On the last day of christmas | Ft. Klarion, Cassandra

"On the last day of christmas"

On joue ? - Molly

              C’était une nuit glaciale qui tombait sur une Gotham silencieuse à l’approche de Noël, ce 23 décembre 2018, une mélodie brisait le silence alors que la ville semblait souffrir du sommeil, au point qu’on aurait pu la confondre avec une ville fantôme. Vêtue d’une simple robe noire, une petite fille aux cheveux et aux yeux sombres fixait les chutes lentes des quelques flocons de neige au-dessus d'elle. Des yeux dont on pouvait discerner le sinistre pourpre qui teintait ses immenses pupilles dilatées. Sa peau, contrastant avec le sombre de ses cheveux, ses yeux et sa robe, était aussi blanche que la neige qu’elle essayait d’attraper avec ses douces petites mains immaculées, voulant contempler de près ces magnifiques cristallisations célestes. Un pas après l’autre, ses petits pieds nus s’enfonçaient dans la couche de neige haute de quelques centimètres. Tout semblait blanc dans une ville sauvé de l’obscurité par les lampadaires tenant fièrement la position.
     Oui. La neige avait ce pouvoir étrange de rendre un paysage différent comme s’il s’agissait d’un autre endroit, plus intriguant, plus magique. Molly était fascinée par ce phénomène, les occasions où Helena se réfugiait derrière sa seconde personnalité afin de fuir les quelques souvenirs douloureux de son passé, était rare, donc Molly n'avait que rarement la chance de voir la beauté d'un paysage très longtemps… Helena résistant à l’envi de céder sa place, à sa personnalité ''inconsciente'' des risques. Helena voyait Molly comme une boule d’émotions incapable de filtrer rationnellement ses dernières, c’était là un personnage amoral qui inquiétait l’ancienne psychanalyste, cette martyre de ce culte vampirique, cette paria qu’on adorait rappeler son rang d’exemples, d’impie. Helena ne détestait pas pour autant sa seconde personnalité, elle a même tendance à voir en elle une enfant, une affection que Molly prend en considération, elle qui décida de revêtir une apparence enfantine, car attachant une importance particulière au regard que porte sur elle Helena, mère de son existence.

      Mais Molly ne voulait pas ressembler à Helena, on voulait la différencier d’elle, c’est pourquoi à chaque fois qu’elle prenait sa place, elle changeait la couleur de ses cheveux et de ses yeux, qu’elle soit sous sa forme adulte comme enfantine. Marchant vers la source du son, elle en profitait quelquefois pour s’arrêter et faire des symboles dans la neige avec ses pieds. Des symboles qui ne voulaient rien dire, c’était plus un genre de dessin brouillon qu’une réelle envie artistique. Quand elle voyait une couche de neige vierge et lisse, tout beau, elle voulait le détruire comme un château de sable en se jetant dessus, en le piétinant. Et quiconque aurait été là pour assister à la scène aurait sans doute pu entendre ses rires amusés raisonner à travers l’avenue désertique. Des rires dont la voix semblait quelque peu mystique et désincarnée dans cette nuit silencieuse où le temps semblait comme arrêté, la neige rendant le tout plus fantastique.
     D’un bond, elle se changea en chat, aux pelages noirs et au regard pourpre, brillant d’une légère lueur carmin surnaturelle. Se transformant dans le simple but de s’enfoncer sous la couche de neige qui semblait plus haute que les autres, disparaissant entièrement sous ce dernier. L’on pouvait voir un étrange monticule se mouvoir, comme si une taupe s'y déplaçait à quelques centimètres de sa surface, une vision comparable à un cartoon pour enfant. Puis la tête de chatte noire sortit de la neige, fixant l’endroit d’où semblait venir ‘’I can’t decide’’ de Scissor Sisters. Molly ne connaît rien de ce type de musique, mais elle avait été attirée vers elle comme un phare dans la nuit, intriguée par cette animation qui n’aurait pas dû être dans cette partie de la ville qui était sensée être plongée dans les bras de Morphée. Avançant vers le magasin, le corps toujours entièrement sous la neige, n’ayant que la tête qui dépassait, elle s’approcha assez pour voir ce qui se déroulait à l’intérieur.

