre" à ces stupides marmots ? La seule chose utile, ici, c'était de savoir comment attraper les rats pour les manger. Et elle doutait que ce soit ce qu'il était en train de leur expliquer. En parlant de rats, elle en sentait toute une famille qui se tortillait sous quelques décombres à leurs pieds et elle s'accroupit, la main tendue. Aussitôt, l'un des animaux, rachitique au pelage miteux, sauta sur ses doigts. Elle le porta à sa joue, le cœur gros. Mais il fallait bien qu'elle bouffe, elle aussi, et elle avait mangé bien pire que des rats. Cela l'attristait simplement de devoir tuer cette pauvre créature innocente. Elle darda son regard sur l'inconnu, attendant un simple "oui" ou un simple "non", qu'elle puisse aller vaquer à ses occupations - c'est-à-dire briser la nuque de ce rat et faire bombance.
Digger s'offusqua sous les paroles de la blonde. Ah elle refusait de coucher avec lui même s'il était le dernier membre de l'espèce masculine sur terre ? Pour qui elle se prenait cette planche à pain ? Elle s'était regardé ? Elle le lança sur la raison de leur présence ici. Elle l'offusqua à nouveau en dénigrant cette New Themyscira que le coeur de Digger avait adopté.
« Quoi ? Cette ville un trou paumé ? A chier ? Mais comment peux-tu dire ça malheureuse ? C'est la cour de récré ici ! Songe qu'on peut faire ce qu'on veut ! Plus de flics, plus de lois, plus de Waller ! Plus de cellule ! Plus de… Plus de… Plus de…PLUS DE RIEN ! »
Il s'agita, son volumineux sac à dos bougea, faisant hocher la tête de sa licorne au sommet. On aurait dit que Pinky approuvait et acquiesçait aux paroles d'Harkness. La blonde lui tendit un rat, Digger secoua la tête :
« Qu'est-ce que tu veux que je foute avec ça ? Ça vaut rien. Tiens regarde un peut ce qui a de la valeur. Je le redis, c'est le paradis ici ! On peut entrer où on veut pour piquer ce qu'on veut ! Regarde un peu ! »
Il posa son gigantesque sac, en ouvrit une poche et en sortit tout un tas de petites culottes féminines.
« Regarde ! J'ai trouvé ça dans les tiroirs d'une maison à l'abandon. Je les revends sur le marché de Covent Garden. Tous les branloteurs sur lingerie du coin qui n'ont pas le courage ou le physique pour aller violer des femmes me les prennent ! Ils reniflent ces machins en quête de senteur de sexe. Y'en a même un qui m'a donné une boite de conserve de thon pas encore périmé en échange d'une reniflette. Alors que si on était sur notre monde à nous là bas, où les gens ont encore une morale et où y'a des lois. Je me serais fais alpaguer par les flics en deux secondes pour avoir vendu ça sur un marché, en plus de me faire pointer du doigt par la populace comme un gros pervers. Mais ici non ! Je peux écouler mon stock librement. Tiens comme je suis dans un bon jour, je veux bien t'en donner une. »
Digger jeta une de ses petites culottes de lingerie coquine en direction de Tefé, avant de ranger les autres à pleine poignée dans son sac et de le refermer pour en ouvrir une autre poche. Il farfouilla dedans, en sortit des images. Il tendit une photo de Katana à Tefé :
« Tu l'as croisée ? C'est mon épouse. Je la recherche. »
Il présenta ensuite un poster qui semblait avoir fait la guerre, une relique d'avant tout ça. Affiche qui faisait l'article pour un spectacle de magie que Digger avait déniché on ne savait où dans les ruines. « Giovanni et Zatanna Zatara. Père et fille, spectacle de prestidigitation. »
« Tu l'aurais pas croisée cette brune? C'est mon acolyte, un peu comme Batman et Robin tu vois. On était des stars du spectacle et du cinéma sur notre ancien monde. Je me suis laissé dire que si je la retrouvais, ensemble on pourrait monter un spectacle dans Covent Garden pour conquérir le coeur des foules en guenille. Je ne suis pas n'importe qui tu sais. »
Digger qui avait remit son vaste sac sur le dos, les deux mains sur les hanches, à bomber le torse héroïquement.
