the darkest night never felt so right (hal)

Hal &
Carol

the darkest night never felt so right

« Carol Ferris sera la représentante des Zamarons sur Lunaria ». Que quoi ? L'entente de mon nom me sortit des rêvasseries dans lesquelles je m'étais enfermée depuis le début de cette réunion ennuyeuse à souhait. J'avais rapidement décroché après avoir entendu réunion de paix sur une planète au nom qui m'était encore inconnue. Bien sur j'étais pour la paix et pour l'harmonie dans l'univers. Mais je savais aussi que ce n'était pas la première fois que ce genre d’événements avaient lieu dans la galaxie. Un traité finissait toujours par être signé puis violé par l'une des parties à la moindre occasion. Vraiment, je ne savais même plus pourquoi ils se donnaient cette peine. Même a chef d'entreprise habituée de politique que j'étais trouvais que c'était une immense perte de temps. « Hum...» lâchais je en sentant tous les regards sur moi. La reine me sourit avant de déclarer la réunion close. « Carol Ferris veuillez rester un instant » me demanda t-elle alors que je me retournais pour m'échapper. De justesse je retenais un soupir et attendis patiemment que la pièce soit vidée de toutes ses occupantes. De ses longs doigts, la reine me demanda d'approcher. « Cette réunion est très importante Carol Ferris. Tous les corps de lanternes y seront représentés et je compte sur vous pour.. ». « Etre vos yeux et vos oreilles ? » devinais je en la coupant. La reine ne s’embarrassa pas d'une réponse et me renvoya d'un signe de main. Je devais avouer qu'être espionne était une première pour moi. Pour autant, je ne m'en sentais pas incapable. Il y avait cette force au fond de moi qui me disait que j'avais toutes les cartes en main pour mener à bien cette mission délicate. Il n'y avait après tout rien d'un peu de sex appeal ne pouvait résoudre. Il suffisait de se faire désirable. Je n'étais normalement pas ce genre de personnes, ces femmes prêtes à user de leurs charmes pour obtenir ce qu'elles voulaient, mais l'idée sur le coup ne me paraissait ni bizarre ni même déplaisante. Cela aurait du certainement être le signe que quelque chose clochait chez moi.

Après quelques préparatifs, je m'envolais dans la nuit noir de la planète des Zamarons et prenais la direction qui m'avait été indiqué. Deux heures fut le temps qu'il me fallu pour rejoindre la planète Lunaria – et sa capitale Astra - après avoir atteint un point de voyage rapide. Doucement, je descendais vers la surface et posais bientôt mes pieds sur l'endroit indiqué par des marqueurs lumineux. Immédiatement, une créature humanoïde aux oreilles pointues et à la peau transparente et luisante vint à ma rencontre. « Bienvenue à Astra, représentante des Star Sapphire ». L'alien se pencha légèrement en avant dans une révérence. Sentant qu'il fallait que j'en fasse de même, je l'imitais. Il – ou peut être elle – m'envoya un sourire ravi et m'invita à rejoindre le palais à ses côtés. « Je vais vous montrer les appartements qui seront vôtre pour toute la durée de votre séjour. Vous y trouverez de quoi vous restaurer et vous désaltérer. Ainsi que de quoi vous changer. Le roi n'accepte en effet le port d'uniformes étrangers à son armée dans l'enceinte de sa résidence » m'informa t-il. « Mais ne vous inquiétez pas, je vous ai sélectionné la plus belle des parures. Rien n'est trop beau pour la représentante de l'Amour » continua t-il en ouvrant finalement une large porte finement sculptée. Je restais un instant bouche bée par le spectacle qui s'offrait à moi. Cette suite immense était d'une beauté à couper le souffle. Yeux émerveillés je m'avançais dans cette dernière pour en découvrir tous les secrets. La pièce décorée de marbre rose était complètement ouverte sur l'extérieur et profitait d'une vue à couper le souffle. Sans fenêtres, seuls de longs rideaux faisaient office de séparation avec le reste du monde. « C'est magnifique » déclarais je en me retournant. Mes mots se perdirent cependant dans le silence de l'endroit car mon guide avait profité de mon inattention pour me laisser à ma contemplation. Je haussais les épaules et me dirigeais vers le balcon pour admirer l'extérieur. Après quelques minutes, je rentrais dans la chambre et trouvais la parure dont il m'avait vanté la somptuosité. De mes doigts fins et gantés, je soulevais la robe faite d'un tissu léger. Ce dernier était si fin qu'il semblait pouvoir s'effiler et se casser au moins coup d'ongle un peu malheureux. J'apprenais cependant que le tissu était bien plus solide qu'il n'y paraissait lorsque j'en testais la résistance en tirant d'abord légèrement dessus puis plus franchement. Non, il ne risquait pas de partir en lambeaux dans quelques heures.

Rassurée, je me délestais de ma tenue officielle puis des vêtements humains cachés en dessous. Une fois nue, je décidais d'abord de prendre un bain dans l'immense baignoire ornée de coquillages creusée à même le sol. Après avec baignée dans cette eau aux effluves de fleurs, je me séchais et passais la robe qui avait été sélectionné pour moi. Le tissu tomba fluidement en épousant toute les courbes de mon corps. Son échancrure et son côté un peu transparent révélèrent bien plus de peau que ce à quoi j'étais habituée. Sur Terre, j'aurais probablement été gênée de devoir autant me révéler. Mais ici, cela me paraissait presque naturel. Symbole inconscient de la luxure, je me sentais parfaitement à l'aise dans mon corps. Enfin prête, je quittais mes appartements pour me mettre en quête de la pièce principale et des festivités, évidemment curieuse de découvrir qui étaient les autres représentants des corps de lanterns. Et surtout de l'un des corps.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

La nouvelle qu’une réunion allait se produire s’était propagé plutôt rapidement dans le corps. Ce n’était pas forcément sur toutes les bouches, mais chacun avait son petit mot à dire dessus. Inutile pour certaine, nécessaire pour d’autres. Factice ou encore utopique. Les avis divaguaient et le mien allait de pair avec certains de mes collègues. J’étais convaincu qu’elle ne changerait rien. Si ce n’était une paix d’une très courte durée. Sinestro n’était pas du genre à se laissait plier par un quelconque traité. De même pour Atrocitus. Larfleeze quand à lui pourrait très bien essayer de s’emparer de l’acte plutôt que d’écouter réellement. Mais bon. Si les gardiens avaient donné leurs avals, c’est qu’il y avait quelque chose à en tirer. Même si je ne le voyais pas moi-même. J’étais à la table entrain de prendre mon repas, avec John. Et alors que nous discutions de sujet très sérieux, comme toujours, un lantern novice venait nous interrompre, pour me signaler que j’étais demandé auprès de Gaunthet. De tous les gardiens, c’était le seul qui m’inspirait une réelle confiance. Il était nommé, pas comme les autres, et me semblait plus vivant, plus naturelle. Et moins robotique, arrogant comme le sont les autres. Après quelques minutes, je me rendais à l’endroit indiqué.

Je fus surpris par l’homme bleu. « Hal Jordan ! Je connais ton avis sur la réunion, mais laisse-moi le temps de t’expliquer pourquoi je veux que ce soit toi qu’il y aille. » Disait-il alors qu’il avait sûrement vu ma bouche commençait à boucher en guise de protestation. Je l’écoutais donc. « J’ai réussi à convaincre le conseil que tu étais le bon choix. Mes arguments ne seront pas les mêmes pour te convaincre. Ils n’ont pas besoin d’entendre ce que pourquoi je veux réellement que tu t’y rendent. Aucun autre lantern n’est adapté pour cette mission. Je veux que tu y ailles pour veiller à ce que tout se passe correctement, tout d’abord. Mais aussi parce que Sinestro peut s’y trouver. Je veux que tu ailles enquêter pour moi. » J’arquais un sourcil. Une quête personnel ? Je faisais confiance à Gaunthet, je n’allais pas remettre en question ce qu’il m’avait dit. Mais j’allais tout de même essayer de m’informer un peu avant de m’y rendre. « On sait qui sera présent ? ». « Mis à part Larfleeze vu qu’il est l’agent orange, et très probablement le pèlerin, on ne sait rien d’autre. Y compris pour les Sapphires. » m’ajoutait-il. Je ne savais pas si Carol était sur Terre, ou dans l’espace. J’étais en service depuis un bon petit moment quand même, et je n’avais pas eu le temps de passer à la maison. D’un geste de la tête, je lui confirmais que j’allais participer. Puis, quand le temps était venu, j’allais prendre la direction de Lunaria.

Quelques instants plus tard, j’approchais la planète avant de venir me poser sur ce qui semblait être le pont d’atterrissage. Une fois les pieds au sol, je regardais autour de moi, et l’endroit était à couper le souffle. Je n’étais jamais sur ce monde, et il fallait dire que j’avais manqué un si bel endroit. Ce que je déduisais être un lunarien s’approchait de moi, avant de faire une révérence. Je le regardais sans bouger, et après qu’il se relève et quelques secondes de silence. Il commençait à parler. « Bienvenue à Astra, représentant des Green Lantern. ». Je souriais quand le nom sortait de sa bouche. « Veuillez donc me suivre, je vais vous amener à vos appartements, où vous y trouverait votre accoutrement ainsi que de quoi subvenir à vos envies. » Disait-il avant de faire demi tour et de partir. J’emboîtais son pas en inspectant tout autour. Cherchant une couleur un peu trop jaunâtre à mon goût.

J’arrivais sans avoir aperçu de couleur pâle à mes appartements, je pouvais voir étendu sur le lit un long manteau, comme ceux que portait certaines civilisations dans le temps. Elle était verte, et était décorée de parures dorées. Comme des médailles reçues pour la bravoure, le courage. Je n’étais pas du genre à aimer porter ce genre de vêtements, mais j’avais énormément envie de l’essayer. Les formalités dites, le servant me laissait donc seul. Me permettant de faire un tour du séjour, puis d’enfiler la tenue. Elle m’allait comme un gant, et je m’y plaisais vraiment bien dedans. Au point que j’hésitais à prendre un doublon pour chez moi. Mais je ne voulais pas commencer les hostilités. L’heure approchait, et il fallait que je me rende à la cérémonie. Je suivais donc le chemin plutôt évident, là où le bruit se faisait de plus en plus conséquent. Avant d’arriver dos à une femme. Je la reconnaissais entre mille. Carol. Elle était là. Mais elle était encore plus ravissante qu’elle ne l’était déjà. Elle portait une tenue qui réussissait à la rendre si jolie que j’en devenais presque jaloux que d’autres personnes puissent la voir. Cette pensée me faisait monter un brin d’énervement. L’idée que les gens pouvaient l’admirer me laisser plutôt fier à première vue, mais l’énervement continuait de monter. Plutôt que de bouillir ainsi, j’avançais, et sans qu’elle ne me voit, j’attrapais ses hanches et tout en chuchotant à son oreille. « C’est pour moi que tu t’es faite aussi magnifique ce soir ? » Sourire aux lèvres, j’étais content que ce soit elle qui soit choisit.

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Hal &
Carol

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Les bruits se firent plus forts et l’atmosphère plus pressante au fur et à mesure que j'avançais vers la salle de réception. Dans cette robe vaporeuse dont les pans voletaient autour de moi j'avais l'impression de flotter. Et si les regards des Lunariens pouvaient être cru, alors j'étais une vision. Une vision à laquelle ils n'étaient pas habitués. La Terre était littéralement à des années lumières de leur existence. Les humains – à supposer qu'ils en avaient entendu parler, ce qui était un grand si – n'étaient que des créatures d'histoires. Quelque chose qui n'existait que dans les livres. Sauf que nous étions aussi réels qu'eux. Aussi tangible. Bien qu'évidemment bien différents. De par notre taille, nos couleurs de peau. Nos différences devaient, cependant, s'étendre bien au delà des apparences. Elles étaient aussi internes, organiques. Surtout, elles étaient culturelles. Bien que la surface de la Terre était peuplée de dictature, il n'y avait plus de monarchie au sens ancien du terme. Bien sur, il existait encore des rois et des reines. Mais leurs pouvoirs étaient symboliques et les parlements ou autre forme de gouvernement se chargeait de gérer le pays à leurs places. Ici, cela ne semblait pas être le cas. Ici, j’évoluais dans un royaume. Avec un roi, des servants et des sujets. C'était comme faire un saut en arrière dans les cours des rois d'Europe.

Naturellement, je ne jugeais pas leur fonctionnement. Après tout, je ne vivais pas ici. Si cela leur convenait, c'était parfait pour eux. Mon rôle à moi était tout autre. Je n'étais pas là pour le tourisme après tout. Arrivée à destination, ce fut avec un sourire enjôleur que je m’apprêtais à faire mon entrée. Mes gestes furent néanmoins avortés lorsqu'une paire de bras trouva son chemin jusqu'à ma taille. Sous la surprise, je faillis violemment réagir mais les quelques mots qui furent chuchotés à mon oreille suffirent à enrayer ma réaction. Un sourire tendre flotta sur mes lèvres. « Pourquoi d'habitude je ne suis pas assez jolie à ton goût ? » demandais je avec une pointe de malice au fond de la voix. Le bord des lèvres ourlés dans un nouveau sourire amusé, je me retournais dans l'étau de ses bras pour lui faire face. Mes yeux bleus voyagèrent de son visage à la partie de sa tenue que je pouvais voir au vu de notre position. Mains posées à plat sur son buste, j'appréciais la texture de ses vêtements. Lui aussi avait eu le droit à un relooking. Je regrettais cependant que le tissu ne soit pas aussi transparent que le mien. L'idée de pouvoir voir sa peau en transparence avait quelque chose d'irrémédiablement sensuel. Mais cela ne faisait rien. Sa peau après tout, je pouvais la sentir dès que je le voulais. Même maintenant si je le désirais.

Cette pensée força ma lèvre inférieure entre mes dents alors que je relevais enfin les yeux vers les siens. Sans me faire prier, je montais sur la pointe de mes pieds pour venir attraper ses lèvres dans un baiser brûlant, très certainement inapproprié pour le genre d'endroit et le genre de situation qui nous attendait tous les deux. Loin de moi l'idée cependant de m'en sentir gênée ou de m'en excuser. Hal n'avait pas été aussi disponible que je l'aurais voulu ces derniers temps. J'avouais sans mal qu'il m'avait manqué. Profiter de son amour et de sa chaleur me paraissait donc tout aussi naturel que le fait de respirer. Et si mon attitude était à des années lumières de celle que j'avais d'habitude, il n'y avait personne à part lui et moi pour en être témoin. Et dans son cas, je n'étais pas sûr que cela le dérangeait véritablement si j'en croyais la façon dont ses mains s'étaient ancrées autour de ma taille. Personnellement, je savais que cela ne me dérangeait pas.

Le raclement de gorge dans mon dos nous ramena cependant à notre réalité. « La réunion va bientôt commencer, si vous voulez bien me suivre ». Avec un dernier sourire charmeur en direction de mon petit ami, j’emboîtais le pas au Lunarien qui venait de se présenter à nous. La pièce dans laquelle j'arrivais était aussi magnifique que le reste. Haute de plafond, elle était illuminée de toute part. A l'instar des chambres, la pièce faite d'un simulacre de marbre rose, donnait directement sur l'extérieur grâce à des balcons et autres alcoves. Comme dans mes appartements seuls des rideaux d'un blanc crème se chargeaient de faire la rupture avec la nature. Quelques murmures s'élèvent alors que nous avançâmes pour retrouver le roi et le reste des représentants. « Bienvenue Star Sapphire » déclara une vieille chose dans un haut trône brillant. « Merci pour l'invitation votre altesse. Votre palais est d'une vraie beauté » déclarais je avec le plus de politesse que je pus. « Pas aussi magnifique que vous cependant » répliqua t-il en penchant légèrement sa tête dans ma direction. Amusée, je hochais la tête en signe de remerciement et laissais à Hal la place pour saluer comme il se devait notre hôte. Suivant le plan de table, je me retrouvais aux côtés de Saint Walker que je saluais généreusement. Le représentant des Blue Lanterns était toujours d'une compagnie charmante et je ne pouvais que me réjouir d'être placée à ses côtés. Surtout, il était de loin – si on ne comptait pas Hal- le seul dont j'appréciais la présence. Franchement, je n'avais aucune envie de me retrouver à côté de Larfleeze, Bleez, Sinestro ou la représentante de l'indigo tribe – même si cette dernière ne semblait pas désagréable à première vue. La seule chose que je regrettais était l'absence de Hal à mes côtés. Franchement, vu le reste de nos compagnons de table, je ne pus m'empêcher de me sentir désolée pour lui.

Pando

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Je la sentais dans mon étreinte, proche de moi. Et ça me faisait le plus grand bien de la savoir près de moi. Nous n’étions pas un couple comme beaucoup d’autres. Certains peuvent vivre leur vie sans trop de soucis, vivre ensemble sans qu’il ne se passe grand-chose. Les aléas de la vie. Mais certains vivaient des relations à distance de temps à autre. Quelquefois par des centaines de kilomètres. Nous, ça se jugeait plus en années lumières. Mais cela ne changeait rien à mon amour pour elle. Surtout depuis notre dernière remise en couple. Quelque chose avait changé, je sais que je dis ça à chaque fois, mais j’ai l’impression que c’est différent. Plus mature, plus sérieux. J’avais quelques habitudes que je ne faisais plus, elle aussi. Mais surtout, nous avions emménagé ensemble. Une première. Bien que nous ayons eu beaucoup de relations avant celle-ci, nous n’avions jamais franchi ce cap. Voilà qui était fait. Mais le rêve n’est pas total. Entre les récentes attaques subies sur la Terre, et la réalité alternative, beaucoup d’obstacles s’étaient mis en travers de notre route. Mais nous nous étions dit que nous allions les affronter ensemble. Et c’était ce que nous faisions.

