Le Chapelier Fou, Jervis Tetch, avait encore frappé.
Il n'avait pas choisi de s'attaquer directement au Batman ou à ses alliés, cette fois. Il n'avait pas choisi de s'en prendre aux membres du GCPD, sachant que le Chevalier viendrait ensuite à leur rescousse. Pas plus qu'il n'avait essayé de s'attaquer, violemment et visiblement, à un quelconque lieu ayant un rapport avec sa folie habituelle. Non, cette fois, il avait agi selon une de ses vieilles méthodes, une de celles qu'il utilisait fréquemment jadis. Il avait simplement kidnappé des gens, les avaient rendu complètement traumatisés, puis les avaient relâchés, mécontent du résultat.
Il n'y avait, évidemment, aucune bonté dans ces relâchements. Toutes les victimes réapparues, au nombre de trois, étaient mortes des suites de leurs problèmes. Rendues folles, elles n'avaient pas survécu à la nuit de Gotham. Deux autres personnes étaient portées disparues depuis le début de la nuit, et Bruce avait demandé à Damian de venir l'épauler. Oui, il lui avait demandé. Peut-être que ces derniers temps, avec tout ce qu'il s'était passé ailleurs et ce qu'il se préparait, il avait le sentiment qu'il allait devoir reprendre un peu de zéro.
« Nous y sommes. »
Le duo avait voyagé en Batmobile jusqu'à l'immeuble où avait disparu la dernière victime, une heure plus tôt. Le GCPD, dépassé par une nuit qui s'annonçait particulièrement terrible, avait préféré laisser Batman et Robin se charger de ça. Les deux se rendaient donc en quête de traces, d'indices, permettant de retrouver la dernière personne enlevée et ainsi, Jervis lui-même. Ils montèrent dans le bâtiment, atteignant rapidement l'appartement de la personne disparue.
« Fouillons. Il y a peut-être des traces qui permettront de retrouver le kidnappeur... ou la kidnappée. »
Toutes les personnes enlevées, évidemment, s'appelaient Alice. Elles présentaient également d'autres points communs : elles avaient moins de trente ans, étaient blondes, et vivaient dans le Old Gotham. Ce ne pouvait évidemment pas être une coïncidence, et Bruce était à peu près certain que le repaire du Chapelier Fou ne se trouvait pas si loin que ça. Mais le connaissant, il aurait pu aller jusqu'à pousser le vice pour se cacher juste sous le nez de Batman... ou alors très loin. Cet homme avait une logique tordue, difficile à suivre, et cela le rendait imprévisible. Heureusement, à deux, ils auraient davantage de chance de trouver des indices.
Dans le petit salon, le Chevalier Noir passa une main gantée sur le dossier du canapé. Aussitôt, les capteurs de sa tenue lui affichèrent de nombreuses données, y compris un détail intéressant.
« La victime avait un chien. Un labrador, à en juger par les poils. Aucune trace de lui ici, toutefois. Quelque chose de ton côté ? »
Il avança de quelques pas, remarquant d'autres détails : des traces de pas, presque effacées, humides et larges. Il avait plu, en fin d'après-midi, et le temps n'était pas assez chaud pour que l'humidité s'efface assez vite. Il y avait aussi un cendrier renversé, et un paquet de chips écrasé.
