In the rumor of forests and waves || Tula

In the rumor of forests and waves

Il y avait des moments dans la vie qui étaient de vrais instants de grâce. En ce qui concernait Tefé, c’était souvent quand l’existence se chargeait de lui rappeler qu’elle n’était pas aussi invincible qu’elle le pensait et qu’elle ne pouvait pas totalement se foutre de tout et de tout le monde comme si rien ne comptait sans passer un jour à la caisse. Elle était passée par un de ces moments quand Conner avait failli la couper en deux avec sa vision thermique, et à peine quelques semaines plus tard, voilà que ça recommençait, sauf que cette fois, point de happy ending. Quand elle avait rouvert les yeux après elle ne savait combien de temps, elle se trouvait toujours dans la clairière où N°1 – enfin, celui qui avait été N°1 et qui n’était plus du tout le N°1 qu’elle avait connu – l’avait attaquée. La clairière, et toute la forêt sur des dizaines de mètres à la ronde, avaient été vaporisées par la dernière attaque de N°1 et Tefé avait dû faire un effort de concentration pour se souvenir que si elle n’était pas morte, c’était grâce à son père qui l’avait protégée de son corps. Mais à voir la gueule de la végétation, il avait dû être désintégré sur place lui aussi. Elle ne s’inquiétait pas pour lui parce qu’il était Swamp Thing, qu’il était omnipotent ou presque et qu’il s’en remettrait après quelque temps passés à baigner dans le Green, mais quand même.

Maintenant, elle traînait son corps maigrelet dans la forêt en reniflant comme une gamine, subissant le contrecoup de ce qui venait de lui arriver, à savoir une tentative de meurtre complètement gratuite par un type qu’elle avait cru être son reflet dans le miroir, jusqu’à ce qu’il apparaisse devant elle complètement transformé. Elle ne cessait de marmonner le nom de ce nouvel ennemi qui s’était révélé à travers lui : le Rythm. C’était quoi, ça, encore ? Son père savait probablement, mais pour le moment, il était réduit à quelques atomes dans la grande soupe créatrice de la Nature elle-même. Tout en marchant, elle faisait le compte de ses membres : tout y était. Elle avait mal partout, elle avait l’air de s’être roulée dans la boue et ses bras et ses jambes nus étaient zébrés d’estafilades profondes, sans parler du trou qu’elle avait dans la poitrine. Et donc elle se traînait en pleurnichant. Sous ses pieds, la terre se faisait de plus en plus molle et de plus en plus humide, et elle sentait jusque dans sa chair la végétation se transformer petit à petit, les arbres devenir de plus en plus tordus, leurs racines de plus en plus épaisses et puissantes, à mesure qu’elle se rapprochait de l’océan. Ses lèvres avaient un goût de sang et de sel et elle se rappela qu’elle se trouvait tout au bord du bayou, dans le golfe du Mexique, probablement près de Caillou Bay. Bientôt, il n’y eut plus de terre, uniquement de la mangrove et de l’eau boueuse mais déjà salée, et elle sentait petit à petit le courant s’enrouler autour de ses mollets, puis de ses cuisses. Il lui semblait soudain très important qu’elle atteigne les eaux ouvertes, et que son horizon éclate et s’étale sur toute la largeur de l’horizon.

Il y avait encore quelques années, elle ne se sentait pas d’affinités particulières avec l’eau, mais elle avait rencontré Layla, qui lui avait appris à nager, puis à plonger, puis à apprécier les fonds marins. Malgré tout, dans la tête de Tefé, elle appartenait au Green et pas aux océans, et elle avait toujours maintenu cette stricte frontière entre son monde et celui des mers. Puis Layla s’était fait  débauchée par le Clear, et à présent, elle se laissait volontiers imprégner par le royaume qu’elle considérait comme allié, à défaut d’ami. En tout cas, sa rencontre avec le Parlement des Vagues l’avait profondément marquée, et son père, qui avait lui-même une connexion avec le Clear, lui avait confirmé qu’elle n’avait pas à craindre les océans. Là, tout de suite, elle ressentait l’étrange besoin de rejoindre l’océan, et finalement elle s’extrait de la mangrove pour arriver au bord de l’eau, sur une côte sauvage, sans plage, uniquement les derniers arbres qui servaient d’ilots. Elle  se hissa sur une énorme racine qui jaillissait de l’eau avant d’y replonger un mètre plus loin et se remit à chouiner, le visage tourné vers le ciel. Il y avait des moments où elle se sentait très seule sans aucune raison, et c’était un de ces moments. Quand elle faisait le compte des gens qui viendraient si elle les appelait, là, tout de suite et qu’elle se rendait compte qu’il n’y en avait quasi aucun, à part Layla qui n’avait pas que ça à faire de lui tapoter la main et de réparer son ego blessé pour s’être fait botter le cul et Gareth. Mais elle n’avait pas du tout envie que Gareth la voit dans cet état. « Pauvre fille… » Elle tourna le visage vers l’océan et laissa son esprit y dériver. C’était vrai que c’était apaisant. Elle avait l’impression qu’elle aurait pu laisser son esprit s’enfoncer dans les eaux et s’étirer jusqu’à toucher la première créature venue. « Il y a quelqu’un ? » souffla-t-elle sans vraiment  destiner ça à personne.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr

