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 Aviation high (tracy)

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MessageSujet: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyMer 1 Mai - 19:35

Tracy &
Luka

Aviation high
Prendre un vol commercial lorsqu'on était habitué aux avions de transports de troupes ou aux avions de chasse était toujours une expérience. Une expérience d'un ennui profond. Entre les heures d'attente à l'aéroport, l'embarquement toujours trop long et le manque de place... il y avait de quoi rendre tout le monde fou. Par chance pour moi, j'avais été placé près de l'allée centrale et avait pu étirer mes jambes pendant le trajet à intervalles réguliers. Quoiqu'il en était, j'étais plutôt content d'être arrivé à Coast City après cinq heures de vol. Il n'y avait rien de tel que le plancher des vaches après une telle situation. Et encore je pouvais m'estimer heureux... je n'avais pas eu à faire la conversation à ma voisine de siège qui avait préféré ses écouteurs et son magasine pendant toute la durée du voyage. Un fait qui m'avait bien arrangé, je ne pouvais le nier.  Lorsque l'air chaud de Coast City caressa mes joues, je laissais un léger sourire se poser sur mes lèvres. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mis un pied dans cette partie du pays. Si j'aimais la côte est, y étant qui plus est natif, je devais avouer que voir les larges côtés dorées de la Californie avait quelque chose de charmeur.  Après quelques secondes plus à profiter du soleil, je sautais dans un taxi et lui donnais ma direction : Ferris Aircraft. L'homme hocha la tête et se mit en route. Comme convenu, Carol Ferris n'avait pas été dure à convaincre. Elle en avait même profité pour me boucler une séance de test pour un nouvel avion qu'elle avait sous la main. All business as usual. Mais cela ne me dérangeait pas des masses. J'étais toujours content de pouvoir m'enfermer dans un cockpit, que cela soit plaisir ou tout simplement par le travail. Je n'avais plus trop l'occasion de le faire à présent et je sautais donc sur toutes les occasions qui se présentaient sur ma route. Et puis, elle me laissait utiliser un de ses appareils pour aller voler avec Tracy... je ne pouvais donc décemment pas lui dire non. Cela aurait été bien malpoli de ma part. Et j'avais été bien élevé.

Arrivé à destination, je remerciais le chauffeur et lui donnait son dû avec un petit pourboire. Après ça, je ne tardais pas à me présenter – sac à dos sur les épaules – à l’accueil. Je donnais mon nom et la raison de la venue à la réceptionniste qui avait avoir vérifié que j'étais bien qui je disais être me donna un badge visiteur et m'invita à entrer.  Je lui lançais un signe de tête et me dirigeais vers le bâtiment administratif central. Celui où je savais trouver le bureau de la grande directrice. Directrice avec lequel j'avais un rendez vous dans quelques minutes.  Sur le chemin, je m'arrêtais cependant pour embrasser du regard le tarmac et les divers employés qui se déplaçaient d'un hangar à l'autre. Un sourire étira mes lèvres lorsque l'odeur du béton chaud et du kérosène chatouilla mes narines. Cette odeur si forte et si particulière me fit me sentir instantanément à la maison. Comme à tous les coups. N'ayant finalement plus de temps à perdre, je rentrais dans le bâtiment et pris l'ascenseur jusqu'aux derniers étages. «  Ah Monsieur Corleone ! » s'écria Eva en passant à côté des portes de l'ascenseur dès que ces dernières s'ouvrirent. «  Bonjour Eva » lui répondais je avec un ton plus mesuré. «  Madame Ferris est déjà prête à vous recevoir. Vous pouvez entrer ». Avec un hochement de tête, je me déplaçais et allais toquer à la porte. Une voix féminine , légèrement étouffée par le bois,  me demanda de rentrer. Notre discussion ne dura que quelques minutes avant que la sonnerie insistante de son téléphone ne nous tire de notre conversation. Avec un sourire et un nouveau remerciement – qu'elle balaya d'un signe de main -, je la laissais à ses occupations et me dirigeais vers la sortie pour attendre Tracy. Mon créneau de vol professionnel n'était que demain et j'avais donc le temps de lui faire faire un petit tour dans les airs aujourd'hui. Et avec la bénédiction de la grande patronne. Que demander de mieux alors.

Pando
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyLun 6 Mai - 21:59

Aviation high

J'imagine que c'était le moment idéal pour cette séance de vol. Et je devrais en être toute excitée. Je le suis. Bien sûr. Je suis toujours enthousiaste et excitée quand il s'agit de faire des choses que je n'ai jamais faites. Mais... Finalement, ce n'est peut-être pas un moment si idéal que ça. Cela fait à peine quelques jours que l'incident de Morro Bay s'est déroulé. Juste après celui-ci, j'ai réussi ma nouvelle mission, avec un certain talent pour quelque chose d'aussi exposé. Bon, en même temps, il faut dire qu'il y avait des milliers de trenchers. Alors, un de plus ou un de moins... Difficile de s'en rendre compte. Au moins les scientifiques de S.H.A.D.E pourront s'en donner à coeur joie. Et moi, j'ai poursuivi ma mission initiale qui malheureusement n'a pas aboutie. Après plusieurs jours de recherches, j'ai finalement retrouvé la trace du méta-humain que je cherchais à plusieurs centaines de kilomètres, surement effrayé par l'invasion de Morro Bay. Soignée, et remise, mais encore franchement marquée, j'ai reçu la proposition de Luka avec enthousiasme mais appréhension. L'envie de voler me dévorant franchement le ventre et l'inquiétude de sa réaction aussi. Et si je pourrais camoufler l'hématome qui dévore ma pommette, difficile de dissimuler les deux plaies suturées qui ornent mon visage. Heureusement, celles-ci sont bien moins gonflées et je donne moins l'impression d'avoir été tabassée par une horde de sauvage. Bon, sous mes vêtements, j'ai pas mal d'autres hématomes qui n'aident pas à me faire passer pour une gentille avocate. Et même si je sais que je ne devrais pas, que ce n'est pas le moment, je dois avouer que les enlever avec lui ne me dérangerait pas. Bien au contraire. Enfin, nous n'en sommes pas là. Il faut d'abord survivre au vol et qu'il ne soit pas en colère contre moi. J'ai rejoint Coast City en voiture de location en longeant la côte pour profiter du paysage et du grand air. Au rythme de divers morceaux de musique, chantant à tue-tête et souvent faux, le voyage a été plutôt sympa... Enfin, à peine quelques heures, ce n'est pas le bout du monde, mais c'était apaisant. L'avantage de la conduite : ne penser à rien d'autre qu'à la route, à la musique et aux paysages qui s'offrent à nous. L'océan à perte de vue de façon régulière et cette étrange sensation d'être à la fois attirée et repoussée par cette immense étendue d'eau. Difficile de vouloir y retourner après ça... pourtant, une certaine curiosité est là, tapie au fond de moi.

Ce n'est qu'en me garant devant Ferris Aircraft que j'ai rejoint la dure réalité. Et en me regardant dans le rétroviseur que je me suis rendue compte qu'il allait falloir que je choisisse de dire quelque chose à propos de cela. Quoi exactement ? La vérité ? Une partie de la vérité ? Un mensonge ? Je dois avouer que j'ai tendance à vouloir lui faire confiance. Avoir quitté A.R.G.U.S pour échapper à Waller la maléfique en dit long sur Luka tout comme sa carrière militaire. Pour autant, je ne dois pas crier sur tous les toits que je ne suis plus avocate. Et lui mentir serait construire notre relation sur quelque chose de faux qui pourrait bien ébranler tout ce que nous arriverons à établir. Je ne peux m'y résoudre. Alors quoi ? Une demi-vérité ? Une vérité voilée ? Une simple allusion ? Est-ce vraiment bon de ne lui dire qu'une partie des choses ? Ne risque-t-il pas de vouloir savoir ? Je pourrais simplement lui dire que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment mais... tout de même, cela paraît un peu gros. Maintenant qu'il sait pour mes pouvoirs, connaissant un peu mon frère et ma propre volonté de vouloir aider. J'imagine qu'il finira tôt ou tard par comprendre. D'autant plus que cela risque de se reproduire. Je ne cicatrise pas à la vitesse de l'éclair et je risque de prendre bien d'autres coups. J'imagine qu'il a le droit de savoir. Je retiens mon soupire, rajuste un peu mon chignon et sort de la voiture. Simplement vêtue d'un jean et d'un pull, j'attrape mes affaires sur le siège passager avant de fermer la voiture pour me rapprocher de l'entrée. Je n'ai pas eu trop de mal à trouver. Maintenant que je suis là, je me dis que cela sera une autre histoire. Alors plutôt que de perdre mon temps à chercher, j'envoie directement un message à Luka et me dirige vers ce qui me semble être l'entrée et l'accueil. Je contemple les lieux curieuse un instant avant de me diriger vers l'accueil derrière lequel se trouve une standardiste plutôt souriante. Je lui adresse un sourire moi-même, malgré le fait que le sien s'efface à la vue de mon visage. Normal, non ? Bon, peut-être que j'aurais pu faire mieux niveau maquillage. Mais zut, moi je galère trop avec tous ces trucs différents, ces pinceaux et ces couleurs. J'aurais fini par avoir l'air d'une carotte. L'effet aurait été encore plus bizarre. Bref, je me présente et celle-ci m'entraîne jusqu'à Luka avant de prendre congé poliment. Je m'approche de lui en lui souriant : « Salut ! Comment vas-tu ? ». Avec une certaine retenue, je m'avance pour l'embrasser rapidement, juste au cas où quelqu'un passerait par là et je recule d'un pas demandant : « Tu as fait bon voyage ? ». Je vous l'accorde, il y a mieux comme entrée en matière quand on a l'air d'une boxeuse qui vient de perdre un match. Mais bon, j'ai du mal à trouver comment m'expliquer sans avoir de questions sur lesquelles me reposer pour savoir jusqu'où je dois aller dans mes propos. Et malgré une certaine inquiétude à l’idée qu’il ne s’énerve contre moi, je suis contente de le voir, ce qui se voit sur mon visage et dans mon regard. Je tends la main pour effleurer la sienne, serrant ses doigts dans les miens quelques instants. Oui, je suis heureuse de le retrouver et d’être à nouveau à ses côtés. Ce n’est que maintenant qu’il est là que je me rends compte qu’il m’a vraiment manqué. Et c’est un peu déroutant.


Dernière édition par Tracy Trevor le Ven 10 Mai - 23:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyMer 8 Mai - 10:41

Tracy &
Luka

Aviation high
Mains dans les poches de ma veste, j'avançais tranquillement sans me presser vers la sortie. J'avais encore quelques minutes devant moi avant de réceptionner ma cavalière aérienne du jour. Ces quelques minutes je les passais cependant finalement à regarder les divers décollages et atterrissages qui prenaient place en face de mes yeux. Jamais je ne me lasserais du ballet aérien que ces engins de toute beauté avaient à offrir.  Malgré leur masse et lui puissance, il y avait une grace certaine dans les courbes de leur carlingue. Vraiment, je ne pouvais m'estimer que chanceux d'avoir pu bosser dans un tel milieu et de pouvoir encore en profiter. Et ce malgré ma mise à la retraite anticipée pour des raisons médicales que psychologiques. Bien sur, ce n'était pas ainsi qu'ils l'avaient formulés à ce moment là. Non. Ils s'étaient juste contenté de me dire que j'étais un héro, me donner une médaille et me renvoyer chez moi. Tout ça en me donnant l'impression qu'ils me faisaient une grande faveur. L'armée dans toute sa splendeur vraiment. Difficile pourtant de regretter mon parcours.  Jusqu'à un point au moins. Il était évident qu'à choisir j'aurais terminé ma carrière militaire sur une toute autre note et... une captivité en moins. Cependant, on ne pouvait pas tout choisir dans la vie. Cette dernière tait cruelle et impétueuse. A nous alors d'essayer de vivre ou survivre avec ce qu'elle nous mettait sur la route. Autant dire que certains d'entre nous étaient moins biens lotis que d'autres. Et malgré tout, je me savais chanceux. Chanceux d'être en vie dans un premier temps. Chanceux d'avoir à peu près toute ma tête dans un second temps. Mais surtout chanceux d'avoir pu revenir dans un pays où la guerre ne se passait qu'à la télé.

