PNJS PRÉSENTS : BARBARA MINERVA (CHEETAH) - GARDIENS DU LOUVRE
La conférence de presse bat son plein, les journalistes du pays et du monde entier se sont pressés au musée pour avoir quelques exclusivités. « Notre nouvelle collection comporte des pièces exceptionnelles, certains objets égarés depuis la Première Guerre Mondiale ont été retrouvés, et d'autres nous ont été offerts par la reine de Themyscira en personne, afin que nous puissions porter un nouveau regard sur l'antiquité grecque, grâce à des pièces remarquablement bien conservées. » Le nouveau directeur du Louvre, trentenaire, blond et charmant, sourit à l'assemblée, visiblement fier. « Naturellement, nous avons passé des accords avec plusieurs musées du monde entier, notamment le Metropolitan Museum de New-York, ou la collection sera exposée l'année prochaine. Nos nouvelles pièces ont permis aux historiens de corriger certains détails de l'Histoire, nous avons notamment la preuve définitive de l'existence de Troie, avec le bouclier d'Hector qui se trouve juste derrière moi. » Il s'écarte, les flashs crépitent longuement. La satisfaction se lit sur son visage, avec de tels éléments il est certain de voir la fréquentation du musée grimper en flèche. « La galerie aménagée pour l'occasion sera ouverte au public dès demain à partir de neuf heures. Nous nous attendons à un véritable succès, et espérons que cette nouvelle ouverture sur notre histoire plaira à chacun. »
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Dix-huit heures trente. Les portes du musée viennent de fermer, le personnel quitte peu à peu les lieux. Les galeries sont fermées, les dispositifs de sécurité et les alarmes ont été activés, les gardiens de nuit commencent leur ronde. Une fois la foule disparue, les lumières éteintes et les grilles fermées, le Louvre change d'apparence, prend des allures de palais mystique avec ses univers plus différents les uns que les autres selon les galeries. Et il y règne un silence total, parfois uniquement perturbé par les pas les gardiens qui résonnent au sol. « Parfois, il me fait flipper cet endroit. Quand il commence à faire nuit, on croirait presque que certains trucs vont s'animer d'un coup. » « Relax, on n'est pas dans un film hollywoodien... Je travaille ici depuis vingt ans, j'ai pas encore vu le Sphinx courir après une balle ou la Joconde aller se servir un café au snack. » Un petit rire résonne dans les couloirs, et les deux hommes disparaissent à l'angle d'une allée. Il ne se passe jamais rien de bien intéressant, la nuit. Et la sécurité du musée est à la pointe de la technologie, quasiment impossible à percer. Du moins, en théorie.
quelques précisions :
→ lieu de la mission : Musée du Louvre, Paris, France. → situations de départ personnelles :Jason Faust a reconnu la Lance du Destin lorsque les premières photos des nouvelles acquisitions du musée ont été publiées. Il est là pour la récupérer avant qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains, et pour la remettre à la Ligue ensuite. Lois Lane termine d'interviewer le directeur du Louvre, et pour ne pas changer de ses habitudes, elle va se retrouver au milieu du chaos (que quelqu'un appelle Superman). Selina Kyle ignore ce qu'est la Lance, elle est d'abord là pour voler un vieux saphir d'une valeur inestimable... Eobard Thawne aka Professeur Zoom, accompagné de la terrible Cheetah, est là pour récupérer la Lance pour la Ligue d'Injustice. Floyd Lawton aka Deadshot va lui chercher à s'en emparer pour servir ses propres intérêts. Lamont Cranston aka The Shadow a été invité à découvrir l'exposition en avant-première, et Jillian Cartwright est sur place pour s'assurer de l'authenticité des nouvelles pièces. Tous sont encore dans le musée après sa fermeture officielle, certains avec autorisation, d'autres non... → nombre de mots : entre 500 et 800 mots par post, il faut que ce soit dynamique ! → à propos de la Lance du Destin : si un méta-humain ou une personne possédant des capacités surhumaines tient la Lance, il perd ses dons (eh oui, ça craint). La Lance ne peut être utilisée que par un être humain 'normal'. Dur dur !
