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 We can't change the way we are (lucian)

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MessageSujet: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyMer 19 Sep - 19:45

We can't change the way we are
lucian & luka
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«  Luka qu'est ce qui t'arrive ? Tu sais que tu peux tout me dire n'est ce pas ? ». Evan m'implorait. Il essayait de comprendre mon comportement. Mais comment le lui expliquer ? Comment lui dire que tout cela.. que tout ce qu'il pensait réel ne l'était pas pour moi. Comment lui expliquer que cette vie je ne 'lavais pas choisi. Comment lui expliquer qui j'étais réellement. Et cela sans paraître complètement fou. La tâche était tout bonnement impossible. Je savais reconnaître lorsque j'étais battu. Je n'avais rien à gagner dans cette situation. J'étais perdant avoir d'avoir pu commencer à me battre. Je détestais ce sentiment. Celui de l'impuissance. Celui de faire du mal à des innocents. Si moi je n'avais pas choisi cette vie, lui non plus par extension. Il n'existait pas. Ou peut être qu'il existait... ailleurs. Peut être que dans ma réalité, une version de lui vivait. Tout cela était bien trop compliqué. J'avouais que cela me filait la migraine. «  Je ne te comprends plus » souffla t-il finalement devant mon mutisme. Là encore, je ne disais rien. Je ne faisais aucun geste. A quoi bon. « Tu sais quoi ? ». Je secouais la tête et baissais la tête, malgré moi honteux. Je ne ressentais rien pour lui mais j'étais assez humain pour avoir de la compassion. Sa situation était aussi difficile que la mienne. Du jour au lendemain, je m'étais retrouvé avec un mari et lui s'était retrouvé avec un inconnu. Un imposteur. «  Je pense que tu devrais aller faire un tour. Voir si cela t'aide à y voir plus clair. Apparemment, tu as besoin de faire le point donc va s'y ». Je hochais la tête. Malgré toute la souffrance que je pouvais lui infliger – et cela malgré moi – il restait tout de même courtois, poli, compatissant. Je ne pouvais douter de l'amour que cet homme me portait. Ou du moins qu'il portait à ce Luka Corleone qui m'était inconnu.  «  Je repars à la maison avec les enfants. Tu sais où nous trouver lorsque tu sauras ce que tu voudras ». Mes yeux bleus se fixèrent dans les siens.  Une grimace sur les lèvres, je tournais le dos et sortais de la chambre d’hôtel. Avec un soupir, j'appelais les ascenseurs pour sortir de cet endroit. Il n'avait pas tord lorsqu'il avançait que 'javais besoin d'air. Je n'étais pas un animal d'intérieur. Surtout, je n'étais pas né pour être inactif. Sortir se promener avec les enfants, visiter .. tout cela c'était bien beau mais pas suffisant. La petite vie tranquille et rangée je n'en voulais pas.  Peut être changerais je d'avis un jour. Mais pas pour le moment.

«  Papa, où tu vas ? ». Une petite tête blonde se stoppa juste devant moi. J'aurais préféré ne pas croiser les enfants. La chance n'était vraiment pas de mon côté. «Je vais faire un tour dehors ». « On peut venir ? ». L'enfant fut rejoins par son jumeau. Tous deux levèrent un regard plein d'espoir dans ma direction. «  Pas cette fois ci bambino».  Leurs sourires chancelèrent. Ils étaient déçus. Inquiets aussi. Ils savaient que quelque chose n'allait pas. A force, il devenait impossible de se cacher. Avec un soupir, je m'agenouillais à leurs hauteurs. «  Papa... » commençais je. Le mot laissait un goût de cendre dans ma bouche. Le prononcer s'apparentait à de la torture. Non pas parce que ce rôle me dérangeait à ce point. Mais depuis la mort de mon père, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de l'utiliser. «  Papa a besoin d'être un peu seul. Pour faire le point sur certaines choses d'accord ? » tentais je de leur expliquer. «  Que des trucs d'adultes pas intéressants » offrais je finalement en voyant leurs petits sourcils se froncer. Du plat des pouces, je les chassais de leurs visages poupons. Ils étaient si jeunes. «  Mais tu vas revenir ? » me demanda l'un des deux d'une petite voix. «  Bien sur. Mais pour l'heure vous allez remonter dans la chambre et faire vos valises. On se retrouvera à la maison ». Je détestais mentir. Mais parfois, mentir était nécessaire. Les deux enfants semblèrent me croire. Ils retrouvèrent leurs sourires, me sautèrent au cou et firent la course jusqu'à l'ascenseur sans attendre leurs sœur aînée et chaperonne. Cette dernière posa une main sur mon épaule alors que je poussais sur mes jambes pour me redresser. Mon regard tomba sur son visage. Comme à chaque fois, j'eus l'impression que quelqu'un m'enfonça un couteau dans l'estomac. Ana était à mon image. Grande, brune, de grands yeux bleus. Elle avait même mes fossettes. La ressemblance me troublait. Je ne décelais rien d'autre chez elle que ma propre personne. «  Tu me le dirais n'est ce pas .. si il avait fait quelque chose ? ». Sa loyauté aussi me troublait autant qu'elle me gênait. J'avais l'impression de pouvoir faire n'importe quoi et malgré tout la compter parmi mes alliés. Etait-ce ça la loyauté d'un enfant envers son seul parent ? Etais-je ainsi ? Probablement. Je ferais tout pour ma mère.