Sa petite remarque me faisait sourire, elle aimait taquiner, mais elle savait bien que ce n’était pas le cas. Elle aurait très bien pu venir en pyjama de chambre que je la trouverais tout autant magnifique. Elle faisait demi-tour alors que je gardais mes mains au niveau de sa taille, face à moi dès à présent. Je la fixais, le visage un peu penché vers le bas dû à nos tailles. Elle en profitait pour regarder ma tenue, si elle m’allait bien, si elle la trouvait à son goût probablement. Avec un regard, elle augmentait sa taille en se mettant sur la pointe des pieds, avant de venir m’embrasser. Peu surpris, j’appréciais son geste. Je lui retournais son baiser tout en profitant de tout ce que je pouvais. De la sensation, de son contact, de sa proximité, de tout. J’en profitais même tellement que je me rendais pas compte de la venue du servant de plus tôt. Dommage, j’aurais bien aimé que cela ne dure encore plus longtemps. Je lâchais avec un peu de peine Carol avant de les suivre jusque dans la fameuse salle. La salle était magnifique, c’était vraiment un endroit à voir. Carol en était bien plus fasciné que moi, je regardais tout de même un peu les alentours avant de croiser le regard avec le renégat. Mais la voix du roi venait couper ce duel de regard. Carol venait de faire ses salutations, c’était à mon tour. Je n’étais pas du genre à faire ce genre de chose, mais il le fallait pour ce soir. Pour Gaunthet, le corps. Pour que cette soirée se passe le mieux possible, aussi futile soit-elle. Je m’avançais aux côtés de la Star Sapphire, et c’était à mon tour de me faire appeler. « Bienvenue Green Lantern » Je fermais mon poing et le posais contre mon cœur avant de faire une petite référence. C’était bien comme ça non ? Aucune idée, mais c’était ce que je pensais être le plus juste. « Merci de votre invitation votre majesté. Les Green Lantern sont fiers de pouvoir se joindre à cette réunion. » Avant d’essayer de trouver ma place. Je voyais Carol être avec Saint Walker, une chance pour elle, je me trouvais entre Sinestro et Larfleeze. La soirée va être joyeuse. Alors que je m’installais, Sinestro était déjà assis. Je finalisais mon installation, avant de me tourner vers Larfleeze et le voir tenir sa lanterne contre lui. Décidément, l’agent orange ne changera donc jamais. Un regard de l’autre côté et c’était la tête rose de Sinestro. Tout bas, pour que seulement lui ne l’entende. « Qu’est-ce que tu mijotes ? Tu te serais pas déplacé juste pour assister à ça. » D’un sourire, il me répondait. « Voyons Jordan, c’est comme ça que tu salues ton mentor ? » Et avant que je puisse lui répondre, le roi se levait pour commencer son discours.

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Carol

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Ce fut un sourire plus que compatissant que j'envoyais dans la direction de mon aimé. Sa place n'avait rien d'idéale. Il y avait franchement plus drôle que d'être placé aux côtés de Larfleeze. Surtout, il y avait bien mieux pour lui que la présence aussi rapprochée de son ancien collègue et ami devenu ennemi. A mon contraire, Hal n'était pas bien lôti. Dans un coin de mon esprit, je me promettais de lui faire oublier tous les mauvais moments dès la fin du sommet. Et pour cette tâche spéciale, j'avais évidemment plus d'un atout de charme dans ma poche. Avant que mon esprit ne puisse s'étendre sur toutes les possibilités qui s'ouvraient à moi, le roi se leva et marqua le début des débats. La paix était l'objectif premier de cette petite sauterie. Un point que le roi se fit un honneur de rappeler en nous regardant tous à tour de rôles. Personnellement, je n'écoutais que d'une oreille son discours d'introduction, préférant de loin mes yeux voyager sur le visage de Hal ou sur les autres représentants pour déceler leurs secrets et intentions. Pour le moment, j'étais surprise de voir que tout le monde semblait attentif. Et silencieux. Évidemment, toutes les bonnes choses avaient une fin et le calme solennel qui avait régnait jusque là ne tarda pas à être brisé par la première remarque de la soirée. Cette dernière venant directement de Bleez. Habituée des vieilles querelles des différents corps de lanternes, je me contentais de rouler légèrement des yeux sans prendre le temps d'ajouter quelque chose. Mais ma position en retrait ne fut pas adoptée par tout le monde et bientôt les commentaires cinglants fusèrent entre les participants. Le roi sembla rapidement dépassé par la situation et n'arriva pas à ramener le calme. Ce qui en soit, ne m'étonnait absolument pas. Nous n'étions pas ses sujets. Certains d'entre nous donnaient d'ailleurs les ordres au lieu de les recevoir. Ils étaient figures d'autorité et surtout ils étaient trop fiers – ou trop arrogants – pour se laisser commander même le temps de quelques secondes. L'espace me faisait souvent l'effet d'une jungle. Il était doté de peuples en tout genre. De peuple en paix ou en guerre où seul le plus fort survivait. Une façon de faire qui n'était pas sans rappeler bien sur notre propre société capitaliste terrienne où les hommes de pouvoirs – à savoir ceux qui avaient de l'argent à ne plus savoir quoi en faire – menaient la barque pour les autres. Et ce sans trop leur demander leurs avis bien entendu. Un rôle que je savais endosser parfois pour les besoins de mon pays et de mon entreprise. Alors qui étais je pour juger ? Ou pour lancer la première pierre ?

« De toute façon, comment pouvons nous faire confiance à certains des corps représentés autour de cette table lorsque leurs membres ne sont pas capables de suivre les règles imposées par leur hiérarchie ? Et pire encore, lorsque la hiérarchie ne prend pas d' actions immédiates pour faire cesser la violation ? » déclara finalement Sinestro en se levant pour plus d'effet. « Vous n'êtes pas d'accord Star Sapphire ? ». A l'entente de mon nom, je relevais mes yeux bleus vers lui. Suivant son exemple, les autres représentants et Lunariens posèrent leurs regards sur ma personne. « Je ne suis pas sure de vous suivre Sinestro » déclarais je finalement après quelques secondes de silence. « Oh vraiment ? » continua t-il avec le même ton coulant qui en disait long sur ses intentions. Thaal Sinestro était un serpent. Un charmant serpent pour certains mais un serpent tout de même. Et le voir me mettre ainsi en porte à faux ne pouvait que me rappeler à quel point cet homme était d'une dangerosité extrême. Agacée par son petit jeu, je claquais ma langue contre mon palais. « Saviez vous votre Majesté que les Green Lantern et les Star Sapphire ont pour interdiction de se côtoyer ? » lâcha t-il finalement en se tournant vers notre hôte. « Romantiquement » rajouta t-il devant le regard perdu de quelques invités. « Vous voyez, il y a de cela plusieurs centaines d'années un Green Lantern tomba un jour amoureux d'une Star Sapphire. Mal lui en pris car cela lui coûta la vie. La Star Sapphire l'enferma en effet dans une pierre pour l'éternité. Apparemment, elle ne supportait pas le fait qu'il puisse être ailleurs qu'à ses côtés » conta t-il, mains derrière le dos. Pour moi, l'histoire n'avait rien d'une nouveauté. Elle m'avait déjà été raconté. Cependant, les Zamarons ne m'avaient jamais empêché de vivre mon histoire – dont elle connaissait évidemment l'existence. Il était très difficile de leur cacher quoi que ce soit. Je n'étais pas naïve ceci dit au point de penser qu'elles faisaient ça pour la beauté de mes sentiments. Elles y voyaient un intérêt. Une manière d'exercer un pouvoir sur les Gardiens. En outre, l'interdiction n'existait réellement que du côté des Green Lantern. « Même si les Star Sapphires vous semble charmantes votre majesté, elles sont de loin les plus belliqueuses des créatures. L'Amour ne connaît après tout aucune limites » termina t-il.

Pendant un instant, un silence inconfortable s'installa dans la pièce. Personne n'osa le briser. De peur certainement de déclencher une chaîne de réactions qui s’avéreraient totalement incontrôlable. Pour ma part, malgré mon silence, je soutenais le regard de Sinestro. Je savais qu'il s'en prenait à moi pour faire souffrir Hal. Pour l'humilier. Ici, je n'étais pas sa cible première, juste le dommage collatéral. Avec grâce et un calme que j'étais loin d'intérieurement ressentir, je me levais à mon tour. Avec un sourire charmeur, je me tournais vers le roi qui me regardait à présent de travers. « Je ne vous ferai pas l'affront de nier qu'effectivement une telle interdiction existe. Cependant je vous demande de considérer votre Altesse ce qui est pire entre violer une interdiction vieille de plusieurs centaines d'années – qui ne met véritablement en danger que les deux amants - et se servir de son pouvoir pour soumettre violemment tout un peuple. Un crime dont Sinestro s'est rendu coupable. Sur sa propre planète » assénais je, sourire toujours aux lèvres. Ce sourire devint triomphant lorsque Sinestro pâlit légèrement. Si il voulait jouer à ce jeu là, il venait de trouver une adverse à sa taille. Et avec le Prédator qui sommeillait au fond de moi – encore à mon insu – j'étais toute prête à partir en guerre.

Pando

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Mais alors que Thaal m’affichait son plus beau rictus, la réunion commençait. Et ce dont je me doutais arrivait. Je me doutais que cette réunion allait partir en joute verbale, en lancer de piques plutôt que quelque chose de constructif, à essayer de faire la paix, de trouver réellement une issue. J’étais persuadé qu’une tel issu n’était pas trouvable. Trop de corps étaient dangereux, trop de corps étaient incontrôlables. Seul le Green Lantern corps, ainsi que le Blue Lantern corps étaient de confiance. Je ne faisais confiance qu’a Carol chez les Sapphires, mais justement, parce que c’était elle. Une autre ne m’aurait inspiré que méfiance envers elle. Celui des rouges n’était que barbarie, avec une bête à sa tête. L’agent Orange ne compte que sur lui même et ne parlons même pas de celui de Sinestro. Tout était voué à l’échec. La seule issue était qu’un Corps prenne le dessus quant aux autres. Un corps digne de confiance, un corps juste. Mais ça n’arrivera jamais. Les Gardiens ne bougeront pas, et les bleus n’ont pas les épaules pour. J’étais sortis de mes pensées par mon voisin de table, qui commençait comme à son habitude à faire des grands gestes, prendre la parole pour essayer de corrompre tout le monde, avec sa langue de vipère. Il attaquait d’abord les Sapphires. Je ne voyais pas tellement où il voulait en venir, j’écoutais en silence jusqu’à présent, cherchant à comprendre où il voulait en venir. Je roulais des yeux quand celui-ci contait l’histoire de l’interdiction d’une romance entre une Sapphire et un Green Lantern. Je me doutais qu’il allait tôt ou tard tenter de retourner tout le monde contre elle, contre nous. C’était du Sinestro tout craché.

J’avais un petit sourire quand il disait que les Sapphires étaient les plus belliqueuses créatures. C’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Les jaunes n’étaient pas en pole position pour ce titre ? Mais je souriais d’autant plus quand Carol lui jetait à la tronche ses actes sur Korugar. Je me laissais tomber dans le fond de ma chaise, puis, en tournant la tête vers l’originaire de la planète citée, j’ajoutais. « C’est vrai ça, pourquoi tu n’expliquerais pas à tout le monde comment tu as asservi ta planète ? Le magnifique tyran qu’est Thaal Sinestro. » Je me levais à mon tour, et pendant que je marchais pour me rendre au milieu de la pièce, et raconter à tout le monde les faits, je faisais tout comme ce dernier, mains dans le dos, puisque je savais que j’allais encore plus l’agacer ainsi. « Il était un temps, où le Green Lantern du secteur 1413 était considéré comme l’un des plus grands du corps. » Même si cela m’embêtait de le dire, Sinestro était avec Abin l’un des meilleurs Green Lantern depuis que le corps existe. « Mais c’était pas assez pour lui, il fallait aussi qu’il devienne celui qui a pacifié sa planète, et comment faire. C’est simple. Restreindre la liberté de son peuple, le malmener, l’assujettir. Pourtant, ça aussi c’est proscrit Sinestro. » Dans une attitude qu’il essayait de faire passer comme étant calme, ce dernier ajoutait. « Est-ce que ça marche ? Oui. Tu le sais bien Jordan, je ne regrette rien, et je le referais si j’avais à le faire. » Je me tournais vers le roi. « Il a raison, comment lui faire confiance alors qu’il peut à tout moment vouloir s’occuper de votre planète ? » Mais j’entendais un rire sur ma gauche, je me tournais et je voyais Bleez être plié de rire. Mais pas un rire joyeux, ou naturel, je sentais que son rire était factice et n’était là que pour la faire remarquer. C’était à son tour d’entrer dans la ronde.

« N’est-ce pas ironique ce que tu dis Jordan ? Pourquoi vous faire confiance alors quand vous massacrez des peuples. » L’histoire d’Ysmault était secrète, seulement quelques personnes étaient au courant. Je fixais Bleez et fermement, j’ajoutais. « Les Green Lantern n’ont rien à voir là dedans . » Quelques secondes de silence, avant que cette dernière n’en rajoute. « Tu es sûr ? Pourtant ce n’est pas ce qu’Atrocitus nous raconte » avec une sourire machiavélique, comme si elle savait que si elle révélait l’histoire, cela pouvait compromettre la vision de mon corps. Ce qui était partiellement vrai. En effet, nous autres lanterns y sommes pour rien, mais les Gardiens ne sont pas tout propres dans tout ça, et à l’heure actuelle, c’était la dernière chose que je voulais, que la crédibilité de ces derniers soit remis en cause. Avec une pointe d’agacement et une nouvelle monté de colère, je m’approchais de la table de Bleez, et face à elle je lui disais plus bas. « Tu veux pas que ça se sache, parce que j’ai de quoi compromettre ton corps aussi. » Mais j’entendais la voix de Larfleeze, disant qu’il voulait connaître l’histoire. Lui qui était avide de tout. « Je veux que cette histoire soit à moi aussi » de sa voix rugueuse. Je posais mes mains sur la table alors que Bleez se levait à son tour. « Le monde de mon maître était un monde paisible, mais cette paix aurait pu encore exister aujourd’hui si les prétendus gardiens et leurs armées n’avaient pas exterminé son peuple, le laissant seul survivant. » Elle regardait les personnes présentes. « Et oui, vous ne savez donc pas ? Ceux qui dirigentles verts ont eux aussi fait des massacres. » je restais à regarder la table, ce n’était qu’une partie de la vérité, mais c’était véridique. Les robots leur avaient échappé des mains et avaient massacré le peuple d’Atrocitus. J’entendais Sinestro confirmer derrière et en rajouter une couche. « Et moi qui pensais que cette histoire n’allait jamais sortir. » ajouté d’un grand sourire.

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Carol

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Le sourire crispé de Sinestro était comme un baume sur mon cœur, et je ne pus m’empêcher de lui renvoyer un sourire triomphant en me rasseyant. Il avait voulu nous humilier. Mais personne ne pouvait se moquer de mon histoire amoureuse et de ms sentiments impunément. Encore moins lorsque j'estimais que ce que je vivais avec Hal ne regardait personne d'autres que nous. Et à la limite nos familles respectives. Et encore. Que cela soit Hal ou moi-même nous n'avions pas les meilleurs rapports avec nos proches. Bien sur j'aimais mon père. Ce dernier avait toujours été mon héro. Cependant, il n'était plus présent. Même si toujours en vie – et ce malgré tous les événements tragiques que notre planète avait eu à subir. Avoir de ses nouvelles relevait parfois du parcours du combattant et lorsque je l'avais enfin au téléphone, je préférais de loin m’enquérir de son état de santé et des choses qu'il faisait que lui parler de Hal. Et puis, ce n'était pas comme si il avait une fois posé la question. Généralement, il se contentait simplement de me demander comment allait l'entreprise. Je supposais alors que cela ne l'intéressait pas tant que ça. Et bien que cela pouvait me faire mal au cœur, j'en étais aussi quelque part soulagée. Au moins, si les choses finissaient par se passer mal entre nous – comme cela avait été toujours le cas jusqu'à présent – je n'aurais pas à lui faire part de mon nouvel échec cuisant en matière de relation amoureuse. Chose que je ne souhaitais évidemment pas. Hal et Moi... nous n'avions jamais été aussi proches. Aussi à l'aise l'un avec l'autre et dans nos sentiments. Si bien, que je ne pouvais m'empêcher de penser que nous étions sur la bonne voie. Cette fois ci c'était la bonne. Je le sentais au fond de moi. Et face au drame récent qui avait secoué nos vies, je me devais de m'accrocher à cette pensée avec toute la force d'une femme désespérée. On m'avait déjà enlevé un enfant alors il était hors de question qu'on m'enlève le père.

Alors que Hal reprenait ma suite et que Sinestro se trouvait de nouveau dos cotre le mur, je laissais mon regard parcourir l'assemblée. Le roi était en apparence calme mais il devait probablement comprendre que cette paix qu'il recherchait n'aurait été rien d'autre que de la poudre aux yeux. Aucun des corps autour de cette table n'étaient fait pour s'entendre. A quelques exceptions près. Il y avait trop de rancœur, de dégoût et de non dits pour qu'un accord réel puisse être signé. « N’est-ce pas ironique ce que tu dis Jordan ? Pourquoi vous faire confiance alors quand vous massacrez des peuples » lança Bleez après avoir caqueté de manière stupide pendant quelques secondes. En silence, je suivais la suite des échanges. Hal était mal à l'aise et cela ne put qu'attiser ma curiosité. « Comprends tu de quoi ils parlent ? » chuchotais je en direction de Saint Walker. Ce dernier n'eut pas l'occasion de me répondre car déjà la représentante des Red Lanterns reprenait la parole pour expliquer ce qu'elle sous entendait. Un étrange silence régna dans l'immense pièce. Clairement, cette histoire n'était pas censée faire partie du domaine public. Je savais en tout cas que c'était bien la première fois que j'en entendais parler. Sur le coup, je ne pus que comprendre pourquoi les Zamarons détestaient autant les gardiens. Ils n'étaient pas mieux que le reste. Non pas que je m'étais fait une illusion à ce sujet. Les gardiens étaient des êtres millénaires, affamés de pouvoir. Comment alors pouvaient ils être différent du reste ? « Nous ne pouvons changer le passé » commença mon voisin de table en se levant doucement à son tour, « mais nous pouvons œuvrer pour un meilleur futur. Un meilleur futur pour tous » continua t-il en affichant un sourire. « C'est bien cela que nous sommes là non ? » demanda t-il. Lorsqu'on l'entendait parler, il était impossible de renier le pouvoir de son corps. Même si pour le coup je trouvais son approche un peu naïve – tout en sachant que naïf il était bien loin de l'être. « Saint Walker a raison, nous ne sommes pas là pour ressasser le passé mais pour aller de l'avant et pour offrir à l'univers la paix » déclara la représentante de l'Indigo Tribe en se levant à son tour. « Ces disputes puériles ne nous mèneront nulle part. Laissons les derrière nous et soyons meilleurs que nos prédécesseurs ». Le roi de son trône acquiesça, certainement soulagé de voir qu'il y existait encore la possibilité de trouver un arrangement. « Vous avez raison représentants. Cependant, au vu des tensions qui règnent en ce moment dans la pièce, je reconnais qu'il serait préférable de remettre nos discussions à demain. Et ce afin que chacun puisse se reposer et calmer son esprit». A la suite de ses paroles, le roi leva la séance et nous enjoins à profiter du banquet organisé en l'honneur de ce sommet.

