L'immense structure protégée de la Justice League était là, posée sur la vaste surface grisâtre et vide de toute autre présence de la Lune. Son apparât sphérique était d'autant plus visible, qu'il n'y avait pas d'atmosphère pour faire intermédiaire à l'espace, laissant une vue à nu depuis la surface. C'était grandiose.
Le Grand Bleu descendait de sa posture statique, les bras le long du corps et celui-ci flottant dans l'espace froid vers le Bastion de Garde édifié à même un sol parsemé de creusements de cette même coloration grisée, telle une fresque antique taillée dans la roche. Comme tout astre, la Lune avait son histoire, un passé dont les visiteurs fraîchement arrivés au regard de sa longue existence ne savaient en réalité presque rien, sinon leur souhait d'y trouver un refuge paisible et sûr face aux éléments perturbateurs venus des tréfonds galactiques.
Le halo de son bouclier se fissura volontairement pour laisser passer l'administrateur de cette forteresse préventive, autant que ses portes s'ouvrirent à l'unisson pour offrir béant passage au kryptonien. Sa cape rouge, demeurée passive là où l'air n'avait jamais colonisé, se souleva par la vigueur du souffle lorsque les capteurs propulsèrent l'oxygène dans le sas de décompression, suite à la fermeture des portes.
L'homme pris une douce inspiration qui rafraîchi ses poumons. S'il pouvait survivre sans oxygène de par son extraordinaire physiologie, il n'envisageait pas de vivre sur le long terme sans être baigné de sa présence. Voilà un étrange phénomène auquel même l'esprit de Jor-El n'avait su préciser la signification : sa génétique avait évolué pour que le soleil jaune fasse de son corps une coquille impénétrable et dénuée de besoin. Pourtant, ses organes bien présents, du coeur à ses poumons, de son foie à son cerveau, partageant le même réseau si complexe et nécessiteux que le reste de l'humanité vivait chaque expérience avec un bienfait et même un soulagement certain ; qu'il s'agisse de respirer, de manger, de s'hydrater et même de se reposer.
Avec un calme certain, pas après pas, l'Homme d'acier franchi la barrière interne du sas et entra dans le grand hall de garde construit d'acier renforcé et de titane, décoré en l'honneur de l'histoire de la Ligue et de ses membres aux origines si différentes, se côtoyant autour de l'idée d'union et de protection. Il passa le regard sur les effigies de métal et les drapeaux symboliques des nations libres du monde et de ses défenseurs, frottant son pouce à l'index de sa main semi-compressée de par ses phalanges repliées.
Tout semblait si grand et si vide à la fois, à présent qu'il n'y avait plus de personnel pour soutenir la structure, mais sa solitude fut bien vite brisée par l'assistant robotique semblable à ceux de sa Forteresse d'Antarctique qui vint lévitant jusqu'à lui, son œil unique braquant un faisceau intense et blanchâtre tout en agitant sensiblement ses tentacules à l'extrémité desquels des outils variés attendaient instruction.
« Bonjour Kal-El. » Entamait la machine d'un écho robotique pourtant féminin de timbre, tel qu'il l'avait programmé après la reconstruction du bâtiment.
« Bonjour Lara. »
Il avait répondu avec un certain flegme, poursuivant sa marche longue vers la salle de réunion qui se trouvait à l'opposé de l'entrée. Son regard continuait d'observer les statues et les gravures, son torse se soulevant d'un rythme régulier à chaque inspiration, il ne marqua qu'un bref instant consacré à une pression de sa robuste mâchoire, avant de poursuivre.
« La Tour a t-elle enregistrée des formes d'ingérence dans la Voie Lactée ces derniers mois ? »
« Aucune perturbation significative depuis la destruction de l'entité Brainiac. Dernière mise à jour du balayement intra-secteur il y a vingt-deux heures terrestres. Administrateur : Martian Manhunter. »
Clark acquiesça doucement en laissant filer une expiration de ses narines, les muscles couverts sous sa barbe se contractèrent durant les longs instants de silence qu'il laissa planer alors qu'il franchissait l'arche de la salle de réunion. Son regard se posa sur la grande table ronde qui dominait en son centre, forgée d'armatures d'or et de bronze et frappée du sceau de la Justice League.
Il s'arrêta devant l'une de ses chaises au haut dossier, comme un certain nombre de trônes égaux de rang et de placement. Il porta ses yeux vairons sur les diverses places et esquissa un doux sourire aux lèvres closes, déposant sa main sur la surface froide du dossier devant lui afin de la passer d'un bord à l'autre, pensivement. Revenir ici était agréable, car s'il avait visité de nombreuses planètes Terre dans d'autres dimensions, la plupart n'avaient pas de Tour de Garde et même pour beaucoup d'entre elles, aucune forme de ligue justicière similaire.
Ici, dans cette réalité, cette structure était une preuve d'accomplissement et de réussite, pour tout ce qu'ils avaient entrepris, lui et les siens. Des héros, des gens de scrupule et d'empathie qui n'étaient pas seulement des alliés, mais de proches amis pour la plupart et même de la famille pour certains. L'avatar robotique de l'intelligence kryptonienne avait suivi de près l'homme, en attente d'autres instructions de sa part avec une patience qui frôlait sans doute l'infini, son moteur ronronnant tranquillement.
« Lara... » Reprit Kal de la sonorité grave et rauque, non moins mélodieuse et apaisante cependant, de sa voix. « Lance la procédure de rassemblement d'urgence. »
« Quelle est la formulation de l'objet de la demande ? »
« Pas d'objet à préciser. » Rétorquait-il en tournant le regard vers la baie vitrée qui prenait la quasi-intégralité d'un des quatre pans de la salle, donnant une vue incomparable sur la surface de la lune, l'espace étincelant de ses innombrables étoiles et la Terre, astre le plus précieux et coloré d'entre tous.
« Ils savent sans doute déjà de quoi il en retourne. Dis-leur simplement que c'est urgent, et que c'est moi qui le demande. »
« Instruction enregistrée. Lancement de la procédure en cours... ... signal envoyé. En attente de retour. »
« Merci Lara. » Dit-il simplement en s'avançant jusque devant les colossales plaques de verre de la baie.
Il s'arrêta à deux pas d'elles et croisa les bras en se soulevant naturellement du sol, les fibres de son armure en nano-machines se resserrant autour de ses muscles apparents dans l'acte. Sa silhouette s'éleva à plusieurs mètres de hauteur dans sa contemplation de l'immensité spatiale, uniquement obstruée par sa Dame Bleue droit devant son regard. A l'instar de son acolyte artificiel, mais à la différence de sa conscience humaine, il s'emmura dans ses pensées afin de patienter.
Aujourd'hui était un basculement inévitable, ce qu'il savait, devait finir par arriver : le monde entier connaissait à présent sa véritable identité terrestre. S'il avait une certaine conviction autour du peu de changement que son secret aurait pour lui-même, de par ses projets, les autres secrets révélés et la nature symbolique de ce qui en découlait auraient en revanche un impact considérable face à quoi il ne pouvait rester passif.
Lui qui espérait que son retour sur Terre serait plus discret, les événements voulurent qu'il tombe à point nommé avec ces bouleversements et son inquiétude revint au grand galop, si tant est qu'elle se soit véritablement absentée un jour.
Les conséquences pour ses alliés et amis, les méfaits du groupuscule osant prendre le nom de Peuple et la crainte que cela engendrait, les exactions contre les meta-humains et la surprenante migration vers le Kahndaq qu'il craignait, cache quelques nouvelles manigances de son orgueilleux dictateur. A cela s'ajoutaient les risques pour leurs proches. C'était une époque délicate et difficile qui s'annonçait, car cette fois il n'y avait pas de menace précise que ses bras pouvaient maîtriser, mais une menace insidieuse faite de manipulations et de polémiques.
Le temps était venu de savoir, si tous ces efforts durant tant d'années paieraient de l'exemplarité des actes que lui comme ses compagnons héroïques avaient honoré, dans le but de pousser les gens au courage et à la raison du bien commun, contre les machinations perfides. Cette fois, ce ne serait pas tant les héros qui devront agir seulement, mais aux humains dans leur ensemble de ne pas se laisser influencer par quelques esprits malveillants et propagandistes.