« J'ai gagné le Razzie Award 2019 du pire acteur dans un second rôle. »
Au dessus de la tête de Georgie, Pinky sembla faire un clin d'oeil à Tefé.
Fiche codée par NyxBanana
Tefé Holland
independent soul
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Pendant tout le speech du type, Tefé le regarda tantôt avec condescendance, tantôt avec mépris. De quoi est-ce qu'il parlait ? Elle, elle n'avait pas eu besoin d'atterrir sur une Terre en ruine pour ne pas s'embarrasser des lois, des flics et des Waller, allez savoir qui c'était. Il parlait comme un évadé de prison dont le bus le transportant avait eu un accident et qui se retrouvait miraculeusement libéré. D'ailleurs, c'était probablement ce qu'il était, évadé de prison ou plus probablement d'un hôpital psychiatrique. De temps en temps, elle posait le regard sur la peluche qui dépassait de son bardas et elle s'imaginer en train de lui arracher la tête avec les dents. En attendant, elle n'avait toujours pas la réponse à sa question, et en plus il semblait croire qu'elle voulait lui passer son rat, ce dont il n'était pas question du tout. Comme la discussion à sens unique s'éternisait, elle posa le rat sur son épaule et il se lova dans son cou, bien conscient d'avoir échappé, pour le moment, à un destin terrible. Tefé ne captait pas grand-chose de ses pensées, il était comme tout le monde ici, traumatisé et affamé. Elle décida qu'elle le laisserait vivre. Elle pouvait se passer de nourriture pendant plus longtemps qu'un humain, et en attendant de trouver de la vraie terre et de la vraie végétation, c'est ce qu'elle ferait. Là-dessus, l'autre l'arracha à son moment de communion avec le rat en lui montant le contenu de son sac, à savoir des culottes, et il en jeta même une à ses pieds, qu'elle regarda atterrir avec autant d'intérêt que s'il s'était agi d'une feuille morte - non, en fait, elle trouvait les feuilles mortes bien plus intéressantes. Elle se fendit d'un sourire tordu. « Ce serait pas toi, en fait, le Collectionneur ? »
Bon, et si elle continuait sa route ? Elle n'avait pas toute la journée. Mais l'autre n'en avait pas fini, et à présent il lui montrait la photo d'une femme que Tefé ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, qu'elle n'avait jamais vu et qui suscitait en elle autant d'intérêt que la culotte de tout à l'heure. « Non, je l'ai pas croisée. J'espère pour elle qu'elle est morte. » Parce que franchement, être marié à un type qui collectionnait les culottes... Il y avait des sorts pires que la mort et celui-ci lui paraissait en être un. Elle se mit à taper du pied par terre avec impatience, et deux petites belettes rachitiques et agressives apparurent pour fouiner autour de ses chaussures. Voilà qu'à présent, le vieux dégueu lui montrait une affiche, qu'elle observa avec plus de curiosité, parce qu'elle avait déjà entendu ce nom-là, Zatanna Zatara. Mais elle n'avait pas du tout envie de penser à ceux qui allaient invariablement apparaître dans ses pensées dans trois secondes, et de toute façon, la vérité, c'était qu'elle n'avait jamais vu non plus cette bonne femme, ni avant ni maintenant. Trois autres belettes pointèrent leur museau et se mirent à se battre violemment et Tefé, plantée au milieu des bestioles, regardait le vieux, les bras croisés. Le rat dans son cou sauta à terre et disparut dans les décombres. « Bon, je me casse, j'ai autre chose à faire que de babysitter les cinglés. » Et il n'avait pas intérêt à la suivre, elle savait très bien ce que les vieux types pervers pouvaient se faire comme idée en tombant, dans un monde apocalyptique, sur une jeune femme à l'air sans défense.