« Je crois que quelqu'un s'est battu ici. La victime a du vouloir essayer de se défendre contre son ravisseur, mais vu l'empreinte de pas, ce n'était pas Tetch. Il est trop petit. Un homme de main peut-être ? »
Je suis Alice. La Alice ? Non, la Alice était plus petite. Depuis son retour de Terre-IV, Damian se perd dans la nuit de Gotham trop souvent. Il cherche au détour de l'obscurité les gens qui pourraient se laisser tenter par la délinquance pour profiter de la situation précaire de la Terre. Il s'oppose au crime sans relâche, arpentant les rues et les ruelles sombres de la ville sans les craindre. En fait, il a appris à les aimer, n'étant lui-même pas un exemple de bonté. Et sa vivacité d'esprit le préserve de tout ce qu'il y voit. Il ne craint pas la folie et la cruauté de la ville, il n'a jamais été d'une pureté irréprochable. Et lorsqu'il croise un démon, il se rappelle bien souvent que lui aussi en est un, ce qui le pousse à continuer à se battre. Sauf lorsqu'il a croisé un regard perdu dans une lointaine folie induite par des tortures et autres cruautés du chapelier fou, en quête de sa Alice. Prêt à enlever des gens, des femmes, de jeunes femmes pour trouver sa Alice. Perdu dans un univers fantasmagorique : projeté sur les toiles de la ville, irréel entrant en collision avec la réalité, production humaine d'une imagination malade. C'est ce qu'il cherche à faire : recréer l'oeuvre tant il pense en provenir. Et l'Asile garde une cellule à son nom pour le ré-accueillir à chaque fois qu'il faut l'y ramener. Mais chaque nouvelle fuite créé son lot de victimes. L'homme n'utilise pas toujours le même procédé mais sème les morts dans son sillage.
Alors bien sûr, Damian a suivi Bruce dans sa traque de ce criminel vivant dans une réalité différente de la leur. Cruel et dangereux mais fou. D'une certaine façon, Damian a presque une certaine forme d'empathie pour lui, comme s'il était différent des autres. Alors qu'il n'en est rien. Il n'est qu'un meurtrier et Damian le sait, lui aussi en est un et peut-être un jour quelqu'un le traquera pour le tuer lui aussi, qu'il puisse faire pénitence de ses crimes. L'enfant a passé un peu plus de temps au manoir depuis son retour de Terre-IV. Peut-être est-ce de s'être retrouvé au milieu d'une guerre entre des peuples de titans, ou le fait d'avoir failli mourir de froid au Svalbard une fois rentré sur sa Terre. Difficile à dire, mais le gamin est plus posé. Plus calme. Encore plus taciturne aussi, agité de diverses idées aussi dérangeantes que déroutantes. Dans la batmobile, le jeune Robin ne dit rien. Il regarde la route, derrière son masque, équipé du matériel habituel pour une sortie de ce genre. Lorsque Batman se gare, Robin descend et regarde autour de lui. Les lieux sont calmes, mais cela pourrait bien changer. Ils montent dans le bâtiment jusqu'à l'appartement de la jeune femme kidnappée et Bruce lui propose de fouiller, au cas où ils pourraient trouver des traces.
Damian commence à faire le tour. Il regarde autour de lui, s'attardant sur les papiers qu'il peut trouver, cherchant à voir des irrégularités ou des choses qui pourraient paraître étonnantes. Dans son masque, les petits écrans font ressortir les éléments qui peuvent attirer son attention, les traces étranges même celles échappant au spectre de l'oeil humain. La voix de Bruce s'élève à nouveau alors qu'il parle d'un chien qui n'est plus là. Damian grimace, il déteste qu'on s'en prenne aux animaux. Il dit : « Il faudra peut-être jeter un œil dans les poubelles de l'immeuble avant de partir... Même si je ne comprends pas très bien pourquoi il se serait embêté à descendre le cadavre d'un chien... ». Il plisse un peu les yeux en remarquant sur le sol des traces de griffures. Il s'accroupit passant ses doigts dessus. Il regarde d'où elles viennent et où elles vont. Bruce parle à nouveau et Robin dit : « C'est étonnant, il se charge toujours du sale boulot normalement... ». Il aime choisir lui-même ses proies, cela doit faire partie de son rituel. Il demande : « Et s'il avait envoyé une autre femme ? ». Une Alice pour en enlever une autre ? Il remarque à nouveau des traces de griffures qui ne vont pas avec l'usure normale du sol et finalement ouvre une fenêtre. Il y a un moment de silence et il dit : « J'ai trouvé le chien... ». En contrebas de l'immeuble, l'animal est étendu, il n'a visiblement pas eu tellement de chance dans son travail de protection. Il soupire en serrant un peu les dents. Damian déteste vraiment ça. Les animaux sont innocents et devraient toujours être tenus à l'écart de ces affaires si humaines... Il referme la fenêtre et propose : « Peut-être qu'on pourra trouver un composant spécifique dans la trace de pas qui nous apportera quelque chose ? ». Parfois, des traces d'hydrocarbures peuvent les mener dans certaines zones de la ville, la présence de certains pollens et autres minéraux qui peuvent situer plus ou moins précisément les lieux par lesquels les gens sont passés. Ça vaut le coup d'essayer.
