Le destin (ou plutôt le "Collectionneur") en a décidé ainsi, @Andrew Bennett et @Mary Seward affronteront Robert Bennett, Roi du Sang et Mary Seward. Vous vous trouvez dans le cimetière de Hyde Park et êtes seuls face à vos adversaires. N'oubliez pas, l'issue de ce combat sera décisive : si vous voulez sortir de l'arène de Brainiac et sauver votre monde, il va falloir gagner...
précisions : → Chaque post fera, idéalement, entre 500 et 800 mots. Si vous dépassez (ça arrive à tout le monde quand y a beaucoup de choses à dire ) ce n'est pas très grave, mais n'oubliez pas que les sujets d'intrigue doivent aller vite → Soyez forts, soyez badass, MAIS restez cohérents ! Ce ne sont pas des adversaires de pacotille que vous allez avoir en face de vous, et s'il s'agit de vos doubles, le combat sera encore plus difficile ! → Il n'y aura pas d'intervention du staff dans votre sujet, c'est à vous de le gérer ! Mais si vous avez un doute, une question ou quoi que ce soit d'autre, n'hésitez pas à contacter les admins
The Unquiet GraveCette Terre... Tu n'y étais pas du tout à ton aise, tu ne l'aimaiss pas et tu n'avais absolument pas l'intention de te battre pour elle. Alors, depuis que tu étais séquestrée ici, loin de ton confort, loin de tes sujets et de ton Duc, tu attendais. Tapie dans l'obscurité, tu observais. Les Atlantes, les Amazones, tout cela n'était en rien ton combat. Cette guerre, tu y étais totalement indifférente et l'avenir de tous ces pions ne te souciait guère. Tu préfèrais donc laisser les autres, ces prétendus héros, trouver un moyen de rétablir les choses, comme ils l'avaient toujours fait. Certains diraient que tu étais lâche, toi tu te considérais simplement comme une Reine opportuniste. Tu ne te salissais les mains que lorsque cela te semblait justifié et mérité. Ce qui n'était assurément pas le cas à tes yeux. Du moins tu le pensais.
Car ce Collectionneur, ce minable tortionnaire qui avait osé te soumettre à sa volonté, toi, Mary Seward, Reine du sang, n'en avait pas fini avec vous, natifs de Terre 1, comme il lui plaisait de vous appeler. En effet, alors que tu te délectais du sang d'un humain que tu avais ramassé errant dans les décombres de Londres, tu avais été téléportée dans un endroit qui t'était bien familier. Privée de ta nourriture et surtout de ta liberté, tu serrais les poings et essuyais le sang encore frais sur tes lèvres. Tu ne demandais rien à personne et l'on trouvait encore le moyen de venir d'asticoter... Puis tu fronçais les sourcils, tu haïssais ce que tu ne comprenais pas, tu haïssais ce que tu ne contrôlais pas. Mais rapidement, une vague de chaleur t'envahissait, une sensation, elle, qui ne t'était pas du tout inconnue. Enivrante, envoutante, déstabilisante et pourtant si familière... Tu sentais sa présence, tu sentais son odeur, LUI. Tu avais renoncé à le chercher quand tu avais débarqué ici. Tu avais bien évidemment senti sa présence, tu savais qu'Andrew était lui aussi sur New Themyscira et cela depuis le début, mais tu ne t'étais pas rabaissée à faire le premier pas. Tu avais préféré l'ignorer, le laisser venir à toi... ce qu'il ne fit finalement pas. Trop occupé certainement à défendre ces idiotes qui gravitaient autour de lui en le vénérant comme un Dieu... Les hommes...
Tu te retournais alors vers lui, le cœur serré. Déçue, profondément blessée qu'il ait osé t'abandonner ainsi, comme il l'avait fait autrefois... Mais tu étais la Reine du Sang et tu n'en montrais rien. Tu lui lançais un regard empli de haine et de mépris. Tu voulais te blottir dans ses bras, goûter à nouveau à ses lèvres sucrés, t'assurer qu'il se portait bien, mais tu n'en faisais rien. Tu te montrais froide et distante. Le Collectionneur semblait en savoir plus sur toi que tu ne l'avais imaginé. Ce n'était assurément pas par hasard s'il vous avait réuni ici, en ce lieu, ce lieu chargé d'histoire pour vous deux. Et alors que vous vous toisiez simplement du regard, la voix de votre tortionnaire raisonnait à nouveau. Il avait décidé de changer les règles, quel manque de fair-play... mais tu ne pouvais pas l'en blâmer n'est-ce pas? Tu aurais agi exactement de la même manière à sa place si tu n'étais pas parvenue à tes fins. Finalement tu allais devoir te battre mais contre qui? Andrew? Etait-ce pour cela qu'il était là lui aussi? Non... le Andrew qui était devant toi était bel et bien le tien. Tu le sentais au plus profond de ton coeur, au plus profond de ton âme. Là dessus, tu ne pouvais pas te tromper. Et la voix avait été claire, les natifs de Terre 1 allaient devoir affronter les natifs de Terre 4. Alors qui? Qui vous avait-il réservé?
