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 Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)

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Anonymous


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MessageSujet: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyDim 5 Avr - 20:24




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


L’hôpital : pilules, goutte à goutte, intraveineuse. L’univers de Jason Bard à présent. Jason l’éclopé, Jason le faiblard. Ce n’est pas toutes les nuits qu’on se tape un infarctus dans la baie de Gotham, avec un bateau casino qui coule en prime. Il avait du nager jusqu’au rivage du port. Une saloperie sans nom. Heureusement que son bras mort avait repris vie. Il avait bazardé son équipement de Seeker. Il l’avait planqué dans le port de Gotham, près d’un container. Il fallait qu’il aille le récupérer. La tenue vert kaki avec le gilet pare-balle et le coupe vent il s’en foutait. Il pouvait très bien s’en confectionner un autre. En revanche le masque en acier, ça il y tenait ! Il était complètement à poil lorsque les flics l’avaient ramassés en caleçon. Ils l’avaient prit pour un camé avec son air accablé par l’épuisement. Petite histoire que Jason avait confectionné pour eux : ouais officier, j’étais dans ce bar, j’ai du boire un verre de trop, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je me suis réveillé sur les docks. On m’avait piqué mes fringues et mon portefeuille. Le flic avait levé les yeux au ciel. Le flic ne le croyait pas. Le flic avait vérifié son identité. Le flic l’avait regardé méfiant en découvrant que Bard était enregistré dans le registre des détectives privées. Intuition du flic : y’a une histoire là dessous. Bard s’était retrouvé à l’hosto à cause du choc post-trauma de son infarctus. Il s’était prit en prime une citation à comparaître devant le juge pour vagabondage (même si « tenue indécente » dans un lieu public aurait été plus juste pour désigner le motif de la mise au pas).

Un de ses proches, Jeff Lyle, reporter du Gotham Mirror lui avait rendu visite à l’hosto. Il lui avait secoué son oreiller :

« ça fait 3 jours que t’es dans ce lit et que tu te rases plus. J’ai besoin de toi pour enquêter. C’est le chaos là dehors. »

Jason bâilla et se retourna dans son lit, ça voulait dire : fous-moi la paix. Une infirmière entra. Elle prit le pouls de Jason. Elle examina ses yeux. Elle prit sa pression artérielle. Elle nota le résultat. Elle commenta :

« Vous êtes de la même humeur maussade que cette rouquine journaliste en convalescence, dans la chambre à l’autre bout du couloir. »

Jason frissonna : Vicki dans le même hôpital que lui, au même étage ! Bordel il aurait du y penser. Elle avait été blessé elle aussi pendant cette maudite nuit. L’infirmière s’en alla. Le compère de Jason secoua son oreiller :

« Y’a plein de boulot dehors pour toi. Un concept révolutionnaire pour toi : faire autre chose que courir après les maris violents qui tabassent les femmes ou les femmes assassinés ou les femmes dans la tourmente. Un mec m’a demandé un jour : c’est quoi le problème de Bard ? Je lui ai dis : cet empaffé se cherche toujours une femme à sauver et un homme tabasseur de femme à trucider. »

Jason bâilla et leva les yeux au ciel. Ça voulait dire : fous-moi la paix. Il avait prit du poil au visage c’est vrai. Il était temps de retrouver le rasoir. La pensée de Vicki le décidait : si ça se peut la rouquine préfère les hommes rasés de près. Autres pensés : enfin débarrassé du connard. RIP Jimmy. Tout ton gang de numéros a finit au fond de la baie de Gotham. Tu t’es pris une balle entre les deux yeux avant que je ne balance ton cadavre aux requins. Les bestiaux l’avaient bouffés tout crus. Restait sa garce de fille. Pas une trace. Mais l’essentiel était là : Vicki avait survécu. Bon sang il en avait bavé cette nuit là. Mais il y était parvenu. Une envie irrésistible pour Jason : se lever de son lit. Allez à l’autre bout du couloir en traînant sa perf, pour aller saluer Vicki et la réconforter. SURTOUT PAS ! Elle allait lui demander ce qu’il foutait dans cet hôpital… Résultat : il s’était tiré contre avis médical. Pour éviter de la croiser à l’étage.

Une semaine avait passé maintenant. Jason le planqué avait passé le reste de la convalescence à dormir comme une masse dans son repaire. Son chat confortablement installé sur son bide. Deux semaines maintenant. La flemme de se raser. Appelons le « Jason le barbus » maintenant. Quelques reportages à la télé : tumulte partout dans le monde. En particulier aux USA. En particulier à Gotham. Chaos et confusion. Des criminels en roue libre. La police débordé. Jason avait récupéré son costume. Il l’avait retapé. Il avait ressortit de nouveaux flingues. Préparons les bons vieux outils, préparons les bons vieux réflexes. Le Seeker bientôt de retour dans les rues. Homme qui maltraite les femmes, prends garde à toi !

Mais avant toute chose…

Le besoin de souffler. De la voir ELLE. De l’entendre. Juste envie de lui dire : Rouquine, dis moi tout, dis moi n’importe quoi. Ça fait deux semaine que j’ai pas entendue ta voix.

19h à Gotham.

Costard Carnagie Milano haute couture de couleur noir : paré. Parfum au bois d’inde : paré. Boutons de manchettes en argent (acheté chez ce type qui fournissait les galons des gradés de la police) : paré. Chaussures en cuir de Cordoue : paré. Bon d’accord, il avait sortie le grand jeu. Un peu trop même. D’habitude c’était la tenue qu’il sortait au tribunal quand il témoignait, histoire de faire effet sur le jury. Ou bien quand il avait rendez-vous avec un riche client, histoire de lui faire comprendre qu’il valait le coup comme détective. Occasionnellement il le sortait pour faire du charme à quelques éléments féminins dans ses investigations. Pour leur faire plus facilement cracher le morceaux. Mais ce soir n’était pas une occasion banale. C’était Vicki Vale.

Il allait partir lorsque…

Sa barbe ! Sa foutue barbe ! Il avait oublié de la raser. Oh et puis merde. Il se prit un rasoir électrique et il affina ici et là. Histoire de rafraîchir la masse brune sur son menton et sur ses joues. Il prit ensuite une petite paire de ciseau et affûta ici et là, jusqu’à avoir une barbe de civilisé plutôt que de caverneux qu’on avait envie de traiter de hipster.

C’est en arrivant près de l’immeuble de Vicki qu’il réajusta sa mise et se maudit d’avoir oublié les fleurs. Il arracha en douce un coquelicot dans un parc public. Direction chez Vicki. Il sonna à la porte de la belle. Quand elle ouvrit il lui tendit sa fleur (dont une motte de terre dépassait un peu) et lui fit son clin d’œil breveté Jason Bard (celui qu’il s’entraînait à faire dans sa glace le matin).

« Salut ça va ? Voilà je passais dans le coin par le plus fortuitement des hasards. Et j’ai réalisé que j’avais une liasse de billets dans ma poche. Mais personne avec qui la dépenser pour passer la soirée. Je me disais que... »

Elégance : 3/10. Humour : 6/10. Crédibilité : 1/10. Ouais, il aurait du cogiter une autre phrase d’approche. Il songea que ses notes étaient plutôt faiblardes pour retenir l’attention de la belle.

Fiche codée par NyxBanana
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyMar 7 Avr - 16:24

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
6 mois plus tôt...

Les stores s'ouvraient, le bruit ignoble te réveillait et les premiers rayons du soleil t'aveuglaient. Tu grimaçais, encore. Cela faisait déjà plusieurs jours que c'était le même rituel. Tu ne te plaignais pas, tu étais encore en vie et il y en avait qui souffraient bien plus que toi, pire encore... On changeait ton pansement, tu faisais ta toilette, puis tu retournais au lit. Interdiction de bosser, tu devais te reposer. Tu n'avais pas la force de lutter, bien trop amochée. Alors tu regardais la télé, tu lisais quelques bouquins et surtout... tu fixais cette porte, cette satanée porte. Tu attendais de le voir LUI la passer. Mais jamais il n'était venu. Non, pas une seule fois Jason Bard n'était venu à ton chevet. Tu ne t'attendais pas à ce que cela te touche autant et pourtant. Tu en avais été profondément blessée, peut être même plus que par cette lame qui avait transpercé ta chair. Comptais-tu si peu pour lui qu'il ne daignait même pas se déplacer pour prendre de tes nouvelles ou tout simplement te tenir un peu compagnie? Tu ne demandais pas la lune, tu savais bien que lui comme toi vous n'étiez pas doués pour ces situations là. Mais tu avais espéré qu'il se serait au moins un minimum inquiété pour toi, qu'il aurait pu prendre un peu de son temps pour égayer ne serait-ce que quelques minutes l'une de tes longues et ennuyeuses journées. Mais visiblement, te savoir blessée à l'hôpital ne l'avait pas plus concerné que cela. Ca avait fait la UNE des journaux, il était forcément au courant. Et s'il ne l'était pas, c'était encore pire... puisqu'il aurait été totalement indifférent à ton absence. Ca faisait deux entrainements programmés avec lui que tu loupais... Bref, dans tous les cas, ça faisait mal. Alors, quand tu faisais ton sac le jour de ton départ, tu faisais le bilan en même temps que tu pliais tes vêtements. Il était évident que Jason Bard n'était pas un homme comme les autres à tes yeux, tu ne savais pas encore mettre de mots sur ce que tu ressentais pour lui, tellement cela t'était inconnu. Tu avais des doutes mais les confirmer te faisait bien trop peur. Tu avais espéré toi aussi ne pas être une femme comme les autres à ses yeux mais, visiblement, tu t'étais trompée. Ce que tu ressentais n'était pas réciproque. Tu étais triste et en colère. Pas contre lui, contre toi même. Jusque là tu étais parvenue à rester bien en sécurité derrière ta carapace. Tu avais finalement flanché, pour LUI, et désormais tu le regrettais. Tu quittais l'hôpital la vague à l'âme et tu regagnais seule ton appartement.

Maintenant...

Depuis le retour à la normale, tu avais remplacé cette mélancolie naissante par la rage. Celle de comprendre, celle de te battre. Comme toujours quand ça n'allait pas, tu te plongeais corps et âme dans le boulot. Et bon Dieu ce que t'en avais du boulot avec toute cette merde de New Themyscira. Tu devais comprendre ce qui s'était passé, tu devais trouver un moyen d'apporter ta pierre à l'édifice, de renseigner, de rassurer. Tu voulais être porteuse d'espoir mais jusqu'à présent, c'était plutôt compromis. Rien à foutre, tu ne baissais pas les bras et puis au moins, ça t'évitait de penser à LUI. Cette infinie tristesse, cette terrible solitude qu'il t'avait fait ressentir... Pour toi, ça remontait seulement à deux semaines, pas plus. Tu n'avais pas été embarquée sur New Themyscira, grâce au ciel. Tu étais restée en foutue stase sur Terre. Six mois s'étaient écoulés mais toi tu n'avais littéralement pas bougé. C'était terrifiant de voir à quel point vous, les humains, vous n'étiez que des pions sans défense. Le réveil avait été dur et brutale, une sacrée claque en pleine face. Il avait fallu comprendre, se relever. Le monde entier avait été touché. Pourtant, la première foutue personne à qui tu avais pensé... Bard, cet enfoiré de Bard. Tu n'avais pas voulu prendre contact avec lui, ta mélancolie ayant laissé place à la rancœur. Oui, tu lui en voulais désormais... Parce qu'il ne prenait toujours pas de tes nouvelles, parce qu'il te faisait le sale coup du silence radio et que ça te bouffait de l'intérieur qu'il ose te faire ce coup là après ce semblant de relation que vous aviez commencé à tisser ensemble. Tu étais de la vieille école Vale, c'était à l'homme de faire le premier pas et puisqu'il ne le faisait pas et bien tu avais décidé de tirer un trait sur lui. Cela te faisait mal, bien plus que tu n'aurais pu l'imaginer. Bien plus que tu ne voulais bien l'admettre. Sa présence te manquait mais tu te faisais violence, tu ne l'appelais pas, tu ne lui envoyais pas de message. Tu t'étais juste contentée de te rencarder sur le fait que ce bougre était toujours en vie. Tu ne pouvais pas ne pas savoir. Au fond de toi, bien caché derrière les noms d'oiseaux et les reproches, il y avait toujours une petite part de Vicki Vale qui était attachée à lui. Une part qui ne lui en voulait pas et qui se languissait de lui. Tu parvenais la plupart du temps à l'étouffer, à la faire taire, mais parfois, elle refaisait surface.

Assise par terre, au milieu de tes piles de documents, tu tapotais quelques recherches sur le clavier de ton ordi portable, négligemment posé sur ta table basse. C'était comme ça que tu bossais le mieux, à même le sol, au milieu d'un patchwork d'informations et d'idées que tu punaisais au mur au fur et à mesure de tes déductions. Tu avais déjà dit adieu à ta caution depuis bien longtemps... Concentrée comme jamais, tu n'avais pas vu l'heure passer et tu commençais sérieusement à avoir un petit creux. Tu savais pertinemment que tu ne pouvais pas travailler correctement l'estomac vide, tu fonctionnais comme ça. Si tu laissais la faim te dévorer, tu ne penserais plus qu'à ça. Et puis ça serait l'occasion de faire une pause bien méritée, tu avais passé ta journée de repos à bosser... Tu avais vraiment besoin de penser à autre chose même si c'était juste le temps de manger une boite de nouilles chinoises livrée par un illustre inconnu. Tu fermais l'écran de ton ordi puis tu te frayais un chemin jusqu'à la cuisine où tu t'emparais du prospectus d'un délicieux restaurant chinois en ville, aimanté en permanence sur ton frigo. Tu étais plutôt du genre à faire attention, à manger sain et bio, mais là... Au Diable la bonne bouffe faite maison, tu avais juste envie de nems et de nouilles chinoises. Puis ton frigo était vide de toute manière, tu n'avais pas pris le temps de faire les courses, trop imprégnée par ton travail. Tu attrapais alors ton téléphone sans regret et commençais à taper le numéro quand soudain... On sonnait à la porte. Tu fronçais les sourcils. Ils faisaient des livreurs médiums maintenant? Même pu besoin d'appeler, juste d'y penser. Blague mise à part, tu te demandais vraiment qui ça pouvait être à cette heure. Tu n'attendais absolument personne, tu ne voulais voir absolument personne. Tu restais là, silencieuse, faisant la morte en espérant que l'intrus s'en aille pour te laisser commander en paix. Mais ça insistait, ça sonnait encore. Merde... C'était peut être important. Tu pestais et tu te dirigeais vers la porte pour jeter un œil au judas.

Bordel! T'avais frôlé la crise cardiaque et ce à bien des niveaux! Celle là, tu l'avais pas vu venir... Bard. C'était Jason Bard en personne derrière cette fichue porte. D'abord la surprise, puis la joie, le soulagement, l'excitation et finalement la peur. Tu n'étais absolument pas à ton avantage à cet instant précis. Tu avais passé la journée dans ton appartement à bosser sans mettre le nez dehors. Autant dire que tu n'avais plus rien d'un être humain. Caleçon d'homme trop grand à carreaux, sweat des Knicks, grosses chaussettes et chignon en bataille. Tu n'étais absolument pas apprêtée pour recevoir qui que ce soit. L'idée de ne pas lui ouvrir la porte t'avait alors frôlé l'esprit. Mais immédiatement tu avais été prise par l'angoisse de peut être laisser passer une chance. Une chance de quoi? Tu ne savais pas trop, tu étais perdue dès qu'il s'agissait de cet ours mal léché. Tu détestais ça, tu détestais l'effet et l'emprise qu'il avait sur toi. Puis merde, après tout, il n'avait pas pris de tes nouvelles jusque là, tu lui en voulais encore, alors pourquoi Diable te prendre la tête à savoir ce qu'il penserait de ton look? Bon en vrai tu étais terrifiée qu'il te voit ainsi, autant au naturel, mais c'était l'occasion de lui montrer, de prétendre en tout cas, que tu n'en avais rien à faire de ce qu'il pouvait penser de toi. Un prétexte pour le convaincre, et te convaincre au passage, qu'il n'était rien de plus à tes yeux qu'un parasite dans ta vie. Tu ouvrais donc cette satanée porte. Bard, tu ne l'avais pas bien vu à travers le judas... C'était le choc. Ce charisme, cette prestance, cette barbe... Le costard, t'étais moins fan, tu préférais les hommes au naturel mais tu devais bien l'avouer tout de même, il était... terriblement sexy. C'était dur, très dur de rester impassible et tu t'étais même mordillée la lèvre inférieure sans même t'en rendre compte. Il faisait chaud, très chaud tout à coup et tu te sentais très mal à l'aise. Tes joues étaient devenues rouges et tes yeux brillaient de mille feux. Vite... parle, dis quelque chose, fais quelque chose pour ne pas rester comme ça comme une sombre idiote.