Elle se remit en route en se retournant pour vérifier que le mec ne la suivait pas, mais juste au cas où, émit un bref sifflement modulé, et la dizaine de belettes qui s'était rassemblée autour d'elle se tourna vers le type, dressés sur leurs pattes antérieures. Elles avaient faim, après tout. Et étaient on ne peut plus agressives, surtout celles qui vivaient en ville et que les humains classaient dans la catégorie des nuisibles. Et en période de famine, n'importe quel animal pouvait s'en prendre à des humains. Comme les humains pouvaient se montrer cannibales quand nécessité faisait loi. « Bouge pas, et elles ne te feront rien. Elles sont comme toi tu sais, elles cherchent juste à manger et à tirer leur coup. » Ils devraient bien s'entendre, tous. Et en grimpant un tas de pierres, elle entreprit de s'éloigner de ce fou et de ses culottes, ses ménagères et sa peluche débile.
Cette garce l'insupportait (mais pas autant qu'Amanda Waller) pourquoi avait-il fallut sur ce monde qu'il tombe sur ELLE et pas sur la très accorte Zee ? A tourner en dérision son grand amour, son petit commerce de lingerie féminine et en prime à invoquer les bestioles du coin pour l'assaillir. Digger agita de loin une petite culotte féminine pour essayer de la faire revenir :
« Reviens ! Fais décamper ces sales bestioles ! Et en échange je t'offre une des choses que j'ai ramassée ! Celle que je t'ai offerte te plaît pas ? J'ai aussi trouvé des strings si tu veux ! »
Mais il semblait bien être impuissant et en proie à ces mochetés, sans que la blondasse ne daigne se retourner. C'est alors qu'un boomerang, que Digger n'avait pas lancé, voltigea dans les airs et vint terrasser à la suite toutes les belettes qui encerclaient Harkness.
« Mais ? Qu'est-ce que ? Quoi ça ?»
Il était étonné que quelqu'un ait su employer un boomerang aussi bien que lui dans un tel lancé aussi précis. Et apparut alors le Captain Boomerang de Terre-4 (car oui c'était bien lui qui avait lancé le machin pour venir au secours de Digger). Il était beau, bien rasé, tout flamboyant dans son uniforme de Captain Boomerang en tout point similaire à celui de Digger (si ce n'est que LUI avait utilisé une machine à laver et repassé ses vêtements) si on omettait la bannière de l'Union Jack cousue avec finesse sur son torse.
« Par tous les décolletés plongeants de Zee ! Qu'est-ce que ? »
Le Captain de Terre-4 lui lança de loin (trop loin pour reconnaître aussitôt son double):
« ça va l'ami ? J'ai cru comprendre que vous étiez en danger ?! »
Puis il se tourna vers Tefé, bien plus proche de lui que Digger. Il retira le bonnet bleu qui lui servait de couvre-chef (en tout point similaire à celui de Digger si on enlève l'odeur de cheveux pas lavé de celui de Terre-1) et fit une courbette vers la blonde avant de lui saisir le poignet et lui faire un baise-main dans les règles de l'art, façon gentleman de la tradition britanique.
« Mademoiselle. Puis je vous aider ? Je me présente, George Harkness, alias Captain Boomerang. Membre émérite de la Résistance et... »
Et le double de Digger de Terre-4 n'eut même pas le temps de finir sa phrase. Un boomerang en bois envoyé par le Digger de Terre-1 vint l'assommer dans un violent lancé. Il tomba à terre juste au pied de Tefé. Digger accourut en trottinant avec son volumineux sac vers la blonde et le type étendue inconscient.
« Parfait ! Juste parfait ! Regarde moi ses fringues ! Il me les faut ! »
Digger posa son sac, entreprit de se mettre à poil, puis de dévêtir son double inconscient pour dérober tous ses vêtements. Il se mit nue sans aucune gêne devant la dame. Puis il enfila toute la tenue classieuse du Harkness de New Themyscira. Il bomba son nouveau torse au symbole de l'Union Jack devant Tefé.