Superman n'escomptait pas quoi qu'il en soit laisser l'humanité et ses membres doués de dons subir ces méfaits. La Justice League allait agir en adaptant leurs efforts aux obstacles tels qu'ils se présentaient, comme ils l'avaient toujours fait.
William Batson
hero of earth
Messages : 371 Date d'inscription : 14/03/2020 Face Identity : Asher Angel / Zachary Levy Crédits : Me, myself and I Age du personnage : 15 ans Ville : Metropolis Profession : Lycéen, Super Héros Affiliation : Justice League Compétences/Capacités :
-Sagesse de Salomon
-Force d'Hercule
-Endurance d'Atlas
-Éclairs de Zeus
-Courage d’Achille
-Vitesse de Mercure Situation Maritale : Célibataire
Chaque heure qui passait était porteuse de mauvaise nouvelle, les Vazquez croulaient sous les visite d'avocats, journalistes, policiers et autres, Billy avait dut relocaliser Tawny au roc le temps que cela se tasse, si ce serait un jour le cas, Freddy, Mary et les autres avaient suivis son exemple en fuyant la maison le temps de trouver quoi faire. Toujours bons, compréhensifs et décidément trop bons pour ce monde, Victor et Rosa réfléchissaient à une solution pendant que les enfants fuyaient l'attention vorace des médias, Pedro tremblait encore de la horde de journaliste qui l'avait assaillit, lui qui était si timide et réservé d'habitude. Billy ressentait de la colère pour tous ces gens qui avaient décidé de faire de sa vie un spectacle, de se retourner contre lui pour le moindre verre brisé alors qu'il avait sauvé un nombre incalculable de vies. Les soutiens avaient du mal à se faire entendre et petit à petit sa vie partait en lambeau, plus rien ne lui appartenait, il n'osait même pas vérifier ses réseaux sociaux ou le compte Youtube ou lui et Freddy postaient leurs vidéos de test de ses pouvoirs. Il avait peur de ce qu'il y trouverait, sa seule tranquillité était de savoir qu'aucun méchant ne pourrait s'en prendre au sien, et c'était une bien maigre consolation quand on considérait que sa vie était terminée à jamais, qu'il ne serait plus Billy Batson aux yeux des gens, ou qu'il le serait trop. Shazam et lui ne faisaient qu'un, mais la sagesse de Salomon lui avait toujours enseigné de conserver sa vraie identité secrète, peu le savaient auparavant, personne qui puisse le répéter ou qui le voudrait, mais désormais...
Il regarda l'écran du portable avec un regard vide. Superman consultait la ligue, Clark Kent qu'ils disaient aux infos, enfant de fermier de Smallville, ça n'entachait pas sa vision de son héros, mais quelque part, voir la vie de cet homme étalée ainsi, ça lui donnait la nausée, un homme pas si différent du héros qu'il adulait, mais la voracité et le contenu des commentaires étaient dégoûtant. Ils s'arrachaient leurs vies comme si de rien n'était, Bruce Wayne, Batman, un autre grand héros et un milliardaire, ça expliquait les gadgets ceci dit, qui était aussi un homme d'une autre dimension, le pauvre n'avait peut-être pas grand chose à regretter de là d"où il venait, mais il ne méritait pas que tout ça lui tombe dessus. Plus il y pensait, pire c'était, qu'allait dire ceux qui ne savaient pas? Il tremblait à l'idée qu'ils l'expulse pour son âge. Toutes ces peurs concentrées sur cet écran, il fut paralysé quelques secondes, pondérant ce qu'il devait faire, puis le mot retentit et il redevint le champion de la magie, traversant les airs avec la vitesse de Mercure avant de quitter l'atmosphère direction la lune, une formalité, le hangar s'ouvrit pour le laisser passer et c'est en rasant les murs, regard vers le sol, qu'il fit son entrée, encore personne si ce n'était Superman qui avait dut 'entendre venir de loin, il ne dit rien cette fois-ci, murmurant une salutation rapide avant de se diriger vers sa place dans la salle de réunion.
Il espérait juste une chose... que quelqu'un ais un plan.
Codage par Libella sur Graphiorum réarrangé pour usage personnel
Bartholomew Allen
hero of earth
Messages : 807 Date d'inscription : 02/06/2017 Face Identity : Sam Heughan. Crédits : Clarky ; starfire Age du personnage : 35 ans. Ville : Central City. Profession : Agent de la police scientifique de Central City; superhéros. Affiliation : Justice League. Compétences/Capacités :
Barry Allen:
x esprit scientifique en chimie et physique
x Combat au corps à corps avancé
x expert en criminologie
x représentant terrien de l'espoir pour les Blue Lanterns
The Flash:
x régénération accélérée
x vitesse surhumaine de course
x réflexes surhumain
x endurance surhumaine
x agilité physique et mentale surhumaines
x sens surhumains
x vieillissement ralenti
x électrokinésie
x création de vortex
x vol ( par utilisation de la force véloce)
x intangibilité
x accélération des molécules
x voyage dans le temps et altération du cours du temps
x voyage entre dimensions
- FAMILY -
Situation Maritale : Célibataire mais amoureux de la même femme depuis des années. Grand père de Bart.
Il avait beau y réfléchir, Barry ne comprenait pas. Non l'homme ne comprenait pas comment le train de sa vie avait pu sortir des rails à ce point là. Comme une voiture roulant à deux cent km/h , sans frein et sortant de la route pour dégringoler dans le précipice au premier virage. En d'autres mots, l'homme le plus rapide du monde avait l'impression de vivre un enfer. Et il n'était pas bien sûr de savoir comment se sortir de la tombe dans laquelle il était tombé. Plus il essayait de se raccrocher aux bords, plus ces derniers semblaient s'éloigner. Assis dans le bureau de son supérieur, il savait qu'il était encore bien loin d'avoir touché le fond. Par chance, les stores étaient fermés et personne dans le commissariat ne pouvait le fixer. Ce n'était que partie remise bien entendu. Dès qu'il franchirait à nouveau la porte de ce bureau, tous ses collègues le fixeraient ; de la même façon qu'ils l'avaient fait lorsqu'il était arrivé, quelques temps après les révélations du Peuple. Pris d'un élan de rage soudain, le héro serra les poings. Ses jointures blanches craquèrent et ses yeux virèrent au noir. Prenant une grande inspiration, Barry se força à se calmer. Ce n'était pas le moment de peindre une nouvelle cible sur son dos, celle qu'il avait actuellement était déjà assez grosse. Alors il ferma les yeux et effectua tous les exercices de respiration qu'il connaissait pour imposer à son rythme cardiaque une allure de croisière. Inspiration en quatre, bloque pendant huit et expire en sept. Ce ne fut que lorsqu'il se sentit à nouveau maître de ses émotions qu'il rouvrit les yeux. Mais la colère laissa place à l'impatience et il se retrouva bientôt à faire pianoter ses long doigts sur la surface en bois du bureau de son capitaine.
