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 Home is where you are loved the most (tracy)

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MessageSujet: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyLun 11 Mai - 23:23

Tracy &
Luka

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L'air frais, Luka l'inspira profondément. Dans sa poitrine son cœur se gonfla de bonheur. Enfin, il était rentré. Chez lui. Au cœur de ses origines. Du moins, si il oubliait ses racines italiennes. Mais contrairement à ses grands parents ou à son père avant lui, Luka était ici. Sur ces Terres. Et la simple idée d'y retourner et de s'entourer de sa famille le remplissait d'un sentiment de plénitude presque indescriptible. Même pendant ses années d'armée, l'ancien soldat n'avait jamais caché son allégeance pour sa famille. Rien n'importait plus que cette dernière. Rien sauf une chose. La femme qui se tenait présentement à ses côtés, la main dans la sienne. Luka posa sur elle un regard bienveillant chargé de tendresse.  Les événements de Terre IV avaient balayé leurs dernières querelles et ses dernières peurs. Tracy, il le savait, était celle qui lui fallait. Cette femme parfaite que  certain passait toute une vie à chercher sans succès. Lui l'avait juste là. «  Nerveuse ? » lui demanda t-il, en la contemplant. «  Tu as fait le plus dur tu sais en rencontrant nonna » s'amusa t-il presque lui. Et ce bien que les circonstances de leur rencontre étaient à désirer.  Il ne doutait pas cependant que la jeune femme avait fait forte impression sur Maria Corleone. Après tout, elle lui avait sauvé la vie et l'avait protégé au milieu d'un terrain hostile où sa grand mère aurait été considéré comme un poids pour n'importe qui d'autres. Mais pas pour Tracy, non. Le cœur sur la main, la noblesse d'un lion. Il lui devait beaucoup. Car sans sa grand mère, l'homme aurait été perdu. Même si il savait que cette dernière n'était malheureusement pas éternelle, il priait pour que le moment de sa mort soit le plus reculé possible. Surtout, la perdre au milieu d'une guerre qui n'était la leur que par manigances et manipulations lui aurait déchiré le cœur. Autant ire qu'il avait été soulagé d'apprendre à son retour que le reste de sa famille était resté bien en sécurité sur la Terre qui était la leur. Cette information – lorsqu'il avait pu finalement connecté son téléphone au réseau vacillant – lui avait retiré un énorme poids des épaules. En tant que dernier homme de la maison , car hors de question de compter son beau-père, il prenait son rôle de protecteur très au sérieux. Surtout la guerre avait été et était toujours en quelque sorte son terrain de jeu. Son élément. Et il n'aurait supporté l'idée d'avoir failli  à sa tâche dans un environnement malheureusement aussi familier. Peut être était-ce un peu d'arrogance de sa part. Mais il s'en fichait. Il était l'homme de la famille Corleone. Le tout dernier. Et les sauvegarder de la folie des hommes était son job. Un grand honneur et une très grande responsabilité.

Après avoir laissé à Tracy quelques instants de plus pour rassembler son courage, il finit par tirer doucement sur leurs mains liées pour la forcer à avancer. Il l'avait vu affronter bien plus terrifiant. Elle s'en sortirait avec les honneurs. Il le savait. Avec un sourire sur ses lèvres, Luka poussa la porte de la maison familiale. Immédiatement, l'odeur reconnaissable entre milles de la cuisine européenne  atteignit ses narines. Oui, il était définitivement rentré. Un fait que son ventre ne manqua pas de relever, si le gargouillement qu'il émit était une indication. « Ciao » lança t-il assez fortement pour espérer se faire entendre par dessus le brouhaha de voix qui lui parvenait aux oreilles. Des bruits de pas pressés suivirent sa déclaration et d'un coup plusieurs têtes apparurent dans l'embrasure de la porte menant à la cuisine. «  Luka ! » s'exclama enthousiaste la plus jeune de ses sœurs. Sans aucune manière, elle lui sauta littéralement dessus et l'homme fut obligé de lâcher la main de Tracy pour la réceptionner. «  Tu n'es pas un peu vieille pour ce genre d'accueil ? » lui murmura t-il, malgré lui amusé. A 19 ans, elle n'avait plus l'âge de continuer à se pendre à son cou comme lorsqu'elle avait cinq ans et réclamé haut et fort qu'il la porte. Avec quatre petites sœurs, Luka n'avait pas souvent eu son mot à dire et avait fidèlement servi de destrier pendant des années. Des princesses, voilà ce qu'il avait contribué à élever. Une fois que la plus jeune se fut dégagée, le reste de ses sœurs vinrent l’accueillir chaleureusement. Bientôt, l'homme se retrouva avec une sœur scotché à chacun de ses flancs. «  Excuse les, elles n'ont aucune manière » ricana Carlotta avec qui Tracy avait déjà eu un contact. «  Ravie de te revoir Tracy. Bienvenue chez nous » déclara t-elle en la saluant.

Ce fut d'ailleurs elle qui se chargea de présenter les autres femmes de sa famille et son beau père à Tracy, Luka étant autrement occupé à tenter de comprendre les mots rapides qui fusèrent des bouches de ses autres sœurs. Toutes en italien et toutes en rapport avec la jeune femme qu'il avait finalement consenti à ramener chez eux. Au milieu de leur charabia, il crut comprendre qu'il avait pris son temps et ne put que grommeler quelque peu. Sa mère chasse finalement toutes les demoiselles vers la cuisiner et embrassa la joue de son fils avant de retourner elle aussi vers le cœur de la maison.  «  Tu vois tu as survécu à l'ouragan » s'amusa t-il en lui offrant un sourire. Reprenant sa main dans la sienne, il la guida jusqu'à son ancienne chambre à coucher, non sans déposer un léger baiser sur ses lèvres au préalable. Un peu de calme avant de retourner au cœur de l'orage ne leur ferait probablement pas trop de mal. Et même ses posters d'adolescents n'allaient pouvoir l'empêcher d'en profiter.


Pando
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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 17 Mai - 1:56

Home is where you are loved the most

Le soulagement d'être rentrée en vie a laissé place à une légère sidération face à l'état de la Terre que nous avons retrouvée. Mais avant toute autre chose, il a fallu rentrer à Washington. Heureusement, la base opérationnelle de S.H.A.D.E m'a permis de quitter l'Europe rapidement à l'aide de mon téléporteur à nouveau opérationnel. Ainsi, malgré des réseaux de communications gravement endommagés et une planète à l'agonie, j'ai pu retrouver les deux seules personnes vraiment importantes pour moi : Luka et Steve. Et peu importe où ils se trouvaient, cela a été plus facile de les aider à revenir. Même si l'un comme l'autre sont assez débrouillards pour se sortir de ce genre de situation, c'est plus fort que moi. Je n'ai pas tellement eu le loisir de faire plus : Zatanna, Layla, et mes amies avocates ou anciennement avocates. Il a fallu prendre mon mal en patience pour m'occuper de choses plus urgentes. Pour S.H.A.D.E dans l'intérêt d'une population perdue et parfois même blessées. Les revenants de Terre-IV et ceux qui étaient restés là, dans le sommeil d'une planète endormie par Brainiac. Jusqu'à pouvoir finalement retrouver Luka. Frapper à sa porte et m'assurer qu'il était rentré sain et sauf de Terre-IV et de l'endroit où il a atterrit à son retour, peu importe où c'était. Et après un certain temps passé à continuer à œuvrer pour S.H.A.D.E sur les opérations les plus urgentes, j'ai enfin pu prendre quelques jours de repos. Depuis combien de temps ce n'est pas arrivé ? Trop longtemps.

Mais maintenant que je suis là, en Caroline du Nord, je me demande encore pourquoi j'ai accepté. Bien sûr, ce n'est pas la première fois qu'il m'embarque dans ce genre de plan. Luka a la chance d'avoir une grande famille. Qu'il s'agisse de sa famille biologique de celle qu'il s'est créée à l'armée, Luka est très bien entouré et soutenue. Et si ma première rencontre avec une partie de cette famille s'est plutôt bien passée - à l'exception de Jazz peut-être - je dois avouer que je suis encore plus angoissée par ce nouveau programme. Bien qu'en réalité je me retrouve en terrain bien moins inconnu que lorsque j'ai rencontré son unité. En effet, j'ai déjà la chance d'avoir rencontré l'une de ses sœurs, Carlotta et sa grand-mère, même si les circonstances de notre rencontre laissent tout de même à désirer pour des présentations. Pour autant, je ne voudrais être nulle part ailleurs qu'ici en cet instant. Je sers doucement la grande main de Luka dans la mienne. Cela est si étrange, comme une certaine forme de renoncement de mes défenses et autres incertitudes. Ou au contraire, de certaines certitudes fausses qu'il a fallu laisser tomber. Comme une seconde peau laissée derrière moi, quelque part entre notre dispute et Terre-IV. Plus de secret, plus de doute. La simple volonté d'avancer à ses côtés. Il me regarde et lorsqu'il me demande si je suis nerveuse. Et même s'il remarque que j'ai déjà fait le plus dur en rencontrant sa grand-mère, je grimace et je dis : « Tu rigoles ? Aaaw je crois que terrifiée serait un peu plus juste ». Son armée de sœur et sa mère me semblent vraiment vraiment terrifiante. Même si j'ose espérer que sa grand-mère ne me déteste pas. Enfin... J'imagine que n'importe quelle grand-mère aussi protectrice qu'elle trouverait n'importe quelle fille pas assez bien pour son petit-fils. D'autant plus alors qu'il a servi son pays avec une bravoure que peu d'hommes possèdent. Un peu comme tous les pères, ou les frères sont prêts à juger un homme entrant dans la vie de leur fille, ou sœur. Un peu comme Steve l'a fait en considérant que Luka représentait un danger pour moi. Même si au final, à ce moment-là, nous étions tout autant un danger pour l'un que pour l'autre, considérant le fait que je pouvais le faire exploser n'importe quand sans le vouloir. Lui ou une partie de lui. Enfin... Maintenant, il ne reste que l'épreuve du reste de sa famille. Et cela me semble soudainement plus terrifiant qu'une armée de trencher ou un psychopathe capable de téléporter une partie de la population dans une autre réalité en guerre.

Mais il ne me laisse pas vraiment le choix, en même temps, où pourrais-je bien aller ? Je n'ai pas envie d'être ailleurs, même si j'appréhende de passer cette porte, que je franchis finalement en suivant l'impulsion qu'il me donne en m'entraînant à l'intérieur. J'aurais voulu l'empêcher de parler mais le sourire sur ses lèvres et cette incroyable sérénité qui ne fait que grandir depuis que nous sommes arrivés m'en empêche. Il a l'air tellement bien ici. Cela sent vraiment bon. Depuis combien de temps n'ai-je pas mis les pieds dans une demeure familiale qui sent aussi bon la cuisine fait maison ? Vraiment très longtemps. Et très vite, des bruits de pas se font entendre et plusieurs têtes font leur apparition. Lorsqu'une jeune femme se jette sur lui, à son cou plus précisément, il me lâche la main et je me décale d'un pas. Il proteste amusé, mais cela ne semble visiblement pas du tout déranger sa sœur qui le laisse tout de même se dégager. Puis, tour à tour, les autres viennent l'accueillir. Toutes les quatre semblent aller bien et sont à l'évidence très heureuse de le retrouver. Au milieu des quatre têtes, je reconnais bien sûr Carlotta que  j’ai croisée chez Luka au moment des fêtes de Noël. Cela me semble si lointain maintenant. Elle s'adresse même à moi et je ne peux m'empêcher de sourire un peu en disant : « Je ne peux que comprendre » à quel point il est indispensable. Bien sûr, je ne termine pas spécialement ma phrase. Je souris et je lui dis : « Merci... Je suis heureuse de te revoir moi aussi. Et de pouvoir faire ta connaissance ».  Après tout, nous ne sommes que croisées à Washington. Nous n'avons pas spécialement eu l'occasion de parler, mais je suis sûr que nous pourrons nous entendre. Que je pourrais m'entendre avec chacune d'entre elles.

