ALL THE DEVILS ARE HERE ✸ (quatrième groupe, metropolis)

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ALL THE DEVILS ARE HERE.

Lorsque les fléaux volants de Vandal Savage sortirent de leur cachette pour envahir le ciel de Métropolis et s’attaquer aux héros de la résistance, Apolline sentie un frisson parcourir son dos. Que diable était-elle allée faire dans cette galère !? Simple humaine venue se battre au milieu des Dieux elle n’avait tout bonnement aucune chance de survivre à ce Ragnarok moderne. Mais alors que le doute était en train de l’envahir, la française se mordilla très légèrement la lèvre inférieure afin de sortir ces idées noires de sa tête. Souvent l’espoir disparaissait aussi vite qu’il arrivait… et la jeune femme savait très bien qu’en cédant à la panique, elle risquait de refiler celle-ci à ces compagnons d’armes. Et après avoir inspiré et expiré un beaucoup elle fit signe à son équipe de s’éloigner du Secteur 4 afin de trouver un endroit en hauteur pour attaquer les Bizarro ou au moins les distraire le temps que les méta-humains rebelles trouvent une faille et un moyen de les vaincre.

Bien que se sentant suivit, le petit groupe avança sans se poser de questions et alors qu’ils n’étaient plus qu’à cinq cent mètres d’un immense building à moitié en ruine, un hurlement se fit entendre au loin et une immense vague de chaleur balaya tout ce qui se trouvait sur son chemin. L’explosion passa à quelques centaines de mètres seulement d’Apolline qui tomba sur les fesses et resta figée pendant de (trop) nombreuses secondes. Pétrifiée par la puissance de ceux et celles qui se battaient au-dessus de sa tête, elle se rappela d’un poème de Robert Desnos… « Le Veilleur du Pont-au-Change » … Certes elle n’était pas à Paris, elle était même de l’autre côté de l’océan, mais elle se sentait un peu comme ce fameux veilleur… Encore tremblante, la brune se releva et regarda autour d’elle pour s’apercevoir que les flammes avaient emportées deux de ses amis.

Ignorant l’origine de ce souffle ardant, l’européenne ordonna à ses alliés de rassembler toutes les armes lourdes qu’ils pouvaient et de monter au sommet du Building afin de canarder les Bizarro avec leur puissance de feu. Je suis le veilleur du Pont-au-Change et je vous salue, au seuil du jour promis. Murmura-t-elle pour se donner du courage en avançant vers la porte d’entrée de l’immeuble qu’elle voulait utiliser comme base. Mais alors qu’elle fermait la marche, Apolline une vive douleur sur son épaule… Instinctivement, elle hurla de douleur avant de se laisser tomber volontairement derrière une épave de voiture. La combattante se redressa et posa une main sur son épaule et en voyant ses doigts couverts de sangs elle comprit qu’on lui avait tiré dessus… heureusement la balle n’avait fait que l’effleuré ! Mais cela avait suffis à lui faire lâcher son arme. Quelques secondes plus tard des bruits de pas se firent entendre… sans doute le tireur qui venait pour achever sa basse besogne.

Plutôt que de se laisser abattre comme un animal blessé, Apolline attendit le bon moment pour contre-attaquer… et elle le fit dès qu’elle vit son assaillant pointer le bout de son nez. Ni, une, ni deux, elle donna un violent coup de pied dans le genou de son ennemi pour le faire tomber en arrière, avant de bondir sur lui tout en attrapant son poignard afin de trancher la gorge du milicien qui semblait être à sa merci. Malheureusement celui-ci était plutôt débrouillard et tout en se débattant il enfonça ses doigts dans la plaie ouverte de la jeune femme qui ne put s’empêcher d’hurler de douleur et de baisser sa garde… L’inconnu en profita alors pour repousser la furie et récupérer son pistolet qu’il avait lui aussi laissé tomber quelques mètres plus loin avant de tirer.

