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 Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew]

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MessageSujet: Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew]   Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew] EmptySam 23 Nov - 11:14



Blood, Truth and Fear
“Le sang s’hérite et la vertu s’acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir.” Miguel de Cervantès / Don Quichotte

Tétanisée par la peur et la violence qui venait de s'abattre tout autour d'elle, Vicki Vale se demandait par quel miracle elle pouvait encore tenir debout... Par quel miracle il lui était encore possible de respirer et ce sans la moindre égratignure. Tremblante de la tête aux pieds, son coeur battait presque assez fort pour sortir de sa poitrine, elle était incapable de parler, de raisonner, elle était traumatisée. Le sang frais coulait encore le long de ses bras, perlant du bout de ses doigts. Fort heureusement, il ne s'agissait pas du sien mais cela ne la rassurait pas pour autant. Jamais Vicki n'avait été confrontée à une telle quantité d'hémoglobine, à une telle brutalité, à une telle horreur. Tous ses cauchemars de petite fille, toutes ses angoisses les plus profondes, venaient de prendre vie sous ses yeux impuissants et incrédules. Et pourtant, tout était vrai. Elle aurait tant aimé pouvoir se réveiller et se rendre compte que tout cela n'était qu'un mauvais songe. Mais elle avait beau essayer de toutes ses forces, elle était encore et toujours là, entourée par la mort et le silence pesant qui l'accompagnait désormais. Une seule pensée envahissait alors son esprit, une pensée glaçante, terrifiante. Les monstres existaient vraiment. Oh... pas ceux issus d'expériences ou provenant d'autres planètes. Pas ceux que l'on avait l'habitude de voir en première page ou aux infos. Non... Ceux là n'étaient que des abominations, des étrangers que les justiciers renvoyaient à tour de bras d'où ils venaient. Les monstres auxquels songeait Vicki étaient bien plus effrayants car bien plus familiers. Ces monstres là la terrifiaient depuis toujours et ce malgré le fait que son père lui assurait qu'il ne s'agissait que de légendes. Ces monstres, les vrais monstres, lui inspiraient une peur viscérale, incontrôlable. Ils représentaient à ses yeux ce qu'il y avait de plus sombre dans l'histoire de l'humanité. Vampires, lycanthropes, esprits, démons... Ces monstres insidieux et tapis dans l'ombre, ceux que personne ne semblait pouvoir arrêter... à part lui. L'homme se tenait debout, face à elle, lui aussi recouvert de sang. Summum de l'angoisse, son regard semblait indifférent, comme si tout cela n'était qu'une formalité pour lui. Qu'allait-il donc advenir de Vicki? Pour le moment, elle lui devait la vie mais pouvait-elle espérer la garder encore ou était-elle la prochaine sur sa liste?

Onze heures plus tôt

Il était environ quinze heure de l'après midi lorsque la journaliste posait pour la première fois un pied à Augusta, capitale du Maine. La jeune femme devait avouer qu'elle était pas mal excitée à l'idée de séjourner dans l'un des états qui avait le plus inspiré son auteur favori, Stephen King. Ce n'était pas Derry ou Castle Rock, mais elle retrouvait cependant dans cette ville, l'ambiance qu'elle affectionnait tant. Vicki avait l'impression d'être Mike Hanlon, adulte, à la recherche de Grippe-Sou. Le club des ratés... elle aurait tellement pu en faire partie. Peut être pour cela qu'elle aimait tant les romans de Stephen King et en particulier Ça. Ces livres avaient beau l'a terroriser et lui donner de sacrés sueurs froides, elle ne pouvait s'empêcher de les dévorer encore et encore. Et alors qu'elle s'avançait vers le petit motel indépendant qui l'accueillerait cette nuit, elle pouvait presque apercevoir un ballon rouge flottait sur le perron. Cela lui arrachait un petit sourire nostalgique et amusé, bien qu'en réalité, elle aurait immédiatement pris ses jambes à son cou si tout cela avait été vrai. Mais il ne s'agissait que d'un roman après tout, rien de tout cela n'était vrai n'est-ce pas? Les monstres, ça n'existait pas... C'était donc sereinement, et sans se douter une seule seconde de ce qui l’attendait ici, à Augusta dans le Maine, que Vicki s'installait dans sa chambre. De sa valise, elle ne sortait que son ordinateur portable, sa trousse de toilette et une invitation. Une invitation très spéciale qu'elle avait bien eu du mal à se procurer. Il avait fallu un ami informaticien, hacker de surcroit, et quelques heures sur le Dark Web pour y parvenir. Vicki n'aimait pas cela, elle n'aimait pas cela du tout, mais la quête de vérité exigeait parfois des compromis.

