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 but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo)

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo) 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo)   but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo) EmptyMar 16 Juin - 19:59


but then i found a silence in the waves of the ocean too (1/3)


Depuis combien de temps avait-elle été avalée sous les eaux ? Layla aurait été bien incapable de le dire, après avoir perdu le compte des secondes qu’elle avait tenté d’égrener dans sa tête sitôt qu’elle avait plongé. Puis la mer qu’elle connaissait par cœur avait disparu, remplacée par les profondeurs étrangères habituellement hostiles aux humains. Des profondeurs tellement reculées du reste du monde que la notion de surface n’avait même plus de sens, que la Terre elle-même devenait sauvagement étrangère dans ces étendues aussi mystérieuses que la surface de la Lune. Elle avait quitté le monde, et se laissait maintenant dériver dans un autre. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’aventurait à des profondeurs jugées dangereuses pour les Hommes, ni même la première fois qu’elle se baladait à une profondeur qui aurait écrasé, détruit, tué n’importe qui ou n’importe quoi de manufacture humaine, mais c’était la première fois qu’elle faisait le trajet seule. Cette fois, pas de Tefé équipée, comme elle, d’une armure de plongée atlante, pour se perdre avec elle dans le labyrinthe des océans. Cette fois, il n’y avait qu’elle, fille prodigue, insensée, chaussant à nouveau son filtre à oxygène pour retourner errer dans les profondeurs de la Fosse des Mariannes.

« Es-tu… certaine… de ton choix… ? » La voix lente, grave et caverneuse de la créature hantait encore son esprit, dernière frontière entre la surface et le néant, alors qu’ils s’étaient tenu tous les deux sur ce rocher au large du Japon. Elle avait beaucoup appris, Layla, au cours de ces six derniers mois, même livrée à elle-même. Elle avait appris que l’eau avait une infinité de couleurs et de textures qu’elle n’avait jamais soupçonnées. Elle avait appris que la neige en était la forme la plus mélodieuse, que les manteaux blancs des grandes étendues hivernales étaient en réalité d’immenses chœurs et que les neiges les plus profondes chantaient des histoires relayées par les neiges plus récentes, que les humains n’entendraient jamais. Elle avait appris que le Clear était perméable, et qu’elle pouvait passer au travers, en crever la surface sans le perturber, voyager en son sein et réapparaître de l’autre côté, comme elle l’avait fait pour rejoindre Swamp Thing sur ce rocher en partant de Morro Bay. Elle avait appris que la mer l’écoutait, que le ressac était un langage en lui-même, mais que même si elle avait l’oreille des océans, elle n’avait sur eux aucune autorité – et ça lui semblait parfaitement normal. Donc oui, elle en avait appris, des choses ; mais ce pour quoi elle avait dû les apprendre, elle l’ignorait encore. Et c’était pour répondre à cette question fondamentale qu’elle s’était tenue sur ce rocher, unique protubérance visible marquant le début du long chemin vers sa destination finale : le Parlement des Vagues. « Oui, j’en suis sûre. » avait-elle répondu à l’imposante créature à ses côtés. Branchages et feuillages avaient été remplacés par un curieux assemblage d’algues variées, dont des espèces qu’elle était certaine de n’avoir jamais vues auparavant, la boue avait été complétée par du sable détrempé. Mais c’était la même créature, la même chose qui les avaient aidées, Tefé et elle, la première fois, en les larguant au milieu de l’océan Pacifique. Cette fois, le chemin serait un peu différent ; parce qu’elle devait l’effectuer seule. Complètement seule. « Alors… va… je crois que… les Vagues… t’attendent… vous avez… beaucoup… de choses… à vous dire… » Layla avait relevé les yeux sur la créature du marais, sans savoir quoi penser de cette étonnante patience et bienveillance. Le père de Tefé lui était tellement diamétralement opposé, que c’en était presque comique, si elle n’avait pas cru deviner, ici et là, tensions et souffrance entre le père et la fille. Et elle se souvenait lui avoir demandé : « Vous êtes l’avatar du Green, non ? Pourquoi vous soucier du Clear et du Parlement des Vagues ? » Et d’elle, avait-elle failli ajouter, avant de se retenir, se trouvant tout de même sacrément présomptueuse. Et Swamp Thing avait émis ce son bas et songeur, ce bourdonnement tout droit sorti des entrailles de la terre, et avait répondu : « Parce que… les choses… la nature… sont en train… de changer… et… autrefois… du temps où… j’étais… à ta place… quelqu’un… m’a appris… aussi… » Elle l’aimait bien, cette énonciation lente, tellement lente qu’il en semblait presque qu’il forçait le temps à ralentir pour s’adapter à son rythme à lui. Elle lui plaisait, cette lenteur, dont le monde aurait bien besoin, dans tout son ensemble disparate et chaotique. « Mais… sa façon… de faire… était… cruelle. Peut-être… était-ce… nécessaire… alors. Mais… je préfère… imaginer… que non. »