D'après Perry, Lois avait besoin de changer d'air. Besoin de voir du pays. Sa façon à lui de lui dire qu'elle lui tapait sur les nerfs et qu'il voulait la voir disparaître au moins quarante-huit heures. Et histoire de bien lui rappeler qu'il était encore directeur du Daily Planet, il avait décidé de l'expédier à Paris pour couvrir la nouvelle exposition ultra attendu du Louvre. "Bon vent, Lane", avait-il dit en agitant la main lorsqu'elle avait quitté les locaux du journal en râlant. Il n'y avait qu'elle pour se plaindre d'un séjour à Paris tous frais pays avec un accès VIP à l'un des plus beaux musées du monde. Mais merde, Lois avait des articles à rédiger. Sur Luthor, sa nouvelle adversaire – bénie soit Amelia Carter – et encore et toujours sur Superman et la Ligue de Justice. Articles qui devraient attendre, puisque Perry avait insisté pour que son article sur le Louvre soit prioritaire. Génial, merveilleux, parfait. Bon gré mal gré, Lois s'était exécutée et s'était donc retrouvée à participer à la conférence de presse donnée par le nouveau directeur, un jeune Français tout ce qu'il y avait de plus cliché, mais visiblement passionné par son travail. Lois avait pris des notes, des photos, et avait été bien forcée de constater que ce n'était finalement pas si horrible que ça... Elle était même parvenue à convaincre le directeur de lui accorder une entrevue privée, et avait pu en profiter pour lui poser quelques questions plus poussées sur les nouveaux objets exposés, ce que cela risquait de changer sur la vision que l'on avait de l'Histoire ancienne... Et le moins que l'on puisse, c'était qu'il n'était pas avare de détails. Au moins, Perry serait satisfait. Leur interview terminée, il lui avait donné l'autorisation de découvrir l'exposition en avant-première, et puisqu'elle y était, Lois n'avait pas refusé l'offre. Pas de photos, naturellement, elle n'allait pas gâcher leurs surprises aux visiteurs, et risquer de se mettre à dos le musée. Quand il était vide, le Louvre avait une atmosphère un peu pesante, le poids de toute l'Histoire qu'il renfermait était presque palpable. Heureusement pour elle, Lois s'était toujours abstenue de regarder ces stupides films d'horreur se déroulant dans des lieux similaires, alors elle n'était pas inquiète. Aurait-elle dû l'être ? Elle manqua de se perdre une ou deux fois dans le labyrinthe qu'était le musée, avant d'arriver à cette fameuse exposition qui promettait de rapporter une fortune. Lois était impressionnée, les pièces présentées étaient véritablement uniques, et celles qui venaient tout droit de Themyscira avaient un petit quelque chose de spécial, sans doute parce qu'elles étaient passées entre les mains d'Amazones. Et de nos jours, qui n'aimaient pas les Amazones ? Curieuse, Lois s'arrêta devant une vitrine derrière laquelle avait été placée une lance, plutôt remarquablement bien conservée, étant donné que l'étiquette prétendait qu'elle avait au moins deux millénaires. De toute évidence, elle n'avait pas été forgée par de simples mortels... Lois sursauta vivement quand elle réalisa que quelqu'un se trouvait dans son dos. « Oh bon sang, vous m'avez fait peur. » Par réflexe, elle s'était exprimée en anglais, oubliant qu'elle se trouvait en France.
