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 strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptySam 2 Jan - 15:35


strange things did happen here, no stranger would it be


Il faut que j’y aille. Les quelques mots qu’elle commençait à prendre l’habitude d’entendre, en étant rarement celle qui avait à les prononcer. Attachée à aucune contrainte, enchaînée nulle part ni à personne, contrairement à son compagnon qui marchait à ses côtés sur la plage bordant leurs côtes dévastées. Il faut que j’y aille – le signe d’une obligation dont elle ne gratifiait personne d’autre, et qui, lorsqu’elle franchit ses lèvres, fut le signe que quelque chose de terriblement important se mettait en marche. Ses pieds nus dans l’eau salée, Layla avait frémit, comme elle avait senti frémir la surface habituellement calme et sans remous du Clear. Les Vagues qu’elle sentait perpétuellement danser et rouler au fin fond du Parlement avaient ralenti, elles aussi, attentives à cet écho lointain qu’elles n’avaient pas entendu depuis bien longtemps. Layla, elle, l’aurait reconnu entre mille. Un effleurement bénin à la surface de sa conscience, le toucher délicat d’une feuille qui se dépose à la surface de l’eau, le parfum rafraîchissant de la chlorophylle qui se mêle au courant. Il faut que j’y aille ; parce que cette fois, ça n’était pas un exercice, elle le sentait. Cette fois, ça n’était pas simplement Tefé ou elle se prêtant à ce jeu qu’elles avaient découvert sur Terre-4, cet étrange salut d’un élément à un autre. Cette fois, il y avait une intention. Mieux, une invitation. Quelques mots d’explications à l’égard de son compagnon, la promesse de revenir rapidement, et indemne ; et avec un dernier sourire qui se voulait rassurant, alors qu’ils arrivaient devant leur maison, Layla lâcha sa main, lui laissa sa veste, et se tourna vers l’océan. Pieds dans l’eau, ancrés dans le sable, à défaut d’ancrer cette conscience qu’elle libéra de sa cage de chair pour se dissoudre dans l’eau et remonter le fil de verdure tendu vers elle. Elle est loin, Tefé, très loin ; mais la distance n’est désormais plus un problème pour elle. Si Tefé l’avait appelée, elle était près de l’eau, et si elle était près de l’eau, Layla la trouverait. Layla prit une grande inspiration, vida complètement ses poumons, inspira encore ; puis s’enfonça, toute habillée, dans la mer qui l’accueillit à bras ouverts. En quelques brasses, portée par les courants qui, pour elle, étaient devenus une seconde nature, depuis New Themyscira, elle atteignit les profondeurs plus sombres de leur petit bout de mer. Un fil à suivre. Un appel à remonter. J’arrive, Tefé. Elle tendit le bras devant elle, et, plongeant toujours plus profondément dans les abysses, sentit ses doigts passer au travers de la membrane élémentaire du Clear, puis son bras, puis son corps tout entier. Tout à coup, il n’exista plus de terre, plus d’humanité, plus rien autour d’elle, qu’un monde d’eau infini ; des eaux jeunes et des eaux vieilles, des eaux calmes et des eaux agitées, des courants impitoyables et des vagues déchaînées, et l’écume calme et la tempête passée. Et elle, dissoute en une infinité de bulles et de gouttelettes, ne faisait que passer.

Une bulle, puis une autre, puis une tempête de bulles, et Layla franchit l’autre côté de la membrane, ou se reconstitua – elle n’avait jamais tout à fait cerné comment ça fonctionnait exactement, ni n’avait eu de témoin pour lui dire si oui ou non son corps se dissolvait, ce qui somme tout était une perspective assez terrifiante. Toutefois, ses réflexions coupèrent rapidement court, alors qu’elle réalisait à quel point l’eau autour d’elle était opaque. Epaisse, presque solide, tant elle avait stagné là, au même endroit, depuis des années – non, depuis des siècles, là où elle était le plus profond. Sentant ses poumons devenir douloureux, Layla chercha un courant auquel se raccrocher, et s’inquiéta brièvement de n’en sentir de prime abord aucun ; où avait-elle atterri ? Mais, en se concentrant un peu, elle finit par en percevoir un - distant, mais bien présent. Sans paniquer, laissant parler des années d’expérience, elle se laissa couler, à la recherche du fond qu’elle détectait pas très loin, et n’eut que quelques secondes à attendre avant que son pied nu n’effleure un fond terriblement vaseux et pétri d’algues. D’une pression leste, elle se propulsa vers la surface, glissant à travers cette eau presque pâteuse, agrgrippa le courant, et enfin, creva la surface et retrouva l’air libre. Alors, où était-elle, finalement ? D’une main, elle repoussa les cheveux qu’elle avait dans les yeux, et scruta le paysage tout autour d’elle : une forêt extraordinairement dense et luxuriante, étouffante, presque, pour elle qui avait l’habitude des grands espaces aquatiques et des paysages sauvages de son Alaska natale. Un fleuve tropical, dans un petit renfoncement presque marécageux, voilà où elle avait atterri, songea-t-elle en sortant progressivement de l’eau, peu perturbée à l’idée de se retrouver trempée au milieu de nulle part. Et l’eau dans laquelle elle barbotait n’était que le résultat d’années et années de lourdes pluies des tropiques et des innombrables mousses, feuilles, et végétaux qui s’y étaient mélangés, dissouts, intégrés. Et au milieu de ces immenses arbres démesurés, sous la canopée du feuillage impénétrables de la forêt, dans ce désert humain loin, pensait-elle, de toute civilisation, elle aperçut enfin une silhouette familière.

« Tefé. » Tout à fait sortie de l’eau, Layla fit ses premiers pas dans l’herbe verdoyante, suffoquant presque dans la chaleur moite des tropiques, impressionnée, tout de même, par la splendeur de la végétation autour d’elles. Ca n’était pas la Louisiane – elle était à peu près certaine que certaines de ces fleurs qu’elle voyait là ne poussaient pas dans les bayous autour de la Nouvelle-Orléans, alors elle se figura qu’elles étaient plus au sud que ça encore. Se déplacer à travers le monde en quelques minutes, ça, elle avait appris à maîtriser – se repérer sur la carte mentale des eaux du monde qu’elle avait dans la tête, ça par contre c’était une autre affaire. « J’ai senti que tu m’appelais. J’espère que je n’ai pas mis trop longtemps. » Le temps était une notion bien aléatoire, quand elle traversait le Clear, surtout sur d’aussi longues distances. Ses yeux quittèrent la cime des arbres pour se poser sur Tefé. Elles ne s’étaient pas vues depuis leur retour de New Themyscira, depuis leur duel inattendu avec cet… agent du Grey qui les avait cueillies en Alaska. Tefé était toujours quelque part dans un coin de sa tête, parfois à peine perceptible, parfois plus présente, comme à chaque fois qu’elles s’étaient plu à se rappeler à l’existence l’une de l’autre en effleurant du doigt cette frontière entre Green et Clear qu’elles s’étaient appropriée, parce que personne ne leur avait dit de ne pas le faire. Mais malgré le temps qui avait passé, elle avait presque l’impression qu’elles ne s’étaient quittées qu’hier, et qu’en même temps il s’était déjà écoulé un siècle – et elle ne put s’empêcher de se demander si c’était là quelque chose de normal, au vu de leurs circonstances, ou si une part d’elle-même se laissait déjà plus influencer par la nature, et redéfinissait le sens même du temps dans ses perceptions. En attendant, Tefé l’avait appelée ; et elle se doutait bien que ça n’était probablement pas pour rattraper le temps perdu autour d’un verre, dans cet endroit. « Tu vas bien ? Depuis l’Alaska, il s’est passé tout un tas de choses, mais je n’ai plus vu aucun signe de… du ‘Grey’, j’espérais qu’il t’avait laissée tranquille aussi. » demanda-t-elle en s’approchant, prudente de ne pas se prendre les pieds dans une racine ou de marcher sur une araignée tropicale terriblement venimeuse. « Où est-ce qu’on est ? »


 
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Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

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Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyLun 4 Jan - 1:39

strange things did happen here, no stranger would it be
Cela faisait des heures qu'elle avait cessé d'intimer aux autres de se taire. Depuis des semaines, des mois, elle n'avait pas arrêté de les entendre, ici et là d'abord, mais quasiment tous les jours depuis quelque temps, et depuis quelques heures, c'était un concert, un chœur d'église, une maîtrise végétale, bref, une cacophonie totale aux oreilles de Tefé qui doutait d'arriver saine d'esprit à bon port. D'ailleurs, elle soupçonnait que c'était ça, le but. Le Parlement aurait pu envoyer des gros bras pour la traîner ici, mais probablement qu'il savait que ça aurait été inutile, alors que jouer avec ses nerfs, ça, c'était efficace. Les vieilles branches connaissaient sans doute son niveau de tolérance extrêmement bas à ce genre de connerie et surtout son manque de patience légendaire. De jour comme de nuit, l'appel du Parlement s'était fait de plus en plus pressant, et maintenant qu'elle avait enfin décidé de céder, après plusieurs mois d'errance et de fuite, après avoir épuisé les maigres amis qu'elle possédait, après même avoir suivi John dans le trou du cul de l'Angleterre, elle n'avait plus eu aucune excuse pour ne pas venir. Autre que, simplement, le fait de ne pas en avoir envie. Sauf qu'au final, même elle était forcée d'obéir. Il n'y avait guère que son père qui aurait eu le pouvoir de s'opposer au Parlement, sauf que dans son cas, ce n'était pas qu'il ne pouvait pas, c'était qu'il ne voulait pas. L'ironie de tout ça n'échappait pas à Tefé alors qu'elle avançait dans la jungle dense et luxuriante sans difficultés. Pas besoin de machette, de chaussures de marche et d'un guide quand la nature ployait et s'écartait littéralement devant elle. Ce n'était même pas elle qui exigeait ça. Ici, si près de l'entrée du Parlement des Arbres, la végétation était complètement assujettie à ce dernier et probablement que les vieilles branches étaient un peu impatientes de la voir arriver. Elle n'en accélérait pas le mouvement pour autant. Les deux mains plaquées sur les oreilles, elle marchait tranquillement, profitant malgré tout de cette sensation étrange. C'est qu'ici, c'était unique. Rien à voir avec le marais si ce n'était peut-être le côté inextricable de la végétation, et encore. Aux alentours du lac Tefé - peuh ! -, dans ce coin perdu du Brésil, loin du village Tefé - on croit rêver ! - qui marquait les dernières traces de présence humaine, la nature prenait un aspect inédit. Rares étaient même les humains qui avaient pu voir ça de leurs yeux. Si ça n'avait pas été elle, d'ailleurs, pas grand monde n'aurait pu se déplacer ici tellement la végétation était dense, forte, puissante, grasse et brillante. La terre était humide et ferme sous la plante de ses pieds nus, les herbes hautes et souples, les buissons et autres plantes solides comme de la pierre, glissant sur son tee-shirt blanc clamant sur le devant quelque chose en japonais qu'elle n'aurait pas su traduire sa vie en dépendrait et affichant la tête d'un personnage d'anime aux cheveux argent permanenté sur l'arrière et qui lui arrivait à mi-cuisses. Elle n'était vêtue que de ça d'ailleurs, un truc volé dans une laverie à Tefé, mais là où elle allait, de toute façon, elle n'avait pas besoin de plus. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle sentait son humanité se détacher d'elle comme des plaques de poussière sale. Ce n'était pas déplaisant. Ses bras nus effleuraient les troncs recouverts de mousse d'arbre plusieurs fois centenaires et elle ressentait une décharge la parcourir à chaque fois.

Avance... avance... Tu arrives... Tu es là... Le Parlement te demande... Ça n'arrêtait plus. Elle n'avait pas plus envie d'y aller qu'avant mais elle n'avait pas le choix et seule cette impression de coercition rendait ce voyage pénible. En vérité, elle avait des questions. Elle savait d'avance qu'elle n'aurait pas envie d'écouter les réponses, mais elle ne voyait pas vers qui se tourner puisque son père avait refusé de s'en mêler. Et puis, elle n'était plus revenue ici depuis des années, depuis que, débarrassée de la chair de Mary Conway, elle avait foncé jusqu'au Parlement et avait massacré ce qui restait de leur petite fiesta. Ce souvenir la fit s'arrêter et les voix se firent plus pressantes, plus bruyantes, comme un frisson agitant la canopée loin au-dessus de sa tête, partout autour d'elle. Elle pressa les mains plus fort contre ses oreilles et essaya de réfléchir, mais l'appel du Parlement prenait toute la place dans son esprit. Lui, et les milliers de créatures cachées dans la végétation partout autour d'elle. Elle aimait aussi cet endroit pour ça. Elle ne connaissait pas d'endroit sur Terre qui fut si habité. Si ce n'était peut-être les étendues sous-marines... Cette pensée ralluma en elle la flamme de quelque chose qu'elle avait essayé de réprimer depuis qu'elle avait décidé de céder au Parlement. Elle pivota légèrement sur ses talons et se remit à marcher, déviant de sa trajectoire pour rejoindre le fleuve non loin de là. Le foutu fleuve auquel elle devait son nom. Non... Non... Le Parlement t'attend... Tu es convoquée... Elle se retint de donner un coup de poing dans un arbre, parce que le pauvre ne lui avait rien fait, et se laissa tomber à genoux au bord de l'eau, en fixant la surface marron d'un œil terne. Est-ce qu'elle avait le droit de faire ça ? Ce n'était pas comme la dernière fois, au Parlement des Vagues. Maintenant qu'elle avait vu ce dernier, elle était positivement confortée dans son idée que les vieilles branches étaient de sacrés connards quand ils le voulaient, alors est-ce qu'elle avait envie d'entraîner Layla dans ce bordel ? Qui savait comment ils allaient réagir ? D'eux, Tefé se foutait, et bien sûr que non, elle n'avait pas envie d'attirer des ennuis à Layla. Mais elle n'avait pas envie d'y aller toute seule non plus. Swamp Thing lui avait bien fait comprendre qu'il ne l'accompagnerait pas, mais il lui avait aussi laissé entendre, à sa manière, que Layla pouvait être une compagne de voyage acceptable. Elle hésita un long moment, observant la bouillie sombre qui lui servait de reflet dans le fleuve agité, puis se pencha et plongea les bras jusqu'aux coudes dans l'eau froide, ses cheveux suivant le même chemin. C'était devenu facile, désormais. Se laisser d'abord porter par le Green, sentir sa présence partout, sur la terre, sous la terre, sous l'eau également... Et puis l'eau elle-même, partout également, et notamment dans le Green, en quelque sorte. Cette intrication du Green et du Clear à laquelle elle n'avait jamais pensé auparavant, il avait fallu qu'elle rencontre Layla pour la comprendre, pour approcher, puis percer la barrière, certes bien réelle, mais perméable, entre les deux mondes. Elle avait l'impression que ses bras s'étaient enfoncés jusqu'au fond de l'eau, puis sous la vase, qu'ils s'étendaient encore et encore, jusqu'à l'autre bout du monde, portés par des courants qu'elle ne maîtrisait pas, elle sentait l'eau entre ses doigts caresser sa peau, former comme des doigts emmêlés aux siens. S'il te plaît... Viens.

