❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Ennemi ou Allié ? A toi de déterminer
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Devant la baie vitrée de mon appartement, un verre de bon Whisky dans la main droite que je porte à mes lèvres pour boire une gorgée de ce nectar, je regarde tomber la nuit sur Central City. Un regard sombre se porte sur mon visage et un petit rictus apparait aux coins de mes lèvres. J’ai enfin trouvé ce que je recherchais depuis un moment. Cet artéfact, ce Totem de la Mort comme celui-ci est appelé. Celui qui le détient peut manipuler des éléments primaires, comme par exemple avoir une connexion au monde des morts... Celui-ci va me permettre de ramener ma famille. Mes pouvoirs et mes connaissances puissante soient-ils ne me permettent pas de réaliser ce que je veux mais ce Totem… Oui ce Totem le fera. Je finis mon verre et le pose sur la table derrière moi. Le soleil est presque couché. Il est temps. Il est temps de partir pour le Zambèze. Je me retourne et m’avance dans mon salon. Fermant les yeux et prenant une grande inspiration, je dessine devant moi la rune Ehwaz, puis la rune Mannaz, enchainant par celle du Rad, je termine par la rune Eihwaz. En même temps, je chantonne une incantation. - Rune Ehwaz, rune Mannaz, rune Rad, rune Eihwaz. Gjennom disse runene og forfedermaktene til vikinggudene mine, åpner jeg denne runeportalen. Ta meg dit jeg vil. (Rune Ehwaz, rune Mannaz, rune Rad, rune Eihwaz. Par le biais de ces runes et les pouvoirs ancestraux de mes Dieux Vikings, j’ouvre ce portail runique. Conduisez-moi où je le veux.)
Une lueur d’un bleu glacial apparait soudainement dans mon salon, brisant l’obscurité où j’étais plongé depuis quelques minutes. Un portail runique vient de s’ouvrir. Je souris. Je m’avance à travers celui-ci et disparait de mon appartement. Le portail se referme alors derrière moi replongeant mon chez moi dans le noir total. De l’autre côté de la planète, alors que la chaleur du soleil est des plus intenses, près d’un village, le portail s’ouvre. Je sors de celui-ci. Mon outil de voyage rapide se referme. Je pose un genou à terre et pose ma main sur le sol. Je ressens la magie émanée du sol. Je me relève et respire l’air du Zambèze. C’est surtout aussi que mon cœur reprend de l’énergie. Même si j’ai perfectionné ce pouvoir d’ouvrir les portails, il consomme pas mal de mon énergie et encore plus pour les longues distances comme celle-ci. Je m’aperçois alors que des enfants pas très loin de moi me regarde en écarquillant les yeux. A mon tour, je les regarde en posant un doigt sur mes lèvres et en leur faisant comprendre de ne rien dire. Je souris avant de prendre la marche en direction de la position du Totem qui serait d’après mes sources, dans un ancien Temple proche d’ici, près d’une grande cascade.
Après un peu de marche sous la forte chaleur, me voilà arrivé près de la croisière fluviale sur le Zambèze. J’entends couler l’eau de la cascade. Ce son est tellement agréable. Je m’approche du fleuve et m’accroupissant, je viens plonger mes mains dans l’eau fraiche. Portant de l’eau à ma bouche, j’en bois quelques gorgées pour me rafraichir le gossier. Je passe un peu d’eau sur ma nuque pour rafraichir également mon corps. Je me relève alors et longe le fleuve. Je tombe rapidement sur le fameux Temple où la cascade tombe dessus. Cet endroit est vraiment magnifique et me rappelle un endroit du Dark World. Bien que cet endroit où j’y ai passé douze années de ma vie était un endroit des plus terribles où il fallait être rusé et intelligent pour y survivre, il y avait un endroit où il y avait une cascade d’eau de ce genre où j’y ai passé mal de temps. D’ailleurs, je me souviens que je sentais comme une présence qui m’observait au début et très vite, je n’y prêtai plus vraiment attention par la suite. Un sourire s’afficha sur mon visage tout en m’avançant vers l’entrée. Devant moi, une grande porte en pierre se dressait avec plusieurs inscriptions dans une langue que je ne connaissais pas, certainement une langue ancienne locale. Comment je vais pouvoir entrer dans ce temple sans connaitre ce qui est inscrit ? Il va falloir que j’use une fois nouvelle de ma ruse et de mon intelligence. Je suis certain que Gustäf mon mentor m’encouragerait à trouver rapidement la solution et de ne pas baisser les bras. Je continuais d’observer les inscriptions une à une. Posant ma main sur l’une d’elle, je sentis de la magie en émaner. Ce lieu en dégager énormément. C’était certain que le Totem se trouvait derrière. Je continuais de réfléchir quand une idée toute simple me traversa l’esprit. Cela peut paraitre idiot mais au jour d’aujourd’hui, nous avons la technologie pour traduire les choses. Je sortis ainsi mon téléphone de ma poche, oui je sais me servir maintenant de la technologie contrairement aux débuts de mon retour. J’ouvre une application de traduction et prends une photo du mur. Quelques secondes plus tard, l’application avait traduit les inscriptions. « Seules les personnes aux âmes meurtris pourront entrer sans crainte dans ce temple. La Mort a bien des facettes et peut jouer de vous. A vos risques et périls si vous arrivez à y entrer. »
Et bien, je pense être le candidat parfait pour y entrer, pensais-je. A vrai dire, à ce moment précis, je ne suis peut-être pas le seul candidat potentiel qui a également jeté son dévolu sur cet objet des plus maléfiques.
Ennemi ou Allié?Assise dans la pénombre, ton regard émeraude fixé sur la porte d'entrée, tu attendais. Les cadavres t'entouraient mais tu te complaisais au centre de ce tableau morbide dont tu avais esquissé chaque trait. Aucune de ces sorcières n'avaient su t'apporter de réponses satisfaisantes, elles l'avaient payé de leurs vies. La sang avait coulé, les hurlements avaient brisé le silence et ton sourire s'était affiché. Tu aimais ôter la vie, peut être plus que toute autre chose sur cette Terre. Tu étais indéniablement faite pour cela. La mort coulait littéralement dans tes veines, quoi de plus normal donc que tu sois particulièrement douée pour la donner. Ces garces te pourrissaient la vie depuis si longtemps... Tu laissais couler car au final elles n'étaient qu'un bruit de fond que tu pouvais facilement occulter. Mais l'une d'entre elles avait été trop loin, l'une d'entre elles avait osé envahir ton espace vitale et s'en prendre directement à toi. Certes tu lui avais brisé la colonne vertébrale en plongeant ta main au fond de ses entrailles mais était-ce réellement une raison pour te jeter une putain de malédiction? Objectivement, la réponse était oui... Mais tu n'étais pas réputée pour être objective Silver Banshee n'est-ce pas? Oh ça non, toi, tu étais réputée pour ta cruauté et ton sadisme sans borne. Cette sorcière t'avait simplement rendu la monnaie de ta pièce mais tu étais trop fière pour l'accepter, pour le tolérer. Ses sœurs paieraient pour elle. Cette saleté, tu l'avais laissé crever dans d'atroces souffrances. Tu ne doutais pas un seul instant qu'elle avait pu te berner et te jouer un dernier tour. Ce n'était que de longues semaines plus tard que tu le découvrais. Elle avait lié ta vie à celle de ce bâtard de Leprechaun. Celui la même que tu laissais mourir à petit feu dans ta dimension infernale car tu étais lasse de jouer avec lui. Mais à cause de cette sorcière, tu avais dû mettre un terme à tout cela pour préserver ta propre vie. Car si Keyvan Doyle mourrait, ta dépouille le suivrait. Il en était bien évidemment hors de question. Tu étais si près du but, la couronne du Crone te tendait presque les bras. Tu ne pouvais donc prendre un tel risque de tout perdre, tu avais libéré le Leprechaun. Et après une nuit des plus endiablée dans ses bras, tu avais pris conscience du lien qui vous unissait désormais. Plus que la malédiction de cette foutue sorcière, vous étiez liés par un sentiment plus fort, dérangeant et inédit. Ce que tu ressentais pour l'irlandais, tu ne l'avais jamais ressenti pour aucun autre homme avant et tu n'aimais pas ça. Bordel de merde, tu n'aimais vraiment pas ça. Tu devais te libérer de cette entrave, tu devais le chasser de tes pensées, de ton cœur, de ton âme.