Lorsque ce dernier pénétra dans la pièce – après de trop longues minutes d'attente – Barry stoppa son geste et plaqua un sourire de circonstance sur son visage. Singh ne s'y trompa pas, Allen n'avait pas du tout envie de rire ou de plaisanter. Bien au contraire, il ne désirait qu'une chose. Sortir d'ici. « Merci d'être venu » déclara le capitaine, ne sachant apparemment plus sur quel pied danser. Jamais il n'avait remercié le technicien de la police scientifique qu'il était de se trouver sur son lieu de travail....Ce détail, si insignifiant soit-il, mis de suite Barry mal à l'aise. Et le regard fuyant de son supérieur ne fit qu'ajouter à sa soudaine angoisse. « Est ce que c'est vrai? » demanda-t-il, la question le brûlant assez pour être la première chose à franchir la barrière de ses lèvres. En silence, Barry resta à le contempler un instant, ses yeux bleus froids braqués sur lui. Allen aurait pu mentir. Il aurait pu s'injurier, pester, dire qu'il était victime d'une campagne de dénigrement. Et mentir il y avait pensé depuis que sur sa télé son visage et son nom étaient apparus. Mais à quoi bon ? Les preuves étaient accablantes. Réelles et impossibles à faire partir. Et ça aussi il avait essayé, si ce n'était pour sa propre sécurité et paix d'esprit, pour celle d'Iris et de leurs enfants à naître. Son premier coup de fil paniqué avait été pour Oracle. Et si elle avait pu faire disparaître quelques photos plus ou moins compromettantes et quelques infos encore cachées, elle n'avait rien pu faire d'autre. La pauvre était débordée, harcelée de toute part. Il savait bien qu'il n'avait pas du être le seul à faire soudainement appel à ses talents. Malgré la situation, malgré la colère qui continuait de se distiller dans son sang, il ne pouvait que lui être reconnaissant d'avoir essayé. Elle-même était dans une situation délicate, épargnée des médias pour le moment mais si proche d'être exposée. Il fallait dire que toute la batfamily avait été sacrément touchée.
« Oui » répondit-il simplement sans rien offrir de plus. « Comment ?» questionna son supérieur, n'écoutant que sa curiosité. « Est ce que ça a vraiment une importance ? » contra-attaqua Barry. « Non je suppose que non.... » souffla Singh. « Je ne te cache pas qu'on se trouve dans une situation un peu délicate toi et moi » recommença t-il avant d'être coupé par le rire qui remonta le long de la gorge de Flash. Il n'avait pas pu le retenir. « Allen, je suis sérieux ». « Oh je n'en doute pas mais je ne crois pas que ta situation soit si délicate que ça Capitaine Singh... » se moqua un Barry déjà fatiguée par tout ce cirque médiatique, « ce n'est pas ta vie qui est passée au crible. Ceux ne sont pas tes proches, ou ta famille qui sont maintenant en danger....Alors on va relativiser si tu veux bien » termina Flash avec plus de mordant dans la voix qu'à l'habitude. « Mes excuses » déclara le capitaine en levant les mains devant lui en signe d'apaisement. « Pour le moment cependant je suis obligé de te mettre à l'écart du département. Ceci est ta lettre de mise à pied. Tu recevras une convocation à un entretien pour qu'on discute de la suite et de ton avenir au sein de la police de Central City ». Bien qu'il s'y attendait, simple question de protocole, la nouvelle le piqua à vif. « En ce qui me concerne Barry, et si ça ne tenait qu'à moi, on se serait pas là à en discuter. Tu fais de l'excellent boulot et tu es l'un des meilleurs éléments de mon équipe » reprit-il, « et je dois bien avouer que ça explique quelques absences inexpliquées et les retards usuels » s'amusa t-il. « Malheureusement, ça ne dépend pas que de moi » asséna t-il avec finalité. « On a fini ? J'ai une réunion de la Justice League à laquelle je dois participer ». Si Singh fut surpris par l'agressivité de Barry, il le cacha bien et hocha simplement la tête.
Poussant sur ses jambes, Barry se remit debout et puisqu'il n'avait plus rien à cacher se changea en Flash juste devant les yeux abasourdis de son supérieur hiérarchique. Singh lui attrapa cependant le bras avant qu'il ne puisse sortir de la pièce. « Pour ce que ça vaut, merci Allen. Pour tout ». Flash lui adressa un léger signe de tête avant d'abaisser la poignée et de sortir du bureau. Dans son costume au milieu des regards surpris de ses collègues, Barry ne s'était jamais senti aussi peu à sa place. N'oubliant pas qu'il était toujours infecté par la negative speed force, et sachant pertinemment que ces gens malgré leur curiosité ou leur dédain pour certains ne lui avaient rien faits, il marcha calmement vers la sortie. Un son amusé remonta le long de sa gorge lorsque les autres policiers et scientifiques se poussèrent de son chemin pour lui créer une haie d'honneur. Son trajet fut cependant stoppé lorsque des applaudissements retentirent autour de lui. De ses yeux bleus, il embrassa les visages de chacun et le mouvement de leurs mains l'une contre l'autre. Certains restèrent les bras croisés. Affichant un léger sourire de remerciement, il reprit sa route et lorsqu'il eut passé les lourds portes d'entrée, disparut en un éclair.
Lorsqu'il arriva au quartier général de la Justice League, il rabattit sa capuche et passa une main fatiguée dans ses cheveux blonds en bataille. « Bonjour » murmura t-il lorsqu'il pénétra dans la grande salle de réunion de la Tour de Garde. Un soupir passa ses lèvres lorsqu'il se laissa tomber dans une des chaises, sans se soucier de savoir si c'était sa place habituelle ou non. Assis à côté de Shazam, il posa tout de même une main sur l'épaule de ce dernier et serra doucement en signe de soutien. Ici ils étaient tous dans le même pétrin et tous là les uns pour les autres.
« Un appel d’urgence de la Ligue. » Nate releva les yeux de son téléphone, et croisa le regard de Barbara, dans la Tour de l’Horloge de Gotham City. L’épuisement creusait des cernes profonds sous les yeux de sa partenaire, et le sentiment d’impuissance qu’il éprouvait face à toute cette situation était comme autant d’échardes plantées dans son cœur. Un désastre. Un désastre complet, il n’y avait pas d’autre mot. C’était vertigineux ; une alerte l’avait réveillé de bon matin, avec Barbara, et depuis, tout n’était qu’une longue chute dans un gouffre sans fond. Des noms, étalés partout en première page. Des noms associés à des alias, des secrets révélés aux yeux d’un monde affamé et maintenant prêt à leur sauter à la gorge. Leur seule consolation, à tous les deux ? Que leurs noms ne figurent pas dans la liste de ces fichues révélations. L’Oracle était sans doute particulièrement bien protégée, mais pour lui, Nate Heywood ? Probablement que ça tenait de la chance plus qu’autre chose. Citizen Steel allait devoir se faire particulièrement discret dans les semaines, les mois à venir, s’il ne voulait pas risquer de subir le même sort. Il y avait quelque chose de terriblement dérangeant dans la façon dont tous ses camarades étaient maintenant… exposés. Au sens le plus littéral du terme. Métahumains ou non, superpouvoirs ou non, la Terre était limitée : où pourraient-ils se cacher, être en sécurité, si le monde entier se liguait à l’unison pour en retourner chaque pierre et les retrouver où qu’ils aillent ?
A son tour, Nate passa les portes de la salle de réunion de la Tour de Garde. Trois présents déjà – Superman, Flash, Shazam. Clark, Barry, et Billy. Ce vertige, encore ; et une bizarre sensation coupable nichée au creux de sa poitrine, de se savoir le seul épargné, dans leur petit groupe, par cette terrible catastrophe. « Bonjour vous trois. » Hm. Compliqué de trouver quoi dire dans ces circonstances, hein ? Ses yeux allèrent de l’un à l’autre avec un air d’hésitation mâtiné de compassion – seigneur, et leurs familles, leurs proches, que pouvait-il leur arriver à tous ? Il avait fait assez de nuits blanches avec Barbara ces derniers jours pour l’assister du mieux qu’il pouvait pour savoir que ce qui les atteignait dépassait largement leur seule personne. Nate retint un soupir dans sa gorge, adressa un salut silencieux à Superman, et déplaça sa lourde carcasse métallique vers la table de réunion, passant derrière Shazam et Flash pour gagner sa place. Shazam et Flash. Billy et Barry. Et Billy n’était qu’un ado ? Bon sang. Nate s’arrêta dans sa route, et à l’exemple de l’homme le plus rapide du monde, posa une main sur chacune de leurs épaules, leur adressant un sourire qu’il espérait amical et, au moins un petit peu, réconfortant. « Ca fait plaisir de vous voir, tous. Je, hum… je ne sais même pas quoi dire. Je suis désolé. Pour tout. » Ils n’étaient plus nombreux, maintenant, les membres de la Ligue de Justice dont l’anonymat était préservé, dont la vie ne volait pas en éclats. Peut-être était ce quelque chose qu’il pourrait utiliser pour les soulager de leur propre fardeau. Peut-être pas.
