Scavenger Hunt [Mini-Event Kandor]

Mini-event : The last city of Krypton

Kandor. Jadis, capitale de Krypton, flamboyante, rayonnante de savoir et de technologie plus avancée que bien des univers. Aujourd'hui, perdue. J'étais parvenu à récupérer la ville et à la garder en sécurité dans la Forteresse de Solitude. Jusqu'à récemment. Ultraman, malgré sa chute, avait gardé un as dans sa manche de psychopathe. Et j'étais bloqué. Je n'avais rien obtenu d'Ultraman, ni moi, ni Martian et ses capacités télépathes inactives sur son esprit protégé. Rien. Il avait tout prévu. Cela faisait environ une journée que j'étais revenu de l'interrogatoire auprès de mon clone maléfique. Une journée que j'avais passé à arpenter la Terre sans aucun répit avec l'aide de Kara et de Kon-El, à la scanner de long en large autant que nos pouvoirs le permettaient. Mais bien sûr, il avait prévu cela aussi, et la ville était demeurée hors de notre portée.

« Anomalie énergétique détectée, » m'informa Jor-El, ou du moins, son intelligence artificielle régissant la Forteresse. Mes "invités" étaient en train d'arriver. Les hologrammes technologiques m'indiquèrent la zone perturbée, près de l'entrée. Je quittai ma position de méditation, assis dans le vide à scruter les différents écrans de l'I.A. qui continuaient eux aussi de scanner la Terre en cherchant la signature énergétique de Kandor partout où c'était possible. Mais rien. D'autres écrans faisaient défiler toutes les informations connues sur Ultraman et le Syndicat, pour analyser sa personnalité et trouver des indices. Mais là encore, pas grand chose.



Je lévitai à travers les multiples immenses espaces de la Forteresse. J'avais bâti ce lieu pour y vider mes tourments loin du regard des autres, lorsque le fardeau de mon nom et de mes responsabilités se faisait trop lourd à porter et même à confier à mes proches. Parfois, j'avais juste besoin d'être seul, comme n'importe qui. Mais peut-être de manière plus intense à l'image de ma vie. Cette Forteresse n'avait donc pas été bâtie selon les concepts architecturaux terriens. Faite d'une glace travaillée et fortifiée par la technologie, rien n'était conçu pour des non-kryptoniens. Il n'y avait pas de ponts, de couloirs normaux entre les différentes pièces, et le sol et le plafond se confondaient en apparence de telle sorte que tout faisait croire à une autre planète, voire à une dimension inexplorée. Cet endroit particulier et hors du temps me permettait de me calmer, d'apaiser mes craintes, mes questionnements. Superman devait toujours apparaître au meilleur de sa forme, optimiste, plein d'espoir, patient et altruiste, ce qu'il était. Mais parfois, il était aussi juste un homme face à ses doutes intérieurs.

« Kara, Kon-El... ils sont arrivés, » dis-je à voix haute alors que j'étais seul dans les lieux. Mais je savais qu'ils m'entendraient, ils savaient que ce rendez-vous avait lieu. Après une journée à chercher en vain tous les trois, nous avions décidé en commun que nous devions demander de l'aide extérieure. De l'aide non-kryptonienne, pour ne pas penser comme Ultraman s'attendrait à ce qu'on pense. En m'entendant à distance, ils allaient arriver rapidement ici en super-vitesse, je n'en doutais pas. J'atteignis la porte d'entrée et volai au-dehors, savourant la chaleur du soleil sur ma peau dans l'immensité désertique de l'Arctique. Face à moi, Docteur Fate et ses passagers venaient de débarquer grâce à la magie. Je mis pied à terre en souriant.
« Bonjour à tous, et bienvenue, » fis-je en tendant la main pour serrer amicalement celle du sorcier, et de chaque personne présente. Mon sourire s'élargit de plus belle au tour de Lois. Sans surprise pour personne, je la pris dans mes bras pour l'embrasser en guise de bonjour, car cela faisait vingt-quatre heures que nous ne nous étions pas vu du fait de mes recherches contre la montre. Et c'était déjà bien trop de temps sans la voir.  Je décrochai ma cape et, par la force de l'habitude, la lui donnai préventivement pour l'isoler du froid, si elle en avait besoin. Iris savait, et Fate aussi, nous étions entre nous. Entre gens de confiance. « J'aurais aimé vous voir dans des circonstances moins pressantes, je le regrette. Je vous en prie, suivez-moi, vous gagnerez quelques degrés à l'intérieur, » les invitai-je, tenant Lois d'un bras par la taille contre moi pour léviter avec elle vers l'intérieur de la Forteresse. Je laissai Fate faire voler Iris et ma cousine et mon neveu nous rejoindre à leur guise.




