gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal


Partagez
 

 This is our kingdom come || Layla & Mari

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptySam 4 Jan - 1:46

This is our kingdom come

Il aurait fallu avoir l’œil pour la voir, en cette seconde. Totalement immobile, la peau comme l’écorce d’un chêne, des brindilles et des feuilles plein ses cheveux platine hérissés dans tous les sens, les jambes enracinées dans la terre, les bras levés vers le ciel comme les branches d’un arbre, sur lesquels quelques écureuils se chamaillaient, elle n’avait plus du tout l’air humaine. Cela faisait des heures qu’elle se tenait ainsi, immobile, son visage méconnaissable offert au ciel à la recherche du moindre rayon de soleil qui parvenait parfois à percer les nuages lourds et gris et l’atmosphère cendreuse, métallique, mortifère, de ce monde. Mais ces derniers temps, elle n’y prêtait plus vraiment attention. Elle était passée par tous les états, n’avait jamais autant oscillé entre son humanité et sa nature d’élémentaire. Elle avait été tellement choquée après sa rencontre avec l’avatar du Green qu’elle avait failli se laisser mourir comme une stupide humaine impuissante, jusqu’à ce que Gareth la retrouve. C’était lui qui l’avait rendue à la nature – et à la vie. C’était grâce à ses pouvoirs que désormais, elle florissait ici, dans cet endroit coupé du reste de Londres. Coupé des guerres dégoûtantes, des Atlantes et des Amazones tueurs de monde, des humains tout juste bons à crever. Ici, au zoo, les restes des cages étaient tombées, les quelques hommes qui s’y étaient réfugiés nourrissaient désormais la terre, et la végétation était née à nouveau, avait transpercé le béton et le verre pour s’élever haut dans le ciel et former une frontière infranchissable, à l’image de Hyde Park, à l’image de ce qu’avait fait l’avatar du Green. En mettant de côté tout ce que l’existence de cette dernière impliquait pour Tefé, désormais elle comprenait. Et ce n’était pas que sur ce monde qu’elle portait un nouveau regard. C’était sur le sien aussi.

Elle avait fait une promesse à Vixen, quelque temps plus tôt, en pleurant sur les souches encore poisseuse de résine des arbres que des hommes sans visage avait massacrés par centaine. Mais ici, elle avait perdu de vue ses objectifs. Désormais, tout lui semblait simple. Elle se sentait bien mieux, emplie de la vie que Gareth et elle avait insufflé dans le zoo, même si ce n’était qu’un tout petit carré de verdure probablement destiné à disparaître bientôt. Elle ouvrit lentement les yeux, ses iris et pupilles entièrement verts, puis les referma tout aussi lentement. De temps en temps, l’image de Swamp Thing la traversait. Sa voix qui roulait, grondait comme le tonnerre et faisait grouiller les insectes à ses pieds, qui retournait la terre et charriait un parfum d’humus. Son inquiétude pour elle. Il serait fier, s’il la voyait en cette seconde. Fier et inquiet. Alors elle chassait son souvenir de lui, mal à l’aise à l’idée que, pourtant, alors qu’elle avait fait le choix de lui ressembler, elle se sentait plus éloignée de lui que jamais. Ses paupières s’ouvrirent de nouveau paresseusement. Elle sentait la présence de Gareth quelque part dans le zoo. Elle savait toujours om il était désormais, une pensée rassurante, familière. Elle avait cessé d’essayer de comprendre ses rites étranges, elle se contentait de les ressentir dans chacune de ses fibres végétales. Elle sentait aussi les ténèbres, la vie bien plus sauvage, bien plus agressive, qui se massait dans Hyde Park. Le druide avait créé un tunnel entre leurs deux royaumes, mais Tefé ne se risquait toujours pas à y retourner. Sprout, cependant, ne leur avait pas volé dans les plumes quand ils avaient redonné vie au zoo. Eux et elle vivaient pour l’heure en bonne entente – chose qui semblait inaccessible au reste des êtres vivants de Terre IV, bien décidés qu’ils semblaient à se massacrer les uns les autres.

Qu’ils se battent. Et qu’ils disparaissent. Leurs corps nourriront la terre. Leur sang purifieront la mer. Pour le moment, elle se sentait paresseusement d’humeur à les regarder faire tout seul ce qu’elle aurait un jour à faire sur son propre monde si elle y retournait un jour. Un oiseau bien se poser dans ses cheveux en pépiant et elle tenta de décoder sa panique. Les animaux, ici, échaudés, traumatisés, étaient retournés à un état primitif de leur nature qui rendait parfois la communication difficile même pour elle, mais elle n’avait pas besoin de sentir les mots se former dans son esprit. Quelque chose approchait. Tefé changea d’avis. Il n’était pas paniqué. Il était surexcité. Ami. Ami. Ami ! Elle s’ébroua doucement, faisant s’éparpiller les écureuils et l’oiseau. Ses racines s’arrachèrent du sol et se résorbèrent dans ses jambes, de même que les brindilles et branches sur le reste de son corps. Sa peau prit un lustre un peu plus lisse, mais à part ça, il ne fallait pas la regarder deux fois pour constater qu’elle n’était pas humaine. Elle s’approcha du mur végétal le plus proche et le fit s’écarter sur son passage comme la mer Rouge. Dans le ciel, quelque chose de gros arrivait. Quelque chose qu’elle n’avait jamais vu de sa vie, mais cela n’affola pas. Ce quelque chose lui semblait familier. Le mur végétal se referma derrière elle et elle attendit, les bras ballants, jusqu’à ce que le dragon – parce que c’en était un – se pose devant elle. Tefé leva le menton, humant doucement l’air. « Vixen ? » Le mot franchit ses lèvres et une pointe de douleur acérée la traversa alors que le souvenir de Mercury lui revenait, mais elle repoussa fermement cette réaction humaine et avisa ce que le dragon transportait sur son dos. Cette fois, impossible de masquer son incrédulité. « Layla ?? » Layla à dos de Vixen. Décidément, ce monde lui aurait tout fait. Elle avait tant de questions, mais la folie de cette situation ne l’en rendait que plus urgente. Sans hésiter, elle se tourna pour rouvrir la barrière végétale dans son dos, faisant signe à Vixen de la suivre. Ici, c’était autant le royaume du Red que du Green. Et, pensée nouvelle, et douce, presque maternelle, du Clear également.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyMer 8 Jan - 22:49

This is our kingdom comeTandis que les flammes terminaient leur œuvre derrière elle, Vixen s'envolait majestueusement dans le ciel obscure et chaotique de ce Londres dévasté d'une autre Terre. Une autre contrée pour une autre entité. Car malgré les apparences, cela faisait déjà bien longtemps que Mari n'était plus Mari. Elle avait pourtant lutté de toutes ses forces, telle une acharnée, une vraie guerrière. Elle était même parvenue à contenir l'envahisseur pendant un temps. Oh oui, elle s'était battue bec et ongles jusqu'à son dernier souffle... Mais le combat aux côtés d'Orm Marius avait fini de l'achever et l'intrus s'était engouffré dans la brèche, éclipsant le peu qu'il restait d'elle, condamnant la justicière au silence et aux tourments de l'impuissance. Car depuis, Mari ne pouvait être que le sombre témoin des atrocités qui lui étaient injustement allouées. Elle n'était plus qu'une ombre, un souvenir, une voix au loin que plus personne n'écoutait, que plus personne n'entendait. Tous ces morts, toute cette violence, tout ces massacres... la hanteraient pour toujours et elle commençait à se dire finalement qu'il était peut être temps pour elle de baisser les bras et de se laisser couler à jamais. A quoi bon se battre encore? Pourrait-elle réellement vivre, survivre à tout cela en ayant conscience de tout ce sang qui recouvrait désormais ses mains. Ce n'était peut être pas elle qui était aux commandes, pas elle non plus qui avait prononcé les sentences ou exécutait les sanctions, mais c'était à cause d'elle que tout cela avait été possible. Elle n'avait pas été assez forte, assez puissante pour le contrer. Ce n'était pas elle le coupable mais c'était tout comme à ses yeux et déjà, déjà, elle savait qu'elle ne pourrait jamais se le pardonner. Alors oui, à quoi bon persévérer, à quoi bon vouloir vivre?

Et tandis que les flammes terminaient leur œuvre derrière elle, Vixen s'envolait majestueusement dans le ciel obscure et chaotique de ce Londres dévasté d'une autre Terre. Layla se trouvait sur son dos, elle avait survécu, elle avait réussi. Vixen était fière et heureuse. Elle n'avait jamais douté des capacités de Layla. Leur plan avait fonctionné, elles avaient réussi. Cela ne s'était pas fait sans mal et Mari était bien amochée mais cela en avait réellement valu la peine. Le Blue en valait la peine. Battant élégamment des ailes, le dragon s'envolait tout droit vers Westminster. Vixen savait exactement où allait, elle n'avait eu de cesse d'y penser depuis la seconde même où son regard avait croisé celui de l'humaine. Le moment, l'instant, le contexte, tout s'y prêtait. Il était temps, enfin, que les trois grandes forces de la nature se retrouvent, se découvrent, s'apprivoisent. Vixen s'envolait vers le jardin d'Eden de son amie et alliée Tefé. Elle était impatiente de la retrouver, impatiente de lui présenter Layla et leurs projets. Elle accélérait alors un peu plus la cadence, parce qu'elle était pressée mais aussi parce qu'elle était blessée et qu'elle avait besoin de se régénérer au plus vite. Quelques minutes plus tard, le Red et le Blue réunis s'aventuraient sur le territoire du Green. L'osmose était palpable. Ces trois femmes étaient bel et bien destinées à faire de grandes choses ensemble, Mari le sentait au plus profond de son être. La vraie comme l'imposteur. Dommage que tout cela ne se soit pas fait plus tôt. Avec l'aide de Tefé et de Layla, la véritable Mari aurait très probablement réussi à surmonter tout cela, à vaincre son envahisseur. Malheureusement, elle ne le saurait jamais. Le mal était déjà fait, impossible de faire marche arrière.

Le dragon se posait devant Tefé et s'allongeait sur le sol pour permettre à Layla de retrouver la terre ferme sans encombres. Une fois cela fait, Vixen reprenait forme humaine, s'écroulant à genoux au sol. Le dragon avait bien évidemment une résistance et une tolérance à la douleur bien plus fortes qu'elle. Le contre-coup était plutôt violent pour Mari. Les plaies sanguinolentes étaient nombreuses mais rapidement, elle invoquait l'esprit de l'étoile de mer pour se régénérer, se réparer. Pas le temps de profiter des retrouvailles ou de faire un brin de causette, elle devait avant tout prendre soin d'elle, pour une fois. Les plaies se refermaient alors et l'ambassadrice du Red retrouvait progressivement son souffle malgré cet arrière goût de souffre dans la gorge. Et tandis que ces dernières blessures se refermaient lentement, elle levait la tête vers Tefé.

« Vous vous connaissez? »


Elle devait avouer qu'elle ne l'avait pas vu venir celle là...

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyDim 12 Jan - 15:17


this is our kingdome come


Bon, pour l’opération discrétion, elles repasseraient. Cramponnée aux écailles de Mari, Layla se risqua à jeter un œil par-dessus son épaule alors que les vents battaient à tout va, pour contempler la scène de dévastation qu’elles abandonnaient derrière elle. Une Tour de Londres à moitié en flammes, une armée Atlante furieuse et sur le qui-vive, qui n’allait sans doute pas perdre un instant avant de se lancer à leur recherche, et leur seule chance dans tout ça était qu’ils n’aient aucun contrôle des cieux, trop concentrés qu’ils étaient sur leur domination de l’eau. Incapables de poursuivre les deux intruses, ils n’avaient pas d’autre choix que de remettre leur chasse à l’homme à plus tard ; et Layla espérait de tout cœur que le précieux butin qu’elles avaient dérobé leur serait impossible à tracer. Mais ça, elles ne pourraient le découvrir que plus tard. Une chose à la fois. Lâchant la Tour du regard, elle se concentra sur sa prise, peu désireuse de glisser et tomber tout droit à des dizaines de mètres plus bas – nom de Dieu, elle était en train de voler à dos de dragon au-dessus d’une ville apocalyptique en pleine guerre génocidaire. Layla serra les dents, et chassa farouchement ces pensées de son esprit. Le moment de paniquer était dépassé depuis longtemps ; maintenant, elle n’avait réellement plus d’autre choix que de faire confiance à Mari, où qu’elle les emmène, et continuer de suivre cette intuition qu’elle ne comprenait pas encore, et qui la dépassait, et qui soulevait tant de questions et si peu de réponses qu’elle en avait le vertige. Dans ce chaos qui venait bouleverser toutes ses certitudes, Mari était, à l’heure actuelle, le seul semblant de constante. Même si elles venaient à peine de se rencontrer, même si c’était de la folie pure de se fier aveuglément à une inconnue qui n’en était plus vraiment une, c’était comme ça, et c’était tout.

Elle remarqua qu’elles perdaient de l’altitude, alors que Mari piquait du nez vers le sol, et Layla se tordit le cou pour tenter d’apercevoir leur point de chute. Devant elles, en contrebas un gigantesque et luxuriant couloir végétal, qu’elle était sûre de n’avoir jamais remarqué avant. « Qu’est-ce ce que c’est que cet endroit ? » demanda-t-elle, mais Mari ne lui offrit aucune réponse, concentrée sur sa descente. Et plus elles approchaient, plus la peau de Layla se hérissait sous le coup d’un frisson familier. Elle pouvait déjà la sentir, l’énergie primale, vitale et vivace, et tellement verte, qui émanait de ce jardin claquemuré de sa propre végétation. Red. Blue. Et maintenant, Green. Une pointe d’espoir fit son chemin dans ses entrailles, qu’elle s’empressa d’étouffer – ce serait trop beau, si Tefé ou son étrange père étaient là, eux aussi, prêts à les accueillir et répondre à sa montagne de questions. Et soudain, le mur végétal s’ouvrit devant elles, livrant passage en son sein protecteur, dans lequel Vixen s’engouffra sans hésiter, avant de se poser plus ou moins délicatement sur l’herbe folle alors que le mur se refermait derrière elles, barrage de racines, de branches et d’épais feuillages. Enfin, Layla se laissa glisser le long du flanc du dragon, et se laissa tomber à genoux dans l’herbe haute, le souffle court, le sang encore survolté par l’adrénaline de leur drôle d’aventure. Jusqu’à ce qu’une voix, suivie de celle de Mari, ne se fasse entendre. Vivement, Layla releva la tête… et resta bouche bée face au spectacle qui s’offrait à elle. « … Tefé ? » souffla-t-elle, stupéfaite, face à la silhouette très certainement humanoïde, mais tout aussi certainement boisée, et végétale, qui lui faisait face.

Perdue dans sa contemplation, elle ne chercha pas à se relever – à vrai dire, si on le lui permettait, elle la ferait volontiers, cette pause dans les fourrés. Le temps d’assimiler, le temps de… de comprendre. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait à mesure qu’elle reprenait sa respiration, les cheveux encore collés à son visage après son plongeon dans le bassin atlante, et elle en oubliait presque que son épaule la lançait, sa chemise imbibée de sang là où un ennemi avait réussi à l’atteindre. Trop absorbée par tout ce qui l’entourait. Si ses yeux clairs restaient fixés sur Tefé et sa nouvelle et intrigante apparence, ses autres sens, eux, se perdaient entre confusion et exaltation : l’herbe sur laquelle elle s’était laissée tomber frémissait sous ses doigts, et il lui semblait que sous ce dôme de végétation (car c’était bien un dôme, ou du moins, était-ce l’impression qu’elle en avait tant tout était dense autour d’elles), l’air entrait, et ressortait, absorbé puis rejeté par les arbres comme un véritable poumon. Un air chargé de ce qu’elle réalisait maintenant être de l’humidité – une humidité dense, épaisse comme une couverture réconfortante, et Layla porta à ses yeux sa main sur laquelle quelques gouttes de rosée du soir s’étaient déjà accumulées. « On se connaît, oui… » lâcha-t-elle enfin en réponse à Mari, avant de relever les yeux sur Tefé. Parce que c’était forcément elle, non ? Qui d’autre aurait connu son nom du premier coup, comme ça ? « C’est elle dont je te parlais dans l’immeuble. C’est Tefé qui m’a accompagnée au Parlement des Vagues sur notre Terre et… Vixen, t’es sûre que ça va ? » s’interrompit-elle après avoir reporté son regard sur sa camarade d’aventures, en avisant ses blessures… qui se refermaient toutes seules ? Un frisson remonta le long de son échine. Peut-être qu’elle allait rester un peu plus longtemps dans cette herbe, tiens. Un peu sonnée, Layla prit une profonde inspiration, puis prit enfin le temps d’observer attentivement chacune de ses camarades – et surtout, d’appréhender cet étrange sentiment qu’elle sentait se tisser entre elles trois, tresses d’énergie dont elle ignorait encore le nom mais qui se faisait palpable à chaque seconde qui s’écoulait en présence des deux autres. Après un instant d’hésitation, Layla fouilla dans sa poche, et en sortit la pierre dérobée aux Atlantes : lisse, polie, iridescente et irradiant d’une douce lumière bleue, elle pulsait légèrement au creux de sa paume, comme un cœur battant. Ba-boum. Ba-boum. Le cœur battant et pris en otage du Clear. « Vixen et moi venons de voler ça aux Atlantes. Ils vont partir à sa recherche. Je ne sais pas si c’est de la magie ou autre chose, je ne sais pas comment j’ai pu le sentir ou le savoir, mais c’est avec ça qu’ils ont réduit en esclavage le Clear de cette planète. » expliqua-t-elle sans perdre de temps. Tefé et Vixen se connaissaient, elles aussi, c’était évident. Le comment et le pourquoi, et 'apparence de Tefé, et cet endroit, elles auraient le temps de se l’expliquer plus tard. « Vixen nous a guidées jusqu’ici. Et je ne sais pas où… où on pourrait aller d’autre. »  Et avec ce triste constat, la question muette : Tefé accepterait-elle de leur accorder l’asile dans son sanctuaire ? « Je ne sais pas où on est, je ne sais pas ce que c'est que cet endroit mais je crois qu'on a toutes les deux besoin de toi. »


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyMar 14 Jan - 14:59

This is our kingdom come

Un dragon… Tefé aurait tout vu. Surtout maintenant qu’elle avait vu un dragon. Elle ne savait même pas que ça existait, ou alors ça n’existait pas ailleurs que dans l’imagination de Vixen, dont les pouvoirs étaient tels qu’elle avait su modeler une telle masse ? L’élémentaire n’était pas du genre à s’étonner, surtout quand il s’agissait du Red, ou du Green, ou de n’importe lequel de ces royaumes de la nature dont les capacités étaient encore si peu connues. En fait, la vraie surprise était de voir Vixen ici, et Layla ici, et de les voir ensemble. Et peut-être que ça n’avait rien à voir avec une coïncidence, évidemment, et cette idée alluma un signal d’alarme dans son esprit, qu’elle écrasa impitoyablement. Elle ne voulait plus se laisser tirailler dans tous les sens, pas après tout ce qu’elle avait vu ici. Elle avait bâti son cocon. Elle était en sécurité à présent, loin des vérités qui faisaient mal, des prises de conscience liées trop étroitement à son cœur humain et à ses émotions humaines et son besoin humain de pleurnicher sur son sort. Ici, c’était son petit royaume, son Green, où elle resterait jusqu’à ce que là-bas, à l’extérieur, la guerre se soit terminée – et quelle que soit la faction encore envie, il serait toujours temps de lui régler son compte. Et alors ce serait à nouveau la paix. Et la nature reprendrait ses droits sur la terre. S’il lui fallait rester coincée dans ce monde, c’était ainsi qu’elle entendait passer le reste de sa vie. Malgré tout, son cœur faisait des acrobaties dans sa poitrine en voyant ces visages familiers – Vixen, envers qui ses sentiments ambivalents avaient récemment tourné en faveur des plans de cette dernière, et Layla, un rappel au foyer, à la maison et un peu à son père, même si cette dernière image-là, elle la chassa très fort de son esprit. Rien que les regardait, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir hésiter. L’une l’attirait vers les méandres de sa nature élémentaire quand l’autre lui donnait envie de choses tout à fait humaines, l’enlacer, la serrer fort, la supplier de rester avec elle.

