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 into the wild (LUKA)

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MessageSujet: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyLun 24 Sep - 13:37

into the wild
luka & rosalie

(FLASHBACK PRE-BARTPOINT)

« Aoutch... » Rosie grimace avant même d'avoir ouvert les yeux. Tout son corps est douloureux, sa tête en particulier. Elle cligne des paupières plusieurs fois, peinant à se réaccoutumer à la lumière du jour. La lumière du jour... ? Quelques minutes plus tôt, elle se trouvait dans les sous-terrains de Central City avec le reste de l'équipe, sur les traces de méta-humains appartenant à l'organisation terroriste Omniscient... Quand ses esprits ont fini de lui revenir, elle réalise qu'elle se trouve sous une épaisse couche de feuillages, étendue en plein milieu d'une forêt. Rosie se redresse brusquement et porte une une main à l'arrière de son crâne ; quand elle la retire elle est pleine de sang. Mais elle suppose que ce n'est rien de grave, rien que le résultat d'un atterrissage un peu trop brusque. Et puis de toute façon, ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. C'est de se retrouver seule – apparemment – au milieu de nulle part alors qu'un instant avant, elle lançait des sorts selon les ordres de Lucian pour interpeller les terroristes en fuite. Prenant de profondes inspirations pour s'efforcer de ne pas paniquer, Rosie se relève. « Lucian... ? » Pas de réponse. Elle appelle encore son nom, ainsi que ceux de tous les membres de NIGHTSHADE, mais personne ne lui répond. Avant de réellement se mettre à angoisser, elle attrape la radio dans la poche de son uniforme. Mais l'appareil s'est brisé quand elle est tombée, n'ayant pas résisté à son poids. « Fæn... » D'un geste rageur, Rosie lance la radio au sol avant d'en récupérer presque aussitôt les morceaux, rattrapée par un élan de culpabilité – pas question de laisser de tels déchets en pleine nature.

En désespoir de cause, Rosie use sa télépathie pour repérer les esprits humains aux alentours – si esprits humains il y a. Un soupir de soulagement lui échappe quand elle repère quelqu'un, Luka. Sans perdre de temps, elle se dirige jusqu'à l'endroit où elle sait qu'il se trouve, à quelques dizaines de mètres de là. Quand elle le trouve, il semble tout juste avoir retrouvé ses esprits. « Luka, est-ce que ça va... ? » Rosie l'aurait bien aidé à se relever, mais Lucian est le seul membre de l'équipe avec lequel elle a des contacts physiques. Bien qu'elle apprécie beaucoup Luka, elle ne l'a jamais touché, ni même seulement effleuré. En gardant ses distances, elle leur rend service à tous les deux. La dernière chose dont elle ait envie, c'est voir de quelle façon il est destiné à mourir. Même si elle maîtrise de mieux en mieux son don de prescience, elle n'est jamais à l'abri d'un raté ou d'un dérapage. Et puisqu'elle sent la panique la gagner petit à petit, elle préfère ne pas tenter le diable. Les battements de son cœur ont accéléré, elle est terriblement inquiète pour Lucian. Et pour le reste de l'équipe, cela va de soi... Oh non, vraiment, de qui se moque-t-elle ? Elle veut juste savoir si Lucian va bien. « Ma radio s'est cassée quand j'ai atterri ici... où que ce soit, d'ailleurs... et je ne capte pas le moindre réseau avec mon téléphone. Il faut que nous prévenions les autres que nous sommes sains et saufs. Plus ou moins. » Mais ce qui l'intéresse surtout, c'est de savoir comment s'est terminée l'affrontement avec les méta-humains. La dernière fois où Lucian et elle les avaient croisés directement, un kamikaze s'était fait exploser et ils s'en étaient tirés de justesse. Les terroristes qu'ils avaient pris en chasse cette fois semblaient n'être que le fond du panier de l'organisation, mais avec de tels individus la méfiance est toujours de mise. Omniscient est tout sauf un groupe de petits criminels, sinon c'est la police qui se chargerait de leur cas, pas A.R.G.U.S. « Il devait y avoir un téléporteur dans leurs rangs... Quelle idiote, je n'ai pas su le repérer ! » Rosie se sent coupable de ne pas avoir identifié correctement toutes les capacités des terroristes. Tout était allé si vite qu'elle n'avait pas pu à la fois se lancer à leur poursuite, utiliser sa magie pour les immobiliser un par un, et lire dans leurs pensées. Ce n'est pas faute de s'entraîner, mais elle est encore loin de maîtriser ses propres donc au point de pouvoir en utiliser plusieurs simultanément.

« Je ne reconnais absolument rien, je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où nous sommes... J'espère que nous sommes toujours aux États-Unis, au moins. » Rosie soupire, et lève son téléphone au dessus de leurs têtes, comme si une barre de réseau allait miraculeusement apparaître. Si les radios d'A.R.G.U.S fonctionnent n'importe où sur la planète, ce n'est pas le cas pour beaucoup d'autres appareils. « Même si ta radio fonctionne encore, je doute que Waller envoie quelqu'un nous chercher... » Et Rosie n'a même pas besoin de regarder l'avenir pour le savoir. Elle imagine sans peine Amanda leur dire que ce n'est pas son problème, qu'ils n'ont qu'à se débrouiller pour rentrer jusqu'à Washington. Oh, elle ne doute pas que Luka en soit parfaitement capable, étant militaire comme Lucian, mais elle... Ses connaissances à propos de la survie en milieu naturel potentiellement hostiles se limitent à un ou deux épisodes de Man vs Wild regardés plus que distraitement. « Vu l'heure, nous ferions sans doute mieux de chercher à rejoindre la civilisation, il va bientôt faire nuit. » Rosie lève les yeux au ciel, agacée. « Et dire que je pensais qu'apprendre à ouvrir des portails n'était pas une priorité... Je suis une bonne sorcière de pacotille. » Elle hausse les épaules en faisant la moue. La chance n'a jamais été de son côté, pourquoi est-ce que ça commencerait maintenant ?