Elle se redressa et attendit, faisant face au fleuve, laissant le chant strident du Parlement rebondir sur elle avec un stoïcisme assez peu habituel chez elle. Mais elle savait que Layla avait reçu son appel, et elle savait qu'elle y répondrait. Et bientôt, elle vit une forme crever la surface de l'eau, et c'était elle, Layla. Tefé la regarda de loin, fascinée malgré elle. C'était la première fois qu'elle assistait à une chose pareille, et elle était loin d'imaginer que Layla sache faire ça, mais elle n'avait pas chômé depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues, apparemment. Elle laissa son amie rejoindre la berge et lui adressa un signe quand Layla la repéra. Et ses premières paroles étaient si incongrues que Tefé laissa échapper un rire bref. Longtemps ? Elle n'en savait rien, elle avait perdu la notion du temps après avoir appelé Layla, mais Tefé était sûre que son amie avait quand même fait vachement vite pour venir ici. En fait, en la voyant faire, elle avait cru voir son père quand celui-ci se déplacer d'un bout à l'autre de la planète en se servant des courants du Green, quelque chose que Tefé elle-même ne savait pas faire. Quand il fallait vraiment qu'elle aille à l'autre bout du monde, elle se servait de cadavres... Elle contempla son amie d'un œil brillant. Elle se sentait un peu moins seule, un peu moins incomplète, aussi. Encore une fois, une sensation qu'elle ressentait habituellement aux côtés de Swamp Thing uniquement. « Je vais bien. Merci d'être venue. Tu fais des trucs incroyables, on dirait, maintenant. J'ai cru voir mon père. » Eh bien, c'était normal. Ils étaient tous les deux un avatar de la nature, et un jour, ils seraient des égaux, en quelque sorte.

Tefé sourit à nouveau en regardant autour d'elle. « On est au Brésil. C'est la rivière Tefé. Swamp Thing adore cet endroit et c'est pour ça qu'il ma appelée comme ça. » Ça lui faisait plaisir de parler de ça ici et maintenant et avec elle. Même si c'était une façon de repousser le moment de lui expliquer pourquoi elle l'avait appelée. Elle se rendit compte qu'en vérité, elle ne s'était pas vraiment attendue à ce que Layla vienne en personne, mais qu'elle réponde à son appel et papote un peu avec elle. Elle ne s'y attendait pas, mais c'était ce qu'elle avait voulu, en revanche. Que Layla vienne avec elle. Hâte-toi... Hâte-toi... Le Parlement te convoque... « Ça ne s'est pas arrangé là-bas mais... En fait, je dois aller voir le Parlement des Arbres, et je veux que tu viennes avec moi. On pourra en profiter pour leur poser des questions sur le Grey, même s'ils n'y répondront peut-être pas. » « Je veux », qu'elle avait dit. Ben ouais, c'était ce qu'elle voulait, elle n'avait pas y mettre les formes. Layla accepterait ou n'accepterait pas de l'accompagner, c'était pas compliqué. Tefé se tourna vers la jungle, le doigt tendu. « L'entrée est pas loin d'ici. Tu pourras m'attendre là-bas, au pire. » Elle se remit en marche, comme si elle ne lui laissait pas le choix. Mais elle avait des fourmillements dans les jambes et les bras, comme si le Parlement désormais s'insinuait lentement sous sa peau pour prendre le contrôle de ses membres. Illusion, forcément. Tefé s'était promis que plus jamais elle ne le laisserait lui faire ça, mais soudain elle se demanda si elle avait ce pouvoir-là. Le pouvoir de s'opposer à eux. C'était un brin trop tard pour se poser la question, cela dit. « Alors comme ça maintenant tu peux te déplacer où tu veux à travers le Clear ? C'est un chouette truc, tu as appris ça toute seule ? Tu es sérieuse, toi, quand tu t'y mets, j'avais oublié ça. Il va falloir que je me secoue si je ne veux pas rester à la traîne. » Popopoooo, reste naturelle, Holland, fais la conversation comme si la situation était tout à fait normale. Plus vite... Plus viiiiiiiiiiite... Elle gratifia son amie d'un sourire crispé et se figea alors même qu'elles n'avaient pas fait vingt pas. « Écoute... Mon père avait l'air de penser que c'était une bonne idée que tu m'accompagnes au Parlement des Arbres mais moi je n'en suis pas sûre. Je n'ai jamais rencontré le Parlement actuel mais ils sont tous les mêmes, dans le Green, et ils peuvent être, euh, agressifs. Et obtus. Et intolérants. » Comme elle, quoi. Werk. « Ils peuvent être dangereux. » Elle resta là à regarder Layla, comme pour la convaincre de refuser de venir, alors même que tout dans son attitude, jusque sur son visage incapable de cacher ce qu'elle ressentait, hurlait qu'elle voulait que son amie la suive.

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+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyJeu 14 Jan - 23:36


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Son père, hein ? « J’aimerais bien être comme ton père. Lui au moins a l’air de savoir à peu près ce qu’il fait. » Elle, c’était encore discutable. Mais lorsqu’elle croisa le regard de Tefé, Layla regretta presque ses paroles. Ce n’était plus tout à fait vrai, qu’elle était complètement larguée, dans cette affaire. Depuis plus d’un an que le Clear lui avait arraché la part d’Amy qui était restée ancrée dans son âme et avait comblé le vide avec un peu de lui-même, elle l’avait eu, le temps de saisir tout ce que cela signifiait, exactement. Elle n’était plus la pauvre fille, perdue sur une autre planète avec de nouvelles capacités qu’elle ne comprenait pas, prise en étau dans un monde qui la dépassait, à se demander ce qu’elle était exactement. Ce qu’elle était, et bien, ce serait sans doute à jamais ouvert au débat. Elle savait ce qu’elle n’était pas – une élémentaire, pas complètement. Et elle savait ce qu’elle n’était plus – une humaine, plus complètement. Un négatif. Une anomalie. Elle occupait un espace qui ne devrait pas exister, mais qu’elle avait forcé entre deux mondes… et après le tumulte de ces derniers mois, à se poser mille questions pour n’y trouver que des réponses partielles, elle réalisait qu’elle était en paix avec cette idée. Le Parlement des Vagues l’avait acceptée son anomalie – comme il acceptait tout ce qui existait dans l’eau, tant rien n’en interrompait le cours ; alors pourquoi pas elle ? Layla leva les yeux et contempla à nouveau la forêt autour d’elle. Le Brésil et le fleuve Tefé, hein ? « C’est beau, comme endroit. Et comme nom. » Cette révélation la surprit sans la surprendre ; acceptée aussitôt dans la perméabilité de son esprit avec l’aisance de l’eau embrassant la branche tombée en son sein. Tout comme l’exigence que Tefé avait mise dans sa requête. Avait été un temps où Layla se serait braquée au moindre signe qu’on puisse attendre quelque chose d’elle, à la moindre indication d’une exigence. Peut-être était-elle devenue plus tolérante, avec le Parlement des Vagues perpétuellement dans un coin de sa tête. Plus souple. Plus prompte à se laisser porter par le courant, forte de la certitude qu’elle pourrait en dévier le cours si elle choisissait de s’y engager. Qui l’aurait cru, en voyant la statue stoïque et rigide qu’elle était encore à peine plus d’un an plus tôt. Alors, sans marquer d’hésitation, Layla lui emboîta le pas, se délectant de l’humidité sous ses pieds, de la terre molle qui saignait de l’eau par tous les pores. Si Tefé devait aller voir le Parlement des Arbres, alors elle l’accompagnerait ; d’une part, ça n’était qu’un juste retour des choses, et d’autre part, Layla l’avouait volontiers, elle était terriblement curieuse de le voir de ses yeux, cet autre Parlement, qui avait l’air si différent du sien. Les Vagues ne lui avaient pour ainsi dire pas révélé grand-chose, indifférents encore à cet étrange ordre des choses que semblait être celui des Parlements. Alors c’était à elles de combler les trous, à leur manière. Deux spécimens uniques qui n’auraient peut-être jamais dû naître, mais avec l’existence desquelles la nature allait devoir apprendre à composer. Qu’elle le veuille ou non.

Deux spécimens uniques, mais tellement différents l’un de l’autre – c’est vrai que parfois, elle en venait presque à l’oublier, tant elle avait intégré l’idée que Tefé était probablement la seule personne au monde dont la nature fut un tant soit peu proche de la sienne. Son commentaire, pourtant, lui fit arquer un sourcil, surprise face à sa surprise : un comble, non ? « T’emballes pas, ça doit être le truc le plus impressionnant que je puisse faire. Ca, et utiliser les courants à ma guise quand je suis dans l’eau. Mais visiblement, tout le reste, c’est l’apanage du véritable avatar du Clear. Et donc d’un vrai élémentaire. » Pas d’un mélange improbable comme elle. Elle ne pouvait même pas respirer sous l’eau, et sa tolérance aux températures glaciales et à la pression sous-marine avait ses limites. Le message était clair : tant qu’elle serait en partie humaine, elle n’était qu’une invitée dans les profondeurs. Un test. Une période d’essai ; qu’elle espérait la plus longue possible, depuis que sa vie s’était remise à s’écouler dans le bon sens. Comme ces innombrables gouttes d’eau qui alourdissaient les feuilles des arbres de cette jungle amazonienne ; Layla en sentait des centaines s’écraser au sol, aussitôt bues par la terre gorgée, même quand Tefé s’arrêta net dans ses pas pour la gratifier d’un avertissement. Dangereux, hein ? Plus dangereux que s’aventurer à vingt mille lieues sous les mers sans savoir si elles pouvaient y survivre ? Allons. « Agressifs, obtus, intolérants et dangereux, hein ? » répéta-t-elle après un temps de réflexion, humidité acculée à son visage et sur ses bras, voiles de fraîcheur dans cette forêt étouffante. Voilà un portrait qui lui était familier, tiens. « Ca tombe bien, on l’est aussi. Soit on deviendra meilleurs amis en un rien de temps, soit ils vont regretter de t’avoir convoquée et de m’avoir laissée t’accompagner. » Un sourire passa sur son visage, alors que leurs premières épiques prises de tête lui revenaient en mémoire – agressives et obtuses, combien de fois s’étaient-elles reproché mutuellement de l’être, à une époque qui lui paraissait maintenant si lointaine ? Quant à intolérantes, il fallait regarder la vérité en face : l’une et l’autre, n’étaient rien d’autre que des sauvageonnes qui se méfiaient de tout et de tout le monde. Et dangereuses… dans le cas de Tefé, c’était indubitablement avéré, de ce qu’elle avait compris en filigranes de quelques confessions glanées ici et là. Et elle, Layla, peut-être qu’il était temps de voir si elle s’était assagie, ces derniers temps. Après avoir mis une balle dans la tête du fantôme déformé d’un frère renégat, elle n’en était pas vraiment sûre. « Tu m’as accompagnée au Parlement des Vagues alors que rien ne t’y obligeait. C’est normal que je t’accompagne au Parlement des Arbres. Et s’ils ont des réclamations à faire, ils iront planter leurs racines dans la Fosse des Mariannes et déposer une plainte. » Ca au moins, c’était dit. Sa résolution était prise. Elle n’avait pas envie de mourir – pas aujourd’hui, pas comme ça, pas quand elle avait une promesse à tenir. Mais elle n’avait pas non plus la moindre envie de laisser Tefé affronter le Parlement seule. Alors elle ferait les deux : elle l’accompagnerait, et elle rentrerait en un seul morceau. Les détails, elle aviserait en cours de route, prudemment, méthodiquement, sereinement. Comme elle devait reprendre l’habitude de le faire.