Et, épargnée par toute cruauté, livrée aux seules forces de l’océan, impitoyables mais impartiales, elle s’était laissée couler, sans forcer, alors que le monde était devenu de plus en plus sombre et de plus en plus opaque tout autour d’elle. Combien de temps s’était-elle laissée couler comme une pierre, doucement happée vers le bas, vers le centre de la Terre, sans opposer la moindre résistance ? Longtemps, pensait-elle, en contemplant l’immense étendue vide tout autour d’elle. Parfois, au loin, une tache sombre hallucinée se détachait sur la nuit de la mer, une baleine curieuse, un requin indifférent, un banc d’orques, et puis bientôt, il n’y eut plus grand-chose, et elle ferma les yeux.

Lorsqu’elle les rouvrit, elle tressaillit, parce que son pied avait enfin touché terre sans qu’elle ne se soit aperçue de la distance parcourue. Et tout de suite, elle fut frappée par la puissance phénoménale qu’elle sentait presser tout autour d’elle, une force écrasante qui cherchait à la comprimer de toute part, et elle comprit que c’était la pression sous-marine qui faisait son effet ; et la seconde d’après, elle comprit qu’il devait se passer quelque chose, parce qu’elle sentit, à travers la combinaison atlante, quelque chose changer dans l’eau. La pression insoutenable qui cherchait le moindre point d’accès dans son armure sembla suspendre sa terrible prise, comme si elle réalisait, soudainement, avoir failli commettre une erreur. Retenant sa respiration, Layla attendit – et tout doucement, presque imperceptiblement, la pression sur son armure sembla se relâcher. Pas complètement, mais juste assez pour être supportable. Une reconnaissance. Un droit de passage. Poussée par un instinct irrésistible, Layla défit un de ses gants, alors que son cœur tambourinait dans sa poitrine, et offrit sa main nue aux profondeurs de l’océan ; et laissa échapper un rire bref et stupéfait en constatant qu’après une, cinq, trente secondes, sa main était toujours là. Oh, elle était là aussi, la pression, mais elle l’évitait, sciemment, l’englobait toute entière dans un film protecteur sans substance délimité par les seuls contours de son corps. Une reconnaissance. Un droit de passage. Et elle sentit l’eau, glacée, presser doucement sur la paume de sa main, vivante, curieuse, et elle remarqua que les températures semblaient l’épargner, elles aussi. Et lorsqu’elle releva les yeux, elle qui jusqu’ici avait été plongée dans une obscurité complète, elle sentit son cœur rater quelques battements dans sa poitrine. Une reconnaissance. Un droit de passage. Un droit d’appartenance, aussi, alors qu’une lumière naissait du plus profond d’elle-même et se distillait jusqu’à la surface de sa rétine, levant le voile de cécité qu’elle avait devant les yeux pour révéler, petit à petit, les immenses profondeurs de la Fosse des Mariannes.