Perdu dans mon observation et dans mes pensées, je ne remarquais Tracy que lorsqu'elle fit savoir sa présence en me saluant. Alerté immédiatement par le timbre de sa voix que je commençais à connaître par cœur, je me tournais vers elle, prêt à m'excuser pour m'être perdu dans ma contemplation et ne pas être venu à sa rencontre. Mes mots moururent cependant sur ma langue à la vue de son visage. Malgré l'effort de camouflage qu'elle avait fait, je pouvais clairement voir les marques qui ornaient son si doux et magnifique visage. Estomaqué par le triste spectacle qu'elle m'offrait, je ne régissais même pas lorsqu'elle posa un baiser léger sur mes lèvres. « Tu as fait bon voyage ? ». Là encore, je restais silencieux. Chose qui ne départissait pas vraiment avec mon état habituel. J'étais un homme de peu de mots. Elle le savait très bien. Cependant, je répondais généralement à ses questions et ses salutations. «  Tracy … qu'est ce qui s'est passé ? » demandais je en sortant finalement de mon mutisme choqué. «  Qui t'as fait ça ? » questionnais je par la suite, dos raide et soudainement très en colère. Rien que l'idée que quelqu'un ait pu poser ses mains sur elle me mettait en rogne. J'avais beau être violent de nature – il ne fallait pas le nier -, je détestais la violence gratuite sur les femmes, enfants ou de manière générale sur toute personne qui ne pouvait pas se défendre pour X raisons. Bien sur, Tracy savait se défendre – ou plus ou moins selon ses propres dires, je n'inventais rien. Mais tout de même. Son visage ressemblait à un champ de guerre. Et j'étais tout prêt à aplatir mes propres poings sur le visage de l'abruti qui avait osé s'en prendre à elle. «  Dis moi qui c'est » lui ordonnais je presque de manière plus pressante et sans aucune envie de rigoler. Il y avait ce soldat qui grognait en moi. Un soldat qui vivait pour réparer les tords et servir son pays. Personne n'avait le droit de poser la main sur elle sans que j'y mette mon grain de sel. Et peut être qu'elle n'apprécierait pas cet élan de preux chevalier alors qu'elle n'avait rien d'une demoiselle en détresse. Mais j'étais comme j'étais. J'en aurais fait autant pour mes sœurs. Et j'en ferais donc autant pour elle. Elle qui avait pris une place importante dans mon cœur. Et dans mes pensées.

Pando
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyVen 10 Mai - 20:29

Aviation high

A son absence de réaction, je me dis que j'aurais dû décliner cette invitation. J'aurais probablement eu du mal à me justifier et à rattraper le coup mais... Peut-être en aurais-je moins eu qu'à devoir expliquer ces marques sur mon visage qui ne passent malheureusement pas inaperçu. C'est frustrant de savoir ralentir et accélérer les molécules mais de ne pourtant pas pouvoir accélérer celles-ci pour guérir mes blessures. Quant à son silence, il n'est pas habituel. Même s'il est bien moins bavard que je ne le suis, il répond tout de même à mes questions en général. Et en voilà deux qui restent sans réponse alors qu'elles auraient pu en mériter. Et même s'il n'est pas le plus lisible des hommes que j'ai croisés, je commence à réussir à le cerner et à le comprendre. A discerner les tensions musculaires, les regards inquisiteurs. Et finalement, les premiers mots qu'il m'adresse ne font que confirmer mes inquiétudes. Tout en mettant en lumière les siennes. Et lorsque l'ordre fleuri sur ses lèvres, il ne fait que me tirer un léger sourire, à mi-chemin entre l'amusement et la tendresse. Le pauvre aura bien du fil à retordre avec moi. Je suis comme une mauvaise herbe, celle qui dépasse sans arrêt, dont on n’arrive pas à se débarrasser mais qu'on ne peut pour autant pas dompter. Cette façon de vouloir savoir, de vouloir probablement réparer les torts me touche d'une certaine façon, bien plus que cela ne m'agace. Quelle fille ne rêve pas du prince charmant prêt à défier des dragons pour la protéger ? Bon, j'aime à dire que je n'ai pas besoin d'être protégée, mais mes décisions sont tout de même souvent discutables et me mettent assez souvent en danger. Et mon entrée à S.H.A.D.E ne va définitivement pas aider. Je lui souris un peu et je lui dis : « Personne que tu ne puisses rattraper Luka... ». Je le regarde un peu et je dis : « Il y a eu une invasion de créatures sous-marines à Morro Bay... Des trenchers, lointains cousins des Atlantes. Enfin... ça ressemblait plus à un étrange croisement entre alien et du corail... Des milliers, grouillant comme des fourmis mais plutôt celles d’Afrique qui dévorent tout sur leur passage ». Je m'arrête de parler, le regardant un instant, interdite, me rendant bien compte que je ne suis surement pas très rassurante. Et j'imagine qu'il vaut mieux ne pas lui parler de leur reine. Ni des Atlantes qui étaient pour attaquer. Parce que eux, il pourrait les retrouver. Et l'idée n'est pas de déclencher une guerre n'est-ce pas ? Autant ne pas aller trop loin dans mes explications. « J'étais dans le coin et... ce n'est surement pas la meilleure idée de l'année. Mais j'étais là où je devais être ». Une façon plus ou moins dissimulée de lui faire comprendre que je voulais être là mais que je n'avais pas non plus le choix. Difficile d'aller plus loin ici, sans savoir qui pourrait nous écouter. Mais j’appuie ma phrase d’un regard qui semble dire quelque chose du genre : « il va falloir me faire confiance ». Même si je sais que ce n’est pas forcément son fort, ce que je peux comprendre puisque ce n’est pas le mien non plus. Alors je me contente de lui dire : « Et ceux qui ont survécu sont repartis dans l'océan... ». Dans lequel je ne remettrais jamais un orteil. Même si je le trouve toujours aussi beau et fascinant. Maintenant que je sais ce qui grouille sous la surface... Non, définitivement non.

Et parce qu'il n'a pas réagi au premier, je m'approche pour l'embrasser à nouveau. C'est à mon tour d'être autoritaire. Parce qu'il m'a manqué - plus que je ne le voudrais - et que j'ai très envie de lui. Même si je ne peux clairement pas assouvir cette envie ici et maintenant. La raison voudrait même que cela ne soit pas le cas non plus ailleurs, en privé. Mais la raison et moi ne sommes pas toujours très amie, mon visage en est le parfait témoin. Je recule mon visage pour lui dire : « Je vais bien, ok ? C'est fini maintenant. ». Et c'est vrai. Je vais vraiment bien. Je suis heureuse d'avoir participé à ça. Même si physiquement, j'ai pris quelques coups et que les bleus sont douloureux. Je suis heureuse d'avoir pu protéger les habitants de la côte, d'avoir empêché la reine de faire déferler ses troupes sur la ville côtière. Je me sens plus vivante que jamais. C'est grisant. Et j'ai enfin l'impression de pouvoir être utile. De pouvoir servir une plus grande cause. De faire honneur à ma famille et aux valeurs que nous avons toujours défendues. Je souris à nouveau en demandant : « Et toi, comment vas-tu ? As-tu fait bon voyage ? ». Puis que je n'ai pas eu de réponses, je repose mes questions. Parce que je veux vraiment savoir. Comment il va, surtout. Encore plus maintenant qu'il m'a vue. Je veux être sûre qu'il va bien, qu'il ne va pas s'en aller pour aller plonger dans l'océan histoire d'aller tabasser quelques trenchers. Bon, il serait bien en peine pour les trouver ceci dit. Et tant mieux. Et parce qu'il vaut mieux pour nous deux que la discussion se tourne sur un autre sujet, je profite du décollage d'un avion derrière la vitre pour me décaler un peu, observant celui-ci avant de me tourner à nouveau vers Luka pour lui demander : « Donc... Quel est notre programme ? ». L'enthousiasme me gagne à nouveau. Et si je le pouvais, je sautillerais sur place. Les explications passées, l'angoisse de sa réaction derrière moi, me voilà submergée par l'excitation que j'aurais dû ressentir tout de suite à l'idée de voler. L'impatience se saisit de moi et maintenant, cela sera bien difficile d'attendre. Même si je me doute qu'il y aura des préparations et que nous n'allons pas partir, là maintenant juste parce que je claque des doigts. Mais savoir que je m'apprête enfin à voler - j'entends par là dans un avion qui ne soit pas un avion de transport de passage dans lequel on ne sent rien - me transporte littéralement. Je regarde à nouveau la piste, me demandant un instant si Hal est là aujourd’hui. Cela aurait été l’occasion de le croiser, puisque cela fait un moment que nous ne nous sommes pas vus. Mais tant pis. Je m’excuserais plus tard et il y a de grandes chances qu’il soit occupé ailleurs. Je suis beaucoup trop pressée de voler pour me soucier de quoi que ce soit d’autre.
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptySam 11 Mai - 0:00

Tracy &
Luka

Aviation high
« Personne que tu ne puisses rattraper Luka... ». Doucement, calculateur, je fronçais un peu plus mes sourcils bruns.  Je n'étais plus agent d'A.R.G.U.S, je n'étais plus un militaire actif mais je gardais tout de même de nombreux contacts dans ces mondes de guerre et d'espionnage. Avec un peu de volonté et en demandant quelques faveurs – qui m'étaient dues – j'étais certain de pouvoir retrouver la trace de quiconque avait oser porter la main sur elle. Et pas parce qu'elle était une femme. J'avais été élevé par des femmes. J'en étais entouré, cerné de toute part par la gente féminine. Je savais donc très bien de quoi elles étaient capables. Non c'était son identité qui faisait toute la différence. C'était qui elle était pour moi qui me mettait aussi en rogne. Une rage évidemment contrôlée et à peine perceptible à la surface. Je n'avais jamais supporter voir les gens que j'appréciais ou aimais être victimes d'actes de violences. Un fait qui pouvait amuser vu mon premier travail. Après tout, il n'y avait rien de plus violent, de plus destructeur que la guerre. Par chance, je n'avais perdu aucun de mes frères d'armes les plus proches. Ils étaient toujours bel et bien vivant. Et malheureusement pour moi toujours aussi bêtes.

« Il y a eu une invasion de créatures sous-marines à Morro Bay (…) Des milliers, grouillant comme des fourmis mais plutôt celles d’Afrique qui dévorent tout sur leur passage » tenta t-elle d'expliquer en se perdant dans ces dernières alors que je me retrouvais à lever les sourcils de surprise. Comme à peu près tout le monde, j'avais évidemment entendu parler de l’événement qui avait pris place sur es plages de cette petite ville autrement paisible.  L'attaque – ou plutôt l’invasion- avait fait le tour de toutes les chaînes d'informations du pays. Il aurait été étonnant de ne pas du tout en avoir entendu parler. Pour quelqu'un qui regardait les infos de manière aussi assidu que moi, passer à côté était improbable. Une moue se posa donc sur mon visage. Je n'aimais pas vraiment la savoir en danger. Ou du moins dans ce type de danger. Incontrôlable, sorti de nulle part. Celui qu'on ne pouvait prévoir. « J'étais dans le coin et... ce n'est sûrement pas la meilleure idée de l'année. Mais j'étais là où je devais être ». Malgré la boule qui tordait mon estomac, je ne pus empêcher un léger rire – discret mais bien présent – de franchir la barrière de chaire de mes lèvres. C'était tellement typiquement elle. Il y avait encore des tas de choses que je connaissais pas sur elle, sa vie, ses passions. Mais j'avais compris depuis longtemps qu'elle était du genre à adorer s'attirer des ennuis. Pour une raison qui ne me dépassait pas autant que j'aurais bien voulu l'admettre. « Et ceux qui ont survécu sont repartis dans l'océan... ». Difficile en effet, comme elle l'avait fait remarquer de les poursuivre.

Un peu soulagé mais malgré tout toujours inquiet pour son bien être, je répondais cette fois ci à son baiser, passant une bras dans le creux de ses reins pour l'amener un peu plus proche de moi. Un geste inconscient de protection. Un geste qui pouvait aussi me valoir une tape sur la tête. J'étais cependant qui j'étais mon côté protecteur – et non machiste – n'était pas quelque chose pour lequel j'allais un jour m'excuser. Sauf si j'en arrivais à réellement dépasser les bornes de l'acceptable. Jusque là, je n'avais cependant jamais atteint ce point de non retour. « Je vais bien, ok ? C'est fini maintenant ». Je lui offrais un sourire sincère et déposais mes lèvres sur la peau de son front. « Et toi, comment vas-tu ? As-tu fait bon voyage ? ». «  ça va. Et j'ai connu pire » lui répondais je enfin.  « Donc... Quel est notre programme ? ». Mes lèvres s'ourlèrent d'elle même face à son enthousiasme. «  On va déjà commencer par aller se changer. Viens je vais te montrer ». Sa main dans la mienne, je la menais vers le bâtiment où je savais être les vestiaires. Les pilotes avaient des tenues spécifiques, conçues pour cette activité. On ne pouvait pas voler dans n'importe quoi. «  Madame Ferris a accepté de te laisser sa tenue de vol pour aujourd'hui. Elle est dans son casier » lui apprenais je lorsque nous arrivâmes devant le vestiaire des femmes. Vestiaire dans lequel je n'allais évidemment pas mettre les pieds. N'ayant pas le matériel...adapté, je n'y avais  évidemment pas ma place. «  La tenue normale d'un pilote est composée d'une combinaison, d'un casque, de gants, de chaussures et de poids. Ce que je te propose c'est d'enfiler la combinaison et de m'apporter le reste pour que je t'aides à tout mettre correctement. Je suis juste à côté » lui disais je simplement en pointant mon pouce sur la porte adjacente. Lorsqu'elle me donna son accord, nous disparûmes chacun derrière l'une des portes.  Avec un sourire, je me dirigeais vers mon propre casier. J'avais parfois encore du mal à comprendre pourquoi j'avais le droit à un tel privilège. Mais je ne m'en plaignais pas.  Le sentiment d'appartenance que cela me procurait était un baume sur mon cœur. Un cadeau que je n'allais pas retourner. A présent pratiquement nu – à l'exception faite de mes chaussettes et sous vêtements - , je détachais ma combinaison de son cintre et l'enfilais. Du bout des doigts, je traçais le contour de mon nom, brodé en blanc sur le devant de cet uniforme bien particulier. L'air de rien cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu une telle occasion de voir. Dans ma poitrine, mon cœur battait de bonheur. Le fait que j'allais pouvoir partager ça avec Tracy rajoutait au moment un caractère hautement précieux. Lorsque cette dernière se présenta à moi avec un air perdu, je riais doucement, parfaitement prêt. Avec un professionnalisme durement acquis, je lui expliquais comment finir de se préparer. Ou surtout comment se lester le corps et les raisons derrière un tel rituel. Lorsque je l'estimais prête, je lui plaçais son casque sur le visage et l'invitais à me suivre jusqu'à la piste où l'avion avait été sorti. Face à lui, je pris un moment pour l'admirer. «  Prête ? » lui demandais je pour m'assurer qu'elle ne voulait pas changer d'avis. Un fait pour lequel elle ne serait jamais jugé. Surtout pas par moi.


