Jonathan Crane | There is nothing to fear but fear itself.

Une enfance triste. Tu nais hors mariage le 30 octobre 1976, dans le petit village qu'est Arlen en Géorgie. Tes parents n'assument pas, et décident de t'abandonner auprès de ta grand-mère. Tu ne les revis plus jamais, mais tu n'en n'as plus grand chose à faire aujourd'hui. Ta grand-mère était quelqu'un d'incroyablement religieux et catholique, alors rien que ton existence la dérangeait. Elle te le fit bien savoir. Durant des années, jusqu'à sa mort. Bien souvent, elle prenait un malin plaisir à te terrifier. Au moindre faux pas de ta part, elle te hurlait dessus, te battait. Elle t'insultait aussi bien souvent, tu manquais de nourriture, de repos.. Même l'école, ce n'était pas facile. Tu faisais de ton mieux, tu essayais d'avoir les meilleures notes possibles et de t'intéresser aux cours, et avec ça tu n'avais pas de soucis.

Mais c'était avec les autres que tu avais des soucis. Avec les élèves. Tes camarades de classe que tu ne pouvais même pas qualifier de camarades. Des amis, tu n'en n'avais aucun. Tu avais l'impression que tout le monde avait une dent contre toi, et tu ne savais même pas pourquoi. C'était un peu terrifiant. Ils ne cessaient de se moquer de toi, d'abords tout simplement pour ton apparence. C'est vrai que t'étais maigre et que t'avais l'air malade, mais est-ce que c'était de ta faute ? T'avais fini par croire que oui. Et tu détestais ça. Tu les détestais tous, tu ne savais plus quoi faire à part te plonger dans tes cours, fuir ta grand-mère en allant lire dans la chapelle qui se trouvait non loin de votre petite maison si on pouvait encore appeler ça une maison. Même si tu avais à traverser ce champ de blé rempli d'épouvantails, totalement inefficace contre la horde de corbeaux qui peuplaient le village.

Mais tu grandis, et peu de choses changèrent. Tu devenais de plus en plus solitaire, de plus en plus amer. Tu ne voulais pas te laisser faire, c'était injuste. Ce qui serait juste serait de leur rendre la monnaie de leur pièce, à tout ceux qui auraient pu ne montrer aucune bienveillance avec toi. Et ils n'étaient pas espèce rare. Tu commences alors par te venger auprès de ceux qui pouvaient se moquer de toi au lycée, te déguisant en un épouvantail. Ils t'appelaient l'épouvantail, ils allaient avoir l'épouvantail. Tu t'amusais à les voir paniquer. C'était un juste retour des choses, oui. Leurs réactions étaient tellement fascinantes, t'avais tout de suite était surpris et intrigué. Tu connaissais la peur, tu savais ce que c'était, tu vivais presque constamment dans la peur. Mais la voir vécue par quelqu'un d'autre, à cause de toi, c'était autre chose. C'était vraiment intéressant. Et ça n'avait fait qu'un peu plus augmenter ton intérêt envers la psychologie.

Alors tu n'en n'avais pas fini avec la peur. Avec cette histoire d'épouvantail. Oui, maintenant tu savais comment terrifier tes bourreaux, il en restait un impuni. Ta grand-mère. Elle qui continuait de te maltraiter. Tu devait te débarrasser de son emprise, partir loin d'elle. Tu savais qu'un épouvantail ne suffirait pas à lui faire peur, à elle. C'était une femme méchante, tu ne savais même pas ce qui pourrait lui faire peur. Alors à partir d'un gaz chimique utilisé pour effrayer les oiseaux, tu tentas de l'améliorer. Ca devait être possible d'effrayer un humain aussi, non ?

Une réussite. Ce plan était une réussite. A un tel point que ta grand-mère finit par mourir de peur, sous tes yeux. Tu l'avais enfermée à l'intérieur de la maison, fermé et bloqué toutes les portes et toutes les fenêtres, et tu l'avais regardée mourir de peur bloquée avec le gaz, cette toxine de la peur. Après ça, tu étais parti d'Arlen, en bus. Un chapitre de ta vie, le pire, se terminait.