La mer avait-elle changé, pendant ces six derniers mois ? Layla aurait tant voulu pouvoir le dire, pouvoir la diagnostiquer, maintenant qu’elle était de retour, mais elle avait à peine eu le temps de prendre conscience de ce qui lui était tombé dessus, avant que Brainiac ne s’en mêle, alors nager aussi profondément, pour la première fois depuis son retour, c’était exactement comme plonger dans la mer pour la première fois de toute sa vie. Et si elle avait été désarçonnée par cette myriade de nouvelles sensations dans le fort atlante, puis dans le sanctuaire de Tefé, comment commencer à décrire l’étendue de ce qu’elle ressentait, maintenant qu’elle renouait avec l’océan lui-même ? Enveloppée dans ces eaux glaciales qui l’accueillaient sans, pour l’heure, chercher à la tuer, elle poursuivit son exploration, flanquée de part et d’autre par les immenses falaises abruptes de la fosse, et en plus de la pression et du froid qui se faisaient toujours sentir sans se montrer létaux, même pour sa main encore exposée, c’était au tour des courants de faire ressentir leur présence ; sinueux, et bien plus puissants et nombreux qu’elle ne l’aurait jamais cru dans tous les documentaires qu’elle avait pu voir, ou même constaté lors de sa première et unique visite au Parlement. Tourbillons invisibles qui s’emmêlaient les uns aux autres, serpentins d’eau qui bousculaient sans déranger, avec lesquels il fallait coupler ou renoncer. Alors, elle ferait avec. D’un bond léger, elle se laissa glisser dans un courant, silhouette frêle dans cette immensité, et pourtant, elle le sentait, il lui suffirait d’un simple effort de volonté pour en changer le cours ; sa conscience, non plus limitée à sa simple personne, mais projetée dans chacun de ces courants, une somme de totaux infinie qui lui donnait le tournis et une indescriptible sensation de bien-être. Elle était elle, et elle était plus encore ; elle voyait ce qu’elle avait devant les yeux, et, simultanément, elle voyait cette anguille transparente à dix kilomètres de là comme si elle l’avait devant les yeux, et cette carcasse de baleine plus loin encore, et il lui sembla que si elle s’y essayait, elle pourrait peut-être pousser aussi loin que les mers de Chine, ou peut-être plus encore. D’une torsion du bassin, elle changea sa trajectoire, et à son propre ravissement, le courant s’ajusta avec elle ; toujours aussi rude et difficile, mais complice et coopératif. Et au cœur du courant, de chaque goutte de cette immensité bleue, brillait cette lueur froide qu’elle sentait irradier en elle aussi, à chaque fois qu’à Morro Bay le bruit des vagues se faisait entendre, à chaque fois que la pluie battait sa petite plage, à chaque fois qu’elle et Tefé s’étaient exercées dans ce sanctuaire paradisiaque. Le Clear qui appelait au Clear, et renouait avec lui-même, et s’exprimait à travers elle sans qu’elle ne cherche à l’en empêcher. Pourquoi faire, après tout ?  

Bientôt, dans la façade escarpée de la falaise, apparut une gueule béante et profonde, et elle reconnut la caverne qu’elle et Tefé avaient découverte quelques mois auparavant ; d’un mouvement adroit, Layla s’extirpa de son courant et ralentit, pour gagner l’entrée en quelques brasses lentes. Et puis, puisqu’elle en était aux démonstrations d’audace, et puisqu’elle sentait cette présence invisible qui l’y encourageait, elle retira son casque qu’elle cala sous son bras, ne conservant que son masque respiratoire. Et sa tête n’explosa pas en mille morceaux, ni ne gela dans ces températures polaires, quand bien même elle percevait encore, sans difficulté aucune, à quel point la pression était immense, à quel point il faisait froid. La sensation n’était pas agréable, mais elle était supportable ; et Layla songea que peut-être étaient là les conditions que lui posaient le Clear. Un droit de passage, mais si, et seulement si, elle avait les épaules pour en supporter les conditions hostiles et indomptables sans rouspéter. En apesanteur face à cette immense gueule ouverte, Layla se laissa doucement happer à l’intérieur, goûtant, peut-être pour la première fois aussi pleinement, l’énergie du Clear, omniprésente. Ancienne. Froide. Sombre. Inhospitalière. Et pourtant, Layla songea que c’était la première fois, en trente-deux années d’existence, qu’elle avait si parfaitement l’impression d’être exactement à la place qui lui convenait. Peut-être, justement, parce qu’elle non plus, n’avait jamais été faite pour la lumière et le confort du soleil et de la sécurité.  
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Layla Cook


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+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
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+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
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+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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MessageSujet: Re: but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo)   but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo) EmptyMar 16 Juin - 20:07


but then i found a silence in the waves of the ocean too (2/3)


