[FB ¤ Terre-IV] Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges ! | Zatanna

"Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges !"

Si la loi devient crime, alors le crime n'est plus... - Juge

Kassiópeia n’avait pas eu le choix que d’accepter cette vérité difficile… Les seuls souvenirs qui lui étaient permis de chérir, rendaient l’acceptation de cette vérité, voire de cette réalité que plus douloureuse. Le monde d’où elle venait, n’était plus qu’une réalité qui n’existait désormais qu’à travers sa mémoire, un monde nommé Terre-4. Par conséquent, sa reine n’était plus réellement la Diana qu’elle connaissait et qu’elle respectait, mais une autre version issue de ce monde. Mais est-ce que cela changeait quoi que ce soit ? Elle en doutait... Certes, hormis le fait qu’elle ne reverra sans doute plus jamais sa mère adoptive Kassandra, du moins pas la version qui l’avait adopté et chérie, cela ne changeait rien au fait qu'elle était une fille adoptée par des amazones. Et de ce fait, Kassiópeia n’avait pas la moindre attention de trahir Diana, ainsi que les amazones… Puisque c’était malgré tout grâce à elles que sa vie avait changé, jamais elle ne pourrait concevoir l’idée de retourner sa lame contre Themyscira, même si les Amazone de ce monde n’étaient pas ses bienfaitrices de Terre-4… Car de toute façon, elles avaient l'apparence de ses sœurs perdues, elles avaient leur odeur, leur bravoure, ainsi que leur mental. Psychologiquement, Kassiópeia ne pouvait imaginer rompre sa loyauté. C’est le regard légèrement en peine, perdu à travers le paysage de l'île où elle se trouvait désormais, que Kassiópeia se souvint de sa rencontre dans l’autre monde avec cette femme qui avait bien failli lui arracher la vie. Qui était-elle ?

Je soulevais mon énième sac de maïs que j’apportais à l’endroit que Merope m’avait indiqué plus tôt, un entrepôt où étaient stockés la plupart des produits alimentaires. C’était le travail que l’on me donnait à faire depuis que j’étais sur l’île de Themyscira, un monde bien différent de la New Themyscira que j’ai connu, j’avais l’impression d’avoir posé les pieds dans une ère plus reculé, ça changeait du monde en ruine qu'était Terre-IV, je devais le reconnaître. J’étais chargée principalement de travailler dans les champs. C’était ici un moyen de me garder à l’œil sans pour autant faire de moi ouvertement une prisonnière. Car c’était ce que j’étais, privée de liberté jusqu’à ce que Donna s’occupe de mon éducation et donne son approbation concernant ce qu’il sera possible de faire de moi. Je n’arrivais toujours pas à me faire à ces regards qui m’étaient adressés, ceux qui indiquaient que je n’étais ni plus ni moins qu’une étrangère, possiblement une ennemie à garder à l’œil. Et ce serait mentir que de prétendre que leur méfiance ne m’affectait guère, car après tout, chacune d’elle, je continuais à les voir comme des sœurs.
Après tout, même si elles n’étaient pas les Amazones de Terre-IV, elles gardaient leur apparence. C’était d’ailleurs pourquoi je faisais en sorte de ne pas croiser l’une d’entre elle qui portait le nom de Kassandra. Car revoir son visage dans ces conditions pourrait m’être insupportable. De retour sur le champ, tandis que je remplissais le sac de la récolte, je songeais que cette paix n’était de toute façon pas si mal. Me remémorant alors le souvenir d’une soirée en particulier sur ce monde que ma reine appelait Terre-4. Il me semblait que je revenais d’une rixe contre des humains qui avait tenté de nous surprendre dans une embuscade, alors que je patrouillais avec quelques sœurs. Le sang avait coulé et bon nombre d’entre eux était tombés sous le fracas de ma lame et le choc de mon bouclier ce soir-là. Je me souviens que mon épée et la main qui la tenait, étaient recouvertes du sang de mes ennemis. Je me souviens que mon visage en avait été éclaboussé, souillé de sa couleur carmin.