L’Héritière de la Famille d’Harcourt parvint heureusement à esquiver le tire en se jetant sur le côté, s’en suivit d’une roulade qui lui permis de revenir au corps-à-corps. Puis elle désarma le soldat avec un coup de pied circulaire et planta profondément son poignard dans le haut du torse de son opposant qui chuta en arrière. Se mettant à nouveau à califourchon sur l’inconnu pour l’achever, elle fut une nouvelle fois repoussée par un violent coup de tête qui la fit saigner brusquement et abondement saigner du nez. Cet homme était décidemment beaucoup plus coriace que ceux qu’elle avait pu croisé jusqu’ici et il le démontra encore une fois en enlevant le couteau qui était planté dans son torse pour s’en servir sur sa propriétaire. D’un geste vertical il entailla la cuisse de la résistante avant de foncer… et de se faire avoir par une belle prise de judo suivit d’un étranglement… Serrant de toutes ses forces pour essayer d’étouffer de collabo elle ne lâcha qu’après que le bougre l’ait frappé avec un genre de barre en fer qui trainait au sol… Assise sur le sol,, elle s’empara discrètement du revolver que le milicien avait lâché quelques secondes plus tôt et tira un coup… une balle qui alla se loger dans la tête d’Aaron Grant…

Apolline blessée, souffler un bon coup et se releva en boitant afin de jeter un œil au sommet de l’immeuble que le reste de son équipe avait dû atteindre… là elle vit que l’un de ses camarades venait de tirer au Bazooka sur l’un des Bizarros alors que le reste de l’équipe l’arrosait de balles anti-blindés… Mais toute cette puissance de feu ne semblait pas être très efficace face à la créature de Waller…

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"ALL THE DEVILS ARE HERE"

La puissance s'accompagne d'un sentiment d'impuissance... - Kara

J'ai beau prétendre ne pas m'attacher, ce n'est pas vraiment un sentiment qu'on peut contrôler ou aisément refouler. J'ai indirectement appris à vivre avec les nécessiteux de ce monde, leurs souffrances me peinaient plus que le souvenir de la mort des êtres qui m'étaient chers dans mon univers. Alors, m'occuper d'eux, même si je ne veux pas vraiment le reconnaître, a été pour moi une forme de soulagement à ce deuil qui devenait un fardeau dans mon cœur. Et malgré la dureté de la vie en ce monde, faire ce qu'il fallait pour assurer la sûreté des plus jeunes avec toute la volonté de ceux qui étaient prêts à travailler dur, m'inspirait... Oui. J'étais inspirée, même si me faire avouer que moi aussi, il y avait des choses à remettre en ordre dans cet esprit tiraillé qui était le mien, était quasi-impossible. C'est en voyant cette immense orbe de feu à la lumière écarlate déferler sur le pays sous mes yeux impuissants, que je sentis ma poitrine arrachée par un vide remplis très vite par le choc, l'incompréhension, la peine et l'incommensurable douleur... Parasite qui se plaît à torturer les vivants.
Le feu avait réduit en cendre ce qui pouvait-être réduit à cet état de poussière, rien n'avait pu en ressortir hormis peut-être les plus résistent de ces engeances. L'une d'elle m'avait foncé dessus bien avant le désastre rouge occultant presque la lumière du jour. Prise au dépourvue, je fus la première à prendre des coups, à résister vainement sous les enchaînements redoutables de cette créature impie qui portait le symbole de ma famille, un blasphème salissant l'image des « L » que je ne pouvais tolérer. Pour autant, je finis par retrouver un peu de ma volonté et les quelques coups que je lui portais me firent comprendre alors que la créature, très certainement un clone raté du Kal-L de ce monde, n'était pas aussi invulnérable que pouvait l'être son original, ni même aussi fort que lui. Alors, il y avait de cette conclusion une forme d'espoir de rétablir les choses avant qu'elle ne dégénère. Et pourtant, il y eut cette tragédie écarlate surgissant d'un profond désespoir... Désespoir qui me rappelle à nouveau la dure réalité de ce monde.