Nous nous arrêtâmes au milieu de la salle centrale où l'I.A. poursuivait ses recherches, sous l'ombre de deux majestueuses statues géantes représentant mes parents portant une planète à bout de bras, sous les rayons du soleil traversant les épis de glace autour. Là, chacun put mettre pied à terre. Je pianotai alors dans le vide pour commander à l'I.A. d'afficher en grand sur hologramme flottant une image de ce à quoi ressemblait Kandor sous sa cloche de verre, ainsi que toute information utile aux recherches. « Je  tiens avant toute chose à vous remercier d'avoir accepté notre invitation. Je n'ignore pas que cela a dû s'avérer déroutant mais nous nous trouvons dans une impasse. Ultraman a volé Kandor, la capitale de Krypton, notre planète natale, miniaturisée sous cloche depuis des années. Il l'a cachée quelque part sur Terre et les heures de la cité sont comptées, j'entends par là pour ses habitants. Nous avons cherché partout sans résultat. Il apparaît qu'Ultraman a tout fait pour empêcher des kryptoniens comme lui et nous de résoudre cette chasse au trésor.
Il l'a pensée pour nous, et c'est pour cela que nous avons besoin de votre aide : nous avons besoin de points de vue différents sur la situation, et plus encore de vos talents d'investigation qui ne sont plus à prouver. Enfin, nous avons confiance en vous, d'où votre présence ici, » leur expliquai-je sans attendre. Je m'adressai et regardai en particulier à Iris et Fate, car pour les autres ces raisons étaient l'évidence même. « Si vous avez froid, je dispose de capes kryptoniennes pouvant vous maintenir au chaud si vous le souhaitez le temps que vous serez ici. Toutes nos ressources sont à votre disposition pour vous appuyer dans cette tâche, vous n'avez qu'à demander, » repris-je, inquiet et bienveillant envers Iris et Fate. Surtout Iris à vrai dire, car Fate pouvait se réchauffer lui-même. Et Lois pouvait clairement faire comme chez elle, car nous étions ensemble.

Message hors-jeu:

Mini-event : The last city of Krypton

La réunion avait commencé sans attendre, et déjà les questions et remarques fusaient. J'écoutai attentivement les paroles de Fate. Le fait que ses pouvoirs dysfonctionnent sur Ultraman et le Syndicat de manière générale n'était pas rassurant en soi. « Il n'y a rien à pardonner, Fate. Ta présence ici suffit à elle seule à nous aider, avec ou sans la totalité de tes pouvoirs, » le rassurai-je. Je comprenais son sentiment, sa frustration de ne pas avoir l'entièreté de ses capacités pour aider au mieux. Mais il aidait, il était là, il avait répondu à l'appel, en ce qui me concernait, je n'en demandais pas plus. Et puis, ses immenses pouvoirs restaient utiles pour tout le reste. Je m'apprêtais à lui répondre, mais Kara s'en chargea, avec son tact habituel. J'en aurais souris si la situation avait été autre. Elle avait toujours été quelque peu impulsive. Et Kon-El, quelque peu... bougon. Il ne se gêna pas pour le laisser voir d'ailleurs. Si ses premiers mots furent plein de bon sens, ses derniers en revanche, furent un peu déroutant, du moins pour moi. Il se dénigrait et préférait s'éloigner. Je fronçai les sourcils en le regardant s'envoler vers les hauteurs de la citadelle de glace. Parfois, j'avais beau avoir beaucoup de pouvoirs, j'aurais aimé simplement pouvoir lire dans les coeurs et les esprits. Sa situation était complexe, et se mettre à sa place était presque impossible tant il était unique en son genre. Un nouveau né de deux ans dans un corps d'une vingtaine d'années, le tout sorti d'une expérience, sans vrai parents ni vrai foyer. J'essayais de l'intégrer au mieux au sein des Kent, comme des El, mais j'avais le sentiment d'échouer inlassablement. De le voir glisser hors de mes doigts sans savoir pourquoi. Cela m'inquiétait même si je me gardais de le montrer. « Oui, nous pourrions. La kryptonite nous empêcherait d'approcher, mais pas de le détecter, seul le plomb nous empêche de voir ou d'entendre, » répondis-je à Iris. « S'il l'avait entouré de kryptonite, la Forteresse l'aurait détecté, la pierre émet de fortes radiations. Mais je pense surtout qu'Ultraman n'aurait pas pu s'empêcher de se l'injecter, il agit comme un drogué, il n'aurait pas réussi à la laisser sans la consommer, » ajoutai-je en méditant sur le sujet. Elle avait bien fait de poser la question, au moins nous pouvions évincer l'hypothèse d'une prison de kryptonite pour Kandor. Sauf si celle-ci était elle-même enfermée dans un coffre de plomb, bien sûr. Cela faisait deux avec Conner à penser que cela serait forcément personnel entre Ultraman et moi.

Je me tournai vers Lois lorsqu'elle parla à son tour. Depuis le début, je tentais de rester calme et neutre, mais à chaque fois que je la regardais, je devais lutter pour ne pas sourire, pour ne pas céder à l'envie de l'embrasser encore et encore. A chaque instant, j'entendais le moindre son que faisait le petit être qui grandissait dans son ventre, aussi sûrement que je restais branché sur les battements de son coeur à elle, tel un protecteur permanent. Ce n'était pas pour rien que je gardais en cet instant un bras autour d'elle, emmitouflée dans ma cape. A présent, j'avais deux êtres à protéger. Une famille en train de naître. Je débordais de bonheur mais cette histoire de ville perdue venait une fois de plus nous imposer un tout autre rythme de vie. Jamais je n'aurais appelé Lois pour résoudre cette énigme. Elle m'avait, comme toujours, forcé la main, à grand renfort de persuasion, de regards à la fois sévères et ensuite plus séducteurs. Elle était terrible quand elle s'y mettait. Peut-être que si je n'avais pas été pris par cette fabuleuse nouvelle, j'aurais pu comprendre que cela ne faisait qu'accentuer la sensation d'isolement et de rejet de Kon-El, qui peinait déjà à trouver sa place. Mais dans toute ma naïveté et ma joie de futur père, et malgré ma super-vision, ça, je ne le voyais pas.