Lorsque son altesse passa à mes côtés, je me levais en signe de respect et prenais sa suite une fois qu'il m'eut dépassé. Je devais avouer avoir un petit creux. Mais surtout, je n'aspirais plus qu'à retrouver mes appartements pour profiter du calme en bonne compagnie. Néanmoins, je dus donner le change avant de pouvoir penser à m'esquiver. Je n'avais aucune envie après tout de blesser notre hôte. Alors je restais quelques minutes et me mêlais à la foule. Finalement, lorsque j'estimais que j'avais assez socialisé et que j'avais rempli une partie de ma mission, je fis mon maximum pour croiser le regard de Hal qui se trouvait plus loin. Lorsque mes yeux se posèrent dans les siens, j'effectuais un léger signe de tête vers la sortie, lui signalant ainsi mes plans. Je n'attendis pas qu'il fasse un signe dans ma direction pour tourner les talons et quitter la pièce. Je savais qu'il allait me suivre. Après avoir traversé quelques couloirs pour m'éloigner du bruit et de l'agitation, je me posais avec sensualité contre un mur. « Ou allez vous comme ça Monsieur Green Lantern ? Rejoindre votre dulcinée peut être ?» susurrais je, sourire charmeur aux lèvres et amusée, lorsqu'il tourna à l'angle du couloir dans lequel j'étais. D'un signe du doigt, je l'invitais à venir plus près. Lorsqu'il eut fini de combler la distance entre nous, je me détachais du mur et vins poser mes mains à plats sur son buste. « Une femme chanceuse à ne pas en douter ». Et chanceuse de l'avoir, je savais que je l'étais.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

Je restais une ou deux secondes à fixer un bout de la table, je savais ce que j’allais répondre, mais j’étais sûr qu’ils allaient en faire une polémique. C’était sûr, apprendre que le corps des Green Lantern n’avait pas des fondations saines, c’était une nouvelle choquante.Et je n’avais pas que ça à faire, loin de là. Je relevais les yeux pour dire à Bleez, autoritairement, pour faire comprendre que je ne rigolais pas, et que le débat était clos. « Je suis pas responsable pour les actions des Gardiens. Tout comme l’est le corps. » Un duel de regard se lançait entre Sinestro, Bleez et moi-même. Mais ce duel de regard fut vite interrompu par le pelerin. « Nous ne pouvons changer le passé mais nous pouvons œuvrer pour un meilleur futur. Un meilleur futur pour tous. C'est bien cela que nous sommes là non ? » Je reconnaissais bien le leader des blues ici. En me retournant, je le voyais faire des gestes tout en parlant, tentant l’approche que son corps utilise depuis sa création. Puis, c’était au tour d’Indigo I de poursuivre, appuyant ce qu’avait dit le bleu. J’étais bien d’accord avec, toutes ces tensions, ces règlements de comptes, ils auront lieu en dehors de cet endroit, aujourd’hui, il fallait mettre tout ça de côté pour trouver une solution. Une solution qui ne sera pas trouvée aujourd’hui, mais demain d’après les dires du roi. Qui suspendait la séance pour reporter à demain la suite. Je le voyais passer devant moi, avant de voir que tout le monde le suivait. Je lançais un dernier regard à Sinestro, toujours peu convaincu qu’il soit venu de bonne foi. Mais tout le monde se dirigeait en direction de la fête.

Je suivais donc le groupe, jusque finalement. Je voyais les invités commencer à discuter à droite, et à gauche, certains prenaient de la nourriture, d’autres juste un verre. Je faisais la seconde option. Je prenais une petite coupe avant de discuter un peu et là, récoltant quelques informations. Certaines intéressantes, d’autres inutiles. Je sentais mon sang bouillir d’un coup, comme ça sans réelle raison. Je passais ma main sur mon front, et je sentais de la transpiration. J’avais la soudaine envie de vouloir faire voler une table, mais vraiment, sans raison. Juste l’envie. Mais avant que la chaleur tombait, je voyais Carol plus loin, montrant la sortie avant de s’y diriger directement. Instinctivement, je la suivais avant de déposer mon verre. Je jetais un regard derrière moi, un peu plus loin, personne. Je rejoignais la femme de ma vie dans un coin de couloir, ou je la voyais s’adossait contre le mur, d’une façon qui laissait facilement deviner ses intentions. Je souriais quand je la voyais faire ça, et tout en m’approchant, j’ajoutais suite à sa phrase. « En quoi ça vous regarde donc, Star Sapphire, qu’est qui vous fait donc dire ça ? » avec un petit sourire au coin des lèvres. Je finissais de réduire la distance qui nous séparait avant d’être collé à elle. « Si elle savait... » Ajoutait-je avant de poser mes mains dans son dos. Et de m’approcher de sa tête, frôlant mes lèvres aux siennes avant de me déporter proche de son oreille. « Vous savez que c’est dangereux de se promener dans les couloirs seule comme ça ? » Puis, je faisais glisser mes mains un peu plus bas, et avec une impulsion, je la soulevais du sol. Pour la porter et l’amener avec moi. « Laissez donc Green Lantern vous ramener. » Ajoutais-je avant de prendre la direction de ma chambre. Je ne savais pas où se trouvait la sienne. Une fois au niveau de la porte, je l’ouvrais tout en tenant la dame, avant de rentrer et de la fermer. Je venais la bloquer contre le mur, pour qu’elle ne glisse pas. Pour finalement ajouter. « Faites donc attention Sapphire, c’est prohibé. A vos risques et périls ! » Avant de finalement venir l’embrasser.

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Hal &
Carol

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« Si elle savait... ». « Oh mais je suis sûre qu'elle le sait » répondais je avec le même ton mielleux. Mon regard se fit à la fois brûlant d'un désir soudain que je n'arrivais à contenir et à la fois tendre lorsqu'il posa ses mains dans le creux de mes reins. Mon corps emporté par son étreinte épousa parfaitement les contours de son buste. « Vous savez que c’est dangereux de se promener dans les couloirs seule comme ça ? ». Un léger rire – accompagné d'un petit frisson- secoua mes épaules presque dénudées. « Vraiment ? » demandais je dans un souffle entre nous. « Et quels dangers pourraient bien roder par ici croyez vous ? » continuais je sur la même lancée joueuse. Je fis mine de regarder à droite et à gauche pour évaluer la situation. Je reposais cependant bien vite mes yeux bleus sur lui lorsque je sentis ses mains descendre du bas de mon dos au haut de mes cuisses en passant par la petite colline formée par mes fesses. Lorsqu'il me souleva, je plaçais immédiatement mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Cette position plus que suggestive devait offrir à la vue de tout le monde mes parties les plus intimes. Heureusement pour nous, personne n'était là pour profiter de ce spectacle. Et puis quelque part, ce n'était pas vraiment ma faute. Non je rejetais définitivement la responsabilité sur la personne qui avait confectionné cet habit. La robe était certes magnifiques mais elle ne laissait pas non plus grand chose à l'imagination.

« Laissez donc Green Lantern vous ramener ». « Si vous insistez ». Sans perdre plus de temps, Hal commença à marcher en direction de ce que je supposais allait être sa chambre. Le trajet se releva court et bientôt mon dos fut bloqué contre le mur. « Faites donc attention Sapphire, c’est prohibé. A vos risques et périls ! ». Pour seule réponse, je lui envoyais un sourire en coin qui en disait long sur mes intentions. Il y avait quelque chose de définitivement électrisant à vivre dans l'interdit. Qui plus était, je me fichais pas mal de ce que les autres pouvaient bien penser. Comme je l'avais déjà dit, ma relation avec Hal ne regardait que moi. Surtout, elle ne mettais pas en danger nos corps respectifs. J'étais donc bien loin de me sentir coupable. Tout le contraire. Lorsqu'il posa ses lèvres sur les miennes, je m'agrippais à sa nuque pour le rapprocher au plus près de mon corps. Je me laissais complètement subjugué par les sensations qui m'assaillirent de toute part. Bientôt le simple contact de ses lèvres ne fut cependant pas assez. Il m'en fallait plus. Il me fallait son corps, ses mains sur ma peau nue, son souffle dans mon cou. Je le voulais lui et je le voulais maintenant. « Vêtements.. » soufflais je donc entre deux baisers enflammés pour lui signifier qu'il devait se débarrasser des tissus qui recouvraient son corps. Pour ce que j'avais en tête, ils étaient clairement de trop.

x x x x

Enroulée dans un pan de drap, je contemplais depuis le balcon le paysage magnifique – et définitivement alien- qui s'étendait devant mes yeux. Cette planète était vraiment d'une beauté à couper le souffle. Et pour cette simple raison, je ne pouvais regretter ma venue. Si le sommet était une pénible perte de temps, le reste valait le déplacement et le coup d’œil. Pour autant, la vue de l'extérieur ne valait pas la vision allongée au milieu du grand lit. Avec un sourire, je revenais donc vers l'intérieur et me délaissais de mon drap pour venir me coller contre le corps chaud et endormi de mon aimé. Hal bougea légèrement puis fronça le nez sans se réveiller. Calmement, je déposais quelques baisers sur sa mâchoire. « On se réveille » murmurais je ensuite à son oreille. L'homme grogna et me tourna le dos. Roulant des yeux, je me redressais en position assise et enroulais mes doigts autour de son épaule pour le secouer. « Je tiens à préciser que j'ai essayé la manière douce avant » l'informais je lorsque finalement je le vis papillonner des yeux. « Debout, j'ai envie de voir les jardins de plus près ». Pour être sûre de le sortir définitivement des bras tentants de Morphée, je le secouais une dernière fois. Ceci fait, je me levais à nouveau et laissais ma bague recouvrir mon corps de mon costume habituel, cachant ainsi ma nudité. Le monde extérieur n'attendait que nous et il aurait été dommage de ne pas en profiter. Surtout lorsqu'il nous restait encore quelques heures de répit avant de devoir recommencer à faire bonne figure devant le reste des représentants et notre hôte.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

J’étais perdu dans mes rêves, j’avais passé une nuit formidable, un repos que je n’avais pas eu depuis un bon moment, un repos mérité et surtout me faisant le plus grand bien. Aux côté de ma bien aimé, ce qui rendait le tout encore meilleur. J’étais tellement bien que j’avais du mal à me réveiller, préférant passer encore quelques minutes dans le lit avec mon sommeil plutôt que d’ouvrir les yeux. Sentant l’insistance de Carol, je commençais à ouvrir légèrement les yeux, mais alors que la lumière m’agressait, j’attendais quelques secondes avant de pouvoir y voir quoi que ce soit. La première chose que je voyais était le visage de la dame, avant de voir son corps d’abord d’aspect et de forme que je connaissais si bien se recouvrir de la tenue de son corps. « gnn » lâchais-je avant de faire un demi tour et de me cacher sous le coussin. « ça peut pas attendre deux minutes ? Le décor ne bougera pas » disais-je avec ma voix étouffée par l’objet présent devant mon visage. Mais voyant que la dame n’avait pas l’envie d’attendre, je me levais en position assise, me passait la main sur le visage avant de revêtir ma tenue de Green Lantern.

En quelques secondes, elle recouvrait ma peau, ne laissant plus que du noir et du vert dépassé. Je me tournais vers la jolie brune avant de m’envoler à ses côtés. Nous commencions à survoler les jardins, et je voyais dans les yeux de ma petit-ami que le paysage lui sublimait la vue. Je ne parlais pas, je lui laissais l’observation prendre le dessus. Et une fois qu’elle en avait assez en vue, je restais à quelques mètres en hauteur, flottant au dessus du sol. Je regardais Carol et l’idée de la réunion me revenait en tête. Mais je ne voulais pas l’amener comme ça, de manière brutale. Je voulais tout d’abord en savoir plus sur les Zammarons . « Pourquoi elles te choisissent toi ? » C’était vrai que Carol était souvent, voir tout le temps impliqué avec elles. Dans le sens où sur tous les membres qu’elles avaient, Carol était tout le temps celle qui était choisie pour ces missions. Et je ne savais pas pourquoi. Etait-elle leur meilleure membre ? Puis, mon regard se déportait sur les bâtiments au loin. "C’est dommage, elle était belle cette planète. Mais le fait d’avoir voulu faire ce sommet va très certainement faire d’eux une cible. Rien que pour la beauté, l’endroit mérite d’être sauvé. » Je soufflais avant d’ajouter finalement. « ça va mal finir, je le sens pas cette après-midi. Mes tripes me disent que quelque chose se prépare. Ça sent pas bon Carol. » Mais je la connaissais. Piège ou pas, elle allait y aller, c’était sa mission et elle allait la remplir. Mais j’allais tout faire pour empêcher quoi que ce soit de lui arriver. Même enclencher une énième guerre envers le corps de Sinestro. C’était devenue d’une banalité… Je fixais mon amoureuse, attendant ce qu’elle allait dire, ce qu’elle pensait de tout ça.

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Hal &
Carol

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Hal grommela dans sa barbe mal rasée de deux jours et je levais les yeux au ciel, bien plus amusée qu'énervée par son manque d'enthousiasme. Il était vrai que la nuit – tout aussi charnelle et agréable fut elle – avait été bien courte et la fatigue pesait son poids. Cependant, ce n'était qu'une fois de temps en temps. Et puis, je ne pensais pas avoir l'occasion de revenir dans cet endroit une fois le sommet terminé. Je voulais donc en profiter autant se faire que peut. L'occasion était là, prête à être saisie et je n'étais pas du genre à dire non à une telle beauté. Elle ravissait tout mes sens. Pour cette raison, je ne cédais pas aux supplications de Hal et l’emmenais dans mon sillage à la découverte de cette planète encore inconnue. Mes yeux bleus glissèrent sur toutes les fleurs de couleurs, sur tous les arbres. Ils avaient des formes et mêmes des couleurs qui m'étaient étrangères. Et je ne parlais même pas des variétés qui étaient propres à cet endroit. La terre était belle mais elle ne pouvait rivaliser avec ce que je voyais. A coté, elle faisait définitivement pâle figure. Pour autant, elle resterait toujours ma préférée. Elle était mon chez moi après tout. C'était mon monde. Toute ma vie y était. Tout mon avenir aussi. Remarquant finalement une petite fontaine finement sculptée dans le marbre en contrebas, j'amorçais ma descente après plusieurs langues minutes de vol. doucement et avec une grâce certaine, je m'asseyais sur les rebords rose de l'objet. Délivrant mes mains de mes gants, je passais cette dernière dans l'eau turquoise qui cascadait du sommet de la fontaine jusqu'au bassin. Un frisson de délice parcourut ma peau lorsque l'eau à la couleur si unique se révéla chaude au toucher. « Pourquoi elles te choisissent toi ? ». « Et pourquoi ils te choisissent toi ? » répondais je au tac au tac. Bien sur, je m'étais plus d'une fois posée la même question que lui. Le Zamarons voyaient en moi quelque chose d’extraordinaire. Elles me l'avaient dit. Ce 'était donc pas de l'arrogance de ma part que de répéter leurs propres. Qui plus était, je ne voyais pas ce que je pouvais avoir de si .. hors du commun. Je n'étais pas leur élève la plus douée. Je n'étais pas la plus résistance. Je n'étais pas la meilleure combattante. Par contre, je devais bien avouer être celle qui s'exprimait le mieux. Mais il n'y avait aucune gloire à cela. J'avais appris. L'expérience et non un talent oratoire faisait donc la différence de ce côté là.

« C’est dommage, elle était belle cette planète. Mais le fait d’avoir voulu faire ce sommet va très certainement faire d’eux une cible. Rien que pour la beauté, l’endroit mérite d’être sauvé. ça va mal finir, je le sens pas cette après-midi. Mes tripes me disent que quelque chose se prépare. Ça sent pas bon Carol » continua t-il en tuant ma bonne humeur. Avec un soupir, je me redressais. Je m'élevais de quelques mètres pour rejoindre sa position et me plantais devant lui. « Personne ne s'attend réellement à ce que ce sommet fonctionne. Tout cela Hal ce n'est que de la politique. Sur Terre ou ailleurs, rien n'est jamais si différent lorsqu'il est question de pouvoir » lui soufflais je. « Peut être que les Lunariens y croient .. mais aucun des représentants n'est assez naïf pour les suivre. L'espère t-on ? Probablement que c'est le cas pour certain de nos alliés. Personnellement, je n'ai pas été envoyé pour trouver un accord » continuais je en tournant doucement autour de lui jusqu'à pouvoir coller mon buste contre son dos, me surélevant légèrement dans les airs pour pouvoir poser ma tête confortablement dans le creux de sa clavicule. « Je ne suis qu'un espion. Un loup habillé en mouton » lui révélais je finalement en lui soufflant doucement l'information à l'oreille. Pet être s'en doutait il, peut être pas. Dans tous les cas, le voilà avertit. « Mais assez avec la politique ! Ça m'ennuie. Je fais ça toute la journée à la maison …. et je le ferais encore dès la reprise du sommet. Alors en attendant, profitons de l'instant présent » rajoutais je à me décrochant de son dos pour revenir face à lui. Dans mes mains, j'attrapais son visage et tendrement je le guidais vers l'étendue orangée du ciel qui n'attendait que nous. « J'ai en tête des activités bien plus intéressantes ». Avec un léger baiser sur ses lèvres, je me détachais de quelques centimètres, le forçant à suivre le trajet de mon corps et de mes lèvres pour espérer pouvoir y goûter encore quelques secondes de plus. Avec un sourire, je m'envolais avec un c'est toi le chat très enfantin. Hal ne refusait cependant jamais un challenge et je savais qu'il n'allait pouvoir résister à celui là.

