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 who you gonna call (jason t.)

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MessageSujet: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyMer 10 Juin - 21:41


who you gonna call


Jinny avait toujours été une conductrice dangereuse. Ce soir, elle n’aurait pas pu en vouloir à Gotham de lancer une alerte parce qu’elle se révélait être une conductrice particulièrement dangereuse. Mais à sa décharge, non seulement conduire en ville était nettement plus difficile qu’à la campagne, mais conduire alors qu’on venait de se faire tirer dessus, et qu’on venant de peut-être tuer un ami avec lequel on partageait une connexion quasi-télépathique, ça relevait de l’exploit. Les doigts crispés sur le volant à s’en blanchir les phalanges, elle avait la conduite énervée, imprudente, carrément inconsciente, même, comme si les rugissements du moteur du Colonel pouvaient remplacer sa voix brisée à elle. Ou qu’elle cherchait à délibérément se planter dans le décor pour extérioriser l’éruption qui faisait rage en elle. Elle ne savait plus bien ce qu’elle ressentait, Jinny, à part une douleur lancinante au flanc, une douleur pire encore là où une balle ne l’avait pas atteinte, et un cocktail explosif de colère, de désarroi, d’incompréhension, de tristesse et d’encore une couche de colère. Elle avait les yeux rivés sur la route, à travers l’épais rideau de pluie qui s’abattait sur son pare-brise malgré les efforts des essuie-glaces, mais dans sa tête, les seules images qui revenaient à chaque va et vient des antennes étaient celles de Cain, le bras tendu et le doigt sur la gâchette, puis Cain, agenouillé par terre qui la dévisageait avec une supplique insoutenable dans le regard, puis Cain, allongé sur le bitume, en train de se vider de son sang. Et encore une fois, elle ravala un sanglot dans sa gorge, et prit une profonde inspiration avant de prendre la première sortie qui se présentait à elle ; et, obéissant miraculeusement à un instinct de survie, alla parquer le Colonel sur une aire de repos, avant de croiser les mains sur le volant et y presser son front de toutes ses forces. Que quelqu’un débranche son cerveau, s’il vous plaît. Que quelqu’un foute le feu à l’argentique de ce film qui repassait en boucle dans sa tête sans en devenir moins douloureux à chaque visionnage. Que quelqu’un la déconnecte de cette autre moitié qu’elle avait dû abattre de sang-froid.

Jinny se détacha de son volant, et se laissa aller contre le dossier de son siège, se forçant à prendre une profonde inspiration dans une vaine tentative de calmer les battements erratiques et douloureux de son cœur en panique. La douleur laissée par la balle fantôme qu’elle avait collée dans son  bourreau se dissipait, et elle ne savait pas si c’était à cause de la distance, du temps qui passait, ou s’il était vraiment en train de mourir, finalement, et cette perspective, couplée à un soudain élancement de sa vraie blessure, lui arracha un gémissement plaintif. Elle baissa les yeux et, la main tremblant, souleva sa chemise. Le saignement avait considérablement ralenti, mais dans l’action de la bataille et sans soins, elle donnait l’impression d’avoir été charcutée. Conner allait faire une drôle de tête la prochaine fois qu’il verrait l’intérieur du pick-up. En attendant, il fallait qu’elle s’occupe de ça. Jinny soupira, et releva les yeux pour regarder par la fenêtre, et avisa les panneaux indicatifs à peine lisible sous la pluie torrentielle. Sans réfléchir, elle avait filé vers les hauts de Gotham. Et elle ne connaissait pas bien les hauts de Gotham, mais elle savait que Jason y vivait, avec sa femme et sa fille. Pendant un instant, Jinny hésita. Aller à l’hôpital, ou dans une pharmacie quelconque en espérant que personne ne prévienne la police, ou mieux, que la police ne l’y attende pas déjà pour le meurtre de Cain Turnbull ? Ou aller toquer à la porte du seul allié qu’elle avait dans Gotham à ce moment-là ? Elle réfléchit un instant, sans vraiment réfléchir parce que sa tête était prise dans un brouillard palpable, puis elle brancha à nouveau le contact. C’était sûrement une décision stupide, mais tant pis. Elle n’était plus en état de débattre avec elle-même, ni d’obéir au précepte des Hex, qui dictait qu’on n’était jamais mieux servi que par soi-même.

… mais ça ne l’empêcha pas de franchement hésiter, devant le portail fermé de l’immense villa. Parce que débarquer pour emmerder Jason avec ses problèmes, et à cette heure tardive sa fille devait dormir à poings fermés, c’était une chose, mais si Wonder Woman était là aussi, elle n’était pas certaine de se remettre de l’humiliation. Peut-être qu’elle devrait faire demi-tour, pendant qu’il était encore temps. Trop occupée à ruminer ses hésitations, elle ne remarqua même pas son bras qui abaissa automatiquement la vitre pour presser le bouton de l’interphone, et ne le réalisa que lorsque la sonnerie émit son buzz caractéristique. Fuck. Jinny se mordit l’intérieur de la joue, et sentit son cœur accélérer dans sa poitrine alors que le silence s’étirait, s’étirait, s’étirait encore, peut-être que personne n’était là finalement, et qu’elle était vraiment abandonnée et seule au monde, et… et la voix de Jason fit voler tous ces scénarios imaginaires en éclats, et pendant un instant, elle ne sut même pas quoi dire. « C’est Jinny. Désolée de déranger, mais c’est un peu… euh… important. » Retenant son souffle, elle attendit, et soupira de soulagement lorsque le portail s’ouvrit pour lui laisser le passage. Lentement, le véhicule remonta le chemin de terre, et elle se gara devant l’imposante masure. Est-ce qu’elle avait fait le bon choix ? Est-ce qu’elle n’aurait pas dû rester dans son coin à panser ses blessures, au lieu d’aller pitoyablement se réfugier dans les jupes de Jason ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus, et la question brillait encore en lettres rouges dans sa tête quand elle descendit de la voiture et marcha, sous la pluie, jusqu’au perron où l’attendait déjà son ami et mentor. Et ce soir, victime collatérale de ses ennuis personnels. « Heeeeeey. » lâcha-t-elle avec une pathétique ébauche de sourire, en se tenant le côté dans une tentative encore plus pathétique et gauche de minimiser les dégâts. « … t’aurais une trousse de secours, par hasard ? » demanda-t-elle, parce qu’elle ne savait pas par où commencer. Parce qu’elle avait arrêté de fonctionner, sitôt que la voix de Cain avait résonné dans ce foutu portable. « J’ai eu un petit problème. » Et elle ne savait pas quoi faire. Ni vers qui se tourner. Ni même si elle en avait le droit.

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Jason Todd


Jason Todd

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Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : who you gonna call (jason t.) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

who you gonna call (jason t.) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyDim 14 Juin - 15:34


who you gonna call


Les patrouilles, autrefois obsessionnelles, sont devenues plus ponctuelles. Déjà parce qu'avec ta main disparue, l'handicape généré te fait courir des risques plus importants, mais surtout parce que tu tiens à être présent pour ta famille le plus souvent possible. Avant, il n'y avait que Diana et toi, et quand elle a appris à t'aimer, elle l'a fait pour ce que tu étais, un justicier extrémiste qui arpentait les rues la nuit, et qui lui revenait régulièrement le corps abîmé. Par besoin de justice, par extériorisation de la colère, tu avais tant de raisons de courir après les criminels que jamais tu n'avais eu dans l'idée d'arrêter un jour. Jusqu'à la naissance de ta fille, qui évidemment, est parvenue à te faire voir ton propre quotidien sous un tout autre angle. Epouser une protectrice de la planète a rendu tes activités plus faciles à gérer, sans craindre de ce qu'elle pourrait penser de tes absences, de toute façon toujours désireux de rentrer le soir pour pouvoir passer le reste de la nuit avec elle. Mais ce soir, et comme beaucoup d'autres, c'est assis au bord du petit lit d'Ophelia que tu restes, livre en main, le Red Hood transformé en conteur de contes de fées. Un contraste saisissant, dont tu es le premier étonné. Une évolution dans ta vie qui s'est faite naturellement, et sans renoncer à quoi que ce soit, tu peux désormais concilier plusieurs facettes de ton quotidien pour trouver un équilibre parfait. T'essayes, en tout cas. Diana ne t'a jamais demandée de tout arrêter, mais tu n'as pas eu besoin qu'elle le fasse pour prendre toi-même tes distances avec la rue. Actif mais plus omniprésent, t'as laissé ton autodestruction sur le bas côté pour mieux apprendre à t'occuper de la famille que tu t'es constitué avec une réussite qui t'étonne encore aujourd'hui. Personne n'aurait misé un centime sur toi et ta capacité à t'extirper des bras de tes démons, et pourtant. Après un dernier baiser sur le front de ta fille endormie, tu refermes la porte pour laisser se reposer paisiblement, après avoir terminé l'histoire des trois petits cochons. Dehors, la lune est pleine, et t'as presque l'impression que la nuit t'appelle. Un appel que tu refuses pour cette fois, toujours dans cette optique de partager ton existence équitablement, sans délaisser l'un ou l'autre des deux côtés. Elles, Diana et Ophelia, et tous les autres. Tu n'oublies personne, t'as juste fait de la place à l'époux et au père, et le justicier n'a pas d'autres choix que de l'accepter.

Installé dans ton atelier à nettoyer tes armes, tu n'entends pas tout de suite la sonnerie de l'interphone. Faut dire que tu n'attendais aucune visite à une heure aussi tardive. « Bordel. » C'est à Ophelia que tu penses d'abord, et avant d'aller ouvrir, tu vas faire un rapide tour dans sa chambre pour t'assurer qu'elle dort encore. Heureusement, cette petite a un sommeil de plomb, et le bruit n'aura pas suffit à la tirer des bras de Morphée. Tu refermes alors doucement la porte, puis cette fois, tu réponds à cet invité pas franchement désiré, qui, tu l'espères, aura une bonne raison d'ainsi venir troubler votre tranquillité. « Oui ? » Jinny. Alors ça, tu ne t'y attendais pas. Et avant même qu'elle ne poursuive, tu comprends tout de suite que quelque chose de grave s'est probablement passé. Jamais elle n'aurait osé venir te déranger en pleine nuit s'il ne s'agissait pas d'une urgence, et il n'en faut pas plus à ton cœur pour soudainement accélérer, frappé par une inquiétude justifiée. Tu ouvres le portail sans hésiter, et te rends sur le pas de la porte pour l'accueillir. Ou plutôt, pour la recueillir. Car quand tu l'observes approcher, Jinny, t'as l'impression de te voir toi-même, quand autrefois tu rentrais dans un piteux état auprès de Diana. La même démarche peu assurée, presque honteuse d'ainsi se dévoiler aussi vulnérable. Cette fille te ressemble parfois beaucoup, aussi bien pour le pire que pour le meilleur. Et ce soir, il s'agit bien évidemment du pire. « Hey. » Piètre introduction que tu lui rends, mais toi, sans aucun sourire dessiné sur les lèvres. Elle est blessée, le sang s'écoule sous son haut, et hâtivement, tu la fais entrer à l'intérieur. Si elle est venue te trouver, c'est pour ton aide, alors c'est exactement ce que tu vas lui donner, les poings serrés, sentant déjà la colère monter en flèche. Pas contre elle, mais contre le responsable. Contre celui qui aura osé s'en prendre à elle. Il y a beaucoup de choses que tu portes en horreur dans ce monde de fous, à commencer par le mal que l'on fait à ceux que tu aimes.

