Le bureau de Luthor au sommet de la Lexcorp Tower. Une vue sur les lumières nocturnes de Metropolis à travers l’immense baie vitrée. A vous donner le vertige. Le milliardaire était encore installé dans son bureau à cette heure-ci. Au diable le sommeil. Depuis qu’on savait que Brainiac allait attaquer la terre, l’insomnie tournait à l’épidémie dans la communauté des super-héros et des super-méchants. Mais il était impossible de dire dans laquelle de ces deux catégories, Luthor se rangeait personnellement…
Le milliardaire chauve avait abandonné sa veste d’homme d’affaire. Il ne portait qu’une chemise blanche avec une cravate, façon technocrate. Il avait remonté ses manches jusqu’aux coudes. Des tas de dossiers empilés sur le côté de son bureau. Rapports et investigations : la communauté méta-humaine dans toute sa splendeur. Médisance et conclusion scientifique : qui peut faire quoi lorsque le grand destructeur de civilisation arrivera ? Quelques plans éparpillés face à lui : son armure de combat cybernétique. Quelques modifications et révisions en vue du grand affrontement à venir. Au moins 15 écrans télés à côté, retransmettant les chaînes d’informations, non stop. Son coupé. Juste les images. Il suffisait à Luthor de regarder les écrans pour comprendre. Il avait apprit à lire de loin sur les mouvements de lèvres. Il lui suffisait d’observer les présentateurs télé en train d’articuler de façon muette, sans le son, pour saisir de quoi ça parlait.
Luthor accaparé dans ses pensées. En train de dessiner un mini-Doomsday sur le sous main de son bureau. Observez donc cette vaste carte de Metropolis, du bureau cadastre et voirie, encadrée dans un sous-verre. Reluquez donc ces photos de Luthor affichés au mur : Lex en train de tenir une coupe de champagne, en posant tout sourire à côté du maire de Metropolis lors d’une réunion du Rotary Club de la ville. Lex en train de jouer au golf en compagnie du chef des labos Star Labs. Lex au milieu d’une photo de groupe lors de sa visite à un orphelinat.
Coup de téléphone. Le milliardaire décrocha :
« Oui ? »
« Il est là Monsieur. »
« Parfait, parfait ! Faîtes le monter. »
…………………………
Le hall de la Lexcorp à 23h. Un lieu tranquille à cette heure-ci, où on peut reprendre son souffle. Sans plus personne à part le tocard derrière son comptoir à l’accueil. Le tocard observa le visage d’Eobard Thawne. Il n’osa pas vraiment le dévisager. Le dit-tocard avait une goutte de sueur qui coulait sur son front. Sa pomme d’Adam fit un aller retour dans sa gorge. Deux agents de sécurité débarquèrent d’un ascenseur. Deux grands costauds en costume sombre avec oreillette et étui d’arme à feu visible sous leur veste. Ils aperçurent Eobard et devinrent blême. Geste de cordialité : par ici Monsieur.
Ils l’entraînèrent dans un ascenseur. Ils montèrent plein ciel. Bienvenue au 100ème et dernier étage. Deux agents de sécu les attendaient plantés sur la moquette lorsque les portes s’ouvrirent. Ils portaient talkie-walkie et gilets pare-balle. Les deux agents les plus musclés et les plus costauds qu’on ait jamais vu. Juste en apercevant Thawne, les deux terreurs s’étiolèrent. Ils arboraient cette expression du visage qui voulait dire : « Et merde... » Ils prirent le relais et guidèrent l’invité sur le tapis épais du couloir, jusqu’au bureau de Luthor, comme s’ils marchaient sur un nuage. Une fois face aux portes massives en acajou barrant l’antre de Lex, ils décampèrent, ravit de s’esquiver loin de Thawne.