"Biting your tongue so words don’t slip out. The taste of copper, sharp in your mouth. 'Penny for your thoughts' the saying goes, but they could never afford the words buried below. Sentenced to silence, laid in unmarked graves, as you’re slowly murdered by the things you don’t say."
- John Mark Green
Encore cette histoire d'enlèvement. Pénible. Quelques instants plus tôt, j’arrivais alors tout juste à mon refuge, cette caserne que nous avions adopté comme notre nouvelle maison pendant ses longs mois ou nous retrouvions coincés ici, à quelque pas à peine de la porte. La dernière image que je vue avant de me faire téléporter ici était la porte qui s'ouvrait, probablement pour révéler la présence ce qui aurait dû être la chanteuse solitaire que j'avais appris à connaître sur cette Terre-4. Mes pensées allèrent immédiatement à Faith. Avait-t-elle également été emmenée contre sa volonté dans un autre lieu comme je venais de l'être, à nouveau ? Je priai pour que l’entrainement que je lui avais fournis pendant ces quatre longs mois l'aiderait à tenir bon si elle devait affronter des ennemis en mon absence. Des images funestes de ce qui pourraient lui arriver si elle devait tomber entre les mains des Amazones me vinrent à l'esprit. Mais cela ne dura pas longtemps ; avant même de savoir où j'étais, je savais déjà que j'étais proche d'elle. Mary. Je pivote sur moi-même pour observer mes alentours et je constate aussitôt que je suis dans un... cimetière ? Oui. Un cimetière. Et je m’étais déjà trouvé à arpenter ce sol, plus qu’une fois à travers l’histoire de cette ville que fut Londres. Hyde Park. Évidemment, le cimetière n’était pas exactement dans le même état que la dernière fois que je m’y trouvais, marchant silencieusement parmi les tombes. Cependant, aussi banal que cela puisse paraître, c'était la première fois que je me trouvais en ce lieu particulier en hiver. La neige donnait à l'endroit un aspect outre-monde, presque angélique. Cette beauté était complètement indéniable. J'avais ressenti notre lien bien sûr. Je savais que Mary était quelque part ici. Cependant, je ne savais pas ce qui nous reliait ne fonctionnerait qu'avec la Marie que je connaissais, celle de notre propre Terre, et j'avais décidé d’éviter cette rencontre. Si les Amazones de ce monde en étaient capables de toutes ces immondes actes, de quoi leur Mary Seward, Reine du Sang, serait-elle capable ? Je n’éprouvais pas trop le désir de le découvrir, vraiment. De plus, même s’il s’agissait de la Mary de Terre-1 nos rencontres récentes à Gotham, avant toute cette épreuve, n'étaient pas des plus amicales.