Pando
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptySam 11 Mai - 20:16

Aviation high

D'abord intrigué, à ses sourcils froncés, il finit par se détendre. Un rire s'élève même lorsque je lui dis que j'étais là où je devais être. Le soulagement qui s'abat sur moi est réellement salvateur et m'apporte une certaine tranquillité. Je sens subitement que mon besoin de parler est moins important et que j'ai moins besoin de me justifier. Ou de m'expliquer. Je suis également moins angoissée de sa réaction. Je souris simplement. Il est plus patient et plus compréhensif que je n'aurais pu l'imaginer vu sa première réaction. Et je me doute qu'il n'en a pas fini de me surprendre. Il ne s'arrêtera sans doute jamais de le faire. Et ça me plaît. L'étreinte protectrice qui accompagne mon baiser me plaît aussi. Après tout, j'aime ce sentiment de sécurité que j'ai quand je suis avec lui. Je me sens tellement bien, tranquille et apaisée. Alors que je suis du genre à être toujours dans un sentiment d'urgence, comme sur un fil, menacée de mes propres réactions qui peuvent être parfois imprévisible. Protéger la veuve et l'orphelin, oui mais à quel prix. Avec lui, je me sens bien plus calme. Et je sais qu'il me rattraperait sans mal si je prenais une décision dangereuse pour moi. Il m'embrasse sur le front et finalement répond à mes questions Il va bien. Et il a connu pire comme voyage. Ce n'est pas si mal comme bilan. Je lui adresse un sourire alors qu'il commence à m'expliquer le plan tout en m'entraînant vers un autre bâtiment, main dans la mienne. Une fois devant les vestiaires, il me dit que Carol a accepté de me prêter sa combinaison. Je souris un peu. J'en ai tellement entendu parler déjà, c'est triste que nous n'ayons pas encore eu l'occasion de nous rencontrer. Je lui dis : « Il faudra que tu la remercies si je n'ai pas l'occasion de le faire ». Cela ne serait pas un drame que je ne puisse pas le faire moi-même. Je sais qu'elle est très prise. Et cela ne serait que partie remise. Il m'explique ensuite commence se compose la tenue d'un pilote. Je l'écoute avec attention puis entre dans le vestiaire des filles alors que lui entre dans celui des hommes. Je trouve la combinaison de Carol laissée à mon intention et retire mes propres vêtements, que je plie proprement et laisse dans un coin avant d'enfiler la combinaison. Ce n'est pas si mal que Luka n'ait pas souhaité me suivre. Parce que mon corps n'est pas vraiment plus épargné que mon visage, ce qui l'aurait sans doute encore inquiété. Et aurait pu mettre notre vol en péril. Hors de question que cela n'arrive. Je referme la combinaison puis avise le reste du matériel avant de finalement rejoindre avec ce fameux matériel dont je ne sais pas trop quoi faire et je le laisse m'équiper tout en écoutant chacune de ses explications n'hésitant pas à poser des questions, toujours aussi enthousiaste et impatiente. Il y a de forte chance que mon frère nous tue tous les deux. Mais je m'en fiche. Je veux juste le faire. Profiter de ce baptême de l'air réalisé en si bonne compagnie. Il termine par le casque et je souris quand il me demande si je suis prête. Je me contemple moi-même me sentant bien plus lourde et me demandant comment on peut réellement bouger avec tout ça, avant de dire : « Je n'ai jamais été aussi prête ! ». Je sautillerais bien sur place mais je préfère éviter. J'ai un peu peur de ne pas pouvoir le faire. J'ai même un peu peur de ne plus pouvoir marcher. Mais bon, c'est un peu idiot. J'ai plus de force que ça. Et puis, je lui dirais bien que ce n'est pas un petit vol qui va me faire peur après avoir affronté une horde de trenchers, mais c'est surement un peu tôt. Je souris un peu et le laisse terminer de se préparer lui-même avant de lui suivre en demandant : « Tu aurais pu devenir instructeur de vol après l'armée, ou peut-être même pilote ici, pourquoi choisir une autre voie ? ». J'imagine que je connais déjà une partie de la réponse. L'armée l'a débauché pour le traumatisme mais les écoles de vol auraient surement pu lui proposer un poste. Mais ça n'avait plus grand chose à voir avec la protection des populations. Malgré tout je suis quand même curieuse de l'entendre de sa bouche. Et puis je demande : « Dans quel avion m'emmènes-tu découvrir le ciel ? ». J'ai vraiment hâte. Mais je veux aussi découvrir les spécificités mécaniques qui vont avec le vol. Je ne me contente pas juste de vouloir voler, même si j'avoue que ce sont plus les sensations qui m'intéressent. Une telle activité nécessite quand même de savoir beaucoup d'autres choses pour être pratiquée. Tout en avançant, je regarde partout autour de nous avec cette curiosité qui est toujours là, parfois un peu cachée par le reste, mais jamais très loin.
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyDim 12 Mai - 10:44

Tracy &
Luka

Aviation high
« Je n'ai jamais été aussi prête ! ». Satisfait par sa réponse et l'enthousiasme que je pouvais voir irradier de sa personne, je la tirais par la main au plus proche de l'appareil. « Tu aurais pu devenir instructeur de vol après l'armée, ou peut-être même pilote ici, pourquoi choisir une autre voie ? ».  La question étai sensée. Moi-même me l'étais posée pendant longtemps. Parfois, je me la posais encore. Peu certain au final d'avoir réellement fait le bon choix. «  Disons que ce n'est pas pareil d'être instructeur de vol et pilote militaire » lui répondais je donc simplement en haussant quelque peu les épaules. Il manquait l'action. Il manquait l'adrénaline. Même si être pilote chez Ferris Aircraft était une carrière tout à fait passionnante ce n'était pas tout à fait ce que j'avais recherché toutes ces années auparavant en m'engageant. J'étais la première génération de ma famille à être né sur le continent américain et j'avais voulu donner quelque chose en retour. Autant dire, que ça n'avait pas loupé lorsqu'on savait que j'avais laissé ma santé mentale au milieu du désert.  Ou tout du moins une partie de cette dernière. « Dans quel avion m'emmènes-tu découvrir le ciel ? ». «  Un F-15E Strike Eagle »  répondais je tout sourire avant d'aller serrer la main des deux hommes qui s'occupaient de finir de remplir le réservoir en kérosène. «  Avion de chasse multi-rôle qui a le mérite d'avoir deux sièges » l'informais je. Sans ça, il aurait été impossible pour nous de réellement voler. Dans un cockpit il n'y avait vraiment pas assez de place pour qu'une personne s'assoit sur les genoux de l'autre. Et ce malgré ce que Hollywood essayait souvent de nous faire croire. Il était donc nécessaire d'oublier le romantisme à la Pearl Harbor car dans la vraie vie ce n'était pas praticable. «  Après toi ». D'un geste de la main, je lui montrais l’échelle en fer qui allait l'amener jusqu'au cockpit de l'avion. Ce dernier placé en hauteur était évidemment inaccessible sans un peu d'aide depuis le sol. Sans échelle, le seul moyen d'y parvenir était de monter sur les ailes. Ce qui n'était évidemment pas conseillé pour diverses raisons. Premièrement, d'un point de vue physique, monter sur les ailes d'un avion était une tâche extrêmement difficile. Et c'était d'autant plus vrai lorsqu'on pesait aussi lourd que nous à l'heure actuelle. Deuxièmement, notre poids pouvait endommager la structure et son aérodynamisme. Ce qui en vol représentait un danger certain.

Placé derrière elle, je l'aidais à gravir les marches légèrement glissantes puis à monter à l'intérieur de la partie de l'avion qui lui était réservé. Avec un sourire, je l'attachais à son siège et sécurisais sa visière et masque à oxygène sur son visage. Évidemment, je lui demandais de ne pas toucher les commandes qui se trouvaient à porter de ses mains.  Après ça, je me hissais à ma place à l'avant de l'appareil et m'attachais en conséquence. Un des employés de la base se présenta à nous et je levais un pouce dans sa direction pour lui signaler qu'il pouvait fermer le cockpit. Une fois ce dernier fermé, je pris en main les commandes et effectuais les derniers réglages. Manettes, boutons, ce fut avec la force de l'habitude que j'appuyais ou abaissais ces derniers. Durant toute mes manœuvres, je tentais au mieux d'expliquer à Tracy ce que je faisais grâce aux système de communication placé dans nos casques. «  Base à Bravo 2, est ce que vous me recevez ? » demanda la voix de l'aiguilleur du ciel à travers le dit système de communication. «  Cinq sur cinq Base. Réglages internes ok. Paré à décoller » déclarais je en répondant immédiatement à l'usage de mon ancien rang militaire officiel. «  Attente confirmation sol». Au sol les deux employés détachèrent l'arrivée de kérosène et déplacèrent l'échelle pour la sortir du milieu. Les personnes aux alentours s’éloignèrent et bientôt je pus voir en bout de piste la personne qui allait me donner les indications de décollage à l'aide de panneaux. «  Sol Ok . Vol confirmé. Ciel dégagé. ». «  Reçu Base ». Au bout de la piste, l'homme agita ses panneaux. «  Passager 1 attention au décollage » lançais je à l'intention de Tracy, placée dans son siège derrière moi.

Mains sur les commandes, j'attendais encore quelques secondes que l'employé ait fini d'envoyer ses signaux avant de lancer l'appareil à toute vitesse sur la piste.  La vitesse d'accélération nous colla comme à l’accoutumée à nos sièges et fit vibrer les vibres renforcées du cockpit. Lorsque mon capteur indiqua que nous avions atteint la vitesse de décollage appropriée, je fis quitter la piste à l'avion qui s'élança dans les airs et fendit les nuages. Le tout ne dura guère que quelques secondes et bientôt nous nous retrouvâmes à la bonne altitude. «  Décollage OK, 15E croisière » signalais je à l'aiguilleur du ciel pour l'informer que mon appareil volait maintenant sans encombres à son altitude normale et qu'aucun problème n'était à déclarer. «  Reçu. Bon vol Bravo 2 » confirma t-il. «  Alors ce décollage , c'était comme tu l'avais imaginé ? » questionnais je Tracy une fois mes dernières obligations informatives faites. «  Si tu te sens mal, essaye de respirer le plus calmement possible pour faire passer la nausée. Et si tu dois vomir ne le fais pas dans ton masque ». Personnellement, décoller avait toujours été ma partie préférée. La prise de vitesse faisait toujours tambouriner rapidement mon cœur dans ma cage thoracique. Il n'y avait à mon avis rien de plus grisant. Ce passage de 0 à plusieurs centaines de kilomètres/h était le meilleur moyen de se sentir vivant. C'était de loin le sentiment le plus addictif que je connaissais. «  Dès que tu te sens prête, je pousse un peu la vitesse » lui déclarais je. Lorsqu'on savait que la vitesse maximale de  cet avion était de 3 017 km/H …. cela laissait rêveur. Pas sûr que ma compagne accepte cependant d'aller aussi vite. Une chance pour elle car je ne pouvais pas lancer l'avion à une vitesse aussi importante en survolant le sol américain. Ce qui – selon moi- était bien dommage.