Elle n’était pas la seule à apprécier la présence de Vixen et Layla ici. Au-dessus d’elles, tout autour d’elles, la végétation leur souhaitait la bienvenue, comme à des sœurs perdues de vue depuis longtemps. Il y avait un peu de méfiance, mais surtout beaucoup de curiosité, et de puissantes ondes d’énergie, les éléments qui se tournaient autour, se goûtaient, se mesuraient l’un à l’autre, reconnaissaient leurs attributs, leur caractère nécessaire et absolu, puis la danse reprenait de plus belle, et les feuilles bruissaient dans la brise, et la végétation semblait murmurer, et les petits rongeurs couraient entre leurs jambes comme une vague qui se retire après la marée. Tefé, elle, revint un peu sur terre en voyant l’apparence des deux nouvelles venues. Visiblement, elles venaient de traverser de sacrées épreuves. Spontanément, et maladroitement, elle étreignit Layla, préférant se passer de mots pour exprimer son soulagement de la voir en vie, sa peau au halo verdâtre à peine visible se régalant des gouttes d’eau dont la jeune femme était couverte – c’était si naturel ! Tefé s’écarta de Layla et la regarda avec étonnement. « Tu as changé… » Oui, changé. Et en même temps, elle n’était pas surprise. Juste un peu nostalgique, et un peu vexée encore, blessée, de ne pas avoir pu, elle, approcher le Clear et se faire accepter comme Layla avait su le faire. Mais elle le savait bien, maintenant qu’elle était allée au cœur de Hyde Park pour y trouver l’avatar de ce monde : elle n’était pas digne. Pas faite pour ça. Destinée à tout autre chose, et en songeant à ce qu’elle voulait faire à ce monde, et au sien si elle retournait un jour, pour le préserver, elle retrouva son calme. Non, elle ne pouvait pas, hypocritement, désirer un paradis comme elle en avait vu au Parlement des Vagues.

Elle reporta son attention sur Vixen alors que Layla semblait s’inquiéter pour elle. Sous leurs yeux, les blessures de la femme se refermaient, et Tefé pouvait sentir le pouvoir de la chair animer le corps martyrisé. C’était familier, agréable, beau et puissant, et cela lui arracha un sourire. « Je vois que tu n’as pas changé d’avis depuis la dernière fois qu’on s’est vues. » Mari embrassait complètement ses dons, ce qu’elle était, ce qu’elle devait faire. Cela avait l’air si facile, avec elle… Et Tefé savait qu’elle pouvait tout à fait se laisser glisser ainsi dans le courant engrangé par Vixen. Quant à Layla, elle affichait un air un peu moins assuré. Elle aussi était blessée. Et elle seule pouvait savoir si le Clear avait le pouvoir de la guérir. Mais en attendant, Tefé esquissa un geste, et une tige végétale poussa du sol, s’entortilla jusqu’à la paume de sa main, comme un petit arbre miniature dont elle arracha l’écorce avant de la tendre à son amie. « Saule blanc. C’était le remède de mes parents quand je me faisais mal. » Elle laissa échapper un gloussement en souvenir de ce petit bout d’enfance qui repointait son nez. « C’est dégueulasse… » Mais bon, elle ne voulait pas la forcer à mâcher ce truc amer.

Ensuite, elle se pencha sur l’orbe bizarre que son amie avait sorti comme par magie. Elle croisa les mains dans son dos pour s’empêcher d’y toucher – en fait, elle n’avait pas du tout envie d’y toucher. Ça pulsait et murmurait, ça allait et venait, ça semblait contenir le cœur du monde et ça lui faisait peur. Mais elles avaient piqué ça aux Atlantes ! Elle les gratifia d’un sourire lumineux. « Bien joué ! Ne vous en faites pas, ils ne pourront pas venir vous trouver ici, et vous pouvez rester aussi longtemps que vous le voulez. » Bon, peut-être qu’elle se la jouait un peu. Est-ce que le petit royaume que Gareth et elle avaient bâti pourrait résister à une attaque atlante ? Elle y comptait presque, qu’ils attaquent. Elle regardait la sphère de Layla comme si celle-ci avait tenu un nouveau-né dans ses bras et sentait une rage féroce l’envahir à nouveau à la seule idée que ces amibes avaient souillé le Clear du métal de leurs armes et du sang de leurs ennemis et d’allez savoir quoi. « Vous êtes chez vous, ici. Venez, je crois que vous avez besoin de vous reposer. » Elle fit signe à ses amies de la suivre sous les frondaisons des arbres dont le feuillage retombait au-dessus de leurs têtes comme pour les protéger. Elles suivaient un chemin qui avait été foulé en son temps par des familles humaines avides d’observer des animaux en cage, passaient devant des façades de bâtiments en ruine, des vitres brisées, des cages rouillées, le tout complètement dévoré par la végétation. Et dans l’air, invisibles, des oiseaux pépiaient. C’était comme Hyde Park, mais à son image, plutôt qu’à l’image de l’avatar qui s’y était retranché. Sauvage et omniprésent, peut-être même un peu oppressant, mais quand même moins agressif. Le Red y prenait aussi ses marques petit à petit, alors que des animaux venaient s’y réfugier. Tefé se demanda si le Clear était là lui aussi, quelque part. De nouveau, elle songea à la sphère bleutée. « Pourquoi vous leur avez volé ça alors ? C’était vraiment utile, pour eux ? Vous allez peut-être leur faire perdre leur guerre débile. » Elle riait sous cape. Cela ne la concernait pas. « Tu as su trouver le Red même ici, hein Vixen ? » Puis elle tourna son regard vers Layla, mais sans exprimer tout haut la question qui flottait dans son regard. Et elle, alors ? Elle, et le Clear qu’elle portait contre son sein ? Trois trajectoires si différentes, et pourtant, elles étaient là, toutes les trois.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptySam 25 Jan - 8:47

This is our kingdom comeMari était surprise de voir que Tefé et Layla se connaissaient déjà. Agréablement surprise en fait. Cela faciliterait grandement les choses, en tout cas elle l'espérait. Layla lui confirmait qu'elles se connaissaient bel et bien et déjà une grande curiosité sur les circonstances de leur rencontre naissait en elle. Mari voulait tout savoir, pourquoi, où, comment... Très certainement un long récit qu'elle dévorerait lorsqu'il lui serait conté. Layla lui offrait déjà quelques bribes d'informations, c'était de Tefé dont elle parlait lorsqu'elles étaient encore dans les décombres de cet immeuble. C'était donc l'ambassadrice du Green qui l'avait mené jusqu'au Parlement des vagues. Décidément, c'était une manie chez Tefé d'aider les autres à trouver leur voie. Il fallait dire qu'elle était vraiment douée pour ça et cela ne faisait que renforcer l'admiration de la déesse de la faune envers elle. Layla s'interrompait alors soudainement pour demander à Vixen si elle était sûre que tout allait bien. Mari esquissait un mince sourire, elle était tellement habituée à se régénérer qu'elle ne se rendait même plus compte que cela pouvait paraître étrange ou inquiétant pour les non initiés. Elle faisait alors simplement un hochement de tête pour rassurer Layla. Tefé lui disait alors qu'elle n'avait visiblement pas changé depuis la dernière fois, cela amusait Vixen qui lui lançait un sourire empli de fierté et de reconnaissance. Tout allait bien, maintenant qu'elles étaient enfin réunies, tout irait bien. Mari le ressentait au plus profond de son être. Déjà elle ressentait cette osmose naturelle et viscérale entre elles. Puis, Layla sortit enfin l'objet de tous les dangers, cet objet qui aurait bien pu leur coûter la vie. Mais un objet qui en avait valu la peine et Vixen recommencerait dans la seconde si cela était nécessaire. Si Layla lui demandait. Pour la première fois, en même temps que Tefé, elle découvrait donc ce précieux artefact qui avait permis aux Atlantes de dénaturer et d'abimer le Blue de cette Terre. Il fallait l'avouer, cette pierre était absolument magnifique, envoutante presque. Vixen comprenait qu'elle puisse déchainer guerres et passions. Les yeux de Mari brillaient devant elle et cela était assez rare pour être souligné. Cet artefact n'était pas sans lui rappeler les richesses et les trésors qui lui avaient appartenu autrefois. Un vent de nostalgie soufflait sur elle... Sa première vie était si loin désormais et pourtant elle s'en souvenait comme si c'était hier. Layla et Tefé ne pouvaient alors pas imaginer une seule seconde quelle entité elles avaient réellement à leurs côtés et tout ce qu'elle avait vécu...

Layla poursuivait en expliquant toute la situation à Tefé, ce qui convenait parfaitement à Mari qui avait alors tout le temps et le loisir de panser ses nombreuses blessures. Une choses, plus que les autres, était vraie... A par ici, où auraient-elles pu aller? Oh ce n'était pas les Atlantes à leur poursuite qui la tracassaient mais plutôt comment quitter cette Terre. Errer ici et là n'était pas déroutant pour elle mais ça devenait lassant. Elle avait envie et besoin de trouver un but. Elle avait envie et besoin de s'atteler à partir d'ici une bonne fois pour toute. LEUR Terre les attendait et elles avaient un boulot monstre à faire dessus. Fini de jouer pour le bon plaisir d'un collectionneur complètement barré, elles devaient ensemble trouver un moyen de se tirer d'ici pour aller poursuivre leur œuvre sur leur Terre, dans leur monde. Cependant, une phrase tiquait dans les oreilles de la déesse... "Je crois qu'on a toutes les deux besoin de toi..." avait dit Layla. Non... Elles avaient toutes les trois besoin l'une de l'autre, voilà ce que ressentait réellement Vixen. Tefé leur disait alors qu'elles étaient les bienvenues ici et qu'elles pourraient rester autant de temps qu'elles le voudraient. Mari n'en avait pas attendu moins de son amie. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait choisi cette destination. Elle savait qu'elle trouverait toujours soutien et réconfort auprès de l'ambassadrice du Green. Un lien incroyable s'était tissé entre elles et ce dès leur première rencontre, comme avec Layla d'ailleurs. Elles pouvaient désormais compter l'une sur l'autre comme une véritable famille, trois soeurs d'armes. Et tandis que ces plaies terminaient de cicatriser, Vixen suivait Tefé et Layla pour une ballade improvisée et très agréable sous les arbres de son jardin d'Eden. Vixen ressentait un réel plaisir à voir cet ancien zoo détruit et libéré de l'emprise malsaine de l'Homme. Elle détestait ces lieux où les animaux étaient gardés en cage comme des bêtes de foire. C'était tous ces humains qu'elle rêvait de mettre en cage, un peu façon remake de la Planète des Singes... Ils ne méritaient rien d'autres pour toutes les souffrances et les humiliations qu'ils avaient fait enduré aux siens. Bien sûr, elle saurait faire la part des choses entre les coupables et les innocents, ce serait une sorte de jugement dernier dont elle serait la maîtresse de cérémonie.

En toute légitimité, Tefé leur posait quelques questions. Sur l'artefact, sur leurs motivations, sur leurs quêtes plus personnelles. Vixen laissait alors tout le loisir à Layla de répondre au sujet de l'artefact. Après tout, c'était son idée, son plan, sa victoire. Puis elle répondait à la question conçernant le Red. Si seulement Tefé savait ce qu'elle avait en réalité trouvé... Mari ne savait pas si elle l'accueillerait tout aussi bien. Voilà d'ailleurs pourquoi, en partie, elle gardait pour le moment secrètes ses véritables origines.

« Le Red est en moi, où que je sois, tu le sais bien. »

Répondait-elle avec un sourire affectueux.

« Et toi... Dis nous tout! Tu me sembles bien différente, plus apaisée. Je me trompe? »
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyDim 2 Fév - 23:59


this is our kingdome come


Changé, changé – elle avait vraiment changé ? Layla n’eut pas la force de poser la question à Tefé, sous le choc encore de son étrange apparemment et vaguement ébahie d’avoir eu droit à cette étreinte comme démonstration d’affection, ou de soulagement, ou des deux à la fois, encore que s’il y avait bien une chose dont elle n’allait pas se plaindre, c’était bien ça. Elle d’habitude encline à échapper à ces manifestations d’intimité, se rendit compte à quel point, en trois mois, elle en avait finalement manqué. Certes, elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, ni à l’endroit dans lequel elles avaient atterri, ni aux mille et une impressions contradictoires qui la secouaient de part en part, mais le visage amical de Tefé, ses bras maigrichons autour d’elle, et son odeur boisée si caractéristique, parvenaient à l’ancrer dans un présent un peu plus familier, un peu plus accueillant, que ce qu’on avait bien voulu lui accorder ces dernières semaines. « Toi aussi. » remarqua Layla en détaillant du regard celle qui l’avait introduite à ce monde obscur et tellement plus grand dont elle commençait tout juste à deviner les contours, qui l’avait accompagnée au-dessous même de la planète, et qui, maintenant encore, à cette nouvelle heure charnière sonnée par le tocsin de quelques oiseaux pépiant dans les cimes des arbres, était au rendez-vous. Elle la suivit du regard, encore, hypnotisée par tout ce qui se dégageait d’elle alors qu’elle s’adressait à Vixen comme le feraient deux vieilles amies, et ne s’arracha à sa contemplation que pour accepter l’écorce de saule blanc qui lui était offerte – surtout, ne pas se poser trop de questions que l’arbre qui était sorti du sol sur commande. Après tout ce dont elle avait déjà été témoin en compagnie de Tefé et Mari, de toute façon, ça en revêtait presque une normalité absurde.

Le goût amer de l’écorce la fit grimacer, mais l’expression d’allégresse de Tefé face au résultat de leur larcin le lui fit presque aussitôt oublier – Dieu merci, elle n’avait pas l’air le moins du monde fâchée, ou même inquiète, à l’idée qu’elles aient pu attirer les troupes Atlantes jusqu’à son petit coin de paradis. Car un paradis, c’en était un, cet immense jardin, Layla en avait aussitôt eu l’impression, et cette impression ne faisait qu’enfler à chaque nouveau pas qu’elle faisait dans cet Eden de verdure. Où étaient-elles, exactement, se demanda-t-elle en suivant Tefé et Vixen sans protester dans les décombres désormais dominés par la flore de ce qui ressemblait à un ancien parc d’attraction, ou quelque chose du même acabit. Elle avait toujours eu une affection particulière pour les endroits où une nature sauvage régnait en maître, mais cet endroit allait au-delà de tout ce qu’elle avait pu voir dans sa vie – ou alors Tefé avait raison, et elle avait changé, et ne ressentait plus les choses de la même façon. Dans cette jungle urbaine que d’aucuns auraient qualifiée d’hostile, elle avait le sentiment d’avoir enfin un endroit qui ait du sens. Elle préférait la sauvagerie de la nature au calme plat des champs de bataille, sans la moindre hésitation. Au-dessus de leurs têtes, la cime des arbres recouvrait le ciel, la dernière pluie encore chargée dans les feuillages, guettant la moindre bourrasque de vent pour se débarrasser de son manteau humide qui viendrait ensuite charger le sol fertile ; Layla pouvait sentir sous ses pieds, en écho au battement lent et silencieux de la pierre volée aux Atlantes, le pouls lent et étendu des litres d’eau dont la terre s’était engorgée. Une fraîcheur salvatrice, une présence omnisciente – et, étrangement, pas le moins du monde oppressante. A des années-lumière du Blue imposant et intimidant qu’elles avaient croisé dans la Fosse des Mariannes. Ou peut-être manifestait-il seulement sa gratitude envers celles qui s’étaient improvisées chevaliers servants ? Etrange sensation que de ne pas (encore ?) comprendre le langage d’une entité en présence de laquelle, pourtant, elle se sentait si bien.

Layla détacha son regard limpide de la cime des arbres pour se forcer à se concentrer à nouveau sur ce qu’on lui disait – toutes ces nouvelles sensations étaient enivrantes, mais sacrément distrayantes – et hocha la tête en réponse à Tefé. « J’ai pas compris tous les détails, mais les Atlantes utilisent une espèce de magie pour soumettre le Clear à leur volonté. » Alors que le Clear, normalement, n’obéissait à aucune autre autorité que le Parlement des Vagues, si elle avait bien suivi. Et si leur fonctionnement était le même ici que chez elles. « Ils ont utilisé ce pouvoir pour changer l’eau douce de la Tamise en eau de mer, tuant tout son écosystème au passage, et pour créer des élémentaires, ou des simulacres d’élémentaires, qu’ils utilisent comme pantins aquatiques contre leurs ennemis. » Des élémentaires qui n’auraient pas dû être, et en plus, réduits à l’état de chair à canon. Et l’un d’eux – l’un deux portait les restes d’une âme qui un jour avait été la sienne. Ou celle de la Layla de cette planète. Et qui, aujourd’hui, n’était plus qu’une coquille spirituelle vide et remplie de haine. Elle frissonna et ralentit le pas pour marcher à hauteur de ses deux comparses. Tefé, parfaite incarnation de la végétation qui les entourait, et Mari, la posture royale, déesse même au sein d’un empire créé par une autre, comme si elles n’étaient finalement que deux sœurs qui venaient de se retrouver. A côté de leur magnificence à toutes les deux, elle, elle se sentait plutôt très gauche, comme une erreur de calcul, une invitée imprévue. « Mari n’a pas eu l’air surprise le moins du monde qu’on se tombe dessus devant leur forteresse. » se souvint-elle en dévisageant sa nouvelle alliée, toujours drapée de mystère. Le Green, le Red, était-ce normal que tout ça continue encore de lui donner le tournis ? « Tu disais avoir été à ma place un jour. Etre là pour m’aider à… réaliser mon potentiel. Et maintenant, on est là toutes les trois, avec Tefé – et elle a raison, Tefé, t’as l’air… différente. » C’était rien de le dire. Il se jouait quelque chose dans ce parc sauvage et indomptable – elles le sentaient aussi, pas vrai ? Ou était-elle vraiment la seule des trois à être plus aveugle qu’une chauve-souris ?