Et devant moi, là, à peine à quelques mètres de moi, se dressait mon amour de longue date ; la femme qui hantait mes rêves et dont le tendre visage me revenait constamment à l'esprit lorsque je fermais les yeux. Oh Mary, ma belle et tendre amour. Ma belle rose qui s’était développée bien trop d'épines sous les viles souffrances qu'elle avait endurées. Comment son fantôme pouvait-il me hanter alors qu'elle fut toujours partie du monde des vivants, aussi morte fut-elle ? Eh bien, rien ne me hantait autant que de la voir de mes propres yeux, comme je le faisais à ce moment-là. J’entendis la voix de cet homme embêtant, quoi qu'il veuille que nous l'appelions, je m'en fichais, prenant plus ou moins note de ses raisons toujours aussi simplistes de nous avoir placés ici. Je la regardai se retourner vers moi, son visage et son regard se voulant dur. Mais je la connaissant depuis plus de quatre siècles, je savais que ce n’était qu’un masque qu’elle portait. Chaque fois qu'elle se révélait être aussi froide à mon égard, elle souffrait, d'une façon ou d'une autre. Et donc, je supposai qu’elle devait souffrir parce qu'elle avait bien ressenti que j'étais là aussi, et pourtant n’avais point chercher à la voir. Mes yeux ne quittèrent pas sa silhouette, pas même une seule fois, alors que la voix affreuse de ce "Collectionneur" osait briser ce moment qui aurait dû être celui de Mary et le mien. Mais bientôt, la voix se tut, et il n’y avait plus qu’elle et moi. Enfin, si on devait croire les mots qui avaient retentis un peu plus tôt, il y en aurait d'autres, car je savais, jusqu’à dans la moelle de mes os, que la femme que je regardais était bien ma Mary. Mais quels qu'ils soient, ses adversaires qui nous furent destinés, nous ne pouvions pas encore les voir ; certains de ces tombes et de ces tombeaux, qui se dressaient silencieusement autours de nous, dissimulaient une grande portion du reste du cimetière à de nos yeux. D’une façon ou d’une autre, cet endroit de repos, malgré toute cette guerre obscène qui avait violemment déchiré cette ville, était toujours aussi paisible. Je pris alors quelques pas vers elle, pour chasser cette distance qui nous séparait, mes yeux foudroyant les siens de leur couleur céleste. « Oh Mary... Tu restes aujourd’hui encore, et as toujours été, le plus joli épithète de l'hiver ; cette perle cristallisée et gracieuse tombante du ciel pour laquelle il vaut tant la peine de braver ses vents froids si cruels. » Ma voix était douce, basse. J'avais regretté chuchoter ces mots dès qu'ils avaient commencé à quitter mes lèvres entrouvertes, et pourtant, je continuais d’énoncer chaque douloureux mots de cette phrase. Car chaque fois que nous nous rencontrions ainsi, nous savions pertinemment tous les deux que cela ne serait qu’une question de temps avant que nos différences nous déchirent l’un de l’autre une fois de plus.
Mais ce n'était pas le moment de se remémorer le passé. Les instructions étaient claires ; nous devions être sur nos gardes, nous allions nous retrouver face à face avec des gens, et seul nous, ou bien eux, aurions la chance de sortir d’ici vivant. Je m’opposai strictement à prendre la vie d’un être vivant et je détestais royalement être poussé à briser cette règle. Mais je ne pouvais pas me laisser mourir. Pas maintenant. Pas ici. Je devais m'assurer que Faith était en sécurité. Et malgré tout, je ne pourrais sans doute jamais accepter de regarder Mary mourir non plus. Et donc, ne fût-ce qu'un instant, je me sentis vraiment désolé pour la personne sur laquelle nous allions tomber. Il n'y aurait aucune pitié de ma part - de moi, Vampire - en cette nuit pratiquement féérique.
The Unquiet GraveSeuls, face à face, dans ce lieu si lugubre et pourtant si serein. Le calme vous entourait désormais et vos deux silhouettes dans la nuit, charismatiques et menaçantes, étaient d'une beauté incomparable. Malgré votre histoire aussi poétique que destructrice, il était indéniable que vous étiez faits l'un pour l'autre. Deux âmes sœurs qui se trouvent et se perdent indéfiniment. Tel semblait être le prix à payer pour vos péchés. Votre amour était l'évidence même, il émanait de vous comme la mort émanait de ces stèles qui vous servaient de théâtre. Cet amour tu le ressentais, il t’inondait, il te noyait. Tu aurais pu en mourir sur place tellement cela te brisait de le voir si près et pourtant si loin de toi. Où étaient passés vos regards timides et parsemés d'étoiles? Où étaient passés vos gestes et vos sourires maladroits? Où étaient donc passés ces deux jeunes gens innocents qui découvraient pour la première fois l'amour ensemble? Devenir la Reine du Sang... est-ce que tout cela avait vraiment valu la peine de tout perdre? Lorsque tu voyais son visage, tu en doutais toujours, ne serait-ce que l'espace de quelques secondes. Et puis tu enfilais ta carapace, tu étouffais tes sentiments, tu les faisais taire... et tu chassais ces doutes loin de toi. Tu étais née pour devenir cette Reine, c'était ton destin, nul ne pouvait remettre cela en cause. Ni toi, ni ton amour pour lui. Oui ça en avait valu la peine, tu ne pouvais prétendre autre chose, sinon cela t'aurait littéralement anéanti.