Alors que les trois autres sœurs de Luka parlent dans tous les sens en italien, langue que je ne comprends absolument pas, Carlotta se charge de me présenter tout le monde. Complètement inconsciente de ce dont elles lui parlent, je remarque tout de même que ça le fait râler. Impossible de dire ce qui le fait réagir comme ça, car en réalité, il pourrait s'agir d'à peu près n'importe quoi. Cependant, ça me tire un sourire tendre et amusé. C'est avec chaleur que je retrouver cependant la grand-mère de Luka que je suis heureuse de saluer. Elle aussi semble aller bien et c'est un soulagement. Difficile de ne pas comprendre à quel point elle compte pour mon compagnon. Et finalement, le calme revient. Ne reste que sa mère à qui je souris poliment bien que soudainement plus timide. Mais celle-ci prend également la direction prise par ses filles. Il se moque un peu, constatant que j'ai survécu et m'entraîne à nouveau jusqu'à sa chambre après m'avoir embrassée. Une fois dans la pièce, je regarde autour de moi avec une certaine curiosité. Le calme de la pièce est rassurant et apaisant. Je me tourne vers lui et demande : « Et dire que Steve me trouve survoltée... » je reste sidérée un instant avant de rire amusée. N'importe quoi. Il n'a qu'un seul exemplaire de sœur survoltée. Luka en a trois de plus. Il m'impressionne toujours un peu plus chaque jour. Je le regarde et demande : « Comment est-ce que tu fais pour être aussi calme ? ». Cela mérite tout de même d'être remarqué. Parce que vu le contexte, il aurait très bien pu être comme elles. Bien sûr, je ne peux m'empêcher d'imaginer qu'il est peut-être un peu plus exalté dans son milieu familial, une fois la situation revenu à un état d'excitation normale. Je m'approche de lui et je l'embrasse avec douceur avant de dire : « Tu es leur héros...  ». L'amour qu'elles lui portent toutes et si évident et touchant. Je suis contente d'être là. Et je suis sûre et certaine d'apprendre tout un tas de choses intéressantes sur Luka. Mais avant de l'apprendre de la bouche de ses sœurs, sa chambre peut m'apprendre aussi beaucoup de choses. Alors avec un œil curieux et fouineur je commence à faire le tour : « Alors c'est ici que tu as grandi ? J'ai l'impression d'avoir replongé dans le passé ». C'est vrai. Me retrouver ici, dans une chambre d'adolescent qui n'a semble-t-il pas beaucoup évolué depuis qu'il l'a quittée, c'est comme ouvrir une capsule temporelle.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 31 Mai - 22:43

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

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« Et dire que Steve me trouve survoltée... ». Un rire amusé passa ses lèvres. Appuyé contre son ancien bureau, il posa un regard tendre sur sa personne et son air estomaqué. Air qui ne put que le faire rire un peu plus. «  Mes sœurs et toi... vous n'êtes pas si différentes. Mais lui n'en a qu'une à gérer » souffla t-il, faisant écho sans le savoir aux propres pensées de Tracy. «  Quatre sœurs, quatre fois plus de … bonheur » continua t-il, son sourire toujours fermement accroché à ses lèvres. Pour rien au monde n'aurait-il changé sa situation familiale. Ou du moins pas celle tenant à sa fratrie. Ses sœurs, elles étaient tout pour lui. L'amour qu'il leur portait était si fort et si spécial qu'il s’accommodait de tous ces moments où elles avaient bien failli le rendre chèvre. « Comment est-ce que tu fais pour être aussi calme ? ». A cela, il hausse les épaules. «  L'expérience je suppose. Et puis j'ai pris du côté de ma mère. Mes sœurs .. » commença t-il avant de marquer un temps d'arrêt , «  disons qu'elles ont bien plus pris du côté italien que moi » ria t-il doucement.  Il était vrai qu'ils étaient assez différents. Presque de parfaits ying et yang. Elles étaient extravertie là ou il était introvertie, exubérante là où il était posait, bavarde là où il était silencieux. Et c'était peut être bien pour ça que leurs relations marchaient aussi bien. Après tout, il fallait bien un long fleuve tranquille pour canaliser toutes leurs énergies. Avec son mètre quatre-vingt et des poussières , Luka était juste ça.

Lorsqu'elle s'approcha de lui, il décroisa les bras et laissa ses mains venir encercler ses hanches. Il accueillit son baiser et la garda un instant contre lui. Il la laissa cependant bien vite se détacher de lui lorsqu'elle bougea pour aller explorer un petit peu son ancienne chambre. «  Alors c'est ici que tu as grandi ? J'ai l'impression d'avoir replongé dans le passé ». «  Et moi donc ». Ses yeux bleus se posèrent sur les posters qui ornaient ses murs et il ne put empêcher un son amusé de remonter le long de sa gorge. Il s'estimait cependant heureux de ne pas avoir de posters idiots ou olé-olé. Même si pour ces derniers ; sa grand mère et sa mère se seraient bien vites chargées de les faire disparaître si il avait osé. Dans cette maison, on respectait la gente féminine. Une femme n'était pas un objet de fantaisie à accrocher aux murs. Pour tout dire, l'idée ne lui avait de toute façon jamais traversé l'esprit. A la place trônaient donc des affiches de groupe qu'il affectionnait à l'époque et quelques images de jolies motos. Même aujourd'hui, il ne pouvait qu'apprécier la beauté des modèles qui trônaient sur son mur. La moto avait été une véritable passion. Attendre pour avoir son permis avait été une torture. Aujourd’hui, il n'en faisait presque plus. A son grand malheur. Il avait cependant toujours su que ses métiers ne lui permettaient pas de posséder un te objet. Non pas parce qu'il n'avait pas les moyens mais parce qu'il avait toujours trouvé idiot de payer des assurances pour un moyen de locomotion dont il n'aurait eu que peu l'utilité. La vie n'était pas donnée alors autant se débarrasser de dépenses inutiles.  Un jour quand il se poserait un peu plus – il l'espérait avec cette femme devant lui – peut être retournerait-il à ce premier amour. A supposer que Tracy le laisse faire. « A TABLE ! » hurla une voix d'en bas des escaliers. Un rire passa les lèvres de Luka. Vraiment impossible de renier les origines de cette famille. «  J'espère que tu as faim car connaissant cette famille il y a de quoi nourrir tout un régiment d'infanterie » se moqua t-il doucement.

Comme il l'avait fait précédemment, il la guida doucement par la main et la mena jusqu'à sa place. Faisant fi des regards et des sourires en coin qu'on lui adressait, il tira la chaise de Tracy et ne prit sa place que lorsqu'elle fut correctement installée. « Les mains » commanda la matriarche de cette famille. Avec la force de l'habitude, Luka attrapa la main de sa grand mère, installée à sa droite en tête de table, et celle de Tracy. « Bénédicité » souffla t-il à son intention lorsqu'elle tourna un regard un peu confus vers lui. Bien qu'il ne croyait pas en Dieu, Luka se pliait aux exigences familiales. Après tout, il en allait ainsi depuis qu'il était enfant. Au contraire des autres femmes de sa famille, il garda cependant les yeux ouverts et ne prononça pas amen lorsque Maria eut finit de réciter la prière famille. « Luka tu sers » ordonna la vieille italienne, faisant l'effort de s'exprimer en anglais. A l'entente de ces mots, plusieurs assiettes furent tendues dans sa direction. Quatre pour être exactes. «  Carlotta tu avais raison, vous n'avez vraiment aucunes manières » rigola t-il. «  Tracy, qu'est ce qui te fais envie ? » reprit il en les ignorant. L'invitée d'abord. C'était la moindres des choses.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyJeu 18 Juin - 17:50

Home is where you are loved the most

Une fois dans le calme de sa chambre, je ne peux m'empêcher un commentaire à l'égard de mon frère qui me trouve déjà survoltée... S'il savait. L'ambiance ici semble tellement plus intense que ce qu'on a jamais vécu même du vivant de nos parents. Cela tire un rire amusé à Luka qui s'est appuyé contre son bureau qui rit à nouveau en constatant que ce n'est pas juste qu'un commentaire amusé, mais qu'il y a une réelle sidération qui s'estompe tranquillement face à ce qu'on vient de vivre. Lui semble si habitué, il n'est pas perturbé, et si je n'avais pas été là, je suis certaine qu'il serait toujours en bas en train de discuter avec ses soeurs qui n'auraient sans doute pas cessé de parler. Il répond et cela me tire un sourire : « Ah oui ? Du bonheur ? ». Je ne peux m'empêcher de sourire un peu amusée et moqueuse en même temps : « L'amour rend vraiment maso, je crois ». Je reste amusée. Je le crois, bien évidemment. S'il y a bien une chose dont je ne doute pas sur lui, c'est qu'il porte un amour sans limite à sa famille. Ce qui implique que la personne qui partagera sa vie devra forcément s'entendre avec la dite famille, au moins un peu, et supporter les réunions familiales. Et je ne saurais l'en priver. Il semble si heureux que cela vaut la peine de tout supporter. Et puis, il y a un temps lointain ou moi aussi, j'aimais cela les fêtes de famille. À dire vrai, le retour de nos parents militaires au domicile était toujours très attendu. Et lorsque je lui pose une autre question, il n'hésite pas à me répondre, avant de rire un peu. Je souris aussi amusée à l'entendre dire qu'elles ont plus hérité du côté italien que lui.

Je m'approche pour l'embrasser, profitant de son contact et de sa chaleur quelques secondes avant de déjà me détacher pour aller explorer sa chambre, signalant que j'ai l'impression d'être replongée dans le passé. Tout ce qui fait cette chambre rappelle l'adolescent qu'il a été, et celle que moi aussi, j'ai été. Chaque poster de groupe me rappelle des chansons, des danses en sport, ou des moments passés avec mes copines à discuter de ces stars qui nous faisaient rêver à l'époque. Les motos sont un peu moins de mon univers ceci dit. Lais je sais qu'il apprécie ça, et je ne compte pas l'en empêcher. En réalité, c'est sans doute l'une des choses les moins dangereuses sur cette planète, si l'on prend en compte tous les psychopathes extraterrestres qui passent leur temps à essayer de détruire le monde. Et puis, il y a quelques mois, cela paraît si loin à présent, je me retrouvais au milieu d'une horde de mutants sous-marins prêts à dévorer tout ce qui passait sous leurs dents. Autant dire que la moto, cela semble être une balade de santé en comparaison de tout le reste. Mais assez vite, alors que je termine l'examen visuel des lieux, une voix retentit depuis le rez-de-chaussée, puissante, pour signaler que c'est l'heure de manger. Il rit, ce qui me tire un sourire, et évoque la profusion de nourriture qu'il risque d'y avoir. Mon sourire reste accroché à mes lèvres et dit : « Je suis affamée ». En réalité, peut-être pas tant que ça. Même si les premières minutes se sont bien passées, il reste toujours beaucoup de pression autour de ces premières rencontres. Et je ne parle pas des retrouvailles avec la grand-mère de Luka qui n'a pas vu que les meilleurs côtés de moi.

Je me laisse à nouveau entraîner jusqu'en bas, et même jusqu'à ma place, remarquant bien les sourires en coin lorsqu'il tire ma chaise. Je m'installe et le vois prendre place à côté de moi. De l'autre côté de lui, sa grand-mère rappelle à l'ordre et tout le monde commence à se prendre par la main alors qu'il me souffle qu'il s'agit du bénédicité. Bien sûr. Ce n'est pas une habitude de notre famille, mais comme tout le monde, je sais ce que c'est. Je ferme les yeux, par respect, mais à la fin de la première je ne répète pas le dernier mot de conclusion, amen, qui est assez connu même pour les non-croyants, comme certains mots important de d'autres religions, par respect. Je suis heureuse que ce soit elle qui ait pris place à mes côtés. Je ferme les yeux, par respect, mais à la fin de la première je ne répète pas le dernier mot de conclusion, amen, qui est assez connu même pour les non-croyants, comme certains mots important de d'autres religions, par respect. Il y a encore peu de temps, je ne croyais pas en Dieu. Aujourd'hui, je suis bien forcée de remettre quelques petits éléments en question sur son existence, puisque les démons existent bel et bien eux. Mais pour autant, une question demeure : s'il existe, pourquoi donc laisse-t-il la planète évoluer ainsi ? Difficile à dire. Et si cela semble une question toute aussi intéressante qu'importante, ce n'est clairement pas le lieu.

La grand-mère de Luka reprend la parole en anglais, demandant à son petit-fils de servir, et alors que je me contente de lui adresser un sourire, heureuse de l'entendre parler en anglais, parce qu'au moins je peux la comprendre, ses sœurs tendent immédiatement leurs assiettes ce qui tire une moquerie à Luka, qui les ignore pour se tourner vers moi. Je profite pour regarder très rapidement les différents plats. J'aperçois ce qui ressemble à un rôti, un plat de pâtes, et un gratin. D'autres choses aussi, qui semblent moins consistantes. Et je sais déjà que je vais commettre des impairs monstrueux sur les noms des plats, même celui de pâtes, qui n'est sans doute pas juste un plat de pâtes... Mais la nourriture et moi, ça n'a jamais été vraiment une grande histoire d'amour. Je suis beaucoup trop habituée à commander de numéros sur les menus pour survivre dans cette famille. Après quelques secondes de cette rapide analyse infructueuse, je jette un regard confus à Luka en disant : « Je suis sûre que tout est délicieux ». Ce n'est pas comme s'il m'avait déjà vanté plusieurs fois la cuisine de sa grand-mère... « Pourquoi pas un peu de gratins avec de la viande, s'il te plaît ». Peu importe ce que c'est, je ne suis pas réellement difficile dans le fond. Je lui tends mon assiette et le laisse me servir. Mais j'attends que tout le monde soit servi, aidant même quelques assiettes à arriver jusqu'à lui au besoin, pour commencer à manger. Je sais que les hostilités ne vont pas tarder. Impossible de savoir ce qui a déjà été dit ou non à sa famille me concernant, mais j'imagine qu'elles voudront vérifier d'elle-même.