Autour d’elles, la nature dansait au rythme des pas de Tefé, le chant des oiseaux se faisait plus mélodieux à mesure que Mari passait sous leur plumage. Et elle, elle cherchait encore sa place dans ce grand puzzle qu’elle devinait se tisser dans cette immensité. Mais pour une fois, pour la première fois, peut-être, cet inconnu ne lui donnait pas envie de sortir les crocs comme un hérisson dresserait ses aiguilles. Alors qu’elles débouchèrent dans ce qui ressemblait à une clairière particulièrement touffue, et grouillante de vie, et humide, Layla s’arrêta, et, après un instant d’hésitation, déclara : « Oh et puis flûte. » et retira prestement ses rangers, pour déambuler pieds nus dans l’herbe détrempée. Voilà. Bien mieux. Puis elle releva les yeux vers ses camarades, et haussa les épaules. « Quoi ? C’est plus confortable. » Et au-dessus de leur tête, par-delà la cime imposante et hermétique des arbres, de lourds nuages gris chargés d’eau s’accumulaient au-dessus de New Themyscira. Il va bientôt pleuvoir, songea la navigatrice accomplie en elle. Ca, et autre chose encore. « Ce serait vraiment cliché si on était pas là toutes les trois par hasard, j’espère que vous êtes au courant. » marmonna-t-elle dans sa barbe – parce que, Clear ou pas Clear, il fallait bien quelqu’un pour rester un minimum terre-à-terre dans cette bande. Sans mauvais jeu de mot.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptySam 8 Fév - 11:18

This is our kingdom come

Elle se cherchait encore, là, tout de suite, Tefé, avec Mari et Layla. Plein de sentiments se télescopaient en elle. Tout au fond d’elle, presque hors de son contrôle, comme si c’était nature propre d’élémentaire qui réagissait à leur présence, elle sentait tout son être frémir rien qu’à leur présence à ses côtés. Un appel ancien, primordial, résonnait doucement, sourd, grave, tranquille, jusque dans ses os. En elles, par elles, les royaumes de la nature, et par là même de la création, du grand tout qui faisait la vie, étaient réunis. En soi, cela ne voulait pas dire grand-chose, vu que ce qui ressortirait de cette réunion ne dépendait que d’elles, et de leur relation personnelle, intime, à leur propre royaume. Tefé savait déjà que Mari était tout entière acquise au Red, qu’elle en était devenue un avatar au sens littéral du terme – lui parler, c’était parler au Red, la regarder, c’était contempler le Red. Layla était tout à l’opposé de ce spectre, pour Tefé, qui avait certes captée une affinité entre le Clear et elle ce jour-là au Parlement des Vagues, mais qui ne s’attendait pas du tout à ce que Layla en devienne l’ambassadrice… même si cela faisait parfaitement sens. Tefé observait Mari et songeait qu’elle était exactement celle qu’elle avait dit être, et observait Layla et songeait qu’elle était exactement ce qu’elle destinée à être, même si celle-ci, la connaissant, devait pédaler sacrément à côté du plat de semoule. Mais pour Tefé, à leur façon, Mari comme Layla faisait sens. La chose était naturelle. Et elle, elle ne savait pas encore. Elle s’était dépouillée de ces chaînes d’humanité autant qu’elle avait pu mais quelque chose la retenait encore. La même chose qui l’avait poussée à repousser sa part humaine, et c’était pour ça que c’était difficile. Ce qu’elle avait ressenti dans Hyde Park lui donnait encore envie de hurler en silence, la bouche grande ouverte. Elle n’avait que des mauvais souvenirs de son incursion là-bas, même si cela avait aussi été la première fois qu’elle avait cru comprendre John. Mais il y avait aussi la souffrance et l’épuisement physique que ce monde mort générait en elle. Elle n’en pouvait plus, voilà. La rage et la soif de vengeance, elle les avait toujours eues en elle, mais cette fatigue physiologique, c’était une première, alors, avec l’aide de Gareth, elle s’était séparée de ce qui empoisonnait son sang et drainait sa force pour se reconnecter à la terre nourricière. Elle, elle avait cru que c’était vain, elle avait cru que c’était mort, comme l’avatar du Green de ce monde, mais l’avatar avait eu tort, et elle aussi, et à présent, voilà, elle se retrouvait là, comme ça, comme coincée entre deux états, mais plus vraiment humaine, et clairement plus élémentaire, alors, il semblait que son choix était fait, non ?

Et puis, à un niveau bien plus classique, bien plus dépendant de sa seule volonté, elle était contente, Tefé. Contente de retrouver deux têtes connues, contente de les savoir en vie. Même si là encore, elle était partagée entre deux réactions épidermiques : la fierté qu’elle lisait dans le regard de Mari quand celle-ci posait les yeux sur elle, et à qui elle répondit par un petit sourire en coin – elle le savait, elle le voyait et elle le sentait, qu’elle avait changé. Et la perplexité de Layla, de sorte que Tefé n’osait pas vraiment la regarder dans les yeux, n’osait pas vraiment lire sa réaction, presque timide. Elle le savait, ce que Tefé était. Mais voir et savoir était deux choses différentes, et puis bien sûr, il était là, il planait au-dessus de sa tête blond platine : le spectre de son père, à qui elle avait tant pensé ces derniers temps. Il aurait détesté la voir ainsi. Et quelque part, Tefé savait que Layla pouvait savoir cela. Alors elle leur ouvrit la marche dans son royaume, qui pouvait bien être le leur également, après tout. Surtout vu ce que lui racontait Layla en cette seconde. Comme une vague, ou comme le vent arrache d’un coup une nuée de feuilles mortes aux branches d’un arbre, elle sentit la colère se soulever en elle, et sentit, quelque part au-delà des rues et des ruines, un grondement similaire faire trembler Hyde Park et le Green. Chez son alter ego, c’était de l’émotion pure, plus de mots, plus d’idées, plus de passé ou de futur, juste le ressenti immédiat, brut. Tefé, elle, sentait des mots éclater comme des bulles de savon – ordures, connards, monstres, qu’ils crèvent, qu’ils crèvent, qu’ils crèvent. Imaginer le mal que les Atlantes avaient causé, imaginer ces pauvres êtres pathétiques soumis à leur pouvoir comme ils auraient pu, comme ils auraient dû être soumis au Blue, et soudain, elle eut une pensée pour Crevette, Crevette-4, bordel, pauvre bébé, pauvre être millénaire, de grâce et de sagesse, réduit à rien, réduit à des gouttelettes empoisonnées jetées là par un Atlante anonyme et asséchées…  « Je veux qu’ils meurent… » C’était à peine un souffle qui avait franchi ses lèvres, mais la cime des arbres s’agita au-dessus de leur tête en réponse, comme des centaines de murmures haut perchés l’encourageant, fshhhii fshhhiiii ouiiiiii ouiiiiii.

Elle ré-atterrit sur terre en entendant de nouveau la voix de Layla. Elle sourit sans se retourner. « La première chose que j’ai ressentie ici quand j’ai tenté de retrouver la nature, c’est le Red. Et puis je le porte un peu en moi, alors j’imagine que Mari et moi, on a toujours su l’une et l’autre qu’on était là. Et toi Layla… » Enfin, elle se retourna pour la regarder, à l’entrée de la clairière, l’air un peu penaud, beaucoup plus humaine soudain. « Si j’avais su que tu étais là je t’aurais cherchée. Mais je ne savais pas. Je ne sentais rien. Je pensais que le Green était mort et le Blue et moi, bon… » Pas les meilleurs amis du monde. Heureusement, le Red était partout, et ce n’était pas lui qui périssait en premier, jamais. D’abord, les sols, les arbres, les herbes. Avec, les eaux, les lacs, les fonds marins. Le Red survivait toujours un peu plus. Mais il chutait aussi, au final. Tout était lié. Tout était un cycle. Elle regarda Layla ôter ses boots et se balader dans la clairière avec l’air d’une mère de famille larguant pour la toute première fois son enfant à la maternelle : fierté et anxiété. Elle se tourna vers Mari. Plus grande, plus mature, qui n’avait jamais douté, qui avait toujours su, qui savait ce qui devait être fait, qui avait la force et la détermination de le faire. « Tu l’avais dit. Que tu trouverais des soldats. Que tu monterais une armée. J’imagine que tu as tenu ta promesse. » Et en disant cela, elle regardait Layla, sans savoir si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle pour son amie, mais indéniablement, à elles trois, elles étaient une armée. Bon, à différents stades de leur formation. Mais cette poussée en avant qui lui manquait, elle la sentait désormais, alors qu’elle se tenait là, à côté de Mari. Elle rigola à la remarque de Layla, parce que ça aurait pu être vrai. « C’est naturel. Si on décidait de se faire des costumes de super-héroïnes de la nature et de se trouver un nom de gang, là ouais, on serait salement dans le cliché… » Elle se laissa tomber par terre dans l’herbe et profita de ces quelques secondes de félicité – protégée dans sa forteresse de verdure, loin de la destruction et de la mort, loin des figures fantomatiques qui lui filaient le bourdon, habitée par la force de Mari et traversée par les ondes qu’elle sentait à proximité de Layla… « Mari, si tu veux, tu peux les appeler. » Pas la peine de préciser qui. N’importe quelle bestiole qui entendrait son appel. Il n’en restait pas lourd, et bien sûr les grands animaux étaient morts, probablement, mais peu importait. Ici, c’était un sanctuaire. « On peut se reposer. Et ensuite, on peut essayer de comprendre comment fonctionne ce truc que vous avez volé. » Et se venger. Cela, elle n’avait pas encore tout à fait le cran de le dire à haute voix, consciente qu’elle franchirait une limite qui pourtant lui faisait de l’œil depuis toujours. Enfin, ne plus se laisser faire. Enfin, se défendre, et même, attaquer. Mais en matière d'artefact bizarre piqué aux Atlantes et lié au Clear, eh ben, il n'y avait qu'une seule personne ici présente qui pouvait les aider, une seule personne par qui la violence pouvait se déchaîner, et qui présentement sautillait pieds nus dans l'herbe ; la route était encore longue.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyMar 11 Fév - 21:34

This is our kingdom comeQui pourrait imaginer une seule seconde ce que ces trois femmes étaient? Ce qu'elles avaient accompli jusque là et ce qu'elles étaient amenées à accomplir dans l'avenir? Toutes les trois se baladant, discutant comme de bonnes vieilles copines qui venaient de se retrouver. Non, personne n'aurait pu imaginer une seule seconde ce qu'elles étaient vraiment. Et c'était cela qui rendait probablement leur alliance aussi extraordinaire. Trois femmes si différentes, si à priori ordinaires... En apparence, rien ne les prédestinait à s'allier ou à accomplir de grandes choses ensemble et pourtant. Tout cela n'était que le début, les prémices d'un tout qui pourrait bouleverser l'ordre des choses. En tout cas, c'était bien cela les projets de l'entité qui bougeait et parlait à la place de Mari McCabe. Car malgré les apparences, malgré la perfection de la supercherie, ce n'était plus Vixen qui se dressait aux côtés de Tefé et Layla mais bien le Dieu Anansi. Créateur du totem de Tantu, fils de Nyame, le dieu du ciel, et d'Asase Ya. Lasse de voir ses protégés et autres avatars du Red échouer dans le combat qui l'animait, il avait décidé de saisir l'opportunité que Mari lui avait offerte pour prendre les choses en main. Il était temps pour lui de reprendre sa place de Dieu sur Terre et d'offrir au règne animal le rang qui lui était dû. Vixen était prometteuse mais bien trop intègre et juste... Elle n'avait pas la carrure pour faire couler le sang et entreprendre une guerre. Mais le Totem, ce totem qu'elle portait constamment, ancré dans sa chair... Il lui permettait de prendre le contrôle, de fouler à nouveau les cinq continents, plus puissant que jamais. Quant à l'image et la notoriété de la justicière, elles lui permettraient d'embraser et de rallier les foules. Mari McCabe était assurément le meilleur choix, le meilleur hôte. Certes elle lui avait donné du fil à retordre dans les tous débuts mais rapidement, il avait été aisé pour le Dieu de la consumer de l'intérieur, de la faire douter, de la détruire puis finalement de l'asservir. Les hommes et leur cruauté l'avaient bien aidé, ils avaient déjà ébranlé la foi et les certitudes de Vixen. Ce fut Orm Marius le véritable élément déclencheur, celui qui était parvenu, bien malgré lui, à pousser Mari dans la toile pernicieuse de l’araignée. Une fois prisonnière de celle-ci, c'en était fini de la justicière, elle était perdue à jamais, incapable de s'en défaire. Prisonnière de son propre corps, de sa propre conscience. Condamnée à n'être qu'une spectatrice impuissante du carnage qu'elle infligeait aux autres. Un Enfer sur mesure.

Alors, voir Tefé et Layla si proches, si puissantes, et ne pas pouvoir les appeler à l'aide. C'était le coup de grâce pour la jeune femme. Elle voulait hurler, les attraper, les supplier de l'aider, mais elle en était incapable. Même le Red n'avait rien pu faire contre Anansi... Vixen avait senti sa compassion et sa désapprobation face aux méthodes du Dieu mais au final... Le Red semblait tolérer ce qui était bon pour le Red. Ou ne voulait-il tout simplement pas intervenir? Tant de questions auxquelles Mari n'aurait probablement jamais de réponse. Coincée, privée de sa liberté, elle se contentait alors de faire la seule chose qu'elle pouvait faire depuis des mois, à part sombrer dans la folie, regarder. Layla semblait dépassée par les évènements, beaucoup trop de révélations en beaucoup trop peu de temps. Et pourtant, l'humaine s'accrochait, elle était largement à la hauteur du défi. Mari sentait que Layla avait tout d'une grande, elle ferait de grandes choses pour le Blue, oui, ça c'était certain. Elle regrettait alors simplement qu'Anansi puisse avoir une influence néfaste sur elle et la poussait à défendre sa cause pour de mauvaises raisons, à l'aide de mauvais moyens. Vixen s'en voulait terriblement de ne pouvoir avertir et protéger Layla contre les dangers qui rôdaient autour d'elle, à cause d'elle. Pourtant elle essayait de toute son âme, de tout son cœur, de reprendre le dessus... Mais rien n'y faisait. Elle était bien trop affaibli par tout ce qu'elle avait enduré jusque là.

Mari n'écoutait alors que d'une oreille ce que racontait Layla, elle était bien trop concentrée sur les animaux qui commençaient à affluer autour d'elles. Des oiseaux, des insectes, des petits gabarits, les seuls à avoir réussi à survivre à cet apocalypse. Si en apparence ils étaient là pour saluer et retrouver avec joie leur élémentaire, il n'en était rien. Ils étaient là pour sonner l'alarme, ce n'était pas Vixen derrière ce visage pourtant si familier, eux n'étaient pas dupe. Mari les comprenait, elle écoutait leurs complaintes et leurs appels à l'aide. Un mince espoir refaisait alors surface en elle... Tefé... Tefé serait peut être capable de les comprendre, de ressentir leur détresse? Layla aussi peut être? Qui sait? Elle s'était déjà montrée si puissante et réceptive alors qu'elle ne faisait que ses débuts dans le monde des élémentaires. Oui... Mari retrouvait l'espoir et si c'était pour cela qu'elles s'étaient toutes les trois croisées? Bien sûr ça ne pouvait pas être que pour cela, leur destin en tant qu'un tout était bien plus grand, mais si cela faisait parti du plan, de leur destinée? Et si Layla et Tefé étaient destinées à sauver Mari? Elles empêcheraient alors le chaos d'Anansi de déferler sur leur Terre, elle permettrait à Vixen de remplir sa véritable destinée? Elles permettraient la réunification des élémentaires. Mari y croyait. Cette idée, elle voulait s'y accrocher. Pour la première fois depuis des mois, elle espérait. Les trois jeunes femmes arrivaient alors dans une sorte de clairière, Layla se mettait pieds nus, ce qui faisait sourire Anansi. Mais très vite, le Dieu se détachait lui aussi de la conversation, bien trop préoccupé par les cris d'alerte de la faune aux alentours. Il savait que les deux jeunes femmes qui l'accompagnaient pourraient peut être les entendre, les ressentir... D'ailleurs, lui, il ressentait très bien l'espoir de Mari grandir en lui. Il était hors de question qu'il laisse cela se passer. Il savait les élémentaires être très puissants, il n'avait pas choisi Vixen comme hôte pour rien, et il commençait à craindre pour son plan si Layla et Tefé se liguaient contre lui pour libérer Mari. Mais est-ce qu'elles le feraient vraiment? Ne préféraient-elle la Vixen post-Anansi finalement? Hum... Une question intéressante à creuser mais il était encore trop tôt pour cela, le Dieu ne voulait pas encore connaître la réponse. Utilisant son pouvoir de contrôle des animaux, il leur ordonnait discrètement de cesser leurs pleurnicheries.

« J'essaie toujours de tenir mes promesses, surtout lorsque cela en vaut la peine. »

Répondait-il pour donner le change. Mais il avait eu là de sacrées sueurs froides et il espérait que ni Tefé, ni Layla, n'avait pu entendre l'appel des animaux.

« Après tout ce qu'ils ont traversé, je préfère les laisser en paix. Ils viendront quand ils en ressentiront le besoin. »

En fait, Anansi ne voulait prendre aucun risque. Appeler tous ces animaux pourrait lui faire perdre le contrôle.

« Et trouver un moyen de regagner notre Terre aussi. Nous avons tellement à faire là bas. A nous trois réunies nous pourrions peut être y parvenir? Après tout, nous sommes les élémentaires. Qui mieux que nous pour cette fastidieuse mission? »
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyVen 21 Fév - 21:14


this is our kingdome come


Armée ? Mais de quoi elles parlent ? Prudente, Layla garda ses lèvres scellées, et les yeux rivés sur ses pieds nus s’enfonçant dans l’herbe humide comme si elle était absorbée par sa contemplation, alors que ses deux acolytes échangeaient des paroles cryptées dont la portée lui échappait encore. Pourtant, elle sentait bien qu’elle était concernée, de près ou de loin. Mais quand elle avait rencontré Mari quelques heures plus tôt, il n’avait à aucun moment été question d’armée, et quand elle était allée dans le Blue avec Tefé, encore moins, alors naturellement, elle sentit sa méfiance naturelle revenir au grand galop. Aurait-elle dû lire les inscriptions en tout petit en bas d’un contrat qu’elle n’avait visiblement même pas eu conscience de signer ? Elle sentait bien qu’il y avait quelque chose, quelque chose d’invisible et d’inexplicable et d’irrésistible qui les liait toutes les trois, mais entende Tefé parler d’elles (ou d’elle seule ?) comme de soldats, planta une aiguille glacée et suspicieuse dans sa poitrine. Elle avait été soldat, Layla, il y a longtemps. Et elle s’était promis que plus jamais, elle ne se laisserait balloter par les caprices des uns et l’autorité des autres, pas sans réfléchir, pas sans avoir le droit inébranlable de dire non. Et tout à coup, une chape de plomb s’abattit sur ses épaules. Est-ce qu’elle devait se méfier de Tefé et Mari ? Pitié non, pas maintenant, pas alors qu’elle avait enfin l’impression, après des mois sur cette foutue planète, d’avoir trouvé un semblant de sanctuaire, et des alliées, peut-être même des amie dont elle avait plus cruellement manqué qu’elle n’aurait su l’exprimer. Surtout maintenant que son monde se dépouillait de tous ses repères, et qu’elles étaient les seules à pouvoir lui expliquer, peut-être, le comment et le pourquoi. Visiblement, elle n’était pas tout à fait au bout de ses peines, ni de ses surprises.