Seuls, face à face, dans ce lieu si lugubre et pourtant si serein. Loin de votre Terre, celle qui vous avez vu vous aimer et vous entre-déchirer, encore et encore. Tu te demandais alors si le Andrew et la Mary de cette autre Terre avaient vécu la même chose. Avaient-ils emprunté le même chemin hasardeux que vous ou avaient-il, bien au contraire, su allier amour et ambition? Tu étais bien curieuse Mary, et au fond de toi, tu espérais qu'eux aussi aient échoué là où vous, vous n'aviez jamais réussi. C'était étrange mais, tu aurais tout simplement été jalouse et profondément blessée dans ton orgueil. Tu ne pouvais te résoudre à admettre qu'une autre toi était parvenu à capturer le coeur de son Andrew. Si toi tu arborais une mine renfrognée et revancharde, Andrew lui, semblait plus calme, plus serein, en tout cas beaucoup plus qu'à votre dernier tête à tête. Il s'avançait même vers toi, mais tu reculais. Tu étais rancunière Mary Seward... Et si l'homme qui se tenait debout devant toi était celui que tu aimais le plus au monde, il était aussi celui que tu haïssais plus que quiconque. Il t'avait fait souffrir comme nul autre et cela était plus fort que toi, tu voulais lui rendre la pareille. Vous luttiez ainsi depuis des siècles, contre votre sentiments, contre vos ressentiments. Vous luttiez dans une partie d'échecs sans fin où tous les coups étaient permis. Amour, haine, protection, trahison, plaisir, douleur, tentation, frustration... Mais un jour ou l'autre, vous n'aurez plus le choix et vous le saviez. L'un de vous deux devrait abandonner ou s'écrier... Mat. Aucune autre issue n'était raisonnablement possible. Et même si vous refusiez de l'admettre, même si vous refusiez de vous y soustraire, ce choix il faudrait le faire. L'amour ou la mort...
Et puis ces mots, cette voix... C'était comme si tout était effacé d'un seul revers de la main. Voilà pourquoi tout était si compliqué entre vous. Votre amour était si fort qu'il parvenait bien souvent à vous aveugler. Il était plus fort que tout. Ton regard s'apaiser alors et tu savourais chacun de ces mots, chacun de ces murmures. Ton Andrew... Tu avais cette douce et tendre impression de le retrouver enfin. Tu sentais presque sa main sur ta joue, caressant avec délicatesse ta peau fiévreuse de désir. Tu fermais les yeux, quelques secondes. Qu'allais-tu répondre à cela. Allais-tu laisser parler ton cœur ou ta couronne? Tu oubliais tout, cette Terre, ce Collectionneur, ces adversaires dont tu ne savais encore rien. Seul Andrew comptait. Tu t'approchais finalement de lui, ne parvenant pas à te décider sur la suite des évènements, changeant d'avis et d'intention à chacun de tes pas. Mais une fois à sa hauteur, tu savais... tu avais en réalité toujours su. Tu tendais lentement la main vers lui avant de lui caresser tendrement la joue.
« Mon bien aimé... »
Soufflais-tu tandis que tes iris se teintaient de pourpre. Ces mots... ces mots tu ne les disais qu'à lui. Ils s'étaient faits rares ces dernières décennies car rares étaient les moments où tu laissais sincèrement parler ton cœur. Et quand tu employais ces mots, exactement ces mots, Andrew pouvait être sûr que tu les pensais. Peut être était-ce le fait que tu étais loin de ta Terre, loin de tes sujets, de tes obligations... Peut être était-ce tout cela qui te poussait à penser que tu pouvais, pour une fois lâcher prise. Tu approchais alors ton visage de celui d'Andrew, destinant tes lèvres aux siennes dans un baiser aussi inespéré que convoité.
« Comme c'est touchant... Le scénario se répète donc d'une Terre à l'autre. Je suppose qu'il doit tout de même y avoir quelques nuances. J'aurais aimé les connaître. Mais la fin devrait être sensiblement la même. Je vais donc devoir encore te tuer fils et m'emparer de ta putain. »
Si ton coeur n'avait pas déjà cessé de battre quatre cent ans plus tôt, il se serait sans l'ombre d'un doute arrêté à la seconde même où tu avais entendu cette voix, inoubliable et reconnaissable entre toutes. Ton regard était redevenu humain et soudainement fragile. Ton visage d'ordinaire si confiant et radieux reflétait alors la peine, l'angoisse et la souffrance d'un temps révolu. Tout ce que ce monstre t'avait fait endurer remontait à la surface et te prenait à la gorge comme la lame du plus funeste des couteaux. Tu étais à nouveau, et malgré toi, celle que tu t'étais pourtant jurée de ne plus jamais être. Cette femme soumise et impuissante, faible et lâche. Tu n'osais même pas le regarder, tu préférais plonger ton regard dans celui d'Andrew. Comme si cela suffirait à te protéger... Tu ne voulais pas croire qu'il était là...
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