« Tu… es… revenue… » « Il le fallait. » La voix du Parlement des Vagues résonnait contre les parois rocheuse de sa caverne sous-marine autant que dans sa tête – une ondulation sur l’ondée qui n’avait plus quitté son esprit depuis sa toute première visite, comme une pellicule d’eau qui avait élu domicile dans son crâne et refusait d’en repartir. Avec le temps, avec l’expérience, même pour autant limitée qu’elle soit, elle avait fini par comprendre ce que c’était, cette présence constante, dans son esprit et dans son corps. Et maintenant qu’elle avait retrouvé le chemin du Parlement, elle commençait à comprendre à quoi elle pouvait servir. Le Parlement constituait toujours une vision aussi extraordinaire ; les murs de sa caverne couverts d’algues et de coraux qui défiaient sa pauvre imagination humaine, et dans son eau nageaient toutes sortes de poissons à l’air plus ou moins familiers, qui n’avaient pas l’air de se formaliser de sa présence. Et surtout, devant elle, gigantesques et intimidantes, roulaient les vagues éternelles du Parlement, rouleaux sous-marins dont l’écume faisait bouillonner l’eau froide de milliards de bulles, lames de fond immobiles mais pas vraiment. Mouvement perpétuel, éternelles dans leur changement constant. « Nous… savons… ce que… tu te… demandes… mais nous… ignorions… si tu… aurais… les ressources… pour revenir. » « Vous savez ce qu’il m’est arrivé, alors ? » demanda-t-elle, des mèches de cheveux bruns flottant autour de son visage qu’elle levait, plein d’interrogations, vers l’esprit unifié des vagues. La caverne n’était pas complètement sombre : en ces lieux se baladaient  une multitude de poissons, anguilles, méduses, et autres créatures qui émettaient leur propre lumière, pâles et froides et hypnotisantes, et une foule d’algues, mousses et anémones éclairaient les parois, le plafond et le sable au sol de leur lueur phosphorescente. Et il régnait aussi, dans cet endroit, une étrange lumière qu’elle n’aurait su qualifier autrement que morte, antique, et rassurante tout à la fois, une lumière sans source, qui se contentait d’être, sans explication dans cet endroit qui n’obéissait à aucune logique humaine. L’une des vagues roula sur elle-même et vint doucement s’écraser près d’elle, soulevant du sable sur son passage avant de se reformer un peu plus loin. « Nous savons… » Et Layla attendit. Mais les vagues gardèrent le silence. « Et donc ? Que s’est-il passé, lorsque je suis venue avec Tefé ? C’est bien là qu’il s’est passé quelque chose, non ? Pourquoi est-ce que vous m’avez changée ? Pourquoi est-ce que vous m’avez donné ces… pouvoirs ? » « Nous… n’avons… rien fait… de tel. » … ah bon. Layla fronça les sourcils, mais heureusement pour sa tranquillité d’esprit, les vagues décidèrent de poursuivre leur récit. « Ta… transformation… était… un accident… esprit-Cook… ce que tu es… venue faire… personne… ne l’a tenté… avant. » Un accident. Le cœur de Layla accéléra dans sa poitrine, sentant qu’elle était proche, si proche d’obtenir enfin les réponses qu’elle avait cherchées pendant ces six derniers mois. D’une brasse, elle s’approcha de la vague qui l’avait effleurée, et se retint de l’effleurer des doigts à son tour. « Mais comment est-ce possible ? » « Ton âme… et celle… de l’enfant… ont été soudées… trop longtemps. De deux… vous êtes devenues… une seule. Et lorsque… nous l’avons… retenue… avec nous… c’est aussi… une moitié… de toi… qui est restée. Tu es arrivée… entière… tu es repartie… incomplète. » Alors que les Vagues levaient progressivement le voile sur ce mystère, Layla sentit, malgré elle, sa gorge se serrer, alors qu’elle se remémorait, comme si c’était hier, l’atroce sensation de vide dans sa poitrine sitôt que le Parlement l’avait recrachée à la surface. Un siphon, un trou noir glacé et glaçant qui l’avait laissée suffocante sur la plage de Morro Bay. De quelle patience avait-il dû faire preuve, son partenaire, pour ramasser les morceaux d’une pauvre fille qui, visiblement, n’existait même plus qu’à moitié. « Tu as laissé… une moitié de ton âme… ici… mais… autre chose… a pris la place… de ce vide. La nature… ne tolère pas… le vide. C’est le Clear… qui s’est glissé… a pris la place… laissée vacante… nous… ne savions pas… que cela… était possible… » Et, devant les yeux stupéfaits de Layla, la vague sembla s’enrouler sur elle-même à nouveau pour se porter à hauteur de son regard. « Le Clear… existe… en toi… à présent. Côte à côte… avec… ce qu’il te reste… d’âme. »