Il te tendait alors une petite fleur, un coquelicot, visiblement pris à l'arrache entre son chez lui et ton appartement. Comment faisait-il ça? Comment pouvait-il effacé tout ce qu'il t'avait fait ressentir de négatif ces dernières semaines avec une simple fleur et un sourire? Il avait bien trop de pouvoir sur toi Vale. Tu devais arrêter ça tout de suite. Tu aurais du lui claquer la porte au nez, voilà ce que tu aurais dû faire et pourtant, pourtant... Il avait ouvert la bouche, il avait prononcé quelques mots. Un rencard? Etait-ce bien cela qu'il était maladroitement entrain de te proposer? Avec lui tu ne savais jamais sur quel pied danser. Tu étais envahie d'une sensation agréable totalement inexplicable qui parcourait tout ton corps, une chaleur et un bien être que tu n'avais jamais ressenti auparavant, à part en sa présence. L'idée de passer la soirée avec lui, rien qu'avec lui... c'était comme s'il t'était parfaitement impossible de dire non. Et puis ce serait peut être l'occasion de comprendre pourquoi il ne t'avait pas donné de nouvelles pendant si longtemps. Peut être qu'il avait des circonstances atténuantes qui effaceraient toute cette rancœur que tu détestais éprouver pour lui. Tu l'espérais en tout cas. Après tout ce que vous aviez vécu ensemble... il méritait au moins que tu fasses l'effort. Lui l'avait fait, il était là. Mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas? Puis, lui montrer ta rancœur n'aurait fait que lui faire ressentir à quel moins ce silence radio t'avait blessé, et il en était hors de question. Tu avais tout de même un minimum de fierté. Tu esquissais alors un sourire timide et tu prenais délicatement le coquelicot. Bon, tu n'aimais pas les fleurs... mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Un jour, peut être, vous seriez assez proches pour le lui confier.

« Salut... Faut que je vérifie mon agenda. »

Le ton que tu avais employé était très clair, tu plaisantais. Tu n'avais pas de vie Vicki Vale, et Jason Bard le savait très bien, tout comme tu savais qu'il savait. Tu ouvrais alors plus grand la porte et partais dans ton salon, invitant tacitement le détective à te suivre. Bon Dieu! C'était le bordel dans ton appart, tu ressemblais à rien et lui il était là en mode grand seigneur, gravure de mode. Tu te sentais minable Vale, minable.

« Fais pas attention, j'étais entrain de bosser. Tu sais ce que c'est... »

Tu espérais que oui sinon tu n'imaginais pas une seule seconde ce qu'il pouvait penser de toi à cet instant précis. Tu te demandais même en te retournant vers lui s'il n'avait pas pris la fuite dans ton dos. Mais non, il était là, toujours bien là. Et il était beau à se damner. Pourquoi fallait-il qu'il soit si séduisant? Et qu'il sente si bon? Et cette barbe, bon sang, cette barbe... Ça aurait rendu les choses tellement plus faciles s'il avait été repoussant.

« Dis donc, t'as sorti le grand jeu ce soir. Elle devait vraiment en valoir la peine... Avoue, on t'a posé un lapin et comme aucune de tes poules ne répondaient, t'es venu voir la dernière vieille fille de Gotham pour être sûr de pouvoir rentabiliser tous tes efforts. J'ai visé juste je parie! »

Impensable pour toi d'admettre ouvertement qu'il avait pu faire tous ces efforts rien que pour toi. Tu ne pouvais croire cela. Un type comme lui ne pouvait pas réellement prendre une femme comme toi comme premier choix. Non, tu étais forcément la cinquième roue du carrosse, le choix par défaut, pire, par dépit.

« Je suppose qu'une telle tenue implique que nous allons sortir... C'est exactement ce dont j'avais besoin. En plus je meurs de faim alors je vais pas jouer la fine bouche. Tu tombes à pic Bard, c'est assez rare pour être souligné. »

Tu faisais mine d'accepter pour le bon repas en perspective et ce malgré la présence de Bard, alors que c'était parfaitement l'inverse. Tu le regardais, tu te regardais...

« Je vais faire un peu tâche non? Laisse moi prendre une douche et me changer. J'en ai pour une grosse demi heure à tout casser. »

Les femmes disent toujours ça...

« Sers toi dans le frigo, installe toi dans le salon, regarde la télé, fais ce que tu veux, mais surtout ne touche à rien... je le saurais. »

Ton frigo était quasiment vide mais il y avait des sodas light et quelques bières à l'intérieur... Peut être que ça l'intéresserait? En attendant? Ni une ni deux, tu te précipitais dans la salle de bain. Tu n'avais pas menti, tu avais fait vite. Pas de remake de pub pour un gel douche en te frottant langoureusement pendant des plombes, tu faisais au plus vite pour être fraiche et impeccable dans les temps. En sortant tu enfilais un peignoir et une serviette sur tes cheveux. C'était là que ça allait se corser. Choix de la tenue, maquillage, coiffure... La demi heure allait largement être dépassée et tu le savais. Mais à quoi il s'attendait d'autre en débarquant comme ça à l'improviste? C'était inévitable. Bon, t'avais été sympa, la tenue, tu y avais réfléchis sous la douche. Tu passais donc en coup de vent dans le couloir, en peignoir, serviette toujours sur la tête et tu fonçais dans ta chambre en espérant qu'il n'ait pas eu la présence d'esprit de jeter un coup d'oeil en entendant la porte de la salle de bain s'ouvrir. Tu t'étais bien trop vite précipitée vers la chambre pour avoir calculé quoi que ce soit à ce sujet là. Une fois dans ta tanière, tu retirais le peignoir et séchais tout ce qui devait encore l'être. Tu ouvrais ta penderie. Des belles robes, tu n'en avais pas cinquante mille. Tu étais loin d'être une poule superficielle ou une fashion victim. Parfois tu enviais d'ailleurs ces femmes qui savaient toujours comment être parfaites en toute circonstance. Toi tu ne savais pas faire ça... Pour ça certainement que tu les critiquais dès que tu en avais l'occasion. Au fond ce n'était qu'une légère pointe de jalousie à leur égard. Sous la douche, tu avais envisageais trois robes. La rouge, la verte ou la doré. La rouge faisait un peu trop pin-up... C'était ta meilleure amie qui t'avait poussé à l'acheter en vue de te trouver un prince charmant et puis elle avait vite abandonné l'idée en découvrant la difficulté de la tâche. La verte était classe mais peut être un peu trop simple. La doré faisait clairement trop habillée. Ce serait donc la verte! Tu espérais qu'il aimait cette couleur... Tu ne savais pas pourquoi mais tu enfilais tes plus beaux sous-vêtements. Aucune chance qu'il ne les voit ce soir, ou un autre soir d'ailleurs? Mais tu ne savais pas, ça te faisait te sentir bien, plus confiante de les porter ce soir. Tu n'arrivais pas à croire que tu étais entièrement nue à seulement quelques mètres de LUI. Tu étais gênée, pourtant la porte était bien fermée et verrouillée. Verrou qui ne servait en réalité à rien car tu savais pertinemment que tu pouvais lui faire confiance et que tu ne risquais rien avec lui.

Tu enfilais ensuite la fameuse robe et commençais les autres travaux. Maquillage. Juste une crème hydratanteen guise de base, tu avais la chance d'avoir un teint naturellement agréable. Quelques touches de fard à paupière, rien de trop appuyé ou de vulgaire, tu ne voulais pas ressembler à une voiture volée. Mascara, crayon noir et rouge à lèvres discret mais un peu plus prononcé qu'à la normale. Ca restait tout de même un maquillage de soirée. Puis la coiffure, encore une fois tu jouais sur la simplicité un peu plus sophistiquée qu'à l'accoutumée. Un beau chignon relevé. Une bonne heure après l'arrivée de Jason, tu étais enfin prête. Il ne te manquait plus que les chaussures. Tu t'apprêtais à sortir de la chambre quand soudain, tu te rendais compte d'un oubli. Le parfum! Bard sentait si bon... toi aussi tu devais mettre un peu le paquet. Tu retournais à ta coiffeuse et tu y prenais ton parfum préféré. Very Irresistible de Givenchy. Une goutte sur chaque poignet, quelques gouttes dans le cou, la nuque et le décolleté. Cette fois tu étais prête. Ce n'était pas sans stress ni pression que tu ressortais enfin de la chambre. Tu avais très peur de ce que Jason pourrait penser. Tu avais surtout peur qu'il n'aime pas, qu'il ne te trouve pas séduisante. Alors tu jouais la carte de la fuite pour ne pas voir sa réaction. Tu déboulais dans le salon comme si de rien était, pas de ralenti avec une musique cheap comme dans les films romantiques. Tu t'avançais vers ton meuble à chaussures dans le couloir de l'entrée où tu choisissais l'une de tes seuls paires de talons aiguilles. Puis tu revenais pieds nus dans le salon avant de les enfiler, tout en t'adressant à Jason.

« J'espère que ce n'est pas un restaurant trop guindé parce que je n'ai pas l'habitude et j'ai pas mieux que ça, j'espère que ça ira, qu'est-ce que t'en dis? Je change peut être? C'est trop... ou pas assez? Dis moi! »

Calme ton stress Vicki, calme ton stress... C'est là qu'elle allait voir si Jason était le genre d'homme à pouvoir la rassurer et à la canaliser, parce que c'était foutrement d'un homme comme ça qu'elle avait besoin. Un homme qui saurait l'apaiser et lui rendre toutes ces petites choses simples qu'elle angoissait de faire plus sereines... Un homme qui saurait lui faire sentir qu'elle était toujours belle à ses yeux, quelques soient les circonstances ou les vêtements.
:copyright: 2981 12289 0


Dernière édition par Victoria Vale le Sam 18 Avr - 19:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyVen 17 Avr - 8:53




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


Jason afficha un sourire malicieux en observant Vicki décontenancée. Mignonne avec son chignon en bataille. Mais visiblement elle était à cran. Il réalisa qu’elle devait être vexée par son absence de nouvelles après tout ce temps. Elle soupçonna même à haute voix qu’il était venu ce soir par opportunisme, parce qu’il s’était fait poser un lapin pour un autre rencard. Bard eut envie de sortir une vanne vaseuse du genre : « Ouais j’avoue, je me réservais pour Black Canary. Mais pas de chance, elle jette la prunelle passion à un héros masqué. » ou encore : « Dernière vieille fille de Gotham ? Ah ouais, les femmes disent ça quand elles ont l’intention de faire la tournée de tous les lits disponibles avant d’avoir 40 ans. » Mais il songea que ce n’était pas le moment et qu’il valait mieux la boucler. Sinon elle allait vraiment le jeter dehors pour de bon cette fois. Il hocha la tête ravit lorsqu’elle évoqua : « cette tenue implique que nous allons sortir. » Elle lui annonça qu’elle devait se changer pour la soirée et qu’elle en aurait pour une demi-heure. Il acquiesça avec son petit sourire dans le style oui-madame-chef. Il la prit au mot et vint s’affaler dans son canapé. Vicki s’éclipsa.

Ne touche à rien qu’elle avait dit. Il resta assis bien sage pendant 5 minutes. Mais au bout de 10 minutes ça faisait déjà long pour lui de patienter. Il se chercha un truc pour s’occuper. Souvenir : la dernière fois qu’il était venu ici, il n’avait pas réussit à viser juste pour lancer son chapeau Fedora de détective à la patère. Il s’était exercé avec un coussin. Il réessaya l’exercice. Il prit les 4 ou 5 coussins présents dans la pièce, sur le canapé et autre fauteuils. Il revint s’asseoir et les projeta avec concentration sur l’un des meubles bas. Ça nécessitait un œil précis et une main sûr. Certains coussins firent mouche, d’autres non et retombèrent sur le tapis. Il vint les ramasser et recommença jusqu’à ce que tous les coussins soient empilés en désordre sur le meuble. Il articula un « OUAIS ! » muet avec ses lèvres tout en faisant un geste victorieux du poing. Ça faisait maintenant une demi-heure qu’elle était enfermée dans sa salle de bain. Jason qui avait un peu flâné, mains dans le dos, à observer le mobilier, avait aperçut le même bouquin que la dernière fois sur l’étagère à livre : 50 nuances choses. Allez pourquoi pas. Il prit le livre et vint s’affaler à nouveau sur le canapé. Il feuilleta ici et là, à lire en diagonale. La midinette du machin s’en mangeait une sévère pour un certain Mr 50 nuances. Jason s’esclaffa en silence. Miss Vale était donc fleur bleue ? Autres passages, un truc dans une « salle de jeu ». Jason manqua de s’étrangler. Rectification : Miss Vale aimait les trucs érotiques ? Tout à coup elle sortit de la salle de bain en coup de vent et emmitouflée pour se ruer vers sa chambre. Jason sursauta et en laissa tomber le bouquin sur le tapis. Vicki la tornade disparut dans sa pièce. Ouf, c’est bon, elle ne l’avait pas aperçut en train de feuilleter l’inavouable bouquin. Jason vint s’asseoir en tailleur sur le tapis, imitant la posture de Vicki au milieu de tous ses dossiers. Il gloussa en songeant : « Attention ! Je suis Victoria Vale ! (la journaliste) Auteur de malversations à Gotham City, prends garde à toi ! ». Il patienta en prenant plusieurs feuilles blanches parmi les papiers de Vicki. Il entreprit de dessiner le visage de la demoiselle comme à son habitude. Il la portraitura avec les cheveux attachés et longs. En train de sourire ou pas. En train de froncer les sourcils soucieuse ou d’avoir le regard apaisé. Au moins 8 ou 10 portraits griffonnés. Juste le visage de Vicki.

Finalement après plus d’une heure en tout à patienter, elle sortit de sa pièce en tenue de soirée. Jason se redressa aussitôt debout. Qu’est-ce que ? Elle lui demanda son avis après avoir choppé ses chaussures. Il essaya de ne pas la reluquer. C’était dur.

« Et bien... »

Merde, il avait l’air con planté là comme ça, avec derrière lui le salon qui offrait les détails de sa visite à Vicki : tous les coussins du canapé empilés sur la commode, le livre 50 nuances tombé par terre et ouvert, signe qu’il avait été feuilleté. Et puis la dizaine de dessins du visage de Vicki qui surplombaient les propres papiers de la jeune femme.

« Comment dire c’est….

(GRRRRR!!!!)

...parfait ! »

Tiens ? Le Jason ne vient-il pas de piquer un fard ? Il se rapprocha, dans une tentative de lui boucher la vue pour qu’elle ne puisse pas voir ce qu’il avait ajouté à son salon pour s’occuper pendant une heure (trop tard….)