« Non... » Ma voix fébrile, je répète à nouveau. « Non... pas ça. » Alors que mon regard fixait la direction qu'avait emprunté la sphère de feu. Ils étaient courageux, ils n'avaient ni ma force, ni mon endurance et pourtant, chacun de ces civils faisaient des efforts conséquents pour survivre malgré la pluie de bombardement qui leur arracha leur foyer. J'avais appris à connaître la plupart d'entre eux, surtout les enfants qui voyaient en moi cette bienfaitrice non conscience de l'impact qu'elle avait sur eux. Même si je ne l'avouerai jamais, mon cœur avait fini par s'attacher à ceux avec qui je partageais cette misérable souffrance et vie d'amertume. Mes larmes coulant le long de mes joues furent les seules témoins de mes émotions refoulés, de mon besoin urgent d'être entourée, d'être retenue, seules évidences de mon évident chagrin. Un coup vint à être porté par le clone difforme alors que je ne le regardais plus, je fendis l'air en direction du sol où je peinais à me relever au début... Non pas par manque de force, mais plus par manque de volonté.
Intérieurement, je maudissais Rao de me faire subir tant d'épreuve, que je ne méritais pas tout cela. Et sous toutes ses idées néfastes qui émergeaient de mon esprit, ces dernières commençaient à plonger mon être, voire ma raison dans une bien obscur région de mon cœur où l'amour revêtait une sombre couleur. La haine m'envahit alors aussitôt que mon cœur voulait fuir pour retrouver à nouveau sa solitude. Une haine qui fit bouillir mon sang dans une rage que la raison, dû à son absence, ne pouvait guère plus contenir. C'est d'ailleurs pourquoi la créature ne m'atteignit plus aussi facilement... La stoppant dans son élan, le choc de cette rencontre en souleva les quelques débris. L'aspect de mon visage légèrement différent, dont les yeux revêtaient eux aussi une lueur aveuglante d'un rouge écarlate. Retenant la créature par l'un de ses poignets, j'en déversais ma fureur dans ses yeux sous un torrent de flux thermique. Quitte à lui perforer les yeux et lui bouillir la cervelle. Cette chose n'avait peut-être pas à subir ma haine, elle n'était que le fruit d'une triste expérience... L'on pouvait dire que ce clone était aussi une victime.

Cependant, je n'étais plus maître de mes émotions... Ou peut-être, avais-je un petit peu conscience de ce que je faisais et que je le faisais pour ne pas avoir à laisser cette pauvre créature dans cet état. Car son existence, sans aucun doute courte, n'est pas un parcourt que devrait vivre un être vivant doué d'une conscience. L'euthanasier est ce que j'ai de plus saint à le proposer, même si moralement ce geste n'est pas issu d'une mure réflexion, mais du chaos de mon esprit né d'un ouragan de fureur.

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Le début et la fin.Scénario

This is not my reality... ••• Bon, bien, Sinestro estimait donc qu'il avait mieux à faire que d'aider la milice au sol, grand bien lui fasse. Certes, avec les nouveaux volants qui venaient de débarquer, il aurait sans doute fort à faire, mais ça n'aurait sans doute pas été un mal de se débarrasser de cette petite équipe de rebelles qu'il suivait du regard. Il s'en occuperait de son côté, comme son devoir le lui exigeait. Waller faisait libérer une des armes secrètes de Savage, bien. Ils ne seraient pas de trop, en tous les cas, il permettrait de mettre un peu plus à mal la rébellion. En tous les cas, le temps qu'ils reprennent la ville.

Face à des créatures pareilles, ceux qui n'étaient que des humains auraient bien du mal à combattre. Quant aux restes... il laissait cela à ceux qui pouvaient faire quelque chose contre eux. Lui resterait à ce qu'il pouvait faire. Attrapant son arme, il suivait sans se faire repérer la petite troupe, bien décidé à leur mettre quelques bâtons dans les roues. Le milicien n'avait pas été préparé, pour autant, à la déflagration qui suivit. Comme d'autres, l'explosion ne manqua pas de lui faire perdre l'équilibre, se retrouvant au sol, tête dans la poussière, ayant manqué d'avoir les poils de la moustache roussis, vu la chaleur qui venait d'être dégagée... que s'était-il bien passé?

Il roula sur le côté pour éviter quelques chutes de gravats, avant de se relever rapidement pour éviter de finir sous les décombres, trouvant une position de tir idéale, il estima qu'il valait mieux profiter de la surprise des différents mouvements, pour tenter d'attaquer le petit groupe. Celle qui semblait en être à la tête était dans sa ligne de mire, il n'allait pas se gêner pour la couper. Des soldats sans chef, étaient des soldats désorganisés, plus facile à abattre ensuite. Ajustant son tir, il appuyait sur la détente sans attendre. Dommage, elle avait bougé au dernier moment, la balle ne s'était pas figée à l'arrière de son crâne, mais elle semblait pourtant bien touchée.

Grant ne prenait pas la peine de rester sur ses positions, ils étaient un certain nombre quand même, mieux valait bouger vite, ne pas leur laisser le temps de se rendre compte, mais au moment où il arrivait au niveau de celle sur qui il avait déjà tiré, il fût surpris par sa défense et se retrouva sur le dos, une douleur fulgurante dans le genou... elle ne lui laissa guère le temps de comprendre, que déjà il se retrouvait - à son tour - avec une lame sous la gorge. Pas décidé à se laisser égorger comme un animal, notre homme se défendit à son tour avec virulence, ne manquant pas d'appuyer sur les points sensibles de son adversaire. L'avantage de l'avoir blessé juste avant. Il lui faudrait la mettre hors d'état de nuire, définitivement.