Cette soirée-là avait donc déjà commencé dans la plus sombre des violences et j’étais bien loin de me douter que ce fût le début d’une nuit mouvementée et infernale. « AMAZONES ! » S’écria Méliopée, avant que nous la rejoignit pour nous mettre en garde. Il était rare de la voir afficher un air aussi grave, du moins j’avais l’impression de voir cette expression pour la première fois. Méliopée fit quelques signes de l’épée qui signifiait que nous devions former un cercle sans brisée notre formation, nos boucliers collés l’un à l’autre. C’était le genre de posture que nous utilisions quand nous étions encerclés par l’ennemi. Mais dans ce contexte, je n’avais pas vraiment compris ce qui avait alerté Méliopée, dont le regard balayait la pénombre autour de nous. Elle était connue pour avoir de bons yeux et être extrêmement attentive à ce qui se passait autour d’elle. Pour ma part, il m’a fallu cette formation pour voir que des guerrières manquaient à l’appel. Je me souvins d’ailleurs que je m’en étais voulu à moi-même pour n’avoir pas été capable de voir et signaler leur soudaine disparition.
Le silence pouvait sans doute être insupportable pour qui n’avait pas l’épaule dans ce genre de situation, l’obscurité n’était ici en aucun cas notre alliée. Les quelques torches que nous avions avaient longtemps cessé de briller à cause de la vermine humaine. Oui, maintenant, que j’y repensais, il avait suffi d’une lumière, suivi d’un souffle pour que je me retrouve projeter plus loin et que je me révèle être la seule survivante de mon groupe. Ce qui m’avait protégé ce jour-là, n’était autre que ce pouvoir qui sommeillait en moi. Je fus prête à rejoindre mes sœurs dans la mort quand je me redressais vers la chose qui avait provoqué ce massacre et qui n’était rien de plus qu’une femme frêle d’apparence, mais dans le regard avait quelque chose de suffisamment sombre pour évoquer en moi un malaise. Ramassant alors mon épée et mon bouclier, je lui fis face.

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Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges !

Rien ne s'était passé comme le démon l'avait prévu, malgré tout il trouvait passionnant le spectacle qui s'étalait sous ses yeux tous les jours, car tous les jours apportaient son lot de surprise. S'il y avait bien une chose dont il était pourvu, c'était de patience. N'était-elle pas d'accord, la sorcière dont il avait emprunté le corps ? Elle lui avait résisté plusieurs mois, et quand enfin il avait pu se frayer un chemin jusqu'à son âme, quand enfin, il avait cru avoir le monde des humains à sa merci, un être inconnu l'avait envoyé, ainsi que des tas d'autres, dans cette version alternative du monde dont il désirait s'emparer. Il s'était cependant vite adapté : de toute façon, peu importait de quelle Terre venaient les hommes dont il fauchait les âmes, tant qu'il fauchait des âmes. Cette pensée fit frémir la sorcière et il s'immobilisa, s'attendant à ce qu'elle tente de se rebeller, mais il ne se passa rien. Il laissa échapper un petit rire dans la pénombre. Elle lui avait en quelque sorte tenu compagnie, tant qu'elle avait essayé de reprendre le contrôle de son corps, mais ses tentatives se faisaient de plus en plus rares, et de plus en plus faibles. Mais à part ça, il n'avait pas prévu qu'il y ait si peu d'humains ici. Grâce à Etrigan, il avait pu en débusquer pas mal à son arrivée dans ce monde, mais il s'était vite rendu compte que les rats avaient appris à se cacher. Heureusement, il n'y avait pas que des humains à se mettre sous la dent.

Atlantes et Amazones, aussi vantards les uns que les autres, étaient venus à elle d'eux-mêmes et elle, lui, le démon, la sorcière, peu importait... Il s'immobilisa à nouveau, agacé. Parfois, il était difficile de séparer sa présence de celle de la magicienne. Et parfois, c'était la magicienne qui croyait avoir du mal à séparer son âme de la présence du démon. Elle restait Zatanna Zatara. Mais son âme avait volé en éclat et elle portait en elle toutes les caractéristiques d'un démon. Tout ce qui faisait d'elle la femme qu'elle était avait disparu - sensibilité, émotion, humanité, raison. Ne restait que le plan que le démon mettait en œuvre pour s'incarner définitivement dans le monde des hommes. Tant qu'il n'était pas venu à bout de ce plan, il ne serait pas complètement incarné - et elle resterait, elle, une magicienne possédée. Une entité hybride. Elle se remit à marcher, pour se figer à nouveau quand un cri jaillit dans la nuit. « Qui va là ? » La lueur d'une torche éclaira la silhouette hiératique d'une Amazone. Prudence ! susurra le démon. La magicienne leva les mains et laissa l'Amazone approcher. Elle avait remarqué quelque chose d'intéressant. Dans ce monde, son alter-ego était quelqu'un d'important. L'Amazone sembla se détendre. « Darkworld... » murmura-t-elle en baissant les yeux. Furie de la reine, avait appris le démon. Il n'avait aucune idée de ce que cela voulait dire, si ce n'était que les Amazones pensaient qu'elle était leur alliée. Autant dire qu'elles baissaient leur garde en sa présence... Et comme d'autres avant celle-là, l'Amazone mourut brutalement. La magicienne murmura quelques mots en une langue morte bien avant que les humains ne voient le jour, et les tatouages sombres sur ses bras se tortillèrent. Une âme de plus. Et plus, il lui en fallait...