Carlotta est la première à poser une question : « Est-ce que vous avez repris des cours de cuisine tous les deux ? ». Évidemment, pour qu'on se retrouve tous les deux au même endroit, il fallait bien qu'elle soit impliquée, n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas si grave, bien au contraire. Je doute que Luka l'ait fait, et je réponds un « J'aurais surement dû... » qui ne laisse aucun doute quant à mes talents culinaires qui n'ont pas réellement évolué depuis que j'ai tenter de faire à manger à Luka pour l'un de nos premiers rendez-vous chez moi... Cela tire un rire à Carlotta qui m'explique rapidement tout ce qui se trouve dans les plats. Et bien sûr, j'étais loin de me tromper en affirmant que tout était sûrement délicieux, car les premières bouchées sont à tomber. J'espère que Luka a déjà fait le deuil de la bonne cuisine avec moi, sauf à ce qu'il la fasse lui-même, qui n'est pas forcément un excellent cuisinier non plus. Même si ce n'est pas forcément difficile d'être meilleur que moi dans ce domaine. Le gratin d'aubergines est vraiment parfait. Qui aurait pu croire que cela soit si bon ? C'est la mère de Luka qui réouvre les hostilités et lorsqu'elle me demande d'où je viens, je réponds : « J'ai grandi à Enid dans l'Oklahoma, avant de finalement m'installer à Washington DC ». Je précise par habitude, car ce n'est pas tout à fait la même chose que de s'installer dans l'état de Washington qui est de l'autre côté du pays. J'apprends par quelques bavardages entre les sœurs que leur famille, elle, n'a jamais quitté leurs racines ici, en Caroline du Nord. Sauf Luka, qui s'est engagé dans l'armée, mais cela, c'est différent et j'imagine la fierté dont sa famille doit être chargée. De mon côté, je ne compte pas réellement préciser qu'il n'y a pas grand chose qui reste pour moi à Enid. Je n'aime pas tellement parler de mon enfance, alors si on peut éviter ce genre de questions, cela m'arrangerait bien. Je laisse donc la conversation suivre son cours, écoutant avec attention tout en mangeant.


Dernière édition par Tracy Trevor le Dim 3 Jan - 20:46, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyMar 23 Juin - 21:54

Tracy &
Luka

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Le choix de Tracy fait, Luka la sert copieusement, tout en restant dans l'ordre du raisonnable. Il en fait de même avec le reste de sa famille. Ses sœurs d'abord, incapables de se retenir plus longtemps puis sa grand mère et enfin sa mère. D'un regard Luka questionna sa mère sur l'absence de son beau-père. Sa mère se contente de hausser les épaules, n'en sachant apparemment pas plus que lui. Luka l'imite, pas vraiment préoccupé par la chaise laissée vide. L'homme devait encore travailler et finirait bien par pointer le bout de son nez. «  Buon appetito » déclara l'ancien militaire tout en se rasseyant, son assiette pleine face à lui.  Comme sa famille et Tracy autour de lui, il planta sa fourchette dans un morceau de viande , la coupa et l'apporte à sa bouche. La viande fondit sur sa langue et lui rappelle instantanément toute son enfance. Sa grand mère s'était encore une fois dépassée. Luka ne se fit d'ailleurs pas prier pour la complimenter, recevant de bonne grâce le pincement de joue qui suivit sa déclaration. « Est-ce que vous avez repris des cours de cuisine tous les deux ? » questionna Carlotta, un sourire aux coins de ses lèvres. Si il avait eu des doutes quant à son implication, elle venait de lui confirmer son intervention.  Luka répondit à son air mutin par un regard désabusé. Pour autant, il savait quelque part qu'il lui devait certainement beaucoup. Après tout, cette session avait été le début de tout. Ou du moins le début du nouveau stade de leur relation.  « J'aurais surement dû... ». La remarque de la jeune femme lui arracha un son amusé. Il ne souvenait parfaitement du fiasco qu'avait eu lieu dans sa cuisine. Cela lui paraissait être si loin à présent et il revivait le souvenir avec une certaine tendresse. Néanmoins, Luka devait bien reconnaître qu'il n'avait pas les armes pour se moquer. Après tout, lui non plus n'était pas un cador de la discipline culinaire. Et ce malgré l'avantage qui avait été le sien.

La conversation glissa vers un autre terrain avant de revenir se centrer sur Tracy. Face à la question posée par sa mère, Luka lui envoya un regard peu impressionné. En silence, il espérait que l'interrogatoire se stoppe rapidement, se sachant impuissant pour l'arrêter. Sa mère poserait toutes les questions qu'elle voudrait et lui ne pourrait rien y faire. C'était son côté de femme de l'est. Elle était très têtue. Un trait de caractère dont Luka avait hérité.  Par chance, avant qu'elle ne puisse repartir à la charge, son beau père fit son apparition, reportant momentanément l'attention de toutes les femmes de la famille sur lui. «  Tracy, ravi de vous rencontrer » souffla t-il avec un sourire sur ses lèvres. Par la suite, il salua Luka qui lui renvoya un regard de tête. Comme toujours, la relation entre les deux hommes était troublée voir tendue. Et Luka savait que l'animosité venait essentiellement de son côté. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Le voir aux côtés de sa mère lui retournait l'estomac et lui rappelait ce qu'il avait perdu. L'homme qu'il avait perdu. Le héro qu'il avait perdu. Car c'était bien ce qu'avait été son père pour lui. Quelque chose dont il n'avait jamais parlé à Tracy. Il se doutait qu'à présent elle aurait de nombreuses questions à lui poser. «  Alors c'est quoi votre programme pour ces quelques jours ? » demanda Eleonora, la cadette de la famille.

Sa question dissipa le soudain silence qui s'était installé autour de la table. «  C'est bon, tu en as déjà marre de me voir ? » taquina Luka. Il s'amusa de son air outré puis boudeur. «  Te regarder, ça m'insupporte. Ta tête est tellement moche » contra attaqua t-elle tout en soulevant un sourcil provocateur. «  Ah... dommage pour toi alors vu qu'on se ressemble » se moqua t-il avec la même provocation dans la voix. Leurs petits enfantillages sans méchanceté furent coupés par la matriarche qui les rappelle à l'ordre en roulant des yeux. Même elle, ceci dit, ne pouvait invalider les propos de Luka. De toutes ses sœurs, Eleonora était celle qui lui ressemblait le plus. Du moins physiquement. «  J'ai réservé un truc quelque part, mais personne n'en saura plus » consentit-il à révéler. Le mystère il le garda entier, peu désireux de gâcher la surprise à Tracy. Même si il la connaissait bien assez à présent pour savoir qu'elle n'était pas forcément fan de ces dernières.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyLun 29 Juin - 17:26

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Heureusement pour moi, l'arrivée d'un homme interrompt les questions de la mère de Luka. J'aurais répondu, bien sûr, mais avec une certaine angoisse. Je n'ai jamais eu à composer avec une belle-famille, et cela fait bien longtemps que je ne sais plus ce que c'est que d'avoir des parents. Je ne suis pas sûre d'être très douée pour ça. Cependant, pour la première fois, j'ai envie d'essayer. J'ai envie que ça fonctionne. Et je n'ai pas à avoir honte de grand chose en réalité, sauf peut-être de ma très longue liste d'ex... si on peut appeler ça comme ça. Le nouveau venu me salue, j'imagine que c'est le beau-père de Luka. Je lui souris et je réponds : « Moi également ». Et c'est vrai. Le sourire que je lui renvoie est sincère, comme tous ceux que j'ai adressé depuis mon arrivée. Impossible de ne pas remarquer la façon dont se comporte Luka par contre. Instinctivement, je pose ma main sur la sienne pour la serrer avec douceur avant de recommencer à manger.

Une voix s'élève à nouveau, troublant le silence qui s'était installé, et je pose mon regard sur la plus jeune de la famille. Une chance, elle paraît vraiment plus jeune, sinon, j'aurais sans doute du mal à les mettre dans l'ordre. C'est Luka qui répond en premier, puisque de toute façon, je ne saurais pas quoi lui dire. Et très vite, la conversation entre les deux vire en petite chamaillerie qui me tire un sourire tendre. Je mentirais si je disais que je ne reconnais pas cela. C'est bien souvent ce qui se passe entre Steve et moi. Ils se calment lorsque la grand-mère de Luka les calme d'un seul roulement d'yeux. Et à la voir faire, à la regarder, j'en viens à douter d'être jamais aussi charismatique qu'elle. Ce que dit Luka me tire une grimace. « Je suis sûre que ça sera parfait ». Je déteste les surprises. Mais je ne vais pas le signaler ici et maintenant. Ce ne serait sans doute pas très poli et pas forcément aussi bien perçu qu'il ne le comprendrait lui-même à demi-mots. Je souris et avale une nouvelle bouchée tout en me tournant un peu vers la grand-mère de Luka : « C'est vraiment délicieux... Luka m'avait déjà plusieurs vanté vos talents, mais j'étais loin d'imaginer à quel point, il avait raison... ». Cela me change tellement. C'est de l'excellente cuisine, et je dois dire que j'aime beaucoup. Mais je sais aussi que je n'aurais sans doute jamais un tel talent, mais bon, qui sait, à force d'entraînement et d'essais, peut-être que je réussirais au moins à devenir correcte en matière de cuisine.

Avec une certaine curiosité, je demande : « En dehors de la surprise qui m'attend, j'ai hâte de pouvoir visiter, qu'est-ce qu'il y a à voir ? ». Je ne veux pas avoir l'air de dire que c'est un trou perdu, après tout j'ai grandi dans une petite ville d'une campagne américaine, mais j'aimerais vraiment savoir ce qu'il y a à voir que ce soit en visites naturelles, mais aussi en visites culturelles. Les filles commencent alors à parler plus ou moins en même temps, ce qui ne facilite pas forcément la tâche. « Il y a le Juniper Level Botanic Gardens... Ou plus près le Pullen Park ». Entre deux voix, j'entends les deux noms de parc, ainsi qu'un autre, donc je n'arrive pas à retenir le nom.
« On a quelques musées aussi, celui d'art, d'histoire ou des sciences naturelles ». Entre autres petits ajouts culturels, je n'arrive qu'à retenir et comprendre ces trois-là. Et j'entends aussi : « La cathédrale est très belle aussi ». À nouveau, les filles parlent un peu dans tous les sens, mais au final, ça semble être une bonne liste déjà. Je souris et je dis : « Tout ça à l'air génial. C'est Luka qui choisira ». Après tout, il faut aussi que ça corresponde à ses projets. Mais parler de la ville, c'est aussi une façon de m'éviter de parler de moi, et j'avoue que ça m'arrange bien. Je noie le poisson en profitant de la conversation ouverte initialement pour en apprendre un peu plus sur la ville. Ce n'est pas si mal. Et puis, je suis quand même curieuse. Une fois sortie du boulot, j'aime faire des choses, et bouger. Si les parcs sont si sympas, on pourrait aller y faire un ou deux jogging, cela serait l'occasion, puis qu'on coure tous les deux. Et en plus, depuis mon arrivée à S.H.A.D.E j'ai réussi à augmenter un peu mon endurance. Elle n'est sans doute pas encore aussi bonne que la sienne, mais je progresse.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyMer 19 Aoû - 10:19

Tracy &
Luka

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Le reste du repas se déroula sans encombres. Bien que Luka resta le centre de toutes les anecdotes. Apparemment, ses sœurs étaient bien décidées à peindre un portrait peu flatteur de sa personne. Pas susceptible pour un sous, il les laissa faire. De toute façon, il pouvait compter sur sa propre mère pour faire la lumière sur les différentes histoires. Lorsque tout le monde eut fini de déguster le dessert, chacun se retira pour vaquer à ses activités. Luka, habitué, pris le temps de ranger la cuisine et mettre en route le lave-vaisselle. Hors de question pour lui de laisser la plus âgée se tuer à la tâche. Lorsque tout fut en ordre, il l'accompagna au salon, où s'était déjà installé sa mère, son beau père et Tracy. Sans chercher à intervenir, l'ancien militaire se plaça au plus près de sa compagne et écouta la conversation qui battait son plein entre les autres adultes. Mise à part le point noir que représentait son beau-père – un jour il se ferait à sa présence, un jour – il appréciait de voir toutes les personnes qui comptaient pour lui converser avec intérêt. Il n'avait pas besoin de plus pour être heureux. Eleonora ne tarda pas à faire son apparition et s'installa sur ses genoux avec la ferme intention de passer le reste de la soiré blottit contre son torse. A dix huit ans, la petite dernière était encore bien un enfant. Conscient qu'il n'était pas très présent, il la laissa faire et passa ses deux bras autour d'elle pour lui offrir la protection qu'elle semblait inconsciemment rechercher. Ce fut ainsi qu'il passa les dernières heures de sa soirée, n'intervenant auprès de ses autres compagnons que lorsqu'ils lui posèrent une question directe. Pour le reste, il fut bien content de les étudier en silence, sa sœur à présent endormie contre lui.

Le lendemain matin le trouva éveillé à l'aube. Une vieille habitude militaire qui avait décidément la peau dure. Doucement, il s'écarta de Tracy, le jeune femme ayant dormi au creux de ses bras et se leva. Avant de quitter la pièce, il se pencha tout de même pour déposer un très léger baiser sur sa chevelure de blé. Après les ablutions nécessaires du matin, il quitta silencieusement la maison, espérant être revenu avant que sa belle ne se réveille. Clé de voiture en main, il descendit l'allée, entra dans son véhicule et prit la route. Lorsqu'il se gara une bonne dizaine de minutes plus tard, il prit le temps de collecter ses pensées avant de sortir. Bien qu'il ressentait le besoin de venir ici, passer les hautes portes de fer forgé représentai toujours une épreuve. Même après tant d'années. «  « Bongiorno papa » souffla t-in lorsqu'il arriva finalement à hauteur de la dernière résidence de son père. D'une main, il débarrassa les quelques feuilles qui s'étaient amassés devant la tombe et y déposa les fleurs qu'il avait prit le temps d'acheter sur le chemin.