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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyJeu 16 Mai - 20:07

Aviation high

Sa réponse ne m'étonne pas réellement. Etre instructeur de vol doit être bien fade comparé à ce qu'il a vécu dans l'armée. Et à sa volonté de servir. Enfin... J'imagine. Je ne sais pas ce qu'il l'a poussé à s'engager. Peut-être le saurais-je un jour, mais je peux imaginer que ce qu'il a trouvé durant sa carrière, l'action, l'adrénaline, il ne l'aurait pas retrouvé en étant un simple professeur. J'acquiesce un peu, simplement. Sans rajouter de commentaire, car en réalité, sa réponse se suffit à elle-même. Et confirme mes premières hypothèses. Je souris toujours mais je prends le temps de regarder l'avion. C'est impressionnant, il faut bien le dire. Je serre sa main dans la mienne. L'engin est immense. Impressionnant. Les réacteurs sont massifs et je ne peux même pas imaginer le bruit qu'ils doivent faire une fois allumés. Le gris rendrait presque l'appareil triste s'il n'était pas si majestueux. Enfin... pas qu'il soit racé dans la ligne et dans la conception mais il faut le reconnaître, les avions de chasse ont quelque chose. Désignés pour la vitesse, les lignes aérodynamiques les rendent presque gracieux. Et j'imagine que pour ceux qui sont passionnés par ce domaine, cela doit paraître encore plus gracieux. Il me présente l'avion en réponse à ma question avant d'aller serrer la main à deux hommes qui semblent remplir le réservoir vu le tuyau qu'ils manipulent. Il revient et me dit que l'avion a le mérite d'avoir un cockpit deux places. Je souris un peu et il me laisse passer. Je grimpe donc l'échelle puis gravit les marches qui me permettent d'accepte à ma partie de l'avion. Une fois installée, je le laisse m'attacher, le regardant faire avant de me retrouver bien callée et équipée de mon masque à oxygène. Et chaque explication qu'il m'a donnée s'est ancrée dans un coin de mon esprit. Je regarde ensuite les commandes mais n'y touche pas. Cela va être vraiment difficile à réprimer mais je pense que je devrais pouvoir y arriver. Il s'installe ensuite à son tour et je prends le temps de regarder la vue d'ici. La piste de décollage, les employés qui vont et viennent. Finalement, la phase de décollage s'enclenche et j'écoute chaque parole prononcée et lorsque finalement j'entends qu'il s'adresse à moi je réponds : « Ok ! » plutôt sobre, surement pas très réglementaire simplement pour lui dire que je suis prête et attentive à tout ce qui s'est dit. Finalement, il lance l'appareil ce qui me colle littéralement à mon siège me coupant le souffle tant c'est surprenant. Je pose mes mains sur les sangles, saisie et un peu effrayée, mais je ne laisse échapper aucun bruit, vaillante. Je reprends mon souffle et regarde l'extérieur. Nous nous élevons si vite que j'ai l'impression de ne rien réellement voir. Quelques secondes à peine avant que les choses ne soient plus stables et calmes. Bien sûr, l'avion va toujours très vite, mais je suis habituée. Et maintenant que c'est passé, je me rends compte que c'était juste incroyable. Exaltant. Je souris un peu lorsqu'il me pose une question avant de me donner quelques conseils. Je ris un peu et je lui dis : « Ca va... Mon estomac à l'air ok avec ce qui vient de se passer. Mon coeur, lui... aura peut-être du mal à s'en remettre, mais il a déjà vu pire ». Je regarde toujours dehors. Bien attachée, je ne peux pas tout voir mais la vue est vraiment saisissante. Et les sensations sont... grisantes. Je lui dis : « En fait... j'étais loin du compte. J'avais imaginé quelque chose d'énorme mais là... c'était encore mieux ! ». J'avoue que j'aimerais recommencer juste pour cette étrange sensation. L'impression que tous mes organes sont restés en arrière, là bas, sur la piste. Mais non, ils sont tous bien là, mais la pression et la force qui nous maintient les compresse d'une certaine façon. Je souris un peu plus lorsqu'il me signale qu'il poussera la vitesse dès que je me sentirais prête. Et moi qui fonctionne à l'adrénaline des mauvaises décisions, je ne peux que lui répondre : « Vas-y ! Montre-moi ce que tu sais faire ! ». C'est un défi, clairement. Mais je n'ai pas peur. Je devrais avoir peur. Etre terrifiée. Mais je ne le suis pas. Parce que je n'ai pas vraiment peur de mourir. Et parce que j'ai confiance en lui. C'est probablement un excellent pilote. L'un des meilleurs j'imagine pour que Carol lui laisse un avion sans crainte. Alors honnêtement, là, maintenant, tout ce que je veux c'est découvrir ce que c'est de voler dans un avion de chasse.
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyVen 17 Mai - 12:28

Tracy &
Luka

Aviation high
Un rire s'échappa d'entre mes lèvres lorsqu'elle m'assura que son estomac se tenait à merveille. Pour le moment ne pus je m'empêcher de penser. Après tout, si je le voulais réellement, je pouvais définitivement lui donner la nausée. Evidemment, ce n'était pas mon but ; je n'étais pas aussi cruel. « En fait... j'étais loin du compte. J'avais imaginé quelque chose d'énorme mais là... c'était encore mieux ! ». « Pour sur, il n'y a rien de mieux que le vrai deal » lui déclarais je, fier de pouvoir lui faire découvrir de nouvelles sensations à travers ma passion. Le vol sportif et militaire n'était définitivement pas une activité qui était donnée à tout le monde. Tous les jours, je m'estimais chanceux de pouvoir accès à ce domaine. « Vas-y ! Montre-moi ce que tu sais faire ! ». Le challenge était clair dans sa voix. Et il n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Vraiment, elle ne savait pas dans quoi elle venait de s'embarquer. Un sourire en coin étira une partie de ma bouche. «  A vos ordres Madame » déclarais je, la malice clairement détectable dans le ton de ma voix.  Pour la surprendre, je restais encore quelques minutes à la même altitude et à la même vitesse. Juste histoire de faire monter son appréhension. L'attente, il n'y avait rien de mieux pour faire battre un cœur plus fort et plus vite.  Finalement, je lançais mon avion à une vitesse bien plus importante. Le vent siffla contre les vitres en un vacarme qui sans casque devenait très rapidement assourdissant. Finalement fatigué de voler en ligne droite, j'effectuais un virage assez large, penchant l'avion vers l'endroit où je voulais me rendre. Ici : la droite. Puis rapidement j'effectuais un autre virage serré cette fois ci vers la gauche. Ayant un peu envie d'en profiter – tout en faisant découvrir l'art du vol à ma chère et tendre -, je dressais l'avion jusqu'à ce qu'il se trouve à la verticale et le poussais à monter, tout droit vers la stratosphère. Évidemment, nous ne pouvions atteindre cette dernière. C'était juste une image donné par notre cerveau. Une image qui procurait à elle seule son lot d'adrénaline.

Lorsque je nous estimais assez haut, je laissais l'avion se pencher vers l'arrière à l'horizontal, cockpit en direction du sol. Dans cette position, la vue était majestueuse.  Tordant le cou en extension, je profitais un moment du spectacle avant de redresser l'appareil en lui faisant cette fois-ci piquer du nez tout droit vers le sol.  Un autre sourire ourla mes lèvres lorsque je redressais brutalement l'avion pour le faire à nouveau filer en ligne droite. «  Toujours avec moi ? » demandais je pour m'assurer qu'elle n'avait pas perdu connaissance au fil de mon ballet aérien. Si la réaction était humaine, il aurait été quand même dommage de la voir louper une partie de cette expérience. Pour lui laisser un peu le temps de souffler, je restais sur a ligne droite à basse altitude. «  T'en as eu assez ou tu en veux encore ? ». Après tout, nous n'avions pas encore fait l'une des figures les plus célèbres au monde : le tonneau. De quoi vous mettre la tête à l'envers assez facilement. Sans aucun doute.  Décidant de lui laisser encore un peu de temps avant de m'attaquer à cette partie là du vol, j'entrepris de descendre l'avion de chasse au plus près du sol. Ou plutôt de l'eau dans ce cas ci. A une telle vitesse, cette étendue bleuté n'était plus qu'une immense plaque de béton meurtrière. Pour autant, cela n'enlevait rien à sa beauté. Lorsque l'océan laissa la place à la terre, je m'élevais un tout petit peu pour éviter de me piéger dans un nuage de poussière.  Ce qui n'était jamais bon pour la visibilité. Vraiment, il aurait été très dommage de se crasher pour si peu.


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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyJeu 30 Mai - 22:32

Aviation high

Lorsque je lui propose de me montrer ce qu'il sait faire et il ne se fait pas prier. S'il attend quelques instants avant de passer à l'acte, la suite ne me déçoit pas. La subite prise de vitesse de l'appareil me pousse à m'agripper à mes sangles dans un geste inconscient et inutile, mais rassurant sur le moment. Un virage large à droite. Un serré à gauche. Puis une montée à la verticale. Callée au fond de mon siège par la force naturelle de la physique, la vue sur le ciel est imprenable. Et bien que je n'y connaisse pas grand-chose, je sais que nous ne pourrons pas aller très haut. Ces avions ne sont pas faits pour supporter l'altitude et les différentes couches de l'atmosphère. Non. D'ailleurs, d'un coup, la vitesse se coupe et l'avion se penche vers l'arrière, nous mettant la tête en bas. Mais la vue qui s'offre alors à moi est époustouflante. La vitesse reprend et le vol stationnaire dans cet état dure encore un moment pendant lequel je ne peux m'empêcher d'admirer la beauté qui s'étale sous mes yeux. Si absorbée que je ne sens même pas les effets de la position. Lorsqu'il redresse l'avion, je suis presque déçue, mais un peu soulagée physiquement de ne pas continuer à sentir le sang me monter à la tête. Mon coeur tambourine violemment dans ma poitrine et je souris un peu. Lorsqu'il me demande si je suis toujours avec lui, je reste sans voix quelques instants. Si j'ai adoré ce que j'ai vu et ce qui vient de se passer, les sensations ressenties, mais je dois bien l'admettre : c'est saisissant. Physiquement j'entends. Je suis essoufflée alors que je n'ai pas bougé. Mon coeur semble sur le point d'exploser. Je finis par dire : « Je crois oui ». Je ne peux même pas rire, incapable de le faire tant je suis encore secouée, pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je souris sous mon masque même si cela ne se voit pas et je dis : « Je comprends maintenant... ». Pourquoi il aime autant cela. Pourquoi mon frère aime autant cela. Pourquoi les aviateurs aiment tant voler. Je souris et je demande : « Comment est-ce que tu arrives à remettre les pieds sur Terre ? ». J'avoue que je ne sais pas vraiment comment il y arrive. Quand on en est là, quand on ressent ça, comment peut-on seulement accepter de s'en passer ? Petit à petit je me calme. Mon état se stabilise et je me sens mieux, apaisée. Il me demande si j'en veux encore et je lui dis : « Je suis difficile à satisfaire mon cher, je n'en ai jamais assez ! ». Et maintenant que je suis calmée, je me sens prête pour un autre round. Pas sûr que je puisse marcher quand on se posera, mais je m'en fiche. Je suis vraiment trop fascinée par ce qui se passe ici et maintenant. L'immensité du ciel pourrait bien me happer, mais cela ne me fait pas peur. Mon coeur tient bon. Et c'est le principal. Nous voilà à descendre encore, jusqu'au ras du sol, enfin de l'eau. Je regarde l'océan et je frémis un peu. Après l'immensité du ciel c'est l'immensité de l'océan qui est là, juste en dessous de nous. Finalement, la terre laisse la place à l'eau et aussi près du sol, je peux admirer la terre, la nature, à une vitesse assez grande qui donne parfois l'impression de rendre les choses un peu floues. Mais j'adore ça. C'est... une vision du monde différente. Et moi qui suis curieuse par nature, qui aime faire de nouvelles expériences, je ne peux qu'être grisée par cela. Et je regrette d'avoir attendu aussi longtemps. Enfin... je suis sûre que les choses auraient été différentes dans les avions proposés pour les cours de vol. Un avion de chasse c'est autre chose. Les sensations sont bien plus importantes. Et d’une certaine façon, je suis impatiente de découvrir la suite.    
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyDim 2 Juin - 23:31

Tracy &
Luka

Aviation high
« Comment est-ce que tu arrives à remettre les pieds sur Terre ? ». «  Manque de kérosène » répondais je au tac au tac. Je n'allais pas lui faire affront en prétendant que retrouver le plancher des vaches était toujours aisé.  Bien sur, poser les deux pieds sur la terre ferme était agréable. De même que marcher, ou courir. Mais là dans les airs était ma place. Cependant, je ne pouvais pas mener une vie en apesanteur. Ma place, comme le reste de l'humanité, était au sol. Et puis, le fait de ne pas pouvoir le faire aussi souvent donnait à chaque vol ce petit quelque chose en plus. Cette différence. L'attente rendait les choses toujours plus douces lorsqu'on avait finalement envie d'y goûter. Bien sur, je regrettais la fin de ma carrière. Mais ce que je regrettais vraiment c'était de ne plus voler autant. Aussi souvent. Je ne regrettais pas les entraînements – même si je maintenais mon corps dans une forme plus ou moins olympique -  et surtout je ne regrettais pas les missions. « Je suis difficile à satisfaire mon cher, je n'en ai jamais assez ! » continua t'elle, m'informant ainsi qu'elle était prête pour un deuxième et dernier tour. «  Dans ce cas .. » commençais je. Je laissais volontairement ma phrase en suspens pour ménager mon petit effet. Sur le coup, je ne fis cependant rien, laissant à nouveau son appréhension faire son boulot.  Tout au plus, j'augmentais légèrement mon altitude mais continuais en ligne droite jusqu'à arriver au croisement du petit canyon dans lequel nous nous trouvions. L’édifice naturel se séparait en deux branches, toutes les deux aussi raides et étroites. Pour avoir voler entre leurs murs de terre rouges, je savais que le virage était plus que serré.  A droite comme à gauche. Avec un sourire en coin, – qu'elle ne pouvait évidemment pas voir-  j'attendais le tout dernier moment avant de braquer violemment. L'appareil fit une embardée rapide et se coucha complètement sur son flanc, filant à la verticale entre les blocs de pierres. Un seul faux pas et la mort nous attendait au bout du couloir. Un fait que je ne préférais pas lui communiquer. Et puis, je ne lui faisais pas non plus réellement prendre des risques totalement inconsidérés. Si je m'aventurais sur cette piste de vol dangereuse c'était parce que je savais avoir l'expérience et les capacités nécessaires de pilotage pour rendre la chose grisante au lieu de mortelle. Autrement dit, je contrôlais parfaitement les commandes et la situation.

