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 L'indic (Dorian Black)

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MessageSujet: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 7 Jan - 14:22




Extrait du magasine à scandale Gotham Confidential
Rubrique : « Surveillance criminelle. »

Des fourrures fuient furtivement au sortir des chambres froides du fourreur-roi ? Vers où ?

Vous connaissez tous Sol Hurwitz, « le fourreur-roi et le roi de la fourrure », hein vous les mecs à la cool ? C'est lui qui fait ses propres annonces publicitaires au cours du spectacle télé de la revue Gothamienne. Son dernier gag à la mode exploite la situation climatique induite par le changement lunaire. Il met en scène une tempête de neige animée qui descend sur le Wayne Building, tandis que les gothamiens pris au dépourvu gèlent en bermudas. Il monte ses annonces publicitaires sur une scène de sonorisation faite pour ressembler à un igloo, tandis que sa marionnette mascotte Maurizio Mink fournit le chœur, aussi peu grec que possible : les savant prédisent un nouvel âge glaciaire pour plusieurs siècles à venir. Achetez votre fourrure Hurwitz dès à présent à des prix défiant toute concurrence, remboursement par mensualités faciles. Et mettez votre fourrure à l'abri quand vous n'en avez pas besoin ou lorsque ce n'est plus la saison, dans notre entrepôt à fourrures de Lyndon Avenue et gratuitement. Vous voyez où nous voulons en venir, matous et minettes ? Sol Hurwitz sait très bien que la fourrure est un article scandaleusement outré à Gotham City la démunie. Et il se fait passer pour le dindon de la farce en négligent de mentionner l'élément fondamental de son commerce : les gens achètent les fourrures pour deux raisons. Pour avoir l'air chic et pour étaler aux yeux de tous leur fortune.

Vous pigez ce qui fait le génie très spécial de Gotham ? Bien, vous êtes sur notre longueur d'onde. Dîtes-vous bien encore que l'appel de Hurwitz pour une mise au frais gratis des fourrures de ses clients est une excellente chose pour ses affaires. Frissons, frissons, brrrr !!! Vos biens-aimés Charlie Chinchilla, Mindy Mink et Rachel Raccoon sont en sécurité chez Sol, à l'abri d'Owlman exact ? Eh bien disons que jusqu'à la semaine dernière, vous ne siffliez pas Dixie, c'était du sérieux… Mais en une nuit funeste, 3 ou 4 diables de desperados dont on suppose qu'ils étaient maîtres dans l'art de l'outil et experts en électronique, ont furtivement finalisé avec fracas leurs carrières criminelles respectives en se rendant maîtres d'un sbire de la sécurité avant de disparaître du décor avec un butin estimé à un million de dollars en fourrures laissés en gardiennage. Avez-vous lu les petits paragraphes sur vos contrats de gardiennage « gratis » ? Si ce n'est pas le cas, esgourdez bien ce qui suit : en cas de vol, l'assurance des fourrures Hurwitz vous rembourse au taux de 25 % de la valeur estimée de votre étole ou manteau volé. Et qui plus est, la police ne dispose pas du moindre indice quant à l'identité de ces enfoirés furtifs braqueurs de fourrures !

Le capitaine Johnson Bledsoe, chef de la division cambriolage du GCPD, a déclaré aux journalistes au poste de l'East-End : « Nous savons qu'un grand camion à plateau a servi aux voleurs pour pénétrer sur les lieux et emporter la marchandise. Le gardien malencontreusement blessé dans la circonstance nous a déclaré que 3 ou 4 hommes masqués l'avaient neutralisé. Les voleurs ont eut accès aux fourrures après avoir démonté le système complexe de verrouillage de la chambre froide. Il est évident qu'un des points forts de ce gang de voleurs est leur maîtrise des problèmes technologiques, et je ne connaîtrai pas le repos tant qu'ils n'auront pas été appréhendés. »

Assistant le capitaine Bledsoe dans ses œuvres, le lieutenant Carlisle et le sergent Considine. S'ajoute à la célèbre équipe cravateurs de criminels un 4ème élément, très surprenant au demeurant : le sergent Harvey Bullock, connu chez les adeptes de sucrerie des forces de l'ordre, sous le sobriquet de « Donuts ». Le capitaine Bledsoe, le lieutenant Carlisle et le sergent Considine ont refusé de parler à Gotham Confidential. Mais Duane Tucker, champion copiste de Gotham Confidential, a réussi à coincer dans ses derniers retranchements Bullock le « Donuts » au cours de la fiesta pugilistique qui s'est tenue la semaine dernière au Legion Stadium de Gotham. Silence et discrétion, vite fait bien fait, ce ne sera pas répété. Le « Donuts » policier nous a parlé, et dévoilé ses secrets tout droit sorti de sa cour de récré. Il a qualifié le vol de « casse-tête insoluble » en éliminant l'éventualité d'une escroquerie à l'assurance. Même si la rumeur veut que ce rapace de Sol Hurwitz soit un dégénéré du jeu de dés. Le « Donuts » s'est alors fourré sa langue dans sa bouche en se refusant à tout autre commentaire.

Comble de fourreur, un groupe de fourrurieux maîtres-es-fourrures ont manifesté devant les lieux-du-crime, où se trouve l'entrepôt de stockage de Sol Hurwitz. Avec les misérables 25 % de remboursement auxquels ils ont droit, ces pauvres parents perplexes ont impatiemment importuné le gardien de leurs petits disparus : Mindy Mink, Rachel Racoon et Charlie Chinchilla en clamant : Revenez à la maison ! Il fait zéro degrés et nous nous gelons sans vous !

Attendez-vous à de nouveaux développements dans nos numéros à venir de « surveillance criminelle » ! Souvenez-vous, c'est ici que vous l'avez entendu en premier : silence et discrétion, vite fait, bien fait, ce sera répété, déformé, amplifié !


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L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock

Harvey Bullock reposa son exemplaire de la dernière édition de Gotham Confidential après en avoir achevé la lecture. Il tourna à nouveau son regard vers Dorian Black attablé de l'autre côté de la salle de bar à moitié vide. Bullock bichonnait son whisky-soda. Le boucan du juke-box lui cognait aux oreilles. Il avait la plus mauvaise place de tout l'établissement : une banquette au fond près des toilettes. Bullock paria à 50 contre 1 : soit c'était Dorian Black qui avait fait le coup pour les fourrures, soit il connaissait les connards qui avait braqué l'endroit. Sans doutes qu'avec l'hiver artificiel provoqué par le Syndicat du Crime, ils comptaient revendre les fourrures sur le marché noir. Bullock suivit du regard une jolie rouquine qui vint vers Black et prit place en face de lui pour le draguer. Il écouta la belle baratiner Dorian : « Salut, moi c'est Angela. Tu fais quoi dans la vie ? Moi je suis entre deux boulots. ». Harvey gloussa intérieurement :

Tu veux connaître le CV du beau-gosse ? Ce tatoué est suspendu aux basques du GCPD ! A cheval donné on ne regarde pas la bride ! C'est un indic ! Il s'est fait chopper !

Bullock colla son insigne de flic sur sa veste et s'approcha de la table de Black. Il s'étira, dévoilant sous sa veste le chemin de croix du GCPD : colt 38 à canon court et matraque lesté de plomb. Il lança à la dragueuse :

« Trouve t'en un autre. J'ai à m'entretenir avec notre ami commun. »

La femme intimidée décampa sans demander son reste. Bullock prit place sur la banquette en face de Dorian et lui fit un clin d'oeil dans le style : Ouais-je-sais-que-t'as-repéré-ma-filoche. Harvey posa sur la table son exemplaire de Gotham Confidential. En première page, en plus du braquage de fourrure : la trombine de l'inspecteur Quinto. En sous-titres : un flic tombe pour corruption, violence et abus sur des prostituées.

« Dis au revoir à ta nourrice. Maintenant tu bosses pour moi. C'est moi qui paie la première tournée pour fêter ça. »

Harvey fit un signe au barman qui acquiesça avec connivence. Il trottina vers eux et déposa sur la table une assiette pleine de donuts.

« Tape dedans. Les jeunes faut que ça mange. Ah et t'en fait pas pour Quinto, il n'est pas à Blackgate. Je lui ai « proposé » de le transférer à la prison de Coast City à l'autre bout du pays. Pour être sûr qu'il ne tombe pas sur des types du gang de Black Mask, afin qu'il ne leur refile pas un certain nom si tu vois ce que je veux dire. Quinto a accepté mes « arguments » car il étaient très « convaincants ». Je pense qu'il a déjà oublié ton visage. »

Bullock déposa sur la table un coup-de-poing américain en laiton : écorné, marqué de sang coagulé.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyMer 17 Jan - 15:42


Harvey Bullock & Dorian Black


« La même chose. » Le barman qui essuyait nonchalamment ses verres acquiesça d'un signe de tête. Il posa ses affaires, se tourna, prit la bouteille, servit le whisky sec, et fit glisser le verre jusqu'à moi, assis au bout du bout du comptoir. J'avais le dernier coin du bar derrière moi, et l'entrée en visuel, de même que tout le reste de la salle. Vieux réflexe de paranoïaque pour m'assurer de toujours savoir ce qui se tramait dans mon environnement. Quand on avait passé sa vie à en découdre avec la loi et la justice, à être un jour sur deux fugitif recherché à plus ou moins grande échelle, on ne pouvait pas ne pas se forger des réflexes préventifs. De la même manière, on finissait par apprendre à flairer la majorité des flics à peu près aussi efficacement que les flics flairaient les truands. Il y avait l'instinct de flic, et l'instinct du criminel. Deux faces d'une même pièce.

J'écrasai ma cigarette dans le cendrier, pour mieux en rallumer une autre. Le bar était quasiment vide, mais il y avait ce mec à l'autre bout avec son journal Gotham Confidential. Rien que sa façon de se fringuer était suspecte. Il sortait tout droit d'un de ces vieux polars noirs. Peut-être que c'était aussi un mec de Falcone ou de Maroni. Ce n'était certainement pas un membre du Masque. Encore moins des autres gangs. Mais même pour la mafia italienne, il détonnait, aussi penchais-je plutôt pour un flic ou un détective privé de la vieille école. Je bus une gorgée, le surveillant ponctuellement du coin de l'oeil entre deux regards perdus sur le comptoir. Sa gueule de mec en ayant vu déjà trop ne collait pas avec le civil de tous les jours, mais rien ne me permettait d'avoir des certitudes. Peut-être que je devenais juste vraiment parano pour un rien. Mais... j'aurais juré avoir déjà vu sa gueule quelque part, en plus. Mais impossible de le remettre. Autant de raisons qui me poussaient à être sur mes gardes.

Il fallait dire que j'avais mes raisons. Coincé entre l'enclume et le marteau, je me devais de surveiller plus que jamais par-dessus mon épaule à tous les instants. Tout se savait dans un gang, et tout se savait dans la police, si on n'était pas prudent. Or, Quinto n'avait pas été prudent du tout, ce connard de ripoux. Même pas foutu de rester sous les radars de ses propres collègues. Je me retrouvais comme un bulldog doté d'un collier et d'une laisse, mais sans plus personne pour en tenir l'autre bout. Etais-je libre parce que ce tocard allait aller en taule ? Ou bien allais-je voir débouler le GCPD pour venir me renvoyer dans le couloir de la mort à présent que mon "tuteur" était hors course ? Cela faisait déjà deux jours, et rien ne s'était produit. Okay, pour éviter les fuites, très très peu de personnes connaissaient les identités des indics' de la police, mais tout de même. Autant dire que ma nervosité de voir le SWAT débouler à travers les murs d'un moment à l'autre équivalait à celle de voir le commando de la mort du gang du Black Mask faire de même pour m'en coller une entre les deux yeux. Si j'avais de la chance, et qu'ils ne prenaient pas la peine de me torturer ou de me laisser attaché scalpé à un lampadaire au petit matin. Mais il n'y avait pas que ça.

