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 j'fais rien que des bêtises | tracy

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
j'fais rien que des bêtises | tracy 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : j'fais rien que des bêtises | tracy CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMar 5 Fév - 20:49

j'fais rien que des bêtises

« Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. » Pour la huitième fois cette après-midi, Layla opposa au policier assis en face d’elle la même réplique, invariable, toujours délivrée sur le même ton détaché et inflexible. Et pour la huitième fois cette après-midi, le sergent Ryan soupira avant de la regarder en affichant un air exaspéré, avant de pincer les lèvres et d’abattre son stylo sur son calepin désespérément vierge. Les mains sagement croisées sur la table dans la petite salle d’interrogatoire, Layla aurait pu passer pour une suspecte modèle de contrôle et de composition, si ça n’avait été pour ses yeux encore bordés de rouge après un trop-plein de gaz lacrymogène. Les manifestations avaient leur mérite, mais il fallait bien admettre qu’on en ressortait rarement frais comme un gardon. Et comme d’habitude, elle avait décidé de s’accommoder du chaos ambiant et n’avait pas planifié le foulard ni le masque pour se protéger – à peine un manteau pour se protéger du froid et des projectiles. L’un dans l’autre, ce rassemblement pour le climat à Washington avait été un succès, mais dans le froid mordant de l’hiver et les tensions qui régnaient dans le pays, les choses avaient vite escaladé jusqu’à des proportions drastiques, et les forces de l’ordre s’étaient cru obligées d’intervenir.

Résolue à attendre patiemment qu’on lui accorde son avocate ou qu’on la libère, elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise et croisa les bras sur son torse, les yeux encore brûlants fixés sur le pauvre policier qui finit visiblement par abandonner, jetant les bras en l’air avant de se lever de sa chaise. « Vous avez un avocat, ou on vous en trouve un commis d’office ? » Victoire. Si elle souriait à l’intérieur, elle ne se départit pas de son expression impassible. « Tracy Trevor. Elle officie ici, à Washington. » Le sergent Ryan soupira derechef – et quitta la salle d’interrogatoire en promettant de revenir dès qu’il aurait eu Miss Trevor au téléphone.

La porte une fois refermée derrière le policier, Layla s’autorisa un bref soupir et laissa ses pensées vagabonder. Est-ce que ses camarades s’en étaient mieux sortis qu’elle ? Elle savait que Sam et Greg avaient réussi à déguerpir, mais avaient-ils été attrapés plus loin par la nasse de policiers qui s’étaient refermée sur eux ? Elle espérait qu’ils n’avaient rien de plus à déplorer que des yeux rouges, eux aussi. C’étaient des habitués des manifestations et autres campagnes à risque, mais elle était trop bien placée pour savoir qu’un accident, ou un dérapage, était vite arrivé dans ces situations. Du dos de la main, elle essuya de ses joues les larmes au parfum de lacrymogène qui séchaient sur sa peau. Quelle tête elle devait avoir. Enfin – elle avait déjà vu pire, et elle verrait pire encore, ailleurs, en d’autres occasions. Elle n’en était pas à son coup d’essai, et un peu de gaz n’allait pas suffire à lui faire tirer sa révérence.

Au pire du pire, ça ferait rouler des yeux son avocate.

Lorsque la porte de la pièce se rouvrit trois quarts d’heure plus tard, un demi-sourire vint ourler le coin de ses lèvres – un peu triomphant, un peu fier alors qu’elle savait très bien qu’elle allait (encore) se faire remonter les bretelles. « Hey Tracy. » lança-t-elle en décroisant les bras dans une attitude moins défensive. Oh oui, elle la voyait la petite lueur de reproche dans les yeux de son avocate. « Fais pas la tête, je ne pouvais pas passer par Washington sans dire bonjour à mon avocate préférée. » Bon d’accord, elle poussait peut-être. Mais après trois heures en garde-à-vue, sans manger, sans rien boire d’autre qu’un verre d’eau, avec l’adrénaline des événements qui pompait encore dans ses veines, elle estimait avoir une excuse. Et puis, c’était elle qui était dans les ennuis, pas Tracy. Tracy qui n’en imposait guère avec sa petite stature et son visage juvénile – elle était de quelques années son aînée, et pourtant, Layla était à peu près sûre que c’est à elle qu’on donnerait quelques années de plus que Tracy – mais qui pouvait se transformer en véritable lionne sur un claquement de doigts, elle le savait. Elle l’avait déjà vue à l’œuvre, et elle se réjouissait déjà d’être spectatrice de son futur combat avec ce brave sergent Ryan.