J'agis seul, pour mon propre compte, par amour de l'art, pas désir de protection de l'art aussi, une passion et une fascination qui me collent à la peau depuis fort longtemps maintenant, plusieurs décennies mais aujourd'hui, je ne suis pas là que mon propre plaisir ni pour mon amour de l'art : je suis là parce que la pièce qui est présente dans ce museau n'a rien à y faire et surtout, parce que cette pièce ne doit pas tomber aux mains de n'importe qui. A travers les siècles, les millénaires, j'ai vu plus de choses que je n'aurais voulu voir, assisté à davantage de conflits que je n'aurais voulu assister et au milieu de tout cela, il y a souvent eu des objets responsables, des objets qui étaient la convoitise de certains, des objets qui entraînaient des conséquences irrémédiables et la Lance de la Destinée est de ces objets qui attirent l'attention et qui peuvent entraîner certains... Conflits. Elle est trop précieuse, trop unique, trop parfaite. Alors elle attire. Elle donne envie. Il est cependant hors de question de la laisse là, de la laisse aux mains de n'importe qui et c'est pour ça que je suis là. Pour la récupérer et la restituer à la Ligue qui fera ce qu'il faut. Je ne suis pas un des leurs mais pourtant, je veux faire ça : je dois faire ça. Alors je récupère des faux papiers et sous une fausse identité de journaliste que je me rends à Paris : plus facile d'assister à la conférence de presse, plus facile de me faire une idée, plus facile de me fondre dans la masse pour faire du repérage afin de pouvoir agir au plus vite et au mieux. Je ne suis pas un cambrioleur professionnel, j'ai bien conscience qu'il va me falloir redoubler de vigilance. En soi, rester à l'intérieur du musée ne pas être compliqué : c'est en sortir qui va être plus difficile. Surtout qu'à l'instant où je vais la toucher mes pouvoirs vont être mis en sourdine. Rien de tout ceci ne va être simple mais impossible de reculer.
Alors, quand la conférence de presse se terminer, je traîne dans les toilettes. Simple mais efficace. Je m'y cache et j'attends que le temps, j'attends que le musée ferme ses portes, j'attends que tout devienne calme. Ne restera plus que les gardes mais ça, je pourrai m'en occuper sans problème. Au début en tout cas après... Ma foi, cela relèvera davantage de l'improvisation. Je quitte les toilettes et m'avance doucement à l'intérieur du musée, chapeau vissé sur la tête pour cacher mon visage aux caméras que je repère, sait-on jamais. Je veux éviter des les mettre hors d'état de nuire car à mon sens des caméras hors service attireraient davantage l'attention et puis si on vient me parler, je sortirai ma carte de journaliste et tout ira bien. Je devrai trouver un autre moyen de récupérer la lance mais je m'en sortirai sans problème. J'aimerais cependant éviter d'en arriver là : l'idée est de récupérer la lance et de sortir d'ici le plus rapidement possible. J'entends des voix, me cache derrière le socle d'une magnifique statue et laisse les gardes passer. Je m'éloigne ensuite pour m'en aller jusque là où est entreposée la lance et quand j'aperçois une silhouette je fronce les sourcils : qu'est-ce qu'elle fait là cette femme ? Je m'approche doucement, sur mes gardes, mais le silence est tel que la femme m'entend arriver. Elle sursaute et se retourne vers moi en m'annonçant que je lui ai fait peur. Et là je la reconnais : Lois Lane. Bon sang... Fallait-il qu'elle soit là. Je ne l'ai même pas remarquée à la conférence de presse. Si ça complique les choses ? Définitivement oui.
« Y'a pas de mal, l'endroit s'y prête. » je lui réponds moi aussi en anglais en esquissant un petit sourire.
Je la dépasse pour observer la lance de plus près, mon regard s'y attardant longuement avec une certaine... Dévotion. Elle est magnifique.
« Belle pièce n'est-ce pas ? » je dis en me tournant vers Lois, m'exprimant à voix basse, presque dans un murmure, toujours dans un souci de ne pas attirer l'attention. « Vous avez l'autorisation d'être là ou vous vous êtes dit que vous alliez fouiner un peu Mademoiselle Lane ? » Petit silence. « Nous venons de la même ville. » je lui avoue avec un petit clin d'oeil.
Charmeur ? Un peu. C'est l'idée. Discuter, charmer, la mettre en confiance pour l'inciter à aller voir autre chose que la lance pour que je puisse faire ce que j'ai à faire en paix.