Deux jours sans nouvelles du GCPD, ça m'avait poussé à aller fureter de leur côté, pour tenter de voir un peu ce qu'il se passait. Finalement, avec l'arrestation de Quinto, et quasi personne pour savoir que j'étais indic', j'avais usurpé l'identité d'un flic de bas étage pour aller fouiner sur leur base de données. Oui, j'avais peur de rien, aucune gêne ne coulait dans mon sang depuis mon plus jeune âge, et dès qu'une connerie passait entre mes deux oreilles, en général elle se concrétisait vite dans la réalité, pour mon plus grand malheur souvent. Mais il était un peu tard pour changer de tempérament et de personnalité. De base, j'avais voulu voir mon dossier confidentiel pour essayer de trouver la liste des rares personnes au courant de mon double-jeu. Sauf que j'avais surtout découvert que j'avais une soeur jumelle, et ça avait occulté tout le reste.

Pour encaisser ce genre de nouvelle, finir dans un bar était l'étape inévitable, raison supplémentaire de ma présence ici. Ma vie était déjà pourrie, et en plus j'apprenais que depuis 30 ans une nana se baladait sur cette planète avec le même sang que moi. Ca m'avait tellement retourné que j'avais passé plus d'heure à la salle de sport qu'à dormir. Par chance, être dans un gang, c'était avoir peu de jours de repos, si on voulait continuer à gagner de la thune. Et ces deux jours, c'était aussi deux jours à travailler plein pot pour le gang, souvent la nuit, comme celle à peine passée. Après avoir escorté un convoi d'armes, j'étais venu directement dans ce bar miteux pour savourer ce taff passé pour une fois sans encombres. J'étais sûr d'une chose, je ne comptais pas me laisser ramener dans le couloir de la mort de Black Gate. Je préférais crever, pour le coup, au milieu d'un braquage spectaculaire, que de mourir stupidement à cause de seringues plantées dans mon bras tatoué. Ils seraient même pas foutus de trouver la veine, rien qu'à cause de ça, et de me rater en me laissant agoniser, ces trous du cul de l'administration pénitentiaire.

« Salut, moi c'est Angela. » Voilà pourquoi j'aimais Gotham et ses trous miteux. Des piliers de bar, des ratés, des nanas en perdition qui faisaient le tapin pour arrondir leurs fins de mois, des bagarres de bar entre des brutes alcooliques. Mon univers. Parfois je le haissais autant que je me dégoutais, et parfois je ne le quitterais pour rien au monde. Parce qu'il m'avait vu grandir, m'avait forgé comme un métal chauffé dans les flammes pour être frappé encore et encore. Ca n'avait fait que m'endurcir. Je détaillai la nana de bas en haut, attardant sans gêne mon regard sur ses courbes et son joli balcon pour le coup fait exprès mis près de mon visage alors qu'elle venait s'asseoir à côté au comptoir. Entreprenante. Bien que vulgaire dans son style, elle était sacrément bonne à mater, et il ne m'en fallait pas plus pour avoir déjà des idées sur quoi faire de son joli corps. Après des mois en prison, même si j'étais sorti il y avait quelques temps, ça n'empêchait pas qu'on savourait de suite encore plus les plaisirs de la vie, et surtout de la chair. Je crois bien que je m'étais jamais autant tapé de gonzesses, payées ou séduites, en si peu de temps depuis ma sortie, sur toute ma vie. Et pourtant à l'armée et même après, c'était pas la timidité qui m'avait étouffé. Plus il y avait d'adrénaline, plus le besoin de se défouler était fort. Tirer son coup la veille d'une mission militaire ou d'un braquage important, c'était la base pour être serein le lendemain en pleine fusillade, parole d'expert. De fait, j'étais bien chaud pour me taper mademoiselle Angela dans la minute qui suivait, même si ça devait se faire à la sauvage dans la ruelle à l'arrière du bar. Ma main ne se fit pas prier pour trouver le bas de son dos tout en engageant la conversation. Je lui fis servir un verre, pour la forme. Elle et moi savions très bien que dans moins de dix minutes, nous serions dans cette ruelle, ou dans ma voiture garée non loin. Voire dans la ruelle, sur le capot avant de ma voiture, si on voulait un combo. Tout était possible dans les quartiers mal famés de Gotham, c'était là la beauté de la chose. Mais mon fantasme du moment tourna court très vite.

« Trouve t'en un autre. J'ai à m'entretenir avec notre ami commun.  » Putain de merde. Je l'avais complètement oublié l'autre abruti avec son journal. La nana m'avait détourné de ma paranoïa. Bon sang, je changerais jamais. Un joli cul et j'oubliais le B.A-BA. Le vieux en veste longue la fit déguerpir et prit sa place, montrant toute sa panoplie de flic au passage en s'étirant. Il se prenait pour qui ce tocard arriviste. Je fermai les yeux en baissant un instant la tête. Putain. J'avais eu raison. Et j'allais avoir des problèmes à n'en pas douter. Je bus une gorgée en l'évitant du regard, plantant ce dernier droit en face de moi, sur les photos du barman en compagnie de stars locales accrochées au mur près des bouteilles. Ne rien dire, attendre que ça passe, qu'il se barre tout seul. « Dis au revoir à ta nourrice. Maintenant tu bosses pour moi. C'est moi qui paie la première tournée pour fêter ça. » Putain de merde. Encore. Il était sérieux là ? « Allez-y, parlez plus fort, ils vous ont pas entendu à Star City, » raillai-je. Je bus une autre gorgée. J'essayais de rester calme, mais la colère et la peur montaient dangereusement. Ce connard allait me faire repérer. Ca avait été trop beau pour être vrai, ces deux jours de tranquillité. « Tape dedans. Les jeunes faut que ça mange. Ah et t'en fait pas pour Quinto, il n'est pas à Blackgate. Je lui ai « proposé » de le transférer à la prison de Coast City à l'autre bout du pays. Pour être sûr qu'il ne tombe pas sur des types du gang de Black Mask, afin qu'il ne leur refile pas un certain nom si tu vois ce que je veux dire. Quinto a accepté mes « arguments » car il étaient très « convaincants ». Je pense qu'il a déjà oublié ton visage. » « Trop aimable. » Il ne dupait personne. Ce n'était clairement pas par charité qu'il me "protégeait" des représailles, mais bien parce qu'ils avaient besoin de leur petit indic' au coeur du gang. Il posa son poing américain sur le comptoir, maculé de sang. Cool, tant mieux si Quinto s'était pris une dérouillée, j'avais rêvé de le faire depuis un bail. Mais ça n'allait rien changer à la situation présente : j'aimais pas ce nouveau flic, et cela s'aggrava lorsque ma mémoire remit l'information après avoir vu le nom de Bullock sur sa plaque. Les parutions dans la presse avec sa gueule de bouffeur de donuts me revinrent elles aussi. Le deuxième flic le plus chiant après Gordon. Tous deux incorruptibles. C'était bien ma veine. Au moins avec Quinto, on parlait le même langage de pourris. « Ma matraque à moi est plus grosse, j'vous la montre quand vous voulez, je sais qu'vous aimez ça chez les poulets, dans vos vestiaires de petites pédales, vous prenez du bon temps, » rétorquai-je en attrapant mes c**** avec la main pour bien lui montrer, façon "t'as plus de chance que je te laisse me s*** abruti que de me voir coopérer avec toi". Oui,il m'avait énervé, rien que par son entrée de cowboy et le fait qu'il avait cassé ma petite joie triviale de la matinée avec Angela. Au lieu de tirer un coup, je devais me cogner cet idiot. « Hors de question que je travaille avec vous, Inspecteur Bullock. Trouvez quelqu'un d'autre. » Sa réputation le précédait un peu trop. Je voulais pas finir jeté en pâturé une fois devenu inutile à leurs yeux. Au moins avec un flic ripoux comme Quinto, j'avais des leviers de contre-influence pour l'empêcher de trop abuser de son pouvoir sur moi, en menaçant de le balancer autant qu'il menaçait de me balancer. Rapport équilibré. Avec un type comme Bullock ou Gordon, c'était impossible. Je m'accoudai et fixai de nouveau le mur en tenant mon verre, décidant de l'ignorer. Ca sentait de longues heures à me défouler en salle de boxe après ça.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyVen 19 Jan - 11:16




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock

Le p'tit tocard joua le coup au dur en sortant une bravade sur sa matraque. Bullock leva les yeux au ciel. Pourquoi fallait-il toujours que les durs à cuirs jouent au macho du ghetto. Harvey nota l'emmerdeur : sens de l'humour 4/10. Nervosité 9/10. Répartie 7/10. Provocation 10/10. Dur d'apprivoiser un animal pareil. Bullock avait jeté un œil à son dossier et su qu'il fallait jouer le coup en douceur. Il lui fit gentil-gentil, tout sirupeux :

« Comme tu veux le tatoué. T'as juste à te lever de ta chaise et à décarrer, un pied devant l'autre. Tu reverras pas ma trombine, promis juré. Ni celle d'aucun autre flic. Enfin, du moins jusqu'à ce que le SWAT te tombe sur la tronche dans 3 jours. Tu iras à Destination Morgue les pieds devant. Dans le train de nuit pour le grand adios. Ne faisons pas comme si la justice et les autorités n'avaient rien sur toi. Il y a là dehors, un certain procureur. Le très humaniste Bob « Chambre-à-gaz » Gallaudet. Un frétillant toujours en quête de verdict sang-sationnel devant la presse. Il se prend une trique sévère pour le poste de sénateur de l'état du New Jersey. Il a décidé de se donner une image de combattant du crime impitoyable auprès des électeurs. Chez nous les flics, on le surnomme « Le Gazier ». Il a convaincu le gouverneur de l'état de remplacer les injections mortelles à la strychnine, par une chambre à gaz dans le couloir de la mort de Blackgate. Un beau tatoué comme toi, il va te réserver au moins 4 brûleurs pour la bonne crame. L'aiguille d'injection, ou une balle dans la tête, je sais que tu n'en as pas peur. Mais je doute que tu affiches un jolie rictus lorsque tu tâteras des vapeurs de cyanure. »

Bullock piocha un donuts dans le plat et mâchouilla en silence. Laissant un temps de réflexion à son client.

« Tu sais tu gagnes au change. Contrairement à l'autre empaffé de Quinto, j'ai le mérite de protéger mes informateurs. Et puis y'a une carotte pour toi à la clé. Gordon va garder le Gazier à distance juste pour toi. Et certaines lignes de ton casier vont passer à l'as au fur et à mesure. On ne te demande pas la tête de ton patron l'ami. Le vilain masque noire est indéboulonnable pour le moment. Il s'agit juste d'un échange de bons procédés. Par exemple là tout de suite j'ai un boulot pour toi. Et crois moi tu devrais l'aimer. Je me suis laissé dire que tu aimais les jeux de poings. »

Bullock se leva en glissant un billet sur le comptoir à l'attention du barman.