Ce ne fut finalement qu'à la fin du boyau que je fis sortir l'avion en opérant plusieurs tonneaux d'un coup. «  Alors t'as l'estomac toujours en place ? » me moquais je évidemment gentiment en redressant l'avion.  Un léger rire passa mes lèvres face à sa seconde et demi de silence. Avisant ma jauge de gaz, je me décidais à faire demi-tour. «  Base, demande d’atterrissage » déclarais je en arrivant à une distance raisonnable de Ferris Aircraft. «  En attente Bravo 2.  Demande accordée. Piste 2 ».  Suivant les directives de l'aiguilleur du ciel,  je me mettais en face de la piste sur laquelle je devais atterrir. Avec des gestes maintes fois répétés, je posais l'avion sur la piste à une vitesse diminuée avant de freiner franchement une fois que les trains d’atterrissage furent posés sur le sol. Finalement, l’appareil cessa de bouger et je coupais les moteurs. «  Rebienvenue à Coast City. Merci d'avoir choisi Corleone Airlines » m'amusais je en faisant les réglages de fin de vol. Une fois que cela fut fait, je décrochais mon masque à oxygène. «  Comment tu te sens ? » la questionnais je en me tournant autant que faire se peut dans mon siège pour lui jeter un regard. Les ingénieurs tapèrent sur le vitre pour signaler qu'ils allaient ouvrir. En quelques secondes à peine l'air frais s'infiltra dans le cockpit et nous furent libérés. Appuyant mes deux mains sur le rebord en fer, je me soulevais et sortais, posant mes pieds l'un après l'autre sur l'échelle en fer. « Si tu te sens fébrile, attends un peu avant d'essayer de  descendre » lui expliquais je en la détachant. Ce fut donc à son rythme que nous descendîmes et retrouvâmes la terre ferme. Placés en bas de l'échelle, je plaçais mes mains autour de sa taille pour prévenir toute chute. La descente de pression pouvait mettre même les plus robustes à terre. L'effet des jets sur le corps pouvait avoir des effets secondaires assez... désagréables. Pour autant, j'étais prêt à embrasser tous les mauvais côtés de cette activité. A mes yeux, il n'y avait rien de mieux au monde. Si ce n'était peut être la femme qui se tenait devant moi.  


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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptySam 22 Juin - 20:32

Aviation high

Luka et ses réponses simples, toujours courtes, jamais très démonstratives. Mais d'une certaine façon il y a tellement plus qu'une simple information logique dans cette réponse. Je l'interprète peut-être mal mais j'ai l'impression qu'il me dit de cette façon qu'il le fait seulement par obligation : remettre les pieds sur terre, car il doit réapprovisionner l'appareil et probablement le laisser au sol le temps de diverses vérifications. C'est poétique et maintenant que j'ai expérimenté ça, je comprends. Les sensations ressenties sont tellement énormes, tellement géniales, difficile d'imaginer s'en passer. Pourtant il le fait, et j'en suis bien heureuse. Il aurait pu choisir de s'installer ici, de travailler ici, de vivre sur la base et alors nous ne nous serions jamais croisés à ce coffee shop. Mais il a pris d'autres décisions qui l'ont mené jusqu'à Washington. Je m'en estime très chanceuse. Lorsqu'il me demande si j'ai eu mon compte, je le provoque sans douter un seul instant de lui. Il monte un peu en altitude avant de soudainement braquer l'avion pour s'engouffrer dans un boyau de canyon très étroit. Je m'accroche à nouveau à mon harnais de sécurité. Par la vitre du cockpit je peux voir à quel point les parois rocheuses sont proches. Mon cœur accélère alors que nous continuons à frôler l'édifice naturel qui doit être magnifique et immense puis, il réalise des tonneaux. Cela me tire un léger cri de surprise et il me faut bien avouer que les sensations me lèvent un peu le cœur. Lorsqu'il revient à la normale et que le vol se stabilise, j'inspire profondément pour me calmer et relâche un peu la tension dans mes mains. Un demi-tour et quelques minutes de vol supplémentaires plus tard, il amorce l'atterrissage, communiquant avec la base et je souris un peu sous mon masque. Consciencieux et très professionnel il nous pose finalement. Il y a une petite secousse au moment où l'avion se pose et le freinage me colle dos au siège. Lorsque l'avion s'arrête, j'ai l'impression que mes organes retrouvent leurs places naturelles dans mon corps et cela me donne un peu le tournis. Je reste immobile un moment avant de finalement retirer mon masque à oxygène. Lui se tourne un peu, se tortillant dans le tout petit espace de l'habitacle et me demande comment je me sens. Je le regarde et je souris en répondant : « Un peu secouée, mais bien ! ». Mon sourire s'élargit et je suis heureuse de pouvoir inspirer à nouveau à fond lorsque l'air frais nous parvient à nouveau.

Soudainement, je me sens beaucoup moins oppressée, même si la combinaison lestée me pèse encore un peu. Je ne peux qu'apprécier ce qu'il vient de se passer. Et l'admirer encore plus. Il sort de l'avion et m'aide à me détacher tout en me conseillant d'attendre un peu avant d'essayer de descendre si je me sens fébrile. Le truc c'est que j'ai du mal à déterminer si je me sens fébrile ou non. Mon tournis est passé, mais pour une étrange raison, je ressens des fourmillements dans tout mon corps. Je n'arrive pas bien à déterminer si c'est lui qui me fait cet effet-là où le vol. Si ce n'est que lui, je peux descendre sans risque. Si c'est le vol, je pourrais bien m'écraser sur la piste en manquant un barreau de l'échelle. Dur à dire. Je souris un peu amusée et je dis : « Je vais être raisonnable pour une fois... ». Ce qui est très clairement un exploit pour moi. Je lui offre un sourire chaleureux. Qu'il m'ait emmenée me touche vraiment. Finalement, après quelques minutes, je sors du cockpit et je descends sous le regard de Luka qui veille à ce que je ne tombe pas. Une fois au sol, il m'attrape par la taille et je lui souris. Je crois qu'il a bien fait, le vacillement du retour sur terre est assez intense. Mais en quelques instants, je retrouve un équilibre plus que correct. Sa proximité est à la fois perturbante et rassurante. Je suis heureuse d'être là. Finalement, nous nous dirigeons à nouveau vers le bâtiment dans lequel nous nous sommes changés. Plutôt calme, je finis par me tourner vers lui ayant retrouvé une certaine forme et je me tourne vers lui pour dire : « C'était tellement génial ! ». Ce n'est même pas assez en fait. Je crois qu'il n'y a pas de mot pour exprimer tout ça. Tout ce que j'ai ressenti là-haut. Mais je sais très bien à qui je parle, donc je sais qu'il comprend sans mal ce que je dis. Si j'étais suffisamment en forme et si je n'étais pas lestée par la combinaison, je sautillerais surement tellement je suis complètement excitée. Comme une puce. Mais ce n'est pas la première fois qu'il me voit dans cet état. Il commence à être habitué. Et son calme olympien a tendance à me calmer moi-même. « Je ne regrette pas d'avoir attendu aussi longtemps ». Au contraire. Avoir fait ça avec lui était vraiment vraiment génial. Adorable de sa part. Tellement plus intense. Je m’approche à nouveau de lui et cette fois je l’embrasse. Tout en restant raisonnable parce que nous ne sommes pas vraiment dans un lieu où je peux me permettre d’être plus démonstrative que cela. Une chaleur étrange et un peu trop intense pour un simple baiser m’envahit rapidement et je dois avouer que cela m’étonne. Je me détache de lui et lui dit : « C’était vraiment dingue ! ». Je fais craquer ma nuque et finalement je reviens vers les vestiaires ayant une bonne mémoire des lieux et des chemins pour retirer la combinaison de Carol qui continue à me peser et m’oppresse un peu. J’imagine que je ne suis pas habituée. La soudaine chaleur dans le bas de mon ventre ne m’aide pas non plus à me sentir à l’aise dans cette tenue. Je le laisse retirer mes poids et les équipements spécifiques, avant de tout récupérer pour entrer dans le vestiaire féminin. Une fois enfermée dans la pièce, je pose les poids et retirer la combinaison, repliant tout proprement, déposant tout à l’emplacement où j’avais trouvé le lot plus tôt. Je retrouve ensuite mes vêtements me rhabillant. Une petite pause, assise me permet de retrouver définitivement tous mes esprits. Une fois prête à retourner dans le couloir, je vérifie n’avoir rien oublié et rejoint Luka. Je l’embrasse à nouveau et dit : « Merci ». Il n’y a rien de plus à dire. Je suis simplement reconnaissante qu’il ait accepté de me laisser partager ce moment avec lui. De m’initier à cette passion.
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyVen 5 Juil - 12:55

Tracy &
Luka

Aviation high
Mes lèvres s'étirèrent devant son enthousiasme. Ses yeux brillaient de milles feux d'excitation mal contenus. Évidemment, j'étais satisfait d'être à l'origine d'un tel contentement. J'étais aussi ravi qu'elle ait apprécié l'expérience et ait eu un aperçu de ce qu'avait été ma vie pendant un moment. Malheureusement, toutes les bonnes choses ayant une fin, il nous fallut retourner vers les vestiaires. Non sans partager un léger baiser avant.  Avant qu'elle ne disparaisse dans le vestiaire dédié aux femmes, je lui retirais avec des gestes criants d'habitude les poids et autres boucles difficilement accessibles. Une fois fait, je la laissais filer et allais moi-même m'enfermer dans le vestiaire des hommes. Une fois dans ce dernier, je saluais le pilote présent et commençais à retirer mes propres affaires. J'attendais cependant que l'homme sorte pour retirer l'intégralité de ma combinaison, dévoilant ainsi mes horribles cicatrices à une pièce vide et silencieuse. Ne voulant pas prendre le risque d'être vu dans une telle position – que je jugeais compromettante et très embarrassante-, je me rhabillais en vitesse. Bientôt, je pus faire le dernier nœud à mes lacets et ranger toutes mes affaires à leur place. Mon casier fut refermé et verrouillé jusqu'à la prochaine utilisation. Autant dire que des mois pouvaient passer avant que ma combinaison de vol ne me serve à nouveau. En l'espèce évidemment j'avais un vol professionnel prévu pour le lendemain. Mais ce n'était pas toujours ainsi que cela se passait. Carol Ferris étant déjà bien gentille de demander mes services , je ne trouvais aucune raison de me plaindre. Évidemment, que j'aurais aimé faire ça plus souvent. Mais ce n'était pas possible. Je me contentais donc de ce que j'avais. Et j'en étais heureux et reconnaissant. Tout le monde n'avait pas la même chance ou le même genre d'opportunités. J'en étais bien conscient.