« Quant au lieu où on va manger… c’est une surprise. »

Il voulut lui faire son clin d’oeil breveté Jason Bard. Celui qu’il s’entraînait à faire devant sa glace tous les matins. Mais sa paupière tressaillit et trembla. Complètement raté ce clin d’oeil. Mais ça c’était l’effet Vicki. Il était encore sous l’effet de la vision qu’elle lui avait offerte dans sa tenue de soirée.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyDim 19 Avr - 9:54

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
Et voilà, le moulin Vale était activé. Tu parlais, tu t'enflammais pour rien, tout simplement pour oublier que tu avais peur, peur de ne pas lui plaire, peur de ne pas être à la hauteur. Il suffisait de le regarder ce soir pour comprendre que tu n'étais effectivement pas à la hauteur. Jason Bard jouait dans une autre division que la tienne, tu ne lui arrivais pas à la cheville. Tu avais beau le critiquer avec panache, lui lançait des piques et prétendre qu'il n'était qu'un rustre sans manière... Au fond, tu savais bien qu'il était plus que cela. Il était un homme, un vrai. Un de ceux dont le moule avait été égaré. Un des derniers vrais mecs à fouler cette Terre et c'était très certainement pour cela que tu étais si fascinée par lui, pour ne pas dire que tu étais accro. Ouais, ce parasite qui t'agaçait au début, cette brute sans finesse que tu n'aurais jamais pensé fréquenter en dehors du boulot... tu avais appris à le connaître, à le découvrir. Et plus tu avais creusé, plus tu avais gratté sous la surface, plus tu avais aimé ce que tu y avais trouvé. Tu t'étais tout simplement amourachée de lui Vicki Vale. Tu ne pouvais plus le nier. Vos rapports n'étaient plus ce qu'ils étaient et, ni l'un ni l'autre, vous ne pouviez prétendre le contraire. Sa seule présence ici, ce soir, te le prouvait. Oh tu ne criais pas victoire bien sûr... Peut être était-il vraiment là par dépit? Mais tu avais envie de croire que ce n'était pas le cas. Tu avais envie de rêver ce soir. Rêver qu'un homme puisse te désirer assez pour te sortir. Rêver que tu puisses hanter les pensées d'un homme comme Bard. Rêver tout simplement que ce que tu ressentais pour lui était réciproque. Tu avais réellement pris conscience de tes sentiments pour Jason lorsque tu t'étais enfoncée dans la baie de Gotham. Lorsque la mort t'avait étreint de sa froideur et que seul son visage t'était alors apparu. Tu en frissonnais rien que d'y repenser. Ça avait été si fort... Une vraie révélation et ce à différents niveaux. Et puis il y avait eu ces longues journées à l'hôpital où chaque minute de chaque journée tu avais espéré le voir franchir la porte. La douleur que tu avais alors ressenti lorsque tu avais compris qu'il ne viendrait jamais... Ça avait été une véritable claque et ça n'avait fait que confirmer ce que tu avais ressenti tandis que tu coulais dans les eaux sombres. Mais son absence t'avait poussé à faire taire ces sentiments, jusqu'à ce soir.

Jason te regardait, il te regardait vraiment et c'était à la fois délicieux et terrifiant. Tu devais l'avouer, tu aimais qu'il te porte de l’intérêt, tu aimais qu'il te regarde et te sentir exister à travers ses yeux. Mais tu étais aussitôt terrifiée par l'idée que ce qu'il voyait ne lui convienne pas. Terrifiée à l'idée qu'il ne découvre au grand jour le moindre de tes plus petits défauts. Ta plus grande et éternelle crainte envers la gente masculine. Tu avais souffert d'un physique plutôt ingrat durant de nombreuses années, ça t'avait laissé pas mal de séquelles, difficiles à oublier. Tu n'étais pas à l'aise dans le jeu de la séduction, tu ne l'avais jamais été. Loin d'être une femme fatale ou une véritable vamp, comme tu imaginais que Jason aimait les femmes, tu étais plutôt du genre naturelle et réservée. Parfois tu avais envie d'oser certaines choses mais c'était là ton grand drame, tu n'osais jamais. Porter cette robe ce soir était déjà un exploit en soi et tu ne t'y sentais pas vraiment à l'aise jusque là. Tu n'avais pas l'habitude d'être si... féminine. Ce n'était pas déplaisant mais tu avais besoin d'un petit temps d'adaptation tout de même. Tu étais également déçue car tu n'arrivais pas à déceler si ce que Jason voyait lui plaisait. Pourtant tu crevais d'envie de te sentir belle et désirable dans ses yeux à LUI. C'était pour le moment un échec. Alors soit il se contenait pour être un parfait gentleman et ne pas te dévorer des yeux tel un prédateur en chasse, auquel cas tu trouvais cela absolument charmant. Soit... ta tenue et ta silhouette ne lui faisaient aucun effet, auquel cas ta fierté et ton ego en prenaient un sacré coup. Il te disait alors que c'était parfait et... non... impossible! Etait-ce bien Jason Bard entrain de piquer un fard devant toi, là, au beau milieu de ton salon? C'était la chose la plus adorable que tu avais jamais vu. Une nouvelle fois tu esquissais un sourire malicieux avant de pincer brièvement tes lèvres entre elles. Finalement tu l'avais ta réponse, son épiderme l'avait trahi, il ne devait pas te trouver si hideuse que cela alors... Cette simple idée te transportait. Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour Vicki Vale. Jason se rapprochait alors de toi, tu ne savais absolument pas la véritable raison fourbe et sournoise de ce geste... Comment aurais-tu pu deviner? Alors, dans un réflexe rôdé depuis des années pour échapper aux assauts de certains hommes un peu trop insistants, tu reculais, l'air de rien, d'un pas. C'était si stupide, Jason n'était pas l'un de ces hommes, il était différent de tous les autres. Tu t'en voulais immédiatement. Tu n'attendais que cela qu'il se rapproche de toi et quand il le faisait, tu lui mettait des bâtons dans les roues. Tu te trouvais tout simplement idiote. Mais ce réflexe, c'était tout toi Vale.

Tu fuyais alors son regard, gênée. Il te disait que le lieu où il comptait t'emmener était une surprise mais très vite, tu ne prêtais plus attention à ses propos. Ton radar avait repéré d'étranges modifications de ton milieu naturel, la petite fouine n'avait pas suivi tes consignes. Il avait cafouillé à tes affaires.

« Tu as touché à mes affaires! Je t'avais pourtant dis de ne toucher à rien! »

Le coupais-tu dans son élan avant de le balayer de ta trajectoire pour constater les dégâts.

« Jason... Je t'avais pas demandé la lune pourtant. »

Il avait pas pu résister la pile électrique, ça avait été plus fort que lui... Incapable de se contrôler le détective. Tu trouvais cela tellement attendrissant au fond mais cela, tu ne lui avouerais pas, pas encore. Tu te précipitais vers les coussins empilés sur ton étagère. Tu les retirais un par un avant de les jeter dans ton canapé, lançant un regard assassin à Bard.

« Il va falloir que t'arrêtes ce truc avec mes coussins, c'est vraiment bizarre. »

Disais-tu à moitié sur le ton de la plaisanterie à moitié sur un ton plus sérieux. C'était vrai quoi, c'était bizarre d'aimer empiler des coussins sur une étagère, non? Puis là, tu le voyais, négligemment posé par terre, les pages grandes ouvertes. Cette fois-ci, c'était toi qui piquais un fard. Tu savais que tu aurais dû les virer de ton salon ces maudits bouquins. Leur place était dans ta chambre, à l'abri des regards indiscrets... Toi et ta procrastination Vale! Tu en payais le prix ce soir. Mais pourquoi avait-il encore fallu qu'il porte son intérêt spécialement sur ce bouquin? Tu le soupçonnais presque de le faire exprès... pour te passer un message? Non, ce n'était pas son genre. Tu te demandais alors s'il les avait vraiment feuilleté les 50 nuances de Grey. Avec un peu de chance il était tombé sur un passage tout soft et vanillé. Il croirait juste alors que tu étais fleur bleue. Ou... avec ta chance légendaire, il était tombé sur un passage beaucoup plus osé et il te prenait pour une passionnée d'érotisme. En réalité, tu n'avais pas à avoir honte d'aimer ce livre car ce n'était pas pour ces passages que justement tu l'aimais, non. Toi, tu aimais ce bouquin parce que tu t'identifiais à Anastasia Steele, cette jeune femme novice dans les choses de l'amour, désirant tout simplement trouver un homme qui l'aimerait pour ce qu'elle était et saurait l'initier à tous les plaisirs sans tabou ni réserve. Oui tu t'identifiais à ce personnage Vicki parce que tu ressentais la même chose qu'elle. Bon, la ressemblance s'arrêtait là parce que tout le côté contrat et chambre rouge, c'était pas du tout pour toi. Mais toute la fabuleuse romance qui résidait dans cette trilogie, c'était ça qui te faisait frémir par dessus tout. Secrètement, toi aussi tu rêvais de vivre quelque chose d'aussi fort, toi aussi tu voulais que ton cœur batte et s'emballe pour un seul homme. Est-ce que tu faisais fausse route en te laissant à rêver que cet homme pourrait être Bard? Fonçais-tu droit dans un mur? C'était cette peur qui te tétanisait et t'empêchait de tenter quoi que ce soit. La peur du rejet. Le sien te détruirait. Terriblement gênée à l'idée qu'il ait pu lire l'un de tes fantasmes, tu ramassais négligemment le livre sans faire de commentaire et tu le ranger à sa place.

« C'est peut être un peu le bazar... »

Euphémisme...

« Mais c'est pas une raison pour en rajouter, tu... »

Tu t'arrêtais net, qu'est-ce que c'était que ça? Tu venais d'apercevoir ton visage dessiné, une bonne dizaine de fois, sous tous les aspects. C'était... très bien réalisé, tu étais soufflée. Tu ne savais pas vraiment quoi en penser, mais tu te sentais flattée. Tu prenais une des feuilles pour observer de plus près. Il avait un sacré coup de crayon le Bard, tu étais impressionnée. Mais tu étais aussi interpellée, il semblait connaître ton visage absolument par cœur. Il t'avait dessiné avec une telle délicatesse, une telle précision. Tu étais clairement à ton avantage sur ces dessins. Cela voudrait-il dire qu'il te voyait ainsi? Belle et agréable à regarder? Prenait-il autant de plaisir à t'observer que toi tu en prenais à le contempler? Tu esquissais un léger et bref sourire en coin, discret, pour ne pas qu'il remarque que tu étais touchée par ses dessins.

« C'est toi qui as dessiné ça? »

Bien sûr que c'était lui qui avait dessiné ça... qui d'autre? Mais tu posais bêtement la question parce que cette trouvaille t'avait décontenancé et que tu ne savais plus quoi dire.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 20 Avr - 11:32




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


Il afficha son petit sourire je-plaide-coupable lorsque la demoiselle s’offusqua des éléments de son salon qui n’étaient plus à leur place. Il manqua de glousser lorsqu’il la vit ramasser ce foutue bouquin. Image mentale : Vicky en train de brandir un fouet SM tout en criant à un Mr 50 nuances « Je vais te remettre dans le droit chemin ! ». L’image tordante s’effaça aussitôt de son esprit dès que la journaliste tomba sur ses croquis de son visage. Une brève réaction d’horreur passa sur le visage de Jason : MAIS QUEL CON ! Pourquoi s’était-il laissé allé à ce passe temps favoris ICI, chez ELLE ? Maintenant elle allait s’imaginer des choses. Que c’était un sociopathe qui la traquait et était obnubilé par elle, dans le style serial-killer. En reportant son regard sur lui, Vicki pu voir un Jason Bard qui avait le visage stoïque, calme imperturbable. Mais… vous voyez cette goutte de sueur qui coule sur son front ? Il tenta le coup au bluff :

« ça ? Ah oui, je m’entraînais à dessiner. J’ai pour habitude de faire les portraits anthropométrique de mes cibles d’investigations. C’est utile quand j’enquête. Je montre le dessin à une personne et demande : vous avez vu ce type ? Et ça marche. Comme j’avais rien d’autres à faire pour patienter et que j’étais chez toi, je ne sais pas, je me suis entraîné en dessinant ton visage, comme tu m’es venu en tête. »

Parfait le mensonge, avec le ton détaché et l’air de ne pas y toucher. Mais… juste une seule fausse note : vous voyez sa pomme d’adam qui fait un aller retour dans sa gorge ? Crédibilité : 5/10.

…………………………

Le parking. Jason annonça joyeux en lui ouvrant la portière de sa Ford façon gentleman :

« Ce soir je t’emmène dans un établissement réputé. Malgré le chaos, certains trucs continus à tourner, le retour à la normale revient quand même dans le quotidien. »

Nouvelle réaction hébété. Et merde… il avait encore oublié de retirer tous les portraits dessinés de Vicki sur le tableau de bord de sa voiture. Y’avait même un croquis où Miss Victoria Vale avait les épaules plus visibles. Une bretelle de sa robe d’été fantasmée tombait sur son épaule. Et elle avait le visage penché vers un chat qu’elle embrassait sur le front (Jason avait dessiné son foutue chat, même si Vicki l’ignorait). Il s’empressa de virer les 5 ou 6 dessins du visage de Vicki. Jason se mit à rire jaune, gêné. Il planqua les dessins compromettant dans le coffre et fit le tour de la voiture en se maudissant silencieusement. Maintenant qu’elle avait vu ça, son petit baratin dans son appart pour se justifier, tombait complètement à l’eau. Il monta et démarra. Sourire figé sur son visage qui voulait dire : pitié-pas-de-questions-indiscrètes. Ils roulèrent. Direction le Yale Club ! Jason s’agitait déjà en s’imaginant le visage ravit de Vicki en découvrant le Jazz Club dans lequel il l’emmenait. Ce soir : Perry Ellis le crooner en guest, venu de Vegas pour une tournée sur la cote Est. Avec Duncan Severt au sax alto et Owen Tribeca au trombone. Jason avait réservé une table juste devant la scène de l’orchestre. Il rêvassait déjà de l’ambiance onirique toute en néon du club, à partager avec Vicki le punch planteur bien servit de la maison et des en-cas plein de douceurs. Et puis…

Il tourna à l’angle et leur voiture passa devant le Yale Club. La façade était incendiée. Les flics étaient sortit en force. Ils avaient étalés à terre, nez sur le bitume, menottes aux poignets plusieurs clowns du Joker qui braillait. Nouvelle horreur contenue chez Jason : sa soirée spéciale Vicki partait en fumée à cause de ces salopards ! Les mains crispés sur le volant, il continua sa route, comme si de rien n’était. Comment avouer à Vicki que c’était mort ? Non. Il lui avait promis une soirée spéciale dans un établissement de haut niveaux. Il n’allait pas l’emmener dans un resto ordinaire et quelconque ! Il restait bien une adresse mais… c’était compliqué. Le resto le plus huppé de Gotham, c’était le Pastel. Le problème c’est qu’il fallait 3 semaines pour avoir une réservation. La liste d’attente était toujours pleine. Il décida quand même d’improviser là-bas sous le coup de la panique. Il continua à rouler encore sur 3 blocs jusqu’au fameux restaurant. Les mains en train de serrer le volant jusqu’à l’etouffer.

…………………………

Le Pastel

Tandis que le maître d’Hôtel était en train d’installer un couple, Vicki et Jason s’approchèrent de son estrade où était posé le registre des réservations. Jason se pencha en douce pour repérer la seule réservation pour 2 à 9h du soir, qui ne soit pas encore barré. Au nom de « Hoover. » Jason se mit à réfléchir à toute vitesse à un plan. Peut-être qu’en glissant un gros billet au maître d’hôtel… Mais d’abord éloigner Vicki. Il se tourna vers elle :

« Sympa non ? Au fait, j’ai oublié un truc dans ma voiture tu pourrais aller le chercher pour moi ? »

Galanterie : 0/10. Trop tard, le maître d’hôtel se dirigeait droit sur eux, le visage fermé. Circulant adroitement dans le resto bondé.

« Euh… non, laisse tomber. »

Le type fringué en groom service monta sur son estrade. Examina le registre. Leur accorda son regard. Jason semblait décontracté et confiant. Mais… il s’éclaircit la gorge avant de parler. Non pas une mais DEUX fois. Le maître d’hôtel leur fit :

« Bonsoir. »

Trop tard pour le pot de vin, y’avait Vicki.

« J’ai réservé pour 21h... 