Cette fois-ci, son dévolu s'était jeté sur Andrew Bennett. Récemment installé à Gotham City, le millionnaire avait tout pour que la journaliste s'y intéresse. Mystérieux, énigmatique, étrange et discret. Hum... Il l'était beaucoup trop à son goût même. Cela devait forcément cacher quelque chose et la rouquine voulait savoir quoi. Elle qui ne portait pas dans son coeur la haute société en général. Elle ne manquait jamais une occasion de pouvoir en faire tomber l'un d'entre eux. Vicki ne supportait pas cette bourgeoisie arrogante et complaisante qui se croyait supérieure aux autres. Cette bourgeoisie hypocrite et immorale qui dissimulait sa véritable nature derrière des œuvres charitables et de prétendues bonnes actions. Ils se servaient éhontément du malheur des autres pour redorer leur blason, c'était à vomir. Oui, Vicki Vale ne portait pas les gens comme Andrew Bennett dans son coeur. Peut-être se trompait-elle sur lui? C'était possible après tout. Tous les riches, tous les bourgeois, n'étaient pas des enfoirés de première. Certaines étaient honnêtes et sincères. De vrais philanthropes. La rouquine n'en avait rencontré que très peu, certes, mais elle admettait bien volontiers qu'il en existait des bons. Il lui fallait donc enquêter pour découvrir de quel côté de la barrière ce Monsieur Bennett se trouvait. Elle était même prête à rédiger un article des plus élogieux à son sujet si elle se trompait. Voilà pourquoi elle avait atterri ici, dans le Maine. Après des semaines de recherches et d'investigations, peu fructueuses, elle devait l'avouer... elle avait enfin réussi à remonter une piste pour en découvrir plus sur le passé, étonnamment désert, d'Andrew Bennett. Cet homme était un véritable mystère, entouré de brume et de zones d'ombres. Tout ce qu'elle avait réussi à dénicher sur lui était bien trop lisse, bien trop... échafaudé. Tout cela n'avait fait que décupler les soupçons et la curiosité de la journaliste. Elle ne le lâcherait pas le Bennett, pas avant d'avoir découvert la vérité.

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MessageSujet: Re: Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew]   Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew] EmptyMar 26 Nov - 7:52

Blood, Truth and Fear.
"Des créatures de Dieu qui s'étaient endormies en pleurant, ouvraient les yeux pour pleurer de nouveau."
- Le Silence Des Agneaux