Une fois fin prêt, je retrouvais Tracy à l'extérieur et la laissais conquis déposer un autre baiser sur mes lèvres. «  Merci ». « De rien » répondais je simplement en la regardant avec une certaine tendresse. «  Envie de manger un bout ? » lui proposais je par la site. Personnellement, voler m'avait toujours ouvert l'appétit et je n'étais donc pas contre un grand café et de quoi me sustenter. Des habitudes qui laissaient certainement à désirer mais sur lesquelles il était hors de question que je revienne. Une fois sa réponse donnée, je lui attrapais délicatement la main et commençais à la guider vers la porte d'entrée de la base. «  Alors Lieutenant ce vol ? » demandais une voix dans mon dos alors que je m’apprêtais à refermer le portail dans mon dos après avoir donné toutes les infos nécessaires au garde chargé de la sécurité. Comme dans tous les endroits de ce type, il existait un protocole strict à respecter à la lettre. «  Exaltant, comme toujours. Le F15 vole comme si c'était son premier jour » répondais je poliment en me tournant vers la grande patronne qui sac en main et lunette sur le nez s’apprêtait apparemment elle aussi à quitter son lieu de travail. «  Ravie de l'entendre. Vous devez être Tracy ». Carol Ferris se retourna vers mon amie et qui présenta une main cordiale et professionnelle. «  En effet. Tracy Trevor, je te présente Mme Ferris » présentais je. «  Carol sera suffisant » s'amusa la directrice en nous regardant par dessus le noir foncé de ses lunettes Prada. «  Ravie d'avoir pu faire votre connaissance. Lieutenant, on se voit demain ! » nous salua t-elle finalement alors que son portable se faisait à nouveau attendre. Gentleman je lui tenais la porte et la laissais passer devant nous. La jeune femme – dont j'avouais ignorer l'âge – disparut dans un SUV noir et quitta le parking. « T'es venu comment ? » la questionnais je finalement. Personnellement, c'était un taxi qui m'avait amené jusqu'ici. Mais elle pouvait très bien être arrivée en voiture. Ce qui faciliterait évidemment nos trajets et déplacements pour les heures qui venaient. A moins, qu'elle n'ait des obligations ailleurs.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyMar 9 Juil - 19:24

Aviation high

Cela fait longtemps que je n'avais pas lu cela dans le regard d'un homme. Peut-être parce que je n'avais jamais vraiment pris la peine de construire quelque chose. D'aller aussi loin. Même si nous avons encore du chemin à parcourir, chacun d'entre nous ayant ses démons et ses difficultés. Mais cela me plaît de lire ça dans le sien, de déclencher ça, d'être au milieu de ce regard. Je souris un peu plus. Je n'attends rien de plus, je crois qu'il n'y a pas vraiment de mots pour décrire ça. Et je comprends mieux maintenant ce qui leur plaît tellement. Je dois avouer que cela me plairait de pouvoir le faire plus souvent. C'était grisant. Mais d'une certaine façon, cela ne me plairait pas réellement plus que de plaider dans un tribunal. Etre face à un juge, à un jury, défendre bec et ongles mon client, plaider parfois face à d'autres avocats agressifs et aussi mordants que moi c'est vraiment indéfinissable. Bien sûr, cela ne m'arrivera plus. Ou presque. Mais c'est pour d'autres sensations. Toutes aussi grisantes, infiniment plus dangereux qu'un plaidoyer, mais vivifiante d'une certaine façon. Bien sûr, je n'ai pas beaucoup de recul sur tout ça, et en peu de temps j'ai déjà failli mourir une fois mais ça en valait la peine. Je ne me suis jamais sentie aussi utile. Ce n'est pas la même utilité que celle que j'avais auprès de mes clients. La gratitude était directe, mais faire partie d'un groupe de personne s'évertuant à repousser une armée grouillante pour protéger les habitants autour... C'était carrément génial. Un peu comme la fois où j’étais entrée dans l’épicerie en plein braquage. Idiot mais carrément génial. Mon frère me tuera quand il le découvrira. Mais j'arriverais à l'apaiser et à le rassurer. Je ne fais que suivre leurs traces n'est-ce pas ? Il serait mal placé pour me juger alors que lui-même s'expose de façon régulière à des risques démentiels. Je chasse tout ça de mon esprit préférant me concentrer sur l’instant présent.

Lorsqu'il me demande si j'ai envie de manger un bout, j'acquiesce un peu et je dis : « Carrément ! ». Autant en sortant de l'avion j'étais un peu bousculée, autant là, maintenant, je me sens entièrement revigorée et affamée. Cette proposition m'enchante donc et je le laisse m'entraîner, main dans la sienne, jusqu'à l'entrée de la base. Je ne peux qu'être impressionnée par l'endroit. C'est vraiment énorme d'être là, d'avoir découvert ça. Je laisse Luka s'occuper du garde, de lui dire tout ce qu'il faut. C'est visiblement aussi compliqué de sortir que d'entrer. Mais cela ne m'étonne pas vraiment. La sécurité est primordiale dans ce genre de lieux, n'est-ce pas ? Finalement, on passe le contrôle et alors qu'il s'apprête à fermer le portail, une voix féminine s'élève derrière nous, et comme Luka je me tourne. C'est une très jolie brune qui nous fait face. Sa prestance est impressionnante je dois bien le reconnaître. Luka lui répond et je souris un peu, simplement polie, silencieuse et calme. Hors de question d'avoir un quelconque débordement d'excitation ici. il a ses entrées, ses habitudes, je ne veux rien perturber. Je me détesterais pour ça. Et lorsqu'elle s'adresse à moi en me tendant la main, je la serre avec respect, commençant à comprendre qui me fait face, ce qui est confirmé par Luka. Ainsi je peux enfin mettre un visage sur un nom. Bien sûr, j'ai pu faire une recherche sur mon meilleur ami google comme la plupart des gens mais, ce n'est pas terrible comme solution. Etonnamment malgré l'amitié entre Hal et Steve, ma propre amitié avec Hal, je n'ai jamais eu l'occasion de la croiser. Probablement parce que tout le pays nous sépare et que ma route ne me mène que rarement sur cette côte-ci. Je souris toujours adressant un : « Enchantée Carol » mesuré mais plutôt joyeux. Difficile de refreiner mes habitudes n'est-ce pas ? Elle s’adresse à nouveau à Luka et finalement prend congé. Je lui souhaite une bonne fin de journée avant de la saluer. Nous voilà à nouveau seul.

Il me demande comment je suis venue et je lui souris : « En voiture ». Une voiture de location récupérée à l'aéroport pour être libre de mes mouvements. Difficile de réaliser une filature en taxi n'est-ce pas ? Plus discret surement mais pas très privé. Je sors les clés de mon sac et je lui propose : « Je t'emmène ? Tu connais surement mieux la ville que moi ». Clairement. Je ne suis jamais venue ici, alors autant dire que je n'ai aucune idée d'où trouver un café sympa pour manger un morceau. Il doit avoir quelques adresses je pense. Nous voilà bientôt dans la fameuse voiture, une citadine noire aux vitres en partie teintées. Je démarre et le laisse me guider jusqu’au centre-ville. Une fois garée sur un parking non loin d’une rue commerçante, je le laisse me guider regardant avec une certaine curiosité autour de moi pour découvrir la ville. J’aime la nouveauté, j’aime les nouveaux endroits. Et la traque du méta-humain qui m’a amenée sur cette côte, ne m’a pas amenée jusqu’ici donc je découvre tout avec un grand plaisir. Et une certaine impatience aussi. Chassez le naturel il revient au galop. Je me tourne finalement vers lui alors qu’on entre dans un café qui a l’air plutôt sympa tout en demandant : « Tu restes combien de temps ? ». De mon côté, je rentrerais probablement demain. Je n’ai pas encore regardé les vols, mais j’ai pas mal de choses à aller faire à Ant-farm. Je pourrais me téléporter d’ici mais trop de monde m’a vue. Autant reprendre l’avion puisqu’à l’origine c’est comme ça que je suis venue. Une chance. J’aurais eu un peu de mal à expliquer mon arrivée ici s’il n’y avait pas eu de traces de moi sur un vol. Et connaissant mon frère, autant dire qu’il pourrait très bien vérifier. Les autres n’auraient pas forcément la possibilité de le faire. Je pense à Layla ou à Zatanna. Mais dans le doute, autant rester prudente n’est-ce pas ? Je pourrais prolonger mon séjour et retourner voir Layla, m’assurer qu’elle va bien. Je lui enverrais un message plus tard. Mon regard s’attarde dans ses yeux, avant d’être plus global. Je le détaille un instant et détourne finalement les yeux alors qu’à nouveau une chaleur étrange m’envahie. Je regarde les lieux et avise ce qu’on trouve de bon ici. Une fois nos commandes passée, je l’entraîne vers une table un peu à l’écart et m’installe. J’en profite pour lui demander : « Tu as quelque chose de prévu pour le reste de la journée ? ». Je l’aurais bien emmené à la plage, mais j’ai récemment revu mon adoration pour l’océan à la baisse. Je n’ai plus très envie de m’approcher d’une quelconque plage. Trop risqué. Mais je suis sûre qu’il y a des tas de choses à voir et à faire ici. On trouvera bien quelque chose à faire s’il est dispo et qu’il veut bien passer le reste de la journée avec moi.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyMer 17 Juil - 12:21

Tracy &
Luka

Aviation high
Je hochais positivement la tête lorsqu'elle m'annonça qu'elle était venue en voiture et se proposa de m'emmener. Sans me faire prier, je montais coté passager et lui indiquais la route à suivre pour retrouver le centre ville de Coast City. La base aérienne était en effet à plusieurs kilomètres du cœur névralgique de la cité. Un fait qui s'expliquait facilement par la place qu'un tel endroit demandait. Finalement, j'invitais Tracy à se garer dans un parking et nous laissâmes le véhicule derrière nous pour continuer notre trajet à pied. Doucement, j'attrapais sa main dans la mienne pour la mener vers le petit café que j'avais en tête. Lorsqu'elle se retourna vers moi, je lui envoyais un petit sourire, presque gêné. Je n'étais pas encore le plus à l'aise mais je m'étonnais déjà moi-même par la facilité que j'avais à effectuer ce geste. Après tout, cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans ce genre de situation. Et parfois, j'avais encore du mal que cela pouvait m'arriver à moi. Que j'avais trouvé cette personne qui était capable de supporter mon caractère – pas si facile- et tous les bagages que je traînais derrière moi comme de vieilles casseroles rouillées. Bien sur, je ne m'emballais pas. Il était cependant vrai que Tracy avait déjà eu toute les occasions de prendre les jambes à son cou. Il y avait eu ma crise de semi panique au mariage de notre ami commun, la vue de mon corps maculé de cicatrices... et pourtant elle était toujours là. A mes côtés. Il n'y avait pas à dire cela me donnait foi dans l'avenir.

Arrivés devant la devanture du petit bistro, je demandais une table pour deux. Le serveur nous demanda de le suivre et nous mena vers le petit patio intérieur à l'arrière de l'édifice. Avec un sourire, il tira la chaise de Tracy à ma place et je me laissais donc tomber dans ma chaise. Deux menus se manifestèrent devant nous et nous le remerciâmes avant qu'il ne disparaisse pour s'occuper des autres clients. Ici, le service était rapide, efficace et convivial et c'était bien pour ces raisons que je continuais de venir ici dès que j'en avais l'occasion. « Tu restes combien de temps ? » me demanda Tracy alors que je survolais le menu sans réellement le lire. Je savais après tout déjà ce que j'allais commander. A force, je devenais moi-même presque un habitué de l'endroit. «  J'ai un vol à faire demain matin pour Mme Ferris et je pars demain après midi pour le Texas » lui apprenais je. «  Un de mes anciens frères d'armes a décidé de réunir la bande pour fêter ses 40 ans » lui expliquais je, avec un petit sourire au coin de mes lèvres. Je ne cachais pas avoir hâte de retrouver ses hommes et femmes qui étaient comme mes frères et sœurs. Ensemble, nous avions tout partagé. Ensemble nous avions tout vu. La simple idée de les revoir mettait un baume sur mon cœur meurtri par les expériences. Ils étaient ceux et celles qui me comprenaient le mieux. Et avec eux, je pouvais être totalement et complètement moi-même. Un cadeau sur lequel je ne crachais jamais.

«  Est ce que … tu aimerais m'accompagner ? Si tu le peux évidemment ». Jusqu'à présent, je n'avais pas osé lui demander. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, je me doutais que Tracy avait des choses bien plus intéressantes à faire. Ensuite, je n'étais pas sûre que la mener à ce genre de fête était l'idée du siècle. Nous allions à coup sûr parler de notre vie commune et boire comme des sans soifs jusqu'à atteindre le coma éthylique. Clairement, ce n'était pas l'image que je voulais qu'elle ait de moi. Enfin, je savais que mes anciens camarades avaient des têtes et j'avais peur qu'ils n'apprécient pas Tracy ou la mettent mal à l'aise avec leur moqueries  certes amicales mais incessantes. Et puis, il y avait le problème Jazz.... Cependant, maintenant que j'en ai avais parlé... impossible de ne pas lui proposer.  Au fond, malgré ma peur et mes doutes, je serais évidemment content et heureux de la présenter à ces personnes qui étaient tout pour moi après ma famille.  Je savais cependant qu'en la mettant ainsi devant le fait accompli, il y avait de fortes chances qu'elle soit obligée de dire non. Un moyen inconscient pour moi de me protéger il fallait croire. «  Et sinon, non je n'ai rien de prévu aujourd'hui » lui soufflais je en répondant à sa question précédente après avoir donné ma commande au serveur qui était entre temps venu nous voir.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyMer 17 Juil - 18:32