(Jason qui déglutit péniblement)

...deux personnes. »

Ce connard de groom, soupçonneux :

« Ouiiiii ? À quel nom ? »

Il se tourna vers un jeune serveur de 18 ans qui venait lui demander où était la glace. Le maître d’hôtel qui aboie : « PAS MAINTENANT ! » Et d’une voix tonnante : « Combien de fois faut-il te le dire ! La glace c’est là-bas ! Au bar ! » Il se retourna vers Jason qui pour la première fois de sa vie était réellement effrayé par quelque chose devant Vicki. Le maître d’hôtel ordonna :

« Votre nom ? »

Jason Bard tout blême :

« Hoover. »

Il serra la main de Vicki comme pour lui supplier : ne pose surtout pas de questions.  Le Führer du resto les conduisit jusqu’à la table. Les menus étaient déjà posés dessus. Ils s’assirent. Jason était dans un tel état de nerfs, que les noms des plats et les prix lui apparurent comme des hiéroglyphes. Stressé il tenta de converser avec Vicki. Il s’entendit prononcer :

« Comment ça va à ton journal ? »

« Elle est sympa ta robe, tu l’as trouvé où ? »

« Tu as interviewé des gens récemment ? »

Mais il avait le regard hagard, à fureter vers le maître d’hôtel à cause de son plan foireux. La hantise de rater sa soirée avec Vicki. Et ce qu’il craignait se produisit. Un couple arriva et fut en grande conversation avec le maître d’hôtel. Jason braqua son regard dans le menu comme un enfant honteux. Nouveau regard. Le maître d’hôtel les regardait lui et Vicki. Enfin il le regardait LUI. D’un œil torve. Tout en guidant le couple jusqu’à la table. Il se posta devant Jason, mains derrières le dos. Il n’avait pas l’air de plaisanter.

« Mr et Mme… Hoover ? »

Jason l’air dégagé, faussement intéressé par les spécialités :

« Oui ? »

Le salopard demeurait immobile, sans le quitter des yeux.

…………………………

Jason le visage anéantit, en train de desserrer le col de sa chemise. Ils remontaient la rue en sens inverse. Les néons du Pastel rayonnaient.

« Bon d’accord, j’ai fait n’importe quoi. Mais la malchance a joué contre moi ce soir. Pour t’avouer la vérité, les clowns du Joker ont torpillé l’endroit où je voulais t’emmener. »

Il s’empara des deux mains de Vicki et les serra dans les siennes.

« Tu me donnes une dernière chance ? Laisse moi nous trouver un coin sympa, j’ai une dernière idée. »

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 20 Avr - 16:03

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
Ces dessins... tu trouvais cela, absolument charmant et adorable. Qui aurait pu croire que Jason Bard était au fond un artiste dans l'âme? Venant d'un autre homme, tu aurais certainement trouvé cela étrange qu'il dessine autant de fois ton visage, mais venant de la part de Jason, tu trouvais cela simplement flatteur. Malheureusement, ce grand dadais brisait tout le charme en te donnant une explication dénuée de toute délicatesse. Selon lui, il s'entrainait à faire des portraits anthropométriques... Ce mot très technique t'avait immédiatement refroidi. Acquiesçant sa réponse d'un mouvement de tête, tu esquissais un léger sourire gêné. Gênée d'avoir pu croire un seul instant qu'il ait pu te dessiner pour une autre raison que celle-ci. A quoi tu t'attendais Vale? Qu'il te dise qu'il te trouvais si belle qu'il avait besoin d'immortaliser ton visage sur le papier? Ou que tu occupais tellement ses pensées qu'il ne pouvait s'empêcher de griffonner ton portrait? En fait, oui, tu aurais nettement préféré qu'il te réponde un truc dans le genre mais il n'avait fait que te dire la vérité et tu devais l'accepter. Il n'y avait rien, absolument rien de romantique derrière tout ça. Une fois la gêne passée, tu éteignais les lumières, enfilais ton long manteau noir, attrapais ta pochette de soirée et suivais Jason jusqu'à sa voiture. Il était clair désormais que cette soirée ne serait pas celle que tu avais tant espéré. Une soirée entre... collègues... Oui, c'était ça, ni plus ni moins qu'une soirée entre collègues. Très bien, tu te martelais donc ça en tête pour faire fuir tous les autres scénarios qui t'avaient, à un moment ou un autre, traversé l'esprit. Jason t'ouvrait la portière en t'annonçant que ce soir, il t'emmenait dans un restaurant réputé. Tu n'osais pas lui avouer que tu n'aimais pas ça et ne commentais donc pas son annonce. Mais au moment où tu t’apprêtais à rentrer dans le véhicule, il te prenait soudainement de vitesse et s'y engouffrait avant toi pour retirer des feuilles du tableau de bord. Bien sûr, tu avais largement eu le temps de les scruter rapidement et de te reconnaître, encore une fois dessus. Tu souriais alors, amusée, pendant qu'il s'empressait de tout planquer. Finalement... il t'avait bien berné là haut. Quelle naïveté Vicki Vale quand il s'agissait de Jason Bard. Tu arrivais à démasquer et à faire tomber les plus grands criminels de Gotham mais quand le détective te sortait un mensonge gros comme la lune, tu n'y voyais que du feu. Mais s'il t'avait menti, cela voulait-il dire que finalement tes premiers soupçons étaient les bons? Il te trouvais assez jolie pour vouloir t'immortaliser sur le papier?

« Ah oui... Tu prends vraiment ça très à cœur les portraits anthropométriques. C'est tout dans le détail, surtout la bretelle et le chat. C'est vrai que c'est très utile pour des recherches. Je peux poser pour toi si tu veux. »

Commentais-tu exprès pour le mettre mal à l'aise. Après tout, il ne s'était pas gêné pour se jouer de toi là haut, tu pouvais donc bien te jouer un peu de lui aussi, non? Quelques instants plus tard, vous passiez devant le Yale Club... en flammes! Tu n'en croyais pas tes yeux! Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer? Tu étais horrifiée, et surtout, tu mourrais d'envie d'enfiler ta casquette de journaliste pour foncer sur le terrain et mener l'enquête. Tu avais presque failli ouvrir la portière pour sauter dans le tas. Puis, tu avais aperçu les hommes du Joker, menottés par la police. Le clown de Gotham avait encore frappé. Un frisson te parcourait... Tu repensais bien évidemment à cette terrible nuit où il t'avait torturé et aux conséquences que tout cela avait eu. Ton cœur se serrait. Et finalement, tu étais bien contente d'être dans cette voiture aux côtés de Jason. Cette nuit tu faisais une pause, cette nuit, tu prenais du temps pour toi. Alors, tu ravalais ton envie de courir sur le terrain et pour une fois, tu pensais à toi. La police avait arrêté les coupables, ça pourrait donc attendre demain. Tu n'étais pas une chasseuse de scoops ou d'exclusivités. Non... toi, ta spécialité, c'était l'investigation, le long travail d'haleine pour faire éclore des vérités insoupçonnées. Tu aurais donc tout le loisir de te renseigner et de mener ton enquête demain. Ce soir, tu profitais de ta soirée. Tu détournais donc, un peu à contre cœur tout de même, le regard de la scène. Tu te demandais où Jason était entrain de vous conduire. Une autre poignée de minutes plus tard, vous arriviez au... Non?! Le Pastel?! Mais il était dingue! Il ne mentait pas quand il avait parlé d'un endroit huppé. Le Pastel était tout simplement le restaurant le plus huppé de Gotham, là où ce satané Bruce Wayne emmenait toutes ses conquêtes d'un soir pour leur en mettre plein la vue sous les flashs des paparazzis surexcités. Jamais tu n'avais mis un pied au Pastel et tu étais terrifiée à l'idée de le faire. Tu n'avais pas le standing pour un tel restaurant, tu ferais tâche avec ta robe, tu ne savais déjà plus où te mettre.

Tandis que vous entriez dans le restaurant, tu te demandais... Mais depuis combien de temps Jason fomentait tout ceci? Il fallait des semaines de réservation pour diner ici. Et même avec le retour de New Themyscira, tu ne doutais pas un seul instant que la liste d'attente devait être aussi longue que ton bras. Alors soit ça faisait des semaines qu'il préparait tout ça, juste pour être avec toi et t'en mettre plein la vue. Soit il avait vraiment eu un autre rencard et pour ne pas perdre sa place ici, il était venu te chercher. Ce micro doute d'être le plan B ne voulait décidément pas te sortir de la tête, hein Vale?! Une fois entrés, un serveur, ou un majordome, tu ne savais pas vraiment, vous débarrassait de vos affaires avec une classe et un raffinement exemplaires. Tu devais l'avouer, tu en prenais plein les yeux et il n'était pas si désagréable que ça, pour une fois, d'être traitée comme une véritable reine. Sourire gêné, tu laissais l'homme prendre ton manteau et ta pochette avant de suivre Bard jusqu'au pupitre des réservations. Là, là ça commençait à ressembler à un vrai rencard et tous tes espoirs renaissaient de leurs cendres... jusqu'à ce que Bard devienne le plus gros goujat de la planète en te demandant d'aller chercher un truc dans sa voiture. Tu vivais Pretty Woman à l'envers... Une nouvelle fois il t'avait refroidi, mais à quoi il jouait le Bard? Un coup chaud, un coup froid, il allait finir par définitivement gâcher cette soirée. Tu étais patiente et tu avais le béguin pour lui, c'était vrai, mais au bout d'un moment, ça ne suffirait plus. Tu lui lançais alors un regard offusqué et furieux. Finalement il te disait de laisser tomber. Et comment qu'il valait mieux laisser tomber! Il croyait tout de même pas que tu allais ressortir et trotter jusqu'à sa bagnole pour lui ramener je ne sais quoi. Mais t'étais pas au bout de tes mauvaises surprises Vicki, car, quand le maître d’hôtel demandait le nom de la réservation à Bard, il lui sortait "Hoover". Hoover? Ouh... ça sentait le plan foireux ça. Il avait rien réservé du tout ouais! Il avait z'yeuté le calepin de réservation et volé l'identité d'un pauvre type qui, lui, avait bien fait les choses. Oh ce coup là tu ne le connaissais que trop bien pour le reconnaitre. Et le fait que Jason te sers la main comme pour te faire comprendre discrètement de jouer le jeu... ne faisait que confirmer tes horribles soupçons. Alors là, si c'était vraiment ça, il dépassait les bornes. Venir chez toi, te laisser te préparer pendant plus d'une heure, te laisser espérer pour finalement t'offrir ça? Une soirée de véritable charlatan! Tu serais énormément déçue. Tu retirais d'ailleurs brusquement et froidement ta main de la sienne. Là, il perdait beaucoup de points le Jason mais tu le suivais, malgré tout, la boule au ventre, jusqu'à la table. Tu voulais lui laisser une ultime chance de te prouver que tu avais tort à son sujet.

Mais, malheureusement, tu n'étais plus d'humeur, ni à faire les yeux doux, ni à jouer le jeu. Tu angoissais seulement de voir un pauvre couple débarqué pour vous chasser, et ce à juste titre, de leur table. Quelle honte, quelle humiliation ce serait. Le genre de celles que tu avais trop vécu dans ta vie et que tu fuyais en t'enfermant dans ta solitude. Ce soir, cette sortie avec Bard, c'était exceptionnel. Tu avais fait l'effort pour LUI, uniquement pour LUI. Alors si jamais il te la mettait à l'envers en te faisant te sentir ridicule comme jamais... tu aurais du mal à laisser passer et surtout à te laisser tenter de réitérer l'exploit. Tu espérais du plus profond de ton être que tu t'étais trompée et qu'il avait tout simplement donné ce faux nom pour une toute autre raison que tu ne pouvais pas deviner. Mais le comportement de Bard ne trompait pas lui, tu avais vu juste, tu le savais. Tu croisais alors les bras et ne desserrais pas les dents lorsqu'il te posait des questions pour tenter de briser la glace. Tu n'avais qu'une envie, lui jeter un verre de n'importe quoi au visage et t'enfuir en courant. Tu n'en n'eus malheureusement pas le temps. Le vrai monsieur Hoover était déjà là et ce que tu avais crains, ce que tu avais redouté, se produisait. Vous aviez été chassés comme des mal propres de l'établissement le plus prestigieux de Gotham... sous les yeux d'une cinquantaine de clients médusés et outrés. Tu croulais sous la honte et tu en voulais énormément à Bard. Sur le trajet en sens inverse, tu pressais le pas, tu ne voulais même plus être à côté de lui. Il avait tout gâché, absolument tout. Pourtant, tu étais si simple... Te connaissait-il aussi peu malgré tout ce que vous aviez vécu ensemble? Une pizza et deux bières sous les étoiles auraient largement suffit. Tu ne demandais pas la lune, au contraire. En tout cas, une chose était sûre, tu étais très remontée contre lui. Tu n'avais même plus envie de lui adresser la parole. Il t'avouait alors que le Pastel n'était pas votre destination d'origine. Non, en fait, il avait voulu t'emmener au Yale Club, un délicieux club de Jazz que tu connaissais et que tu appréciais. Pas de bol pour lui, le Joker l'appréciait beaucoup moins visiblement. Cela n'excusait en rien ce qu'il venait de te faire vivre et tu continuais à avancer malgré son aveu. Il te rattrapait alors et s'emparait de tes mains pour te stopper dans ta course. Tu t'arrêtais, clairement chamboulée par ce contact. Tu l'écoutais enfin, fuyant néanmoins son regard pour lui montrer ton mécontentement. Tu étais furieuse. Il te demandait une dernière chance. Il avait une dernière idée en tête. Honnêtement, tu ne savais pas. Bard t'avait beaucoup trop déçu et tu ne parlais pas que de ce soir, tu parlais également de son absence à ton chevet. Tu t'apprêtais à bredouiller quelques mots quand...

« Vicki Vale?! »

Oh nan... pas lui... pas maintenant, pas ce soir. Tu te retournais dans l'espoir de t'être trompée et tu levais les yeux au ciel en voyant que ce n'était pas le cas. Tu pensais que cette soirée ne pouvait pas être plus cauchemardesque? Tu avais sous-estimé le pouvoir de ta malchance. C'était bien lui, Whitney Huffman... Le plus horrible de tous tes collègues. Visiblement éméché, il sortait d'un bar avec ses amis.

« Putain ouais c'est elle, les gars, regardez c'est Vicki Vale. T'es sacrément sexy ce soir, qu'est-ce qui t'arrive? »

Ton manteau était grand ouvert et il avait pu en effet profiter de cette tenue pourtant réservée exclusivement à Jason. Jamais tu n'aurais pu imaginer tomber sur ce sale type ce soir. D'ailleurs, si Bard n'avait pas fait le con, vous ne l'auriez effectivement jamais croisé. Tu étais bien évidemment très mal à l'aise et encore plus furieuse contre Bard.

« Ça fait des mois que j'essaie de me la faire cette salope mais elle joue les "mademoiselle sainte nitouche" au bureau. »

Disait-il à ses amis, pas gêné le moins du monde que toi, ou le reste de la rue, puissiez entendre ses propos vulgaires et déplacés. Il était complètement fait et tu savais, malheureusement, ce que cela pouvait donner un sale enfoiré bourré... Ça sentait pas bon du tout toute cette histoire. Tu attrapais alors le bras de Jason pour vite quitter les lieux et éviter un drame.

« On s'en va Jason. Il est complètement bourré. »

Lui murmurais-tu en l'entrainant avec toi.

« Ouais c'est ça, va te faire troncher par ton barbu sale PUTE! »

Te hurlait-il dessus alors que tu lui tournais le dos dans l'espoir de disparaitre au plus vite avec Jason.