Avec adresse, j'évitais ses mains et autres constructions, répondant même avec certaines de mon cru. Plongeant dans l'épais manteau d'arbre, je disparaissais momentanément à sa vue. Zigzaguant entre les arbres, je m'enfonçais dans cette forêt d'un autre monde. Jusqu'à trouver une petite source naturelle aux reflets rose et mauve. De ma bague, j'analysais la substance. L'eau était sure pour ma biologie. Avec un autre sourire, je me débarrassais donc de mon costume et retrouvais ma nudité. Un pied après l'autre, je rentrais dans l'eau et attendais qu'Hal se décide à retrouver ma trace. Lorsque ce fut le cas, je l'invitais à me rejoindre d'un mouvement de doigt explicite. « Embrasse moi » lui ordonnais je dans un souffle. « Fais moi l'amour ». Dans mes paroles, dans le ton de ma voix.. il n'y avait pas de place pour autre chose que ce que je demandais. Pas de place pour un refus. Ou pour la gêne Il n'avait qu'à s'exécuter sans réfléchir. Si il ne pouvait se changer les idées, j'allais mettre un point d'honneur à le faire.

Pando

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Je volais au-dessus du vide, au-dessus du jardin où mon amour s’était posé. Où Carol avait décidé de s’installer, jouant avec l’eau provenant d’une cascade. Il n’y avait aucun reproche à faire à l’endroit, c’était tout simplement magnifique. Qu’importe où je posais mon regard, j’en prenais plein la vue. Pas autant que lorsque c’était sur Caroline, mais il y avait de quoi faire. Suite à ma question, je la voyais se soulever dans les airs, et me rejoindre. Elle commençait par expliquer que ce n’était que de la vulgaire politique. Je me doutais que ce n’était que de l’image, mais je n’aimais pas la politique. C’était plus une chose faite pour John. Moi j’étais plus dans l’action plutôt que dans le débat. Je savais manier les mots, mais j’étais très loin du niveau de Stewart ou encore de celui de Miss Ferris. La belle m’annonçait qu’elle était une espionne, qu’elle n’était pas là non plus pour faire belle figure. J’étais peu surpris, je ne savais pas ce que les Zamarons préparaient, mais je me doutais que ce n’était pas une intention aussi noble et crédule que de vouloir réellement faire la paix. Elle venait me l’annoncer en se position derrière moi, son corps contre le mien, sa tête sur le côté de la mienne. J’aimais cette proximité, et j’aurais facilement pu rester quelque temps de plus comme cela si ce n’était pour la dame. Elle m’attrapait pour m’emmener je ne savais où. Peu importe, je la suivrais partout, même dans le monde des morts s’il le faut. La dame avait clairement une idée en tête, je la voyais fuir, j’essayais de la suivre, de l’attraper, de réussir à la retenir contre moi, mais elle était insaisissable. Comme des années plus tôt, elle me filait entre les doigts, augmentant d’autant plus mon envie de la saisir.

Finalement, je la voyais se faufiler dans un début de forêt, un endroit boisé. J’essayais de la suivre, mais ses mouvements étaient tel un avion de chasse parfaitement équilibré, passant un coup à droite, un coup à gauche, avant de faire un cabriole pour se retrouver sur le côté. Je mettais quelques instants avant de retrouver ma chérie. C’était avec une magnifique surprise que je la voyais dans l’eau, de nouveau nue. Et ses paroles étaient on ne peut plus clair. Elle n’avait pas à demander deux fois, il n’y avait qu’elle qui pouvait me procurer ces sensations, il n’y avait qu’avec elle que je voulais ce genre de chose. Il n’y avait que Carol.

Un moment agréable se passait, et je n’avais plus la notion du temps quand je me posais quelques secondes. J’avais chaud de par l’activité, mais aussi par la source qui se trouvait tout proche. J’étais toujours nu. Je cherchais du regard Carol avant de la trouver et de la contempler encore quelque temps. Puis, j’ajoutais sur un ton taquin. « Je t’avais autant manqué que ça ? » Je tendais le bras pour qu’elle me rejoigne, afin de lui faire un câlin. J’étais bien, malgré le côté politique peu intéressant, j’aimais beaucoup l’escapade sur cette planète. Je laissais mes doigts se balader dans la crinière de ma conjointe, profitant d’elle comme je le pouvais. Je ne savais pas de quoi demain était fait, et avec notre boulot, des semaines pouvaient se passer avant que l’on puisse se voir.

Alors que mon autre main se baladait sur la peau de son ventre, un craquement sonore m’alertait. Je fronçais les sourcils, essayais de croiser un regard avec Carol. Je me demandais ce que c’était, avant qu’un second beaucoup plus gros se faisait entendre. « C’est pas normal, les festivités ne sont prévus que pour ce soir ou demain non ? » disais-je alors que je me levais, aidant Carol en même temps. J’embrassais ma princesse une dernière fois avant prendre ma tenue de Green Lantern. Je lui lâchais un dernier regard avant de prendre mon envol. Puis, une longe traînée noire sortait du château. Le royaume était pris de flamme, Je regardais le spectacle avec horreur, puis, la seconde suivante, impuissante, je voyais la tour la plus haute s’effondrer. Avec un bout de colère, je reprenais à l’oral. « J’en étais sûr, on peut pas leur faire confiance. J’pense déj- » Je n’avais pas le temps de finir ma phrase que je sentais quelque chose me percuter d’une telle force dans mon dos, que je me voyais expulsé à un bon cinq cents mètres. M’écrasant contre des troncs, que je percutais avec ma vitesse et que je prenais en pleine face. Je sentais mon corps se claquer contre des dizaines de choses. Avant que la douleur ne s’intensifie, mais que je sente que la chute était finie. Je prenais quelques secondes pour me mettre accroupis, un point contre le sol, je sentais quelque chose couler de mon nez, jusqu’au niveau de ma bouche. Le goût m’était que trop familier. Je passais un coup ma main, sachant que j’allais empirer la chose, mais je n’avais que faire. Je cherchais du regard le responsable, ainsi que Carol. Le conflit ne venait pas d’éclater que maintenant, il l’était déjà. Mais au moins, on ne faisait plus les hypocrites à savoir tous se tenir. Mon anneau se chargeait, ainsi que ma volonté. La politique, c’était pas mon fort. Par contre, enfoncer des portes ouvertes et frapper tout ce qui bouge, là j’étais un expert.

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Hal &
Carol

the darkest night never felt so right

Ma proposition – qui en réalité n'en était pas une – fut favorablement accueillie. Un large sourire coquin se posa sur mes lèvres lorsqu'il avança vers moi et me rejoignit au milieu de cette eau à la couleur particulière. Bientôt ses lèvres se posèrent sur les miennes et tout le reste s'effaça pour ne laisser que nous deux, nos souffles et nos corps entrelacés pour la seconde fois cette nuit. « Je t’avais autant manqué que ça ? ». Amusée, je me positionnais sur mes coudes pour le regarder. Lorsqu'il tendit sa main dans ma direction, je me redressais en position assise et sur mes genoux fis le trajet jusqu'à lui avant de me laisser couler dans ses bras. « Beaucoup, beaucoup » répondais je finalement en venant ponctuer chaque mot par un baiser plus ou moins chaste et innocent. Finalement, je laissais ma tête retomber au creux de son cou. Satisfaite du déroulement de cette soirée, je me détendais complètement et fermais les yeux, profitant de sa présence et de notre solitude. Lorsqu'il bougea légèrement, je grommelais pour lui signaler mon mécontentement. Mais lorsque tout son corps tressaillit à nouveau, je finissais par ouvrir les yeux. « C’est pas normal, les festivités ne sont prévues que pour ce soir ou demain non ? ». D'un signe de tête, j’acquiesçais. Perturbé, Hal se remit debout et m'aida à en faire de même avant de s'envoler après m'avoir volé un dernier baiser. Toujours dans un tenue d'Eve, je le regardais faire. « Il se passe quoi ? » lui demandais je. « J’en étais sûr, on peut pas leur faire confiance. J’pense déj- ». Hal n'eut jamais l'occasion de finir sa phrase. Percuté de plein fouet par une masse jaune, il s'enfonça à pleine vitesse dans la forêt dans mon dos en passant directement à travers le tronc des arbres. Face au danger, ma bague s'activa d'elle même et mon corps se recouvrit instantanément de ma tenue officielle. Inquiète pour l'homme que j'aimais, je voulus le rejoindre pour m'assurer qu'il était encore en un seul morceau et surtout vivant. Cependant, je n'eus pas d'autre choix que de me mettre en position défensive pour faire face à le menace qui avait dégager Hal du ciel. Arkillo de son petit nom. Aussi moche de près que son nom le laissait penser.

« Qu'est ce que tu veux ? » le questionnais je, poings serrés et prête à en découdre. La brute épaisse pour toute réponse retroussa ses babines. Clairement, je n'allais rien obtenir d'autre de cet agent de la cloque à Sinestro. Honnêtement, j'aurais pensé ce dernier assez intelligent pour ne pas être l'instigateur d'un conflit cosmique. Il fallait croire ceci dit que j'avais tord. « Je te préviens Arkillo, je ne suis pas d'humeur » le menaçais je. Déjà au fond de moi, je pouvais sentir gronder une colère sourde. Une colère à laquelle je n'étais pas habituée. Elle se répandit comme une traînée de poudre dans tout mon organisme. Bientôt mes yeux eux-mêmes furent d'une couleur fushia prononcée. Arkillo, trop stupide pour comprendre le danger que je représentais en cet instant, bondit sur moi. Il fut cueilli au vol. Mais ni par Hal ni par moi. Ou du moins pas vraiment. Comme lui que se releva en titubant les yeux un peu rond, je regardais avec surprise la forme qui se trouvait devant moi. La créature était immense et d'une couleur rose particulière qu'il était difficile de ne pas reconnaître. L'aura qu'elle dégageait cependant trouva en moi un écho et en quelques secondes sa présence ne m'étonna plus. C'était comme si elle faisait partie de moi. Pire encore c'était comme si elle était moi. Pourtant loin de m'effrayer sur le moment cela me procura un sentiment de protection et de bien être. Un fait qui aurait du m'inquiéter instantanément. A la place, je me sentais simplement en sécurité. Surtout, je me sentais puissante. Plus puissante que mon assaillant. L'agent jaune allait vraiment regretter d'avoir interrompu notre petit moment à deux. Plus encore, il allait regretter d'avoir fait du mal à l'homme que j'aimais. Le seul homme que j'aimais.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

J’avais fait quelques tonneaux, je sentais le sol contre moi, avec les douleurs qui commençaient à monter. De ma position accroupie, je me passais un petit coup pour essuyer le sang qui commençait à couler. Je profitais de cet instant pour regarder si j’avais d’autres blessures, les douleurs étaient certes présentes, mais quelques fois, ce n’était que superficielle. Je passais la main, et pas de problème jusque-là. Jusqu’à arriver au niveau de ma hanche, ou je sentais des égratignures. Je passais mon regard dessus, rien de grave. Mais c’était tout de même un point qui pouvait être utilisé pour faire mal, un point faible, et la tenue arrachée à cet endroit trahissait ça. D’une pensée solide, je faisais en sorte que mon costume de policier de l’espace se reformait. J’étais comme neuf, ou plutôt, je semblais l’être. Mais plus le temps d’attendre, il fallait que je remonte retrouver Carol, et que je touche deux mots à celui qui venait de m’envoyer voler. J’avais fini de générer ma tenue plus propre, et je m’envolais pour les rejoindre. Une lueur jaune était voyante à côté de la rose de Carol. Sinestro ? Non, plus je m’approchais, et plus la carrure ne ressemblait pas au Korugarien. Elle ressemblait plus à quelqu’un du type de Kilowog. Cette forme correspondait plus à Arkillo. Bingo. Plus je m’approchais, et plus sa sale tronche se formait.

Mais alors que j’étais trop loin pour intervenir, je voyais Carol se faire agresser, elle n’était pas dans un état normal, elle était presque entourée d’une aura, quelque chose me disait que je n’allais pas aimer la suite. Arkillo passait à l’attaque, et avant que je ne puisse construire un avion pour venir le percuter, quelque chose venait défendre la femme que j’aimais. Une chose rosée, indistincte. Cette chose avait protégé Carol. Mais elle n’avait rien d’être une entité ou quoi que ce soit qu’elle était de bienfaisant. J’arrivais à pleine allure, et avec une batte géante, je venais frapper Arkillo pour l’envoyé loin, déjà sonné de l’attaque de la bête. Cela n’allait probablement pas l’arrêter, mais j’avais quelques minutes pour comprendre la situation.

Je m’arrêtais au vol à une vingtaine de mètres de Carol. Je fixais la créature. Une impression étrange en sortait. Je ne savais pas quoi en penser. J’étais confus, je ne savais pas à quoi j’avais à faire. Mon instinct me disait de ne pas lui faire confiance, de l’affronter ou s’enfuir pour rejoindre le palais. Mais elle arrivait à me captiver, presque à me figer sur place. Ma vue se troublait presque, l’impression d’une attirance faisait que je ne cassais pas le contact visuel. Mais comme un écho venait frapper les coins de mon esprit, résonnant dans ma tête, me libérant de ces chaînes invisibles. Je détournais le regard à Carol et je commençais. « Ne t’approches pas ! » J’étais persuadé qu’elle était maléfique. Depuis la rupture, je n’avais qu’un sentiment de dégoût, de malaise à la voir. Je visais la créature de mon poing. « Éloigne-toi d’elle, moustique de l’espace ! » Mon rayon était prêt à partir, défendant ma bien aimée. Mais elle ne bougeait pas. « Carol, qu’est-ce que tu fais ? » Je faisais jongler mon regard entre elle et la créature, inquiet de son manque de réaction. « Carol ! » J’étais à deux doigts de tirer, d’engager les hostilités envers cette inconnue. Si elle s’approchait trop près, c’était un tir de Green Lantern qui viendrait l’accueillir.

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Hal &
Carol

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Finalement Arkillo n'eut pas deux fois l'occasion et m'attaquer puisqu'à peine remis sur ses pattes titubantes, il fut à nouveau éjecter au loin. Mais pas par moi cette fois ci. Mais par Hal qui avait décidé de revenir à l'assaut. Pour ma part, je restais immobile, campée sur mes postions à regarder la scène avec un air.. presque désintéressé. Il fallait dire qu'il y avait sur le coup bien plus intéressant pour moi à découvrir que le minois hideux du membre du Sinestro Corps – comme ils aimaient se faire appeler. Clairement une ode à la seule gloire d'un fanatique. « Ne t’approches pas ! ». L'exclamation de mon bien aimé me fit tourner le visage vers lui. De mes yeux totalement violets – ou roses selon les points de vues – je le considérais. Pourquoi s'énervait il ? Arkillo semblait hors d'état de nuire et avait disparu dans les hautes herbes. Le danger était passé. Bien vite, je me rendis cependant compte que ce n'était pas à notre ami en commun qu'il s'adressait mais plutôt à la créature qui se tenait toujours à mes côtés. Comme une sentinelle immobile. Et quelque part, c'était bien ce qu'elle semblait être. Si au départ sa seule présence m'avait effrayé, maintenant je ne trouvais en elle que protection et sûreté. Elle n'était pas là pour me faire du mal. Au contraire, elle était là pour moi. Si bien que je la sentais raisonner au plus profond de mes cellules. La connexion qui s'était établie entre nous était à présent impossible à ignorer. Pour autant, cela n'avait rien de désagréable ou choquant. « Éloigne-toi d’elle, moustique de l’espace ! » déclara t-il par la suite, confirmant ainsi mes pensées. Sourcils froncés, je continuais à le regarder. J'avais bien du mal à comprendre ce qui pouvait le mettre dans cet état. Après tout, elle ne lui faisait rien de mal. Au contraire, il aurait dû lui être reconnaissant de m'avoir sauvé. Même si j'aurais pu tenir tête à Arkillo par moi-même. Du moins autant se faire que peu et au moins jusqu'à l'arrivée de mon amoureux. «Carol, qu’est-ce que tu fais ? Carol ! ». Doucement, je voletais jusqu'à lui et vins finalement me poser à sa hauteur. « Du calme » susurrais je en posant une main sur son bras. « Elle ne va rien te faire, elle est avec moi » expliquais je finalement comme si cela coulait de source. Pour moi, il était vrai que c'était l'évidence même. Mais pour lui, qui avait été absent pendant les premières secondes de cet affrontement , cela devait lui paraître étrange.

« Elle est magnifique n'est ce pas ? » lui demandais-je en faisant le chemin inverse pour revenir vers cette créature dont j'ignorais encore le nom et l'espèce. « Je suis Predator, l'avatar de l'Amour » souffla une voix dans mon esprit. Surprise par l'intrusion, je sursautais légèrement planter mon regard dans celui de la bête. « Nous sommes connectés Carol Ferris » expliqua t-elle à nouveau dans mon esprit – à moins que cela ne soit un il - lorsqu'elle sentit mon trouble. « Je suis une entité, je ne réponds pas au genre de ton espèce » continua t-il, apparemment parfaitement au fait de toutes mes pensées. Fascinée – et même ensorcelée-, j'avançais encore un peu et venais déposer mes doigts contre ce que j'imaginais être son front. Predator se laissa faire mais recula en grognant lorsqu'Hal décida de se rapprocher. « Le Green Lantern est un danger Carol Ferris. Il siphonne ton potentiel et ne cherche qu'à te contrôler ». « Non il m'aime » répliquais je en pensée. « En es tu sûre Carol Ferris ? Je suis l'Avatar de l'Amour et je peux te dire que tu l'aimes plus qu'il ne t'aimera jamais » reprit il féroce et difficile à ignorer. Notre histoire pour le coup jouait clairement contre nous et l'assurance avec laquelle Predator s'adressait à moi ne pouvait que me faire douter. Bientôt, mon cerveau entier fut brumeux et en proie aux doutes les plus insidieux. Alimentés par une peur qui ne m'avait jamais vraiment quitté. Celle d'être à nouveau abandonné par lui. Celle de souffrir d'une énième rupture alors qu'au fond de moi je savais lui appartenir. « Est ce que tu m'aimes Hal ? » le questionnais je alors en me tournant à nouveau vers lui pour lui faire face. « A quel point m'aimes tu ? » recommençais je en comblant les quelques mètres qui nous séparaient encore. Si près de lui, envoûtée par sa seule présence et par la luxure qui courait encore dans mes veines, je ne pouvais imaginer une réponse autre que positive. Il m'aimait j'en étais sûre. Predator devait se tromper. N'est ce pas ?