       Elle observa alors un étrange garçon à la couleur de peau particulière qui semblait s'amuser à l'intérieur du magasin fermé depuis bien des heures. Molly fut surprise de ne pas être éprouvée par l’odeur humaine qui avait la capacité de parasiter son esprit avec l’appétit grandissant, là, il n’y avait rien. Elle était comme telle une enfant curieuse de s'approcher afin de connaître cette étrange festivité nocturne et elle voulait naturellement prendre part à cette fête. Lorsqu'elle voulut bondir, son regard s’arrêta sur un chat roux dont les yeux avaient une similitude surnaturelle avec ceux de Molly, il se tenait juste à quelques centimètres d’elle, assit sur la couche de glace sur laquelle la chatte noire était pourtant complètement enfoncée jusqu’au cou. Les deux chats se toisaient de leur regard sans bouger.
 

Une minute, peut-être deux, le temps s'était écoulée alors que les deux chats s'observaient dans une bataille de regard dont eux seuls avaient le secret. Le garçon appela le chat qui le rejoignirent avant de se volatilisé sous le regard amusé de Molly. "Oooh !" Gemit-elle avant de reprendre sa forme humaine et entrer dans le magasin. Timidement, elle se dirigea vers un instrument de musique, lançant une note, puis une autre, s'amusant à son tour comme le fit l'autre jeune homme plus tôt.

"On the last day of christmas"

On joue ? - Molly

              Il y avait quelque chose d'ironique à appeler Molly "petite", elle était certes une enfant, mais une enfant vieille de plus d'un siècle. Elle était cette enfant éternelle refusant de grandir et s’aliéner d'idées que seul les adultes s'aimaient à corrompre leur esprit complexifie. Oui, Molly était une enfant qui n'avait pas à se tracasser du poids du monde comme le ferait un adulte et si elle était ainsi, c’était surtout parce qu'elle était née pour être ainsi, Helena l’avait inconsciemment créé pour prendre sa place quand le monde devenait trop du dur à supporter. Helena enfant, n’avait donc que faire du mépris de sa mère et de celle de ses frères et sœurs, Helena enfant ne ressentait pas le besoin de question son cœur, elle vivait simplement et pleinement ce qu’elle ressentait et c’est tout. Si elle devait rire, elle rirait, si elle devait crier, elle criait et si elle devait pleurer, elle pleurait tout simplement sans se compliquer à en connaître la raison.
           Dans son enthousiaste curiosité enfantine, Molly n’avait pas senti la présence de cette étrange silhouette qui avait approcher dans son dos. Son odeur lui était sans doute parvenue, mais due à l’excitation, elle n’y avait pas fait davantage attention. Alors, quand l’inconnu s’adressa à l’enfant immortelle, cette dernière bondit dans un mouvement de panique vers le coin de la pièce le moins éclairé, baignant dans l’obscurité. Le mouvement vampirique mêlé à la métamorphose avait rendu son mouvement difficile perceptible par les images que pouvait capturer l’œil humain. Dans le coin sombre où s’était réfugiée sous l’effet de surprise Molly, on distinguait à peine sa silhouette, seul ses yeux étaient clairement et sinistrement visibles. En effet, ses iris et ses pupilles se confondaient dans une sombre lueur écarlate. Si le cœur de Molly pouvait battre, elle battrait à l’instant à toute allure due à l’affolement soudain qui l’habitait.