A court de mots, je secouais positivement la tête. Elle déposa un baiser sur ma joue et me murmura qu'elle m'aimait. Gorge nouée, je ne pus lui répondre. Elle ne s'en formalisa pas et alla retrouver ses deux jeunes frères. Je la regardais disparaître avec une boule au ventre. Même si je n'arrivais pas à m'imaginer comme son – leur – père, j'avais fini par m'attacher à eux. Si ce n'était pas un comble. Ce fut donc en grognant que je finissais par quitter les lieux. Je marchais un moment avec les mains dans les poches. Je n'avais pas de réel but. Je ne savais pas où aller. Cette ville qui pourtant était la mienne ne m'offrait aucun réconfort. Je n'avais qu'une envie. Celle d'appeler chez moi. Je voulais entendre la voix de mes proches. Sauf que je n'avais aucun moyen de les contacter. Je n'avais même as assez d'argent pour me rendre à Raleigh. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentis abandonné. Par tout et tout le monde. Cela provoqua en moi une profonde tristesse. Je n'étais plus croyant mais j'étais près à prier et à implorer Dieu si c'était la dernière carte que j'avais à jouer. Même mes chipies de sœurs me manquaient atrocement. Un léger sourire passa sur ma bouche lorsque je me remémorais notre dernière conversation. Elles étaient infernales. Mais qu'est ce que je pouvais les aimer, elles et leurs bêtises. C'était dur d'être le seul homme de la maison mais c'était aussi un privilège. Un honneur. Une responsabilité. Etre ici me donnait l'impression de faillir à ma tâche. Ici, pour le coup, était un endroit que je connaissais par cœur. Sans le vouloir mes pas m'avaient conduit tout droit chez ARGUS. Du moins face au bâtiment qui était mon lieu de travail.  Évidemment, je ne pouvais pas y entrer. Je n'étais même pas sûr de ce que j'allais trouver. A la place, je me laissais tomber sur le banc le plus proche et me perdais dans mes pensées.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyLun 24 Sep - 18:10


LUKA & LUCIAN

we can't change the way we are

« Encore joyeux anniversaire, ma puce. » Sasha dans tes bras, tu salues le reste de ta famille, déjà sur le départ pour rentrer à New-York. Ton escapade à Washington pour l'anniversaire de ta nièce fut de courte durée, mais chargée en émotion, et c'est presque les larmes aux yeux que tu te vois obligé de leur dire au-revoir. Tu ne te souviens pas de la dernière fois où tu as vu ta famille réunie ainsi. Peut-être jamais. Ici, ton père n'est pas un tyran, il n'a jamais intégré l'armée, et il aime ses enfants indéfiniment. Quant à ta sœur, et bien, elle n'est jamais morte de son cancer. Cette image d'eux, t'aimerais la graver dans ta mémoire. Un souvenir qui tu l'espères, ne disparaitra une fois que vous serez tous rentrées chez vous. Quelque part, ça a été difficile de passer cette journée en leur compagnie en jouant la carte de la normalité. Aucun d'entre eux ne semble avoir conscience de l'illusion, ou alors aucun n'a voulu en parler. Sûrement parce que cette vie là leur convient mieux. Et finalement, c'est aussi ton cas. Ici, Sasha a encore ses parents. Tu es son oncle, pas son tuteur légal. Elle n'a pas cette lourde tristesse sur le cœur. Elle s'épanouie dans un cocon familial sain et stable. Tout ce qu'elle n'a pas eu dans votre monde. « Tout va bien Lucian ? » Ta sœur te regarde, vraisemblablement inquiète de te voir aussi ému. Quand la reverras-tu ? Probablement jamais. Alors comment es-tu censé dire adieu à quelqu'un que tu aimes ? Comment fermer la porte, tout en sachant que tu les laisses pour toujours derrière toi ? « Je vais bien. J'ai simplement passé une excellente journée. » Tu reposes Sasha sur le sol, avant de t'approcher de ta sœur pour la serrer dans tes bras, une dernière fois. Ton étreinte est forte, tu t'agrippes à elle sans même t'en rendre compte, mais elle ne semble pas perturbée par ton élan d'affection, et en fait tout autant avec toi. T'aimerais pouvoir la sauver, rendre sa mère à Sasha, mais on ne peut pas jouer avec la destinée. Si avant tu ne croyais pas en tout ça, depuis que tu as rencontré Rosie, tu ne peux qu'admettre son existence. Ramener ta sœur pourrait conduire à des dommages collatéraux incontrôlables, et peut-être causer finalement plus de mal que de bien. C'est un adieu. Un adieu déchirant, mais tu te satisfait de cette fois avoir pu le faire.