Victoria Vale, journaliste et une véritable migraine ambulante pour plusieurs. Du moins, j’aime bien le croire ; les migraines étaient choses du passé pour moi. Elle avait pris un intérêt en ma personne qui était des plus troublant. Probablement parce que j'étais un homme étrange. Et pour cette raison, je gardais un œil sur elle. J’avais embauché un détective privé pour surveiller ses gestes ; pour des raisons évidentes, je ne pouvais pas vraiment la surveiller moi-même autant que je ne l’aurais voulu. Je n'avais pas été convaincu qu’elle soit capable de trouver quoi que ce soit à mon sujet ; j'avais veillé à effacer toute trace de mon existence de toutes les archives autant que possible aux fils des ans, pour les remplacer par une ardoise typiquement humaine et banale. Ce n’était pas une tâche facile et, pour ce qui était de l’internet, j’étais dépassé. Mais un peu d’argent pouvait convaincre des gens talentueux dans ce domaine à donner un coup de main indispensable. J'étais plus qu'un peu surpris quand le détective me déclara qu'elle avait trouvé une piste qui la conduisait à Augusta. Il ne savait pas ce que cela pouvait bien signifier, mais j’en étais bien conscient. Contrariant, mais je ne pouvais pas vraiment blâmer les gens que j'avais embauchés pour effacer mon nom ; le Web était vraiment un labyrinthe où tout et rien pouvait se perdre. Ce n'était pas bon du tout. Je ne craignais pas vraiment que des gens apprennent la vérité. Enfin, cela n’était pas exactement la vérité : je l’étais, mais pas parce que j’avais peur que les gens connaissent la vérité à mon sujet. Si c’était le cas, pourquoi avoir été franc avec les justiciers avec qui je combattais le crime ? Une partie de moi avait l'impression que ce n'était qu'une question de temps avant que l'un d'eux révèle mon secret au monde de toute façon. Mais si ce secret était révélé à la populace, je n’avais aucun doute qu'une panique mondiale pourrait se produire. Et ça, c'était si une telle situation avait la chance de se produire ; j'avais surtout peur de ce qui pouvait arriver aux humains qui découvraient notre existence. Si Mary en avait vent ... Elle n'hésiterait pas à éradiquer la menace, et des gens ordinaires, comme Victoria Vale, ne pourrait lui échapper. La journaliste, qui prenait son travail un peu trop cœur à mon goût, était en train de creuser dans des placards qui pourraient la tuer, et comme elle ne semblait pas être se douter de ma condition, elle ne faisait pas preuve de la prudence qui s'imposait. Bon, j’admets que tout journaliste qui ne prend pas son travail trop au sérieux n'en est probablement pas un bon. Cela étant dit, je devais y aller moi-même. Je ne savais pas exactement ce qu'elle pensait y trouver, mais je savais qu’une... de mes erreurs passées y était encore installée. Il y avait de fortes chances pour que la journaliste pour que rien ne se passe, mais je ne pouvais pas risquer sa vie, ou n’importe quelle vie, avec un peut-être douteux. Je devais la trouver et m'assurer qu'elle ne trouverait pas quelqu'un - ou plutôt quelque chose. La nuit était presque tombée et je pourrais bientôt me diriger vers le Maine. J'avais considéré partir plus tôt au volant de ma voiture aux vitres recouvertes d’un revêtement qui bloquait les lumières ultraviolettes du soleil, mais sous ma forme de brume, je pouvais me déplacer beaucoup plus vite que je ne pourrais jamais y arriver en voiture. Je pourrais facilement y arriver en quelques heures. D’ici là, je ne pouvais qu’espérer qu'elle ne trouverait pas les réponses à ses questions avant mon arrivée, car ces réponses ne pouvaient lui être données que par un monstre.