« Allons marcher un peu dehors. Je brûle d'envie que tu me racontes comment vous autres les montes en l'air, vous achetez des serrures dans les galeries commerciales, pour vous entraîner à crocheter les différents modèles pour vos cambriolages. Et puis j'avoue que j'ai bien envie de connaître le tatoué paumé qu'on appelle Black. »

Harvey récupéra son coup de poing américain et le rangea dans sa veste. Non sans l'avoir embrassé façon porte-bonheur juste avant.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 4 Fév - 20:53


Harvey Bullock & Dorian Black



« Comme tu veux le tatoué. T'as juste à te lever de ta chaise et à décarrer, un pied devant l'autre. Tu reverras pas ma trombine, promis juré. Ni celle d'aucun autre flic. Enfin, du moins jusqu'à ce que le SWAT te tombe sur la tronche dans 3 jours. [...] chambre à gaz dans le couloir de la mort de Blackgate. [...] Mais je doute que tu affiches un joli rictus lorsque tu tâteras des vapeurs de cyanure.  » Je me raidis sur mon tabouret, serrant plus fortement le verre que je tenais. Conn*rd de flic de la vieille école. Il connaissait son sujet. Il m'avait déjà cerné plus que je ne l'aurais voulu. Clairement, mourir fauché par une balle en pleine rue lors d'une guerre ouverte contre un autre gang ne me faisait pas peur. C'était le genre d'adrénaline dont j'avais besoin dans ma vie que de frôler ce genre de mort, tout en étant prêt à l'accepter si elle devait venir. Les gars comme moi, au fond, aimaient provoquer la Faucheuse, parce que c'était la vraie seule amie qui traînait sur leur route sans les fuir, les acceptant tels quels sans jugement. Rien à prouver, rien à perdre. Comme en cet instant. L'envie de fracasser mon verre dans la gueule de l'incruste qui me parlait me démangeait violemment. Je gardai mon regard noir fixé devant moi. Ne pas l'écouter. L'ignorer. Même si je me savais piégé, sans autre issue.

Je mettais un point d'honneur à envisager que ce n'était pas le cas, qu'il finirait par me lâcher la grappe. Mais les images du SWAT déboulant chez moi, de la prison, du couloir de la mort, flashèrent devant mes yeux. Putain j'avais envie de crever dans une bagarre de bar là tout de suite, plutôt que de sentir cet étau compressant ma gorge. En plus de ça, il en rajouta une couche. « Tu sais tu gagnes au change. Contrairement à l'autre empaffé de Quinto, j'ai le mérite de protéger mes informateurs. Et puis y'a une carotte pour toi à la clé. [...] là tout de suite j'ai un boulot pour toi. Et crois moi tu devrais l'aimer. Je me suis laissé dire que tu aimais les jeux de poings. » Je daignai tourner la tête vers lui pour croiser son regard. Dents serrées, je me retrouvais tiraillé entre cette envie de lui faire bouffer sa matraque pas forcément par la bouche, et la curiosité de savoir de quel boulot il parlait. Néanmoins, un sourire moqueur étira le coin de mes lèvres. « Fallait l'dire plus tôt si vous vouliez tant que ça que je vous en colle un dans la tronche, c'est quand vous voulez, » rétorquai-je en vidant mon verre cul sec pour mieux accouder un bras et serrer le poing sur la table face à lui. Cogner un flic ne serait pas mon premier rodéo en la matière. Et puis, il demandait si gentiment. Son poing américain ne me faisait pas peur, j'en utilisais un moi aussi, toujours dans la poche intérieure de ma veste en cuir. Je m'étais aussi déjà fait déboîter la mâchoire par un de ces trucs. Des deux côtés du poing, j'en connaissais tous les recoins. Les coups et le sang, c'était vraiment pas le genre de truc qui me flanquaient la trouille, bien au contraire. Il ne sembla néanmoins pas prendre ma menace au sérieux et m'invita dehors au lieu de répondre à ma provocation. Dommage, c'était trop beau pour être vrai, cette invitation à jouer des poings sur son bec de poulet.

« Vous avez déjà mon dossier, ma vie, mes c*****, j'ai rien de plus à vous dire, » maugréai-je. « Marcher dehors avec un flic, autant me tirer une balle entre les deux yeux, ça ira plus vite, » ajoutai-je, sarcastique. Il croyait quoi, que j'allais me balader à côté de lui sur les trottoirs à la vue de n'importe quel guetteur de n'importe quel gang ? Je me ferais exécuté dans les heures qui suivraient. Les traîtres et les balances étaient pas super bien vus dans mon milieu. Surtout avec l'un des deux incorruptibles de Gotham City. J'espérais qu'il comprendrait mon message. A savoir, me passer les menottes pour donner l'illusion qu'il me coffrait et m'embarquait ailleurs hors du bar pour rejoindre l'une des ruelles non loin, où personne ne nous verrait causer. Ni le barman, ni les passants, ni les clochards ou les gamins des rues qui gagnaient un bifton en donnant des infos aux gangs sur qui faisait quoi.

Une fois menotté et balancé en grande pompe au détour d'une impasse abandonnée comme seule Gotham City savait en faire, je me dégageai de la poigne de l'inspecteur d'un vif mouvement d'épaule. « Okay c'est bon enlevez-moi ces trucs, et dépêchez-vous de me dire ce que c'est que votre boulot à la con, qu'on en finisse, » fis-je, hargneux. Je gigotais comme pour tenter de briser les menottes à la force de mes bras, sans grand succès. Je détestais être ainsi ligoté.« Et la prochaine fois, vous affichez pas avec moi comme vous venez de le faire, ou vous aurez pas beaucoup d'informateurs vivants pour vous rencarder, » achevai-je à voix basse.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyMar 13 Fév - 17:03




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock

Bullock manqua de s'esclaffer lorsque Black exigea qu'il lui passe les menottes pour sauvegarder sa réputation de criminel et éviter de se faire repérer comme un indic. Il était malin ce petit. Et puis comme disait le proverbe, seul les paranoïaques survivent. Une fois dans l'allée derrière le bar, le criminel lui joua à nouveau le coup au dur, Bullock gloussa en lui retirant ses menottes.

« Arrêtes de stresser. Fais confiance à ce vieux Bullock qui a l’œil et la main au collet à chaque fois qu'il aborde un indic. Moi aussi j'ai des antennes comme toi pour détecter les mouchards. Promis, personne de sensible ne te verra avec moi. »

Bullock lui désigna sa voiture garée plus loin. Sa Buick maousse avec sur le tableau de bord sa galerie de photo de ses chers disparus. Les Wayne, les Larkin, les Grayson, les Todd, etc. Un gros donuts en caoutchouc pendouillait par un fil de son rétroviseur.

« Monte là dedans, je t'emmène à Wayside. Je t'expliquerai le boulot là-bas. T'inquiètes pas, c'est loin du territoire de Black Mask, tu pourras souffler. T'aimes la boxe ? Y'a un combat ce soir à l'Olympic de Gotham. »

…………………………

Le combat était déjà en cours lorsque les deux hommes entrèrent dans la salle, au moins 800 spectateurs. « Round 6 » indiquait le panneau par la nana qui arpentait le ring pendant la minute de pause. Sifflets dans la foule, clameurs : Griffith contre Moore. La cloche qui retentit pour le round suivant. Griffith qui tourne sur le ring, Moore qui lâche ses droites. Corps à corps au milieu du ring. Griffith calme, Moore le souffle court. « Break ! Break ! » crié par l'arbitre dans la mêlée, qui vient et qui repart. Moore qui avance, lent, les coudes hauts, Griffith le chasseur de tête, qui recule, après des crochets pas passés loin. Griffith la paresse, Griffith mort d'ennui. Bullock eut un éclair dans son  esprit : le match est bidon. Le combat est truqué. Moore, plus de jus en débandade. Griffith crochets en recul et coups au corps. Griffith dans les cordes, Moore dessus, de tous côtés. Des coups de mauviettes. Épaule et bras. L'abruti avec sa garde grande ouverte. Griffith avec une gauche paresseuse qui se dégage. Moore qui reprend son souffle, garde baissée. En plein dans le cadre, merde, c'est pas le bon qui va au tapis. Acclamations et huées dans la foule. Bullock qui se marre tout seul à côté de Dorian. Griffith avec son expression du visage : oh et puis merde. Qui attend le décompte. Il alla au coin neutre, mollo, au ralenti. A souffler ses baisers à la foule. L'arbitre qui compte : 6, 7, 8… Moore qui se relève, les jambes flageolantes. Griffith qui gagne du temps, Moore qui revient, des coups merdique, que dalle. A portée des bombes de Griffith, qui ratent leur coup de loin. Y'avait que l'air qui vibrait. Griffith, qui fait semblant de haleter, au bord de l'asphyxie. Des bras qui font semblant d'être épuisés, ballants, comme morts. Moore, un pain de première du droit, puis un autre du gauche. Griffith qui va au tapis. Belle entube de KO. L'arbitre qui compte : 7,8,9,10… Au premier rang la célébrité de la soirée : Henry Cavill qui se lève et qui applaudit chaudement. Il était toujours à Gotham pour tourner le film du Pingouin. Il y incarnait Superman en personne. Moore qui saute au premier rang et qui prend Henry Cavill dans ses bras. L'acteur semblait très gêné.

Quelqu'un cria : « Booooouuuu ! C'est du chiqué ! » Une baston générale s'ensuivit. Bullock manqua un coup, il s'abrita derrière Dorian, Bullock répliqua par un coup de pied contre un autre emmerdeur. Merde, il pouvait pas sortir son insigne pour s'imposer, pas envie de nuire à Black. Bullock leur fraya un passage à tout deux en jouant des coudes et en balançant quelques coups. Il se retint de sortir sa matraque. Il choppa un des panneaux au bord du ring et s'en servit comme bouclier pour Dorian et lui.

« On décampe, notre client est au vestiaire. »

Ils déboulèrent dans un couloir en lino. Un troupeau d'agent de sécu passa devant eux pour rejoindre la salle et ramener le calme. Bullock indiqua la porte d'un vestiaire à Dorian et lui fit signe de le suivre. A l'intérieur ils trouvèrent Griffith, en train de jeter ses gants avant de se mettre une assiette de tacos au micro-onde.

« Bravo mon p'tit ! La meilleure entube que j'ai jamais vue sur un ring ! »

Griffith qui fait semblant d'envoyer un direct suivis d'un crochet à Bullock. Harvey qui fait semblant de lui envoyer un contre suivi d'un uppercut.

« Eh ! C'est comme ça qu'on distrait les abrutis qui payent pour venir voir ça. »

Du bruit dans le couloir, des journalistes. Bullock entrouvrit la porte pour regarder. Il vit Henry Cavill entouré par la presse, en train de signer des autographes. Harvey referma la porte. Le boxeur sortit son plat de tacos et se mit à bouffer, Bullock lui en chipa dedans pour les engloutir. Griffith commenta

« C'est le Pingouin qui a arrangé ça. Le marché c'est que je perde ce soir pour me faire jeter des poids légers. Je monte en poids moyen et Cobblepott me laisse le droit d'affronter Kid Hogan. Comme ça je lui fout sa branlée et je touche un billet au passage. »

Bullock qui tend l'assiette de tacos à Dorian. Griffith qui lui mate le biceps et lance à Black :

« On fait un bras de fer ? »

Bullock qui glousse :

« Non évite, mon acolyte de ce soir c'est un dangereux, il est plutôt violent. »

Griffith, les yeux écarquillés devant Dorian :

« Alors c'est lui dont vous parliez sergent... »

Bullock poings en l'air, qui fait semblant d'envoyer un swing du droit à Dorian suivis d'un crochet minable.