              Il faut bien comprendre ceci, on ne pouvait pas approcher un vampire sans que ce denier ne remarque votre présence. Leur cinq sens sont extrêmement développés. L’odeur humaine, mais aussi le son de leur battements de cœur, ou celui de la neige qui s’écrase à chacun de leur pas, rien ne pouvait échapper à un vampire même si ce dernier n’était pas forcément à l’affût. Car ces éléments cités, les sons et les odeurs des environs étaient des éléments agressifs pour les immortels qui vivaient en apprenant à les supporter et s’habituer. Pour autant, la respiration de cette femme était aussi silencieuse que ses pas dans la neige. Même son cœur avait un rythme de battement plus doux et plus calme que l’ordinaire, malgré que Molly cherchait à l’intimider de ses yeux, ainsi qu’en lâchant quelques grognements sinistres, un son qui n’avait rien d’humain, mais rien de communément bestial non plus… C’était comme un cri roque et impie venait d'une contrée à la frontière de la mort, habitée d'horreurs absolues. Évidemment, Molly ne réagissait ainsi que parce qu’elle-même ne savait pas à quoi elle avait à faire.
          Les chasseurs de vampire étaient forts, elle savait qu'il fallait se méfier des humains qui sortait du commun des mortels. De ce fait, avoir en face d’elle une telle personne de manière si soudain, lui faisait terriblement peur. Alors, elle tentait de la dissuader d’approcher en jouant de ses atouts vampiriques. Pour autant, elle n’osait pas bouger de son coin, sachant que l’inconnu se trouvait entre elle et la seule sortie.

"On the last day of christmas"

On joue ? - Molly

              Molly était une enfant née des troubles de Helena, une enfant toutefois démunie de moralité, car n'ayant jamais été éduquée à comprendre la différence entre le bien et le mal. Elle a tué ceux que Helena voulait voir mort, car n'ayant pas conscience qu'il s’agissait d'une simple pulsion passagère que la blonde avait moralement retenue en elle. Pour Molly, cette pulsion est naturelle et il n’y a rien d’étrange à l'assouvir. C'est ce qui la rend dangereuse, et c'est la raison pour laquelle les vampires n’engendrent pas d’enfants immortels. Ils sont indisciplinés et imprévisibles, ils ne cachent pas leur angoisse, leur rage ou leur jalousie. Créer un enfant immortel, c’est aussi prendre le risque qu’il révèle l’existence des vampires au monde par leurs attitudes amoraux et inconscient. Bien que la place de Molly parmi les vampires est encore différente, Molly n’est qu'une régression de l’esprit de Helena et donc parce qu’elle est Helena, elle ne peut être exécutée par les siens. La reine faisant tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la mort de celle qu’elle veut éternellement torturer.
     Le monde était contre Helena, non pas que l’espèce humaine, mais aussi sa propre race l’avait renier, elle, la fille, mais aussi la prisonnière de la reine de sang. Molly était née de ce rejet, c’était la douleur qui subsistait dans le cœur de la blonde qui avait créé et modelé son existence. C’était pourquoi Molly était incapable de comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne faisait pas peur à la femme, encore moins le fait que cette personne prête une attention sur sa propre condition. Les humains ont tous la même mélodie lorsque Molly se présente à eux. D’abord, leur cœur commence à battre progressivement plus vite, avant que cette symphonie d’angoisse s’accompagne de la délicieuse odeur de l’affolement que dégage les humains sous l’adrénaline. Les chasseurs de vampire, eux, c’est différent, c’est cacophonique, c'est comme des tambours de guerre annonçant la mort… Ces humains-là ont l’odeur de la haine.

     