Please allow me to introduce myself, I'm a man of wealth and taste, I've been around for a long, long year, Stole many a man's soul to waste, I watched with glee, While your kings and queens, Fought for ten decades, For the gods they made
Professor Zoom
Un genoux posé sur la rambarde du toit du Louvre, j'observai la beauté des lieux, de sa pyramide de cristal au loin plus bas. Plusieurs gardes du corps gisaient morts de parts et d'autres du toits, anciennement là pour protéger l'inauguration. « Il reste encore des gens à l'intérieur... en plus du personnel, » informa Cheetah qui, concentrée sur ses incroyables sens félins, percevait chaque individu à des centaines de mètres à la ronde. Leurs battements de coeurs, leurs odeurs, leurs conversations, le frottement d'un index replaçant une mèche de cheveux derrière une oreille. J'imaginais à peine vaguement ce qu'elle devait percevoir et ressentir. Cela devait être comparable à ce que je ressentais lorsque je fendais l'espace à la vitesse de la lumière, que les gens autour se figeaient, que chaque vie, chaque objet, était à ma merci. Une incroyable puissance, une quasi omniscience de l'instant, tout ce qui stimulait les êtres exceptionnels tels que nous. « La fouineuse du Daily Planet est là... avec un inconnu... son odeur est étrange... » Elle semblait sceptique. Ma curiosité n'en fut que plus piquée. A peu près autant que mon agacement de savoir que la célèbre Lois Lane, terreur des scoops, chieuse de première, était là. Madame Superman était là, si j'osais dire. Dans mon époque, avant de remonter le temps, j'avais soigneusement étudié les archives générales, où nombre de ses articles se trouvaient car relatant les "faits de l'époque", aux côté de ceux d'Iris West ou encore de Vicky Vale, pour ne citer qu'elles. Epoque qui était désormais mon présent. Je me demandais si en changeant la timeline, Lane allait tout de même finir en Madame Super-Kent. Peut-être que si je la tuais là, aujourd'hui, j'ajouterais un gravât de plus sur le tas des changements forcés du Temps que je tentais de provoquer. « Je propose de rester courtois, et de ne pas les faire attendre plus longtemps... » ricanai-je, mes yeux grésillant de micro-éclairs rouge terrifiants. Mais clairement pas plus terrifiant que le sourire carnassier qui étira mes lèvres. Vêtu de mon uniforme de speedster, j'étais enfin libre pour les prochaines minutes. Libre de ne plus jouer le rôle d'Harrison Wells. Libre d'être pleinement moi. Libre de laisser cette énergie vivifiante électriser mes veines. Je joignis mes doigts pour retourner mes paumes et étirer mes bras, tout en prenant une grande respiration presque euphorique. Et, tel un avion sur la piste d'envol qui chargeait ses réacteurs, je relâchai toute cette fabuleuse et incontrôlable Force Véloce brutalement.
Je fonçai sur les parois extérieures pour mieux phaser à travers et me retrouver dans les allées intérieures. Presque par goût du perfectionnisme et par amour pour le raffinement et l'art, je me permis même de courir en contournant ou sautant les tableaux et autres oeuvres exposées afin de ne pas les abimer. Pour le moment. En quelques très courtes secondes, la tempête d'éclairs que j'étais sillonna chaque étage pour à la fois briser chaque caméra, chaque système de sécurité qui s'y trouvait, et tout autant éjecter violemment contre les murs chaque membre du personnel encore présent : femme de ménage, gardien, tous perdirent la vie sans même avoir le temps de le voir venir. Un cadeau que je leur faisais car ils étaient insignifiants à mes yeux, ils ne méritaient pas que je m'attarde sur leur mort. Je terminai bien sûr par la salle de la Lance, où l'inconnu parlait avec la journaliste. Ils venaient à peine de réaliser que quelque chose clochait, tant j'étais rapide. Je me mis à tournoyer furieusement autour d'eux et du socle de la Lance, sans la toucher néanmoins, car au fait de ses pouvoirs mystiques. Une tornade miniature vibrante d'éclairs enveloppa les deux et très vite, deux éclairs sortirent pour venir les frapper en pleine poitrine et les projeter loin de la Lance... du moins ce fut ainsi que je visai. N'importe quel humain sans pouvoirs mourrait foudroyé à l'impact, le torse grillé, le système nerveux implosé.