Mercy Graves, la bras droite de Luthor montait la garde. Dès qu’elle avait vu Eobard elle lui avait fait le coup du certain regard. Fin sourire, à l’inviter à rentrer d’un geste de la main. Petit commentaire en passant de Mercy la malicieuse, juste pour aguicher Eobard, presque à lui faire la prunelle passion :
« C’est toujours fascinant de voir les invités nocturnes de Lexou. C’est toujours une conclusion incontournable pour la connaisseuse avertie... »
Les portes se refermèrent derrière le speedster. Dans l’antre du génie du mal. Voilà Luthor debout face à la baie vitrée, mains croisées derrières le dos à contempler l’immeuble du Daily Planet avec son globe terrestre éclairé dans la nuit. Visez donc la table longue à côté où Luthor y empilait des dossiers. Il s’était construit un petit gratte-ciel avec les liasses de feuilles. Matez donc le sous-mains de son bureau. Lex y avait griffonné un mini-Superman à côté de son mini-Doomsday.
« Ils étaient effrayés par vous pour ne pas changer pas vrai ? Le pire c’est qu’en dehors de ma petite Mercy, Ils ignorent tous votre identité secrète. »
Lex qui se retourne. Ce sourire de requin. Et ce regard scrutateur, qui vous donnait toujours la désagréable impression que Luthor lisait dans votre esprit, comme dans un livre ouvert. Et que malgré tous vos efforts, ils discernait quand même vos pensées les plus intimes. Lex donna un petit coup poing plein de facétie sur sa table longue. Son building de dossiers se renversa. Lex cadra Eobard. Poignée de main. Le milliardaire à sortir un coffret en érable maintenant, à l’ouvrir avant de le tendre vers le Speedster.
« Un cigare ? Ce sont les derniers qu’il me reste de l’époque de Castro. »
Le chauve s’en prit un avant de ranger sa boite. Il s’alluma son cigare avec un briquet plaqué or orné de ses initiales. Une volute de fumée l’entoura, lui donnant pour le coup un aspect aussi inquiétant que son invité nocturne.
« Les petites heures de la nuit, ami Thawne. Le meilleur moment pour échanger des confidences. Ne vous inquiétez pas, je fais sonder les murs, le mobilier et même la moquette chaque semaine. Cette garce ultime, j’ai nommé la grande inquisitrice Amanda Waller, ne pourra jamais nous mettre sur écoute. Et puis les murs de mon bureau sont en composite de carbone. Une astuce pour qu’il ne puisse pas nous entendre, s’il s’avisait de m’épier. »
En disant « Il », Luthor dessina un « S » avec son doigt dans le vide, pour désigner ainsi Superman. Voici maintenant l’entrée en matière habituelle de Lex, pour pas changer :
« Et de votre côté Eobard ? Racontez moi les dernières et les biens bonnes. Dîtes les choses comme elles sont. »
Qui aurait pensé qu'un jour le sociopathe meurtrier et désigné comme criminel le plus dangereux de Central City se retrouverait au beau milieu d'un groupe crée pour contrer la Justice League ? N'étant pas un adepte des travaux en groupe pour la simple et bonne raison qu'il a toujours compté que sur lui-même, il doit admettre qu'il en tire certains bénéfices non-négligeables surtout de la part de Luthor. Est-il obligé d'énumérer au cours de quelques explications la relation qu'il entretient avec les membres de l'Injustice League ? Ce serait une perte de temps et pour un Speedster c'est un véritable comble, une tare dont il cherche à s’acquitter, ses priorités sont autres. La nuit est tombé sur Métropolis, la ville lumière se démarque grâce à son architecture et la paix qui semble y régner, un faux espoir instauré par l'ange de Métropolis pensant que ses actions régleront tout les maux de la Terre, mais un homme se dresse face à lui pour l'affronter grâce à ses ressources virtuellement infinis et ses larges connaissances....Lex Luthor. Le milliardaire est surement l'homme pour qui Eobard a le plus de respect non pas parce qu'il a peur de lui, mais bien parce qu'il a de nombreuses qualités qu'il ne retrouve chez personne d'autres en dehors de lui, il n'a pas peur de se dresser face à Superman avec intelligence. Devenu président grâce à lui, on peut dire qu'ils forment un bon duo même si il se méfie tout de même de ce dernier. Qui dit qu'il n'a pas quelque chose sous la manche pouvant le mettre à mal ? Il faut s'attendre à tout de la part de Luthor, mais au moindre faux pas il pourrait l'effacer définitivement ou même le tuer. Heureusement pour lui ce n'est pas à l'ordre du jour.