Ton avion décolle demain matin, ce qui veut dire que tu as encore toute la soirée pour toi. Mais cette ville que tu connaissais tant, aujourd'hui elle te semble presque inconnue. Ce sont les mêmes ruelles, sûrement les mêmes gens qui les traversent, mais tout est malgré tout différent. Tu ne prends pas un taxi pour rentrer à ton hôtel, tu préfères marcher pour t'aérer l'esprit. Tu viens de laisser derrière toi la famille dont tu rêvais, et il te faut un peu de temps pour encaisser leur prochaine disparition. Si tu errais sans but particulier, tu prends finalement la direction d'un lieu bien connu, ARGUS. Face au bâtiment, tu te poses une centaine de questions. Est-ce qu'à l'intérieur de ces locaux, les mêmes activités s'y déroulent ? Qu'est devenue Amanda Waller dans cet univers ? Dirige t-elle toujours d'une main de fer l'agence gouvernementale ? Ou est-ce que si tu t'en approches, tu découvriras par toi-même que le bâtiment sert simplement à un atelier de construction de jeux pour enfants ? Avec le recul, et maintenant que tu en es libéré, tu réalises qu'intégrer ARGUS a été le pire et le meilleur de ton existence. Le pire parce que croiser le chemin de Waller ne peut jamais être bonne chose, et le meilleur parce que c'est ici que tu as rencontré Rosalie. Tu as été torturé physiquement lors de ton service dans l'US Army, mais travailler pour elle, voir et faire toutes ces choses, quelque part c'est bien pire. Mais est-ce que tu refuserais sa proposition si aujourd'hui tu avais le pouvoir de revenir en arrière ? Non, certainement pas. On ne change pas sa destinée.

Aussi étrange que cela puisse paraître, et à moins que tes yeux soient en train de te jouer des tours, tu reconnais un visage familier assis sur le banc non loin du bâtiment. Les sourcils froncés, tu t'approches de celui que tu penses avoir reconnu, Luka Corleone. Cet homme de ton équipe, ton bras droit, peut-être même ton ami. Sans attendre, et sans qu'il ne t'aperçoive, tu te mets assis à tes côtés. La tête tournée vers lui, tu lui souris. « Alors quoi, Corleone, Amanda Waller te manque ? » Il n'est pas en tenue militaire, simplement en civil. Et s'il se trouve ici, c'est que comme toi il se souvient de son autre vie, et qu'il court après ses souvenirs. Tu vois la surprise sur son visage quand il te reconnait, et alors tu souris d'avantage. T'es heureux de le voir. Tellement soulagé de retrouver un de tes proches. Et le premier avec toute sa mémoire, ce qui est une putain de bénédiction. Après un long soupire, tu portes ton regard sur le bâtiment qui vous fait presque face. Celui où il y a encore quelques jours, vous vous rendiez quotidiennement. « C'est un sacré bordel, hein ? » Avec Luka, tu n'as pas besoin de porter de masque. Pas ici en tout cas. Tu n'es pas Commandant, tu n'es pas son supérieur, tu l'approches simplement en tant qu'ami.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyJeu 27 Sep - 12:43

We can't change the way we are
lucian & luka
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J'avais vécu des choses terribles dans ma vie. C'était un fait. Je ne disais pas ça pour être plaint ou pour être intéressant. C'était juste la vérité. J'avais perdu mon père, mon héro,  brutalement, emporté par les flammes d'un brasier lors d'une mission de sauvetage. Je n'avais même pas pu me rendre à son enterrement. Malgré ma requête, l'air force n'avait pu me laisser partir. A leurs yeux, il y avait eu plus important à faire. Cela m'avait laissé un arrière goût amère de trahison dans la bouche. Pour autant, je l'avais accepté. Il était vrai que la mission que nous avions effectué ce jour là était d'une importance capitale. Dans la liste des priorités cependant elle était arrivée seconde. Mais c'était ainsi. Parfois, nous n'avions pas le choix. Obéir, était la seule alternative. Par ailleurs, j'avais été torturé pendant des mois. J'avais cru mourir. Mentalement, quelque chose en moi s'était brisé pendant ma captivité. Une partie de mon humanité s'était fait la malle avec un bout de ma santé mentale. Depuis, je vivais avec un stress post traumatique qui des fois demandait tout ce que j'avais.  Et même ce que je n'avais pas. Ce que je ne pouvais pas offrir. Jamais pourtant, il ne m'avait semblé avoir été aussi perdu, aussi partagé. Comme étiré contre mon gré entre deux murs. Plus rien ne semblait avoir de sens. Plus rien ne semblait correct. Bien sur, je ne faisais pas parti de cette réalité. Je le savais. C'tait écrit au fond de moi. J'étais un étranger. Rien n'était plus vrai que ça. A force d'évoluer dans cette réalité cependant, j'avais fini par m'attacher aux petites choses. A ces moments que je vivais et n'aurais jamais pensé vivre. Je n'aimais pas Evan. De cela j'en étais sur. Et si je devais être honnête, je n'aurais jamais des sentiments de ce type pour sa personne. Je pouvais devenir son ami, voir son meilleur ami mais je ne serais jamais rien d'autre que cela. Tous mes efforts ne changeraient rien à cela. Si cet autre moi était attiré par les hommes, ce n'était pas le cas du vrai moi. Bien sur, en me réveillant nu à ses côtés, j'avais fini par me poser des questions. Cette introspection m'avait terrifié. Mais il fallait se rendre à l'évidence. Mon hétérosexualité n'avait pas disparue pour être remplacé par autre chose. J'étais ce que j'étais. Et même si j'étais navré de le faire souffrir, je n'y pouvais pas grand chose.  Cette réalité était à blâmer.