Je restai silencieux en écoutant Lois. La question du pourquoi était aussi pertinente que terrifiante. Il aurait en effet pu détruire la ville, pour un impact certain sur tous les El. Pourquoi ne pas l'avoir fait, et juste la cacher. « Si on suit la logique énoncée par Conner et Iris sur la symbolique personnelle, Ultraman aura forcément caché Kandor sur cette Terre. A ma connaissance, la ville ne renferme rien de sensible. J'ai eu l'occasion de l'étudier grâce aux technologies de la Forteresse, Kandor a été dépossédée de ses armes par Brainiac. Je ne vois pas ce qu'Ultraman pourrait y chercher d'autre hormis des technologies de pointe. Il n'y a dedans que sa population, » répondis-je en affichant sur les écrans les études réalisées sur la cité. « S'il y a quelque chose d'autre, alors j'ignore ce que cela peut être, » avouai-je. « Il y a plus de quarante-deux mille sept cent deux concentrations fortes de plombs qui correspondent à notre problème éparpillées dans le monde... Nous en avons déjà inspecté plusieurs milliers à nous trois, mais le temps nous manque, voilà pourquoi nous avons besoin de préciser nos angles de recherche. » Un hologramme montra la carte du monde, bardée de points rouges aux ondes radars, représentant les fameux lieux de plombs. « De plus certains lieux sont difficilement accessibles pour diverses raisons, comme Kahndaq, sous peine de provoquer une guerre diplomatique voire une guerre tout court pour ingérence. » Ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres, pour raisons géopolitiques ou autres. Lois évoqua alors les océans, toujours avec autant de pertinence. « Nous avons déjà fouillé pas mal de zones. Arthur nous a assuré de nous prévenir s'il détectait quelque chose au sein de son royaume, ce qui élimine une bonne partie des océans. Mais les autres territoires de tribus nous restent inconnus, en effet... il est possible qu'il ait pu la cacher quelque part là-bas. Nous devrions creuser cette piste... » Ce que nous fîmes cette fois tous ensemble, grâce à l'I.A, grâce à nos réflexions, grâce aux pouvoirs de Fate.




Les profondeurs marines. Mystérieuses, ténébreuses, presque mystiques tant elles demeuraient méconnues à la majorité des êtres de la Terre. Nous venions d'arriver dans la sixième épave que nous avions choisi de visiter, après avoir recoupé de multiples informations dans la Forteresse pour procéder par élimination. Dès notre arrivée, je pressentis que nous avions touché quelque chose. L'atmosphère était différente. Dans les abysses, il faisait noir, mais grâce à Fate, nous étions tous en mesure d'avoir une visibilité relative autour de nous. L'épave était celle d'un gigantesque sous-marin nucléaire russe, sous l'épaisse banquise de l'arctique. Tout était trop calme autour pour être normal, même dans ces eaux froides. Nous pénétrâmes dans la structure éventrée par une torpille. Très vite, mon pressentiment se confirma. Sur les parois des couloirs étroits, des points d'interrogation vert fluo étaient tagués, ainsi que des flèches de direction. Elles nous menèrent dans la cafétéria des officiers. Sur une table encore debout, un coffre épais fait de plomb était posé. Sur lui, un système d'énigme connecté à tout le sous-marin à en juger par les multiples cables fluo qui partaient partout dans l'infrastructure.

Soudain, un bang retentit. Quelque chose avait cogné l'extérieur du sous-marin. J'utilisai ma vision. Des centaines de silhouettes armées de tridents et autres armes marines lévitaient autour. Des dizaines d'autres paires d'yeux nous fixaient, provenant de créatures bien plus monstrueuses et imposantes. « Je crois que nous sommes tombés dans le premier piège... » annonçai-je en serrant les poings. Le combat était inévitable. « Il va falloir résoudre l'énigme et ouvrir ce coffre au plus vite pendant que nous tentons de les tenir à distance... On n'est même pas sûr qu'il renferme Kandor, mais on n'a plus le choix visiblement, » déclarai-je. Par nous, j'entendais principalement, ceux qui ne risquaient pas de mourir sans oxygène et écrasés par la pression des profondeurs à peine sortis de la bulle magique de Fate. Les enquêteurs et les poings, nous étions complémentaires. « Je t'avais dit que ce n'était pas responsable de venir... » murmurai-je à Lois avant de partir poings armés au combat imposé. Hors de question de les laisser entrer dans ce sous-marin où mes amis, et surtout la femme de ma vie et notre futur enfant, se trouvaient. « Fate, si ça tourne mal, vous les téléportez loin de là je compte sur vous ! » dis-je au sorcier, concernant Iris et Lois, les plus vulnérables physiquement parmi nous. Voilà que je recommençais à angoisser. Merci Lois.