En voilà encore une qui savait passablement se défendre. Ce fût un grondement de douleur qui accueilli le couteau planté dans sa poitrine. Sans doute que l'adrénaline de tout ce qui était en train de se passer lui permettait de garder sa tête, de ne pas s'écrouler sous la douleur. Il n'était pas encore prêt à passer de vie à trépas aussi facilement. Se battant comme un fauve, blessé à mort sans aucun doute en plus de cela, il rendait coup pour coup, s'arrachant même le couteau de sa propre chaire, pour tenter de faire pareil à son adversaire, malheureusement sans succès.

Pire encore, il finissait par se faire abattre - comme le chien qu'il était auraient dit tous ses ennemis - d'une balle dans la tête. Au moins, l’exécution avait été rapide. Et non, aucune image de sa vie, de ses vies. Que le noir le plus total et un froid... glacial. Pourtant, avant que le coeur ne s'arrête totalement, il crut entendre une voix, pas si inconnue que cela.

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Résumé:

game over

la main de la destinée

La puissance Atlante en pleine démonstration. A la mort de leur roi, les eaux se déchainent. La menace qui pesait au-dessus de l'humanité vient d'éclater, mais son origine n'est pas celle que l'on imaginait. Savage est mort, et avec lui, il entraine la perte de ce pays déjà à l'agonie. Le tsunami qui se prépare et grossit va emporter la côte est des Etats-Unis, avant de déferler sur le reste du continent. Washington, Metropolis, Gotham City, dans quelques minutes, il ne restera plus rien, des centaines de villes ensevelies sous les eaux. La terre tremble, les vagues titanesques détruisent tout sur leur passage, et il n'y a aucun échappatoire possible. La planète va entrer dans une ère de domination Atlante, et seuls les habitants d'Atlantis pourront survivre à long terme. De 70% d'eau, la Terre va bientôt en être recouverte à 99%. L'inondation sera progressive mais définitive. Le règne des Hommes vient de prendre fin, dans une inévitable noyade.

précisions utiles :
→ Vous l'avez compris, c'est un échec. Avec la mort de Savage et du roi Orm, les Atlantes déclarent la guerre à la planète et la recouvrent entièrement d'eau. Là où seuls eux pourront survivre.
→ Ce qu'il vous reste à faire ? Mourir. Ceux qui ont le pouvoir de voler auront une chance de vivre plus longtemps, mais leur destin reste incertain. Les autres, à vous de poster une ultime fois, pour détailler la mort de votre personnage, qu'elle soit digne ou non. La vague va déferler sur Washington comme sur Métropolis.
→ Cet échec pourra être utile pour la suite, comme rappel que les héros ne peuvent pas toujours gagner, et que le destin du monde ne tient parfois qu'à un seul fil.
→ Le sort de l'univers dépend désormais des magiciens, qui unissent leurs forces pour sauver l'humanité.