Layla rendit son regard à Tefé, confuse, une pointe d’inquiétude dans ses yeux clairs, mais elle se força à museler ce qu’elle espérait n’être qu’un sentiment fataliste passager dû à la retombée d’adrénaline. Pendant un instant, elle attendit, sa respiration en suspens, s’attendant à voir débarquer une horde d’animaux sous les ordres de Mari – ah, non, pas de démonstration de puissance pour cette fois, et même si elle était contente de voir que Mari ne le utilisait pas selon son bon vouloir, mais dans le respect et la dignité, elle ne peut s’empêcher d’être un peu déçue. De Tefé, le regard de Layla glissa sur Mari. Elles ne se connaissaient que depuis quelques heures, mais elle avait l’impression que c’était depuis toujours – alors forcément, elle fut un peu surprise de dénoter chez elle un drôle d’écho. C’était drôle, cette sensation de parfois capter des sons comme si elle était sous l’eau, même quand elle marchait à l’air libre ; mais cet écho qu’elle détectait chez Mari, elle ne le trouvait pas très drôle, en fait. C’était presque, à la réflexion, comme s’il sonnait de travers. Malheureusement, elle était bien incapable d’aller plus loin dans ses considérations, trop verte encore (sans mauvais jeu de mot) à ce jeu de pouvoirs dont elle ne faisait encore qu’effleurer la surface. « Elémentaires ? » lâcha-t-elle, surprise, en regardant l’une, puis l’autre de ses camarades. « Attendez une minutes, vous êtes peut-être des élémentaires, mais aux dernières nouvelles, je suis quand même encore humaine. » Non ? Bon sang, que n’aurait-elle pas donné pour pouvoir replonger dans la Fosse des Mariannes et aller secouer l’esprit du Parlement des Vagues ou whatever pour lui demander des réponses. « J’entends des voix et j’ai des hallus quand je trempe un orteil dans l’eau, on est loin de ce que vous, vous êtes capables de faire. »

Se rabaissait-elle trop ? Y avait-il encore d’autres choses dont elle n’était simplement pas consciente ? Elle allait ajouter quelque chose, quand elle s’interrompit dans son élan. Pouvait-elle entrer en contact avec le Parlement des Vagues de cette Terre ? La dernière fois, elles avaient eu besoin de Swamp Thing pour y arriver, mais cette fois, peut-être qu’elle pourrait y arriver toute seule ? Réagissant machinalement aux paroles de Tefé, elle rouvrit sa main, dans la paume de laquelle reposait la pierre iridescente. Elle, ça n’était pas qu’un écho qu’elle avait de travers : tout dans cet objet allumait des dizaines d’alarmes dans tout son être, comme une réaction allergique spirituelle, un réflexe incontrôlable. Est-ce que Tefé et Mari le ressentaient, elles aussi ? Ou est-ce que le Green et le Red étaient épargnés par cette sensation désagréable ? « Je n’y connais rien en magie atlante, mais je suis à peu près sûre que ce machin agit comme une chaîne et une batterie pour les simili-élémentaires qu’ils ont créé en abusant du Blue. Donc normalement, si on le détruit, ça devrait libérer le Blue et laisser ces élémentaires retourner à l’eau sans plus d’histoire… » Elle baissa les yeux sur la pierre, qui pulsait lentement, froidement, au creux de sa main. Et une étincelle de colère passa dans ses yeux. « Autant s’en débarrasser au plus vite. » décréta-t-elle ; et, sans attendre l’avis de ses nouvelles amies, elle avisa un large chêne, et, de toutes ses forces, jeta la pierre dessus. Las, loin de se fracasser sur l’imposant et indestructible tronc, elle se contenta de rebondir et de rouler presque jusqu’à ses pieds. « … ah. » Bon. Aux grands maux, les grands remèdes. Et même si quelque chose au fond d’elle répugnait à utiliser une arme dans ce sanctuaire de verdure, elle sortit son pistolet de son holster sans hésiter – plus révulsée encore à l’idée de laisser ce truc survivre et le Blue enchaîné. La main sûre et la prise affirmée, elle visa ; et tira. La détonation fracassa l’air comme une explosion, et la balle fusa – et Layla entendit distinctement le bruit de l’impact, mais constata, stupéfaite, en baissant le canon de son arme, que la pierre était encore en un seul morceau. « Mais comment… ? » Passablement agacée, cette fois, elle choisit d’y aller franchement, ramassa la pierre dans un geste de rage, et s’accroupit près d’une pierre, sur laquelle elle déposa le maudit caillou, avant de prendre son revolver par le canon. « Tu vas casser oui, saleté de… » Tout en jurant dans sa barbe, elle avait levé le bras, et de toutes ses forces, abattit la crosse de son arme sur la pierre.

Tout se passa si vite que Layla eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait. L’onde de choc était brutale, primitive – comme un hoquet de réflexe dès que la crosse entra en contact brutal avec sa surface lisse et bleutée. Bouclier d’énergie, champ de force, elle aurait été incapable de le décrire ; mais ce qui était sûr, c’était que la riposte fut assez violente pour lui couper le souffle et l’envoyer rouler dans l’herbe, à moitié assommée, aux pieds de ses amies élémentaires. Le nez dans l’herbe et la boue, Layla gisait là, sonnée, les oreille sifflantes et la vue brouillée ; alors qu’autour de la pierre, l’énergie agressive qui l’avait protégée des assauts répétés de cette humaine entêtée se résorbait petit à petit. Comme pour dire : bien fait. « Aow… » gémit Layla, proprement humiliée et remise à sa place. « Si vous n'avez pas de meilleure idée, je crois qu’on a un problème. » Enfin, elle, elle en aurait un, si ce machin-là s’avérait indestructible.

Spoiler:

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyLun 24 Fév - 2:31

This is our kingdom come

Tefé fut stupéfaite par la réaction de Mari. Une légère brise agita l’herbe sous ses doigts et elle sentit un murmure la traverser. Ce n’était pas que la méfiance et l’agressivité devenues naturelles de cette Terre. Elle sentait l’avatar, son reflet difforme, là-bas depuis Hyde Park, persifler contre Mari, prévenir Tefé que… que quoi ? Elle repoussa avec rage cette présence malvenue, regrettant, comme cela lui arrivait de temps en temps, le calme relatif qu’elle avait trouvé pendant quelques jours dans la maison de John. C’était tellement dur de garder le contrôle, ici… Elle regarda une colonie de fourmi escalader sa main et son poignet et dessiner des arabesques sur sa peau, comme pour essayer de communiquer. Mais elles n’avaient pas besoin de cela pour que Tefé entende leur inquiétude. Elle avait hérité plus que l’empathie naturelle de sa mère pour les animaux. Elle était connectée au Red.  Tefé ne comprenait pas ce changement chez Mari. Elle l’avait regardée l’opérer avec circonspection pour avoir vécu cette vague qui montait et renversait toutes les défenses, mais s’était dit que c’était ce que voulait la jeune femme. Elle avait cru que le résultat était exactement celui qu’elle attendait. Tefé n’était pas du genre à se battre contre la volonté des autres. Et aujourd’hui, elle ne savait pas vraiment ce qu’était devenue Mari. Elle savait juste qu’elle n’était pas devenue ce à quoi elle s’attendait. Et elle était choquée, aussi, par le manque d’attention qu’elle portait à ses protégés. Tefé était habitée par le Green, toujours, en permanence. Mari ne lui avait semblé aussi éloignée du Red. Elle regarda Layla, qui semblait hésitante elle aussi, et pas seulement vis-à-vis de Mari. Ce regard que son amie lui lança, elle l’avait déjà vu chez d’autres gens qu’elle aimait. Le choc de ces yeux-là la fit trembler jusque dans ses racines. Tefé se sentit déchirée, entre son envie de comprendre Mari, de retrouver en elle l’excuse facile dont elle avait besoin pour franchir toutes les limites, et son besoin de rassurer Layla, de l'aider dans ce qui était en train de lui arriver mais aussi de se justifier auprès d’elle. Sauf qu’elle ne savait pas ce qui arrivait à son amie. Elle savait juste que le Blue était très différent du Green, et que personne, à sa connaissance, ne pourrait aider la jeune femme dans ce qu’elle traversait, et se sentir impuissante, c’était quelque chose que la jeune élémentaire détestait. Swamp Thing, encore et toujours lui, aurait su. Il aurait vu en Mari comme à travers une vitre, et il aurait su quoi dire pour permettre à Layla de faire ses premiers pas dans ce nouvel univers où elle avait été entraînée.

Elle se leva d’un bond, désireuse de balayer toutes ces pensées sous le tapis, comme si, en ne les voyant pas, elles disparaîtraient. « Je suis un élémentaire. Toi Mari, je ne sais plus ce que tu es. Regarde-les, ils ne veulent même pas t’approcher. » Elle désigna les petits rongeurs qui leur tournaient autour, le dos rond. Elle les chassa d’un geste, les enjoignant à aller trouver refuge dans leurs trous. « Et toi, Layla… tu es comme mon père. Tu as été choisie. Et comme papa, tu n’as probablement aucune idée des sacrifices que le Blue va te demander. Personne ne le sait. Peut-être bien qu’il exigera de toi que tu sois son soldat. J’en sais rien. Peut-être pas. Mais j’imagine que ce truc, c’est un bon début. » Elle désigna la sphère du menton. En se demandant si c’était important, de faire la différence entre leurs motivations, tant que le résultat était le même. Tefé ne savait pas ce que cherchait Mari même si ça ressemblait au pouvoir. Et alors ? Au final, elle était capable de d’arriver à ses fins, elles avaient déjà eu cette conversation en Amazonie. Elle, Tefé, voulait que le Green se répande partout, sur cette Terre ou sur l’autre, et particulièrement sur les cadavres des Atlantes et des Amazones, parce que c’était une question de survie, de pur instinct de survie. Et Layla, eh bien, elle semblait prête à vouloir empêcher les Atlantes de continuer à réduire le Blue en esclavage. Au final, est-ce que tout cela, ce n’était pas la même chose ? Tefé regardait ce maudit caillou, qui pour elle n’était que cela, un caillou, avec certes une énergie non-négligeable, mais malgré tout : un caillou. Elle songeait bien que c’était différent pour Layla qui semblait être hypnotisée dès qu’elle plongeait les yeux dedans. Et puis soudain, elle jeta l’orbe contre le tronc d’un arbre, en vain. Tefé croisa les bras en la regardant s’acharner sur l’objet, et jeta un bref regard à Mari. Elle le savait pas ce que la femme en pensait, mais en ce qui la concernait, elle, elle était sûre de ne pas pouvoir faire mieux que Layla. Puis elle décroisa les bras d’un coup quand l’onde de choc balaya la clairière et envoya bouler Layla. Elle s’agenouilla auprès de son amie. « Arrête de t’acharner, tu vas finir par y laisser ta peau. Je ne crois pas que tu y arriveras, et si tu ne peux pas, je doute que Mari et moi puissions. » Elle se releva et alla ramasser la sphère.

Ce contact la dégoûtait. Mais c’était tout. Elle la serra entre ses doigts avec rage et ressentit aussitôt des fourmillements jusque dans ses épaules. Ce truc la repoussait, comme s’il était l’antithèse parfaite de la nature, un objet artificiel contre lequel ses pouvoirs n’avaient aucune prise. Et elle savait que si elle demander à la terre d’écrabouiller cette chose, cela n’aurait d’autre conséquence que de l’empoisonner. Elle revint auprès de Layla et la lui tendit. « Tu devrais la garder attendant de comprendre comment ça fonctionne. C’est ta responsabilité. Le Blue ne t’a pas choisie au hasard, tu vaux plus que ce que tu crois, même si moi je le savais déjà. Tu finiras par comprendre quoi faire avec ça parce que désormais, c’est ta mission, même si pour le moment tu n’y comprends rien. C’est comme ça que ça fonctionne, dans la nature. Il faut ressentir, et interpréter, et à un moment, tu sauras quoi faire, parce que tu n’es plus seule, désormais, tu fais partie de quelque chose d’infini qui ira partout où tu iras et ne t’abandonnera jamais. » Tefé se sentait mal à l’aise dans ce rôle-là. Elle ne pouvait que lui dire ce qu’on lui avait dit un jour, sans trop savoir si cela pouvait s’appliquer à Layla. Certains passages étaient de son cru, évidemment. Tefé avait toujours vécu avec le Green en elle, alors elle improvisait un peu sur le côté « tu ne seras plus seule », mais il lui semblait que c’était vrai. Il lui semblait aussi qu’elle avait déjà essayé d’expliquer à quelqu’un d’autre ce que cela voulait dire, être un élémentaire du Green. Elle regarda Mari, puis la sphère, puis Mari à nouveau. « Tu veux tenter ta chance à détruire ce truc ? La dernière fois, tu disais que tu étais devenue l’arme parfaite pour le Red, et je sais très bien ce que cela veut dire pour l’avoir vécu. J’ai dit que je te suivrai, mais j’ai aussi dit que je ne sacrifierai pas ma liberté à nouveau pour ça. Ni cet endroit, qui est ma priorité, en attendant. Tu comprends, n’est-ce pas ? À quel point c’est important. » Elle espérait que Mari comprenne, tout simplement parce que ça aurait dû être important pour elle aussi. À sa droite, une Mari plus puissante et plus vibrante que jamais, presque inquiétante. À sa gauche, une Layla paumée et chargée tel Frodon d’une très lourde responsabilité dont elle n’avait probablement jamais voulu. Au milieu, Tefé… un légume maigrichon, partagée entre l’envie d’être encouragée sur la voie qu'elle avait choisie et celle d'être comprise et même pardonnée, et qui s’était détachée des hommes et du reste pour prendre racine ici et travailler à la résurrection du Green comme si c’était sa mission et pas celle de son alter ego malade et paranoïaque. Elle avait hâte de voir ce film, sérieusement.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyDim 1 Mar - 17:58

This is our kingdom comeEtaient-ce les présences combinées de Tefé et Layla qui impactaient sur le pouvoir d'Anansi? Ou était-ce le lien étrange qui unissait ces trois femmes qui impactait sur le pouvoir de Mari? Le Dieu aurait été incapable de le dire mais il sentait bien qu'il perdait pied auprès de ces deux femmes rassemblées. Comme si elles étaient son talon d'Achille, sa kryptonite. Vixen le ressentait elle aussi et pour la première fois depuis des mois, elle sentait l'emprise d'Anansi s'amoindrir. Une brèche s'ouvrait très lentement, étroite et instable, elle ne devait pas louper le coche pour s'y engouffrer. Anansi n'avait plus le même pouvoir sur la faune, il devenait confus, il devenait suspect. Oui, il s'agissait peut être là de l'opportunité que Mari avait tant attendu. Son espoir, le Dieu le ressentait et cela semblait l'amuser. Comme si cet espoir était déjà vain, qu'avait-il donc prévu? Les bavardages incessants des deux créatures qui l'accompagnaient parvenaient bien à ses oreilles mais il n'arrivait pas à se concentrer dessus. Il devait lutter contre tous ces animaux qui s'amassaient malgré lui autour d'eux. Il devait aussi lutter contre Vixen qui commençait à reprendre du poil de la bête. Sans mauvais jeu de mots. Anansi ne devait pas rester ici. Quelque chose ou quelqu'un en ces lieux impactait dangereusement sur son pouvoir, sur son contrôle. Il en arrivait même à se demander si ce n'était pas ce satané artefact. Tout était possible, aucune option n'était à écarter. Mais Mari, elle, elle n'avait aucun doute. Bien sûr elle ne pouvait pas l'affirmer mais, au plus profond de son cœur, au plus profond de son âme, elle en était sûre... Le Red, le Green et le Blue réunis était sa seule chance de s'en sortir. Tefé et Layla étaient la solution.

Layla se sous-estimait encore... Mari avait envie de lui hurler de prendre le taureau par les cornes, d'arrêter de douter, de tergiverser et de foncer. Cette humaine avait un tel potentiel en elle. C'était une évidence. Oui elle n'était pas une élémentaire, oui elle n'en était qu'aux prémices de sa puissance, mais bon sang quelle puissance. Vixen n'était peut être plus aux commandes mais elle avait pu tout observer. C'était ce qui l'avait maintenu en vie, c'était ce qui l'avait empêché de sombrer dans la folie. Et si à de nombreuses reprises elle avait cru cela finalement préférable, cette brèche qui venait de s'ouvrir ce jour là lui avait ôté toute envie de baisser les bras. Il existait une infime chance d'être libérée, une infime chance de stopper les agissements barbares et cruels d'Anansi. Et puisque cette infime chance existait alors elle devait se battre. Oui, plus que jamais elle devait continuer à se battre. Mais la brèche, cette inespérée et salvatrice brèche, commençait à se refermer dès lors que l'onde de choc propulsait Layla en arrière. Mari l'avait senti. Anansi l'avait senti. Oui... désormais il savait, désormais il était sûr. Il devait absolument s'éloigner de ces deux femmes ou alors s'en débarrasser pour préserver son ascendant sur Vixen. Tefé, Tefé était indéniablement la plus dangereuse des deux car la plus expérimentée, la plus connectée. Elle avait déjà décelé que Mari n'était plus celle qu'elle avait connu autrefois. Elle avait aussi remarqué que les animaux étaient plus réticents à son contact... Et son discours sur le Blue, sur la pierre. Oui, elle était la plus sage, la plus dangereuse. Elle serait la première à devoir disparaitre. Mais affronter le Blue et le Green était encore inédit. Tout ce qui était inédit était d'autant plus dangereux. Et c'était sans compter sans l'ennemi intime, l'ennemi à l'intérieur. Lutter contre Layla, Tefé et Mari, toutes à la fois. Anansi savait que cela pourrait s'avérer être une très mauvaise stratégie. Il n'en savait pas assez pour tenter le coup. Lui qui était si près du but. Il ne voulait pas prendre ce risque. Changement de plan. Former une armée entre les trois puissances de la Terre n'était plus une option. Il devait au contraire les écarter et trouver un moyen d'en prendre lui même le contrôle. Les Atlantes lui avaient prouvé que cela était possible avec cet artefact... Finalement tout s'emboitait comme les pièces d'un puzzle. Tout devenait clair.

« Non, comme tu l'as dit, ce n'est pas à nous mais à Layla de régler ce problème. Il s'agit de sa mission, de sa destinée. Et je comprends ton désir de liberté Tefé. Je le partage. Je ne te forcerai... je ne vous forcerai jamais à rien. »

Si jadis ces mots étaient sincères, aujourd'hui ils étaient juste à double sens. Anansi ne les forcerait effectivement jamais à rien mais pas par justice ou équité, simplement parce qu'il savait que bientôt il les anéantirait, les empêchant de faire quoi que ce soit, à jamais.

« Je pense bel et bien que cette guerre est la notre mais je pense également qu'il est essentiel que chacune d'entre nous trace sa route comme elle l'entend. Vous serez toujours les bienvenues à mes côtés, comme vous pourrez toujours compter sur mon soutien aux vôtres. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai besoin de me reposer et de reprendre des forces. »

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyJeu 5 Mar - 23:08


this is our kingdom come


Il y avait quelque chose qui clochait dans toute cette histoire, elle n’était pas encore complètement folle. Elle aurait pu croire à de la paranoïa, de la confusion, à une bête inculture de sa part sur toutes ces questions si elle n’avait pas vu, en se relevant de sa mésaventure, le scepticisme et la méfiance dans les yeux étonnamment fixes de Tefé. Méfiance envers Mari, envers Vixen, envers la femme qui était miraculeusement apparue au moment où, sans le savoir, elle avait le plus besoin d’aide, et qui, en quelques heures seulement, s’était forgé une place dans son avenir incertain tel qu’elle n’aurait sans doute su en être délogée. Parce que Mari avait si bien su gagner sa confiance en un temps record, percevoir cette déformation dans l’air, cette distorsion dans le lien qui existait entre elles sans qu’elle ne s’explique encore comment, la mettait, elle, profondément mal à l’aise. Imperceptiblement, elle se rapprocha de Tefé ; changée, elle aussi, mais dans ce tout nouveau monde plein de nouvelles sensations, elle n’avait pas d’autre choix que de se fier à un instinct tellement primaire et primordial qu’il échappait au vocabulaire humaine, et cet instinct-là lui disait que Tefé était son alliée, et que Mari ne l’était peut-être, juste peut-être, pas autant qu’elle n’affirmait l’être. Et comme ça, alors que Mari et Tefé se regardaient, deux tours d’ivoire dans le grand royaume de la nature, la première prit son congé et disparut, laissant la dernière en compagnie de la plus perdue des trois. Mais si elle était paumée, Layla refusait tout de même de se croire idiote, et alors que le vent soufflait entre les branches des hauts arbres du zoo, portant avec lui les dernières traces de l’aura de Mari, Layla commenta, contemplative : « Je sais que je ne la connais que depuis trois heures, mais on est d’accord que quelque chose cloche, chez elle ? » Parce que certaines impressions, désormais, relevaient de quelque chose de bien plus profond qu’un simple instinct humain, ou des biais cognitifs personnels. Et ça, elle soupçonnait qu’elle allait devoir très vite s’y habituer aussi.

**

Et il s’avérait finalement qu’il était bien plus facile de s’habituer à l’impossible, quand on était entouré des bonnes personnes. Les bonnes personnes se résumant, en l’occurrence, à une élémentaire du Green encore plus mal lunée et misanthrope qu’elle – mais ça lui convenait parfaitement, à Layla. Après le départ de Mari, sa précieuse pierre en poche, elle n’avait pas su où aller, perdue dans cette explosion volcanique de nouveauté, privée d’un partenaire dont l’absence se faisait toujours cruellement sentir, alors elle était restée sur place. Le temps de reprendre pied, le temps d’essayer de comprendre, une première bouffée d’oxygène après des semaines à se griffer la poitrine dans l’espoir de trouver un peu d’air. Tefé avait raison, ce sanctuaire au milieu de l’apocalypse était un véritable petit paradis. Elle  n’avait jamais été douée avec les mots, Layla, mais elle avait pu en trouver pour exprimer à quel point elle était reconnaissante envers Tefé pour l’avoir laissée se glisser dans ce petit coin d’Eden, elle l’aurait fait sans hésiter. Et son petit coin d’Eden à elle, présentement, se résumait à un petit étang, qui avait un jour appartenu aux pingouins du zoo, et dont elles avaient viré toute l’eau chlorée dégueulasse et le fond plastifié pour les remplacer par de l’eau douce et de la terre nourricière, premier petit accomplissement modeste du Green et du Blue unissant leurs forces. Modeste, mais tellement crucial, alors qu’elle faisait ses premiers pas dans ce chaos complet dans l’histoire d’y mettre un peu d’ordre – ou d’au moins, y trouver un minimum de sens.