Elle pénétra dans le campement amazone sans une hésitation. Au début, ce fut facile de tuer les Amazones qui venaient à sa rencontre grâce à cette seconde d'hésitation quand elles découvraient son identité. Puis elles se mirent en formation. Le démon plus vieux que les plus anciennes des Amazones avait vu cela des milliers de fois. Non pas qu'il avait souvent eu affaire à ces garces. Mais, comme tous les autres, elles mouraient. La magicienne savait avec une clarté absolue qu'elle commettait là un massacre odieux. Mais cela ne la touchait plus depuis longtemps. Elle sentait le démon se repaître de ces âmes fauchées, et cela, oui, ça la dégoûtait, la rendait folle, lui donnait envie de hurler. Finalement, elle baissa les yeux sur une silhouette solitaire, dont l'apparence la fit hésiter, par curiosité et non pas par pitié. « Tiens donc... Regarde-toi, petite chose. Que faisais-tu donc, cachée derrière ces Amazones ? Tu aurais dû te servir de leur mort et t'enfuir. » Honnêtement, elle se fichait de comment fonctionnait ce monde qui n'était pas le sien. Pourquoi une humaine se retrouvait dans un campement Amazone sans y être prisonnière ? Aucune idée, et aucun intérêt. La magicienne esquissa un sourire moqueur en voyant l'enfant serrer une épée et un bouclier. Elle comptait se battre ? Mais pourquoi donc ? L'honneur ? « Tu crois pouvoir faire toute seule ce que ces idiotes n'ont pas su faire ensemble ? » Elle éclata de rire, parce que c'était pitoyable, et le démon se nourrissait de ce genre de moment - la misère, l'impuissance, la douleur humaine.

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"Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges !"

Si la loi devient crime, alors le crime n'est plus... - Juge

La mort avait frappé mes sœurs comme si leur existence n’était finalement rien de plus qu'un feuillage anodin, raflé par une bourrasque. Mais nous étions loin d’être les victimes des intempéries de mère nature. Mais plutôt ce qui était plus justement son aberration manifeste, si tant est que la nature était capable d’engendrer une telle monstruosité même par erreur. Et sans que la savoir capable de dialogue après un tel massacre, me confortait dans l’idée qu'il n'y avait sans doute rien à sauver chez cette femme. Jubilait-elle quant à l’idée que j’étais sans doute à sa merci ? Me voyait-elle comme une proie avec laquelle s'amuser ? Et comment ne pas me voir ainsi, lorsque l'on pouvait voir au premier coup d’œil que j’étais plus frêle et plus petite que les autres amazone ? Un nourrisson dépourvu de crocs. Et si elle a su si aisément se débarrasser des lions si expérimentées, alors il était peu probable que je m'en sorte.

Toujours est-il, qu'il m’était impossible de fuir. Il est difficile de me rappeler exactement dans quel état d'esprit, je me trouvais ce soir-là, mais je me rappelle que je ne tenais absolument pas à fuir. Peut-être comme pour aujourd’hui, je préférais mourir l'arme à la main. Non, c’était même certain, il pouvait en être autrement. Si les Moires avaient décidé que cette soirée serait ma dernière, qui était pour aller à l'encontre de cette destinée. Et si je devais mourir, autant était-il plus sage d'être glorieuse au regard des dieux. Je me souviens que mon souffle était lourd, si lourd que je me sentais incapable de répliquer quoi que ce soit. Mais sans doute n'avais-je tout simplement pas envie de nourrir son ego en lui offrant une quelconque réponse. Le vent balayait ma chevelure d'or, rendu grise sous l’obscurité ambiante. C’était un vent qui me semblait plus froid que d’ordinaire, mais sans doute n’était-ce là qu'une manifestation des doutes qui gagnait progressivement mon esprit

Fermant les yeux et dépit du danger, me disant intérieurement que si cette femme cherchait à montrer O combien je lui étais inférieure, sans doute attendrait-elle de ma part que je réponde à ses questions. À nouveau, je m’étais concentrée pour puiser dans cette force mystique. Bientôt, mon corps semblait à nouveau plus léger, plus fort. J’ignorais si cela changeait grand-chose, dans un combat contre Kassandra, je n’étais toujours pas capable à ce moment-là de lui tenir tête efficacement. Et Kassandra n’était pas la plus forte des amazones. Ma première action aussi pitoyable, fut-elle, était de donner un puissant coup pied dans une pierre. Aide par l’énergie mystique, la pierre fendit l'air en direction de la magicienne avec deux fois plus de puissance.