Voilà comment et pourquoi tu t'étais lancée dans une véritable chasse aux sorcières, torturant et tuant chacune d'entre elles jusqu'à ce que tu obtiennes enfin une réponse et une libération. Ces salopes n'étaient pas bavardes mais il en fallait plus pour te décourager. Les liquider n'était pas déplaisant et tu étais aussi patiente qu'obstinée. Si elles pensaient que garder le silence finirait par te lasser et te détourner de ton objectif, elles se trompaient lourdement. C'était exactement le contraire. Ce jour là, tu étais dans le Vermont, au sein d'une sororité de sorcières puissante et ancestrale. Tes différentes recherches et massacres à travers le pays t'avaient effectivement mené jusqu'ici. Les débuts n'étaient pas très prometteurs, tu étais encore tombée sur une ribambelle de pouffiasses qui, soit ne savaient rien, soit préféraient mourir que de parler. Soit, tu avais exaucé leur souhait. Tu avais tué chacune d'entre elles, enfin presque. Il en manquait une et pas n'importe laquelle. La Suprême de cette sororité, la chef si vous préférez. Tu avais donc décidé de l'attendre dans l'espoir qu'elle soit enfin celle qui te guiderait vers la liberté. Et puis au pire, si ce n'était pas le cas, voir l'horreur se dessiner sur son visage lorsqu'elle passerait cette porte et qu'elle verrait le massacre sanglant que tu avais provoqué suffirait amplement à te satisfaire. Dans tous les cas, tu gagnais au change et tu te payerais une énième sorcière. Tu avais attendu deux bonnes heures, ce qui n'était pas rien quand on savait l'emploi du temps chargé que tu avais, autant en Silver Banshee qu'en Siobhan McDougal. Mais tu étais une femme très patiente, une qualité que peu de tes ennemis te connaissaient. La Suprême avait alors enfin fait son apparition, tu l'avais laissé admirer ton œuvre et tenter une brève attaque contre toi puis tu l'avais mise au pied du mur. Soit elle parlait, soit elle mourrait. A ta grande surprise, cette poule mouillée avait choisi la première option. Un artefact, dissimulé aux yeux des humains, près du Zambèze, serait la clé de ta liberté. Hmph... Tu n'étais pas bien sûr de la véracité de tout cela mais tu étais prête à tout pour te débarrasser du rouquin et de tes sentiments pour lui. Tu demandais alors plus de détails sur la démarche à suivre avant de finalement tuer la Suprême. Quoi? Ça vous étonne vraiment? Pas moi... Siobhan, tu n'étais pas du genre à laisser un travail inachevé. Quitte à faire les choses, autant ne pas les faire à moitié. Pourquoi aurais-tu laissé la vie sauve à cette sorcière? Parce que tu lui avais proposé? Mais tu ne lui avais rien promis... Autant tu pouvais être une femme d'honneur autant tu pouvais être fourbe et sournoise à souhait. Tu l'avais été sur ce coup là. Pas de promesse, pas de pitié.
Et voilà comment tu t'étais retrouvée là, aux portes du Zambèze, à la recherche de ce foutu Temple... encore un... Pourquoi il fallait toujours qu'il y est un putain de Temple dans les histoires de magie. Ils ne pouvaient pas simplement se contenter de planquer leurs artefacts dans des coffres forts de luxe, bien au chaud dans le monde civilisé et bétonné? Non... Il fallait que tu te salisses les mains et que tu t'embourbes dans des merdiers sans nom remplis de pièges et de crasses. Bon... Tu devais avouer que ça avait un côté excitant et pilleur de tombes qui te plaisait bien mais en ce moment, tu n'avais pas le temps pour toutes ces conneries de Lara Croft. Le temps défilait à une vitesse affolante et l'horloge tournait, il ne te restait plus que cinq petites années de sursis... C'était court, bien trop court à ton goût. Mais si tu voulais avancer, tu n'avais pas le choix. Tu devais te délester du poids que représentait Keyvan. Vêtue d'une tenue appropriée aux circonstances, bien loin de ta garde robe de luxe habituelle, tu t'étais donc rapprochée du Temple à la recherche d'une entrée. En effet, tu devais pouvoir visualiser un endroit pour t'y téléporter. Or... ce Temple était inconnu des livres d'histoire et tu n'en avais trouvé aucune trace archéologique. Sans la Suprême et son savoir, tu n'aurais probablement jamais connu l'existence ou la localisation de ce Temple. Il était bien gardé et caché le bougre. Bref, tu devais la jouer à l'ancienne, explorer, trouver, entrer. Mais alors que tu t'approchais d'avantage, tu ressentais de plus en plus la magie des lieux. Cela, tu l'avais ressenti à l'instant même où tu avais posé un pied sur ces terres d'Afrique... Mais là, la magie que tu ressentais, c'était autre chose que celle qui émanait du Temple. Il y avait quelqu'un, quelqu'un dont l'aura et la puissance te submergeaient. Apparemment, tu n'étais pas seule sur le coup et cela ne te plaisait pas du tout. Mais par quel saloperie de hasard il avait fallu que tu tombes sur un autre pilleur de tombes ce jour là précisémment? C'était le genre de hasard auquel tu ne croyais pas du tout... Alors soit tu avais été suivi... Soit le destin s'en était mêlé. Quoi qu'il en soit, cette personne tu devais la rencontrer. Tu te faisais alors discrète dans un premier temps, bien que tu te doutais fortement que ta présence, cet être magique l'avait déjà probablement déjà ressenti lui aussi. C'était le hic entre êtres mystiques, ils se ressentaient toujours. Et plus le temps pour toi de jeter un petit sort d'invisibilité magique comme tu l'avais fait pour Keyvan dans ce vieux bar miteux au fin fond du trou du cul du monde. Tu étais sans aucun doute déjà grillée Siobhan, mais ce n'était pas ça qui allait te faire fuir ou t'arrêter.
Debout devant un immense portail en pierre, un homme semblait vouloir rentrer. Tu l'observais. S'il pouvait te faire sauter cette étape et t'éviter de perdre un temps précieux pour entrer, alors sa présence pourrait finalement s'avérer être très bénéfique. Mais les minutes passaient et rien... Il devait avoir senti ta présence et plutôt que d'attendre qu'il s'en prenne à toi à mauvais escient, tu prenais les devants. Peut être qu'il pourrait te servir si tu savais y faire...
« Tu comptes la mater encore longtemps cette foutue porte ou tu vas te décider à entrer? »
Disais-tu en sortant de ta cachette, te rapprochant dans le dos de l'homme tout en gardant une distance de sécurité suffisante juste au cas où il voudrait se la jouer sauvage. Si seulement il savait que l'un de tes pouvoirs pouvait lui permettre de se passer de son foutu traducteur à la noix, souvent approximatif et ainsi dangereux... Car dans ce genre de situation, avec ce genre de Temple et de magie, il n'y avait pas de place pour l'approximatif... C'était littéralement une question de vie ou de mort.
