Master of Fear

Avez-vous la moindre idée de ce que peut ressentir un enfant se retrouvant entre les mains d'une secte religieuse dont les intentions vont à l'encontre de tout principe. Non. Vous ne savez pas. Je n'ai pas connu mon père qui a décidé de fuir à ma naissance, me laissant seul avec une mère incapable de pouvoir élever son propre enfant. Délaissé. Envoyer dans la gueule du loup n'attendant que le bon moment pour montrer les crocs. Abandonné aux mains vicieuses et terrifiantes de ma grand-mère, j'ai dû apprendre à vivre avec cette peur au ventre, la-même qui me tiraillait jusqu'au cœur, jusqu'au cerveau au point de trembler lorsque j'avais le malheur de me retrouver dans la même pièce qu'elle. Pauvre enfant tourmenté par l'impureté de cette fanatique, cette folle dont le cerveau a été lavé par les discours fanatiques qu'elle pouvait engendrer dans ce village aussi glauque qu'inquiétant. Ils avaient tous des têtes à faire pâlir un mort, ils cachaient des choses, mais quoi ? Pouvais-je au moins sortir fouiner ? Non. Interdiction formelle de sortir de la demeure hormis pour aller à l'école. Mais le pire n'est pas encore arrivé, j'ai subi des tortures à la fois physiques et psychologiques de la part de cette dernière allant même jusqu'à m'obliger à porter un costume d'épouvantail enduit d'une substance ayant pour but de faire enrager les corbeaux et les forcer à m'attaquer, à m'utiliser comme morceau de viande prêt à se faire déchiqueter. Cette douleur. Cette souffrance. Cette peur paralysante me glaçant le sang. Comment pouvais-je faire pour me sortir de cette impasse.

Durant toute mon enfance jusqu'à mon adolescence, ma vie a été un enfer, j'ai été le souffre-douleur de mes camarades me jugeant à cause de mon physique frêle et mon comportement réservé. La peur instaurée par ma grand-mère eut raison de ma psychologie qui me mena ma vision des choses à se durcir. Vous vous demandez bien à quel point ? Une vengeance personnelle dirigeait vers mes détracteurs à défauts de ma grand-mère dont j'avais encore peur à l'époque. Ils n'allaient pas s'en sortir comme ça. Ils allaient payer. Ayant vu ce que le produit chimique de ma grand-mère faisait sur le subconscient humain, j'ai décidé de me déguiser en épouvantail afin de terrifier mes détracteurs tout en utilisant en parallèle le produit chimique. C'était tellement jouissif de voir leurs membres trembler, la mâchoire se crisper et les cris faisant écho dans l'air avant de les voir tomber, raide mort. La peur les a emporter et cette expérience fut....instructive. Cette fascination pour la "peur" m'a permis de retenter l'expérience à plusieurs reprises, tuant bien des citoyens du village avant de terminer par ma grand-mère. Jouissif. La folie à l'état pure. Elle rendit son dernier souffle à mes pieds, au sol telle une esclave et victime de sa création. Cependant, c'est grâce à elle que j'ai pu m'élever.  

Bien plus tard, après avoir quitte le village, je me suis engagé en tant que professeur de psychologie à l'université de Gotham afin d'expérimenter un peu plus mes connaissances. Bon, j'ai dû éliminer le professeur principal grâce à ma toxine de la peur, mais ceci n'est qu'un détail, un vieux souvenir sans importance. La psychologie par la peur, une méthode un peu trop "dur" selon mes semblables. Est-ce vraiment un crime de permettre à une personne de combattre sa peur par la peur en elle-même ? Je trouve ça plutôt ingénieux. Je me souviens de l'un d'eux ayant une peur bleue des armes à feu, j'ai donc tiré sur lui afin de lui faire prendre conscience que tout ça c'est dans sa tête. Ou encore cet étudiant ayant une peur bleue des araignées. Je comprend et j'ai donc attaché ce dernier pour lui verser un bocal remplit d'araignée. Ames sensibles s'abstenir car cela m'a valu un licenciement. Des incapables. Ils ne savent rien de la psychologie par la peur, une méthode redoutable et exemplaire. Direction l'asile d'Arkham non pas comme patient, mais bien comme psychologue en chef, une bien belle carrière qui m'a valu le surnom de "Scarecrow". L'une des mes expériences les plus fructueuses. Nombreux internés ont servit de cobaye à mes expériences, certains se sont avérés être un échec et d'autres un succès et c'est grâce à eux que j'ai pu créer une nouvelle formule bien plus forte de toxine de la peur.