En parlant du loup, Eobard a rendez-vous avec Luthor à LexCorp pour une raison qu'il ignore, mais cela doit concerné sans aucun doute un sujet qui préoccupe tout les esprits et qui n'est autre que Brainiac. N'ayant pas assisté à la dernière réunion de l'Injustice League, la logique veut qu'il ait décidé à vouloir parler de tout ça en privé. Très bien. Laissant Central City aux mains des criminels qu'il a récemment libéré, Eobard rejoignit Métropolis. Sacré bâtiment, mais pas étonnant venant d'un Milliardaire comme Luthor. Gardes. Secrétaires. Membres du personnels. Le Hall était habité par toutes ces personnes, mais chacun semblait vouloir fuir son regard comme si il était un monstre. Oh mais ils n'ont pas tords, il pourrait tous les tuer en un clin d’œil, mais ce sont des vies insignifiantes et ne méritent pas son attention. Non. Il se fit conduire par des gardes vers le dernier étage, là où se trouve Luthor. Le bras-droit de ce dernier, une certaine Mercy Graves vint à sa rencontre pour lui exposer son point de vu concernant sa présence en ces lieux. Elle pense réellement tout connaitre ? Pauvre Mercy, elle est loin du compte. Eobard ne prêta qu'une brève attention avant d'entrer dans le bureau, laissant la jeune femme monter la garde.
Le calme olympien qui régnait dans cette grande pièce n'était pas pour déplaire au Speedster et propice à quelques échanges avec son futur interlocuteur. Eobard observait Luthor debout devant la grande baie vitrée un peu à l'image d'un dictateur tenant le destin du monde entre ses mains, s'amusant à regarder ses pions en contre-bas. « Comme toutes les vies insignifiantes et sans intérêt peuplant la terre. » Clairement, il n'éprouvait aucune pitié pour qui que ce soit et le faisait comprendre une nouvelle fois à Luthor. Enfin, il le savait déjà vu qu'ils ont déjà eu des échanges. S'approchant de son interlocuteur, il s'attarda brièvement sur le dessin représentant l'affrontement entre Superman et Doomsday. Sombre époque pour Métropolis qui avait perdu son justicier. La rivalité éternel entre le héros et Luthor ne cessera jamais de provoquer des dégâts collatéraux pouvant toucher la planète entière et à vrai dire ça n'intéresse pas vraiment le Speedster dans le sens où si ils s’entre-tuent ça ne serait pas son problème. Ayant déjà fait face à Superman, il a connaissance des pouvoirs de ce dernier et demeure un adversaire redoutable...mais pas invincible. Toutes les précautions ont été prises, personne n'entendra la conversation à part peut-être Luthor qui pourrait grâce à ses caméras la repasser en boucle. Mais passons ce détail des plus logiques. Thawne se positionna aux côtés du milliardaire, le regard rivé à son tour vers l'extérieur. « Je n'ai aucune information sur Brainiac. Il a assurer ses arrières pour éviter qu'on le localise. Cependant... » Malgré l'ignorance totale de la position de ce dernier, Eobard n'a pas chômé de son côté et comptait bien exposer son plan vu qu'il ne l'a pas fait à la dernière réunion. « ... la Justice League ne pourra pas compter sur l'un de leurs membres durant la bataille, ce qui nous donne un coup d'avance. » Sourire en coin, il imaginait très bien la scène. « Avec toute cette agitation autour de l'attaque de Brainiac, l'attention est tournée vers lui et ce dont il est encore capable de faire. Il nous faut profiter de la confusion pour faire d'une pierre deux coups et mettre à la fois à terre la Justice League et Brainiac. » Facile à dire, mais pas facile à faire n'est-ce pas ? « Flash est hors-jeu pour un moment, la Force véloce Négatif le tue à petit feu, tout n'est qu'une question de temps et que serait-ils sans l'homme le plus rapide du groupe ? Ils ne pourraient pas couvrir autant de terrain et Central City sera affaibli. » Eobard finit par s'écarter de la baie vitrée pour venir prendre place sur une des chaises contre la longue table. « Vous avez surement entendu parler de l'évasion massive d'Iron Heights n'est-ce pas ? » Un homme comme Luthor est toujours au courant des dernières informations. Le Speedster releva le regard vers Lex, les mains croisés devant lui, à l'aise sur sa chaise. « Il suffit d'imaginer une seule seconde que chaque grandes villes se retrouve dans le chaos, la désorganisation des justiciers nous permettrait de prendre le dessus et ainsi occuper Brainiac jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il ne peut compter que sur lui-même. » Darikseid et le Syndicat du crime en ont fait les frais. Mais à Lex de voir ce qu'il souhaite. Chacun à son idée là-dessus, ils sont là pour échanger après tout. « Le temps serait compté, mais rien est impossible à l'exception de certains... » Il avait quelques noms en tête, des criminels ayant des avis divergeant, des opinions contraires, etc... C'est parfois dans la guerre qu'on se rend compte des vrais alliés et ceux qui n'occupe pas ce poste peuvent mourir comme bon leur semble. Luthor aura sa propre idée à qui Eobard faisait allusion et il est impatient de le savoir.