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

Toujours prêt à surgir, e regardais Carol approcher calmement, l’air parfaitement en paix. J’étais pour le moins surpris de la voir dans cet état alors qu’une créature se trouvait à ses côtés, et elle avait l’air d’être pas trop commode. J’arquais un sourcil. Elle était avec elle ? Qu’est-ce que ça voulais dire ? « Comment ça, elle est avec toi ? » disais-je, d’un ton assez assuré, pour être compris. Je ne voulais pas être à moitié sûr, je ne voulais pas prendre de risque quand il s’agissait de la femme que j’aimais. S’il y avait une once de chance pour que ce chien de l’espace puisse se retourner contre elle, je n’allais pas prendre le risque, on contraire, je l’aurais carbonisé bien avant qu’il ne fasse un mouvement. J’avais quelque peu du mal à la croire, mais le fait qu’il n’attaquait venait appuyer le discours de la femme. Il était certes repoussant, mais pas passé à l’offensive. « Tu peux m’expliquer ce qu’est cette chose ? Et pourquoi elle te suit comme si c’était ton toutou ? »

Mais sa main sur mon bras était le seul contact que j’avais pour le moment, et sa voix qui venait baigner mes oreilles d’une mélodie que j’aimais que trop. Parlant du fait que la créature était magnifique . C’était un point de vue, certes. J’aurais plutôt dit repoussant au premier abord. « Étrange plutôt ? » Carol avait l’air d’être un peu dans ses pensées, perdue, presque le regard dans le vide lorsqu’elle amorçait le retour vers la bête. Instinctivement, je la suivais. La bête montrait son mécontentement, mais je n’en avais que faire. C’était comme ça et pas autrement. Sinon elle devrait se plier à ma volonté. Carol continuait et se mettait même à parler seul. « Tu es sûr que ça va ? » Lui demandais-je inquiet tout d’un coup, était-elle infectée ? Je n’en savais que trop rien, et seul le temps allait me donner les réponses.

J’étais surpris du tour sur elle-même, rapide pour venir se mettre devant ma face. Sa face d’ange me demandant si je l’aimais. J’avais un petit réflexe musculaire, qui faisait vriller un petit coup ma tête. Sa question n’était pas une question, ce n’était pas comme-ci je lui avais caché non plus. Elle le savait pourtant, je lui avais déjà dit plusieurs fois. Elle était ce que j’aimais le plus dans ma vie, c’était ma vie. « Bien sur que je t’aimes » rétorquais-je, mes yeux fixés sur elle, je ne comprenais pas trop à quoi rimait tout ça, mais je commençais à réellement avoir envie d’envoyer la créature balader. Je manquais presque de m’étouffer à sa seconde question. Elle était encore plus proche qu’avant, si proche que je n’avais qu’à me pencher en avant pour l’embrasser. Je ne répondais pas sur le moment, plus par choc qu’autre chose. Je fixais un coup la créature avant de retourner sur ma belle. « N’importe quoi ? » disais-je, avec un ton peu sûr. Je ne savais pas trop quelle réponse elle attendait, j’étais prêt à tout pour elle, prêt à… Je ne sais pas, qu’importe était la demande, j’étais persuadé de pouvoir le faire. J’attrapais les épaules de la dame. « Tu le sais que je serais prêt à tout ? Absolument tout. » alors que je gardais le contact encore quelques secondes pour lui montrer que j’étais sincère. Je le pensais vraiment. Puis, J’ajoutais. « Je pense vraiment qu’il faudrait que tu t’éloignes de la bête, j’ai l’impression qu’elle à un contrôle sur toi, ou quelque chose qui te rend… Bizarre. » Je fixais la bête, avant d’essayer de tirer Carol pour la mettre dans mon dos, pour être entre elle et le squelette rose. Instantanément, et avec le pouvoir de ma volonté, je fabriquais un dôme aux couleurs de mon corps, recouvrant tous nos azimuts pour être protégé. Je gardais un contact. Puis, impassible, j’ordonnais à la bête de fuir. « Je sais pas si tu m’entends, ou me comprends, mais si tu fuis pas dans les dix secondes, on va plus trop être pote toi et moi. Et c’est pas moi qui vais quitter les côtés de la dame. » Je pensais être clair dans mes propos, et puis si elle ne le pigeait pas, j’allais lui faire comprendre avec un coup de batte de baseball. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne prenne un revers, à moins que Carol avait quelque chose à ajouter ? Peut-être que le bouclier arrivait à rompre le charme ? Il fallait que je retrouve ma Carol, et qu’elle soit elle-même. Pour ensuite partir loin d’ici.

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Hal &
Carol

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« Bien sur que je t’aime ». Un sourire se posa sur mes lèvres pour les étirer. Hal m'aimait. Comme je le pensais. « Il te ment » déclara pourtant la voix de Predator dans mon esprit. Mon sourire tomba alors et je me retrouvais à faire la moue. Je ne savais plus sur quel pied danser. Ni qui croire. D'un côté, il y avait l'homme de ma vie qui me disait qu'il m'aimait et de l'autre l'Avatar de l'Amour qui me disait le contraire. J'étais confuse. Confuse et perdue, animée de sentiments contradictoires. « N’importe quoi ? » souffla t-il pour répondre à ma deuxième question. Le ton qu'il venait d'employé me faisait qu'il me posait une question. Il n'était pas sûr de ce qu'il ferait pour moi. La réponse évidemment fut bien loin de me satisfaire. Son hésitation n'était pas passé inaperçue. « Tu le sais que je serais prêt à tout ? Absolument tout » se reprit il avec plus de détermination et de force dans la voix. Ses mains sur mes épaules accentuèrent le sérieux de ses propos. Un sourire commença donc à se faufiler sur ma bouche. Ce denier tomba cependant rapidement lorsqu'il tenta de m'éloigner de Predator en matérialisant une bulle autour de nos deux corps. Pourquoi ne voulait il pas comprendre que la créature n'était pas là pour me faire du mal. Pour nous faire du mal. Il était là pour moi. Il était moi. Je le sentais. Nous ne faisions qu'un. Jamais je n'avais ressenti pareille émotion jusqu'à présent. Cette sensation d'être connectée à quelqu'un d'autre – ou dans ce cas à quelque chose d'autre – de cette façon. La sensation de bien être et de puissance que cela me procurait me grisait. « Je sais pas si tu m’entends, ou me comprends, mais si tu ne fuis pas dans les dix secondes, on va plus trop être pote toi et moi. Et c’est pas moi qui vais quitter les côtés de la dame ». « Tu vois Carol Ferris, le Green Lantern cherche à nous séparer. De me chasser, moi l'avatar du pouvoir qui alimente ta bague. Il n'acceptera jamais l'Amour. Ni ton appartenance à ce corps » susurra la créature. Sur ce coup là, il m'était bien impossible de lui donner raison. Depuis qu'il était réapparu d'entre les arbres, il n'avait fait qu'attaquer la pauvre bête. Et ce alors que l'entité ne lui avait rien fait. Au contraire, il aurait du au moins la remercier. Predator m'avait sauvé après tout. C'était lui qui avait, avec sa force colossale et magique, envoyé Arkillo paître plus loin. Un vol dont le Yellow Lantern ne s'était pour l'instant pas encore remis. Et dieu savait que l'alien était plus résistant que tout ce qu'elle avait eu l'occasion de voir.

Sourcils froncés, je fixais mon regard dans le cou de Hal. Predator disparut lentement pour réapparaître sous mon impulsion à l'intérieur même de la bulle. Son énergie – bien supérieure à celle de l'anneau de Hal – fit exploser la bulle verte. La décharge qui en résulta souleva la poussière du sol et fit frissonner les plus hautes feuilles des arbres. « Tu dis pouvoir tout faire pour moi et pourtant tu n'es pas capable de l'accepter » commençais je, déçue de son comportement. De son insistance. « Predator est l'avatar de l'Amour et tu cherche à le chasser » continuais je, révélant pour a première fois l'identité de l'imposante figure reptilienne. « Tu mens, Hal. Tu mens tout le temps » soufflais je avec finalité. Dans le fond, je savais que ce que je disais été faux. Qu'il y avait autre chose à l’œuvre que ma propre volonté. Mais le pouvoir de son attraction était trop forte pour être ignorée. « Comme toujours tu me fais du mal » terminais je, faisant évidemment référence à tous les problèmes qui nous opposaient. Et dire que cette fois, j'y avais vraiment cru. Comme une idiote. J'avais cru qu'il m'aimait avec le même abandon. Mais il fallait croire que je m'étais trompée. Encore une fois. Le cœur soudainement en lambeaux, je lui tournais le dos. Predator s'imposa comme un gardien protecteur entre nous. Il grogna. La menace était claire. Si Hal avançait, il attaquait. Ce ne fut cependant aucun des deux qui au final lancèrent les hostilités. Non ce fut moi, et la colère que je sentis soudainement grandir en moi. Mon cerveau embrumé, je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à toutes les fois où il avait mis notre couple à la poubelle du fait de ses actions. A toutes ces fois où j'avais été déçue et meurtrie par son attitude. Nous aurions pu tout avoir. Mais lorsqu'on faisait les comptes, l'addition était salée : nous n'avions rien. Un zéro pointé. A presque 35 ans, nous n'avions qu'à peine une vie de couple. Pas de mariage, pas d'enfants. Pas de promesse éternelle.

Alors en colère et les larmes roulant sur mes joues, j'envoyais un rayon dans la direction de l'homme qui m'avait promis la lune mais ne m'avait rien réellement donné. Le jet rose le frappa en pleine poitrine et comme Arkillo avant lui, il s'envola pour atterrir plus loin. Ignorant la petite voix qui me disait d'arrêter, je relançais un second assaut, la folie de cette situation sans queue ni tête et de mes propos délirants m'échappant alors totalement. Seule comptait mon envie de lui faire du mal. De le faire souffrir comme il m'avait fait souffrir pendant toutes ces années.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

J’étais dans la bulle, protégé de la créature, aux côtés de Carol. Mais alors qu’une seconde d’inattention me faisait perdre de vue la bête, je ne savais plus où elle se trouvait, je donnais un coup d’œil à gauche, à droite. Rien. Elle n’était tout simplement plus là. Mais une puissance venant de la bulle même me faisait m’emporter contre la paroi de ma bulle, jusqu’à la faire éclater me projetant quelques mètres plus loin. J’étais un peu sonné, mais j’arrivais à retrouver mes esprits plutôt rapidement. J’analysais la scène, elle était de retour, une nouvelle fois aux côtés de Carol. J’essayais de caler entre ses deux phrases. « L’accepter ? Elle n’a rien d’être amicale. Comment vo- » je n’avais le temps de finir qu’elle reprenait. Je me doutais qu’elle n’avait pas entendu mes paroles, et qu’elles étaient dans le vent. Mais il fallait que j’essaye, que je réussisse. Carol continuait son discours. Elle s’appelait Predator. Super nom pour quelque chose d’inoffensif et amical. Elle était aussi l’avatar de l’amour. C’était le troisième avatar que je rencontrais. D’abord Parralax, l’avatar de la peur. Que j’avais réussi à vaincre. Ensuite Ion, bloqué sur une planète qui s’est échappé à travers moi. Et maintenant Predator. Je les collectionnais presque. Et pour le moment, seul Ion semblait bénéfique. Je sentais que mon sang commençait à devenir brûlant, mes veines commençaient à se remplir de plus en plus, mon cœur battait de plus en plus vite. Tous ces signes étaient les symptômes d’une colère qui montait. Comment ça, je lui mentais. J’étais certaines choses, mais je n’étais pas un menteur. Loin de là. « Comment ça je te mens ? Quand est-ce que je t’ai menti ? Dis le moi ? C’est à cause d’elle, elle t’embrume l’esprit, c’est pas possible autrement. » lançais-je, piqué par sa réflexion. J’espérais qu’elle ne soit pas elle-même, car d’un côté, si elle le pensait vraiment… Je ne pouvais pas penser à ça, il ne fallait pas que je tombe dans son jeu. Je devais rester concentrer. Rester aux aguets.

« Tu ne le penses pas, je te crois pas. » Disais-je, moi-même tentant d’y croire. Croire que c’était l’esprit de quelqu’un d’autre. Que c’était ce chien qui lui corrompait les idées, et qu’elle ne disait pas la vérité. Qu’elle mentait dessus. Mais je savais qu’elle avait en très grande partie raison. Même si c’était inconsciemment, c’était tout de même du mal. Et j’étais plutôt fort à ça, de part mes actes, mais aussi ma façon de faire. La voir me tournait le dos était comme un couteau qui se plantait lentement dans mon cœur. Était-elle en train de tout arrêter ? Ici ? Comme ça ? C’était impossible. Je ne le voulais pas, je n’allais pas laisser tout ça arriver sans dire mon mot. Sans dire ce que je pensais. Je voulais faire différemment que les autres fois. Alors j’allais me tenir à ma parole. Au lieu de laisser tomber, j’allais continuer. Continuer d’avancer vers la femme de ma vie. Même si elle ne le veut pas. Même si doggo ne le voulait non plus. Je voulais les canines et entendais son mécontentement. J’allais faire un pas.

Mais un rayon venait me frapper en pleine poitrine, me frappant de force pour m’envoyer voler avec elle. J’avais juste eu le temps de voir que la source était ma femme. Juste le temps avant de voir le paysage défiler. Et une intense chaleur sur la poitrine. Elle me brûlait, le rayon me carbonisait les muscles. La douleur me faisait hurler alors que je ne sentais pour le moment rien entrer en choc avec moi. Juste des tourbillons pendant quelques très longues secondes. Quelquechose de froid et très dur me stoppait net. Je tombais de la hauteur où je me trouvais. Tête au sol, je me mettais à quatre pattes difficilement, réalisant que le sol était en pavé. J’étais de retour dans la cité, ou du moins j’avais tapé un mur sur le chemin. J’avais tout juste le temps de lancer un regard pour voir que tout brûlait, la ville autrefois magnifique était en ruine, beaucoup de cadavres jonchaient le sol. Ce qui s’était produit pendant notre temps au lac et dans le ciel. Une véritable hécatombe. Je serais mon poing, voulant traduire en justice les responsables, ainsi que leur mettre mon poing dans la gueule. Mais une seconde frappe m’envoyais dans le mur, si forte que cette fois-ci, je le traversais. Ainsi que quelques autres. La brûlure était plus intense que la première, et il me fallait toute ma concentration pour rompre le lien avec une explosion de volonté. Je tombais un genoux au sol, dans une sorte de bibliothèque. Un trou béant par ce que je pensais être mon entrée. Mon uniforme était brûlé sur une grande partie, là où Carol avait attaqué. Mais même si un bout du sceau n’était plus visible, je me relevais, faisant face au trou. Ma main fermée, Je reconstituais le logo à quelques centimètres de ma poitrine. « Je sais que ce n’est pas toi. Tu ne ferais jamais ça Carol. » Deux toux passaient. « C’est pourquoi je ne t’attaquerais pas, ça fait donc deux issues possibles. » Je faisais briller un peu plus ma lumière. « Soit tu écoutes Doggo, ton super chien de l’amour et c’est moi qui tombe… » Je matérialisais une armure digne des plus grands chevaliers qui furent, m’emplissant de vert de volonté, ma volonté. Une volonté qui voulait faire revenir Carol. « Soit c’est moi qui tient le plus longtemps, et je te ramène à la maison. En faisant un petit tour à la SPA. » Je plaçais un pied en arrière, prêt à recevoir des coups. « A toi de voir. » Finissais-je, s’il fallait que je montre ce que je pourrais faire pour Carol, j’allais lui montrer jusqu’où je pouvais aller.

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Hal &
Carol

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Lorsque le corps d'Hal fut hors de vue, je me surélevais pour flotter dans les airs. Rapidement, je trouvais l'endroit où son corps avait atterri – ou du moins là où je supposais qu'il avait atterri. Predator voletant derrière moi, je me dirigeais vers a cité en feu. En l'air, je restais un instant immobile au dessus de a capitale en ruines. Entres les cadavres et les gravats, les Lunariens courraient pour se mettre à l'abri des attaques. Lorsqu'ils m'aperçurent certains hurlèrent et partirent en sens inverse. Sans bouger, je les regardais décamper de mes yeux roses. Je ne savais pas ce qui se passait. Je ne savais pas qui avait osé transformer un sommet de paix en zone de guerre. Pour autant, je n'en étais pas étonnée. Ce traité avait été voué à l'échec dès le début. Nous l'avions tous prédits et les discussions houleuses de la vieille n'avaient fait que renforcer le sentiment d'inutilité de cette rencontre. A présent, quelqu'un – Sinestro probablement, ce qui expliquait la présence d'Arkillo- faisait passer un message. Le temps des discussions sans queue ni tête et des traités était terminé. Il voulait la guerre et il était à deux doigts de l'avoir. L'univers était sur e point de basculer dans un nouveau conflit. Un conflit qui ne laisserait personne indifférent. Un conflit qui ne laisserait pas mon corps indifférent. Même là, à quelques mètres au dessus de la destruction, je sentais mon cœur se gonfler d'amour. Car oui, au milieu de la destruction, l'Amour avait toute sa place. Celui d'une mère pour son enfant, d'un frère pour sa sœur, d'une mari pour sa femme. Et inversement. Leurs émotions résonnaient en moi. Sourcils froncés, je m’apprêtais à plonger pour aider une femme et ses deux enfants mais Predator me rappela à l'ordre. J'avais quelque chose d'autre à terminer avant de pouvoir leur porter secours.