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Ennemi ou Allié ? A toi de déterminer
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Me voilà sur les terres du Zambèze à la recherche du temple où se trouve le précieux objet que je recherche, le totem de la Mort qui me permettrai de ramener ma famille à la vie, mes parents et ma Systia, ma précieuse petite sœur, la prunelle de mes yeux. Je me retrouve devant le temple, devant une grande porte en pierre avec des inscriptions dans une langue que je ne connaissais pas. Après l’avoir traduite avec une application sur mon téléphone, vive les nouvelles technologies, je venais de comprendre ce qui était inscrit. « Seules les personnes aux âmes meurtris pourront entrer sans crainte dans ce temple. La Mort a bien des facettes et peut jouer de vous. A vos risques et périls si vous arrivez à y entrer. » Et bien, je pense être le candidat parfait pour y entrer, pensais-je. A vrai dire, à ce moment précis, je ne suis peut-être pas le seul candidat potentiel qui a également jeté son dévolu sur cet objet des plus maléfiques. Depuis un petit moment, j’avais ressenti une énergie mystique, une aura émanant d’une personne proche de ma position. Cette personne était là pour la même chose que moi c’était certain mais je devais mettre la main sur le totem avant, je ne pouvais pas me permettre qu’une autre personne le trouve avant moi. J’en ai besoin et je tuerai quiconque s’en emparera.
La présence que j’avais ressenti depuis un moment se manifesta derrière moi d’un coup, sortant certainement de l'endroit où elle se trouvait. J’entendis sa voix, une voix d’une femme, une voix d’un timbre des plus doux. Je me retourne pour faire face à cette personne qui voudrait également ce que je recherche. Effectivement, c’est bel et bien une femme d’une grande beauté, brune, de taille moyenne, habillé d’un haut de sport noir et d’un slim sport noir. Une tenue adéquate pour ce genre d’exploration, je dirais. Elle me demanda alors si je comptais la mater encore longtemps cette foutue porte ou si j’allais me décider à entrer. Un sourire s’afficha sur mon visage. – Je compte y entrer bien entendu, ça va de soi. Mais pas avant de savoir qui tu es. Je sais que tu es un être mystique, je sens ton aura, je sens une puissance émanée de ton corps. Joli corps au passage , ajoutais-je en penchant la tête vers la droite et posant mon regard sur elle, de bas en haut, m’attardant sur ses formes, ses hanches, sa poitrine avec un sourire en coin. Tu es clairement ici pour la même chose que moi mais … je ne peux pas me permettre que quelqu’un me devance et me pique l’objet, même si celle-ci est canon et donne envie. Alors dis-moi ton nom et de là, nous pourrions peut-être envisager un …. Partenariat ou quelque chose du genre. Je n’ai pas besoin de savoir les raisons de ta présence ici donc juste ton nom me suffira.
Je ne pouvais pas lui faire confiance même si elle me disait son nom. Mais elle pourrait me servir si nous entrons ensemble. S’il y a des pièges et si ses pouvoirs peuvent me servir à les éviter, alors elle pourrait être d’une aide précieuse. Jouons donc la carte de l’entre-aide mais soyons méfiant, si elle est comme moi, elle n’hésitera pas une seconde à me trahir pour avoir le totem. – Humm… je te propose quelque chose si tu es d’accord. Entraidons-nous pour entrer dans ce fichu temple et nous verrons pour la suite des évènements. Qu’en penses-tu ? J’attendis qu’elle me réponde tout en plongeant mon regard bleu dans le sien. Elle avait d’ailleurs de très beaux yeux d’un vert-bleus très attirant. Elle était d’ailleurs très attirante. On pourrait croire à une incarnation de Freyja, notre déesse de l'Amour, de la Beauté, de la Fertilité. Je quittai son regard pour le poser de nouveau sur la porte de pierre tout en m’approchant et posant ma main à nouveau dessus. Fermant les yeux, je commence à me concentrer, murmurant à voix basse une incantation en langue viking. La porte se mit à vibrer, laissant échapper un bruit de soulèvement. Celle-ci s’ouvrit sur un couloir des plus sombres. Le temple avait dû sentir mon âme meurtri et l’incantation a été d’une aide précieuse. Sans dire un mot, je m’avance à l’intérieur du temple. Il est certain que la jeune femme allait me suivre.
Ennemi ou Allié? Le mystérieux inconnu se retournait vers toi et un frisson te parcourait de la tête aux pieds. Déjà parce qu'il avait un charisme et un sex appeal pas possible mais aussi parce que la magie qui émanait par tous les pores de sa peau t'envoutait. Cette sensation, cette sensation que tu ressentais face à lui alors que vous veniez à peine de vous rencontrer, ça te faisait vaguement penser à quelqu'un. Oui... ce que tu ressentais était moins fort, c'était une certitude, mais ça s'en approchait tout de même beaucoup. Hmph, c'était drôle en un sens, ce type te faisait penser à une version nordique et plus jeune de Keyvan. C'était... prometteur. Car si le bougre aux yeux bleus était du même acabit que le roux aux yeux verts... quels délices t'attendaient? Tu ne parlais d'ailleurs pas forcément de sexe, même si forcément tu y songeais déjà. Au risque d'étonner notre auditoire, tout ne se résumait pas qu'à cela à tes yeux. Oui, c'était une grande partie de ta vie, tu ne t'en cachais pas et chaque homme que tu rencontrais te donnait à y réfléchir. C'était plus fort que toi, comme une dépendance, une addiction. Ça le serait très certainement toujours, jusqu'à ton dernier souffle. C'était comme une insatiable faim, un vide que tu ne parviendrais jamais à combler. Le plaisir charnel te permettait de te sentir en vie et tu en avais cruellement besoin pour ne pas succomber aux griffes funestes de la mort. Le sexe était bien plus que du simple sexe pour toi mais cela... personne ne pourrait jamais le comprendre. Tu t'en fichais alors d'être cataloguée, d'être montrée du doigt, d'être jugée. Qu'ils parlent, qu'ils bavassent tous ces frustrés de la vie. Tu les emmerdais tous ces cons qui n'y connaissaient rien et qui se faisaient chier dans leurs petites vies minables. Ils ne t'arrivaient pas à la cheville.
Mais il était encore trop tôt, beaucoup trop tôt pour t'avancer sur le sujet avec le bel étalon aux yeux bleus. Déjà, il ne t'inspirait aucune confiance. Là où Keyvan t'avait toujours été, disons, "sympathique"... Ce type là, ne l'était pas du tout. Tu avais envie de lui enserrer la gorge et de le plaquer contre cette foutue porte pour plonger ton regard dans le sien et sonder son âme. Trop dangereux, tu ne savais pas encore sa puissance ou son habileté face à ses adversaires. Tu devais jouer la carte de la prudence, preuve de ta grande sagesse. Oh... il était mignon, il voulait savoir qui tu étais avant d'entrer dans ce foutu Temple. Tu esquissais à ton tour un large sourire amusé. Encore heureux qu'il sentait ton aura mystique comme il disait. Dans le cas contraire, tu aurais su immédiatement que tu faisais face à un amateur. C'était déjà un bon point pour lui. Il soulignait ensuite la beauté de ton corps, tu n'avais nullement besoin que l'on te le signale et tu n'aimais pas les flatteries venant de parfaits inconnus. Tu aimais encore moins son regard vicieux qui parcourait ta silhouette sans que tu l'y ait autorisé. Les hommes étaient des morceaux de viande pour toi mais hors de question que tu en sois un pour eux. Cela, tu l'avais trop subi au cours de ta vie humaine. Plus jamais. Son arrogance, son insolence, il te tardait déjà de lui faire payer. Tu pouvais encore te montrer clémente, il ne savait pas à qui il avait à faire. Dans ta grande et insoupçonnée bonté, tu décidais de lui laisser une seconde chance. Après tout, qui pouvait résister à l’irrésistible envie de te dévorer du regard?