Avec la force de l'habitude, il raconta les quelques détails de sa vie qu'il aurait aimé que son père connaisse. Parler ainsi, à voix haute, lui donnait l'impression d’être un idiot – raison pour laquelle il ne venait jamais accompagné pendant ses visites. Il savait cependant par expérience que cela le soulagerait. Arrivé à court d'histoires à raconter, il enfonça ses mains dans les poches et posa ses yeux bleus sur la stèle de marbre. Un bruit dans son dos le sortit un instant de sa contemplation. « Je te présente mon père.... je suppose » déclara t-il à Tracy qui venait de le rejoindre, averti de son rituel par sa famille assurément. Après quelques minutes de plus, il se détourna finalement de la stèle et du nom qui y était inscrit. Il était temps pour eux de réellement commencer cette journée. «  Tu es venue comment ? » la questionna t-il. Après tout, peut être pourraient ils commencer à sa balader sans avoir besoin de repasser par la maison au préalable. Bien sur, un petit déjeuner était obligatoire. Et il connaissait l'endroit parfait pour régaler leurs papilles.  


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptySam 29 Aoû - 20:43

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Malgré le fait que je ne sois plus tellement habituée à me retrouver au milieu d'un repas de famille, les choses se passent plutôt bien. Il faut dire que le côté accueillant de la famille de Luka y est sans doute pour beaucoup. Ses sœurs racontent tout ce qu'elles peuvent raconter sur lui, ne semblant avoir aucun égard pour son amour-propre. Heureusement, leur mère rééquilibre les choses. Je ne peux m'empêcher de trouver ça touchant. Elles sont adorables, même si je ne doute pas qu'à la longue, elles doivent être épuisantes. Je peux comprendre un peu mieux maintenant, comment les gens me perçoivent. Dans le fond, cela m'est un peu égal, je ne vais pas changer du jour au lendemain. Le repas se termine tranquillement, entrecoupé de rires, et finalement, après celui-ci, je suis entraînée au salon. Même si j'aurais préféré aider à la vaisselle - ce que je sais faire contrairement à la cuisine en elle-même - je n'ai finalement aucun autre choix que de suivre le mouvement.

Les conversations suivent leurs cours. Et même si les sœurs de Luka peuvent se montrer très curieuses, elles sont souvent rattrapées par leur mère, qui veille à ce que cela ne tourne pas à l'interrogatoire. Et puis elles ne sont pas si intrusives que ça. Quoique. Elles vont et viennent, toutes, s'installant parfois pour se greffer à nos conversations, ou quittant la pièce pour vaquer à leurs occupations. Luka revient finalement avec sa grand-mère. Ils s'installent tous les deux, Luka se plaçant le plus près possible de moi, s'attirant un sourire pour l'occasion, mais je reste concentrée sur les conversations. Ce n'est pas si difficile. En fait, cela semble presque aussi facile que cela ne l'a été lorsqu'on est allés rejoindre son ancienne unité. Mais les enjeux sont plus importants. Heureusement, je ne suis pas un monstre. Je suis sans doute un peu abrupte parfois, trop souvent tournée vers le boulot et un peu inquiète à l'idée de m'attacher, mais rien d'irréversible. Enfin, je l'espère. La plus jeune de ses sœurs revient au salon, et s'installe sur lui. Elle est jeune, cela se voit. C'est étrange, de la voir installée ainsi, jeune adulte, contre son frère aîné. Mais peu importe. Après tout, Steve et moi aussi avons des habitudes complices qui pourraient sans doute en surprendre plus d'un. Et peut-être que Luka pourra les découvrir un jour si mon idiot de frère réussit à passer outre ses inquiétudes.

Finalement, une fois la soirée terminée, on se retrouve à nouveau dans la chambre de Luka, seuls, au calme, jusqu'au lendemain matin. La mauvaise surprise du réveil seule passée, je me redresse dans le lit vide et froid, abandonné par mon compagnon pour une raison encore obscure, je me lève pour aller vérifier que le monde est toujours debout, même si concrètement, je ne pourrais pas faire grand chose toute seule, n'est-ce pas ? La ferme n'est jamais très loin, peu importe l'endroit où je suis dans le monde, mais je n'ai pas envie d'y aller pour le moment. Je préfère rester ici et comprendre pourquoi il s'est levé à l'aube. Une fois propre et habillée, je descends discrètement, et trouve déjà une activité calme dans la maison. C'est la grand-mère de Luka qui est déjà debout. Normal pour une matriarche. Avec plaisir, je l'aide à terminer ce qu'elle est en train de faire en parlant avec elle, heureuse de la retrouver bien vivante, de retour dans sa famille. Elle m'impressionne toujours un peu, mais ce que l'on a vécu sur Terre-IV a facilité un peu le lien qui pourrait s'établir entre nous. C'est comme ça que j'apprends où s'est rendu Luka. Et je ne peux que comprendre qu'il ait eu besoin et envie de se rendre sur la tombe de son père. Je connais un peu trop bien cela, je suppose.

C'est l'une de ses sœurs qui m'y amène, même si j'étais prête à m'y rendre à pieds s'il l'avait fallu. En réalité, j'aurais sans doute attendu ici, à la maison, si je n'avais pas eu envie d'être à ses côtés, pour qu'il ne soit pas seul. Entrer dans le cimetière est plus difficile que je ne l'aurais pensé. Et le trouver, par contre, est bien plus facile. Il est seul, vu l'heure, cela ne semble pas anormal. Il est silencieux lorsque je m'approche de lui. Mains dans les poches, debout à fixer la tombe. Je fais du bruit, et cela attire son attention. Il parle. Je reste silencieuse un instant. Je pose la main sur son bras, et lui sourit un peu tristement : « Je suis désolée ». Il y a tellement de fois où je ne peux imaginer à quel point les gens ont mal... Pas cette fois. Pourtant, je voudrais l'ignorer. Vraiment. Je raffermis un peu sa prise sur son bras puis je l'embrasse sur la joue avec douceur avant de regarder la stèle à nouveau. Lorsqu'il se détourne, je le regarde faire et m'écarte à mon tour, répondant à sa question : « Ta grand-mère m'a dit où tu étais et Carlotta m'a déposée ». Elle sourit un peu et dit : « J'ai hésité, et puis finalement, je n'ai pas voulu te laisser seul ». Je n'ai pas pensé pour lui, juste pour moi sans doute. Peut-être aurait-il préféré l'être, seul. Il n'est plus vraiment temps de penser à ça. Il n'a pas l'air en colère, c'est plutôt bon signe.

Vu qu'il s'est de lui-même détourné la tombe, je prends la direction de l'entrée du cimetière pour en sortir. Il faut bien bouger, et il aura l'occasion d'y revenir s'il en a envie. « Ta mère est remariée depuis longtemps ? ». Difficile de passer à côté de l'attitude de Luka envers son beau-père. J'imagine que ce n'est pas facile de laisser quelqu'un entrer dans leurs vies. « J'imagine qu'il ne vaut mieux pas tourner autour du pot, ça ne me réussi pas trop en général. Mais tu as été bizarre hier quand il est arrivé alors, je suis un peu curieuse ». Un peu trop comme d'habitude. Mais j'aime bien tout savoir, c'est un défaut autant qu'une qualité. Même si c'est quand même souvent plus un défaut. Je ne sais pas trop comment me comporter, mais j'aimerais comprendre, histoire de ne pas faire d'impair. Parce que très clairement, c'est le genre de choses que je pourrais faire. Alors je préfère savoir à l'avance à quel point le terrain est glissant. Et sur un sujet plus léger, je demande : « Quel est le programme pour aujourd'hui ? ». Je me dirige vers la voiture d'un pas tranquille, même si je ne serais pas contre un peu de marche, je préférerais autant ne pas partir du cimetière. En plus, j'ai faim.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 20 Sep - 23:18

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

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« Ta grand-mère m'a dit où tu étais et Carlotta m'a déposée. J'ai hésité, et puis finalement, je n'ai pas voulu te laisser seul ». Luka glissa un regard dans sa direction et lui souris doucement, touché par sa sollicitude. «  Je suis content que tu sois venu » lui murmura t-il. Après tout, elle était son avenir – du moins le pensait il de plus en plus. A ce titre, il était temps pour elle de connaître aussi ce passé qu'il avait pour le moment gardé pour lui. Parfois, lorsqu'il s'imaginait lui dire exactement qui il était, ce qu'il était, sans artifices, il se demandait bien par ou commencer. Bien sur, elle en connaissait déjà une partie et il ne doutait pas qu'elle puisse imaginer une bonne partie du reste.  Main dans la main, ils marchèrent vers l'entrée – ou la sortie selon les points de vues. « Ta mère est remariée depuis longtemps ? ». Dans son esprit, l'ancien militaire compta les années. Et il se sentit vieux. «  Oui assez, une dizaine d'années. Si je ne trompes pas, ils doivent être ensemble depuis quelque chose comme treize ans ». Assez longtemps pour croire qu'il se serait fait à l'idée. Mais non. Même si il essayait, Luka restait réfractaire à cette situation. « J'imagine qu'il ne vaut mieux pas tourner autour du pot, ça ne me réussi pas trop en général. Mais tu as été bizarre hier quand il est arrivé alors, je suis un peu curieuse ». Face à cette remarque, l'italien ne put qu'émettre un son amusé. Mais il ne répondit rien de plus, pour le moment. A la place, il écouta sa dernière question et lui adressa un sourire. Un bon gentleman, il ouvrit la portière passagère de sa voiture pour la laisser entrer. Sourire mystérieux sur la bouche, il gagna sa place face au volant et alluma le contact. Bientôt, ils laissèrent le cimetière derrière eux pour gagner le centre-ville. Après quelques recherches, Luka gara le véhicule dans une petite ruelle grâce à un créneau serré.

«  Si Madame veut bien me suivre » souffla t-il tout en sortant du véhicule. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à destination. Vu de l'extérieur, l'endroit ne payait pas de mine. La devanture autrefois d'un rouge éclatant était devenu rose, abîmée par les années. Un peu comme l se sentait souvent. De la même façon que le temps n'avait pas été clément avec la peinture, la vie n'avait pas été tendre avec son corps.  Avec l'ouverture de la porte, il chassa cependant ces pensées parasites qui ne manquaient jamais d'aggraver le poids de son mal-être. « Alors là ! Dites moi que je rêve. Luka Corleone est dans mon restaurant » s'exclama une voix alors qu'il laissait se refermer la porte dans son dos. «  Emma » salua t-il avec un léger signe de tête et un sourire. «  Combien de temps ça fait ?  Je ne crois pas t'avoir vu depuis qu'on a quitté le lycée ! » continua t-elle tout en venant dans leur direction. «  T'as pas vraiment changé. Tu as toujours la même tête », son ancienne camarade de classe laissa un sourire mutin ourler le bord de ses lèvres, «  juste avec quelques rides en plus » s'amusa t-elle. «  Il paraît que ça fait distingué » rétorqua Luka avec un amusement à peine dissimulé. « Ma chérie faut pas lui mentir comme ça, il va finir par le croire » souffla Emma à Tracy avant de lui faire un clin d’œil entendu. « Toi en revanche tu as changé. Félicitations » déclara finalement l'italien. La jeune femme posa une main sur son ventre arrondi avec un sourire tendre. «  Il me mène la vie dure. Un vrai homme celui là, déjà pénible » se plaignit -elle avec humour. «  Aller venez, je vous donne la meilleure table ! ».

Aussitôt dit, aussitôt fait. «  Tu peux choisir ce que tu veux Tracy, il n'y a pas vraiment de mauvais choix ici. Tout est bon ». Et il avait passé assez de temps ici dans sa jeunesse, lorsque Gabrielle, la mère d'Emma tenait la boutique pour le savoir. Il y avait dans cette entreprise familiale un savoir qui lui rappelait souvent la passion de sa propre grand-mère.  Déjà les effluves lui venant des cuisines lui mettaient la salive à la bouche. Et son estomac ne resta pas en reste et grogna doucement. Emma repassa brièvement prendre leurs commandes et leur donner du café – on the house. Vraiment, Luka n'allait pas s'en plaindre. Johnny, son mari, passa les saluer, avec une claque amicale dans le dos de Luka. «  T'imagines que depuis que je les connais, ces deux là sont ensembles » apprit il à Tracy. Il y avait de quoi être admiratif de cette performance. Peu pouvaient s'en vanter. Surtout leurs générations.

