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 Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary

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MessageSujet: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyMar 10 Déc - 18:52

Debt Paid in Blood.
"Lorsque la lumière s'éteint, l'obscurité s'installe au plus profond de notre esprit. Cependant au plus profond des ténèbres, on ressent au cœur de notre poitrine une dette de sang, un sang qui continue de couler dans la nuit. Un tueur qui continue à roder et à tuer la victime qui nous a pourtant sauvé la vie et non la sienne. Une affaire non élucidée sous fond de ténèbres. Et une créance de sang que l'on doit honorer."
- Créance de sang

Une brume épaisse volait vers Bristol, Gotham. C’était moi, bien sûr. Je n’arrivais pas à contenir mon désir de finalement pouvoir rentrer chez moi. La nuit était tombée il y avait environ une heure et demie et j'avais déjà parcouru toute cette distance qui sépare le Maine du New Jersey. Toute cette situation avec Victoria Vale… Cette chasse précipitée - voir effarée - pour la trouver à travers les rues d’Augusta pour s'assurer qu'elle n'allait pas devenir le déjeuner d’un de mes confrères. Tout ce sang, cette boucherie de mon espèce perpétrée par ma main. Cette rencontre avec Danna. Ma conversation avec une Victoria traumatisée, oui, mais pas pour le moins inquisitrice dans sa façon de me poser une montagne de questions incalculables, passant le reste de la journée dans une baignoire d’un motel piteux pour me cacher du soleil. Ça n'avait pas été pas le lit de fortune le plus confortable que j'aie jamais connu. Tout cela m'avait épuisé. Non pas physiquement, mais bien émotionnellement. Mais la nuit était jeune et j'avais beaucoup à faire. J'avais besoin de me nourrir en premier et avant tout, car je n'avais pas vraiment eu la chance de le faire depuis que je suis parti trouver la journaliste. Mais ce n'était que le début d'une longue soirée. J'avais beaucoup de tâches à remplir en cette nuit qui s'annonçait jusqu'à là des plus banales.

Enfin, j’arrivais chez moi. Je pouvais voir les contours de mon chez-moi gagner en taille alors que je m’en rapprochais, jusqu'à ce que je puisse clairement en distinguer les détails. Je plongeai alors vers le sol et, lorsque je fu rendu dans l'arrière-cour de mon manoir, je suis repris la forme d’un homme et j'ai lentement lévité jusqu’à ce que je puisse déposer mes pieds nus sur vers le chemin de pierre qui mène à l’une des portes-patios de mon manoir. Non, je n'étais pas complètement nu ; de la brume j'avais remodelé ma paire de pantalons bien en place sur ma personne. Le reste de mon linge, cependant, demeurait toujours sous forme d'une brume très mince et à peine perceptible. J'ai toujours aimé la sensation de marcher pieds nus. Notre sens du toucher étant également amplifié, la simple sensation de la pierre froide qui se frotte contre ma peau était une expérience plutôt agréable. Une fois devant la porte-patio, j’ouvrai cette dernière sans cérémonie pour rapidement entrer et la refermer derrière moi. Après avoir échappé un long soupir, je m'étirai lentement avant de me diriger vers la cuisine. Sur l’îlot de ma cuisine, une de mes bouteilles d’Elise Swan Bennett, un petit chef d’œuvre de mon propre vignoble, était posée. Exactement ce que je cherchais ; l'alcool aiderait à étancher un peu ma soif et cela signifierait que je serais satisfait avec un peu moins de sang par la suite. Je trouvai rapidement une coupe dans l’une de mes armoires et y versa le liquide pourpre gracieusement. Un peu de paix et de calme. Malheureusement, je ne pouvais pas en profiter trop longtemps ; je devais faire acte de présence au Black Velvet. J'attrapa le coupe de vin délicate et la souleva, l'apportant à la hauteur de mes lèvres pour que je puisse me délecter de ce parfum exquis avant d’en prendre une gorgée. Mon vin portait peut-être le nom de ma mère, mais pourtant il me rappelait plutôt Mary. Probablement parce qu'elle a été la première personne avec qui j'avais eu la chance d’y goûter.

Mary… Il fut un temps où je criais son nom, suppliant, mais maintenant, chaque fois que celui-ci quittait mes lèvres, ce n'était plus qu'un murmure, frissonnant. Mais il n'en avait pas toujours été ainsi. Il y avait quelques moments aux cours de nos longues vies où j'avais pu prononcer son nom sans que rien d’autre que de l’admiration, de l’amour et de la vivacité soient empreintes dans ma voix. Je me suis alors souvenu d'une de nos nuits à Saint-Pétersbourg, valsant la Mazurka avec une grâce telle que tous ces aristocrates ne pouvaient s'empêcher de nous regarder émerveillés, à la fois jugeurs et envieux. Pour eux, nous ressemblions à deux majestueux lions dansant parmi des moutons. Pour nous, ils n’y avaient personne d’autre de présent sur place ; nous n’avions que de yeux l’un pour l’autre. Ces riches Russes qui nous entouraient dans cette vaste salle de bal étaient si fascinés, si stupéfaits, par nos mouvements qu’ils avaient tous lentement cessé de danser juste pour regarder notre beauté, notre éminence contre nature. Ils n'avaient aucune idée de qui nous étions, mais le simple fait de nous voir leur annonçait tout ce qu'ils avaient besoin de savoir. Notre présence même les attirait vers nous et pourtant les faisait frissonner de peur. Ils nous désireraient. Ils voulaient être nous. Pour pouvoir marcher où qu'ils se trouvent comme si le monde leur appartenait. Et pendant un instant, Mary et moi, oublions toutes nos différences et nous retrouvions tout simplement juste là, l'un avec l'autre, souriant et expérimentant la vie comme aucun humain ne le pourrait jamais. Oh oui, cela faisait partie de l'ironie de notre condition : notre cœur ne battait peut-être plus, mais nous ressentions tout avec beaucoup plus d’intensité. Tout devenait enivrant. Du moment où l’on pouvait dompter la Bête, notre vie se révélait être indéniablement addictive.

Je serai mon poing violemment, celui qui tenait ma coupe, et brisai cette dernière en une abondance de petits éclats pointus. Mes pensées avaient été interrompues par une odeur des plus familière. Du sang. Beaucoup de sang. L'odeur était indubitable. Si mon cœur battait toujours, il aurait probablement essayé de sortir de ma poitrine à ce moment précis. Cela venait aussi, sans aucun doute, de l'intérieur du manoir. Avais-je été trop insouciant ? Et donc je me dirigeai doucement dans la direction d'où cette émanation provenait. Cela me conduisit à la série d'escaliers qui menaient au cellier dans le sous-sol du manoir. Mon Dieu, j’arrivais à percevoir de plus en plus de sang. Chacun de mes pas semblait prendre une éternité. J'avais une assez bonne idée de ce que je trouverais là-bas, ou du moins je le pensais. Et pourtant, je me suis vite retrouvé devant la porte qui y donnait accès. Lentement, je tournai la poignée de porte, anticipant, mais aussi devinant, ce que j'allais voir de l’autre côté de cette porte. Dès que celle-ci fut hors de mon champ de vision, mes yeux trouvèrent les siens instantanément. « … Mary… »

Rien de plus qu’un murmure, frissonnant.