Comme chaque jour, lorsque tu traversais la sublime cité d'Atlantis, tu esquissais de larges sourires à tes sujets. Tu voulais les rassurer, les réconforter, surtout en l'absence des deux grandes figures qui gouvernaient votre royaume sous-marin. Ton roi et ta reine, plus que cela, ta famille de sang et de coeur. Arthur et Mera. Ah ces deux là... Ils s'étaient unis pour le bien d'Atlantis, sacrifiant beaucoup de choses, beaucoup de leur personne, comme renoncer à l'amour véritable. Mais quelque chose te disait qu'au final... le destin, et tu y croyais sincèrement au destin, ne les avait pas réuni pour rien. Leur amour tu y croyais. Tu espérais bien qu'un jour eux aussi ouvriraient les yeux et se rendraient enfin compte que leurs coeurs battaient déjà à l'unisson et que ce n'était pas la force des choses qui avait fait naître leur amour réciproque mais encore trop flou pour qu'ils se l'avouent. Tu te trompais peut être Tula Marius, cela devait être ton côté fleur bleue, malgré ton rang de Capitaine de la dérive. D'ailleurs c'était une facette de ta personnalité que tu gardais bien précieusement pour toi. Tu avais retenu la leçon lorsque tu avais affiché au grand jour ton amour pour l'homme d'acier il y avait de cela quelques années. Aujourd'hui vous n'étiez plus que des amis, sans aucune ambiguïté, mais à l'époque, tu avais bien cru avoir trouvé l'homme de ta vie. Celui qui règnerait à tes côtés en temps voulu. Et comment dire... Un kryptonnien... Très peu apprécié au fin fond des océans... Ca n'était pas vraiment bien passé. Mais ce n'était bien sûr pas pour cela que vous aviez décidé de mettre un terme à votre relation. Certes tu aimais et tu étais dévouée à Atlantis mais, et c'était certainement là, ta plus grande faiblesse, ton coeur prenait parfois le dessus et pour rien au monde, même pour ton peuple, tu n'aurais accepté de laisser l'amour de ta vie t'échapper. Heureusement, tu n'as pas eu à le faire, au fil du temps, vous vous êtes tout simplement rendu compte que vous n'étiez pas fait l'un pour l'autre et vous aviez rompu dans les règles de l'art. Sans animosité ni vulgarité. Vous continuez d'ailleurs encore aujourd'hui à avoir de bon rapports amicaux malgré la rancoeur tenace de certains Atlantes.

Tula Marius, ton optimisme et ta détermination légendaires faisaient de toi une personne très appréciée au sein du Royaume. Et pas uniquement parce que tu en étais la princesse et la gardienne. Ce statut, ce rang, tu faisais souvent en sorte de ne pas le mettre en avant sauf lorsque cela était nécessaire. Lors des cérémonies officielles, lorsque tu avais besoin de faire preuve de poigne et de crédibilité, ou lorsque tu étais simplement sur le champ de bataille. Mais en dehors de cela, tu portais une combinaison Atlante des plus ordinaires. Tu étais très certainement la plus accessible de toute la famille royale, tu aimais cela et c'était pour cela que l'on t'aimait. Mais derrière ces grands sourires, derrière ton regard confiant et malicieux se cachait une souffrance que tu ne voulais admettre à personne. Même pas à Arthur, même pas à Mera... A presque chaque instant, chaque seconde, ton esprit n'était tourné que vers une seule et même personne. Orm. Ton grand frère, celui qui t'avait sauvé la vie et épargné un destin bien funeste. Celui qui t'avait élevé et aimé comme ton père aurait dû le faire. Mais voilà, tu étais la bâtarde, la honte, le rappel sans cesse de sa faute. Il te détestait pour cela, il te rejetait pour cela. Il avait même voulu se débarrasser de toi avant qu'Orm n'entre dans la danse pour littéralement te sauver la vie. Grâce à lui, tu avais surmonté cette épreuve, tu avais surmonté la honte, la tristesse. Tu avais su trouver l'estime de toi et la volonté de te construire par toi même. Et grâce à son soutien, grâce à son amour et sa force, tu étais devenue celle que tu étais aujourd'hui. La légitime princesse d'Atlantis. Une véritable guerrière, redoutable et efficace. Capitaine de la Dérive et régente du Royaume en l'absence du couple royal. Ce n'était pas rien Tula Marius, tu en avais fais du chemin pour pouvoir relever la tête et éprouver de la fierté. Mais ce n'était pas cela que tu étais devenue arrogante ou supérieure. Tu étais une Atlante avant tout, une simple Atlante. Oui tu avais des responsabilités, oui tu risquais ta vie pour Atlantis mais pour rien au monde tu n'y aurais renoncé. Peut être aussi pour cela qu tu étais si populaire auprès des tiens. Tu étais simple, loyale et dévouée.