Tu te rendis à Gotham. Gotham où, à ta surprise, tu fus facilement admis à l'université de Gotham. Tu étais désormais un jeune étudiant en psychologie. Des années bien plus intéressantes et calmes que celles que tu avais auparavant pu passer. Tu ne cessais de chercher toujours plus d'information sur la peur par rapport aux humains. Après tes études, tu parvins à obtenir un poste de professeur de psychologie à l'université de Gotham. Endroit que maintenant, tu connaissais.  Tu pus y enseigner plusieurs années, avant de trouver mieux que ça. Un emploi qui te permettrait d'un peu plus approfondir tes  recherches sur la peur. Tu obtins un poste à la prison de Blackgate. Un endroit où tu pourrais faire en sorte de tester la toxine de la peur sur de réels patients. Faire en sorte qu'elle soit plus efficace, qu'elle puisse totalement exploiter les pires cauchemars de ses victimes. Tu pus profiter de quelques mois pour améliorer ton poison, mais évidemment, on se rendit compte de tes expérimentation. Ils auraient pu fermer les yeux et faire comme si de rien n'était. Mais ce ne fut pas le cas. Tu perdis ton emploi, et par la même occasion la possibilité de faire évoluer tes recherches. De nouveau, on se mettait en travers de ton chemin. Et tu ne pouvais pas laisser passer ça. C'était hors de question.

Alors tu revins les hanter, littéralement. Enfilant comme plus jeune un costume d'épouvantail. Si tu ne pouvais pas tester ta toxine sur les criminels de Blackgate, tu l'utiliserais sur ses dirigeants. Et tu ne t'arrêterais pas là. Tu aurais pu continuer bien longtemps d'élaborer de meilleures versions de la la toxine de la peur, tu aurais peut-être réussi à terrifier l'entièreté de Gotham si tu n'avais pas fini par enfin rencontrer le Batman. Cette figure si emblématique que tu n'avais jusqu'ici pas eu la chance de rencontrer. Un grand moment, qui se termine par ton incarcération à l'asile d'Arkham. Endroit où tu n'avais aucune raison de te trouver. Tu ne supportais pas d'être enfermé et d'être privé de pouvoir faire des recherches. Tu t'échappas de l'asile, plus d'une fois car on t'y ramena. Si t'étais si instable, tu ne parviendrais pas à sortir d'ici, si ? Il faut dire que tu t'étonnes du manque de sécurité de l'endroit. Pas que ça te déplaise. Tu n'aimerais pas y rester.

Les années passent encore,  et tu vis clairement ta meilleure vie. Tu te fais des contacts tout en restant discret, à continuer tes recherches toujours dans le but de perfectionner ta toxine, et finit par naître de ton oeuvre les Dealers de Scarecrow. Spécialisé dans le trafic de drogue et de divers narcotiques, votre trafic s'étend dans Gotham. Mais tu rêves de grandeur, pourquoi ne pourrait-il pas le faire dans l'entièreté du pays ? C'est à réfléchir et tu comptes bien le faire. Que se passerait-il, si tu semais la peur dans l'entièreté du pays ?  La peur et le chaos, des choses bien présentes lors de la tentative d'invasion par Darkseid. Tu dois admettre que ça t'as un peu décontenancé. Tu ne pensais pas que la terre puisse être un jour victime d'une attaque extraterrestre. C'était improbable. Peut-être était tu trop occupé à psychologiquement tourmenter tes ennemis ? Tu ne pris aucunement part dans ce conflit qui ne dura qu'un mois, mois où tu te fis encore plus discret. Ca te donna le temps de réfléchir à de potentiels nouveaux projets. Chose qui se passa une nouvelle fois suite aux attaques des deux Olympiens sur Gotham. Il faut croire qu'en temps de crise, tu préfères ne pas forcément te montrer, et attendre de voir ce qu'il t'es possible de faire. Et si la meilleure option est de rester caché, tu le fais sans hésiter.  Mais finit par arriver le Syndicat du Crime. Là, tu ne te caches plus. En ces temps, le crime n'est pas rare et tu ne risques rien à t'exposer. Tu jubiles, ton gang grandit un peu plus avec la hausse du taux de criminalité, et tu regrette presque la défaite du Syndicat. Car même si la paix ne peut pas totalement être présente, surtout à Gotham, un tel chaos c'était quand même quelque chose.

Mais il n'y a visiblement qu'à demander. Car ça fait maintenant un moment que comme beaucoup d'autres personnes, tu es avec grande surprise envoyé sur Terre-4 par Brainiac. Tu ne comprend d'abord pas ce qui se passe. Te cacher n'est pas une option, vous vous trouvez tous à Londres. Londres qui est d'ailleurs rebaptisée New Themyscira. Mais tu ne peux pas dire que tu es réellement mécontent. Une nouvelle terre, c'est des nouvelles possibilités. Rarement tu n'as pu voir autant de chaos autour de toi. Et qui sait pour combien de temps vous seriez tous ici. Autant essayer de s'y faire et faire de son mieux pour survivre.  

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