Il était déjà sur l'empreinte, analysant la trace de pas ainsi que celles autour. Toutes donnèrent le même résultat : le type de semelle, une estimation du poids de la personne mais aucune information qui permettrait d'identifier l'agresseur. L'animal ne serait malheureusement d'aucune utilité, dans l'état dans lequel il était. Bruce continua donc d'analyser l'échantillon trouvé, puis en attendant les résultats, il se remit à fouiller l'appartement.
« Hmm. »
Il venait de marcher sur du verre brisé, et son regard s'attarda sur un meuble à côté de lui. Une fine couche de poussière indiquait que la propriétaire n'avait sans doute pas fait le ménage ici depuis un petit moment. Cela permettait néanmoins de distinguer précisément la trace laissée par un objet qui était posé là. Vu l'état dans lequel ce dernier était, impossible de déterminer de quoi il s'agissait... mais il avait sans aucun doute servi à frapper. Du sang maculait la plupart des morceaux, ainsi que quelques poils.
« J'ai un objet en verre brisé ici. Il a servi à tuer le chien, j'imagine. »
Il disait cela avec un détachement froid.
Il n'en pensait pas moins. Tetch avait agi d'une bien étrange manière, cette fois, et cela faisait écho à des pensées que le Chevalier Noir avait beaucoup en ce moment : et si les criminels de Gotham devenaient de plus en plus inventifs ? Depuis le retour de Terre-4, depuis l'incident avec la Ligue des Ombres au Westward Bridge, il avait pu constater que leurs comportements changeaient. Nombre d'entre eux sortaient de leurs zones de confort, changeant leurs tactiques et leur façon de s'y prendre. Plus imprévisibles, plus redoutables, Batman avait l'impression d'être revenu à ses débuts, quand il devait affronter l'inconnu et apprendre sur le tas comment contrer ses ennemis.
Il savait que ce jour finirait par arriver, mais après vingt ans passés à voir un manque de changement, il avait fini par penser que ça ne changerait jamais. C'était une erreur qu'il devait corriger au plus vite, avant que le nombre de crimes et de victimes n'augmente trop. Cela venait aussi du fait qu'Alfred avait dressé un bilan difficile à accuser : pour la première fois en vingt ans, le nombre de crimes par an avait augmenté. Il devait y mettre un terme.
Un bip sur son gadget de bras le tira de ses sombres pensées.
« J'ai les résultats d'analyse. Il y a des traces d'huile de moteur et de goudron. La personne vient peut-être d'un garage ? Ce pourrait être un début de piste pour débusquer le Chapelier Fou. Mais j'ai l'impression qu'il nous manque un détail. »
Il fouilla la cuisine. Très vite, il vit que la propriétaire des lieux était partie rapidement et sans se soucier de son repas, un indice de plus concernant un kidnapping : le repas avait cramé dans son récipient, et le micro-onde n'avait même pas été réouvert. Quelques éclats de verre étaient aussi ici, et la gamelle du chien était renversé.
Après un rapide regard vers l'entrée, Bruce se rapprocha de Damian.