Aviation high

Je remercie d'un sourire la personne qui dépose les menus ouvrant le mien tout en questionnant Luka sur son programme. J'écoute sa réponse, jetant parfois un œil par-dessus le menu tout en relevant finalement définitivement le regard sur lui quand il me demande si j'aimerais l'accompagner à l'anniversaire de l'un de ses anciens camarades militaires. Je reste un peu surprise - agréablement surprise - à le regarder. C'est la première fois que l'un de nous deux passe cette étape d'inviter l'autre à quelque chose d'officiel dans son cercle de proches. Je dois avouer que je n'ai pas encore réellement parlé de Luka à mes amies et anciennes collègues même si elles savent déjà toutes qu'il existe. Après tout, je ne me suis pas retrouvée à ce cours de cuisine italienne par hasard... mais, je ne suis pas allée plus loin, déclinant habilement toutes les questions. Quant à Steve, il met un point d'honneur à bouder ce sujet. Donc je n'ai pas vraiment eu d'occasion pour l'inviter à mes soirées diverses et variées qui ne sont pas si courante. Enfin, passer mes soirées à potasser des dossiers dans mon nouveau bureau ne semble pas un bon plan d'invitation. Donc en dehors de quelques apéros entre amies, je n'ai pas vraiment eu d'occasion qui suscite une invitation jusqu'à présent. Lui en a une, et s'en saisit. Je suis très touchée par l'invitation. Je lui offre un sourire large et acquiesce joyeusement en nuançant cependant : « J'appellerais mon boulot demain matin, juste pour vérifier que je peux prendre une journée ». En même temps, vu mon état, ça se justifie. Même si Father Time pourrait s'attendre à ce que je sois à nouveau opérationnelle, j'ai réalisé ma mission à bien, je leur ai même envoyé un trencher, alors j'espère pouvoir prendre une journée supplémentaire. Quitte à travailler demain matin pendant qu'il sera en vol. Et d'ailleurs, je ne me contenterais pas de les appeler. J'irais directement là-bas, sans avoir besoin de sortir de ma chambre d'hôtel. Un passage éclair grâce au téléporteur et je serais revenue à Coast city en un clin d'œil. « Mais je t'accompagnerais avec plaisir ». Moi qui passe mon temps à essayer d'en apprendre plus sur son passé, tout en essayant de ne pas le pousser dans ses retranchements et de ne pas exposer trop vite mes propres failles, c'est l'occasion idéale. Que demander de mieux ? Je connais bien ce genre de réunions, il y avait toujours des barbecues, des anniversaires, des mariages dans les collègues de mes parents. Et des militaires réunis parlent toujours beaucoup. S'ils ne me parlent pas directement à moi, je pourrais toujours laisser traîner mes oreilles ici et là. Je suis douée pour ça.

Le serveur revient nous voir, Luka donne sa commande et je donne la mienne. Juste après il me souffle qu'il n'a rien de prévu aujourd'hui. Je limite mon sourire, restant courtoise et sobre le temps que le serveur s'éloigne avec nos informations avant d'offrir à nouveau un large sourire à Luka. C'est avec un certain entrain que je mange, ayant tout un tas de question à lui poser sur l'avion, le vol et ses habitudes de pilote. Finalement, après avoir passé un certain temps au café, il est temps de payer et de partir. Je délaisse la voiture, préférant largement la marche à pieds et l'entraîne avec une certaine insouciance dans les rues de Coast city, à la découverte des lieux. Les rues de boutiques, les musées et autres espaces culturels. Le sentier longeant l’estuaire jusqu'à l'océan et ses vagues impressionnantes, typiques de cette côte qui attirent les surfeurs les plus aguerris. Ce passage le long de la côte me tire forcément un commentaire ironique. Plus question de mettre un seul doigt de pieds dans l'océan. Jamais. D'avancées en avancées, de découvertes en découvertes, je lui pose tout un tas de question sur la ville, lui qui la connait un peu. Parfois, il ne sait pas me répondre, mais cela n'est pas anormal, difficile de tout savoir sur une ville, même quand on y habite. Mais les discussions ne manque pas et mon énergie habituelle est toujours là, malgré la bataille difficile de laquelle je sors. J'ai encore mal à certains endroits, notamment aux divers hématomes qui couvrent son corps, mais cela ne m'empêche pas de profiter pleinement de cette longue balade. A la fin de la journée, nous nous arrêtons dans un autre restaurant pour manger avant de finalement regagner la voiture qui est restée à sa place, sans bouger. Une fois à la voiture, je lui propose de le raccompagner et je le laisse me guider jusqu'à son hôtel. Une fois garée devant, je coupe le contact et me tourne vers lui : « Je t'envoie un message dès que j'ai réussi à avoir mon bureau demain matin ? Tu seras en vol, mais tu le verras une fois revenu sur Terre... ». Je me penche vers lui pour lui voler un baiser en disant : « Sois prudent, et n'oublie pas d'atterrir... ». Bien sûr, il n'a pas vraiment le choix. Le réservoir se vide fatalement à un moment où à un autre. Mais cela doit être tellement tentant de rester là-haut, sans jamais se poser. Partir et ne plus revenir. Mais il faut forcément revenir sur le sol à un moment où à un autre, ne pas oublier sa réalité, même si elle est bien moins agréable que ce qu'on trouve là-haut.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptySam 20 Juil - 15:38

Tracy &
Luka

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Anxieusement, j'attendais sa réponse. Et ce sans savoir réellement à quoi m'attendre. Elle pouvait dire oui comme elle pouvait dire non. Il fallait bien avouer que cela faisait palpiter lourdement mon cœur dans ma poitrine. Et cela me rendait nerveux. Une nervosité pour laquelle j'étais en parti responsable et je ne le niais pas. Après tout, ce n'était pas comme si je lui avais demandé de m'accompagner au tout dernier moment et que je la mettais au pied du mur. Un léger sourire étira cependant mes lèvres lorsqu'elle acquiesça avec une réserve. Je hochais positivement la tête lui signifiant ainsi que je comprenais qu'elle avait des obligations et devait donc prendre ses dispositions. Après tout, ce n'était pas non plus comme si je m'étais attendue à ce qu'elle laisse tout tomber pour moi. C'était bien la dernière chose que j'allais lui demander. Agir ainsi ce n'était pas dans mon caractère. Ma mère et ma grand mère n'hésiteraient d'ailleurs pas à me tirer les oreilles si un jour j'osais ne serait ce que penser ainsi. Les macho men très peu pour elles.  Le repas continua dans la bonne humeur et bientôt nous nous retrouvâmes à l'extérieur. Pendant des heures, nous déambulâmes dans les rues piétonnes de la ville. Jusqu'à retrouver la promenade au bord de l'eau où d'autres passants et badauds se promenaient en profitant de cette vue à couper le souffle. Malgré la réputation que pouvait avoir la ville, elle avait tout d'une carte postale en ce moment. Le bleu du ciel et le pacifique qui s'étalait dans sa robe blanche scintillante bien au delà de ce que nos yeux humains pouvaient voir. Il y avait définitivement un certain attrait à habiter ici, sur la côte ouest des Etats-Unis. Pour autant, je n'étais pas prêt à abandonner ma côte Est natale. On y était bien aussi après tout. Peut être penserais je à bouger lorsque je serais à la retraite. Pour le moment, cela restait encore bien loin. Après un nouveau repas dans un petit café/restaurant du coin, il fut l'heure pour nous de prendre le chemin de nos habitations du moment. Avec la force de l'habitude, je guidais Tracy jusqu'à l’hôtel qui était le mien.

« Je t'envoie un message dès que j'ai réussi à avoir mon bureau demain matin ? Tu seras en vol, mais tu le verras une fois revenu sur Terre... ». Doucement, j’acquiesçais de la tête et ouvrais la portière en actionnant la poignée, gardant mon corps tourné vers Tracy pour recevoir le baiser chaste qu'elle posa délicatement sur mes lèvres.  « Sois prudent, et n'oublie pas d'atterrir... ». Un léger son amusé remonta le long de ma gorge face à cette remarque.  Après ce que je lui avais dit en vol sur le fait que seul le manque de kérosène m'amenait à redescendre sur Terre, le fait qu'elle s'en amuse ne m'étonnait guère. Finalement, je sortis du véhicule et refermais sans la claquer la portière de sa voiture de location. Dos au véhicule, j'hésitais un instant avant de finalement me tourner pour m'appuyer à la fenêtre ouverte. « Tu sais, il y a un parking gratuit  un peu plus loin...si jamais tu veux … monter » lui proposais je, peu désireux au final de mettre un point final à cette journée qui avait commentait sur les chapeaux roues et avait été pus qu'agréable depuis. Bien sur, je savais parfaitement comment cela pouvait sonner. L'invitation ainsi prononcée n'avait rien de bien innocente. Mais si je n'étais pas contre une séance de bécotage dans les règles de l'art, je faisais confiance à Tracy pour se rappeler de mes … réserves personnelles concernant le reste des activités hédonistes qui pouvaient exister entre deux adultes. Malgré mon âge, notre histoire, et le fait qu'elle avait déjà vu mes cicatrices, je ne me sentais pas encore tout à fait prêt ou à l'aise. Et bien que j'étais désolée de mettre un frein au côté physique de notre relation, je ne pouvais pas encore me résoudre à laisser tomber toutes mes barrières.  Cela finirait par arriver. Demain, après demain, dans un mois... je n'en savais rien. J'espérais juste que Tracy puisse attendre jusque là.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyDim 21 Juil - 21:29

Aviation high

Il émet un son amusé lorsque je lui rappelle qu'il doit attérir. Je sais bien qu'il a compris ce que je voulais dire. Et qu'il sait aussi que j'ai conscience qu'il est un excellent pilote. Mais une fois là-haut, les choses sont différentes. Je peux comprendre qu'on ne veuille pas revenir. Pourtant, moi, j'ai bien envie de le voir revenir. Je me sens bien avec lui. Il sort finalement de la voiture, mais avant de fermer la portière, il me signale qu'il y a un parking gratuit, au cas où je voudrais monter. Je le regarde un moment et je souris un peu. Je suis à la fois amusée et intriguée par la proposition. Bien sûr, il m'a déjà prouvé à maintes reprises ne pas être contre des moments passés ensemble, mais j'ai bien compris qu'il n'était pas encore prêt à aller plus loin. Peut-être est-ce tenter le diable que de me faire une telle proposition ? Mais comme je suis absolument faible, je ne peux que l'accepter d'un signe de tête. Je le laisse fermer la portière et vais me garer, récupérant les quelques affaires que j'ai dans la voiture, tout en revenant à pied vers l'hôtel. Rapidement, je l'aperçois et je rejoins pour le suivre à l'intérieur du bâtiment. Je n'ai jamais été vraiment dérangée par les hôtels. Depuis que j'ai entamé mes études, je sillone régulièrement le pays pour assister à des conférences de droits, ou à des procès dont les affaires sont importantes ou innovantes dans le monde du droit. Alors je suis plutôt habituée. Et d'une certaine façon je m'y sens presque plus chez moi que dans mon propre appartement. Je ne sais pas très bien pourquoi. Peut-être est-ce parce que je n'ai plus vraiment de foyer depuis que mes parents sont morts ? Peut-être que je m'y refuse pour ne pas ressentir à nouveau cette souffrance ? Difficile à dire. Peut-être qu'il me faudrait une bonne vieille thérapie. Mais ça ne sera pas pour ce soir. Une fois dans la chambre, je détaille les lieux avec curiosité. La chambre est assez austère, il y a quelques affaires, mais rien qui ne traîne. L'ordre du militaire. Ce n'est pas anormal, j'y suis habituée. Cela a toujours été comme ça chez moi, et mon appartement ne fait pas exception, même si je n'ai pas fait de carrière militaire. Enfin... Mon autre moi dans le paradoxe temporel en a fait une, et j'ai des souvenirs que je ne devrais pas avoir... Bref. Après avoir posé ma veste sur la chaise et suspendu mon sac à main sur cette même chaise, je me tourne vers lui.

Je lui offre un sourire chaleureux avant de dire : « Cette ville est vraiment superbe ! ». Je m'approche de la fenêtre pour regarder à l'extérieur tout en disant : « J'en ai déjà tellement entendu parler... Pourtant, je n'avais jamais pris le temps de venir voir par moi-même... Quelle idiote ! ». Je dois avouer que j'ai beaucoup aimé la ville et la visite. Peut-être est-ce simplement parce que nous l'avons fait ensemble ? Sans doute. Inconsciemment, je glisse ma main sur mes côtes, encore douloureuse de l'affrontement sur la plage. Je suis heureuse, je m'en suis bien sortie. Mais cette journée passée à marcher et à m'agiter m'a littéralement épuisée. J'ai mal partout et les douleurs que je conservais de Morro Bay n'ont fait que revenir aussi violentes que si je venais de terminer cette fichue bataille. Pourtant, je n'arrive pas à regretter. J'observe la rue un moment avant de me tourner vers lui. Je le regarde et je lui dis : « Tu aurais dû voir ça à Morro bay... Cette invasion... Il y en avait tellement. Une vraie marée. Pire qu'une armée dans les films de guerre. Et leur reine était tellement énorme... Je t'assure. Une vraie montagne. Même les films de science-fiction n'avaient jamais imaginé pareille horreur... ». Je suis revenue vers lui, un peu exaltée par mes souvenirs et mes propos. Puis, je rajoute : « J'ai du mal à croire que ces créatures étaient des Atlantes autrefois. J'aimerais tellement voir d'où ils viennent, tous. Les ruines de la ville engloutie. Ça doit vraiment être superbe ». Ce qui est très ambivalent. En effet, j'ai soudainement développé un certain rejet de l'océan et un considérable manque d'envie d'y tremper un orteil. Je ris un peu et je lui dis : « Et les terroristes... Tu aurais dû voir ça. Mais le plus impressionnant reste encore Rosalie. Elle s'est transformée en soleil. Littéralement ». Je le regarde. Je crois que je pourrais sautiller tellement je suis exaltée. Pourtant, je m'apaise finalement, ramenée à la réalité et au calme par mes douleurs. Je ne suis pas vraiment faite pour ça. Pas autant que lui, ou Steve. Je ne suis pas rompue au combat autant qu'eux. Pourtant, j'ai de très bonnes bases. Mais ça... c'était autre chose.