« Avant que tu ne demandes, non, je n’ai rien fait de mal, cette fois. J’étais juste au mauvais endroit, au mauvais moment, quand les flics sont sortis de leur tanière avec leurs bombes lacrymo et leurs matraques. J’ai eu la chance d’échapper à la matraque, mais pas aux menottes. » expliqua-t-elle. Elle haussa les épaules en conclusion de son exposé, et leva des yeux clairs et désinvoltes sur sa sauveuse du jour. Elles se connaissaient depuis trop longtemps pour que Tracy s’offusque de sa nonchalance, ou la soupçonne de mentir, elle qui n’avait jamais honte de raconter ses déboires et ses exploits face à l’oppression supposée des forces de l’ordre. « Tu veux bien me faire sortir quand même ? »


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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMer 6 Fév - 21:25

J'fais rien que des bêtises

Agaçante. C'est le mot qui s'impose à moi lorsque je vois le sourire fier qui se dessine sur les lèvres de Layla. L'ancienne militaire a un don pour s'attirer des ennuis et c'est toujours à moi qu'elle fait appel pour y résoudre. Quand le premier dossier s'est retrouvé sur mon bureau, parce que l'un de mes collègues pensait que l'affaire pourrait m'intéresser, je n'avais pas imaginé que cela pourrait être si régulier. Pourtant, me voilà à nouveau dans un poste de police, dans une salle d'interrogatoire. Encore un nouveau quartier. Mais même si les postes de police sont souvent différents, cette grande salle reste toujours la même : une table, quelques chaises, le miroir sans tain. Je roule des yeux en la voyant sourire comme ça. Elle tombe mal, comme souvent. Mais ça, elle ne peut pas le savoir. Et puis, elle ne peut pas s'en empêcher. Protester pour sauver les dauphins et les poissons, il n'y a que cela qui semble l'intéresser, la motiver. D'ailleurs, elle n’a pas besoin que je ne lui dise quelque chose qu'elle reprend déjà la parole en connaissant très bien mon état d'esprit. Et ce qu'elle dit n'aide pas vraiment. Me saluer semble être une bonne idée, mais elle aurait simplement pu venir frapper à la porte de mon bureau, pas me faire appeler par le premier commissariat lui semblant chaleureux. Je roule des yeux à nouveau et pose finalement un gobelet sur la table pendant qu'elle m'explique ce qu'elle fait là. Elle n'a rien fait de mal, cette fois. Il faut dire que Layla a au moins le mérite de reconnaître ses torts et de ne rien me cacher. Elle suit ensuite les conseils que je lui donne pour s'en sortir en perdant le minimum de plumes. Bien sûr, je ne suis pas magicienne et peut-être qu'un jour, si elle va trop loin, je ne pourrais rien pour elle. J'essaie de le lui rappeler à chaque fois que je plaide pour elle et que je l'emporte. Mais elle a visiblement une très grande confiance en mes talents.