All the devils are here

Membres du Groupe 4

C'est comme s'il n'y avait plus aucun bruit autour d'elle, alors même qu'elle ne peut pas plaider les tympans percés. Elle en a entendu des choses bien pires que ce qui vient de se produire, Kory, et, en soit, si elle a carbonisé, réduit à néant et en cendres, les explosions qui se sont produites ne furent qu'une conséquence, et non pas un but ultime. Rien d'autre que sa propre voix, dans un élan et un sursaut brisé, désespéré, venu du fin fond de ses entrailles. Quelque chose de viscéral, une douleur si terre à terre qu'elle n'aurait sûrement pas manqué de briser bien des cœurs, s'il n'y avait pas autre préoccupation plus primordiale alentour. Dick ... Barbara ... Et tous ces autres inconnus, tous ces visages anonymes pour elle, auxquels elle vient pourtant d'ôter la vie sans ménagement et sans avertissement. Et ce alors qu'une foule de souvenirs se déversent dans sa mémoire. Comme un processus d'accélération colossale, sous la forme d'images qui se succèdent devant ses yeux comme on ferait se succéder des milliers de photographies. Les humains ont raffolé, il y a plusieurs décennies de cela, des diapositives, qui, mises dans la machine, se succédaient au rythme des pressions exercées sur la télécommande. Et bien l'effet est le même, mais la jeune femme voit rouge, et noir, et blanc, et gris, là où toutes les autres couleurs semblent avoir disparues. Elle est sonnée, tant par le poids de cette mémoire brusquement retrouvée, que par l'acte qu'elle vient de commettre. Tout afflue en elle, et cela pèse si lourdement sur ses épaules. Plus que jamais, elle se sent lourde et pataude, épuisée, aussi, tant physiquement que moralement. Délivrer si brusquement une telle décharge d'énergie et de chaleur n'a rien d'anodin, ce qui entraîne un certain nombre de conséquences. C'est le prix à payer, sans doute, autant que cela s'érige en garde-fou pour qu'une telle action ne se reproduise pas à volonté sans contrepartie. Et puis, ne vient-elle pas surtout de réduire à néant la vie de dizaines de personnes, avec, parmi elle, une foule d'innocents qui se battaient eux aussi pour abattre la tyrannie et le despotisme ambiants ? Alors, à genoux, et tentant de reprendre son souffle alors que sa gorge se trouve entravée de douleur et de chagrin, elle ne porte plus attention à ce qui se passe alentour. Elle n'entend et ne voit plus rien. Le cœur de Dick ne bat plus, et son corps n'est plus semblable qu'à un pantin désarticulé. Elle voudrait se laisser mourir, là, mais elle ne peut pas. Parfaitement consciente que la tragédie qui fait que Mar'i et John n'ont aucune existence réelle dans sa vraie vie, cela ne l'empêche pas de les aimer du plus profond de son être. Car elle n'a rien oublié de ces souvenirs qui furent les siens pendant toutes ces longues semaines. Alors, elle ne sait plus trop, Kory, à quel point elle peut encore se fier à ce qu'elle a cru savoir, à ce qu'elle a cru être la vérité. Mais au fond d'elle, il y a cette volonté de s'accrocher à ça, à ces enfants qu'elle a conçu comme étant les siens. Comme étant les leurs. Elle ne peut pas se laisser dépérir, et ne peut donc pas non plus se présenter comme une cible à abattre pour qui voudrait tenter l'expérience.

Et brusquement, la terre tremble. Sous ses pieds. Alentour. Partout. Cela résonne jusqu'au plus profond de son être, et cela ne présage rien de bon. Elle a suffisamment de jugeote et de modestie pour ne pas immédiatement penser que tout ceci s'est déclenché suite à sa déferlante enflammée et calcinante. Cela vient d'ailleurs, et l'épicentre n'est sans doute sûrement pas à chercher ici, à Metropolis. Il existe d'autres groupes de résistants, et ... Et tout va très vite dans son esprit. Cela tourbillonne à une vitesse effrénée, et il faut pourtant tenter de faire sens, ou d'au moins garder le cap, car le temps de la réflexion n'est malheureusement pas permis. Tout ceci est brutal, et on ne leur laissera pas le temps de tergiverser. Ça, la Tamaraneanne le comprend très vite. Tout comme elle comprend qu'il n'y a plus d'espoir pour Dick, même si, malgré tout, se relevant brusquement, elle passe un bras autour de son torse en le serrant fermement tout contre elle. Une main de fer dans un gant de velours. C'est déraisonnable, et insensé. Peine perdue et stupide, sans doute, mais elle refuse de ... Elle refuse de le laisser là, alors qu'elle sent la terre continuer de remuer, alors qu'un air frais vient battre ses tempes. Elle la sent, Kory, l'eau qui arrive. La vague, immense, colossale. Le mur, infranchissable et impitoyable. Et même si maintenant qu'elle a recouvré la mémoire, l'idée la tétanise et l'ironie lui acidifie le palais, elle sait que Komand'r, ou en tout, la Komand'r de cette réalité là, n'a pas pu, elle non plus, passer à côté des signes annonciateurs. Elle a dû prendre les devants, et ... Et Kory n'a pas le temps d'aller s'enquérir de tout ceci, ce serait perdre un temps précieux, et ... Et elle a déjà fait tant de dégâts, elle ne peut abandonner à leur sort ces êtres désespérés. Fermant brusquement les yeux avant de les rouvrir avec force et détermination, elle scanne rapidement les environs, avant de décoller du sol, et de parler d'une voix ferme et autoritaire, un bras tendu et l'autre tenant toujours fermement le corps sans vie de Dick contre elle. Princière et altière, elle prend les choses en main, à son échelle et à sa façon.