Nate les libéra de son emprise et alla s’enfoncer dans une chaise, les bras croisés sur son torse. A nouveau, ses yeux clairs se reportèrent sur Shazam. Qui l’aurait cru, bon sang ? C’en était presque comique, si les circonstances n’avaient pas été aussi dramatiques. Un gosse dans le corps d’un adulte, béni par les dieux grecs et dotés de pouvoirs extraordinaires… le rêve pour une multitude de gosses. Il devait avoir l’âge de certains de ses cousins. Bon sang. Pauvre gamin. « Billy, c’est ça ? » demanda-t-il le regard adouci. « Enchanté d’enfin te rencontrer, 'pour de vrai'. J’ai toujours pensé que t’étais l’un des plus cools d’entre nous. Je suis juste navré que ce soit dans ces circonstances. » Au moins, ça, on pouvait dire que ça venait du cœur. Puis, Nate décroisa les bras pour se pencher au-dessus de la table et croiser les mains devant lui, embrassant ses trois compagnons du regard. « J’imagine qu’on attend encore des gens, mais que certains sont un peu trop débordés pour venir. » Ca se comprendrait. Est-ce que certains avaient carrément fui pour le Kahndaq ? En voilà une perspective qui avait de quoi faire flipper. « Comment vont vos familles ? Vos proches ? Tout le monde est en sécurité ? » demanda-t-il aussi diplomatiquement que possible, de sa voix de prof compréhensif qui était devenue une seconde nature. « C’est pas grand-chose, et je ne sais pas concrètement ce que ça change, mais s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, pour n’importe lequel d’entre vous… Personne ne sait que les Heywood cachent un superhéros dans leurs rangs. » Pour le moment. « Mon grand-père, Commander Steel, nous a laissé sa compagnie et ses ressources… si la Ligue, ou n’importe lequel d’entre vous, peut en avoir l’utilité… » L’argent ne résoudrait pas tout, mais il restait le nerf de la guerre, et avec le nom des Wayne présentement compromis, peut-être auraient-ils besoin de rebattre leurs cartes. « Je suppose que c’est juste une façon de vous demander comme vous allez. Et comment on peut vous aider. »
Diana est furieuse. Folle de rage. C’est une véritable catastrophe. Elle se trouvait à l’ambassade de Themyscira, occupée à signer des documents officiels au nom de sa mère, quand tous les téléphones ont commencé à sonner. Et puis Etta est entrée dans son bureau, blanche comme un linge, et lui a dit d’allumer la télévision. Il ne lui a fallu que quelques secondes pour comprendre le sérieux de la situation. Elle aussi a pâli lorsqu’elle a vu les noms défiler sur l’écran : Clark Kent, William Batson, Bartholomew Allen, Bruce Wayne… Jason Todd. Des dizaines, des centaines, peut-être même des milliers d’identités révélées au grand jour. Adieu la sécurité de l’anonymat. En une fraction de seconde, le monde a changé, il vient de basculer dans une nouvelle ère. Nul besoin d’être oracle pour voir que le futur ne sera pas radieux. Une grimace de dégoût et d’inquiétude mêlés déforme son visage à mesure qu’elle comprend pleinement l’ampleur de la situation, ainsi que ses conséquences prochaines. Déjà, son portable ne fait que sonner, et bientôt c’est une alerte de la Ligue qu’elle reçoit, envoyée depuis la Tour de Garde. Un peu plus brusquement qu’elle ne l’aurait voulu, Diana se lève. « Il faut que j’aille chercher Ophelia à l’école. Etta, ferme l’ambassade pour la journée. Ne répond à personne, n’ouvre à personne. Nous nous occuperons de faire un communiqué officiel lorsque le moment sera venu. Pour le moment, silence radio. Et si qui que ce soit essaie d’entrer de force ici, rappelle-leur que nous avons un minotaure dans notre service de sécurité. » Diana ne prend pas la peine de passer par la porte d’entrée ; elle sait qu’une horde de journalistes l’attendent, probablement accompagnés de quelques anti-méta-humains, le genre qui épuise sa patience en une fraction de seconde. C’est donc par la fenêtre qu’elle quitte l’ambassade, pour filer tout droit à l’école où Ophelia est inscrite. C’est bien ce qu’elle craignait, les vautours sont déjà là, à essayer de forcer les grilles de l’école pour entrer. Entrer et faire quoi ? Interroger une enfant de trois ans et des poussières sur l’identité de son père, lui dire qu’il n’est rien de plus qu’un criminel, qu’il n’a rien à faire avec Wonder Woman ? Diana atterri au milieu de la cour d’école, où plusieurs enseignants dépassés par la situation la supplient de faire quelque chose. Sans un mot, elle traverse la cour de récréation, en même temps qu’Ophelia court vers elle pour se réfugier dans ses bras. Elle a bien compris que quelque chose ne va pas, et Diana ne doute pas que des mots d’adultes aient déjà atterri dans ses oreilles innocentes. « On rentre à la maison, maman ? » « Pas tout de suite, mon ange. Pas tout de suite. Nous allons… Nous allons aller voir Oncle Clark. » Au diable la discrétion, c’est directement depuis la cour de l’école que Diana demande à J’onn de les téléporter sur la Tour de Garde.
Diana tient fermement la main d’Ophelia dans la sienne, tandis qu’elles traversent le hall de la Tour, avant d’arriver à la salle de réunion. L’Amazone a tout juste le temps de prendre une profonde inspiration avant que les portes automatiques ne s’ouvrent. Son expression est loin, très loin d’être sereine, mais elle se force à afficher un sourire qui se veut rassurant à ses coéquipiers et amis. « Oncle Clark, oncle Clark ! » Ophelia lâche sa main et se précipite dans les Kryptonien aussi vite que ses petites jambes le lui permettent. Un seul regard suffit pour que Diana comprenne que le Kal-El qui est de retour parmi eux n’est pas tout à fait celui qui les avait quittés quelques semaines plus tôt. Hélas, ce n’est malheureusement pas le sujet du jour. « Bonjour. Kal-El, bon retour sur Terre. » Elle s’avance jusqu’à son siège à côté de celui de Superman, sans oublier au passage de serrer chaleureusement chacun des membres de l’équipe déjà là. Elle s’assied en même temps que Nathaniel – miraculeusement épargné par la fuite de données – s’enquiert de leur état. Son regard s’attarde sur Billy, et elle secoue la tête. « Je vais emmener Ophelia sur Themyscira pour un temps. Le temps que les choses… » Diana fait un vague geste de la main. « Je ne sais pas. » Elle soupire longuement et prend quelques secondes pour rassembler son calme et ses esprits. Kal-El et elle sont à la tête de la Ligue. C’est d’eux qu’on attend des paroles rassurantes, des conseils, un plan d’attaque et de contre-attaque. « Je te remercie, Nate. Nous risquons d’avoir besoin de nouvelles ressources… Mais à présent que l’identité de Batman est connue, au moins plus personne ne nous demandera comment est financée la Ligue. » Un petit rire, nerveux, la secoue, avant qu’elle ne reprenne son sérieux. « Bien. Nous avons deux priorités. La première est de mettre en sécurité nos proches. Ils peuvent venir ici dans un premier temps. Et s’il le faut, Themyscira accueillera femmes et enfants. Nous devons aussi nous attendre à voir de nombreux méta-humains quitter leurs pays pour tenter d’aller se réfugier au Kahndaq. La Reine Hippolyte a signé un accord de paix avec Black Adam. S’il le faut, j’irai lui parler. Billy… Shazam, tu es libre de m’accompagner si tu le souhaites. Mais si tu souhaites te préserver de tout cela, et gagner Themyscira, tu en as le droit. » Tu n’es qu’un enfant, se retient-elle d’ajouter. « Ensuite, il faut absolument que nous fassions une déclaration publique. Le plus vite possible. C’est ce que le monde entier attend de nous et plus nous tarderons à la faire, et plus les gens croiront que nous avons quelque chose à cacher. Il est important que nous faisions front commun face à tout cela. Et ensuite… Ensuite, nous allons nous occuper du Peuple. » Diana prononce ces derniers mots froidement. Wonder Woman est patiente, tolérante, sait faire preuve de beaucoup de compassion et d’empathie… Mais pas lorsque l’on s’en prend aux siens. Jamais lorsque l’on s’en prend aux siens.