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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyVen 13 Déc - 21:50

Debt Paid in BloodParis, son histoire, son décor, sa Seine... Ville incontournable, insaisissable, source d'inspiration et de mille et une beautés. Paris, la plus belle ville du monde dit-on. Et pourtant, pourtant elle te paraissait bien fade sans LUI. Tu n'en montrais rien, tu faisais office de présence, tu serrais quelques mains, lançais quelques hochements de tête, mais tu n'étais pas vraiment là. Tu n'étais pas avec eux, tu ne savourais rien de ce moment. Tu excellais cependant dans l'art de donner le change et tous tes convives n'y voyaient que du feu. Voilà sans doute pourquoi tu n'avais eu aucun mal à t'éclipser durant la soirée pour te rendre sur le balcon et admirer, seule, la grande dame de fer. A vrai dire, même si tu n'avais pas été assez convaincante, tu restais la Reine du Sang, et personne n'aurait oser t'en tenir rigueur. Tu pouvais faire ce que bon te semblait quand bon te semblait. Et à cet instant précis tu n'avais qu'une seule envie, être seule. Les lumières de la ville brillaient sous tes yeux tandis que tu savourais la brise parisienne sur ta peau. Cette odeur, cette ambiance, tout cela ravivait en toi des souvenirs exquis. Tu fermais alors tes paupières, comme si le spectacle qui s'offrait devant toi n'était pas à la hauteur de celui qui survivrait à jamais dans ta mémoire. Tu ne voyais qu'un seul visage, un seul sourire, le sien. Andrew et toi adoriez venir ici, Paris avait été le théâtre de nombre de vos histoires. Et comme à chaque fois que tu sillonnais le monde, chaque ville, chaque pays, te ramenait inlassablement à lui. Les bons comme les mauvais souvenirs. Puis soudain, tu étais ramenée à la réalité par la caresse de deux mains sur tes hanches. Andrew? Tu l'espérais l'espace d'une seconde... Une vague de chaleur et de joie t'avait alors envahi mais les caresses d'Andrew étaient à jamais gravées dans ta mémoire et, tu savais bien que ce n'était malheureusement pas les siennes. Tu ouvrais alors les yeux tandis que les lèvres de Ian venaient se poser délicatement sur ton cou. Tu étais déçue mais tu gardais cette déception pour toi. Le Duc ne méritait pas de souffrir d'avantage... Il était bien le seul envers qui tu ne voulais pas faire preuve de cruauté. Tu esquissais donc un sourire et lui offrait en cette nuit ce que tu ne pouvais plus offrir à celui que tu aimais vraiment.

Quelques heures plus tard, aux environs de 9h du matin, heure française, vous étiez réveillés par l'une de tes suivantes. Le marquis de Paris avait un message de la plus haute importance pour toi. L'un de tes nids avait été attaqué sur le continent américain cette nuit par celui là même qui avait hanté tes pensées quelques heures plus tôt. Et il ne s'agissait pas de n'importe lequel de tes nids... Il s'agissait de celui que tu avais confié à cette putain qui avait osé se vautrer dans la fange avec ton bien aimé. Cette garce tu l'avais châtié comme il se devait. Oh la punition était bien plus pour Andrew que pour elle, tu devais l'admettre, mais cela n'en retirait pas le plaisir et l'immense satisfaction que tu avais pris à la torturer avant de la transformer. Tu savais alors pertinemment que tout cela mettrait fin à ce semblant d'idylle qui naissait entre eux. Savoir Andrew satisfait et comblé par une autre femme que toi t'était tout bonnement insupportable. C'était égoïste, oui, mais tu ne pouvais rien faire pour le contrôler. Si tu ne pouvais pas l'avoir, alors aucune autre ne l'aurait. Mais cela t'importait peu sur l'instant tant la colère et l'indignation avaient pris le dessus sur toutes tes autres émotions. Andrew avait été trop loin, il s'en était pris à tes sujets. Il t'avait tout simplement manqué de respect, il avait transgressé les règles et malgré tout l'amour que tu lui portais, il devait payer. Tu confiais alors à Ian l'organisation de votre retour dans les plus brefs délais et tu ne parvenais plus à dormir du reste de la journée. Tu n'avais qu'une envie, un seul désir, te retrouver face à Andrew pour lui faire amèrement regretter sa grossière erreur. Votre jet privé décollait à 18h, heure française, pour un atterrissage à Gotham vers 20h, heure américaine. La bonne fortune du décalage horaire. La nuit te tendait les bras et ton courroux n'attendait rien d'autre que de s'abattre sur celui qui l'avait inspiré. Par où commencer? Tu avais tellement d'idées, tellement de scénarios possibles. Tu avais l'embarras du choix, la cruauté et les mises en scène étaient ta spécialité. Mais voilà... il ne s'agissait pas de n'importe qui et tu devais soigner chaque détail, tu devais être à la hauteur.

Tu envoyais alors quelques uns de tes sous-fifres cueillir une poignée d'humains errants. Ceux qui faisaient parti de la catégorie des invisibles, ceux que personne ne chercherait, ceux que personne ne regretterait. Il ne fallait pas attirer l'attention sur vous, pas maintenant et surtout pas pour une raison aussi... personnelle. A leur arrivée, tu faisais aligner les humains devant toi. Tu laissais monter la terreur et l'angoisse. Ils ne savaient pas ce qui leur arrivait tout comme ils ne savaient pas ce qui leur arriverait, et tu aimais cela. Tu aimais te nourrir de leur peur comme tu te nourrissais de leur sang. Tu en choisissais quatre, quatre hommes forts dans la trentaine. Des veinards qui auraient, grâce à toi, une mort bien plus flamboyante qu'ils n'auraient jamais pu l'imaginer. Les autres, et bien, il n'avait aucune autre sorte d'utilité à tes yeux. Tu en gardais donc un pour assouvir ta soif, tu en offrais un autre à Ian puis tu laissais les restes à tes fidèles. Une fois repues, toi et tes suivantes allèrent dans ta chambre pour te préparer. Elles firent alors ta toilette avant de te coiffer, de te maquiller et te t'apprêter comme la Reine que tu étais. Tu voulais être parfaite pour LUI. Tu choisissais d'ailleurs de porter l'un des colliers qu'il t'avait offert à l'époque où il te murmurait encore des mots doux dans le creux de l'oreille. Cela faisait un moment que vous ne vous étiez pas vus, tu souhaitais donc des retrouvailles spéciales. Tu voulais l’enivrer, le faire chavirer, instiller en lui le même désir ardent qui brûlait constamment dans tes veines. Tu voulais qu'il te regarde comme il ne regardait aucune autre femme, qu'il te convoite comme il ne convoitait aucune autre femme. La seule et l'unique à lui faire ressentir ce que tu étais la seule et l'unique à pouvoir lui faire ressentir.

Vêtue de ta sublime robe noire, tu rejoignais ensuite les heureux élus, soigneusement hypnotisés par Ian afin qu'ils t’obéissent au doigt et à l’œil. Cela tu aurais pu le faire toi même mais il s'agissait d'une tâche que tu pouvais aisément déléguer et comme le temps t'était compté, tu n'avais nullement hésité. Tu ne voulais en effet pas attendre, tu voulais frapper fort et vite pour que tous et toutes comprennent que l'on ne peut s'en prendre impunément aux nids d'une Reine. Tes sujets devaient savoir que tu veillais sur eux et que tu agissais en conséquence. Andrew était une menace, sans aucun doute l'une des plus sérieuses... Sa petite intervention dans le Maine allait te causer beaucoup de tracas et on te poserait encore cette sempiternelle question, pourquoi le laisser en vie? Ce à quoi tu répondrais, comme toujours, que ça ne les regardait pas. Une parade qui malheureusement ne durerait pas éternellement. Andrew, Andrew, Andrew... Pourquoi fallait-il que tu t'obstines encore et toujours à compliquer tout? Que tu ne veuilles pas être le Roi passait encore, mais que tu t'opposes à ta Reine... Cela devenait de plus en plus intolérable. Et toi Mary, tu n'aurais bientôt plus d'autre choix. Que cela te brise le cœur ou non. Tu le savais et pourtant tu n'avais de cesse de repousser l'inévitable. Parce qu'il y avait cette chose au fond de toi, plus forte que tout, plus forte que l'amour, plus forte que la mort... l'espoir. L'espoir qu'Andrew accepte enfin sa destinée à tes côtés, l'espoir qu'il mette fin à ce conflit intérieur qui te dévorait, l'espoir qu'il te libère de tous tes maux afin de t'aimer pour l'éternité. Avais-tu raison ou tort d'espérer, nul ne pouvait encore répondre à cette question et c'était bien pour cela que tu ne pouvais cesser de continuer à y croire.