Ceci dit, j'avais fini par m'attacher quelque peu à nos enfants. Ma fille d'abord. Cette jeune fille à l'aube de l'âge adulte qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Et les deux garçons étaient adorables. Un peu chahuteurs ais plein de bons sentiments. Bien entendu, j'avais encore du mal à m'imaginer comme leur père. C'était si soudain que mon cerveau avait encore du mal à comprendre ce qui se passait la plupart du temps. Néanmoins, je n'étais pas un monstre et leurs bouilles d'ange ne me laissaient pas de marbre. Si pour l'instant, j'étais encore mal à l'aise, je savais qu'avec un peu de temps, je pouvais me comporter comme la figure paternelle dont ils avaient besoin. Etre père c'était compliqué mais pas si différent que ça du statut de grand frère. On allongeait juste un peu plus la monnaie. Mais sinon le principe était le même. On protégeait, on aimait et on leur donnait tout ce qu'on avait.  Vu ainsi, cela ne paraissait pas si terrifiant. Au fond, je savais que je me voulais la face. Que je cherchais à me rassurer. L'humain était ainsi fait. Lorsque nous étions face à l'inconnu, nous négocions. Avec nous même. « Alors quoi, Corleone, Amanda Waller te manque ? ». La voix me fit sursauter. Je m'étais si profondément perdu dans mes pensées que j'en avais oublié tous mes fondamentaux. Moi qui d'habitude était toujours conscient de mes environs... voilà une bien piètre performance. Quelque part, cela me mit mal à l'aise. L'homme m'avait pris au dépourvu. Je ne supportais pas être aussi vulnérable. Plus depuis longtemps. Retrouvant ma contenance, je me redressais sur le banc en une position plus rigide. Plus militaire. Dos droit, tête haut, le regard droit devant. Lucian était mon supérieur. Qu'importe ce que je pouvais penser de lui, le respect allait au grade. C'était ainsi que l'on m'avait inculqué la chose. Et puis Thorne n'était pas un mauvais bougre. Bien loin de là. Il était bon. Très bon même. Il était compétent et c'était un honneur de pouvoir servir sous ses ordres. «  Commandant Thorne». Le saluais je finalement avec un petit sourire secret, presque complice. « C'est un sacré bordel, hein ? ». Un son passa la barrière de chaire de mes lèvres. «  C'est peu de le dire » soufflais je en détaillant à nouveau le bâtiment qui se trouvait devant moi. «  Venu admirer les vestiges d'une vie perdue ? ». Cela ne faisait aucun pour moi que si il était là, il se souvenait. Il était comme moi. Un homme hors de son temps. «  Et franchement, je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour … mais oui même Waller me manque ». Je lui jetais un regard en biais. «  Bon okay c'est peut être un poil exagéré » m'amusais je. Si Waller ne me manquait pas – ou du moins pas vraiment-, la vie que je m'étais construite et qui n'appartenait qu'à moi, elle, me manquait.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyLun 8 Oct - 10:19


LUKA & LUCIAN

we can't change the way we are

Tu n'aurais pas pu dire mieux : vestiges d'une vie perdue. Mais même si tes années aux côtés de Waller n'ont pas été les plus reluisantes, tu regrettes cette vie qui était la votre. Ici, tu ne te sens pas à ta place. Tu ne sais plus très bien qui tu es. Pourtant, tu n'as pas fait partie de ceux qui se sont éveillés en tant que quelqu'un d'autre, des nouveaux souvenirs ayant effacés les précédents. Tu t'es levé en étant Lucian Thorne, militaire. Certaines choses ne changent visiblement jamais. Et te voilà, face au bâtiment que tu connais par cœur, et qui n'a aujourd'hui rien d'une agence gouvernementale. Tu t'es toujours dit qu'échapper de l'emprise de Waller serait une libération, mais maintenant que c'est réellement le cas, la saveur n'est pas celle que tu imaginais. Ce n'est pas du manque, loin de là, c'est plutôt la sensation d'être une boussole qui a perdu le nord. Malgré tout, lors de ton service chez A.R.G.U.S, tu donnais de ta personne pour améliorer la condition de vie des gens. Tu arrêtais les méchants et sauvais les gentils. Définition bien simpliste de ton travail là bas, mais c'est tout ce que tu sembles retenir maintenant que tu es libéré de tes chaines. Et si Luka est lui aussi assis sur ce banc, c'est que quelque part, il ressent un peu la même chose que toi. Des sentiments complexes. Des regrets parfois incompréhensibles. Une vie sans véritable but. C'est ça votre quotidien maintenant ? Est-ce qu'il va falloir vous adapter à ce nouveau monde ou bien avez-vous seulement une chance de remporter la bataille ? A choisir, et sans hésiter une seule seconde, tu retournerais à votre univers, aussi peu attrayant semblait-il être. « Je ne suis pas ton supérieur ici Luka, ne m'appelle pas Commandant. » Tu n'as aucune envie d'être son boss, tout ce que tu veux, c'est essayer d'être son ami. Parce que vous semblez tous les deux en avoir besoin.