D'un geste de la main, tu l'invites à s'assoir sur le canapé – et tant pis pour les tâches – tandis que tu te hâtes vers la salle de bain pour aller récupérer la trousse de secours. D'habitude, c'est l'inverse, c'est toi qui a besoin de sutures et de pansements, et Diana qui te prodigue les soins. Par chance, t'as assez subi dans ta vie de casse-cou pour savoir maintenant ce que t'es censé faire pour chaque type de blessures. De retour dans le salon, tu sors sur la petite table tout ce dont tu vas avoir besoin, et qui, comme elle s'en doute sûrement, ne sera pas une partie de plaisir pour elle. « J'imagine que t'as une bonne raison pour ne pas t'être rendue plutôt à l'hôpital ? » Sans doute les mêmes que les tiennes, la volonté de ne pas prendre le risque de finir en prison, et qui implique que les choses ont véritablement mal tourné. Sans t'en rendre compte, le son de ta voix est un peu âpre, dur. Qu'elle ne t'en tienne pas rigueur, c'est l'inquiétude qui parle, et l'ami qui ne supporte pas de la voir dans un tel état. Pas que la blessure qui se cache sous le tissu, mais aussi cette tristesse et ce désarroi que tu lis dans son regard, et qui te déroute au point de te laisser presque le souple coupé. Tu ne souviens pas de la dernière fois où tu l'as vue aussi désarmée. Aussi chamboulée. « Montre-moi. » Avant même de connaître l'histoire, tu veux en voir les conséquences. Dans quoi est-ce qu'elle s'est cette fois fourrée ? Et pourquoi tout a l'air si personnel ?
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyMer 24 Juin - 22:38


who you gonna call


Jinny n’avait pas trop su à quoi s’attendre, quand Jason lui avait ouvert la porte. Elle n’avait pas tout à fait l’habitude de demander de l’aide - d’ailleurs, elle avait beau se fourrer dans les ennuis jusqu’au cou à un rythme très régulier, elle avait aussi un talent certain, presque aberrant, pour s’en tirer sans trop de casse à chaque fois, donc finalement, c’était un peu une nouveauté, ce qu’elle faisait là. Se traîner aux pieds de quelqu’un d’autre pour admettre que toute seule, elle ne savait plus quoi faire. Elle aurait pu rentrer à Mont Justice, elle aurait pu se terrer dans sa chambre et de fier à sa joyeuse bande de copains superhéroïques, mais il y avait quelque chose qui l’en avait empêchée. Elle n’était pas sûre de quoi, et peut-être qu’elle ne le saurait jamais. Mais elle savait à peu près pourquoi elle s’était tournée vers Jason. Parce que lui et elle, enfin, lui et Jonah, surtout, se ressemblaient pas mal, au final. Lui, il pouvait comprendre, l’instinct qui l’avait poussée à dégainer et tirer sans sourciller, là où quelqu’un comme Tim aurait invariablement cherché la solution non-létale sans même se poser de question. Malgré tout, elle n’était pas sûre d’être complètement rassurée, en le voyant ouvrir la porte et l’inviter à l’intérieur, avec cette mine soucieuse peinte sur le visage. Parce que même si c’était Jason, ça voulait dire qu’elle allait devoir rendre des comptes à quelqu’un. Mais au moins, c’était Jason, et c’était sûrement la meilleure personne à qui elle pouvait avoir des comptes à rendre, alors elle se laissa osciller, sans chercher à lutter, le long de ce pendule qui alternait entre profond soulagement et inquiétude sourde, et l’un, et l’autre, et l’un, et l’autre, un mouvement de va et vient qui achever de faire s’effondrer les derniers remparts que Cain avait déjà fracassés sur les docks de Gotham.

Au moins, Wonder Woman n’avait pas l’air d’être dans les parages, et nuls pleurs de petite fille sauvagement réveillée par la sonnerie de l’interphone ne retentissaient dans la maison – hallelujah, il y avait donc une justice en ce bas monde. Obéissant sagement aux injonctions silencieuses du maître de maison, Jinny traîna la patte jusqu’au canapé et se laissa tomber dessus avec un grognement de chien blessé. Par respect, elle retira son chapeau – intact, lui – et le laissa sur la table basse, réflexe de politesse tout texan ancré jusque dans son ADN, sûrement, si on y regardait au microscope. Quand Jason revint avec la trousse de secours, elle ne chercha même pas à se trouver d’excuses. Il savait, mieux que personne, les raisons qui pouvaient pousser quelqu’un à éviter les solutions qui pourtant étaient les plus évidentes pour le reste du monde. « J’ai rien de particulier contre la GCPD, mais je préfère rester hors de leur radar pour le moment. » répondit-elle, sans pouvoir empêcher sa mine de s’assombrir alors que devant ses yeux flashait, à nouveau, l’image sordide du corps sanguinolent de Cain à l’agonie. Elle frissonna, puis s’ébrouer et obtempéra à ses ordres. Elle n’avait plus l’énergie de protester – et de toute façon, elle n’en avait aucune envie. Elle était venue pour ça, non ? Pour que quelqu’un pense et décide à sa place, pendant qu’elle pouvait se renfrogner et se faire toute petite à l’intérieur d’elle-même, pour digérer cette horrible soirée. Sans mot dire, elle écarta le pan de son veston et remonta sa chemise trempée, exposant à l’air libre la plaie encore brûlante laissée par la balle de Cain. On disait dans ces cas-là que la balle ne faisait qu’érafler la chair, mais entre la vitesse du projectile et la chaleur occasionnée par la friction, même une simple éraflure occasionnait d’impressionnants dégâts. Preuve en était.

Elle grimaça, les muscles tendus alors que son corps réclamait une inspiration rapide pour parer à la douleur vive et tiraillante que le désinfectant occasionna sur sa pauvre chair meurtrie, puis, le premier choc passé, elle se força à se détendre en endurer le calvaire, songeant qu’elle l’avait bien mérité de toute façon. Et puis, ça aurait pu finir bien plus mal, donc était-elle vraiment à plaindre, la cowgirl ? Count your blessings, lui disait toujours sa mère. Cette fois, elle choisissait d’écouter son conseil. Et ça commençait par en dire un peu plus à Jason sur les raisons qui l’avaient amenée à lui plutôt qu’à l’hôpital de Gotham. « L’autre gars est plus mal en point encore. C’est lui qui est à l’hôpital. » S’il n’était pas déjà à la morgue – non, stop, assez, elle chassa très vite cette pensée de son pauvre cerveau. « Si j’y avais été aussi, on m’aurait posé des questions. Peut-être même qu’il aurait réussi à me dénoncer. Trop risqué. Légitime défense ou pas, à Gotham, difficile d’être sûr d’avoir la justice de son côté, pas vrai ? » expliqua-t-elle avec un sourire pas franchement réjoui. Il y avait une raison à l’existence de Batman et de Red Hood, et de tous leurs confrères chauves-souris, après tout. Elle renifla, puis, cherchant une distraction pour chasser les sombres pensées qui l’assaillaient à nouveau, elle reporta le regard sur Jason, avec exactement la tête de la fille prodigue qui revient au bercail après une énième bêtise, sans savoir si elle devait s’attendre à une rouste de ses parents, ou pire, à un regard et un silence chargés de déception. « Désolée. Je ne savais pas trop où aller après… » Les mots moururent sur ses lèvres ; l’aveu du possible meurtre, impossible encore, coincé dans une gorge trop nouée pour s’exprimer convenablement malgré la façade courageuse et impassible qu’elle essayait de maintenir, dans la plus pure tradition de l’Ouest. « J’ai pas réveillé Ophelia au moins avec mon boucan ? Wonder… Diana n’est pas là non plus ? » Voilà, la famille comme distraction, lui qui avait réussi à s’en construire une. Ca au moins, c’était rassurant, c’était beau, et là tout de suite, elle avait besoin d’un peu des deux.

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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyDim 28 Juin - 12:21


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Tu restes un moment silencieux, contemplatif devant cette blessure qui n'a rien de méchant mais qui aurait pu être bien pire en déviant de quelques millimètres seulement. La voir ainsi blessée t'arrache une grimace de colère, à l'égard du responsable, bien sûr, mais aussi envers toi-même pour ne pas avoir été présent pour elle quand elle en avait besoin. Est-ce que c'est aussi ce que ressentait Bruce quand il vous voyait rentrer dans un sale état ? Est-ce ce que ressent Alfred quand il sort lui aussi la trousse pour panser vos blessures ? Un sentiment d'impuissance et de regret, voilà ce qui t'assaille. Si t'avais été auprès d'elle, rien de ceci ne serait arrivé. Et tu sais que c'est absurde de t'en vouloir pour quelque chose qui ne te concernait même pas, en plus d'être parfaitement au fait de l'indépendance de ta protégée et de sa propre volonté de combattre le crime, mais c'est plus fort que toi. Peut-être que c'est de travailler en équipe ou d'être devenu père qui t'a rendu aussi sensible sur le sujet. Elle est jeune, trop jeune pour courir les nuits dans les rues de Gotham et jouer de la gâchette avec autrui. Elle a eu de la chance pour cette fois, mais demain ? Ou après demain ? T'es mieux placé que quiconque pour comprendre son besoin de justice, mais égoïstement, et dans un exemple concret de mauvaise foi, tu préférerais qu'elle trouve une autre voie. Que surtout, elle ne devienne pas comme toi. Tout en respectant toujours ses choix, tu ne pourras jamais t'empêcher pour autant d'espérer secrètement la voir raccrocher pour trouver une vie plus calme. Pensée profonde que tu ne partages pas avec elle, bien trop conscient qu'un tel sujet pourrait amener au conflit et au débat. Et ce n'est pas du tout ce dont tu as envie ce soir. Alors après avoir mouillé ton coton de désinfectant, tu t'approches pour nettoyer sa blessure. Oui, c'est désagréable, mais qu'elle s'estime heureuse, elle ne va pas avoir besoin de points de suture. La chair est brûlée et abîmée, mais la balle n'a pas pénétrée la peau. Pour ce qui est de son autre blessure, en revanche, tu ne pourras rien y faire. On ne soigne pas l'invisible.