Mais malheureusement, cette côte de popularité n'était pas du tout la même pour Orm... Il avait trahi vos valeurs, il avait mis en danger votre Cité et failli provoquer une véritable guerre sans avec le royaume de la surface. Nombre d'Atlantes ne lui avaient pardonné cet impair. Mais toi, toi tu n'avais su lui en tenir rigueur. Oui bien sûr tu avais été en colère contre lui, oui bien sûr tu avais eu quelques ressentiments à son égard. Pour ce qu'il avait fait mais aussi et surtout pour l'abandon dont il t'avait rendu victime. Il savait à quel point tu l'aimais, il savait à quel point tu avais besoin de lui et cela... il n'en avait eu que faire. Tu avais pourtant tenté de le soutenir, de le faire revenir sur le droit chemin mais, malheureusement, sa colère et sa détermination avaient été bien trop fortes et tu avais contrainte et forcée de te ranger du côté d'Arthur et Mera. Impensable, invraisemblable. Toi, Tula Marius, tu avais du tourné le dos à l'être que tu aimais et admirais le plus. Mais Orm ne t'avais pas laissé le choix et tu étais en colère contre lui. En colère de voir qu'il t'avait poussé à ressentir cela pour lui. En colère de ne pas avoir su le sauver avant l'irréparable. Et tu étais encore en colère aujourd'hui de n'avoir aucune nouvelle de lui depuis son évasion. Certes vous vous étiez brièvement croisés sur un champ de bataille, mais il n'y avait eu qu'un échange de regards, furtif, bien trop court. Cela t'avait brisé le coeur. Depuis, tu souriais en public pour ne rien montrer de ta douleur ou de tes intentions, mais dès que tu avais un moment de libre, tu partais à la recherche de ton frère. Tu voulais le voir, tu la voulais cette satané confrontation, cette satané explication. Et puis... Tu voulais te blottir dans ses bras et savoir qu'il était toujours là pour toi comme toi tu étais toujours là pour lui. Tu espérais en tout cas que toute cette épopée se terminerait ainsi et que tu pourrais le faire revenir à la raison, à la maison.

Mais alors que tu nageais bien loin d'Atlantis, au milieu de la faune et de la flore aquatique dont tu admirais encore et toujours les couleurs et la beauté, tu sentis quelque chose. Non quelqu'un. Quelqu'un en détresse. C'était si fort, si intense, que cela t'avais traversé de la tête aux pieds. Tu aurais du te méfier, tu aurais du prévenir tes hommes. Mais quelque chose te soufflait de ne pas le faire. Et quand l'océan te parlait, tu l'écoutais. Cette personne, tu devais l'approcher seule et surtout avec une grande délicatesse. Et plus tu te rapprochais d'elle, plus tu sentais qu'elle était spéciale. Jamais tu n'avais encore senti une telles aura. Tu étais irrésistiblement intriguée. Et pour une raison que tu ne savais expliqué, tu n'étais pas inquiète le moins du monde. Le destin encore sans doute qui t'avait mis sur sa route. Tu y croyais encore plus lorsque tu entendais cette petite voix fragile demander s'il y avait quelqu'un. Lentement, tu sortais ton regard de l'eau pour observer l'inconnue. Elle était en piteuse état et tu n'avais qu'une envie... l'aider. Soulager sa souffrance, retirer tout ce poids qu'elle portait sur ses épaules. Car tu étais comme cela Tula, c'était dans ta nature. Que ça plaise ou non. Si toi tu n'éprouvais pas de méfiance, tu ressentais d'une force incroyable la méfiance de cette jeune femme et tu savais que tu ne devais pas l'attaquer de front. Tu allais devoir l'apprivoiser pour lui proposer ton aide. Tu ressentais une profonde solitude émaner d'elle. Une profonde déception mais aussi une profonde peur. Tu te demandais bien ce qu'elle avait pu endurer cette petite. Tu étais triste pour elle sans même connaître son histoire. Tu voulais l'aider et l'océan voulait aussi que tu le fasses. Tu te laissais alors lentement porter par le courant qui t'amenait tout naturellement jusqu'à elle. « Il y a toujours quelqu'un lorsque l'on s'adresse à l'Océan... » répondais-tu avec douceur et bienveillance. Tu gardais tes distances, tu ne voulais pas la faire fuir. Son état était encore plus inquiétant et choquant de plus près. « Mais que t'est-il arrivé? Je peux t'aider si tu le souhaites. C'est un peu ma spécialité, aider les âmes égarées. Et toi ma belle, tu me sembles bien perdue. » Tu esquissais un léger sourire histoire de la rassurer mais tu te doutais bien qu'il allait te falloir bien plus que des mots et un sourire pour gagner ne serait-ce que son intérêt et ne pas la faire fuir.