Sept heures plus tard

La musique qui résonnait dans le corps de toutes les personnes présentes et les lumières émises par les diodes électroluminescentes constituaient déjà limite l’équivalent d’une surcharge sensorielle pour les humains, mais pour moi et les miens, elles étaient tout à fait autre chose. Elles stimulaient mes sens au point où ils en devenaient… engourdis. Tout me paraissait au ralenti, comme si j’avais pris des dépresseurs très puissants. Et il va sans dire que la façon dont je venais d'abattre plus d'une douzaine de ces créatures nauséabondes quelques instants auparavant avait laissé mon corps plus agité qu’il ne l’était d'ordinaire. Mais malgré tous les signaux sensoriels écrasants que mon cerveau recevait de mon corps - la sensation que tout mon être était en feu me collant à la peau – je n’étais si facilement importuner par ce qui m’entourait. Malgré tout, je pouvais encore sentir le sang couler le long des pores de ma peau. J'en étais littéralement recouvert et il en était de même pour la plupart des personnes qui se trouvaient dans l’environnement immédiat du massacre dont j’étais responsable. Très peu de celui-ci était le mien ; ils avaient à peine réussi à faire quelques entailles dans ma chair, qui s’étaient renfermées presque immédiatement. Tuer les miens a toujours été… remarquablement salissant. C’était loin d’être comme au cinéma : nous ne tombions pas en poussière à la mort et n’étions certainement pas proies à une combustion spontanée lorsqu’on se retrouvait avec un pieu dans le cœur. Inutile de préciser qu’arracher le cœur ou la tête d’une personne n'a jamais été - et ne sera jamais - une affaire propre. Je regardais la jeune humaine devant qui je me dressais. Elle était pratiquement aussi revêtue que lui par ce nectar andrinople, bien que les rayons de lumières rougeâtres firent un respectable travail de le dissimuler aux yeux la personne moyenne qui ne serait pas assez proche pour le remarquer. Mais ils n’en restaient plus de ces paires de yeux à tromper, car il était impensable que tous ceux qui étaient encore présent sur place, bien que peu nombreux, n’eurent pas vu le combat sanglant qui s’était produit. La petite foule était composée en majorité de quelques humains, probablement trop bouleversé pour bouger, tout comme la femme qui se trouvait devant moi ; Victoria Vale. Mais il y en avait encore quelques-uns des miens qui faisaient acte de présence. Je ne puis dire s’ils avaient décidé de rester à l'écart du conflit parce qu’ils m’avaient reconnu ou si leur instinct de survie était simplement plus développé que celui de ceux que j'avais réduits en pièces. De toute façon, ils ne bougeaient pas du tout, craignant sans doute que je considère le moindre mouvement de leur part comme une menace. J’admirais leur sang-froid ; malgré toute la pollution sensorielle qui délutait mes sens, les battements de cœur affolés des humains présent sur place resonnait dans mon crane aussi clairement qu’un requin pouvait percevoir du sang dans un bassin d’eau. Ça ne devait pas être facile pour eux de se tenir ainsi immobile. D’une certaine façon, ils n’étaient pas si différents des humains auxquels ils s’en prenaient ;

La peur de la mort était un outil de persuasion oh si puissant.

Je ne baissais cependant point ma garde, car je savais à quel point ces quelques prédateurs au repos devaient être torturés par l’envie pour se de ruer et d’essayer de plonger leurs dents acérées dans la tendre chair frémissante qui renfermait du sang agrémenté par la même panique qui les maintenait figés sur place. Il m’était franchement inutile d'essayer de parler. La musique était toujours aussi forte et personne ne pourrait m'entendre même si je prenais là peine de crier à moins qu'ils ne se trouvent à portée de main. Avec cette cacophonie que certains appelaient de la musique, elle n'entendrait même pas mon autre voix. Après ce qui sembla être une éternité, bien que ça ne fut que quelques minutes, l'une des humaines commença à se déplacer lentement vers l’entrée, pas convaincue que je la laisse passer. Je lui jeta un regard qui se voulait rassurant et une hochement de tête pour l’encouragé, puis en fit de même avec les autres qui n’avaient pas encore osés bouger le petit doigt. Je plaça cependant le paume de ma main devant Victoria pour lui signaler de ne pas bouger ; je n'étais pas prêt à partir. Maintenant que j'avais vu ce qui se passait dans cet endroit, je me devais d’intervenir et de mettre fin aux activités de la propriétaire et la journaliste devrait m’attendre car une très longue discussion entre elle et moi était devenue plus que nécessaire. J'ai alors jeté un coup d'œil calme mais glacial à l'un des vampires qui avait commencé à bouger, sans doute qu’il avait supposé qu'il fût lui aussi autorisé à partir, lui indiquant clairement de rester sur place.