Fæn = Fuck en norvégien into the wild (LUKA) 1046705779
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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyLun 24 Sep - 16:23

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rosalie & luka
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Des cris. Des ordres aboyés. Des grognements. Des coups de feu. Une vive lumière et le silence.  Ce fut doucement que je revenais à moi. Je papillonnais des yeux avant de les ouvrir complètement. Sourcils froncés, j'attendis que le voile devant mes iris se dissipe. Finalement, je pus distinguer le sol...à plusieurs mètres en contre bas. Deux, peut être trois. Mes sourcils se froncèrent un peu plus.  Avec un grognement, je levais la tête vers mon buste pour apprécier ma situation. J'étais suspendu dans ce qui ressemblait à un arbre. Sauf que cela ne pouvait pas être correct. Il n'y avait pas d'arbre dans le complexe que nous avions attaqués. Tout était fait de métal et de béton. Comme tout bunker qui se respectait.  Un peu perdu, je laissais ma tête pendre à nouveau. Cette dernière qui plus est me lançait atrocement. Je savais pas avance que j'avais pris un coup. Le liquide poisseux qui coulait le long de ma joue n'était qu'une confirmation de ce que je savais déjà. J'avais du heurter ma tempe en tombant. Du moins j'imaginais que c'était tombant. Je ne m'expliquais pas ma position actuelle mais j'avais assez d'expérience pour savoir qu'il y avait dans ce monde des forces qui me dépassaient. Et de loin. Puis le pourquoi du comment n'était pas ma priorité. D'abord, je devais descendre de là. Après, j'allais pouvoir me questionner. A nouveau, je forçais sur mes muscles abdominaux pour redresser une partie de mon buste. Ce fut précisément à ce moment que je remarquais que ma situation était un peu plus précaire que je ne l'avais pensé de prime abord. Certes, j'étais bien suspendu comme un cochon de lait à la branche d'un arbre. Cela n'avait pas changé. Cependant, j'étais accroché par la boucle de ma ceinture.  Cette dernière avait du se coincer lors de mon atterrissage incontrôlé. Le choc avait été assez brutal pour que mon pantalon remonte le long de mes jambes et s'arrête à mes chevilles, coincé dans mes rangers. Autrement dit, j'étais suspendu pratiquement cul nu à un arbre.  Seul le boxer – que j'avais heureusement enfilé – maintenait ma pudeur. Évidemment, j'étais surpris de me trouver ainsi. Mais la surprise laissa vite place à de l'agacement lorsque je tentais sans succès de me dégager de ma prison de bois et de feuilles. Avec quelques mots peu courtois en italien, j'y arrivais finalement. Par chance, j'avais anticipé la chute libre et me rattrapais cahin-caha à la branche du dessous. Pantalon toujours aux chevilles, je finissais de sauter au sol et roulais sur le dos à l'impact.

Secouant la tête, je me rhabillais puis me baissais pour refaire mes lacets. « Luka, est-ce que ça va... ? ». Surpris, je sursautais. Ce n'était pas très militaire de ma part mais sur le coup, le silence m'avait trompé. Je m'étais pensé seul. Avec du recul, j'aurais pu penser à de la compagnie. Surtout lorsque j'étais dans une zone de combat quelques instants plus tôt. L'erreur était cependant humaine. Et puis... j'avais été préoccupé. « Rosewood... euh ça va ». Je profitais de sa question pour passer en revue mon corps. A part une plaie sur le coin du visage, je semblais en un seul morceau. Rien ne faisait mal. Du moins pas assez pour envisager une foulure ou une fracture.  « Et toi ? Rien de cassé ? Comment va la tête ? ». Je pouvais voir du sang sur sa chevelure blonde. Je devais savoir si elle était opérationnelle.  Je hochais positivement la tête lorsqu'elle me parla de l'état de sa radio. La mienne était tout simplement aux abonnés absents. Elle était certainement quelque part. Juste introuvable pour nous à ce moment précis. Quant à mon téléphone... j'avais au moins autant de chance que Rosalie elle même. « Il devait y avoir un téléporteur dans leurs rangs... Quelle idiote, je n'ai pas su le repérer ! ». A nouveau je hochais positivement la tête. Cela expliquait de manière logique notre situation. Du moins aussi logiquement que possible. Il y avait quelques années, je n'aurais jamais pensé que les sorciers, les méta humains et autres phénomènes du genre seraient mon quotidien. Qu'était donc devenue ma vie ? « Je ne reconnais absolument rien, je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où nous sommes... J'espère que nous sommes toujours aux États-Unis, au moins. Même si ta radio fonctionne encore, je doute que Waller envoie quelqu'un nous chercher.  ». « Je ne sais pas et j'ai perdu ma radio » déclarais je très simplement, réglant ainsi le problème de Waller. A vu d’œil comme ça , c'était impossible de savoir où nous nous trouvions. Une foret ressemblait à une foret partout dans le monde. Des lianes auraient peut être pu nous renseigner un peu plus. Mais là, nous semblions entourés de chênes et de pins.  Le soleil était encore assez haut dans le ciel mais entamait déjà sa raide descente vers l'horizon. Ainsi je ne pus qu'asquiescer lorsqu'elle parla de se mettre en route. C'était effectivement le plus intelligent à faire.