Une nouvelle ère se lève sur Gotham, les héros de cette ville en perdition ne seront plus qu'un vague souvenir très bientôt. Mais avant ça, de nombreuses batailles doivent être menées. Cette chauve-souris ne cessera jamais de se mêler des affaires qui ne le regarde pas, je suis passé de psychologue en chef à détenu à l'asile d'Arkham. Tout est de sa faute. C'est à cause de LUI !!! J'étais à deux injections de prendre d'assaut Gotham dans son entièreté, de mener mes serviteurs vers une nouvelle destinée. Mais ils étaient là, Batman et ses acolytes. Alors j'ai continué à m'échapper et créer de nouveaux serviteurs grâce à ma toxine, ils sont à moi....ils sont TOUS à moi !!!


Gotham a finit par subir le courroux d'un tyran, un monstre prêt à tout pour répandre le chaos sur terre à l'aide de ses monstres ailés. Un sacré bordel qui a causé du tord à mon gang, celui que j'ai eu peu de mal à créer, nombreux sont morts durant l'attaque de Darkseid. Je me suis retrouvé seul face à ce carnage qui pourtant m'a épargné pour une raison que j'ignorai jusqu'à ce qu'on vienne me chercher afin que je serve Darkseid grâce à ma toxine, cette peur qui peut mettre à terre nombreux héros. On ne négocie pas avec le mal en personne et pourtant j'ai trouvé un compromis qui était d'échanger la formule de ma toxine en échange d'une protection. Equitable n'est-ce pas ? Il faut savoir bien s'entourer même si pour le coup, le résultat était moins sûr. Peu importe, j'ai bénéficié tout du long de sa protection et en échange j'ai pris soin de collaborer avec lui. Sauf qu'il fut vaincu et à nouveau, je me suis retrouvé dos au mur surtout suite à une exposition conséquente de toxine qui a finit par avoir raison de mon esprit. Arkham m'a ouvert à nouveau ses portes, je me sentais tiraillé de l'intérieur par des peurs d'antan.


Les infos relaient toujours la même chose, la présence d'un "syndicat du crime" ayant pour but de venir sur terre afin de mettre fin à la Justice League. Voilà une bien bonne idée, ils n'avaient qu'à s'entretuer, cela m'aurai grandement arrangé. J'assistai depuis l'asile à tout ça, j'étais là, j'attendais entre deux coups de matraque de la part des gardes un peu trop sur les nerfs en sachant que leurs vies étaient menacées. La panique était omniprésente au sein de l'asile, des émeutes se formaient toutes les semaines et dans mon coin, j'observai en attendant le bon moment. Ce moment s'est présenté sous la forme physique d'un criminel voulant fuir, je l'ai intercepté pour lui demander de l'aide en échange d'une liberté avancée. Mais pour ça, il devait se rendre à l'infirmerie et voler un échantillon provenant d'un produit chimique qu'ils utilisent sur certains patients, une de ses créations ayant encore son utilité. Il s'exécuta et....je le tua ainsi que d'autres prisonniers et gardes grâce à ce produit chimique, laissant le doute planer et le désordre s'intensifier. Des sacrifices nécessaires me permettant de fuir et devenir fugitif au milieu de cette guerre entre la Justice League et son homologue maléfique.



Que s'était-il passé ? J'étais là, étendu au sol au beau milieu d'une église déserte où seul le chant des corbeaux résonnait. Les ténèbres engloutissaient la bâtisse alors que des cris se faisaient entendre de l'autre côté d'une porte. Des paroissiens à en croire leurs visages, des croyants pensant venir pour entrer en communion avec une force divine. Comment étais-je arrivé ici ? Je n'avais aucun souvenir de tout ça et pourtant cette église me disait quelque chose. Il m'a fallu du temps avant de comprendre que j'étais le tortionnaire des villageois où se trouvait l'église. Les mains attachées dans le dos, ils étaient à genoux devant l'autel au beau milieu de la salle principale avec pour seul décor des épouvantails sur des bancs, des hommes et des femmes déguisées ainsi. Je ne comprenais pas et pourtant je ressentais comme une certaine excitation en voyant ceci. Au fur et à mesure que le temps passait, certaines images faisaient leurs apparitions, des sortes de flashs me montrant avec un masque d'épouvantail et des seringues à la place des doigts, des substances à en juger le liquide vert dans les récipients. J'avais ces mêmes seringues à la main droite et instinctivement, comme si je savais ce que je faisais, j'ai planté ces dernières dans la jugulaire de toutes ces personnes proies à des cauchemars, des visions terrifiantes à en juger par les cris de douleurs et la peur dans le regard, les membres tremblotants. Jouissance extrême. Laissant le regard vagabonder autour de moi, j'ai fini par apercevoir un écriteau où était inscrit le nom du village "Arlen". Ce nom.....mon village. Le tonnerre s'est mis à grondé et au même moment une douleur assez vive au niveau de la nuque. A mon réveil, je me trouvai à Gotham, dans les bas-fonds de la ville et avec moi le retour de mes souvenirs.