La musique s'arrêta brusquement. Mes yeux furent aussitôt attirés par la partie nord-ouest du balcon qui entourait la partie supérieure de la pièce. Et la voilà, cette créature qui n’était que l'ombre de la femme que j'avais connue. Elle n'avait jamais été assez forte pour combattre la Bête et elle en était devenue la proie dès qu'elle avait été transformé par Mary. Tout cela était de ma faute bien sûr. Elle ne méritait pas un tel destin. Je savais pertinemment qu'il valait mieux que j’évite de me rapprocher d’une femme de cette façon, mais nous avions plus de quatre siècles ; il n'était pas toujours facile de garder les gens à distance. Encore aujourd’hui, je désirais ardemment une compagne, et puisque que Mary et moi étions si... dysfonctionnels. Il n’était guère surprenant que j’eu essayé plusieurs fois dans ma vie de trouver une personne de spéciale. Malheureusement, j'avais déjà trouvé cette personne qui m’était destinée et elle n'aimait vraiment pas me voir tenter ma chance ailleurs. Eh bien, pour être honnête, je n’aimais pas la voir essayer non plus, mais elle avait cette mauvaise habitude de démembrer ou de transformer celles dont je me rapprochais trop. Pour me punir. Pour m'apprendre une leçon. Et la femme qui se tenait sur ce balcon, flanquée de sbires, était l'une de ces leçons. Non, plus une femme : elle n'était plus qu'une créature haineuse, avide et assoiffée de sang. Autant que j’en voulais à Mary pour ses choix, elle n'était jamais devenue proie à la Bête comme Danna. Je l'aurais bien appelée par son nom si je savais que cela comptait pour quoi que ce soit, mais ce n'était plus le cas. Ce n'était pas vraiment elle de toute façon. Danna Lancaster n’était plus. Ce qui avait pris sa place se tenait là, applaudissant lentement et sarcastiquement la scène en me gratifiant d’un sourire qui ressemblait à celui d’un requin : je pouvais déceler une dentition redoutable et acérée grâce à son sourire de l’ange. De quoi effrayer un humain des plus braves. « Eh bien, si ce n’est pas grand-papa ! Mais qu’est-ce qui nous vaut cette belle surprise ? » Sa voix était provocante. Méprisante. Je dû me faire violence pour ravaler un grognement ; je détestais particulièrement me faire appeler ainsi. Un surnom des plus déplaisants que Mary m’avait attitré pour me narguer. « Descends ici et nous pouvons discuter. » Ma voix était calme, assuré, mais surtout autoritaire ; ce n’était pas une demande, mais un ordre et aucune menace ne fut nécessaire. Danna grimaça et ordonna d’un brusque geste de main à ses deux serviteurs de la suivre. Alors qu'elle fit le tour du balcon de sa démarche souple et désintéressée pour ensuite descendre les escaliers, mon regard se posa sur la journaliste trempée de sang. Maintenant que la musique n’était plus un fâchant problème, elle n'aurait aucun problème à entendre ma voix. Mes yeux creusant lourdement dans les siens, je murmurai doucement à son oreille, sans jamais bouger la moindre lèvre, des mots qu’elle seule puisse entendre. « Ne bougez surtout pas Victoria. Il n'y a pas d'endroit plus sûr qu’à mes côtés en ce moment. » Cela étant fait, je lui tournai le dos et m'assura de me dresser tel un rempart entre elle et Donna. Elle était peut-être plus rapide que ceux que j’avais tué plus tôt, dont les restants jonchaient encore dans la pièce, mais je restais plus rapide qu'elle ne le serait jamais. Un mauvais mouvement un peu trop brusque à mon goût dirigé vers Vale et je lui prendrais la tête.