« Et dire que je pensais qu'apprendre à ouvrir des portails n'était pas une priorité... Je suis une bonne sorcière de pacotille ». «  Rosewood, regarde moi ». Je ne prenais pas le risque de la toucher. Elle n'aimait pas le contact et je respectais ses limites. Qui plus est, je n'étais pas forcément quelqu'un de très tactile moi même. J'aimais avoir mon espace vital, autant que faire se peut. Un des nombreux résultats de ma captivité en Bialya. «  Tu sais combien de missions j'ai fait avec l'Air Force et avec Argus depuis que j'ai commencé ma carrière ? ». Elle secoua la tête. «  123. Et sur ces 123 missions, aucune ne s'est jamais déroulée comme prévue.  A un moment, tout finit toujours par partir en sucette ». C'était bien pour ça qu'il existait des plans B, C, D et ainsi de suite. «  C'est dans l'ordre des choses. Rien de tout cela n'est ta faute. Tu n'es pas une sorcière de pacotille ou une idiote et tu n'es pas responsable de … ce petit contre temps ». Ce n'était pas vraiment dans mes habitudes de donner des pep talk. Mais comme elle l'avait si justement dit, nous avions besoin de bouger et d'être présent. Je ne pouvais pas la laisser se perdre dans ses pensées. Elle devait garder son calme.  L'apitoiement n'avait jamais rien résolu. «  Okay ? » demandais je tout de même pour m'assurer qu'elle avait bien enregistrée mes paroles. J'attendis qu'elle me réponde avant de lever les yeux vers la cimes des arbres. Par chance pour nous deux, mon père – bien que citadin- adorait la nature. Il m'avait emmené camper plus d'une fois. Il m'avait appris les bases du repérage en foret. L'armée s'était chargée de m'apprendre le reste. «  Par là ».  En cas de doute, toujours se fier à la position du soleil.  Si on gardait la même trajectoire, l'on finirait bien par arriver quelque part. Un cour d'eau ne serait pas non plus de refus.

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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyMer 17 Oct - 20:24

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(FLASHBACK PRE-BARTPOINT)

Rosie prétend ne rien avoir vu de la position embarrassante dans laquelle Luka se trouvait, leur situation étant déjà bien assez compliqué sans qu'il ne faille y rajouter une gêne supplémentaire. Ils sont perdus au milieu de nulle part, Rosie sent la panique monter en elle, et ils n'ont qu'une poignée d'heures avant la tombée de lui nuit. Comment va sa tête ? Elle n'est pas certaine de le savoir. « Ce n'est rien. » Rosie sait qu'elle n'est pas à l'abri d'une commotion, mais sa santé est la dernière de ses préoccupations. Sa radio en miettes et celle de Luka égarée, impossible pour eux de savoir comment se porte le reste de l'équipe, alors que c'est la seule chose qu'elle veuille réellement savoir. Aussi puissante que soit sa télépathie, elle n'est pas capable de traverser un pays – voire un continent, étant donné qu'elle n'a toujours pas la moindre idée d'où ils se trouvent. Quant à son don de prescience, elle est beaucoup trop angoissée pour pouvoir l'utiliser correctement, sans compter que cela n'a rien d'une science exacte. Même si elle doute que Luka soit passé à côté de la nature de sa relation avec Lucian, elle n'a pas envie de passer pour une demoiselle en détresse désespérée à l'idée d'être séparée de sa moitié. Alors malgré l'inquiétude qui lui serre la gorge, elle essaie de conserver un minimum de sang-froid pour ne pas perdre tous ses moyens. Dès que les terroristes d'Omniscient sont concernés, Rosie est tout sauf tranquille, elle craint que la moindre interaction avec eux ne concrétise ses terribles visions. Même en sachant qu'elle est censée être auprès de Lucian lorsque le pire arrivera, cela ne l'empêche pas d'avoir la peur au ventre au moindre incident imprévu.

Les bras croisés sous sa poitrine pour tenter de dissimuler sa nervosité grandissante, Rosie relève les yeux vers Luka quand il le lui demande. Elle a beau savoir que ses paroles ont pour seul but de la rassurer, ce n'est hélas pas très efficace. Si dans l'armée les imprévus sont tolérés et font même partie du quotidien, quand on travaille pour Amanda Waller il faut savoir rester maître de toutes les situations. Les imprévus sont perçus comme des échecs, et les échecs ne sont pas tolérables. Et même si leur équipe est soudée, c'est certainement Lucian qui se fera le plus réprimander, étant leur commandant. Mais Luka a néanmoins raison sur un point, elle n'arrivera à rien en s’apitoyant sur leur sort ou se flagellant pour ses erreurs. « Okay... Okay. » Rosie prend plusieurs profondes inspiration successives, pour parvenir à reprendre ses esprits. Quand Luka désigne la direction à suivre, elle esquisse un geste pour le retenir mais baisse la main avant d'être entrée en contact avec lui. C'est difficile de ne jamais toucher personne. On n'imagine pas le nombre de contacts physiques que l'on a tous les jours, qu'ils soient remarquables ou insignifiants. Faire attention à tout, jusqu'au moindre effleurement accidentel est... épuisant. « Laisse-moi essayer de repérer si nous sommes près d'une ville, d'un village, ou d'un semblant de civilisation. » Rosie lui adresse un sourire qu'elle espère confiant, avant de s'élever au dessus de la cime des arbres grâce à son pouvoir de lévitation. Retrouvant complètement la lumière du jour, il lui faut plusieurs secondes pour  réaccoutumer sa vision à la luminosité. Regardant tout autour d'elle, elle laisse échapper un soupir de soulagement lorsqu'elle aperçoit une petite ville à la lisière de la forêt. L'endroit semble bien américain, ils sont au moins toujours dans le même pays. Quand Rosie rejoint Luka au sol, son expression est beaucoup plus sereine. « Il y a une ville par là, à trois ou quatre kilomètres je pense. À moins de traîner, je pense que nous devrions l'atteindre avant la nuit. » Et une fois là bas, ils pourront trouver de quoi contacter le reste de l'équipe pour les informer de leur situation, et surtout s'enquérir de la leur. Ils se sont certainement repliés après leur disparition subite, mais Rosie ne sera rassurée qu'après en avoir eu le cœur net.