AVENGEDINCHAINS

In the rumor of forests and waves

Quand elle vit apparaître une personne – une personne ! – à la surface de l’eau, Tefé ne réagit pas tout de suite, persuadée d’avoir des hallucinations. Parce que ces choses-là n’arrivaient que dans les films. Les films Disney, même. Elle l’avait vu, celui-là. Avec un prince en détresse et une sirène qui venait le sauver. Elle roula sur le flanc et se redressa difficilement en plissant les yeux. Mais non, ce n’était pas une hallucination. Il y avait vraiment quelqu’un qui la regardait, une femme, jeune et blonde et belle. Et même qu’elle répondait à la question sans but que Tefé avait adressé au ciel et à la terre et à la mer. Elle serra les poings et se mit à quatre pattes, le dos rond, une véritable bête, du genre à avoir une patte coincée dans un piège à loup, en plus. Le rush d’adrénaline lui rendit de la force et chassa la brume qui l’empêchait de réfléchir. Forcément, son premier réflexe était de considérer cette personne comme une ennemie. Tefé n’avait que des ennemis, dans ce monde, des milliards et des milliards d’ennemis. Encore que les humains poppaient rarement comme ça entre deux vagues… Elle porta une main à sa bouche pour se mordiller l’index, et un léger goût salé envahit sa bouche. Puis elle tendit la main vers l’inconnue en un geste universel pour la prévenir de ne pas approcher, alors même que l’inconnue n’avait pas esquissé un geste – enfin, une brasse. Mais c’étaient ses mots. Elle avait dit des trucs qui laissaient à penser à Tefé qu’elle allait vouloir s’approcher d’elle et en ce qui concernait l’élémentaire, elle en avait eu assez pour le mois de se faire approcher par des gens qui étaient censés ne lui vouloir que du bien, pour au final essayer de la trucider.

Elle contempla de nouveau la jeune femme, à l’aise dans l’eau comme un bouchon de liège. Elle ne pouvait pas être humaine, ou en tout cas pas que. Les humains savaient nager, mais ils n’apparaissaient pas de nulle part comme ça dans l’océan. Est-ce qu’elle était une envoyée du Clear ? Mais à la connaissance de Tefé, il n’y en avait que deux, dont une qui ne bougeait pas des masses de sa fosse. Une sirène ? Tout était possible dans ce monde, mais Tefé sentait qu’elle allait se ridiculiser si elle demandait à la jeune femme si ses intentions étaient de la dévorer. Il restait la solution la plus logique, quoi que la plus étonnante aux yeux de Tefé. « Est-ce que tu es une Atlante ? » Si ça ressemblait à un canard et que ça faisait « kwak » comme un canard… Mais pourquoi une Atlante serait venue lui parler ? Et surtout… pourquoi aurait-elle répondu à son appel ? Tefé n’avait que des préjugés bâtis sur une ignorance pure en ce qui concernait les Atlantes. Elle n’en connaissait qu’un, et encore, elle ne l’avait jamais vu que sur terre à errer comme un sans-abri. Sinon, elle avait eu le plaisir de voir ce qu’ils avaient commis sur Terre IV. Mais à part, elle ne savait rien d’eux, et du coup, elle était prompte à les juger, en mal évidemment, comme tout bon préjugé. Et en premier lieu, elle était sûre que les Atlantes se fichaient bien de tout ce qui vivait sur la terre et pas dans les mers. « Est-ce que je suis sur ton territoire ou un truc comme ça ? Si c’est le cas, je ne savais pas. Je veux juste me reposer un peu. » C’étaient presque des excuses. Mais elle venait de survivre à une tentative de meurtre, elle avait beau avoir la langue bien pendue, elle était tout à fait capable de faire preuve d’humilité quand il s’agissait de sauver sa misérable existence.