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MessageSujet: Re: Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew]   Blood, Truth and Fear [Feat. Andrew] EmptySam 7 Déc - 21:20



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Vicki Vale n'était donc pas à Augusta dans le Maine pour jouer les touristes, bien que la ville semblait se prêter à merveille à ce genre d'agréables projets. Non, si elle était là, c'était simplement parce qu'elle avait retrouvé la trace d'une ancienne conquête d'Andrew Bennett. Danna Lancaster. Une femme qui avait tout plaqué du jour au lendemain pour venir se terrer ici dans le Maine... Le mystère planait tout autant autour d'elle qu'autour de Bennett. Vicki mourrait d'impatience de rencontrer cette femme, de découvrir ce qu'elle était devenue et ce qu'elle avait à lui raconter sur Bennett. Car depuis sa rupture avec le milliardaire, elle avait presque disparue de la surface de la Terre, il était impossible d'en savoir plus sur elle à part qu'elle était toujours en vie à Augusta dans le Maine. Oui, ça, il fallait le préciser car Vicki avait bien cru un instant que Bennett avait peut être pu la tuer. La rouquine s'en était voulue d'avoir pensé cela, elle était un peu du genre paranoïaque et si cela lui jouait souvent des tours, il s'avérait parfois qu'elle avait raison. Pas cette fois. Andrew n'était pas le tueur en série qu'elle avait envisagé. Vicki était soulagée, surtout pour cette Danna, mais elle était aussi un peu, elle devait l'avouer, déçue. Non pas qu'une femme soit toujours en vie mais qu'elle n'ait pas encore réussi à résoudre le mystère Bennett. La voie du tueur psychopathe n'était pas la bonne, la journaliste allait devoir continuer à creuser et il fallait avouer que pour ça, elle était plutôt douée.

La preuve avec cette Danna Lancaster... Alors que rien de sa vie n'avait filtré nul part, Vicki était parvenue à découvrir, et ce à distance, quelques habitudes de la jeune femme. Elle avait passé des heures et des heures à farfouiller sur le net, son nouvel outil de travail. Vicki Vale était plutôt vieux jeu, elle aimait enquêter à l'ancienne directement sur le terrain, lunettes de soleil, trench coat et vieux journal en main. Oui, elle aimait ce côté vintage mais parfois, elle devait aussi avouer que les nouvelles technologies avaient du bon et sur cette affaire, c'était le cas. Le net l'avait grandement aidé et plus précisément, une zone sombre et terrifiante, une zone ténébreuse où il n'est jamais bon de mettre les pieds. D'ailleurs, concrètement, ce n'était pas Vicki mais l'un de ses amis qui l'avait sillonné. Le Dark Web... Vicki craignait même de prononcer ces mots alors s'y rendre... Sûrement pas! Elle avait demandé à l'un de ses amis, hacker chevronné, de se renseigner pour elle. Et c'était comme cela qu'elle avait remonté la piste de Danna jusqu'à une étrange boite de nuit. Un lieu branché et très élitiste où chaque invité était trié sur le volet. Pour connaître l'adresse et surtout recevoir son invitation, il fallait donc se rendre sur le Dark Web et répondre à un certain nombre de critères. Vicki n'en avait avait bien sûr aucun, mais son ami s'était arrangé pour qu'elle reçoive bien son carton d'invitation. Son sésame pour, elle l'espérait, une interview exclusive avec Danna Lancaster.