« Alors ça le fait ? La classe non ? »
Digger sortit son rouleau de toile adhésive de son sac à dos. Il agrippa le corps de son double dans le cirage, puis entreprit de l'entourer comme une momie. Il commença par les jambes et remonta tout le corps. Une fois arrivé à la tête, il lui entoura et couvrit la bouche, le crâne et les oreilles. Il lui laissa juste deux trous pour respirer. Il essaya de le soulever du sol tout en demandant à Tefé :
« Va y prends lui les chevilles, moi je prends les bras ! »
Puis il le souleva du sol avant de le projeter, à l'aide de coups de pied sur la banquette arrière d'une épave de voiture dans la rue. Il recouvrit le corps avec des pneus et autres débris de façon à ce qu'il disparaisse complètement dessous.
Digger se frotta les mains, remit son sac à dos géant et se lissa les favoris sur ses joues.
« Regarde moi ça, mais quel beau-gosse ! Bon en tout cas il reviendra pas me réclamer ses fringues ce type. Dis tu trouve pas qu'il me ressemblait un peu ? Presque un jumeau, étonnant non ? »
Il se planta aux côtés de la blonde, prêt à la suivre, oubliant qu'elle l'avait mit dans une situation délicate quelques instants plus tôt.
« Bon alors on va où ? Oh allez, laisse moi t'accompagner, je suis sûr que tu cherches un truc spécial en ville. Et moi je sais dénicher des trucs dans cet endroit. Oh fait, tu m'as pas dit ton nom. Moi c'est Digger. »
Du sommet du sac, la tête penchée de Pinky semblait faire les yeux de Bambi à Tefé.
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Tefé Holland
independent soul
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Avec les cinglés, Tefé avait une politique stricte : ne pas leur parler, ne pas croiser leur regard, ne surtout pas engager l’échange, parce qu’après, on ne pouvait plus s’en débarrasser, surtout les fous biclassés clodos, et celui-là cochait toutes les cases. Elle en avait déjà trop dit avec lui, elle fit donc la sourde oreille au charabia sans queue ni tête qu’il lui beuglait de loin, jusqu’à ce que le bruit d’un choc, le couinement déchirant d’une belette et la douleur que la jeune femme ressentit dans tout son être ne la fasse se figer, puis se retourner. Se tenait là un autre type, à l’air encore plus débile que le premier, parce que franchement, qui est-ce qui s’habillait comme pour le tapis rouge dans un endroit aussi sale, aussi décrépit et aussi apocalyptique ? Le clochard au moins semblait avoir sa place dans le décor – autant que Tefé, d’ailleurs. Elle crut discerner un vague air de ressemblance entre les deux, mais elle n’était pas très physionomiste, vu qu’elle se contrefichait des gens en général, alors elle n’aurait pas pu en être certaine. Tout ce qu’elle voyait de toute façon, c’étaient les belettes sur le flanc aux pieds de l’autre idiot, et cela suffit à ce qu’elle voie rouge. Folle de rage, elle était en train d’appeler des profondeurs les racines d’arbre les plus acérées quand l’autre lui bava sur la main, et alors, elle laissa tomber les super pouvoirs et se contenta de coller son genou cagneux dans l’entrejambe du nouveau venu, en même temps qu’un boomerang venait lui cogner l’arrière du crâne. Elle le regarda s’effondrer sans un bruit, le bec ouvert et les yeux vide, et lui cracha dessus. « Crève, ordure. » L’autre trottinait déjà vers eux, l’air ravi, et elle put constater qu’ils étaient vraiment jumeaux, sous toute la crasse de l’un et le gel dégoûtant de l’autre.