Le Viking, oui il te faisait penser à un Viking, te parlait alors d'un objet qu'il convoitait et qu'il supposait, à juste titre, que tu convoitais toi aussi. Mais pourquoi tout de suite s'imaginer qu'il s'agissait du même objet. Il pouvait y avoir une vraie ribambelle de reliques là dedans. Avec un peu de chance vous n'auriez même pas à vous battre, juste à partager. Tu trouvais sa déduction curieuse... Et cela ne faisait que te faire douter d'avantage sur le hasard de la situation. Ce type était-il là pour te tendre un piège? Avais-tu été démaquées, doublée? Jill t'aurait-elle trahi? Elle était la seule à savoir que tu voulais venir ici et aussi la seule à être incroyablement jalouse de ta relation tumultueuse avec Keyvan. Jill avait toujours été amoureuse de toi, tu en étais bien consciente. Tu aurais bien aimé pouvoir la contenter mais les femmes ce n'était vraiment pas ta tasse de thé. Et tu n'étais pas du genre à te forcer. Tu savais à quel point la frustration et la jalousie pouvaient être destructrices. Jill y aurait-elle finalement succombé après toutes ces années de fidèles et loyaux services? Tu espérais vraiment que non. Mais dans le cas contraire, tu n'hésiterais pas une seule seconde à le lui faire payer. Tu n'avais de pitié pour personne. Bref, tout cela pour dire que le Viking te paraissait de plus en plus suspect. Il enchainait alors en te parlant d'un partenariat et en exigeant que tu lui donnes ton nom. Rien que ça? Tu n'aimais pas du tout ses manières et encore moins le fait qu'il ne te laisse même pas le temps de répondre. Il voulait dominer? Il s'était trompé de femme. Personne ne dominait Siobhan McDougal et encore moins un petit con de Viking débarqué de nul part avec ses grands sabots de bouseux. Tu ne disais rien, il ne te laissait pas en placer une mais tu bouillonnais de l'intérieur.
Alors, lorsqu'il te proposait une entraide, tu te contentais de plonger ton regard méprisant dans le sien, sans dire un mot. Voilà quelle était ta réponse à toutes ses inepties. Il n'avait pas su trouver comment te parler ou susciter ton intérêt. Trop brut, trop insolent, trop arrogant, trop misogyne à ton goût. Tu méritais tellement plus d'égards et de respect. Il le comprendrait, tu y veillerais. Face à ton mutisme, il se retournait vers la porte et se décidait enfin à l'ouvrir. Il y était parvenu seul, encore un bon point pour lui malgré tout. Il n'était pas si faible que cela tout compte fait. Tu revoyais alors légèrement à la hausse ton intérêt pour lui. Mais tout restait à faire pour que tu veuilles ne serait-ce que songer à un véritable partenariat avec lui. Il avait fait fort. En quelques minutes seulement il t'avait froissé, désappointé et profondément agacé. Ce n'était pas donné à tout le monde. Même Keyvan avait mis plus de temps. Le Viking pensait très certainement alors que tu allais le suivre comme la docile petite femme que tu étais mais il allait avoir une belle surprise. Il n'avait même pas encore eu le temps de mettre un pied dans le Temple que tu t'y étais déjà téléportée. Tapie dans l'obscurité au fond de ce long couloir qu'il allait devoir traverser pour te rejoindre, tu étais pour l'instant indétectable. Une ombre furtive dans la nuit. Tu voulais que cela change alors tu modifiais tes iris, laissant Silver Banshee illuminait ton regard d'un bleu spectrale et surnaturel. Seuls tes yeux ressortaient alors dans les ténèbres, inquiétants et menaçants.
« Dans quel monde vis-tu toi, pour croire que moi j'ai besoin de ton aide? Tu n'es qu'un misérable insecte que je pourrais écraser d'un claquement de doigts. Alors revois tes manières le Viking ou je pourrais bien te faire ramer. »
Ta voix était froide et cinglante, il t'avait coupé toute envie de t'amuser.
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Ennemi ou Allié ? A toi de déterminer
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Je ne m’attendais vraiment pas à avoir une quelconque compagnie. Une très charmante compagnie d’ailleurs. J’avais bien senti qu’elle n’avait pas apprécié que je la mate de la tête aux pieds comme je l’ai fait mais je m’en moque. Et dans d’autres circonstances et dans un autre lieu, je lui aurais accordé plus de mon temps pour un autre projet, si vous voyez ce que je veux dire. Je sens de la tension émanée d’elle et pas une tension sexuelle, non, plutôt la mauvaise tension d’une femme envahie par de la colère, de l’agacement. Oups, je crois que je l’ai mise en colère. Lui demandant son nom, j’avoue que je ne lui laissais pas le temps de me répondre enchainant sur une proposition d’entraide. Bon je vous avoue, je ne lui fais pas confiance et je ne peux pas déterminer pour le moment si elle peut être une alliée ou une ennemie c’est pour cela que je veux garder un œil sur elle et de plus, surtout si elle vient pour la même chose que moi. Il y a peu de chance que je me trompe sur ses intentions mais sait-on jamais. Je voyais bien dans son regard qu’elle me méprisait. Il est vrai que j’aurais pu la jouer autrement pour le coup mais comme je vous l’ai dit, je ne sais rien de cette femme et je préfère jouer la carte de la méfiance, et même jouer les arrogants. Et puis, je n’accorde pas ma confiance comme cela. Mais je n’ai pas toujours été comme cela, je n’ai pas toujours été ce vilain sorcier que vous connaissez, cette personne arrogante, sûr de lui, trop confiant, trop imbu de sa personne, non. Pendant le temps passé dans le Darkworld, j’étais une bonne personne, un bon guerrier, un bon sorcier qui a passé cinq années, seul, à survivre tuant des créatures plus terrifiantes les unes que les autres pour se nourrir. La viande de troll est délicieuse d’ailleurs. Mais bref, je m’égare. Cinq années, seul avant de rencontrer celui qui deviendra mon mentor, un père de substitution, Gustäf. Il m’a beaucoup aidé et je lui dois beaucoup. Je me demande d’ailleurs ce qu’il est devenu. Je n’ai jamais réussi à rouvrir le portail vers ce monde.
[FLASHBACK, DARKWORLD, 2014]
Le soleil est levé depuis quelques heures et je me décide à partir en chasse. Gustäf n’est pas là, parti au village qui se trouve à quelques jours de marche d’ici. Je commence alors la chasse. Je repère vite des petites créatures. Doucement, je m’avance d’un pas léger, armé de ma hache. C’est alors que non loin de moi, une lueur bleue attire mon attention. Je décide de laisser tomber la chasse et de m’approcher. Je remarque alors que c’est un portail, un portail runique. Je sais que ce n’est pas moi qui l’ai ouvert vu que je n’y arrive pas encore à les ouvrir et surtout les maintenir ouvert. Je m’approche, me retrouvant face à lui. Je pose ma main dessus. C’est froid comme de la glace, humide comme de l’eau. Je me demande ce qu’il y a de l’autre côté. Un autre monde ? Mon monde ? Je sens soudainement un regard derrière moi qui me fait retourner d’un coup. Il n’y a personne. Je regarde ce paysage une dernière fois et me décide à traverser. Je prenais un gros risque. Cette sensation était tellement étrange. Je me retrouvais au milieu d’une route face à des voitures qui klaxonnèrent et m’évitèrent. Les personnes autour de moi me regardèrent étrangement, il faut dire une tenue de Viking ça ne passe pas inaperçu, d’autres se mirent à courir partout dans tous les sens. Je compris alors que j’étais revenu dans un monde qui me semblait familier mais tellement lointain. Mon monde d’origine. Oui c’était bien celui qu’on m’avait fait quitter il y a une douzaine d’années.