Et puis, si Swamp Thing lui-même avait dit que c’était une bonne idée, c’était bien que ça valait la peine de prendre le risque, et d’une façon qu’elle n’aurait pas su s’expliquer à elle-même, elle se fiait entièrement au jugement du père de Tefé. Lui voyait des choses qu’elles ne voyaient pas, pas encore, peut-être – trop jeunes, trop inexpérimentées encore. Elles reprirent leur marche, uniques silhouettes humaines dans l’épaisseur profonde et humide de la jungle qui débordait de vie ; la végétation frémissait sous les ailes d’innombrables oiseaux et insectes, et le sol même lui semblait respirer sous ses pieds. La jungle était calme, mais certainement pas silencieuse, l’air gonflé de cris, croassements, et piaillements qui se répondaient les uns aux autres dans une joyeuse cacophonie. C’était la première fois que Layla mettait les pieds dans une jungle ; et elle songea qu’elle réitérerait volontiers l’expérience, avec un peu plus de préparation. « Il s’est passé quelque chose depuis la dernière fois qu’on s’est vues. » reprit Layla en enjambant une racine deux fois plus épaisse qu’elle – tout n’était que disproportion et gigantisme, dans cette forêt. Petites, elles étaient si petites. « J’ai retrouvé le véritable avatar du Clear. Celle qui m’a précédée. Elle était enfermée tout au fond de l’océan, gardée prisonnière par une sorte de magie qui empêchait le Parlement de la localiser. » Jusqu’à elle, nouvel avatar libre de ses mouvements ; et jusqu’à Orm, son lanceur d’alerte, qui avait eu la présence d’esprit de venir la chercher. « Ce n’est qu’une enfant. Je ne savais même pas que les élémentaires pouvaient être des enfants, surtout que ça fait plusieurs siècles qu’elle était coincée là-bas… Paradoxalement, elle est encore moins expérimentée que moi. Et surtout un peu perdue. Donc, on a décidé de faire équipe. Deux avatars pour le prix d’un. » Elle eut un sourire amusé en disant ça, bien consciente de l’absurdité de la situation – mais s’il y avait bien quelqu’un qui pourrait aussi s’amuser de ce bricolage des règles, c’était bien Tefé. Y en avait-il seulement, des règles ? Avec les Vagues, rien n’était moins sûr. « Je te la présenterai, un jour. Je suis sûre que vous vous entendriez bien. » Tefé et les enfants ? Dans ses souvenirs, à l’époque lointaine où elles travaillaient ensemble avec la clientèle, ça n’avait jamais fait bon ménage, tout ça. Mais peut-être qu’avec Lernaea, ce serait différent – et peut-être qu’avec elle aussi, Tefé se sentirait un peu moins seule, dans cet étrange monde qu’était le sien. Le gang des élémentaires un peu brouillon, c’était pas mal comme idée, non ? « Qu’est-ce qu’ils te veulent, au Parlement des Arbres ? » demanda-t-elle enfin. Ils avaient beau être revenus sur leur Terre depuis plusieurs mois, pas une fois le Parlement des Vagues ne l’avait véritablement convoquée – invitée sans hâte serait la nuance la plus exacte. Mais plus elle entendait parler du Parlement des Arbres, plus elle avait l’impression qu’il y avait peut-être bien un gouffre entre les deux. « Si ce n’est pas à propos du Grey, ils doivent bien avoir une raison de te demander, non ? C’est quoi, ton rapport avec eux ? » Parce qu’autant, elle partait du principe que Swamp Thing répondait probablement au Parlement, autant Tefé, si elle n’était pas tout à fait comme son père, elle songeait que les choses étaient encore différentes avec elle. Différentes, et sans doute fort compliquées, pour qu’elle l’implore ainsi silencieusement de l’accompagner.

 
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Tefé Holland


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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyMer 20 Jan - 11:57

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Ça lui plaisait de discuter un peu avant de se lancer dans cette insupportable aventure. Même si Layla restait modeste, Tefé ne pouvait pas s'empêcher de la considérer comme une entité de moins en moins humaine. C'était peut-être injuste pour son amie, mais aux yeux de Tefé, c'était une avancée par rapport au statut d'être humain. Elle écouta ses explications avec intérêt. Une enfant... Tefé avançait sans répondre, ruminant les révélations de Layla, même si les choses qui la surprenaient n'étaient pas les mêmes que pour Layla, probablement. Elle savait bien, elle, ce que les Parlements pouvaient exiger des enfants. « Qui est-ce qui l'avait enfermée ? Tu es sûre que ce n'était pas le Parlement des Vagues, justement ? » Elle n'y croyait pas, pas après avoir rencontré ce dernier. En revanche c'était totalement un truc qu'aurait pu faire le Parlement des Arbres, pour se débarrasser d'un avatar encombrant et le remplacer par un autre. Elle considéra son amie d'un œil neuf. « Alors du coup, tu es plutôt comme moi. » Elle n'en dit pas plus. Comme elle. Le second choix, le sous-avatar, la chose ni humaine ni élémentaire, mais un peu des deux quand même, qui ne serait jamais avatar, plus jamais humaine, et qui un jour pourrait devenir vachement encombrante, mais en même temps qui jouissait de plus de liberté que quiconque... « J'aurais bien envie, oui, de la rencontrer. La pauvre... Ce sont des temps difficiles pour se retrouver avatar sans aucune expérience. Mais tu seras là pour l'aider. » Et elle, elle n'était pas là du tout pour aider Swamp Thing. Enfin, il n'avait pas vraiment besoin d'aide.

Une intruse... Qu'elle s'en aille... Elle n'a rien à faire là... Chasse-la... Dépêche-toi... Les voix se superposaient de plus en plus en une cacophonie semblable à celle de la nature elle-même dans cette jungle chantante, mais le bruit était beaucoup plus désagréable et Tefé finit par s'immobiliser, les mains plaquées sur les oreilles, comme si ça pouvait empêcher les mignons du Parlement de l'emmerder. « Vos gueules, putain ! » Les hautes herbes se plaquèrent au sol autour d'elle et les racines frémirent dans la terre. Elle faillit se laisser tomber là, bras croisés, moue boudeuse, « si c'est comme ça j'y vais pas ! », mais ça aurait été ridicule de renoncer maintenant. Elle avait déjà tellement repoussé ce moment, même maintenant elle le repoussait encore, en traînant des pieds, en parlant avec Layla, en faisant comme s'il s'agissait d'une promenade en forêt. Une forêt primordiale, qu'aucun humain n'avait foulé jusqu'à présent et où, dans les ombres et les creux étaient nichés des présences presque invisibles qui les surveillaient, les suivaient, leur ouvraient la marche, et leur auraient sauté à la gorge sur un ordre du Parlement. Mais ce qui la rendait le plus folle dans cette histoire c'était qu'elle faisait ce qu'elle s'était juré de ne jamais, jamais refaire : obéir à cette bande de salopards. Elle laissa retomber ses bras le long du corps et fit un autre pas en avant, et la végétation s'écarta en frissonnant, comme pour se foutre d'elle. « Ils n'ont rien à voir avec le Parlement des Vagues, ils sont beaucoup plus pragmatiques. Le Parlement des Arbres est celui qui s'est toujours le plus impliqué dans les affaires des hommes, peut-être parce que l'homme et la végétation sont plus entremêlés que n'importe quoi d'autre. Enfin, j'imagine que ça dépend des moments... Et des points de vue. Mon père le respecte et le considère réellement comme le porte-parole du Green. Moi je déteste ces vieux troncs d'arbres pourris qui restent planqués et demandent aux autres de faire le sale boulot. Il y a quelques années ils étaient très agressifs envers les humains, mais je n'ai pas vraiment eu de contact avec eux depuis à part quelque fois alors je ne sais pas où ils en sont de leurs réflexions. Je parie qu'on va le savoir bientôt. » Elle aimait penser que le Green était une force pure, neutre, ni bonne ni mauvaise, et bonne pâte, surtout, qui laissait son Parlement aller parfois un peu trop loin, mais elle savait qu'elle avait tort. Elle savait que le Parlement était ancien, puissant, loin d'être stupide comme elle se le répétait. Elle savait qu'elle était jeune, un bébé à leurs yeux, et qu'elle le serait jusqu'au jour de sa mort, contrairement à Swamp Thing. Et qu'ils ne la traitaient pas, elle, comme ils le traitaient lui.

Elle laissa échapper un petit rire. « Mais c'est grâce à eux aussi que j'existe. Ils voulaient faire de moi l'avatar du Green, mais quand ils ont su que mon père n'était pas mort, ils n'ont plus eu besoin de moi et ont ordonné à papa de me tuer de peur de se retrouver avec deux avatars sur les bras. Tu vois, pragmatiques. J'imagine qu'ils n'avaient pas tort, ça aurait été contre-nature d'avoir deux avatars. Enfin bon, mon père a refusé d'obéir de toute façon. Tiens regarde, l'entrée est là. » Dans un entrelacs encore plus dense d'arbres, de racines et de végétation, un tronc immense, de plusieurs mètres de diamètre, se dressait face à elles. Entre ses multiples racines millénaires, un trou sombre béait. Aux yeux de Tefé ça ressemblait plus à une porte de l'enfer, enfin l'idée qu'elle s'en faisait, mais elle sentait d'ici les flux d'énergie du Green. Elle sentait l'énergie courir sur sa peau et si proche de ce lieu sacrée, elle ne pouvait plus vraiment garder une apparence totalement humaine. Elle tourna son regard luisant vers Layla, décidée à la garder comme alliée. « Ils n'ont pas trop envie de te voir ici mais ils ne peuvent pas m'empêcher de te faire entrer. On y va ? » Elle se saisit de la main de Layla. Elle ne savait pas trop ce qui arriverait si elle perdait son amie entre les limbes du Green et elle préférait ne pas le lui dire, qu'elle agissait un peu en totale improvisation, sur ce coup. Enfin merde, John était déjà allé dans le Green, alors si lui pouvait y mettre les pieds, Layla pouvait aussi. Sauf si le Green et le Clear étaient des ennemis mortels, mais Tefé en doutait, à ce stade.

Cela ne se fit pas attendre. Elles avaient à peine franchi les racines gigantesques que le sol se déroba sous leurs pieds et Tefé sentit les courants du Green, pas si différent de courants marins, finalement, les entraîner. Son père savait si bien les dompter qu'il pouvait se déplacer en un clin d’œil n'importe où sur la planète grâce à eux. Tefé savait seulement se laisser porter sans se faire engloutir dans la grande marmite de la création, même si elle avait l'impression que ses membres s'étiraient, s'étiraient comme dans un trou noir, comme si la nature la rappelait à elle. Elle finirait par la recracher cependant. Cette élémentaire-là avait un truc en plus que le Green digérait assez mal - chair, sang, âme. La bouillie de couleurs, des milliers de verts, de bruns, d'ocres, invisibles pour des yeux humains sur Terre, prit lentement forme en dessous d'elles, et bientôt elles se retrouvèrent comme en train de planer au-dessus d'une immense plaine faite de mousse épaisse et humide où grouillaient des milliards et des milliards de créatures. En une fraction de seconde, quelque chose naissait, grandissait puis retombait dans le Green, encore et encore. Ici il n'y avait pas de mort, uniquement la vie qui naissait, puis qui revenait à la terre avant de renaître. Tefé ne put s'empêcher de soupirer de contentement, ses doigts pressant ceux de Layla entre les siens. « Mais j'adore cet endroit... » Comme si elle finissait une phrase commencée en silence - elle qui détestait plus souvent qu'elle n'aimait, ici, elle ne ressentait plus de déchirure, plus de rage, plus de frustration. Elle tendit le doigt vers des élémentaires aux formes improbables qui levaient le nez vers elles, étonnés, qui tendaient à leur tour un doigt, une banche ou une feuille vers Layla, la bouche ouverte pour ceux qui avaient une bouche, une douce clameur boisée s'élevant vers elles comme un chant qui les portait en avant. Ils étaient curieux, ravis, rigolards, certains un peu étonnés, quelques-uns un peu effrayés, mais la présence de Layla en tout cas faisait un tabac. Les flux du Green palpitèrent autour d'elles comme si l'air se resserrait, mais sans que ce soit inconfortable. Bienvenue, chantait le Green en chœur de ses milliards de consciences partagées. Bienvenue !

Tefé les dirigea vers un puits de lumière vert pâle, le doigt tendu, son bras parcouru de la sève brillante du bois en bonne santé. Elle ne se sentait plus humaine du tout et c'était parfait. « C'est là qu'on va. Si tu vois que je commence à faire des trucs bizarres, tape-moi dessus, n'hésite pas. » Elle laissa échapper un petit rire flûté. Elle se sentait tellement pleine d'appréhension, soudain, mais aussi pleine d'une toute nouvelle résolution, un sentiment qu'elle ne s'embêtait pas à ressentir souvent. Parce que Layla était là, parce que le Green l'avait laissée passer, parce que ses multiples enfants lui avaient fait bon accueil. Même si le Parlement était une autre paire de manches, mais tout de même. La lumière les engloutit et soudain, elles étaient de nouveau debout sur la terre ferme, dans l'herbe douce d'une immense clairière aux tons de rouille, de vert, de marron, de pourpre et de bleu. Le chant d'un cours d'eau non loin constituait le seul bruit ambiant des lieux, avec le piaillement d'oiseaux invisibles dans les frondaisons des arbres gigantesques qui les entouraient. Et ces arbres, ah ! Si Tefé ne les avait pas tant haïs, elle se serait précipitée vers eux pour presser son corps contre leurs troncs vieux, couverts de mousse, de lianes et d'insectes. Leurs racines s'enfonçaient jusqu'au centre de la Terre, leurs cimes se confondaient avec le ciel, leur bois était si âgé qu'il avait assisté à la création du monde ou presque, leur chant était une vibration qui la faisait tituber. Dans leur écorce, certains avaient les traces d'un visage à peine esquissé, créés juste pour leurs invitées. Penchés au-dessus d'elles, leur énergie était comme un grondement. « Enfin, te voilà, enfant. Et bienvenue à toi, enfant du Clear. Nous ne t'avons pas appelée, mais nous tolérons ta présence. » Vexés, peut-être ? Le Parlement parlait d'une seule voix, ou de toutes en même temps, Tefé n'en savait rien. Elle s'arracha à sa contemplation avec violence. Elle comprenait comment, enfant, elle avait pu aussi facilement se faire avoir par ce chant des sirènes végétales, alors que ce sont la ramena brutalement à la réalité et que toute la magie des lieux disparut à ses yeux. Oh, putain. Ça avait presque recommencé. Dès la première seconde, elle avait failli se faire avoir à nouveau. Elle se planta sur ses deux jambes, croisa les bras et afficha sa moue la plus boudeuse, même si avec sa peau lustrée au halo verdâtre et ses cheveux comme de la paille, cela rendait moins bien que sur Terre. « Vous pourriez être plus polis avec une invitée. Le Parlement des Vagues m'a très bien accueillie ! » Pas question de leur faciliter la tâche. Le vent agita doucement le feuillage des arbres puis la réponse vint, ignorant Tefé et sa mauvaise humeur pour aller directement à Layla : « Pourquoi es-tu là, gouttelette ? » Ils auraient aussi bien pu dire « éclaboussure » ou même un truc encore plus riquiqui. Même s'il n'y avait pas de mépris dans ce mot, juste la marque d'entités si anciennes qu'elles avaient probablement du mal à seulement prendre conscience de l'existence de vies aussi furtives que les leurs. Tefé rentra la tête dans les épaules. C'était totalement à cause d'elle si Layla était là et elle aurait dû répondre à sa place, et elle entreprit de danser d'un pied sur l'autre en grommelant.