Elle relève les yeux sur moi pendant que je pousse le café jusqu'à elle alors qu'elle demande si je veux bien la faire sortir. Je soupire un peu. Elle a beau avoir cette arrogance et cette nonchalance qui m'exaspèrent un peu parfois, elle reste touchante. Je l'apprécie et j'apprécie la cause qu'elle défend. Et puis, c'est une ancienne militaire, d'une certaine façon elle fait un peu partie de ma famille. Mes parents seraient sans doute choqués que je ne l'aide pas alors qu'elle défend une cause juste. Elle continue à protéger son pays et bien plus encore en manifestant comme elle le fait. Ceci dit, je me permets quand même de soulever : « Au mauvais endroit au mauvais moment, hein ? ». Elle sait très bien que c'est une question qui n'attend pas de réponse. Cela serait offrir ce qu'il attend à ce policier sur les dents. Je la regarde en sortant mon portable. Ses yeux sont encore rouges des lacrymos utilisées par les policiers. Une méthode qui me déplaît même si je la comprends en partie. Je relève un peu mon téléphone une fois mon appareil activité et comme à chaque fois que je la retrouve dans ce genre d'endroit dans ce genre d'état je prends une photo. Elle ne semble pas avoir pris de coup, en effet. Mais je préfère avoir mes preuves, juste au cas où celles des flics disparaissent. Je range mon portable et je me contente de dire : « Manifester est un droit dans notre pays... ». Je pince les lèvres exaspérées d'être là pour une simple manifestation pourtant légale dans notre pays. En recevant cet appel, j'ai tout de suite demandé les raisons de la garde à vue. Et j'ai aussi vérifié sur les sites que je connais pour identifier les différentes manifestations et les réponses apportées. Je n'ai pas mis trop longtemps à comprendre comment elle s'est retrouvée là. Je me tourne vers le sergent qui m'a accompagnée jusqu'à la salle d'interrogatoire en disant : « Comme d'habitude, j'imagine que vous n'avez pas énoncé ses droits à ma cliente au moment de son arrestation ? ». Dans ce genre de manifestations, ils prennent rarement le temps de le faire, ayant trop de monde à juguler, même quand il n'y a pas de risque. Encore des réactions disproportionnées face à un simple groupe d'amis de l'environnement. Je le regarde toujours en disant : « Et je préfère ne pas parler des lacrymos... ». Méthode barbare et douloureuse qui n'avait surement pas lieu d'être ici. Le sergent semble agacé par mes paroles et mon attitude. Mais je sais que j'ai raison. Ils n'ont aucune raison de la retenir ici et j'aimerais autant quitter ces lieux pour terminer la plaidoirie que j'étais en train de rédiger.


Dernière édition par Tracy Trevor le Dim 10 Fév - 20:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyDim 10 Fév - 18:00

j'fais rien que des bêtises

Le sourire en coin de Layla s’étira face au regard désapprobateur de Tracy, malgré sa piètre tentative de le masquer en pinçant les lèvres et en baissant les yeux, dans une attitude coupable de l’enfant prise la main dans le sac en pleine bêtise. Mais de la culpabilité, elle n’avait que l’air : elle ne regrettait rien de son implication dans cette manifestation, et elle savait très bien que Tracy le savait aussi. Elle était une récidiviste, une indécrottable contestataire qui avait flingué sa propre carrière pour le plaisir d’avoir le dernier mot et les coudées franches pour dire tout haut ce qu’elle n’avait pas la patience de dire tout bas. Aussi longtemps que le monde irait mal à ses yeux, elle continuerait de sauter à pieds joints là où elle n’était pas censée être, et elle continuerait d’avoir besoin de Tracy pour la remettre sur ses pattes après une chute. Parfois, Layla s’amuser à les imaginer dans dix, vingt, trente ans, à deux pas de la retraite et toujours à honorer leurs rendez-vous intempestifs au commissariat. A moins que la pauvre Tracy ne se lasse de ses bêtises d’ici-là. Layla ne pourrait pas la blâmer, même si ses justifications étaient à ses yeux plus qu’honnêtes. En attendant, Tracy continuait de lui amener un café à chaque fois (dont elle s’empara avec un hochement de tête reconnaissant et un « merci » soufflé à voix basse – tout n’était donc pas perdu.

Layla releva les yeux pour assister au délectable spectacle que constituait son avocate rabrouant le pauvre sergent Ryan, qui n’avait rien demandé à personne ce jour-là et s’était, comme elle en un sens, trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Elle garda le silence pendant que Tracy la prenait en photo sous toutes les coutures, gardant un visage impassible alors qu’elle était presque tentée de lui faire une grimace, mais l’heure n’était, paraissait-il, pas à la plaisanterie. Puis, elle croisa les bras, spectatrice attentive de l’affrontement qui s’amorçait sous ses yeux. Non, elle avait raison : elle avait été embarquée manu militari sans autre forme de procès et jetée dans un van avec d’autres manifestants, avant d’être conduite au poste. Et le sergent, à son expression déjà lasse et exaspérée, le savait très bien. Qu’il était difficile de ne pas rire face à sa déconfiture. « Miss Trevor, votre cliente a été arrêtée avec un groupe de manifestants particulièrement agités, dont deux d’entre eux venaient d’être signalés comme ayant dégradé des biens publics et menacé des policiers quelques minutes avant. » soupira-t-il en lâchant le dossier de Layla sur la table – laquelle continuait, inflexiblement, de jouer son numéro d’innocente. Bien décidée à laisser Tracy faire son boulot sans lui mettre de bâtons dans les roues, un exercice auquel elles étaient toutes les deux rompues, désormais. Quelle belle équipe elles formaient.