C'est la première fois depuis que vous êtes arrivés ici que tu rencontres quelqu'un de ton passé qui a toujours sa mémoire. Comme une petite lueur d'espoir après la journée difficile que tu viens de vivre. Pas le merveilleux après-midi aux côtés de ta famille, mais la déchirure dans ta poitrine quand il a fallu leur dire au-revoir. Tu es incapable de penser à autre chose. A la chaleur de ta sœur quand tu l'as serré dans tes bras, au sourire heureux de Sasha. Est-ce que c'est égoïste que de vouloir retourner à ta vie normale d'avant, sachant que c'est obliger une petite fille à redevenir orpheline ? Il en est de même pour Rosalie, qui ici semblait avoir trouvé ce qu'elle a toujours recherché. Mais que tu le veuilles ou non, le château de cartes finit pourtant par s'effondrer. Votre réalité lutte pour retrouver sa place, les souvenirs de chacun reviennent petit à petit, et les conséquences seront désastreuses. Quand Rosalie apprendra la vérité, elle t'en voudra peut-être de ne pas avoir été sincère avec elle. Ou de ne pas lui avoir laissé la chance de faire ses adieux à sa famille. Est-ce que Luka est dans la même sorte d'impasse que toi ? Tu tournes la tête vers lui, fin sourire aux lèvres. « Tu crois pas que c'est l'occasion de se la boire cette bière ? » Une occasion qui vous a toujours échappée par le passé. Pourquoi ? Tu ne le sais même pas. Sans doute aviez-vous tous les deux d'autres préoccupations, votre propre vie à mener en dehors des locaux A.R.G.U.S. « A moins que tu préfères rester ici à espérer le retour de Waller ? » Ton sourire se transforme en rire amusé. C'est quand même jouissif de pouvoir parler d'elle librement, sans avoir peur d'être sur écoute ou de la voir apparaître dans votre dos comme par magie. Appeler Bloody Mary trois fois pour la voir dans le miroir ? Légende. Faire de même avec Waller ? Réalité.

Tu te lèves, puis attends ton camarade avant de marcher en direction d'un bar que tu connaissais bien par le passé. Il est situé à seulement quelques mètres du bâtiment, et par miracle il est resté inchangé. Du moins, seulement en apparence. A l'intérieur, même si la décoration n'est plus la même que les propriétaires semblent avoir changé, l'endroit fera largement l'affaire pour une bière. Tu t'installes au bar, et invite Luka à faire de même. « Alors, dis-moi tout, le réveil a été brutal ? » Il y a deux solutions, soit il s'est réveillé dans ce monde en sachant pertinemment que ce n''était pas le sien, soit la mémoire lui est revenue peu à peu – ou brutalement. Dans les deux cas, l'expérience est déroutante. Tu commandes une pinte de bière blonde au barman avant de reporter ton attention sur ton ami. On ne se retrouve pas devant chez A.R.G.U.S sans raison. Et certainement pas pour le simple plaisir de repenser à Amanda Waller.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyJeu 11 Oct - 19:26

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lucian & luka
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« Je ne suis pas ton supérieur ici Luka, ne m'appelle pas Commandant ». Comme pour m'excuser, je haussais légèrement les épaules. Je respectas son grade. Parce que j'étais comme ça. Militaire de la racine des cheveux à la pointe des orteils. «  Les vieilles habitudes ont la peau dure » lui offrais je simplement en continuant de regarder droit devant moi. Après ça, le silence s'installa entre nous. Il n'était ni lourd, ni chargé ni même réellement reposant. Nous avions tout deux beaucoup trop de choses en tête pour cela. A nouveau, je me perdais dans mes propres pensées. Les mêmes questions revinrent en boucle dans mon esprit. J'allais certainement finir par me rendre fou. Pourtant, je n'étais pas fana de torture. Que cette dernière soit mentale et auto imposé n'y changeait rien. J'aurais aimé être en paix pour quelques minutes. Mêmes brèves. Je supposais que c'était juste trop en demander. Surtout au vue de ma situation actuelle. « Tu crois pas que c'est l'occasion de se la boire cette bière ? A moins que tu préfères rester ici à espérer le retour de Waller ?   ». Au son de sa voix, je tournais mon visage vers lui. Je le détaillais un instant. En dehors de mes camarades des Shadow Raiders je n'avais jamais pris de bière avec l'un de mes autres frères d'armes. Encore moins lorsqu'ils étaient mes supérieurs. Sauf qu'ici ce n'était pas l'armée. Ici, je n'y avais même jamais été. Mes frères n'en étaient pas. Cette pensée augmenta le sentiment de solitude qui prenait racine dans mon cœur. «  Je crois qu'il va me falloir plus fort qu'une simple bière ». Au point où j'en étais, je n'avais même pas honte de l'avouer. Il pouvait boire une petite bière si il voulait, personnellement une bouteille de vodka m'appelait à ce moment précis.  Ou si ils avaient, je n'étais pas contre une bouteille de Campari ou d'Aperol. Plus proche de mes origines mais aussi de nature à me rappeler un peu plus à quel point cette réalité n'était pas la mienne.