Mais il s'avéra que j'avais sous-estimé les pouvoirs de l'inconnu... avait-il protégé Lane ? Sans même mourir ? Ou avait-elle acquis des pouvoirs sans que je ne le sache, dans un changement imprévu de la timeline ? J'aurais pu ne pas m'en soucier et poursuivre mon dessein de coursier digne d'Hermès pour les Enfers. Mais j'avais envie de m'amuser, et j'étais curieux de nature. « Lois Lane... seule ? Pas de collègue à lunettes ? Vous me décevez, j'apprécie tellement vos articles en duo... on sent toute la... comment dire... complicité qui vous anime... Les Bonnie and Clyde du journalisme ! » ricanai-je en la dardant volontairement d'un air plus que sournois, jusqu'à implanter le doute dans son esprit. Et s'il savait ? Oh, chérie, si tu savais ce que je sais... Et si Lex savait ce que je sais... Mais il ne fallait pas. Lui révéler l'identité de son obsession colorée risquait de lui faire avoir la réaction qui ne lui avait pas réussi... d'après l'Histoire étudiée durant mon époque. « Et vous êtes ? A par un méta-humain, je veux dire...? » fis-je en me tournant vers l'inconnu. Peut-être me trompais-je. Mais cela m'arrivait rarement dans ce genre de situation. Les êtres capables de survivre à un éclair de plusieurs milliers de volts ne couraient pas les rues. Encore moins ceux qui ne fuyaient pas en courant devant moi en comprenant qu'ils étaient impuissant face à l'Insaisissable. Alors que je faisais quelques pas de gauche à droite en les regardant, des soubresauts erratiques plus précisément, Cheetah était arrivée - après avoir manigancé sa partie du plan - et auscultait la Lance et ses gravures. Archéologue maudite par la magie divine, c'était son rayon. Jusque-là, c'était presque trop facile.
« Sel, j'ai peut-être un truc pour toi. T'aimes toujours ce qui brille, hein ? Bon, par contre, c'est à Paris. Je t'envoie les indications par mail. » Un sourire carnassier était venu se déposer sur son visage. Un saphir. Bien sûr, qu'elle était intéressée. Elle connaissait Paris comme sa poche, adorait y poser ses valises. Changer d'air ; quitter Gotham, sa noirceur, sa terreur. Il était temps de laisser place à l'amusement, aux bonnes vieilles habitudes. Elle avait passé son après midi à flâner dans les rues de la capitale française. Partir boire un café sur une belle terrasse, envoyer des sourires charmeurs aux serveurs. Et puis partir, sans même laisser de trace ; elle était comme une ombre, de la fumée. Une ombre. C'était le seul signe d'elle qu'elle laissait, sur les tableaux du célèbre musée français. Ses pas étaient inaudibles, dessinant une chorégraphie habile pour ne pas attirer l'attention. Elle approchait du but, elle le sentait ; dans la salle voisine, le saphir l'attendait. Un large sourire était venu illuminer le visage masqué du chat, avant qu'un bruit sourd ne retentisse. Sans tarder, elle s'était retournée, toutes griffes dehors. Son corps agile s'était dirigé en direction du bruit, comme hypnotisée par les voix. Ses sourcils s'étaient froncés ; de l'autre côté de la porte, un homme parlait de méta-humain. Méta-humain? C'était bien trop gros. Que ferait des méta-humain ici, à Paris ? La curiosité était trop grande. Sourire malicieux aux coins des lèvres, Catwoman avait poussé de ses deux mains gantées les grandes portes qui se trouvaient devant elle. « La fête a commencé sans moi? » Elle souriait de toutes ses dents, avançant telle une prédatrice. « Vous n'êtes pas venir pour le saphir, n'est-ce pas? » Lane ; qu'est-ce que cette foutue journaliste faisait ici ? Les mains sur les hanches, elle jaugeait la rousse du regard, avant de poser brièvement les yeux sur le brun qui l'accompagnait. « Lunette-man est aux abonnés absents? » Son attitude était imbuvable ; Catwoman dans toute sa splendeur. Elle avançait, lentement. « Zoom. Qu'est-ce qui nous vaut ton horrible compagnie? » Selina l'avait peut être croisé une fois, ou deux. Elle ignorait tout de lui, hormis le fait qu'il faisait partie de la Ligue de l'Injustice. « Oh. Je vois. » Son regard était venu se déposer sur l'objet de leur convoitise. Une lance, qu'elle devinait enchantée. Si Lane et la Ligue de l'Injustice étaient sur le dossier, c'est qu'elle devait avoir de la valeur. Prête à ouvrir la bouche, la voleuse avait été coupée dans son élan par l'arrivée d'une autre : Cheeta. Une moue exagérée était venue se dessiner sur le visage du chat, avant de soupirer lourdement. « Cheeta ! Tu as du te perdre, le zoo n'est pas du tout dans cette direction ! » L'air désolé qui flottait sur son visage n'apportait que plus de force de à ses provocations. Si la lance avait suscité sa présence, elle devait être importante. Selina avait changé de cap : le saphir pourrait bien attendre un moment.