Je détournais donc le regard et descendais dans la bibliothèque du palais royal. Hal était là, en contrebas, allongé dans la poussière, au milieu des livres. Il se releva dans un piteux état et je le regardais sans chercher à cacher mon dédain. « Je sais que ce n’est pas toi. Tu ne ferais jamais ça Carol ». Et pourtant, j'étais bien celle qui venait de le catapulter tout droit dans la ville en proie aux flammes les plus dévastatrices. « C’est pourquoi je ne t’attaquerais pas, ça fait donc deux issues possibles ». Croisant les bras sur ma poitrine, je levais un sourcil dans sa direction. Autant dire que je n'étais ni étonnée par sa stupidité ni impressionnée par cette dernière. « Soit tu écoutes Doggo, ton super chien de l’amour et c’est moi qui tombe…Soit c’est moi qui tient le plus longtemps, et je te ramène à la maison. En faisant un petit tour à la SPA. A toi de voir ». « Finis le Carol Ferris, libère toi de son emprise » susurra la voix de Predator directement dans mon esprit. Pendant quelques secondes, j'hésitais, en proie à un combat interne. Entre mon cœur et ma raison, je ne avais qui écouter. Encore moins, lorsque les deux se révélaient être pollués par l'aura de Predator. Une manipulation dont je n'avais pas encore conscience. Ceci dit, il y avait cette petite voix qui me criait d'arrêter. Qui hurlait de détresse. Et de peur aussi. De peur de voir Hal tomber pour ne jamais se relever. Noyée par le reste, elle finit néanmoins par se taire. Seule la voix de Predator continuait de résonner dans mon subconscient, se superposant à ce qui était ma propre essence et ma propre identité.

Main devant moi, je fis apparaître des tentacules de ma bague. Ces dernières allèrent s'enrouler autour du corps de Hal et serrèrent fortement pour le maintenir en place. Derrière moi, la créature reptilienne se léchait les dents, prête à festoyer. « Les Zamarons m'avaient prévenues. On ne peut pas faire confiance aux Green Lanterns. Vous ne vivez que pour nous contrôler » lâchais je en e ramenant vers moi jusqu'à ce que son visage soit à quelques centimètres du mien. « Je devrais t'enfermer dans un des cristaux. De cette façon, tu serais mien pour l'éternité » continuais je tout en passant un doigt ganté sur sa joue. « Et ainsi, tu ne pourrais plus me faire de mal. Tu ne pourrais plus me mentir » terminais je enfin en attrapant sa mâchoire de ma main droite. Mes doigts se refermèrent douloureusement sur son visage. « Même si cela serait dommage de faire une croix sur tout cela » rajoutais je , en laissant couler mon regard quelques secondes sur son corps. Malgré mon état second, la luxure continuait de couler dans mes veines et ne comptait pas se faire oublier. A présent silencieuse, je le considérais. Dans mon dos, Predator s'agita et de sa queue prit l’initiative de balancer Hal plus loin. Surprise par le geste, ma concentration vacilla et les tentacules se dissipèrent. Apparemment, la bête en avait assez de ma soudaine inactivité. Avec force, il se jeta sur Jordan. En retrait, je me contentais alors de les regarder.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

J’étais prêt, je me doutais que la tempête qui allait arriver n’allait pas être de tout repos, mais j’allais tenir bon. Il le fallait et il n’y avait en aucun cas une défaite qui se profilait. Perdre équivoquait perdre Carol. Et je ne pouvais pas, je ne me le pardonnerais pas. J’allais lui en faire baver, j’allais en bavais, mais j’allais surtout gagner. La garde monté, je me préparais à recevoir le premier coup quand des tentacules rosées venaient m’attraper, pour m’approcher de la femme, serrées comme pas possible, je les sentaient s’agripper à mes muscles, les tirer dans des sens qui n’étaient pas très bon pour eux. Je réprimais un grognement de douleur, et seul mon visage tiré, mes dents serrées pouvaient se voir. Carol commençait à déblatérer des sottises qui n’avait ni queue ni tête. Toujours de plus en plus proche, je me voyais approcher, je voulais lui dire qu’elle avait tord, que ce n’était pas elle, qu’elle n’était pas la maîtresse de ses pensées. Mais avec la crispation, je n’arrivais à rien formuler, qu’à écouter ce qu’elle déblatérait. Elle n’allait pas le faire, c’était impossible. Je ne voulais pas croire qu’elle soit perdue, pas comme ça. Pas aussi facilement. Ce chien de l’espace lui avait probablement retourné l’esprit, mais je ne pouvais pas me faire à l’idée qu’il n’y avait pas ma Carol dessous tout ça. La mâchoire craquant sous la force que la dame donnait, j’essayais de lui dire alors que le reste de mon visage restait dans la même expression. « C’est…. Pas …. toi... » Je ne savais pas si c’était compréhensible, ni même si le son était réellement sorti. Je ne pouvais même pas avoir la confirmation que je voyais du coin du regard la créature me foncer dessus, faisant disparaître au même moment les constructions de Carol.

J’étais propulsé une nouvelle fois dans la bibliothèque. Le choc dans le dos me donnait un mal de chien, c’était le cas de le dire. Mais je pouvais voir que la bête n’était plus aux côtés de Carol. Et que cette dernière était derrière, stoïque. C’était ma chance. Créant un petit bouclier pour tenir à distance Predator, Je faisais apparaître une forme qui venait percuter le chien. Mais l’effet était tout autre que celui que j’espérais. Il ne vacillait presque pas. Allez Jordan, il va falloir y aller plus fort. Le bouclier commençait à céder, il fallait que je trouve quelque chose, et vite. Un éclair me passait à l’esprit, je profitais du fait que Predator poussait vers moi pour rompre le lien, et partir sur le côté, pour échanger nos places. Et sans se faire attendre, un bus énorme vert émeraude fabriqué avec des éclats de ma volonté venait le frapper de plein fouet. Je ne m’étais pas retenu, ce coup aurait pu être fatal si c’était un humain. Mais elle n’avait rien de vivante, on aurait plutôt dit un parasite fantomatique. Dubitatif à l’idée qu’elle soit vaincu, je passais un regard rapide à ma femme, avant d’entendre un bruit semblable à Pretador. J’avais tout juste le temps de tourner la tête que je le voyais bondir sur moi. Une douleur vive et sans précédent montait, le côté droit de mon torse me brûlait alors que nous atteignons une autre extrémité de la pièce. Cette fois-ci, j’hurlais de douleur, je sentais que ses crocs avaient perforé ma chair, en plusieurs points. J’avais l’impression qu’on m’arrachait mes entrailles. Ma vision commençait à vaciller un peu, à force d’en prendre, je commençais à sentir les effets.

Sous l’urgence, et sous la menace. Je fabriquais un marteau-piqueur, qui venait le perforer en plein centre. Mon hurlement était mêlé entre ma douleur, et ma envie de le faire tomber. Mes yeux étaient emplis de vert, comme de la vapeur qui en sortait, de la volonté pure qui sortait, je sentais que c’était mon dernier coup, j’y mettais tout ce que je pouvais, rendant l’action d’autant plus impressionnante. J’avançais mon poing, comme pour continuer d’enfoncer la bête. J’entendais le marteau-piqueur faire les dégâts, mais les miens aussi commençaient à être trop à gérer. Encore un peu, il faut que je tienne encore un peu. Ultimement, je poussais tout ce qui me restait, j’avais ma main si fermé, que l’anneau aurait pu se briser. Mais la seule chose qui allait se briser était l’alien. Je sentais le craquement final qui faisait lâcher prise à la bête, qui s’éloignait d’une dizaine de mètres pour récupérer. La respiration forte, avec beaucoup de mal même, j’essayais de bouger mais je n’y parvenais pas. Je sentais quelque chose couler sur mes côtes, je n’avais pas besoin d’être devin pour savoir que je saignais à flots, j’arrivais tout juste à rouler et me mettre un genou au sol, face au sol. Je voyais qu’une bonne quantité avait déjà coulé, et qu’il ne restait pas longtemps avant que le reste ne suive. Ma vision se troublait et quelques vertiges s’ajoutaient. Une toux s’ajoutait, mélangeant de la salive avec un peu de sang. J’étais mal au point, et je n’allais probablement pas survivre à une autre attaque.

Était-ce ma fin ? C’était bizarre, ce n’était pas comme ça que je l’aurais imaginé. Mais je me doutais qu’on ne la choisissait pas, et qu’il fallait juste l’accepter. Si tel était le cas, je ne voulais pas tomber avant d’avoir pu tenir Carol, savoir qu’elle allait bien. L’esprit embrumé, perdu avec tout ce qui se passait. Mon regard flou cherchait une forme rose, qu’il trouvait avec un peu de mal. Et les mots sortaient de ma bouche, sans que je ne puisse les retenir. Des mots qui me faisaient si peur, mais que sous la circonstance, n’avait aucun mal à se propager jusqu’aux oreilles de ma bien-aimé. Si je partais, je ne voulais pas les emmener avec moi. « Est-ce que tu veux m’épouser ? ». Je ne réalisais pas qu’ils venaient d’être dit. Je ne réalisais plus rien, si ce n’était que ma tête commençait à basculer vers l’avant, un crachant de sang s’accompagnait avec ma pose qui s’approchait du sol. Quelques secondes ne me séparaient d’être allongé au sol. Je me sentais glisser. Je me sentais partir. Je ne voulais plus que deux choses. Que Carol s’en sorte. Et que je sois accueilli par mon père.

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Hal &
Carol

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Le combat qui suivit entre Predator et Jordan fut plein de haine et de rage. Sur le côté, je les regardais, presque ennuyée. Sous l'emprise du cristal, je ne réalisais pas vraiment ce qui était réellement en train de se passer à quelques pas seulement de ma position. Je ne pris conscience de l'affrontement et des dégâts qu'il faisait lorsqu'une violente douleur se propagea dans mon esprit. Mes cris firent soudainement échos à ceux de Predator. Son agonie était la mienne. Je pouvais la sentir, dans tous les recoins de ma boite crânienne. Dans mon esprit, il hurlait. Mains appuyées fortement contre mes tempes et les côtés de ma tête, j'essayais de me protéger de la violence et de la souffrance. Cette dernière ne prit cependant fin que lorsque l'avatar de l'Amour se recula finalement pour se terrer plus loin dans la pièce. Doucement, je tanguais alors que la créature reptilienne continuait de couiner au sein même de mon subconscient. « Est-ce que tu veux m’épouser ? ». Cette phrase eut l'effet d'un coup de feu dans le silence. Ces mots qu’inconsciemment, j'avais entendu mais n'espérais plus firent éclater la bulle de manipulation dans laquelle je me trouvais. Revenant à moi, je restais confuse. Libérée de l'emprise de Predator et de la pierre, je ne sus pas où je me trouvais. Ni pourquoi je m'y trouvais. Je ne me souvenais de rien. D'abslument rien. Face à cette constatation, je ne pus que paniquer. Mes yeux s'ouvrirent en grand et mon cœur s'accéléra dans ma poitrine. Néanmoins, ce dernier faillit biens 'arrêter lorsque je posais finalement mon regard sur l'homme qui partageait ma vie. « HAL ! » criais je avec horreur en le voyant dans un état pareil. Sans plus me soucier du pourquoi du comment, je me précipitais vers lui et tombais à genou à ses côtés. Immédiatement, mes mains s'avancèrent vers son corps meurtri. J'hésitais cependant avant de poser mes mains sur lui. Son état était critique et je ne voulais pas aggraver ses blessures. Dans mes yeux, les larmes brillaient alors que je le ramenais finalement doucement vers moi. Qui avait bien pu lui faire ça ? Désemparée, je tentais de trouver une réponse tout autour de moi. Mais à part une bibliothèque dévastée, il n'y avait rien d'autre. Pas d'ennemis. Aucune âme qui vive. « Tiens bon Hal, tiens bon, je vais te sortir de là » soufflais je en reposant mes yeux sur lui. Il avait besoin de soin. Et vite.

Bien décidée à ne pas le laisser mourir, je nous enfermais tous deux dans une bulle rose et m'envolais à travers le ciel enfumé – et ce après avoir pansé du mieux que je pouvais ses plaies pour éviter qu'il ne perde plus de sang. A toute vitesse, je filais entre les étoiles et les planètes avec pour seule destination la planète mère des Green Lanterns. Eux seuls semblaient à présent en mesure de l'aider. Et je me fichais bien de savoir si j'étais ou pas la bienvenue sur Oa – probablement pas si je devais faire une supposition. Ce fut en un temps record que j'arrivais à proximité de Oa. Immédiatement, je fus arrêtée dans ma course folle par une escouade de gardes. « Vous devez l'aider ! » les suppliais je lorsqu'ils arrivèrent à ma hauteur. Voyant l'un des leur dans un piteux état, ils n'hésitèrent pas à s'emparer de son corps. Quant à moi, je fus interdite d'accès. Oa n'était pas pour moi et je n'y étais pas la bienvenue. Bien sur, je tempêtais. Il était inconcevable de ne pas être à ses côtés. Et ce même si je me refusais à voir ses moments comme ses derniers. Il allait forcément s'en sortir. Il n'y avait pas d'autres alternatives. Je lui interdisais de mourir. Pas après avoir prononcé ses quelque mots qu'il me semblait avoir attendu toute ma vie. Car oui, de ces derniers je m'en souvenais. Ils représentaient le seul souvenir que j'avais de cette soirée. À force de résister, je fus cataloguer comme un danger et fut arrêtée. Ce fut entravée que je fus amené sur la planète. Mon parcours, je le finissais dans une cellule. Laissée seule, je me mettais en boule dans un coin de mon espace restreint. Je supposais que je n'avais plus d'autres choix que d'attendre. Et ce fut donc ce que j'entreprenais de faire, la boule au ventre.

Pando

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Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais dans les vapes, je n’avais que très peu de souvenir, si ce n’était que j’étais allongé pour le moment, quelque part de chaud, de réconfortant. Quelque part que je trouvais comme sécurisant. Je ne savais comment, mais j’avais ce sentiment que rien ne pouvais m’arriver sur le moment, j’étais comme dans ma bulle sans que rien dans ce monde ne puisse venir perturber mon calme. Ce qui me semblait comme une nuée d’étoile commençait à devenir de plus en plus clair, jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’était d’autres que des lumières sur un plafond que je ne connaissais que trop bien. Sans bouger, je commençais à faire tourner mon esprit à toute allure, mais ce dernier n’était pas aussi net que ce que je pensais. Je n’avais que des bribes de mémoire qui me revenait, pas assez pour réellement me provoquais l’électrochoc. J’étais bien, j’étais étendu, aucune douleur, rien. Juste l’impression d’avoir dormi des années, comme quand on se lève d’un coma. Du moins, je le supposais. Soudainement, ma mémoire se reformait, tel des pièces d’un puzzle qui s’en briquait magiquement pour donner vie à la scène. Loupant un battement, je manquais de m’étouffer sur la même occasion.

Bon dieu, que venait-il de se passer ? J’étais mort ? C’était donc ça la fameuse vie après la mort ? Mes yeux scrutèrent tous les détails que je pouvais trouver, ne me confirmant pas si ma théorie était exacte. J’essayais de lever ma main, pour venir la placer au dessus de ma tête, mais elle était amovible. Un poids colossal devait s’y trouver. Une face familière venait se placer devant ma tête, une face amicale. Kyle. En essayant de sortir un mot, malgré la confusion, seul mes lèvres bougeaient, sans donner de sens à mes étirements. Kyle ajoutait dans ce que j’essayais de comprendre malgré tout. Il me disait que tout aller bien se passer, que j’étais bel et bien en sécurité. Que c’était fini. Avec un sursaut, j’attrapais son poignet, insistant dans mon regard. Il soupirait et comprenait ou je voulais en venir. Carol. Il était tout d’abord réticent à me l’annoncer, mais il savait très bien que j’étais têtu, et que quoi qu’il arrivait, j’allais avoir la réponse à ma question. Autant me la donner de suite. Il m’annonçait que c’était elle qui m’avait amener ici, avant de se faire arrêter et d’être mise en cellule. Il ajoutait finalement qu’il était déjà en train de tout faire pour la libérer, et que je devais prendre un peu de repos. Je faisais un petit signe de tête montrant que j’avais compris, et j’attendais qu’il sorte de la pièce. Quelques instants plus tard, j’essayais avec toute la peine du monde à rouler de la table, avant de m’écraser au sol. Quelques fils s’arrachaient, et une douleur immense me prenait. L’envie d’hurler aussi, mais si je m’abandonnais à ça, autant dire que la suite de mon plan était déjà fichu. J’arrivais avec grand mal à me tenir debout, et à moitié nue, je longeais les couloirs pour me rendre aux quartiers des détenus.

Fort heureusement, je ne croisais personne sur le chemin, je n’aurais pas besoin d’expliquer la situation ou de trouver un subterfuge, la respiration qui commençait à s’halleter de plus en plus, devenant de plus en plus dur à garder, j’avais même quelques secondes où je n’arrivais plus à respirer du tout. Malgré tout ce mal, j’approchais d’une porte fermé, impossible de voir ce qui se trouvait à l’intérieur, mais mon instinct me disait que c’était là. Combiné avec mes savoirs sur la structure et que cette cellule est renforcé contre les autres membres du spectre. Il n’y avait qu’ici. Je tombais presque sur le panel, et avec le peu de force qui me restait, j’appuyais pour ouvrir. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé entre les deux moments, pas assez pour que je guérisse. Bien, cela voulait aussi dire que ça ne faisait pas tant de temps qu’elle était ici. Je sentais qu’une des plaies s’était rouverte, par la couleur déjà, mais aussi par le mal dans chaque mouvement. Dans mon flou, j’arrivais à reconnaître la forme ainsi que les cheveux de la femme que j’aimais. Je me posais donc, sur une des extrémités de la porte, le dos contre la paroi, et je me laissais tomber assis. Ma main se posait sur la plaie bandée. D’une voix rauque, craquant mes cordes vocales qui semblaient appartenir à quelqu’un d’autre tellement elle semblait plus grave. J’annonçais juste. « Fuis » Je manquais de m’évanouir, ma tête tombait un peu sur le devant, mais un sursaut me ramener dans le monde des vivants. J’ajoutais finalement. « Ils… t’on rien… fait ? » Avec entre chaque espace, une longue inspiration et expiration. Même après tout, je ne pouvais pas la laisser là, pas elle. C’était le prédator. Pas elle qui m’avait infligé tout ça. Et puis même s’il y avait une once de Carol dedans, elle n’était pas elle-même. J’aurais tout le temps pour lui demander tout ça, le plus important sur le moment était qu’elle s’enfuit. Qu’elle s’envole loin d’ici.