Lorsqu'il se leva, je le suivis, mains dans les poches. Je jetais un dernier regard par dessus mon épaule. L'immeuble semblait me narguer de toute sa froideur architecturale. Je roulais des yeux excédé et tournais la tête pour ne plus regarder en arrière. Ce n'était pas en s’apitoyant sur le passé que nous allions changer le présent. Cette leçon je l'avais rudement apprise. Il était alors peut être temps que je m'en souvienne.  Finalement installé au bar, je ne fis pas faux bond à ma précédente réflexion. J'avais besoin d'un degré d'alcool plus important que quatre ou cinq degré. Bien sur, je n'étais pas là pour boire jusqu'à me rendre ivre. Ce n'était de toute façon pas dans mes  habitudes. Cela ne l'avait jamais vraiment était. J'avais toujours été fier de mon mode de vie sain. Je consommais de l'alcool que rarement et en buvais toujours avec modération pour un apprécier les arômes si compliqués. Pour être tout à fait honnête, je ne me souvenais même pas de la dernière fois que 'avais plus que raison. Cela devait remonter à mes très jeunes années, lorsque j'étais un ado stupide. Depuis l'armée, je n'avais jamais fait d'excès. Je me contrôlais. Et souvent je le faisais par peur de ce que je pouvais dire ou faire. J'évoluais dans la violence. Je ne voulais donc pas que cette dernière se retourne contre mes proches. Les protéger était ma responsabilité. « Alors, dis-moi tout, le réveil a été brutal ? ». Un son d'approbation remonta le long de ma gorge alors que je plaçais mes lèvres sur le rebord de mon verre. Le liquide fit pétiller mes papilles et brûla très légèrement ma gorge. Ce n'était pas la meilleure vodka que j'avais goûté dans ma vie. Mais elle ferait très bien l'affaire. «  Disons que c'était … étonnant ». Et encore, je mâchais mes mots. Mon regard bleu se posa sur Lucian et je le surpris à me fixer. Clairement, il en attendait un peu plus. Un soupir m'échappa. «  Je me suis réveillé en étant parfaitement conscient de qui j'étais ». Le bouleversement avait donc été total. «  J'étais dans un lit que je ne reconnaissais pas, dans une chambre que je ne reconnaissais pas ; et franchement avec aucuns souvenirs d'avoir rencontré quelqu'un la veille ». Je n'étais qu'un homme. Un homme sans relation amoureuse qui plus était. Sans vouloir paraître rustre... j'avais des besoins. Des fois, je les assouvissais avec des inconnues rencontrées dans un bar ou autre pour le temps d'une soirée. Toutes consentantes bien sur.  «  La surprise a été d'autant plus grande lorsque je me suis rendu compte que je n'étais effectivement pas tout seul mais qui plus est que l'autre personne était un homme ». Même en l'avouant à voix haute, cela continuait de me paraître totalement irréel.  Et pourtant, j'avais eu du temps pour y réfléchir et même du temps pour presque m'y habituer. «  Apparemment, Luka Corleone est un homosexuel assumé, marié et l'heureux papa de trois enfants ».  Mes lèvres retrouvèrent mon verre. Ce n'était pas le destin le plus terrible qui était. Beaucoup donnerait cher pour avoir ce que j'avais. Un mari aimant, une famille nombreuse. «  Surtout, il y a cette fille. Ma fille. Elle est ...ma réplique parfaite. On a les mêmes yeux, le même nez, les mêmes fossettes. C'est comme se regarder dans un miroir et voir à quoi on peut ressembler si jamais on était un représentant du sexe opposé. C'est … troublant ». La première fois, je n'avais pas été prêt. Je ne l'étais toujours pas. C'était une sacré responsabilité que d'être le père d'un enfant. On ne pouvait pas faillir. Et faillir c'était tout ce que je faisais depuis que j'étais arrivé ici. «  Enfin bref... je suppose que c'est pas mieux de ton côté ». Avec ces simples mots, je l'invitais à se confier sans le lui demander expressément. Il n'y avait pas de raison que je sois le seul à me mettre à table après tout.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyLun 5 Nov - 16:12


LUKA & LUCIAN

we can't change the way we are

Pendant un moment, tu t'es demandé si cet univers alternatif était une forme de purgatoire. Est-ce que ce nouveau monde a été créé avec l'option aléatoire, ou est-ce qu'il reflète nos regrets et nos désirs les plus profonds ? Des êtres décédés retrouvés, une vie de famille stable, un épanouissement dans le travail, pour toi tout ça ne pouvait pas être anodin. Même si certaines choses restent inchangées, comme ton passé de militaire, la vie de ce Lucian Thorne était bien supérieur à la tienne. En apparence. Pas de tortures, pas de traumatismes, pas d'A.R.G.U.S. Tout aurait presque pu être parfait, si tu n'avais pas perdu Rosalie. Pendant longtemps tu t'es satisfait de ce que tu avais, de ce que le destin t'avait donné, le bon comme le mauvais. Mais quand tu t'es réveillé dans ce grand lit froid, tu t'es rendu compte que finalement, tu n'étais pas si malheureux que ça autrefois. Peut-être que ta boss est une véritable plaie, mais tu as trouvé l'amour, et tu partages le quotidien d'une petite fille merveilleuse. Même si le sol de ton passé est jonché de cadavres et de souffrances, ton avenir, lui, se révèle bien plus brillant. Alors non, cet endroit où vous êtes, ça n'a rien d'un purgatoire. Ça n'a rien d'un cadeau non plus. C'est une autre vision de vous-mêmes, si vous aviez fait des choix différents. Et finalement, les tiens n'ont pas été si terribles que ça. Tu as perdu une famille, mais tu es en train d'en construire une autre. Et c'est sûrement bien plus que la plupart des gens sur cette planète. C'est une chance. Une rédemption. Ton opportunité de t'affranchir des fantômes de ton passé. Tu ne sais pas grand chose de la vie privée de Luka. Est-ce qu'il est en couple ? Est-ce qu'il a des enfants ? Son dossier ne dit pas tout sur lui, et tu préfères obtenir ces informations personnelles directement des intéressés. La façon de faire de Waller n'est définitivement pas la tienne. Disons que tu privilégies toujours le côté humain. C'est un aspect qu'il est facile de perdre, dans cet océan de froideur.