Elle ne pouvait pas détacher son regard de l’inconnue, cela dit. D’après ses statistiques personnelles, cent pour cent des Atlantes étaient beaux, vu que les deux qu’elle avait rencontrés l’étaient. Pas dans le genre « beauté humaine lambda », non. Il y avait quelque chose de princier chez cette femme. Une sorte d’autorité tranquille qui faisait que Tefé n’était pas encore partie en courant. Et qui lui donnait envie de croire en ses paroles, aussi. Il y avait ça, et aussi le fait que l’eau ne cessait de clapoter contre ses jambes nues, une sensation apaisante au possible. Comme un appel hypnotique, des bras tendus l’enjoignant à se laisser glisser dans l’eau et couler à pic. Un vrai chant des sirènes… Elle releva les yeux vers l’Atlante – ou la sirène, rien n’était sûr. « Tu ne devrais pas rester ici. Tu sais que cette baie est polluée, hein ? Ça fait dix ans que la plateforme pétrolière de BP rejette des produits toxiques dans tout le golfe… » Elle voulait l’aider ? Elle devrait commencer par s’aider elle-même. Et puis, qu’est-ce qu’elle pouvait faire, coller des pansements sur ses plaies et lui faire un câlin et lui dire que tout irait bien ? Cette seule idée suffit à faire rougir Tefé – un peu parce que sans jamais l’avouer, peut-être bien qu’elle aurait apprécié ça, après ce qu’elle venait de vivre. Mais sur ce point Green et Clear, terre et mer, se rejoignaient pas seulement dans les faits, pas seulement géographiquement. Dans cette région de la Louisiane, la pollution était sévère, même si invisible. Tefé elle-même le ressentait dans sa chair en permanence, alors qu’est-ce que ça pouvait faire à une personne qui vivait dans l’eau, qui était encore plus touchée que la terre ? Elle esquissa un sourire sans joie. « Ces foutus humains… Ils sont censés être les seuls à nous trahir, hein ? » Oui, des humains qui laissaient exploser leur plateforme pétrolière, c’était normal, c’était presque rassurant. Tous les autres – élémentaires, cyborgs, humains élevés dans du formol, sirènes – étaient censés être des alliés. Mais elle avait été trop naïve de croire ça. Ou alors, elle avait été naïve de croire qu’un ami resterait pour toujours un ami. Mais elle voyait mal confier cette sagesse nouvellement acquise à une inconnue.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr

L'inconnue semblait avoir du mal à croire ce qu'elle voyait et tu ne pouvais absolument pas l'en blâmer. A sa place, si tu n'avais pas été une Atlante, tu aurais été plus que surprise, voir terrifiée, de voir une inconnue sortir de l'eau comme si elle sortait de nul part. Tu comprenais donc l'incrédulité et les questionnements de la jeune femme qui lisaient aisément sur son visage, que tu trouvais au passage, très expressif. C'était quelque chose que tu appréciais. Les gens qui avaient un visage expressif. Après avoir roulé sur son flanc, l'inconnue se mettait à quatre pattes, les poings serrés, tel un animal sauvage, blessé, apeurée mais prêt à sortir les crocs s'il le fallait. Tu n'étais pas étonnée, tu avais immédiatement senti ce côté animal et primitif en elle. Et ce n'était pas un défaut ou dans un sens négatif. Non... cette jeune femme elle dégageait quelque chose, un je ne sais quoi, qui te poussait encore plus plus à vouloir lui tendre la main, et ce malgré ces réticences clairement affichées. Tu te demandais alors encore une fois ce qui avait bien pu lui arriver et tu te demandais aussi comment tu allais pouvoir l'aborder sans la faire fuir ou provoquer l'animal blessé en elle. Silencieuse, interdite, tu te contentais alors de l'observer... Elle se mordillait l'index, se demandait-elle ce qu'elle allait faire ou dire. Si elle pouvait prendre le risque de te faire confiance ou non? C'était bien évidemment trop tôt pour le dire, même toi à vrai dire tu te demandais si tu étais bien à ta place. Mais s'il y avait bien une personne qui ne t'avait jamais menti, trahi, dupé ou induite en erreur, c'était bien l'Océan. Lui, lui seule tu lui faisais entièrement confiance. Voilà pourquoi tu restais là malgré le geste de la jeune femme envers toi. Elle ne voulait pas que tu l'approches. Tu respectais son choix, tu restais donc à ta place, dans ton habitat naturel. Mais tu n'allais pas abandonner si vite. Ça non, c'était mal te connaître. Hors de question de prendre la fuite ou de fermer les yeux face à la détresse de la jeune femme.

En signe de bonne volonté, tu levais les deux mains pour lui faire comprendre que tu ne te rapprocherais pas d'avantage sans son consentement. Que tu respectais son choix de garder ses distances et de faire preuve d'une méfiance qui était totalement compréhensible. L'inconnue ne te lâchait pas du regard, un regard intense, elle avait dû en traverser des épreuves cette petite, tu avais beaucoup de compassion pour elle sans même réellement savoir pourquoi. Mais tu ressentais ce besoin tout au fond de toi de lui montrer qu'il n'y avait pas que du mauvais sur cette Terre, dans ces eaux. Tu l'observais toi aussi, mais tu essayais de ne pas trop insister, tu ne voulais pas qu'elle se sente trop épiée voir provoquée par toi. Tu ne lui voulais que du bien. Puis soudain, alors que tu ne t'y attendais pas du tout, elle t'adressait la parole. Elle te demandais si tu étais une Atlante. Tu esquissais un sourire, bien, elle connaissait ton espèce, moins de blabla pour la suite des opérations. Tu espérais cependant qu'elle ait une bonne image de vous, ce n'était pas le cas de tous malheureusement. En souriant, tu hochais simplement la tête pour confirmer l'hypothèse de l'inconnue, tu étais bel et bien une Atlante. Elle te demandais ensuite avec une innocence que tu n'aurais pas soupçonné si elle était sur ton territoire ou quelque chose comme ça. Encore une fois, tu esquissais un sourire amusé. Mis à part Atlantis, tu ne considérais rien sur cette Terre comme ton territoire, pas même la moindre goutte de l'Océan. L'Océan était libre, il était son propre chef, tu n'étais rien ni personne pour en revendiquer la propriété, Atlante ou non. L'inconnue poursuivait alors en te disant qu'elle avait juste envie de repos. Tu n'avais aucun mal à la croire. Vu son état, elle avait même besoin de plus que cela.