Mais à l’heure d’aujourd’hui d’ailleurs, je ne sais toujours pas qui a ouvert ce portail ce jour-là. Je ne le saurais peut-être jamais. Tout ce que je sais c’est que je suis revenu dans mon monde d’origine et que j’ai une mission, retrouver qui a provoqué cet accident qui a tué ma famille, qui m’a envoyé dans ce monde cauchemardesque. Mais pour le moment, je suis ici pour une chose, ce totem, ce totem de la mort qui va me permettre de ramener mes parents et ma sœur. Et mystérieusement, cette jolie brune apparait et est certainement à la recherche de la même chose.
Fermant les yeux, je commence à me concentrer, murmurant à voix basse une incantation en langue viking. La porte se mit à vibrer, laissant échapper un bruit de soulèvement. Celle-ci s’ouvrit sur un couloir des plus sombres. Le temple avait dû sentir mon âme meurtri et l’incantation a été d’une aide précieuse. Sans dire un mot, je m’avance à l’intérieur du temple. Il est certain que la jeune femme allait me suivre. Le couloir semblait à première vue long et très sombre. L’obscurité y régnait. Comment le traversait sans voir devant moi. Je regardais autour de moi. Je vis une vieille torche au sol. Ça fera l’affaire. - Opplyst (Illuminé), dis-je. La torche s’alluma, éclairant faiblement le chemin tout le long du couloir. Je m’avançais, le traversant sans me retourner. Je pouvais voir des inscriptions sur les murs dans la même langue que l’inscription sur la porte. Je n’avais pas vraiment le temps de traduire, je continuais d’avancer. J’arrivais au bout du couloir après plusieurs minutes à marcher dans celui-ci. Ma torche s’éteignit quand j’y arrivais. Avant qu’elle ne s’éteigne, j’avais eu le temps de voir qu’elle n’était pas derrière moi. Etrange. Le silence régnait dans cet endroit froid et plongé dans une obscurité totale. Ce qui est étrange c’est que même si elle ne m’a pas suivi, je sentais encore sa présence comme si elle était près de moi. Et en fait, je n’avais pas tort, elle était bien près de moi mais je ne le savais pas jusqu’à ce que je vis une lueur bleue, des yeux venaient de s’illuminer d’un bleu spectral et surnaturel. Une voix se fit alors entendre, sa voix plus exactement, une voix froide et cinglante. Elle me demanda dans quel monde je vivais pour croire qu’elle avait besoin de mon aide. Elle ajouta que je n’étais qu’un misérable insecte qu’elle pouvait écraser d’un claquement de doigts. Elle conclut en me disant que je devrais revoir mes manières ou elle pourrait bien me faire ramer. Un sourire s’afficha sur mon visage et regardant dans sa direction, je pris à mon tour la parole d’une voix douce et sensuelle. – Je ne suis pas un misérable insecte, belle inconnue dont je ne sais toujours pas le nom, tu t’en rendras rapidement compte. Et ne crois pas que tu me fasses peur, j’ai vu des choses beaucoup plus terribles dans le monde où j’ai passé une dizaine d’années. Oh et … j’aime la couleur de tes yeux. Tu m'intrigues, je dois bien te l'avouer. Mais si tu le veux bien, continuons notre petite aventure pour trouver l’objet de notre convoitise.
Je sais que je prenais un gros risque en lui parlant comme cela mais j'étais ici dans un but précis et je n'avais pas vraiment le temps de jouer. Pour le moment, je ne connaissais pas du tout l’étendue de ses pouvoirs. Je n’avais seulement pour le moment vu qu’elle pouvait se téléporter pour être arriver aussi rapidement avant moi. Qu’elle peut changer la couleur de ses iris. Elle était vraiment intéressante je dois bien l’avouer, il fallait que je découvre qui elle est et rapidement. Et surtout déterminer si elle peut être mon alliée ou mon ennemie. Il est trop tôt pour le déterminer mais ce que je sais c’est que pour le moment, elle ne semble pas m’apprécier mais pas du tout. Aurais-je froissé sa petite personne ? Il y a des chances.
Ennemi ou Allié? L'homme te répondait, tu n'en avais pas douté une seule seconde. ll était le genre d'hommes qui aimaient avoir réponse à tout. Ceux qui t'agaçaient le plus. Tu aimais tellement les faire taire ceux là, c'était très probablement le sort que tu réserverais à ce Viking d'ailleurs. Tu le voyais déjà baigner dans son propre sang tandis que tu l'observerais mourir en silence. Être le témoin privilégié d'un dernier soupir... quel délice. Encore plus lorsque tu en étais l'instigatrice. Il t'affirmait alors qu'il n'était pas un misérable insecte. L'aurais-tu vexé ou froissé vilaine Siobhan? En tout cas, tu trouvais qu'il était un peu trop affirmatif à ton goût. Il avait bien des preuves à fournir afin d'étayer sa conviction. Pour toi, à ce moment précis, et ce malgré tout le potentiel que tu avais décelé en lui, il n'était réellement qu'un misérable insecte que tu mourrais d'envie d'écraser. Il allait devoir faire bien plus qu'un pathétique discours, qu'un ridicule monologue, vaguement soufflé avec une sensualité qu'il n'avait pas, pour t'épater et te faire changer d'avis. Ton nom... en effet il ne le connaissait toujours pas et tu ne l'estimais pas encore à la hauteur pour le lui révéler. Il avait beau te flatter une fois encore en glissant furtivement qu'il te trouvait belle, il était trop tard. Il t'avait manqué de respect et ton courroux serait difficile à apaiser. Il prétendait alors que tu te rendrais vite compte toi même qu'il était plus qu'un insecte. Tu ne demandais que cela. Qu'il te prouve qu'il valait mieux et surtout qu'il modifie cette terrible mauvaise première impression que tu avais eu à son égard. Et c'était plutôt mal barré. Surtout lorsqu'il te disait que tu ne l'effrayais absolument pas. Encore un manque de respect envers toi... Insolence, immaturité, inexpérience, il avait beaucoup à apprendre l'apprenti sorcier. Il ne savait pas respecté ses ainés, tu avais horreur de cela. Toi tu aimais les hommes de poigne, les hommes d'honneur qui savaient s'incliner devant les dames et leur puissance. Pas les petits cons arrogants et prétentieux comme lui. Nan... décidément, il ne marquait aucun point à tes yeux. Au contraire, il baissait d'avantage dans ton estime. Même si effectivement il n'avait pas peur de toi, ce que tu pouvais aisément concevoir et respecter, cela ne se faisait en aucun cas de le souligner ainsi, encore moins avec si peu de tact et d'élégance. Il s'agissait d'une insulte des plus grossières envers ta personne. Un vrai gentleman n'aurait pas commis une tel faute et tu aimais les hommes avec une certaine classe. Keyvan était l'exception bien que tu le soupçonnais d'être capable d'être un véritable gentleman. Il avait la carrure et la matière pour devenir un grand roi, ton roi. Il suffisait juste que tu lui apprennes comment, que tu lui en insuffles la force et le prestige.