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptySam 30 Jan - 22:47


strange things did happen here, no stranger would it be


Et soudain, c’est tout un monde qui s’ouvre à elles. Un monde bizarrement familier, dans la façon qu’il avait de les absorber en lui, de les attirer par le fond comme un irrésistible courant – mais à la fois complètement étranger, et tellement impossible à concevoir que Layla crut que son cerveau, pendant un instant, avait purement et simplement cessé de fonctionner, tant assimiler ce qu’elle avait sous les yeux se révélait un exercice mental inconcevable. Elle avait eu la même sensation, la première fois qu’elle avait plongé jusqu’au Parlement des Vagues et traversé le Clear ; mais toute son expérience du Clear ne semblait même pas l’avoir préparée pour le Green. Un univers purement végétal, dans lequel des flux et reflux d’énergie (comment aurait-elle pu le décrire autrement ?) pulsaient comme la sève d’un arbre en pleine croissance. Même respirer était différent, ici – comme si l’atmosphère était chargée d’un oxygène tellement pur qu’elle s’en étoufferait presque. A travers quoi flottaient-elles ? De la sève ? De l’eau ? De l’air ? Un mélange des trois ? Muette de stupeur, Layla s’accrocha de plus belle à la main de Tefé, peu désireuse de rester coincée seule dans cet endroit, aussi paradisiaque et enchanteur soit-il, avec cette extraordinaire vitalité qui battait comme un seul cœur dans tout son être. Wow. Layla ne s’arracha à sa contemplation que pour reporter le regard sur Tefé, et à nouveau, elle resta muette d’étonnement. Jamais, depuis toutes ces années qu’elle la connaissait, la gamine énervée et en rogne contre le monde entier, ne l’avait-elle vue aussi sereine et enthousiaste ; parlant de cet endroit avec une telle tendresse que c’en était poignant. Il était contagieux, son enthousiasme, et Layla baissa à nouveau les yeux pour admirer les élémentaires qui tendaient vers elles branches et feuillages, dans un drôle de salut auquel se mêlaient les voix de bois qui craquent, et plient, et se tordent, et chantent. C’était incroyable. Extraordinaire. Il y en avait tant… A son tour, et non sans se sentir un peu bête, Layla agita la main dans leur direction, un millier de questions dans son esprit émerveillé. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Etaient-ils des avatars ? Ou rien à voir ? Comment naissaient-ils ? Combien étaient-ils ? Hélas, toutes ses velléités de socialisation avec la population locales furent bien forcées de s’évanouir lorsqu’elles s’approchèrent du puits désigné par Tefé. « … attends, quel genre de trucs bizarres ? » voulut-elle demander ; mais déjà, elles disparaissaient au cœur de la lumière verdâtre, et Layla sentit quelque chose de très fort, de très vif, comme une décharge de pure essence de vie pulser à travers tout son être. Le Green. Et maintenant, le Parlement des Arbres. Ses pieds touchèrent à nouveau l’herbe, et la mousse, et pendant un instant, Layla se demanda si elles étaient revenues sur Terre, immédiatement prise par le doux murmure d’un courant d’eau et des pépiements des oiseaux. Mais non. Levant la tête, elle constata qu’il n’y avait aucun ciel au-dessus de leurs têtes : juste une immense voûte végétale à perte de vue qui, pourtant, irradiait d’une lumière solaire indescriptible.

Et surtout, évidemment, il y avait les Arbres.

Le Parlement des Arbres n’aurait pas pu être plus différent du Parlement des Vagues. Là où les Vagues ne formaient qu’une seule entité commune, un seul esprit unifié dans lequel l’individualité de ses anciens avatars était virtuellement noyée dans la masse de l’eau, les Arbres existaient encore tous séparément, quand bien même, supposait-elle, leur conscience était sans doute collective, elle aussi. Ils étaient là, dressés devant elle comme une fière forêt luxuriante : des bouleaux, des saules, des érables, des hêtres, des chênes, des frênes, des pelletées d’arbres exotiques, des arbres qu’elle ne reconnaissait même pas et dont elle soupçonnait qu’ils n’existaient probablement plus depuis longtemps sur Terre. Leurs bouches sculptées dans et par le bois lui-même se mouvaient curieusement, articulant des sons dont elle n’aurait su dire s’il s’agissait de paroles, de chants, ou d’autre chose encore qu’elle n’aurait su, de sa perspective de pauvre petite presque-humaine, nommer, et qu’elle ne comprenait que parce qu’elle était dans le Parlement des Arbres ; et évidemment, elle ne put s’empêcher d’arquer un sourcil face à leur drôle d’accueil. « … merci ? » répondit-elle, pas tout à fait sûre de savoir si elle devait le prendre comme un honneur ou une insulte. Dans le doute, elle préféra rester diplomate. Surtout qu’ils n’avaient pas tort. Elle n’avait rien à faire ici ; mais maintenant qu’elle avait promis à Tefé de rester, ils n’auraient pas d’autre choix que de l’arracher à cet endroit par la force, s’ils ne voulaient vraiment pas d’elle. Un sentiment visiblement partagé par Tefé, ce qui faillit lui arracher un sourire – mais Layla resta concentrée sur les arbres, sur leurs branches mouvantes, leurs feuillages murmurant au vent des chants qui échappaient à sa compréhension. Et la gouttelette contempla les arbres, incertaine de la réponse qu’ils pouvaient bien attendre. Ils savaient qui elle était, déjà. Enfin, ce qu’elle était, surtout. Ses yeux glissèrent sur Tefé pendant un bref instant. « Je suis là parce que Tefé m’a demandé de l’accompagner. » répondit-elle sans hésitation – pragmatique, factuelle. « Parce qu’elle est venue avec moi au Parlement des Vagues quand j’en avais besoin, et que je lui retourne la faveur. » C’était normal. Enfin, pour elle, ça l’était – étrange berger allemand qui grognait et mordait, mais refusait de lâcher la main qui avait bien voulu se tendre vers lui. Elles étaient trop peu en ce monde, et elle avait assez souffert de décevoir les quelques personnes en ce monde qui avaient essayé de compter sur elle. Floyd. Orm. Même Ned. Tefé ne rejoindrait pas cette liste-là. Est-ce que les arbres avaient seulement la moindre notion de loyauté, d’amitié ? Ces concepts-là, comme ça, elle les aurait pensés humains avant tout, mais comment eux pouvaient-ils bien réfléchir ? Ils s’exprimaient comme elles, mais comment la nature pouvait-elle bien penser ? Elle en était encore à apprendre comment raisonnaient le Clear, le Parlement des Vagues, l’eau – alors le Parlement des Arbres ? Un nouveau mystère à éclaircir. Un de plus, un de moins…

« Et à cause du Parlement des Vagues, aussi. » ajouta-t-elle. Un ajout qui dut les prendre par surprise, parce qu’elle était presque sûre d’avoir entendu le bois de leurs troncs craquer, comme une exclamation d’étonnement muette. « On a cru comprendre quand on était là-bas que les Parlements n’étaient plus exactement en contact les uns avec les autres. Je ne comprends pas trop pourquoi, j’admets. Tefé et son père sont les deux seuls autres élémentaires que j’aie eu l’occasion de croiser – je ne vois pas pourquoi on devrait vivre chacun dans notre coin alors que l’eau et les plantes n’ont de cesse de se mélanger, dans la nature. » Okay, dit comme ça, la formulation était peut-être un peu étrange, mais ils devaient bien comprendre le message. Et comme pour illustrer son propos, elle sentit une fraîcheur sur ses avant-bras dénudés, et elle baissa les yeux sur sa peau, contemplant silencieusement la condensation humide qui s’y formait, comme si elle attirait à elle une partie de l’humidité contenue dans le Parlement. Peut-être que les Parlements avaient des règles de séparation très strictes, mais si ni elle, ni Tefé, n’étaient vraiment des avatars, ni même des élémentaires convenables, pourquoi devraient-elles se plier à des règles qui ne s’appliquaient même pas à leur cas ? « Les Vagues ont toujours été indifférentes au sort du monde. Quoi qu’il arrive, l’eau continue d’exister. L’eau s’adapte. L’eau ne disparaît jamais, elle se transforme. Elle ne peut pas mourir. Contrairement à nous. » Etait-ce une pointe d’amertume ou de rancœur qu’elle entendait dans les voix, ou la voix, du Parlement des Arbres ? Layla glissa un regard perplexe vers Tefé. « Les Vagues changent. Ou au moins, elles ne m’empêchent pas de faire les choses comme je l’entends. Et elles m’écoutent. Le monde évolue constamment, et leur nature à elles leur dicte de faire la même chose. » Si Layla voulait aider Tefé, une enfant du Green, du Red et du Rot, les Vagues ne l’en empêcheraient pas. Si elle voulait tendre la main à la partie végétale du monde, elles ne l’en empêcheraient pas non plus. Si elle devait mourir dans le processus, elles ne s’en émouvraient probablement pas. Telle était la nature de l'eau : elle poursuivait son cours, sans interruption. A des années-lumières, visiblement, d’un Parlement des Arbres déterminé à tuer sa propre création sitôt qu’il n’en avait plus eu l’utilité. Une bouffée de colère lui gonfla un instant la poitrine. Tefé avait raison. Le Parlement des Arbres et le Parlement des Vagues n’avaient rien à voir l’un avec l’autre, et chacun souffrait de ses défauts – mais elles avaient au moins une excellente raison d’être prudentes en négociant avec les représentants du monde végétal. « Le Parlement des Arbres change aussi. » reprirent-ils, comme s’ils avaient lu ses pensées – une idée qui tétanisa Layla sur place. « La petite pousse le sait. Nous nous demandons si elle a changé, elle aussi. »

 
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Tefé Holland


Tefé Holland

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Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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and me
and the devil makes three.

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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyVen 5 Fév - 19:36

strange things did happen here, no stranger would it be
Elle se sentait bouillir, palpiter, sentait son corps se dilater et s'écarteler, se sentait envahie d'une énergie à la fois extérieure et qui naissait à l'intérieur d'elle-même, bref, elle ne tenait plus en place, Tefé. Mais à côté d'elle, Layla restait aussi calme et solide que la surface d'un lac. Elle ne savait pas si c'était à cause de leurs éléments ou de leurs personnalités. Peut-être un peu des deux. En tout cas, la réponse de son amie contenta pleinement la plante verte, qui balança un grand sourire à l'attention des arbres gigantesques, oui, voilà, c'était pour ça qu'elle était là, Layla. Et aussi, à cause du Parlement des Vagues. Là, Tefé regarda Layla à son tour, étonnée, mais oui, oui c'était logique. Elle avait des fourmis dans les jambes et ne cessait de gigoter dans la clairière, à la fois surprise et méfiante de la réaction du Parlement aux paroles de Layla. Son père n'avait pas été foutu de lui expliquer clairement quelles relations les deux Parlements entretenaient, mais ça ne pouvait pas être de la haine ou quelque chose de pire encore, sinon Tefé n'aurait jamais pu mettre les pieds dans le Parlement des Vagues, et Layla dans le Parlement des Arbres. Un murmure persistant faisait vibrer ses tympans et elle perdit le fil de la conversation pendant une seconde, son regard voguant sur la clairière et s'arrêtant sur ce qu'elle prit pour des immenses statues d'arbres recouvertes de mousse et de lianes, puis elle sursauta alors que le Parlement répondait à son amie. Tefé renvoya à cette dernière son regard étonné. Elle n'avait jamais entendu ce genre de paroles venant d'eux, mais cela dit, la manière dont les vieilles branches s'étaient toujours adressées à elle était beaucoup plus péremptoire. En fait, à bien y réfléchir, elle n'avait jamais discuté avec les arbres. Ils lui avaient donné des ordres, et un jour elle s'était mise à les rembarrer. C'était à peu près à ça que se résumait leur relation. Elle savait que son père et le Parlement des Arbres s'entretenaient souvent, longuement, à en crever d'ennui, et elle découvrait, avec Layla, qu'il pouvait également communiquer avec d'autres entités. Peut-être qu'elle devrait essayer, elle aussi... Puis elle se raidit, par automatisme, quand la discussion revint sur elle, et elle esquissa un sourire narquois. « Ils crèvent. C'est ça qu'ils veulent dire par “changement”. Ça leur arrive de crever. » Un grondement qui semblait venir du cœur du monde s'éleva dans la clairière et elle ne put s'empêcher de regarder de nouveau les étranges arbres statufiés dissimulés par la végétation au-delà de la clairière.