Il était environ minuit lorsque tu pénétrais dans le manoir de ton bien aimé. Andrew était mort depuis tellement d'années, nul besoin d'une invitation pour pénétrer chez lui. Les lieux étaient imprégnés de son odeur et cela affolait tous tes sens. De minuscules frissons te parcouraient de la tête aux pieds. Tu caressais les meubles sur ton passage, suivie de près par tes quatre nouveaux adorateurs qui n'avaient d'yeux que pour toi. Chacun d'entre eux portait un sac, des sacs qui renfermaient ce qui signerait leur fin. Ironie cruelle et poétique. Andrew pouvait revenir d'une minute à l'autre, du moins tu l'espérais, tu n'avais donc aucune minute à perdre. Tu descendais au sous-sol du Manoir et commençais à peindre ton horrible tableau. Chacun de tes envoutés suspendait alors deux crochets de boucher aux poutres du plafond et plaçait au sol un seau métallique en dessous de chaque. Tu salivais d'avance. Tu t'impatientais de la suite des réjouissances. Puis vint enfin ton tour d'entrer en piste. L'un après l'autre, tu plantais ces hommes sur leurs crochets, un à travers chaque épaule, et ce comme de vulgaire morceaux de viande inanimée. Ils ne hurlaient pas, tu leur avais interdit de le faire et pourtant la souffrance était bien là, elle pouvait aisément se lire sur leurs visages. Le sang commençait à couler mais ce n'était qu'un début. Tu attendais ton invité de marque pour poursuivre les festivités. Et puis soudain, ton coeur mort s'emballait. S'il avait pu battre encore, il aurait assurément battu à tout rompre. Tu sentais enfin sa présence, il était là, au dessus de toi. Seuls quelques minutes, quelques secondes vous séparaient encore l'un de l'autre et l'attente était insoutenable. Tu tranchais alors une artère fémorale à chacun de tes humains, remplissant à une vitesse affolante les seaux qui réceptionnaient le précieux liquide. Il ne leur restait désormais plus que quelques minutes à vivre et c'était bien cela tout l'enjeu de cette sinistre mascarade.

Comme prévu, Andrew t'avait rejoint et dès que son regard avait croisé le tien, le reste du monde avait disparu. Tu oubliais même l'espace de quelques secondes la raison de ta présence ici, la véritable raison de ta présence ici. Tu aurais dû vouloir le tuer, tu aurais dû vouloir le faire souffrir, le faire payer, et pourtant... malgré tous tes efforts, tu ne voulais qu'une seule chose, toucher sa peau et goûter à nouveau à ses lèvres si douces et sensuelles. Il te paressait plus encore séduisant que la dernière fois que vos chemins s'étaient croisés. Par quel prodige? Tu n'aurais su l'expliquer. Il murmurait alors ton prénom mais tu l'entendais comme s'il était à tes côtés. Pourtant, la flamme dans tes yeux s'éteignait et ton regard devenait plus sombre. Tu n'étais pas là pour céder à la tentation mais bel et bien pour réclamer réparation. Andrew Bennett t'avait arraché des fidèles, il allait devoir les remplacer.

« Bonsoir Andrew. Je suis contente que tu te joignes enfin à nous. Nous t'attendions pour le souper. »

Tu esquissais un sourire satisfait, la nuit ne faisait que commencer.


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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyMer 18 Déc - 3:57

Debt Paid in Blood.
"Lorsque la lumière s'éteint, l'obscurité s'installe au plus profond de notre esprit. Cependant au plus profond des ténèbres, on ressent au cœur de notre poitrine une dette de sang, un sang qui continue de couler dans la nuit. Un tueur qui continue à roder et à tuer la victime qui nous a pourtant sauvé la vie et non la sienne. Une affaire non élucidée sous fond de ténèbres. Et une créance de sang que l'on doit honorer."
- Créance de sang

La voir ainsi faisait presque battre mon cœur inerte. Presque. Même si je ne sais pas exactement quelle était la cause de cette sensation. Des sentiments aussi intenses pouvaient se brouiller si rapidement, au point d’en devenir incompréhensible. L'amour, le désir, le blâme et la haine. Laquelle de ces émotions brûlantes était responsable exactement ? Ou peut-être que la bonne réponse était un mélange de tout ce qui précède. Je ne l'avais pas vue depuis un long moment. Elle était toujours aussi splendide. Mais j'étais pleinement conscient que sa beauté angélique n'était qu'une arme de plus à son arsenal. La voir habillée de cette façon me rappelait la personne que Mary était devenue. C'était un contraste frappant avec les robes qu'elle portait en tant que servante lorsque je l’avais rencontré. Elle ne serait plus jamais prise en train de porter ces haillons ; elle était la Reine du Sang et il était hors de question de jouer la carte de l’humilité. La transformer en vampire ne l'avait point dépouillée de son humanité, mais elle pouvait embrasser pleinement la personne qu’elle était - ses désirs et ses ambitions - sans devoir plier l’échine fasse à qui que ce soit. Du sang bleu coulait dans ses veines mais son père l’avait forcé dans une vie de servitude comparable à celle d’une simple esclave, mais elle n’avait jamais été rien de moins qu’une reine contrainte à un rôle auquel elle n’était pas destinée. Une fois être devenue une louve parmi les moutons, Mary simplement pris ce qui lui revenait légitimement. Et je l'admirais pour ça. C'était l'une des nombreuses raisons pour lesquelles je ne pouvais que la trouver incroyable et l'aimer malgré tout. Non, c’était l’une des raisons pour laquelle je l’aime autant, tout simplement. Mais ce tout avait vraiment commencé à s'accumuler au fil des années. Tant de vies détruites au nom de sa terrible vengeance. Ou au nom de d’une vision grandiose d'un monde meilleur qu’était la sienne. Une vision qui, je le savais que trop bien, ne pouvait conduire qu'à un monde souillé par les flammes et le sang. Et il y avait encore de ces vies qu'elle avait prévues de détruire ici ce soir devant moi.

Avec moi.

Ce n'est pas comme si je n'étais pas conscient de ce qui se passait dans la pièce. Loin de là. Certes, mes yeux n'avaient pas quitté les siens depuis le moment où j'avais ouvert la porte du sous-sol et je me dois d’avouer que pendant un instant quand mes yeux s’étaient posés sur sa personne, sur sa beauté, tout autour de nous venait soudainement de disparaître. Mais cela n'avait pas duré très longtemps. Ses mots m'avaient frappé comme un fouet et voir ses lèvres s’étirer en un sourire mauvais avait fait bouillir mon sang. C’est seulement alors que je réalisai que j'aurais dû faire preuve de bien plus de prudence. Mettre le manoir sous le nom d'un humain aléatoire et simplement l'hypnotiser pour tout oublier après qu’il m’aille inviter à l'intérieur aurait été la chose intelligente à faire. J'avais encore une fois sous-estimé Mary. J'avais encore fait preuve d’une négligence spectaculaire, même si, bien sûr, il y avait eu une chance qu'elle aurait pu retrouver l’humain en question pour simplement l’éliminer avant de se présenter ici. Non, je me devais de l’admettre, il n'y avait tout simplement aucun moyen de m'assurer que cette réunion fatidique n'aille jamais eu lieu. C’était pratiquement une prophétie que j'avais moi-même prit la peine d’écrire sur le mur dès que j'avais décidé de prendre Gotham City comme mon nouveau chez-soi. Je ne pouvais point fuir mon passé. Et Mary ne me donnerait jamais le luxe de l’oublier. Non pas qu'elle ait dû faire quoi que ce soit pour que cela se ne produise jamais ; je ne pourrais jamais l'oublier quoi qu’il arrive. « Qu’as-tu fait. » Ma voix n’était rien de plus qu’un grognement, grave et rauque, et trahissait les pulsions très conflictuelles qui se livraient une lutte sans merci dans mes tripes durant ce moment précis. J’avais un désir profond de l'embrasser autant que j’étais pris d’une envie de lui faire payer ce que je devenais être une horrible vendetta. Une autre blessure qu’elle voulait m’affliger en s’en prenant à des innocents. Tout comme celles que je lui avais infligés à de maintes reprises en tuant de ses fidèles. J'exhalai fortement en faisant quelques pas vers elle, méthodiquement. Elle avait cette capacité exaspérante de me faire perdre mon sang-froid comme personne d'autre. Mais là encore, je suppose que cela allait dans les deux sens, non ?