« Autre chose de ton côté ? N'importe quel élément qui pourrait nous permettre de réduire le champs de recherche ? »
Pourquoi une empreinte plus petite ? Pourquoi envoyer quelqu'un d'autre ? Pourquoi ne pas faire les choses lui-même alors qu'il prend son pied à enlever ces filles. Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi ne pas se réserver l'honneur de faire les choses qui lui plaisent ? Parce qu'il le sait, l'enlèvement fait partie de son rituel, de son mode opératoire, c'est presque aussi important que tout le reste : choisir la fille, l'observer, vérifier qu'elle colle à ce qu'il recherche. Et finalement l'approcher, l'enlever. Entrer dans son esprit, distiller la peur pour la rendre plus docile, pour en faire ce qu'il souhaite. Pour la transformer. Sa Alice. Robin ne l'imagine pas capable de changer un rituel si bien ancré. C'est toujours la même chose, encore et encore. Pourquoi donc changer cela ? Cela pourrait sous-entendre que quelque chose a changé chez lui. Est-ce cette histoire de Terre-IV ? Est-ce autre chose ? Un autre criminel ? Une rencontre ? Damian se demande sincèrement ce qui a pu pousser un criminel aux habitudes si bien ancrées à les modifier.
Le chien est en bas. Il est mort. Et dans la trace de pas, il y a de l'huile de moteur et du goudron. Bruce suppose que la personne venait peut-être d'un garage. Il lui demande en s'approchant de lui s'il a quelque chose. Tout ça, ça ne s'assemble pas. Il regarde autour de lui et finalement, il se penche un peu pour jeter un œil sous les meubles. Au sol, son masque repère les éléments qui sont là. Une balle, quelques moutons de poussière, une pièce de monnaie et quelque chose qu'il n'identifie pas immédiatement. Il tend la main et se redresse en regardant la pièce. C'est une pièce de machine industrielle. Il penche la tête et dit : « L'empreinte de pas, ça pourrait être celle du femme ? Est-ce qu'on a retrouvé toutes les Alice qu'il a enlevées ? L'une d'elles pourrait être celle qui est venue ici ? ». Peut-être qu'il a évolué. Peut-être qu'il a besoin d'autre chose maintenant. Ou peut-être qu'il a une associée. Que l'une des filles qu'il a enlevées s'est révélée être la bonne Alice et qu'il veut supprimer toutes les fausses Alice ? Difficile à dire. En tout cas, cela semble plutôt raisonnable comme hypothèse. Le Chapelier Fou ne lui semble pas être quelqu'un capable de partager avec un autre homme. Il lui tend la pièce et ajoute : « L'huile de moteur est aussi utilisée sur certaines machines industrielle. ». Il y a des tas d'usines à Gotham. Des ateliers, des industries diverses. Il pose la pièce et grâce à un gadget jette un œil à la liste des ateliers, garages et autres endroits du style dans Gotham. Il ajoute aussi les lieux de travaux, notamment dans le quartier d'Old Gotham. Finalement, il dit : « Il y a un atelier de couture du côté de Saxon Bridge et cet atelier et l'immeuble, il y a des travaux, ça pourrait expliquer le goudron peut-être... ». Ce qu'il ne comprend toujours pas c'est pourquoi il n'est pas venu lui-même. Le chapelier fou est tout de même assez expérimenté pour le faire. Il ne craint pas réellement d'être surpris tout est toujours minutieusement calculé avec lui. Tout ça, ça continue à ne trouver aucun sens au final. Damian montre la carte qu'il a générée à Bruce qui verra peut-être une autre possibilité.
Damian dit : « Pourquoi ne pas être venu lui-même ? Il aime beaucoup trop cela... ». Damian recommence à faire le tour de l'appartement. Ca ne lui plaît pas. Vraiment pas. Il se penche un peu et dit : « Ca ne colle pas ». Il se penche un peu et commence à fouiller l'appartement à la recherche d'autres indices. Mais cette fois, il s'intéresse aux murs et aux éléments de décoration. Il tourne les bibelots, soulève les cadres, jette un œil dans les bouquets de fleurs. Damian ne sait pas trop ce qu'il cherche, mais il ne peut pas croire que le Chapelier Fou n'ait pas été là.