« Comme je disais, mauvais endroit au mauvais moment. » répéta-t-elle quand même, en regardant alternativement le policier, puis son avocate. « Je ne connais pas le type qu’ils avaient dans le collimateur. Je suis venue à titre personnel, pas en tant que membre et encore moins représentante d’une association, pas même la mienne. Ces manifestations attirent toujours des agitateurs et des groupes plus musclés que d’autres, mais vous… » Elle regarda le sergent avec insistance pour lui faire comprendre qu’il était inclus dans cette injonction. « … pouvez vérifier auprès des organisations présentes, je ne suis inscrite sur aucune liste de participation. J’avais deux amis avec moi, mais nous avons été séparés lors des premiers jets de gaz. »

Arrêtant là sa première déclaration concrète depuis son arrestation, avec dans les yeux la lueur de défi de celle qui sait qu’elle n’a rien à se reprocher (ou en tout cas part de ce principe), elle se renfonça dans sa chaise, portant son gobelet de café amer à ses lèvres. Ses yeux piquaient encore, mais la sensation était largement supportable. Et avec Tracy enfin là, elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne sorte et puisse aller trouver de quoi se remettre à la première pharmacie qu’elle trouverait.

Le sergent soupira derechef et se désintéressa de sa suspecte pour se concentrer sur son avocate. « Je vous laisse avec votre cliente le temps d’aller consulter les résultats initiaux de notre enquête. Je reviens vous informer de nos progrès dans dix minutes. » Et, sans s’éterniser, il quitta la pièce, fermant la porte derrière lui, avec la tête du pauvre homme qui a hâte de voir son weekend commencer. Layla secoua la tête et prit une autre gorgée de café, décidément très bienvenu. « Greg Santoro et Sam Maxwell. » dit-elle à l’adresse de sa sauveuse. « Les noms des deux garçons avec qui j’étais – je ne sais pas s’ils ont été arrêtés aussi, mais si besoin, ils pourront attester de ma bonne foi. J’imagine que monsieur le policier est parti vérifier les images des caméras de surveillance. » Il n’y trouverait rien d’incriminant. Tracy n’avait aucune raison de s’inquiéter. Ca faisait quelques temps déjà qu’elle s’était assagie dans ce genre de démonstration, et elle tenait à conserver cette ligne de conduite encore quelques temps. « Ca a dégénéré tellement vite… j’ai même pas eu le temps de réaliser ce qu’il se passait. Tu sais si quelqu’un a été blessé ? » demanda-t-elle avec une lueur d’anticipation soucieuse dans les yeux.



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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyDim 10 Fév - 20:28