Il ne leur reste donc plus qu'à se mettre en route. L'à peu près bonne nouvelle, c'est qu'ils ne sont pas tombés dans un endroit trop isolés. Rosie doute que le téléporteur leur ait fait une fleur, il a certainement ouvert un portail sans songer à une destination particulière, et c'est le hasard qui a bien fait les choses. Ils auraient pu se retrouver au beau milieu du Sahara ou sur un iceberg en Antarctique alors peut-être qu'en fin de compte, ils ne s'en sortent pas si mal. « Avec un peu de chance, nous ne sommes pas trop loin de Washington. J'espère. » Rosie n'est pas particulièrement enthousiaste à l'idée de passer une nuit dans un lieu inconnu, il suffit de rien pour déclencher chez elle une crise d'angoisse. En dehors de leurs missions périlleuses, elle a besoin d'un  environnement structuré pour la rassurer. Trop de changements la perturbent, mais comment l'expliquer à Luka sans passer pour une idiote ? Rosie ne qualifierait pas tout à fait leur relation d'amitié, il manque encore quelque chose... Comme Lucian, elle suppose que son passé de soldat l'aiderait à la comprendre, mais elle ne peut en être certaine. « Tu crois qu'ils ont réussi à appréhender au moins un de ces terroristes ? » Rosie grimace en manquant de trébucher sur une racine. Arrêter quelques éléments d'Omniscient leur permettrait peut-être de mettre cette lugubre histoire derrière eux. Pour une fois, Rosie se moquerait bien de savoir ce que Waller leur ferait subir derrière une porte close, pour des raisons complètement égoïstes.
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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyVen 9 Nov - 12:04

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« Laisse-moi essayer de repérer si nous sommes près d'une ville, d'un village, ou d'un semblant de civilisation ». Je me stoppais et hochais positivement la tête dans sa direction. J'oubliais parfois que Rosalie, à mon contraire, n'était pas tout à fait humaine. Ses pouvoirs dépassaient de très loin mon entendement. Pourtant , depuis le temps, j'aurais du m'y habiter.  Pour autant, j'avais l'impression de lui trouver des capacités à peu près tous les jours. Peut être elle même n'était pas réellement au courant de ce qu'elle pouvait accomplir. Si j'étais curieux, je ne posais aucune question à ce sujet. Si Rosewood voulait m'en parler, elle savait où me trouver. Je n'allais pas m'imposer. Ce n'était pas dans mes habitudes.  Je suivis néanmoins sa silhouette de mes yeux bleus. Bientôt, elle disparut bien au dessus des épais feuillages. Patiemment, j'attendis qu'elle revienne à ma hauteur. Ce n'était pas comme si je pouvais quelque chose d'autre. « Il y a une ville par là, à trois ou quatre kilomètres je pense. À moins de traîner, je pense que nous devrions l'atteindre avant la nuit ». Au moins, la situation n'était pas aussi désespérée que nous aurions pu le penser au premier coup d’œil. Il y avait encore de l'espoir pour nous. De toute façon même sans ça, je n'étais pas du genre à abandonner. Ni à m’apitoyer réellement sur mon sort. Je n'avais pas survécu à ma captivité en Bialya pour venir mourir ici, perdu au milieu d'une foret. Mon sens de la survie était un peu trop développé pour que je me permette un tel comportement. Surtout, j'avais fait une promesse. A ma grand-mère, à ma mère et à mes sœurs. Celle de toujours tout faire en mon pouvoir pour revenir à la maison. Ce n'était pas maintenant que j'allais faillir. Il en était tout bonnement hors de question.

Sans un mot de plus, nous commençâmes notre chemin. Grâce aux quelques rayons du soleil qui perçaient à travers les feuilles, je nous gardais sur le bon chemin. Ou du moins je m'efforçais du mieux que je pouvais à nous garder sur la bonne trajectoire. Il était aisé de dévier lorsqu'il n'existait aucune route ou aucun sentier  à suivre. « Avec un peu de chance, nous ne sommes pas trop loin de Washington. J'espère » reprit elle en brisant le silence. A sa remarque, je n'émettais gère qu'un simple son. Je savais qu'elle voulait être rassurée mais je préférais ne pas lui mentir. La vérité était que l'on se savait absolument pas où nous étions. Je ne préférais donc pas lui raconter de salades. Généralement, je trouvais ça contre productif. Et puis cela n'aidait personne. Du moins cela aidait mais seulement pour un temps. En suite l'espoir procuré s'épuisait et la frustration voir la détresse reprenaient le pas sur tout le reste. Et ce, de manière bien plus violente. « Tu crois qu'ils ont réussi à appréhender au moins un de ces terroristes ? ». «  Probablement »  soufflais je en analysant les alentours des yeux. «  On a la meilleur équipe qui soit pour ce genre de boulot, ils vont s'en sortir. Avec ou sans nous ». Il était vrai qu'une équipe ne fonctionnait parfaitement qu'avec tous ses éléments. Ceci dit, cela ne voulait pas dire qu'elle cessait de fonctionner lorsqu'elle en perdait un ou deux. La tâche serait peut être plus ardue mais j'étais persuadé qu'ils allaient s'en tirer. Pour les avoir vu à l’œuvre, j'y croyais.