Elle aurait dû paniquer. Peut-être ? C’aurait été une réaction normale, et probablement saine, aussi. Mais dans ces profondeurs, il n’y avait personne pour la juger, personne pour être témoin de l’étrange dialogue en train de prendre place, avec ses révélations plus étranges encore, alors Layla se laissa porter elle aussi, par le flot d’une histoire qu’elle ne pouvait de toute façon plus interrompre. Il était bien trop tard pour faire demi-tour, alors pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? « C’est pour ça que j’arrive à faire ces choses ? Survivre sous l’eau ? Communier avec le Clear, comme sur New Themyscira ? Est-ce que c’est parce que je suis humaine et… » Et avant qu’elle ne puisse se souvenir du terme que Tefé avait plusieurs fois employé, le Parlement des Vagues lui coupa l’herbe sous le pied. « Tu es… les deux… et aucun des deux… à la fois. Plus tout à fait humaine… et pas encore… tout à fait… élémentaire. » Plus tout à fait humaine. Une lueur de réalisation, et de brève frayeur, passa dans les yeux de Layla. C’était ça, le prix à payer, alors, pour se séparer d’Amy et lui permettre de reposer en paix ? Renoncer à son humanité ? Mais c’était quoi, son humanité, exactement ? Et qu’est-ce que ça voulait dire, la perdre ? Ca y est, elle se sentait perdue, stupide, trop terre-à-terre pour ces considérations métaphysiques au cœur desquelles elle se retrouvait pourtant, directement concernée. Plus tout à fait humaine, mais pas élémentaire non plus. D’accord. Ca n’était pas exactement une réponse satisfaisante – mais au moins, c’était une réponse. Une réponse qui, en soulevant mille questions, avait au moins le mérite d’expliquer tellement de choses. « Seules… les âmes humaines… mortes… peuvent prétendre… à devenir… élémentaires. La tienne… ne l’est encore… qu’à moitié. Ta place… n’est plus… tout à fait… à la surface… mais elle n’est… pas encore… tout à fait… ici. » Un entre-deux. Voilà ce que le Parlement des Vagues lui présentait. Un état de non-existence, un entre-deux perpétuel.  A moitié morte – la notion fit remonter un frisson le long de son échine – fragmentée, plus en morceaux encore qu’elle ne l’avait jamais imaginé. Elle n’avait plus de place nulle part. Et bizarrement, plutôt que les regrets ou la colère, c’est le soulagement qui détendit ses épaules et la poussa à soupirer dans son masque. Elle qui n’avait jamais su comprendre le monde dans lequel elle vivait, elle qui l’avait rejeté de toutes ses forces, pouvait maintenant dire que c’était officiel. La confirmation de ses soupçons, une incapacité chronique à s’adapter, légitimée. Elle était, plus que jamais, condamnée à ne jamais complètement faire partie du monde. Et ça lui allait très bien, comme triste conclusion à toute cette mystérieuse affaire.

A genoux sur le sable face aux vagues, perdue dans ses pensées à écouter ses morceaux d’âmes s’entrechoquer, Layla finit par relever les yeux sur elles. « Et vous ? Vous vous en fichez, qu’une humaine-plus-vraiment humaine se balade avec les pouvoirs du Clear ? Est-ce que vous attendez quelque chose de moi ? » Pendant un instant, elle n’obtint aucune réponse ; mais elle sentit, dans leur silence qui vibrait jusque dans son crâne, que le Parlement ne l’ignorait pas. Il réfléchissait. « Tefé et Swamp Thing ont parlé d’avatar, tous les deux. C’est comme ça que vous appelez les gens comme moi ? Les ‘avatars du Clear’ ? » « Oui… et non… tu n’es… qu’une moitié… accidentelle… d’élémentaire. Un avatar… incomplet… du Clear. Une… gouttelette… » répondit le Parlement des Vagues. « Tu es liée… au Clear… au Parlement… la mer… t’épargne… de ses dangers… les courants aquatiques… t’obéissent. Mais l’eau… n’est pas… sous ta commande… et tu ne peux… respirer… sous la surface. C’est la première fois… que nous produisons… un avatar… malformé. » Il y avait quelque chose d’un peu vexant dans la façon dont le Parlement des Vagues parlait d’elle, mais Layla décida de ne pas en tirer offense. Et soudain, alors qu’elle s’apprêtait à poser de nouvelles questions, elle sentit l’ondée du Clear à la surface de son esprit frissonner ; et une nouvelle présence, une énergie terriblement familière et toute nouvelle à la fois se faufiler dans les méandres de sa mémoire comme si elle était chez elle. Et elle sentit qu’elle aurait pu la rejeter, la présence des vagues dans ses souvenirs, qui s’aventuraient dans les images fantomatiques de ces six derniers mois ; et après une brève hésitation, elle choisit de ne pas le faire. Qu’elles voient d’elles-mêmes, ce dont elle avait été témoin. Ce Clear agonisant, ses retrouvailles avec Tefé, son apprentissage long et fastidieux et à l’aveuglette de ces étranges dons dont elle n’avait alors saisi ni le sens ni la portée. Et les Vagues se retirèrent de sa mémoire, laissant curieusement un goût de sel dans son palais. « L’imprévu… n’a pas… à vocation… d’être mauvais. L’eau… s’adapte… change… en permanence. Le Parlement… a ignoré… l’humanité… pendant très longtemps. Peut-être… est-il temps… que nous nous y intéressions… à nouveau… petite… gouttelette… des Vagues… »