Mes yeux quittèrent enfin ceux de Mary et mon regard tomba, un par un, sur les quatre hommes suspendus au plafond avec des crochets de boucher. Ils ne criaient point, mais la douleur pouvait facilement être lue sur leur visage. Et je pouvais sentir leur peur. Mais je pouvais aussi lire autre chose sur leurs expressions douloureuses ; alors que le sang s'échappait de leur corps, lentement des blessures que les crochets avaient affligées et beaucoup plus rapidement des coupures qui avaient sectionné leur artère fémorale, ils étaient pleinement conscients qu'ils n’avaient aucune chance de survivre. L'horreur et la colère commencèrent à faire trembler mon corps et le fait d’être entouré d’autant de sang n'aida probablement pas la situation. Même pour un vampire comme moi, qui avait tant de contrôle sur ma soif faim, j'avais l'impression que mon chaque centimètre de ma personne était en feu. « Mais pourquoi Mary ? » Furieux, je recommençai à marcher vers elle, cette fois-ci mes pas étaient lourds et pleins de colère. Il n'y avait pas de vraie logique derrière mes actions, je ressentais juste cette irrésistible envie de la pousser contre le mur de toutes mes forces dans une veine tentative de lui faire voir raison.

Mais lorsque je me retrouvai devant elle, mon regard tomba par inadvertance sur le collier qu’elle portait. Ce collier que je lui avais mis au cou, il y avait tant d’années, au sommet de la tour sud de la cathédrale du Château de Prague alors qu'elle observait les rues froides et calmes de la ville pendant une froide nuit d'hiver. Et soudain, je savais qu'elle pouvait facilement lire la douleur qui était affiché sur mon visage. Et donc je suis resté là, mes épaules s'affaissant de douleur et par cette sensation cuisante de défaite qui m’assaillait tandis que mes yeux parcouraient les siens, essayant désespérément d’atteindre son humanité d'une manière ou d'une autre. Dieu qu'elle était belle. Mais même le diable était d’une beauté à couper le souffle ; il était un ange déchu après tout. Je ne pouvais pas la laisser m'atteindre ainsi, peu importe à quel point mon être vibrais de désir alors que je me rappelais de tous ces baisers que j’avais partagés avec ses lèvres familières. J'avais simplement peur que ce fusse déjà le cas. Foutue mémoire eidétique. « Laisse-moi les sauver je t’en prie. Il n'est pas trop tard. Pas encore. » Ces derniers mots n'étaient pas seulement destinés à eux. Je parlais aussi d'elle bien sûr. Parce que je ne pourrais jamais complètement perdre espoir. Mon amour pour elle serait à jamais ma grâce. La seule chose qui avait empêché Caïn de simplement me tuer et de continuer son chemin lors de cette nuit fatidique. Mais elle était aussi la raison de ma chute. Mon péché éternel. Mais je connaissais déjà sa réponse. Bien sûr que je la connaissais. Pourtant, je me devais d’essayer. Encore, encore et encore. Pour essayer de sauver la femme que j'aimais. La sauver d’elle-même. Tragiquement, j'étais pleinement conscient qu'elle ne pouvait pas être sauver. La Mary qui se tenait majestueusement devant moi était précisément la femme que j'aimais. Ce qui, sans aucun doute, signifiait que je fusse tout aussi tordu et damné qu'elle.

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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyJeu 26 Déc - 1:55

Debt Paid in BloodLe sang... Ce nectar divin auquel tu ne pouvais, auquel tu ne voulais, pas résister... Source de ta puissance, mets délicat et raffiné, délice exquis, ton pêché mignon... Et pourtant, à cet instant précis ce liquide pourpre ne n'intéressait pas le moins du monde. Ces humains étaient littéralement entrain de se vider de leur sang à tes cotés et tu en restais pourtant de marbre. Jusque là, rien de bien étonnant. Les vies humaines, en dehors du fait de te nourrir, ne t'intéressaient guère. Des insectes, des cloportes sans le moindre petit intérêt. Des poches de sang ambulantes dans lesquelles tu te servais allégrement au grès de tes envies et de tes besoins. Mais... si les humains te laissaient totalement indifférente, ce n'était pas le cas de leur sang. Une seule goutte et tous tes sens étaient en éveil. Tu savais te contrôler depuis bien longtemps, ce n'était pas un problème. Tu n'étais pas un loup affamé incapable de se modérer en présence d'hémoglobine mais une seule goutte, une seule goutte, et tes papilles s'affolaient. Ton corps entier s'exaltait, le désir montait et tu voulais goûter, consommer, te repaître. Mais cette nuit là, tandis que le sang coulait à flot, ce n'était étrangement pas le cas. Tu n'étais même pas tentée. Non, tu étais bien trop obnubilée par LUI et ton déploiement de forces intérieures pour résister au désir extrême de succomber à la tentation, à sa tentation. Andrew n'était qu'à quelques mètres de toi... Tu ne l'avais ni vu ni enlacer depuis si longtemps, hormis dans tes songes les plus charnels. Cependant tu ne pouvais toujours pas sentir sa peau contre la tienne, son souffle dans ton cou et ses mains sur ton corps. Quelle infâme et cruelle torture, la pire en ce monde. Tu te rendais alors compte un peu plus encore du danger que représentait cet homme. Cet homme que tu avais aimé plus que tout, cet homme que tu aimais et aimerais à jamais plus que tout. Qu'il était douloureux de poser ton regard sur lui, qu'il était douloureux de constater le fossé qui vous séparez désormais, et ce malgré vos sentiments encore palpables. Le désir laissait alors place à la colère et la colère à la haine. Celle de le voir se détourner inlassablement de toi, celle de constater que tu l'aimais encore envers et contre tout alors qu'il n'avait de cesse de t'abandonner et de te trahir. Quel mal te rongeait donc pour que tu puisses ainsi t'obstiner à aimer un homme qui ne t'aimait visiblement pas assez pour renoncer à ses valeurs et à ses principes pour toi?