« Non ne t'inquiète pas, tu es ici chez toi, aucun territoire n'appartient à personne. Et si tu as besoin de repos alors tu as choisi le meilleur endroit. Rien de tel que le sable fins et la douce berceuse des vagues pour être apaisée. » Tu étais sincère et il émanait de toi une véritable volonté d'aider cette jeune femme. Elle ne semblait pas être du genre à accepter de l'aide, elle avait dû se battre seule à de nombreuses reprises, d'où ce côté animal et méfiant. Tu avais de la peine pour elle, même si d'un autre côté tu ne pouvais qu'admirer sa force et son courage d'affronter ce monde seule. « Ne t'inquiète dont pas pour moi, chaque problème en son temps et les tiens me semblent bien plus urgents. » Répondais-tu lorsqu'elle te parlait de pollution dans la baie. Elle avait raison, et c'était un problème que les Atlantes et toi même combattiez chaque jour. Mais ce n'était pas le moment de se préoccuper de cela. Tu avais presque l'impression que l'inconnue se servait de cela comme une excuse pour détourner l'attention de sa personne. Mais tu n'en démordrais pas Tula Marius, tu voulais l'aider, qu'elle le veuille ou non. « Si tu m'autorises à m'approcher, je pourrais t'aider à panser tes blessures, tu en as grandement besoin. Pour le reste, nous aurons, je l'espère, tout le loisir d'en débattre plus tard. Mais pour le moment, c'est ton état qui m'inquiète, j'aimerais sincèrement te venir en aide, si tu me le permets... »

AVENGEDINCHAINS

In the rumor of forests and waves

Bon, elle était bien une Atlante. Et, première nouvelle pour Tefé, les Atlantes n’avaient pas l’air très territoriaux. Ou en tout cas, pas cette Atlante-là. C’était une bonne nouvelle pour Tefé, mais pas vraiment pour les Atlantes, de l’avis de cette dernière. S’il y avait un concept que les humains comprenaient parfaitement, à défaut de le respecter, c’était celui des frontières. Particulièrement dans ce pays ou franchir la limite d’une propriété personnelle pouvait vous valoir de vous faire exécuter sur place sans conséquences. Elle trouvait que les Atlantes auraient pu être un peu plus exigeants pour ce qui concernait leur territoire, ça aurait été chouette que l’océan soit persona non grata pour les humains et puis voilà. Cela dit, ça faisait longtemps que les humains s’étaient appropriés le moindre centimètre carré de terre sur cette planète, à part peut-être quelques kilomètres au pôle Nord, et pourtant ce n’était pas faute d’avoir tenté de les en chasser. Son père, parfois, enterrait proprement un braconnier ou un type venu décharger ses ordures dans le marais, mais il le faisait quand même beaucoup moins qu’avant, comme si lui-même avait laissé tomber, comme si de toute façon il n’y avait plus rien à faire contre la prolifération endémique des humains partout, dans chaque recoin de la planète. Les océans, au moins, étaient un minimum protégés parce que les hommes n’avaient pas la capacité d’aller partout sous ces étendues d’eaux un peu flippantes. Mais quand même. Si dès qu’ils mettaient un pied dans l’eau pour y tremper leur chair recouverte de produits chimique, un Atlante sortait de l’eau comme celle-ci pour leur jeter des cailloux à la gueule, peut-être que ça leur apprendrait à respecter la propriété privée.