« Le dénigrement de l’héroïsme peut n’être qu’une facilité pour gens médiocres. »
D inah s'était préparée à ça, dès le matin même. Après ses retrouvailles d'avec Clark la nuit passée, le signal perçu par sa balise de la Justice League était davantage un coup d'envoi qu'une surprise. Les gens savaient, le Daily Planet s'était empressé de relayer l'information. De toute façon, ça aurait changé quoi ? Pas grand chose en fait. Et elle comptait bien sur internet et les médias pour que tout le monde soit au courant le plus vite possible.
Des noms, il y en avait eu un paquet. Bruce, même si ce n'était pas celui qu'elle avait connu, mais aussi Tim, Dick et Jason. Quand bien même elle avait du mal avec ce dernier, ça n'empêchait pas Dinah de ressentir de la gêne et de la peine pour lui autant que les autres.
Le pire bien sûr, c'était Clark, Barry et Billy. Elle avait eu la trouille sur le coup que son nom apparaisse. Moins pour sa sécurité à elle que ça aurait été une catastrophe pour ses protégés à Little Heart, ses amis de la ville et son père... son pauvre père. Heureusement, elle avait été épargnée par le scandale. Peut-être que le Peuple s'en fichait pas mal de révéler l'identité de Black Canary, il fallait dire que ce n'était pas aussi sensationnel que celle de Superman, mais Dinah n'allait pas s'en plaindre.
Dès le signal reçu, elle avait bouclé les activités de la journée pour Little Heart, laissé sa gestion à Julia qui lui prêtait main forte et foncé au box souterrain qui lui servait de Canarycave, en quelque sorte. Un box loué sous un nom d'emprunt. C'était surtout un lieu où ranger ses affaires sans que personne ne vienne mettre le nez dedans, des fois que des curieux ou des cambrioleurs forcent son appartement en son absence qu'elle ne pourrait pas leur botter l'arrière-train.
Elle avait enfilé sa combinaison, placé son masque sur ses yeux au cas où, même si elle n'avait rien à cacher à ceux qu'elle s'apprêtait à rejoindre, puis rangea son bâton rétracté à l'arrière de sa ceinture, dans son tube. Pas besoin de grenades ni de ses brassards de projection, il n'y avait pas de responsable à arrêter, ni de malfaiteur à cogner. Là, c'était plutôt un coup sous la ceinture pour nuire à la vie personnelle des uns et des autres et ça la touchait particulièrement.
Elle n'avait pas le cœur à sourire, loin de là. Elle activa sa balise de téléportation à la ceinture et laissa la Tour de Garde la ramener à bon port depuis son box directement, qu'elle avait fermé à triple tours de l'intérieur. Elle était passée entre les mailles du filet pour l'instant, mais rien ne garantissait que ça n'arrive pas ces prochains jours.
La pression était sérieuse. Pour l'heure, ce n'était pas elle qui avait le plus à s'inquiéter et quand elle apparu dans le Hall de Justice, elle ne traîna pas à rejoindre la salle de réunion où son regard clair trouva Barry, Nathaniel et Billy - sous son apparence de Shazam - déjà assis.
Diana était là aussi et sa voix distribuait déjà des directives, ce qui arracha un soufflement de nez de la blonde qui posa ses yeux sur Clark quelques instants, soutenant le sien. Ils communiquèrent ainsi de ce simple regard quelques pensées, elle avait le visage sérieux, même grave et il y avait franchement de quoi.
Dinah laissa traîner son oreille tout en s'approchant de Barry le premier, posant ses mains sur ses épaules, sa crinière tombant pour le caresser alors qu'elle se penchait. Elle lui embrassa la joue avec affection. L'oiseau fit un pas puis deux vers Billy adulte et fit de même, frottant son épaule costumé du pouce et déposant un baiser sur sa pommette. Elle lui souffla un simple « courage » murmuré de sa voix douce et câline.
Ca ne changerait pas grand chose, mais c'était sa manière de lui témoigner son soutien. Elle se redressa ensuite pour continuer de contourner la table, passant dans le dos de Nathaniel, elle bascula sa chevelure en se penchant à sa droite pour l'embrasser sur la joue à son tour, lui adressant un petit sourire en coin amical qu'elle effaça vite une fois redressée.
Sa place, elle vint la prendre entre Nathaniel et Clark, faisant un petit coucou de ses doigts qui s'agitèrent avec fluidité dans l'air et en étirant ses pommettes d'un autre petit sourire bref et discret, à l'attention de la petite Ophelia assise sur les genoux de son oncle. Juste le temps pour Diana de terminer son propos.
Elle ajusta son fessier sur le siège et s'installa contre le dossier le dos droit en avisant chacun de ceux présents à nouveau, puis ses iris verts revinrent scruter Clark, attendant d'entendre ses propres directives.
Elle avait beau peu apprécier Diana, elle n'avait entendu aucune protestation ni ignoré ce qu'elle suggérait avant de s'intéresser au Super de la bande, parce que pour être franche, elle n'avait elle-même aucune idée de la marche à suivre. Si Dinah n'avait pas eu grand chose à faire de ce Peuple - un nom aussi fallacieusement mal placé que celui de la chaotique Harmonie dans la série Buffy qu'elle aimait bien revoir de temps en temps - avec le mal qu'ils venaient de faire, elle s'accordait parfaitement avec l'amazone sur la nécessité de s'occuper d'eux. Rapidement.
Dernière édition par Dinah Lance le Mer 19 Mai - 11:54, édité 1 fois
La surface tranquille et sinueuse de la lune avait quelque chose d'apaisant, néanmoins la solitude ne dura guère longtemps pour Clark toujours suspendu en lévitation à plusieurs mètres du sol, devant la grande baie vitrée de la salle de réunion.
Billy arriva le premier, logiquement revêtu de son corps d'adulte et le costume assorti, il n'était guère loquace, cependant inutile de dire que c'était amplement compréhensible. A son arrivée, Superman pivota doucement sur lui-même, sa cape ondulant légèrement des effets du champs télékinétique qui l'entoure et se trouve alors en activité. A sa salutation, il acquiesça sensiblement et descendit pour poser les bottes au sol, ses bras toujours croisés.
« Bonjour William. » Dit-il de son intonation naturellement grave et rocailleuse, mais tout à fait amicale.
Barry suivit l'arrivée de Shazam, murmurant un bonjour que Clark perçu sans mal, lui-même s'avançant de quelques pas sans pour autant prendre place.
« Bonjour Barry. »
Il passait le regard sur l'un, puis l'autre, pressant les muscles de sa mâchoire cachée par sa barbe, l'air pensif. Nathaniel ne tardait pas à venir à son tour, Clark esquissant un léger sourire en coin à son encontre l'espace de quelques instants. Il aurait voulu en faire autant pour ses amis précédemment cités, mais cela aurait eu quelque chose de déplacé dans un tel contexte. Ce n'est pas seulement leur vie qui est perturbée aujourd'hui, c'est aussi celle de leurs familles, tout comme Clark qui s'il ne le vivait pas spécialement différemment à présent qu'il avait déjà largement remis en perspective sa propre existence, devait veiller à la sécurité de ses proches également. Sa mère, Lois et Jimmy principalement.
« Bonjour Nath. Je suis heureux de te revoir aussi. »
Alors que ce dernier poursuivait dans l'expression de son soutien, Diana arrivait à son tour, accompagnée de sa petite Ophelia qui lui tenait la main. Clark prit une inspiration nouvelle et soulagée de les revoir toutes les deux en relâchant ses bras, gonflant le buste avant de se tourner vers elles. Sans surprise, rien de tout cela ne faisait encore écho dans l'esprit angélique de la douce Ophelia et pour elle, Clark offrit à l'appel qu'elle lui destinait un large sourire enjoué et sincère, le premier franc depuis son retour sur Terre.