Le Viking aimait la couleur de tes yeux. Diable! Qu'est-ce que ça venait foutre dans cette putain de conversation? Il t'exaspérait le blond... Croyait-il réellement pouvoir t’épater avec une salve de compliments superflus et inutiles? Oh oui il t'exaspérait. Tellement que tu ne supportais même plus un traitre mot qui sortait de sa bouche. Sa voix t'insupportait littéralement. Tu l'intriguais, cela n'était pas étonnant. A vrai dire, c'était toujours, ou presque, l'effet que tu provoquais chez les autres, surtout chez les hommes. Ta beauté naturelle combinée à la puissance envoutante de la Banshee qui partageait désormais ta vie... Tu étais véritablement hypnotique pour tout homme normalement constitué. Et tu aimais sentir qu'ils te désiraient. Bien sûr ils pouvaient tout de même te résister, d'ailleurs tu ne dépréciais pas cela, au contraire, tu aimais relever les défis et faire durer les préliminaires. En revanche, tu détestais qu'un homme te soit totalement insensible. Chose rare mais pas impossible. Ce n'était visiblement pas le cas avec le Viking qui semblait déjà être totalement sous ton charme. Oui cela aurait pu être agréable, oui cela aurait pu vous pousser à vous connaître plus intimement. Mais son comportement, ses manières... il avait tout gâché. Tu étais peut être une croqueuse d'hommes, insatiable et libertine, mais tu avais tout de mêmes une liste de critères. Et le Viking, bien qu'il eut été physiquement à ton goût, n'en remplissait pas assez. Il voulait poursuivre l'aventure avec toi? Ce n'était pas ton cas. Si sa présence t'avait dans un premier temps amusé, désormais, elle t'était insupportable. Tu ne voulais rien partager avec lui et surtout pas lui laisser les rênes.
« Tu vas la continuer tout seul ton aventure. Tu ne m'intéresses pas Le Viking. Comme je te l'ai dit, je n'aime pas tes manières. Alors un conseil, si tu veux sortir vivant de ce Temple, ne te mets pas en travers de ma route, trace la tienne et oublie moi. Vite. »
Tu disparaissais alors dans l'obscurité pour te téléporter quelques couloirs plus loin. Tu allais continuer ton exploration et ta progression seule. Tu n'avais pas besoin de lui pour récupérer TON artefact.
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Ennemi ou Allié ? A toi de déterminer
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Nous étions enfin entrés dans le temple et nous allions traverser le très long tunnel sombre qui se trouvaient devant nous. Du moins, j’allais le traverser seul. Ma nouvelle partenaire s’était retrouvée de l’autre côté en une fraction de secondes et m’attendait sagement dans l’obscurité totale. Je l’avais rejoint après de nombreuses minutes, le temps de traverser ce long couloir. Elle avait tenté de m’effrayer mais je n’avais pas eu peur, ce qui je pense l’avait agacé. Bon c’est sûr, elle ne va pas du tout m’apprécier. Je sais que je prenais un gros risque en lui parlant comme cela mais j'étais ici dans un but précis et je n'avais pas vraiment le temps de jouer. Pour le moment, je ne connaissais pas du tout l’étendue de ses pouvoirs. Je n’avais seulement pour le moment vu qu’elle pouvait se téléporter pour être arriver aussi rapidement avant moi. Qu’elle peut changer la couleur de ses iris. Elle était vraiment intéressante je dois bien l’avouer, il fallait que je découvre qui elle est et rapidement. Et surtout déterminer si elle peut être mon alliée ou mon ennemie. Il est trop tôt pour le déterminer mais ce que je sais c’est que pour le moment, elle ne semble pas m’apprécier mais pas du tout. Aurais-je froissé sa petite personne ? Il y a des chances. Je ne voyais que ses yeux lumineux dans cette noirceur qui emplissaient ces lieux. Mais je pouvais imaginer son visage, je pouvais imaginer l’agacement que je lui procurais. J’avoue que j’aurais peut-être dû la jouer plus finement. Je crois que j’ai mal joué pour le coup et que j’aurais pu m’en faire une alliée plutôt qu’une ennemie. Elle me dit alors sèchement que j’allais continuer tout seul mon aventure. Que je ne l’intéressais pas et comme elle me l’avait dit, elle n’aimait pas mes manières. Elle me donna un conseil, si je voulais sortir vivant d’ici, je ne devais pas me mettre en travers de sa route, que je trace la mienne et que je l’oublie vite. Je la regarde, du moins là où elle se trouve et avant que je ne puisse m’exprimer, celle-ci avait disparu. Elle s’était téléportée me laissant seul dans cette obscurité. Et bien, tant pis je vais continuer seul. Je n’ai pas besoin de cette garce qui se croit tout permis en se prenant pour une déesse. Cet endroit manquait cruellement de lumière. - Opplyst (Illuminé), dis-je en levant ma main droite devant moi. Une à une, les torches présentes au mur s’allumèrent. – Hum c’est bien mieux. Je pris une torche qui se trouvait à ma gauche et m’avança dans les couloirs du temple.
En se téléportant, ma nouvelle « amie » avait gagné un peu d’avance mais ce n’est pas grave, faut-il encore qu’elle trouve où est ce totem avant moi. Et qui dit temple, dit piège. Avec un peu de chance, elle me libérera la route en tombant dans ces pièges. Je continue d’avancer dans le couloir. Je peux voir sur les murs d’autres écritures. Tout semble ancien, très ancien. La flamme de ma torche vacille quand je l’approche des murs pour mieux voir. Dommage que je ne comprenne pas cette langue et que je n’ai pas plus de temps pour me servir de l’appli de tout à l’heure. Je continue mon chemin avant d’arriver dans un autre couloir. Je ressens de la magie par ici. Fermant les yeux, je passe ma main dans l’air comme pour scanner les lieux. Les murs dégagent de la magie, un frisson me parcourt le dos. J’ai une drôle de sensation qui parcourt tout mon corps. Non je n’ai pas peur je vous rassure. Juste que je dois faire attention, je sens que je vais tomber sur des pièges ou quelque chose du genre. Le silence règne toujours. Seul mes pas brisent ce silence. J’arrive finalement dans une petite pièce où se trouve trois autres couloirs. – Super, ce que je ne voulais pas , murmurais-je. J’avais un choix à faire. Trois couloirs, un choix. Une chance sur trois de prendre la bonne direction pour retrouver ce totem. Je me demande si ma mystérieuse nouvelle connaissance est passée par là. Si c’est le cas, lequel elle a emprunté ? Dessinant devant moi la rune Ansuz qui me permet d’avoir la bonne réflexion avant d’agir, je murmure à la suite. – Rune Ansuz. Gjennom denne runen og mine forfedres krefter til vikinggudene mine, gi meg den rette refleksjonen slik at jeg finner den rette veien. (Rune Ansuz. Par le biais de cette rune et les pouvoirs ancestraux de mes Dieux Vikings, donnez-moi la bonne réflexion afin que je trouve le bon chemin.) Je sens quelque chose en moi se révéler. Le chemin de droite. C’est celui que je dois prendre. Je m’avance vers celui-ci et m’y engouffre. J’espère avoir fait le bon choix et je pense que je ne vais pas tarder à le découvrir.
Ennemi ou Allié? Seule dans ces couloirs obscures et poussiéreux, tu n'étais pas le moins du monde effrayée. Ce genre de temple, tu en avais déjà tant exploré. L'obscurité? Ce n'était pas un problème pour toi, la Banshee pouvait voir dans les ténèbres. Pas besoin d'éclairage donc. Tu étais comme un poisson dans l'eau. Le Viking? Tu l'avais déjà oublié, tu espérais d'ailleurs qu'il tomberait rapidement dans un de ces satanés pièges pour ne plus avoir à te le coltiner. Certes il était vraiment très agréables à regarder mais il ne t'inspirait absolument rien d'autre. Chose rare chez la gente masculine. Toi qui étais du genre à allier travail et plaisir dès que tu le pouvais... Il avait donc fait très fort le blondinet pour te rebuter. De l'histoire ancienne désormais, tu avais bien plus important à faire, bien plus important à penser. Tu devais trouver ce fichu artefact. Il devrait t'aider dans ton plan contre le Crone et cette aide ne serait vraiment pas du luxe. Tu allais indéniablement en baver pour lui prendre le trône mais tu savais que tu pouvais le faire. Tu n'avais pas le choix de toute manière, ton avenir entier en dépendait. Et puis tu en avais assez de n'être une banshee, tu méritais plus, tu valais plus. Tu étais une reine alors tu méritais d'en devenir une, une vraie. La route était encore longue mais tu pouvais enfin apercevoir le bout du tunnel. Quelques instants plus tard, tu découvrais de nouvelles écritures sur un mur. Grâce à tes pouvoirs, c’était devenu aussi limpide que ta langue natale. Tu comprenais chaque mot, chaque phrase, chaque nuance. Un avantage certain pour toi face à l'autre empafé qui avait besoin de sa petite technologie de merde pour comprendre un broc de tout ça. Ça te faisait d'autant plus rire qu'il n'avait assurément plus le réseau nécessaire pour s'en servir. Mais il ne fallait tout de même te dire que la victoire était acquise, il fallait savoir rester humble et méfiante, deux qualités que tu possédais malgré ce que certaines mauvaises langues pourraient baver.