Cette femme n’appartenait à aucune des deux catégories que Molly a pu rencontrer. Son cœur n’était pas symphonique, ni même cacophonique, il était simplement plus silencieux que la moyenne. Elle ne dégageait aucune odeur qui pouvait trahir une éventuelle angoisse ou haine. Molly était de son point de vue face à une région inconnu et c’était en soi, ce qui l’effrayait davantage. Molly était le cœur de Helena, ces désirs inconscients et le désir le plus fort de la blonde était de vivre, même si cette dernière renie cette idée et tente de se suicider dès qu’elle en a l’occasion. Molly avait donc peur de mourir, face a cette région inconnue, dont elle ignorait les dangers, elle n’osait pas bouger, ni même répondre. Cependant, Molly fixa un moment la ceinture au sol, sa vision zooma sur les équipements que l’inconnue avait lâché.
         Molly ne savait pas à quoi pouvait servir ce qu’elle voyait, elle n'en comprenait même pas l’utilité… Toutefois, elle devinait aisément que les batarangs étaient des armes, des armes qu’elle n’avait jamais vu, mais des armes quand même. Que fallait-il comprendre de l’action de l’inconnue ? Elle n’avait pas peur d’elle, mais ne cherchait pas non plus la tuer. Pourquoi ? Molly était son ennemie naturelle, son prédateur et seul son sang pouvait la rassasier… Ce n’était pas logique dans l’esprit de l’enfant immortelle, qui fixa la femme masquée lui proposer un repas en lui tendant le bras. Était-ce un piège pour la faire sortir de son coin ? Molly se demandait même si son sang était empoisonné, son sang est peut-être envahi d’argent. Oui. Molly se contenta de rester silencieuse, sans répondre, ayant aussi cessé de grogner car ayant vu l’inutilité de son acte. Prenant malgré tout soin de porter une attention au moindre fait et geste de l’inconnu, prête à bondir pour se défendre comme elle peut afin de survivre.

          Et puis à la dernière phrase, Molly comprit enfin que malgré le calme non-naturel de cette femme, cette dernière ne savait simplement pas ce qu’était l’enfant vampire. En sachant cela, Molly redevint légèrement plus calme sans toutefois baisser sa garde. Elle sortit alors de la pénombre pour approcher lentement la jeune femme, sensible aux moindres de ses mouvements. La seule chose qui trahissait encore la peur de Molly était ses yeux, brillants toujours de cette lueur sanguine. La peau de Molly était aussi froid que la neige, mais elle ne ressentait rien quant au froid, de même que la chaleur tant que le feu ou les rayons du soleil n’entraient pas en contacte avec sa peau. Mais elle ne révéla rien, se contentant de se tenir debout assez près de la femme pour que cette dernière puisse la toucher.

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On joue ? - Molly

              Il en va de soit que Molly ne comprenait pas grand-chose à cette compassion dont faisait preuve l’étrangère en face d'elle. Après tout, depuis que Molly était née dans l'esprit de la blonde, pas une seule fois elle avait vu Helena recevoir de la part de la reine une quelconque attention de ce genre. Donc, elle ne savait pas vraiment ce que cette attitude signifiait. L'enfant réalisait qu'elle se sentait bien plus à l'aise quand elle était crainte ou bien haïe, c'était des comportements qu'elle connaissait bien plus. Elle découvrait que bien trop d’éléments lui échappaient en une seule soirée à cause de cette femme mystérieuse. Et cette façon de cacher son visage via un masque étrange, Molly se demandait si l’inconnue était l’une de ces justicières de Gotham. C’était une autre raison pour elle de rester sur ses gardes, elle ignorait tous de ces justiciers. Cependant, elle savait que certain n’était pas humain tel que Superman. Et par conséquent, il n’était pas si idiot de se méfier des compétences aux combats de certains justiciers plus ordinaire.
      Le monde avait changé depuis un siècle, les humains avec le temps étaient devenus bien plus dangereux avec la course de leurs armements. Et des armes devenues incroyablement destructrices, un vampire lambda comme elle, pouvait facilement être chassé par un humain tout aussi lambda sachant faire usage des bonnes armes à feu contre son espèce. Pour la première fois, Molly se demandait intérieurement comment réagirait sa personnalité principale. Oui. Pour une fois, la petite immortelle était prête à se cacher derrière Helena, sa manière plus posée et largement plus réfléchie d’affronter ce genre de situation inconnue sied mieux à Helena. Molly n’était pas la blonde mature, elle n’était que cette entité qui vivait dans l’instant présent sans un regard pour ses actions passées et sans interroger les conséquences de ses actions futures. C’était après tout ce qu’elle était, une créature libre du poids de ses actions, c’est pour cela qu’elle était née, elle qui allégeait les souffrances d’Helena.