Luthor tiqua face à la phrase d’ouverture de Thawne qui indiquait clairement son manque d’empathie pour chaque être humain : « toutes vies insignifiantes et sans intérêts peuplant la terre. » Si Luthor lui même méprisait la plèbe et n’avait pas hésité à causer des morts au cours des ans pour défendre sa cause, son but final. La raison de tous son éternel combat contre les méta-humains par le passé et maintenant, n’avait jamais dévié : défendre la civilisation humaine et lui permettre de se perpétuer. En survivant aux destructeurs comme Darkseid hier ou Brainiac demain. Sur le long terme, Eobard obnubilé par son affrontement contre Flash, n’avait pas les mêmes objectifs de Luthor. Mais le milliardaire avait encore besoin du soutien du Speedster pour un bon bout de temps. Aussi Lex dissimula sa révulsion derrière son sourire débonnaire qu’il réservait aux mondanités, après l’entrée en matière inquiétante de Zoom.
Luthor fuma son cigare cohiba, les yeux rivés sur les lumières des immeubles de la ville, à travers la baie vitrée. A l’écoute d’Eobard. Pour le moment il n’avait encore aucune information claire sur Brainiac, Comme la plupart des autres criminels et justiciers de la terre. Il allait falloir attendre le retour du confins du cosmos des méta-humains spatiaux comme Green Lantern et Sinestro pour en savoir plus. Mais Thawne lui apporta quand même des informations intéressantes dans la foulée : Zoom se réjouissait déjà de la tourmente dans laquelle son grand ennemi le Flash était plongé. Et il ambitionnait de vaincre à la fois Brainiac et la Justice League, en profitant de l’occasion. Ce qui paraissait plutôt déraisonnable à Luthor. Thawne avait déjà bien cogité l’idée et voulait très clairement frapper la Justice League dans le feu du combat à venir contre Brainiac. Lex écrasa son cigare dans un cendrier. Il jeta une œillade amusée vers son collègue. Le chauve avec son petit sourire malicieux :
« Eobard mon ami, vous vous êtes décidément habitué à votre duel avec Flash comme à la viande saignante. Et à chaque fois que vous évoquez la Justice League, on a l’impression que vous allez vous rendre en courant à l’enterrement de votre pire ennemie. »
Main complice sur l’épaule. Dans le style « Ah-ah-ah ! On en rigolera tous en y repensant dans 10 ans ! »
Lex lui fit un signe. Le chef de la Lexcorp appuya sur un bouton dissimulé sous la table de son bureau. Une des étagères de bibliothèque s’ouvrit sur le mur, dévoilant un passage secret qui menait au véritable bureau de Luthor.