L'heure était grave, mais en aucun cas il n'accepterait que cela puisse déteindre sur l'enfant dont la pureté devait être préservée plus que tout. Le monde pourrait s'écrouler autour d'eux, que sourire serait un devoir à son encontre, jusqu'au dernier moment. Partageant ce sourire affectueux avec sa filleule, il s'accroupit pour l'accueillir, elle qui courait jusque lui les bras ouverts, Clark faisant de même en laissant accessible son buste contre lequel Ophelia se jetait, accrochant le cou de son oncle et posant la tête contre son épaule.
Il vint l'enserrer avec émotion. Quelques mois pour elle, mais tant d'années pour lui durant lesquelles ce bout de femme en devenir lui avait tant manqué, qu'il ferma les yeux pour profiter quelques instants de cette tendre étreinte.
« Tu m'as manqué oncle Clark ! Je suis trop contente que t'es là. »
« Tu m'as tellement manqué princesse... si tu savais. Je n'ai cessé de penser à toi et à ta maman, tous les jours. »
Expirant un souffle de bien-être des narines en sentant battre à tout rompre le cœur de son petit ange avec la vigueur d'une âme neuve dénuée de malice, il se releva en la gardant dans ses bras, celle-ci se redressant pour regarder son oncle, elle vint frotter le bout son nez contre le sien avant de rire un peu, innocemment, à cause du frisson engendré par le contact. C'était un jeu entre eux depuis qu'elle était tout bébé et malgré son absence, d'autant qu'ils s'étaient peu vu depuis l'apparition de Brainiac et les catastrophes que cela avait engendré, la petite préservée loin de tout cela, elle s'en souvenait.
« T'as une grosse barbe, c'est tout doux. » Affirmait-elle en accrochant ses poils drus.
Il avait toujours été impressionné par sa mémoire et touché à la fois. Aussi à défaut de rire, la situation ne s'y prêtant pas autour d'eux, il conserva son sourire étirant ses fossettes dissimulées par sa pilosité, déposant ensuite un bisou sur sa joue qu'il pressa plus affectueusement encore.
« Tonton Clark est devenu un peu plus vieux depuis la dernière fois. Toi en revanche, tu es toujours la plus belle. »
Diana en avait profité pour serrer les autres chaleureusement et Clark se tourna vers elle quand ce fut son tour. Il n'avait pas répondu tout de suite à ses premiers mots, absorbé par l'héritière de l'amazone, mais prit soin de l'étreindre d'un bras en se penchant vers elle, la serrant avec cette même affection contre lui. Ophelia soutenue par son bras voisin, elle avait accroché les jambes au flanc du kryptonien.
« Bonjour Diana. » Lui murmura t-il. « Content d'être revenu à temps. »
Il n'y avait pas besoin d'en dire plus, l'un et l'autre se comprenaient et la situation en disait suffisamment long. Clark relâcha son étreinte et laissa Diana s'installer sur son siège, prenant lui même place, il demeurait partiellement de coté dans sa posture assise sur sa cape, afin de laisser à Ophelia le privilège d'être face à la table, le fessier posé sur sa jambe.
Un bras soutenait le dos de la petite et l'autre avant-bras était sur table, sa filleule s'amusant à prendre son épaisse main des siennes si petites en comparaison, triturant ses doigts sagement. Clark lui céda un nouveau sourire plus restreint de ses lèvres closes, mais non moins aimant, écoutant Diana à qui il porta regard ensuite.
Ce fut l'instant choisi par Dinah pour arriver. Le salut n'était pas impératif entre eux puisqu'ils s'étaient quittés le matin même. Néanmoins, il ne manqua pas de lui adresser un signe de tête associé d'un lent clignement d'yeux qui témoignait de ses sentiments, soutenant en effet son regard en plissant les lèvres d'une communication non-verbale intensément fluide et évidente.
« Je ne doute pas qu'Ophelia soit à sa place parmi les femmes de sa famille. » Entamait Clark à la suite de Diana, une fois tout le monde installé, lui adressant un regard avant de zieuter Dinah en coin qui l'avisait, portant son attention à Nathaniel, William puis Barry après quoi.
« Mais il est préférable à mon sens que la Tour de Garde d'abord et Themyscira ensuite ne soient envisagés qu'en recours extrême pour nos proches. Ce n'est pas leur environnement, ils se sentiraient prisonniers et une séparation ne peut pas être envisagée, les familles doivent rester unies. »
Il opina du chef et étira ses pommettes en expirant, marquant un bref temps à la recherche des yeux de Diana, scrutant sa réaction et qu'elle puisse comprendre son discours qui ne remettait aucunement en cause sa générosité ni sa sincérité, au contraire.
« Je rebondis sur les propos de Diana, soit trois sujets au-delà des priorités. La migration vers le Kahndaq, le danger de ce... Peuple, et surtout la sécurité de nos familles. Je n'ai pas grand chose à dire vis à vis du Peuple, je viens de découvrir tout ceci en revenant. La déclaration sera faite aujourd'hui, en revanche il est crucial de se mettre d'accord sur la marche à suivre et notre position collective.
Pour Adam, mon opinion reste la même. Je conçois qu'Hippolyte ai signé un accord de paix avec lui, un accord qui ne regarde que Thermyscira et n'est en rien lié à la Ligue que nous représentons. Vous savez ce qu'il en est : Teth Adam est un tyran autoproclamé Dieu-roi et un assassin. Il a commis de nombreux crimes et son orgueil qui a mené à la libération des Pêchés a surtout engendré d'innombrables atrocités.
Ce n'est pas pardonnable en l'état. Il devrait être enfermé jusqu'au terme de son existence si nous voulions de la justice pour toutes les victimes de ses méfaits, pourtant, il n'a pas payé pour ses crimes et n'a pas fait amende honorable aux vrais peuples. Je ne conçois pas que la Ligue passe l'éponge d'une manière ou d'une autre. »
Il acquiesça à nouveau, affirmant ses idées en laissant Ophelia lui gratter les ongles de la main avec laquelle elle jouait, imperméable à ce qui se discutait, son esprit sans doute emporté par des pensées et des rêves bien plus attrayants.
« Il est difficile d'imaginer que des méta-humains puissent sincèrement penser qu'ils seront davantage en sécurité dans un régime comme le sien, plutôt que dans leur propre pays. La peur fait faire des choses parfois insensées et donner raison à ça, ce serait admettre que la régence par la force et la dictature mégalomane sont la solution à la sécurité.
Je ne peux pas croire que quiconque parmi nous puisse y adhérer, ce serait un désastre pour tout ce en quoi nous croyons. Néanmoins, il en est un ici qui est concerné par ce problème, plus que quiconque. »
Son regard se porta naturellement vers William, dont il observait l'attitude.
« Je t'ai toujours fait confiance pour gérer Adam et si je ne peux croire en une aisée rédemption de sa part par loyauté pour toutes les victimes innocentes qu'il a fait, je sais que tu feras au mieux pour le bien commun. Alors, il est préférable que ce soit toi avant tout qui aille clarifier les choses et veiller à ce qu'il ne profite pas de la situation. Allez-y avec Diana, elle représentera la Ligue comme elle sait si bien le faire. »
Il n'avait pas besoin d'aller davantage dans les détails pour que son propos soit clairement compris de ses comparses. Il était tenté d'ajouter qu'il se sentirait le besoin d'intervenir si Adam profitait à nouveau de la situation, mais ce serait aller à l'encontre de sa confiance en Shazam et tous les efforts que celui-ci avait fourni.