Immanquablement son regard alla se poser sur les nombreuses photos qui trônaient sur le murs. Toutes les générations se mélangeaient et se succédaient, en noir et blanc et en couleur. Et à leur table, la réelle raison pour laquelle Emma leur avait donné cette table. Glissant sur sa banquette pour se rapprocher du mur, il pointa un homme dans le groupe représenté. « C'est mon père » déclara t-il en posant son regard sur Tracy. « Quand on avait 15 ans, un des cuisiniers a oublié d'éteindre le gaz et l'endroit a pris feu. Mon père et son équipe ont été appelé sur les lieux. Ils se sont battus deux heures contre les flammes. Il ne restait pas grand chose après deux heures, comme tu peux l'imaginer. Gabrielle, la mère d'Emma, était dévastée.  Cet endroit... c'était toute sa vie. Passé de générations en générations depuis 1870. Mon père et son équipe, lorsqu'ils ont compris que Gabrielle n'avait simplement pas les moyens pour réparer et rouvrir, ont organisé une collecte de fonds à travers toutes les casernes de la ville. Et pendant leurs temps libres, ils venaient donner un coup de main. Je dois dire que j'en ai passé des week ends ici à faire la peinture ou autre » raconta l'homme, un léger rire surprenant la fin de ses paroles. «  Mon père... était un héro pour beaucoup mais surtout pour moi. Il est décédé lors d'une opération. Ils ont été appelé dans une usine aux abords de la ville. Un fabricant de canapé qui avait eu la bonne idée de fabriquer ses sofas avec des résidus de pétrole dans le tissu. Évidemment, une seule étincelle et le tout s'est embrasé comme un tas de brindilles sèches. Ils ont perdu le contrôle de la situation. Quatre pompiers sont morts dont mon père » continua t-il, le regard fixé sur le visage souriant de son père, à jamais figé sur le papier glacé de cette photo.

« Lorsqu'il est mort, j'étais en opex en Irak. Je n'ai appris son décès qu'une semaine et demi plus tard en rentrant à la base. Il était déjà enterré depuis des jours. Et je n'ai pas pu dire au revoir » finit il en murmurant presque. Il y avait sur cet épisode des remords, des regrets qu'il n'arrivait pas à évacuer. «  Lorsque le nouveau mari de ma mère est arrivé sur le devant de la scène, je ne l'ai pas bien pris. J'ai refusé de parler à ma mère pendant des mois. Pas mon moment le plus glorieux lorsqu'on sait que j'étais au Moyen-Orient et que la situation y était catastrophique. Heureusement pour moi, j'avais Bear pour appeler ma mère et lui dire que je respirais toujours », Luka secoua la tête amusé presque malgré lui, « bien sur il ne m'a avoué ça que des années plus tard » rigola t-il cette fois. «  Depuis, comme tu as pu le constater, la situation n'a pas vraiment évolué » conclut il en se rabattant contre le dossier de sa banquette, conscient qu'il en avait plus dit sur lui et sur sa famille en quelques minutes que depuis qu'ils étaient ensemble. «  Je ne supporte pas l'idée de le voir se comporter comme un père avec mes sœurs alors qu'il ne l'est pas. Et puis lorsque je suis revenu de Bialya, il était juste trop présent. Toujours à vouloir parler de ce qui s'était passé. A tenter de changer mes bandages. Ça m'a rendu fou » continua t-il à présent incapable de s'arrêter. «  Je n'en suis pas très fier mais j'ai vrillé. Complètement. Je me suis senti étouffé par sa présence. Il ne méritait probablement pas la moitié des mots que je lui ai dis mais je les ai dis quand même. Pour essayer de calmer la situation, il est parti pendant un temps. Je suppose qu'au fond – et ce même si ça m'arrache la langue de l'admettre – il est juste un meilleur homme que moi ».

Fini cette fois, il resta à triture les bords de sa serviette en papier, un peu perdu dans ses pensées. Avec un raclement de gorge, il releva ses yeux bleus vers Tracy. «  Pas l'histoire que tu attendais j'imagine » souffla t-il, presque gêné d'avoir déballer son sac à une telle vitesse. Preuve était cependant que cela lui avait pesé sur le cœur. De toute façon, elle méritait de savoir. Si il pouvait avoir honte de son comportement, il était fier de son père. De l'homme qu'il avait été. De ce qu'il avait accomplit. Hors de question de le cacher plus longtemps.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 11 Oct - 18:09

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Difficile pour moi de réussir à tracer les limites. Les limites des moments où je dois être là et ceux où je dois m'écarter. Les limites pour ne pas trop lui peser. Ce sont ces moments où j'ai l'impression de pouvoir faire une énorme bourde à chaque décision que je pourrais prendre. Mais finalement, là, maintenant, c'était la bonne décision. Je souris simplement lorsqu'il me rassure. Ce n'est sans doute pas la volonté première de sa phrase, mais c'est ce qu'elle fait réellement. Nous regagnons l'entrée du cimetière d'un pas tranquille, et le fait d'avoir ma main dans la sienne semble tellement naturel, et tellement normal. Comme si je n'avais nul part ailleurs où être qui serait mieux pour moi. Et parce qu'il vaut mieux le faire pendant qu'il est temps, je pose les questions que j'ai à poser, histoire de ne pas rester avec toute cela dans l'esprit. Une fois écartées, les questions libéreront la place pour autre chose. Il commence par répondre à ma première question. Et effectivement, cela fait un long moment visiblement. 13 ans de vie de couple et un peu moins comme mari et femme. Pourtant, malgré tout ce temps, Luka ne semble toujours pas accepter sa présence. Enfin, pas totalement. Alors évidemment, cela ne fait que me pousser à signaler le reste de ce qui me travaille un peu. Il ne répond pas. Mais ne semble pas contrarié, au contraire. Et il ne répond pas non plus à ma question sur le programme. Il m'ouvre plutôt la portière me tirant un roulement d'yeux ainsi qu'un merci amusé.

Le trajet est plutôt silencieux, alors que je continue à me demander ce qu'il va pouvoir me raconter sur tout ça. Je ne le jugerais pas. Après tout, je ne peux pas vraiment comprendre. Je n'ai jamais eu à me soucier de tout cela. L'un des avantages d'être orpheline. Il en faut bien quelques-uns, n'est-ce pas ? C'est ironique. Une fois la voiture garée dans une ruelle, il m'invite à le suivre. Je sors de la voiture et lui dit : « Dis donc M. Corleone, dans quelle ruelle coupe gorge m'emmenez vous ? ». Comme si j'avais besoin de lui pour m'attirer les ennuis. Je ne peux m'empêcher de sourire amusée tout en marchant à ses côtés jusqu'à une devanture usée par le temps. J'aime bien ce qu'elle dégage. C'est plutôt apaisant en réalité : voir un endroit ouvert depuis des années, à l'allure usée par le temps, mais toujours debout, toujours là. Une valeur sûre traversant les âges. Une fois à l'intérieur, il ne faut pas longtemps pour qu'une voix féminine s'exclame le prénom de mon compagnon. Et lui de se contenter de l'appeler par son prénom. Emma. Une femme au ventre arrondi d'une grossesse déjà bien avancée à l'évidence. L'espace d'un instant, mon cœur se pince un peu. Ce n'est pas tellement le moment, alors je chasse ses images de mon esprit. Il a l'air plutôt heureux de la voir, surtout après des années. De nombreuses années à l'évidence. Elle semble se moquer de ses rides et il lui répond d'une façon toute aussi amusée. Alors elle se tourne vers moi pour me dire qu'il ne faut pas lui mentir comme ça. Cela me tire un léger rire amusé. Il ne nous faut pas longtemps pour être installés à table et pas plus de temps à Luka pour lui dire que tout est bon.

Difficile de choisir, mais une fois fait et la commande prise par Emma qui nous sert aussi du café, à l'ancienne comme dans ces vieux diner dans lesquels elle se retrouvait avec ses copines après les cours. Un homme passe les saluer, son mari et Luka lui apprend qu'ils sont ensemble depuis qu'il les connaît. Un sifflement admiratif passe mes lèvres. Cela ne me serait sans doute jamais arrivé. J'étais bien trop instable au lycée pour envisager ça. Finalement, il se décale et me montre un homme sur une photo de groupe. Je m'approche un peu pour regarder de plus près. J'étudie le portrait du père de Luka au milieu du groupe de pompiers immortalisés par la photo. Lorsqu'il recommence à parler, je l'écoute simplement, silencieusement. Il parle de l'héroïsme de son père, pour les gens d'ici et pour lui aussi. L'enfant qu'il était voyait son père sauver des vies chaque jour. Jusqu'à sa mort. Il ne dit rien sur les circonstances de sa mort. Il dit simplement qu'il était en opération et qu'il n'a pas pu aller à son enterrement, qu'il n'a pas pu lui dire au revoir. Un sourire triste fleurit sur mes lèvres. Mais je le laisse continuer, sans un mot. Il n'est pas tellement difficile de comprendre pourquoi il a réagi comme ça finalement. Lorsqu'il retrouve le silence, je ne sais pas tellement quoi lui dire. Ce n'est sans doute pas ma meilleure qualité de remonter le moral. Et puis dans le fond, qu'est-ce que cela pourrait bien changer ? Il conclut son récit, tout en relevant son regard dans le mien. Je me contente de sourire en disant simplement : « Merci... ». C'est idiot, mais il n'était pas obligé de me dire tout ça. Et je comprends bien mieux maintenant que je n'aurais pu comprendre s'il m'avait dit seulement la moitié des choses.

J'imagine que cela n'a pas dû être facile. Perdre son père alors qu'il était au service de son pays. Voir arriver ce nouvel homme dans leur vie et devoir l'accepter alors que lui-même était brisé. Je grimace un peu avant de dire : « Tu sais... d'une certaine façon je crois que c'est mieux qu'il l'ait fait. Enfin qu'il ait essayé... Quand tu es revenu de Bialya, n'importe qui aurait été trop. Cela aurait peut-être même été plus insupportable de voir ta mère essayer, impuissante, de ne pas pouvoir lui dire, de lui montrer ton état... J'imagine qu'elle a dû vouloir le faire. Mais qu'elle ne l'ait pas fait seule, c'était sans doute le mieux pour tout le monde ». Évidemment, sans avoir tous les détails, je ne peux que supposer. Mais cela me semble plutôt logique en fait. Oh, bien sûr, il n'aurait peut-être pas déversé sa colère sur sa mère de la façon dont il l'a fait sur son beau-père, mais le silence et la distance aurait sans doute été pire pour elle. Impuissante face à toute la souffrance de son fils. Je lui offre un sourire alors qu'Emma vient nous déposer notre commande. Je la remercie avec chaleur et un large sourire. Lorsqu'elle s'éloigne à nouveau, je le regarde et je lui dis : « Et tu es un homme incroyable, Luka. Surement aussi bon que lui. Peut-être même plus. Nous avons tous nos faiblesses et nos limites ». Son beau-père ne peut sans doute pas se vanter de tout ce qu'il a fait pendant son service militaire. Ni de tout ce qu'il fera maintenant. Il a sans doute d'autres grandes qualités qui se perçoivent dans les lignes du récit de Luka et dans son attitude vis-à-vis de lui qui est très neutre finalement malgré tout ce qu'il a dû lui dire.

C'est encore l'un de ces moments. Un moment où je ne sais pas déterminer jusqu'à où je peux aller. Pourtant, cela me semble tellement important. Je ne doute pas qu'il s'en rende compte par lui-même. Et que cela soit une certaine forme de souffrance pour lui, de voir cette place prise par un autre. Je lui dis : « Elles ont l'air vraiment heureuses, tu sais. Il ne le remplacera jamais, qui le pourrait ? Ce n'est sans doute même pas sa volonté ni la leur. Elles l'ont accueilli et accepté comme un nouveau membre de la famille, qui leur apporte à toutes ce dont elles ont besoin. Elle ne l'oublie pas, ton père, et elle ne l'oublieront jamais ». De ça, je peux en être certaine. C'est impossible. On n'oublie pas un mari. On n'oublie pas un parent. J'aimerais dire tellement plus. Mais en même temps, je ne peux pas vraiment dire plus pour le moment. Tout cela est assez délicat. Avec gourmandise, je finis par m'intéresser à mon petit-déjeuner et découvre avec satisfaction qu'il avait raison, c'est absolument divin. Et finalement, je lui souris et dit sur un ton un peu plus léger : « Je comprends mieux de qui tu tiens ton côté héroïque ». Je sais qu'il ne perçoit pas forcément sa carrière militaire de cette façon. Mais pour moi, c'est le cas. Et il le sait. Je pose ma main libre sur celle de Luka et la serre avec force avant de venir l'embrasser avec douceur et fierté. Je le regarde simplement avant de revenir à mon repas. Qu'il en pense ce qu'il en veut, et qu'il grogne si ça peut lui faire du bien. Cela ne changera pas mon avis sur la question, c'est peine perdue. Je viens d'une famille de militaire et il ne pourrait en être autrement dans mon esprit.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyMer 11 Nov - 17:52

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

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L'homme ria doucement lorsqu'elle le remercia, peu sûr de savoir exactement pourquoi elle se sentait obligée de le faire. Mais il supposait qu'il comprenait ne pas être la personne ni la plus avenante, ni la plus bavarde. Ce constat posé, il ne pouvait que reconnaître qu'il avait beaucoup de chance. Et aussi qu'il ne la méritait probablement pas. Franchement, ils étaient de parfaits opposés. Du moins sur beaucoup de choses. Le dicton disait vrai : les contraires s'attiraient. Dans tous les cas, l'ancien soldat se savait bien trop égoïste pour la laisser partir. Son regard dans le sien, il l'écouta parler, sans la couper. Elle avait certainement raison. Et au fond il le savait très bien. Si il y avait bien une chose pour laquelle il lui été reconnaissance c'était bien le fait d'avoir été là pour sa mère lorsqu'elle en avait eu besoin. Bien sur, il préférait se brûler la langue que de l'admettre au principal concerné. Une pudeur sauvage qu'il tenait assurément de ses années de service. Luka admettait facilement ne pas être parfait ni même facile à vivre. Il avait ses défauts, ses zones d'ombres. « Et tu es un homme incroyable, Luka. Sûrement aussi bon que lui. Peut-être même plus. Nous avons tous nos faiblesses et nos limites » déclara la jeune femme. «  Je pense que tu es un peu biaisée » souffla t-il amusé, et touché. Incroyable....voilà un mot de vocabulaire qu'il n'aurait pas utilisé pour se décrire. Mais dans sa poitrine, son cœur tambourina gaiement.