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Hal &
Carol

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Des minutes, des heures... j'avais perdu toute notion du temps. Dans cette cellule austère et sans fenêtre, je ne savais plus quel jour nous étions. Peut être le même, peut être étions nous déjà le lendemain. Difficile à dire. L'anxiété qui paralysait mon cerveau m'empêchait, de plus, d'être consciente du temps qui passait. Ce qui je savais en revanche... c'était que depuis que l'on m'avait mis – à comprendre plus ou moins jeté – dans la petite pièce carrée, je n'avais pas bougé de ma position. Mes fesses s'étaient depuis longtemps endormie et des fourmillements courraient le long de mes jambes. Tête posée sur mes mains, j'avais tout de même fermé les yeux et je m'efforçais au mieux à réguler le rythme de ma respiration. Vu de l'extérieur, j'étais un modèle de calme. La prisonnière parfaite – si une telle chose pouvait exister. Dans mon esprit cependant, la guerre faisait rage. Ce qui n'était pas pour apaiser le caisson qui avait élu domicile dans ce dernier. La migraine continuait inlassablement de vriller mes tempes. Malgré tout, je n'abandonnais pas et continuais d'essayer de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Ce que j'avais bien pu faire. Ma présence sur cette planète, je ne me l'expliquais toujours pas. Et plus je réfléchissais, et moins toute cela avait du sens pour moi. Yeux a nouveau ouverts, je profitais de la lumière crue du couloir pour poser mon regard sur mes mains. Le sang de Hal avait depuis longtemps séché sur ma peau, craquelant par endroit. De mes ongles, j'essayais de le gratter pour le faire partir. En voir autant colorer ma peau me donnait la nausée. L'odeur du sang frais était pour toujours imprégner dans mes narines. Savoir que c'était celui de l'homme que j'aimais ne faisait qu'ajouter à mon désespoir. Et sans nouvelles de Hal, je ne pouvais que m'inquiéter. M'inquiéter et imaginer tous les scénarios. A commencer par les pires bien entendu.

Un bruit finit par briser le silence environnant. Alertée, je relevais la tête. Immédiatement, plusieurs sentiments contradictoires m'assaillirent. Hal, il était là. Vivant. Mais avec un teint de crire, prêt à rendre son dernier souffle. Le soulagement fut évidemment la première émotion que je ressentais. Ce dernier fut, ce ci dit, soufflé par l'agacement. Il n'aurait pas du être là. Sa place était à l'infirmerie, à dormir sur un lit d’hôpital pour laissé à son corps le temps de guérir. Pour autant, je n'étais pas surprise de le trouver là. Et je ne pouvais que me sentir attendrie par son attention. Attendrie par le fait que j'avais été sa première pensée. « Fuis ». Fuir, il en était hors de question. Oui, les Green Lantern et les Star Sapphire n'étaient pas ce qu'on pouvait appelé des alliés, mais les habitants de Oa n'étaient pas des sauvages. Du moins, je l'espérais vivement.

Je chancelais doucement en me remettant debout. Mes membres étaient rigides d'avoir gardé la même position pendant des heures. Malgré tout, je réussissais à faire le chemin jusqu'à lui et à venir me laisser tomber à ses côtés. Mes genoux protestèrent à l'impact mais je les ignorais. « Ils… t’on rien… fait ? ». « Non » répondais je sincèrement. A part m'ignorer royalement, ils ne m'avaient rien fait. « Tu devrais être allongé à te reposer » ne pus je m'empêcher de le gronder. Ses plaies s'étaient rouvertes et si je ne faisais rien, il y avait de grande chance qu'il finisse par se vider de son sang. Pour la deuxième fois. Des fois je ne pouvais que demander ce que j'avais bien pu faire pour mériter un homme aussi têtu et prompt à ne jamais prendre soin de lui. Sans dire un mot, je passais mes bras sous ses aisselles et poussais sur mes jambes flageolantes pour le remettre sur ses deux pieds. Une tâche ardue qui ne fut pas aidée par notre différence de taille. « On va te remettre dans ton lit » soufflais je en laissant son bras pendre en travers de mes épaules. Son poids je ne pus évidemment le supporter que grâce à l'aide de ma propre bague. Cette dernière cependant n'était pas loin d'être déchargée et j'essayais donc au maximum d'en préserver l'énergie. Au cas où.

« Halte ! ». Trois pas, voilà ce que nous avions pu faire – et ce malgré les protestations de Hal qui n'était de toute façon pas en état de me repousser ou de m'empêcher de faire ce que je voulais. « Où vous allez comme ça ? ». « Je le ramène à votre infirmerie » déclarais je simplement. Sans sourciller, je soutenais le regard – les regards – de l'étrange alien globuleux qui venait de se planter face à nous. « Je vais m'en charger, vous, vous retournez en cellule ». Un léger rire passa mes lèvres. « JE le ramène » ripostais je sans méchanceté mais avec fermeté. « Maintenant poussez vous. Je vous promets je vous suivrai bien sagement une fois qu'on l'aura déposé ». Sentant qu'il était dans une impasse, il soupira et nous escorta grâce à une construction de son cru. En quelques secondes, Hal fut de retour à sa place. « Maintenant tu restes là et tu prends soin de toi okay ? » soufflais je à son oreille, sans savoir si il m'entendait vraiment dans son état de semi conscience. Tendrement, je déposais mes lèvres sur son front brûlant et m'éloignais. J'avais fait une promesse à son camarade après tout. Et il était donc l'heure pour moi de retourner dans ma nouvelle maison.

Pando

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Ma vision devenait trop brumeuse pour que je parvienne à ancrer mon regard quelque part. Il ne faisait que de voler par-ci par-là. Se posant que quelques secondes avant de reprendre sa course. Mais les infos étaient comme inacceptable pour mon cerveau. Je commençais à ne plus comprendre ce que je voyais. Un portrait qui devenait abstrait. Dénué de tout sens alors que mon audition commençait elle aussi à vouloir faire des siennes. Je n’entendais que la voix qui ressemblait plus à un susurrement si bien que mes sens partaient en vrille. J’étais soulagé de comprendre qu’aucun mal ne lui avait été fait. Les Sapphires n’étaient pas les biens venus ici. Je savais qu’ils n’allaient pas la torturer, encore heureux sur ce point. Mais je savais aussi que les Gardiens ne reculaient devant rien pour soutirer quelques informations. Quitte à devoir faire des sessions intenses et beaucoup trop longues pour qu’un être humain ne tienne. Je l’avais déjà vu. Mais l’apprendre de ses lèvres étaient une obligation. Je faisais un petit signe de tête, ou je le pensais. Je me rendais compte qu’à ce moment précis que mon escapade m’avait complètement vidé. Je n’avais plus la force de me soulever, de bouger. J’allais juste rester ici et attendre que le temps passe. Jusqu’à ce que… Je ne savais même pas.

Mais un toucher qui m’électrisais la peau venait s’ajouter, une force qui ne venait pas de moi pour me soulever du sol, et m’aider à faire des pas. J’avançais, je sentais mes pieds faire un, puis deux. Lentement, mais sûrement. Je n’entendais plus rien à partir de ce moment, juste un son strident qui venait boucher tout le reste. Je ne sentais que quelque chose me permettant de m’appuyer. Une couleur violette et une odeur que j’arrivais à capter avec énormément de mal me faisait comprendre que c’était la femme que j’aimais. La seule différence que je sentais était que mon corps n’était plus en état de marche , je ne me déplaçais plus. J’étais immobile. Allongé, Je sentais les ténèbres approcher, un dernier frottement qui venait chatouiller mon visage, ainsi qu’une sensation de bien-être avant de plonger et de tout voir disparaître.

J’ouvrais les yeux, sans ne faire aucun mouvement, je sentais mon corps lourd. Mais je me sentais bien. Mes souvenirs étaient toujours présents, ils n’avaient pas disparus. Je me levais pour me positionnais à ce qui ressemblait à une position en tailleur. Sans les jambes croisées. J’observais pendant quelques secondes les dégâts à mon corps. Quelques bleus et hématome qui commençait à perdre de la couleur. Deux trois plaies qui commençaient elles aussi à disparaître. Mais là où les entrailles m’avaient brûlé, j’observais une cicatrice énorme. Semblable à une morsure de requin. Qui venait attrapait une bonne partie de mon flanc droit. Je pouvais y voir les contours. Une petite nausée me montait lorsque je réalisais que j’étais réellement passé à deux doigts de la mort. Je n’avais pas peur de mourir. J’avais peur de laisser les personnes que j’aimais seul. Je réalisais qu’à ce moment que j’étais nu, seule une petite serviette venait couvrir un peu. Passant mon regard à ma main, je voyais que mon anneau n’y était pas. Il se trouvait sur la table de chevet à quelques centimètres. Basculant tout doucement, je venais poser mes deux jambes au sol, alors qu’avec mes mains je me tenais pour ne pas m’écrouler en cas de problème. Lentement, je venais poser du poids dessus, jusqu’à me tenir droit. Je soufflais une fois, puis une seconde fois avant d’attraper mon anneau. Je venais le poser sur mon doigt, là où il se trouvait toujours. Mon costume venait me recouvrir, venant replacer l’emblème de mon clan, ma faction, ma famille sur mon torse. Un autre lanterne se trouvait dans la pièce, ce n’était qu’à ce moment que je réalisais que du temps avait passé. Combien ? Je ne savais pas. Une dizaine de jours à tout casser m’avait répondu Volk. J’attrapais la collation qui se trouvait aux côtés de ma bague avant de prendre la route de la cellule de Carol. Avant de me rendre à son endroit, je passais voir le lanterne en charge des prisonniers. Je lui demandais quelques informations. Ils m’annonçaient qu’ils n’avaient techniquement rien contre Carol, juste qu’elle avait enfreint le secteur. Elle n’allait pas devoir rester plus longtemps. J’allais à l’extérieur, là où se trouvait un petit banc. J’avais conclu avec Salaak qu’il l’amène à moi. Pour la libérer, mais aussi que je puisse lui parler. Je me posais doucement, avant d’attendre son arrivée. Je regardais le ciel coloré, avant d’entendre des pas approcher, venant de mon dos, je voulais me tourner pour la voir arriver, mais je comprenais que je ne pouvais pas le faire sans quelques petites douleurs. J’attendais qu’elle vienne s’installer avec moi. Je commençais sans lui laisser de temps. « Désolé du temps que t’as passé dedans, j’aurais préféré qu’ils te lâchent dès le début… Comment tu vas ? » Finissais-je en tournais juste assez la tête pour la voir. Essayant d’attraper sa main avec la mienne.

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Carol

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Les jours passèrent et se ressemblèrent tous. Si bien qu'il était difficile de savoir depuis réellement combien de temps j'étais ici. De plus, je ne voyais personne à part le même lanterne qui venait m'apporter de la nourriture plusieurs fois dans la journée. Au moins, je n'étais pas morte de faim, je supposais que c'était une bonne chose. Mon estomac lui en revanche se plaignait de cette nourriture trop riche qui m'était amenée. Quelques légumes dans le tas et une viande maigre n'aurait pas été de refus. Même de la laitue me faisait aujourd'hui envie et pourtant ce n'était pas mon légume préféré. Pour ainsi dire, je n'en mangeais jamais. Sauf dans les hamburgers les rares fois où il me prenait l'envie d'en faire ou d'en commander. De ce côté là, je n'étais clairement pas comme l'homme de ma vie. Lorsque la porte me retenant enfermée coulissant je pensais de prime abord que l'heure du repas était arrivée. Je fus cependant surprise de constater que ce n'était pas le cas et que j'avais tout simplement le droit de sortir. Après être restée enfermée aussi longtemps – ou du moins aussi longtemps selon mes standards de femme active -, j'avais presque peur de m'aventurer vers l'extérieur. L'intérieur de ma cellule était presque devenue réconfortante. Vraiment, l'isolation faisait des ravages sur le psyché humain. Et si en une semaine je me sentais ainsi, je n'osais imaginer l'état mental de ceux qui restaient plus longtemps. Prenant cependant mon courage à deux mains je fis quelques pas malhabiles vers l'extérieur.

Mes yeux peinèrent à s'habituer à la soudaine lumière de l'extérieur et je plissais des paupières. Une fois que je pus ouvrir correctement les yeux, je fus dirigée vers un banc. Je savais qui y était assis avant même d'y arriver. Sa silhouette pour moi était reconnaissable entre milles. Un soupir de soulagement passa mes lèvres et le poids que je portais sur mes épaules depuis que je l'avais amené se dissipa. Hal était debout. En vie. Le cauchemar semblait donc fini. Du moins l'espérais je. Avec un léger sourire, je me rapprochais de lui et m'installais à ses côtés. Ne sachant pas où il avait mal ou non, je gardais cependant mes mains pour lui et me retenais de le toucher. « Désolé du temps que t’as passé dedans, j’aurais préféré qu’ils te lâchent dès le début… ». Pour toute réponse, je haussais les épaules. Vraiment, cela ne faisait rien. Je savais très bien à quoi m'attendre en passant les frontières de leur domaine. Après tout, nos corps n'étaient pas alliés. Nous étions juste l'exception à la règle établie. « Comment tu vas ? ». « C'est pas plutôt à moi de te demander ça ? » répondais je au tac au tac en continuant de le fixer de mes yeux bleus. Lorsqu'il pressa sa main contre la mienne, je m'empressais de la serrer, réconfortée par ce simple contact. « Je vais bien » répondais je finalement. Malgré la solitude, j'avais été bien traité et je n'avais donc pas à me plaindre de l'accueil. Bien sur, j'aurais préféré me trouver à ses côtés pour la durée de sa convalescence et pas en cellule. Je supposais que l'on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. J'étais déjà rassurée d'avoir réussi à le ramener à temps. « Par contre j'espère que Oa a un service de taxi extraterrestre parce que je suis à court de jus » plaisantais je doucement en lui montrant ma bague éteinte. Cette dernière avait rendu l'âme peu après son retour à l'infirmerie. Quelque chose de très embêtant lorsque je m'étais rendue compte que j'avais été nue sous mon uniforme. Par chance, le lanterne en charge de ma détention n'avait pas sourcillé et avait trouvé des vêtements à ma taille- probablement habitué à ce genre d'incidents de la part de ses compatriotes. Ce petit épisode j'évitais cependant de le lui raconter de peur de titiller sa jalousie.

Le sourire qui avait élu domicile sur ma bouche tomba finalement après quelques secondes. Un soupir et un froncement de sourcil remplacèrent ma jovialité. « Hal ... » commençais je, une boule dans la gorge. « Qu'est ce qui s'est passé ? » trouvais je finalement le courage de lui demander. J'avais eu beau retourner la question dans tous les sens, je n'y avais pas trouvé de réponse. Je ne me souvenais de rien. Et cela suffisait à me faire paniquer. Parce que je savais que j'avais été là. Je m'étais retrouvée à ses côtés après tout. Je ne savais juste pas pourquoi, ou comment. Et puis, il y avait ces quelques mots qu'il avait prononcé. Des mots que j'avais attendu. Que j'avais espéré. Et maintenant, des mots que je croyais avoir rêvé. J'étais perdue, frustrée d'être ainsi laissée dans l'incompréhension. Je voulais savoir. Je voulais comprendre. J'en avais besoin.

Pando

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Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that.

Je la regardais dans les yeux, je voulais décrire ce qui lui passait par la tête, savoir ce qu’elle pensait. Je voulais tout savoir d’elle, de ce qu’il y avait derrière ses iris bleutés. Elle me rétorquait sans attendre que c’était plus à elle de poser cette question. C’était peut-être vrai, mais je me souciais plus d’elle que de moi. Alors ça pouvait attendre. Sa main serrant la mienne me donnait une vague de réconfort, je n’avais qu’une envie, c’était de l’envelopper dans mes bras et de ne plus rien faire. Entendre sortir de ses lèvres qu’elle allait bien était tout ce dont j’avais besoin. Rien d’autre. Juste de ces quelques mots. C’était suffisant pour égayer ma journée. Je souriais presque, j’avais presque un soufflement de nez quant à sa remarque. Je me demandais même si je me mettais à rire si j’allais le regretter ou pas. Pour le moment tout allait pour le mieux. J’avais l’envie d’étendre mon bras, une idée que je gardais de côté et que je remettais à plus tard. « Je te ramènerais. Si je peux pas, j’appellerai Simon ou Jessica. » Disais-je, sans que cela soit perçu comme un quelconque problème.

Je voyais son rictus qui perdait en puissance, jusqu’à disparaître totalement. Le mien faisait de même. Apprendre qu’elle ne se souvenait de rien était un choc que j’encaissais. Il me fallait plusieurs secondes pour comprendre tout, pour me dire que tout ce qu’il s’était passé n’était pas dans l’esprit de Carol. Et c’était peut-être pour le mieux. Mais une seule phase me laissait perplexe. Le moment où j’ai prononcé les quelques mots. Le choc devait être puissant, puisque même encore maintenant, l’idée ne me paraissait pas infaisable. Moi, Hal Jordan, était réellement en train de considérer un mariage. Moi qui avais si peur des responsabilités. Qui était aussi frileux quant à l’engament. J’avais demandé Caroline en mariage. Et dans mon malheur, cette dernière ne l’avait pas entendu. J’essayais de faire tourner mes méninges le plus vite possible, je posais le pour et le contre. De si j’allais lui dire ce qu’elle avait fait, ce que Predator avait fait. Je me passais la langue sur mes lèvres avant de commencer à bouger un peu. Je me décaler pour prendre plus de distance avant de venir poser mon bras autour d’elle. Je faisais un pression pour qu’elle se mette sur le côté, laissant sa tête sur mes côtes. Je le faisais doucement pour que cela ne me provoque pas de mal. Mais une fois fait, je passais ma main dans ses cheveux avant de commencer. « Alors... » Je soufflais, me testant une dernière fois avant de réellement commencer. « La créature, le chien, je sais pas trop ce qu’est ce truc, l’avatar de l’amour il me semble que tu avais dis... » Je faisais parcourir mes doigts à travers ses cheveux, comme un parcours mais assez doux pour lui caresser doucement le crâne. « Je pense qu’il t’as manipulé. Hypnotisé ou quelque chose du type. Tu n’étais plus toi après. Je sais pas si ça vaut vraiment le coup ce qui se passe ensuite. l’essentiel est que ce n’était pas toi, c’était lui. » Disais-je, essayant plus de me convaincre moi-même qu’elle. Je connaissais Carol, sur le bout des doigts, je connaissais tant. Que j’étais obligé de me dire que ce n’était pas elle. C’était impossible. Ça me détruirais. Aussi facilement. Je passais ma main au niveau de son visage, arrivant au niveau de sa joue, avant de passer délicatement la main sur son front où je faisais quelques ronds. Je reprenais. « Il n’y a plus grand-chose là-bas. Tout était en feu, quelqu’un à attaqué, probablement Sinestro ou Atrocitus. Je sais pas. Mais c’était pas joli. » Je continuais mes caresses quand l’idée de ma demande revenait. Etait-il réellement hors de sa mémoire, ou plutôt n’était-elle pas sûr de l’avoir entendu, et pensant que ce n’était pas moi, l’avait-elle effacé de sa mémoire. Je me risquais une dernière fois. « Quand tu dis que tu te souviens de rien. C’est rien du tout. Même à la toute fin ? » Demandais-je, curieux de savoir sa réponse. Je serais fixé rapidement.