Qu'elle n'essaye pas de t'entourlouper, la cowgirl. Envoyer quelqu'un à l'hôpital n'a rien d'anodin, et la mort n'est pas une présence avec laquelle il est aisé de vivre. Tuer un homme laisse des traces sur l'âme dont il est impossible de se débarrasser ensuite, comme une marque au fer rouge. Toi, tu as tué beaucoup, et si aujourd'hui tu donnes l'impression de t'être complètement détaché de ce sentiment de culpabilité, ce n'est pas le cas. Ce ne sera jamais facile. Ce sera toujours douloureux. Mais au moins, avec le temps, on parvient à faire taire un peu cette bonne conscience qui cherche toujours à s'immiscer. Est-ce qu'elle y parviendra, elle aussi ? Peut-être. Mais t'espères surtout qu'elle n'aura jamais à passer par là. T'es inquiet pour Jinny et tu ne t'en caches pas. Pas pour la brûlure au troisième degré sur une zone de quelques centimètres que tu soignes avec les moyens du bord, mais pour ce qui se passe dans sa tête. « Arrête de t'excuser, t'as très bien fait de venir ici. » Au moins, elle possède une lucidité parfaite sur l'état du sytème judiciaire de cette ville malade. La sentence ne tombe pas, elle s'achète. Ici, avec un peu de pouvoir et un peu d'argent, rien n'est impossible. Alors effectivement, même si elle n'est pas la responsable de la rixe, elle aurait très bien pu vite le devenir en s'attaquant à la mauvaise personne. Tu souris en collant un pansement sur son flan abîmé, écoutant avec un certain amusement sa tentative de te détourner du sujet principal de cette entrevue. Oh, si elle s'imagine que parler de ta femme et de ta fille suffira à ce qu'elle s'en tire sans explication, elle se met le doigt dans l'oeil la texane intrépide. « Non, je crois que cette petite a le sommeil tellement profond que même une fanfare d'éléphants ne pourrait pas la réveiller. Et Diana est pas mal occupée depuis la menace Brainiac. Alors pour ce soir, ce n'est que toi et moi. » Et tu comprends que c'est un soulagement pour elle. Si Diana est la bonté incarnée, tu sais aussi à quel point elle peut être intimidante contre sa volonté. Qu'elle se rassure donc, il n'y aura que Red Hood pour écouter son histoire.

Et voilà qui est fait, tu te redresses une fois la blessure correctement désinfectée et pansée. « Faudra changer le pansement toutes les trois heures, et toujours vérifier que la plaie ne s'infecte pas. C'est le risque avec les brûlures. » Mais quelque chose te dit que ce n'est pas vraiment ce qui l'inquiète le plus. Alors après avoir tout rangé dans la trousse, tu croises les bras contre ton torse, en attente du récit périlleux de sa nuit. Pas pour lui faire la morale, jamais, même si c'est parfois rudement tentant. Mais pour être passé par là une centaine de fois avec Bruce, tu sais combien l'exercice est aussi agaçant et très souvent contre productif. L'avantage de l'avoir vu échouer dans ses méthodes d'apprentissage morale te permet aujourd'hui de faire un peu mieux que lui. Jinny n'a pas besoin d'être jugée pour son acte et sa décision, elle a besoin d'être soutenue et écoutée. C'est du moins ce dont toi tu avais besoin. Et peut-être ce dont toute personne qui commet des erreurs a besoin. « Qu'est-ce qui s'est passé ce soir, Jinny ? Qui est ce type qui t'a tiré dessus et que t'as envoyé à l'hôpital ? » Un criminel qu'elle pourchassait ? Une mauvaise rencontre ? Tout est tellement possible dans cette ville que tu ne saurais pencher pour une hypothèse ou pour une autre. « Il est mort ? » Question que tu poses avec douceur et précaution pour ne pas trop la brusquer. Et honnêtement, sur ce coup, tu ne saurais dire ce qui serait préférable. Mort, vous serez au moins certains qu'il ne pourra pas la dénoncer, mais qu'il soit vivant lui ôterait sûrement ce poids terriblement lourd sur la conscience. Alors, quel est le moindre mal à ses yeux ?

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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyVen 3 Juil - 19:49


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C’était sans doute stupide, parce qu’elle savait qu’elle n’avait pas vraiment à s’en vouloir, mais recevoir la bénédiction de Jason pour venir pleurer dans ses jupes et saigner sur son canapé lui ôtait un poids de la poitrine – et il en restait encore un autre, bien plus lourd, mais au moins, c’était déjà ça de gagné. C’est qu’elle s’était habituée à son indépendance, la petite texane, mais avait-elle jamais vraiment affronté une crise comme celle-ci, aussi personnelle et aussi douloureuse ? Bien sûr qu’elle avait affronté les envoyés du Syndicat du Crime, comme tout le monde, mais à l’époque, déjà, elle avait eu Jason pour la prendre sous son aile, Robin pour lui montrer les bases du métier, Conner privé de ses pouvoirs pour ramer avec elle. La guerre entre Turnbull et Hex était la première qu’elle devait gérer complètement seule. Et visiblement, elle en était bien incapable. La honte. Elle qui se targuait d’avoir été élevée à la dure, avec une mère célibataire qui ne lui avait rien passé et lui avait enseigné très tôt les bienfaits de la débrouillardise solitaire, elle abandonnait bien vite. Alors oui, elle essayait, sans grand succès, de se changer les idées, de se concentrer sur cette petite fille au sommeil impossible endormie à l’étage, parce qu’imaginer une fanfare d’éléphants comme dans le Livre de la Jungle défiler dans sa chambre pendant qu’elle dormait à poings fermés, c’était bien plus mignon et rigolo que les vagues de douleur qui remontaient le long de son flanc, ou que le gouffre qui s’était ouvert dans la plaie à vif qu’elle avait au beau milieu de la poitrine et menaçait de tout engloutir. Ca n’était plus un cœur, qu’elle avait dans sa cage thoracique, c’était un trou noir. Et Jinny, elle, suffoquait, sans savoir si elle réussirait un jour à respirer à nouveau librement, ou si Cain lui avait réellement arraché une part d’elle-même qu’elle ne pourrait jamais retrouver.

Un peu distraitement, le cerveau encore embrumé par un étrange tableau onirique qui mélangeait éléphants, musique de jazz, livre d’images et coups de feu près de son oreille, elle s’arracha à sa contemplation pour relever les yeux sur Jason, puis les baisser sur sa plaie nettoyée, désinfectée et pansée – quelle merveilleux infirmier, ce Red Hood. « Oui maman. » répondit-elle, bien consciente que la provocation ne le ferait que moyennement rire, mais elle, elle se trouvait très drôle, surtout au vu des circonstances, alors il avait intérêt à lui donner un pass pour cette fois. Surtout qu’elle avait quand même soigneusement noté ses recommandations dans un coin de sa tête, alors on ne pourrait pas lui reprocher son manque de sérieux. Mais évidemment, Jason Todd n’allait pas en rester là. C’aurait été trop facile – et oublier qu’avant Red Hood, il avait été un Robin, formé par l’un des meilleurs détectives de la planète, forcément, ça devait laisser quelques déformations professionnelles. Le trou noir dans sa poitrine s’étira un peu plus, alors qu’il ne lui laissait aucune chance d’échapper au sujet qui fâche. Retour à la réalité, dans tout ce qu’elle avait de terrifiant et d’insoutenable. Dans ses oreilles résonnait encore le bruit assourdissant de leurs pistolets qui se déchargeaient, devant ses yeux dansait encore le visage blafard de Cain alors qu’il se vidait de son sang sur le bitume, son regard dur et hanté quand il avait pointé le premier son arme sur elle, et si elle n’avait pas encore été trempée, elle aurait été convaincue de sentir encore sur sa peau la pluie froide de la nuit Gothamite lui glacer le sang et les os. Un cauchemar dont elle était sortie victorieuse, en théorie, mais en pratique ? Elle avait la nette impression d’être encore coincée à l’intérieur.

Jinny renifla, croisant machinalement les bras à son tour après avoir rabaissé sa chemise, et hésita un instant, avant de relever un regard incertain – et franchement terrifié – sur Jason. « Je sais pas s’il est mort. » avoua-t-elle, et aussitôt, la poigne autour de sa gorge se resserra, la forçant à ravaler ce qui ressemblait honteusement à une vague tentative de sanglot vite réprimé. Assez. Il avait voulu la tuer, Cain. Combien de fois est-ce qu’elle allait devoir pleurer sur ce constat avant de se mettre un peu de plomb dans le crâne. « C’est les Turnbull, Jason. » avoua-t-elle enfin. Ca lui faisait mal, mais ça lui faisait du bien aussi, de dire ce nom à voix haute. De donner corps à ces ennemis fantomatiques qui étaient enfin sortis de l’ombre, et qui avaient tenté de mettre fin à ses jours comme ils l’avaient juré il y a plus de cent ans de ça. Même sa voix en était un peu plus assurée – même si ça n’était que de la gonflette chargée de colère sourde et de déception. « Ma mère n’était pas complètement parano. Ils ont vraiment fini par refaire surface. Peut-être qu’ils me surveillaient depuis longtemps, ou peut-être que c’est moi qui ai attiré leur attention en jouant les héroïnes du dimanche, j’en sais rien. Mais ils sont toujours là, et visiblement, ils ont toujours une dent contre les Hex. » Il était amer, le constat. Elle avait déjà conté par le menu l’histoire de la rivalité entre ces deux vieilles maisons du Far West à Jason, mais à l’époque, même elle pensait que finalement, après le terrible épisode qui avait suivi sa naissance de près, et qu’elle n’avait connu que par les récits de sa mère, ils avaient décidé de s’en tenir là. Elle avait pensé que c’était fini, qu’ils s’étaient lassés. Qu’ils avaient pris ses grands-parents, puis qu’ils avaient enfin tourné la page ; après tout, personne n’était jamais venu s’en prendre à elle, ou sa mère. Jusqu’à ce soir. « L’un d’entre eux a essayé de me finir ce soir, mais je l’ai laissé sur les docks avec une balle dans l’abdomen et j’ai appelé une ambulance. Je suis partie quand les secours sont arrivés. Je ne sais même pas s’il était encore vivant quand ils l’ont ramassé. » Jinny passa une main fébrile sur son front qui lui parut brûlant. Ca la tuait, de ne pas savoir. Cette… connexion, qu’ils avaient, ou croyaient avoir, là tout de suite, ne servait à rien, parasitée par ce trop-plein d’angoisse, peut-être son angoisse à lui, peut-être seulement son angoisse à elle, elle n’en savait rien, et elle n’avait aucun moyen de le savoir. Enfin. Si, un seul moyen. « Tu… tu crois que tu pourrais le vérifier ? » demanda-t-elle, d’une petite voix, en cherchant le regard de Jason. Tant pis pour l’absurdité de la chose. Tant pis pour la honte. Elle avait besoin de savoir, et elle n’avait aucune autre ressource que lui. L’ancien Robin, qui avait des yeux partout à Gotham, surtout là où il n’était pas supposé en avoir. « T’as accès aux feeds de la GCPD et des secours, non ? J’ai juste besoin de savoir. Cain Turnbull. J’ai – j’ai besoin de savoir si je l’ai tué, ou non. » Et à cet instant, elle était parfaitement incapable de savoir laquelle de ces deux options aurait été la réelle mauvaise nouvelle pour elle.