« Eh ouais. Dorian, ça te dirait de monter sur un ring bientôt ? J'ai besoin que tu défonces la tronche d'un type aussi teigneux que toi. »

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyMar 13 Mar - 22:45


Harvey Bullock & Dorian Black



J'avais vraiment la poisse. La réputation de Bullock était déjà flippante dans son genre, non pas tant pour ses méthodes brutales que pour ses lubbies et sa propre poisse à lui, et voilà que je me retrouvais au coeur de cette fameuse réputation. Au milieu de la foule au bord de la baston générale, je recomptais mentalement les raisons qui me poussaient à suivre cet énergumène à l'insigne de flic au lieu de me barrer. Mais non, j'étais pris au piège, je pouvais pas fuir, malgré l'envie. J'envoyai donc mon poing sans ménagement dans la mâchoire du premier connard qui voulut me sauter dessus une fois que la bagarre éclata, sans grande surprise. Coup de pied dans l'estomac du suivant, puis je restai près de l'inspecteur derrière son bouclier de fortune pour éviter les projectiles et nous faufiler hors de ce bordel monstrueux jusque dans le couloir le plus proche. Où est-ce qu'il m'embarquait le bouffeur de donuts. « Sérieux j'ai autre chose à foutre que de vous suivre dans vos délires... » maugréai-je. J'étais là que parce qu'il avait parlé de boxe et d'un boulot en lien avec ça. Je me retrouvai bien vite dans la loge crasseuse de Griffith. Je le toisai avec un certain mépris. Les boxeurs qui acceptaient de se coucher pour de l'argent et des magouilles perdaient irrémédiablement mon estime, peu importait qu'ils soient bons ou non. Ils baissaient leur froc dans un sport où on se prenait des patates et où l'on restait debout pour les renvoyer malgré ça.

Je pouvais battre en retraite durant une fusillade, je pouvais accepter de me plier à des ordres qui blessaient mon égo pour le bien du gang, mais jamais ô grand jamais, je ne me coucherais volontairement durant un combat. Dès l'instant où je franchissais les cordes d'un ring, ou les barreaux métalliques d'une cage de free fight, c'était mon moment à moi. Mon plaisir, mon combat. Moi contre l'autre, l'autre contre moi. Aucun gang, aucun GCPD. Juste la plénitude du moment présent, l'adrénaline animale, et tout le reste n'existait plus. Les sports de combat à la sauvage, c'était mon défouloir perso, mon petit havre de paix plein d'hématomes et de sueur.

Je ne pris pas de tacos tendu sur l'assiette. Ils avaient une sale gueule et de toute façon j'avais pas faim. J'aimais pas la situation. Je savais pas ce que me voulait le gros donut et voulais en finir au plus vite. J'arquai un sourcil lorsque Griffith me proposa un bras de fer. J'avais passé l'âge de ces conneries. Et vu la taille de ses biceps j'étais en plus pas sûr de gagner. « Alors c'est lui dont vous parliez sergent...  » Je regardai l'inspecteur avec une folle envie de lui en coller une, par principe. Qu'est-ce qu'il était allé raconter sur moi déjà celui-là ?! Vraiment, si je survivais à sa langue trop pendue, ce serait un miracle. L'image des tueurs du gang venant me cueillir en pleine nuit dans mon pieu revint me hanter.

« Arrêtez ça... » grognai-je lorsque Bullock fit semblant de me boxer dans le vide, agitant ses poings sous mon nez. Il faisait tout pour me taper sur le système ou quoi, il était complètement fêlé ce flic. « Eh ouais. Dorian, ça te dirait de monter sur un ring bientôt ? J'ai besoin que tu défonces la tronche d'un type aussi teigneux que toi. » Je restai un instant à le fixer, assimilant ce qu'il venait de dire. « C'est quoi cette embrouille... » commençai-je, ne sentant pas le coup. « Je monte sur le ring pour personne d'autre que moi, c'est mon passe-temps, pas mon travail, pigé ? Vous allez pas me prendre ça aussi, » rétorquai-je, de suite sur la défensive, pour ne pas dire l'offensive vu le ton sec et hargneux que j'employais.

« C'est qui ce type, pourquoi vous voulez le défoncer ? Vous pouvez pas juste le coffrer et le tabasser sur les docks comme vous faites d'habitude ? C'est pas comme si tout Gotham connaissait pas vos méthodes, » repris-je, cynique. A Gotham, on pouvait pas dire que la police respectait elle-même la loi. Il y avait des salopards qui passaient souvent de mauvais quarts d'heure, oeil pour oeil dent pour dent, en particulier les violeurs récidivistes et les tueurs de flics. Je comprenais pas en quoi il avait besoin de moi pour dérouiller un type sous les feux des projecteurs. J'étais un criminel mais les flics n'aspiraient pas toujours à donner un meilleur exemple, hormis quelques perles rares d'incorruptibles façon Commissaire Gordon. Cette ville, c'était le farwest, et il allait devoir me fournir de meilleures raisons que ma passion pour la boxe pour me traîner dans son petit manège.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptySam 17 Mar - 19:23




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock

Bullock ne s'étonnait même plus de voir Black réticent. Le criminel ne supportait pas de se retrouver à la solde du GCPD, mais l'inspecteur ne put s'empêcher de sourire de façon malicieuse. Sachant très bien que le boulot qu'il allait proposer ne manquerait pas d'émoustiller le p'tit dur. Bullock fouilla dans sa poche de veste et en sortit une page de journal qu'il avait arraché. Il la tendit à Black sous le regard entendu du boxeur Griffith qui était dans la confidence.

« Lis-moi ça. C'est l'éditorial du Gotham Globe du mois dernier. »

…………………………

Article du journal Gotham Globe


Le combat de l'année à Gotham.


Notre ville a reçu un don de Dieu : deux boxeurs du cru qui sont nés et qui ont grandi à moins de 8 km l'un de l'autre. Deux pugilistes accomplit. Braven Dyer et ses jambes en arceau qui balance ses cuirs à la volée, faisant jaillir les étincelles jusqu'au premier rang lorsque partent ses uppercuts. Douglas Hilliker qui pénètre sur le ring tellement détaché et maître de lui qu'il est aisé de le croire immunisé à la sueur. Ses directs pénétrants assaisonnent le visage de ses adversaires jusqu'à ce qu'ils ressemblent au steak tartare du Grill de Mike Lyman. Les deux hommes sont des poètes : Dyer poète de la force brute, Hilliker anti-poète de la vitesse et de la ruse. A eux deux ils ont gagné plus de 80 combats professionnels et ont perdus moins de 10 fois. Sur le ring, comme dans les rues de Gotham City, les deux hommes sont dur à vaincre. Les deux boxeurs n'ont encore jamais combattu l'un contre l'autre. Mais le sentiment du devoir les a rapprochés dans l'esprit. Et tous deux ont rejoints dans leur jeunesse les rangs des services de police de Gotham City pour continuer à mener un combat hors du ring. La guerre contre le crime. Dyer a résolu le stupéfiant cambriolage de la banque Gotham-Citizens en 2014 par le Riddler. Hilliker a capturé le Chapelier Fou, le célèbre criminel. Ils sont aujourd'hui tout deux en poste au commissariat central. Braven Dyer, 32 ans, sergent à la Brigade de la Répression des vols. Et Douglas Hilliker, 29 ans, agent à la Brigade des Patrouilles du centre-ville. Nous avons récemment demandés à nos deux héros pourquoi ils avaient abandonnés leurs meilleurs années de boxe pour devenir policiers. Leurs réponses sont significatives et montrent leurs qualités d'hommes :

Sergent Dyer : « La carrière d'un boxeur ne dure pas éternellement, ce qui reste toujours c'est la satisfaction de servir sa communauté. »

Agent Hilliker : « J'ai voulu combattre deux adversaire plus dangereux, plus précisément les gangsters et les tarés d'Arkham. »

Braven Dyer et Douglas Hilliker ont fait de grands sacrifices afin de servir leur cité. Le jour du prochain vote organisé par la municipalité, c'est aussi ce qui sera demandé aux électeurs de notre ville, accepter la proposition d'un emprunt de 5 millions de dollars dans le but de rééquiper en matériel moderne le GCPD et de permettre une rénovation des différents locaux de police de la ville, ainsi que du remplacement de leur parc automobile. Gardez à l'esprit les exemples de Dyer et Hilliker. Dîtes « oui » à la proposition B le jour du vote.


…………………………

Bullock observait Dorian en se curant les ongles avec un cran d'arrêt qu'il avait piqué à une petite frappe. Griffith observait Dorian en bouffant ses tacos. Le flic lâcha :

« Tu sais ce pense les huiles de la police? Que la proposition B va être battue à plate couture le jour du vote. Le public est un peu remonté contre le GCPD, à cause de pas mal de brebis galeuses comme Quinto. Nous ne réussirons pas à obtenir plus d'argent. C'est pour ça que les pontes du commissariat ont eut l'idée de battre le rappel en proposant un combat de flic façon Vegas, afin de rameuter l'enthousiasme de l'homme de la rue, lui faire croire qu'on est des dur de dur aussi fort que Batman. En gros faut impressionner l'électeur en lui en donnant pour son argent. »

Griffith détailla en mâchouillant :

« Un combat en 10 rounds, dans 3 semaines, au Gotham Square Garden, 30 000 à 50 000 spectateurs attendus. Les billets sont vendus à 8 dollars pièces. »

« Une moitié sera réservée aux policiers et à leur famille, l'autre ira aux œuvres de la police. Mais voilà on a un problème... »

« Hilliker est forfait. Cet abruti s'est fait exploser l'arcade sourcilière à l’entraînement par son sparing partner. »

« Et on a besoin de trouver un remplaçant en urgence, vu que les chefs refusent de reporter le combat, la carotte à vendre est bien trop importante. »

Griffith regarda Dorian. Bullock regarda Dorian.

« Dyer est un pourri, Falcone lui fournit des paniers-cadeaux, Maroni lui fournit des putes. Dorian, si tu lui éclates la tronche, disons que la chose ne te sera pas reproché en haut lieu, bien au contraire. De plus... »

Bullock avec son sourire tout malicieux.

« Le Pingouin a misé 300 000 dollars sur la victoire de Dyer par KO dans une cote à 3 contre 1 chez les bookmakers. On veut le voir rétamé sur le ring pour faire perdre du fric à Cobblepott. »

Bullock qui se raproche de Dorian, tout gentil gentil.

« Rends nous service, rends toi service par la même occasion. Fais toi violence, accepte de monter sur le ring devant 50 000 cons, dont 10 000 policiers et leur famille. Éclate moi cet enfoiré, y'aura une carotte à la clé pour toi. Un concept tout nouveau que tu ne connais pas : un travail honnête. Mets KO l'autre salopard et je te dégote un job à mi-temps pour enseigner aux mômes défavorisés l'art de l'autodéfense. »

Bullock qui sort de sa veste un sachet en papier et en sort un donuts au chocolat pour l'engloutir aussitôt.

« T'as cas aller voir Black Mask, tu le supplie de te laisser combattre. Dis lui que tu veux faire sa fête à Dyer car il a visité le canal d'amour de ta copine alors que t'avais l'exclusivité. Dis lui que t'as un besoin maladif de cogner du flic. Je pense que t'auras pas trop besoin de forcer ta nature pour être convaincant sur ce dernier point... De toute façon je suis sûr que Black Mask sera ravit de laisser son molosse se bananer sur le ring, juste pour avoir le plaisir de voir le Pingouin perdre son pari.»

Bullock qui fait semblant de balancer un direct à Dorian, suivis d'un crochet faiblard.