Superman n'avait pas encore confronté Black Adam, mais au-delà de sa confiance sincère en Shazam et sa famille, comme en Wonder Woman, il demeurait un protecteur de la Terre et de tous ses citoyens. Il ne pouvait plus cautionner sans agir de futurs débordements, dès lors qu'il serait présent pour le faire, de nouveaux malheurs nécessiteraient qu'il agisse afin de mener cette créature là où était sa place : dans la Zone Fantôme. Là encore, un ultime recours si William et Diana ne s'en occupaient pas, ce dont il doutait réellement, il n'avait sûrement pas à s'en soucier.
« Ce n'est cependant pas la priorité bien sûr. Comme je le disais, gardons la Tour de Garde et Themyscira en dernier recours. Nous avons bâti ce lieu comme première ligne de défense de l'humanité, avec les moyens nécessaires pour affronter les dangers venus de l'espace.
Nous sommes capables d'en faire autant pour défendre nos familles des dangers terrestres. Fermons au public le Hall de Justice qui se trouve à Washington DC et fortifions-le. Il possède des lieux de vie qui pourront abriter nos proches. Avec la participation de chacun, l'aide de la compagnie de Nathaniel - je t'en remercie... »
Il porta son attention à celui-ci et opina du chef à son égard, en signe de reconnaissance.
« Nous pourrions faire de cet endroit un lieu sûr. J'utiliserais la Forteresse de Solitude, Jor-El peut concevoir une intelligence artificielle et des unités de défense kryptoniennes semblables à celles qui se trouvent ici. Si Themyscira accepte de nous confier des ressources défensives également, ce sera un endroit suffisamment bien défendu.
Je pourrais aussi travailler avec Martian Manhunter pour mettre en place des capsules de téléportation d'urgence dans le Hall qui mèneront à la Tour de Garde en cas de réel danger, pendant que Diana et William seront occupés avec le Kahndaq. Les défenses pourront écarter la plupart des menaces et faire tampon le temps d'évacuer si nécessaire.
Nous serons là aussi, pour veiller sur eux, faire relais et si Nathaniel a suffisamment de ressources, engager des gardes du corps et agrandir les lieux de vie du Hall. Même en cas de sortie, fournissons à nos proches des balises de téléportation qu'ils pourront activer pour rejoindre en quelques instants la Tour si les gardes ne sont pas suffisants. Sans compter qu'en dehors de la Ligue, nous pourrions faire appel à Zatanna. J'ai toute confiance en elle et elle est douée pour mettre en place des protections magiques.
Il y a de nombreuses options viables et nous avons la possibilité de préparer tout cela rapidement. Dinah aidera Nathaniel pour les ressources humaines, les aménagements et sélectionner la sécurité. Nous devons protéger nos familles, pas les empêcher de continuer à vivre. Il est important de comprendre une chose essentielle... »
A l'approche de sa conclusion, il passait ses vairons sur chacun de ses alliés, assurant ses mots avec une fatalité mais aussi une certitude motivée par des besoins pragmatiques.
« Il n'y aura pas de retour en arrière. Ni le Kahndaq, ni aucun cloître ne seront des solutions à long terme, ce serait invivable pour eux. Même si le Peuple est neutralisé, que les persécutions contre les méta-humains s'amoindrissent et que le scandale se tasse, nos identités ont été révélées. Désormais, nos proches seront toujours exposés, leur vie va changer.
Nous avons amplement les moyens de mettre en déroute la majorité des menaces. Mais nos ennemis les plus dangereux ne cesseront de chercher à nous atteindre par le biais de nos êtres chers et de nos vies personnelles, maintenant que nous sommes davantage exposés.
Nous devons réfléchir sur le long terme et agir pour cela dès maintenant, faire en sorte qu'ils puissent continuer à vivre le plus normalement possible, en dépit de l'exposition. Voilà ce que je vous propose. Peut-être pourrons-nous par la suite opter pour un changement de leurs identités, voire une nouvelle vie dans une autre partie du pays, mais cette solution-ci pourrait perdurer. »
Arthur Curry
hero of earth
Messages : 564 Date d'inscription : 22/05/2021 Face Identity : Jason Momoa Crédits : obsidian(avatar) supercanadies(signature) Age du personnage : 39 années Ville : Amnesty Bay (Surface) & Atlantis (Sous l'eau). Profession : Membre de la Justice League, Protecteur des Océans, Roi d'Atlantis, Propriétaire d'un bar et d'un phare. Affiliation : Justice League, Aqua-Family & Atlantis. Compétences/Capacités :
Physiologie hybride : Mon côté atlante m'offre plusieurs bénéfices, dont celui d'être adapté pour vivre dans la profondeur des océans, comme le reste du peuple. Par contre, je présente une force, une vitesse et une endurance supérieure à celle des autres résidents du royaume sous-marin, faisant de moi autant un super-atlante, qu'un super-humain. Selon un haut placé d'un des conseils d'Atlantis, ce petit ajout pourrait être causé soit par la lignée royale de ma mère ou encore la partie humaine provenant de mon père.
Super-Humain/Atlante : ma force, ma vitesse, mon endurance, mes réflexes, ainsi que mes sens sont tous supérieurs à la moyenne des hommes et des Atlantes.
Invulnérabilité et Guérison accéléré : à plusieurs reprises, mon corps m'a fait comprendre que j'étais très fort physiquement. Des lames humaines et des balles tirées à bout portant ne me font rien en général, outre des petites égratignures et souvent dans ses cas précis, mon corps à démontrer une vitesse de guérison incroyable. Je suis toutefois moins résistant face aux armes d'Atlantis.
Télépathie marine : un pouvoir qui m'a rendu célèbre pour plusieurs, bien que bien souvent, les dires étaient des moqueries. C'est l'un des premiers dons que j'ai découvert. Il m'est possible de communiquer et de comprendre de façon télépathique avec les formes de vie aquatique.
Magie : grâce à mon trident, je suis capable d'effectuer de la magie, rien de très majeur, mais tout de même suffisant pour briser des sorts et neutraliser des vagues d'énergie magique. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais réussi à utiliser ce genre d'habilité sans le trident de l'ancien Roi Atlan.
Combattant aguerri : si je me bats à l'aide de mon trident la majeure partie du temps, je ne suis tout de même pas étranger aux combats sans arme. si je me bats à l'aide de mon trident la majeure partie du temps, je ne suis tout de même pas étranger aux combats sans arme.
Combat armé : je suis un excellent manieur de trident, ainsi que d'épée, ne laissant jamais ma place lors d'un affrontement.
Saut hors-norme : Grâce à ma force surhumaine, je suis capable de me propulser à des hauteurs impressionnante, donnant parfois l'impression que je vole, même si ce n'est pas le cas.
Trident et armure d'Atlan : mon armure et mon arme de prédilection appartenaient autrefois au roi Atlan, duquel je suis un descendant.
Hydrokinésis : mon arsenal d'habilité est aussi composé d'une certaine maîtrise de l'eau. Bien qu'il met impossible de transformer l'eau en arme, comme certains hydrokinésiste, je réussis tout de même à avoir un certain contrôle sur l'élément. Situation Maritale : Marié de façon stratégique à la reine d'Atlantis, mais ne serait pas contre lui offrir réellement mon coeur et en faire ma perle.
No matter where you go in life there’s always going to be the one person that wants to bring you down, so stay strong and face your problems instead of running away.
« Une autre tournée. » Mon contenant frappa lourdement sur le comptoir. Depuis le temps, le tenancier avait compris et il avait remplacé mes verres en vitre par quelque chose qui causait moins de dégâts. J'inclinai tranquillement mon bras qui s'était élevé l'instant de diriger l'attention dans ma direction. L'homme derrière le bar s'approcha, passant un coup de chiffon sur la surface qui nous séparait. « C'est donc de cette façon que tu sauves le monde Arthur ? Tu sais... » L'index de ma main droite arrêta le train de pensées du serveur. Il avait raison d'un certain sens, mais je ne voulais pas l'entendre. Où étais-ce non seulement écrit qu'un héros ne pouvait pas faire autre chose ? Ces derniers mois, voir ces dernières années n'avaient été que sauvetage par dessus sauvetage. Mes brefs moments de répit avaient été ceux passés à Atlantis, là où mes responsabilités n'étaient en rien diminuées. Certes, Mera était la reine et notre accord était très clair, mais il n'en restait pas moins que le peuple d'Atlantis avait une tendance à suivre les ordres du roi avant ceux de la souveraine. Un vieil adage qui remontait à l'époque du roi Atlan et qui ne s'était par la suite pas perdu avec les autres monarques du royaume.