Tu portes ta bière jusqu'à tes lèvres, pour en boire une première gorgée salvatrice. Bon sang, ce que ça fait du bien de faire passer ce bordel avec un peu d'alcool. Pourquoi t'as attendu aussi longtemps ? Il n'y a rien que quelques verres ne puissent guérir. Aussi temporaire soit l'accalmie. « Un homme ?! » T'es à la fois étonné et amusé, bien que la situation soit probablement plus délicate pour Luka. Mais si vous êtes ici tous les deux, installés dans un bar, ce n'est certainement pas pour sortir vos mouchoirs. Alors aussi désespérée et improbable la situation soit-elle, autant en rire, pas vrai ? Tout ce qu'il t'apprend est déroutant. Toi qui pensais avoir eu un réveil pénible avec la disparition de Sasha et Rosalie, tu dois admettre que le sien a été dix fois pire. Tu ignores comment tu aurais réagi avec un inconnu à tes côtés, et père de plusieurs enfants. Même si le tableau d'une petite famille parfaite est agréable, quand il ne découle pas de nos choix, c'est pour le moins perturbant. Machinalement, tu bois une nouvelle gorgée, suspendu aux lèvres de ton camarade, impatient de connaître la suite. « Et j'imagine que cette petite fille n'existe qu'ici ? » Vu son trouble, t'es prêt à parier que oui. A moins qu'il soit le père d'un enfant qu'il ne voit que très rarement. Difficile de savoir avec Luka, il n'est pas du genre à s'épancher sur sa vie privée. Tout ce que tu sais de lui, c'est ce qu'il laisse voir. « Est-ce que... Est-ce que t'es heureux, dans cet univers ? » Tu portes ton regard sur lui, conscient de la difficulté de la question. Même si cette famille lui est inconnue, le Luka de cet univers semblait heureux et épanoui. Est-ce que c'est de cette vie qu'il a envie ? Est-ce que c'est ça, son rêve ?

Quand il te retourne la question, tu pousses un long soupire. Comment résumer ta situation à toi ? Pas aussi déroutante que la sienne, mais difficile à vivre tout de même. « Je me suis endormi avec une fille, et je me suis réveillé sans. » Tu ne parles pas ouvertement de Rosalie. Parce qu'avant que tout change, votre relation n'avait rien d'officielle. Il y a probablement eu des bruits de couloir, comme sur n'importe quel lieu de travail, mais rien de concret, puisque votre histoire s'est seulement concrétisée la nuit où tout a basculé. « Une fille importante pour moi. » Avec quelques bières de plus, peut-être que tu finiras par tout lui avouer. Pour l'heure, tu commences en douceur, parfaitement conscient que votre relation ne sera pas vu d'un bon œil par tous. Toi même tu n'es pas particulièrement adepte des histoires de cœur au travail. Mais quand ça va vous tombe dessus, et bien, difficile de faire autrement. « Ma nièce, dont je suis le tuteur légal, a retrouvé sa famille. Sa mère, qui est aussi ma sœur, est encore en vie ici. Mon beau-frère aussi. » Un cocon familial qui n'a pas implosé. Une petite fille de nouveau entourée de ses parents. Tu ne peux pas le nier, il n'y a pas eu que du mauvais dans ce bouleversement. « Tu sais, parfois je me dis que le départ va être plus difficile que l'arrivée. » Parce que oui, tu sais que quelqu'un finira par rétablir l'ordre. Il y avait des héros avant, il y en a encore forcément maintenant, et ils doivent s'atteler à arranger les choses. Mais ça signifiera dire adieu à ce que vous aviez. Ta sœur, et lui sa nouvelle famille.


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MessageSujet: Re: We can't change the way we are (lucian)   We can't change the way we are (lucian) EmptyVen 9 Nov - 12:35