Je m’assois finalement au bout du lit, et je le regarde d’en bas. Je dois dire que j’aurais aimé qu’il soit là, tout en appréciant que ça n’ait pas été le cas. Il a déjà vécu tellement de choses que j’aimerais qu’il puisse profiter du reste de sa vie en paix. Fonder une famille – avec moi, qui sait ? – avoir une vie stable, loin de tout affrontement, voir grandir des enfants et transmettre toutes ses nobles valeurs à sa descendance. Est-ce trop demander ? Probablement. Et puis, je ne suis même pas sûre qu’il se plaise dans une telle vie. L’adrénaline coule dans ses veines. Il en a besoin. Et une vie paisible pourrait très bien le forcer à l’ennui. Le pousser à être malheureux bien malgré lui. On verra bien de quoi sera fait demain. « Il ne vaut mieux pas que je traîne, je suis épuisée… Je risque de m’endormir ici ». Même si ça ne me déplairait pas. Et puis, une chambre d’hôtel ou une autre. « Et puis tout ce qu’il me faut pour mes soins est resté à mon hôtel ». Ce qui est un très bon argument n’est-ce pas ? Et étonnant venant de moi qui ne suit pas du tout du genre à prendre soin de moi. Mais vu les plaies que j’ai sur le visage, si je ne les soigne pas, je suis bonne pour une infection et une déformation à vie. J’ai déjà beaucoup de défaut, si en plus je deviens difforme. Non merci. Ceci dit, je l’attire quand même sur le lit pour lui voler un baiser. Parce que vu que je suis là, autant profiter un peu. Et puis, j’en ai marre de parler. Je l’allonge et m’allonge contre lui, juste pour profiter de sa chaleur. Il y a bien eu quelques moments sur la plage, où j’ai bien cru que je ne reviendrais pas et que je ne pourrais pas faire ça à nouveau. Alors je suis bien heureuse de pouvoir le faire.

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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyDim 28 Juil - 15:43

Tracy &
Luka

Aviation high
Tracy accepta ma proposition et je la laissais allé se garer un peu plus loin, l'attendant près de la porte d'entrée de l’hôtel comme le prince charmant que je n'étais pas. Je devais avouer que j'étais tout de même un peu nerveux à l'idée de lui avoir proposé de monter. J'espérais qu'elle ne se fasse pas de fausses idées. Mais en temps si tel était le cas, j'étais clairement à blâmer. Peut être aurais je du être un peu plus explicite dans mes paroles et mes intentions. Si je souhaitais profiter de sa présence, je ne pouvais encore le résoudre à épouser toutes ses formes des mains ou des lèvres. Surtout, je ne pouvais me résoudre à l'en laisser faire de même. Car c'était bien cela au final qui me posait le plus problème. Me mettre à nu. Au sens propre comme au sens figuré. Ah que j'enviais les gens pour qui cette activité venait aussi naturellement que respirer. Avant que je ne puisse me laisser aller à une crise de panique, la jeune femme revint vers moi. Peut être un petit peu crispé, je lui renvoyais son sourire et galant lui ouvrais la porte. Je profitais du moment où elle était à l'intérieur et moi encore à l'extérieur pour prendre une dernière bouffée d'air, comme pour me donner un dernier élan de courage. Vraiment, j'en venais moi-même à me trouver stupide. Peut être qu'il allait falloir que je pense à retourner un peu plus sérieusement chez le psy. Il aurait certainement beaucoup de choses à dire sur mes limitations.. physiques. Cependant, je n'étais pas certain de vraiment avoir envie de les entendre. Même si je n'étais pas du genre à faire l'autruche, il y avait des choses qu'on ne voulait jamais entendre sur soi. Finalement, je la menais vers ma chambre et en déverrouillais la porte pour la laisser à nouveau passer en premier. Une fois la porte franchie, je la laissais se fermer seule dans mon dos et envoyais mon pouce chercher l'interrupteur pour illuminer la pièce.  Par la force de l'habitude, je me délaissais de mes chaussures et les laissais à l'entrée sans plus m'en préoccuper que ça. « Cette ville est vraiment superbe !  J'en ai déjà tellement entendu parler... Pourtant, je n'avais jamais pris le temps de venir voir par moi-même... Quelle idiote ! ». Un léger rire surpris passa mes lèvres. «  Il y a bien plus beau comme endroit crois moi » lui répondais je en suivant son exemple et en enlevant la veste en faux cuir qui ornait mes larges épaules. Au contraire de mes chaussures, je ne la laissais pas au milieu et la suspendais cette dernière sur un des cintres encore libre de la petite armoire qui occupait un coin de l'endroit.

En disant qu'il y avait plus beau , ou plus spectaculaire, je ne lui mentais pas. Coast City était une belle ville objectivement mais elle restait un cliché californien avec ses villas en bord de mer, son centre ville touristique et ses larges plages de sable fin. En soit, elle n'offrait rien de plus que les villes voisines – si ce n'était des loyers bien moins élevés. Coast City avait après tout la réputation d'être une ville pour .. pauvres. Le slogan de la ville en disait d'ailleurs long sur la situation financière de ses habitants.  Personnellement, je préférais de loin mon coin des USA. Forets, lacs, villes modernes... il y en avait pour tous les goûts. Et c'était sans s’appesantir sur les villes européennes ou même du moyen orient qui avaient plus de charmes dans un bâtiment que notre pays dans son intégralité. Bon évidemment j'exagérai grandement. Mais l'idée était là. Contrairement à nous, il y avait une histoire derrière chaque pierre. Une histoire riche et longue de plusieurs millénaires. Notre civilisation au contraire des leurs était encore juvénile. Ce qui nous empêchait pas de nous penser les maîtres du monde. Mais comme me l'avait justement dit un des talibans que j'avais appréhendé pendant mon service : «  personne ne maniait mieux l'arrogance que les américains ». Difficile de le contredire sur ce point là. Surtout, lorsqu'on savait pourquoi on avait été présent sur leur territoire. Je n'étais pas assez stupide pour penser que c'était seulement pour combattre la tyrannie.

« Tu aurais dû voir ça à Morro bay... Cette invasion...(...) » commença Tracy, en faisant sans le vouloir écho à mes propres pensées tout en abordant un tout autre sujet. Au du moins était il différent quant à ses acteurs. Une attaque restait une attaque qu'importe où elle avait lieu. Comme ce matin, je me renfrognais, peu à l'aise avec l'idée de la voir affronter des créatures sorties du fin fond des océans. Je ne voulais pas la voir en danger. Ni proche de ce dernier. Pour avoir déjà cependant dit ce que je pensais le matin même, je me contentais cette fois de rester silencieux et d’acquiescer au bon moment lorsqu'elle continua son récit.

Avec un léger sourire je la regardais tout de même aller s'asseoir sur le lit qui était temporairement le mien. Sans être conscient de ce que je faisais, je me rapprochais d'elle jusqu'à être assez près. « Il ne vaut mieux pas que je traîne, je suis épuisée… Je risque de m’endormir ici ». «  ça ne me dérange pas.. » soufflais je pour toute réponse. Elle pouvait dormir tous les jours au creux de mes draps si elle le souhaitait. Pas sûre cependant qu'elle apprécie de se voir réveiller  par les cauchemars qui me menaient encore la vie dure. « Et puis tout ce qu’il me faut pour mes soins est resté à mon hôtel ». En revanche là, je ne pouvais rien pour elle. Je n'avais même pas un kit de premier secours à porter de mains. Gracieusement, je  hochais donc la tête et m’apprêtais à me reculer de deux pas pour la laisser se relever sans mon imposante présence au milieu de son chemin. Mais avant de partir, Tracy décida de profiter d'un petit moment à deux. De ses mains, elle m'attira sur le lit. Sans résister, je me laissais tomber sur ce dernier et accueillais son corps contre le mien et ses lèvres contre les miennes lorsqu'elle décida à nouveau de me voler un baiser. Bras autour de sa taille, je la serrais contre moi sans trop de force pour ne pas risquer de lui plus de mal.

Pando
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MessageSujet: Re: Aviation high (tracy)   Aviation high (tracy) EmptyDim 28 Juil - 17:20

Aviation high

Une fois dans la chambre, je dois avouer que je suis un peu gênée, mais bien vite, j'efface cela en me concentrant sur la journée que nous avons passées, sur la ville et sur le reste. Sur l'invasion de trenchers. Il commence par me signaler qu'il y a d'autres endroits bien plus beaux dans le monde, et je sais très bien qu'il a raison. Chez nous, aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde, on peut dénicher des petits joyeux d'urbanisme contemporains ou plus anciens et de petits coins de paradis naturels connus ou moins connus si l'on sait où les chercher. Mais dans le fond, ce n'est pas tant la ville qui est superbe, plutôt le fait de la découvrir avec lui à mes côtés pour me servir de guide et me tenir compagnie. J'aime de plus en plus passer du temps avec lui. Oui au final, c’est surtout cela qui est le plus plaisant. C’est d’avoir fait cette visite avec lui. Cela n’aurait pas été la même chose si je l’avais fait seule, ou si j’avais visité avec Hal ou Steve. Ou les deux. Oh… j’aurais ri sans aucun doute. Beaucoup. Mais avec Luka c’était plus posé, plus agréable. Je ne réponds rien ceci dit. Nous aurons bien l’occasion d’en voir d’autres, de trouver ceux qui nous plaisent le plus, n’est-ce pas ? Un peu comme mes parents qui avaient leur petit coin rien qu’à eux, dans lequel ils pouvaient se retrouver et rester un couple heureux et amoureux. Non, à la place de tergiverser sur ce sujet, je poursuis plutôt le fil de mes idées plus que décousu aujourd'hui, parce que je suis fatiguée et un peu perturbée de ressentir autant de désir pour lui. Je ne lui en veux pas de ne pas me répondre sur Morro Bay. Le simple fait de le voir se renfrogner me suffit pour comprendre et pour me faire pardonner, je dépose un baiser sur sa joue et finalement, je conclus qu'il va falloir que je rentre à mon hôtel notamment parce que je n'ai pas ce qu'il me faut sur moi pour soigner mes diverses plaies. Rien de très grave, mais plus je serais assidue dans mes soins, plus vite je serais guérie et j'arrêterais de ressembler à une boxeuse qui a passé un sale quart d'heure. Je souris un peu et décide de prendre un instant à ses côtés sur le lit, l'attirant à moi pour l'embrasser alors qu'il glisse un bras autour de ma taille et me serre avec douceur.

Quelque part au milieu des : « Ne perds pas le contrôle » et des « Ne va pas trop loin », je perds un peu le contrôle de moi-même, je perds la raison de vue. Je perds toute notion de tout ce que je n'arrête pas de me dire quand je passe des moments intimes avec lui. Je le sais pourtant. Je le sais, je le comprends et je l'accepte. Ne pas aller trop vite. Ne pas aller au-delà de ses limites. Pourtant, là, en cet instant... quelque chose m'entraîne trop loin, sur une pente glissante de désir qui vient de littéralement s'ouvrir dans mon corps, n'appelant qu'à être comblé. Les prémices de quelque chose de bien plus grand que moi, qui je l'ignore encore en cet instant ne va faire que croître jusqu'à ce que je frôle la folie. Pour le moment, je me contente de perdre un peu le contrôle, me redressant un peu sur un coude pour venir chercher à nouveau ses lèvres tout en glissant comme l'autre fois ma main sous son vêtement pour trouver sa peau, pour chercher instinctivement ses cicatrices que je ne devrais pourtant pas chercher parce que je sais quel effet elles ont sur lui, sur ses réactions. J'approfondis le baiser mais déjà je le sens se raider sous mes doigts, contre moi, prêt à m'empoigner pour m'éloigner. Et lorsqu'il bouge, je réagis la première me séparant de lui, comme douchée par ma propre idiotie. Je grimace, cligne un peu des yeux reprenant mes esprits catastrophée par ce faux pas et finalement je me lève en disant : « Je vais rentrer à mon hôtel... Je. Je n'aurais pas dû je suis désolée Luka ». Je récupère ma veste et lui adresse un dernier sourire : « Bonne nuit ». Et je file sans demander mon reste, rouge de honte. Mais bon sang qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi est-ce que j'ai cet espèce d'appétit insatiable toujours à la recherche d'un autre corps ? Je roule des yeux en retournant à ma voiture pour retourner à mon hôtel. Une fois dedans, je repense à son invitation. Non. Non je ne peux pas. J'ai tellement honte. Je me passe les mains sur le visage et grimace en retournant à mon hôtel.

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