Ses vêtements pliés dans l’herbe à quelques pas de là, Layla se laissa lentement glisser dans l’eau, retenant sa respiration alors qu’elle basculait tranquillement dans l’étang, son eau claire, et très vite, dans quelque chose de plus profond encore. C’était comme un exercice quotidien, depuis quelques jours, une forme étrange de méditation alors que, totalement immergée, elle apprivoisait petit à petit les innombrables possibles qui s’offraient à elle. Un à un, elle sentait les verrous sauter, et la confusion laisser la place à la clarté. Comme à la Tour de Londres, sa conscience filait entre ses doigts, s’étendait tel un immense parapluie à travers l’eau tout autour d’elle – elle se sentait glisser à travers la terre fertile et irriguée, s’amusait de la présence aléatoire de grenouilles et de petits poissons qui zigzaguaient à travers elle, caressait du bout du doigt ou de l’esprit (quelle différence, à ce stade ?) la végétation qui commençait déjà à pointer le bout de son nez au fond de ce drôle de bassin. Et une fois l’émerveillement passé, elle allait plus loin, plus loin encore, s’enfonçait un peu plus dans ce qui, d’un seul coup, n’était plus un étang confortable mais une immensité majestueuse, et sombre, et froide, et vide, et elle avait su, tout de suite, que c’était là l’équivalent du Clear de ce monde. Froid et vide, le Clear de leur planète l’était aussi, mais pas pareil ; plein de vie quand même, dans une harmonie parfaite entre toutes les contradictions imaginables. Ici, il n’y avait pratiquement plus rien. A plusieurs reprises, même après avoir confié ses inquiétudes à Tefé, elle avait tenté de trouver le Parlement des Vagues, si seulement il pouvait être trouvable, mais elle n’avait rien trouvé que des petites voix, toutes faibles, toutes disjointes les unes des autres, des petites bulles insignifiantes et plus perdues qu’elle encore – le Parlement des Bulles, l’avait-elle tristement surnommé, en comprenant qu’il n’y aurait rien à en tirer. Les Atlantes, mais aussi les humains, et ce monde en perdition, en avaient eu raison.

Une douleur soudaine dans la poitrine lui rappela un peu brutalement l’existence de ses pauvres poumons, et elle s’arracha vite aux bulles, au Clear, et à son exploration pour crever la surface de l’eau et retrouver l’air libre du sanctuaire à l’abri des arbres qui formaient comme un toit de végétation au-dessus de sa tête. Il faisait froid, en ce mois d’hiver, mais curieusement, tant qu’elle était dans l’eau, ça ne la dérangeait pas. Reprenant sa respiration un peu erratique après cette longue apnée, elle repoussa sa tignasse blonde détrempée derrière ses oreilles – et réalisa seulement alors que Tefé se tenait juste à côté du bassin, l’herbe folle tranquillement bercée par le vent s’inclinant devant elle comme une célébration silencieuse de sa présence. « Toujours rien. Je crois que le Parlement des Vagues est définitivement dissous, dans ce monde. » soupira-t-elle en barbotant dans son étang, de l’eau jusqu’au cou et pas vraiment l’air décidée à ressortir. Sous la plante de ses pieds, elle pouvait sentir de minuscules algues tenter de s’enrouler autour de ses orteils. C’en était presque mignon. Mais un peu désarçonnant, quand même. « Il n’y a plus rien pour maintenir un tout cohérent. C’est comme si toute l’eau de la planète était à la dérive. » Ce qui était un non-sens en soi – ce qui, selon elle, traduisait bien à quel point la situation était impossible à rattraper. « Au moins elle existe encore. C’est un début, j’imagine – même si j’aurais bien aimé qu’on croise Crevette, elle aurait peut-être pu nous aider, elle. » Avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Elles, elles n’avaient pas ce luxe. Layla releva les yeux sur Tefé, et depuis quelques jours, elle sentait bien qu’elle le faisait sans plus aucune appréhension. Le Green, le Clear, ce que ça créait entre elles, elle avait finalement réussi à l’apprivoiser ; même si elle ne comprenait pas toujours tout, elle comprenait assez, instinctivement, spontanément. Elle avait eu raison, Tefé. Elle n'était plus seule – et elle commençait, petit à petit, à comprendre ce qu’elle avait voulu lui dire par là, et ce que les restes du Clear cherchaient à lui faire comprendre. Et parfois, elle se demandait si ce serait pareil, sur leur propre planète. « Tu m’as pas encore raconté, tu sais. » remarqua-t-elle en nageant jusqu’à la rive la plus proche de Tefé pour s’y adosser, le réconfort après l’effort. « Ce que tu es devenue après notre plongée dans la Fosse des Mariannes, tes retrouvailles avec ton père. Tout ce que tu as vécu ici, depuis qu’on est arrivés. » Et peut-être qu’elles auraient dû commencer par ça, avant de s’aventurer dans ces histoires de Green, de Blue, d’élémentaires et d’armées. Est-ce que ça pouvait vraiment leur faire du mal, de se rappeler un peu leur banale et frêle humanité ? Layla contempla un instant Tefé, qui avait changé, sans qu’elle ne sache si c’était bien, ou si ça ne l’était pas. « Ca va ? » C’était bête comme question, mais ça résumait tout, aussi. Tefé are you okay, are you okay Tefé.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptySam 7 Mar - 17:44

This is our kingdom come

Elle les sentait tous. Même s’ils n’étaient pas nombreux. Tefé se demandait ce que ça faisait, d’être ainsi connecté à la moindre essence végétale de sa Terre, où le Green, bien que souillé, bien que sans cesse envahi et massacré, était encore florissant. Elle s’était déjà posé la question par le passé bien sûr et avait fait l’effort, à l’image de son père, de se connecter à son héritage. Pour elle, le Green, c’était le Parlement des Arbres et les crimes qu’il était capable de commettre, alors très tôt, elle avait appris à se méfier, toujours. Elle blâmait sa part humaine, en vérité. Et probablement un gros manque de maturité. Il lui semblait qu’elle comprenait, maintenant. Même si techniquement, elle n’avait pas vraiment eu le temps de devenir une adulte, c’était ainsi que son père et sa mère voulaient qu’elle se comporte. Et John aussi. Ils attendaient tous d’elle qu’elle remise au placard ses angoisses, ses questions, ses peurs, ses colères, ses caprices, ses exigences et surtout ses incompréhensions massives. Tout ça, c’était son humanité. Elle pouvait être comme Swamp Thing, un être végétal, ondoyant, qui pliait sans se rompre. Elle pouvait aussi être digne de n’importe quel vieux croulant du Parlement des Arbres et tuer au plus profond d’elle-même sa part d’humaine. Depuis que Gareth l’avait retrouvée, depuis qu’il lui avait montré la voie, depuis qu’elle avait croisé le chemin de l’avatar du Green de cette Terre, aussi… et depuis qu’elle avait vu ce qu’était un monde sans Green, elle savait qu’elle en était capable. Elle en avait toujours eu peur, peur de redevenir un être prisonnier d’une entité supérieure, comme Mari lui en avait donné l’impression avant son départ. Mais il suffisait de faire taire les bruits parasites. Il suffisait de faire fermer leur gueule aux voix du passé. Celle de Swamp Thing. Celle de John. Il suffisait de ne pas penser aux gens qui s’attendaient à la revoir à tout moment. Sa mère qui cueillait tous les matins ses herbes préférées juste au cas où Tefé rentrerait chez elle. Jinny et sa caisse à savon. Mercury et sa moto bruyante.

Agenouillée sur le sol, les bras ballants, elle laissait les milliers de petites racines se nourrir de son corps, petits vampires accrochés à sa peau, et elle les sentait tous, même s’ils étaient peu nombreux. Les plantes, les arbres, la moindre molécule de chlorophylle. Elle sentait les feuilles agitées par la brise, elle sentait la terre étouffée par la cendre, sentait les milliers de petits êtres qui avaient survécu à l’apocalypse et qui survivraient aux hommes. Ils étaient en elle et elle était en eux. Elle perdait de son individualité, se fondait dans un tout. C’était comme respirer en même temps que la Terre, mais ses poumons étaient flétris, rabougris, encrassés. Et aussi, elle entendait, plus loin, à un niveau plus profond, un grondement. Elle l’entendait, et elle le sentait. Elle y voyait la présence de son alter ego qui, comme elle en cette seconde, se tenait quelque part dans sa forêt, cachée, isolée dans sa folie et sa souffrance, et se nourrissait des restes du cadavre de la nature. Tefé tolérait cette présence effrayante désormais, parce que l’avatar du Green de cette Terre la tolérait, elle. Et elle aussi écoutait ce grondement. Le bruit de Gaïa. Ses inspirations difficiles, ses expirations agonisantes. Comme le noyau pulsant de la planète elle-même. C’était complètement inhumain. Cela allait au-delà du Green, c'était quelque chose que tous les êtres connectés à la nature pouvait probablement éprouver. Ce son, cette présence écrasante, échappait à tout concept humain. Tefé se laissait de plus en plus porter par cette présence, passait de plus en plus de temps à l’écouter. C’était comme se tenir au chevet d’un moribond, lui tenir la main et l’accompagner dans la mort.

Elle rouvrit les yeux en sentant comme une distorsion, une onde froide, qui laissa une pellicule humide sur sa peau. Elle leva lentement la main droite, arrachant au passage les petites racines qui la reliaient à la terre, pour la passer sur son bras gauche, mais non, elle n’était pas mouillée. Ce n’était qu’une impression, et Tefé savait à qui elle la devait. Depuis quelques jours, celle qui avait été choisie par le Parlement des Vagues allait librement dans son petit coin de paradis. Tefé sourit et se leva, s’arrachant aux herbes. Elle était contente d’avoir trouvé Layla, ou plutôt que Layla l’ait trouvée, grâce à Mari. Elle était sa seule amie sur cette Terre. La seule personne qui tenait à elle. Puisque l’autre personne qui aurait dû tenir à elle, était planquée ailleurs que sur cette Terre. Si seulement il tenait à elle. Elle se leva et traversa les frondaisons en direction du petit bassin auquel Layla avait redonné vie. C’était une étrange sensation là encore. Tefé sentait le moindre brin d’herbe de cet endroit, elle sentait aussi la présence de Gareth, discrète, mais forte, solide. De temps en temps, les éclairs électriques de Mari la traversaient, sans qu’elle ne sache à quoi elle avait affaire. Et puis Layla. Layla était comme une onde à la surface d’une eau calme. Elle causait ce frémissement, qui pouvait se transformer en raz-de-marée, même si elle ne savait pas comment, Tefé le voyait bien, et elle-même aurait bien été en peine de l’expliquer. Son expérience avec le Parlement des Vagues lui avait prouvé qu’elle ne savait rien. Qu’elle n’était qu’une enfant. Qu’elle était, malgré tout, qu'elle le veuille ou non, différente de Layla.

L’eau, c’était l’origine, l’élément primordial. De l’eau était née la vie, sans eau il n’y avait pas de vie. Elle se glissa entre deux buissons et tomba sur Layla en train de nager dans le bassin. Avec un sourire, elle s’assit dans l’herbe au bord de l’eau, ramenant ses genoux sous son menton. C’était un spectacle qu’elle avait déjà vu mille fois, mais c’était dans d’autres circonstances. Cette fois, son amie ne barbotait pas dans l’eau claire et chaude de sa baie, tentant de lui prouver que nager était un truc tout à fait naturel et qu’elle ne coulerait pas comme une pierre. Alors, Layla était comme tous les humains, une invitée dans l’immense océan. Cette fois, elle n’était pas une invitée. Elle était plus que cela. Tefé sentait que quelque chose se passait, mais contrairement à ce qu’elle pouvait faire avec Mari, elle ne pouvait pas accompagner son amie dans sa quête, pas encore, en tout cas. Et puis, ici, le Clear était tout aussi cassé que le Green. Elle plongea les doigts dans l’eau alors que Layla la rejoignait, pour lui donner son verdict. Tefé hocha la tête avec un sourire. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, même si les nouvelles étaient terribles, quoique prévisibles. « J’ai hâte de voir ce que tu feras sur Terre. » Si elles y retournaient un jour. Elle ne savait pas qui y travaillait en ce moment même. Elle savait qui n’y travaillait pas, en revanche. Elle sortit sa main du bassin. C’était horrible, évidemment, mais elle n’avait pas besoin de le dire. Un humain, c’était une vie. Une mort. Un royaume de la nature qui périssait, c’était… une perte incommensurable, des milliards de petites morts, une infinité d’esprits vivaces, colorés, mouvants, qui s’éteignaient.

Elle posa son menton sur ses bras et esquissa une moue puérile. « Oh, tu sais, rien d’inhabituel. Il m’a demandé de rentrer, j’ai refusé, il est reparti le dos voûté et les yeux humides, et j’imagine qu’il s’est fait engueuler par la harpie en rentrant… Quand j’ai quitté mes parents, je savais que c’était pour toujours, mais j’ai l’impression qu’ils pensent encore que je vais revenir vivre avec eux. » Elle s’allongea à plat ventre par terre et plongea de nouveau la main dans l’eau tandis qu’aussitôt, des milliers de petites racines s’attachaient à sa peau. « Ici, la nature est en train de mourir, ce qui veut dire que les humains, les atlantes et les amazones vont aussi s’éteindre. Les humains et assimilés ne peuvent pas survivre sans la nature. Mais la nature survivra très bien sans eux si elle prend les devants. Il faut que j’arrête de croire que ce combat est inégal. C’est nous qui sommes en position de force. Le Clear l’a toujours su, à mon avis. Peut-être que c’est pour ça qu’il est si patient, ça et le fait qu’il soit si vieux… » Elle regarda Layla. Bordel, c’était rude, quand même. Elle avait l’air minuscule dans ce bassin, avec juste ses deux bras et ses deux jambes minces, et pas grand-chose d’autre pour se battre, alors oui, pourquoi, pourquoi le Parlement des Vagues l’avait choisie, elle ? Tefé savait que c’était évident. Cela ne la choquait pas, cela la ravissait, cela l’effrayait un peu aussi pour son amie, mais les raisons profondes lui échappaient. Un cœur pur ? Une détermination sans faille ? Le destin ? « Je t’ai dit, n’est-ce pas ? que quand j’étais petite, le Parlement des Arbres m’a obligée à faire ses quatre volontés. J’ai tué des tas de gens pour lui, parce qu’il pensait que c’était à ça que je servais. Et il n’a pas tort, parce que je ne suis pas comme toi, moi, je ne suis pas l’élue. C’est mon père, qui a ce rôle. Enfin bref, ça aurait pu durer longtemps, mais mes parents ont coupé ma connexion avec le Green grâce à la magie. Et ça a duré quelques années, jusqu’à ce que je redevienne moi-même. C’est à cette époque-là qu’on s’est rencontrées. Je ne voulais plus entendre parler du Green. Le Parlement des Arbres s’était fait massacrer. J’en avais ma claque de tout et de tout le monde. J’ai vraiment dû être pénible, avec le recul. Mais heureusement, tu étais là. Et, maintenant que j’y pense, il y avait aussi l’océan. »

Elle tournait son bras dans l’eau pour créer comme un vortex, pensivement, essayant de grappiller des impressions qui lui échapperait toujours. Ce qu’elle avait retiré de sa rencontre avec le Parlement des Vagues, c’était que le Clear savait beaucoup de choses, même des choses qui n’étaient pas encore arrivées. Qu’il était patient, et calme, mais agité de violents remous malgré tout sous la surface. Elle regarda de nouveau Layla. « Quoi qu’il arrive, tu en sauras plus quand tu seras de retour sur notre Terre. Ici, ce que tu ressens… Si c’est comme moi et le Green, alors ça ne reflète pas un millionième de ce qui t’attend chez nous, où le Clear est vivant. Et alors ce sera plus facile pour toi peut-être de comprendre ce qu’il te veut. Peut-être qu'il te parlera, peut-être qu'il t'appellera, peut-être que ce sera autre chose... Peut-être que Crevette deviendra ton messager. » Elle lui sourit, tâchant de se montrer pleine d’espoir. Il faudrait qu’elle aille poser des questions à Swamp Thing. Cela lui donnerait le prétexte parfait pour aller vérifier qu’il était en vie, tiens. D’ailleurs, Layla elle-même aurait peut-être intérêt à lui parler, à cette grande asperge. Tefé était sûre qu’il avait su avant tout le monde que les choses allaient se passer ainsi. « Quand on sera revenue sur Terre, il faudra que tu retournes dans le Clear. Et moi, il faudra que j’aille dans le Green. Peut-être que tu devrais venir avec moi. Il sait que tu existes, j’en suis sûre. Mais je n’ai pas eu le temps de savoir ce qu’il en pensait. Je ne connais pas la relation qui existe entre lui et le Clear. Et je me dis que ce serait bien qu’on le sache, toi et moi. » Ce serait drôle, non ? Puisque Tefé avait été présentée au Parlement des Arbres, pourquoi ne pas entraîner Layla dans le Green et lui montrer son monde ? « Avant, je ne savais pas comment te parler de tout ça. Je suis contente que tu puisses… Je sais que tu aurais compris, mais maintenant, tu peux savoir. Je me sens moins seule. » Et c’était vrai, aussi idiot que ça sonne, d’un coup. La vérité toute simple. Il y avait beaucoup de choses encore qu’elle voulait lui dire à son propos, et elle l’envisageait avec plus de sérénité.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyVen 13 Mar - 20:21


this is our kingdom come


L’élue, l’élue, fallait le dire vite, quand même. Il lui semblait que si quoi que ce soit l’avait élue à un poste, on aurait au moins pris la peine de lui donner le mode d’emploi, mais non – à la place, on l’avait catapultée sur une autre planète sans autre forme de procès, et débrouille-toi comme une grande, merci, au revoir. Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens dans sa tête, elle n’arrivait pas à voir les choses du même point de vue que Tefé. Pas par mauvaise volonté de sa part, ni par modestie mal placée – c’était quelque chose qui sonnait juste faux, à ses oreilles, quand Tefé le formulait à voix haute, et elle avait beau essayer de garder l’esprit ouvert, une petite voix lui soufflait dans la tête que l’histoire n’était pas aussi simple. Elle avait espéré, dans ce bassin improvisé, à force de s’astreindre à des visites dans le Clear de cette planète, décrocher au moins des débuts de réponses. Malheureusement, tout ce qui lui avait été offert, c’était l’écho du silence et de son Parlement des Bulles. C’était fou, cette différence avec leur propre planète, son amie avait raison. Le Clear qu’elles avaient vu elles, était vieux, et lent, et froid, et patient, et réfléchi, et profond, alors que celui-ci lui paraissait abruti par l’épuisement, usé jusqu’à la moelle. Il n’y avait plus rien à en tirer – et elle se demanda à quel point il en allait de même pour le Green. Ramenant ses jambes contre elle, Layla leva la tête pour regarder et écouter Tefé et son récit, et elle fronça les sourcils en essayant d’imaginer la jeune fille prise d’une frénésie meurtrière, au nom de la planète. C’était ça, le Parlement des Arbres ? Encore une entité qui se complaisait à apposer des chaînes sur des malheureux qui n’ont rien demandé à personne pour leur faire faire le sale travail ? Il lui manquait des éléments de compréhension, à Layla, elle le sentait bien – le Green et le Clear, le Parlement des Arbres et le Parlement des Vagues, tout ça co-existait, mais n’était pas la même chose, pour le meilleur et pour le pire. Mais ce qu’elle comprenait, c’était que Tefé avait été sacrément malmenée, dans sa courte vie de fille de Swamp Thing et du Green et d’elle ne savait quoi d’autre ; et toutes ces pièces de puzzle désorganisées se mettaient enfin en place dans son esprit, comme une frise chronologique dans laquelle il y avait jusque-là eu beaucoup de trous. Oh oui, elle s’en souvenait bien, de cette époque. Elle n’avait pas forcément compris, à l’époque, pourquoi Tefé était aussi en colère – elle avait compris qu’elle l’était, c’était tout. Et elle avait encaissé sa violence et ses éclats d’humeur, comme Tefé avait supporté les siens, comme les deux animaux blessés qu’elles étaient alors, prêtes à se sauter à la gorge, mais prêtes, aussi, à faire un vague effort pour se supporter l’une l’autre. Elle se souvenait des regards méfiants, des engueulades, des longs silences, et des mains tendues. Ca tenait un peu du miracle, qu’elles aient réussi de passer de leurs longues sessions de bouderies à ce qu’elles étaient devenues juste avant que Tefé ne file à l’anglaise. Mais c’était un miracle qui lui avait bien plu, à Layla, à l’époque. Elles avaient été toutes les deux très seules, après leurs déboires avec l’armée et le Parlement des Arbres ; mais à deux, elles avaient peut-être réussi à être un peu moins seules.