Le Parlement des Vagues n’avait pas de visage. Mais, bizarrement, Layla aurait été prête à jurer que si elles avaient pu, elles auraient esquissé un sourire, ces fichues vagues.


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+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo)   but then i found a silence in the waves of the ocean too (solo) EmptyJeu 18 Juin - 0:23


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« Et maintenant ? » Et maintenant. Bonne question que voilà. Et maintenant ? Les yeux levés vers les ténèbres profondes derrière lesquelles se cachait la surface, bien trop loin pour qu’elle puisse la distinguer même avec la vision sous-marine que lui conférait le Clear, Layla laissa la question se faire emporter par le courant sans y donner de réponse immédiate. Là tout de suite, elle n’en avait pas. Alors à la place, elle se concentra sur le fait complètement fou qu’elle était présentement allongée à même le sable, à plus de onze kilomètres sous la surface de l’eau, à une profondeur qui aurait dû la réduire en charpie si elle n’avait pas eu la chance de perdre un bout de son âme et de récupérer un bout d’un esprit des océans à la place. C’était presque drôle, tellement c’était aberrant, comme histoire. Mais l’aberration était maintenant sa réalité. Les mains jointes sur son ventre et les jambes croisées, elle se laissait tranquillement dériver, tout doucement, son regard caressant les très hautes parois de la fosse des Mariannes qui s’élevaient de part et d’autre d’elle comme la nef d’une immense cathédrale. D’une cathédrale, la fosse en avait aussi le silence religieux et profondément apaisant, épais, palpable comme l’eau tout autour d’elle. Spectacle extraordinaire, dont elle avait toujours rêvé sans jamais croire qu’il lui serait physiquement possible d’y assister de son vivant. Combien de fois depuis qu’elle était petite avait-elle rêvé de monter dans un de ces sous-marins ultra-résistants qui se laissaient plonger jusqu’aux tréfonds de Challenger Deep ? Et voilà que non seulement elle avait dépassé les profondeurs de Challenger Deep, les profondeurs connues de l’Homme, mais en plus, elle n’avait même pas besoin de s’enfermer dans une cage de métal ultra-renforcé. Si avec ça, elle n’avait pas explosé tous les records de plongée de la planète, elle ne savait plus à quel saint se vouer. Et ce genre de pensée amusante réussissait à alléger un peu le poids qu’elle avait encore sur la poitrine, de toutes les questions auxquelles même le Parlement des Vagues n’avait pas su répondre, et dont elle ne savait pas encore quoi faire. Comme, par exemple, celle que Crevette s’amusa à lui répéter, exactement sur le même ton : et maintenant ? « Ca devrait être à toi de me le dire, non ? » rétorqua-t-elle en tournant la tête pour regarder la minuscule crevette transparente qui flottait tranquillement autour d’elle. En voilà des retrouvailles auxquelles elle ne s’était pas attendue. Au moins, ça aurait le mérite de faire rire Tefé, une fois qu’elle remonterait à la surface. « Le Parlement te l’a dit. C’est la première fois qu’il produit un avatar comme toi. Il n’y a pas de marche à suivre, pas d’attentes, pas de grande mission à remplir. C’est une première pour toi et une première pour lui. » Oui, ce qui ne lui facilitait pas la tâche, ça. Mais en même temps, est-ce que c’était vraiment si terrible ? Aucun mode d’emploi. Aucune route toute tracée. Au contraire, rien d’autre qu’une route inexplorée à défricher elle-même. Finalement, est-ce que ça n’était pas la meilleure conclusion qu’elle pouvait en tirer ? Si elle n’appartenait nulle part, elle était libre d’aller où elle voulait, et tant pis pour ceux que ça dérangeait – et si elle ne recevait d’ordres de personnes, elle n’avait de comptes à rendre à personne non plus. Répondant au Clear, au Parlement des Vagues, sans en être une esclave ou une subordonnée. Ou alors, une subordonnée volontaire. Enfin, un soupir de soulagement s’échappa dans son masque, et elle se releva pour, de quelques brasses, profiter encore un peu de ce décor lunaire avant d’envisager de rentrer. Rentrer. Et dire que six mois plus tôt, elle avait, pendant un bref instant, hésité. Elle aurait pu, elle en avait bien conscience, rester là à tout jamais – ça aurait signifié sa mort, mais puisqu’elle était visiblement à moitié morte de toute façon, ça n’aurait pas fait une grande différence, ou du moins, c’était ce qu’elle avait ressenti, confusément, sans avoir toutes les cartes en main, dans cette ultime seconde de doute où toutes ses certitudes avaient été remises en question.