Cette haine, aussi amer et ténébreuse était-elle, te ramenait alors brutalement à la réalité, reforgeant ton armure qu'Andrew était, malencontreusement, parvenu à émousser d'un simple regard, d'un simple murmure. Non, il ne méritait ni ta compassion, ni ta clémence. Ces privilèges il les avait perdu en renonçant à ton amour. Il avait fait un choix, il l'assumerait. Ton regard devenait alors plus froid et sévère malgré la chaleur qui te parcourait de la tête aux pieds. Tu étais là en tant que Reine, une Reine qui venait régler ses comptes et réclamer son dû. Autant dire que tu n'étais pas là pour faire dans la dentelle ou te montrer indulgente. Peu importe tes sentiments passés, présents ou futurs, tu obtiendrais coûte que coûte ce que tu désirais, peu importe le moyen ou la manière. Au delà de ta fierté et de ton amour propre, c'était ta crédibilité et ton autorité envers tes fidèles qui étaient en jeu. Alors, quand il s'approchait de toi, tu résistais, tu luttais de toutes tes forces. Tu ne sourcillais pas, tu plongeais simplement ton regard dans le sien comme un ultime défi. Tu étais curieuse de voir jusqu'où IL pourrait aller si tu le poussais un peu plus, si tu allais jusqu'au bout pour une fois. Serait-il capable de te tuer, en tout cas d'essayer? Serais-tu alors capable de répliquer, de lui rendre la pareille? Ne dit-on pas souvent que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas. Un pas de danse auquel vous vous adonnez depuis des siècles, un pas de danse qui vous épuise et auquel il faudra tôt ou tard mettre un terme. Inconsciemment ou non, vous repoussez tous deux sans cesse ce moment inéluctable alors que vous savez très bien que vous ne pourrez pas le faire éternellement. Et si la fin était plus proche que vous ne le pensiez, et si la fin était pour cette nuit? Fin de la mascarade, rideau.

Tu remarquais alors, brièvement, son regard se posait sur ton collier. Ton attention avait été remarquée et tu en observais le résultat. En voyant la douleur sur le visage d'Andrew, tu prenais conscience que tu avais attendu une toute autre réaction de sa part. De la fureur, de la rage, de l'impulsivité. Tu avais espéré que cela réveille en lui la bête, qu'il s'en prenne physiquement à toi, qu'il se laisse enfin aller. Mais pourquoi? Pourquoi espérait cela de la part de l'homme que tu aimais? Tout simplement pour te faciliter la tâche... Mais rien de tout cela ne s'était produit. Le visage d'Andrew n'était pas empli de fureur ou de rage, au contraire, il était accablé par la douleur. Une douleur que tu ne comprenais pas car jamais tu n'avais été aussi bien à la fois dans ton corps et dans ton esprit. Jamais tu n'avais été aussi puissante et épanouie. Pourquoi ne comprenait-il pas cela? Pourquoi s'obstinait-il encore et toujours à croire que tu devais être sauvée et remise sur le droit chemin. Lequel? Celui qui te conduirait à ta perte et à une soumission que tu t'étais jurée de ne plus jamais connaître? Hors de question. Andrew replongeait alors son regard dans le tien et tu savais pertinemment ce qu'il essayait d'y voir, ce qu'il espérait y voir. Tout comme tu savais pertinemment qu'il n'obtiendrait jamais satisfaction. Il ne verrait aucune humanité, aucune pitié, aucun regret dans ton regard. Tu étais dure, implacable, déterminée.

« Oh mais je vais te laisser les sauver mon amour... »

Tu ne pouvais te résoudre à ne plus l'appeler ainsi. Tu prononçais ces mots avec une noirceur et un sadisme à glacer le sang mais au fond, ces mots avaient une toute autre signification pour toi, celle que tu gardais pour toi et toi seule. Tu avançais alors toi aussi d'un pas vers Andrew. Approchant dangereusement ton visage du sien. Son torse saillant ne demandant qu'à être recouvert par tes baisers. Tu te souvenais alors de tous ces instants où tu pouvais encore le caresser, le toucher, l'embrasser, sans restriction aucune. Comme tout cela était cruel et difficile. Pourtant, tu n'en montrais rien, du moins tu essayais... Tu te rapprochais même un peu plus d'Andrew, glissant sensuellement ta main sur sa nuque, effleurant son oreille de tes lèvres délicates et voluptueuses. Tu jouais avec le feu Mary Seward car ce que tu ressentais à cet instant précis où vos deux corps se retrouvaient enfin... c'était tout bonnement indescriptible. Vos peaux ne faisaient que se frôler et pourtant, une vague de plaisir, incommensurable, te parcourait. Tu avais l'impression, l'espace de quelques secondes, que tes jambes se dérobaient sous ton poids, que tu allais défaillir. Tu le désirais si ardemment...

« Tu vas leur offrir ce que tu m'as offert il y a plus de quatre cents ans Andrew. Une seconde chance, une nouvelle vie. »

Parvenais-tu finalement à murmurer dans le creux de son oreille.

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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyJeu 2 Jan - 6:32

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"Lorsque la lumière s'éteint, l'obscurité s'installe au plus profond de notre esprit. Cependant au plus profond des ténèbres, on ressent au cœur de notre poitrine une dette de sang, un sang qui continue de couler dans la nuit. Un tueur qui continue à roder et à tuer la victime qui nous a pourtant sauvé la vie et non la sienne. Une affaire non élucidée sous fond de ténèbres. Et une créance de sang que l'on doit honorer."
- Créance de sang

Je ne sais point à quoi je m'attendais. Non, quel mensonge éhonté. Je savais exactement ce à quoi je m'attendais alors que je me tenais là devant elle, la suppliant mes yeux et de mes mots pour la énième fois. Nous avions dansé ce même ballet oh-si-souvent. Parfois, cette danse durait plus longtemps que les autres. Parfois, nous la faisions traîner aussi longtemps que possible et nous nous délections simplement du moment. Et parfois, nous la sautions complètement, et nous passions directement à l’étape des crocs et des griffes ensanglantés qui s’enfonçaient sans relâche dans la chair de l’un et de l'autre. Alors non, il n'y a pas eu de surprise quand ses mots me frappèrent, implacables. Ce qui m'a surpris cependant, fut de constater le pouvoir que ces deux mots très courts possédaient encore sur moi. "Mon amour." Ces deux petits mots, prononcé par tant de gens sur cette planète tous les jours, suffirent à faire tressaillir mon être d’angoisse, de chagrin, de nostalgie et de désir. Cela accentua davantage ma tristesse, mais eu aussi pour effet de ramener ma colère, et en force, car son ton était tout sauf sincère. Les envies de la jeter contre le mur de ciment - ou plutôt à travers - remontèrent rapidement en moi, et je pouvais sentir l'agressivité qu’elles cultivaient s'infiltrer dans mes os. Et pourtant je ne pouvais rien faire d'autre que garder mes yeux rivés sur sa personne et retenir mon souffle alors qu'elle se rapprochait de moi. Sa proximité avait toujours le même effet sur moi. Comment se fait-il que ma chair ne se soit avérée aussi faible qu’après ma mort ? Ne serait-il pas logique de penser que moi, Vampire, je serais devenu moins réceptif à sa présence, aux flottements qui me parcouraient lorsque nous étions si près si près l’un de l’autre, nos lèvres complémentaires si près de se retrouver, et que mon corps ne résonnerait pas de ce désir, ardant, et de cet amour, insistant. Mes yeux se fermèrent doucement de leur propre chef. Maudit soit ma faiblesse. Son toucher, singulier, souple, sophistiqué, envoya des ondulations de plaisir dans tout mon corps et, pendant un instant, je ne ressenti que les parties de mon corps qu'elle consacrait alors de son attention. Pendant un instant, même l'odeur du sang ne possédait plus le moindre pouvoir, aucune incidence sur mon être. Tout était oublié, tout était pardonné, contre mon meilleur jugement. Pendant un éphémère moment, le souvenir du poids de son corps contre le mien pendant que nous dansions sous le clair de lune, lentement, avec amour, pendant cette nuit où je l'avais trouvée après qu'elle eut terminé de prendre sa terrible vengeance sanglante contre tous les terribles hommes et femmes qui l’avaient persécutée, tourmentée, alors qu'elle n'était qu'une servante. Non, pas une servante. L’enfant d'un noble à qui on avait refusé son droit d'aînesse parce qu'elle était un salaud. Une erreur qui fut toujours placée sur sa personne alors qu’elle ne serait jamais celle qui l’avait commise. Oui, ce fut durant même nuit-là, malgré tout le sang et les tripes que je l’avais vu déverser, que je lui avais demandé sa main.