Baissant la tête vers son assiette, il la tourna pour placer la sauce le plus loin de lui et attrapa couteau et fourchette. L'odeur alléchante du plat lui monta aux narines et avec lui vint les souvenirs. De bons souvenirs. Des rires, Des premiers baisers aussi, ici même sur cette banquette – non pas qu'il allait dire ça à Tracy. Il aurait pu bien sur. Mais ces filles, ces amours passés, n'avaient plus aucune importance à ses yeux. Seule elle comptait à présent. « Elles ont l'air vraiment heureuses, tu sais. Il ne le remplacera jamais, qui le pourrait ? (…) Elle ne l'oublie pas, ton père, et elle ne l'oublieront jamais » rajouta Tracy, le sortant de ses derniers souvenirs. Ses yeux à nouveaux sur elle, il la considéra un instant. «  Tu sais je n'aime pas beaucoup quand tu as raison » plaisanta t-il, parfaitement au fait de cette réalité, mais ayant bien du mal à l'avaler. Vraiment, de toute sa famille, il était celui qui avait le plus de problèmes avec leur nouvelle dynamique. Il était le réfractaire. Même ses sœurs lui en avaient touché un ou deux mots au fil des années. Elles lui avaient demandé de faire des efforts, si ce n'était pour lui, au moins pour leur mère. Luka avait juste du mal. « Je comprends mieux de qui tu tiens ton côté héroïque ». Face à cette réflexion, l'italo-américain ne put retenir un rire. «  Oui peut être bien. Les chiens ne font pas des chats comme dit ma grand-mère. Mais sache que je ne lui arrive pas à la cheville » répondit il avant de lui souhaiter bon appétit et de se mettre à la dégustation du met qui refroidissait devant lui.

Laissant la conversation déviée sur des sujets plus légers, les deux amoureux passèrent un agréable moment autour de leur petit déjeuner. Vers la fin du repas, ils furent rejoints par le couple propriétaire. Luka fut content de pouvoir passer quelques minutes avec eux à discuter du bon vieux temps et des derniers potins. Après quelques rires, quelques conversations pseudo-sérieuses sur la politique – ou Luka, fidèle à ses principes, n'émit aucun avis – ils furent l'heure pour eux de dire leurs aurevoirs. «  Alors tu veux faire quelque chose en particulier ou tu me laisses l'honneur de te faire découvrir ma ville ? » la questionna t-il. Raleigh, il la connaissait par cœur. Ses moindres recoins n'avaient pas de secrets pour lui. Lorsqu'elle lui répondit, il l’entraîna à sa suite et s'aligna à ses envies et sa réponse.

Ce ne fut que des heures plus tard, après une journée entière passée à fouler les trottoirs de cette belle ville, que le couple retrouva la voiture, heureusement toujours garée au même endroit et sans petit papillon signifiant une amende sur le pare-brise – Luka ayant, peut être oublié de payer le stationnement. Lorsqu'ils se garèrent devant la maison, l'homme retint sa dulcinée. «  Tu sais hier j'ai dit que j'avais des plans pour nous... » commença t-il, sachant qu'il avait capté toute son attention, «  tu te souviens ? » continua t-il. Lorsqu'elle hocha la tête, il lui sourit, amusé malgré lui par le petit tic nerveux de ses sourcils. Du pouce, il lissa le froncement qui s'était installé entre ses yeux. « J'ai loué une petite roulotte dans le parc nationale de Caroline du Nord qui se trouve à une heure d'ici. Notre réservation commence ce soir et s'étend jusqu'à après-demain » lui révéla t-il. «  J'ai préparé nos affaires ce matin avant de partir. Je vais le chercher et je reviens » conclut-il avant de faire exactement ce qu'il avait dit. «  T'en fais pas, on reviendra ici avant de rentrer sur Washington, tu auras tout le temps de dire aurevoir » déclara t-il par sa fenêtre ouverte avant de trottiner jusqu'à la porte. Il ne disparut guère que quelques minutes avant de revenir, un sac à dos hissé sur ses épaules, sur ses talons sa grand mère tentait de lui refiler les restes du midi. Lorsqu'il refusa, l'italienne ne se dégonfla pas. A la place, elle ouvrit la portière côté passager où résidait Tracy et lui refila le plat enveloppé de papier aluminium. Avec un dernier regard satisfait en direction de son petit-fils, elle tourna les talons. «  Allons y avant qu'elle décide de nous ramener le reste du frigo » rigola Luka en passant sa ceinture et en démarrant.

Fidèle à ses paroles, il arrivèrent à destination en une heure de trajet. Entre temps, la nuit était tombée et le couple put découvrir leur petit chez eux pour les prochains jours grâce aux guirlandes électriques qui illuminaient l'endroit. «  T'en penses quoi ? » demanda t-il, tout de même un peur nerveux. Après tout, il savait bien à quel point Tracy n'aimait pas les surprises. Il espérait donc sincèrement que son initiative soit appréciée de sa compagne.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 15 Nov - 18:20

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Peut-être que ce voyage va nous apporter plus que je ne l'aurais pensé. En tout cas, Luka s'est senti en mesure de me raconter beaucoup de choses sur lui, sur son histoire. Et sur son père. Surtout sur lui, en réalité, tout en m'expliquant pourquoi il s'est comporté ainsi avec son beau-père. Je suis toujours de l'entendre faire, et touchée qu'il se sente suffisamment en confiance pour ça. Après mes derniers exploits, juste avant que Brainiac nous téléporte sur Terre-IV, j'aurais compris qu'il ait besoin de plus de temps. Mais à l'évidence, il est peut-être temps que je me pardonne moi-même et que j'arrête d'être aussi ... moi. Je reprends la parole et termine par lui adresser un compliment. Et il souffle amusé que je ne suis pas objective et que mes propos sont biaisés par mon jugement. Je lui retourne rapidement un commentaire « Ou peut-être que c'est toi qu'il l'est... » pour lui faire comprendre que nous le sommes sans doute un peu tous les deux. Même si je reste convaincue que j'ai raison. Il n'est pas parfait, c'est vrai. Mais il est quand même un homme incroyable. Comme toutes celles et ceux qui prennent part à la protection de notre pays d'une façon ou d'une autre. Mais je sais qu'il ne le pense pas, surtout de lui-même en fait, et qu'il a un peu de mal à accepter les compliments. Ce n'est pas grave, peut-être qu'un jour, il finira par y croire.

Les assiettes devant nous, je détaille le contenu avec curiosité, trouvant que cela a l'air bon, mais avant de commencer à manger, je reprends la parole, ayant d'autres choses à dire. C'est plutôt rare que je n'ai rien à dire en fait, même si parfois - de plus en plus - j'identifie bien les moments pendant lesquels il vaut mieux que je me taise. C'est plus facile dans un tribunal, tout est plus codifié et cadré. Ici, dans la réalité, dans la vie quotidienne avec mes proches, j'ai parfois tendance à aller trop loin. Il relève son regard sur moi, avant de finalement dire qu'il n'aime pas quand j'ai raison. Je souris un peu amusée et j'hausse simplement les épaules avec humilité. J'imagine qu'il n'a pas eu besoin de moi pour le comprendre, que sa grand-mère, sa mère et ses sœurs lui ont déjà dit tout ça. Mais il n'y a pas de raison que moi, je ne le lui dise pas. Ceci dit, je ne le juge pas. Je ne peux pas vraiment imaginer ce que c'est, alors je n'ai pas à penser qu'il devrait faire les choses différemment. Tant qu'il a bien conscience de tout ça, après, il fait son possible et c'est tout ce qui compte. Je lui fais encore un compliment voilé qui le fait rire, et encore une fois, il trouve à se dévaloriser. Je roule un peu des yeux et gonfle les joues en disant : « Arrête ça... ». Mais comme il me souhaite un bon appétit, je lui rends la politesse et commence à manger à mon tour, trouvant cela aussi délicieux qu'il me l'a juré il y a quelques instants.

Tout en mangeant, le ton de la conversation change, ce qui nous ramène sur des sentiers plus légers et plus confortables pour lui, comme pour moi, ayant une sensibilité particulière à la dimension de la famille. Et alors que nous terminons de manger, les propriétaires des lieux viennent nous rejoindre. Je découvre d'autres anecdotes sur l'enfance et l'adolescence de Luka, ce qui me plaît réellement dans le fond. La conversation évoluant vers quelques sujets un peu plus sérieux, je prends plaisir à débattre avec eux, tout en observant amusée Luka qui comme toujours ne partage jamais ses opinions sur le sujet. Ce n'est jamais vraiment un problème pour moi, qui aime débattre. Même si je n'ai parfois pas les mêmes opinions que les autres, j'aime m'y confronter - sur un ton amical bien évidemment - pour voir ce qu'ils ont à avancer comme argument. Ici, les choses restent plutôt calmes et dans le fond plutôt superficielles. Pas de débat profond et animé. Nous restons un moment avant de finalement prendre congé après des aurevoirs de rigueur, et Luka me demande ce que je veux faire. Avec grand plaisir, je me laisse guider à travers la ville par celui qui la connaît sûrement par cœur pour découvrir l'endroit dans lequel il a grandi, avec des milliers de questions à l'esprit et sur les lèvres. Toujours joyeuse et curieuse comme à mon habitude, je le suis jusqu'à la voiture plusieurs heures après. La visite étant terminée, il nous ramène jusqu'à la maison familiale et s'y gare. Il reprend la parole pour me rappeler qu'il a des projets pour nous. Je fronce légèrement les sourcils, mais j'acquiesce parce que bien sûr, je m'en souviens. Il passe son pouce sur mes sourcils, m'incitant ainsi à les défroncer. Un sourire amusé passe sur mes lèvres parce qu'il me connaît trop bien finalement. À l'évidence, il a bien conscience qu'il vaut mieux m'en parler avant de reprendre la route. Il m'explique donc ses plans et j'arque les sourcils un peu surprise. Et il anticipe même mes protestations en me disant qu'on repassera ici avant de partir et que j'aurais l'occasion de dire au revoir. Je souris un peu amusée en le suivant du regard alors qu'il retourne à la maison pour prendre nos affaires.

Il ressort suivi par sa grand-mère qui ne se laisse pas démonter par son refus et marche résolument vers la voiture pour ouvrir ma portière et me tendre le plat. Je ris un peu et je la remercie avec un sourire. Il démarre rapidement pour éviter qu'elle ne nous donne le reste du frigo. Je me tourne pour aller caler le plat sur la banquette arrière, et je me replace correctement en disant : « Elle est vraiment adorable ». Je la trouve vraiment touchante, même si elle a probablement beaucoup de caractère et de force. Je souris tranquillement et n'hésite pas à meubler l'heure de trajet de conversations diverses, bien installée sur mon siège. Et lorsque finalement, Luka se gare, ce sont les guirlandes lumineuses qui éclairent les lieux. Il me demande ce que j'en pense et après avoir considéré les lieux, faisant même un tour de moi-même pour observer les alentours, je finis par dire : « C'est magnifique ». On sent que les propriétaires des lieux ont fait un effort considérable pour nettoyer les chemins et l'endroit des plantes ayant poussées pendant qu'une partie de la planète était sur Terre-IV. Mais ici et là, quelques petites plantes poussent encore, semblant continuer à vouloir conquérir l'endroit. Ou le reconquérir d'ailleurs. Je le regarde et je m'approche de lui pour déposer un baiser sur sa joue en disant : « C'était une bonne idée ». Et une bonne surprise. Une pause au calme, relativement loin de tout, pour simplement profiter d'une pause et d'un moment à deux. La nuit est tombée et dans le silence de celle-ci, il n'est pas difficile d'entendre les craquements du bois, et les bruits des animaux nocturnes qui s'éveillent. C'est à la fois très calme et très bruyant en même temps. Les bruits sont différents des bruits de la ville et très perturbants. Cela serait presque inquiétant si je ne savais pas me défendre. Mais entre mes propres capacités et la présence de Luka à mes côtés, je ne me sens pas du tout en danger. Bien au contraire.

