Make Peace Not War [Feat. Donna]

Le peuple de la surface, le peuple des profondeurs... Depuis toujours, la lutte avait été sans merci entre ces deux civilisations. A tel point, qu'Atlantis avait fini par s'effacer, à se faire oublier pour ne devenir plus qu'un mythe, une légende. Jusqu'à ce qu'Arthur ne devienne Aquaman, jusqu'à ce qu'Orm commette l'impensable. La paix qui avait été retrouvée au détriment du peuple Atlante qui restait bien sagement caché dans les profondeurs de l'océan avait donc était bouleversée, entachée. Et désormais, beaucoup étaient divisés. Certains suivaient Arthur, d'autres Mera, d'autres Orm... Ce n'était pas comme cela que tu voyais la gestion de votre peuple. Comment voulaient-ils unifier les Atlantes et arrivaient à une cohabitation pacifique en se déchirant entre eux, en divisant eux même leurs troupes. En cela tu étais en colère Tula Marius. En colère contre Mera et Arthur qui étaient bien trop absents. Qui ne se montraient pas assez solidaires et aimants pour convaincre leur peuple. Tu en voulais à Orm d'avoir choisi le mauvais chemin, de t'avoir, en quelque sorte abandonnée... Tu étais en colère oui, mais tu étais prête à tout pour laisser cette colère et cette rancoeur de côté. Parce que ton Royaume, parce que Atlantis en valait la peine. Ton peuple était plus important que de vulgaires histoires d'amour blessés ou d'égaux. Tu voulais faire quelque chose, tu ne supportais plus de rester là à jouer les capitaines et les régentes intermittentes. Il était temps que tu t'imposes Tula Marius, même si cela devait se faire dans le dos de ta propre famille. Ils t'avaient trop déçu. Tu les aimais... mais pour toi, ils ne faisaient pas ce qu'il fallait pour Atlantis, pour ton peuple qui comptait plus que tout à tes yeux et qui devrait compter plus que tout aux leurs aussi. Voilà pourquoi tu avais décidé d'organiser une réunion secrète, une réunion officieuse avec une personne que tu avais choisi pour sa loyauté, son pacifisme et sa force. Elle était incroyable cette amazone et tu sentais qu'avec elle, vous pourriez faire avancer les choses. A votre niveau bien sûr, vous ne prétendiez pas être supérieures à votre rang mais il était temps de parler, de mettre les choses à plat, de se mettre d'accord.

Rencontre secrète et officieuse mais tu voulais garder un terrain que tu connaissais. A la surface pour que Donna Troy ne sente pas piégée ou dépaysée. Tu lui avais donc donné rendez vous dans un petit bar fort sympathique et conviviale d'Amnesy Bay. Tu avais hâte de rencontrer en personne l'Amazone. De vois avec elle quels compromis vous pourriez trouver pour éviter que l'horreur de Terre 4 ne se produise sur votre Terre. Tu ne voulais qu'une chose, qu'Atlantes et Amazones s'entendent. Qu'Atlantes et Amazones se battent ensemble, main dans la main contre toutes les menaces qui pourraient s'abattre sur l'humanité. Que ce soit le peuple des océans ou celui de la surface, tu voulais protéger et aider tout le monde. Tu sentais que Donna était dans le même esprit que toi et tu nourrissais donc de grands espoirs dans cette première rencontre. Sereinement, le sourire aux lèvre, tu entrais donc dans le bar. Tu saluais d'un mouvement de tête le barman qui te connaissait bien puis tu cherchais du regard l'Amazone mais elle n'était visiblement pas encore arrivée. Ce n'était pas bien grave, tu étais en avance, tu ne lui en tiendrais donc pas rigueur. Le plus naturellement du monde, vêtue en parfait civile lambda, tu allais t'installer à la table la plus éloignée, la plus à l'écart. Votre discussion devait rester privée et secrète. Mais pour autant tu n'avais pas envie de la jouer sournoise, si Arthur passait par là, tu ne lui mentirais pas. Si on racontait à Mera que tu parlementais avec une Amazone, tu ne mentirais pas. Car il était temps que les choses bougent et que les egos des uns et des autres, les affaires personnelles, soient mises de côté, pour le bien de tous. Tu commandais alors un thé glacé à la pêche bien frais et attendait avec une impatience, non dissimulée, l'arrivée de ton invité. Tu avais hâte d'entamer la conversation avec elle, d'en apprendre plus sur elle, et surtout, d'arriver à quelque chose de concret qui pourrait aider tous les peuples à rester unis.

