Si Cassandra se rend jusqu'au Manoir Wayne aujourd'hui, c'est pour voir son aîné, elle a quelque chose d'important à lui dire. Mais quand elle frappe à la porte du manoir, personne ne vient lui ouvrir. Quant à Diana, elle ne répond pas aux messages laissés sur son téléphone. Il semble que l'Amazone soit absente, et que personne d'autre ne soit là... Alors que Cassandra s'apprête à rebrousser chemin, la porte s'ouvre soudain. Alfred Pennywmorth, le majordome des Wayne, ou devrait-on plutôt dire le pilier de la famille, se tient devant elle. Jusque là occupé à réparer les nombreux gadgets de la Batfamily endommagé dans les récents combats, il ne s'attendait pas à recevoir de la visite, et encore moins celle de Wonder Girl. Si Diana n'est pas là, peut-être Alfred sera-t-il en mesure d'aider la jeune femme ? rappel : chaque post doit faire entre 500 et 800 mots, et rapporte 10 points, n'oubliez pas de les recenser à la fin ici
Pas facile tous les jours la vie de majordome de super héros. Surtout quand on avait la tête dans le moteur de l'un des véhicules de la flotte des bats. Quand Bruce faisait son travail seul, il y avait beaucoup moins de maintenance qu'au jour d'aujourd'hui. Après tout, ils profitaient, pour un grand nombre, de la batcave et de sa grande place pour venir y entreposer leurs différents jouets. De quoi donner un peu plus de travail à Alfred qui, le chanceux, voyait rarement les heures des journées passer. Il faisait partie de ces gens qui se disaient que 24 heures n'étaient parfois pas suffisantes pour tout faire.
Heureusement pour lui, toute la famille était en vadrouille, de quoi lui laisser le temps de prendre réellement soin de leurs affaires. Sans avoir besoin de courir après le petit démon ou devoir s'assurer que tout allait bien pour les autres. Enfin... ce n'était qu'une façon de parler, car l'on pouvait être sûr que tout ce petit monde avait sur soi une petite oreillette qui permettait de savoir où se trouvait chacun si le besoin d'aide se faisait sentir. Qui sortait sans de nos jours? Seulement les plus audacieux... ou suicidaires. A choix.
Enfin pour le moment, un petit verre de scotch sur un plateau, pas loin du vaisseau furtif qu'il bricolait, un peu de musique qui venait d'un poste de radio qui semblait avoir fait la guerre et voilà qui faisait son après-midi, jusqu'à ce qu'un bruit le tir de son travail de vidange. Relevant la tête, il se passa l'avant-bras sur le front pour y essuyer quelques traces de sueur, s'en rajoutant une belle noire de graisse. Quelqu'un venait d'entrer sur le domaine et sonnait à la porte. Il espérait que ce ne soit pas Harley qui revenait faire des siennes, il n'aurait pas la patience de l'endurer une deuxième fois. Mais quand l'ordinateur lui montra la tête du visiteur impromptu, sa crainte disparu instantanément, au moins était-ce un visage allié.
Il se dépêcha alors de remonter à la surface, ce qui pouvait prendre un peu de temps vu où il se trouvait. Dans l'ascenseur, il sorti un mouchoir de sa poche pour s'essuyer un peu les mains. Il accueillerait la demoiselle en bleu de travail mais qu'importe, elle, connaissait les secrets de la maison.
Pennyworth ouvrit alors la porte principale en grand, remarquant que Cassandra s'apprêtait déjà à faire demi-tour. Avait-il tant tardé que cela? Il faudrait qu'il revoie un peu ses timings.
- Miss Sandsmark, voilà longtemps. Avec un petit air avenant. Se déplaçant alors légèrement pour l'inviter à entrer, avant même de savoir ce qu'elle faisait ici. Je crains que si vous ne vouliez voir une personne en particulier, vous arriviez trop tard, tout le monde est de sortie. A moins qu'il y ait un problème?
Ce qui ne serait pas plus étonnant que cela, aux vues des circonstances de la période. Il n'était pas rare qu'un membre de la League ou d'un autre groupe ne débarque ici pour annoncer une mauvaise nouvelle. Elles s'accumulaient au fur et à mesure que le temps passait. Mais pouvait-on faire pire que celle d'apprendre la disparition de Bruce Wayne, en tous les cas le concernant? Difficile.