Que tout était différent, aujourd’hui. Sans le dire tout à fait, le Parlement lui avait accordé ce droit d’être de partout et de nulle part. D’aller et venir entre ici et ailleurs. De prendre ce qu’elle voulait, où elle voulait, quand elle le voulait. De profiter de la mer calme et de la mer déchaînée, sans avoir à renoncer à ces choses qui l’attachaient encore à la terre et la surface. Dans sa poitrine, son cœur se resserra, un peu douloureusement, alors que ses pensées s’élevaient vers la surface à la recherche de son partenaire qui, lorsqu’elle était partie pour le Parlement, n’était pas encore rentré, ni à Morro Bay, ni à Gotham – porté disparu, depuis que Brainiac les avait relâchés sur leur Terre à eux. Mais il reviendrait. Il lui reviendrait, et elle, elle lui reviendrait aussi. S’il était à la surface, alors elle n’avait plus aucune envie de rester sous l’eau indéfiniment. Qu’importait la portée de l’influence du Clear sur elle – tant que Floyd était là, à l’attendre sur la jetée, aucune merveille, aucune plénitude qu’elle pouvait trouver dans les profondeurs ne pourrait la détourner du miracle qu’ils avaient réussi à construire dans la poussière et dans la cendre. Et il y avait Tefé aussi, sa sœur mi-plante mi-chair mal fichue, elle aussi, qu’elle ne s’était jamais attendue à trouver non plus mais sans laquelle elle avait bien du mal, désormais, à imaginer un paysage cohérent dans cet avenir incertain qui se dessinait devant elle. Que faisait-elle en ce moment, Tefé ? Avait-elle retrouvé le chemin de la Louisiane, après leurs mésaventures en Alaska ? « Le Parlement n’a pas vraiment su répondre à mes questions à propos de ce truc qui nous a attaquées. » « Parce que le Grey et le Clear n’ont jamais vraiment été en opposition auparavant. Peut-être ne le sont-ils même pas. Le Parlement ne sait pas encore qu’en penser. Ce serait fort pratique, s’il existait quelqu’un capable d’aller chercher les réponses à la surface. » Mais c’est qu’elle était capable de sarcasme, en plus, la Crevette. Okay, message reçu. Si elle voulait commencer à le défricher, son chemin, elle pouvait bien commencer par là.