« Vous allez mourir noyés, tous. Je peux en sauver que quelques uns, mais c'est tout de suite. »

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La puissance s'accompagne d'un sentiment d'impuissance... - Kara

J'ai dû agir le plus vite possible afin d'écarter la menace que représentait ces choses difforment qui pourtant, sonnaient comme étant des copies ratées de mon cousin. Lorsque la chose s'écroula inerte au sol, ses deux orbites noircis par la chaleur thermique, le cœur cessant au fil des secondes son activité, cela confirma qu'ils étaient moins résistants que nous, bien que pénible à combattre. Mon attention se portait de nouveau sur la région qui fut dévastée par l'attaque de cette femme. Je m'envolais alors sans prêter plus attention à ce qui se passait autour de moi, allant même jusqu'à perdre de vue la situation du Superman de ce monde. Non. Mon intérêt était porté sur autre chose, sous la violence d'une peine grandissante à l'idée que mes espoir de les savoir vivants s'amenuisent de minutes en minutes, ou devrais-je plutôt dire, de seconde en seconde... J'ai beau manipulé le temps à ma manière, lorsque je fais preuve d'une super-vitesse par exemple... Cependant, cette fois, malgré mes pouvoirs, chaque seconde de perdue, me semblait être une éternité qui m'était arrachée.
Même le silence qui s'installa pendant que je retirai les débris, avait quelque chose de sourd et d'angoissant. Je n'osais même pas utilisé la vision X comme pour chercher à retarder l'inévitablement révélation. Mais au fond, je le savais, je le sentais dans l'air cette odeur de chair grillé, nauséabonde. Ainsi que le fait de n'entendre plus aucun cœur qui bat dans la zone de déflagration. Je finis par m'écrouler au sol lorsque j'atteignis enfin le lieu souterrain que je m'étais donnée pour objectif de protéger. Et finalement, je ne pus empêcher les larmes de couler le long de mes joues et gémir dans un sanglot fort éprouvant, alors que je tenais le petit corps calciné de Mina. C'était le genre de gosse à vous coller au train même quand vous la repoussiez, elle en était devenue pour moi attachante, bien que toujours énervante par moment. Mais je ne pouvais que la comprendre, ce besoin d'affection qu'elle recherchait, elle qui avait perdu ses parents dans le bombardement.

J'étais celle qui l'avait secouru sans avoir à dévoiler ma nature kryptonienne, celle qui l'avait amené à ce refuge souterrain et j'étais finalement celle qui causa sa mort en n'ayant pas su anticiper ce désastre. Ceux qui ont de la chance, ont été tués par l'éboulement du toit sur leur tête... Et j'espère que Mina ait connu une mort rapide, je ne pouvais imaginer la savoir coincé sous des débris tous en subissant l'infernale chaleur qui la soumettrait à une souffrance impitoyable. Mais, je n'ai à peine le temps de reprendre ce deuil là où je l'ai laissé avec la mort de Kal-L, Diana et Bruce dans mon univers, que je ressens un changement étrange dans l'air, violent et menaçant. Le sol trembla peu après, un séisme qui semblait guère naturel. Et j'entendis au loin, qu'elles arrivaient, dans un dernier chapitre de l'humanité tel qu'on la connaissait... Elles, ces monstrueuses vagues que nul ne pouvait arrêter, pas même moi.
En l'espace de quelques heures, les villes avaient disparu, englouti sous les eaux comme d'antiques cités Grec ou autre civilisation ancienne. A la surface du monde, devenu purement bleu, il n'y avait plus la moindre trace ou de preuve de l'existence d'une vie intelligente. Impuissante, j'étais comme écrasée d'assister à la disparition de ce monde d'adoption aussi douloureux que furent ses habitants et leurs travers. Oui. Le cœur broyé et abattu par le chagrin, et sous mes gémissements étouffés par le calvaire de ce spectacle inqualifiable, je fuyais cette planète qui n'a fait que m'arracher mes moments de bonheur dans ses derniers instants. Je la fuyais comme pour fuir mon chagrin, malheureusement bien trop soudée à mon cœur cette fois. Je fuis pour rechercher la sécurité, celle qui m'assurerait la survie de ma conscience et surtout de ma raison... Je ne pouvais rester et laisser la folie me dévorer sous le chagrin difficile à surmonter. Oui. Je m'envolai juste qu'au soleil pour m'y laisser sombrer vers des songes sans fin. En espérant que si je me réveille un jour, que tout cela soit un simple cauchemar.

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