« J'ai toujours su que c'était une pute. »

Disait-il à ses amis avant d'éclater de rire. Toi, tu continuais à avancer, baissant la tête, encore une fois humiliée... Tu n'avais ni la force ni la volonté de te battre, de te défendre. Cette soirée avait été désastreuse du début à la fin, tu n'avais qu'une envie, rentrer, vite, virer cette robe et la brûler, prendre une douche et te mettre en boule dans le canapé devant une comédie romantique niaise et irréaliste. Tu voulais oublier que cette soirée avait existé.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 20 Avr - 17:06




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


Ils furent importunés par un ivrogne en roue libre. Jason tourna sa tête dans un geste lent qui tenait plus du prédateur prêt à bondir que du type civilisé. Le fâcheux lança des commentaires peu judicieux sur Vale. Les yeux de Jason passèrent au ROUGE. Il discerna mieux la scène : le tocard était entouré par d’autres abrutis. 4 en tout. Pour ça qu’il se sentait pousser des ailes. Le simple geste de Vicki sur son bras l’arrêta net. Elle avait le don pour le contenir. Elle lui souffla de s’éloigner avec elle. Visiblement elle préférait quitter l’endroit au plus vite plutôt que de les voir en venir aux mains. Il acquiesça silencieusement et se détourna, prêt à la suivre. Le tocard en rajouta dans la provocation. Les yeux de Jason passèrent de ROUGE à NOIR TOTAL. Il se retourna en se malaxant les mains, il fit craquer ses phalanges une par une. Le tocard fit un rire crétin : hu hu hu, il veut se battre ! Jason s’étira. Dans son geste les pans de sa veste de costard s’écartèrent. Dévoilant le chemin de croix du détective Bard : sur son flanc gauche pendouillait une petite matraque lestée de plomb. Sur son flanc droit dépassait de sa poche un coup de poing américain, encore écorné de sang séché. Le tocard à cette simple vision se figea. Jason Bard : le bon outil au bon moment. Mais il sut juste à l’expression du visage du type qu’il n’avait pas besoin de sortir un de ses jouets pour se le faire.

Il lui allongea une droite. Plein cadre. Un nez fracturé. Il enchaîna sur un crochet. Il lui explosa l’arcade sourcilière. Un uppercut pour faire bon poids. La mâchoire de l’autre qui vole en arrière. Jason lui genouilla l’entre-deux avec brutalité avant de l’étaler au sol. Les 4 abrutis se regardèrent les uns les autres. Hésitant à venir se joindre au pugilat pour faire un pas de danse avec le furieux. Jason comprit qu’il devait avoir sa tête de méchant, parce que les 4 décampèrent. Il les observa détaler presque déçu en se disant : c’est tout ? Que du sang de navet finalement. Il revint vers Vicki. Il entendit un bruit de bouche derrière lui, vers le sol. Il jeta un coup d’œil. Voilà l’ivrogne étendue par terre. Il vient de cracher une dent.

…………………………

L’Atlantic dining car.

Le resto carte postale sur la rive ouest. Face à la baie de Gotham en plein cadre. En 1953 un restaurateur avait fait installer cet ancien wagon de train en bord de mer. Il l’avait transformé en bar-resto et depuis cet endroit insolite était inscrit dans les guides touristiques de la ville. Sa mère y emmenait Jason quand il était môme. Souvenir réminiscent. Il venait y manger régulièrement depuis. En sortant de sa voiture et en avisant l’endroit, Jason comprit que ça allait être aussi compliqué que pour le Pastel. L’Atlantic Dining Car était juste bondé ce soir. Plus une table de libre, même tous les tabourets du bar étaient complets. Affolement et désespoir sur le visage de Jason. Sa dernière chance pour un tête à tête avec Vicki allait partir en fumée pour de bon. Il tenta quand même le coup. Ils pénétrèrent à l’intérieur du wagon. Le patron derrière son comptoir :

« Désolé, c’est complet. »

Jason affolé, les vrais chocottes, la veine qui battait sur son front : TAP TAP TAP !

« Y’a bien une possibilité ? »

Le proprio qui lève les yeux au ciel :

« Vous voyez bien que même le bar est complet ? »

Jason sortit son portefeuille, il sortit carrément des grosses coupures et fourra un rouleau de bifton, presque 500 dollars dans la paluche du type. Il articula tel le Jason Bard au plus fort de ses résolutions :

« Y’a toujours une possibilité. »

…………………………

Le patron prit une nappe à pique-nique. Il l’étendit sur la plage juste derrière le wagon restaurant. Il installa deux lanternes pour encadrer la nappe et leur offrir une lumière tamisée. Des papillons de nuit voletaient tout autour. C’est ainsi que Vicki et Jason se trouvèrent assis sur la nappe de pique-nique, face à la mer. La baie de Gotham en plein cadre, façon carte postale nocturne. Toutes les lumières de la ville rien que pour eux. La tour de l’horloge, la grande cathédrale, Wayne Enterprise, le Bradbury building, l’hôtel de ville, etc. Les lumières se reflétaient sur la baie en face d’eux. Ils n’avaient pour bruit que les vagues qui s’écrasaient calmement sur la plage à cette heure-ci et la musique d’ambiance et de jazz du wagon resto juste derrière eux. 3 serveurs avec leurs plateaux d’argents faisaient l’aller-retour entre le wagon et la plage pour leur apporter leurs cocktails et les en-cas. Jason avait beau tenir le menu, assis en tailleur sur cette foutue nappe à pique-nique, il n’arrivait pas à rester concentré sur les noms des plats. Il fixait Vicki. La pensée de leur paire de chaussure, l’une à côté de l’autre sur le sable à côté de la nappe le fit sourire. Il en avait même oublié l’espace de cette soirée, ce maudit navire-casino qui avait coulé là, dans cette même baie, avec eux deux à bord.

« Bon je sais, c’est pas un 4 étoiles ce resto, mais au moins sur cette plage. On aura la paix. Ma mère m’y emmenait quand j’étais gosse. »

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 20 Avr - 19:47

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
Au moment même où Jason s'était retourné, tu avais su... Su qu'il était trop tard, su que la machine était lancée et que rien ne pourrait plus l'arrêter. Tu t'étais néanmoins retournée toi aussi, tentant de le retenir une dernière fois par un geste de la main mais ta peau n'avait fait qu'effleurer le tissu de sa veste. Il venait de t'échapper. Cet imbécile de Whitney riait encore, fier de t'avoir salie devant ses amis, tout cela parce que tu lui avais dis non. Tout cela parce que tu avais refusé d'écarter les cuisses derrière la photocopieuse, contrairement à bien d'autres avant toi. Il l'avait toujours eu mauvaise de ne pas avoir pu t'inscrire à son tableau de chasse. Il t'en avait d'ailleurs bien fait baver au bureau après ça. Rancunier et mauvais perdant qu'il était. La perspective de voir Jason Bard défendre ton honneur et lui démonter la gueule n'était donc pas si désagréable que ça. Et tu devais même avouer que tu avais frémi d'excitation lorsque que les pans de sa veste avaient révélé son arsenal. Oui Vicki Vale, c'était mal, tu le savais, mais en réalité, tu exultais face à la scène qui s'offrait à toi. Tu étais indépendante, tu n'aimais pas te sentir faible et voir un homme voler à ton secours. Mais là, là tout était différent. C'était Jason, c'était ton honneur. Tu avais juste peur que le détective ne soit blessé sur un malentendu car tu savais très bien qu'à lui seul, il pouvait facilement aligner ces cinq lascars. Et ça aussi, tu devais l'avouer, ça le rendait irrésistible à tes yeux. Tu avais toujours eu un faible pour les hommes forts et protecteurs, Jason était tout cela et tellement plus encore. Puissant, rapide, efficace... C'était un régale pour les yeux, tu étais en pleine admiration. Tiens, ce coup là c'est pour la fois où tu m'as mis une main aux fesses enfoiré, celui là c'est pour quand tu as pressé mon épaule en soufflant ton haleine fétide et répugnante dans ma nuque. Bien sûr, tu aurais préféré que Jason n'ait pas à intervenir. Ce n'était pas son rôle de corriger ceux qui te manquaient de respect. Il ne méritait pas d'être cantonné à ce rôle. Mais puisqu'il y était, puisqu'il donnait du coeur à l'ouvrage, tu en profitais un peu au passage. Chacun de ses coups avait fait mouche, ne laissant aucune chance à cet enfoiré de Whitney qui n'avait vraiment pas volé cette correction. Ses quatre potes décampaient alors à toute vitesse, tu étais rassurée. La bagarre, enfin la leçon, s'arrêtait là. Whitney avait récolté ce qu'il avait semé et tu n'allais certainement pas le plaindre. Jason revenait alors vers toi, paisible, serein, son envoûtante virilité émanant par tous les pores de sa peau... Tu te retenais pour ne pas passer en mode groupie, c'était difficile mais tu y parvenais. Extérieurement, tu ne montrais rien à part de la reconnaissance, intérieurement, tu bouillonnais.

« Merci Jason... Mais tu n'avais pas à faire ça tu sais. »

Lui disais-tu avant d'accrocher ton bras au sien. Tu lui exprimais ainsi ta gratitude mais aussi le fait que tu acceptais de lui accorder une dernière chance. Le chevalier avait conquis sa promise. Décidément, un vrai chat ce Bard, toujours à retomber sur ses pattes. Parce qu'il fallait le dire, là, il revenait de très loin. Et sans cette intervention chevaleresque qui avait su trouver grâce aux yeux de Vicki, la soirée se serait très probablement arrêtée là. Et pourtant, vous vous retrouviez une vingtaine de minutes plus tard devant l'Atlantic dining car, prêts à tout reprendre correctement à zéro. Tu ne connaissais pas du tout cet endroit mais tu espérais que cette fois-ci, ce serait la bonne. Déjà, de l'extérieur, tu trouvais cela absolument merveilleux et atypique. Bien plus intéressant à tes yeux qu'un maudit restaurant de luxe. Ouais, tu le sentais bien cet endroit. Malheureusement, à peine aviez-vous mis un pied à l'intérieur que l'on vous informait déjà que c'était complet. Tu étais atterrée, extrêmement déçue... Bard n'avait décidément pas de chance ce soir. Tu pensais donc devoir rentrer chez toi, oubliant tous tes rêves de passer une délicieuse soirée en sa compagnie, quand soudain, il prit les choses en main. Ou plutôt les billets et il avait sorti le paquet le Jason. C'était bien la première fois qu'un type dépensait autant pour toi. L'argent n'était pas un critère de sélection quand tu envisageais un rapprochement avec un homme, tu n'étais absolument pas matérielle ou vénale. Mais tu devais avouer que c'était plutôt flatteur. Cependant, tu ne pouvais pas le laisser se ruiner ainsi pour toi.

« Jason tu es fou, non. »

Murmurais-tu le plus discrètement possible en posant ta main sur son bras. Mais c'était déjà trop tard, la transaction était faite et le deal conclu. Tu lui lançais alors un regard réprobateur. C'était de la pure folie. Tu ne méritais clairement pas autant. Le patron vous conduisait alors derrière le wagon et tu étais soufflée par la vue qui s'offrait à vous. C'était tout de même cher payé pour Jason mais pour le coup, tu étais comblée. Une nappe, deux lanternes, la baie de Gotham, les lueurs de la ville... Jason ne pouvait vraiment pas faire mieux. C'était peut être le destin finalement qui avait mis tous ces petits obstacles sur votre chemin ce soir. Toutes les conditions avaient été réunies pour que vous vous retrouviez là, tous les deux, à cet instant précis. Délicatement, tu retirais tes chaussures mais gardais ton manteau, il faisait un peu frisquet tout de même. Mais ça ne te dérangeait en rien, justement, tu aimais cette atmosphère à la belle étoile, à croire qu'il avait fini par lire dans tes pensées. Tu t'installais le plus élégamment possible sur cette nappe, ce qui n'était pas si facile que ça avec ta robe qui épousait à la perfection tes formes et ton long manteau. Mais tu y arrivais tout de même.

« Je n'ai pas besoin d'un 4 étoiles Jason, au contraire, j'ai horreur de ça. Ici, maintenant, c'est absolument parfait. »

Lui disais-tu en plongeant ton regard dans le sien. Tu le pensais sincèrement, cet instant resterait à jamais gravé dans ta mémoire. Perdu dans ses yeux, tu savais que tu aurais pu rester ainsi à le contempler toute la nuit et justement, ton regard charmé n'allait pas tarder à te trahir. Alors, tu te réfugiais rapidement dans ton menu, profitant de cette révélation touchante qu'il venait de faire au sujet de sa mère pour rebondir sur un autre sujet.

« Tu dois avoir beaucoup de bons souvenirs ici alors. »

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptySam 25 Avr - 20:21




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


« Oh oui des tas de souvenirs... »

Ce petit sourire. Appelons ça Jason le malicieux.

« Un jour j’ai choppé une otite en barbotant ici. J’avais 8 ans. Ma mère était une infirmière diplômée. Elle a dégoté une pharmacie, a trouvé ce qu’il fallait et m’a fait une piqûre. J’ai complètement plané, assis sur la banquette arrière de la voiture. Enveloppé dans son manteau. »

Des images mentales. Comme un projo intérieur qui lui rappelle son enfance à Gotham City dans les années 80. Sa jeunesse dans un de ces quartiers de Gotham dont les guides touristiques ne faisaient jamais état. Le genre de quartier que les artistes rejetaient quand ils dessinaient ou peignaient les endroits emblématiques de la ville. Le quartier d’enfance de Bard c’était une profusion de cours en terre battue et de magasins de spiritueux. Aucune rue bordée d’arbres. Seulement du béton. Les images défilèrent dans sa tête. Une retint son attention vu que Vicki était en face de lui : la grande baraque du commissaire Vale. Lueur triste dans les yeux de Jason. Avant d’en venir à le tuer. Il avait apprécié le type. Bien avant de découvrir l’inavouable vérité.

Un serveur vint prendre leur commande. Jason opta pour une salade César au poulet puis pour des espèces de raviolis grillés en accompagnement. Lorsqu’il repartit vers le wagon, Jason glissa à Vicki avec son petit sourire amusé :

« Tu sais, je t’ai déjà croisé quand t’étais môme. Mais t’étais très jeune. Je ne pense pas que tu t’en souviennes... »

Il voulut laisser sa phrase en suspens. Juste pour s’amuser à voir une Vicki fébrile lui poser la question avec insistance. Toute émoustillée à l’idée de l’entendre remémorer un truc pareil. Mais lui même était si désireux de lui confier ce souvenir qu’il ne lui avait encore jamais confié, qu’il ne put s’empêcher de lui raconter sans attendre.

…………………………

Juste une journaliste et un détective assis sur une nappe à pique-nique sur la plage, à la lumière des lanternes envahies par les papillons.

Peut-être juste deux tourtereaux. Peut-être juste un gros dur avec son petit coeur qui a un souvenir précis.

La parole au gros dur.


…………………………

1991

Jason Bard a 15 ans : un p’tit abruti d’ado qui rôdait dans Park Row. A fantasmer sur son béguin : Chrissie Lund. Future étudiante à l’université de Gotham. Il lui avait acheté un pull en cachemire hors de prix grâce au fric qu’il s’était fait en faisant la plonge pendant 6 mois, dans le grill d’Ollie Hammond sur Saticoy Boulevard, dans Gotham Sud. Il avait foutus le machin dans une boite cadeau. Il l’avait déposé sur le perron juste devant la porte de sa maison. Puis il avait sonné avant de s’enfuir en courant. Il était revenu 3 jours plus tard, s’était posté sur un toit du voisinage qu’il avait escaladé. Puis il avait observé avec des jumelles. Il regardait dans le jardin de la famille de Chrissie en douce. Il la guettait, dans l’espoir de l’apercevoir vêtu du pull qu’il lui avait offert. Finalement depuis ses jumelles il aperçut la mère de Chrissie… elle portait le pull.

MAIS QUEL CON ! MAIS QUEL CON ! MAIS QUEL CON !

Pourquoi il n’avait pas mit un mot dans la boite cadeau pour désigner la personne à qui il destinait le cadeaux ? La mère avait ouvert la porte à la place de Chrissie et elle avait cru que c’était pour elle ! Jason le dépité se mit à observer tout le voisinage avec ses jumelles. Il passa en revue les jardins. Il tomba sur celui du commissaire Vale. Voilà le premier flic de Gotham en train d’entretenir sa haie. Attendez un instant… Il regardait dans sa direction ! Le commissaire agita la main et lui fit un signe : VIENS ICI ! La pomme d’adam du jeune Jason fit un aller retour dans sa gorge. Le commissaire l’avait repéré avec son petit manège. L’ado était carrément terrorisé. Il n’osa pas s’enfuir.