Fugitif depuis ma dernière évasion de l'asile d'Arkham, je ne cesse d'évoluer dans l'ombre en envoyant mes serviteurs répandre la toxine à des endroits stratégiques dans le but de prouver que la peur fait partie de l'humanité et celle-ci engendrera la nouvelle ère. Une ère révolutionnaire qui risque de faire des dommages collatéraux conséquents. L'avantage est que je suis présumé mort grâce à une stratégie ingénieuse qui a été de simuler ma mort. Maintenant, je ne suis plus qu'une ombre...pour le moment. Du moins c'est ce que je pensai avant que je ne me retrouve à Londres, pas la même que j'ai pu voir dans des archives ou des médias. Cette ville est différente et proie à une guerre sans merci entre deux peuples de guerriers. Et moi, qu'est-ce que je pouvais bien foutre au beau milieu de cet hangar abandonné. Amazones et Atlantes s'affrontèrent, je ne savais quoi faire à part me cacher et voir des civils se faire tuer et héros se faire repousser. C'était quoi tout ce bordel ?! Il me fallait au plus vite sortir de cette ville, mais impossible pour le moment, c'était comme si un grand dôme m'empêchait de sortir. Par chance, j'ai croisé.....ma grand-mère portant la même tenue que moi. Comment l'ai-je reconnu ? Pour la simple et bonne raison qu''elle se trouvait dans une église durant un rassemblement dans l'optique de repousser les Atlantes et Amazones, ils étaient dans le camp des gentils, une secte avec de bonnes intentions. Marion Keeny, cette même femme qui m'a torturé et fait subir des sévices terrifiantes et insupportables. Elle était l'épouvantail. J'ai rapidement compris que je n'étais pas sur la terre d'origine dû au discours de ce "collectionneur". De ce fait, j'ai décidé de me faire passer pour un des disciples auprès de ma grand-mère de façon anonyme bien sûr. Le but étant de l'approcher de près et l'utiliser pour qu'elle m'aide à sortir de ce merdier. Ne vous fiez pas à mon action, je me fous d'elle, ma haine est toujours présente même après toutes ces années et jamais je ne lui pardonnerai qu'elle soit dans le camp des gentils ou non, qu'elle soit d'une autre terre ou non. Après quelques temps, elle me fit part de la formule de sa propre toxine de la peur, une produit encore plus impactant et plus redoutable décuplant la peur de ces derniers les poussant à agir de façon violente et impulsive. Intéressant. Vraiment intéressant. Et vous savez quoi....elle allait devenir le premier cobaye de son expérience. Tuant les disciples de cette dernière, il la tortura à son tour au sein de l'église et grâce à la toxine, la tua de ses propres mains....à nouveau avant d'apprendre que celle-ci travaillait pour la résistance.

La bataille faisait rage sur New Themiscyra, j'ai trouvé un refuge avant d'être téléporté dans ce qui ressemblait à une petite ville paisible, calme en apparence et qui était assez connu pour être le berceau d'un des plus grands héros de la terre. C'est à ne plus rien comprendre, cela le dépasse à vrai dire. Mais je n'étais pas revenu les mains vides, j'avais en ma possession la nouvelle formule de la toxine de la peur et avec tout le merdier que le collectionneur à foutu sur Terre-4 et Terre-1, je comptai bien profiter de l'occasion pour mettre un coup décisif dans la fourmilière. Le recrutement de nouveaux servitudes était en cours, cette petite ville était presque entièrement sous mon contrôle. Bienvenue à.....SMALLVILLE !!!!

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