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Metropolis leur a ouvert les yeux. Le Monde mérite sa survie devant les menaces extérieures. L’union fait la force et amène des situations desquelles il est nécessaire d’en tirer des leçons pour avancer. Malgré les réticences de beaucoup, la montée en puissance de ce groupe visant à remettre en doute la présence des metahumains et superhéros, le monde a pu guérir d’un fléau extérieur qui aurait pu lui coûter. Certes, le sacrifice qui en découle n’est pas en reste de laisser un goût amer dans la bouche de beaucoup, dont l’Amazone fait partie. Cependant, la victoire se doit d’être perçue comme un nouvel espoir, un équilibre duquel l’apprentissage, aussi difficile soit-t-il n’est en somme qu’un tremplin nouveau vers un meilleur. L’équipe qu’ils ont formé a su briller, de justesse, a apporté une sérénité nouvelle dans cet espace si perturbé. Mais une fois encore, la nature humaine ne sait profiter d’un mieux et se réfugie toujours dans le mal. Un pessimisme historique, qui a bravé les siècles et a toujours montré que la méfiance prenait le dessus sur la bienveillance. Une tare, selon l’Amazone, qu’ils se doivent de réajuster, non pas d’éradiquer car ce serait changer la nature profonde de ceux qu’ils cherchent à sauver, mais à atténuer. L’Espoir a le droit d’exister, d’étendre un peu de ses droits afin d’apporter une vision nouvelle, prompte à apporter des choses meilleures. Meilleures parce que dénuées d’inquiétude, de jalousie, de perfidie, mais plutôt enclines à savourer partage, bienséance et pardon. Car là est la valeur véritable pour laquelle l’humanité s’aveugle : oser pardonner pour mieux s’en relever. Certes, le chemin en est difficile et semé d’embûche, mais la finalité pourrait s’en révéler tellement plaisante et vivifiante pour tous. Elle-même n’est-t-elle pas un exemple de ce que le pardon était en mesure de conférer ? Grâce aux enseignements et discussions partagés avec l’un de ses mentors, Kal-El, Donna ouvre enfin les yeux sur ce qui est le plus important. Et son expérience récente en compagnie de cette équipe dont elle sera toujours reconnaissante pour leurs bravoures, n’en est qu’une preuve supplémentaire. Le pardon a pu sauver des vies et elle sait, aujourd’hui, qu’il continuera à le faire.

C’est le plus naturellement du monde qu’elle accepte l’invitation donnée par Tula Marius. Cette Atlante dont les idéaux semblent parfaire les siens. Donna n’oubliera jamais la manière dont le peuple de la mer leur est venu en aide dans les moments les plus difficiles et houleux. Et sa survie, elle sait qu’elle la doit à celui qui l’a accompagné durant cette bataille. Cet Atlante, qui maniait la magie, et qui a amorti sa chute. Elle lui souhaite le meilleur, comme à tous, et espère surtout que les tempêtes de la mer sauront apaiser les tourments de Poséidon afin de leur apporter prospérité. L’Histoire les a séparés par le passé et aujourd’hui le présent en est bien différent. Alors pourquoi retenir cette union ? Pourquoi garder en mémoire les querelles alors que l’expérience a su prouver de la bonne entente entre leurs peuples ? Le secret de la réunion demeure intact. Donna préfère en garder le silence avant d’en tenir des discussions avec sa sœur, Diana. Elle sait que le geste lui plaira, du moins elle le souhaite de tout son cœur, tant le désir de paix fait partie intégrante des aspirations de celle qu’elle protègera tout au long de son existence. Mais en attendant, elle répond à l’appel, rejoint le lieu de rendez-vous, vêtue de manière civile elle aussi afin de n’éveiller aucun soupçon. L’endroit est charmant, cosy, enclin à leur permettre de discuter sereinement de ce monde auquel toutes les deux aspirent. Ses onyx noirs balaient la pièce en quête de la silhouette qu’elle recherche et elle ne tarde pas à la trouver rapidement.