J'fais rien que des bêtises

C'est toujours la même histoire, toujours les mêmes arguments. Au moins, Layla a l'intelligence de ne pas faire partie de ces dégénérés qui ne savent s'exprimer qu'en étant violent. Je suis totalement pour le droit de manifester. C'est l'un de nos plus grands moyens d'expression et de pression. Malheureusement, ce droit est souvent très mal utilisé. Pour se faire entendre, les manifestants usent souvent des mauvais points de pression. Ils ennuient ceux qui ne peuvent rien faire et ceux qui ont le pouvoir de diriger ne sont souvent pas inquiétés. Quant à ceux qui sont juste là pour casser et chercher des ennuis, eux ne font que décrédibiliser nos mouvements. Bref, ce droit n'a pas toujours de sens et d'utilité, si ce n'est rendre plus pénible la vie des gens qui ne peuvent pas se permettre de cesser de travailler pour donner leur avis. Si j'apprécie le droit d'expression que cela nous donne, je préfère user d'autres moyens pour faire entendre mon opinion et d'être tout aussi utile. Notamment en défendant des gens comme Layla. Ou en aidant des sans-abris autant que possible. Je préfère de loin m'investir dans des associations ou faire des dons à des œuvres caritatives qui ont des actions concrètes et médiatisées. Elles attirent l'attention des gens sur les problèmes et aident à fournir des solutions. Ou en tout cas, essaient d'en trouver. Bien sûr, cela n'attendrit pas les gens de pouvoir qui mènent notre pays, mais ils ne peuvent pas prétendre ne pas avoir de solution. Habituée à ce petit jeu, je n'ai aucun mal à tenir tête au policier et à l'interpeller. Sans pour autant être totalement agressive et méchante, juste observatrice et constatant les malfaçons de l'arrestation. Et même s'ils ont souvent tendance à emmener plusieurs personnes dans des fourgons, cela ne les prive pas de leur lire leurs droits. Il tente de justifier la présence de Layla au poste. Et bien sûr, cela ne fait que montrer à quel point j'ai raison. Ils arrêtent n'importe qui traînant autour de ceux qui semblent inquiétant, sans se soucier de quoi que ce soit. Layla a eu de la chance, elle aurait pu être bien plus malmenée que cela. D'ailleurs, c'est arrivé plus d'une fois. Je fais craquer ma nuque tandis qu'elle reprend la parole se contentant de décrire les faits. Elle était sur place, elle ne peut pas dire qu'elle se baladait en ville, en étant au beau milieu d'une manifestation mais, ce qu'elle dit est plutôt censé et cohérent. Si en plus elle n'est pas sur les listes, alors pour le coup, elle peut juste s'être jointe en passant. Ce qui est le cas, à l'évidence. Je me contente de relever : « Une arrestation sans aucune preuve, pas même une suspicion. Seulement deux personnes signalées parmi tout un groupe... Si vous aviez des raisons de la craindre, vous l'auriez également identifiée, ce qui n'est pas le cas. Ma cliente n'a pas de masque, pas de capuche, rien qui puisse la rendre menaçante à vos yeux... ». Le sergent en entendant les paroles de Layla appuyée de mes propres protestations semble se décider à aller chercher des éléments. Et nous laisse seules.

Je secoue la tête en posant mon sac sur l'une des chaises, sans m'asseoir. Il ne devrait pas mettre très longtemps. Et s'il se montre opposante je n'aurais pas trop de mal à trouver des vidéos pour attester de l'innocence de Layla. Les rues de Washington sont truffées de caméras : celles de la circulation aussi bien que celles de la surveillance des rues et des caméras privées de devantures de magasin. Elle me donne les noms. Nul besoin de les noter pour les retenir. J'acquiesce un peu en disant : « S'il se montre opposant j'irais jeter un œil à la liste des arrestations... Cela me permettra aussi de vérifier que tes amis ont quelqu'un pour les sortir de là... ». On ne sait jamais. Même s'il vérifie les images de surveillances, leurs propres images et les différents témoignages déjà donné, il pourrait très bien choisir de la garder pour faire du zèle. Ce qui est clairement contestable, mais bon. J'espère que ses chefs ne choisiront pas d'être idiots. Cela nous ferait perdre du temps à tous. A ses paroles suivantes, je grimace un peu et je dis : « Les flics sont sur les dents... Avec tout ce qui s'est passé ces derniers mois... ». J'englobe évidemment les guerres qui se sont jouées sur notre planète alors que nous n'étions pas forcément concernés. Les aliens, les envahisseurs, les métahumains... « L'insécurité a beaucoup augmenté et les policiers sont plus méfiants et plus prompts à être excessifs... Il faudrait que tu lèves un peu le pied... Il y a d'autres moyens de faire entendre ta voix... ». Plus efficaces et moins dangereux. Finalement, je tilte. Avant de quitter mon bureau j'ai attrapé une boite que je garde toujours dans un coin de placard. Je la sors de mon sac et la pose devant elle. Une solution adaptée pour se rincer les yeux. Je la connais trop bien, je sais que ce genre de choses et toujours utiles. Je sors aussi des paquets de mouchoirs pour qu'elle puisse s'essuyer. Les policiers à l'entrée ont bien essayé de récupérer les petits flocons en dosettes individuelles, mais il n'était clairement pas question qu'elle attende plus longtemps pour se nettoyer les yeux. Finalement je lui pour répondre à sa question : « Je ne sais pas. Je n'ai rien vu qui puisse l'attester, mais si cela a vraiment dégénéré rapidement, il y a de fortes chances que ça soit le cas... ». Entre les casseurs, les policiers, les mouvements de foule et potentiellement un ou deux méta-humains pris dans l'excitation et l'incapacité de se contrôler... Autant dire que le mélange est risqué.  
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+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
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+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMer 13 Fév - 22:34