Un bruit sur ma gauche, me fis piler. Mon poing se leva directement en l'air – et ce par réflexe – pour signifier à Rosalie qu'elle devait s'arrêter et s'accroupir. J'en faisais d'ailleurs de même et laissais mes yeux bleus embrasser le paysage qui s'étendait presque à perte de vue devant nous. Malgré notre immobilité et notre silence, aucun autre bruit suspect ne parvint à mes oreilles.  Au moment où je commençais à me redresser, je remarquais cependant la tenue de camouflage un peu plus loin. De là, je distinguais le canon d'un fusil de chasse. «  Tirez pas » déclarais je d'une voix forte pour être sûr que le chasseur m'entende. Ce dernier bougea et sortit de sa cachette. « Vous avez l’œil mon gars, j'ai failli vous prendre pour du gibier de loin ! ». Le bonhomme bourru – et apparemment fervent amateur de bières au vu de son ventre proéminent – s'avança dans notre direction. «  Bah ça alors, il vous est arrivé quoi ? ». Ses yeux quelque peu porcins se posèrent sur la traînée de sang séché qui ornaient mon visage. «  On a dévié de notre chemin et je me suis hélas pris les pieds dans une racine. Ma compagne a essayé de m'aider sans grand .. succès ». Le mensonge coula naturellement sur ma langue. L'homme me détailla de la tête aux pieds. Ma tenue de commando ne criait pas promenade de santé mais si il trouva cela bizarre il ne fit aucune remarque, sentant certainement que ce n'était pas à son avantage. «  Vous avez besoin que je vous dépose quelque part ? Votre voiture est dans le coin ?» «  Honnêtement, je ne me souviens même plus où l'on s'est garé. On s'est bien perdus ».  A nouveau l'homme hocha la tête et nous détailla. Il n'était pas rassuré et je pouvais le lire sur les traits de son visage. «  Je peux vous déposer sur Biscoe si ça vous arrange ? ». Le nom tilta immédiatement dans mon esprit. Je tentais au maximum de ne laisser aucun sentiment de surprise se peindre sur mon visage. Un sourire cependant trouva son chemin jusqu'à ma bouche. «  Cela serait parfait si ça ne vous dérange pas ». Il haussa les épaules et nous invita à le suivre. Je laissais Rosalie passer devant moi et fermais la marche. Quelles étaient les  chances pour qu'on atterrisse si près de ma ville natale ? Et si Biscoe était à quelques minutes en voiture, cela voulait dire que l'on avait été transporté dans la forêt nationale d'Unwharrie. Cette déduction fut d'ailleurs confirmée lorsqu'un panneau nous indiqua l'entrée de ce domaine préservé et protégé. Un sentiment indescriptible gonfla mon cœur. J'étais à la fois content d'être ici et tout autant peiné. Depuis la mort de mon père, je n'avais pas remis les pieds ici. Maintenant que je savais où j'étais, rien ne semblait avoir changé. Pourtant moi j'étais irrémédiablement différent.  Rattrapant Rosalie avant qu'elle n'atteigne le pick up de notre bon samaritain , je me posais à ses côtés. «  On est en Caroline du Nord, à une heure et demi à peu près de Raleigh. Ma famille... elle habite là bas. On peut louer une voiture sur Biscoe et s'y rendre pour passer la nuit. On fera le trajet retour sur  Washington demain ». Si j'étais soulagé de savoir où j'allais, j'étais aussi inquiet de la réaction de ma famille. Je savais comment ils étaient. Surtout comment les femmes de ma famille étaient. J'avais pas fini d'en entendre des vertes et des pas mûres à ce sujet.

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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptySam 2 Mar - 18:25

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(FLASHBACK PRE-BARTPOINT)

Malgré les entraînements réguliers à A.R.G.U.S, Rosie n'a rien d'une sportive de haut niveau. Elle est bien loin d'avoir les capacités physiques de Lucian ou Luka, alors la perspective d'une longue randonnée en montagne ne l'enchante pas vraiment. Si elle avait été seule, elle aurait pu se débrouiller pour voler jusqu'à la ville repérée, mais elle ne s'imagine pas laisser son équipier sur le carreau. Elle maîtrise encore trop mal ses pouvoirs pour le transporter avec elle, et après leur tête à tête bien peu agréable avec ces méta-humains terroristes, elle est bien trop fatiguée pour vouloir se risquer à essayer. « Dès que nous sommes en ville, j'appelle Lucian. » Pour l'informer de leur position après leur disparition aussi soudaine qu'inattendue, et surtout pour s'assurer que lui et les autres membres de l'équipe vont bien. Rosie est presque plus effrayée par la réaction d'Amanda face à leur échec que par le comportement dangereux des méta-humains, qui ne seront jamais aussi terrifiants que la directrice de l'agence. N'ayant pas la moindre idée du comportement à adopter en pleine nature, Rosie suit Luka sans se poser de questions. Si elle n'avait pas été aussi angoissée, elle aurait certainement pu apprécier le paysage forestier et profiter du calme. Au lieu de cela, elle rumine ses pensées, si bien qu'elle manque de heurter Luka de plein fouet quand il s'arrête en plein milieu du chemin avant de lui ordonner de se baisser, ce que Rosie fait sans se poser de questions, habituée à suivre les indications de Lucian en toutes circonstances. Elle continue à se comporter comme s'ils étaient encore en mission, et en l'absence de leur chef d'équipe c'est Luka qu'elle doit considérer comme son supérieur. Ce qui l'arrange plutôt, puisqu'elle a encore bien du mal à prendre ses propres décisions sans qu'on l'ait aiguillée auparavant. Elle fronce les sourcils quand un chasseur apparaît, frustrée d'avoir été trop distraite pour repérer son esprit avant que Luka ne s'aperçoive de sa présence. Mais pour faire bonne figure et rendre le mensonge de son collègue crédible, elle affiche un sourire embarrassé. Elle n'aurait sans doute pas osé jouer la carte du jeune couple égaré en pleine forêt, mais l'homme ne semble pas remettre en cause les explications de Luka. À sa place elle l'aurait fait, interpellée par leurs uniformes et surtout par le logo d'A.R.G.U.S cousu dessus.

