Beacon of hope (Clark Kent)

Un vieux motel londonien à l'abandon, juste à l'entrée du quartier, aux abords de la ville, près de cette barrière invisible entourant Londres, qu'Arthur Curry avait voulut voir par lui même. Oh bien entendu il savait qu'il ne pourrait pas la briser ou passer au travers même avec sa super-force de méta-humain. Black Adam s'y était essayé sans succès. Aussi bien avec ses éclairs magique que sa puissance brute. Mais Arthur espérait voir si cette barrière d'énergie était issue du mysticisme amazone ou atlante. Savoir si c'était l'un des deux peuples qui avait coupé la ville martyre du monde, ou si c'était comme il le prétendait, ce mystérieux « Collectionneur » qui les avaient tous envoyés ici, qui était responsable de ça. Dans le cas où la barrière était issue d'Atlantis, Arthur espérait pouvoir avoir une influence sur elle, en tant que descendant de la dynastie d'Orin. S'il pouvait seulement créer une brèche ou un passage, il pourrait permettre à tous ces civils innocents de fuir la ville en ruine et les combats. En vain. Comme Adam il s'était heurté à cette barrière et faisait maintenant demi-tour la mort dans l'âme. Il passa vers le motel pour se faufiler et éviter les grandes rues et avenues, fréquentés par des humains hostiles pour la plupart, qui craignaient les atlantes, ou des pillards qui détroussaient leur prochain. Arthur préférait éviter toute perte de temps avec les natifs de l'endroit et se concentrer dans sa quête pour trouver un moyen de faire cesser cette guerre abominable ou au moins sauver ce qui pouvait l'être.

Le motel était en forme de fer à cheval. Une douzaine de chambres qui donnaient toute à l'arrière sur les contreforts urbains industriels de Londres. La cour du motel qui donnait vue sur les autoroutes délabrés qui menaient autrefois à Londres, était gravillonnée, jonchée de débris de papier et de bouteilles vides. Arthur aperçut des humains qui fouinaient dans une décharge à côté. Il décida de passer hors de leur vue, à travers le motel. Il enfonça la porte d'une des chambres. Toiles d'araignées, rats, meubles renversés, nourriture pourrie, quelques revues qui dataient de l'époque ancienne d'avant cette guerre. La fenêtre du fond bloqué par un éboulement d'usine derrière. Arthur sortit et enfonça la porte de l'autre chambre à côté pour se trouver une fenêtre arrière qui n'était pas bloquée. Il trouva une famille blottit sur des matelas, tous mort de trouille devant le grand barbu costaud qui n'avait pas l'air commode. Curry avait été transporté sur Terre-4, non pas vêtu de son armure d'Aquaman, mais avec sa veste sombre d'homme de mer qu'il arborait dans sa ville natale d'Amnesty Bay, ce qui lui donnait plus une allure d'anti-héros que de vrai héros. Arthur essaya de rassurer la famille de squatteur qui avait cru trouver ici un abri relativement sûr :

« Faîtes pas attention, je ne fais que passer. »

Il sortit et enfonça la porte de la chambre à côté. Il s'apprêta à enjamber la fenêtre. Il s'arrêta net en voyant un vieux calendrier affiché au mur. Sur la page du mois de juin, on voyait en image une famille. La mère, le père, l'enfant, tous radieux. Immédiatement l'image mental de lui et Mera avec leur fils maintenant mort s'afficha dans son esprit. Un moment qui n'existerait jamais. Il se recula et s'assit sur un matelas sur sommier éventré. Le visage triste, le corps à l'arrêt, regard rivé sur le calendrier épinglé au mur. Il songea à ce qu'il avait perdu. Ses autres collègues de la Ligue avaient tous un être aimé et quelques membres de leur famille encore à leur côté. Barry avait Iris et il avait aussi encore son père. Bruce avait son fils et son vieux majordome. Clark avait Loïs et sa mère adoptive. Diana avait sa mère aussi et Jason. Mais lui ? Il venait de perdre son fils et sa femme. Mera le haïssait désormais, le tenant responsable de la perte de leur enfant. Ses parents étaient morts tragiquement Quand à son frère Orm… son hostilité était grande et Ocean Master même après sa chute, avait refusé de l'accueillir comme son frère. Bruit d'exclamations dehors. Arthur sortit voir par curiosité.

Dans la cour, quelques uns des membres de la famille de squatteur étaient sorties sur le perron, intrigués par quelque chose qu'ils avaient vu par la fenêtre dans le ciel. Ils levaient leur regard vers là-haut et le désignaient du doigt. Arthur leva aussi les yeux et le vit. Cette cape rouge qui voletait au vent, ce costume bleue, cette silhouette reconnaissable entre toutes et surtout ce symbole sur la poitrine. Ce « S ». Arthur soupçonna que Clark volait dans le ciel lorsqu'il s'était arrêté pour contempler la ville avant d'apercevoir ces gens en bas. Arthur pensa que Kent était sans doute venu ici pour examiner la barrière invisible et tenter comme lui ou Adam de l'ouvrir sans succès. A moins qu'il n'était en train de parcourir la cité en volant, à la recherche d'alliés ou de visages connus. Peu importe, l'essentiel c'est que Superman aussi avait été envoyé ici par le Collectionneur. Sa simple présence regonfla le moral d'Arthur. Si le plus puissant des héros de leur monde était là. Alors il y avait de l'espoir. Pour la première fois l'atlante réalisa le sentiment que les gens ordinaires ressentait lorsqu'ils apercevaient le « S », symbole d'espoir. Il ne se sentait pas capable seul de faire face à la fois aux dirigeants atlantes et amazones. Mais avec Superman à ses côtés, il sentait qu'ils pourraient tenter quelque chose ensemble pour mettre fin au cauchemar. Arthur porta ses mains en entonnoir autour de sa bouche et cria vers le ciel avec une ironie joviale, en direction de son ami :

« Eh là haut ! Mais qu'est-ce que c'est ? Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non c'est Superman ! »