« T’as été super casse-pieds, tu veux dire. » rétorqua Layla en tendant le doigt vers un petit poisson qui passait par là, et zou, il partit aussitôt en frétillant, pour mieux revenir trois secondes plus tard. « Mais j’imagine que moi aussi, alors on est quitte. » Non, parce qu’elles pouvaient parler des accès de mauvaise humeur de Tefé, mais l’honnêteté la forçait bien à l’admettre qu’elle avait été sacrément imbuvable aussi. Deux paumées de la vie, et maintenant, deux paumées de la vie mais avec sur les épaules des responsabilités dix fois plus grosses qu’elles aux contours mal définis. Ah oui, elle était entre de bonnes mains, la planète. Layla étouffa un soupir, mais hocha doctement la tête. Tefé avait raison. Si elles réussissaient à rentrer, elles devraient aller rendre des comptes – ou plutôt, en demander. Et quelque part, ça la rassurait que Tefé soit d’accord avec ce postulat, elle qui avait plus l’habitude qu’elle de s’interroger sur ses questions, quand bien même elles devaient s’adresser à deux entités différentes, il y avait forcément des points communs, non ? Un sourire amusé vint brièvement éclairer son visage. « Je suis sûre que Crevette sera ravie d’avoir de nos nouvelles. Mais t’as raison. Et puis même s’ils me foutent à la porte, au moins, ce sera une réponse en soi. » remarqua-t-elle sans avoir l’air déphasée par cette perspective. Tout ce dont elle avait besoin, c’était comprendre ce qui lui arrivait – le reste, ça n’était que secondaire, et c’était gérable, quelle que soit l’issue. Le Blue. Le Green. Et elles, jetées la tête la première dans un truc qu’elles ne comprenaient encore qu’à moitié. Parce qu’elle sentait bien, que Tefé était aussi perplexe qu’elle, elle qui avait dû vivre en étant la seule dans son genre, outre son incroyable père – et elle avait de la chance, maintenant, qu’elle la laisse se glisser dans ce drôle de monde alors qu’elle était clairement l’une des personnes les moins qualifiées de la planète (ou de l’autre) pour le job, quel qu’il soit, au final, ce job. Tefé parlait déjà d’elles au pluriel, conjuguait leur retour sur Terre au toi et moi, s’interrogeait sur leur connexion avec un optimisme qu’elle ne lui avait jamais vue. Alors forcément, Layla était d’accord : quoi que lui disent le Clear et le Parlement des Vagues, il fallait qu’elles comprennent comment les deux fonctionnaient ensemble. « Il y a de la végétation dans la mer et tous les cours d’eau de la planète, et je ne connais pas une seule plante qui n’ait pas besoin d’un peu d’eau pour survivre. Il y a forcément une relation entre le Clear et le Green, non ? » demanda-t-elle en enfonçant ses pieds dans la terre meuble. « C’est même plutôt surprenant que personne ne te l’ait mentionné avant. J’espère juste que c’était un oubli, ou qu’il y a une bonne raison à ça. De préférence, pas quelque chose du genre ‘le Green et le Clear sont en guerre depuis des générations’. On rentre, on va les voir, on pose la question, et on refuse de partir tant qu’on n’a pas de réponse. Ce serait quand même la moindre des choses. » De toute façon, au vu de leur situation actuelle, elles étaient tellement dans l’hypothétique qu’elles pouvaient bien se permettre de faire des plans sur la comète. Et alors quoi, si le Green et le Clear étaient en conflit, pour une raison ou pour une autre ? Layla laissa sa tête se reposer en arrière, dans l’herbe folle, les yeux levés vers le plafond de branchages et de feuillages qui les abritaient du reste du monde. Personne ne leur avait dit quoi faire, ni expliqué le pourquoi du comment de leur étrange trio. Donc tant pis pour le monde : si les réponses ne leur convenaient pas, elles n’auraient qu’à claquer la porte derrière elles. De ce qu’elle entendait du récit de Tefé et de sa relation avec le Parlement des Arbres, elle au moins, méritait bien ce droit-là.

Pauvre Tefé. Layla n’avait pas compris, lors de leur voyage au Parlement des Vagues, le poids qu’elle portait sur les épaules ; maintenant qu’elle en avait eu un très bref aperçu, elle commençait à saisir pourquoi il y avait toujours eu, dans les yeux de cette tête de mule, cette lueur revêche de rébellion et de solitude. Son isolation du reste du monde, Layla l’avait choisie, mais elle ? Elle ne saisissait pas tout à ces histoires de magie, ni la complexité apparente de sa relation avec ses parents, mais y avait-il jamais eu un jour dans la vie de Tefé où elle n’avait pas été complètement seule ? Forcément, ça la touchait un peu, ce que lui disait Tefé. Elle, la mal-lunée qui vivait en ermite et râlait sur tout ce qui bougeait. Alors elle releva la tête pour regarder Tefé et ses brindilles dans les cheveux, et tendit la main pour la poser sur son avant-bras. « Et moi je suis contente qu’on puisse parler la même langue, maintenant. » répondit-elle en exerçant une légère pression sur ce bras tout maigrichon, un petit geste qu’elle espérait au moins un peu réconfortant – juste assez, compte tenu des circonstances. Puis elle laissa retomber sa main dans l’eau, plouf, causant à peine une ondée sur la surface lisse du petit étang. C’était fou, quand même, tout ce qui avait changé depuis ces jours difficiles qu’elles avaient passé à s’apprivoiser, derrière le comptoir d’un magasin de location, ou sur une plage avec chacune une bière en main et le silence comme troisième larron. Et à dire vrai, Layla était incapable de réprimer une pointe de nostalgie pour cette époque où, certes, les choses n’étaient pas vraiment plus brillantes, mais au moins, elles étaient plus simples. « Ca m’a manqué, de t’embarquer sur le catamaran pour t’apprendre à nager, après que tu sois partie. » admit-elle dans un élan de confession accompagné de l’ombre d’un sourire. « Ca me manque encore plus maintenant. La plage. La maison. Mes poules. Même les touristes chiants me manquent. » Ceux dont elles se payaient la tête dès que le patron avait le dos tourné. Happy days. « Mais même si on arrivait à retourner sur notre Terre, plus rien ne sera exactement comme avant, ça ne sert à rien de se convaincre du contraire. Alors quitte à revenir métamorphosée, j’aime autant savoir que toi et Vixen serez là aussi – même si elle avait pas l’air très nette, juste avant de partir. Et toi aussi, si tu veux… » Elle cherchait ses mots, maladroite, comme toujours, dès qu’il fallait en aligner plus d’une phrase à la suite. « Si c’est compliqué pour toi, tu connais le chemin de la maison. » Bon, il y avait plus émouvant comme discours. Mais bizarrement, elle soupçonnait que Tefé ne s’en formaliserait pas. Voire, que ça l’arrangeait bien. « On va faire ça. On va rentrer, peut-être, un jour ou l’autre. On ira voir le Clear et le Green, on tirera tout ce bordel au clair, et après, on ira souffler sur la plage, ou tu viendras dîner, comme si tout était normal. Et si ça leur plaît pas, aux forces de la nature ou je ne sais quoi, ils pourront aller se faire cuire un œuf. » Bon, c’était peut-être un peu présomptueux de sa part, de parler comme ça, mais elle le pensait sincèrement. Ca suffit, de se faire mener à la baguette par des forces qui les dépassaient. Le Parlement des Arbres qui fait de Tefé son bras armé, le Parlement des Vagues qui fait d’elle elle ne sait quoi encore ; assez, maintenant. Elle avait quitté une armée pour reprendre son indépendance ; et peut-être qu’elle n’avait pas toujours réussi, peut-être même qu’elle avait lamentablement échoué, mais elle refusait, malgré tout, d’en rejoindre une autre qu’elle n’aurait pas choisi. « Ils pourront peut-être nous dire ce qu’il se passe, mais ils ne pourront pas nous dire quoi faire. Et s’ils sont pas contents… on avisera à ce moment-là. » Un problème à la fois. Jamais plus, jamais moins. C'était comme ça qu'on abattait des montagnes - et elles, petites fourmis, avaient du pain sur la planche.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyDim 15 Mar - 18:42

This is our kingdom come

Le regard que lança Tefé en réponse à Layla disait tout, et n’importe quoi. Elle savait qu’elle avait tendance à embellir ou au contraire ternir ses souvenirs. Dans l’ensemble, son humeur du moment jouait beaucoup sur sa vision du passé. Alors, de ce qu’elle se souvenait de cette époque, oui, il y avait eu des cris, beaucoup de cris. Elle n’était pas sûre que Layla lui ait crié dessus en retour, mais en fait, peut-être que si ? Elle avait l’impression d’avoir été écorchée vive, Tefé, à cette époque, physiquement et mentalement, elle avait l’impression que la moindre brise, la moindre parole, le moindre regard sur elle lui faisait mal, sans savoir si c’était vrai, si ça venait du fait qu’elle avait dû reformer toute seule son corps dont John l’avait dépouillée, ou sa personnalité, ou tout à la fois. Mais elle ne souvenait pas avoir souffert avec Layla. Peut-être qu’elle occultait ces moments. Oh oui, elle savait qu’au début, ça avait difficile entre elles. Elle avait tendance à croire que c’était sa faute, elle savait bien qu’elle n’était pas un cadeau. Mais cela aurait été nier le chemin par lequel Layla elle-même était arrivée jusqu’à ce croisement où elles s’étaient rencontrées. Oui, elle aussi, elle était écorchée. Et elle aussi elle avait été en colère, et ça, Tefé s’en souvenait bien parce qu’elle s’était nourrie de la colère de Layla, et probablement que la sienne avait nourri la jeune femme et que c’était pour ça, aussi, qu’elles s’étaient retrouvées à faire exploser des complexes chimiques, à un moment de leur vie. Mais de tout ça, l’élémentaire gardait aussi le contact de l’eau sur sa peau. La brise, les regards, les paroles la brûlaient vive, écharpaient sa peau toute neuve, son corps retrouvé et son esprit retouché, mais l’eau avait été douce. Douce, et dense, capable de la garder debout quand Tefé n’en avait plus eu la force ou l’envie, capable de la porter, de la soulever vers le ciel même quand elle avait cru couler. Et c’était ainsi qu’elle ressentait Layla. Dépouillée de sa vision humaine du monde, elle avait un regard différent sur certaines choses désormais. Layla, la première personne à qui elle avait adressé la parole après des mois et des mois de silence, de rage enfermée derrière ses lèvres closes, et quand il avait fallu parler, la voix enrouée, le désespoir entre les mots, ça avait été pour Layla, alors oui, elle s’était sentie portée par elle, soulevée vers le ciel, maintenue debout, doucement, mais avec force malgré tout.

Et quoi si aujourd’hui, c’était à elle d’aider son amie ? Il fallait être fait de pierre pour ne jamais trembler, personne n’était indestructible et les gens étaient beaucoup plus fragiles qu’ils ne voulaient le laisser paraître. Elle avait quitté John, qu’elle avait cru insubmersible pendant vingt et une longues années, dans un état d’instabilité comme elle ne l’aurait jamais cru. Et si dans son souvenir, et même maintenant dans ses pensées, elle voyait Layla comme l’élément dont elle était désormais la messagère, elle savait aussi qu’elle lui devait d’aller au-delà de ça. Parce que le Clear pouvait mourir, et que Layla pouvait flipper, ne pas être sûre d’elle, ne pas comprendre ce qui lui arriver, ne pas être cette oasis dont Tefé avait gardé, ou inventé, ou les deux à la fois, le souvenir. Elles avaient été casse-pied. Mais avec le recul, elles n’étaient pas quittes. Avant, Tefé ne s’en serait pas crue capable – aider quelqu’un, une branche sur laquelle on pouvait s’appuyer. Elle n'était pas capable de l'être pour tout le monde aujourd'hui encore – pour une humain dont elle n’aurait pas compris les problèmes, pour sa mère dont elle n’acceptait pas les faiblesses, pour John qui pourtant avait besoin de s’appuyer sur quelque chose, mais elle pouvait l’être pour Layla. Elle s’en sentait capable. Même si elle ne savait pas encore comment. Peut-être cette toute nouvelle confiance venait du fait qu’elle avait repoussé au plus profond d’elle tout ce qui faisait d’elle une humaine, avec les problèmes qui ne l’intéressaient plus, les interrogations qui ne la hantaient plus, c’était facile quand on décidait de ne plus s’inquiéter de ce qui ne la concernait pas, égoïste aussi, mais même cette idée-là ne la dérangeait pas.

Elle hocha la tête aux paroles de Layla. « Mon père connaît le Blue et il y est déjà allé, puisque c’est lui qui nous y a envoyées. Je suis sûre qu’il connait tous les royaumes. Et moi, j’aurais dû m’en douter. C’est juste que ça ne m’intéressait pas de savoir. Mais ça va changer. Je te le promets. Ça me paraît logique que tout soit connecté. Et ça ne m’étonnerait pas qu’ils ne s’allient jamais, du moins jusqu’à présent. Mais maintenant que j’ai vu tout ça… » Oh ça oui, elle allait la porter, la bonne parole. Et d’ailleurs, elle était sûre que les nouvelles attributions de Layla étaient un signe que les choses allaient changer, sur leur Terre. Cela faisait, a priori, longtemps, très longtemps que le Blue ne s’était exprimé. Mais il venait de rentrer à nouveau dans le jeu, et sa voix, sage, ancienne, comme une vague qui monte, ne pouvait pas ne pas être entendue par les autres royaumes. Elle esquissa un petit sourire. Devait-elle parler tout de suite à Layla des autres entités qui traînaient dans le coin comme des pièces rapportées ? Elle-même les connaissait à peine… Elle mesurait l’étendue de son ignorance, désormais, et cela lui donnait le vertige. Et elle prétendait vouloir aider Layla ? Et si elle la menait sur une mauvaise voie ?

Une main sur son bras la tira de ses sombres pensées et elle sourit à son amie, qui évoquait un temps somme toute heureux. Oui, à cette époque, elle ne pensait pas que quoi que ce soit puisse naître des ruines fumantes de son existence. La vie se résumait à deux choses alors : le marais où elle ne voulait plus retourner, et l’existence humaine de Mary Conway qu’elle avait tuée une seconde fois en s’arrachant de sa chair pour reprendre sa propre apparence et sa propre vie. Elle n’avait pas cru qu’elle puisse un jour s’asseoir sur du sable et considérer la mer, qu’elle trouvait alors hostile à souhait, comme une moyen de panser son âme. Et ce calme qui était presque un genre de maturité lui avait fait reconsidérer chaque personne qu’elle avait alors croisée ensuite dans son errance, ces petites touches d’humanité souvent cassées, souvent destroy, mais toujours précieuses, qu’elle avait ensuite emportées avec elle… et qu’était-elle censée en faire à présent ? Entre les humains et le Green, il lui semblait qu’elle avait choisi, à la seconde où elle avait vu son double recroquevillé sur lui-même au fin fond de Hyde Park. Elle écoutait Layla lui donner tout ce dont elle avait toujours voulu, tout ce dont elle avait toujours eu besoin, un endroit où revenir, un refuge où elle serait acceptée pour ce qu’elle était, mais tout ce à quoi elle pouvait penser c’était dans peu de temps, il n’y aurait plus de catamaran, il n’y aurait plus de maison, plus de plage, plus de poulets. Et ça, ça la faisait souffrir. Cette perte par avance. Sauf si elles faisaient quelque chose. « Je n’ai jamais pu retourner vivre avec mes parents à Houma, après cette histoire. Mais j’ai trouvé des gens qui sont comme des foyers pour moi. Des gens comme toi. Je ferais n’importe quoi pour protéger le marais, ou tes poules, ou ta plage, pour pouvoir y retourner un jour. Je veux revenir te voir là-bas, je veux nager à nouveau avec toi. Mais maintenant que j’ai vu à quoi ressemble un monde sans Clear, sans Green, sans Red… On ira exiger des réponses à notre retour chez nous, oui. Mais tu sais, je crois que quelque chose se prépare. Un changement. Je crois que c’est pour ça que le Blue a pris contact avec toi. Je ne sais pas si c’est la guerre qui s’annonce, mais si c’est le cas… »

Alors quoi ? Elle ne voulait pas à nouveau être un pion – autant dire un soldat – mais elle ne voulait pas non plus que le Green meure. Elle ne savait pas à quoi se préparait Vixen, mais elle avait clairement envie d’en découdre. Et Layla ? Et si c’était ça, en fait, qui s’annonçait ? Une lutte interne, où le Red voulait partir en guerre, ou le Green voulait effacer l’humanité de la surface de la Terre, et où le Clear, qu’elle n’avait pas senti aussi vindicatif, s’y opposait, qu’est-ce que ça signifierait pour elles ? Cette seule pensée suffisait à lui faire passer l’envie de rentrer chez elle. Enfin, elles n’y étaient pas encore, chez elles. Elle se tourna vers son amie et lui tendit la main. « Bon, ça te dirait qu’on tente une petite expérience ? Ce n’est pas parce que nos entités créatrices ne répondent pas qu’on n’a pas nous-mêmes quelques tours dans notre manche. » Elle posa son autre main à plat sur l’herbe redevenue verte et grasse, surtout à proximité de ce plan d’eau pure. Le bassin censé la contenir avait depuis longtemps rendu les armes et à cet endroit, Tefé sentait que la terre était humide et repue et satisfaite. Elle sentit l’herbe pliée s’agiter sous la paume de sa main, puis percer doucement sa peau. « Est-ce que tu sens l’eau dont la végétation est gavée, ici ? » Si vraiment la nature était un tout, et Tefé n’en doutait pas, alors elle était sûre que Layla pouvait d’une manière ou d’une autre sentir des choses que Tefé ressentait, peut-être pas au travers de la végétation, mais au travers de l’eau dont elle se nourrissait. Elle se demandait aussi si son amie pouvait priver cette même herbe de son eau, pas par méchanceté mais simplement parce qu’elle était curieuse de savoir dans quelle mesure Layla contrôlait quoi.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyVen 20 Mar - 1:19


this is our kingdom come


Des royaumes. Des royaumes de la nature – elle avait qu’elle aurait dû s’y être habituée, aux bizarreries du monde, mais rien à faire, à chaque fois, la surprise était la même. Et là, alors que Tefé lui racontait son père et ses aventures, elle ne pouvait s’empêcher d’être suspendue à ses lèvres, tentant d’imaginer, avec cette imagination limitée et trop pragmatique qu’était la sienne, ces royaumes dont Tefé pouvait bien lui parler. Combien y en avait-il ? A quoi ressemblaient-ils ? Avaient-ils des avatars, eux aussi ? Des champions, des élus, ou un titre similaire ? Portaient-il s d’autres couleurs encore ? Pouvaient-elles y aller, elles, petite brindille et petite goutte noyées dans un océan de mystère ? A quoi ils se rapportaient, ces royaumes, s’il en existait un pour la végétation et un autre pour le monde aquatique ? Tellement de questions, et si peu de réponses, et elles étaient toutes les deux là, prêtes à se lancer dans une quête démesurée aux airs d’odyssée. Mais finalement, ne pas trop savoir encore, ça lui convenait bien, à Layla, parce que pour une fois, elle avait l’impression que ce mystère-là ne lui coûterait pas tout. Si elle ressentait de l’appréhension, c’était avant tout parce qu’elle ignorait encore son rôle dans ce grand ensemble, mais la route à suivre qui commençait à se dessiner sous ses yeux, depuis sa rencontre avec Mari, et depuis qu’elle avait retrouvé Tefé, lui semblait moins menaçant qu’au premier abord. Un immense labyrinthe bardée de crevasses, de zones d’ombres, et de créatures mouvantes ; un labyrinthe dans lequel, pourtant, elle craignait moins de se perdre, que dans le labyrinthe aride et sans aucun sens qu’avait constitué sa vie jusque-là. Elle non plus, ça ne l’avait pas intéressée, de savoir, pendant très longtemps, comment le monde fonctionnait. Elle non plus, ça ne l’avait pas intéressée de s’y mêler, parce qu’elle avait eu sa dose – overdose, même. Le monde lui avait très littéralement explosé à la gueule, et elle avait dit stop. Assez. J’en ai marre. Je prends mes affaires et je me casse. Déconnectée du reste de la planète, ses racines à elle, elle les avait plantées sur son petit morceau de plage et s’était consciencieusement échinée à ne surtout rien laisser filtrer de tout ce qui n’y appartenait pas. Mais évidemment, c’était plus facile à dire qu’à faire, et parfois, il fallait qu’elle sorte de sa tanière pour aboyer et montrer les dents pour que surtout, surtout, plus rien ne puisse passer ses jolies frontières imaginaires. Mais peut-être qu’il était temps pour ce temps-là de trouver sa conclusion. Ce que Tefé lui offrait, sans le savoir, c’était une porte d’entrée ; pour revenir dans le monde en douceur, dans cette partie du monde sauvage, et belle, et grouillante de vie, mais pas de vie humaine, une partie du monde qui n’était ni facile ni clémente mais qui, peut-être, serait un peu plus douce à vivre, et un peu moins cruelle. Pour la première fois depuis trop longtemps, elle avait envie d’essayer. Et pour la première fois depuis trente-deux ans, elle pourrait peut-être essayer de vivre dans le monde, au lieu de se contenter de ses bordures.