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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyDim 12 Juil - 18:11


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Okay, elle ignore s'il est mort, problématique qu'il va falloir résoudre très vite. Mais en toute sincérité, tu ne saurais dire ce qui serait le pire pour elle. Tu te souviens encore de la première vie que tu as prise, un violeur de jeunes filles acquitté par la justice que tu as été retrouvé dans son penthouse. Tu l'as balancé par la fenêtre, sans une once de remord. Il a eu ce qu'il méritait, et sans la crainte que Bruce l'apprenne et ne te sermonne, tu serais rapidement passé à autre chose. C'est toujours comme ça, quand c'est aux criminels et aux pourritures que tu t'attaques, et tu sais que Jinny est elle aussi déjà passé par là. Nombreux sont ceux qui ne seraient pas d'accord avec toi, mais toutes les vies ne se valent pas. Il y a ces monstres qui ne méritent aucune autre sentence que la mort, et d'autres pour qui c'est un peu plus compliqué. Un peu plus confus. Et tu n'as pas besoin de la questionner longtemps pour comprendre qu'il s'agit de la seconde catégorie pour l'homme sur lequel elle a tiré ce soir. Elle est fébrile, son regard est fuyant et son cœur est lourd, assez pour que tu puisses mettre le doigt par simple déduction sur ce qu'elle refuse encore de te confesser. Elle s'inquiète, véritablement. En revanche, si le sentiment est palpable, tu ne saurais dire pour quelle raison. Est-ce parce qu'elle craint de voir la police frapper à sa porte ? Est-ce parce qu'elle refuse d'avoir une âme de plus sur la conscience ? Ou est-ce pour une toute autre raison, inconnue et mystérieuse, qui t'échappe encore ? Vous êtes proches, elle et toi, assez pour lui apprendre tout ce que tu as toi-même appris auprès de Bruce, Talia et de l'All Caste, mais malgré cette proximité évidente, il est normal qu'elle ait son jardin secret. Un jardin dont tu ne forceras jamais la porte, même si tu distingues la réponse à ta question derrière. C'est son droit de ne pas s'étendre sur les raisons de sa profonde tristesse, et pour l'heure, tu respectes son intimité sans broncher. Parce que ça n'a pas encore d'importance. Qu'importe ce qu'il s'est passé entre elle et cet homme, ce qui est primordial pour toi maintenant, c'est de la sortir de ce pétrin.

Les Turnbull. Tu te souviens très bien de ce nom, pour la première fois prononcé au cours d'un échange sur vos vies passées. Et tu l'admets, pendant un temps, t'as cru qu'il s'agissait là de fantômes qui ne referaient jamais surface. Après tout, comment imaginer qu'une querelle vieille d'un siècle puisse encore perdurer aujourd'hui ? C'est fou, c'est insensé, et pourtant. « Les enfoirés. » Ils ont quand même fini par la trouver, et ce soir s'est joué une vendetta qui aurait pu très mal se terminer pour elle. La colère bouillonne, ton poing se serre, ce que t'aurais aimé pouvoir être là et voir de tes propres yeux le salaud qui a osé s'attaquer à elle au nom d'une vengeance qui n'est pas la sienne. Et c'est vrai, à cet instant précis, tout ce que tu souhaites, c'est qu'il crève sur son lit d'hôpital. « Alors si je comprends bien, c'est toi qui a gagné ce soir. » Non, tu comprends mal, et c'est à l'instant même où tu prononces ces mots que tu le réalises. Elle n'a pas l'air victorieuse, Jinny, elle a l'air totalement désemparée et perdue dans un monde devenu soudainement beaucoup trop grand pour elle. Tu n'as jamais été dans une situation semblable à la sienne, mais tu as des ennemis toi aussi, et tu sais ce que c'est que de vivre en craignant qu'un jour ils finissent par reprendre le dessus. C'est pour cette raison que tu préfères les abattre quand leur visage croise le canon de ton flingue, pour ne pas leur donner l'occasion de se venger un jour. D'autant plus maintenant que tu es devenu père. Et ce Turnbull devrait connaître le même sort. Si elle veut avoir la paix, il va falloir finir le travail. Et t'es sûrement naïf, ou peut-être pas assez renseigné, mais c'est pour ça que tu t'imagines qu'elle te demande de vérifier. Pour en avoir le cœur net et prendre les bonnes dispositions pour conclure cette querelle de façon définitive et létale. Elle n'a pas d'autres choix. Si elle veut retrouver une vie normale sans avoir à regarder par-dessus son épaule à chaque fois qu'elle mettra le pied dehors, elle n'a pas le choix.

Après avoir hoché la tête en guise de réponse, tu sors ton téléphone pour appeler ton indic au Gotham Hospital. Si elle veut savoir ce qu'il en est exactement de ce Cain Turnbull, c'est le moyen le plus efficace de le savoir. Après trois sonneries, l'homme décroche, tout en sachant pertinemment qui il a au bout du fil. Le Red Hood, pas Jason Todd. « Cain Turnbull. Il est arrivé il y a environ une heure, qu'est-ce que tu peux me dire sur son état ? » L'indic te met en attente quelques minutes, le temps de faire ses recherches sur l'ordinateur ou auprès de ses collègues, et quand enfin il te reprend, tu ignores si ce qu'il t'annonce est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Tu écoutes attentivement les détails, adressant de temps à autre des regards à une Jinny angoissée sur le canapé, attendant sans doute avec impatience que tu raccroches pour lui donner le verdict tant attendu. « Okay, merci. » Fut un temps où tu obtenais tes informations une arme à la main, maintenant il te suffit d'appeler le bon numéro. Après avoir raccroché, tu glisses le téléphone dans la poche de ton pantalon et viens t'assoir auprès de la jeune cowgirl. Bon, tu sais pas si elle va être soulagée ou non, mais voilà ce que tu viens d'apprendre : « Il vient d'entrer en salle d'opération, amoché mais bien en vie. Ils sont optimistes quant à sa survie. La police est déjà sur place, elle a été prévenue à l'instant même où ils ont compris qu'il s'agissait d'une blessure par balle. Par contre, la balle, ils ne l'ont pas retrouvée. » Sans doute a t-elle traversé le corps du Turnbull avant de s'échouer quelque part où ils ne la retrouveront jamais. Et ça, au moins, c'est une excellente nouvelle. Maintenant, le danger est qu'il parle, qu'il la dénonce. Et ça, aucun moyen de le savoir avant qu'il ne reprenne connaissance. Ce qui ne laisse qu'une seule alternative au problème. « Est-ce que tu veux que je m'occupe de lui ? Je peux m'assurer qu'il ne parle jamais. » Parce que tu serais prêt à faire beaucoup de choses pour la protéger, y compris endosser la responsabilité d'un meurtre qui ne devrait pas être le tien.

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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptySam 18 Juil - 0:49


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Est-ce qu’elle avait gagné ? Clairement, elle n’en avait pas du tout l’impression – maintenant, la seule question qu’elle se posait, c’était à quel point elle avait perdu. Si elle avait encore une chance de rebondir, ou si elle avait touché un fond dont elle ne se relèverait pas. Jason sortit son téléphone pour partir à la pêche aux infos, et elle, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour conserver un peu de réserve, mais l’impatience et l’anxiété devaient se lire à dix mille kilomètres sur son visage. L’air restait coincé dans sa poitrine alors qu’elle retenait son souffle dans l’attente du terrible verdict, ses ongles s’enfonçant dans le canapé qui se faisait victime de la tension accumulée dans ses épaules. Le contact de Jason avait décroché. D’ici quelques secondes, elle allait avoir son verdict, et elle n’avait aucune, aucune idée d’à quoi elle devait se préparer. S’il avait survécu, alors quoi ? Ils recommençaient, sitôt qu’il serait à nouveau sur pieds ? Mais s’il était mort ? A peine ce début de pensée traversa-t-elle son esprit qu’elle l’en expulsa brutalement, rejetant viscéralement cette possibilité qui lui retournait l’estomac et lui ouvrait la poitrine en deux. Il ne pouvait pas être mort, pas comme ça, il n’avait pas le droit de faire d’elle son assassin et d’inverser les rôles, et elle, elle n’avait pas le droit de l’ajouter à la courte liste de ses fantômes – elle n’en avait aucune envie. C’était ça, le pire. Elle se mordit l’intérieur de la joue, la jambe agitée d’impatience. Elle lui avait tiré dessus, mais elle ne voulait pas qu’il meure. Un souhait désespéré qui allait bien au-delà de son compas moral, elle qui avait accepté l’inévitabilité de la mort mais refusait d’y recourir de façon systématique ; un souhait adressé à celui qui avait voulu la mettre, elle, dans un cercueil. Le monde marchait sur la tête, et elle, elle ne savait plus quoi faire ni que penser. A part attendre le verdict, la sentence, les quelques mots qui détermineraient tout le reste. Qu’il était terrible, de sentir sa vie à ce point sur le point de basculer, au nom de fantômes vengeurs et pleins de rancœur.

Quand Jason raccroche, marquant un temps d’arrêt pour prendre le soin de s’asseoir à côté d’elle sur le canapé, Jinny doit faire un effort surhumain pour ne pas le saisir par le col et le secouer comme un prunier pour oser nourrir l’attente de la sorte – et surtout, en le voyant prendre autant de précautions, elle sentit son cœur chuter très bas dans sa poitrine en s’attendant au pire. Alors forcément, quand Jason décida finalement de mettre fin à son supplice, le verdict lui fit l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Il est en vie. Cain Turnbull est en vie. Dans la poitrine de Jinny, quelque chose se débloqua, et l’air se remit à circuler ; si soudainement et si mal qu’elle avait l’impression d’avoir échappé de justesse à la noyade, appel d’air qui lui enserrait la poitrine dans un étau et lui donna le vertige. Il est en vie. Le soulagement était brutal, et elle, elle était terrassée, comme si un bulldozer venait de lui rouler dessus. Les coudes plantés sur ses genoux, Jinny prit son visage entre ses mains, puis repoussa sa tignasse rousse en prenant une profonde inspiration. Cain allait s’en sortir. Elle ne croyait pas vraiment en Dieu ou quoi que ce soit d’autre, mais ça ne l’empêcha pas, à ce moment-là, de penser très fort merci seigneur. Il allait s’en sortir, il irait bien, et le reste, les conséquences, elle n’avait aucune envie de s’en soucier maintenant : la réalisation qu’il n’allait pas mourir, et pas mourir de sa main, était la branche salvatrice à laquelle elle pouvait se raccrocher dans cette terrible dégringolade qui l’avait laissée au bord d’un gouffre sans fond. La plaie fantôme de Cain la faisait toujours souffrir, le trou béant à la place de son cœur était toujours là, mais un poids monstrueux venait d’être levé de ses épaules. Il vivrait. Bon sang, il vivrait.