Visez l’endroit :
Des tableaux de lièges punaisés de partout. Des notes de Lex et des photos des méta-humains les plus notables de la terre. Aussi bien criminels que justiciers. Des étagères de bibliothèques avec des dossiers top-secrets et des bouquins rangés en pagaille. Les lectures du Lex : l’Eugénisme de Millard, l’Anatomie avancée de Gray, l’Art de la guerre de Sun Tzu, etc. Les étagères à dossiers et livres s’élevaient jusqu’au plafond pour exploiter le moindre espace de rangement disponible. Des sous-verres protégeaient des documents scientifiques dérobés à Star Labs et Wayne Enterprise. Une table de chimie recouverte de becs bunsens et de cristalisoirs. Un minerai de kryptonite était posé sur un plateau high-tec et entouré de multiples spectroscopes qui le parcouraient de faisceaux lumineux. Une armoire informatique de plus de 100 kilos emmagasinait diverses données dans le fond du bureau.
Matez-donc cette planche anatomique illustrée contre le mur : l’un des cadavres de paradémon que Luthor avait récupéré en douce dans les décombres, après l’invasion manqué de Darkseid. Des restes anatomiques de ces bestioles étaient aussi disposés dans plusieurs bocaux avec des étiquettes sur une des étagères.
Reluquez-donc ce jeu d’échec posé sur une petite table en plein milieu de la pièce. Un échiquier de luxe. Un plateau en acajou et des pièces en érable. Toutes les pièces de la partie étaient à l’effigie des membres de la Justice League et de l’Injustice League…. Luthor était le roi noir. Zoom le fou des cases noirs parmi les pièces du camp des criminels. Observez la position de Thawne sur l’échiquier. Il menaçait de prendre la pièce représenté par le Flash au prochain coup…
Lex se planta devant son tableau de liège, à scruter les photos portraits de Superman et cie.
« Mon ami, j’ai bien peur qu’il faille remettre à plus tard, voir même remiser complètement nos projets contre la Justice League. Je sais bien que nous avons formé notre cabale, l’Injustice League, pour les sortir de l’échiquier pour de bon. Impossible de nous retrouver dans la même pièce, sans que nous ou l’un de nos autres amis ne remette ça sur le tapis : comment les vaincre ? Mais force est de constater qu’on a besoin d’eux à chaque attaque planétaire. Sans la Justice League, nous n’aurions pas survécu à Darkseid. Nous n’aurions pas sauvé la situation contre le Syndicat du Crime. Et nous ne l’emporterons pas contre Brainiac sans eux. Nous sommes dans l’impasse. »
Luthor se cajola sa chevalière à son doigt. Elle émettait une étrange lueur verte.
« Pendant des années j’ai cru qu’il était le pire danger pour l’avenir de l’humanité. Il avait le pouvoir d’anéantir une ville entière. »
Doigt posé avec mépris sur la photo de Superman.
« Tous je les haïssais, je voulais les voir disparaître, avant qu’ils ne supplante tous les humains ordinaires avec leurs super-pouvoirs. »
Regard plein de ressentiment sur les photos de Wonder Woman, Martian Manhunter et tous les autres.
« Mais je m’étais trompé. Il y a pire. Venu de là-haut, des étoiles. »
Geste du menton vers la planche anatomique du paradémon.
« Darkseid n’est pas mort. Un jour il reviendra avec toute sa horde. Et d’autres tyran cosmique comme Brainiac viendront aussi. Nous sommes obligés de composer avec nos ennemis pour un bon bout de temps si on veut défendre notre monde. »
Eobard avait sa propre vision des choses et ne démordait pas face au dirigeant de LexCorps. Flash doit mourir et avec lui toutes les convictions des justiciers de Central City, mais un autre problème venait noircir à nouveau le tableau: Brainiac. Cet extraterrestre n'est pas une menace à prendre à la légère et peut s'avérer tout aussi dangereux que Darkseid sur un autre plan comme il a pu en témoigner lorsqu'il a été téléporter sur Terre-4. Comment a t'il fait ? La question reste sans réponse à l'heure actuelle. Son but est simple et consiste à l'éradication des Speedsters tout en affrontant indirectement Brainiac. Comment s'y prendre ? N'oublions pas qu'Eobard vient du futur, il a eu accès à bien des dénouements au cours de ses voyages temporels. Apercevant le sourire de Luthor qui semblait masquer un ressentiment différent de ce qu'il laissait paraître et il est bien placé pour le dire vu qu'il est comme lui sur ce point, Eobard plissa légèrement les sourcils, perplexe. « Tout comme la plupart d'entre nous. » Une phrase d'auto-défense comme pour plaider sa cause même si il ne prête pas vraiment attention à ce qu'on peut penser de ses propres ambitions. Il est né pour tuer Flash, ça fait partie de son destin et il l'accomplira d'une façon ou d'une autre. En tout cas c'est clair, il fait bien comprendre à Luthor qu'il compte bien rester lui-même.