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D'après Perry, Lois avait besoin de changer d'air. Besoin de voir du pays. Sa façon à lui de lui dire qu'elle lui tapait sur les nerfs et qu'il voulait la voir disparaître au moins quarante-huit heures. Et histoire de bien lui rappeler qu'il était encore directeur du Daily Planet, il avait décidé de l'expédier à Paris pour couvrir la nouvelle exposition ultra attendu du Louvre. "Bon vent, Lane", avait-il dit en agitant la main lorsqu'elle avait quitté les locaux du journal en râlant. Il n'y avait qu'elle pour se plaindre d'un séjour à Paris tous frais pays avec un accès VIP à l'un des plus beaux musées du monde. Mais merde, Lois avait des articles à rédiger. Sur Luthor, sa nouvelle adversaire – bénie soit Amelia Carter – et encore et toujours sur Superman et la Ligue de Justice. Articles qui devraient attendre, puisque Perry avait insisté pour que son article sur le Louvre soit prioritaire. Génial, merveilleux, parfait. Bon gré mal gré, Lois s'était exécutée et s'était donc retrouvée à participer à la conférence de presse donnée par le nouveau directeur, un jeune Français tout ce qu'il y avait de plus cliché, mais visiblement passionné par son travail. Lois avait pris des notes, des photos, et avait été bien forcée de constater que ce n'était finalement pas si horrible que ça... Elle était même parvenue à convaincre le directeur de lui accorder une entrevue privée, et avait pu en profiter pour lui poser quelques questions plus poussées sur les nouveaux objets exposés, ce que cela risquait de changer sur la vision que l'on avait de l'Histoire ancienne... Et le moins que l'on puisse, c'était qu'il n'était pas avare de détails. Au moins, Perry serait satisfait. Leur interview terminée, il lui avait donné l'autorisation de découvrir l'exposition en avant-première, et puisqu'elle y était, Lois n'avait pas refusé l'offre. Pas de photos, naturellement, elle n'allait pas gâcher leurs surprises aux visiteurs, et risquer de se mettre à dos le musée. Quand il était vide, le Louvre avait une atmosphère un peu pesante, le poids de toute l'Histoire qu'il renfermait était presque palpable. Heureusement pour elle, Lois s'était toujours abstenue de regarder ces stupides films d'horreur se déroulant dans des lieux similaires, alors elle n'était pas inquiète. Aurait-elle dû l'être ? Elle manqua de se perdre une ou deux fois dans le labyrinthe qu'était le musée, avant d'arriver à cette fameuse exposition qui promettait de rapporter une fortune. Lois était impressionnée, les pièces présentées étaient véritablement uniques, et celles qui venaient tout droit de Themyscira avaient un petit quelque chose de spécial, sans doute parce qu'elles étaient passées entre les mains d'Amazones. Et de nos jours, qui n'aimaient pas les Amazones ? Curieuse, Lois s'arrêta devant une vitrine derrière laquelle avait été placée une lance, plutôt remarquablement bien conservée, étant donné que l'étiquette prétendait qu'elle avait au moins deux millénaires. De toute évidence, elle n'avait pas été forgée par de simples mortels... Lois sursauta vivement quand elle réalisa que quelqu'un se trouvait dans son dos. « Oh bon sang, vous m'avez fait peur. » Par réflexe, elle s'était exprimée en anglais, oubliant qu'elle se trouvait en France. 