Mais Jason ne voyait pas les choses d’un œil aussi optimiste, et sa proposition lui fit l’effet d’un coup de fouet en plein visage ; vivement, Jinny redressa la tête pour planter son regard incrédule dans le sien. Il était sérieux. Tellement sérieux qu’elle imagina très bien Red Hood, dans cette chambre d’hôpital, un flingue pointé sur la tête de Cain, et un gouffre s’ouvrit sous ses pieds. « Non ! » s’exclama-t-elle, paniquée, en lui agrippant le bras comme s’il allait, là tout de suite, se lever et y aller. Son cœur cognait si fort dans sa poitrine qu’elle allait exploser. Assez de violence. C’était fini, ce foutu duel. Fini. Elle n’en voulait plus, plus jamais, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. « Je ne voulais pas le tuer, Jason. Je ne voulais pas qu’il meure. Je ne voulais pas… » Lui faire de mal ? Un peu tard pour ça, maintenant – et Jinny ne savait même plus si, à un moment ou un autre, elle avait eu le choix. D’immenses vagues de doutes, terribles, vertigineux, s’abattaient sur elle, avec Jason pour seul et unique repère dans cette tempête incontrôlable, maintenant qu’elle savait qu’il était en vie, maintenant que le barrage avait cédé. Elle avait sa réponse. Maintenant, ne restaient que l’introspection, et les innombrables questions qui resteraient à jamais sans réponse. Un nœud bloquait les mots dans sa gorge. Et elle sentait, à nouveau, les larmes lui monter aux yeux. « … je pensais que j’avais pas le choix. » Est-ce que c’était le relâchement de la tension, maintenant qu’elle savait qu’elle n’avait pas assassiné Cain de sang-froid, qui fit tomber ses toutes dernières barrières ? Ou le sentiment de sécurité qui commençait enfin à couvrir ses épaules comme une couverture réconfortante, dans cette maison où rien de mal ne pouvait arriver, auprès de Jason qui avait toujours la réponse à tout et n’avait jamais voulu que son bien ? Les deux, probablement. Parce qu’évidemment, sa vie était tellement normale qu’il n’y avait que devant Red fucking Hood, qu’elle pouvait accepter de jeter le masque de l’imperturbable cowgirl et de pleurer comme une gamine perdue. « J’ai pas compris à temps… j’ai rien vu venir… j’ai été tellement stupide et aveugle que j’ai rien vu venir. Alors j’ai paniqué, et – et il a failli mourir à cause de moi. » Pauvre Jason, qui n’avait rien à quoi se raccrocher hormis un récit décousu pendant qu’elle tentait tant bien que mal de résumer l’impossible, des larmes brûlantes roulant sur ses joues parsemées de taches de rousseur. Mais ce n’était pas tout à fait de sa faute à elle. Dans le manuel du parfait cowboy et de la parfaite Hex, on ne lui avait jamais appris comment ça se gérait, un cœur brisé en mille morceaux à l’autel de la haine et des préjugés.

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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyLun 27 Juil - 21:44


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Non. Un non vif, sincère, et accompagné d'une forte pression sur ton bras. Tu peux voir la panique dans son regard, inattendue, et même inquiétante. Tu ne comptais pas y aller sans son approbation, mais tu l'admets, tu pensais l'obtenir sans trop de difficulté. Après tout, vous parlez de son ennemi juré, de l'homme qui a cherché à la tuer et qui n'hésitera sans doute pas à recommencer dès qu'une nouvelle occasion se présentera. Alors pourquoi ? Tu aurais pu lui certifier une fin propre et sans douleur, mais non, la vérité, c'est qu'elle refuse catégoriquement de le voir mourir, au point de faire naitre en elle une détresse réelle. Il te manque une grosse pièce à ce puzzle. « Okay. » Tu te plies bien évidemment à sa volonté, même sans en comprendre la raison. Cain Turnbull ne sera pas fauché ce soir. Ni demain. Jamais tant qu'elle sera de ce monde pour s'en assurer. C'est du moins la conclusion que tu tires de cette contestation abrupte qui te laisse pantois. Elle ne voulait pas lui faire de mal, c'est une évidence qui frappe aux yeux et qu'elle n'avait pas besoin d'exprimer avec des mots. Sa réaction a ta proposition était bien suffisante pour que tu puisses commencer à combler les trous de l'histoire. Les trous qu'elle accepte de boucher mais qu'à petite dose, lentement, et en omettant beaucoup de choses. T'aimes pas t’immiscer dans la vie privée de tes amis, mais si Jinny est venu te trouver, t'estimes avoir le droit de pousser un peu plus loin le petit interrogatoire. « Je pensais que t'aurais voulu te débarrasser de ton ennemi une bonne fois pour toute. Comment tu peux savoir qu'il ne recommencera pas, lui ? » Question légitime. T'as aucune envie qu'elle ne revienne la semaine prochaine une nouvelle blessure au compteur. T'acceptes d'en rester là avec le Turnbull, mais à la condition qu'il n'y ait pas de suite à cette histoire. Parce que s'il ose retoucher à un seul cheveu roux de sa petite tête, cette fois, tu ne prendras même pas la peine de demander la permission d'en finir. Tu lui collera une balle entre les deux yeux pour mettre toi-même un terme à cette vendetta qui dure depuis trop longtemps et qui affecte plus que jamais ta protégée. T'en as sûrement pas le droit, mais tu le prendras de force s'il le faut. Et t'espères qu'elle a conscience de cet accord silencieux entre vous. Okay pour ce soir. Uniquement ce soir.

C'est facile de panser une blessure qui saigne ouvertement, mais beaucoup moins de guérir une écorchure du cœur. Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Tu ne saurais expliquer ce qu'il se passe entre eux, mais tu sais qu'elle est terriblement blessée, la cowgirl, et qu'il n'est pas uniquement question de conscience troublée. Désemparé par ces larmes qui laissent un sillages sur ses joues, tu restes un moment muet face à ce chagrin très personnel. Cette soirée vient de prendre un tournant bien différent de celui que tu t'étais imaginé. Tu pensais qu'il te suffirait de nettoyer une plaie et d'écouter quelques mots bien sentis à l'égard du responsable, mais non, maintenant, vous basculez vers un tout autre domaine : le cœur brisé. Alors plutôt que d'essayer de t'étaler ou de sortir des phrases toutes faites et sans intérêt, tu te rapproches d'elle pour la serrer dans tes bras. Tu fais attention à ne pas réveiller la douleur de sa blessure, et tu la serres fort contre toi. Combien de fois t'aurais aimé avoir quelqu'un qui prendrait cette initiative, quand souvent, toi aussi, tu te sentais attiré vers le gouffre. Tant d'années à affronter la souffrance tout seul, sans personne pour te tendre la main. Depuis, tu t'es juré de le faire pour les autres, pour ceux qui comptent, mettant de côté l'aspect pudique de ta personnalité. Au diable tout qui te freinait jadis, maintenant, tu te sens prêt à manifester ton affection sans aucune honte. Et tu le sais, c'est une évolution que tu dois entièrement à Diana. Sans elle tu serais encore ce chien fou qui montre les crocs par crainte que quelqu'un de mal intentionné ne s'approche trop de lui. Des séquelles dont tu as du mal à te débarrasser, et qui font d'aujourd'hui une petite victoire contre le passé.

Malheureusement, l'éteinte qui s'achève est synonyme de quelque chose d'un peu moins agréable. Des questions, et des réponses nécessaires. « Il a failli mourir à cause de lui-même, Jinny. Il a pris ses propres décisions, il a cherché à te tuer, et tu n'as aucune raison de t'en vouloir pour ce qui s'est passé ensuite. » T'appellerais même ça de la légitime défense. Elle n'avait effectivement aucun autre choix, c'était lui ou elle. Sa vie ou la sienne. Alors évidemment qu'elle a tiré. Qu'était-elle censée faire ? Difficile de raccrocher tous les fils de l'histoire, de retenir les petits détails qu'elle laissent filer d'entre ses lèvres tout en retenant l'essentiel. « Excuse ma franchise, mais j'aimerais te poser une question pour mieux comprendre. » La dernière fois qu'elle t'a parlé des Turnbull, c'était en des termes peu élogieux, et maintenant, elle est sur ton canapé à pleurer pour la presque perte de l'un d'entre eux. Elle voudra quand même bien admettre que c'est pas très clair comme situation, et que pour au mieux l'aider, il va falloir qu'elle lâche un peu plus de lest. Tu ne veux pas la mettre à l'aise, mais il n'existe pas de bonne façon de faire les choses, t'es adepte du droit au but, d'arracher le pansement d'un coup pour désamorcer la crainte. « Qu'est-ce qui se passe vraiment entre ce garçon et toi ? » Parce que l’ambiguïté de leur relation se reconnaît aussi aisément que le nez au milieu de la figure. Maintenant, ce que t'aimerais savoir, c'est la nature exacte de cette ambiguïté. Et tu enchaines aussitôt avec une autre question, encore plus poussée que la précédente. Pour ne pas tourner autour du pot. « T'as des sentiments pour lui ? Pourquoi est-ce que ça te fait autant de mal ? » T'attrapes sa main avec douceur, sans doute pour ne pas lui faire perdre pied avec tes interrogations. « Pourquoi est-ce qu'il compte autant ? » Il n'y évidemment qu'une profonde inquiétude et un réel besoin de l'aider dans ton approche sans doute un peu trop brutale. Ce n'est pas pour remuer le couteau dans la plaie, c'est pour pouvoir au mieux la cautériser.

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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyLun 3 Aoû - 22:34


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Uuuuuuuuuugh la honte. Honte de s’effondrer de la sorte comme une petite fille perdue, elle qui avait l’habitude d’encaisser les coups pour mieux les rendre, Texas style. Honte d’être réduite à une boule de nerfs en train de complètement se défaire après ces quelques heures passées à se tendre jusqu’au point de rupture. Honte de verser autant de larmes pour un Turnbull, quand la seule chose qu’elle aurait dû verser, si elle avait écouté sa mère, c’était la poudre. Oh, elle savait bien que d’ici à ce qu’elle reparte au volant du Colonel, elle aurait repris ses esprits et le menacerait de coller du chewing gum dans la détente de ses pistolets si d’aventure il racontait cet épisode à qui que ce soit. Mais là, tout de suite, l’orgueil des Hex et la honte de la descendante indigne passaient par la fenêtre, pour laisser Jinny baisser les bras, face à un problème qu’elle ne pouvait pas résoudre d’une bonne droite bien placée ; mais qui, au moins, se trouvait un peu allégé par l’étreinte réconfortante de Jason. Fille unique qui n’avait jamais compté que sur elle-même, orpheline – ou tout comme – dont la seule famille restante se résumait à un fichu coffre magique, pour une fois, elle l’admettait, elle se sentait un peu moins seule. Alors, si pour une fois, elle avait le droit d’être une personne normale, et le droit d’être larguée, et désemparée, et malheureuse, et de pleurer sur l’épaule d’une simili-figure de grand frère sans se sentir jugée après que sa vie ait pris une tournure ridiculement dramatique, elle voulait en profiter. Qui l’aurait cru, ça, dans les bâtiments du GCPD ou dans les couloirs criminels de Gotham, que Red Hood avait le cœur assez grand et assez solide pour soutenir le poids d’un héritage trop pesant qui débordait de partout pour elle qui s’écroulait dessous. Mais ça aussi, ça resterait leur secret à tous les deux.