       Elle fixait avec attention les gestes de la jeune femme lui enfiler cette cape, confirmant le fait que l’inconnue pensait que le froid était un problème l'immortelle enfant. Impossible qu’elle croit qu’un vampire pouvait craindre le froid. Le cœur qui battait en elle n’indiquait aucune forme de mensonge, mais le problème, c’est que ce n’était pas non plus un cœur qui révélait énormément d’informations. Toutefois, ce calme en était presque contagieux, car finalement Molly avait elle-même regagné son calme. Ses yeux rouges avaient repris une teinte plus naturelle, plus humaine, mais sombre comme la nuit malgré tout. Elle ne répondit rien lorsque la justicière lui demanda si elle allait mieux, bien trop concentré à deviner quelle matière était fait le tissu de la cape qui la recouvrait chaudement en caressant ce derniers. Elle se demandait si elle avait déjà touché quelque chose avec une telle qualité. Elle n’en avait pas le moindre souvenir.
       La justicière lui demanda si Molly aima la neige, son regard suivit le sien en direction de l’extérieur avant de revenir sur l’inconnue quand son revint sur l’enfant. Alors, Molly répondit pour la première fois depuis cette rencontre, d’un simplement mouvement léger de la tête, acquiesçant quant au fait qu’elle aimait ça. Elle n’avait aucune raison de mentir sur un sujet aussi insignifiant. Toutefois, lorsqu’elle demanda si elle avait un lieu où habiter, elle n’était pas certaine de connaître elle-même la réponse. Elle haussa alors les épaules à la dernière question.

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On joue ? - Molly

             Décidément, les humains pouvaient se montrer bien étranges quelquefois et rencontrer ce genre de cas particulier, n’était pas pour déplaire à l’enfant immortelle. Molly se surprenait à ne pas ressentir le besoin de s'en prendre à la femme, ce qui était une première pour la gamine esclave de ses pulsions et de son trait de caractère amoral. Elle trouvait cette situation ridiculement intrigante, notamment, car elle n'arrivait pas à cerner cette femme. Et au finale, elle avait fini par ne plus trop se méfier d'elle, mais elle n’arrivait pas à éprouver de l’hostilité envers la justicière. Elle qui était pourtant une humaine. Helena enviait l’humanité pour ce qu’ils étaient et surtout, pour ce qu’ils avaient. Elle était jalouse et les détestait d’être des créatures imbues, gâtées par la vie. Et si Helena les détestait, alors assurément, Molly ressentait cette hostilité sans aucun filtre. Et tout chez la petite vampire était ressenti à l’extrême, avec une exagération émotionnelle certaine.

Molly avait compris qu’elle n’arriverait pas à susciter de la peur dans le cœur de cette femme qui se nommait chat noir. Mais aussi compris que cette dernière n’était pas une chasseuse, juste un personnage ayant offert son intérêt au monstre nocturne qu’elle était, et ce, avec une passion qui lui était propre. Son regard ne mentait pas et quelque part, Molly était profondément touchée qu'on puisse s’inquiéter, non pas d’elle, mais pour elle. C’était très clairement nouveau pour elle, et il était bien compliqué pour elle d’interpréter ce genre de situation. On n’a jamais été gentil avec elle, ce qu’elle connaissait depuis qu’elle était née, c’était la haine que l’on pouvait avoir pour elle, ou la crainte. Plus l’enfant pensait à l’absurdité de sa situation actuelle, plus elle avait de moins en moins d’intérêt à lui vouloir du mal d’une quelconque façon. Elle fixa alors un moment l’Asiatique presque avec un air bienveillant, celui que revête parfois Helena pour Felicity.

Molly s’approcha alors de l’asiatique avant de lui offrir une délicate étreinte. Les yeux fermés, la petite savoura ce moment comme si c’était le dernier. « Merci. » Annonce-t-elle alors soudainement en lui chuchotant à l'oreille, suivi d'un enthousiaste baiser sur la joue de la justicière, et ce, avant de disparaître dans la nuit en devenant une brume impalpable semblant rejoindre la première étoile à droite, s'élevant tout droit jusqu’au matin. Merci de l'avoir traité comme une vraie petite fille.