Résumé:

Mini-event : The last city of Krypton

Contenir l'armée de créatures marines n'était pas chose aisée. Non pas en terme de force, car à trois kryptoniens, nous étions large en la matière, mais plutôt parce qu'ils étaient nombreux, et nous obligeaient à demeurer quasiment constamment en super-vitesse pour rattraper et dévier ceux qui tentaient d'atteindre le coeur du sous-marin éventré pour attaquer Lois, Iris et Fate. Sous l'eau, nous étions certes rapides, mais bien moins qu'en surface, et eux avaient l'avantage du terrain. Mes poings percutaient à tout va mâchoires aux dents pointues et autres yeux terrifiants. Plusieurs fois, de géantes tentacules me firent voler comme une brindille, jusqu'à ce qu'à trois nous parvînmes à terrasser l'énorme poulpe mutant. Enfin, l'un d'eux. Tout en combattant avec hargne, j'écoutais attentivement les conversations alentours, et surtout celles de Lois, Iris et Fate. Le coffret à énigme semblait leur donner du fil à retordre. « Ca serait... sympa... de vous... dépêcher ! » conseillai-je, interrompu par l'effort saccadé de mes attaques et esquives. J'étais littéralement enseveli sous une horde de Trenchers et autres monstres,qui tentaient vainement de me mordre les épaules, les flancs, les bras, en s'y cassant les dents. Puis soudain, après plusieurs bruits de rouages, je perçus le déclic de l'ouverture du coffre. Iris avait réussi. Elle avait résolu le casse-tête et aucune explosion n'avait eu lieu. « Vous avez trouvé Kandor ? » interrogeai-je en passant non loin, aux prises avec un énorme requin mutant. Je ne me faisais pas d'illusions, il était peu probable que cela soit aussi facile, mais sait-on jamais. Soudain, de l'énergie magique crépita autour de moi, et mon poing explosa non pas les dents du requin, mais un pilier de cristal de... la Forteresse de Solitude. Je tombai à terre sur mes pieds, dégoulinant d'eau et d'algues. « Merci, Docteur, »  dis-je à l'attention du sorcier. Je m'assurai d'un regard "scanner" que Lois - et son nouvel habitant - allaient bien. Puis, sans perdre de temps, je lévitai à quelques mètres du sol et vrillai deux secondes en super-vitesse sur moi-même pour expulser algues et eau de mon uniforme, et séchai quasiment en instantané. Puis j'atterris de nouveau auprès de mes amis et alliés du jour, pressé de voir ce que renfermait le coffre.

Il y avait une suite de chiffres et de lettres. « On dirait des coordonnées géographiques, sûrement la prochaine étape imposée par Ultraman, » soupçonnai-je. Je m'empressai de rentrer les paramètres dans l'intelligence artificielle de la Forteresse et l'hologramme zooma automatiquement sur lesdits coordonnées. Et là ce fut un silence pesant qui tomba dans la pièce. Le point rouge clignotait sur l'une des rares zones du monde où la Ligue s'interdisait d'aller afin de préserver la paix mondiale : Khandaq. Evidemment. C'était malin. Nous forcer à pénétrer illégalement sur le territoire de Black Adam alors que l'accord était clair entre lui et le reste du monde, c'était risquer de nous faire provoquer la troisième guerre mondiale. L'ingérence politique. Sujet délicat pouvant à la fois sauver des vies, et en exterminer tout à la fois. Black Adam s'était toujours tenu à l'accord jusqu'à présent. Cela me posait problème de devoir le briser. D'ordinaire, c'était les vilains qui ne respectaient pas les pactes. Je méditai un instant avant de me tourner vers tout le monde.