Le jardin de la maison Vale : Jason était assis bien sagement sur la terrasse. Il croisa le regard de la petite Vicki pour la toute première fois. Elle avait 3 ans et le DEVISAGEAIT.

« Mais qu’est-ce que tu veux toi ? »

Elle l’EXAMINA de la tête aux pieds. Jason lui fit une grimace. La môme se couvrit la bouche et partit en courant. Elle revint ensuite en douce… Jason lui refit une grimace. Cette fois elle s’éloigna sans se presser. Mais elle jeta quand même un coup d’oeil par dessus son épaule. Le commissaire Vale abattit sa main sur l’épaule de Bard.

« Sérieux petit, tu crois que je n’avais pas repéré ces éclats de soleil qui chaque semaine depuis des mois, n’arrêtent pas de bombarder le jardin des Lund ? Je suppose que tu essayes de reluquer leur fille ? »

Jason devint ROUGE comme une TOMATE.

« Euh... »

Le commissaire s’esclaffa.

« Ne recommence plus ça. Tu pourrais avoir des problèmes pour atteinte à la vie privée. »

Jason tourna la tête vers la table à pique-nique du jardin. La petite Vicki parlait à ses animaux en peluche. Des singes en peluche plus exactement. La petite percha un de ses macaques en fourrure pour gosse et elle lui parla en chuchotant. Tout en désignant Jason du doigt. Son père commenta :

« Elle a 3 ans. Elle commence à savoir se comporter de façon stoïque et à cabotiner pour épater les adultes. »

Vicki rafla deux de ses singes et rentra dans la maison en courant. Le commissaire avisa la coupe de cheveux en brosse de Jason.

« Tu ressembles déjà à un futur flic. Dans 6 ou 7 ans tu seras peut-être sous mes ordres. L’académie de police du New Jersey, ça te tenterait ? »

Jason qui écoute à peine. Les yeux qui scrutent le jardin.

« Oui je sais, ma fille a transformé le jardin en élevage de singe. »

Des nuages mijotaient et promettaient de la pluie. Le commissaire rassembla les animaux en peluche. Vicki s’approcha en catimini derrière Jason qui était toujours assis. Elle se mit sur la pointe des pieds lui ébouriffa les cheveux avec sa petite main et s’enfuit en courant en riant.


…………………………

« Je t’assure ! Tu m’as vraiment fait ça ! Tu te souviens d’autres moments ? Je passais souvent entre le printemps et l’été 91 dans la maison de ton père. Je l’admirais ! J’ai cessé de venir à partir d’aout à cause de... »

L’assassinat de ma mère.

« Euh… j’ai du déménager plus loin dans Gotham. »

Un serveur revint vers leur nappe en apportant leur commande sur un plateau. Il repartit vers le wagon restaurant. Quelques bruits sur la plage. Jason tourna la tête et aperçut un couple en tenue de soirée, tout comme lui et Vicki. Le couple flânait au bord de l’eau face au panorama nocturne des lumières de la ville. Ils étaient si occupé à se dévorer des yeux, qu’ils se croyaient seuls sur la plage et n’avaient pas vu Vicki et Jason. Le type du couple posa un genoux sur le sable et sortit une boite de sa poche. Il présenta la bague à sa chérie. Elle trembla sous le coup de l’émotion et dit « oui ». Ils tombèrent chacun dans les bras de l’autre. Vicki et Jason captèrent quelques fragments de conversations qui se résumaient à « Bouh-ouh-ouh ! On va tellement être heureux ! » Jason tourna la tête vers Vicki et lui fit :

« Ah ah… il s’en passe des choses à Gotham. »

Disons les choses comme elles sont. Jason le gros dur était ROUGE comme une TOMATE.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 27 Avr - 0:10

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
Tu trouvais cela terriblement attendrissant que Jason se dévoile ainsi à toi. C'était la première fois qu'il te parlait de son passé, la première fois qu'il te parlait de sa mère. Tu savais qu'elle avait été assassinée quand il était jeune, tu avais fais tes recherches quand il était entré dans ta vie. Mais par pudeur, par respect, tu n'avais jamais cherché à évoquer le sujet. Tu étais d'ailleurs persuadée que lui aussi avait fait ses recherches, c'était dans vos natures respectives. Il devait donc très bien savoir ce qui était arrivé à ta mère mais lui non plus n'en avait jamais parlé et tu appréciais cela. Ta mère était un sujet douloureux, trop douloureux. Tu aimais alors à écouter les tendres souvenirs de Jason avec la sienne, tu esquissais un sourire attendri. Malheureusement, un serveur venait tout gâcher pour prendre votre commande. Le pauvre, il ne faisait que son travail, tu ne lui en voulais donc pas mais tu regrettais alors que ce dîner vous ne l'ayez pas organisé vous même. Un pic nique que tu aurais préparé ou un repas à la maison. Vous auriez été beaucoup plus tranquilles, aucune interruption, aucun parasite. Mais, après un réflexion, un vrai diner... en tête à tête, rien que vous deux... Tu aurais très probablement perdu tous tes moyens. Le fait d'être dans un lieu public où vous n'aviez pas vraiment d'intimité, ça te mettait un peu plus à l'aise finalement. Bien que tu savais pertinemment que tu n'aurais pas dit non à plus d'intimité avec Jason. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais peur, peur de t'abandonner à lui comme jamais. Tu savais très bien ce qui pourrait arriver entre vous si vous étiez vraiment seuls, les yeux dans les yeux... Et si d'un côté tu en rêvais en secret, d'un autre tu redoutais, tu appréhendais. La commande, tu devais te concentrer sur la commande. Bon, il fallait que tu choisisses un plat et pas n'importe lequel parce que le côté pic nique c'était sympa... mais pour le côté pratique, on repassera. Manger dans une assiette avec des couverts sur ses cuisses ou pliée en deux, c'était vraiment pas ton truc. Toi tu faisais parti des gens qui aimaient avoir une table et un minimum de confort. Puis avec ta robe t'étais pas aidée non plus. Ça les hommes ne pouvaient pas le comprendre. Tu commandais donc un club sandwich poulet bacon avec un accompagnement de crudités et un soda light. Ça serait parfait. Une fois le serveur reparti, Jason te racontait qu'il t'avait déjà vu lorsque tu étais enfant. Tu fronçais les sourcils, qu'est-ce que c'était que cette histoire encore? C'était impossible, tu t'en souviendrais.

« En effet je ne m'en souviens pas, tu es sûr que c'était moi? »

Jason se lançait alors dans le récit de cette fameuse rencontre dont tu n'avais aucun souvenir. Et pour cause, tu étais vraiment très jeune. Tu peinais d'abord à le croire mais plus il te racontait les détails, plus ça devenait réel, plus ça correspondait à ton passé. Le jardin, la terrasse, ta petite table à pic nique, tes singes, tu avais toujours raffolé des singes, ton animal préféré avec le chat. Il n'avait pas pu inventer tous ces détails, c'était bien toi. Bon sang que le monde était petit. Tu riais lorsqu'il te disait que tu lui avais ébouriffé ses cheveux, déjà petite tu lui cherchais des noises, comme quoi c'était votre destin. Tu avais aussi les larmes aux yeux parce que dans ce souvenir il y avait ton père... et quand tu pensais à lui, quand tu entendais parler de lui, tu étais toujours submergée par une profonde émotion. Il te manquait tellement. Mais, cette émotion, tu la contenais bien sûr, hors de question de fondre en larmes comme une cruche au premier rendez vous. Il te demandait alors si toi aussi tu avais des souvenirs de cette époque avant de s'interrompre lui même. Tu savais très bien pourquoi... Tu ne disais rien, s'il n'en parlait pas de lui même alors tu ne voulais pas lui forcer la main.

« Non, je ne me souviens pas de toi mais, en réalité, je ne me souviens pas grand chose de cette époque. Je l'ai en quelque sorte occulté de ma mémoire. »

Occulté parce qu'à cette époque ta mère vivait encore avec vous. C'était bien avant sa crise psychotique en 94 qui avait bien failli te coûter la vie. Mémoire sélective, ton inconscient avait petit à petit supprimé ou estompé tous les souvenirs de la période où elle faisait encore parti de ta vie. Jason s'était livré à toi alors tu en faisais de même, avec parcimonie bien sûr, et c'était déjà beaucoup. Tu n'étais absolument pas du genre à te confier à qui que ce soit. Pour le coup, Jason était vraiment un privilégié. Le serveur revenait alors avec votre commande, tu étais ravie de le voir ce coup-ci, tu n'avais pas envie de craquer devant Jason et puis tu avais vraiment faim et ce club sandwich avait l'air absolument délicieux. Tu le remerciais et prenais ton plat que tu installais à côté de toi. Soudain, un couple apparut à quelques mètres de vous, ils flânaient le long de la baie. C'était très romantique. Tellement que l'homme choisissait cet instant pour faire sa demande en mariage. Incroyable. Tu te serais cru dans une comédie romantique. Quelles étaient les probabilités pour qu'une telle scène se déroule sous vos yeux, ce soir? Le mariage n'était pas quelque chose qui te faisait rêver particulièrement. Pour ça, tu n'étais pas comme la plupart des femmes. Ce n'était pas un but en soi. Si tu trouvais un homme que tu aimais assez pour vouloir l'épouser alors très bien. Si ça n'arrivait jamais et bien tant pis, ce n'était pas grave. Tu regardais donc la scène avec tendresse et amusement mais certainement pas avec envie. Tu croquais un morceau de ton sandwich, un peu comme si tu étais devant Netflix, puis tu jetais un œil à Bard, persuadée que ce tableau le laisserait de marbre. Il se tournait alors vers toi, sortant une boutade comme à son habitude mais tu avais bien vu, tu avais bien vu ses joues toutes rouges. Se pourrait-il que Jason Bard soit en réalité plus fleur bleue que toi? Cette idée te faisait sourire, il était adorable. Tu ne voulais pas le mettre à l'aise alors tu ne relevais pas la chose mais tu saisissais tout de même la perche qu'il venait de te tendre pour avoir des réponses à tes questions et régler tes comptes.

« Oui. D'ailleurs... avant toute cette histoire avec Brainiac, il s'en est passé des choses sur cette baie. Ouais. J'ai même failli y laisser ma peau. Je suis restée deux longues semaines à l'hôpital. J'avoue que j'ai été surprise de ne pas te voir. Tu devais sûrement avoir plus important à faire... »

Il fallait que ça sorte, il fallait que tu lui dises. Ça t'avait fait bien trop de mal pour que tu le gardes pour toi. Tu avais besoin de réponses, tu avais besoin de savoir que s'il n'était pas venu à ton chevet ce n'était pas parce que tu ne représentais rien à ses yeux mais parce qu'il avait une vraie raison. Tu espérais en fait qu'il aurait la meilleure des excuses du monde, celle qui te ferait tout oublier. Bien sûr tu avais minimisé la peine que cela t'avait fait, tu ne lui disais pas tout. Mais tu lui faisais comprendre que tu avais mal vécu son absence.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyLun 11 Mai - 15:17




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


L’instant était parfait, le moment était envoûtant, le cadre était idyllique. Il avait fallut que tout s’interrompe avec une question de Vicki. Pourquoi il n’était pas venu à son chevet ? Bard manqua de s’étouffer avec une bouchée de son plat. Il devint livide. Notez ce regard fuyant. Bien entendu il avait prévu une réponse pour ça. Il s’était même attendu à ce que Vale lui pose la question ce soir à ce sujet. Mais là tout de suite, dans ce moment intimiste qui n’appartenait qu’à eux, sur cette plage nocturne, il avait été prit au dépourvu. Jason leva son regard vers elle. Ce visage de grand ténébreux prêt à faire une révélation.

« Il faut que je t’avoue quelque chose. »

Frissons, frissons ! Brrrr ! Brrr !

« J’ai eut un infarctus. Une insuffisance cardiaque m’a dit le toubib suite à…

... une pression artérielle trop forte et des blessures multiples, engendrées dans un laps de temps très courts sur un navire prit en otage. Avec une inhalation disproportionnée de fumées d’incendies et de mucosités d’explosions.

...un accident. J’ai passé un temps à l’hosto. Le même que le tien si ça se peut ! (Mais on devait pas être au même étage sans doute) Oui j’ai apprit ce qu’il s’était passé pour toi cette soirée là. Mais je ne suis pas venu plus tôt parce que j’étais alité comme toi, fallait que je récupère. J’ai attendu d’être remis sur pieds pour venir te voir ce soir. Sincèrement désolé, j’aurais du donner des nouvelles plus tôt. »

Le regard de Jason, à scruter le visage de Vicki, à guetter la moindre réaction : est-ce qu’elle est en colère ou pas ? Est-ce qu’elle m’en veut pour ça ? Ce petit sourire du Jason, pour tenter de dissiper le malaise. Quand le serveur revint les débarrasser, il leur apporta la carte des desserts. Jason zieuta les images de glaces, cafés gourmands et autres tartes au citron. Il échangea un regard complice et glissa suave à Vicki :

« Tu veux qu’on partage une douceur ensemble ? »

Romantisme : 9/10. Badinage : 7/10. Culot monstre : 10/10. A ses yeux, ses notes de témérités lui vaudraient sans doutes son passage auprès de la demoiselle en terme d’audace. Puis quant ils en eurent finis ici. Il lui désigna la plage nocturne, juste illuminée par les lumières de Gotham et lui proposa :

« On marche un peu au bord de l’eau ? »

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyMar 12 Mai - 18:35

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
Avais-tu bien fait de poser cette question Vicki Vale? Alors que la soirée se déroulait merveilleusement bien, alors que tout suivait son cours et que tu sentais une complicité nouvelle se créer entre vous. Une complicité que tu aimais, une complicité que tu avais vraiment envie d'approfondir. Avais-tu bien fait de prendre un tel risque? Tu n'allais pas tarder à le savoir. Tu l'avais vu, cette question avait décontenancé Jason. Tu le sentais, il aurait préféré que tu ne lui poses pas, il te cachait quelque chose mais quoi? Il disait alors qu'il devait t'avouer quelque chose... Tu cessais immédiatement de manger, tu étais suspendue à ses lèvres, à la fois impatiente et anxieuse d'entendre ce qu'il avait à te dire. Tu avais attendu si longtemps qu'il revienne vers toi, tu avais espéré si longtemps que lui aussi pensait à toi comme tu pensais à lui. Tout pouvait se jouer là, maintenant, tu le savais. Un... un infarctus?! Tu étais soufflée, bouleversée. Etait-il sérieux ou plaisantait-il encore une fois à tes dépends? Tu hésitais quelques secondes et restais donc sans réaction à part celle d'être totalement déconcertée. Mais son air sérieux, la suite de son histoire... Non, il ne plaisantait pas. Il était même on ne peut plus sérieux. Ton coeur se serrait immédiatement et tu sentais mal, très mal. Tu avais failli le perdre, définitivement, sans même le savoir... Cette simple idée, cette simple idée t'était insupportable. Tu réalisais alors à quel point tu tenais à cet homme, bien plus que tu ne voulais bien l'avouer. Mais en réalité, c'était une évidence et ce depuis longtemps. Quel genre de femmes accepterait qu'un type déboule à son boulot en faisant le caïd avant de l'aider à résoudre une affaire? Quel genre de femme déciderait de suivre un entrainement personnel avec le détective le plus douteux et rustre de Gotham? Quel genre de femme accepterait d'accueillir un type chez elle alors qu'elle est en pyjama prête à se commander des nouilles chinoises? Quel genre de femmes accepterait de se préparer en une heure top chrono en enfilant ses plus beaux sous-vêtements pour ce même type qui est passé à l'improviste lui proposer un rencard à demi-voilé? Une femme amoureuse voyons... Parce que tu pouvais mettre tous les mots que tu voulais sur cette foutue relation Vicki Vale, tu étais amoureuse de Jason Bard. Et tu le réalisais vraiment là, durant cette micro-secondes où tu as découvert qu'il avait failli mourir et que tu n'étais pas là. Pas là pour le prendre dans tes bras, pas là pour le rassurer et éponger son front. Pas là pour l'encourager, le consoler, le soutenir, le soigner. Tu rougissais.