Mais ses quelques mots suivants brisèrent le sort dont elle m'avait affligé, selon toute vraisemblance, sans même en être consciente. Ces pauvres âmes qui saignaient autour de nous étaient, pour ainsi dire, déjà mortes. En combat, Mary et moi, véritablement appariés, étions aussi proches d’être des égaux que cela fut possible ; même si je parvenais à prendre le dessus, il me faudrait tout simplement trop de temps pour l'immobiliser avant de pouvoir soigner les blessures de ses hommes condamnés. « Tu appelles cela les sauver. Moi, je préfère : les damner. » Ma voix était un grognement. Menaçant. Puissant. Mes yeux d'un bleu profond avaient cédé leur place, et ce furent des iris rouge écarlate que mes paupières révélèrent lorsque je les rouvris ; ma colère et ma faim grandissante, alors que l'odeur de la très grande quantité de sang qui m'entourait enivrait mes sens, réveillaient instinctivement la partie plus fondamentale, voir plus anomalistique, de mon être. J'inclinai lentement et légèrement ma tête sur le côté avant de la tourner vers elle, pour que je puisse la regarder dans les yeux avant de dire un seul autre mot. Son visage stupidement, parfaitement, magnifique, m'empêcha de dire tout de suite les mots qui pendaient sur le bout de ma langue. Oh nom de ce foutu Dieu négligent qui m’avais abandonné il y a si longtemps de cela, je voulais si impétueusement l’embrasser presqu’autant que j'aurais souhaité posséder la force nécessaire pour enfin lui mettre un pieux dans le cœur. « Je te le demande encore ; pourquoi  ? » Nous ne nous étions pas vus depuis relativement longtemps. J'étais là, m'installant à Gotham, ne consacrant plus mon temps et mon existence à traquer ses pions partout dans le monde, me contentant de garder un œil sur ses opérations à distance alors que j'essayais d'être un homme meilleur. Pour être l'homme que j'étais il y a si longtemps, un homme qui n'était pas constamment rongé jusqu’au sang par ses regrets. Pour la première fois depuis longtemps, je voulais regarder vers l’avenir. Et pourtant, nous nous trouvions alors dans cette situation, mon passé proverbial m’ayant rattrapé un fois de plus. Non. Qui essayais-je de tromper ? Mary faisait autant partie de mon présent et de mon avenir qu’elle fût évidemment mon passé. Elle le serait toujours. Je ne pouvais pas fuir cette réalité et elle ne m'aurait jamais laissé l'oublier.

Mais je voulais qu'elle me dise pourquoi maintenant, et, surtout, pourquoi de cette façon. Après tout ce temps, c'était son idée de retrouvailles ? Faire irruption dans ma maison avec quelques agneaux perdus qu'elle a apportés à l'abattage avec le souci de me transformer en leur boucher ? Je savais que nos retrouvailles pouvaient aller dans les deux sens, comme un tirage au sort, mais c'était carrément vindicatif. Qu'est-ce que j'avais fait pour gagner ça ? Serait-ce toute cette histoire avec Victoria Vale ? C'était loin d'être la plus brutale de mes interventions contre ses "enfants." Toute cette opération à Augusta ne pouvait point être si importante que cela, n'est-ce pas ? Ou peut-être que cela avait effectivement été le cas, et que j’avais sans même le savoir, en essayant de sauver une journaliste un peu trop curieuse, tomber sur une roue un peu plus importante que je ne le croyais alors de son Culte, de son Empire, m’attirant de ce coup sa colère. D'ailleurs, n'était-ce pas là tout l'intérêt de sa justice poétique, si je pouvais qualifier cela de cette façon ? Transformer Denna en attendant impatiemment que je prenne sa vie à un moment ou un autre ? Et chérir ce moment alors qu'elle me refusait tout bonheur ou futur possible sans elle ? Bien que, il me faut l’admettre, elle ne pouvait guère riposter aussi aisément qu'elle auparavant. Je savais, lorsque j’avais pris la décision de m’installer ainsi à Gotham, que m’ancrer ainsi à une résidence permanente deviendrait rapidement un gros obstacle gênant, mais maintenant que je le vivais, c'était une toute autre réalité. Je n'étais pas friand de cette situation.

Bon. Tout cela importait peu à ce moment précis. Les pauvres oubliés qui saignaient autour de Mary et moi se retrouveraient entre les bras de la douce et froide mort d'une seconde à l'autre. Honnêtement, je n'avais aucun désir - ou intérêt - de jouer à son jeu, mais comme je l'ai mentionné plus tôt, ce Andrew qui lui lançait alors un regard menaçant, c'était moi à un moment où je voulais changer mes manières. Je m’accrochais à cet espoir que nous, Vampires, pourrions un jour cohabiter avec les humains en harmonie sans effusion de sang inutile. Une idée naïve et insensée ? Peut-être bien oui, mais je n'oserais point abandonner cet éclat d'espoir que j'avais réussi à trouver après avoir passé tant d'années à n'en avoir aucun à mon nom. Et donc, peut-être contre toute attente, peut-être que je jouerais son jeu et leur donnerais une chance à une autre vie. À une autre vie qui ne devait pas forcément se terminer avec un carnaval sanglant qu’était vraiment ce cirque de Culte qui appartenait à Mary. « D'accord. Mettons que j’accepte de jouer le jeu, Mary. Que leur arrivent-t-ils ensuite ? »

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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyVen 3 Jan - 14:55

Debt Paid in BloodLa réponse d'Andrew ne t'étonnait pas, au contraire, ces mots tu les avais entendu résonner dans ton esprit avant même que ton bien aimé ne les ait prononcé. Tu le connaissais, certainement mieux que quiconque sur cette planète. Tu savais ce qu'il pensait de la transformation et du fait de la donner. Une damnation... Pourtant il n'avait pas hésité une seule seconde à te l'offrir à toi. T'arrachant à la vie avant de se délecter de ton sang. N'avait-ce donc été qu'un geste purement égoïste, guidé par son amour aveugle pour toi? Guidé par cette passion dévorante et incontrôlable que tu partageais à son égard. Non, tu ne pouvais le croire. Tu savais qu'en Andrew coulait le sang des rois. Il était destiné à devenir le tien, celui de tous tes sujets. Il l'ignorait encore c'est tout, corrompu par de mauvaises rencontres et de mauvaises idées insidieusement glissés dans son esprit. Il fallait simplement que tu trouves le moyen de le libérer de cette emprise, le moyen de lui permettre de renaître et de s'affranchir de ses entraves humaines comme toi tu l'avais fait. Si seulement il pouvait te faire confiance comme autrefois, si seulement il pouvait te laisser faire. Mais il fallait l'avouer Mary, ce n'était pas du tout la voie que prenait ce nouveau tête à tête. Ivre de colère, les iris d'Andrew devenaient rouges sang, tu aimais le voir ainsi même si tu aurais préféré que cette colère soit tournée vers ces humains plutôt que vers toi. Car au final, il s'agissait toujours d'eux. Il les préférerait toujours à toi et cela te brisait le cœur à chaque fois...