j'fais rien que des bêtises

Toute plaisanterie et démonstration de bravado mise à part, Layla savait très bien que les reproches à demi-mot de Tracy étaient, en un sens, justifiés. Les manifestations, les opérations coup de poing, elle y était rôdée depuis quelques années, en mer comme à terre, représentait le pendant opposé à son avocate qui pâlirait sûrement de dépit si elle savait l’étendue de ses aventures et mésaventures dont elle ne voyait qu’une partie depuis ses bureaux de Washington ou les commissariats où elle venait la chercher. La partie immergée de l’iceberg, elle préférait la garder à l’abri de certains regards, et sans en faire un secret, ne s’étalait pas dessus devant certains publics. Tracy était une fille bien, et dans un sens, Layla s’était même prise d’affection pour elle, mais leurs nombreuses conversations l’avaient poussée à la conclusion qu’elles n’avaient pas la même vision de la société dans laquelle elles évoluaient, ni le même fatalisme quant à son incapacité à changer. Tracy était une bureaucrate, quelqu’un qui, dans un sens ou un autre, croyait encore au système en place et qu’il était possible de changer le monde de l’intérieur. Layla aurait voulu y croire, elle aussi – qu’avec un peu de bonne volonté, avec les bonnes personnes, les bonnes opportunités, le monde finirait forcément par aller mieux de lui-même. Elle se mordit l’intérieur de la joue en ruminant ses pensées pessimistes. Non, elle, elle n’avait plus la patience d’attendre que ça aille mieux, d’attendre qu’une prise de conscience soudaine et collective fasse bouger les choses. Que les petits efforts, les gouttes d’eau dans l’océan soient assez nombreux pour compenser les tsunamis dévastateurs qui ravageaient le reste jusqu’à ce qu’il ne reste que peau de chagrin.

Layla hocha la tête en réponse à la promesse de Tracy de s’aviser du sort de ses petits camarades, qui avaient soit échappé à la nasse de policiers, soit n’étaient pas dans un état beaucoup plus brillant que le sien. Et eux n’avaient peut-être pas de jeune et brillante avocate pour gérer la paperasse légale pour eux et les empêcher de passer une nuit en cellule avec la compagnie la moins recommandable que Washington avait à offrir. « Ne m’en parle pas. On a un mal fou à organiser quoi que ce soit en public à Coast City – je n’ose même pas imaginer le casse-tête que cette manifestation a dû être pour les organisateurs d’ici. » commenta-t-elle avec un soupir en plantant ses coudes sur la tables, pour passer ses doigts dans ses longs cheveux et les balayer en arrière. Le monde avait changé, indubitablement – la plupart du temps, Layla ne le reconnaissait plus, ce monde dans lequel tout avait un sens à une époque, et dans lequel elle naviguait maintenant dans le brouillard le plus total. Un monde où les superhéros régnaient en maître mais où les problèmes restaient les mêmes, avec les invasions aliens en plus pour faire bonne mesure. Elle secoua la tête. Puis elle laissa échapper un petit rire sans joie, ses yeux bleus se posant sur Tracy avec un demi-sourire. « Hey, si les héros ne dorment pas, les trouble-fêtes non plus. On ne peut pas se permettre de faire moins de zèle. Lever le pied, c’est exactement ce qu’ils attendent, et ce qu’ils espèrent. Qu’on ait peur et qu’on baisse les bras. » Pauvre Tracy. Même si le destin avait voulu lui coller dans les pattes une cliente réfractaire à tout conseil sensé, il n’aurait pas pu lui offrir plus obtus qu’elle.

Peut-être qu’à leur façon, elles s’étaient bien trouvées, les deux têtes de pioches, avec leurs bras de fer idéologiques.