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lucian & luka
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«  Et j'imagine que cette petite fille n'existe qu'ici ? ». Un soupir passa mes lèvres. Mon souffle se perdit sur le rebord de mon verre d'alcool. «  Du moins à ma connaissance ». Si il était vrai que je n'avais pas le même destin ici, je ne pouvais pas certifier à cent pourcent que cette jeune fille n'existait pas dans ma réalité. Des relations amoureuses j'en avais eu quelques uns après tout. Moins maintenant que j'étais passé à l'age adulte et que le monde et la guerre m'avait enlevé une partie de mon humanité. Mais a 18 ans, j'avais bien été en couple avec une femme. Femme qui m'avait quitté non pas pour mon homosexualité refoulée mais pour mon choix de carrière. Elle avait refusé de faire des concessions sur le sujet. J'étais tout aussi fautif. Je n'en avais pas fait non plus. Un choix que je ne regrettais absolument pas. «  Je peux te dire en revanche qu'une fois tout ceci revenu à la normale, je vais aller me renseigner et remuer quelques vielles … connaissances ». Si la perspective ne m'enchantait guère, j'avais ce besoin irrationnel au fond de moi de m'en assurer. Après tout, je n'avais jamais été contacté pour l'une de mes ex mais j'étais assez mature pour savoir que cela ne voulait pas forcément dire grand chose. Mon ignorance sur le sujet pouvait être tout à fait voulue. Cette pensée glaça le sang dans mes veines. Si j'avais réussi à m'attacher quelque peu à cette enfant, je n'étais pas pour autant certain d'avoir envie de la retrouver adulte ou adolescente dans ma réalité. Cette seule alternative me terrifiait. Et pourtant, je n'étais pas du genre à me laisser impressionner. «  Est-ce que... Est-ce que t'es heureux, dans cet univers ? ». L'interrogation me prit de court. L'étais je ? Jusqu'à présent, je ne m'étais pas posé la question. Je n'en avais pas eu besoin. Je savais qui j'étais et l'étrangeté de ce monde ne cessait donc de me sauter aux yeux. Je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer toutes les choses – petites ou grandes – qui étaient différentes.  Toutes ces choses qui manquaient à ma vie. «  Je ne sais pas » soufflais je finalement avec une honnêteté qui me déroutait. Le liquide blanc et fort coula à nouveau le long de ma gorge alors que mes yeux bleus se perdirent sur les fissures du miroir de bar qui me faisait face. «  D'un côté, j'ai découvert des choses … que je ne pensais pas vouloir ». Je ne parlais évidemment pas de l'homosexualité de cet autre moi. J'étais hétéro jusqu'au bout des ongles et rien dans ce monde n'avait réussi à me faire changer d'avis là dessus. Je n'avais aucune attirance pour les hommes. Je n'avais aucune attirance pour l'homme qui était censé être mon mari. C'était pour dire. « Mais de l'autre tout ceci est … tellement faux que cela me donne la nausée. Et puis la vie de cet autre moi … elle ne me correspond pas. Je ne suis pas fait pour les horaires normales de travail ou pour la petite vie bien rangée ». Bien sur, même sa vie à lui n'était pas parfaite. Une partie de la famille semblait l'avoir renié. Je ne savais pas si c'était son choix sexuel qui avait engendré un tel cataclysme. J'osais espérer que non. Je n'imaginais pas vraiment les femmes de ma vie aussi .. fermées d'esprit. Je pouvais évidemment me tromper. Ce n'était pas un sujet que nous abordions dans nos conversations. Nous n'en avions pas besoin car cela ne touchait aucun d'entre nous.

Une nouvelle fois le verre fut apporté à mes lèvres et j'avalais une gorgée du liquide fort.  Un petit silence s'installa entre nous. Je ne cherchais aucunement à le briser, le laissant aménager ses pensées. Lorsqu'il commença à se confier sur son expérience dans ce monde-ci, je l'écoutais religieusement sans l'interrompre. Je soulevais un sourcil  dans sa direction cependant lorsqu'il me parla de cette fille importante à ses yeux. Un léger sourire secret passa sur ma bouche. Je savais très bien de qui il voulait parler. Après tout, j'avais des yeux et savais m'en servir. Et puis, ils n'étaient pas des plus discrets. Pour qui savait observer, leurs petits gestes et attentions ne trompaient pas. Bien sur, je ne faisais pas la remarque à voix haute. Si il avait jugé bon de ne pas me révéler l’identité de cette fille importante, je n'allais pas le pousser. Tout le monde avait droit à son jardin secret. Peut être n'était il pas prêt. Et puis, Lucian était comme moi à biens des regards. Il suivait les règles et le protocole. Les relations entre membres d'une même équipe n'étaient pas forcément ben vues. Il avait évidemment des raisons à cela. Principalement, cela créait des situations de dangers inutiles. Si je n'étais pas pour ce genre de camaraderie, je n'étais pas non plus contre. Du moment que chacun faisait son boulot correctement, cela m'indifférait. «  Ma nièce, dont je suis le tuteur légal, a retrouvé sa famille. Sa mère, qui est aussi ma sœur, est encore en vie ici. Mon beau-frère aussi ».  Mécaniquement, ma main vint se poser sur son épaule en signe de soutien. Là encore je restais silencieux. Je ne pouvais rien dire ou faire pour apaiser sa peine et sa conscience. Je ne pouvais pas l'aider à porter son fardeau. Cela d'un deuil effectué et remit en cause. «  Ma grand mère … elle est très croyante. Si elle était là, elle te dirait certainement de profiter de cette opportunité comme un cadeau du ciel. Une façon de faire ses adieux pour tourner définitivement la page ». Je ne partageais pas sa vision de la religion – ou du moins je ne la partageais plus – mais il y avait quelque chose de cathartique dans cette pensée. « Tu sais, parfois je me dis que le départ va être plus difficile que l'arrivée ». «  Depuis quand notre vie est simple de toute façon » bougonnais je en rattrapant la bouteille posée sur le comptoir pour me resservir un verre. Si j'avais survécu au reste, j'allais survivre à cela. Il le fallait de toute façon.

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