Je l'aide à sortir nos affaires de la voiture prenant surtout le plat et le suit à l'intérieur, ayant bien vite fait de trouver le frigo pour ensuite faire le tour de la petite roulotte sans prendre le temps de retirer ma veste. Elle est très cosy et pratique, l'endroit donne envie d'y rester quelques jours. À la longue, je me sentirais peut-être un peu à l'étroit, mais l'environnement autour et les grands espaces rattrapent tellement tout. Je me tourne vers lui et dit : « C'est vraiment super chouette ! ». La petite cuisine à l'air plus que fonctionnelle et tout est optimisé pour utiliser tout l'espace. Un peu ce principe des tiny houses et autre maison mobile dont notre pays raffole depuis quelques années déjà. Je m'approche de lui pour passer mes bras autour de ses épaules et l'embrasser avant de rompre le baiser et de dire : « Ne prends pas l'habitude de me faire des surprises, mais celle-là est parfaite, vraiment ». Je m'écarte pour aller retirer mes chaussures et fermer la porte de la roulotte à clé, par habitude, avant de retirer ma veste et mon pull que j'accroche au porte-manteau avant de revenir vers lui un sourire au coin des lèvres pour dire : « On a plus qu'à tester le lit pour voir si tout est vraiment parfait ». Et sans vraiment attendre, je l'entraîne avec moi, avec à l'idée de faire plus que dormir, mais en bonne résolution de ne pas forcer comme j'ai pu le faire sous l'emprise de la luxure. Je sais qu'il a besoin de temps, et je suis prête à le lui accorder. Je me laisse tomber sur le lit sans aucune classe appréciant le matelas avant de me redresser sous les coudes pour le regarder de haut en bas : « Pas mal du tout ». Le mec ou le matelas ? Ou peut-être les deux.


Dernière édition par Tracy Trevor le Dim 3 Jan - 20:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 22 Nov - 18:44

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

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Doucement, discrètement, Luka laissa échapper un petit soupire. Le sourire de Tracy, ses paroles terminèrent de le réconforter. Il n'avait pas merdé. Et pour lui qui savait très bien à quel point elle n'aimait pas les surprises, c'était une véritable soulagement. L'air de rien, ce petit plan à deux, lui avait donné quelques coups de stress au cours de deux derniers jours – bien qu'il n'avait rien montré, en bon homme alpha qu'il savait être. Content, il lu rendit son sourire avant de déposer ses lèvres sur sa tempe lorsqu'elle se trouva à ses côtés, ayant elle-même déposé un baiser de son cru sur la peau rugueuse et mal rasée de sa joue. Tournant sur ses talons, il se dirigea de nouveau vers son véhicule et alla chercher leurs affaires. Tracy, de son côté, se chargea de prendre le plat donné par sa grand mère et de le mettre au réfrigérateur une fois qu'ils furent à l'intérieur. Luka fut agréablement surpris de constater que les photos ne rendaient pas justice à l'endroit. Certes l'espace y était aussi limité que sur les photos mais tout était si bien agencé et si cosy qu'il s'en fichait pas mal. Puis, en toute honnêteté, il avait séjourné dans des endroits bien pires que cette petite roulotte. Vraiment, à son expérience, il n'y avait rien de plus désagréable qu'un simple trou de souris au milieu du désert afghan. Son regard glissa de la décoration à sa petite amie lorsqu'elle revint dans sa direction pour déposer ses lèvres sur les siennes. « Ne prends pas l'habitude de me faire des surprises, mais celle-là est parfaite, vraiment ». « Oui madame » déclara t-il avec un sourire amusé, «  content que ça te plaise » rajouta t-il réellement heureux et soulagé de voir qu'il n'avait pas fait un flop. « On a plus qu'à tester le lit pour voir si tout est vraiment parfait » souffla t-elle quelques secondes plus tard après avoir fermé la porte de leur nouveau chez eux et de s'être débarrassé de ses affaires. Luka, resta interdit, un bras coincé dans le pull qu'il avait entrepris d'enlever.

Sans faire cas de son soudain malaise, la jeune femme lui attrapa l'autre main et le guida la mezzanine, lui faisant monter les marches mécaniquement avant de se jeter sur le lit. « Pas mal du tout ». «  Euh... » murmura t-il un peu idiotement. Sous son regard, il déglutit. Puis il se renfrogna un instant. Comment cela se faisait-il qu'il perdait tous ses moyens dès qu'elle émettait l'idée d'intimité. A présent, il se sentait ridicule. Ridicule d'être ainsi.  Au début de leur relation, sa réticence avait du sens. Aujourd'hui, beaucoup moins. Luka était même admiratif de sa patience, surtout lorsqu'elle n'avait jamais caché le côté plus... hédoniste de sa personnalité. Un côté qui entrait évidemment fortement en conflit avec sa propre pudeur sur le sujet. Une pudeur qu'il n'avait que depuis qu'il avait quitté l'armée. Ce que tout le monde comprenait aisément. C'était devenu tellement simple de se cacher, de refuser, qu'il s'était enfermé dans un cercle vicieux. Peut être était-il temps de rompre avec les mauvaises habitudes et de reprendre possession de son propre corps. Quoi de mieux alors que de partager ce moment avec quelqu'un qui ne le jugerait pas et qui l'aimait pour ce qu'il était.

Prenant une profonde inspiration pour se donner le courage qui lui manquait, il termina de retirer son pull. Son tee-shirt subit le même sort quelques secondes après. Jusque là, il n'y avait rien que la blondinette n'avait pas vu. Ses cicatrices, elle les avait déjà vu. Respirant calmement, il lui accorda un sourire et lui tendit une main. Lorsqu'elle déposa ses doigts dans les siens, il la tira à lui pour la remettre debout. Bientôt, elle se retrouva plaquée contre son corps. Luka embrassa des yeux les traits de son visage, son expression, les rondeurs de ses joues et de ses lèvres. Du bout des doigts, il dégagea la mèche blonde qui barrait son front.

Avec tendresse, et doucement comme pour lui laisser le temps de se raviser, il l'embrassa. Une simple pression de ses lèvres. Une promesse et un merci aussi. «  Je dois être un peu rouillé,il faudra m'en excuser » souffla t-il contre sa bouche lorsqu'il se décolla assez pour se le permettre. Dans sa cage thoracique, son cœur battit furieusement. Gardant ses doutes et sa peur fermement enfermés, il déplaça ses mains de sa mâchoire pour les glisser à ses épaules. De l'index il fit tomber la bretelle de son haut sur son biceps. Le premier geste d'une aventure bien prometteuse, à laquelle il participa de bon cœur, oubliant peu à peu toutes ses réserves.


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptySam 9 Jan - 17:04

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L'idée de tester le lit le laisse un instant figé dans son propre pull. Cela ne m'étonne pas. Pas plus que la soudaine gêne qui s'empare de lui une fois que je suis assise sur le lit à complimenter l'endroit ou l'homme qui me fait face, ou les deux, sans vraiment préciser plus que cela. Il se renfrogne, et je dois dire que je trouve ça encore plus craquant. Mais il me semble que cela n'est pas forcément le bon moment pour le trouver mignon ou adorable. Bien que cela n'attaquerait probablement pas sa virilité qui n'a pas à souffrir de grand chose, je préfère ne pas prendre de risque. Je reste assise, à le regarder, sans lui mettre plus de pression. Je l'ai déjà fait et cela n'a pas fonctionné. Même si je n'étais pas tout à fait moi-même, je savais que c'était risqué et qu'il lui fallait du temps. À présent, pleinement consciente de mes actes, je lui laisse le choix. Il sait que je ne lui en voudrais pas de dire non, de la même façon que j'ai fini par comprendre qu'il ne m'en veut pas d'essayer. Il finit par retirer son pull puis son tee-shirt. Connaissant sa pudeur, je veille à ne pas attarder mon regard sur les cicatrices qu'il m'a déjà montrées, posant sur lui un regard léger, remontant rapidement sur son visage alors qu'il me tend la main que je saisis sans hésiter. D'une traction, je me retrouve debout contre lui, souriant simplement, heureuse qu'il se sent assez à l'aise pour s'autoriser cela. Ou assez courageux si la crainte et la pudeur continuent à le tenailler. Le baiser qui suit tout comme la façon dont il me tient contre lui, laissent cette incroyable impression d'avoir le choix. Même si c'est moi qui l'aie entraîné ici, il y a cette étonnante douceur chez lui qui me laisse l'opportunité de me raviser quand je le souhaite. Évidemment, et même si je me suis entièrement satisfaite de notre relation jusqu'à présent, je suis plutôt heureuse de pouvoir franchir cette nouvelle étape. Pas seulement parce que j'aime ça. Il s'excuse par avance contre mes lèvres et je souris un peu, glissant ma main sur sa joue sans répondre. Il n'y a rien à excuser et cela ne fait pas vraiment partie des choses qu'on oublie, même pour les plus pudiques d'entre nous, dans les bonnes conditions, les gestes reviennent vite. Et j'ose espérer que les conditions soient suffisamment bonnes. C'est finalement lui qui ouvre le bal, en faisant glisser ma bretelle sur mon bras, mes gestes ne tardant pas à suivre le rythme de la danse.

Ce sont les bruits de la forêt qui me réveillent très tôt, juste avant que le jour ne soit levé. Mes souvenirs sont toujours là, bien présents, et même si je me suis endormie contre lui, c'est au bord du lit que je me réveille. Heureusement d'ailleurs, car mes mauvaises habitudes de relations de courte de durée m'ont souvent poussée à dormir au milieu du lit, parfaite imitation de l'étoile de mer. Je ne doute pas que sa vigilance accrue le réveille au moindre mouvement, pourtant avec le plus de délicatesse possible, je me lève, attrapant son pull abandonné par terre pour retourner dans le petit espace de vie de la roulotte. J'attrape le plus silencieusement possible quelques vêtements dans le sac que je vais enfiler dans la minuscule salle de bain, et je sors de la roulotte, en remettant son pull. Je descends deux marches pour m'asseoir. Le soleil commence à peine à poindre et il est bien caché par les arbres qui nous entourent. Et le calme des lieux laisse toute la place à la nature de s'exprimer : les hiboux et chouettes rentrent dans leurs nids après les chasses, émettant quelques derniers chants très impressionnant, laissant progressivement la place aux chants des oiseaux diurnes, plus enchanteurs et mélodieux. Le bruit des feuilles qui renaissent avec l'arrivée du printemps et le réveil progressif d'une Terre en veille est sans doute moins important qu'il ne le devrait mais le bruissement a quelque chose d'apaisant tout de même. Et alors que la nature s'endort pour partie au profit de l'autre qui s'éveille, l'endroit a une agitation forçant la sérénité. Un calme chaotique pour le moins perturbant si je n'y avais pas été un peu habituée durant mon enfance à Enid. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que finalement, un bruit derrière moi me fait tourner la tête. Luka vient d'ouvrir la porte de la roulotte. « Bonjour ». Mon sourire s'élargit et je me décale un peu pour lui laisser de la place sur la marche à mes côtés. « Bien dormi ? Tu vas bien ? ». Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Et cela est bien plus reposant que je n'aurais pu le penser. Mais je m'inquiète forcément un peu de la façon dont il s'est réveillé et de ce qu'il peut ressentir. Avec curiosité et un peu d'humour, histoire de ne pas non plus trop insister, je demande : « As-tu prévu de chasser le petit-déjeuner ? ». En rangeant le plat laissé par sa grand-mère, je n'ai pas réellement fait attention à ce que contenait le réfrégirateur, et il est possible qu'il y ait quelques œufs ou qu'il ait prévu quelques aliments dans les affaires. Ou simplement d'aller dans la ville la plus proche selon la distance à parcourir. Finalement, je constate simplement : « J'avais oublié ce que c'était de se réveiller loin des bruits de la ville... ». Et je me rends compte que cela m'a manqué, même si cela ramène forcément de vieux souvenirs empreint d'une profonde tristesse.
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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 31 Jan - 22:46

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

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Un froissement sur sa gauche et l'homme papillonna des yeux, regagnant instantanément le monde de la conscience. Alerte, mais pourtant pas inquiet, il décolla une paupière pour regarder ce qui se passait autour de lui. De son œil bleu à moitié ouvert, il regarda Tracy quitter la mezzanine.  Avec un sourire paisible, il roula sur le ventre et enroula ses bras autour du coussin qu'il avait fait sien la vieille, peu décidé à sortir du cocon protecteur et chaleureux que lui procurait les draps. Pendant quelques minutes, il somnola. Puis il se leva. Sur ses pieds, il prit le temps d'étirer ses muscles encore endormis. Lentement, il effectua quelques exercices de posture pour réveiller son corps tout en douceur. Après trois exercices de respiration, il attrapa son jeans et son tee-shirt. Habillée, il emprunta le même trajet que sa compagne. Sans surprises, il la trouve assise sur les marches menant à la roulotte. « Bonjour » répondit il en laissant la porte se fermer dans son dos. Pieds nus, il descendit les marches et alla s'asseoir à ses côtés, déposant un baiser sur ses cheveux blonds avant de complètement s'installer. Autant de gestes qui il y avait quelques mois lui auraient demandé un effort et bien trop de réflexion. Comme quoi, il n'était pas un cas aussi perdu qu'il avait pu le penser. Pour être tout à fait honnête, Luka devait bien avouer qu'il se surprenait. Cette aisance, ce calme, cette sérénité.... Tracy était réellement une femme extraordinaire pour éloigner avec autant de facilité tous ses démons. Car lui savait à quel point certains avaient la peau dure. «  Bien dormi ? Tu vas bien ? » le questionna t-elle à moitié tourner vers lui, une inquiétude au fois de la voix qu'elle n'arriva pas totalement à masquer. Et cela le fit sourire. Comme il comprenait sa prudence. Surtout après ce qui s'était passé entre eux quelques heures avant. Luka ne regrattait rien et il se sentit plus en paix que jamais. Hier, il avait gagné une importante bataille. Une bataille dans laquelle il avait été son principal ennemi. Pour la première fois depuis longtemps, il avait l'impression d'être entier. Il n'y avait plus en lui deux parties en guerre. Et il était heureux.  Pour seule réponse, il lui décocha un nouveau sourire, conscient qu'elle comprendrait parfaitement son état d'esprit du moment. «  Et toi ? » demanda t-il à son tour, tout de même soucieux d'avoir pu lui apporter un peu de ce bonheur , de ce plaisir, qu'elle avait partagé avec lui sans compter – sa fierté masculine qui tentait de ne pas se faire oublier, assurément.