« Et vu que les réjouissances du Gotham Square Garden sont arrangés par les flics, t'auras pas le choix pour un détail : ton entraîneur. »

Bullock qui se désigne tout fièrement de ses deux pouces. Griffith qui lève les yeux au ciel.

« Alors ? Feu vert ou bien je fais passer ton casier à l'as auprès du procureur qui trique sévère pour la chambre à gaz ? »

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 25 Mar - 17:01


Harvey Bullock & Dorian Black



A mesure que Bullock et Griffith m'expliquaient les tenants et aboutissants de la situation, j'avais l'impression que quelqu'un m'avait injecté une dose d'héroine à mon insu dans l'heure précédente. Leur histoire de combat pour les flics de Gotham avait l'air d'être un bordel sans nom, tellement que je la fermais pour les écouter jusqu'au bout, n'y croyant qu'à moitié. Mais l'appât du gain et l'annonce de cinquante mille places vendues huit dollars pièce m'amena à vouloir croire que c'était bien réel. On se refaisait pas. « Et on a besoin de trouver un remplaçant en urgence [...] » Ils me regardèrent en même temps. Putain. Je les voyais venir gros comme des maisons. Je redoutais mon rôle dans l'histoire mais il devenait limpide. Et pas du tout rassurant pour mon cas. Le combat en lui-même ne me faisait pas peur, mais la publicité autour, bien plus. J'étais tout sauf adepte du feu des projecteurs, hormis pour faire la une de la Gazette de Gotham avec une cagoule noire et un sac plein de billets embarqué après un braquage de banque.

« [...] Mets KO l'autre salopard et je te dégote un job à mi-temps pour enseigner aux mômes défavorisés l'art de l'autodéfense. » « J'en ai rien à carrer des gosses, si j'avais voulu faire dans la charité j'aurais choisi une autre vie putain ! » Il espérait vraiment vouloir me pousser à accepter avec ce genre de carotte moisie ? Le fric m'inspirait bien plus, mais même là, ça suffisait pas à me faire envisager une seconde d'accepter leur combine. Mais il ne lâchait pas, et poursuivit son laïus argumenté en évoquant à présent Black Mask et le pari dangereux du Pingouin. Pendant un instant, enfin, je me pris à envisager de considérer la question. Pendant un instant. Car il fallut que Bullock enrajoute avec sa verve insolente et joviale. « Et vu que les réjouissances du Gotham Square Garden sont arrangés par les flics, t'auras pas le choix pour un détail : ton entraîneur. » « C'est mort. Hors de question. Trouvez un autre pigeon. » Réponse nette, précise et sans appel. J'étais parti pour littéralement me casser de ces vestiaires puants et cesser ce cirque, mais l'inspecteur osa carrément cette fois me menacer de balancer mon dossier pour me réexpédier dans le couloir de la mort. Le tout avec son air amusé, comme si tout ça était divertissant pour lui. Je perdis mon sang-froid dans la micro-seconde.

Je me retournai d'un coup et bondis sur lui pour le choper par le col, et le plaquer dans mon élan droit contre les casiers métalliques derrière lui. Je le tirai et le cognai une deuxième fois contre ces derniers. « SALE ENFOIRE DE FLIC DE MERDE ! » vociférai-je, fou de rage. Je levai le poing et allai le fracasser contre le casier juste à côté de sa tête, tordant l'acier bon marché sans me préoccuper de la douleur de mes phalanges, habituées. « T'AS PAS  LE DROIT DE FAIRE CA C*NNARD ! TU VEUX UN COMBAT JE VAIS T'EN DONNER DU COMBAT ! TELLEMENT QUE MEME TA MERE TE RECONNAITRA PLUS ! » Je frappai une deuxième fois au même endroit, le regard noir et déchiré par la colère. Il me restait à peine de lucidité pour ne pas avoir écraser mon poing dans sa tronche.

Je me reculai brusquement, le souffle haletant. Je devais me calmer. Mais tout ce que je trouvai à faire fut de saisir le banc au milieu du vestiaire pour le relever d'un coup et le balancer contre le mur le plus proche. Loin de m'arrêter là, je saisis un autre casier et le renversai violemment au sol. La pression venait de lâcher. Le cumul de mes emmerdes, de l'épée de Damoclès qui planait sur mon crâne quant à ma trahison envers le gang et ma situation d'indic pris au piège par le GCPD, sans parler de ma nouvelle soeur jumelle sortie de nulle part, et maintenant ça. C'était trop. Me forcer la main avec ses menaces était la dernière chose à faire pour user de ma patience déjà faible.

Je fis les cents pas dans les vestiaires tel un lion en cage, tentant de me calmer une fois de plus. Je le pointai de l'index, l'oeil noir, mâchoire cripsée, comme retenant au prix de gros efforts une nouvelle explosion menée par l'envie de lui éclater la tronche. Et Griffith avec, car il semblait faire partie du projet, d'une façon ou d'une autre. « Vous valez pas mieux que ceux que vous traquez... » grognai-je. « Et votre plan est totalement con ! C'est un boxeur quasi professionnel, y a autant plus de chance que je perde qu'autre chose surtout avec un entraîneur du dimanche ! Et ça va encore me retomber sur la gueule !  » éructai-je avec violence. J'avais pas le choix, j'allais devoir le faire, je le savais, mais putain quel plan foireux. Jamais j'aurais la paix dans cette vie de merde qui était la mienne.

Message hors-jeu:

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 1 Avr - 10:18




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock

Bullock saisit par le p'tit dur, fit un vol plané pour s'écraser contre un casier. Une photo du combat Mike Tyson contre Holyfield épinglé au mur tomba par terre sous le choc. Bullock apprécia le coup. Avec tout son lard entretenu aux donuts, il pesait son poids et était difficile à soulever avec aisance. Pas mal pour Dorian niveau épreuve de force. Instant de panique quand même juste en percevant le poing rageur du criminel qui alla s'enfoncer à côté. Sa propre tête n'était pas passé loin. Bullock avec les chocottes, sa veine qui lui tapait dans le cou. Tap tap tap. Il leva sa main vers Griffith qui s'était levé en renversant son assiette de Tacos, prêt à en découdre. Harvey lui fit signe de ne pas intervenir. Bullock avait lui même envisagé de coller son pied dans l'entre deux du sbire de Black Mask pour le secouer un peu, avant de saisir son poing américain et de lui en décocher une à la mâchoire, histoire de le calmer pour le compte. Mais le flic avait dans l'idée que vu l'état survolté de l'enragé, ça n'aurait pas suffit et qu'il serait revenu à la charge, pour de bon cette fois. Avec sa matraque de flic lesté de grenaille, ou son fusil à pompe Remington calibre 12 à chevrotine, Bullock s'imaginait gagnant contre Dorian, mais dans un jeu de poing, il serait mort dans les 3 secondes. Il le savait. Aussi il susurra au criminel en faisant gentil gentil.

« Ne nous emportons pas. Ce n'est pas comme si... »

Effet manqué, Bullock saisit et à nouveau envoyé volé à travers le vestiaire. TIMBER !!! 100 kg de flic en mouvement dans les airs. Un nouveau casier qui s'abat. Bullock qui se rétabli en réajustant sa veste. Visez son air ahuri : mais qu'est-ce qui vient de se passer là ? Après avoir chancelé le souffle court, il répondit au commentaire de Dorian dans l'espoir de le raisonner:

« Ouais t'as tout compris, c'est foireux et c'est risqué. Braven Dyer c'est 39 victoires pour 36 par KO, avec seulement 4 défaites au compteur. Mais si t'as une autre solution pour faire perdre au Pingouin autant de pognon en une seule soirée, je suis preneur. Je pensai que ça t'aurais réjouit de défoncer un flic dur de dur. Plus que de devoir balancer tes potes pour éviter la chambre à gaz. Ne faisons pas comme si tu pouvais échapper à ça. Tu es assez intelligent pour savoir qu'avec le dossier qu'on a sur toi, aucun juge ne te condamnera à la prison à vie. T’ira direct dans le couloir de la mort de Blackgate. Les jeunes tatoués en colère, ça a tendance à ennuyer les jurys de citoyens bien gentils qui lâchent des verdict plutôt saignants. »

Bullock qui rajuste sa veste tout en marchant sans le vouloir dans le plat de tacos par terre.

« Cogite l'idée et revient me voir si t'es partant pour monter sur le ring. Oublie pas que t'as en face de toi le seul abruti qui est prêt à faire passer certaines lignes de ton casier judiciaire à l'as. »

Bullock s'éloigna vers la porte. Griffith ouvrit la bouche pour dire quelque chose, Bullock fit signe au boxeur de la boucler.

« Et réfléchit vite le tatoué. Le combat est dans 3 semaines. Et y'a un procureur en quête de verdict sensationnel dans la presse, qui est prêt à te tomber sur le paletot. »

…………………………

Chez « Vince et Paul »

Bullock était perché au bar. 3 soir qu'il venait traîner ses guêtres dans le coin. D'après ses infos, Dorian Black avait ses habitudes dans l'endroit. Harvey pensait que cet emmerdeur allait finir par repasser par là. La gestalt Dorian s'intensifiait dans l'imaginaire de Bullock à l'approche du combat. On avait toujours pas retrouvé de remplaçant en urgence. Bullock bâilla, son estomac gronda en écho. La nourriture non donuts, avait tendance à foutre en l'air sa dynamique mentale. Le territoire de Black Mask était en ébullition. Le chef de la Criminelle lui communiquait des ragots. Les ambitions de Sionis cassaient les pieds au GCPD. Leur service finis, certains flics se permettaient des heures supp. Échauffement au poste : des membres du gang de la tête noire embarqués arbitrairement et tabassés. Des arrestations truquées de bout en bout. Pour possession de drogues souvent. Des mandats d'arrêt falsifiés, des...

Quelqu'un entra dans le bar. Bullock se raidit et tourna la tête se demandant si ça serait Dorian Black. Non pas lui. C'est jamais lui bordel ! Bullock replongea dans ses songeries flicesques. Pour infiltrer le gang de Blask Mask, il s'était cherché un indic en or pendant des années. C'était raté à chaque fois. Il y avait eut Donnell Jones qu'il avait chopé pour possession illégale d'armes à feu. Le petit con aimait à vendre aux portes des stades de Gotham, des billets contrefaits pour les matchs des Dodgers. Il s'était fait dégommer par un clown du Joker. Bullock avait essayé de se trouver d'autres indic chez Black Mask. Il y avait eut Benny Boles. Suspect dans un meurtre non élucidé sur lequel Bullock enquêtait. Le connard vendait de faux abonnements à des magazines, des terrains qui n'existaient pas et des contrats de constructions avec des entreprises fantômes. Bullock l'aimait bien malgré tout cet enfoiré. Hélas Batman avait explosé Boles avant de l'envoyer en fauteuil roulant. Le quidam avait été obligé de se retirer des affaires après ça. Bullock avait ensuite mis la main sur Tidwell Mcarver, le mec qui organisait des parties de dés chaque semaine sur le territoire de Black Mask. La rumeur lui attribuait plus de 100 cambriolages. Un bon indic lui. Mais Black Mask s'était lassé du type et l'avait foutu dans le béton une nuit. Finalement Bullock s'était trouvé ce qu'il pensait être l'indic ultime : Cantrell Torrance. Un des sbires de Black Mask connus pour usurpation d'identité (il se faisait passer pour un flic, un avocat, un ambulancier et même pour Lex Luthor afin de s'infiltrer et commettre des crimes). Lui il s'était prit une balle dans la tête à cause de Red Hood. Depuis Bullock avait renoncé à se trouver un indic digne de ce nom pour être au parfum dans le gang de Black Mask. Puis était apparu Dorian avec son dossier.