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Hal &
Carol

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Malgré les doutes, malgré la peur que je pouvais ressentir, je me forçais à rester calme et à attendre qu'il veuille bien m'expliquer ce qui s'était passé. Là bas sur cette planète dont je me souvenais à peine de la beauté. Vaguement, je me rappelais de ses paysages lunaires – ce qui était le cas de le dire au vu du nom de la planète - , de ses habitants à la peau presque translucide, de sa foret. Je me souvenais de lui et de la douceur de sa peau lorsque nous avions profité amoureusement de la présence de l'autre. Mais après ça, mon cerveau restait vides de tous souvenirs. Je m'étais endormie, apaisée par sa présence et comblée aussi bien physiquement que sentimentalement pour me réveiller des heures plus tard au milieu d'une ville en feu et aux côtés de son corps abîmé. Vraiment, cela n'avait ni queue ni tête. Et ma confusion se lisait clairement sur tous les traits de mon visage. Et au plus profond de mes pupilles. Pire encore, je détestais cette idée de ne pas savoir. Ou du moins de savoir que j'avais loupé plusieurs wagons. Plusieurs éléments importants. Je n'osais même pas toucher du doigt les mots qu'il avait prononcé à ce moment là, peu sûre de ne pas les avoir finalement rêvés.

Lorsqu'il bougea, je le laissais s'éloigner non sans un léger pincement au cœur. Ce dernier fut cependant apaisé lorsqu'il m'enlaça plus étroitement et commença à passer ses doigts dans mes cheveux. Malgré moi, je grimaçais. Ma masse capillaire n'avait pas vu de douche depuis plusieurs jours et je doutais du coté hygiénique de la chose. Je ne disais cependant rien et le laissais faire. Hal était plongé en pleine réflexion et loin de moi l'idée de le perturber. «La créature, le chien, je sais pas trop ce qu’est ce truc, l’avatar de l’amour il me semble que tu avais dis.. ». Cette première information amena confusion et totale incompréhension. L'avatar de l'Amour ? Personnellement, je ne savais même pas qu'une telle chose existait. Et si tel était le cas, c'était bien la première fois que j'en entendais parler. Malgré tout je ne pouvais pas totalement chasser le sentiment qui tourbillonnait au fond de moi. Cette sensation qui me soufflait que j'en savais bien plus que je ne le pensais, pour autant que je saisissais ma chance. « Je pense qu’il t’as manipulé. Hypnotisé ou quelque chose du type. Tu n’étais plus toi après. Je sais pas si ça vaut vraiment le coup ce qui se passe ensuite. l’essentiel est que ce n’était pas toi, c’était lui ». A bien des égards, cs propos me glacèrent. Je ne pouvais m'imaginer pantin d'une telle entité – dont je ne pouvais pas réellement douter de son existence puisqu'il en attestait. Mais surtout, c'était sa façon de ne pas révéler la suite des événements qui me laissais plus que perplexe. Ce fut avec clarté que je réalisais que j'avais fait quelque chose de mal. Quelque chose de très mal. D'assez horrible pour qu'il ne puisse ou ne veule pas en parler. Pour quelles raisons chercherait il à me protéger de la vérité ? Pour le connaître, je savais qu'il n'y avait pas trente milles raisons. J'estimais néanmoins avoir le droit de savoir. Le droit de savoir ce pourquoi mon corps avait été utilisé. Cela en devenait même vital. Ne pas savoir me rendrait folle. Surtout, je devais prendre mes responsabilités.

Avant que je ne puisse rassembler mon courage et lui demander la vérité et toute la vérité sur mes agissements, il reprit la parole. Je hochais la tête lorsqu'il m'apprit qu'il ne restait plus rien du sommet et de l'endroit où nous avions séjourné. Pour le coup ses dires faisaient écho à mes propres souvenirs. Le carnage je n'avais que pu le constater lorsque j'avais du quitter la planète. Sentant qu'il n'avait plus rien à ajouter sur le sujet, je me préparais mentalement à lui faire part de a volonté de connaissance. Là encore, je fus coupée dans mon élan. « Quand tu dis que tu te souviens de rien. C’est rien du tout. Même à la toute fin ? ». figée par la surprise, je restais immobile, ma respiration bloquée dans ma poitrine. Il pouvait vouloir dire bien des choses. Je n'étais donc pas sûre de savoir de quoi il parlait. Cela n'empêcha aucunement mon cœur de s'emballer dans ma cage thoracique . Il tambourina violemment porté par un sentiment soudain d'allégresse qui pouvait définitivement être mal placé. Un sentiment qui pouvait être écrasé tout aussi violemment dans les prochaines secondes si il s'avérait qu'il faisait référence à autre chose que ce dont je croyais me souvenir. A quelque chose d'autre que de cette phrase qui me semblait avoir attendu toute ma vie.

Gorge à présent sèche, je me dégageais pour pouvoir plonger mes yeux dans les siens. J'avais besoin de ce contact visuel avec lui pour analyser, étudier le sens de ses propos. Hal cependant avait toujours été doué pour cacher ses émotions. A ce titre, je ne lisais pas grand chose dans son regard. Du moins, je lisais seulement de la curiosité. Et cela ne m'aidait pas. « Est ce que tu as …hum... quelque chose à me redemander peut être? » me risquais je finalement avec une voix définitivement plus rauque que la normale. Avec une nervosité grandissante, j'attendais. J'attendais et espérais ne pas avoir à récolter tous les morceaux brisés de mon cœur dans les prochaines minutes.

Pando

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Elle semblait être perturbée par ma question. Ma main toujours au niveau de ses cheveux, je ne m’arrêtais pas. J’aimais bien ce court instant, instant dans lequel tout ce qui s’était passé plus tôt s’évanouissait. Où j’étais juste avec elle. Où je pouvais presque tout oublier. Mais son bond soudain venait me ramener à la réalité. Un peu surpris de sa réaction, je venais la fixais dans ses yeux alors qu’elle faisait de même. Je m’attendais à plein de choses, et à rien en même temps. A vrai dire, je ne savais pas réellement. Avait-elle entendu quelque chose ? Des bribes de souvenirs étaient-ils remontées ? J’allais le savoir sous peu, lorsque ses lèvres se mettaient à bouger. Je voulais savoir ce qui lui passait par l’esprit. Lorsqu’elle posait sa question. C’était comme la fin.

La gravité de mon propos venait me tomber dessus. Comme si mon corps devenait soudainement lourd. Que je pesais cinq fois mon poids normal, que j’étais écrasé contre le banc. Puis, un marteau piqueur venait s’ajouter pour enfoncer encore plus mon ventre, me faisant presque avoir des remontées. Tout se passait rapidement, mais dans ma tête, tout fusait à toute allure. Avais-je dit ça pour essayer de la calmer ? Probablement que c’était juste une phrase idiote sortie par un homme idiot qui se doutait que ses dernières secondes étaient comptées. Des paroles en l’air sans réelle action derrière. Sans penser un instant qu’il y aurait réellement des conséquences. Tout semblait si loin et non réel avant qu’elle le sorte elle même. Qu’elle y fasse référence. Je ne savais pas. J’étais perdu dans un nouveau combat intérieur. Qu’on m’emmène combattre des aliens plutôt que ça. Au moins, je savais m’y prendre avec eux. Je n’y arrivais pas avec Carol. Toujours un moment où je loupais un pas, ou que je dynamitais tout. Consciemment ou non. Mais cette fois était différente. Je ne savais pourquoi, mais c’était… Étrange.

Lorsque j’y pensais, l’idée m’effrayait. J’avais une scène dans une église, où tout le monde était là, j’en avais peur, j’étais comme paralysé. C’était quelque chose que je fuyais depuis longtemps, l’engagement. Mais contrairement à toute les autres fois, j’avais comme une petite boule qui venait m’apporter un peu de chaleur, et qui arrivait à prendre ces images, et en fabriquer d’autres. Reformant ces nuages de pensées pour avoir une vision plus blanche, plus joyeuse. Où dans celle-ci je voyais Carol sourire, je me voyais avec un autre anneau que celui que j’avais à mon doigt, un anneau qui avait autant d’importance que le vert, mais qui comptait bien plus à mes yeux. Ce futur m’effrayait tout autant, mais un poids en moins sur mes épaules s’ajoutait à ça. Elle en valait la peine. J’en avais envie. Je voulais construire quelque chose avec elle. Quelque chose qui durerait dans le temps. Et quelque chose qui me rendrait fier. Où je pourrais me retourner et en sourire à pleines dents. Il n’y avait qu’elle pour remplir ce boulot. Elle avait tout. Elle était tout. J’avais beau y faire, combattre ces émotions, la combattre, je finissais toujours par revenir, tout comme elle. Tels deux aimants qui n’ont d’autres choix que de s’attirer. J’avais encore beaucoup de chemin à parcourir, la route était encore bien longue. Mais avoir cette éventualité en tête, c’était déjà un pas de géant.

Je sentais que je n’allais pas pouvoir retenir ma bouche, que ça allait sortir même si j’y mettais toute ma force pour la retenir, cette envie. J’en avais même un frisson. Mon regard allait se porter face à moi, se poser sur une quelconque distraction. Alors que tout se passait à l’intérieur. Soudainement, sans que je ne comprenne réellement mon action, je me surprenais à me lever, avec un peu de mal, m’approcher face à elle, avant de doucement descendre un genou, être presque à sa hauteur. Attraper sa main sans lui laisser de contre ou de moyen de s’en défaire. Puis, alors que je relevais le regard, mes yeux dans les siens, j'enlevais ma bague de Green Lantern, pour qu'elle se tienne dans ma paume de main, avant de lui tenir comme pour être la bague de ma demande. Pour que finalement, les mots sortent de mon esprit pour aller rejoindre ceux de la femme de ma vie. « Hum » Je me raclais la gorge. « Carol- », nouveau raclement de gorge. « Caroline Ferris, veux-tu être ma femme ? » finissais-je. Alors qu’un mélange de stress, de pensée anxieuse s’emparait de moi. Ma vie ne reposait plus que sur deux mots. Non. Ou Oui. L’un de deux signifiait la fin d’un cycle, le second le début d’un tout nouveau, plus grand et plus beau. Elle qui l’avait tant attendu, qu’allait-elle faire quand ce qu’elle voulait depuis des années se réaliser. Harold Jordan devenait-il un homme ? Impossible.

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OW SHIT :ahh:

Hal &
Carol

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Les secondes de silence qui suivirent ma question furent les plus longues de ma vie. A tel point que j'eus l'impression qu'une décennie entière venait de s'écouler. Dans ma poitrine, mon cœur battait à tout rompre et se serrait de plus en plus, prêt soit à exploser sous l'effet de la joie ou à se briser pour ne jamais plus être entier. Ma gorge, elle, se noua lorsqu'il détourna son regard du mien pour retourner à la contemplation du paysage qui s'étendait devant nous. Paysage étant un bien grand mot pour décrire la planète mère des Green Lantern. Elle était bien loin de posséder la beauté de Lunaria mais je supposais que Oa avait son propre charme. Par chance pour moi cependant, il se leva. Ce simple geste, annonciateur de tant d'espoir ou à l'inverse de déception, fit s'arrêter mon cœur dans ma poitrine. Mais lorsqu'il posa un genou à terre pour me faire face, il repartit de plus belle. Les coins de ma bouche s'étirèrent vers le haut et je fus bien incapable de retenir l'humidité qui envahit mes yeux.

« Caroline Ferris, veux-tu être ma femme ? » demanda t-il finalement – ou redemanda dans ce cas-ci – après deux petits ratés. Sur le coup, j'eus envie de rire. De joie évidemment. Mais aussi d'amusement. Enfant, je m'étais imaginée la demande en mariage parfaite et autant dire que la réalité en était bien loin. Cependant, elle lui ressemblait à cent pourcent. Simple mais efficace. Du Hal tout craché. Comme toujours, il était allé droit à l'essentiel et avait évité de se perdre dans de longs discours. Et je supposais qu'il n'en avait pas vraiment besoin. Car je savais. Oh oui je savais ce qu'il ressentait pour moi. Depuis toutes ces années, comment aurais je douter de ses sentiments.

Yeux luisants d'une émotion très mal contenue, je laissais finalement s’agrandir mon sourire. Avec les premières larmes de joie, je me laissais tomber dans ses bras et posais ma bouche sur la sienne. D'eux-mêmes, mes bras passèrent autour de sa nuque et je le serrais contre moi. Ce fut littéralement à bout de souffle que je me reculais. Juste assez pour dégager mes lèvres sans pour autant mettre de la distance entre nous. « Oui » répondais je finalement avec la même simplicité que sa demande. Les lettres moururent sur sa bouche et à peine furent ils à l'état de murmure que je l'embrassais à nouveau. Doucement, tendrement. A ce moment précis, j'aurais été bien incapable de décrire les émotions qui m'animaient. Elles étaient si complexes, si entrelacées les unes aux autres. Amour, joie, allégresse et un peu d'appréhension peut être pour cette inconnue dans laquelle nous avions décidé de nous jeter. Mais il n'y avait ni peur ni doute dans mon cœur. Je savais depuis longtemps qu'il était le seul homme pour moi. Le seul homme que j'aimerais toute ma vie comme au premier jour. Et même plus encore. Sur le moment, toutes nos disputes, toutes nos ruptures semblaient si dérisoires. D'un côté, je bénissais même ces moments. Aussi dut furent ils. Ils nous avaient forgé. Ils avaient été des leçons. Et aujourd'hui la leçon était apprise. Et je ne pouvais que m'en réjouir. Car sans eux nous ne serions pas les personnes que nous étions aujourd'hui. Sans eux, peut être que aujourd’hui nous ne serions pas sur le point d'embarquer pour la plus grande aventure de notre vie : celle du mariage.

Lorsque je me reculais cette fois ci ce fut pour mieux lui tendre ma main. Comprenant instantanément, il passa son propre anneau de green lantern à mon annulaire. Un anneau que je n'allais évidemment pas pouvoir rater mais dont je ne pouvais qu'apprécier la signification. Et pour le moment, je n'avais pas besoin de plus. Après tout, la seule chose qui m'importait, c'était de l'avoir lui. Le reste.. le reste n'était que superflus.

Pando

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Je regardais Carol, je regardais ce qui pouvait devenir ma femme dans quelques instants, si la réponse était positive. Je ne savais plus rien, j’étais perdu dans l’attente qui me semblait durer des heures, des jours même. Seule une boule dans mon ventre sous la pression de ma question persistait alors que j’essayais de décrypter son visage pour obtenir un indice, savoir ce qui lui passait par la tête. Je connaissais si bien Carol, mais c’était comme-ci je n’arrivais plus à faire tout suivre, que mon cerveau n’arrivait plus à assimiler les choses et que la seule façon allait d’attendre que ses lèvres ne me délivrent la fameuse réponse. La seule chose qui était certaine et dont j’étais persuadé à ce moment précis était à quel point je l’aimais, et qu’il n’y avait personne d’autre dans ma vie comme elle. Elle était la seule constante dans toute l’histoire, bien que chaotique. Elle était le phare qui savait me guider dans mes moments les plus sombres, et je voulais sceller notre passé en nous offrant un futur radieux. Quelques, je voyais comme un petit flash-back à quelques années plus tôt, quand ne serait-ce que l’évocation du mot me donnait le tournis, être aujourd’hui devant elle, avec le genou plié, la bague dans la main, n’attendant plus que la dame. J’en étais fier quelque part, d’avoir réussi à vaincre mes démons sur l’engagement, bien qu’ils n’étaient pas tous partis, j’avais réussi à les dompter assez pour en arriver là.

Puis, je voyais les yeux de Carol s’humidifier, avant de la voir sourire de plus belle et me rejoindre presque au sol. Mon cœur manquait des battements, comprenant et imaginant la réponse. Je sentais ma pression artérielle se gonfler, l’adrénaline monter en moi à un point tant la pression été à son comble. Qu’allait-elle dire ? Oui ? Je l’espérais de tout cœur, je le voulais et je ne pouvais plus attendre. La dame s’approchait encore plus pour venir coller ses lèvres aux miennes, je lui rendais son baiser avec un mélange de douceur, mais aussi d’excitation, une embrassade qui durait sur le temps. Mais je n’en avais que faire, c’était le dernier de mes problèmes. Le temps était d’interminable à l’infini. Je ne pouvais plus savoir l’heure, tout s’était arrêté quand elle m’avait embrassé. Serré l’un contre l’autre, je l’enveloppais et la maintenais contre moi, avant de finir et de sortir presque essoufflé. Et de finalement entendre la voix de la belle dame finir. « Oui. »

Tout partait pour qu’un tourbillon de bonheur vienne me récupérer. Des sensations que je n’avais encore jamais senti, des picotements de partout, l’impression que tout était extraordinaire. L’impression que… Tout allait bien. Et pour le coup, tout allait extrêmement bien. J’étais si heureux, que l’idée de la suite ne me traversait pas l’esprit. Ma seule envie était de la tenir contre moi pour l’éternité. La sentir proche de moi, maintenant qu’elle était ma femme. Et encore plus même. C’était fou, j’étais fou. Tant de choses étaient indescriptibles tant j’étais perdu dans cette tempête de joie. J’en oubliais même mes blessures, mon état encore faible, rien de tout ça n’avait d’importance. Je continuais de l’embrasser. Compléter ce moment spécial, ce moment dont je me souviendrais toute ma vie. Ce moment qui marquait à présent une nouvelle étape dans notre vie. Aussi bien dans la mienne que celle de ma femme. Le futur était brillant, notre futur était immuable, avec elle à mes côtés, j’étais l’homme le plus heureux du monde. Elle m’apportait tant de joie, tant de chose. C’était elle. Ça à toujours été elle. Caroline Ferris.

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The End

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