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Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges !

L’humaine gardait le silence et cela ne plaisait pas au démon. Ni à elle. Même si à ce stade elle ne savait plus si ce qu’elle ressentait lui appartenait ou appartenait au démon. Parfois elle ne savait plus qui elle était, parfois elle pensait qu’elle était le démon, puis elle redevenait duale. Mais même quand elle se sentait elle-même, elle savait qu’elle n’était plus vraiment elle-même. Le démon, en la possédant, avait chassé tout ce qui faisait d’elle Zatanna Zatara, et en premier lieu, elle ne ressentait plus ni empathie, ni sensibilité, ni culpabilité, en clair il s’était substituée à sa conscience. Elle n’était plus qu’un outil pour lui et ça ne lui faisait rien. Elle savait qu’à la fin, quand il s’incarnerait sur Terre, son corps à elle serait détruit, et cela ne lui faisait rien. Alors, cela ne lui plaisait pas que l’humaine ne lui réponse pas, parce qu’elle y vit du défi. Mais le démon, lui, y vit de l’arrogance, et la nuance venait simplement du fait que le démon ne connaissait rien aux humains. Elle baissa les yeux sur la femme et inspira à fond. Oui, ce n’était pas la peur qui la paralysait mais le défi qui l’empêchait de répondre à ses provocations. Eh bien, ça ne changeait pas grand-chose. Au final, elle aussi deviendrait cendre.

Elle l’observa sans bouger quand l’humaine bougea enfin, et shoota avec une force qui n’avait rien d’humaine dans une pierre. Ce détail était si intéressant qu’elle n’esquiva pas le projectile, qui éclata à un mètre d’elle, mais un morceau la percuta en plein visage et elle sentit le sang couler de son front jusque dans son cou. Elle ressentait la douleur, et sa vision se troubla légèrement. Le démon se fichait bien de l’état de son vaisseau, tant que la magicienne était en vie il pourrait la faire bouger. Quant à elle, elle n’accordait plus non plus d’importance à ce genre de détail. Elle croisa les bras et pencha la tête sur le côté. « Tu n’es pas une Amazone, mais tu n’es pas non plus une humaine, du moins pas tout à fait. Il y en a d’autres, des comme toi, dans le coin ? » Avait-elle seulement une âme, cette drôle de créature ? Sinon, le démon ne gagnerait rien à la tuer, à part qu’il aimait tuer, tout simplement. Toute cette situation commençait à l’agacer, mais Zee, elle était curieuse. Elle tendit la main vers sa proie et les tatouages sur son bras se tordirent et se tortillèrent, mauvais, vulgaires, démoniaques. Une main invisible, faite de magie noire pure, enserra le corps de la créature et serra, serra encore. Soit elle créerait encore un miracle, soit elle mourrait. Le démon aimait les choses simples comme ça, et donc, Zee aussi.

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Si la loi devient crime, alors le crime n'est plus... - Juge

La vision était claire, comme si je me tenais encore fasse à cette sorcière. Et une question m’interpella, elle se manifesta à travers mon esprit comme une évidence. Me sentant d’ailleurs complètement idiote de ne pas y avoir songé plutôt. Comment cette magicienne était arrivée là, pourquoi étions si dépasser comme prise au dépourvue ? Il était pourtant improbable que dans un environnement en proie au conflit ouvert, des guerrières millénaires puissent autant baisser leur garde et se montrer aussi imprudente. De toute évidence, nous avions réagi avec un train de retard, du sang avait déjà couler. « Traître ! » Avais-je alors cru comprendre la raison… Elle était sans doute des nôtres et c’était peut-être la raison pour laquelle elle avait progressé aussi aisément dans le campement sans qu’aucune d’entre nous ne soit préparée à son attaque. Évidemment, je n’en savais rien, après tout, je n’avais encore jamais vu cette femme auparavant.
Le coup de pied dans cette pierre eut son effet et pourtant, je songeais qu’il était sage de rester à distance. Plusieurs interrogations fleuries dans mon esprit suite à ce succès limité de cet assaut sans la moindre recherche offensive. Elle semblait avoir perçu le déplacement de la pierre et avait même eu le geste pour tenter de la stopper. Pourquoi a-t-elle partiellement échoué ? Ou peut-être ne s’était-elle pas donnée la peine de vraiment mettre de l’attention de défendre sa vie.e Pire encore, elle s’adressa à moi comme si de rien n’était. Qu’étais-je pour elle ? Un simple divertissement, un amuse-gueule ? Un soudain moyen de tuer son ennui ? Pourquoi était-elle présente ? Quel était son objectif ? Elle n’avait rien d’une Atlante ou une de leurs alliées. Eux ne s’attardaient pas à de futiles paroles. Finalement, j’inspirais profondément avant d’expirer, afin de rester concentré sur sa propre survie. Car peut-être n’était-ce là qu’une ruse pour me distraire, c’était ce qui me semblait logique dans son attitude.