« Nous ne mourons pas seulement quand une mauvaise graine vient nous arracher à la terre et nous transformer en troncs secs et pourris. » Tefé avait envie de se cacher, alors qu'elle découvrait en cette seconde que ce qu'elle avait fait des années plus tôt, elle n'en était plus vraiment fière, elle n'en était plus vraiment satisfaite. Elle avait appris avec le temps que sa réaction d'alors n'avait rien eu à voir avec ses convictions ou son envie de liberté et tout avec sa colère et sa soif de vengeance. Pas de quoi rougir, mais pas de quoi pavoiser non plus, malgré tout elle sourit de plus belle, de toutes ses dents, parce qu'elle commençait à sentir la peur s'insinuer dans ses membres. Elle était très souvent plus forte que tout le monde. Mais pas ici. Même son père, ici, était une petite graine. Elle n'y avait pas prêté attention la première fois, mais maintenant qu'elle prenait le temps de les regarder, de les ressentir, elle prenait conscience de ce qu'ils étaient. « Nous ne sommes pas les esprits de ceux que celle-là a tués. Tout comme nous ne serons pas les esprits de ceux que, dans des milliers d'années, d'autres viendront visiter. Les vagues d'aujourd'hui ont vu la création du monde. La nature, elle, meurt et renaît. En cela, nous ressemblons aux humains. » Cet aveu-là, Tefé n'aurait jamais cru l'entendre ici. Bon, cela ne voulait pas dire grand-chose, mais elle avait gardé le souvenir d'un ancien Parlement beaucoup plus méprisant. Peut-être que Layla et elle étaient tombées sur les esprits de permanence les plus pépouzes. Peut-être que les plus extrémistes étaient en vacances. La complexité du Green tenait au fait, tout esprit collectif qu'il soit, il était aussi légion. « Oui, petite pousse. Ce sont bien les restes de nos prédécesseurs que tu regardes. Ils ont rejoint le Green et vivent en nous, mais nous gardons une trace de leur existence dans ce sanctuaire. » Tefé s'arracha à la contemplation des arbres statufiés à nouveau, avec l’impression d'en avoir reconnu certains, et se secoua. « Bon, alors quoi ? Si vous avez conscience que le Green peut disparaître, pourquoi est-ce que vous ne demandez pas leur aide aux autres Parlements, à commencer par le Parlement des Vagues ? C'est pas parce que vous le trouvez mou du genou qu'il ne serait pas prêt à vous aider ! Vous avez décidé de vous défendre une bonne fois pour toutes, oui ou non ? » De nouveau, un grognement sourd jaillit des entrailles de la végétation, mais cela ressemblait presque à un rire, cette fois. « Si peu semblable à son père, cette pousse. C'est de lui que nous voudrions entendre ces mots. Toi, tu n'es pas notre avatar. Le Parlement a commis une erreur, qui se tient aujourd'hui devant lui et l'accuse d'inaction. Tu as changé, et en même temps, tu n'es pas différente de l'enfant que tu étais. » C'était presque aussi fatiguant de leur parler que de parler à Swamp Thing, en fait. Elle se frotta les bras comme pour se débarrasser des fourmis invisibles qui les escaladaient en songeant très fort que l'erreur, elle les emmerdait bien, mais sans oser le dire tout haut. Et elle eut une pensée pour John, par ce que soudain, elle voyait, pour la toute première fois, quelque chose de bien dans ce legs humain qu'il lui avait offert. Différente de Swamp Thing, oui, elle l'était, et c'était une bonne chose, et c'était grâce à John.

Elle se tourna vers Layla. « Ne te fais pas avoir par leur côté vieux types moustachus. Ils sont beaucoup plus va-t'en-guerre que les Vagues. Là, ils se font juste prier. » Les frondaisons s'agitèrent doucement, de nouveau comme un rire, mais un rire beaucoup plus flippant. « Vous avez reconquis beaucoup de terre pendant que l'humanité était aux abonnés absents. Mais vous êtes déjà en train de vous faire marcher dessus. Et avec Layla, on s'est fait attaquer par un agent du Grey en Alaska. Vous n'allez rien faire ? » Seul le silence lui répondit. Elle sentait que sous terre, les racines des arbre se déplaçaient, courraient sous la clairière, sous Layla et elle, comme pour les effleurer. Puis soudain, les racines percèrent le sol, pointues, acérées, autour d'elles, s'enroulant autour de leurs jambes et de leurs bras, et Tefé faillit perdre le contrôle de sa rage avant de se rendre compte que cela ne lui faisait pas mal, qu'elle ne ressentait pas encore de menace dans ce geste somme toute malpoli, mais pas encore agressif, enfin pas tout à fait. C'était presque comme si le Parlement s'amusait bien, en fait. « Et qui ira faire la guerre aux humains, petite pousse ? La gouttelette ? Elle ne nous semble pas tout à fait apte à parler au nom des Vagues. Toi ? Tu te portes volontaire, cette fois ? » Le murmure dans ses oreilles se fit assourdissant, et entre ça et ses membres entravés, c'en fut trop pour Tefé, cela lui rappelait trop de souvenirs qu'elle voulait oublier et de promesse qu'elle s'était faites sans arriver à en tenir une seule, et elle se mit à respirer à toute vitesse. « N... non, pas moi, p...pas pour vous. » Une fleur s'ouvrit sur une des racines, contre sa joue, exactement comme le faisait son père pour la rassurer, et de nouveau, elle fut déboussolée par ce geste étrange, ne sachant plus quoi penser. Mais cela lui donna le courage de demander : « Vous pourriez déjà reprendre contact avec le Clear. Layla peut vous aider. Et contacter le Grey pour lui demander des comptes. Vous savez forcément ce qu'il s'est passé en Alaska, non ? » La fleur se fana doucement contre sa peau, comme un soupir déçu, et Tefé savait exactement de quoi elle avait l'air, en cette seconde, à demander à Layla et au Clear et au Green de mener un combat qu'elle voulait mener elle aussi, mais pas pour eux. Ou plutôt, elle voulait bien le mener pour eux, pour leur sauvegarde, mais pas parce qu'ils le lui auraient ordonné. Il y eut un long silence. « Qu'en penses-tu, Gouttelette ? Nous savons déjà ce que pensent les Vagues, ou plutôt ce qu'elles ne pensent pas... Ce mouvement perpétuel, éternel, n'a que faire de la surface du monde. Mais toi, qui ne leur appartient pas tout à fait, que penses-tu des humains et de leur légitimité sur cette terre ? » De nouveau, il sembla à Tefé qu'ils étaient amusés. Et un peu condescendants aussi. Comme si l'avis de Layla, en vérité, ne les intéressait pas tant que ça, mais en même temps, comme si l'étrangeté qu'elle représentait avait piqué leur curiosité. Tefé se retrouva de nouveau à souhaiter que son Parlement soit celui des Vagues, comme une gamine trouvant la mère de sa meilleure amie beaucoup plus cool que la sienne.

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyMer 10 Mar - 23:09


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Elle avait des allures de règlements de comptes, cette confrontation entre Tefé et le Parlement des Arbres ; et Layla, elle, ne savait pas vraiment sur quel pied danser, dans cette étrange affaire dont elle n’était que spectatrice de seconde main. Elle avait bien compris que Tefé avait eu maille à partir avec le Parlement, ou l’ancien Parlement, mais les ramifications de cette trahison la dépassaient largement. Et à regarder Tefé, elle commençait à se demander si elle n’était pas un peu dépassée par les événements, elle aussi. La méfiance et l’appréhension tendait ses épaules comme si elle eut été un chat sauvage sur le qui-vive, à la fois tétanisée et fascinée, prête à bondir et filer dans l’autre sens autant qu’à leur sauter à la gorge. Quant au Parlement, leur attitude avait de quoi laisser perplexe. Est-ce qu’ils faisaient exprès de rester aussi calmes et détachés dans un certain dédain pour agacer Tefé ? Ou est-ce qu’il s’agissait vraiment de leur attitude habituelle ? Même Layla sentait qu’elle pourrait perdre patience, si elle avait été à la place de Tefé – mais elle n’était pas à la place de Tefé, et c’était peut-être bien pour ça qu’elle l’avait invitée à venir. Ses yeux lâchèrent son amie pour se reporter sur les hautes cimes des arbres, étonnée de les entendre parler du Parlement des Vagues en ces termes, étonnée de se voir aussi explicitement confirmer à quel point les deux Parlements différaient en à peu près tout. Les Vagues étaient là depuis le début, les mêmes depuis que l’eau existait sur Terre – un tout, uniforme, unifié, là où les Arbres étaient un ensemble d’individualités cherchant à parler d’une même voix, et se renouvelant sans cesse au gré des cycles de la nature. Et bizarrement, Layla se sentait beaucoup plus encline à croire Tefé, qu’à croire le Parlement et son apparente bonhomie, quand elle l’avertit de se méfier de leurs airs pacifiques. Biais humain peut-être, pessimisme notoire sans doute, confiance en son amie, indubitablement. Elle était venue pour Tefé, c’était à elle qu’elle se fierait, jusqu’au bout de leur étrange aventure. C’était à Tefé qu’elle devait pour ainsi dire tout, depuis leurs retrouvailles dans les ruines de New Themyscira ; si Tefé décidait de tourner les talons et repartir dans l’autre sens, qu’importait ce qui était en jeu, elle la suivrait sans hésiter. Il était peut-être là, leur privilège d’humaines, ou semi-humaines, ou quarts d’humaines : celui de retourner leur veste si elles s’en sentaient l’envie. « Hey ! » Layla tressaillit, au contact de ces racines s’enroulant autour de ses chevilles, puis de ses jambes, et de ses bras – et pendant un bref instant, une bouffée de panique remonta dans sa gorge. Si le Parlement décidait de s’attaquer à elle, elle n’avait aucun moyen de répliquer. Mais le Parlement n’avait pas de raison de s’en prendre à elle, n’est-ce pas ? Un test, se sermonna-t-elle, ravalant ses doutes, étouffant les sirènes d’alarmes que ces liens soudains avaient déclenché dans son crâne, c’est sans doute un test. Ils les cherchent, les provoquent, cherchent une réaction, peut-être. Si c’était le cas, elle ne leur ferait pas ce plaisir.

A la mention de son curieux surnom, Layla se désintéressa des racines qui s’amusaient à s’enrouler et se dérouler autour d’elle comme autant de serpents domestiqués, et reporta le regard sur l’assemblée de chênes, bouleaux, et autres arbres qui les toisaient de toute leur hauteur. Elle ne rétorqua pas. A vrai dire, elle n’était même pas sûre de la réponse. Pouvait-elle parler au nom du Parlement des Vagues ? Les Vagues ne lui avaient jamais rien dit à ce sujet ; et soudain, elle se demanda si elles ne l’avaient pas fait exprès, de la laisser dans le flou, alors même qu’elle s’aventurait maintenant au cœur même de la nature. Un cœur qui, comble de tout, lui demandait maintenant son avis sur les humains – ignorant bien convenablement les questions de Tefé. D’accord. Elle commençait à comprendre pourquoi sa pote avait pu manquer de patience avec le Parlement précédent. Tout à coup, Layla se sentit observée, par des centaines, des milliers d’yeux qui n’étaient pas des yeux, mais des consciences ; et elle avait bien l’impression qu’ils attendaient moins une réponse inspirée et inspirante, qu’une réaction de sa part. La gouttelette du Clear, l’anomalie, l’élément humain rattaché à un Parlement qui s’était si savamment tenu éloigné de tout, dans sa paresse indifférente. Elle n’était pas censée être là. Peut-être n’était-elle rien de plus qu’une attraction distrayante, aux yeux des Arbres, en cet instant. Très bien – elle et Tefé n’étaient, en revanche, pas venues pour s’amuser ; et si Layla était plus que disposée à respecter le Parlement des Arbres pour ce qu’il était, elle n’avait pas de comptes à leur rendre. Et peut-être bien que Tefé n’en avait pas non plus. Layla baissa à nouveau les yeux sur les racines enroulées autour de ses bras. Un éclat de quelque chose ressemblant à de la satisfaction passa dans son regard, en voyant les protubérances végétales effleurer, comme un peu perplexes, les gouttes d’eau qui se formaient sur sa peau : condensation accumulée, comme si toute l’humidité de l’endroit convergeait vers elle. Quelques gouttes perlèrent même de ses cheveux, roulèrent le long de son visage et dans son cou – elle se sentait respirer, avec cette pellicule d’eau comme armure invisible, et rappel de l’élément qui l’avait, quoi qu’en disent tous les Parlements de la planète, Vagues incluses, adoptée. « Je me fiche de l’humanité. » rétorqua-t-elle avec une franchise assommante, en levant un peu le bras pour aider une liane à passer de son épaule à l’autre. « La planète survivra aux humains quoi qu’il arrive, comme elle a survécu à l’ère glaciaire, et à toutes les catastrophes qui ont eu lieu avant. Mais c’est sûr que sans eux, elle souffrirait moins. » Elle n’avait jamais eu besoin du moindre Parlement pour en arriver à cette conclusion-là. Sur la grande échelle de la planète, l’humanité n’était qu’un point dérisoire. C’était la souffrance, la cruauté, et la bêtise de cet instant T, de ces quelques années qu’ils avaient le droit d’y passer, qui la désespéraient. Avaient fait d’elle une ermite plus à l’aise à vingt mille lieues sous les mers qu’à la surface, dans un monde bien trop rapide, et sombre, et froid, et éphémère pour elle.