« As-tu prévu de chasser le petit-déjeuner ? » . Face à cette remarque, l'homme ne put empêcher ses épaules de se soulever d'amusement. «  Vraiment pas » souffla t-il, «  sauf si te payer le petit déjeuner au petit restaurant qui se trouve à dix kilomètres d'ici s'appelle chasser... dans ce cas là oui je vais chasser le petit déjeuner » continua t-il. Il aurait pu oui.... aller chasser. Il l'avait fait plus d'une fois avec son père lorsqu'il était enfant et que son paternel était encore en vie. Mais cela faisait deux décennies qu'il n'avait rien chassé d'autres que des humains - glauque constatation. Lorsqu'elle reprit la parole, Luka acquiesça. L'appel de la nature, il l'avait toujours ressenti. Et sa carrière l'avait amené dans les coins les plus reculés du monde. Dommage qu'il n'aie pu en profiter … il n'y avait rien de tel que les tirs de mortier et les attaques à la bombe pour vous passer l'envie de faire du tourisme. «  Tu veux prendre une douche avant d'y aller ? » demanda t-il, en se redressant, bras au dessus de sa tête pour étirer ses trapèzes. «  Je vais faire mes exercices matinaux, donc tu as le temps » lui apprit-il. Malgré le fait qu'il n'était plus militaire depuis des années, Luka n'avait jamais perdu ses bonnes vieilles habitudes. Il avait de toute façon toujours trouvé que ces derniers avaient un effet bénéfiques, voir thérapeutiques, sur sa personne. Alors il ne s'en privait pas. Puis, il n'avait pas vu Tracy se plaindre de ses abdos la veille... «  Ou tu peux aussi te joindre à moi si tu veux » lui proposa t-il. Sa routine du matin pouvait être qualifiée de brutale pour tout novice, particulièrement sur un ventre vide, mais Luka n'était pas contre le fait d'adapter ses exercices pour quelque chose de toujours aussi dynamique mais moins demandeur. De toute façon, ce n'était pas non plus comme si il se lançait dans un Murph Challenge dès le levé du jour.  


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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyMar 9 Mar - 19:11

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Après tout ce qui s'est passé, tout ce par quoi nous sommes passés, je crois qu'il est important de pouvoir parler. Même si ce n'est pas forcément notre spécialité à tous les deux, il faut au moins essayer. C'est sans doute ce qui me pousse à poser la question, histoire qu'on avance vraiment ensemble, sans que l'un ou l'autre ne garde certaines choses sous silence. Bien sûr, je suis loin de vouloir tout savoir. Mais plus les choses seront exprimées à haute voix et plus facile, ce sera de nous comprendre. Alors j'aimerais être sûre qu'il va bien, que cette fois, tout est ok. Même si je me doute qu'il aurait été tout à fait en mesure de me repousser s'il n'avait pas été d'accord. Le sourire qu'il m'adresse pour toute réponse suffit à me répondre. Pas besoin de mot, je crois que c'est plutôt clair. Et je suis plutôt soulagée. Cela m'aurait attristé que nous n'ayons pas vécu le même moment. Il me retourne la question, et je me redresse pour l'embrasser sur la joue : « Très bien ». C'était parfait. Et dans le fond, je crois que je n'aurais pas voulu que cela soit autrement. Cela n'a jamais rendu cela aussi vrai, aussi authentique. Loin de toutes les expériences que j'ai déjà pu avoir, qui sont déjà loin, balayées par tout ça. Pas seulement cette nuit, mais tout le reste. Et la paix. La simple paix d'être avec lui. Il y a toujours cette petite voix au fond de mon esprit qui me répète sans arrêt qu'il est humain et que comme d'autres avant lui, il peut mourir, mais elle est plus facile à ignorer. Parce que pour la première fois, j'ai l'impression que ça en vaut la peine.



Je lui demande avec humour s'il a prévu de chasser le petit-déjeuner, ce qui l'amuse et il me répond qu'il compte plutôt aller au restaurant le plus proche. Je ris un peu en acquiesçant. C'est une forme de chasse, selon certaines personnes. J'acquiesce, parce que la proposition me va très bien. « Le restaurant ça ira très bien ». Je ne vais pas faire la fine bouche, moi qui a du mal à me servir de mes plaques de cuisson et maîtrise seulement l'art des plats livrés réchauffés. Je serais bien mal placée pour critiquer. Je constate à haute voix que j'avais oublié ce que c'était que de se réveiller dans ce genre d'endroit. Il ne répond rien, marquant simplement qu'il m'a entendue d'un signe de tête. Je n'ai pas besoin de plus, ce n'était pas vraiment une discussion, simplement un élément de réflexion qui aurait presque pu être silencieux en réalité. Puis, il me demande si je veux prendre une douche en s'étirant. Il ajoute que j'ai le temps puisqu'il va faire ses exercices, et finalement, il me propose de me joindre à lui. Je faisais du jogging et mon changement d'activité m'a poussée à reprendre une activité physique encore plus importante. Malgré tout, je doute d'être au niveau comparée à lui qui fait ça tous les jours avec une application militaire. « Mhh ». Je souris en coin en disant : « Je pourrais aussi te regarder faire, ça ne me déplairait pas, je crois ». Le spectacle doit valoir le coup d'œil sans aucun doute. Je pouffe de rire amusée avant de dire : « Je veux bien participer, mais j'aurais absolument besoin d'une douche après ». Hors de question d'aller manger après avoir fait des exercices sans une douche. Difficile de dire à quoi je vais souffrir pendant ces exercices. Il est loin d'être un tortionnaire et moi loin d'être une nana aux fesses rivés sur une chaise de bureau qui ne connait des exercices physiques que la marche jusqu'au métro. Alors qui sait ?



Avec beaucoup de sérieux, je me lève à sa suite. Et parce que je sais à quel point c'est important, j'écoute avec attention chacun de ses conseils, comme je le fais avec la personne qui m'entraîne à Ant-farm et qui est au demeurant beaucoup moins sexy, beaucoup moins sympa et absolument odieux à la moindre faiblesse. Même si dans le fond, je crois que je commence à l'apprécier, je préfère de loin être ici à écouter Luka m'expliquer ce qu'il fait et ce qu'on va faire. Heureusement, je suis plus souple que j'en ai l'air et je m'adapte plutôt bien. C'est quelque chose d'assez particulier de partager ce moment avec lui. Ce moment qui n'appartient qu'à lui d'ordinaire. Je n'aurais pu rêver mieux en réalité. Alors je respecte avec conviction cet espace et reste silencieuse, me contentant d'acquiescer ou de parler brièvement au besoin entre les exercices ou si j'ai des questions. Inutile de joindre des mots là où il n'y en a pas besoin. De temps en temps, je me perds dans la contemplation des lieux qui nous entourent, des oiseaux qui vont et viennent sur les branches. La ville me manquerait sans doute un peu ici, mais quel apaisement. Quel calme. Même moi, je dois bien avouer que je suis forcée de respecter cette étrange poids, comme un appel silencieux à l'apaisement d'une enfant trop agitée. Impossible à ne pas suivre. Je souris un peu, exercice après exercice, sentant tout mon corps commençant à tirer un peu, jusqu'à ce que finalement, mon estomac se rappelle à notre bon souvenir à tous les deux dans un gargouillement si bruyant dans le silence qu'il me tire un léger rire qui se calme assez vite : « Pardon... ». Quelle incroyable discrétion. Vraiment... Je me redresse un peu en disant : « Je vais te laisser terminer si tu veux en faire plus et filer à la douche ». Je lui souris, mais avant de bouger, je m'étire un peu. De façon assez organisée, suivant le protocole d'entraînement que j'ai appris dernièrement, afin d'être sûre de ne pas avoir trop de courbatures et d'éviter les blessures. Puis je file à l'intérieur pour me doucher.



Il ne me faut pas si longtemps pour être prête et habillée. Je ressors de notre logement surprise les cheveux humides en les agitant un peu avec les doigts pour leur donner un peu de volume. Veste sur le bras et sac sur l'épaule, je sifflote tranquillement, un air calme mais joyeux qui traîne dans un coin de ma tête depuis plusieurs jours tout en me dirigeant vers la voiture.
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MessageSujet: Re: Home is where you are loved the most (tracy)   Home is where you are loved the most (tracy) EmptyDim 28 Mar - 22:41

rAbfXrX5.jpgraleigh-nc_416x416.jpgzGPMIQhM_400x400.jpgTracy &
Luka

home is where you are loved the most
Amusé, Luka lui lança un regard par dessus son épaule. Il n'était pas contre avoir une petite audience si elle voulait vraiment passer quelques minutes à le regarder dérouler sa routine sportive matinale. Maintenant qu'ils avaient passé cette étape cruciale dans leur vie intime, Luka trouva qu'il était plus à l'aise avec l'idée de lui présenter son corps à l'observation. Un peu plus et il aurait presque l'impression d'avoir dix ans de moins et un psyché libéré de tous ses traumas. Tracy avait réellement un effet bénéfique sur son mental, et plus généralement sur sa personne. Finalement, son sourire s’agrandit lorsqu'elle se leva, s'épousseta doucement et se plaça à ses côtés, mains sur les hanches prête à en découdre. Un point appuyé sur le sérieux et la concentration qu'il put lire sur son visage. Son côté aventureux et volontaire avait quelque chose de terriblement attirant pour l'ancien militaire. Comme lui, la jeune femme tenait difficile en place et ne rechignait jamais à dépasser ses limites pour trouver le petit truc magique qui se trouvait juste en dehors de sa zone de confort.

Se montrant tout aussi sérieux qu'elle, il expliqua les premiers exercices qu'ils allaient effectuer. Avant cependant, il les mena à travers quelques exercices simples d'étirements et d'échauffement pour réveiller leurs muscles et énergiser leurs corps. Luka n'avait hélas plus vingt ans et son corps se plaisait à le lui rappeler si il sautait cette étape cruciale.  Finalement, lorsqu'il les estima assez échauffés, il tomba en pompe et commença ses exercices. Et Tracy le suivit, à travers cet exercice et les autres. Dos, bras, épaules, jambes... toutes les parties du corps y passèrent. Lorsque le ventre de la jeune femme se rappela à leur bon souvenir, l'homme, en position de gainage, laissa échapper un léger rire. Il hocha la tête lorsqu'elle lui déclara se retirer pour prendre sa douche. Luka resta un instant de plus dans l'herbe à tenir sa position. Lorsqu'il était encore un militaire actif, il pouvait rester en gainage pendant des minutes entières sans fatiguer. Son record personnel ? Quelque chose comme vingt minutes. Peut être aurait-il pu faire plus si sa base n'avait pas été attaqué. Aujourd'hui, malgré son excellente physique, ses épaules brûlaient au bout de cinq minutes, affaiblies qu'elle était par les trop nombreux coups et blessures qu'il avait enduré en Bialya et plus généralement au cours de sa carrière.

Avec un dernier soupir, Luka posa un genoux au sol puis l'autre avant d'adopter la fameuse position de l'enfant et étirer son dos endoloris.  Calmement il respira, faisant redescendre son rythme cardiaque. Une fois ceci fait, il suivit l'exemple de Tracy et étira ce qui devait être étiré. A sa suite, il fila à la douche. Lorsqu'il fut prêt, il la rejoignit à la voiture et ils purent officiellement commencer cette nouvelle journée.


x x x x x x

Comme toujours le temps fila bien trop rapidement. Les jours s'écoulèrent à vitesse grand v et il fut bientôt temps pour Luka et Tracy de retourner sur Washington. Avec les promesses d'usage, Luka dit au revoir à sa famille, chez laquelle il était revenu après deux jours à crapahuter dans le parc nationale de Caroline du Nord dans la joie, les rires, la bonne humeur - l'amour tout simplement. Avant de partir, Luka fit un dernier crochet sur la tombe de son père, sur laquelle il laissa comme à son habitude, une simple fleur blanche, signe de son respect éternel pour l'homme qui l'avait élevé. Until next time ne put il s'empêcher de murmurer lorsqu'il quitta le cimetière et ferma la portière de sa voiture.


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