Le sourire étire doucement ses lèvres, elle comprend pourquoi l’isolement, pourquoi l’anonymat, et quelque chose lui indique que le caractère de la belle Atlante ne sera surement pas si différent que le sien. « Tula, je présume ? » Sa voix laisse entendre un ton amical au moment où elle tire la chaise de manière à s’y installer. « Donna Troy. » Elle avance son avant-bras et lui tend sa main, signe de son respect. « Merci pour l’invitation, je suis honorée de pouvoir te rencontrer. » Tâche-t-elle de la rassurer tout en préservant son sourire intact, elle place tellement d’espoir dans cette conversation. Le serveur revient, verre de thé glacé à la main, le dépose devant la blonde et s’adresse ensuite à la brune. L’Amazone ne tarde pas à commander la même chose que son hôte et attend qu’il soit suffisamment éloigné. « Je tiens à remercier ton peuple pour son courage et son aide. Sans vous, nous n’aurions jamais pu sauver le monde. » Son témoignage demeure vérité et honnêteté au moment où ses onyx croisent les océans d’embruns devant elle. Donna n’est pas du genre à tarir les éloges de ceux qui le méritent et elle espère qu’en faisant ce premier pas, la jeune fille devant elle verra là une main tendue.

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Assise sur cette petite chaise, de ce petit bar, à cette petite table, tu ne payais pas de mine Tula Marius. Tu ne cachais pas ton identité. Tu étais Tula Marius, princesse d'Atlantis, Capitaine de la dérive, Régente remplaçante. Ce n'était un secret pour personne. Tu n'avais pas pris de double identité à l'instar de nombreux héros. Comme Bruce Wayne ou encore Clark Kent qui étaient en réalité Batman et Superman. Cependant tu respectais sincèrement leur choix. Tu pouvais concevoir qu'ils veuillent préserver leur anonymat, leur intimité et leurs proches. Non pas que toi non plus tu ne voulais pas protéger tout cela, bien au contraire, mais les risques étaient moindre au fond des océans. Et puis ce n'était pas dans la mentalité de ton peuple de se cacher derrière une autre identité. Cependant, ton armure t'aidait tout de même à garder un certain anonymat. Difficile de reconnaître derrière la frêle blonde que tu étais en civile, incapable, à première vue, de faire du mal à une mouche, la grande et respectée Capitaine de la Dérive. Sœur d'Orm Marius et Arthur Curry. Disons que tu n'avais pas de fan club et ça t'allait très bien comme ça. Tu pouvais aisément te balader à visage découvert sans être importunée et tu savais à quel point cela était un luxe, surtout aujourd'hui. Alors, assise, sur cette chaise, le coeur et l'esprit plein d'espoirs, tu attendais. Loin des fastes de la Cour et des pompeux protocoles d'Atlantis dont tu te passerais souvent bien. Tu attendais Donna Troy, une Amazone incroyable, courageuse, et semblant partager tes idéaux. De ce que tu avais entendu en tout cas. Pourquoi ne pas rencontrer Diana Prince en personne? Parce que tu ne voulais pas passer les grandes têtes d'affiche. Cette paix dont vous rêviez presque tous devait se faire dans la sérénité et non pas sous les feux des projecteurs. Quitte à ce que personne ne sache que c'était vous derrière tout ça. Le principal était de réussir à unir les peuples. A retrouver un semblant de paix et de calme. Ce dont tout le monde, justiciers comme criminels, humains ou non, avaient drôlement besoin.

Quelques minutes après ton arrivée, tu sentais rapidement une présence... spéciale. Tu n'aurais pas su dire qui ou quoi exactement mais tu n'étais assurément plus le seul être spécial de ce bar absolument lambda. Elle était là, oui, tu en étais sûre. Et rapidement sa beauté innée et éblouissante d'Amazone te sautait aux yeux. Elle était splendide. Elle avait une telle aura, un tel charisme. La légende sur les Amazones était belle et bien vraie. D'ailleurs, beaucoup de têtes masculines se retournaient sur son passage. Elle avait beaucoup plus de succès que toi mais cela t'importait peu. Les hommes et les choses de l'amour, c'était le cadet de tes soucis. Cela faisait bien longtemps que tu ne cherchais plus l'amour. Il fallait dire que tu n'en avais pas de très bons exemples. Ca ne te donnait pas envie de te lancer. Mais ce n'était pas le propos de cette rencontre. Avec une élégance pure et naturelle, l'Amazone s'approchait de toi, un magnifique sourire aux lèvres. Elle semblait sincère, elle t'inspirait confiance. Mais tu avais retenu les leçons de tes frères, toujours rester méfiante malgré les apparences. C'était donc ce que tu faisais mais tu ne pouvais t'empêcher toi non plus de lancer un grand sourire sincère à le jeune femme. Car vos forces combinées, tu y croyais Tula Marius. Vous n'alliez pas changer le monde à vous deux, mais vous pourriez tout de même y contribuer et apporter votre pierre à l'édifice. Et cela, cela, ça n'avait pas de prix. Très vite, Donna se présentait cordialement à toi. Elle se montrait amicale, simple et respectueuse. Tu appréciais beaucoup cela. « Enchantée Donna Troy. Je suis bien Tula Marius. Je suis ravie de voir que vous êtes bien venue comme convenu. Je tenais, je tiens, beaucoup à cette rencontre. Elle signifie beaucoup pour moi et je pense qu'elle peut signifier beaucoup pour nous tous. »