« Nous n'avons pas le choix. Il va nous falloir y aller, mais je ne peux vous demander ça, aussi, si certains d'entre vous souhaitent se retirer, je ne pourrai que le comprendre et ne vous en tiendrai aucunement rigueur. Les profondeurs sont une chose, mais Khandaq... Disons que les enjeux dépassent largement nos vies à tous si jamais notre présence déclenche un incident diplomatique international, » expliquai-je en les regardant tour à tour. De plus, à la différence du sous-marin, Khandaq était une nation, dotée d'une armée, et de sorciers puissants pour assurer sa protection. Fate était parmi les plus puissants, mais rien ne pouvait garantir qu'il ne perdrait pas l'avantage en territoire inconnu, face à des ennemis sur leur propre sol. Mais personne ne se désista, ce qui me toucha, bien que j'essayai de ne rien montrer. « Très bien, alors nous allons devoir rester près de l'énigme, sans jamais nous révéler au grand jour.  Si cela devait malgré tout arriver, la priorité reste la même et nous assumerons les conséquences seuls. Il ne faut surtout pas que des journalistes soient repérés là-bas, » dis-je. Je signifiais par là que Fate devrait téléporter Lois et Iris au moindre problème, comme jusqu'à présent. J'assumerais seul si cela devait mal tourner et que je ne pouvais fuir à temps avant d'être découvert.  




Khandaq. Le Royaume millénaire et mystérieux de Black Adam, de Shazam. Plus grand et plus splendide encore que Babylone. Plus riche qu'Alexandrie et que Constantinople réunies. Un trésor de civilisation fermé au reste du monde, et dont nous n'allions pas pouvoir visiter les mille recoins fantastiques. Non. Au lieu de pouvoir profiter des rues, des jardins suspendus, des fontaines, des sphinxs et des pyramides grandioses, nous nous retrouvions confinés dans quelques dizaines de mètres carrés, enfermés dans un tombeau au coeur de l'une de ces fameuses pyramides qui faisaient la gloire du Royaume. « Ultraman a dû profiter de sa victoire contre Black Adam, lors de l'arrivée du Syndicat, pour venir y cacher Kandor après l'avoir neutralisé. Du moins, j'espère, » commentai-je.
Je levai la torche enflammée que je tenais vers les hiéroglyphes qui bardaient murs, plafonds et sols autour de nous, sans parler des contours du sarcophage central. « Impossible de l'ouvrir sans risquer de détruire Kandor si on ne respecte pas l'énigme... » analysai-je rapidement. Le sarcophage était entouré d'une aura magique étrange, comme un bouclier impénétrable. Au-dessus flottait des sortes de cubes vides dans lesquels il fallait semble-t-il placer les bons hiéroglyphes pour entrer le mot de passe. « Docteur, la magie c'est votre rayon... Quant à ceux qui savent lire et écrire ce type de dialecte... C'est quoi d'après vous, de érythréens ? De l'assyrien ? Du phénicien ? De l’égyptien ? Autre chose ? » Je devais avouer que j'étais hors de mon domaine de compétences, et qu'en plus, on avait accès à aucun internet. Même si on le pouvait, on n'aurait pas pu l'utiliser sous peine de signaler notre position. J'espérais qu'ils aient donc d'autres ressources. Je préférais user de mes sens pour m'assurer que personne au-dehors ne repérait notre présence. Par chance, les dizaines de mètres d'épaisseur des parois et le côté hermétique du pays nous protégeaient de pas mal de choses.

Résumé a écrit:

- Superman combat les créatures marines pour protéger le sous-marin.
- Une fois qu'Iris a ouvert le coffre, ils reviennent tous à la Forteresse pour analyser le contenu.
- Les coordonnées trouvées dedans les forcent à aller à Khandaq, au coeur d'une pyramide, dans un tombeau où le sarcophage renferme Kandor avec une nouvelle énigme.
- Il ne faut pas se faire repérer par Black Adam et le pays entier.
- Kandor est cette fois dans le sarcophage.
- A vous d'inventer la suite à votre guise, n'hésitez pas à prendre des initiatives