« Ce n’est pas à moi de décider du destin de l’humanité ou de la planète. Qu’ils vivent ou qu’ils meurent, ça m’est égal. Peut-être même que c’est dans l’ordre des choses. » Il n’y avait pas si longtemps, sans doute aurait-elle été plus virulente dans son jugement ; plus alignée avec un prince atlante en exil de sa connaissance. Mais les choses avaient changé, depuis. Elle avait troqué son hostilité pratiquement masochiste pour une indifférence libératrice. Peut-être grâce à Floyd, et Tefé, et Iris, et ces quelques précieuses personnes qui l’avaient tirée sans le savoir d’une pente dangereusement glissante, peut-être grâce au Clear, qu’importe. « Mais il y a des gens auxquels je tiens, dans l’humanité. C’est pour eux que je m’inquiète, et pour la mer et les eaux du globe, et la nature. » Pourquoi devrait-elle avoir à choisir un camp ? Le Clear, volontairement ou non, s’était assuré qu’elle ne puisse plus le faire, le jour où il avait accepté l’âme d’Amy, et remplacé le vide laissé par son absence, par un morceau d’elle-même. Puisqu’elle n’avait plus de place définie dans ce monde, ni tout à fait humaine, ni tout à fait élémentaire, peut-être ni même tout à fait vivante, ni tout à fait morte, un constant entre-deux, qu’on ne lui demande pas de rentrer dans une case, alors qu’il n’existait plus de case pour elle. « L’Alaska, c’est chez moi. » admit-elle, avec un haussement d’épaules. Les arbres frémirent du haut de leurs frondaisons, et Layla n’avait aucune idée de ce que ça pouvait bien vouloir dire. Elle jeta un regard de côté, un peu perplexe, à Tefé. « Les eaux et mes proches sont ma priorité. C’est tout. » Pas très glorieux, comme discours, elle en avait bien conscience. Mais hé, n’est pas Aquaman qui veut. « L’égoïsme des hommes et l’indifférence des Vagues. La pousse et la gouttelette se sont bien trouvées. » Le ton hautain et, elle aurait pu en jurer, moqueur, des Arbres, lui fit rougir les oreilles ; mais aussi têtue que sa copine, elle refusa de baisser les yeux, comme une ado rebelle en pleine crise cherchant à se la jouer cool face aux adultes et leurs réprimandes. Nouveau haussement d’épaules. « Nous, on est venues en pensant pouvoir vous parler du Grey qui menace à la fois les hommes et le Green. Mais c’est vous qui avez demandé à Tefé de venir, non ? Pourquoi vous ne nous dites pas ce que vous lui vouliez, si vous ne vous souciez pas du Grey ? » demanda-t-elle, sincèrement perplexe, en contemplant un grand chêne dont elle décida qu’il était le porte-parole des autres, même si la voix du Parlement résonnait littéralement partout. Elle n’était encore qu’un bébé dans cet étrange univers aux racines du monde, dont le langage et les rouages lui échappaient encore. Alors, comme les enfants, elle allait se dévouer pour poser les questions bêtes, dans l’espoir de démêler un peu ce drôle d’imbroglio dans lequel le Parlement avait l’air de s’amuser à les mener.


 
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Tefé Holland


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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptySam 27 Mar - 20:50

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Tefé les connaissait bien, ces vieilles branches, enfin, elle connaissait leur façon de penser, parce que celles-là, c’était la première fois qu’elle les rencontrait – et en même temps pas tellement parce que la conscience du Green était non seulement collective mais intemporelle. Dans cette grande conscience végétale et vivante se trouvaient quelque part les essences des arbres qu’elle avait abattu des années plus tôt, même s’ils n’en avaient pas conscience, même s’ils n’étaient plus des arbres, et plus ceux qu’ils avaient été. Elle savait que le Parlement avait le sang chaud, en quelque sorte, une fierté plus ou moins bien placée, une patience limitée et toujours dix coups d’avance. Elle paniqua quand il fit sa petite démonstration de force, par méfiance, parce que chat échaudé craint l’eau froide, mais elle savait aussi qu’elle n’avait raisonnablement rien à craindre. Pourtant, elle se sentait tendue comme le fil d’un arc, prête à craquer, et elle constat avec amusement que Layla, qui subissait elle aussi les facéties des vieilles entités, semblait de son côté garder son calme. Il y avait de l’ironie là-dedans et probablement une leçon à apprendre quelque part pour Tefé, mais elle n’avait pas l’esprit à se concentrer là-dessus. Elle se sentait vaguement insultée aussi, que les vieilles branches ne veuillent pas l’écouter ni lui répondre et demandent son avis à Layla, surtout qu’elle savait que le Parlement se fichait probablement de ce que Layla pensait. Ou alors, Tefé passait à côté de quelque chose d’important, quelque chose dont elle n’avait pas encore conscience. Mais elle continuer de voir des images de son corps déchiqueté en morceaux par les racines des grands Arbres et dut se retenir de leur aboyer dessus pour leur ordonner de les lâcher. Quelque part, elle n’avait jamais été punie pour son acte de la dernière fois, et elle savait très bien que tout le monde ici la considérait comme une gamine, à part Layla.

La réponse de cette dernière amena un sourire sur ses lèvres et elle se tourna fièrement vers les Arbres. La canopée bruissa sous l’action d’une brise puissante, comme un chœur de cathédrale végétale. Tefé connaissait déjà l’avis de son amie sur la question. Elle savait aussi que si elles partageaient la majorité de leur vision, leurs raisonnements respectifs prenaient des chemins différents, Tefé étant un peu plus extrémiste que Layla, et de plus en plus à mesure que le temps passait. Parfois cela l’inquiétait, parfois cela la déprimait, parfois cela la laissait perplexe. Elle-même ne pouvait pas nier avoir évolué. Et cela ne pouvait pas ne pas être, entre autre, grâce, ou à cause, de Layla. Malgré tout, quelque temps encore auparavant, Tefé y voyait leur différence fondamentale de nature. Layla était humaine, et Tefé ne l’était pas. Mais depuis que le Clear l’avait prise sous son aile, Tefé ne savait plus trop ce qu’était Layla et ne se risquait pas à faire des suppositions. Elle sentit les racines glisser sur sa peau, entendit les rires rauques, à peine audibles, des Arbres. La réponse de son amie ne les impressionnait visiblement pas. « Tous, vous vous présentez à nous avec la même réponse. Vous ne pouvez pas prendre de décision, vous ne cherchez que le compromis. Depuis que l’homme est l’homme, le compromis à prévalu, parce que c’est lui qui justifie la survie de l’humanité, c’est grâce à lui que les humains foulent encore cette terre. » Le Parlement sembla soupirer, et Tefé eut l’impression un peu déroutante que le sol se dérobait sous ses pieds, mais les racines la tenaient toujours bien serrée. « Notre agonie est si lente, par le compromis. » Et soudain, ce fut comme si elles étaient aspirées sous la surface du sol, avec la même sensation d’être entraînée sous l’eau, si ce n’était qu’elles respiraient toujours, et qu’en guise d’eau, le décor n’était qu’une bouillie de centaines de dégradés de verts, de marrons, d’ocres, de jaunes, de pourpres. « Ce que nous voulons, jeune gouttelette… »

Soudain, les racines toujours fermement enroulées autour de ses jambes, Tefé vit le Green reprendre forme : elles étaient comme suspendues dans un vide qui n’en était pas vraiment un, parce qu’il n’y avait jamais rien eu, dans ce monde, depuis le premier jour. Le vide n’existait pas dans la nature, et les courants de couleurs et de textures prenaient formes sous leurs yeux comme une frise du temps dessinée par Jackson Pollock. La nature des premiers âges, la nature dans les humains, Tefé ne l’avait jamais contemplée, et ce défilement sans fin d’images inimaginables, formées par cette étrange matière, ces courants qui se formaient et se déformaient tel un petit théâtre des ombres, la laissa sans voix. La vie qui déjà couvait sous la cendre et la terre, puis les toutes premières pousses, minuscules, héroïques, jusqu’à la couverture luxuriante qui recouvrait la planète… « Ce que nous voulons, c’est survivre. Et longtemps, nous nous sommes soumis au compromis. L’avatar lui-même nous a déjà fait comprendre son point de vue sur la question. » Le temps passait sous leurs yeux, la végétation mourait et renaissait, mourait et renaissait, terre, plantes arbres, champignons, puis soudain, de la lumière tombait du ciel d’un noir d’encre et s’écrasait dans la forêt et le vert se tentait de gris petit à petit. « Les humains ne sont pas nos premiers ennemis. Il y a longtemps déjà, nous avons accepté un compromis. Un frère ennemi que nous avons tenu à distance. » Tefé jeta un coup d’œil à Layla, petite silhouette au milieu de ce tableau vertigineux. Sous elles, une forêt quelconque prit forme et mourut aussitôt, les arbres dévorés de l’intérieur, les plantes ployant sous le poids des parasites végétaux, l’herbe grignotée sous l’action impitoyable de ce que l’élémentaire comprit enfin être le Grey. « Ton foyer, gouttelette, aurait pu devenir le royaume du frère ennemi. » Tefé sut alors que c’était l’Alaska qu’elle avait sous les yeux, du moins une partie, une Alaska sans villes, sans routes, sans humains, même, mais malgré tout, misérable, à l’agonie. Elle serra les poings. Pourquoi toujours le Green ? Pourquoi toujours lui ? Était-ce parce qu’il était partout, parce qu’il s’étendait partout, que tout le monde s’en prenait à lui ? « Nous aussi, petite pousse, nous étions en colère. L’un de nous s’est sacrifié pour tenter de comprendre le frère ennemi. Il s’appelait Matango. Mais il a cédé à l’appel du pouvoir. Il est devenu le frère ennemi. La guerre nous aurait menés à la ruine. Nous avons accepté le compromis. »

Soudain, comme aspirée par un courant marin, Tefé se sentit soulevée et se retrouva de nouveau dans la clairière, face aux grands Arbres. Mieux valait ne pas avoir pris son petit déjeuner avant de venir ici. « Okay, donc le Grey et le Green se sont fait la guerre, mais pour éviter la destruction mutuelle, ils ont fait la paix, mais cette paix n’a jamais été destinée à durer et maintenant le Grey se réveille ? » Un grondement rauque s’éleva dans le Parlement. « Les hommes sont d’abord et avant tout les coupables. Le Grey souhaite la destruction du Green. Nous sommes deux entités qui auraient pu ne faire qu’une, et par nature nous occupons le même espace et nous nourrissons de la même terre. Les humains, ce dernier siècle, ont fait plus et mieux que le Grey dans son entreprise de destruction. Ils ont fragilisé sans le savoir le compromis qui existait entre nous. Et puis tu es née, petite pousse. » Les racines les relâchèrent soudain et disparurent dans la terre. Tefé croisa les bras, vexée. Ça va encore être ma faute ! « Ton existence en plus de celle de l’avatar a bousculé les forces de la nature et dérangé Matango dans son long sommeil. Nous avons demandé à l’avatar de te supprimer pour cette raison. Son entêtement a mis en danger cela même qu’il tente de protéger. » Tefé resta muette, sans pouvoir confirmer avec eux que la chose à protéger dont ils parlaient était bien le Green et pas elle, ça aurait été trop beau. Jamais elle n’avait entendu parler de ça. Pas étonnant que son père soit aussi cryptique sur le sujet. Il ne voulait pas lui dire que la menace posée par le Grey était, grosso modo, sa faute à elle. Enfin, et à lui. Et à tous les idiots qui lui avaient donné la vie. En revenir à ça, à ces réflexions qui tournaient en boucle dans sa tête quelques années plus tôt encore, lui serra le cœur et elle tapa du pied en lâchant un hurlement de rage. Mais le Parlement n’avait pas fini. Même si les Arbres ne bougeaient pas, on savait tout de suite à qui leur voix s’adressait.