Et puis quelque chose se passa, j’étais incapable au début de comprendre ce que c’était exactement et d’où venait cette pression soudaine. Qui me fit lâche mon épée et mon bouclier. Je ne voyais rien de visible, rien qui ne pouvait expliquer cette puissante étreinte. Sentant la force se resserrer toujours plus, je fus incapable de respirer mon visage sans doute devenant rouge, mais le verrait-elle dans cette obscurité nocturne. Et pourtant, quand l’une de mes côtés se brisa, je fus en mesure de pousser un cri qui s’éleva dans la nuit alors que la pression se volatilisa et la laissa tomber au sol. Aujourd’hui, maintenant que j'ai conscience de ce pouvoir, je peux désormais comprendre ce qui m’avait sauvé cette nuit-là. Mon corps aussi dégageait un feu invisible à l’œil qui enveloppait mon corps d’une couverture protectrice. Je ne le savais pas à l’époque, l’énergie mystique et son utilisation était encore une notion floue pour moi.
J’avais juste le sentiment d’être encore plus légère que d’habitude, mon corps soudainement chaud contrastait avec la température du soir. Ma peau semblant comme libérer de légères vapeurs alors que je me redressais enfin sans pour autant me lever, mon corps encore endolori.

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Qui a rejeté son démon, nous importune avec ses anges !

Quelque chose se passait, d'assez anormal et peu familier pour que Zee relâche la pression sur la misérable créature. Cela déclencha des hurlements et des coups de griffes sous son crâne et elle grimaça de douleur. Le démon ne voulait pas lâcher, lui, il voulait en finir pour aller faucher d'autres âmes, il n'était pas curieux, de rien, il n'y avait rien sur cette et parmi les êtres qui l'habitaient qui m'intéressaient. Mais dans cet état intermédiaire dans lequel ils se trouvaient tous les deux, la magicienne et à l'âme déchiquetée et le démon encore dépendant d'elle et du corps qu'elle lui fournissait, elle restait maîtresse de ses mouvements et de ses décisions. Même si ses décision étaient fortement influencées par le démon et par l'absence de morale et de conscience. Quoi qu'il en soit, Zee sentit quelque chose lutter contre sa magie. Ce n'était pas de la magie, c'était autre chose, une chose qui venait du corps même de la fille, comme si quelque chose de réagençait autour d'elle et en elle et s'infiltrait entre chaque micromaille du filet de la magie de Zee.

Celle-ci pencha la tête sur le côté. Puis le phénomène se renforça, et avec lui, une chaleur de plus en plus insupportable, et bientôt, Zee n'eut d'autre choix que de relâcher sa proie. Elle regarda cette dernière, pensive. « Quelle étrange pouvoir. Tu n'es définitivement pas de ce monde, n'est-ce pas ? » Cela n'aurait pas dû m'intéressait, mais puisqu'elle-même était dans ce cas, ce ne serait pas étonnant. A-t-elle seulement une âme ? Zee repoussa cette pensée parasite et esquissa un soupir. Ce serait triste de faire disparaître un être aussi unique. Elle s'éleva dans les airs et avisa l'état des lieux, les cadavres des Amazones, la destruction qu'elle avait déclenchée. Elle n'en ressentait aucun plaisir ni aucune fierté, mais en fait elle ne ressentait rien du tout si ce n'était de la lassitude, et la hâte que tout cela soit terminé, ce qui n'était pas mieux. Elle posa de nouveau les yeux sur la jeune fille. « Si tu viens vraiment du même monde que moi, peut-être que nous nous recroiserons. Tu survivras peut-être à nouveau à notre confrontation, qui sait ? » Le démon en elle comptait bien faire de la Terre son propre monde, et peut-être que cette fille serait une adversaire. Cette idée amusa vaguement Zee et fit ricaner le démon. Il ne savait pas encore que ses plans n'aboutiraient jamais, évidemment.

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