Tu lui serrais la main bien évidemment, avec délicatesse et détermination. Tu lui montrais ton respect et ta joie de la rencontrer. Elle commandait alors elle aussi un thé glacé. Vous aviez déjà un point commun. Minime, certes, mais c'était déjà ça de pris. Non? Donne commençait d'abord par te remercier pour l'aide et le courage de ton peuple. Ton coeur se serrait. Cette attention te touchait particulièrement et tu étais fière, non de toi, mais de ton peuple. Cette Donna montait déjà très vite dans ton estime. Sans t'en rendre compte, tu rougissais légèrement, avec un petit sourire gêné, tu n'avais pas l'habitude des compliments. « Je te retourne les honneurs Donna Troy. Ton peuple a fait preuve d'une bravoure et d'un savoir faire admirables. Sans vous, nous n'aurions rien pu accomplir. A croire que nous étions faits pour nous battre côte à côte et non face à face. » Répondais-tu toi aussi avec une grande sincérité, pensant et pesant chaque mot. Le ton était donné. Vous étiez ici pour aider les peuples à s'unir pour le bien de tous.

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Cette rencontre scelle un nouveau départ accompagné d’une intention nouvelle. L’alliance n’en est que plus palpable alors que sa main se referme avec reconnaissance contre la peau délicate de la jeune femme blonde devant elle. Donna sait que cette conversation sera fructueuse de par les bonnes intentions qui l’ont amené. Elle espère que leurs arguments sauront s’allier pour ne pas dire se confondre de manière à apprendre des évènements récents. Atlantes et Amazones ont prouvé que Poséidon et Athéna pouvaient s’entendre afin d’amener un meilleur. Sans pour autant faire de l’ombre à Zeus, ils sauraient lui prouver que l’union était une véritable force. Leurs sourires se confondent sans retenue, même si, les appréhensions les guettent aussi bien à l’une qu’à l’autre. Il n’en reste pas moins que les premières impressions dégagent beaucoup et qu’elles leurs confèrent ce petit plus spécial grâce auquel elles pourront avancer. La remarque de Tula concernant sa venue étire un peu plus ses lèvres. Bien entendu, elle comprend sa méfiance, elle est légitime aux regards du passé de leurs peuples, mais aussi de tout ce dont elles ont connu jusqu’alors. « Je ne pouvais décliner une telle invitation. » la rassure-t-elle le plus naturellement possible tout en prenant place devant elle. La commande ne tarde pas à être prise et bientôt, Donna s’engage à rétablir cette vérité quant à l’aide qu’elle a pu recevoir de son peuple. Sans lui, l’Amazone ne pourrait être présente aujourd’hui, car elle n’oublie pas que sa survie dépend de l’Atlante qui lui a prodigué des soins rapidement au moment du combat. Bien entendu la pareille ne tarde pas à lui être rendue, chose, qui la mène à sourire à nouveau. La dernière remarque ne fait que rassurer un peu plus ses espoirs, surtout devant toute cette bonté qu’elle espère trouver dans le regard marin de la jeune fille. « C’est dans les instants les plus difficiles que les alliances se révèlent. » lui témoigne-t-elle avec sincérité en se remémorant la réunion tenue auprès de Teth Adam et Orm Marius. « Sans l’essai de ton frère, Orm, nous ne pourrions connaître une telle intention aujourd’hui. » Elle lui montre là un signe de reconnaissance avant de finalement lever son verre en direction de la jolie blonde. « A notre avenir. »

Le verre tinte contre celui de la jeune Atlante avant qu’elle ne le porte à ses lèvres pour en déguster une gorgée. Le silence s’abat naturellement, minime, quasi inexistant avant qu’elle ne se décide à le couper. « Comment se porte Atlantis depuis ? » ose t-elle demander en premier lieu afin de connaître la situation laissée par les pertes dues à cette bataille. « Themyscira a été touché par de nombreuses pertes… Mes sœurs doivent panser leurs plaies de bien des manières. Là est le prix à payer pour ceux que nous estimons tous. » Un sourire teintée d’une tristesse se dessine sur le recoin de ses lèvres alors que ses pensées s’échappent jusque vers ses sœurs. « Hélas, ce n’est rien en comparaison à la perte que nous avons subis… » Bien sûr, elle fait référence à Coast City, son plus grand regret. Ses remords la guettent à chaque fois qu’elle en évoque le sujet et pourtant, elle sait que son deuil doit se faire. Mais comment ? Ces pertes sont bien trop tragiques et nombreuses pour qu’elle puisse les oublier d’un claquement de doigts. La leçon est bien trop douloureuse à apprendre. « Alors, comment envisages-tu de rapprocher nos peuples ? » finit -t-elle par lui demander d’une manière naturellement bienveillante. Donna est bien curieuse de pouvoir connaître les plans et où intentions de la jeune fille afin de pouvoir enfin toucher du doigt ce pourquoi elle a été conçue : l’espoir.