Sauvés d'une longue marche par un bon samaritain surgi de nulle part, Rosie suit ce dernier jusqu'à son véhicule sans dire autre chose que des politesses d'une banalité affligeante, Luka derrière elle. Contrairement à lui, l'endroit ne lui dit rien. Il faut dire qu'après avoir été promenée de famille d'accueil en famille d'accueil, puis après avoir passé quinze années en hôpital psychiatre, Rosie n'a pas eu beaucoup d'occasions de voyager. Et pendant leurs déplacements professionnels, autant dire qu'elle a rarement le temps d'admirer le paysage. « Ta famille habite ici ? Enfin, pas très loin, je veux dire. » Question réthorique, Luka lui a déjà donné la réponse. C'est une bonne nouvelle, a priori ? Elle ne pense pas qu'il lui ait un jour parlé de sa famille. Comme la plupart des membres de l'équipe, Luka ne parle pas de sa vie privée et Rosie est la première à le comprendre. Même si Waller connaît les moindres détails de leurs existences, le reste des agents n'en ont pas besoin. « Je suppose que ta famille... » Rosie s'installe dans le véhicule de leur taxi miraculeux, et fait attention à ce qu'il ne l'entende pas. « Sait ce que tu fais dans la vie ? » A.R.G.U.S, ce n'est pas la police nationale, ni même le FBI ou la CIA. Même si l'organisation est sortie de l'ombre, elle est loin d'être populaire et ce qu'elle montre au grand public n'est qu'une façade soigneusement travaillée par Amanda. Alors Rosie ne serait pas étonnée d'apprendre que Luka ait préféré cacher la nature de son travail aux siens. « Donc, on passe la nuit chez ta famille et après, on profite d'un charmant petit road-trip jusqu'à Washington. » Rosie étouffe un rire. Into The Wild version A.R.G.U.S, jusqu'au quartier général et en espérant qu'il ne se passe rien de terrible en leur absence. Comme convenu, le chasseur les dépose en ville et l'endroit est aussi dépaysant que la forêt. Biscoe n'a rien à voir avec Washington, il ne doit pas y vivre grand monde. Au moins, les gens du coin ne doivent pas avoir beaucoup d'ennuis, à moins d'être terriblement malchanceux. « Tu penses vraiment qu'on puisse louer une voiture ici ? Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de commerces... » Il ne semble pas y avoir beaucoup de passage dans la région, alors Rosie doute que les habitants aient développé une industrie touristique très variée. Il doit certainement y avoir un motel pour les voyageurs de passage, mais rien de plus. « Tu as grandi dans le coin ? »
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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyDim 10 Mar - 13:03

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« Je suppose que ta famille... Sait ce que tu fais dans la vie ? ». « Pas vraiment.. » fus je bien obligé d'admettre face à sa question. Question qui était de plus pertinente. Si Rosalie était en passe de faire la connaissance de ma famille, autant qu'elle en sache assez pour ne pas mettre les deux pieds dans le plat. «  Ma famille sait que je travaille pour A.R.G.U.S » lui expliquais je.  «  Ce qu'elle ne sait pas en revanche est la nature même de mon travail pour l'organisation » continuais je en ouvrant la portière côté passager. A part les quelques détails que je leur avais fourni au compte goutte , mes proches ne savaient rien de plus. Surtout, ils ne cherchaient pas à savoir. Et de cela j'en étais définitivement reconnaissant. Ce n'était pas un manque d’intérêt de leurs parts mais ils savaient que mes lèvres étaient cousues l'une à l'autre par la confidentialité. Comme lorsque j'étais à l'armée. Je ne pouvais rien leur dire et ils respectaient mon silence et ne cherchaient jamais à me mettre dans une situation délicate. « « Donc, on passe la nuit chez ta famille et après, on profite d'un charmant petit road-trip jusqu'à Washington ». «  Exactement. Après si tu as une autre idée je suis preneur.. ». Je pouvais parfaitement comprendre qu'elle n'était pas à l'aise avec l'idée de rencontrer des inconnus. Ou de dormir chez eux. Même elle et moi ne nous connaissions pas si bien que ça en dehors de notre cadre professionnel. Si l'épreuve lui paraissait insoutenable, je n'allais pas la forcer à rester avec les miens. Il y avait après tout sur Raleigh des hôtels de qualité. Ce que je lui faisais savoir pour lui permettre d'avoir toutes les cartes en main. J'étais certain de pouvoir lui trouver une petite cambre pour la nuit. Après, à mes yeux se séparer n'était pas forcément la meilleure des idées.   Mais le choix lui revenait. Pour le moment, il fallait déjà que l'on arrive à se rendre à Raleigh avant toute chose.

Lorsque le chasseur nous déposa finalement à Biscoe, je le remerciais chaleureusement. L'homme chassa mes mots d'un revers de la main et repris la route, disparaissant rapidement le long de l'avenue principale. « Tu penses vraiment qu'on puisse louer une voiture ici ? Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de commerces... ». Un sourire se posa malgré moi sur mes lèvres. Il fallait bien reconnaître qu'elle avait raison. Biscoe n'était pas réputé pour son attrait touristique. C'était un petit bourg, perdu près d'un parc national. La moyenne d'âge ici devait tourner autour de soixante dix ans. Et encore je devais être gentil. Biscoe comme beaucoup de villes dans son genre avaient été les premières victime de la société consommatrice  et de l'avancée de la technologie. Les jeunes avaient déserté les environs et ne faisaient que passer occasionnellement. Sans jeune sang pour en refaire l'économie, Biscoe était presque devenue une ville dortoir. Ainsi qu'un point de passage pour les voyageurs. «  Je suppose qu'on verra bien.. » lui répondais je alors en me mettant en route le long de l'avenue principale.  N'ayant pas envie de chercher, je nous fis nous arrêter dans le premier café que je trouvais. Les conversations se turent à notre entrée et tous les clients nous dévisagèrent, clope ou pipe au bec. «  Peut être que tu devrais m'attendre dehors... je n'en ai pas pour longtemps ». Si moi j'étais mal à l'aise, je n'osais même pas imaginer son état d'esprit à elle. Ignorant les regards, je me dirigeais vers le comptoir. J'y fus immédiatement accueilli par le barman.

Après quelques paroles, je le remerciais et quittais l'endroit et allais rejoindre ma jeune collègue. «  J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle » lui annonçais je en laissant la porte claquer doucement dans mon dos. «  La mauvaise c'est qu'il n'y a pas de société de location de voiture dans le coin. La bonne c'est qu'il y a un bus qui peut nous amener jusqu'à Raleigh. Il faut juste attendre qu'il arrive » lui apprenais je. Le temps d'attente lui restait indéterminé. Le barman pour toute son aide n'avait pas réussi à me donner un semblant d'indication à ce sujet. Comme il le disait, cela pouvait varier de quelques minutes – si nous étions chanceux – à quelques heures – si nous ne l'étions pas. Et vu notre situation actuelle, je penchais bien plus pour la seconde option. Sans moyen de savoir et avec la possibilité de rater le dit bus si nous traînions, nous nous mîmes en route pour trouver le seul abribus de la ville. Nous trouvâmes ce dernier facilement. Les jambes lourdes, je me posais sur le banc qui servait de zone d'attente. Sans dossier contre lequel m'appuyer, je fus forcé de poser mes coudes sur mes genoux pour me maintenir dans une position plus ou moins confortable. C'était dans ces moments là que je me rendais compte à quel point je commençais à me faire de vieux os. Il fallait dire que mon corps avait été mis à rude épreuve depuis mes dix huit ans. «  Je sais que tu n'aimes pas toucher les gens ou les avoir dans ton espace personnel.. mais si tu veux t'appuyer sur moi tu peux » lui proposais je. Après tout, elle n'allait pas rester debout ou droite comme un piquet pendant des heures si tel devait être notre temps d'attente. Je ne savais pas exactement comment fonctionnaient ses capacités mais si elle s'appuyait contre une partie couverte de ma personne... peut être que c'était bon. Ou peut être pas. J'étais trop respectueux cependant pour lui poser frontalement la question.