Vicki Vale trépignait donc d'impatience en attendant de pouvoir se rendre dans cette boite de nuit. Pauvre Vicki... si seulement elle avait su ce qui l'attendait. Décidément, c'était comme si elle était littéralement aimantée aux problèmes. Il fallait toujours qu'elle se fourre dans les pires situations et là... là, elle avait vraiment mis la barre très haute. Très certainement la situation la plus étrange et dangereuse dans laquelle elle s'était jamais fourrée. Enfilant les habits les plus "branchés" qu'elle possédait dans sa garde robe, Vicki attendait. Elle ne connaissait pas encore l'adresse du night club, il était précisé sur le carton d'invitation que les organisateurs la contacteraient en temps et en heure pour lui indiquer le chemin. Cela aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, d'ailleurs, ça lui avait mis la puce à l'oreille, pas assez de toute évidence. Plutôt que de venir accompagnée, la rouquine s'était contentée de laisser un message à Jason Bard, l'homme qui hantait toutes ses pensées. Elle lui avait presque tout dit, son enquête, ses doutes, sa destination et surtout ses craintes de tomber sur un danger quelconque. Malheureusement, elle n'avait pas eu le temps de voir Jason en personne. Il devait très probablement être occupé sur une autre affaire et la rouquine n'avait pas pu l'attendre, son invitation expirerait si elle ne s'y rendait pas ce soir. Et ce n'était pas le genre d'invitation que l'on pouvait recevoir deux fois. Vicki n'avait pas eu le choix et elle n'avait personne d'autre à qui faire confiance. C'était la triste réalité.

Il était environ 23h lorsque le téléphone du motel sonnait. Entrain de lire un bouquin de Stephen King, la journaliste avait sursauté. Elle avait attendu toute la soirée que son téléphone portable sonne et jamais elle n'avait envisagé la possibilité qu'on puisse la contacter directement sur le téléphone du motel. Et pourtant... Les sourcils froncés, Vicki décrochait donc le combiné. Au bout du fil, une voix suave, presque hypnotique, lui soufflait de se rendre à la lune rouge. Une chose était sûre, les organisateurs de ces soirées avaient de la ressource pour dégoter ET le numéro de sa chambre ET le numéro de sa ligne privée. La lune rouge... La journaliste avait immédiatement cherché cette référence à Augusta mais rien. Elle en déduisit donc rapidement qu'il s'agissait d'une sorte d'énigme. Ils ne voulaient vraiment pas qu'on les localise avant de les trouver. Étrange mais excitant à la fois. Vicki n'avait tellement pas l'habitude de ce genre de soirées extravagantes, elle devait avouer qu'elle se laissait séduire et porter par le concept. Enfilant sa veste en cuir et son sac en bandoulière, elle partait donc à la recherche de la lune rouge. Elle avait ainsi sillonné les rues d'Augusta pendant près d'une heure jusqu'à ce qu'elle remarque finalement un homme qui semblait la suivre. Le prenant à son propre jeu, elle le semait et l'observait au loin. Il était incroyablement séduisant et surtout, il arborait fièrement le tatouage d'une lune rouge. Ce n'était donc pas un lieu qu'elle devait trouver mais une personne. D'ailleurs, quelques secondes plus tard, son regard croisait celui de l'homme. Il n'avait pas été dupe, il avait toujours su où elle était, il avait simplement joué le jeu. Il lui lançait d'ailleurs un grand sourire et l'invitait d'un simple geste de la main à le suivre. Vicki s'exécutait.

Deux heures plus tard...