Lorsque Luthor lui fit signe tout en faisant apparaître une pièce secrète derrière une vaste étagère, Eobard se leva et prit la direction de la nouvelle pièce. Voilà l'antre d'un psychopathe en puissance. Le milliardaire ne cessera jamais de le surprendre même si il sait que ce dernier est capable de bien des choses et pour cause, il se mit en mode silence pour pouvoir observer pleinement l'endroit. Scrutant dans le moindre détail l'entièreté du bureau, il s'attarda un peu plus longuement sur la Kryptonite verte et sur l'échiquier. Les pions représentaient les membres de la Justice League et l'Injustice League. D'une oreille attentive, Thawne écouta Luthor exprimer son discours sur ses motivations du moment, sa vision actuelle des choses. Serait-il en train d'avoir un cou de mou ? L'homme aux nombreuses solutions ayant toujours un coup d'avance ? Ce serait presque décevant venant d'un des hommes les plus intelligents de la planète, mais disons qu'il s'est mit en tête que Lex avait un plan derrière tout ça. Cependant, Eobard esquissa un sourire en coin, un sourire malicieux au coin des lèvres. « Ne vous méprenez pas Luthor. N'oubliez pas que je viens du futur et j'ai connaissance de bien des choses dont vous ignorez l'existence. » D'un geste fluide et assuré à la fois, le Speedster déplaça le pion le représentant sur l'échiquier pour venir prendre la place de Flash, le pion de ce dernier se retrouvant hors du plateau. « J'ai bien conscience que nous avons besoin d'eux pour éliminer la menace, mais nous avons un avantage qu'ils n'ont pas. » Relevant le regard vers Lex tout en gardant sa position auprès de l'échiquier, il reprit la parole avec une assurance pleinement assumée. « Mais regardez.... » Baissant à nouveau le regard vers l'échiquier, Eobard déplaça son pion pour les positionner aux côtés de ceux de la Justice League. « Lorsque Flash n'aura plus la possibilité d'utiliser sa vitesse, je le piégerai dans une boucle temporelle loin d'ici afin de prendre sa place aux côtés de la Justice League. » WHAT ?!!! Cette idée semble complètement folle et pourtant pas tant que ça. « J'ai accès à tout ce que Flash a accomplit jusqu'à sa mort, le remplacer ne sera pas compliqué en soi et me permettrait ainsi d'infiltrer la Justice League afin d'en récolter un maximum d'informations. De là, on pourrait combattre Brainiac sur les deux fronts en réunissant des infos d'un côté comme de l'autre. Une fois la menace principale éliminer, nous pourrons envisager la suite selon ce qui se passe. » Ne nous mentons pas, Eobard se fout des autres justiciers, sa préoccupation principale reste les Speedsters, mais cette idée sert à conforter Lex dans l'idée que Thawne n'est pas naïf et c'est ce qui l'attend, ce qui les attends tous. « L'Injustice League aurait alors toutes les informations permettant de mettre à mal le groupe de Superman et sa clique lorsque le moment viendra. »
Une scène d'observation se produisit entre les deux criminels, Thawne reprit un peu plus son sérieux, le regard perçant dirigé vers le directeur de LexCorp. Contournant le bureau, il s'avança d'une démarche lente vers son interlocuteur du moment. « Les justiciers sont la cause de tout les maux sur cette terre. Ils ont crées toutes sortes de criminels, ils nous ont crées. Ce sont les instigateurs du chaos qui peut régner sur cette terre et sur bien d'autres. Sans eux nous n'aurions pas besoin d'agir ainsi. » Lex est loin d'être idiot, mais il ne doit pas pour autant perdre cette idée de l'esprit. Ils sont et resteront la menace principale car ce sont eux qui font venir des êtres venu d'ailleurs sur Terre. « Mais peut-être que vous aviez un autre plan en tête ? » Eobard est assez ouvert d'esprit si ça ne le dirige pas vers un autre objectif que celui qu'il a depuis bien des années maintenant.