Une fois n’était pas coutume, Cassandra avait besoin des conseils de sa sœur. Ce n’était pas un sujet vital, mais cela aurait été l’occasion pour elles de se retrouver un peu – de discuter, surtout, de toutes les questions qui semblaient lui venir en son absence. Et sans doute qu’elle recherchait ce contact davantage ces derniers temps à cause de la dégradation de sa relation avec sa mère. Sans son pilier coutumier, la jeune femme se sentait plus désemparée qu’elle ne l’admettrait à quiconque. Elle n’avait eu qu’Helena toutes ces années, alors se rendre compte que sa mère lui avait dissimulé l’identité de son père sans raison valable… Ou en tout cas, sans excuse qui aurait trouvé grâce aux oreilles de la demi-déesse. Pendant un court moment, elle avait cru que les choses s’arrangeraient. Que sa mère aurait les mots pour la rassurer, pour lui expliquer, mais il avait fallu se rendre à l’évidence. Les prétextes derrière un mensonge étaient souvent les mêmes : pour protéger, pour épargner, pour tenir à l’écart d’affaires dangereuses. Et c’est tout ? Elle se souvenait encore du poids du regard d’Helena sur elle. La culpabilité et, en même temps, la certitude d’avoir fait le bon choix. Comment sa propre mère avait-elle pu penser que cela l’aiderait de ne pas savoir qu’elle était la fille de Zeus ? Décidément… Non, elle ne comprenait vraiment pas. C’était pour ça qu’elle avait décidé de trouver Diana, dans l’espoir que son aîné, avec ses millénaires d’existence, aurait une réponse satisfaisante à sa douleur. Quelque chose capable de donner un sens à ce qui ressemblait, de trop près, à une trahison. Y avait-il d’autres secrets entourant sa vie qu’elle ignorait encore ? Tapotant du bout du pied la pierre, Cassie leva les yeux vers les lourdes portes du manoir des Wayne. Elle frappa, une fois. Patienta une minute entière avant de réitérer, ses sourcils se fronçant sous sa tignasse blonde. Un tel silence était rare, pour ne pas dire totalement impossible ici. Toutes les fois où elle avait rendu visite aux Wayne – et affiliés – elle avait été accueillie par Alfred. A croire qu’il était perpétuellement à l’affût. Son attente se transforma de « polie » à « intenable. » Cassandra se rendit progressivement à l’évidence qu’elle était tombée sur le seul jour où personne n’était présent.
Avec un léger soupir, elle recula, descendant d’une marche en se détournant, jetant également un coup d’œil à son portable. Diana n’avait pas répondu à ses deux SMS, et lorsqu’elle avait tenté de la joindre elle était tombée directement sur le répondeur. Ce n’était pas inhabituel : cela arrivait même régulièrement lorsqu’elle était en mission. Avec un pincement de lèvres, la jeune femme entama les premiers pas d’une retraite… Avant que la porte ne s’ouvre derrière elle, laissant apparaître un majordome visiblement en pleine révision. Une estafilade de graisse noire lui barrait le front et il était littéralement en bleu de travail. Elle hésita sur sa marche, prise au dépourvu par son apparition soudaine. « Oh, Alfred ! » Un sourire sincère, bien qu’emprunt d’un léger malaise. « Non, non, aucun problème je vous assure. » Une pause, un haussement d’épaules. « Rien qui ne nécessite de vous déranger. » Elle avait beau ne pas connaître l’homme derrière le majordome, Cassie n’avait rien qu’un respect immense pour tout ce qu’Alfred avait accompli. A ses yeux, il était justement le pilier de la Batfamily. Tim parlait parfois de lui, et si elle n’avait jamais eu l’occasion de travailler avec lui, elle savait qu’il était un allié fiable. Elle fourra les mains dans les poches de sa veste, remuant sur ses pieds. L’obscurité dans laquelle Ultraman les avait plongés ne semblait pas avoir affecté son affabilité en tout cas. Il s’effaça, l’enjoignant à rentrer. Peut-être que c’était ce simple geste, ou le regard dénué du moindre jugement, mais la demi-déesse finit par remonter les marches pour accepter son invitation. « Je vous assure que ce n’est pas du ressort de… » D’un masque. C’était un problème purement humain – et familial. « Je peux peut-être attendre le retour de Diana ici, vous tenir compagnie ? »
Elle repoussa ses mèches blondes d’une main, en profitant pour se tapoter légèrement le front avec un sourire amusé. « Je suis désolée, Alfred, mais vous avez du… cambouis, je crois, juste là. » Cassie détourna les yeux pendant qu’il effaçait la trace d’huile, s’étonnant une nouvelle fois de l’état des lieux. Le manoir était toujours immaculé, toujours rangé à la perfection. Toujours prêt à accueillir les visiteurs les plus inopportuns. Alfred était-il réellement le seul homme à bord ? Elle voyait mal une armée de petites mains s’affairer ici et là avec les secrets que cet endroit recelait, ceci dit. Ce n’était pas la Maison des Mystères, mais cela restait le lieu le plus mystérieux de Gotham, assurément. Qui aurait pu se douter un seul instant de tout ce qui se tramait sous la surface ? « Je peux repasser plus tard, si je vous interromps dans un travail… J’imagine que ce n’est pas tous les jours que la maison est suffisamment calme pour ça. » Joignant ses mains devant elle, elle tourna la tête vers le majordome, une expression amicale peinte sur ses traits. « D’ailleurs, si jamais vous avez besoin d’un coup de main, n’hésitez pas. »
C’était la moindre des choses. Elle s’imposait, elle surgissait sans le moindre avertissement. Et il n’était pas suffisamment bête pour croire qu’elle le faisait par ennui. Cela ne lui ressemblait pas. Cela ne ressemblait à aucun d’entre eux, justiciers, de simplement venir prendre des nouvelles. Et cela, Cassandra savait qu’Alfred en était pleinement conscient.