Quelqu'un entra dans le bar, Bullock tourna la tête pour voir s'il s'agissait de Dorian. Toujours pas. Merde, cet empaffé passe jamais ici ? L'était pourtant marqué qu'il aimait l'endroit. Bullock gloussa en imaginant qu'il allait finir par se planquer derrière le juke-box, afin de ne pas effrayer le tatoué qui n'osait entrer avec la présence du flic.

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Dernière édition par Harvey Bullock le Lun 9 Avr - 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 8 Avr - 15:04


Harvey Bullock & Dorian Black



Trois soirs que je voyais Bullock rentrer dans le bar. Trois soirs que je restais dehors de l'autre côté de la rue, caché hors de sa vue, à maugréer intérieurement contre lui sans jamais le rejoindre. Trois jours que je cogitais sans répit sur son offre complètement tordue et loufoque, et surtout, sur les sanctions qui me pendaient au nez si je refusais de jouer le jeu. J'étais vraiment pris dans un étau à la con. Je savais qu'un jour ou l'autre, ça se terminerait mal pour moi. Je ne pouvais pas avoir vécu, et vivre encore, une vie de violence et de crime comme la mienne, en espérant échapper à ses conséquences tout aussi violentes. Je l'avais toujours su, mais je m'y étais fait, car au final la faucheuse ne venait jamais me voir. Elle m'avait frôlé plusieurs fois de sa faux, sans jamais m'avoir. Mais depuis ma libération sous conditions, je la sentais marcher à côté de moi de manière bien plus oppressante. Plus que jamais, j'étais prisonnier de tous les côtés et l'issue ne pouvait être que fatale, à moins d'un miracle. Et malgré tout, je devais y croire, croire à une issue de secours, quelque part. Sinon autant me tirer une balle dans la tête de suite.

J'avais repris ma routine de gangster, mais notre dernière rencontre me taraudait l'esprit. Je savais que le choix, en vérité, ne m'était pas laissé. J'avais juste trop de fierté pour accepter rapidement un choix imposé. Je voulais me convaincre que je pouvais lutter et refuser. Je devais avouer que Bullock était persévérant dans son genre. Sa réputation n'était plus à faire, et des gars comme moi, je le savais, il en côtoyait tous les jours. Et à bien y réfléchir pendant trois jours jusqu'à ne plus trop en dormir, l'idée n'était pas que mauvais en soi. Je risquais gros mais je pouvais aussi faire quelque chose de plutôt fun. Dans le genre fun violent et humiliant. Enfin, si je gagnais, et que je mettais K.O. mon adversaire et son gang avec, par procuration. Je ne parlais même pas du fait d'avoir peut-être moins d'emmerdes par la suite avec le GCPD, si je réussissais. Voir une partie de mon casier effacé n'était pas négligeable. Peut-être qu'un jour, finalement, je pourrais changer de vie. Encore un rêve illusoire mais qui parfois, revenait à la charge.

Finalement, je me décidai, et franchis la porte du bar. « Je vais le faire, » grognai-je en venant m'asseoir lourdement au comptoir à côté de l'inspecteur. « J'espère que vous avez un semblant d'expérience dans la boxe, parce que coach ça s'improvise pas du jour au lendemain, » ajoutai-je après avoir commandé un verre. « A partir de maintenant, le gang considère que je joue double-jeu au sein du GCPD en boxant pour vous contre le Pingouin, alors évitez de me foutre six pieds sous terre avec vos collègues ripoux, les trois quarts bossent soit pour nous, soit pour nos rivaux, » soupirai-je en buvant une gorgée pour faire passer cette amère nouvelle. Mon double-jeu devenait un triple jeu, pour un danger décuplé. J'étais un gangster indic pour le GCPD, que désormais le gang voyait comme un indic au sein du GCPD pour ses propres intérêts. Bordel. Même moi j'allais finir par ne plus savoir pour qui j'allais vraiment bosser à force. J'étais plus à ça près, cela dit. Ma vie était déjà un bazar sans nom, un peu plus ou un peu moins, ça ne changeait pas la menace de mort généralisée qui pesait sur mon quotidien. « Alors Stallone, c'est quoi le programme ? » demandai-je sèchement. Cet entraînement sur plusieurs semaines allait être long à supporter, car il allait falloir que je le supporte lui, précisément. Et vu le phénomène, ça allait être difficile de me retenir de faire de mon coach un punching-ball vivant à chaque fois qu'il allait ouvrir la bouche pour sortir ses conneries, entre deux donuts. C'était peut-être ça finalement, le chemin de la rédemption. Souffrir pour expier mes péchés. La blague.


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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyMar 10 Avr - 16:50




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock


Bullock n'aurait pas parié un donut à la crème et à la noix de coco, que le combat allait déclencher un tel chambard dans Gotham City. Les deux boxeurs avaient droit à l'usage illimité du gymnase de l'académie de police pour leur entraînement. Mais Harvey, sachant très bien que Dorian haïssait les flics et ne supportait pas de les voire, avait plutôt opté pour que celui-ci s’entraîne dans un clandé appelé le « Ringside » dans lequel les molosses de Black Mask venaient faire de la muscu et jouer aux durs. Bullock avait essayé de négocier pour que le combat se fasse en 6 rounds plutôt que 10. A son sens 10 rounds c'était trop long pour Dorian dont il savait juste qu'il aimait les jeux de poings dans les arènes clandestines. Mais on refusa cette demande de Bullock en haut lieu. On estimait que quelque chose de plus court ça ferait poule mouillée aux yeux du public. Bullock avait à faire avec un dilemme : Braven Dyer faisait plus de 90 kg de muscles, Black devait peser moins de 80 kilos à vue de nez. Il soupçonnait que l'autre connard de flic pourri allait faire plus de dégâts que Dorian s'il parvenait à pénétrer sa garde.

Le combat déchaîna les passions au GCPD et en ville lorsqu'on apprit que le nouvel adversaire de remplacement pour Dyer, était un mec affilié au gang de Black Mask. Toutes les places du Gotham Square Garden furent vendues dans les 24h qui suivirent l'annonce dans la rubrique sportive du Gotham Globe. Le lieutenant de police du poste de Burnley à qui l'on avait officiellement attribué la cotation et la prise de paris pour le GCPD donna très tôt Dyer le flic, favoris à 3 contre 1 contre Black. Le réseau de bookmaker professionnels de la ville donnait le flic pourri favori par KO à 2 contre 1 contre le p'tit dur de Black Mask. Et par décision de l'arbitre à 5 contre 3. Les paris interservices battaient leur plein et on avait installé des tableaux de paris dans tous les postes. Les journaux de Gotham alimentaient la folie ambiante dans leurs rubriques. Le comble du mauvais goût vint d'Oswald Cobblepott qui pour faire la promo du combat, demanda à l'orchestre de l'Iceberg Lounge de composer une chanson le « Boxe Tango ». Soutenue par un ensemble de jazz, une soprano à la voix sensuelle roucoulait : « Dyer et Black c'est pas du sucre, c'est pas des bleus qui s'tapent des cuirs, c'est sûr que c'est pas d'jeu. Mais m'sieur Braven moi y m'enflamme. Et m'sieur Dorian il m'laisse sur place. Sans arrêter la nuit durant, ça s'ra du délire et excitant. »

Désormais, quand il se baladait sur le territoire du Pingouin, Bullock remarquait des tickets de paris changeants de mains. Et quand il se baladait sur le territoire de Black Mask, il reçu des « ça c'est du mec. » de la part de criminels du gang de Sionis à qui il n'avait jamais parlé auparavant. Tout le monde savait que Dorian avait hérité de lui comme entraîneur vu que le combat était organisé par les flics. En revanche Braven Dyer jetait maintenant un regard noir à Bullock à chaque fois qu'il le croisait dans les vestiaires du commissariat central. Bullock ne tarda pas à apprendre que les inspecteurs de la Brigade des Moeurs avaient suspendus leurs descentes chez les bookmakers, afin que Cobblepott soit en confiance et augmente sa mise de 300 000 dollars sur son champion que Bullock voulait voir perdre au profit du sien. La surprise dans le milieu du crime vint de Killer Croc. Il avait misé le peu de fortune qu'il avait (864 dollars) sur Dorian gagnant sur décision à la fin des 10 rounds. Faut dire que le crocodile à face humaine était en froid avec le Pingouin. Killer Croc clama à tous que si son favoris arrivait à emporter le morceau, il irait même jusqu'à convaincre Harley Quinn, sa pote du Suicide Squad, de se payer un week-end bien brûlant avec Dorian.

Le bordel organisé commençait à agacer Bullock qui avait obtenu un congé dans sa Brigade, vu qu'il était l’entraîneur d'un des deux boxeurs. Sa méthode consistait à faire frapper Black au sac de sable : direct du gauche, croisé du droit, crochet au corps, etc... 5 minutes d'affilées. Ensuite il lui faisait alterner des séries au punching-ball jusqu'à ce que la sueur l'aveugle et que ses bras se transforment en caoutchouc. Bullock poussait le vice jusqu'à l'obliger à porter des poids d'un kilo attachés aux chevilles lorsque Dorian faisait son footing. Quand il n'avait pas ses poids aux pieds, Bullock l'obligeait à rattraper à la course dans la rue des chiens errants fouilleurs de poubelles. Souvent Harvey allait se manger un donut en observant l'autre adversaire en train de s’entraîner au gymnase. Enfoiré de Braven Dyer. Son régime c'était des rounds de 4 minutes avec des mi-lourds un peu mince, qui avaient la taille, le poids et l'aspect de Dorian. Le style du connard, c'était de foncer sans répits. Il se baissait en avançant, feintant toujours du torse. Son direct était étonnamment percutant. Il était dans le genre chasseur de tête. Et quand il trouvait le chemin jusqu'à la mâchoire de son ennemi sur le ring, Bullock pouvait sentir l'impact de ses coups à 20 mètres de distance. Autour du ring de Dyer, y'avait toujours 30 à 40 spectateurs assis sur des chaises pliantes. Principalement des flics pourris et des sbires du Pingouin.

Dans la salle d’entraînement de Black c'était une autre musique. Il avait pour public uniquement des criminels du gang de Black Mask venus l'encourager, et des filles venus se rincer l'oeil pour le voir en action torse nue. Au départ Bullock avait déniché à Dorian des sparing partners pro qui savaient y faire pour l’entraîner. Mais très vite plus personne ne voulait monter sur le ring contre lui, parce que Dorian était plutôt violent avec tous ceux qui voulaient jouer les futés avec lui. Du coup Roman Sionis avait obligé tous les minables en dette avec lui à monter sur le ring d’entraînement pour effacer leur ardoise. Ça en faisait du sac à viande pour Dorian. Bullock ne tarda pas à connaître assez son boxeur. Il repérait les points faibles de son indic quand il ne martyrisait pas ses victimes, contraintes de se ramener sur le ring d’entraînement contre lui. Dorian rentrait trop les coudes pour dévier les coups au corps, il était tellement rageux en attaque, qu'il en oubliait d'esquiver les crochets en contre. Ses demi-pas pour se porter sur le côté, et ses feintes de la tête étaient trop prévisibles. Mais le vrai point faible de Dorian, il était sur son torse en compagnie de ses tatouages. La chair rose des cicatrices de ses anciennes blessures par balle étaient bien visible. Une cible parfaite pour un arrêt sur blessure par l'arbitre lorsque des coups au corps commenceraient à le faire saigner. Et puis une ancienne et longue cicatrice de coup de couteau qui lui descendait le long de la cage thoracique paraissait un endroit savoureux où Dyer pourrait lui envoyer des coups méchants. C'était mal barré pour Dorian et Bullock se rendait compte qu'il avait balancé le p'tit dur dans une fosse trop dangereuse pour lui en voulant s'amuser à arnaquer le Pingouin, à lui faire perdre un pari sur un combat de boxe stupide. Y'avait qu'une seule chose aux yeux de Bullock dans laquelle Dorian surpassait Braven Dyer et tous les autres boxeurs de Gotham ou du New Jersey. Quand il était acculé dans les cordes. Black l'emmerdeur, avait cet espèce d'instinct de survie qui se réveillait aussitôt, avec cette façon de vous épingler n'importe quel adversaire, aussi colossal soit-il. A ce moment là, Dorian semblait s'oublier et vous assénait à son rival des coups très brefs mais d'une précision effroyable. Bullock soupçonnait que c'était un comportement instinctif dont Black ne se rendait même pas compte. Une espèce d'instinct bestial qui se mettait en marche quand on appuyait sur le bouton « on » une fois qu'il était acculé dans les cordes. Bullock pariait sur deux choses : soit quand il était plus jeune il s'était prit trop de dérouillées dans les rues contre des gosses plus grand. Soit ça remontait inconsciemment plus loin dans l'enfance, avec des mauvais traitements de la part des adultes.