Et elle espère qu’elles y arriveront ensemble, qu’elles sauront retirer des enseignements de tout ce qu’elles ont pu vivre. « J’imagine que l’idée est le résultat d’un vécu assez déstabilisant ? » demande-t-elle afin d’apprendre à connaître un peu mieux Tula. Parce que cela ne peut pas être uniquement le fruit du hasard mais qu’il existe une part de son histoire qui l’a incité à en venir à cette rencontre. « Ton Peuple est-t-il au courant de tes intentions ? » rajoute-t-elle juste pour savoir si celui qui l’avait sauvé faisait parti de ce mouvement, auquel cas, elle apprécierait de le revoir pour le remercier encore. Toutefois, l’Amazone attend patiemment les réponses à ses questions, toujours son regard bienveillant, toujours encline à vouloir ce meilleur pour avancer. Toujours pour effleurer l’Espoir.

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Décidément, la première impression que te donnait cette Donna Troy était très, mais alors très favorable. Tu sentais chez elle la même volonté que toi de faire avancer les choses, de réunir vos deux peuples pour éviter l'horreur, le cauchemar que vous aviez vu sur Terre IV. Jamais de la vie tu ne permettrais qu'une telle atrocité ne puisse se produire sur votre Terre. En tout cas, tu ferais tout ce qui était en ton maigre pouvoir, et ce jusqu'à ton dernier souffle, pour l'éviter. Tu savais que ta seule volonté, tes petits espoirs de simple princesse, ne suffiraient pas. Mais tu espérais qu'en provoquant cette alliance, ce rapprochement, tu pourrais contribuer, au moins un peu, à un avenir plus serein et paisible. En tout cas, ça avait l'air bien parti entre Donna et toi. Il y avait comme une alchimie, une complicité, une complémentarité presque naturelles entre vous. Comme si ce moment là, cette rencontre, vous étiez destinées à la vivre quoi qu'il arrive. C'était toi, c'était elle, et personne d'autre. Tu te reconnaissais dans l'enthousiasme et la bienveillance de l'amazone et tu aimais cela. Tu ne pouvais d'ailleurs pas effacer ce léger sourire de ton visage. Tu étais si heureuse de cette rencontre, tu étais pleine d'espoirs, encore plus maintenant qu'elle était devant toi.

Elle disait ailleurs une phrase qui faisait écho au plus profond de ton cœur. C'est dans les moments difficiles que les alliances se révèlent. C'était tellement vrai... Tu avais connu ça tellement de fois. Et à chaque fois, tu trouvais cela toujours dommage de devoir en arriver là pour se découvrir de nouveaux alliés. Mais c'était sans doute le prix à payer. Rien n'était jamais facile, rien n'était jamais gratuit. Un mal pour un bien, comme disaient les humains. Donna évoquait alors Orm, ton cœur faisait un bon. Tu le voyais en secret depuis quelques temps. Un véritable crime contre Atlantis qui pourrait te valoir un bannissement définitif, tu le savais. Surtout avec Arthur, il en était capable, sans doute plus que le Conseil ou Mera... En tout cas tu l'espérais car tu avais une grande affection et un profond respect pour Mera. Tu ne relevais donc pas plus que cela l'évocation de ton frère. Un simple hochement de tête suffirait. L'amazone levait alors son verre et tu ne te faisais pas prier pour suivre cette coutume totalement humaine. « A notre avenir ! » disais-tu toi aussi! Qu'il soit plus prospère et heureux qu'il ne l'a jamais été, nos deux peuples, main dans la main, unis pour le meilleur et pour le pire. Tu ne croyais pas si bien dire Tula Marius... Tu ne croyais pas si bien dire...