« Et puis il y a toi, gouttelette, toi et le maître que tu sers. Pas une seule entité de la nature n’a pas senti l’éveil du Clear. Son sommeil était lourd et tranquille et pas un de nous aurait souhaité qu’il en soit autrement. Mais la nature est tout sauf statique et il s’est bel et bien éveillé. Il s’est même offert un semblant de héraut en ta personne. L’équilibre est définitivement rompu. Matango est réveillé. Il a ouvert les yeux sur un monde sans humains et s’est enfin souvenu de ce qu’il désirait le plus dans ce monde. Il craint probablement ton maître, gouttelette, mais il n’a jamais eu peur de nous. Les humains, sans le savoir, servent ses desseins, et si la guerre recommence, le Green risque la destruction. » Et voilà. Alors la fin de cette histoire, ce serait le Grey qui dévorerait le Green, les humains qui n’en auraient rien à faire et qui se rendraient compte trop tard de leur fin à venir, et le Clear… Elle se calma légèrement, perplexe. « Mon père croit encore que le Grey peut être contenu et que l’équilibre peut être maintenu, comme la première fois. Mais vous voulez que moi, j’agisse. Et vous voulez que Layla demande son aide au Clear. » La canopée bruissa de nouveau, férocement. « Nous voulons détruire le frère ennemi » vociféra le Parlement. « Et nous enverrons nos soldats en Alaska bientôt. Libre à toi d’agir à ta guise. Nous t’ordonnons de faire ta part de destruction, mais nous savons que tu n’en feras qu’à ta tête. Nous ne t’implorerons pas. Nous ne te forcerons pas. Va en Alaska, et bats-toi, ou bien tâche d’en apprendre plus sur les plans de Matango. » Une fois de plus, elle fut choquée de constater à quel point elle était, contre son gré, plutôt d’accord avec les vieux Arbres. C’était décidément son père, l’outsider du Green, celui dont la vision était si différente, si étrange. Elle n'osa pas regarder Layla à cet instant, ce moment de quelques secondes durant lequel le Parlement venait de décider de porter sa guerre à l'endroit même que Layla considérait comme son foyer. Les voix du Parlement se firent plus fermes, moins enragées. « Nous voulons croire que l’éveil du Clear n’est pas un hasard. Nous voulons croire que son influence saura atteindre le frère ennemi. Nous t’avons laissée venir, gouttelette, pour te faire passer un message. Que tu le portes aux Vagues ou pas, la décision t’appartient, mais tu devras bel et bien choisir. Cela ne changera en rien notre décision. » … De faire la guerre, compléta Tefé intérieurement. « Que la terre soit grise ou verte, cela ne changera rien à l’existence des Vagues. Malgré tout, et même si nous ne les comprenons pas toujours, nous voulons croire qu’elles ne t’ont pas créée par hasard. Dis-leur, si tu le souhaites, et si tu es réellement attachée ne serait-ce qu’à quelques-uns de tes semblables, que nous sommes ouverts au compromis avec elles. » Mais pas avec le Grey. Le Green voulait la guerre, mais il voulait aussi que le Clear ait une réponse différente de la sienne. Tefé se rapprocha de Layla, les jambes en coton. « Ils sont encore plus cinglés qu'avant. Même moi je trouve qu'ils sont difficiles à suivre. Et je ne suis pas du genre pacifiste, mais même moi je trouve dingue que les royaumes de la nature se battent entre eux alors que le véritable ennemi, ce sont les hommes. Tu crois que tu pourrais... » Quoi, s'impliquer dans ce bordel cosmique alors que la veille encore Layla était une femme à peu près comme les autres - mais en mieux - et endosser une responsabilité qui pesait aussi lourd que toutes les forêts et les océans du monde ? « En tout cas moi j'irai. En Alaska. Je veux voir ce qu'il en est, et mettre la main sur un agent du Grey pour lui faire cracher ses secrets. » Pour faire la guerre, oui. De toute façon, elle n'était bien bonne qu'à ça - enfin, bonne ça restait à voir, mais c'était en tout cas pour ça qu'elle était là.

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyDim 23 Mai - 0:39


strange things did happen here, no stranger would it be


Si Layla n’avait jamais été une élève très attentive, pour une fois, elle se sent terriblement captivée par la leçon d’histoire grandeur nature (littéralement) qui se déroule sous ses yeux. Stupéfaite, les yeux écarquillés face à ce spectacle dépassant l’entendement et l’imagination, elle flotte, aux côtés de Tefé, dans l’infinité du Green, dans sa sève de mille couleurs, sent ses poumons se lever et s’affaisser au rythme des forêts qui poussent et se désagrègent, au rythme des voix caverneuses du Parlement des Arbres contant l’histoire de la planète bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu en savoir du haut de sa minuscule perspective d’humaine. Le temps ne semble même plus être concept valable, quand on en atteint de telles profondeurs, des milliers, des millions d’années écoulées en quelques secondes sous leurs yeux impies. La végétation jaillit du Green, s’y élève, puis y meurt en un cycle infini – et puis surgit l’interruption, ce quelque chose qui n’appartient pas au cycle, qui le dérange, qui la dérange, elle aussi, alors qu’elle n’est que simple spectatrice. Matango, crachent les Arbres à l’unisson. Trois syllabes qui résonnent à travers le Green, trois syllabes qui résonnent dans l’antichambre de son esprit, qui font vibrer la surface du lac calme qui ne sert que d’illustration à son lien à son propre élément. Le nom se dissout dans l’eau qu’elle a dans la tête et dans l’âme, remonte un courant jusqu’à trouver son chemin jusqu’au Clear, jusqu’aux Vagues elles-mêmes. Les yeux de Layla délaissent les forêts pour se fixer sur Tefé, un éclat d’alarme dans le regard. Elle ne sait pas qui est Matango, et en même temps, elle le sait – elle le ressent sans jamais avoir été là, capte des échos de souvenirs qui ne lui appartiennent pas et qui remontent à la surface d’une mémoire collective qu’elle peine encore à cerner tout à fait. Une guerre entre Green et Grey, une guerre de surface – au sens propre du terme, une guerre de laquelle les profondeurs du Clear, trop éloignées, s’étaient détournées dans l’indifférence qui les caractérise ses bien. A nouveau, Layla se sent entraînée par un courant de sève et recrachée dans la clairière sertie d’arbres qui les avait accueillies en premier lieu, sonnée, un peu déboussolée par ce flux d’informations dont elle peine à saisir toute la portée. Humaine, trop humaine, le Parlement des Arbres semble-t-il lui rappeler, pendant que de ses abysses, le Parlement des Vagues se contente de la laisser appréhender tout ça sans sommation. Presque comme s’il s’agissait d’un test. Sauf que pour qu’il y ait un test, encore fallait-il qu’ils se soucient de sa performance et du résultat, non ? Et ça, Layla peine encore à déterminer si c’est le cas, ou si réellement elle est complètement livrée à elle-même. Brièvement, Layla se demande si Tefé est passée par là aussi, à un moment ou un autre de sa vie – entre deux conflits avec son père et le Parlement des Arbres, peut-être. Mais aussitôt qu’elle se pose la question, le venin des Arbres la convainc que ce que Tefé a dû avoir à affronter avec ces corniauds, a dû être infiniment plus brutal qu’une bête indifférence curieuse.

C’est donc ça, le fin mot de l’histoire ? Elles existent, donc l’équilibre du monde est perturbé, donc Matango sort de son sommeil pour relancer une guerre ancestrale entre les éléments ? Layla sent la frustration de Tefé, palpable, compréhensible – lutte elle-même pour ravaler la bile qu’elle sent se former dans sa gorge, parce que bon, ce n’est pas qu’elles n’ont rien demandé, dans cette histoire, mais un peu quand même. Tefé n’avait fait que naître, et elle, elle n’avait rien voulu d’autre que se débarrasser d’un fantôme vieux de presque vingt ans. Et maintenant, c’est vers elles, les accidents, les brouillons ratés, les hybrides dont personne ne veut, que le Parlement des Arbres se tourne pour détruire ce fameux frère ennemi. Non, vraiment, plus ça va, mieux Layla comprend pourquoi Tefé avait pu être réticente à leur rendre visite à ces arbres. Et l’idée que l’Alaska se retrouve impliqué là-dedans… les doigts de Layla se replient dans ses mains, en poings serrés, pendant qu’elle s’efforce de contenir sa respiration et conserver son calme. Merde. Si le conflit avait eu lieu n’importe où ailleurs, la réponse aurait été plus simple. Layla relève les yeux pour les darder, inquisitrice, sur les Arbres. Ils enverront des soldats, des agents, quoi qu’il arrive. Et en toute honnêteté, Layla ne peut ni leur en vouloir, ni même trouver de raison valable de leur dire de ne pas le faire. Une guerre ouverte entre deux factions de la nature, ou laisser sa région natale pourrir sous l’influence du Grey ? Au fond, elle préfère encore lui donner une chance, avec une hypothétique victoire du Green et du Parlement des Arbres. La présence de Tefé à ses côté l’arrache à sa contemplation, et une pointe de compassion lui scinde la poitrine en observant à quel point son amie avait l’air à la fois fatiguée et résignée à son sort. Elle reste vague dans sa demande, Tefé. Mais elle a déjà fait son choix. Et elle lui demande d’en faire un aussi – sans la brusquer, sans la forcer. Une gentillesse que les Arbres, visiblement, ne lui ont pas accordée. Les traits de Layla s’adoucissent, autant que l’âge et l’expérience de la vie le lui permettent. « La guerre, on l’aura inévitablement si on laisse le Parlement des Arbres se débrouiller tout seul face au Grey, j’ai l’impression. » commente-t-elle à voix basse. Si même Tefé trouve ça absurde, que les différentes puissances de la nature se fassent la guerre, alors Layla la croit, et se conforte dans son idée. « On ne peut pas laisser le Parlement des Vagues en dehors de ça. Quelles que soient les raisons des Arbres de les vouloir impliquées, les Vagues devront l’être d’une façon ou d’une autre. J’irai leur parler. Et je te suivrai en Alaska pour en découvrir plus sur les mouvements de ce Matango. » C’est bon. Stop. C’en est assez de se voiler la face, c’en est assez de prétendre que l’indécision est un choix. L’inaction des Vagues en est un – c’est son hésitation à elle qui n’en est pas. Elle ignore si le choix du Parlement des Vagues – qui n’en était même pas vraiment un - de faire d’elle leur porte-parole officieux a réellement un sens, mais les Arbres ont raison ; il n’y a qu’elle qui peut choisir ou on de lui en donner un. C’est l’entre-deux qui n’est plus possible.

Mue par un instinct dont elle ne saurait dire s’il est protecteur, défensif, ou purement insolent, elle s’empare de la main de Tefé et relève la tête pour affronter les Arbres du regard, sans garantie aucune qu’ils la regardent en retour, si ce n’est une désagréable impression d’être observée et vaguement (ou plutôt très nettement) jugée. « Vous avez entendu ? On ira toutes les deux en Alaska. Et j’irai parler au Parlement des Vagues. » lance-t-elle, invoquant ce qu’elle espère être sa voix-de-sergent-pas-commode, sans être tout à fait sûre que ça aura le moindre effet sur une entité ancestrale comme le Parlement des Arbres. On se défend comme on peut, avec les armes qu’on a, hein. « Le Parlement sait déjà qu’il se trame quelque chose. Je leur porterai votre message, et je ferai ce que je peux pour les convaincre de vous aider à contenir le Grey, et préserver le Green. Je ne pourrai juste pas décider à leur place. » Elle conclut son discours, et, bizarrement, un frisson remonte le long de son échine, comme une goutte d’eau remontant à l’envers. Est-ce que le Parlement des Vagues l’a entendue, d’une manière ou d’une autre ? Parfois, elle se demande encore comment leur connexion fonctionne – surtout en plein au cœur du Green où elle aurait cru les communications coupées. Un bruissement ronronne dans la canopée des arbres, grandit, gonfle, se fait pratiquement grondement de tonnerre, et Layla se prend presque à y entendre comme un roulement de tambour de satisfaction dans le grincement et le craquement de ces vieux troncs. Vaguement confuse, Layla glisse un regard vers Tefé. « Fais ce que tu souhaites, gouttelette. Nous te l’avons dit, cela ne changera rien à notre décision. Le Green marchera sur l’Alaska et sur le Grey. Tout ce qui changera, c’est comment, et avec quels soutiens. Et la destruction qui en résultera, ou non. Le Green doit survivre – c’est la seule chose qui importe pour nous. » grondent les Arbres – et, bizarrement, Layla a l’impression de les comprendre. C’est vrai, après tout. Pourquoi les Arbres se soucieraient-ils de l’humanité ? Tout et tout le monde ne se soucie que de sa propre survie – et pendant un instant, elle se demande bien ce qu’ils en penseraient, les Arbres, si elle osait la comparaison. Layla déglutit, hoche la tête, et à nouveau, se désintéresse des maîtres des lieux pour se concentrer sur sa compagne de voyage. « On va avoir besoin d’un plan, si on va en Alaska. Qu’on sache où est passé cet agent et où s’étend déjà l’influence du Grey, exactement. Et s’il y a des gens… » Elle hésite un instant, sourcils froncés. Perdue dans un étrange entre-deux (encore !), entre souci et parfaite indifférence. « Je ne veux pas qu’on attire l’attention, surtout. Si des villes entières se mettent à disparaître, c’est le monde entier qui nous tombera dessus. Qui tombera aussi sur le Green. » Cette dernière phrase, elle l’adresse autant à Tefé qu’aux Arbres. C’est bien joli de n’avoir aucun scrupule à raser l’humanité, mais n’ont-ils pas intérêt à se concentrer d’abord sur le Grey, avant de se faire de nouveaux ennemis ? « Quoi qu’on fasse, t’es pas toute seule dans cette histoire. Promis. » Et ça, c’est le plus important qu’elle ait à dire, la gouttelette totalement hors de sa zone de confort. « On a combien de temps, avant qu’on ne soit vraiment dans les ennuis ? »


 
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Tefé Holland


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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptySam 12 Juin - 19:50

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Les mots lui montaient aux lèvres et menaçaient de déborder, mais Tefé ne dit rien en entendant la réponse de Layla, et pourtant elle n’en pensait pas moins. Des questions, elle en avait plein. Est-ce que Layla avait raison de vouloir s’impliquer ? Bon, à la limite, c’était son choix et Tefé n’avait pas à s’en mêler. Mais est-ce que son amie avait le pouvoir de s’impliquer ? Est-ce qu’elle venait, à haute voix et devant le Parlement des Arbres, d’engager le Clear, pas tout à fait à faire la guerre, mais à s’impliquer dans quelque chose qui visiblement n’avait pas, jusqu’à présent, suffi à soulever les Vagues ? Toute paradoxale qu’elle fut, la situation de Tefé par rapport au Parlement des Arbres avait un avantage : elle était relativement indépendante. Certes, si les vieux Arbres décidaient de la faire plier, peut-être qu’ils y arriveraient, malgré toutes les promesses qu’elle s’était faite à elle-même, malgré ses « plus jamais » et le reste. Malgré tout, rien de ce qu’elle faisait ne lui valait la colère du Green, ou même une punition. Electron pas tout à fait libre, mais bien assez pour entretenir l’illusion. Mais est-ce que Layla n’était pas, elle réellement dépendante du Clear ? La dernière chose que Tefé voulait, c’était attirer des ennuis à son amie. Et en même temps… en même temps, elle sentit un poids tomber de ses épaules en entendant les mots de Layla. Parce que tout d’un coup, Tefé n’était plus seule, elle n’était plus seule à pédaler dans la semoule, à devoir prendre des décisions qu’elle ne voulait pas prendre et à agir à l’aveuglette. La misère aimait la compagnie et tout d’un coup, Layla venait de prendre sa place à côté d’elle sur le grand circuit misérable de l’existence unique et pathétique des gens comme elles. Les gens comme elles, c’étaient Layla et Tefé. Même si elle échouait, celle-ci ne serait pas la seule à se rater, et ça, ça n’avait pas de prix.