Pour toi qui savait lire et comprendre cette langue ancestrale, rien de plus facile que de choisir le bon couloir. Il s'agissait de celui de droite dans lequel tu t'engouffrais immédiatement. Lévitant au dessus du sol pour éviter tout piège ou déconvenue, tu avançais lentement, prudemment. Tu n'étais pas immortelle Siobhan McDougal. Tu avais beaucoup de pouvoirs dont celui de te régénérer rapidement mais tu n'étais pas pour autant immortelle. Tu ne l'oubliais jamais. Encore moins dans un temple regorgeant de pièges et de magie. Au bout du couloir, tu tombais sur un mur... Un cul de sac? Non... impossible. Tu avais bien lu, tu avais bien traduit. C'était ce couloir et pas un autre que tu devais emprunter. Tu levais les yeux au ciel. C'était quoi encore ce bordel? De ce mur émanait une magie très puissante, tu sentais qu'il y avait quelque chose de caché là dessous, un piège pour les débutants, ce que tu n'étais pas même si la magie était encore un monde vaste et biscornu pour toi. Tu maitrisais les sorts de base, tu allais donc t'en servir. Invoquant un sort de révélation, tu faisais apparaitre des instructions cachées dans la pierre. Le sang... le sang était la clé. Banal, basique mais efficace. Ni une ni deux, tu sortais ta dague de son fourreau et tu te piquais le doigt. Bien sûr, simplement peinturlurer le mur de ton sang aurait été trop simple. Tu devais y dessiner un symbole, un symbole vu un peu plus tôt dans ces couloirs obscurs. Tu avais lu les textes, tu y avais donc prêté attention. Ce symbole, il t'avait interpellé et tu t'en souvenais donc très bien. Tu étais sûre à 99% de ton coup alors pourquoi attendre, pourquoi perdre du temps? Tu le dessinais. Une lumière vive enveloppait alors le mur mais il ne disparaissait pas pour autant. Tu comprenais alors rapidement qu'il était très certainement devenu immatériel. Tu approchais alors ta main de ce dernier et constatais que tu avais raison. Tu passais donc de l'autre côté. Le mur redevenait alors immédiatement tangible et la marque de ton sang disparaissait. La magie... une véritable merveille. Tu poursuivais alors ta route...
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Ennemi ou Allié ? A toi de déterminer
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Seul dans le temple, j’avance dans les couloirs sombres. Je scrute les murs, regardant les inscriptions que je ne comprends pas avant d’arriver dans une pièce où se trouve trois couloirs. Lequel est le bon ? Lequel choisir. Il fallait que j’use de ma magie. C’est donc en faisant un sort runique que je sens quelque chose en moi se révélé. Le chemin de droite. C’est celui que je dois prendre. Je m’avance vers celui-ci et m’y engouffre. J’espère avoir fait le bon choix et je pense que je ne vais pas tarder à le découvrir. Je m’avançais en faisant attention quand un bruit se fit entendre. Des piques sortirent du mur. Je reculai d’un pas puis un autre. Les piques rentrèrent de là où ils étaient sortis. Regardant le sol, je m’accroupissais pour examiner le sol. Le sol était constitué de pavés tout le long. Je compris rapidement que j’avais dû marcher sur des pavés qui actionnait le mécanisme des piques. Bon je n’ai pas trop envie de me faire embrocher. Comment reconnaitre les bons pavés sur lesquels je dois fonctionner. C’est dans ce genre de moment que je voudrais bien avoir le pouvoir de voler. Mais pour cette situation, je vais devoir me débrouiller. Je continuais d’observer le sol tout en frottant ma barbe. C’est alors que je remarquais une chose, il y avait sur plusieurs pavés le même signe, la même inscription. Me relevant pour avoir une meilleure vue d’ensemble malgré le fait que la lumière soit faible, je vis qu’il y en avait plusieurs et ça devait certainement allez jusqu’au bout du couloir.
Je regardais les pavés devant moi. Sur lequel j’avais pu marcher tout à l’heure et qui a activé les piques. Six pavés côte à côte faisait la largeur du couloir. Je me remis à peu près où je me retrouvais tout à l’heure et je marchai sur un des pavés. Rien ne se passa. Puis un autre. Et là, les piques sortirent à nouveau s’enfonçant dans le mur qui se trouve en face. Je retirai mon pied. Il y avait aussi un signe dessus qui était presque le même à la différence de son sens de position. Les pavés sans signe semblaient être neutre. Celui avec le signe différent de l’autre les activaient. Je testai un des premiers pavés où j’avais remarqué le signe et marchai dessus. Rien. Quoi que. Des piques sortirent du plafond pour s’enfoncer dans le sol. Je retirai mon pied. Les piques rentrèrent dans le plafond. Les pavés sans rien étaient ceux sur lesquels je devais marcher et éviter les autres sinon on m’appellera plus Rag le sorcier mais Rag l’embroché. Allez c’est parti. Sautant d’un pavé sur un autre en faisant bien attention de marcher sur le bon, j’atteignis finalement l’autre côté du couloir. Heureusement que je suis tout seul au final, la brune se serait foutue de moi en me voyant sauter d’un pavé à un autre. Je continuai de marcher avant d’arriver dans un cul de sac. Sérieusement ? Faire tout ce chemin pour me retrouver littéralement face à un mur ? Non impossible. Il est certain que j’avais choisi le bon couloir et que c’était le bon chemin. Je m’avançais vers le mur en posant ma main dessus. Il était vraiment là, ce n’était pas une illusion ou autre chose. Je ressentais de la magie, une forte magie d’ailleurs. C’était sûr que c’était là derrière ce mur. Je ressentis aussi la signature magique de la brune. Elle a donc de l’avance sur moi.
Elle est donc passée par ici forcément et elle n’a pas fait demi-tour, sinon je l’aurais croisé. Elle a dû trouver un chemin c’est certain. Je regardai tout autour de moi. Il n’y avait rien sur les murs cette fois-ci, aucune inscription qui pourrait m’aider. Enfin de toute manière, je ne comprenais pas la langue et je ne pouvais me servir de mon application, il n’y avait aucun réseau. Stupide technologie. Il fallait que je fasse comme j’ai toujours fait dans le Darkworld me débrouiller en faisant marcher mes méninges. Je restai là quelques minutes à réfléchir une nouvelle fois, regardant encore les murs, à ma gauche, à ma droite, en face de moi, au plafond, au sol. Rien. Nada. Que dalle. Je ne voyais qu’une seule solution. Faire un sort de révélation. - Rune Kenaz. Door deze rune en de voorouderlijke krachten van mijn Viking-goden, onthul me wat er verborgen is om me te vertellen hoe ik mijn pad moet vervolgen. (Rune Kenaz. Par le biais de cette rune et les pouvoirs ancestraux de mes Dieux Vikings, révélez-moi ce qui se cache pour m’indiquer comment continuer mon chemin.) Quelques secondes passèrent avant que des inscriptions apparurent sur le mur face à moi et pour une fois, je comprenais ce qui était inscrit. Le sort de révélation n’avait pas seulement révélé les choses mais les avait traduits. Un sourire s’afficha sur mes lèvres. Je lu l’inscription. Le sang ouvrira la porte. Avec l’index de ma main gauche, je traçai un trait sur l’intérieur de ma main droite et murmura un seul mot. Je grimaçai en sentant la coupure dans ma peau. Mon sang commença à couler et instinctivement, je posai ma main sur l’inscription sur le mur. Mais à ma plus grande stupeur, celui-ci était toujours là. Etrange. Je reposais ma main droite dessus et celle-ci passa à travers. Cela avait bien fonctionner, le mur était devenu en fait immatériel mais visible comme s’il était toujours là. Prenant une inspiration et espérant que ce ne soit pas un piège de l’autre côté, je m’avançai et traversai le mur.