La surprise était donc de mise pour les deux partis. C'était rare de voir la soeur de Diana venir au manoir, quand il n'y avait pas de problème particulier. Même si c'était rassurant quelque part. Une visite de courtoisie, ça pouvait être agréable et surtout, ça changeait un peu de l'habitude. Malheureusement, elle se retrouvait avec le bec dans l'eau, puisque personne n'était présent.
Elle était "mignonne" à lui assurer qu'il n'y avait rien pour le déranger. D'un côté, il venait de lui ouvrir la porte. Donc, dans la logique, le "mal" était déjà fait. Mais ce n'était pas trop son genre d'en vouloir aux gens, encore moins aux amis de la famille. Sans compter que c'était son travail. Ce n'était pas, non plus, dans le genre de l'anglais de laisser un invité dehors, même si celui qu'il venait voir n'était pas présent. La bienséance. Oui, cet homme avait été éduqué. En tous les cas, en partie.
- Ne vous inquiétez pas, miss Sandsmark. Vous ne me dérangez pas, la voiture peu attendre.
Après tout... Alfred trouvait toujours le temps de faire ses devoirs de majordome, que le manoir soit vide ou non. Certes, c'était plus simple quand on ne l'appelait pas toutes les trois minutes, mais il pouvait bien prendre une heure ou deux pour cette jeune femme. Qui venait de loin pour voir sa soeur. Cette dernière acceptait donc, entrant dans la maison, il fermait la porte derrière elle. Tout en l'écoutant poliment.
- Beaucoup de choses peuvent être de mon ressort. Avec un petit sourire amusé. Quelque peu taquin. En espérant que cela ne mette pas mal à l'aise la jeune Sandsmark. Vous voulez quelque chose à boire? Haussant un sourcil. Hum? Alors qu'elle lui faisait remarquer qu'il n'avait pas tout enlevé. Oh! Attrapant son mouchoir pour s'essuyer rapidement. Comme quoi, elle était peut-être plus récalcitrante que prévu. Tout en humour, notre homme.
Un moyen comme un autre de garder la tête froide et de ne pas se laisser envahir par tous les événements qui se déroulaient autour d'eux. Un petit mouvement de la main marquait le fait qu'il n'était pas gêné d'être dérangé, avant de ranger son mouchoir.
- Comme je vous l'ai dit, certaines choses peuvent attendre. L'amenant à la cuisine, puisqu'il lui avait proposé de boire quelque chose, il en aurait besoin aussi. Seul dans le manoir, Pennyworth pouvait se permettre de se servir parfois des liquides plus forts que de l'eau ou du thé.
Qui serait là pour le juger?
Sa proposition ne manqua pas de le faire sourire. Alfred n'était jamais contre un coup de main. Tant qu'il était constructif.
- Vous vous y connaissez en mécanique? Au pire, il lui ferait un petit cours. C'était aussi l'un des plaisirs de s'occuper de ces jeunes gens, leur passer des savoirs.
Voilà pourquoi aussi les membres de cette famille étaient aussi calés en tant de spécificité. Ils avaient eu droit à des maîtres de marque. Bruce s'occupait de la nuit, des justiciers, lui, du reste. Et croyez-moi, il n'était pas en reste.
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