Bullock était toléré dans la salle par les sbires de Black Mask uniquement parce qu'il était l’entraîneur. Il remarquait que le fait que Dorian affronte le champion du Pingouin, avait fait de lui le champion du moment dans son gang. Autours du ring, tous les sifflets étaient pour lui, pas pour ses sac à viandes. Des cris s'élevèrent dans la foule, Bullock vit le sparring partner de Dorian aller au tapis. Harvey monta sur le ring pour lui ôter son protège dent et faire signe aux autres d'emmener le pauvre type assommé. Les filles qui faisaient des œillades enflammées à Dorian s'en allèrent aussi en quittant leur banc. Le beau-gosse en devenait monotone à force d'abattre des adversaires débiles, dont le seul motif de présence ici était qu'ils devaient du fric à Roman Sionis.

« C'est bon, ça suffit pour aujourd'hui, tu reprendras le carnage demain. »

Bullock commença à enlever les lacets des gants de son boxeur. Il cogita sur la façon d'expliquer délicatement à Dorian, que ça risquait d'être encore 10 fois plus dur qu'il ne l'avait prévu et qu'il avait peu de chance de l'emporter au final. Bullock essaya une approche gentillette : parler de boxe en général.

« Tu sais, mon père a été boxeur aussi. Enfin pas à temps plein, il bossait comme ouvrier à l'usine proto-tool de Gotham pour payer les factures à côté. Donc je sais quand même ce que c'est le ring. Quand j'avais 8 ans, je le voyais planer après un combat. Il aimait bien le contact avec la foule. Ces gens qui tendent la main pour toucher quand le boxeur arrive dans la salle et se dirige vers le ring au début. Mais il aimait surtout quand moi j'accourais après sa victoire ou sa défaite pour le prendre dans les bras. Il disait que c'était le 11ème round d'un combat en 10 rounds. Il disait que monter sur un ring, ça permettait de fuir la vie de tout le monde. Quand j'étais petit y'avait encore des vendeurs ambulant dans les gradins. C'est de là qu'à commencé mon goût pour les donuts. »

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyMer 25 Avr - 0:06


Harvey Bullock & Dorian Black





Des kilos. Je devais prendre des kilos. Des kilos de muscles, et rien d'autre. Des jours et des jours que je soulevais de la fonte, que je traînais des énorme pneus de camion dans l'allée derrière le Ringside, que je travaillais vitesse et endurance sur la poire et les sacs de frappe, sur les paumes mouvantes de Bullock. Parfois, c'était dur de ne pas dévier mes coups pour lui envoyer mes poings en pleine tête quand il balançait ses remarques nonchalantes, ou qu'il gueulait la pause pour aller remonter son taux de glycémie à grand renfort de donuts. Ironie, alors que c'était moi qui suait sang et eau et perdait du sucre bien plus que lui. Mais je me tenais. Ou plutôt, je me défoulais sur les sparings qui s’enchaînaient grâce à la générosité toute relative de mon boss. Il les envoyait au casse-pipe, se fracasser contre mes poings, contre ma fureur naturelle. Il y avait bien longtemps que j'étais en paix avec cette simple vérité sur mon compte : j'aimais me battre, j'aimais la violence, je la recherchais et la respirais dans tous les recoins de mon existence, parce que je ne connaissais rien d'autre, et que j'avais appris à aimer cette impasse animale et barbare. Une impasse que beaucoup réprimaient, par la société ou des codes personnels et moraux. Moi l'impasse, je l'avais fracassée à coup de poings, j'avais explosé les briques du mur du fond et j'en avais fait mon chemin de vie.

Le problème, c'était que j'étais parti pour perdre, vu le gabarit et l'expérience que j'avais en face. En combat libre, poings, pieds, tête, coudes et violence sans garde-fou, j'étais persuadé de pouvoir lui éclater sa putain de tronche facilement, parce que des gros durs plus baraqués que moi j'en avais déjà étalé principalement parce que je ne lâchais rien en combat, parce que ma colère nourrissait une force qui ne se comptait pas en kilos. De plus, dans une cage ou une fosse, je pouvais me servir des barreaux ou des murs pour y balancer la tête de mon adversaire dedans. Là, les cordes ne feraient que me renvoyer vers lui, ou lui vers moi, rien de plus. Si je tentais de lui entourer le cou dedans pour l'étrangler, on allait m'arrêter, c'était sûr. Ouais, clairement, en combat réglementé, en boxe légale, j'étais pas sûr de gagner.
Il avait plus de technique, plus de background, plus de force, plus de moyens pour s'entraîner contre de vrais pros. Moi, je combattais surtout des combattants clandestins, des types aussi paumés et hargneux que moi dans des fosses transformées en arènes sauvages où les règles étaient minimalistes. Où la foule au-dessus pressée contre les barrières hurlait à tout va, jetait ses billets, brandissait ses poings excités. Dans les bas fonds de Gotham, j'étais libre, comme mon adversaire. Là, même le public serait différent. Des flics mélangés au gangsters de haut standing. L'annonce du combat prenait une ampleur démesurée au fil des jours qui passaient, et j'avais l'impression stressante que tout m'échappait. J'étais un gars de l'ombre, connu seulement dans mon milieu, mais là, l'amoncellement de projecteurs braqués sur moi commençait à me brûler la peau. Ca me rendait nerveux, et quand j'étais nerveux, j'étais en colère. Et quand j'étais en colère, je débordais. Les sparing prenaient cher, souvent la montée d'adrénaline et de testostérone me faisait sortir des règles de combat avec un peu trop de violence. J'encaissais aussi, j'étais une montagne d'hématomes et de bleus. Mais avec les entraînements intensifs prodigués par l'accro des donuts, je n'avais plus le temps de rien, surtout pas d'aller préparer des braquages ou de me défouler dans les arènes illégales. De toute façon, il ne fallait pas. C'était des combats bien plus violents que la norme, et je risquais de finir à l'hosto et d'être hors d'état pour le combat de boxe. Je m'étais engagé, sans trop de choix certes, mais je comptais tenir cet engagement. J'avais au moins cet honneur pour moi, même si je pestais tous les jours contre les emmerdes que ça me foutait.

« JE VAIS T'ETRIPER LA GUEULE ESPECE D'ENFOIRE DE FLIC DE MERDE ! » J'envoyais des politesses à Bullock. Pour changer. Je courais comme un dératé derrière sa bagnole à la carlingue toute flinguée et ce connard me faisait des signes de la main par la fenêtre pour m'encourager. Il m'avait piqué mon petit dej' ce trou du cul, et en plus il feignait de m'attendre pour mieux redémarrer quand j'approchais, jusqu'à ce que je pète les plombs et lui coure après. Comme entraînement il me forçait à le pourchasser à travers la ville en courant derrière sa caisse.
Autant parfois je me surprenais à apprécier son côté paternaliste façon mentor sympa, forcé par la proximité imposée au quotidien que nous partagions désormais, autant le reste du temps, j'avais juste envie de le pendre par les pieds et de faire de son gros ventre mon nouveau punching-ball à la salle. Aussi, le quartier de Gotham où était le Ringside n'était-il plus surpris de m'entendre jurer à tout va contre mon coach au rabais à travers les rues, de six heures du matin à vingt-deux heures le soir. Il n'en ratait pas une pour me chauffer les nerfs, je crois bien qu'il avait saisi que c'était ma colère qui pouvait me faire repousser mes limites physiques et psychologiques quand je croyais être au bout. En cela, je devais avouer qu'il avait l'oeil et qu'il était plutôt doué. Nous formions un duo de bras cassés mais au fil des jours, nous avions donc trouvé un rythme. Un jour il m'avait même tellement énervé que j'étais parvenu à rattraper sa caisse, à rentrer la moitié de mon corps par la fenêtre de la portière arrière pour mieux l'attraper par derrière et essayer de l'étrangler, mes jambes gigotant à l'air libre. Tout ça pour finir par lui faire perdre le contrôle et nous faire foncer dans un conteneur poubelle. Le duo de choc.

A force, je me pliai à l'exercice sans qu'il n'ait plus besoin de me provoquer. Il trouva néanmoins nécessaire de plaquer une page de magasine porno sur l'arrière de la caisse comme on motiverait un lévrier avec un lapin. Je lui fis un doigt d'honneur qu'il me rendit et au bout du compte, je finis par avoir une endurance capable de me faire courir à côté de sa portière conducteur. Tout ça pour à moitié nous donner des coups à travers la vitre ouverte. Ouais il savait me motiver ce con, rien qu'avec sa tronche que j'avais envie de cogner, et ma colère permanente semblait l'amuser en plus. Même si je m'abstenais de le faire pour de vrai, tout de même, et lui pareil. C'était presque devenu un jeu.
Outre ce genre de conneries, il me faisait courir avec des poids, ou traîner des sacs sur plusieurs longueurs, ou encore faire évidemment l'exercice classique de corde à sauter rythmée. Tout ça, c'était la base. Il m'entraînait aussi pour la boxe même, les techniques, le rythme des frappes, la stratégie en fonction de l'adversaire. Je détestais l'admettre, mais je progressais effectivement bien plus vite avec un coach que tout seul. Je me demandais où il avait appris toutes ces notions de boxe. Derrière sa dégaine nonchalante, j'aurais pas parié un sou qu'il y connaissait quelque chose. La journée finie, j'étais exténué mais excité par le trop-plein de sport. Je dormais peu. Et rarement de suite. Quand j'allais pas voir mes prostituées préférées, je finissais par ramener une des minettes qui traînaient à la salle de sport pour la sauter dans le quart d'heure et défouler cette fois le trop-plein de pression psychologique que ce combat m'imposait. Il y avait pire comme exutoire. Ca me permettait aussi d'oublier la douleur lancinante des coups reçus dans la journée, et des vieilles cicatrices réveillées voire réouvertes à cause d'eux. Ensuite seulement, je dormais. Tout ça pour recommencer quelques heures plus tard. Laisser mes potes faire les braquages sans moi me frustrait mais je n'avais pas le choix.