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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptyDim 18 Aoû - 22:50

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(FLASHBACK PRE-BARTPOINT)

Rosie se sent comme un poisson hors de l'eau. Ce qui n'est pour Luka qu'une contrariété passagère risque d'être pour elle une réelle source d'angoisse. Sortie de son quotidien, Rosie perd le peu d'assurance qu'elle possède. Que leurs missions se passent rarement selon le plan prévu, c'est une constante que tous ont été obligés d'accepter. Mais jusque là, elle n'avait jamais été séparée du reste de leur équipe aussi brutalement. Elle s'estime heureuse que Luka soit avec elle et sache où ils se trouvent, faute de quoi elle aurait immédiatement paniqué. Il ne sert à rien d'être une sorcière quand on ne sait pas contrôler ses nerfs, voilà ce qu'Amanda lui aurait dit si elle avait été avec eux. Fort heureusement, contrairement à leur directrice, Luka possède un minimum d'humanité et de compassion. Sans discuter, Rosie le suit à travers la petite ville de Biscoe sans lui prononcer le moindre mot. De toute évidence il sait où il va, alors elle ne veut pas l'embarrasser de davantage de questions qui ne feraient que trahir son inquiétude. Même si celle-ci semble plus qu'évidente, Rosie refuse de passer pour une petite chose fragile et craintive, ayant besoin d'être protégée de tout et n'importe quoi. À l'entrée d'un petit café, Rosie se contente de hocher vivement la tête quand Luka lui suggère de l'attendre dehors. Il ne faudra pas lui dire deux fois, elle rebrousse vite chemin et l'attend sur le trottoir. C'est vrai ce que l'on dit, les habitants des petites villes sont toujours terriblement méfiants lorsque des étrangers pointent le bout de leur nez. Leurs mines sévères l'ont vite confirmé et Rosie n'a pas envie d'en savoir davantage.

Une bonne et une mauvaise nouvelle ? Rosie fait la moue en se retenant de lever les yeux au ciel comme une enfant. Évidemment, il aurait été trop beau qu'ils trouvent une voiture à louer dans le coin. Les voilà donc condamnés à attendre qu'un bus passe, sans avoir la moindre idée de ses horaires de passage. Rosie ne peut s'empêcher de soupirer longuement tandis qu'ils rejoignent le malheureux abribus de Biscoe. Elle se laisse tomber sur le banc à côté de Luka, réalisant à peine à quel point elle est fatiguée. Par la mission, par leur marche, par cette journée qui n'en finit plus et par ses nerfs qui menacent de lâcher à la prochaine déconvenue. « Bon, la bonne nouvelle, c'est que sans nos radios et oreillettes, Waller n'est pas là à nous hurler des ordres dans les oreilles toutes les deux secondes. » Rosie sourit, mais elle ne plaisante qu'à moitié. Parfois – souvent – Amanda est plus une distraction qu'autre chose pour ses agents. Si rien ne la satisfait pleinement, pourquoi ne part-elle pas en mission suicide à leur place ? Doucement, elle étire ses muscles endoloris et bâille à s'en décrocher la mâchoire. « Hm ? Oh, c'est gentil, Luka, mais... » Rosie soupire et secoue la tête. « Il ne vaut mieux pas. Je suis tellement fatiguée que je risque de ne pas réussir à contrôler ma magie suffisamment bien pour éviter de voir... Des choses que je ne préfère pas voir. Et que tu ne veux pas savoir. »[/color] D'expérience, Rosie sait que ceux qui savent ce que l'avenir leur réserve ont tendance à essayer de vouloir le changer, et la plupart du temps ils ne font que le précipiter. Luka s'interroge sur ses dons, elle le voit à son expression. Ils n'ont jamais eu l'occasion d'en parler tous les deux, après tout. « Peu importe de quelle façon je touche une personne, j'aurai des visions quoi qu'il arrive. J'aimerais pouvoir remédier à la situation en me couvrant des pieds à la tête, mais malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça. Dommage, ça me faciliterait grandement la vie. » Rosie glisse une main sur sa nuque pour masser son cou douloureux. « Une petite ville comme Biscoe, c'est le rêve pour moi. Pour croiser quelqu'un, il vaut vraiment le vouloir. »

Et les minutes passent, toutes plus longues les unes que les autres avant que le bus n'arrive enfin. Combien de temps ont-il passé à attendre ? Rosie a l'impression d'être restée assise sur son morceau de banc pendant des heures. Le chauffeur est aussi aimable qu'une porte de prison, mais Rosie est rassurée quand elle constate que le véhicule est presque vide, ce qui lui permet de s'asseoir seule sur une rangée de deux sièges. Elle reste néanmoins proche de Luka, n'ayant pas pour but de passer pour une asociale. Bien au contraire, elle aimerait pouvoir vivre normalement. Les trajets en bus étant toujours plus long qu'en voiture, ils n'arriveront à Raleigh qu'environ deux heures plus tard. Timidement, Rosie entame donc la conversation. « Alors... Comment est-ce que tu t'es retrouvé chez A.R.G.U.S, au juste ? J'imagine que ce n'est pas à Raleigh qu'Amanda est venu te chercher. » Tous les agents de l'agence ont une histoire singulière. Rosie ne sait pas si Luka voudra bien lui raconter la sienne, mais elle apprécierait d'en apprendre davantage sur lui. Il est l'un des rares à ne pas la traiter comme une créature étrange, ce qui est bien trop rare à son goût.
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MessageSujet: Re: into the wild (LUKA)   into the wild (LUKA) EmptySam 31 Aoû - 21:10