Il était difficile pour Luthor de convaincre Zoom du bien fondé de la chose : ils étaient contraint d’associer la Justice League à toutes leurs prochaines initiatives pour défendre la terre. Par conséquent, la chute de leurs ennemis intimes devait être remise à plus tard, beaucoup plus tard. Lex savait que ça serait compliqué de convaincre le maléfique speedster. Comme il était compliqué de convaincre tous les autres : Black Manta, Cheetah, etc. Mis à part Black Adam qui voyait lui aussi leur association, comme un moyen de défense de la terre, tous les autres optaient avant tout pour la vengeance contre leur Némésis respectives.
Zoom balaya les paroles de Luthor en arguant qu’il connaissait le futur. Lex ne le contesta pas, même si à son sens, le futur n’était pas une donnée invariable. Il n’était pas un, mais divers et multiples. Il changeait selon les actions des gens. Une chose en perpétuelle mouvement. Thawne lui exposa ensuite son plan. Luthor ne pu s’empêcher d’afficher un sourire carnassier face à la ruse exposée par Zoom pour prendre la place de Flash aux côtés de la Justice League. Mais quel sournois ce speedster ! On sentait que l’infâme avait cogité son traquenard insidieux. La chose était très séduisante pour Lex, même s’il comptait exploiter l’infiltration de Zoom pour contrer Brainiac, plutôt que pour contrer la Ligue.
« L’idée à du bagout ami Thawne, elle ne manque pas de piquant. J’avoue. Pourquoi nous n’y avons pas pensé ces dernières années ? Cela nous aurait épargné bien des déconvenues. »
Luthor s’affala sur son fauteuil en face de l’échiquier. Il parcourut les pièces du regard avec un air pensif et reprit :
« Je n’en démordrai pas Eobard. Une action de grande envergure pour faire tomber la Ligue est prématurée. Très bien nous les anéantissons une fois la victoire sur Brainiac acquise. Et ensuite ? Quand Darkseid reviendra à nouveau avec son armée qu’est-ce qu’on fera ? Sans Superman et sa clique, nous ne serions pas parvenu à le mettre en fuite la première fois. Sans eux, nous n’aurions pas réussit à nous imposer contre le Syndicat du Crime. La terre leur serait toujours asservit. Et sans eux nous ne pourrons pas survivre au destructeur de monde. Sa venue nous as été clairement annoncé par le Syndicat du Crime après qu’il ait anéantit leur monde. Nous sommes les suivants sur la liste. »
Lex pointa un doigt presque inquiet vers un livre posé sur une table basse. Le titre du bouquin : l’anti-matière. Luthor ne disait pas son nom à haute voix, mais il désignait bien l’Anti-Monitor, comme le « destructeur de monde ». Le seul être cosmique capable de rivaliser avec Darkseid le tyran noir d’Apokolips.
« Un jour leur heure viendra, nous nous débarrasserons pour de bon de nos ennemis intimes. Mais tant que les menaces cosmiques qui peuvent engloutir notre terre ne seront pas annihilés. Nous serons contraint d’assurer la défense de notre monde à leurs côtés. »
Quelques mouvements de main sur l’échiquier, à saisir la pièce de Superman, pour la serrer jusqu’à l’étouffer.
« Mais n’ayez crainte. Ils se font la même réflexion à notre propos. Sans nous ils n’auraient pas pu en réchapper face à Darkseid et face au Syndicat du Crime. Je crois que l’envie de nous enfermer à tout jamais derrière les murs de Stryker’s Island, de l’Asile d’Arkham ou du pénitencier de Belle Reve, leur est passé. »
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