Donna te demandait alors comment se portait Atlantis. Une question délicate que tu appréciais. Tu prenais une gorgée de thé glacé avant de lui répondre. Et bien tout le monde de remet de ses émotions, tout le monde met du cœur à l'ouvrage pour avancer et reconstruire. Et vous ? A Themyscira? demandais tu avec une profonde sincérité, ce n'était pas juste des paroles en l'air ou une formule de politesse. Tu te souciais vraiment du peuple des Amazones et de leur bien être. Une fois la réponse de Donna donnée, tu saisissais avec délicatesse sa main pour lui témoigner ton soutien et ta compassion à elle et ses sœurs. Puis vint la question épineuse... Comment rapprocher vos peuples ? Je ne cache rien à mon peuple, tous savent que je rêve d'une harmonie entre nos deux peuples, et tous savent que je vais m'atteler à l'ouvrage. Cependant, cette première rencontre entre nous reste officieuse. En toute sincérité, je voulais tâter le terrain avant de donner quelconque espoir mais nos premiers échanges me paraissent prometteurs, qu'en pense tu ? En tout cas, je sens que toi et moi nous pouvons mettre en place de grande chose. Même si pour ma part je ne pèse pas bien lourd dans la balance entre Mera et Arthur, je peux tout de même donner mon avis et faire en sorte que cette alliance devienne une réalité. J'avais d'ailleurs pensé pour cela à la chose la plus simple au monde... Un bal. En terrain neutre. Sans arme. Nous pourrions festoyer ensemble, danser, nous divertir et montrer nos bonnes intentions respectives. Pense tu que cela est jouable ? Tu avais peut être une autre idée ?

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L’Espoir sait trouver écho dès l’instant où les mêmes valeurs prônent dans les cœurs. Il s’immisce dans des attitudes, des élans desquels jaillissent des visions bien meilleures et surtout accompagnées de courage révélé. Il vit, tout simplement, dans cette belle étendue qu’est l’avenir et permet de s’y baigner sans aucune autre méfiance que celle d’accorder un nouvel élan au lendemain. Ainsi le message se répondait mutuellement, s’équilibrait, sans même qu’une seule personne n’est à franchir le seuil de leurs lèvres. Le sourire toujours intact sur leurs lèvres, les images de cette alliance à peine terminée restent graver dans la mémoire de l’Amazone. D’où jaillit à son tour la gratitude pour laquelle elle se répète une fois encore. Il lui semble trouver exactement la même signification dans le regard océan de la jeune fille devant elle. Devant cette immensité d’espérance qui l’accueille à bras ouverts et ne tarit pas d’éloges quant à ce qu’elles désirent construire toutes les deux. Le chemin n’en sera que houleux, innocent serait celui de croire en l’inverse, mais une chose en est certaine, la destination en vaut la peine. Zeus et Poséidon sont des frères et le passé leur a prouvé combien leur union était bénéfique. La fraternité est un point d’honneur des amazones, alors où serait le mal que de vouloir ramener une réalité à l’ordre du jour ? Donna préserve son sourire à cette pensée alors qu’elle accompagne chacun des idéaux de Tula. Elle ose croire que Diana entendra son discours au moment où elle lui révèlera cette tentative. La Paix a toujours eu une place importante dans le cœur de sa jumelle et voilà qu’elle espère lui faire honneur en agissant comme elle le faisait aujourd’hui. Ainsi les mots quittent sa bouche dans cette même volonté, mais aussi afin de prouver à la Princesse Atlante que leurs intentions continuent de se répondre. La sagesse l’habite, lui rappelle combien le passé demeure un excellent exemple pour se justifier. Et elle ressent déjà que son attention trouve une réelle résonnance dans le fort intérieur de son hôte.

Leurs verres se lèvent, tintent de cette musique amicale et riche de sens dans le même temps que leurs sourires perdurent. Elles savent l’une comme l’autre que la confiance est mutuelle et que leurs aspirations sont semblables. Les mots à peine confiés de la part de Tula rappellent à Donna ce serment qu’elle espère secrètement entendre à foisons entre des voix connues. Mais en attendant, elle hoche simplement la tête d’un signe respectueux et sincère avant de porter une gorgée du thé glacé à ses lèvres. Et puis la conversation s’éveille, dicte de simples banalités grâce auxquelles les nouvelles peuvent s’échanger. Elle, la première, laisse son cœur parler, révélant combien ses sœurs ont été courageuses dans cette bataille. L’écho du royaume atlante ne tarde pas à la rejoindre, lui laissant ainsi l’occasion d’offrir une mine emplie de compassion à la jeune blonde. « Atlantis a subi des dégâts matériels ? » ose-t-elle demander sans réellement comprendre le sens donné à l’emploi du verbe « reconstruire ». « Comme annoncé, certaines de mes sœurs ont malheureusement rejoint le royaume d’Hadès, mais fort heureusement le royaume d’Hippolyte lui, reste inchangé. » lui confie-t-elle sans méfiance derrière ses dires. Après tout, elle prône la Vérité et sait que ce genre de détails marque, malheureusement, une belle marque de confiance. Ses onyx se posent naturellement sur leurs mains liées et un sourire ému penche ses lèvres sur l’un des côtés. « Puissent les bontés de nos dieux permettre un meilleur rétablissement pour nos braves. » prie-t-elle à voix haute en serrant doucement ses doigts sur ceux de la jeune Princesse.