Après quelques minutes à jouer les chutes du Niagara sur le t-shirt de ce pauvre Jason, décidément trop bonne poire pour son bien, Jinny consentit à se reprendre un peu, les yeux rougis et humides mais qui avaient arrêté de ruisseler, des sillons de sel sur ses joues mouchetées. De mémoire de cowgirl, elle était incapable de se souvenir de la dernière fois qu’elle avait craqué de la sorte. Damn you, Turnbull. Du revers de la main, elle s’essuya les yeux, et renifla. Bon, elle se sentait toujours aussi misérable, et sa tête était prise dans six couches de coton et un puissant étau, mais le poids dans sa poitrine avait, au moins temporairement, disparu. Soulagée d’un poids, littéralement. Maintenant venait le moment de la redescente et de la gueule de bois. Il était gentil, Jason, à se faire voie de la raison, à lui répéter que Cain avait provoqué sa propre chute, et elle hocha la tête, les yeux baissés, tiraillé entre l’envie de le croire et la certitude qu’il touchait juste, et la conviction intime qu’elle aurait pu, qu’elle aurait dû trouver une autre solution. Et Jinny commençait à se demander si, un jour, elle réussirait seulement à résoudre ce dilemme, ou si elle devait se contenter d’accepter cette fêlure irréconciliable. Franchise ? C’était très bien la franchise – après Cain, elle ne demandait que ça, de la franchise, merci bien, alors elle releva la tête vers Jason, prête à lui donner tous les détails qui pourraient lui manquer… sauf qu’elle s’attendait à tout, sauf à cette question. « Des – wooooowowowow, doucement cowboy ! » rétorqua-t-elle aussitôt, franchement indignée, et s’il n’avait pas tenu sa main marquée d’un X, elle se serait sûrement même levée pour marquer à quel point elle s’offusquait – dramatique, oui, toujours, apparemment, dans cette histoire sans queue ni tête.

Des sentiments. Manquerait plus que ça, tiens – elle en laissa même échapper un rire nerveux, du genre qui lui aurait peut-être valu un aller simple pour Arkham si elle avait été compagnie de qui que ce soit d’autre. Mais, passé le premier instant de pure révolte viscérale, son cerveau la força à faire un pas en arrière pour prendre un peu de recul. Jason n’avait jamais entendu parler des Turnbull qu’en mal, et voilà qu’elle lui interdisait formellement de s’en prendre à l’un d’entre eux, en chouinant et en répétant à quel point elle s’en voulait comme une veuve éplorée. Bon d’accord. Elle pouvait peut-être voir en quoi son attitude pouvait soulever quelques questions. Jinny émit un grognement en se massant la tempe, lasse, puis laissa retomber sa main et soupira profondément. « Tu sais quoi, j’aurais presque envie que ce soit aussi simple. » lâcha-t-elle enfin, avant de tourner la tête vers lui. Allons. Elle n’avait encore parlé de toute cette histoire à personne – pas même avec Cain, prompts qu’ils avaient été à balayer tout ça sous le tapis après avoir gagné la maison de LaLaurie, à New Orleans. Et peut-être qu’il ne la croirait pas, Jason. Peut-être qu’il croirait qu’elle a perdu la boule pour de bon. Mais peut-être, aussi, qu’elle allait vraiment la perdre si elle n’avait pas une autre personne, juste une, pour lui confirmer que tout ceci était complètement dingue, et qu’elle avait raison de paniquer. Alors, elle prit son courage à deux mains, en serrant les doigts de Jason dans les siens. « Essaye juste de ne pas m’interrompre. C’est… un peu long, et toujours franchement incompréhensible, même pour moi. » Puis, elle prit une inspiration. « Je l’ai rencontré sur le bord d’une route, à la sortie de Metropolis. Une panne de voiture – ou du moins, c’est ce qu’il avait voulu me faire croire. Et il a réussi… »

Et elle lui raconta. Tout. Cette première soirée à Metropolis, du diner au marchand de glaces jusqu’à l’hôtel. Ces retrouvailles à la Nouvelle Orléans, cette visite déterminante chez la voyante, cette déambulation dans les rues, cette danse sous la pluie qui n’avait rien d’une danse réussie et tout d’un bouleversement irréversible, cette nuit dans le manoir hanté. Puis la découverte de la supercherie, les masques qui tombent, le duel final. Et surtout, surtout, cette connexion, ce lien indestructible, invisible, mais tellement palpable qu’elle aurait pu le saisir à deux mains et tirer dessus comme un fil d’Ariane, cette gémellité qui fut grisante en Louisiane, terrifiante, aussi, écrasante, maintenant. La douleur fulgurante qu’elle avait ressentie quand elle lui avait tiré dessus. Les regrets corrosifs et dévorants qui voyageaient de Cain à elle, se nourrissant des siens, comme une chambre d’écho qui amplifiait tout et lui interdisait complètement de se retrouver seule avec elle-même. « T’imagines ce que c’est, d’avoir ce… ce truc, ce lien télépathique avec quelqu’un ? C’est comme si… comme être tellement proche d’une autre personne que tu sais, tout le temps, comment elle se sent, et que tu sais qu’elle sait comment tu te sens, toi. Comme si vous étiez deux miroirs. Comme s’il n’y avait pas de frontière entre vous deux. Comme s’il existait une connexion tellement forte que… que tu veux rester avec l’autre, parce que tout est limpide et évident. Comme si vous vous connaissiez depuis toujours et que vous étiez faits pour exister côte à côte. » Enfin, limpide et évident, maintenant, elle pouvait faire une croix dessus évidemment. Pareil pour l'existence côte à côte. « Et maintenant, imagine découvrir que cette personne avec qui tu partages un truc aussi fort soit secrètement ton ennemi juré. Et que même maintenant, il me hante. Et je comprends rien à ce qui nous arrive, ni ce que ça veut dire, mais je sais que si je l’avais tué ou que tu l’avais fait, je… » La fin de sa phrase mourut sur ses lèvres. Parce que, franchement, cette seule idée suffisait à arracher encore un peu de peau sur ce cœur déjà à vif. « Je t'avais prévenu que c'était marteau, hein. » Au moins, elle avait eu cette honnêteté-là, se consola-t-elle avec l'ombre d'un demi-sourire désolé à l'adresse de ce pauvre Jason.

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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyMar 11 Aoû - 22:34


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Okay, très bien, pas de sentiments. Mais elle admettra quand même que tout est extrêmement bizarre. Pour toi en tout cas, d'un point de vu extérieur à une situation que tu ne comprends pas encore aussi bien que tu le voudrais. Trop de pièces qui t'échappent. Trop d'éléments de l'histoire qui sont passés sous silence. Comment en est-elle venue à se rapprocher de ce pire ennemi ? De cet homme dont tu connais le nom depuis longtemps, et que tu as toujours toi-même détesté par prévenance et solidarité envers ton amie. Jamais, pas une seule seconde, tu n'aurais pensé la retrouver dans une telle détresse pour quelqu'un qui porte le nom de cette famille rivale. Elle s'est un peu calmée, la cowgirl, mais tu sais qu'il lui faudra encore beaucoup de temps pour s'en remettre réellement. On parle souvent des chagrins d'amour, mais qu'en est-il des chagrins d'amitié ? Parfois, perdre un ami peut être tout aussi douloureux, et Jinny en est justement la victime. Ce Cain Turbull est entré dans sa vie pour en ressortir beaucoup trop vite, liant avec elle une relation qu'elle pensait sincère et profonde avant de le voir retourner sa veste dans une rixe sanglante qui aurait pu mener tout droit vers la tombe. D'un coup de révolver, il a détruit tout ce qu'elle pensait acquis. Il a repris tout ce qu'il lui avait silencieusement promis, retirant le masque de la façon la plus brutale qui soit. Bien sûr qu'elle est déçue. Bien sûr qu'elle a mal. Et même si ton étreinte est réconfortante, elle ne sera pas suffisante. Rien ne le sera, si ce n'est le temps. Elle s'offusque de ta question, mais tu restes persuadé que tout n'est pas aussi limpide qu'elle aimerait te le faire croire. Tu la connais depuis plusieurs années maintenant, et tu ne te souviens pas d'une seule fois où elle a pris les choses autant à cœur. Mais soit, tu peux concevoir la souffrance qui découle d'une telle trahison, sans que des sentiments amoureux soient nécessairement en jeu. Tu la crois quand elle te certifie que tout est bien plus compliqué que ça, et c'est avec beaucoup d'attention que tu attends la suite de l'histoire.

Elle te raconte tout, à commencer par la rencontre en bord de route qui a mené à un diner improvisé et à des retrouvailles à la Nouvelle-Orléans. Si elle est venue frapper à ta porte, c'est pour trouver du réconfort et une oreille attentive, alors c'est c'est exactement ce que tu fais, sans jamais l'interrompre ou porter un quelconque jugement. La première chose qui te frappe, c'est la complicité qu'il existait entre eux, et que tu ressens même à travers un simple récit narré dans ses grandes lignes. Deux jours dans toute une vie, ça devrait être insignifiant, non ? Et bien pourtant, pour elle, c'est tout le contraire. Ces deux jours passés avec lui sont parvenus à mettre la cowgirl à terre. Quelques moments partagés qui l'ont profondément marquée, et qui aujourd'hui, tu l'entends dans le son de sa voix, sont aussi douloureux que des lames plantées dans sa chaire. Mais ce n'est pas tout. Non, il y a encore pire. Ou encore mieux. Tout dépend le point de vu. Jamais tu n'avais entendu parler d'un tel lien télépathique entre deux personnes étrangères. Et les sourcils froncés, tu tentes de comprendre les tenants et aboutissements d'une telle relation, qui, tu l'avoues, te laisse à la fois étonné et perplexe. « Tu veux dire, comme si vous étiez une seule et même âme ? » Elle a été très clair dans sa façon d'exprimer les choses, mais disons qu'il te faut un peu de temps pour mesurer pleinement ce qu'elle est en train de te dire, et sans oser mettre clairement le mot âme-soeur sur ce qui les unis. Le concept a même l'air encore plus complexe, puisqu'il semblerait qu'ils soient connectés l'un à l'autre. Ce que l'un ressent, l'autre le ressent aussi. « Et que vous êtes constamment un peu en mode wifi ? » Bon, qu'elle pardonne la simplicité de ta reformulation, mais c'est quand même super particulier c'est ce qu'elle vient de t'expliquer. D'où ça sort ? Pourquoi eux? A quel point l'ironie est-elle cruelle d'ainsi lier deux personnes qui se sont détestées toute leur vie. Elle est prisonnière d'une force qu'elle ne comprend même pas, et tu n'oses pas imaginer à quel point cela doit être difficile de constamment ressentir l'autre vibrer en soit. Pire encore, à quel point c'est tortueux de ne pas pouvoir haïr l'homme qui a essayé de lui faire du mal.