Tu rougissais pour plusieurs raisons. La première, cette boule au ventre, cette sensation de chaleur qui t'envahissait et t'étourdissait alors que tu comprenais enfin tes sentiments pour Jason. Ensuite parce que tu étais chamboulée, choquée d'apprendre qu'il avait frôlé sans la mort sans que tu ne le saches. Tu étais aussi morte de honte, tu l'accablais de reproches alors qu'il avait vraiment, et de loin, la meilleure excuse du monde pour ne pas être venu à ton chevet. Tu rougissais aussi parce que tu te rendais compte que c'était toi la coupable dans toute cette histoire. Tu t'étais concentrée sur ta petite personne, comme si tu étais le centre du monde Vicki Vale! Tu étais furieuse contre toi car il ne t'était pas venu une seule seconde à l'esprit qu'il avait pu être mal lui aussi. Tu aurais du toi aussi prendre de ses nouvelles plutôt que de t'apitoyer sur ton sort. Alors oui, tu étais morte de honte et tu rougissais. Tique nerveux, tu jouais avec ta lèvre inférieure en la pinçant avec le bout de ton index et de ton pouce. Tu étais affreusement gênée. Tu fuyais alors le regard de Jason en essayant de trouver quoi dire. Lui te disait qu'il était désolé, ah non! Tu ne pouvais pas le laisser dire ça. S'il y'en avait bien une qui devait être désolée, c'était toi. Tu lâchais alors ta lèvre, et avec ton autre main, tu venais effleurer celle de Jason.

« Non. Ne sois pas désolé. C'est moi qui le suis de savoir que tu aies du subir tout ça. Jason... Pourquoi tu ne m'as pas appelé? Je serai venue. Si toi tu n'en avais pas la force, moi je serai venue. J'aurais pu t'aider et prendre soin de toi. Je ne suis pas infirmière mais... J'ai vécu seule avec mon père toute ma vie, m'occuper d'un homme je sais faire. Et moi qui suis là à me plaindre parce que je suis pas le centre du monde... »

Tu retirais ta main et baissais les yeux.

« Excuses moi... »

La suite du repas se faisait beaucoup plus silencieuse. En réalité tu n'osais plus trop parler. Tu ne savais pas ce que pensait Jason de ta réaction et tu étais encore troublé par ce que tu avais ressenti lorsqu'il t'avait parlé de cet infarctus. Le serveur venait alors briser le silence qui s'était soudain instauré entre vous pour vous proposer la carte des desserts. Voilà qui serait peut être propice à détendre la soirée d'autant plus que tu raffolais de cela, les desserts. Mais tu étais inquiète, Jason ne parlait plus. Et Bard quand il parlait plus, bah justement ça t'inquiétait. Il te rassurait heureusement très vite, il t'avait lancé un regard complice et déjà tu te sentais bien mieux. Mais lorsqu'il t'avait proposé de partager une douceur avec lui... tu avais bien failli t'étrangler. Tu te demandais alors si cette proposition était totalement innocente et maladroite, ou s'il avait vraiment voulu y glisser un message subliminal peu subtil. Non, ce n'était pas le genre de Bard d'être aussi entreprenant et provocateur. Il avait dit ça maladroitement, tu en étais certaine. Tu esquissais néanmoins un sourire amusé.

« Plusieurs mêmes si tu veux... »

Répondais-tu aussi naïvement que lui. Bah quoi? Tu adorais ça les desserts! Surtout quand il y avait plein de petites mignardises à se partager, c'était ton pêché mignon. Mais à peine avais-tu finis ta phrase que tu te rendais compte de la connotation qu'elle pouvait avoir en réponse à celle de Bard et dans ce contexte tout particulièrement romantique. Tu devenais encore toute rouge et gênée. Vite tu devais te rattraper, façon Vicki Vale...

« ... oui parce que j'adore ça les douceurs... enfin les desserts! Oui j'adore manger des desserts, beaucoup, plein. Je raffole de ça, je pourrais même commander toute la carte... des desserts. La carte des desserts. »

Tu avais parlé vite, sans vraiment savoir ce que tu te disais. Tu étais confuse et gênée. Tu t'emballais toute seule à vrai dire. Tu t'enfonçais à chaque mot, à chaque phrase. Une fois ton speech lamentable terminé, tu esquissais un petit sourire naturellement charmeur, sans le vouloir. Et tu mordillais encore une fois cette foutue lèvre inférieure. Il allait finir par deviner le Jason que tu faisais ça quand tu pensais à lui d'une manière... un peu plus qu'amicale. Vous commandiez ensuite ces fameux desserts, un régale au passage et la soirée commençait malheureusement à sentir la fin. Tu étais vraiment triste parce que tu n'avais pas envie de le quitter mais vous ne pouviez pas rester éternellement au bord de la baie. Finalement c'était Jason qui proposait de prolonger un peu cette soirée en te demandant si tu voulais l'accompagner pour une promenade au bord de l'eau. Tes yeux s'illuminaient, tu ne t'en rendais même pas compte, et tu lui souriais.

« Avec plaisir Jason Bard. »

Il se levait et te tendait la main pour te relever. Tu te laissais faire, c'était très agréable. Une fois remontée, tu te trouvais tout proche de lui et tu n'avais qu'une envie, te blottir dans ses bras. Mais c'était encore interdit n'est-ce pas? Il était trop tôt, trop audacieux de tenter un tel rapprochement. Alors tu te contentais de reculer et de dire...

« Attends une minute... Je te vois venir. Tu vas pas me demander en mariage quand même? »

Demandais-tu sur le ton de la plaisanterie.
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyVen 15 Mai - 19:01




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


Bard était troublé par son échange avec Vicki, même si il n’en laissait rien paraître, car habitué à dissimuler une double identité depuis ces 3 dernières années. Mais elle n’était pas insensible à son infarctus et il était gêné de ne pas pouvoir lui révéler pourquoi : il avait affronté les dangers avec elle. Sur le long terme le dilemme était intenable : ne pas lui révéler son identité secrète, qui était pourtant une composante fondamentale de toute sa lutte contre le crime, pour mettre à mort ses cauchemars par rapport à la mort de sa mère. Le Seeker était une partie essentielle de son être. Ne pas le révéler à la femme qu’il aimait le condamnait au mensonge perpétuel. Mais révéler l’inavouable vérité à Vicki, allait annuler pour de bon son ticket auprès de la journaliste. Il en était sûr. Elle ne lui pardonnerait pas la mort de son père, même si elle en apprenait la raison exacte. Elle le repousserait avec violence et ça il ne le supporterait pas.

Le trouble de Jason augmenta après son badinage avec la journaliste. Jason se retint de s’esclaffer face à la gêne de la jeune femme, pour éviter d’augmenter le malaise présent suite à ces répliques… peu conventionnelles. Il gloussa quand même dans le style ah-ah-ah-sacrée-Vicki. En secouant sa main dans le style : Mademoiselle-Vale-tu-me-tues. Mais une goutte de sueur coula sur son front… signe indéniable qu’il avait bien perçut tout comme elle les connotations érotiques de cet échange des plus banal. Mais bordel pourquoi il avait prononcé cette phrase ? « Partager une douceur ensemble ». Et puis quoi encore ? Pourquoi il n’avait pas dit : « On se prend un dessert ? » Pour faire simple. Sinon autant lancer : « On fait ça là tout de suite sur la plage ? J’veuxdire : manger un dessert ? » Jason se prit une tarte au citron, se promettant de surveiller ses paroles plus attentivement, pour éviter de sortir des répliques qui allait le faire passer pour le « bonheur de ces dames » aux yeux de Vicki et amoindrir ses chances pour réussir à se coller les quinquets un jour à cette rouquine classe.

Ils se levèrent pour aller flâner au bord de l’eau, comme elle l’avait accepté à sa grande joie. Cette fois ce fut ELLE qui le prit au dépourvu avec une réplique inattendue avec de multiples sens. Allait-il la demander en mariage ? Jason lança un rire polie tout en écartant le col de sa chemise avec un doigt. Mon dieu, le coup de chaud n’est plus très loin.

« Ah ah ! »

Son sourire s’interrompit brusquement et avec un air réellement soucieux il lança :

« J’aurais mes chances ? »

Il re-sourit aussitôt comme pour dire « je plaisante ! » et lança son habituel sourire malicieux.

Ils marchèrent dans le sable. L’Atlantic Dining Car s’effaça derrière eux. Apparut la terrasse du jazz-club « Casbah » avec vue sur la plage et la baie de Gotham lui aussi. Jason perçu la musique et donna un tendre coup de coude complice à Vicki :

« Eh ! Et si on allait danser un pas de tango ? Promis je ne te foutrais pas la honte, même si je danse comme un caverneux. »

Visez la Casbah : orchestre en plein air. Un ensemble de jazz avec trombone et sax alto encadrait une chanteuse à la voix suave en train de roucouler « That’s Amore » Plusieurs couples en tenue de soirée similaire à ceux de Vale et Bard étaient en train de danser sur des rythmes lents. Rien de bien compliqué. Etreinte romantique : des hommes solitaires dansent avec des femmes solitaires. A se blottir façon slow. Jason adressa une prière muette au dieu des vigilante masqué de Gotham. Un prétexte lui était offert sur un plateau d’argent, pour serrer de près Vicki au son d’un sax ténor gémissant.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyDim 17 Mai - 12:56

Et pendant ce temps là...
Jason Bard & Vicki Vale
C'était étonnant comme la situation pouvait passer d'un extrême à l'autre en présence de Jason Bard. Tantôt tu étais gênée et maladroite, tantôt tu te sentais étonnamment à l'aise et d'humeur taquine. Il provoquait, très certainement malgré lui, ce chamboulement en toi. Celui qui te disait que tu pouvais être toi même avec lui, celui qui te disait que tu n'avais pas avoir peur d'aller vers lui mais aussi celui qui te disait que votre relation pouvait basculer d'un moment à l'autre et cela... cela ça t'angoissait. Non pas que tu n'en avais pas envie. Au contraire, tu en avais très envie... Mais ce n'était pas n'importe qui, c'était Jason Bard. Tu l'avais tellement mis sur un piédestal, tu avais tellement rêvé ce rapprochement entre vous, que tu étais très intimidée à la simple idée qu'il ne se produise vraiment. Et si tu n'étais pas à la hauteur? Et si tu gâchais tout? Jason avait dû en connaître des femmes avant toi. Ça oui, il était indéniablement un homme à femmes, un homme d'expérience. Alors que toi... Vicki Vale... Tu en avais si peu. Ton physique ingrat et tes complexes d'autrefois t'avaient poussé à renoncer à l'amour, à l'idée même de pouvoir être désirée. Et pendant longtemps, tu avais repoussé systématiquement les hommes qui avaient tenté de t'approcher. Jusqu'à ce que tu te dises, poussée par le conformisme et la pression sociale, que tu devais bien un jour franchir le pas. Tu n'avais eu qu'un seul petit ami, une seule expérience avec un homme qui ne t'attirait franchement pas, un homme dont tu n'étais même pas amoureuse. Tu n'en gardais d'ailleurs pas un excellent souvenir. Mais tu savais qu'avec Bard, tout serait différent. Tout serait différent parce que lui tu l'aimais sincèrement. Lui... tu l'admirais, tu le respectais, tu l'appréciais, tu le désirais. Peut être pour cela que c'était aussi intimidant et déroutant. Alors tu oscillais entre timidité excessive et sous-entendus éloquents. Venais-tu réellement de parler de demande en mariage? A Jason Bard? Bien sûr tu ne le pensais pas vraiment. Tu savais bien qu'il n'allait pas te demander ta main, cela aurait été totalement incongru et précipité. Tu faisais uniquement référence au couple que vous aviez aperçu quelques instants plus tôt. Mais au fond... tu le savais Vale, tu avais déjà songé à tout cela. Tu avais déjà songé à votre potentiel avenir et dans cet avenir il y avait bien un mariage et plus encore. Parce que Bard était le bon, tu le sentais au plus profond de ton être. Ça faisait peur de l'admettre mais tu le savais.

Jason riait, il semblait presque décontenancé par ta question. Tu esquissais un sourire amusé même si tu étais troublée par sa réaction. Quand soudain, il redevenait un peu plus sérieux avant de te demander s'il aurait ses chances. Cette réponse là, tu ne l'avais vraiment pas vu venir. Toi tu avais plutôt imaginé qu'il te repousserait avec une bonne vieille vanne pour contourner le sujet, c'était souvent comme ça qu'il se sortait de ce genre de situation un peu plus "sérieuses" entre vous. Il avait alors rapidement esquissé un sourire en mode "je plaisante" mais tu avais bien vu dans son regard, il t'avait tendu une perche... Alors tu la saisissais.

« Plus que tu ne pourrais l'imaginer Bard. »

Au moment même où tu avais prononcé cette phrase, tu avais regretté... Mais qu'est-ce qui te prenait Vicki Vale? Bien sûr, tu avais toi aussi sorti ton sourire estampillé "je plaisante" mais s'il avait su lire dans ton regard comme tu avais su lire dans le sien, il aurait alors compris le message que tu avais voulu faire passer. Oui Jason Bard, tu avais toutes tes chances, et même plus encore, avec Vicki Vale. Peut être était-ce l'ambiance romantique de cette soirée ou le fait que ce soit officiellement un premier rencard? Mais tu te sentais un peu plus libre de lui faire comprendre ton attirance pour lui. Puis merde, ça faisait des mois que vous vous tourniez autour, tu n'allais pas rester une écrevisse terrorisée dans son coin à chaque fois qu'il allait te lancer une allusion ou se rapprocher de toi quand même?! Sinon ça n'avancerait jamais. Bon, t'étais quand même encore loin d'être une femme fatale hein. La preuve, juste après ton petit sourire de circonstance, qui clairement annonçait que tu n'assumais pas complètement ce que tu venais de dire, tu baissais la tête avant de tourner le dos à Bard pour t'avancer vers la baie. Tu fuyais un peu, histoire de ne pas lui laisser le temps de réagir ou à la gêne de s'installer entre vous. Tu espérais au fond que ça le ferait cogiter un peu tout en te demandant si tu n'avais pas été trop entreprenante. Tu ne voulais pas lui faire peur non plus. Vicki Vale? Entreprenante? Deux mots totalement incompatibles...

La suite de la ballade se faisait alors étrangement silencieuse. Comme si ni l'un ni l'autre n'osait plus glisser un seul mot. Vous vous rendiez compte tous les deux que votre relation était sur le point de progresser. Et si toi tu avais toujours su que tu n'étais pas à l'aise avec cela parce que tu appréhendais beaucoup... tu comprenais que c'était aussi le cas de Bard. Et ça, ça ça t'étonnait énormément. Jamais tu n'aurais cru qu'il aurait pu être aussi fleur bleue et hésitant. Tu pensais qu'il était plus tombeur, qu'aucune femme ne pouvait l'intimider. Etait-ce possible que toi, Vicki Vale, du haut de ton mètre cinquante sept, tu puisses intimider Jason Bard? L'idée commençait sérieusement à se glisser dans ton esprit et tu devais l'avouer, tu aimais plutôt cela. Ce grand gaillard baraqué et bagarreur, intimidé par toi... Tu n'aurais jamais pu l'imaginer. Ça ne faisait que le rendre encore plus irrésistible à tes yeux même s'il était vrai que tu adorais voir le Jason virile en action. Comme ça avait été le cas face à Whitney ou dans cette salle de boxe quand tu avais traversé la foule enragée dans ses bras. Car même si tu voulais être une femme forte et indépendante, tu devais l'avouer, tu aimais te sentir protégée dans ses bras à LUI. Il était vrai aussi que dans tes fantasmes les plus inavouables, tu l'imaginais prendre beaucoup plus les choses en mains... sans être intimidé une seule seconde. Mais ces deux facettes de lui, l'homme virile et l'homme fleur bleue se complétaient à merveille à tes yeux. Ça n'enlèvait rien à ton attirance envers lui, bien au contraire. Ça le rendait encore plus fascinant, tu avais encore plus envie de le découvrir tout entier, de comprendre ces deux facettes. Et tu soupçonnais d'ailleurs qu'il devait en exister bien d'autres. Puis finalement, tu te rendais compte que vous aviez plus de points communs que tu ne l'imaginais et c'était plutôt une très bonne chose. Bref... la petite ballade s'était déroulée dans le silence. Vous aviez simplement flâné au bord de l'eau sans même établir un seul contact. Et ça t'allait très bien après les mots plein de sous-entendus que vous aviez échangé quelques minutes plus tôt. C'était déjà beaucoup d'émotions, il ne fallait pas trop en rajouter ou aller plus vite que la musique.