Le type voulait dépouiller le cadavre – ou l’homme assommé, Tefé n’en savait rien –, grand bien lui fasse, et pendant qu’il se dépoilait dans l’air vivifiant de Londres ravagée, elle lui passa devant pour aller tomber à genoux devant les belettes. La nudité, pour une enfant sauvage à peine humaine qui avait grandi dans un marais sans comprendre avant des années l’intérêt de porter des fringues, ne lui faisant ni chaud ni froid, elle jeta à peine un coup d’œil au clochard et s’empara de la belette la plus touchée, celle qui avait pris le premier coup de boomerang. Son petit crâne rond avait explosé. Elle la berça un moment en reniflant. Une autre était morte, et le reste de la bande s’agitait déjà. Tefé les chassa d’un geste, les enjoignant à sauver leur vie, puis attacha les deux petits cadavres à sa ceinture avec un bout de ficelle : pas de gâchis dans la nature, et ce serait horrible qu’elles soient mortes pour rien. Ainsi au moins, leur sacrifice n’aurait pas été vain, lui permettant de se nourrir. Elle se releva pour trouver le type en train de parader dans ses nouveaux habits et secoua la tête. Sur lui comme sur l’autre, ces habits étaient stupides. Et puis belles fringues ou pas, il restait toujours un mec qui se baladait avec des culottes, donc en ce qui la concernait, elle n’avait pas changé d’avis sur lui, si ce n’était qu’il avait démonté la tête de son double, ce qui ne pouvait pas la laisser indifférente. Les bras croisés, elle le regarda momifier le salopard, et accepta même de lui venir en aide pour jeter le déchet dans une voiture pourrie. « C’est ton jumeau, non ? Tu sais bien qu’on est sur une autre Terre. Franchement, ton double est un sale con. Tu vas faire quoi avec lui, le bouffer ? » Telle une bête, tout tournait pas mal autour de la bouffe, avec Tefé, quand elle avait faim. Mais il semblait que non, puisqu’il se contenta de planquer le corps sous ses ordures – ce qui était fort à propos.
Elle haussa les épaules et se remit en route. Et le type le suivit. Elle s’arrêta et il s’arrêta. Il voulait venir avec elle. Il s’appelait Digger. Il se trimbalait avec des culottes sur lui, mais il avait trucidé son double tueur de belettes innocentes. Il n’avait l’air de penser qu’aux meufs, mais si l’autre était le double d’ici, alors celui-ci venait de sa Terre à elle, et peut-être qu’il avait des infos… mais non. Il ne savait rien, il se fichait d’être là ou ailleurs, il ne lui servirait à rien. « Si tu ne sais pas comment rentrer chez nous, tu ne peux pas m’apporter grand-chose. Laisse-moi tranquille. » Et elle se remit en marche. Mais quand il se remit à la suivre, elle n’eut pas la force de l’envoyer bouler. Qu’est-ce qu’elle cherchait exactement ? Des amis qu’elle n’avait pas, une famille qu’elle n’avait pas, un moyen de se tirer de cet enfer qu’elle ne connaissait pas, donc bon. On avait connu mieux, comme situation. « Tefé », grogna-t-elle. « Et arrête de me suivre. » Elle ne savait même pas où elle était. Elle n’avait jamais foutu les pieds à Londres, n’avait pas cherché de carte, ne regardait pas la télé… Le quartier dans lequel il se trouvait semblait un peu plus épargné que les autres. Est-ce que cela voulait dire qu’ils allaient croiser plus de monde ? Il lui semblait sentir des présences derrière les portes et les fenêtres des façades un jour colorées de Brixton, puisque c’était le nom de cet endroit dont elle ignorait tout. Elle se figea finalement, les deux petits cadavres de belettes battant sa cuisse. « En fait oui, j’aurais besoin d’un truc. Tu ne connaîtrais pas Wonder Woman, par hasard ? Ou un de ses sidekicks de la Justice League ? Je suis sûre qu’ils savent comment rentrer chez nous. » On pouvait toujours essayer. Et rêver.
Le boulet suivis la blonde pendant au moins 300 mètres. A la baratiner pour lui raconter sa vie :
Digger était beau, maintenant qu'il avait dérobé ses nouvelles fringues. Son «épouse » japonaise allait être encore plus raaaaavit. Digger allait faire fortune grâce à sa collection de culotte féminine. Tous les branloteurs sur lingerie de New Themyscira allaient payer une fortune pour s'arracher sa collection. Digger espérait qu'Amanda Waller avait disparut dans le cosmos et n'était pas apparut ICI. Il ne semblait pas réaliser qu'il était d'une inutilité totale pour la blondasse, ne connaissant pas de pointures capable de surmonter les dangers ambiants. Digger s'agitait comme la tête de sa licorne perchée au sommet de son sac. Digger ne cessa d'entretenir Tefé sur : les licornes dans les arts, les licornes au cinéma, les licornes dans la littérature, les licornes dans la mythologie, etc. Il confondit le coma léger de la blonde avec une grande capacité d'écoute.