« Si c’est le cas, alors on avisera. » affirma-t-elle pour conclure la pensée interrompue de Tefé. Elles n’avaient aucune idée de ce qui se passait exactement, ni l’une ni l’autre, et encore moins sur leur planète d’origine dont elles étaient complètement coupées ; alors que cette planète-là, elles y étaient, donc elles avaient un minimum de contrôle. Et si Layla avait retenu une chose de sa précédente carrière, qui lui semblait bien lointaine maintenant, c’était qu’il ne servait à rien de s’échiner à résoudre un problème sur lequel on n’avait aucune influence. Chaque chose en son temps. D’abord survivre sur cette Terre, puis rentrer sur la leur, puis déterminer si, effectivement, il y avait guerre ou non. Et alors seulement, avec un peu de préparation, se demander quoi faire. C’était comme ça qu’elles résoudraient leurs problèmes, et c’était comme ça qu’elles s’en sortiraient en un seul morceau, et c’était comme ça qu’elles pourraient à nouveau nager ensemble, et faire la gueule au reste du monde en bord de mer, avec les hautes herbes des dunes juste dans leur dos. Tant pis si c’était un peu trop optimiste. Elle, elle n’avait pas l’impression de demander grand-chose, quand bien même elle savait d’expérience que e qui était si simple pour les uns – trouver sa place, trouver un morceau de bonheur, trouver un semblant de paix – était loin de l’être pour les autres. Ce petit bout d’espoir que lui offrait Tefé suffisait à lui faire oublier, au moins quelques secondes, l’angoisse sourde que le reste de cette planète et l’absence de son partenaire lui infligeaient chaque jour. Puis, la main de tendue de Tefé l’arracha à ses pensées, et elle releva la tête vers elle. « Une expérience ? » répéta-t-elle, et après un bref moment d’hésitation, elle obtempéra. Puisqu’elle avait commencé son ‘apprentissage’ en barbotant joyeusement dans un étang, pourquoi ne pas continuer sur cette belle lancée ? En évitant d’essayer de s’imaginer à quel point elles devaient avoir l’air perchées, les demoiselles du Green et du Blue, à se tenir la main en fermant les yeux, les doigts enfoncés dans l’herbe pour l’une et enfoncée dans son eau comme une grenouille pour l’autre. Est-ce qu’elle sentait l’eau dans la végétation ? « … peut-être ? » Comment ça fonctionnait, ces choses-là ? La paume de Tefé dans la sienne, elle inspira : sentir de l’eau, elle l’avait déjà fait, non ? C’était ce qu’elle avait fait dans la Tour de Londres, avec Mari, et c’était un peu ce qu’elle faisait aussi dans ce bassin, sans chercher un endroit en particulier, juste en laissant son esprit vagabonder et s’étendre à perte de vue. Peut-être qu’elle pouvait faire ce que disait Tefé. Peut-être qu’elle pouvait faire plus, aussi. Elle n’y avait pas vraiment réfléchi, peut-être anxieuse de ce qu’elle trouverait, mais puisqu’elles en étaient là, et si elle voulait survivre sur cette planète, ça valait sûrement le coup d’en apprendre le plus possible. Avant qu’il ne soit trop tard pour apprendre.

Elle expira, profondément, et ferma les yeux, ce qui ne servait sûrement à rien foncièrement mais qui lui donnait au moins l’illusion de l’aider à se concentrer. On ne s’en rendait pas compte, comme ça, mais l’eau était vraiment partout, dans ce bassin, bien sûr, mais quand elle se laissait aller, quand elle ne cherchait plus à se contenir dans ce corps de chair et de peau et de sang, elle se ressentait partout, contenue dans ce bassin d’eau fraîche, qui saignait dans la terre irriguée, absorbée, transformée en autre chose encore qui pulsait et respirait à des mètres sous leurs pieds. Grisant. Et à la surface, à la limite entre tous les éléments, l’eau remontait, de plus en plus dissolue, effleurait les racines gourmandes des brins d’herbe et des buissons et des arbres, et disparaissait, engloutie dans les plantes engorgées, et jamais rassasiées. Layla laissa échapper un rire stupéfait. « Woooow. » Elle rouvrit les yeux – mais la sensation ne disparaissait pas. Elle était toujours là – partout, dans l’eau, dans tout le reste. « C’est le truc le plus étrange que j’aie jamais ressenti. » Elle sentait encore son corps, qui tenait encore la main de Tefé, mais c’était comme s’il ne comptait plus. Il n’y avait plus de limites. Est-ce qu’elle pouvait faire autre chose ? Elle goûtait pratiquement la chlorophylle qui se mélangeait à l’eau – est-ce qu’elle pouvait juste retirer un petit beau de ce brin d’herbe bien repu ? Elle tenta, essaya en se concentrant de toutes ses forces de demander à l’eau de se retirer de là, mais rien ne se passait. Elle en fronçait les sourcils de concentration. Rien à faire. L’eau ne l’écoutait pas – non. Ce n’était pas que l’eau ne l’écoutait pas. L’eau ne lui obéissait pas. Sans se rebeller, sans protester ; simplement, en l’ignorant patiemment. C’en était presque vexant… mais elle croyait comprendre pourquoi. « Je pense avoir compris quelque chose. » dit-elle en relâchant la main de Tefé, avant de placer sa main à elle au-dessus de l’eau du bassin, paume tournée vers le bas. Elle avait eu l’idée en se remémorant les exploits de Tefé, mais visiblement, leurs pouvoirs n’étaient pas tout à fait les mêmes. « Tu peux contrôler les plantes à ta guise, toi, pas vrai ? C’est pas le cas pour moi avec l’eau. Enfin… je crois que l’idée, c’est que je ne peux pas lui donner d’ordre. Parce que quand j’ai plongé dans la Tamise pour fuir les Atlantes en débarquant sur cette planète, je suis à peu près sûre qu’il s’est passé quelque chose. » Comme un courant, très rapide, qui l’avait précipitamment emportée hors de portée du danger. Est-ce que c’était elle qui avait fait ça ? Ou le Clear qui l’avait instinctivement préservée ? « Peut-être que tu es bien plus élémentaire que moi, finalement. Mais tu sens comme les plantes et l’eau sont en contact permanent ? Tu la sens, toi, la rosée sur les feuilles des arbres, l’humidité dans la mousse des troncs d’arbres ? » Les plantes avaient besoin d’eau pour vivre, et sans rien à faire vivre, que deviendrait l’eau à part d’une grande surface stagnante ? L’un gardait l’autre en vie, ou en mouvement, selon les points de vue. Et ça, c’était peut-être un indice sur le rôle qu’elles, elles auraient à jouer une fois de retour sur leur propre Terre. « Tu penses que ça veut dire qu’on peut communiquer ? Ou quelque chose du même genre ? Même quand on n’est pas au même endroit ? » Une lueur curieuse illumina son regard bleu. « Tu veux qu’on tente ? » Quitte à en être aux expériences, autant y aller tout son soûl, non ?


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptySam 21 Mar - 12:00

This is our kingdom come

C’était cela que les humains ne comprenaient pas. Et c’était cela que Tefé ressentait tous les jours de sa vie, et c’était cela à présent que Layla, peut-être, pouvait ressentir. Bien sûr que quelque part, et même pas très enfouie profondément en elle, l’élémentaire ressentait une certaine joie à ce que son amie s’ouvre ainsi au Clear. Cette seconde naissance, qui l’éloignait un peu des hommes et la rapprochait de tout le reste, Layla la craignait, probablement avec raison, même si cette peur d’être arrachée à un monde pour atterrir dans un autre, Tefé ne l’avait jamais ressentie, elle qui était née des deux à la fois, elle qui au contraire cherchait ardemment à choisir l'un des deux sans y arriver. Mais Tefé, avec un égoïsme qu’elle avait du mal à cacher, était heureuse, elle. Heureuse de sentir Layla prendre conscience de cette évidence, qui échappait à l’humanité et qui faisait de celle-ci la plus grande menace que la nature sur cette Terre ait jamais connue, et une menace pour sa propre survie. Tous, ils faisaient partie d’un tout. Un immense cycle, ordonné et parfaitement bien foutu dans son chaos apparent, puisqu’il avait été créé par la Nature, le grand tout primordial né de la lave se fracassant sur des molécules d’eau absorbant elles-mêmes des bouffées de gaz toxiques et créant la vie, la vie, ce concept le plus simple, qui partait d’une seule cellule, qui se transformait en une chose d’une complexité absolue. Mais tout ça fonctionnait en vase clos, la Terre était ronde, elle tournait autour du soleil qui tournait dans une galaxie qui tournait sur elle-même, qui tournait encore autour d’autre chose, et sur cette petite Terre, tout était un cycle, un début et une fin qui se confondait, un grand tout, terre, eau, pierre, végétaux, animaux, chacun se nourrissait des autres, et tous survivaient grâce à chacun. Dans cette grand bouillie en apparence organisée, Tefé, comme Layla, n’étaient que des maillons. Elles appartenaient au cycle, faisaient leur part pour que la vie saute de l’une à l’autre puis continue son petit bonhomme de chemin. Et tout le problème de leur monde, c’était que les humains, eux, se voyaient comme une finalité, comme le bout de la route. Par leur seule présence, leur seule attitude vis-à-vis de la nature, ils faisaient barrière au cycle, ils le brisaient, le mettaient en danger, sans se rendre compte qu’ils se mettaient eux-mêmes en danger.

Maintenant, Layla savait. Tefé sourit en entendant ses exclamations. Elle aurait voulu savoir ce que son amie ressentait en cet instant – cette découverte. Pour elle, ça avait été inné. Pour Layla, c’était de l’acquis, une première fois, une réalisation et toutes les émotions qui allaient avec, positives ou négatives. Soudain, on se rendait compte qu’on n’était pas vraiment un, mais qu’on était un-parmi-tout. Juste un point de passage comme un autre sur lequel courait la vie, sous la forme dédiée. Tefé était une porte, un pont, une route que franchissait en permanence l’essence des animaux et des végétaux et à présent, Layla était aussi cette porte, ce pont, ce point de passage sur lequel s’écoulait la vie sous sa plus simple apparence : l’eau. On ne se sentait plus vraiment être, dans ces moments-là, on se sentait devenir soi-même essence de vie, énergie pure. On pouvait s’y perdre, même. C’était agréable. Tefé s’y était déjà laissée prendre, à disparaître pendant des jours, des semaines, des mois. Elle ne savait pas si cela pouvait arriver à Layla. Ici, probablement pas, comme Tefé ne pouvait pas se fondre dans le Green sur ce monde mort. Finalement, c’était une bonne chose qu’elle fasse ses premières expériences dans cet endroit à l’agonie. Sur Terre, ce serait autre chose. Elle-même faisait ses propres expérimentations. Tentant de trouver le chemin, qui existait forcément, entre le Green et le Clear, tentant d’y rejoindre Layla, de créer ce lien. Mais pour le moment, elle n’y arrivait pas. En revanche, elle sentait l’herbe se dandiner de joie sous la paume de sa main. « En tout cas, ça leur plaît beaucoup, ce que tu fais. Ici, elles retrouvent l’illusion de ce que la nature devrait être. » Oui, ici… Et oui, une illusion. Car dès que Gareth, Tefé, Layla, Mari seraient partis, ce paradis se dessècherait, s’effriterait, et la fin viendrait enfin. « Moi, je suis parfois dans le rapport de forces. Les plantes et les animaux font ce que je leur demande. Dans une certaine mesure. Parce que ça les arrange bien, des fois je le ressens comme ça. Et parce que je suis comme eux, ce que je leur prends, je l'arrache aussi de moi. » Elle lui en parlait pour que Layla ait une vague idée de comment ça marchait pour elle, mais il était évident maintenant que le Clear et le Green avaient leurs différences. Pour le moment en tout cas. La nature n'était jamais figée. En attendant, il allait falloir que son amie trouve sa propre façon de fonctionner.

Curieuse, Tefé attendit de voir ce que Layla avait en tête. « Oui, je le sens. Et ça a toujours été là. Même moi, sans eau, je meurs. Ce sont des choses auxquelles je n’avais jamais réfléchi tellement ça me semblait normal, et c’est tellement humain de ma part d’avoir pris tout ça pour acquis… » Elle se méprisait pour ça. Ce qu’elle avait toujours ressenti, sans jamais tenter de dissocier chacune de ses sensations. Mais c’était effrayant, aussi. Elle se voyait partagée, dissociée, déchiquetée… Mais non. La nature était un tout, pas des milliards de petits touts. Elle écoutait Layla et ne pouvait que la croire. Peut-être que l’eau était bien plus complexe à dominer, peut-être même qu’elle ne se laisserait jamais dominer. Peut-être qu’elle était trop ancienne, ou trop sage, ou trop nécessaire pour ça. Et que Layla devrait envisager sa relation avec le Clear sous un autre angle que Tefé. Oui, cela semblait évident, d’ailleurs, maintenant que son amie en parlait. Elle se leva d’un bond, enthousiasmée. « Pourquoi pas ? Mon père peut communiquer avec n’importe qui sur la planète via le Green, et moi aussi, mais je ne sais pas si entre élémentaires des différents royaumes, ça fonctionne. » Encore une réponse qu’elle devrait trouver seule, sans lui. Non, elle n’était pas seule. Plus maintenant. Elle s’éloigna de quelques mètres, s’enfonçant dans la canopée vert vif, jusqu’à un arbre jeune, vif, née du Green et de la magie de Gareth.

Elle s’agenouilla entre ses racines, posa les mains sur son tronc. Sous ses jambes, l’herbe et la terre étaient gorgées d’humidité. Elle ferma les yeux, laissant l’arbre s’agripper à sa peau, comme tous les végétaux le faisaient désormais avec elle, de minuscules branches s’attachant à sa chair pour se nourrir de son essence. Si elle avait pu emporter le Green partout avec elle, cet arbre aurait connu une vraie expérience ! Malheureusement, tout ce qu’elle pouvait offrir, c’était sa propre énergie. Elle tenta de chercher l’eau, au-delà de la chlorophylle, de la résine, des fibres de bois qui grandissait et grandissaient sans cesse. Au-delà aussi de l’essence de vie pure qu’était Gareth et dont elle sentait la présence. L’eau était partout. C’était pour cela aussi que Tefé n’y avait jamais vraiment prêté attention. L’eau était partout, dans chaque molécule, de sorte que c’était comme si elle n’était pas là. Et maintenant, quoi ? Allô, il y a quelqu’un ? L’arbre sembla se moquer d’elle, lui qui savait ce qu’elle essayait de faire. Lui, elle le comprenait. Elle le sentit de lui-même faire remonter toute l’eau dont il se gorgeait à la surface, et ce fut comme si la paume de ses mains reposait désormais dans deux millimètres d’eau. Sensation humide, fraîche, étonnante. Une porte. Un pont. Un passage. Il n’y avait pas d’autre barrière entre l’eau et la terre que celle que ses propres réticence et ignorance avaient créée. Un grand tout. Une impression d'abord, comme une présence - mais c'était normal puisque le Clear s'infiltrait dans tout... Mais au milieu de cela, il y avait comme une silhouette. Une gouttelette qui se détachait de l'infinité. Intimidée, Tefé osa lancer une petite pousse métaphorique en avant. Layla ?

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyLun 30 Mar - 21:34


this is our kingdom come


Plus ça allait, plus l’inquiétude se dissipait. A chaque nouvel instant passé dans ce sanctuaire végétal, elle se sentait un peu moins étrangère, un peu moins perdue, un peu moins larguée, comme si, sur cette planète qu’elle n’aurait jamais dû fouler, il y avait, finalement, quand même un coin pour elle. Et après toutes ces semaines passées à arpenter des ruines dans une solitude quasi-complète, à la poursuite d’un fantôme ou deux, ces quelques heures en pleine verdure au cœur de Londres détruite s’apparentait à une bouffée d’oxygène après être passée trop près de l’asphyxie. Oh, elle était toujours paumée, toujours larguée, elle ne savait toujours pas où était son partenaire et sentait toujours son estomac se nouer d’angoisse sitôt qu’elle y pensait, mais au moins, elle avait Tefé. Tefé, et ce petit coin de paradis qui, pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, lui donnait l‘impression que quelque chose, dans son tourbillon de vie, avait un minimum de sens. Elle ne comprenait toujours rien à ce qui avait pu lui arriver au Parlement des Vagues, mais petit à petit, elle commençait à comprendre, au moins un tout petit peu, ce Clear qui s’était joyeusement tapé l’incruste dans sa tête –ou son esprit, ou son âme, ou whatever, ça aussi elle leur demanderait, tiens, quand elle y retournerait. Et d’un côté, il y avait urgence, et d’un autre, elle ne ressentait aucune pression, aucune hâte, aucune ombre par-dessus son épaule. Layla était incapable de dire si c’était le Clear de cette planète qui était trop fatigué ou trop abîmé pour s’en soucier, de ce qu’elle faisait de ces drôles de dons, ou si c’était dans la nature même du Clear, de simplement laisser les choses suivre leur cours, avec une patience mâtinée de patience. Pour la première fois depuis longtemps, les choses semblaient s’imbriquer logiquement, sans traîner mais sans trop se presser non plus, et elle se demandait si ça tenait à Tefé et son sens de la pédagogie, ou ce petit bassin comme poumon visible du Clear, ou l’influence bénéfique du Green tout autour d’elles, et tout autour de l’eau. L’eau permettait à la végétation de survivre, mais sans végétation, sans minéraux, sans terre pour la faire voyager, l’eau ne resterait jamais qu’une étendue vide et morte. Le Green et le Clear. Les plantes et l’eau. Le monde végétal et le monde aquatique – miroirs l’un de l’autre, et en dialogue permanent.