Et justement, en parlant de musique, très vite tu étais subjuguée par un air de jazz au loin. Tu adorais ça. Jason aussi visiblement puisqu'il te donnait un petit coup de coude pour attirer ton attention et te proposer d'aller vous inviter à la fête avec quelques pas de danse. Il affirmait alors ne pas être un grand danseur mais tu l'avais vu se battre, tu l'avais vu se déplacer sur un ring... Il était brute, il était vrai, mais il avait aussi une prestance et un charisme incroyables, tu étais certaine que lancé comme il le fallait, avec la bonne partenaire, il serait un très bon danseur. Suite à la proposition de Bard, qui avait teinté à nouveau tes joues d'un beau rouge pivoine... tu jetais un œil à la soirée en question. Terrasse, orchestre, des couples élégants qui dansaient en amoureux... Bard te tendait-il une perche pour un rapprochement subtile et raffiné? Ou avait-il maladroitement proposé cela sans aucune arrière pensée? Tu devais bien faire attention Vicki, faire attention à ne pas te faire des films. Cela t'était déjà arrivé par le passé et le retour à la réalité était bien trop dur pour que tu subisses cela de la part de Jason Bard. Tu ne t'en remettrais pas. Tu essayais alors de lire sur son visage, dans son sourire, dans son regard, mais ton radar ne semblait plus fonctionner. Peut être parce que tu étais déjà trop troublée avec l'image en tête de vos deux corps collés serrés sur la piste de danse? Tu en avais déjà quelques vapeurs qui te montaient à la tête. Tu ne savais donc pas dire si sa proposition était purement amicale, pour passer le temps, ou un peu plus romantique pour provoquer un véritable rapprochement. Quoi qu'il en soit, vous vous rapprochiez de plus en plus de la terrasse du club et il fallait prendre une décision...

« Je suis sûre que tu n'es pas un si piètre danseur que tu le prétends... Et je vais te le prouver. »

Tu t'avançais alors vers la terrasse, montais les quelques marches, toujours pieds nus. Puis, tu posais tes chaussures, ton manteau et ta pochette sur une chaise libre. Tu n'allais tout de même pas danser ce qui allait très certainement être la danse de ta vie affublée de ton grand manteau noir?! Puis tu avais mis cette robe pour séduire Jason, même si jusqu'ici tu ne te l'étais avouée qu'à demi mots... alors autant la montrer un peu non? Bon, il faisait de plus en plus frisquet mais tu savais très bien que les bras de Jason te réchaufferaient. Debout, à côté de la chaise, tu attendais qu'il vienne à toi pour t'emmener sur la piste. Ce qu'il ne tardait pas à faire. Tu esquissais un sourire timide, tu n'osais même pas le regarder dans les yeux. La pratique était beaucoup moins évidente que la théorie. Vous vous jetiez enfin dans le grand bain là et tu étais... bouleversée. Tu ne savais même pas si finalement tu allais réussir à danser. Ta main dans celle de Jason, vous avanciez lentement parmi les couples qui dansaient autour de vous. Mais tu ne les voyais pas, tu ne voyais plus que LUI. Tu n'étais absolument pas fan de la chanson jouée par l'orchestre mais ça ne tarderait pas à changer, puis, en réalité, tu t'en fichais, tant que tu étais avec LUI. Tu pouvais tout aussi bien imaginer une autre chanson pour rendre l'instant plus agréable. Comme un air de Melody Gardot... Oui... Your Heart Is as Black as Night de Melody Gardot serait parfait. Ce serait sur ce tempo que tu danserais dans les bras de Jason. Vous trouviez alors une petite place pour vous poser, ton cœur battait la chamade quand il se retournait enfin vers toi. Ça allait être le grand moment, votre grand moment. Alors, avant que vous ne franchissiez le pas, tu posais délicatement ta main sur son cœur avant de plonger ton regard dans le sien. Tu avais les yeux plein d'étoiles. Ton geste faisait bien sûr référence à ce que tu avais appris ce soir, son infarctus... Cette nouvelle t'avait bouleversé et depuis tu ne pensais plus qu'à une seule chose, en prendre soin de ce cœur meurtri.

Jason se rapprochait alors de toi, tu glissais tes mains derrière sa nuque, ton cœur s'emballait de plus en plus vite. Ses yeux, sa bouche, sa peau, son parfum... C'était tellement enivrant, tu ne contrôlais plus rien. Et tu te laissais aller dans des mouvements suaves et sensuels. Rares étaient les personnes à connaître cette facette de toi. En réalité, personne ne te connaissait ainsi Vicki Vale. Femme. Bard réveillait cela en toi. Il te donnait envie d'être femme, d'être sexy et désirable. C'était exactement ce que tu étais à cet instant précis dans ses bras. Tu avais froid alors tu te collais, quelque peu hésitante, prête à faire marche arrière si tu sentais qu'il était réticent, un peu plus à lui, vos deux corps ne faisant désormais plus qu'un et tu te laissais aller à glisser tes mains dans ses cheveux. Le malaise, la gêne, tout cela s'était évaporé. Tu étais la première surprise mais dans ses bras à lui, les yeux dans les yeux, c'était comme une évidence, c'était tout à fait naturel. Tu avais enfin trouvé ta place dans ce monde. Tu pouvais enfin laisser tomber la carapace et être toi même. Jamais, de toute ta vie, tu ne t'étais sentie aussi bien, aussi à l'aise. C'était l'effet Jason Bard... Tu étais là où tu devais être, dans ses bras à LUI et nul part ailleurs.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyJeu 4 Juin - 9:34




Et pendant ce temps là à Gotham
Vicki Vale • Jason Bard


Bard avait songé que Vicki la discrète allait refuser son invitation à danser. Ou qu’elle accepterait de mauvaise grâce. Mais à son agréable surprise, elle fut enthousiaste, à l’idée de se coller les quinquets contre lui pour un petit slow sur des rythmes lents. La chanteuse acheva sa chanson, elle passa le relais à un espèce de crooner californien à la voix langoureuse. Le type se tapait une coupe de cheveux à la Frank Sinatra et une veste de smoking blanche. Il lança la suite avec l’ensemble musical du groupe de jazz.


Les couples en tenue de soirée jouèrent à l’enlacement au milieu de la terrasse dansante. Les tables autours étaient tendue de pastel, la piste baignait dans la lumière colorée de minuscules projecteurs qui donnaient aux teintes un aspect glamour des plus subtil. Même le décor de l’estrade de l’orchestre contribuait au romantisme des lieux. La fantasmagorie des lieux se fondit en une seule vision dans le regard de Bard : Vicki. Lorsqu’elle l’étreignit sur la piste de danse, malgré l’air doux de la nuit, Jason se sentit frissonner à son contact. C’est comme si des vagues de néons clignotants venaient d’assaillir son champ de vision.

Ce sont ses cheveux.

Les mèches rousses, les mèches blondes. Les bras nus qui mettaient encore plus en évidence sa robe. Il ne se lassait pas de les apercevoir. Elle posa sa main sur son coeur. Il tressaillit. Du mal à rester en place. Un convive rôda près d’eux, à reluquer Vicki : j’aimerais bien l’inviter à danser… Un regard noir de Jason le fit décamper. Vicki glissa ses mains derrière sa nuque. Les traits tirés du mec qui n’a pas dormi la nuit dernière disparurent aussitôt du visage de Bard. Il réprima un sourire. Ne le fait pas ou elle va s’imaginer que tout ça c’est de la rigolade pour toi ! Trop tard, il sourit, cela ôta la dureté habituelle sur le visage de Jason. Elle se serra contre lui. Regardez, c’est Vicki qui sourit cette fois en levant les yeux vers lui. La douceur de son visage à elle s’accentua. Jason la regarda et sourit carrément pour eux deux. Jason le rêveur qui oublie le décor autour. Son coude heurta une table et fit tomber un verre. Un serveur surgit pour éponger la flaque. Jason le gêné fit une œillade à Vicki qui signifiait : je t’avais bien dit que tu danserais avec un caverneux. Ce n’est pas comme si tu n’avais pas été prévenue. Vicki pu sentir directement son malaise d’avoir fait un impair, même innocent. Les mains de Jason la tenait doucement dans le dos. Les doigts de Jason frémirent, assez pour qu'elle le ressente. Les doigts de Vicki qui tenaient son cou lui firent du bien niveau sensation. Il eut l’impression qu’elle dénouait sa nuque courbaturé, juste parce que ses mains touchaient la peau de son cou. Il s’apaisa. Ses mains glissèrent sur les hanches de Vicki comme s’il était distrait par tout ça. Les basses des amplis de l’orchestre lancèrent une note de musique un peu haute. Cela fit trembler Jason. Bard le faiblard : le dur à cuir des rues de Gotham, désemparé dans les bras d’une journaliste. Jason songea : bon ok, d’habitude tu luttes contre une envie pressante de la toucher, en vrai gentleman, et là enfin tu peux la toucher. A quoi elle pense ? Il lui frôla la joue avec la sienne. Jason sentit tout le corps de Vicki trembler. C’est bon, l’honneur était sauf, il n’était pas le seul émoustillé dans leur couple dansant. Il était content que ça soit un slow, si ça avait été une danse plus pointu, son foutu pied aurait été agité de tics et il n’aurait pas offert une belle prestation.

Ce sont ses yeux.

Regard complice. Elle ne tiqua pas, elle ne bougea pas, elle n’afficha pas le plus petit putain signe de trouille contrairement à lui. Jason avec une goutte de sueur qui coule sur son front, avec son ton malicieux :

« Mais arrête de me regarder comme ça, je ne vais plus savoir où me mettre. »

Le coup de chaud n’est plus très loin.

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale)   Et pendant ce temps là à Gotham (Vicki Vale) EmptyJeu 4 Juin - 21:33


et pendant ce temps là


Qu'est-ce qui t'arrivait Vicki Vale? Jamais tu n'avais ressenti cela avant. Jamais tu ne t'étais sentie aussi femme et séductrice. Et pourtant, tu n'avais pas bu une seule goutte d'alcool. Tu n'avais même pas cette excuse là pour te décharger. Tu n'étais plus vraiment toi même, tu étais galvanisée par l'effet Bard. Le seul homme capable d'éveiller en toi un tel désir, une telle assurance. Tu te sentais pousser des ailes dans ses bras mais tu devais bien faire attention à ne pas trop t'envoler... la chute n'en serait que plus brutale. Mais il était là, si près de toi, tout à toi. Tu avais tellement rêvé de ce moment... Il n'avait cessé de t'envoyer des signaux toute la soirée, du moins c'était ce que tu avais pensé. Et tu en avais marre, marre de voir les autres être heureux, marre de voir les autres oser alors que toi tu restais éternellement dans ton coin à simplement en rêver. Tu avais failli mourir sur ce fichu bateau Vale et ce n'était pas qu'une façon de parler. Tu avais senti les bras de la mort t'enlacer comme de ceux de Jason ce soir et c'était justement à lui que tu avais pensé. Tu avais alors compris qu'il était bien plus pour toi que ce que tu voulais bien admettre et ce soir tu avais envie de lui montrer. Tu n'avais pas envie d'attendre une nouvelle fois de frôler la mort de près pour regretter de ne pas l'avoir fait. Malheureusement, tu n'étais pas habituée à ce genre de choses. Les hommes, la séduction, les choses de l'amour, tout simplement. Tu ne savais pas vraiment comment t'y prendre, tu y allais à l'instinct, au feeling. Dans ton esprit, glisser tes mains dans ses cheveux, te blottir tout contre lui dans une danse sensuelle et tendre... Cela te paraissait sexy et séduisant. Mais visiblement ce n'était pas le cas. Et tu te sentais tout à coup incroyablement idiote et ridicule. Décidément, avec les hommes, tu ne savais pas y faire. Tu avais terriblement honte, tu aurais aimé pouvoir courir te cacher dans un petit trou de souris.

Si dans un premier temps tu avais cru Jason réceptif à tes avances, tu avais du bien vite te résoudre à constater que ce n'était pas le cas. Car là où toi tu te sentais rassurée dans ses bras, lui semblait plutôt désarçonné par les tiens. Et tu ne savais pas vraiment comment tu devais le prendre. Tu te disais alors que si lui aussi tenait à toi autant que tu tenais à lui tout cela aurait dû être plus fluide et naturel. Or... Lui... Il était maladroit, distrait, fuyant, gêné. Tu avais le sentiment que malgré ses gestes, il aurait peut être voulu être tout ailleurs. Peut être avec une autre même? Il avait peut être simplement joué avec toi, comme les hommes savaient si bien le faire. Le comportement de Jason, ses réactions face à tes tentatives de le séduire... tout cela t'avait à nouveau mis le doute. Pourtant son sourire... Oh oui, ce sourire qui avait fait chaviré ton cœur. Tu avais cru que c'était sa façon à lui de te dire que lui aussi avait envie de plus. Tu y avais cru Vicki, tu n'aurais sans doute pas dû. Pourtant... Ses mains sur ton corps, tu l'avais senti ce désir ardent qui l'avait submergé, il t'avait submergé toi aussi, intense et fébrile. La température était montée entre vous, tu ne l'avais pas imaginé ça. Et sa joue contre la tienne, tu avais cru un instant qu'il en profiterait pour glisser ses lèvres jusqu'aux tiennes pour un doux et tendre premier baiser. Tu aurais préféré que cela ne se joue qu'entre lui et toi, c'était évident. Tu étais pudique et réservée. Un premier baiser en public n'était donc pas l'idéale. Mais Jason... Bon sang, Jason... Il avait le don de te faire tout oublier et l'espace d'une danse, ce soir, tu t'étais sentie seule au monde dans ses bras. Tu avais oublié tous ces couples autour de vous, tous ces regards qui auraient pu être indiscrets et tu l'avais rêvé ce baiser.

Un baiser qui n'était finalement pas venu, à ton plus grand désarroi. Tu ne savais plus quoi penser... Etait-il simplement encore plus réservé que toi? N'osait-il pas par peur de te brusquer? Ou n'en avait-il tout simplement pas envie? Tu étais perdue, complètement perdue et tu redevenais alors la frêle et timide Vicki Vale, tu perdais tous tes moyens. Tu avais osé, tu t'étais abandonnée, tu t'étais laissée aller mais il ne s'était rien passé. Tu n'avais rien eu en retour. Tu te renfermais donc de nouveau derrière ta carapace. C'était tellement dommage, après tous les efforts de Bard pour t'en faire sortir. Il te disait alors de cesser de le regarder ainsi car il ne saurait bientôt plus où se mettre. Tu savais bien qu'il disait cela pour plaisanter, que ce n'était absolument pas un rejet mais trop tard, le charme de la soirée était rompu, le charme était brisé. Tu t'efforçais alors d'esquisser un sourire amusé et tu terminais la danse tant bien que mal, perdant progressivement le peu d'assurance que tu avais su démontrer. Une fois la chanson terminée, tu t'empressais de quitter les bras de Bard pour applaudir l'orchestre. L'excuse parfaite pour briser le malaise l'air de rien. Tu n'osais même plus le regarder, tu avais l'impression que tu avais été trop loin, tu l'avais mis mal à l'aise et c'était tout l'inverse de ce que tu avais voulu faire. Tu n'étais vraiment pas douée pour ces choses là Vicki Vale. Que devait-il penser de toi désormais? Complètement déboussolée, tu te frayais rapidement un chemin parmi les couples pour récupérer tes affaires et quand Bard arrivait à toi tu lui disais. « Je... Je suis fatiguée, tu me ramènes s'il te plait? » Ta voix était douce, hésitante, timide. Tu fuyais son regard, tu avais honte.

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