Pourquoi? Il s'obstinait à vouloir savoir pourquoi. Ça ne t'étonnait toujours pas venant de lui. Pourtant il devait bien savoir, lui aussi te connaissait mieux que quiconque. A l'exception de Ian peut être car celui-ci, en plus de te connaître, te comprenait. Il partageait ton ambition, tes valeurs et ta vision du monde. La seule chose qui manquait à Andrew pour faire véritablement de lui ton roi. Tu contournais alors ce dernier pour te retrouver derrière lui, laissant ta main glisser le long de ses omoplates nues. Puis tu caressais ses cheveux avant de les empoigner avec fermeté et de faire basculer sa tête en arrière. Ton but n'était pas de le faire souffrir, ton but n'était pas de déclencher les hostilités, non... il vous restait encore bien des préliminaires à savourer avant d'en arriver là. Mais tu voulais lui montrer qu'il n'était pas en position de poser des questions ou même de te prendre de haut. Tu menais la danse, pas lui. Tes iris devenaient alors rouge à leur tour tandis que tu rapprochais une fois encore ta bouche de sa peau.

« Tu n'as pas tant fait la fine bouche avec moi... N'est-ce pas Andrew? »

Lui soufflais-tu. Tu savais pertinemment que cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. Tu savais à quel point l'âme d'Andrew était tourmentée à cause de cela. Ta transformation était une grande source de souffrance pour lui et tu savais en jouer. Cependant tu ne comprenais toujours pas pourquoi. A tes yeux, il s'agissait là de la meilleure chose qui te soit jamais arrivée. Et chaque jour, chaque seconde, tu lui en étais reconnaissante. Malgré sa haine, malgré vos rancœurs. Andrew t'avait rendu ta liberté, rien ni personne ne pourrait changer cela. Il t'avait permise d'être la femme que tu aurais toujours dû être. Son présent n'avait pas été une damnation, bien au contraire. Il avait s'agit là d'une libération, d'une consécration. C'était grâce à lui que tu étais devenue reine et tu savais ô combien il le regrettait, à tort. Tu t'éloignais alors de lui, relâchant ton emprise et tu t'approchais de ces humains. Ils étaient proches de l'inconscience, leurs vies ne tenaient plus qu'à un fil, mais ils étaient toujours là. Tu sentais toujours leurs cœurs battre à l'unisson malgré la mort qui les enveloppait lentement de sa funeste étreinte. Tu essuyais alors le sang de l'un d'entre eux avec ton index avant de le lécher avec gourmandise, tout en plongeant ton regard désormais teinté de pourpre dans celui de ton bien aimé.

« Tu as tué une douzaine de mes sujets et ce sans raison, alors je réclame réparation. Il me semble que cela est justifié, non? A moins que tu ne préfères que je règle directement ça avec ta journaliste? »

Oui... Victoria Vale... Croyais-tu réellement pouvoir garder cette information pour toi Andrew? Mary avait des yeux et des oreilles absolument partout et Miss Vale n'y avait pas échappé. C'était elle qui t'avait conduit dans ce bar et la Reine du Sang ne pouvait pas y faire l'impasse.

« En réalité c'est déjà fait. Ian est en route pour elle. »

En dévoilant cela Mary, tu t'attendais à déchainer la colère d'Andrew et c'était totalement, pleinement, prémédité. Tu aimais avoir toutes les cartes en main et lui faire savoir. C'était le cas cette nuit.

«Nous ne la tuerons pas si... comme tu dis... tu joues le jeu. »

Tu esquissais un sourire diaboliquement amusé, te délectant du piège qui se refermait doucement sur Andrew.

« Quant à l'avenir de ces quatre... humains... »

Tu te retenais de les rabaisser plus qu'ils ne l'étaient déjà, par égard envers Andrew et ses sentiments envers cette espèce que tu considérais assurément, et à juste titre, inférieure...

« ... ça ne te regarde absolument pas. Une fois transformés, tu briseras le lien qui existera entre vous et tu me les céderas. Juste compensation pour la perte que tu m'as occasionné. »

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MessageSujet: Re: Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary   Debt Paid in Blood ~ Feat. Mary EmptyMar 21 Jan - 6:31

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"Lorsque la lumière s'éteint, l'obscurité s'installe au plus profond de notre esprit. Cependant au plus profond des ténèbres, on ressent au cœur de notre poitrine une dette de sang, un sang qui continue de couler dans la nuit. Un tueur qui continue à roder et à tuer la victime qui nous a pourtant sauvé la vie et non la sienne. Une affaire non élucidée sous fond de ténèbres. Et une créance de sang que l'on doit honorer."
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Quel geste insignifiant. Que ce soit simplement pour m'énerver ou m'émasculer, je n'avais aucune intention de jouer le jeu. Je l'ai laissée tirer ma tête en arrière et me contentai de rouler mes yeux d’exaspération. Oh, ce n'est pas que je n'étais pas énervé. Je l'étais sans le moindre doute. Mais certainement pas grâce à des actions mesquines comme celle-ci, oh non. Les quatre pauvres victimes, qui se rapprochaient dangereusement de la mort, étaient déjà plus que suffisant. Tout semblant de tendresse que j'aurais pu ressentir pour elle à ce moment précis avait complètement disparu. Elle n'avait pas besoin de me rappeler comment je l'avais transformée. Comment pourrais-je jamais oublier ? C'était toujours dans le fond de mon esprit ; ces sombres pensées remuant dans le noir même lorsque que je portais des sourires. Bien sûr, qu’elle me le souffle de cette façon, ce n'était pas dénué d'effet. Cela revenait plus ou moins à remuer le couteau dans la plaie. Sauf que je n'étais pas un humain faible et sans défense. Oh non, j'étais un vampire vieux de près d’un demi-millénaire, et tourner le couteau dans la plaie ne me pas faisait pleurer de douleur : ça avait vite fait de m’énerver profondément.

Elle relâcha son étreinte avant de se diriger vers l'un des pauvres hommes. Ces vampires à Augusta que j’avais démembrés en protégeant Vale et les autres humains présents sur scène, et bien je les avais tués sans raison me disait-elle. Parfois, je me demandais vraiment ce qui se passait dans son esprit déformé. Sa haine pour les humains était tellement exacerbée qu'elle ignorait complètement tout ce qu'elle ou toute sa progéniture leur faisaient. Vraiment, si je les avais tués sans aucune raison, alors pourquoi avais-je épargné ceux qui étaient assez sages pour ne pas essayer de réclamer du sang humain alors que j’avais fait mon entrer ? J’irais même jusqu’à déclarer que, tous faits confondus, j'avais été beaucoup plus raisonnable qu'avant. L'homme que j'étais il y a quelques années les aurait tous tués, sans exception. C'était moi qui essayais de montrer de la compassion envers mon espèce. Et voici Mary qui se comportait une fois de plus comme si j'étais le méchant de cette histoire. Non Mary, il n'y avait rien de justifiable à ce sujet. Mais c'était complètement inutile de te le dire, n'est-ce pas ? Comme toujours, tu n'écouterais pas de toute façon, non ? J'avais perdu assez de temps à essayer de lui expliquer que tuer des humains ça ne serait jamais acceptable, peu importe à quel point elle pouvait rationaliser qu'ils fussent inférieurs à notre espèce. Mais elle en avait plus à dire au sujet de la journaliste.