La confiance s’exacerbe un peu plus, se détache à nouveau de la conversation afin de comprendre réellement les intentions et les tentatives à mettre en œuvre. Donna ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet et reste silencieuse pendant le récit offert. Le caractère officieux de leur rencontre lui est évident. Elle-même n’en a pour l’instant rien dévoilé à qui que ce soit de son côté. Tula lui prouve de son esprit consciencieux, mais surtout de son honnêteté qui touche l’Amazone. Car, elle apprécié énormément ce trait de caractère, tant il reflète un sens de l’honneur et du devoir certains. Sa tête s’active docilement en s’agitant d’un signe positif au questionnement de leurs premiers échanges. Bien sûr que cela s’annonce prometteur, puisque toutes les deux répondent aux mêmes valeurs. Quant à la remarque qui succède, cela a tendance à raviver son sourire. L’ambition n’a jamais été et ne sera jamais un leitmotiv de son existence. Néanmoins, elle garde le silence une fois encore appréhendant les détails fournis à la volée. Bien sûr Aquaman et la Reine des Océans ont gardé des réticences jusqu’alors. Mais quid d’aujourd’hui ? Tula a bien raison d’y croire et Donna lui donnera les arguments nécessaires pour l’aider à les convaincre. « J’apprécie grandement ton honnêteté et franchise, ce sont des traits de caractère qui me plaisent. » débute-t-elle afin de lui prouver combien la vérité existe dans les deux sens. « Quant à Arthur et ta reine, mon expérience m’a prouvé que de bons arguments sont suffisants pour les faire réagir. Tous les deux ont participé à la défense de notre planète plus d’une fois. » Et elle sait qu’ils feront de même pour plusieurs fois supplémentaires. « Un bal ? » répète-t-elle l’air amusé. « Que dis-tu d’Olympiades plutôt ? » Un de ses sourcils se met à s’arquer, signe de l’invitation qu’elle met en évidence. « Nos peuples raffolent de ces épreuves et nous pouvons combiner des éléments d’eau et de terre pour satisfaire tout le monde. Aux termes de cela, un banquet avec un bal scelleraient la bonne entente entre nos deux nations. » L’idée lui est venue naturellement car elle a toujours adoré participer à de tels jeux. « Qu’en penses-tu ? » L’amusement guette le pourtour de son sourire alors qu’elle boit une nouvelle gorgée de son verre et attend patiemment la réaction de son hôte.

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Tu étais vraiment, sincèrement, ravie de voir que la discussion débutait sous les meilleurs hospices. Cela n'était qu'un heureux présage pour la suite des évènements et tu te réjouissais déjà de cette rencontre que vous aviez organisé en secret. Tu étais bien trop souvent prise à la légère Tula Marius. Malgré ton rang, malgré les preuves que tu avais déjà faite, tu étais toujours relayée, balayée de côté et si peu écoutée. On ne t'avait pas écouter pour Arthur, on ne t'avait pas écouté pour Orm et on ne t'avait pas écouter pour Mera. Tu ne prétendais détenir toutes les clés, détenir toute la vérité. Tu commettais des erreurs comme n'importe quel être sur Terre à l'exception près que toi... on ne te laissait rien passer. Oh tu n'étais pas la seule sur cette planète à devoir subir cela. Mais tu en avais assez. Assez d'être tournée en dérision, assez d'être décrédibilisée et mise de côté dès qu'il y avait une grosse décision à prendre. Tu savais, au plus profond de ton être, que tu valais mieux, que tu pouvais faire mieux. Voilà également pourquoi tu gardais, pour l'instant, cette rencontre secrète. Tu ne voulais annoncer une alliance avant d'être sûre qu'elle ne puisse être sûre d'être scellée. C'était bien parti mais tu ne le savais que trop Tula Marius, princesse d'Atlantis, Capitaine de la Dérive, il ne fallait pas se fier trop vite aux apparences et encore moins à la première impression. Cette jeune femme, Donna, elle t'inspirait une immense confiance, une grande sympathie et une énorme admiration. Mais malgré cela, tu restais un peu sur tes réserves malgré tes grands sourires qui étaient plus que sincères. Certes tu restais méfiante mais tu gardais ton intégrité. Tu ne mentais pas, tu ne te forçais pas, et surtout, tu ne jouais pas les hypocrites. Tant que tout se passait bien, tant que vous seriez sur la même longueur d'ondes... Ton sourire ne quitterait pas ce doux visage. Mais en cas de doute ou de gros désaccord, tu saurais aussi montrer ton statut et ta ta détermination, comme tu étais certaine que Donna en était capable elle aussi. Cela ne faisait que t'inspirait d'autant plus de respect envers elle. En réalité, si tout se passait comme prévu, tu sentais déjà qu'une belle et grande amitié pouvait naître entre vous deux. Vous les deux émissaires de deux mondes jusque là opposés. Deux mondes qui ont tout à gagner pour survivre et défendre la Terre.