De fois en fois, les épreuves qui se dirigeaient vers la planète semblaient s'empirer. Impossible de dire si cette impression était causée par la force de frappe des nouvelles menaces ou simplement par les vieilles blessures qui n'avaient pas encore eu le temps de cicatriser. Coast City était encore en train de panser ses plaies lorsque les dernières révélations furent annoncées. Les nouvelles n'offraient pas d'autres manchettes. Tout ce que je pouvais voir, c'étaient les noms de mes alliés dévoilés au grand jour. Des gens qui travaillaient jour comme nuit à tenter de rendre ce monde meilleur et qui désormais devront affronter un nouveau mal. L'anonymat, je l'avais eu aussi à une époque et je me rappelle encore des multiples conséquences qui m'avaient trouvé lorsque je l'avais perdu.
Toutes ces raisons firent en sorte que je ne fus pas étonné par le rassemblement qui venait d'être commandé par Clark. Dans un mouvement brusque, je fis reculer la chaise qui soutenait mon poids, portant une main rapide à la pinte qui venait d'arrêter son chemin sous mes yeux, avant de descendre celle-ci d'une longue gorgée.
[***]
C'est par l'un des portails que je fis mon entrée dans notre quartier général. Il y avait un bon moment que je n'avais pas mis les pieds dans cet endroit. Si mes souvenirs étaient bons, la dernière fois, c'était lors de mon emprisonnement. Clark avait pris sur lui de m'expliquer ce qui avait poussé mes alliés à agir de la sorte et j'aurais possiblement agi de la même façon avoir été eux. Craignant une guerre et possiblement une tâche à ma réputation, ils n'avaient pas trouvé d'autres moyens de m'arrêter tandis que de mon côté, j'étais poussé par une colère sans pareille. Dieu sait ce qui aurait réellement pu arriver si la fameuse alliance de héros n'avait pas agi assez rapidement.
Je laissai glisser mes pieds vers la grande salle, profitant de cette marche pour finir de dégriser de ma dernière sortie. Je ne savais pas ce que j'allais pouvoir amener comme suggestion. La rencontre allait évidemment dessiner les grandes lignes d'un plan servant à protéger ceux affectés par la nouvelle crise et malheureusement Atlantis n'était en rien un refuge possible.
« ... Mais cette solution-ci pourrait perdurer. »
Visiblement loin d'être à l'heure, je plaquai mon corps contre le cadre de l'entrée. Mes yeux passèrent d'un siège à l'autre, alors que j'offris des regards pleins de sympathie à mes alliés présents. « Désolé, je suis un peu en retard. Faut croire que la malchance s'abat sur nous les amis, nous allons être obligés de réécouter le long monologue de Superman. » Je n'avais aucune idée du temps qu'il avait pris pour faire valoir son idée et ça m'importait peu. Tout ce qui comptait présentement c'était de changer l'atmosphère qui était tendue, certes avec raison, mais quand même. Je m'approchai de la table, passant derrière Billy, puis derrière Barry, gagnant finalement l'un des sièges libres. Je fis un signe à Clark avant de m'avancer dans le banc, posant mes coudes sur la table, ramenant mes mains au niveau de mon visage, m'offrant ainsi un appui. « Clark si tu me permets avant que tu reprennes. » Je n'attendis pas l'accord du meneur de la ligue, laissant libre court à ce que j'avais à dire. « Cette situation est frustrante pour moi, alors je n'ose même pas imaginer à quel point elle l'est pour vous. Barry tu es un symbole d'espoir pour Central City, cette ville n'est pas Gotham, mais je ne doute pas que sans toi elle aurait déjà plus de chances de l'être. » Mes discours n'étaient en rien ceux de Clark ou encore de Diana, mais pour l'instant, les personnes affectées avaient besoin de support, peu importe la forme de celui-ci. Je tournai la tête vers le plus jeune membre de la ligue. « Billy. Je ne sais pas quoi dire. Cette révélation est une onde de choc, mais en même temps, elle explique tant de choses. Je crois que chaque personne ici est dotée d'un grand courage, mais toi... Toi tu es désormais un exemple pour chacun d'entre nous. » Il ne restait qu'elle. Bien que je ne craignais rien pour Diana ou encore son mari, il fallait désormais considérer la petite dans toute cette histoire. J'utilisai l'un de mon index pour pointer celle qui était assise sur Clark. « Oh toi, petite Ophélia, tu es magnifique. » Elle n'avait sûrement aucune idée des nouveaux dangers qui allaient bientôt arriver et elle méritait de garder encore cette innocence. J'offris un clin d’œil à Diana tout en me replaçant dans ma chaise, offrant la parole à qui de droit.
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Diana est furieuse. Folle de rage. C’est une véritable catastrophe. Elle se trouvait à l’ambassade de Themyscira, occupée à signer des documents officiels au nom de sa mère, quand tous les téléphones ont commencé à sonner. Et puis Etta est entrée dans son bureau, blanche comme un linge, et lui a dit d’allumer la télévision. Il ne lui a fallu que quelques secondes pour comprendre le sérieux de la situation. Elle aussi a pâli lorsqu’elle a vu les noms défiler sur l’écran : Clark Kent, William Batson, Bartholomew Allen, Bruce Wayne… Jason Todd. Des dizaines, des centaines, peut-être même des milliers d’identités révélées au grand jour. Adieu la sécurité de l’anonymat. En une fraction de seconde, le monde a changé, il vient de basculer dans une nouvelle ère. Nul besoin d’être oracle pour voir que le futur ne sera pas radieux. Une grimace de dégoût et d’inquiétude mêlés déforme son visage à mesure qu’elle comprend pleinement l’ampleur de la situation, ainsi que ses conséquences prochaines. Déjà, son portable ne fait que sonner, et bientôt c’est une alerte de la Ligue qu’elle reçoit, envoyée depuis la Tour de Garde. Un peu plus brusquement qu’elle ne l’aurait voulu, Diana se lève. « Il faut que j’aille chercher Ophelia à l’école. Etta, ferme l’ambassade pour la journée. Ne répond à personne, n’ouvre à personne. Nous nous occuperons de faire un communiqué officiel lorsque le moment sera venu. Pour le moment, silence radio. Et si qui que ce soit essaie d’entrer de force ici, rappelle-leur que nous avons un minotaure dans notre service de sécurité. » Diana ne prend pas la peine de passer par la porte d’entrée ; elle sait qu’une horde de journalistes l’attendent, probablement accompagnés de quelques anti-méta-humains, le genre qui épuise sa patience en une fraction de seconde. C’est donc par la fenêtre qu’elle quitte l’ambassade, pour filer tout droit à l’école où Ophelia est inscrite. C’est bien ce qu’elle craignait, les vautours sont déjà là, à essayer de forcer les grilles de l’école pour entrer. Entrer et faire quoi ? Interroger une enfant de trois ans et des poussières sur l’identité de son père, lui dire qu’il n’est rien de plus qu’un criminel, qu’il n’a rien à faire avec Wonder Woman ? Diana atterri au milieu de la cour d’école, où plusieurs enseignants dépassés par la situation la supplient de faire quelque chose. Sans un mot, elle traverse la cour de récréation, en même temps qu’Ophelia court vers elle pour se réfugier dans ses bras. Elle a bien compris que quelque chose ne va pas, et Diana ne doute pas que des mots d’adultes aient déjà atterri dans ses oreilles innocentes. « On rentre à la maison, maman ? » « Pas tout de suite, mon ange. Pas tout de suite. Nous allons… Nous allons aller voir Oncle Clark. » Au diable la discrétion, c’est directement depuis la cour de l’école que Diana demande à J’onn de les téléporter sur la Tour de Garde. 