Et c'est alors qu'Hyde Park se dévoila à eux dans sa submersion de détails dont Georgie se serait bien passé. Les grilles en métal entourant le parc étaient tellement érodés qu'elles étaient inclinés par la végétation de jungle envahissante qui sortait de partout, comme si elle cherchait à s'étendre sur la ville. L'entrée du parc n'était qu'un amoncellement d'ossements humains.
« Nom d'un boomerang ! »
Ceux qui formaient encore un squelette entier avaient une attitude de peur panique et tous portaient des traces de mousse végétal sur les os. Au delà de l'entrée du parc diaboliquement encombrée, une végétation de jungle poussait en recouvrant toutes les vieilles pierres. Le flux d'air végétal était vicié aux narines de Digger, comme si ça avait monté un caveau fermé. Le problème c'est que c'était le seul chemin à cause des éboulements dans les rues autours. Harkness leur dégagea un passage à coup de pieds. Des os pleins de mousse craquèrent.
L'australien eut littéralement le souffle coupé avec ce qu'ils virent. Le visage de George était juste hébété, totalement blême et flasque. On avait l'impression que dans 5 secondes il allait pousser un cri inarticulé. Il finit par croasser un banal :
« Et moi qui pensait que y'avait pas plus bordélique que ma cellule de Belle Reve. »
Avec une voix éraillée qui devait sans doute plaire à Tefé. La voix de Digger donnait l'impression qu'il était devenu aphone de terreur.
Hyde Park était devenu une jungle crépusculaire d'une étendue insondable qui s'étirait à perte de vue selon la perception biaisé de Digger. Un monde végétal infiniment mystérieux et horriblement évocateur. D'un seul coup d'oeil terrifié il passa en revue les étranges tumulus qui avaient poussés, le cercle archaïque de monolithes, et même une espèce de ruine druidique au dôme peu élevé. Et enfin une espèce de construction informe elle aussi post-cataclysme. Des esclaves humains semblaient y avoir gravé avant leur mort :
GLOIRE AU GREEN
Mais tout cela fut éclipsé par l'abominable spectacle qu'offrait la surface du sol. Sur des mètres et des mètres s'étendaient, autours des multiples troncs d'arbres, un démentiel enchevêtrement d'ossements humains. Une mer écumeuse de mousse qui s'étalait partout. Des squelettes étaient démantelés, d'autres formaient des squelettes complets ou partiels. La posture de ces derniers étaient évocatrice : soit ils essayaient de repousser une menace, soit ils se débattaient, comme bouffés par des plantes carnivores ou étranglés par des lianes. Digger déconcerté, se pencha pour prendre un crâne et l'examiner. Tous les os étaient recouverts de mousses. Parmi la multitude, on trouvait aussi d'innombrables petits ossements. Captain Boomerang ne pouvait concevoir de décor plus incroyablement délirant pour un membre de la Suicide Squad comme lui. Rien de plus furieusement répugnant ni de plus grotesquement gothique que cette forêt au milieu de New Themyscira qui avait bouffé tous les humains possibles qui s'étaient réfugiés ici, pour servir d'engrais.
Digger tituba et trébucha en clamant :
« Faut se tirer d'ici ! Faut traverser vite ! Par toutes les chapeaux de Zee ! Plus jamais je jetterais un papier dans l'herbe ! Plus jamais je couperais du bois pour faire du feu ! »
Il déambula dans la mousse cauchemardesque en essayant de ne pas imaginer ce qu'il s'était passé lorsque tous ces londoniens étaient venus se réfugier ici pour avoir un abri et de la bouffe. C'étaient EUX au final qui avaient servit de bouffe à la chose qui vivait ici. L'horreur s'ajouta à l'horreur lorsqu'ils passèrent à côté des « vestiges » architecturaux. Ça se voyait que la chose qui squattait l'endroit avait fait parquer des humaines dans des enclos de pierre au vu des squelettes entassés. On les avait manifestement engraissés en les nourrissant de légumes communs dont les restes formaient une sorte d'ensilage empoisonné au fond d'énormes puits de pierre.