Donna te demandait alors si Atlantis avait subi des dégâts matériels. Si peu... La Cité était bien cachée et très difficile d'accès. Heureusement, vous n'aviez pas essuyé les mêmes dégâts qu'à la surface. Mais lorsque tu parlais de reconstruction, tu parlais surtout de reconstruction psychologique. Entre un roi absent, une reine intermittente et un ancien roi dément... Les Atlantes avaient eu leur lot d'émotions et tu n'étais bien sûre pas épargnée. Tu souffrais énormément de tout cela, de toute cette situation, de toutes ces histoires qui n'avaient pas leur place dans l'avenir de ton monde, de vos mondes... « Fort heureusement, Atlantis a été bien plus épargné que la surface. Mais nous devons nous reconstruire psychologiquement. Mon peuple n'a pas été épargné à ce niveau là. » Cela te faisait tout drôle de dire "ton peuple" mais ce n'était que la pure vérité. Certes tu n'étais pas reine, mais tu étais princesse. Tu étais de sang royale et un jour le trône serait peut être le tien, bien qu'il ne t'intéresse absolument pas. Mais tu y sièges déjà à mi-temps... Les Atlantes forment bel et bien ton peuple, que tu le veuilles ou le non, que cela soit reconnu ou non, et tu en étais drôlement fière. La fierté laissait malheureusement vite place à la tristesse et à la compassion lorsque Donna t'informait que nombre de ses soeurs avaient rejoint le royaume des morts. Tu le savais bien sûr, tu avait été là sur le terrain, tu avais vu... mais l'entendre de la bouche d'une Amazone, les yeux dans les yeux. Ça faisait remonter tous les mauvais souvenirs, et des larmes de compassion emplissaient tes yeux. Tu savais ce que cela faisait de perdre des hommes sur le terrain. C'était votre pain quotidien, vous deviez vous forger une carapace pour vous y habituer... mais on ne s'y habitue jamais, jamais. Et tu voyais dans le regard de Donna, qu'elle était comme toi. Vous jouiez les dures parce que c'était le rôle que l'on vous imposait mais au fond, vous souffriez autant que les autres. Maintenant, vous aviez quelqu'un à qui le confier et tu serrais alors toi aussi la main de Donna.

L'Amazone semblait apprécier ta franchise et ton honnêteté. Que tu aurais aimé que tes frères soient là pour entendre cela. Eux qui n'avaient de cesse de te répéter que tu devrais beaucoup plus tourner ta langue dans ta bouche avant de parler. Donna appréciait ta franchise, tu appréciais la sienne. Tu la sentais honnête, elle ne démontait aucun signe de mensonge et lorsque tu plongeais ton regard dans le sien, tu savais... Elle ne mentait pas. C'était inexplicable mais tu pouvais lui faire confiance. Tu avais proposé un bal, l'Amazone proposait des Olympiades... Mais quelle excellente idée! Voilà qui serait à la fois unificateur, divertissant et réjouissant. Tu étais totalement en accord avec sa proposition. « J'en pense que... » Tu laissais planer un semblant de suspense taquin... « ... c'est une idée formidable. Mon peuple va adorer cela! Ce sera divertissant, festif et unificateur. Tu as eu là une merveilleuse idée Donna. Pour ma part c'est un grand oui. Il ne me reste plus qu'à convaincre le grand Conseil. J'en fais mon affaire... Ça ira avec tes soeurs tu crois? »

AVENGEDINCHAINS