Ennemi ou Allié? De l'autre côté du mur, tu ne savais pas du tout à quoi t'attendre mais ce n'était pas pour autant que tu étais effrayée ou freinée. Bien au contraire. Cela t'excitait au plus haut point. Le danger, l'inconnu. L'ambiance de l'autre côté était totalement différente. Des couloirs sombres, humides et austères, tu passais à un lieu chaleureux, éclairé par les flammes éternelles de la magie et envahi de végétation luxuriante. On aurait dit... un jardin d'Eden, oui, un jardin d'Eden. Tu te demandais alors si tout cela était bien vrai, n'était-ce pas qu'une illusion? C'était tout de même étrange que l'endroit soit ainsi depuis des millénaires. Tu sentais l'arnaque, tu la sentais à plein nez. Tu avais du activer quelque chose en pénétrant ces lieux, en franchissant ce mur, tu en étais certaine. Une sorte de défense en pilote automatique. Tu restais donc sur tes gardes. Dans un premier temps, tu ne bougeais même pas, tu observais simplement les lieux. Tu sentais alors quelque chose te titillait l'esprit. Ouh... tu n'aimais pas cela, mais alors pas du tout. Tu faisais alors comprendre à l'entité ou le sort qui s'attaquait à toi que tu n'allais pas te laisser faire, tu le repousser. Mais... la magie... oui tu en maitrisais certains aspects, les plus basiques... Mais ce n'était pas du tout ton arme de prédilection, tu devais humblement le reconnaître. Même si ça t'écorchait l'esprit de le faire. Tu détestais devoir admettre tes faiblesses. Surtout à toi même. Un nouvel échec mais bientôt, tu règlerais ce problème, je peux te l'assurer. Bref, tu luttais comme tu pouvais, fermant les yeux pour te concentrer quand, soudain, tu entendis son rire. Non... Pas lui... Il ne pouvait pas être là! Où était-ce un de ces maudits tours?! Pourquoi pas, ça pouvait avoir du sens tout ça. Le Leprechaun était lié à toi depuis que cette maudite sorcière vous avez jeté un sort. Il connaissait tes plans, tes aspirations, il pouvait te localiser, te rejoindre. Se jouait-il de toi pour se venger de ce que tu lui avais infligé dans ta dimension infernale? Ou tout simplement pour se venger de ton rejet sur cette falaise après vos ébats tumultueux et passionnés. Tu t'étais faite violence ce matin là, alors que tu étais nue, blottie dans ses bras. Tu aurais voulu y rester pour l'éternité, le couvrir de baisers, lui murmurer que tu l'aimais... Et c'était bien cela qui t'avait le plus effrayé, c'était pour cela que tu l'avais si cruellement repoussé alors que tout ton être te supplier de faire l'inverse. Dur d'être amoureuse quand on s'interdit de l'être. Dur de tout abandonner pour un homme quand on a un tel passif avec eux. Mais Keyvan... Bon sang... Ce putain d'irlandais, il était pas comme les autres.
Tu entendais son rire et des frissons te parcouraient de la tête aux pieds, tu avais une boule délicieuse dans le bas ventre. Tu mourrais d'envie de le voir, de le toucher, depuis tant de semaines... Tu te demandais si lui aussi ressentait ce désir ardent. Tu avançais alors de quelques pas, tout en restant prudente. Tu le cherchais du regard. Un lit immense, drapé de soie apparaissait alors devant toi. Tu avais envie de t'y glisser, avec lui. Mais où était-il bon sang? Tu t'apprêtais à pester, à râler, à le dénigrer, comme tu avais l'habitude de le faire quand tu sentis sa présence derrière toi. Ses lèvres se posaient dans ton cou, ses mains encerclaient ta taille et tu te laissais faire l'espace d'un instant. Parce que tout simplement, tu en avais envie. Tu ne voulais pas lutter. Mais la raison te rattraper. Tu n'étais pas femme à te laisser aussi facilement tenter. Et puis tu l'avais repoussé la dernière fois que vous vous étiez vus, tu devais donc garder une certaine cohérence pour ne pas sombrer ou le laisser entrevoir la brêche. Tu te retournais alors brusquement et lui flanquais une gifle magistrale en pleine face. Sous le choc de l'impact, il tournait la tête avant de la rediriger vers toi, la lèvre ensanglantée. Il avait toujours son petit sourire narquois. Tu adorais ça.
« C'est quoi ce bordel Keyvan?! »
Il riait encore mais ne te répondait pas et plouf... il disparaissait dans une flopée de pièces d'or. Bordel! T'avais horreur quand il faisait ça... Tu soufflais, tu levais les yeux au ciel. Y'avait vraiment un truc pas net dans tout ça, rien n'avait de sens. Et ce n'était qu'un début. Soudain, un autre souffle te caressais la nuque. Tu te retournais. Constantine! Hein? Quoi? Il t'attrapais par la taille et t'embrassait avec fougue. Merde, ce que c'était bon, John était un amant bien au dessus du lot, un de tes préférés. D'ailleurs, malgré votre animosité perpétuelle, tu retournais toujours vers lui ou lui vers toi. Vous étiez comme des putains d'aimants qui ne pouvaient pas se passer l'un de l'autre quand ils étaient à proximité. Tu le repoussais lui aussi et il disparaissait à son tour dans un nuage de fumée mystique.
« Alors comme ça on joue les vierges effarouchées maintenant? »
Cette voix, tu l'aurais reconnu entre mille... Cain! C'était quoi? Une réunion des amants de Siobhan ou quoi? Bordel, tu n'y comprenais rien mais clairement ça sentait pas bon pour toi. Une magie puissante s'était emparé de ton esprit et jouait avec pour te distraire, te destabiliser. Cain se téléporter alors vers toi et te pousser sur le lit avant de s'engouffrer entre tes cuisses. D'ordinaire tu aurais adoré ça, surtout avec lui. Lui aussi était un amant prodigieux. Et en plus de te procurer à chaque fois un immense plaisir, il avait aussi la faculté de te plaire sur tous les points. Tu adorais sincèrement sa compagnie, un des rares hommes à savoir te cerner et t'apprivoiser. Mais ce n'était pas Cain, tout comme ce n'était pas Keyvan ou John. Des illusions, de vulgaires illusions. Mais bon sang ce qu'elles étaient bien faites. La magie de ces lieux se servait de ton esprit, de tes souvenirs, pour se jouer de toi. Et tandis que Cain t'embrassait à son tour, des mains sortaient des draps pour t'agripper chevilles et poignets et ainsi t'empêcher de te débattre. Tu te serais cru dans un mauvais remake de Dracula, sans Keanu Reeves malheureusement. Ah... tu adorais Keanu Reeves! Mais ce n'était pas le propos. Tu devais vite te sortir de cette merde. Tu te transformais alors en Silver Banshee et poussais ton Death Wail. Les illusions disparaissaient, toutes, sans exception, et tu te retrouvais alors dans une pièce sombre, froide et austère. La barbe...
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