Non, ça ne collait pas. Il y avait définitivement quelque chose de louche dans cet endroit. Immobile, Bruce laissa son regard parcourir l'ensemble de l'appartement méthodiquement ; il quadrillait les lieux, ses yeux experts ne s'attardant jamais plus d'une fraction de seconde sur chaque détail. Il savait que s'il y avait quelque chose à trouver, Damian et lui finiraient pas y parvenir. Mais le temps jouait probablement contre eux, et ils devaient rapidement trouver une solution qui permette de comprendre tout ce qu'il se passait ici. Le Chevalier Noir laissa son se retourna, terminant son examen attentif.
« Je ne repère vraiment... »
Il s'interrompit.
Quelque chose avait bougé dans son dos, et il était presque certain que ce n'était pas son fils. Un mouvement léger, comme le frottement d'un vêtement contre une surface. Ce pouvait être aussi bien quelqu'un s'en étant pris à Damian qu'un assassin dissimulé dans les ombres. Dans tous les cas, c'était un bruit si faible, si furtif, qu'il ne pouvait s'agir qu'un danger réel et important. Rares étaient les personnes capable d'agir aussi discrètement, car cela demandait un entraînement et un savoir-faire – ou des compétences particulières – que peu avaient. A Gotham, il connaissait les noms de tous ceux capable de faire ça, ou capable d'apprendre à le faire.
Il fit volte-face, sa cape claquant, et prêt à frapper pour riposter... mais il n'y avait rien.
Rien du tout. Pas d'assassin, pas de Chapelier Fou, pas de Damian. L'appartement était soudainement vide, silencieux comme une tombe, comme s'il n'y avait jamais eu de dérangement. On n'entendait même plus les bruits de l'extérieur. Batman fit quelques pas prudents ; le sol était toujours le même... mais tout semblait s'être immobilisé autour de lui. Comme dans un film, les détails avaient disparu, et tout était propre et nettoyé.
Non, pas comme dans un film.
Comme dans un rêve. Un rêve éveillé, un rêve tourmenté. Alors, il sut ce qu'il se passait, pour en avoir déjà été victime à plusieurs reprises. Il entendit, quelque part autour de lui, le petit rire gras et nasillard, sale et désagréable, de Jervis.
« Tu as perdu ta Alice, Batman ? Viens la chercher ! »
La panique ne gagnerait pas, et le Chevalier Noir resta donc calme et stoïque face à son adversaire. Il connaissait le Chapelier Fou, et il avait réussi cette fois à attirer les deux chauve-souris dans un piège grossier. Il avait fait semblant d'être plus malin pour, au final, tromper son monde. Très bien pour lui, mais insuffisant. Sa tendance à semer des petits jeux d'esprit compliqués le rendait moins mortel qu'on aurait pu le penser : n'importe qui avec assez de volonté pouvait lui résister aisément. Autrement dit, ni Bruce ni Damian n'était en réel danger pour le moment.
A ce propos, Robin était-il lui aussi victime de ce rêve éveillé ? Le Chapelier Fou allait-il les forcer à se battre l'un contre l'autre par rêves interposées ? Allait-il en profiter pour faire ce qu'il ne savait pas faire d'ordinaire : saisir l'occasion pour porter un coup vicieux ?
Dans tous les cas, comme toujours, les réponses et la solution se trouvaient derrière des portes, à l'autre bout de l'histoire. A l'autre bout du rêve. Bruce se dirigea vers la porte, l'ouvrit... et se retrouva dans un immense et ténébreux couloir. Il se retint de soupirer, étant déjà passé par là un nombre incalculable de fois.
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