« Merci. » souffla-t-elle en s’emparant de la fiole que lui tendait sa merveilleuse avocate (et babysitter occasionnelle, apparemment). Elle dévissa la pipette et bascula la tête en arrière pour s’occuper de son petit problème de vision – une blessure de guerre de plus à afficher à son tableau de chasse, mais si elle avait l’option d’éviter la cécité, elle la prendrait volontiers. Habituée à vivre avec de l’eau salée dans les yeux la plupart de ses journées, elle ne cilla pas quand la solution entra en contact avec ses iris, et soupira de soulagement en sentant le produit apaiser l’irritation. Bénie sois-tu, Tracy.

C’est ce moment-là que choisit le brave sergent Ryan pour revenir dans la pièce, l’air contrit mais vaguement soulagé du type qui sait qu’il n’a pas obtenu les résultats escomptés, mais qui était fixé. Il leur adressa un regard chacune, puis fixa son attention sur Tracy et hocha brièvement la tête. « C’est bon, on en a fini avec nos vérifications. Votre cliente est libre de partir. »

Layla cligna des yeux pour achever son petit manège avec sa solution pour yeux brûlés par gaz lacrymo, et referma la fiole avant de la tendre à Tracy avec un demi-sourire teinté d’une fossette triomphante. Elle s’abstint de tout commentaire désobligeant, consciente qu’aggraver son cas pourrait lui valoir une nouvelle garde à vue, et se contenta d’attraper sa veste sur le dossier de sa chaise et de se lever pour se planter aux côtés de son avocate. « On y va ? Je crois que j’ai des papiers à signer avant d’être à nouveau une femme libre, non ? »




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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptySam 16 Fév - 0:13

J'fais rien que des bêtises

Elle n'a pas l'air de se sentir coupable ou inquiète. En même temps, je sais qu'elle n'a rien fait d'autre que donné son avis en élevant la voix pour scander un slogan quelconque comme elle fait à chaque fois. Son intelligence lui soufflant au moins le bon comportement à tenir dans ce genre de manifestations. Mais j'aurais aimé qu'elle se calme un peu. Que pendant quelques temps, elle fasse une pause, qu'elle trouve d'autres moyens. Il y a toujours d'autres moyens de se faire entendre, de se rendre visible. Mais sur ce point, nos avis diffèrent grandement. Je le sais, elle le sait et nous ne trouverons probablement jamais plus de terrain d'entente que sur la ligne qu'elle ne doit pas dépasser si elle veut que je puisse la tirer d'affaire rapidement sans qu'elle n'ait d'ennui. Il y a des choses que même moi je ne peux pas faire. Et la justice est tellement sur les dents qu'en général, le moindre écart est sévèrement puni. Je l'écoute me répondre qu'effectivement, les manifs sont vraiment difficiles à organiser et qu'elle n'ose pas imaginer le calvaire que cela a dû être pour organiser celle-ci. Je roule des yeux un peu agacée de l'entendre me répondre ainsi. Ce n'est pas réellement ce à quoi je m'attendais. Mais en même temps, venant d'elle, ce n'est pas si étonnant. J'écoute la suite de sa réponse. « Je ne te demande pas d'arrêter, juste de lever le pied... Changer de moyen de te faire entendre quelques temps. Implique-toi dans une autre association qui propose de l'aide sur le terrain plutôt que de lever des pancartes. Juste le temps que les flics soient moins regardant ». Si cela arrive un jour. J'ai des doutes, mais soit. Peut-être retrouverons-nous un équilibre qui permettra à chacun de s'épanouir dans notre société sans avoir peur de ce qu'il pourrait se passer.