Elle s’appuya sur un coude pour observer à nouveau l’Atlante, dubitative. « Quand même, je crois pas que ce soit très bon pour la santé de tremper dans le coin. Mais j’imagine que toi et les tiens, vous avez l’habitude… » Darwinisme et tout ça. Les bébés atlantes d’aujourd’hui seraient peut-être à même de nager dans de l’eau acide ou même dans des flaques de pétroles sans que ça ne leur fasse quoi que ce soit. Tefé était sûre que ce n’était pas une bonne nouvelle, mais enfin, la survie passait avant tout. Elle réfléchit quelques secondes à la proposition de l’Atlante. Bon, soyons sérieux deux minutes. Si cette femme avait été une ennemie pour quelque raison que ce soit, elle l’aurait attaquée depuis longtemps. Elle avait probablement le pouvoir de faire se soulever les eaux de plusieurs mètres en une fraction de seconde et Tefé n’aurait rien pu faire contre ça. Elle finit par hocher la tête et s’assit en tailleurs sur son rocher pour écarter les pans de son tee-shirt déchiré au niveau de son ventre. Elle n’avait pas vraiment pris le temps d’observer sa blessure, mais le rayon laser du futur de N°1 l’avait traversée de part en part aussi proprement que possible, elle s’en rendit compte en tripotant son dos de l’eau côté. Sa chair mi-élémentaire mi-humaine avait déjà plus ou moins rebouché le trou et maintenant, la plaie se contentait de suinter gentiment un peu de sang et d’autre chose et surtout, ça faisait un mal de chien. Le reste n’était que coupures et déchirures ici et là, auxquelles elle n’avait même pas fait attention. Elle regarda autour d’elle sans repérer d’herbe qui ou de mousse qui aurait pu lui être utiles. Elle n’était plus vraiment dans son élément, ici.

Elle laissa l’Atlante s’approcher avec circonspection, ne sachant pas trop ce qu’elle pourrait faire pour elle. « C’est moche, mais il en faut plus pour me tuer. » À peine plus. « Normalement, je me serais jamais fait avoir comme ça. C’est juste que j’étais pas sur mes gardes. Celui qui a fait ça était censé être un ami. » Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait le besoin de se justifier auprès d’une inconnue, mais c’était probablement le choc qui revenait comme un boomerang. Ah ça, elle ne s’était pas méfiée du tout. Et elle prit enfin conscience de ce que N°1 lui avait fait. Elle serra les dents et sentit des larmes de rage lui monter aux yeux. « C’est déjà dur de se faire des amis dans ce monde, mais si en plus ils vous trahissent… » Elle leva les yeux sur l’Atlante. « Ça a forcément dû vous arriver, non ? Je veux dire, ces choses-là, les trahisons, ça arrive à tout le monde… » Comme si elle cherchait à se sentir mieux en vérifiant qu’elle n’était pas la seule idiote à avoir failli se faire trucider par quelqu’un en qui elle avait confiance. Comme si le malheur supposé de cette Atlante qui ne voulait que l’aider, l’aiderait, elle, à se sentir moins conne. Tefé était égoïste, mais cette inconnue n’était pas encore au courant.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gifs tumblr

La jeune femme semblait surprise que tu ne défendes pas ton territoire comme un requin féroce prêt à ouvrir grand la gueule pour engloutir tout ce qui se mettrait en travers de son chemin. Tu esquissais un sourire, cela t'amusait. Cette manière dont les gens avant de répertorier, d'inventorier, les territoires. Tu étais peut être trop naïve ou trop utopiste, mais jusqu'à preuve du contraire, la Terre et les océans qui la recouvraient n'appartenaient à personne. Certes, quelques parcelles par-ci par là, quelques cités, royaumes et villes, avaient été bâties par des peuples qui en revendiquaient légitimement la possession, comme c'était le cas des Atlantes avec le Royaume d'Antlantis. Mais en dehors d'Atlantis, et des quelques autres royaumes sous-marins, l'Océan était libre et n'appartenait à personne. C'était en tout cas ton intime conviction et cette jeune femme avait tout autant le droit que toi de se tenir ici. Tu défendais les Océans, il était vrai, mais pas en ton nom ou en celui de ton Royaume. Non, tu défendais les Océans car c'était une cause qui te tenait à coeur. Comme certains défendaient les forêts équatoriales en grand danger, elles ne leur appartenaient pas pour autant. Tu était donc amusée de voir l'étonnement et le scepticisme dans le regard de la jolie blonde. D'ailleurs, plus tu l'observais, plus tu ressentais ses vibrations, et plus tu comprenais qu'elle était définitivement un avatar de la Terre. Elle était plus que cela, son aura était extrêmement puissante, mais tu n'étais pas assez calée sur le sujet, malheureusement, pour t'aventurer sur le chemin de quelconques théories. Tout ce que tu voyais, c'était une jeune femme en détresse, une jeune femme que voulais sincèrement aider, parce que tu étais comme cela Tula Marius. Tu n'étais pas comme ton frère Orm qui avait terrorisé les humains ou comme ton frère Arthur qui pouvait parfois se montrer je m'en foutiste... Jusqu'à provoquer la naissance de Black Manta, pas exemple. Non toi tu étais... Tu étais Atlanna. Elle n'était pourtant pas ta véritable mère, mais elle t'avait transmis sa gentillesse, sa bienveillance et sa bonté. Pour tous ceux et toutes celles qui l'avaient connu avant sa mort, ils voyaient en ton regard, le sien. Quel paradoxe lorsque l'on sait que tu es le fruit du pêché, de l'adultère du roi. Mais tu aimais, ô ça oui tu aimais lorsque l'on te comparait à cette grande, cette immense, cette majestueuse reine que tu admirais tant.