Et comme en réponse à ses réflexions, elle sentit, léger comme un flocon tombant dans l’eau, un frémissement à la surface de son esprit ; un appel lointain, au parfum de verdure et de forêt profonde. Obéissant à un instinct primal, et désormais un peu familier, Layla laissa aussitôt sa conscience vagabonder, remonter le fil de ce contact inattendu ; et elle s’amusa de trouver, de l’autre côté, à cette limite entre Green et Blue qu’elles connaissaient bien désormais, la petite pousse dont elle sentait les pieds dans l’eau et la tentative d’établir le contact comme elles s’y étaient exercées à New Themyscira. Et Layla sentit qu’avec un peu d’efforts, elle pourrait percer cette membrane, voyager dans ce drôle d’espace entre les royaumes, et émerger de l’autre côté, auprès d’elle. Un exercice qu’elle ne maîtrisait pas encore assez bien pour prendre le risque, alors à la place, elle se contenta d’effleurer la conscience de Tefé de la sienne, et de repartir, comme une promesse que la prochaine fois serait la bonne. « Le Parlement a dit n’avoir jamais eu d’avatar comme moi. Mais en a-t-il eu d’autres ? Des avatars complets, pas mal fichus ? » « Il y a très longtemps, oui. Le Parlement en a eu plusieurs, qui ont cédé la place aux suivants. Mais voilà quelques millénaires qu’il n’en avait plus produit, à cause de ce qui est arrivé au dernier. » « Pourquoi ? Que s’est-il passé ? » « Le Parlement n’a jamais pu le réclamer. Il a été fait prisonnier. » « Quoi ? Par qui ? » « Depuis le temps, les récits se perdent et se confondent… mais le Parlement a parfois parlé d’un souverain qui a voulu s’assurer le contrôle des mers. Qui a réussi à créer quelque chose d’assez puissant pour enfermer la puissance d’un élémentaire – et l’a enfermé là où même le Parlement n’a jamais pu le trouver. » « … est-ce que ça veut dire que le véritable avatar du Clear est toujours là ? Quelque part ? » « Si seulement il existait quelqu’un - » « Oui bon d’accord, ça va, j’ai compris l’idée. » Si seulement il existait quelqu’un capable d’aller là où le Parlement ne pouvait pas s’aventurer. Un autre avatar du Clear. Elle n’avait même pas pensé que c’était possible ; et soudain, elle sentit un élancement dans sa poitrine, comme une urgence, une nécessité. Comme si, avec cet autre avatar dont elle ne savait rien, sinon qu’ils partageaient un morceau d’eux-mêmes, c’était elle qui était injustement enfermée depuis des millénaires.

Finalement, il semblait bien qu’elle se dessine toute seule devant ses yeux, cette voie impraticable qu’elle devait découvrir toute seule.

**

Quelques heures plus tard, sa combinaison atlante troquée pour un pyjama bien confortable, Layla gisait, étendue sur son canapé, en proie à une attaque de courbatures particulièrement vicieuse. Petite leçon à retenir à l’avenir, la pression des abysses à plus de onze kilomètres de profondeur ne la tuerait pas, mais elle n’en restait pas moins sacrément éprouvante. Elle grimaça lorsque Dumdum, qui avait toujours eu droit à un laisser-passer un peu injuste quand elle avait besoin de compagnie, lui sauta sur le ventre pour s’y installer confortablement en roucoulant – probablement persuadé de lui tenir chaud ou quelque chose du même genre. Brave poulet. Mère trop conciliante, Layla lui effleura le plumage des doigts, avant de jeter un nouveau coup d’œil à son téléphone. Elle avait passé pas loin de vingt-quatre heures sous l’eau, et n’avait toujours pas de nouvelles de Floyd. Allons. Il finirait bien par réapparaître, se raisonna-t-il, pour forcer l’angoisse sourde dans sa poitrine à se taire. Alors, pour se distraire, elle tourna de nouveau ses pensées vers cet autre avatar, pris au piège depuis plusieurs milliers d’années. « Comment ça se trouve, un avatar ? » demanda-t-elle à voix haute, ce à quoi la poule sur son estomac répondit par un savant « côt ! » avant de s’ébrouer. « Hm. Peut-être que je demanderai la prochaine fois que je me fais attaquer par un homme-champignon. » « Ka-côôôôt… » En espérant ne pas en croiser trop souvent, quand même. Et, épuisée par son expédition et la montagne de questions qui restaient encore sans réponses, et plus épuisée encore par les réponses qu’elle avait obtenues, Layla se sentit lentement dériver vers le sommeil, emportée par une houle délicate. Et alors qu’elle sombrait pour de bon au pays des songes, elle crut apercevoir, dans sa somnolence hallucinée, de hautes cimes d’arbres, une forêt dense, et la silhouette, distante et fluette, d’une autre rebelle notoire en perpétuelle recherche de réponses.

FIN.

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