« Je comprends pourquoi y'a aucune amazone ni aucun atlante dans le coin ! »
Digger se risqua à pénétrer dans la construction druidique dont la porte en chêne était tombée. Il y découvrit une terrible rangée de 10 cellules de pierre aux barreaux rouillés. Toutes étaient occupés par des squelettes de hauts rangs, si on en jugeait par les restes de leurs costards, leur chevalière et leur badge d'homme d'entreprises. C'était les 10 PDG des 10 usines les plus polluantes de tout le sud de l'Angleterre avant que ne tombe le cataclysme. La chose qui hantait l'endroit leur avait réservé un sort spécial. Digger marcha ensuite entre les tumulus. Ils étaient ornées d'indescriptibles idéogrammes gravés que Digger ne pouvait traduire mais qui indiquait : SPROUT.
Il s'arrêta pour vomir en passant devant des fosses creusés regorgeant d'os rongés et de mousses qui sortaient par des crânes ouverts. Certaines de ces fosses étaient pleines, et nul n'aurait su dire qu'elle avait été leur profondeur. A un moment son pied glissa alors qu'il se trouvait au bord d'un de ces horribles trou béant vide. Et il aperçut une racine en sortir pour essayer de le chopper. Il fut prit d'une terreur extatique, la racine semblait vorace et pleine d'un enrobage gélatineux. Elle était flasque et fongueuse. Elle s'accrocha à son sac à dos et s'en empara avant de disparaître. Digger hurla :
« PINKYYYYY !!!! »
Mais sa licorne avait disparut avec son sac. Digger dégaina deux de ses boomerangs dans ses mains et se redressa, comme prit d'une froide résolution, tout à coup habité par un courage digne de Superman, maintenant qu'on lui avait dérobé sa licorne. Il se tourna vers Tefé :
« Maintenant ça va chier, je ne sort pas d'ici tant que cette saloperie ne m'a pas rendu Pinky. »
Fiche codée par NyxBanana
Tefé Holland
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Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Tefé marcha en subissant le monologue de l’autre en silence. De temps en temps, elle se concentrait sur lui pour voir s’il avait fini ou pas, mais sinon, elle ne l’écoutait pas vraiment, de sorte qu’elle ne comprenait rien à ce résumé de sa vie. Apparemment, il allait épouser une femme qui s’appelait Amanda Waller, qui était riche parce qu’elle avait créé une entreprise de culottes pour les licornes en peluche. Elle eut bien envie, à un moment, de lui rappeler qu’il n’épouserait personne ici et personne tout court s’ils ne trouvaient pas un moyen de retourner dans leur monde, mais il la soulait tellement qu’elle en avait même perdu l’envie de le briser émotionnellement. Alors elle se contentait de marcher, sa belette morte battant sa hanche, le nez levé au vent. Elle n’avançait pas tout à fait au hasard, malgré les apparences – contrairement à l’autre qui la suivait sans même se rendre compte d’où est-ce qu’elle l’amenait. Pour la première fois depuis son arrivée, l’élémentaire avait capté une infime trace du Green. Non, c’était faux : ce n’était pas la première fois. Elle l’avait senti dès le départ, mais elle avait fui cette impression, ce contact fugace, obscur et difforme qui effleurait ses sens parfois, quand elle essayait de se connecter au Green ou de contacter son père. Cette sensation lui faisait peur, et elle s’était appliquée à l’ignorait, mais à présent elle ne pouvait plus faire semblant. Attirée comme un papillon de nuit par la flamme d’une bougie, elle se rapprochait, répondant à cet appel étrange et caverneux. Au bout d’un moment, la litanie de Digger devint un bourdonnement de fond au diapason de la respiration qui l’avait envahie tout entière et elle ne s’arracha de cet état second qu’au son d’une exclamation dans son dos.