Tu sentais l'inconnue dubitative et tu étais donc toute ouïe, toujours prête à faire changer les à priori sur les Atlantes. Elle était mignonne, elle s'inquiétait vraiment de te voir barboter ainsi dans ces eaux polluées. Il était vrai que cela n'était pas agréable mais à l'instant même où vous parliez, tu utilisais sans même qu'elle ne s'en rende compte, tes pouvoirs pour nettoyer et purifier les eaux qui t'entouraient. Bien sûr, ce n'était que temporaire et toi, ainsi que de nombreux Atlantes vous atteliez à cette tâche à longueur de temps... C'était un cercle sans fin, les humains ne comprenaient pas. Mais contrairement à Orm, tu refusais catégoriquement d'utiliser la violence. Tu prônais la bienveillance et la parole. C'était d'ailleurs un projet que tu avais en tête avec une des Amazones de Themiscyra, Donna Troy. Mais c'était un tout autre propos. « Effectivement ce n'est pas très agréable et cela me fend le cœur de voir ces eaux souillées. Mais à l'instant même où nous parlons, j'y travaille. Et oui, malheureusement, nous en avons l'habitude. » Répondais-tu avec un sourire forcé, empli de tristesse. Cela te faisait vraiment mal au coeur de voir les Océans ainsi traités mais tu ne désespérais pas, tu voulais croire à un monde meilleur sans avoir recours à la violence ou à une dictature quelconque. D'ailleurs, c'était en partie pour cela que tu respectais la distance souhaitée par l'inconnue. Tu ne t'approcherais d'elle que si elle te l'autorisais ou si elle perdait connaissance et que tu devais intervenir dans l'urgence bien sûr. Puis finalement, tu crus percevoir un léger mouvement de tête qui t'autorisait à approcher. La jeune femme s'asseyait alors sur un rocher et tu approchais lentement, tu avais bien compris que tu ne devais pas la brusquer, tu devais l'apprivoiser. En t'approchant, tu constatais que la blessure n'était vraiment pas belle mais ta plus grande surprise fut de voir qu'elle semblait commencer à cicatriser par elle même... Cette inconnue était vraiment spéciale et désormais, plus que l'aider, tu rêvais de connaître son histoire, ou du moins, simplement savoir qui elle était. Après tout c'était légitime, elle savait que tu étais une Atlante.

Elle te disait alors ce que tu avais déjà malheureusement pu observer, en effet, c'était plutôt... moche. Mais elle t'affirmait qu'il en fallait beaucoup plus pour la tuer, tu n'avais aucun mal à la croire. Elle se justifiait ensuite à tes yeux, ce n'était pas du tout ce que tu attendais d'elle, mais tu sentais que cette petite avait besoin de parler et tu comprenais vite pourquoi, alors tu l'as laissé poursuivre sans l'interrompre. Elle avait donc été trahie par un ami... Une des pires trahisons après la famille... Tu regrettais sincèrement qu'elle ait eu à subir cela. Tu comprenais mieux son comportement et sa forte méfiance. Si un ami pouvait la trahir aussi horriblement, qu'est-ce qu'une inconnue comme toi pouvait faire? Tu te mettais à sa place et tu la comprenais. A toi de lui démontrer qu'il ne fallait pas faire une généralité d'un ou plusieurs cas isolés. Tous les êtres qui peuplaient cette planète n'était pas des monstres d'égoïsme ou indignes de confiance. Du moins, tu avais l'espoir d'en être la preuve. Tu espérais le démontrer à cette jeune femme, ou en tout cas, insinuer le doute dans son coeur pour qu'elle ne se ferme pas à tout jamais. « En effet, je connais malheureusement la trahison. Mais vous n'avez pas à vous justifier devant moi. Je veux simplement vous aider, sans vous juger ou me montrer intrusive. » Tu esquissais un léger sourire presque maternelle, Atlanna... qui se voulait rassurant. Tu examinais alors plus précisément la plaie, sans pour autant poser les mains sur l'inconnue, tu ne voulais pas l'effrayer. Hum... tu savais exactement ce dont tu avais besoin pour l'aider à cicatriser plus vite, pour l'aider à se sentir mieux. « Ne bougez pas, j'en ai pour quelques secondes... » Et tu ne mentais pas Tula Marius, il ne t'avait fallu, grâce à ta super-vitesse, que quelques secondes pour plonger à nouveau dans l'Océan afin de récupérer plantes et algues qui guériraient cette jeune femme dans les plus brefs délais. Seuls les Atlantes connaissaient les propriétés médicinales de cette flore sous-marine, tu allais en partager le secret avec cette jeune femme. Parce que sa vie en valait la peine, parce que toute vie en valait la peine. Quelques secondes plus tard, tu étais donc de nouveau à ses côtés, les mains pleines d'algues et de plantes aquatiques. « Je peux? »

AVENGEDINCHAINS