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Lorsqu'elle refusa ma proposition, je n'en fus pas réellement surpris. Je pouvais comprendre après tout la réticence qui l'habitait. Moi-même, je n'étais pas forcément féru de tous les rapports physiques humains. Ou du moins je ne l'étais plus. Parfois le jeune garçon tombeur et impétueux que j'avais été me semblait être comme un rêve tout droit concocté par mon esprit. Et pourtant, je savais qu'il avait existé. Il était juste difficile de concilier cet enfant que j'avais été avec l'homme que j'étais devenu. De mon fait et malgré moi. « Il ne vaut mieux pas. Je suis tellement fatiguée que je risque de ne pas réussir à contrôler ma magie suffisamment bien pour éviter de voir... Des choses que je ne préfère pas voir. Et que tu ne veux pas savoir ». Pour toute réponse, je lui glissais un sourire sincère et entendu. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait voir exactement mais comme elle l'avait si bien dit... je n'avais pas vraiment envie de le savoir. Mon passé n'était pas des plus joyeux et je doutais que mon futur soit bien plus brillant. Pour nous deux, il semblait alors plus logique qu'elle s'abstienne. « Peu importe de quelle façon je touche une personne, j'aurai des visions quoi qu'il arrive. J'aimerais pouvoir remédier à la situation en me couvrant des pieds à la tête, mais malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça. Dommage, ça me faciliterait grandement la vie » continua t-elle avec une touche d'humour un peu noir que je savais évidemment apprécier.  Si ça frustration m'était inconnue – faute de pouvoir la vivre – je pouvais au moins décerner les contours de la difficulté. Et n'ayant pas de solutions à ses problèmes – il fallait dire que l'on était bien au delà de mon domaine d'expertise -, je me contentais de hocher simplement la tête et de rester silencieux. Après tout, ce n'était pas comme si je pouvais lui dire que j'étais désolé. Cela n'aurait aucun sens. Gentil garçon et gentleman je regrettais cependant de ne rien pouvoir faire pour alourdir son fardeau et son inconfort du moment. « Une petite ville comme Biscoe, c'est le rêve pour moi. Pour croiser quelqu'un, il vaut vraiment le vouloir ». Sa remarque pour le coup m'arracha tout de même un petit rire. Doucement, je relevais la tête pour regarder effectivement les rues désertes et légèrement poussiéreuses. Personnellement, je n'en voyais pas l'attrait mais si on regardait le côté pratique de l'endroit, il apparaissait qu'il était de ce genre de destination qui permettait à quiconque de se cacher. «  Autant vivre dans un petit chalet à la montagne. Au moins tu aurais une belle vue » répondais je simplement. Quitte à disparaître, autant le faire dans un espace avec cachet. La solitude y serait totale et bien plus libératrice à mes yeux.

Lorsque le bus finit par arriver, je grognais en me relevant légèrement, mes muscles endoloris protestant contre le soudain mouvement. Clairement, ma chute de l'arbre avait laissé quelques raideurs dans son sillage. Et des bleus aussi probablement. D'un signe de tête, je saluais le chauffeur qui nous adressa à peine en regard avant de refermer les portes sales dans notre dos. Clairement, notre moyen de locomotion avait vu des jours meilleurs.  Rosalie s'installa sur une rangée et je me plaçais sur celle de devant, chaussant de manière naturelle le rôle de sentinelle, la protégeant ainsi des possibles dangers. Même si évidemment, elle n'avait pas vraiment besoin de moi pour se défendre.  Dans un grincement, le bus commença sa longue route vers Raleigh. Vu la secousse qui secoua l'habitacle, j'eus peur un instant que le véhicule s'affaisse sur ses roues et tombe en panne. Cela aurait bien été notre vaine. Par chance, rien de tout cela ne se passa et nous laissâmes bientôt Biscoe derrière nous. « Alors... Comment est-ce que tu t'es retrouvé chez A.R.G.U.S, au juste ? J'imagine que ce n'est pas à Raleigh qu'Amanda est venu te chercher ». Ne m'étant pas attendu à une question aussi personnelle de sa part, je restais un instant surpris. Je me reprenais cependant bien vite. Après tout, l'interrogation avait du sens. Et était légitime.

«  C'est une longue histoire » commençais je, peu sûr de savoir ce que j'avais envie de raconter et ce que je préférais garder pour moi – et c'était sans compter toutes les missions marquées d'un sceau secret défense que je ne pouvais évidemment pas révéler, sous peine de me mettre dans de beaux draps. «  J'étais pilote dans l'USAF avant de finir chez Argus. Je faisais parti d'une équipe des forces spéciales appelée les Shadow Raiders. On avait pour mission principale le transport et la récupération de troupes en zone de combat difficile, accidentée ou inaccessible pour les autres. Mais en tant que pilote on était aussi amené à apporter un soutien aérien aux forces mobiles terrestres ou maritimes ou à mener des attaques sur des endroits stratégiques » expliquais je finalement en lui donnant les grandes lignes. Rien de ce que je disais n'était sensible et pouvait être trouvé sur le portail internet de ce corps de l'armée américaine. «  Pour faire court, mon jet a été touché lors d'une mission et je me suis crashé. A cause de certaines blessures, l'armée m'a donné une médaille – ou tu sais plusieurs – et m'a remercié. Waller a, je suppose, décidé que mes talents étaient trop importants pour être gâchés. Ce qui est assez ironique vu que rien de ce que l'on fait ne rentre dans mes attributions militaires normales » terminais je finalement, en lassant échapper un léger rire sur la fin.  Évidemment je restais silencieux quant à ma captivité et les sévices que j'y avais subi. Il y avait des choses que je n'étais tout simplement pas prêt à partager.  

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