Bullock annonça la fin de l'entraînement du jour. Je me laissai tomber sur le banc une fois sorti du ring et Bullock commença à me défaire les gants. J'en profitais pour souffler. J'étais épuisé. Et l'impression que tout ça ne servait à rien était plus pesante à mesure que le jour J approchait. Pendant un instant, je pensai à Star City. A ce regard pénétrant qu'elle m'avait lancé malgré elle la dernière fois que nous nous étions vus. Ce regard me hantait et j'ignorais pourquoi. Parfois lorsque je fermais les yeux, je voyais les siens s'ouvrir face à moi. Emeraudes. Avec des touches d'un bleu indescriptible. Cette vision furtive s'évaporait la seconde d'après. Bullock se mit alors à me baratiner. J'aurais dû être habitué mais aujourd'hui il semblait en forme.
D'ailleurs je réalisai bien vite que je ne captais pas de quoi il me parlait, ou plutôt, pourquoi il me parlait de ça. J'arquai un sourcil en le toisant du regard. « J'suis censé comprendre quoi ? Que t'es devenu gros dès l'âge de huit ans ? » grognai-je en pliant et dépliant mes phalanges meurtries par les coups de la journée. Même avec les gants, à force de frapper, ça faisait tout de même mal. Au moins j'avais eu ma réponse sur l'origine de ses connaissances en boxe. Connaître une partie de son enfance, ça le rendait humain, derrière sa plaque de flic et sa réputation. Et je détestais ça. Je détestais l'impression que j'avais de baisser ma garde en étant contraint de le fréquenter au point de finir par ne plus le haïr naturellement. Je ne devais pas oublier qui j'étais, quelle était ma place. Et la sienne. « Paraît que la bande de Mariani prévoit une descente sur le territoire de Crane. Une histoire de nouvelle drogue soluble dans l'eau, si ça peut intéresser le GCPD, » dis-je en mordant dans la banane fraîche que je venais d'éplucher. J'étais indic, je me pliais au contrat pour ma survie, même si ça m'arrachait la langue de balancer. Ca allait que Mariani et ses bras droits étaient un petit clan du Black Mask qui me tapait sur le système. Ca me dérangerait donc un peu moins qu'il finisse derrière les barreaux que d'autres du gang. Je bus d'une traite la moitié de la bouteille d'eau avant de la reposer à côté de moi sur le banc. « Maintenant je comprends mieux pourquoi t'aimes cogner les gens en interrogatoire, » fis-je sarcastique, parlant de ce qu'il avait dit peu avant. « Vous faites genre dans la police, mais  vous êtes des rageux comme nous, la seule différence, c'est votre petite insigne en plastoc, » commentai-je. « Ca te donne l'impression de faire un truc bien alors que t'aimes juste ça, taper sur les gens et dégainer ton flingue. T'aurais pas pu faire plombier ou un autre métier, non, tu te ferais chier comme un rat mort, » ricania-je en le regardant. Sous-entendu, on n'était pas dans le même camp, mais au fond, on 'était fait du même bois troué et plein de défauts qui nous empêchaient de faire autre chose que ce pour quoi nous avions été taillés. Je haissais les flics parce que j'étais dans le camp d'en face, mais peut-être que j'aurais pu être un flic pas trop mal, dans le genre bourrin qui cogne pour avoir des infos. Dans une autre vie. Où j'aurais été un type bien, ou disons, un peu moins mauvais. « Si j'perds, il s'passe quoi ? Tu vas m'renvoyer là-bas ? » Voilà, j'avais demandé. Sa menace pour me "convaincre" de participer à cette mascarade, je l'avais pas oubliée. Et à présent que le combat était pour dans quelques jours à peine, elle me hantait. Le couloir de la mort et la chambre à gaz, c'était peu rassurant, même pour un dur comme moi habitué à la mort.

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MessageSujet: Re: L'indic (Dorian Black)   L'indic (Dorian Black) EmptyDim 29 Avr - 18:20




L'Indic
Dorian Black • Harvey Bullock


Bullock s'agaça devant les propos narquois de son indic-boxeur-criminel. Même l'info qu'il lui avait lâché sur les tocards de Mariani n'avait pas suffit à amoindrir l'effet.

« Si tu perds ? Le deal continu malgré tout. Tu appartiens au GCPD tant qu'on a pas forcé le procureur chambre-à-gaz à lâcher ton dossier. C'est ça ou le couloir de la mort. Ouais je sais, le monde est injuste, pas la peine de le dire. Tu vois là, j’avais juste essayé d'avoir une conversation. Tu sais ? Comme les individus civilisés. J’avais même un certain remord, à t'avoir envoyé contre le meilleur puncher de la ville, que Ring Magazine avait qualifié n°8 mondial dans la catégorie des mi-lourds. Mais au final je me dis que tu l'auras pas volé la dérouillée qu'il va te mettre. »

Bullock descendit du ring d’entraînement et en s'éloignant lança maussade :

« Ah et au cas où ça t'intéresserais un tant soit peu. Oublie pas qu'en montant sur ce foutu ring, t'aura la seule occasion de ta vie pendant 2 secondes. Que le public de Gotham se souvienne de toi comme un héros du ring, plutôt qu'un énième braqueur minable sortit du caniveau. »

…………………………

Gotham Square Garden

L'hymne national fut plus applaudit par les flics dans l'audience que par les truands. Un immense drapeau américain accroché à une poutrelle métallique flottait au dessus du ring. La grande salle vrombissait. Bullock faisait les 100 pas derrière les gradins. Il portait un t-shirt noir avec écrit dessus : « Team Black ». Très original. Le bruit était intense. Il se demandait comment le public arrivait à suivre des conversations. On s'était attendu à 50 000 spectateurs au départ. Ils étaient 80 000 venus assister au combat. Les haut-parleurs déversèrent l'hymne de la police, vu que c'était eux qui avaient organisé le combat, que l'un des leurs combattait et qu'ils étaient plusieurs milliers dans la foule. Un type en régie des lumières dans la salle, lui fit signe que c'était le moment. Bullock revint au vestiaire et en ressortit avec le soigneur qui portait le même t-shirt noir « Team Black » et bien évidemment son boxeur. Bullock passa devant en poussant le battant de la porte d'une poussée. Des agents de sécu en costard s'attroupèrent autour d'eux. Harvey avait le sentiment que son boxeur était plus un câble à haute tension qu'un être humain. Ils traversèrent la plus incroyable foule que Bullock ait jamais vu à un événement sportif de Gotham. L'endroit était bourré plus qu'à craquer, et les spectateurs étaient coincés comme des sardines en boîte. On aurait dit que chaque être humain présent était en train de hurler. Des mains le long de la travée centrale tentèrent de chopper le peignoir noir de Dorian. Des bouches de gangster du gang de Black Mask l'enjoignèrent à tuer. Le ring central baignait dans un carré parfait de lumière jaune et brûlante. Bullock attrapa la corde du bas et grimpa sur le ring. L'arbitre, un vieux flic de quartier de l'équipe de nuit de Burnley discutait avec le speaker du ring. Au premier rang Bullock vit Roman Sionis en personne, en costume de flanelle noir. Le maire de Gotham, Sam Yorty était assis à sa droite. A l'autre opposé exact du ring, toujours au premier rang, se tenait Oswald Cobleppott, derrière lui, toute une cargaison de grosses huiles en costume-cravate. Le Pingouin avait foutu son plus beau monocle. A sa droite se tenait Henry Cavill. La star du film de série B que le Pingouin avait produit sur Superman. L'acteur semblait paumé d'être exhibé ainsi par son employeur du moment. Son expression du visage disait nettement : qu'est-ce-que-je-fout-là ?

Au tout dernier rang de la salle, aux places les moins cher, se tenait Killer Croc. Il hurla bruyamment à l'autre bout de l'audience (mais tout le monde l'entendit nettement) à l'attention de Dorian :

« VA-Y !!! TU PEUX LE FAIRE !!! J'ai parié toute ma fortune sur toi ! »

Les rugissements de la foule allèrent en s'amplifiant lorsque Braven Dyer fit son entrée sur le ring. Il salua le public par une rafale de direct dans le vide. Son entraîneur lui enleva son peignoir. Le flic pourri vint s'appuyer contre l'angle du ring, les bras passés sur la corde du haut. Et il verrouilla un regard froid sur Dorian. Le micro central coulissa d'une perche attachée aux lumières du plafond, le speaker s'en saisit et cria par dessus les hurlements de la foule :

« Mesdames et messieurs, policiers et supporters des meilleurs de Gotham. Voici venue l'heure de la rencontre de la soirée. »

La foule devint cinglée, hurlant et tapant du pied. Le speaker attendit que le fracas s’apaise, puis y alla de sa voix charmeuse.

« Nous vous offrons ce soir un match en 10 rounds, catégorie mi-lourd. Dans le coin droit, short blanc aux écussons du GCPD. Ancien professionnel, avec un palmarès de 39 victoires, dont 36 par KO, 4 défaites et 2 nuls. Avec un poids de 86 kilos, mesdames et messieurs, la fierté du commissariat central, Braven Dyer ! »

Le flic pourri embrassa ses gants et s'inclina dans les 4 directions du ring. Le Pingouin en personne se leva pour applaudir.

« Dans le coin gauche, short noir avec un crâne pour emblème. Pour un palmarès officieux en free fight de 43 combats en cage. Avec un poids de 78 kilos, mesdames et messieurs, l'enfant chéri de l'East-End, Dorian Black ! »

Ils se retrouvèrent tous ensuite au centre du ring à écouter les consignes de l'arbitre. Bullock ne l'entendit même pas. Tellement il était obnubilé par le regard mauvais de Dyer vers Black. Harvey se tapa soudain une trouille, alors que ce n'était pas lui qui allait se ramasser les coups. En repartant vers leur coin, il confia à Dorian tout en le tenant par la nuque d'une main protectrice, et de l'autre main, en train de lui mettre son protège-dent en place :

« S'il avance tu recules. S'il s'arrête, tu le harcèles, s'il s'enfuit, tu le poursuit. »

C'est avec anxiété qu'il descendit du ring et qu'il resta la gorge nouée à observer le début des hostilités après le coup de gong. Braven Dyer chargea et accueillit Dorian au milieu du ring par des séries de directs méchants. Il feinta à droite et à gauche en essayant de le coincer dans les cordes. Il balança des crochets larges du gauche dans l'espoir de faire reculer Black. Ses coups lui raclèrent les côtes. Il le secoua par un droite au cou. Bullock cria depuis le bord du ring, à moitié noyé par le bruit de la foule :

« Suit aussi ! Mitraille sa tronche ! Tu t'en fout si la moitié arrive pas au but ! »

Le round continua et tira jusqu'à sa fin. L'état d'anxiété de Bullock continua. Les lueurs aveuglantes du plafond et le bruit du public avait déformé ses repères. Lorsque l'arbitre se plaça entre les deux boxeurs qui continuaient en criant :

« Le gong ! Le gong ! »

Bullock grimpa carrément sur le ring et balança un coup sur la tête de Dyer en hurlant :

« Lâche le enfoiré ! »

Il fallut que le soigneur de Dyer grimpe aussi sur le ring pour aider l'arbitre à séparer le boxeur-flic et l’entraîneur-flic. Bullock se prit carrément un avertissement de la part de l'arbitre et retourna dans le coin de Dorian sous les huées et les rires de la foule. Il retira le protège-dent de son boxeur et lui inonda le visage avec une serviette mouillée. La nana en tenue légère qui portait le panneau indiquant le round n°2, fit le tour du ring tout sourire sous les sifflements des spectateurs masculins. Bullock lâcha à son boxeur :

« Ouais je sais, y'a encore 9 rounds comme ça. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Fais ce qui faut. »

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