Le regard de Vicki était plongé dans celui d'Andrew Bennett. Elle était pétrifiée, horrifiée. Jamais elle n'aurait pu imaginer un tel scénario, jamais elle n'aurait cru déterrer cela en s'attaquant au milliardaire. Elle était tellement en état de choc, qu'elle ne voyait plus que lui et les cadavres qui les entouraient. Elle ne remarquait même pas la présence d'autres civils ou créatures de la nuit. Elle n'entendait plus cette musique insupportable et criarde lui triturer les tympans. Son attention, toute son attention, était portée sur Andrew Bennett et ce qu'il comptait faire. Partagée entre la reconnaissance et l'angoisse, l'admiration et le dégout, elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre de sa part. Quel sort lui réservait-il? Elle était persuadée de vivre ses derniers instants. Elle se surprenait alors à penser à LUI, Jason Bard... Malheureusement il n'était pas là pour la protéger comme à son habitude. Comme elle aurait aimé que ce soit le contraire, comme elle aurait aimé pouvoir fermer les yeux et se blottir dans ses bras en attendant que le cauchemar se termine autour d'elle. Pas cette fois-ci Vicki, tu allais devoir affronter seule, comme une grande, la merde dans laquelle tu t'étais fourrée. Après un certain laps de temps, Vicki sortait doucement de sa torpeur, reprenant conscience de tout ce qui l'entourait. Elle voyait alors d'autres victimes comme elle prendre la poudre d'escampette et Andrew lui faire signe de ne pas bouger. Oh, elle n'en avait pas l'intention. Malgré sa peur, malgré sa terreur, elle voulait des réponses Andrew Bennett. La musique s'arrêtait alors, enfin. Voyant Andrew levait les yeux, Vicki en faisait de même et c'est là qu'elle la vit. Danna Lancaster. Mon Dieu... la rouquine l'avait complètement oublié celle-là et pourtant, c'était en partie à cause d'elle si elle était là, jouant les friandises pour une bande de monstres affamés. Danna était-elle l'un de ces monstres? Vu sa position, sa tenue et son attitude, peu de doutes étaient permis sur la question. Et puis cela prenait tout son sens désormais.

Vicki avait alors posé de nouveau son regard sur Andrew Bennett, histoire de voir ce que cette apparition déclenchait en lui. Elle crut déceler rapidement une pointe de culpabilité dans son regard mais elle n'aurait pu catégoriquement l'affirmer. Bennett était un vrai livre fermé, une machine de guerre. Danna applaudissait alors, exprimant toute sa cruauté et sa monstruosité sans même ouvrir la bouche. Vicki la regardait à nouveau, sans oser ni parler ni bouger. Elle avait bien compris que cela ne serait pas dans son intérêt. Elle n'était qu'en sursis pour l'instant. Et puis... rien ne lui confirmait que Bennett était son allié, peut être était-il toujours le compagnon de Danna? Peut être était-ce là leur manière de se divertir? Mais lorsque ce monstre sur le balcon avait esquissé un large sourire, Vicki n'avait pu retenir un gémissement d'effroi. Elle était absolument terrifiante cette Danna, une véritable vision d'horreur qui hanterait, à n'en pas douter, la journaliste jusqu'à la fin de sa vie. Spectatrice impuissante et à nouveau pétrifiée, Vicki devait se contenter d'écouter, essayant tant bien que mal de comprendre cet univers dont elle n'avait, jusque là, jamais soupçonné l'existence. Elle n'essayait même pas de trouver une issue de secours ou une solution. Elle savait que c'était déjà peine perdue. Elle avait vu Bennett à l’œuvre et si toutes les créatures comme lui agissaient de la sorte, elle n'avait AUCUNE chance. Attendre était sa meilleure option. Mais lorsque Danna commençait à descendre les escaliers, accompagnée de ses sbires, pour les rejoindre elle et Andrew, elle devait se faire violence pour ne pas prendre ses jambes à son cou. Elle n'avait qu'une seule envie, courir loin, très loin d'ici. Quand soudain, elle sentit le regard de Bennett se poser à nouveau sur elle, oppressant et rassurant à la fois. Elle se tournait donc vers lui, plongeant son regard dans le sien. C'est alors qu'elle entendit sa voix comme s'il était tout près d'elle à lui susurrer des mots dans le creux de l'oreille. Pourtant il était bien à deux ou trois mètres d'elle, comment cela était-il possible? Une question parmi tant d'autres. Vicki était surprise mais elle avait compris la gravité et l'importance de cette mise en garde. Elle avait aussi compris, et cela était son intime conviction, qu'Andrew Bennett était le héros inattendu de toute cette histoire. Elle n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance si elle voulait vivre. Ainsi, elle acquiesçait d'un léger mouvement de tête et restait à sa place...

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