Elle ne se souvenait même pas des dernières minutes qui venaient de passer. Elle avait déjà ressenti cette sensation, quand le Green avait anéanti sa volonté pour se servir d’elle à l’envi, et son premier réflexe fut la colère, qui s’apaisa aussitôt face au spectacle qui s’étalait devant elle. Ça avait dû être un parc, avant. Maintenant, ce n’était plus qu’un amas végétal où toute trace humaine était absente et qui semblait vouloir déborder de ses frontières. Cela n’avait rien à voir avec une forêt telle que le monde avait pu en porter, car les forêts, dans leur grande majorité, étaient « entretenues » par les humains. Mais ici, il était clair que la nature était reine, et elle offrait une œuvre d’art réaliste, organique de ce qu’elle était quand les hommes cessaient de s’y vautrer : des troncs épais et sombres, de la mousse humides, des racines qui s’arrachaient du sol, un enchevêtrement de branches, de buissons, de lierre, de feuilles, des herbes hautes, pas un centimètre pour y poser le pied, pas de chemin, bien sûr. Les hommes n’avaient pas leur place là-dedans. Quelques mètres seulement après l’orée de ce bois, tout était sombre car la lumière n’y entrait pas, pas par là en tout cas. Et au pied de cette barrière naturelle, des ossements humains. Cela, ça ne l’étonna pas, ça la fascina. D’habitude, c’était les cadavres des arbres qu’elle avait l’honneur d’admirer, mais ici, il était clair que la nature avait fait un choix, et qu’elle avait cessé, enfin, de se préoccuper des hommes. Tout semblé s’être ligué contre eux… À ses côtés, Digger semblait secoué. Elle, elle souriait et se méfiait à la fois. Il lui semblait que son cœur battait au même rythme que le pouls de la nature qui lui faisait face. « Gloire au Green », clamaient des inscriptions. Le Green était encore vivant. C’était ici son dernier bastion – mais une impénétrable forteresse, repliée sur elle-même et qui ne voulait rien à voir avec l’humanité. Si la version locale de son père était là-dedans, elle devait être très différente de l’originale.
Elle suivit Digger du regard. Elle aurait dû lui dire de ne pas approcher la créature multiforme. Elle s’attendait à tout instant à voir une liane jaillir de la canopée pour l’emporter dans les ténèbres et le broyer. Elle ressentait même une certaine impatience… Mais rien ne se passa. Si ce n’est qu’elle continuait d’entendre cet appel lancinant. Il déambulait, conscient que cet endroit n’était pas fait pour lui, mais curieux quand même, l’histoire de leur vie à tous, à ces squelettes. Elle ressentait des traces de magie druidiques, également, et pensa à Gareth, eut une lueur d’espoir en se disant qu’il était peut-être là, lui aussi. Oui, ça c’était un plan. Il fallait qu’elle jette ce type et qu’elle parte à la recherche de Gareth. Là-dessus, l’autre poussa un hurlement et elle tourna la tête à temps pour voir son doudou tomber dans une des fosses communes. Cela la fit rire d’abord, puis elle lui sauta dessus quand il dégaina son boomerang et se saisit de son bras pour l’empêcher de passer à l’acte. « Arrête, bordel !! S’il ne t’a pas encore remarqué, tu attireras son attention à la seconde où tu t’en prendras à lui ! » Swamp Thing. Connecté à chaque brin d’herbe de ce monde. « Regarde autour de toi. Tu crois peut-être que tu peux combattre ça ? » Elle désigna le parc du menton. Même elle, elle ne pouvait pas. Elle se pencha au-dessus de la fosse. Rendez-moi la peluche… Et en temps normal, les herbes, les racines, la terre lui auraient obéi et auraient arraché Pinky à sa tombe, mais elle senti un frémissement dans le Green, puis une réaction de rejet sauvage. Elle frissonna alors qu’une clameur sourde et profonde se levait depuis les entrailles du parc. « Bon… Dis adieu à Pinky, pour lui, c’est juste une ordure de plus. Il faut qu’on s’en aille. » Et elle tirait sur son bras de plus en plus fort, et pourquoi, d’abord ? Elle s’en fichait bien de ce qui pouvait lui arriver ! Mais elle, elle avait pris sa décision : elle ne voulait pas tout de suite faire face à l’avatar du Green.
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