Ian ? Étais-je censé savoir à qui appartenait ce nom ? Ah oui, bien sûr. Après un instant de réflexion, je me rappelai que c’était celui de son soi-disant Duc. Cela m'a pris un moment, car je me moquais bien de son nom. D'après ce que j'avais entendu, son bras droit n'était rien d'autre qu'un psychopathe et je n'avais aucunement envie d'accorder le moindre effort pour me souvenir du nom d'une personne aussi indigne. Malheureusement, mon esprit n'était pas très doué lorsqu'il s'agissait d'oublier le moindre détail qu’il soit. En fait, j’avais entendu plusieurs rumeurs qui insinuait qu’il l'était déjà avant même qu'il ne soit devenu un vampire, enfin, si elles étaient vraies. Ce petit acte de jeu de puissance – elle qui me saisissait la tête de cette façon et me lançait des menaces comme si elles tenaient le moindre gravitas sur moi - était risible pour moi. Je ne faisais pas partie de son culte. Et je n'ai jamais eu le moindre intérêt d’en être. Pensait-elle qu'elle tenait une sorte de guillotine au-dessus de ma tête ? Que j’allais me recroqueviller sur moi-même devant ses menaces, tel un chien ? Bien sûr, je ne voulais pas que Victoria Vale meure. Mais nous étions à ce jeu depuis quatre cent ans. Ce n'était pas comme si j’allais être paralyser de peur par l’idée que Mary tue une personne de plus à nouveau. Elle venait d'en tuer littéralement quatre autres, juste là, dans mon sous-sol ! J'avais déjà fait de mon mieux pour sauver Vale à Augusta, et j'essaierais à nouveau, tout comme je sauverais tout autre humain s'il en avait la chance, mais si elle croyait que la journaliste était spéciale pour moi et que j’allais la laisser piétiner sur toutes mes convictions en menaçant sa vie, elle avait spectaculairement tort.

Eh bien, je devais agir maintenant ou les laisser mourir. Je ne désirais point les regarder s’estomper lentement et voir la vie disparaître de leurs yeux pour toujours, même si je savais que j'entendais leurs derniers battements de cœur, car ces cœurs allaient bientôt s’immobiliser pour l'éternité. En réalité, j'avais même envisagé de les laisser mourir. Les retourner, sachant qu'ils tomberaient entre ses mains, n'était pas vraiment attrayant. Mais j'avais trouvé un réconfort dans cette situation. S'ils n'étaient pas retournés par elle ou l'une de ses marionnettes, ils garderaient leur libre arbitre. Ce qui signifiait qu'ils auraient le choix. Et j'espérais qu'au moins l'un d'entre eux finirait par faire les bons. Et donc, j'ai consciencieusement fait le tour de la pièce pour enfoncer mes dents dans leurs poignets, un par un. Je pris la peine de les mordre sans vraiment m’abreuver de leur sang, principalement parce que le geste de boire directement d’eux ainsi était répugnant pour moi, mais le goût du fer persistait malgré tout sur mes lèvres et sur ma langue tandis que je les marquais avec ma malédiction. Je regardai directement dans les yeux de Mary alors que je m’exécutai, mon regard lourd de jugement lui décrivant silencieusement à quel point elle me dégoûtait à ce moment précis. Une fois cela fait, j'essuya le sang de ma bouche avec le dos de ma main avant de m’adresser à Mary. « Maintenant que cette pénible besogne est faîte, j’aimerais prendre le temps nécessaire pour clarifier la situation. » Je désignai la pièce d’un mouvement circulaire de mes bras nonchalant tout en levant mon menton vers la femme avec qui j’avais espéré, il y a de cela très longtemps, partager ma vie. « Toute cette mise en scène c’est pour te venger ? Me faire regretter mes actions ? » Mon ton était glacé. Mais aussi détaché. Je ne pouvais pas dire que je ressentais de la déception. Non. C'était exactement le genre de folie égocentrique que je l’avais déjà vu faire auparavant.

« Puisque tu es ici, je pars du principe que tu sais très bien que j'ai décidé de m'installer ici à Gotham et que j'ai été occupé à essayer de faire du bien ici, de donner de l'espoir aux pauvres âmes de cette ville. Je suis tombé sur ce club hier soir parce que certains de tes enfants irascibles ont essayé de transformer cette journaliste que je surveillais en petite collation. » Ma voix était calme malgré toute la rage qui palpitait en moi, mais ma voix était loin d'être basse ; elle résonnait contre les murs du sous-sol et une personne plus facilement impressionnée que Mary pourrait presque interprété ses échos de mes paroles tranchantes comme le tonnerre roulant. Oui, j'avais fini de passer mes nuits à chasser les vampires pour les exterminer. Cela ne voulait certainement pas dire que je les laisserais tuer des humains, surtout si cela se déroulait devant mes yeux. Je me devais lui expliquer sa folie minutieusement pour lui faire comprendre à quel point elle m'avait rendu furieux à ce moment-ci. « Considérant que je me tiens tranquille depuis quelques mois déjà, mon attention braquer ailleurs, tu sais pertinemment que j'ai fini de chasser notre espèce. Cette intervention hier, c’était une preuve irréfutable que je ne suis pas près de vous laisser tuer des gens si je suis à proximité et si je peux me dresser entre vous et vos proies. Et quelle est la première chose que tu décides de faire avec cette information, Mary ? Tu essaies de tirer parti de moi en menaçant de tuer l'un d'eux ? » Si c’était ainsi qu’elle pensait m’inculper une leçon… N'avait-elle pas compris comment cela accomplirait l’inverse de l’effet désiré ? Comment cela m'enverrait à nouveau à ses trousses dans une rage aveuglante ? Ou était-ce plutôt ce qu'elle désirait ? Je ne négociais pas avec les monstres. Je les tuais. Et j'y étais sacrément doué aussi.

Ses yeux étaient tout aussi rouges que les miens à ce moment-là. Mais je savais que ma colère était juste, car la sienne était toujours égoïste. Comme toujours. Il s'agissait toujours d'elle, du fait que je n'acceptais aveuglément tout ce qu'elle avait bien pu faire et tout ce qu’elle désirait accomplir dans le futur. Du fait que je ne pouvais pas la soutenir malgré le fait qu'elle était devenue un monstre de son propre choix. Malgré tous mes échecs, tous mes regrets, toutes mes douleurs, la coupure qui me faisait le plus souffrir resterait toujours le fait qu'elle avait décidé de se débarrasser de son humanité elle-même. Je me suis tellement reproché d'être incapable d'empêcher la chute de cet ange que j’avais rencontré. Me suis tant reproché de l'avoir transformée et ce véritable démon. Mais même cette douleur pâlissait en comparaison à la connaissance que je n'aurais pas pu l'arrêter de toute façon, qu'elle aurait sans doute toujours entamé ce chemin d’une manière ou d’une autre. L'ange que j'avais rencontré portait alors déjà les cicatrices cuisantes de ses profondes blessures. « Maintenant, laisses-moi te dire comment la suite va se dérouler. Tu vas partir d’ici. Et tout de suite. Tu vas amener tes plus récentes victimes avec toi et tu vas appeler ton larbin et lui dire de ne pas toucher un seul cheveu de la tête de cette journaliste. Parce que si vous lui faîtes quoi que ce soit... » Mes poings étaient serrés. Tout comme ma mâchoire. Mon être bouillonnait de colère. Le sang qui m'entourait augmentait mes sens au-delà de leurs capacités déjà impressionnantes, mais cela semblait aussi nourrir ma colère. J'avais compris assez tôt dans ma longue existence que la faim et la colère étaient intrinsèquement liées. Il y avait très peu du fils civilisé et bien éduqué par sa mère qu'Andrew Bennett avait été en moi à ce moment-là. À ma place se dressait plus qu’un immortel particulièrement énervé de 450 ans, prêt à rappeler à son ancienne amante à quel point il était habile avec une lame. Une rapière qui attendait d'être invoquée alors qu'une brume presque imperceptible planait doucement autour de mon corps. Une brume qu'elle avait sans aucun doute détectée. « Les festivités seront terminées. Je vais tomber sur toi et ton ignoble culte et m’assurer que tu regretteras le jour où tu as osé penser que tu pourrais me faire plier l’échine comme si je n'étais rien de plus qu’un de tes vulgaires pantins. » Nous jouions à ce petit jeu depuis pratiquement 400 ans et si elle s’apprêtait à oser suggérer que ce n’était qu’un simple bluff, elle se rendrait compte très rapidement à quel point elle allait se tromper. De toute façon, je n’étais plus du tout d’humeur à discuter pour ce soir. Pas avec elle.

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