Elle te demande d'imaginer beaucoup de choses, Jinny, mais la vérité, c'est que t'en es incapable. T'es profondément amoureux de ta femme, et même si tu estimes avoir un lien très fort et particulier avec elle, c'est incomparable à ce que elle est en train de vivre. C'est bien plus qu'une notion métaphorique, c'est un ressenti très réel qui influence son quotidien en permanence et d'une façon à la fois intrusive et bénéfique. Un paradoxe. « C'est pas marteau, c'est juste, euh, inédit. » Pourtant, t'en as vu des choses étranges défiler dans ta vie mouvementée de Robin puis d'élève au sein de la Ligue des Assassins. Des puits d'eau verte qui ramène les morts, tu connais, mais se sentir viscéralement et très concrètement accroché à quelqu'un ? Ça non, t'en as jamais entendu parler, et tu te sens déjà impuissant face à l'impasse dont tu aimerais pourtant réussir à la faire sortir. « Ce lien, tu veux qu'il s'arrête ? Si je trouvais une solution à tout ça, est-ce que tu accepterais de tout rompre ? » La réponse à ta question pourrait paraître évidente pour beaucoup, mais pour toi, justement, elle ne l'est pas du tout. Tu comprendrais qu'il y ait quelque part une forme d'addiction à se sentir aussi proche d'une autre personne. « Mais de ce que tu me dis là, je doute que l'un de vous deux soit prêt à renoncer. Ce qui m'amène aussi à penser qu'il finira peut-être par revenir vers toi, un jour ou l'autre. » Si tu mesures correctement la charge émotionnelle qui les lie, tu sais que cette histoire n'en restera pas là. Que l'un ou l'autre finira par briser la distance. C'est une évidence. Et t'aimerais qu'elle soit prête quand cet instant viendra. Parce qu'il sera forcément douloureux. « Je sais pas comment t'as fait mais t'as réussi à te foutre dans un sacré merdier. Jamais entendu parler d'un truc pareil auparavant. » Ton plus léger et fin sourire aux lèvres pour détendre un peu l'atmosphère. « Je lui ferais pas de mal à ton Turnbull, promis. » Parce qu'il est hors de question que tu la prives d'une moitié, qu'importe ce que cela signifie vraiment. Le soleil et la lune, le ying et le yang, il a souvent été démontré que deux contraires pouvaient aussi être complémentaires. Et aujourd'hui, c'est à Hex et Turnbull de le prouver.
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyMer 19 Aoû - 0:29


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Elle ne pouvait pas en vouloir à Jason d’être confus. Pas quand elle-même était aussi larguée qu’un fermier de chez elle qui se retrouverait en pleine conférence de physique quantique au MIT sans avertissement. Et elle le voyait bien, qu’il essayait de comprendre, alors que quelques instants plus tôt, sa seule envie avait été de régler son compte à Cain – et ça, dans le fond, c’était tout ce qu’elle lui demandait. Pas assez naïve pour imaginer que quiconque ait les réponses, surtout pas lui, pas assez naïve pour ne pas imaginer que toute cette sombre histoire ne soit pas quelque chose qu’elle aurait à régler seule. Mais ça faisait du bien, malgré tout, d’avoir une oreille attentive pour lui confirmer que oui, c’était bien complètement dingue, tout ça, et que oui, elle avait le droit d’être désemparée, et en colère, et contradictoire. Et, comble du comble, il arrivait même à la faire rire, le mercenaire le plus dangereux de Gotham, lui arrachant un hoquet hilare avec sa formulation simpliste mais qui tapait, à ses yeux, en plein dans le mille. « Ouais, en mode wifi. C’est exactement ça. » confirma-t-elle en reniflant, soulagée qu’il ait trouvé la bonne formulation pour elle, soulagée d’avoir, grâce à lui, une manière à peu près correcte de décrire le phénomène. Voilà, soulagée, c’était le mot. Depuis son entrevue avec Mrs Whisperer et la déchirure du rideau illusoire, elle s’était sentie prise au piège, coincée dans un engrenage infernal qu’elle n’avait pas su arrêter à temps, et depuis le message de Cain pour lui donner rendez-vous à Gotham, tout n’avait été qu’un cauchemar enfiévré qui n’avait pas eu de fin. Mais cette fois, ça y était. Parce que Jason l’avait écoutée, parce qu’il l’avait rattrapée au vol juste avant qu’elle ne s’écrase par terre, le cercle vicieux avait arrêté de tourner comme un fou. Oh, ça faisait toujours mal, évidemment, et la gueule de bois allait être longue et douloureuse, comme convalescence. Mais c’était toujours ça de pris. Elle choisissait la convalescence à l’enfer de ces dernières heures les yeux fermés, merci bien.

Si elle voulait qu’il s’arrête, ce lien ? Jinny releva les yeux sur Jason, mais, elle qui pensait avoir une réponse évidente à donner – oui, évidemment – se retrouva muette. Comme si quelque chose de coinçait dans sa gorge à cette seule idée, comme si, quelque part dans sa tête, une alarme sur laquelle elle n’avait aucune emprise venait de lui court-circuiter la parole. Un silence involontaire, un silence qui la surprit elle-même, mais qui, visiblement, ne surprenait pas Jason outre mesure. Et là, c’était à elle de se sentir impuissante, face à cet ultimatum, cette fatalité qu’il semblait déjà lui prédire et dont elle sentait déjà qu’il n’avait possiblement pas complètement tort. Le nœud dans sa gorge se resserra, et elle baissa les yeux sur sa chemise imbibée de sang. Qu’est-ce qu’elle voulait, exactement, Jinny Hex ? Elle était bien là, la question à un million. Mais ce qu’elle savait, c’était que la seule perspective de voir son ennemi revenir vers elle lui creusait une boule douloureuse dans l’estomac. Ouais, décidément, il avait le sens de la formule, Jason. Quel merdier. « C’est pas mon Turnbull. » grogna-t-elle dans une parfaite démonstration de mauvaise foi et de bougonnerie comme elle savait si bien le faire – en voilà, une belle partie de l’héritage Hex. Cain avait été bien avisé de retourner sa veste avant d’y être confronté, tiens. Et pour ponctuer sa déclaration, elle se permit même de gratifier le bras de Jason d’un mini coup de poing – ce qui la fit aussitôt grimacer parce qu’évidemment, le moindre mouvement brusque tirait sur sa chair abîmée, grosse maline qu’elle était. Décidément, elle aurait tout réussi, ce soir, l’arrière-arrière-petite-fille de la terreur de l’Ouest.

Laissant échapper un long soupir, Jinny se laissa retomber contre le dossier du canapé, les yeux rivés sur le plafond immaculé du foyer Prince-Todd, y cherchant des réponses que ni elle, ni Jason n’avaient, et n’auraient peut-être jamais. « Je sais ce que je veux. Je veux ne pas avoir à supporter sa présence quand j’en ai pas envie. Je veux être toute seule. Vraiment toute seule. » raisonna-t-elle à voix haute, avant de marquer une pause. « … ce que je ne sais pas, c’est comment je veux y arriver. » Parce qu’elle savait, aussi, qu’elle ne voulait pas que Jason lui trouve une solution miracle, et que tout s’arrête là. Si ça devait s’arrêter, ce serait en ses termes. Même si elle n’avait aucune idée de ce que c’était, ces termes. Même si elle s’entendait parler, et entendait bien, en toute honnêteté, qu’elle sonnait exactement comme quelqu’un qui se cherchait des excuses. Elle soupira à nouveau, déjà fatiguée de cette contradiction qu’elle sentait revenir encore et encore : la volonté de faire taire cette présence anxiogène dans sa poitrine, et l’angoisse qu’elle savait déjà qu’elle ressentirait si elle venait à subitement disparaître. Une amputation, voilà ce que ce serait. Ce qu’elle n’arrivait pas à déterminer, c’était ce qui serait le pire : aller jusqu’au bout de l’opération, ou rester avec cette présence qu’elle n’avait jamais demandé en elle. Aucune bonne solution en vue. Super. « Mais t’inquiète pas, s’il a l’audace de repointer le bout de son nez, je viserai mieux que ce soir. Je suis sûre que le reste de sa famille serait fier de le voir revenir avec une balle dans chaque fesse. » Parole de Hex. Ses yeux quittèrent le plafond pour se poser à nouveau sur Jason ; et enfin, elle lui adressa un semblant de sourire. Fatigué, effacé, peiné, encore, mais au moins, un semblant de sourire. « Hey. Merci. Pour tout. » Elle aurait fait quoi, s’il n’avait pas été là ? Elle aurait tourné en rond pendant des heures, puis elle serait sans doute retournée au Mont Justice, où elle aurait ignoré les questions des uns et des autres, évitant de devoir donner des réponses avec quelques phrases d’esquive savamment calculées et un humour factice, art dans lequel elle était passée maître. Ou elle aurait fini par trouver une pharmacie pas trop regardante et serait allée panser ses blessures, seule, dans une chambre de motel quelconque. Elle s’en serait tirée. Elle s’en tirait toujours. Mais jamais, jamais elle ne s’en serait mieux tirée qu’en venant ici, pour demander de l’aide au seul type au monde auquel elle voulait bien, ou pouvait, demander de l’aide. « T’as une chemise ou un t-shirt que je pourrais t’emprunter ? Je te la rends demain, propre, c’est juste le temps d’aller récupérer mes affaires et changer de motel avant d’attirer l’attention, au cas où les flics soient finalement sur mes traces. » Elle ne savait pas encore vraiment quel était son plan d’action, vidée qu'elle était, épuisée qu'elle était, mais sans doute passerait-elle la nuit quelque part où on ne la chercherait pas, et demain matin, après un passage au pressing, elle mettrait le cap sur Rhode Island ou Metropolis. « Puis comme ça, je pourrai dire coucou à Ophelia. » ajouta-t-elle avec un demi-sourire. Et elle aurait juste une nuit à passer toute seule, avant de pouvoir revoir Jason, et Ophelia, et avoir une dernière dose de sa présence bienveillante avant de repartir. Là, tout de suite, c’était tout ce dont elle se sentait l’envie de demander.

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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptySam 29 Aoû - 12:24


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Il y a parfois plus de réponses dans ce qu'elle ne dit pas que dans ce qu'elle dit, preuve on ne peut plus évidente d'un trouble pourtant déjà palpable depuis le début. Et tu t'en veux presque d'à chaque fois appuyer là où ça fait mal, ou du moins, de lui poser les questions qui n'engagent que de longs silences évocateurs. Peut-être que tu pousses trop loin. Peut-être que tu manques de tact. Bien évidemment que c'est déroutant et qu'elle n'est pas censée mesurer pleinement l'impact d'une telle connexion. Il lui faudra des mois, sans doute même des années, pour parvenir à s'habituer à une proximité mentale aussi omniprésente qu'intrusive. Tu lui poses une colle, à Jinny, mais tu n'éprouves aucun jugement face à cette réflexion silencieuse. Elle n'est pas obligée de répondre tout de suite, ce n'est pas réellement ce que tu lui demandes. Non, ton but, c'est d'essayer de l'aider à voir un peu plus clair dans ce bordel qui ne porte pas vraiment de nom. Il y a de la colère, mais il y a aussi une forme d'affection que tu devines dans le reflet de ses larmes sur ses joues. T'as même l'impression d'être une fraude, car après tout, qu'est-ce que tu connais toi de ce genre de lien ? Tu considères Diana comme ton âme-soeur, oui, mais c'est tellement à mille lieux de la situation dans laquelle se trouve Jinny aujourd'hui, avec cet homme qui cherche à la tuer tout en étant une partie d'elle. Alors même si tu doutes que qui que ce soit aux alentours puisse réellement lui apporter un éclaircissement quant cette bizarrerie, tu t'estimes quand même trop peu légitime à la guider sur le chemin tortueux de la vérité. Pas son Turnbull, d'accord, mais tu ne manqueras pas de le lui rappeler si la situation venait à évoluer. Sans avoir toutes les cartes en mains, il faudra être aveugle pour ne pas voir cette évidence : ils vont se retrouver. A un moment donné, un jour ou l'autre, ils se retrouveront. Pour poursuivre là où ils se sont arrêtés, dans un sens ou dans un autre. C'est d'un sourire amusé que tu encaisses son poing de cowgirl vexée, amorce plus légère d'une conversation très sérieuse et douloureuse. Elle va s'en sortir. Elle s'en sort toujours.