Elle sentit que la réponse de Layla, qui véhiculait toute la force et l’entêtement de la marée, fit frémir les frondaisons des grands arbres. Ils pouvaient tenter de faire comme s’ils n’attendaient rien d’elle, en vérité, l’intronisation de Layla dans le royaume du Clear était une bonne nouvelle pour eux. Mais ce n’était pas comme si Layla venait de nulle part. La force à l’origine du changement, impossible à stopper, impossible à retenir, c’était celle du Clear, qui s’infiltrait partout et arrivait toujours là où il voulait arriver. Tefé en aurait presque ri : le Parlement des Arbres n’était pas ravi, c’était évident. Il ne s’agissait pas là d’une chaleureuse poignée de mains, d’une embrassade et de la naissance d’une nouvelle amitié. Mais même les vieilles branches savaient que l’ennemi de leur… collègue neutre et endormi depuis des années… était aussi le leur. La main dans celle de Layla, Tefé écouta le Parlement en remettre une couche avec ses prédictions guerrières. Elle n’en attendait pas moins d’eux. Et pourtant, Tefé savait qu’en impliquant le Clear, Layla leur avait quand même mis un petit bâton dans les roues. Si les Vagues décidaient, elles, que l’Alaska était leur chasse-gardée, ce ne serait pas uniquement au Grey que le Green aurait à faire. En tout cas, d’un coup, les vieilles branches allaient devoir faire gaffe à la façon dont elles comptaient envahir ce petit bout de territoire. À moins qu’elles n’en aient rien à faire… Le Parlement des Arbres n’était pas exactement notoire pour sa subtilité. « Du temps, vous en avez, mais de moins en moins. Le Grey grignote, il pousse, il se multiplie, il dévore et se répand. Il n’est pas moins immunisé que nous contre l’asepsie maladive des humains. En vérité, quand les humains prendront conscience de cette menace, il sera trop tard. Leurs champs seront à l’agonie, leur nourriture moisie, leur eau viciée. »

Là, Tefé ne put pas s’en empêcher. « Et pourquoi est-ce que ce n’est pas au Grey que vous vous alliez, alors ?! » « SILENCE ! » Elle se mordit la lèvre, frustrée comme jamais. Alors comme ça, Matango faisait un meilleur job pour se débarrasser des cafards que le Green, et pourtant il fallait le repousser ? Puis la voix de Parlement retentit à nouveau, étonnement calme, presque douce. « Nous partageons ta haine des hommes. Cela au moins, tu peux le croire. Mais leur perte aux dépens des nôtres n’est pas un sacrifice que nous tenons à faire. Le Green pourrira sur place avant que le dernier des humains ne meure de faim. Malgré ta soif de sang humain, es-tu prête à accepter ce sacrifice ? » Tefé baissa le nez, et seule la main de Layla autour de la sienne l’empêcha de s’enterrer dans un trou bien profond. « Non… » Et quelque part, c’était son père qui devait se marrer. Lui qui, depuis toujours prônait cette étrange relations symbiotique entre humains et nature, comme si les uns ne pouvaient pas vivre dan l’autre – normal ! – mais que l’autre ne pouvait pas non plus vivre dans les uns. Okay. Un plan, alors. Un plan. Totalement sa spécialité. Elle releva les yeux vers Layla, un peu humiliée de s’être fait rappeler à l’ordre devant elle. « Je peux demander à mon père de nous indiquer un endroit en Alaska touché par le Grey. Il doit savoir. Et vu qu’il n’a pas l’air de vouloir bouger ses fesses… » Elle soupira doucement. « Mais Layla… Est-ce que ça va aller pour toi ? Tu ne vas pas te faire taper sur les doigts ? Tu sais que tu ne leur dois rien, à ces vieilles écorces. Alors n’hésite pas à changer d’avis. »

Elle se tourna vers les grands Arbres pour voir s’ils réagissaient à l’insulte, mais évidemment, rien, nada, ils étaient au-dessus de ça. En fait, le Parlement restait silencieux, ce que Tefé prit comme une manière à peine polie de leur demander de vider les lieux. « On s’en va. Mais j’ai une dernière chose à vous demander. Vous laisserez mon père tranquille, hein ? » De nouveau, le vent agita les branches, comme un rire moqueur. « Il n’y a rien que nous puissions forcer l’avatar à faire. » Et elle capta bien ce qu’ils ne disaient pas : « contrairement à toi ». Je vais les buter. Encore une fois. Et plutôt que de se laisser aller à son fantasme meurtrier, elle sauta littéralement sur Layla, et alors qu’elles allaient tomber au sol, ce dernier s’ouvrit et les engloutit, pour le voyage retour à travers le Green – comme un petit trip sous acide. En quelques minutes, ou en quelques siècles, difficile à dire, elles étaient de nouveau devant la bouche béante et végétale faite de racines gigantesques au cœur de la forêt brésilienne. Tefé se laissa glisser les fesses par terre dans la boue. « Bon… Désolée, je ne t’ai pas demandée de venir pour te mettre au pied du mur. Mais ça me fait plaisir de ne pas être toute seule à devoir me prendre la tête avec ça. Et si tu n’avais pas été là je les aurais tous atomisés. Je les déteste. » Elle eut de nouveau une pensée émue pour le Parlement des Vagues. Ce dernier n’avait pas l’air hyper concerné, par quoi que ce soit, mais aux yeux de Tefé, c’était priceless. Elle releva le nez vers Layla. « On peut passer chez mes parents si tu veux. On ne pourra rien tirer de mon père, mais ça l’intéressera de savoir ce qu’on s’est dit. » Et elles pourraient se reposer et profiter d’un bon repas végétarien cuisiné par Abby, la femme au foyer ultime.

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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MessageSujet: Re: strange things did happen here, no stranger would it be (tefé)   strange things did happen here, no stranger would it be (tefé) EmptyDim 18 Juil - 13:22


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Qu’elles faisaient belle figure, toutes les deux, tiens. Les Parlements auraient pu y mettre tout leur cœur, elle est à peu près certaine que personne n’aurait pu être plus larguées qu’elles ne l’étaient à ce moment-là, à tenir tête au Parlement des Arbres avec une insolence presque adolescente qui l’aurait fait sourire si les circonstances n’avaient pas été aussi graves. Rabrouées comme les deux enfants qu’elles étaient, à échanger des regards un peu coupables, petits poussins dans la basse-cour dominées par les aigles royaux et hiboux grand-duc. Clairement, elles ne font pas exactement bonne figure. Mais elles tiennent bon, et le Green ne les a pas encore dissoutes en son sein dans un accès d’exaspération, donc Layla décide d’estimer que c’est plutôt bon signe. Même s’il faut se faire violence, pour ne pas rétrécir sous l’intonation particulièrement intimidante des Arbres commandant le silence. Vous n’y comprenez rien, petites pousses et gouttelettes insignifiantes que vous êtes, avaient-ils l’air de s’exclamer en chœur alors qu’elles essayaient de comprendre leur étrange hiérarchie des priorités. Tout ce que Layla en comprend, c’est que les humains sont le grand ennemi, mais que le Grey a, miraculeusement, au moins temporairement réussi à détrôner l’humanité sur la liste d’animosité du Parlement des Arbres. L’ennemi déclaré, maintenant, c’est Matango, parce que Mantango et le Grey détruisent tout sans discernement, sans discrimination, fichent arbres, végétaux, et humanité dans la même case – et ça, Layla se dit que ça doit un peu leur piquer, aux Arbres. Tefé la tire de ses pensées, sous l’œil attentif (et probablement un peu agacé) des vieilles écorces en question. Si ça va aller pour elle ? La voilà, la question à un million. Mais Layla, maintenant qu’elle y fait attention, se rend bien compte qu’elle ne ressent aucune perturbation, à la surface de cette membrane perméable qui la lie au Clear à tout instant – un lac calme et indifférent, peut-être perturbé par une très légère ondée, comme une marque d’intérêt distant, plutôt que de réprobation. Rien à voir avec le tumulte furieux qu’elle avait ressenti sur New Themyscira, quand les Atlantes avaient réduit le Clear en esclavage. « Ca ira. Aussi distant soit le Grey des eaux, je n’ai pas l’impression que les Vagues seraient contre l’idée de garder un œil sur tout ça. » Voilà alors. Le Green et le Clear, à nouveau unis, maladroitement, franchement bancalement, même, à travers deux hybrides un peu ratées qui font de leur mieux dans une histoire qui les dépasse clairement de très loin. Non, vraiment, la planète est entre de bonnes mains, avec ça.

Le retour sur la terre ferme se fait sans accroc, quand bien même le passage à travers le Green lui laisse une drôle d’impression de vertige et un étrange arrière-goût herbeux dans la bouche ; à son tour, Layla se laisse glisser dans la boue, les mains plongeant volontiers dans la terre meuble et aqueuse, renouant avec bonheur avec l’humidité de la forêt amazonienne – quelle étrange sensation que le Green, luxuriant et pourtant si dépourvu d’eau dans son essence la plus élémentaire. « T’as pas à t’excuser. J’étais très sérieuse quand je disais que le Clear avait tout intérêt à surveiller tout ça. Je crois que les Vagues sont bien conscientes que leur attitude je-m’en-foutiste peut leur attirer des problèmes, et qu’elles sont bien contentes de nous avoir pour faire le travail à leur place à la surface. » C’est vrai, après tout. A force d’être englouties vingt mille lieues sous les mers, le Parlement des Vagues semble bien avoir développé une conscience de ses propres œillères – peut-être que c’est pour ça, au final, qu’il lui laisse autant de liberté, à son ersatz d’avatar à moitié humaine. Un sourire amusé vient ourler le coin de ses lèvres, son esprit imaginant déjà Tefé joyeusement raser le Parlement des Arbres – nul doute qu’ils trouveraient un moyen de repousser, ces bougons, mais elle peut comprendre que a la défoulerait drôlement, sur le moment. « Ils sont vachement râleurs, ces vieux troncs, hein. Encore pire que ce que j’imaginais quand tu me racontais. Tu m’étonnes que tu puisses pas les blairer. » Après tout, elles avaient ça en commun, toutes les deux, de ne pas trop aimer qu’on leur grogne dessus. Et maintenant ? Et maintenant, c’est l’heure de commencer à réfléchir à leur plan – et commencer par rendre visite à Swamp Thing, comme le suggère Tefé, ça lui paraît une très bonne idée. « Parfait, faisons ça. Même s’il n’a rien à nous dire, je me sentirais plus confiante de savoir qu’il est au courant. » Avec un petit grognement, Layla se relève sur ses deux pieds, et tend une main toute boueuse à sa copine de galère et de sauvetage de la nature pour l’aider à faire de même. « J’irai bientôt au Parlement des Vagues, voir si je peux tirer quelque chose d’eux. Aucune raison pour qu’on fasse foirer tout ça, pas vrai ? »

Non, vraiment, absolument aucune. Alors les deux hybrides quittent la forêt amazonienne, et se retrouvent dans les bayous de Louisiane. Le promeneur attentif aurait pu les remarquer, ces deux silhouettes fantomatiques zigzaguant entre les arbres tordus et les épaisses racines jaillissant du sol pour plonger dans les vieilles eaux stagnantes des marais. Alors qu’elles avancent toujours plus profondément dans le marais, toujours plus loin de la civilisation, Layla songe qu’elle est oubliée depuis longtemps, cette eau – trop éloignée du Parlement des Vagues, trop longtemps privée des visites de son avatar enfermé ; elle la sent frémir, sent les gouttelettes s’accumuler sur sa peau, dans ses cheveux, comme autant d’âmes miniatures abandonnées à elles-mêmes depuis des centaines d’années. Et tout autour d’elles, l’eau, les plantes, la terre, se mêlent et s’entremêlent jusqu’à en devenir pratiquement indissociables – un environnement impossible pour les humains, mais pour elles ? Une symbiose quasiment parfaite. « C’est drôle. Je crois que je n’avais encore jamais vu d’environnement où le Green et le Clear sont aussi proches l’un de l’autre, t’as remarqué ? » Sous les mers, c’était comme si les myriades de plantes sous-marines étaient des invitées ; dans la plupart des forêts, la réciproque était vraie avec l’eau, l’un nécessitant l’autre, tolérant la présence de l’autre – ici, c’était pratiquement d’une unicité, qu’il s’agissait. « Si un jour je quitte Morro Bay, il faudra que je pense à m’installer dans un endroit comme ça. » Que Tefé puisse plus facilement lui rendre visite, peut-être, qu’il y ait quelque chose de plus familier sur ce terrain que la nature se partage. Mais ça, ce sera pour plus tard. Avant toute chose, elles ont une créature des marais à rencontrer, et une entité empoisonnée à défaire avant qu’il ne soit trop tard. Et Layla le garde pour elle, mais elle aussi, ne sait masquer son soulagement, à l’idée d’avoir Tefé à ses côtés pour ces prémices de ce qui ressemble, de façon assez effrayante, aux débuts ronronnant d’une guerre entre les éléments – quoi que cela veuille dire, et quoi que cela implique, pour elles, pour tous les Parlements, pour l’Alaska, et pour la planète toute entière.

FIN.


 
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