Ca lui paraissait donc relativement logique, qu’elles soient capables, elles aussi, d’un peu plus que ce dont leur part humaine était capable. Et elle était ravie de constater que Tefé avait envie de la suivre dans cette petite expérience, et elle la regarda disparaître à l’orée des arbre, remarquant avec quelle aisance elle se fondait dans la masse de troncs et de feuillages et pas seulement parce que leurs ombres la dissimulaient à sa vue ; c’était autre chose encore, pour lequel elle n’avait pas encore de mot, mais qu’elle ressentait plus que jamais. Et, sans perdre de temps elle-même, Layla prit une longue inspiration, et se laissa submerger dans l’eau fraîche du bassin. Sa conscience encore imprégnée dans l’eau autour d’elle, elle n’eut aucune difficulté à basculer dans cette immensité et repartir à la recherche de cette myriade d’espace où eau et plantes se rencontraient. Tentatives de moins en moins maladroites, et de plus en plus réussies – c’était tellement grisant, et quelque part, ça en devenait même fun. Enfin quelque chose qui allait dans le bon sens. Elle en arrivait presque à s’imaginer raconter tout ça à Orm, en le retrouvant – lui qui comprendrait sûrement mieux que quiconque. Et en attendant, il n’y avait plus qu’à profiter de cette découverte sans règles, sans personne pour les sermonner, la petite pousse et la petite goutte qui s’aventuraient en terrain inconnu. Tefé ? appelait-elle dans un silence absolu, si absolu que même sa voix ne parvenait à rien traverser. Elle la sentait, la présence oxygénée des plantes, juste là, derrière ce filtre, cette pellicule d’eau qu’elle effleurait du bout des doigts. Et soudain, elle sentit Tefé. Ou l’entendit. Ou la perçut. Ca n’était ni une voix, ni un appel – c’était une déformation, un ricochet à la surface et dans l’ondée, une ondulation qui avait une source, et aussitôt, sans réfléchir et sans rien contrôler, elle se projeta vers la source, et aperçut son corps en mouvement qui n’était plus un corps, et de l’autre côté de cette étrange pellicule, elle aperçut autre chose. Une silhouette. Pas humaine. Une pousse. Une toute petite pousse à la frontière entre leurs deux mondes – pour autant qu’il y ait vraiment une frontière ? Elle n’entendit aucune voix, Layla ; mais cet écho, ce murmure sous la surface, elle n’hésita pas une seconde avant de le reconnaître. Elle était là, Tefé. Elles s’étaient trouvées. Elles avaient réussi.

« Tefé ! » Le nom éclata dans l’eau comme une bulle et se dissout instantanément – comme si, dans cet endroit, les cinq sens tels qu’elles les entendaient perdaient un peu de leur signification. Alors, plutôt que d’essayer de parler, la gouttelette décida qu’il fallait peut-être tenter autre chose. Et la gouttelette s’approcha de la limite entre Green et Clear, qui n’avait jamais été aussi mince ni aussi superficielle, l’effleurant de ses doigts intangibles à la recherche de la pousse. Mais elle n’arrivait pas encore à passer ; alors la gouttelette fit ce que toutes les gouttelettes feraient, et elle se divisa, une gouttelette, deux gouttelettes, trois gouttelettes jusqu’à que la toute mince limite soit assez perméable pour permettre un début de passage ; et, euphorique, elle se reforma, goûtant brièvement la verdure infinie, effleurant les racines de la pousse, avant qu’une vague d’eau ne vienne la réclamer tout en douceur, et l’entraîner à nouveau du côté du Clear. Et le petit manège se répéta, encore et encore, comme un jeu de cache-cache pendant lequel Layla tentait de communiquer à Tefé son euphorie et le succès de leur petite expérience, transportant avec elle de nouvelles impressions à chaque passage, qu’elle tentait désespérément de transmettre à la pousse du Green. Elle n’était pas sûre de ce que percevait Tefé, peut-être des images, des odeurs, des bribes de pensées ? Layla, elle, ne savait plus exactement ce qu’elle percevait, mais pour une première tentative, elle estimait que percevoir quelque chose, c’était déjà pas mal. Et puis, elle sentit une vague un peu plus forte que les autres l’arracher aux racines du Green, et l’entraîner en arrière avec un peu plus de détermination, signe que la partie était peut-être finie. La gouttelette disparut dans l’immensité du Clear, et soudain, Layla eut à nouveau conscience de son corps, tellement lourd, tellement rigide, tellement fragile ; et aussi de ses poumons qui avaient besoin d’oxygène, si bien qu’elle en prit, par réflexe, une inspiration. Et toutes les sonnettes d’alarme se mirent en branle dans sa tête alors que l’eau s’infiltrait brutalement dans ses poumons, et elle battit furieusement des bras et des jambes pour remonter à la surface et s’échouer sur le rebord du bassin en crachant ses poumons inondés. Secouée d’une violente toux alors que son pauvre corps essayait de comprendre ce qui lui arrivait, elle s’accrocha à l’herbe, sonnée, et songea que le retour, quand même, était sacrément brutal. « Oh shit. » balbutia-t-elle, et une nouvelle quinte de toux l’étrangla sur place. Bon, à travailler, ça, peut-être. « Tefé ? » appela-t-elle d’une voix encore rauque. Puis, elle se hissa sur l’herbe, et, avant que sa camarade ne revienne, elle renfila rapidement ses vêtements, avant de s’asseoir sur l’herbe, les pieds dans l’eau. Et lorsque Tefé réapparut, elle lui dédia, malgré ses poumons en feu, un sourire convaincu. « Expérience réussie ? » A son sens, ça l’était, pour une grande première. Et mine de rien, ça la rassurait terriblement. Elle ne savait pas ce que le Parlement des Vagues lui réservait, mais malgré tout, cette expérience prouvait bien que même au cœur d’un Clear à l’agonie, il y avait quelqu’un d’autre, pas très loin, à portée de pensée. Deux essences complémentaires et compatibles. Quelqu’un de l’autre côté, là même où il n’était censé y avoir personne. Maintenant, elle commençait à comprendre ce que Mari avait voulu lui dire, quand elle lui avait expliqué qu’elles étaient vraiment connectées – et elle commençait à comprendre ce que Tefé avait voulu lui dire, quand elle lui avait dit qu’elle ne serait plus jamais vraiment seule. Liées dans leur essence même. Deux facettes d’une même pièce aux multiples facettes. « Tu crois que ce sera comme ça aussi, chez nous ? » demanda-t-elle en formant des cercles dans l’eau avec ses pieds. « Si on arrive à y retourner, évidemment. » Peut-être que oui, peut-être que non. Peut-être que ce serait totalement différent. Mais elle se prenait quand même à espérer, au fond d’elle, qu’il resterait avec elles un peu de cet étrange lien tissé dans ce sanctuaire salvateur.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

This is our kingdom come || Layla & Mari Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

This is our kingdom come || Layla & Mari Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
This is our kingdom come || Layla & Mari Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyLun 30 Mar - 23:23

This is our kingdom come

D’abord, ce fut comme marcher seule dans le désert, sauf que rien n’était sec et mort et tout était luxuriant, ici. C’était l’essence même de la nature. En une fraction de seconde, la vie naissait et mourait, les plantes bourgeonnaient, grandissaient et retombaient à terre pour s’y dissoudre, encore et encore et encore, des millions, des milliards de fois à chaque fois que Tefé clignait des yeux. Même si elle n’avait plus d’yeux. Ici, tout était énergie pure, et elle aussi. Et elle tendait cette énergie vers l’avant en suivant des lignes biscornues dans cet entre-deux où tout était vivant, tout était ancien, tout était indifférent à sa présence. Ce no-man’s-land, là où les royaumes s’effleuraient du bout des vagues, de la pointe des racines. Aurait-elle essayé de contacter Mari de la même façon que peut-être elle aurait capté la présence animée d’une vie consciente à un niveau encore différent de celui de la végétation ou de l’eau. Peut-être même, pensée passagère et agaçante, aurait-elle pu contacter sa mère. Mais c’était là un terrain sur lequel elle ne voulait pas s’aventurer. C’était déjà bien assez flippant d’être là, toutes ses perceptions ouvertes comme jamais, comme si n’importe quoi, en passant, pouvait la heurter et la blesser. Elle n’était plus qu’une conscience parmi les autres et dans le bouillon chaotique de la vie, elle cherchait une autre essence. Elle se déroulait au maximum, petit bourgeon de chlorophylle, à la recherche d’une gouttelette tout aussi microscopique. Comment auraient-elles pu se trouver là-dedans ? Ce n’était pas comme chercher Swamp Thing sur leur Terre : il était partout, dans tout, elle n’avait même pas besoin de le chercher. Et puis elle crut entendre quelque chose. En vérité, à ce stade, tout n’était qu’un ressenti indescriptible par des mots et qui ne passait par aucun des cinq sens, mais il fallait bien qu’elle tente donner une force à ce qu’elle sentait.

Cet horizon perméable qui semblait l’empêcher d’aller plus loin, alors qu’elle avait la sensation d’être arrivée aux marges de son royaume, laissait filtrer quelque chose, comme une présence, une présence multiple, légion. Elle entendit son nom, rebondissant partout autour d’elle, comme des milliards de bouches prononçant ce mot, ce mot c’était elle. Layla ! Et d’un coup, ce fut comme un voile qui se déchirait, comme des retrouvailles de longue, longue date, des retrouvailles après des milliards d'années, et tout lui sembla plus clair, et surtout plu naturel. Bien sûr que c’était naturel. Des intrications qui échappaient aux humains et qui échappaient même probablement à beaucoup d’élémentaires végétaux ou animaux. Se rendaient-ils compte que le Clear avait toujours été là ? Partout ? Tout le temps ? Et il y avait quelque chose, quelque chose du Clear qui s’immisçait dans le Green comme le ressac, il allait, il venait, ce quelque chose, et pour Tefé, c’était comme une caresse qui partait de la plante de ses pied jusqu’à la pointe de ses cheveux. Puis comme un rire étonné pétillant sur sa peau comme de l’écume. Puis comme une exclamation étonnée éclatant tout autour d’elle et l’arrosant de minuscules gouttes. Toutes ces sensations qu’elle ressentait physiquement, c’était en fait quelque chose de totalement mystique. Et puis soudain, brutalement, la marée se retira, et elle en eut le vertige, tenta de retenir la présence, mais elle ne pouvait pas. Bien sûr qu’elle ne pouvait pas. On la lui arrachait, elle lui filait entre les doigts, impossible à retenir. Comme l’eau. Rien ni personne ne le pouvait. La terre s’asséchait. Les plantes mouraient. Tel était le grand ordre de la vie. Tefé retomba en arrière sur les fesses, le cœur battant. Elle observa ses mains, ses bras, s’attendait à être trempée, mais non, rien.

Elle se releva et retourna au bassin avec une sensation étrange, comme une urgence qui ne lui appartenait pas, une réminiscence d’une panique qui n’était pas la sienne. Elle trouva Layla assise par terre. Elle l’observa quelques secondes sans répondre, puis sourit et se laissa tomber sur la terre humide à côté d’elle avec un grand rire. « J’en sais rien ! Mais je sais que je n’avais jamais essayé un truc pareil. Et c’était incroyable ! Est-ce que tu as senti… » Mais elle ne pouvait pas finir sa phrase, elle ne parvenait pas à dire avec des mots ce qu’elle avait ressenti. Puis elle sut qu’elle n’avait pas besoin d’en dire plus, en vérité. Layla avait forcément senti ça. Ce « ça » inexplicable même pour elle. Et l’unique frustration qui restait, qui resterait toujours, mais ainsi était faite la nature, c’était que si elles se retrouvaient sur cette frontière poreuse entre Green et Clear, Tefé ne saurait jamais malgré tout comment c’était de son côté à elle. Elle remonta ses genoux sous son menton et les entoura de ses bras. « C’était un peu brutal, sur la fin. Mais je pense qu’on est sur la bonne voie. Et je pense aussi que c’était super dangereux. » Elle lança un regard en coin à Layla. Oui, elle le pensait. Seulement maintenant, après coup. Surtout que Layla était novice à ça, et puis elle était humaine, qui savait ce qu’elle risquait ? Eh bien, Layla elle-même le saurait. Il le faudrait bien. Tefé soupira d’aise. « Oui ça sera comme ça, mais en plus fort, en plus bruyant, en plus chaotique. Ce qu’on a ressenti là c’était… à peine une ombre agonisante de ce que tu trouveras sur notre Terre. » Peut-être qu’il aurait fallu avoir peur, mais Tefé ne pouvait pas. Et quant à savoir si elles rentreraient chez elles un jour… Il le faudrait. Elle ne savait pas si quelqu’un, quelque part, s’occupait de ça. Mais il le faudrait, ou bien elle mourrait ici, elle. Comme tout le monde. Elle se laissa tomber sur le dos et s’agita sur l’herbe comme un poisson hors de l’eau. « Aaaaah, tu sais quoi, ne pensons pas à ça. En attendant, on va profiter de la faiblesse du Green et du Clear et on va s’entraîner ! » Et un jour, qui savait ? Elles seraient peut-être bien capables de joindre les mains par-delà leurs royaumes et de se réunir, et de les réunir avec elles, comme c’était les choses étaient censées l’être, elle le pressentait.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
This is our kingdom come || Layla & Mari 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : This is our kingdom come || Layla & Mari CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

This is our kingdom come || Layla & Mari Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

This is our kingdom come || Layla & Mari E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

This is our kingdom come || Layla & Mari Z9emSk8This is our kingdom come || Layla & Mari 5495a0644befa6944214d09590f60b55


This is our kingdom come || Layla & Mari 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

This is our kingdom come || Layla & Mari 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

This is our kingdom come || Layla & Mari Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari EmptyLun 6 Avr - 17:54


this is our kingdom come


« Je pense que je l’ai senti, oui. » Quelle libération, de trouver ce langage qu’elles pouvaient parler à deux, sans avoir besoin du moindre vocabulaire pour l’exprimer. Quelque part dans la poitrine de Layla, c’était comme si un verrou sautait, et que des chaînes se dissolvaient dans l’eau jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, pas même des particules pour les poissons. Une nouvelle pièce d’un grand puzzle mal fagoté qui se mettait en place, mais cette pièce-là, elle avait définitivement trouvé sa place attitrée. Elle n’avait jamais été très verbale, Layla, jamais douée pour s’exprimer, jamais intéressée par l’idée d’apprendre, boudant les mots sitôt qu’elle avait besoin de les prononcer à voix haute, ou même de les formuler dans sa tête, comme si quelqu’un avait oublié d’installer le programme qu’il fallait dans son cerveau à la naissance. Taiseuse par préférence, taiseuse par nécessité aussi, enfermée dans une tour de silence bien confortable la plupart du temps, mais souvent handicapante aussi. Tefé en avait fait les frais, il y a quelques années, mais maintenant ? Cette communication avec laquelle elles venaient d’expérimenter, c’était une véritable révélation. Des sens plutôt que des mots, des impressions plutôt qu’un langage construit et articulé, des instincts dans leur pureté la plus absolue plutôt que les artifices d’une humanité dans laquelle elles ne se reconnaissaient pas vraiment ni l’une ni l’autre. Quel bonheur, de savoir qu’elles auraient toujours ça, cette drôle de chaîne de communication privilégiée, peut-être quand le reste du monde deviendrait trop insupportable. Une connexion à portée d’esprit, pour peu qu’elles trouvent un petit cours d’eau et une plante pour servir d’intermédiaire. Enfin, si le Parlement des Vagues, au retour, voulait bien lui laisser garder ce privilège – parce que c’était bien ce que c’était, un privilège. Mais maintenant qu’elle y avait goûté, difficile de nier qu’il serait bien difficile d’y renoncer, à ce nouveau monde plein de promesses.

Le danger ne lui avait même pas effleuré l’esprit, et elle posa les yeux sur Tefé, sentant bien qu’elle parlait peut-être d’expérience. Si ce qu’elles avaient ressenti ici, si ce qu’elles ressentaient ici en permanence n’était qu’une fraction insignifiante de ce que le Green et le Blue pouvaient être sur leur Terre, à quoi devait-elle s’attendre une fois rentrées chez elles ? Son imagination, d’une part humaine, d’autre part limitée car beaucoup trop pragmatique, n’arrivait même pas à envisager cette cacophonie, ce chaos magnifique que Tefé lui décrivait. Marrant, de voir comment, bien qu’elle soit de presque dix ans sa cadette, Tefé était celle qui s’imposait comme la plus expérimentée, comme une trop vieille âme coincée dans un corps trop jeune et changeant. Et Layla, qui avait une tendance certaine de casse-cou, reprenait en sa présence de vieux réflexes qu’elle pensait presque avoir oubliés : entendre ses avertissements, écouter ses conseils. Accepter d’être prudente, comme à l’époque lointaine où la peur était son métier. Se souvenir que se perdre quelque part n’était pas nécessairement un aboutissement désirable. Ce que Tefé lui offrait, peut-être sans le savoir, c’était les précieux éléments d’un code de conduite, pour survivre dans le Clear, mais aussi en dehors. Elle n’avait pas encore eu le temps d’apprendre, vraiment, à vivre sans son petit fantôme. A négocier son absence et le vide qu’elle avait laissé derrière elle, rempli désormais par ce que quelque chose indéfinissable qu’elle avait remonté du Parlement des Vagues. Et Tefé, avec son détachement habituel, son enthousiasme presque enfantin, ses haussement d’épaules et ses expériences, sculptait, formait ce quelque chose en quelque chose que Layla pouvait apprendre, comprendre, utiliser – et avec lequel, peut-être, elle arriverait même à vivre, plutôt que survivre.

Et la proposition de Tefé parvint même à la faire rire, elle qui n’en avait pas eu l’occasion depuis bien longtemps – la légèreté, malgré les difficultés du moment, la sécurité de ce sanctuaire, voilà, c’était de ça, dont elle avait eu besoin, après toutes ces semaines de solitude, finalement. « Ok Rocky. Ou alors faut que je t’appelle maître Yoda ? » demanda-t-elle, avant de se laisser à nouveau glisser dans l’eau, dans la fraîcheur apaisante et réconfortante du Clear. Maintenant, elles avaient un objectif – aussi nébuleux soit-il. Maintenant, elle avaient un chemin commun à parcourir, et même si elle n’avait aucune idée d’où ça allait les mener, elle ne pouvait songer à sœur d’armes plus appropriée que Tefé, comme si toutes ces heures sur la plage de Coast City, ou à lui apprendre à nager, ou à se hisser sur le pont de bateaux polluants qu’elles ne voulaient pas avoir dans leur champ de vision avaient mené à ce moment-là. Tout était différent, les dynamiques s’étaient renversées sur la tête, mais l’essentiel était là. Elles qui préféraient les merveilles de la nature à celles de la civilisation, elles trop sauvages pour leur monde et même celui-ci, n’avaient plus forcément besoin d’être isolées dans leur bulle. Ni même de l’être à deux. Ils y avait elles, il avait le Green, il y avait le Blue – et il y avait tout le reste, tout autour, qu’il ne leur restait qu’à découvrir ensemble. Et peut-être même, si l’avenir le permettait, à trois.

FIN.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












This is our kingdom come || Layla & Mari Empty
MessageSujet: Re: This is our kingdom come || Layla & Mari   This is our kingdom come || Layla & Mari Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
This is our kingdom come || Layla & Mari
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (dick) ♔ be a king when kingdom comes
» (dick) ♔ be a king when kingdom comes
» (dick) ♔ be a king when kingdom comes
» who shall it be if not us? | mari
» Pillards et pilleuses [PV Mari]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-