Qui pourrait lui reprocher de vouloir vivre sa vie sans personne avec qui la partager contre son gré. Ce n'est pas comme un interrupteur qu'on éteint et qu'on rallume comme bon nous semble, c'est une présence permanente qui coupe court à toute intimité. Sans savoir réellement ce qu'elle peut bien ressentir, tu sais que toi-même tu aurais horreur d'être ainsi lié continuellement à quelqu'un. Quelqu'un qui a essayé de la tuer, pour couronner le tout de cette histoire abracadabrante. « On trouvera. On trouvera la meilleure solution qui soit. » Evidemment que tu feras tout ton possible pour l'aider à trouver le juste milieu. Et encore une fois, tu n'attends pas d'elle qu'elle sache déjà comment régler le problème, ça prendra du temps, proportionnellement à la complexité de leur relation. Pour l'heure, d'autant plus, elle est marquée d'une profonde déception qui fausse sans doute un peu son jugement. Prendre une quelconque décision ce soir serait la pire chose à faire. Et en véritable tête brûlée que tu es, tu sais à quel point foncer sans réfléchir peut être source infinie de regret. « Je vais essayer de me renseigner auprès de Diana, je suis sûr qu'elle pourrait au moins nous donner quelques pistes. » Enfin, si elle accepte de te donner l'autorisation de le faire. Ce lien qui n'a rien de naturel et qui pourrait tout aussi bien s'apparenter à de la magie qu'à une véritable malédiction intéressera sans doute l'Amazone. Et elle est mignonne, Jinny, mais pas une seule seconde tu ne l'imagines réellement tirer sur son agresseur si jamais il venait se présenter à nouveau à elle. Pas après ce tout ce qu'elle t'a dit et tout ce que tu as vu ce soir. « Evidemment, championne. » Mais tu lui laisses le bénéfice du doute, agrémenté d'un dernier sourire qui se veut rassurant. Quoi qu'il arrive, elle ne sera pas seule face à ce grand mystère. L'héritage des Hex n'aura sans doute jamais été aussi lourd à porter, la moindre des choses, c'est l'aider.

Elle n'a pas à te remercier. Vraiment pas. Tu sais qu'elle en ferait tout autant pour toi. Et quel bonheur d'avoir réellement des gens sur qui compter dans son entourage. C'est un précieux avantage dans les aléas de la vie. « J'ai effectivement un t-shirt, et même une chambre d'ami. Hors de question que tu retournes au motel ce soir, tu restes ici, et on verra la suite demain. » Ceci est une proposition non négociable. Et pour qu'elle n'ait pas le temps de rechigner, tu tu lèves du canapé direction ta chambre et la salle de bain pour lui offrir un minimum de confort cette nuit. Elle est épuisée, et il n'y a qu'ici qu'elle pourra avoir le sommeil assez lourd pour réellement récupérer. Tu n'oses même pas imaginer ce que Diana t'aurait dit si tu l'avais laissé partir pour gérer ses affaires compliquées toute seule. Sans douter de sa capacité de survie et d'adaptation, c'est trop d'un seul coup. Même pour la plus intrépide des texanes. Un tshirt, une serviette de toilette, une brosse à dent toute neuve, et te voilà de retour dans le salon pour tout déposer à côté d'elle. « Tu passes une bonne nuit, le reste peut attendre. Et ne tarde pas trop, tu vas sûrement avoir la joie d'être réveillée par Ophelia à une heure indécente. » Elle qui voulait la voir, elle n'y manquera sûrement pas. Tu l'invites maintenant à te suivre jusqu'à la salle de bain, tout en l'incitant à faire comme chez elle, que ce soit pour se doucher ou se servir dans le frigo, puis tu termines par la chambre d'ami. Ici, elle sera en sécurité. « Si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas. » Allez, ça va aller. Y a pas gamine plus coriace. « Bonne nuit, Jinny. » Une dernière brève étreinte et tu lui laisses son intimité. Précieuse intimité. En espérant avoir pu l'aider un petit peu à alléger sa peine. Tu ne lui dis pas encore, mais elle est évidemment libre de rester ici autant qu'elle le voudra. Le temps que l'animal blessé se remette de ses blessures, qu'elles soient visibles ou non.
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MessageSujet: Re: who you gonna call (jason t.)   who you gonna call (jason t.) EmptyDim 30 Aoû - 20:46


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Jinny n’avait pas tout à fait l’habitude qu’on lui dise quoi faire et d’écouter – et elle avait encore moins l’habitude de dire qu’elle allait faire quelque chose, et de se prendre un refus et un contre-argument en pleine poire. D’habitude, et avec n’importe qui d’autre, elle aurait sûrement hoché la tête en disant ‘oui oui’, avant de faire exactement ce qu’elle avait planifié en premier lieu. Mais aujourd’hui, c’était différent. Déjà, c’était Jason, et si Jason n’était pas tout à fait un modèle de bon sens et de mesure, il lui avait prouvé plus d’une fois que l’écouter était presque toujours une bonne option ; et aussi, elle était assez lucide pour comprendre qu’elle, elle n’était plus tout à fait en état d’en prendre, des décisions. L’adrénaline du duel avait disparu dans ses veines. Le choc qui avait paralysé ses muscles dans une tension extrême se dissipait. Et elle, elle s’écrasait enfin sur le sol après une chute interminable. L’impact était douloureux. Très douloureux. Mais au moins, ça voulait dire qu’elle ne tomberait pas plus bas. Et toute seule, il aurait fallu qu’elle se relève, qu’elle rampe bon gré mal gré, avec tous ses os brisés, mais toute seule, au final, elle ne l’était pas. Dans ce tourbillon infernal, elle avait réussi à prendre une bonne décision : se traîner jusqu’à cette villa en bordure de Gotham, et frapper à la porte. Maintenant, elle n’avait plus besoin de décider de quoi que ce soit pour ce soir. En tout cas, c’était ce qu’elle comprenait dans l’injonction de Jason. Reste là. Arrête de te débattre. Laisse-toi faire, et repose-toi. Et même si elle avait été négociable, sa proposition, même une tête de mule de calibre Hex n’était pas sûre qu’elle aurait eu la force de lutter – ni même l’envie. Peut-être qu’elle avait juste cherché ça, finalement, en venant frapper à sa porte. Une excuse pour s’arrêter. Un prétexte pour que quelqu’un d’autre prenne les commandes pendant qu’elle pansait ses plaies.

Elle aurait bien aimé le lui dire, tout ça, à Jason, mais tout ce qui réussit à passer ses lèvres se résuma à : « Je saipafngn… » et de toute façon ça ne comptait pas, puisqu’il était parti sans l’écouter, si vite qu’elle songea à le renommer Flash, ou Batflash, ou Red Flash ou Flash Hood pour éviter les incidents diplomatiques, alors elle resta un peu comme une idiote sur le canapé, telle un poisson rouge observant son environnement en se demandant si Wonder Woman allait rentrer et trouver une cowgirl un peu louche et ensanglantée sur son canapé. Dormir, et voir la suite demain. Hé, si Red Hood estimait que c’était un plan valable, qui était-elle pour discuter, hein. A mi-chemin entre le zombie et la gosse perdue le premier soir de son camp de vacances, Jinny, agrippée à sa brosse à dents, sa serviette et son t-shirt, suivit Jason dans la maison jusqu’à la salle de bains, et sa chambre, vachement plus grande et confortable que sa chambre de motel pour être honnête, donc elle avait vraiment gagné sur tous les plans en mettant sa fierté texane de côté. Et la perspective de se faire réveiller par Ophelia était, honnêtement, le seul détail un tant soit peu réjouissant d’un possible lendemain. « Je crois que j’ai tout ce qu’il me faut. J’entends même ce lit qui m’appelle. Il a la voix de Tom Hanks, c’est un peu perturbant. » plaisanta-t-elle, pour alléger à son tour un peu l’atmosphère, avant de se laisser aller à une dernière étreinte fraternelle. « Bonne nuit, Jason. Et merci. » Encore. Elle était peut-être fière, Jinny, mais elle n’était pas ingrate. Surtout pas avec lui, surtout pas ce soir.

Après une douche bouillante, un premier changement de pansement, et avoir mis ses vêtements imbibés de sang dans la machine à laver, Jinny était retournée dans sa chambre et s’était écroulée sur le lit, prenant à peine le temps de se glisser sur les draps avant de sombrer dans un sommeil épuisant, alternant entre phases de sommeil profond et rêves agités qui n’eurent de cesse de la réveiller en sursaut et lui faire tendre la main vers le revolver qui n’était pas là, puisqu’elle l’avait laissé dans le Colonel. Enfin, vers quatre heures du matin, les rêves semblèrent accepter de la mettre en sourdine, et Jinny parvint à grappiller quatre heures d’un sommeil à peu près réparateur, avant de se voir arrachée des bras de Morphée par le poids soudain – et un peu brutal – d’une petite demi-Amazone de trois ans se laissant joyeusement tomber sur son dos. Et le reste de la journée, et bien… ils avaient dit ‘on verra’, et ‘on verra’ se transforma en ‘hé, y a pas d’urgence, profitons de la journée’. Jason l’avait aidée à changer son bandage et vérifier que sa blessure n’avait pas changé de tête pendant la nuit, puis elle l’avait aidé à préparer le petit-déjeuner, puis le reste de la journée, elle l’avait partagé entre jouer avec Ophelia, et se faire confisquer son téléphone par Jason pour qu’elle arrête de vérifier toutes les cinq minutes qu’il n’y avait pas d’avis de recherche à son nom ou un avis de décès à celui d’un certain Turnbull. Une journée entière à ne pas devoir regarder par-dessus son épaule. Une journée entière à ne rien faire, à part regarder des dessins animés, distraire une petite fille, commander des burgers pour remercier son hôte et sauveur, toute une journée à laisser la situation se tasser et ce terrible duel passer de ‘présent’ à ‘passé’. Radical, comme traitement. Et tellement efficace, qu’en fin d’après-midi, elle trouva même le courage de demander à Jason si elle pouvait rester encore une nuit. Une deuxième et dernière nuit, qui s’avéra infiniment plus réparatrice que la première, comme si le choc et la violence de l’altercation étaient enfin passés. Et le lendemain matin, Jinny put laisser un mot à la famille, les remerciant pour leur accueil et leur promettant de leur rendre la pareille un jour, et repartir à bord du Colonel, pas tout à fait certaine de ce qu’elle devait faire, ni d’où elle devait aller ; mais au moins, assez fonctionnelle pour le faire elle-même sans rien risquer. Tout ça parce qu’un gosse rebelle de Gotham avait, un jour, décidé d’à son tour tendre la main à une gosse perdue et sans repères. Les héros ne portaient pas tous des capes ; parfois, une chauve-souris rouge incrustée sur le torse suffisait largement.

FIN.


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