Je lui sors le nettoyant pour ses yeux qu'elle utilise après m'avoir soufflé un merci. Je ne peux qu'imaginer à quel point cela doit faire du bien de pouvoir les nettoyer. Les gazs sont brûlants et irritants apparemment. Je n'ai jamais vraiment eu le loisir de tester, selon certains je suis trop sage. Et je n'ai pas de passé militaire pour m'avoir enseigné cela. Enfin, pas officiellement. Je me demande où était Layla dans l'autre réalité. Si sa vie était différente. Si elle se souvient. Mais même si nous nous entendons plutôt bien, je ne lui poserais pas la question. La porte de la salle d'interrogatoire s'ouvre et le sergent Ryan nous revient avec un air un peu soulagé et nous annonce que leurs vérifications sont terminées et qu'ils relâchent Layla. Celle-ci termine de se nettoyer les yeux puis me rend la fiole que je reprends et range dans mon sac. Elle ne dit rien, ce qui est malin vu la situation et attrape sa veste en me parlant des papiers à signer. J'acquiesce et je m'écarte en reprenant mon sac pour lui indiquer la porte du plat de la main : « Passe devant, je te suis ». Ce que je fais immédiatement après qu'elle soit sortie. Nous regagnons le hall du commissariat où l'agent d'accueil sort les affaires qui lui ont été confisquées et lui remet les formulaires qu'elle doit signer. Je jette un œil afin d'éviter toute malfaçon puis je lui tends la plaquette tout en demandant à l'agent d'accueil à consulter la liste des arrestations. Comme je suis avocate, il n'oppose pas trop de résistance. Greg Santoro et Sam Maxwell. Je consulte la liste pour vérifier si je les vois, ce qui n'est pas le cas. Je fronce les sourcils et remercie l'agent en la lui rendant. Au moins, je n'aurais pas à perdre plus de temps ici. Une fois la paperasse réglée, nous sortons du commissariat et une fois devant, je me tourne vers elle : « Tes amis n'étaient pas sur la liste. Soit ils n'ont pas été arrêtés, soit ils n'avaient pas de papiers sur eux et n'ont pas donné leurs vrais noms ». Ce qui pourrait être possible dans ce genre d'arrestations qui se concluent souvent par une garde à vue pour être relâcher au terme du délai de rigueur. Je la regarde et je lui demande : « Tu vas bien, à part ça ? Tu as faim ? ». Maintenant que je suis loin de mon bureau et de l'affaire sur laquelle je travaillais, j'imagine que je peux bien perdre quelques minutes de plus, non ? Je lui offre un sourire amical. Même si parfois elle m'agace un peu, je l'apprécie. Et je comprends les causes qu'elle défend.

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMer 20 Fév - 17:10

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Layla faillit, faillit tiquer et rétorquer à sa chère avocate qu’elle était déjà sur le terrain, mais sa ravisa juste à temps – sachant très bien qu’elles ne tomberaient jamais d’accord à ce sujet, et que Tracy n’approuverait pas non plus le genre de travail qu’elle effectuait quand elle n’était pas occupée à brandir des pancartes. Sans doute qu’elle accepterait sans broncher les heures qu’elle pouvait passer à nettoyer les plages polluées, à transporter des oiseaux pris dans les nappes de pétrole jusqu’à l’hôpital, et toutes ces tâches qui apposaient des pansements bienvenus mais ne changeaient rien au fond du problème ; et surtout, qui ne faisaient pas plus de vagues qu’un caillou jeté à la mer. Pour provoquer le changement, il fallait déranger, elle n’avait jamais rien vu qui lui aurait indiqué le contraire. Mais faire comprendre à Tracy Trevor, avocate de son état et gardienne de l’establishment et de la civilité de ce monde, qu’elle et ses camarades de Sea Shepherd étaient justifiés quand ils bloquaient des chasses en haute mer, des constructions pétrolières, ou se retrouvaient en joue de groupes de braconniers armés ? Ce serait à n’en pas douter une autre paire de manches, et un combat face auquel elle préférait d’avance jeter l’éponge. A la place, Layla lui offrit un sourire entendu, enfila sa veste en jean, et quitta la salle d’interrogatoire sans dédier le moindre regard à son geôlier. Quelque chose lui disait qu’elle ne lui manquerait pas non plus, de toute façon.

Tracy sur ses talons, la jeune femme gagna l’entrée du commissariat en gardant les yeux résolument fixés devant elle, et n’accorda pas plus de sourire aimable à l’agent d’accueil qui lui rendit son téléphone portable, ses clés, et son portefeuille. Elle n’avait plus qu’une envie : sortir de là, et s’informer du devenir de ses camarades de combat, avant de décider si elle rentrerait à Morro Bay cette nuit-là pour s’éterniserait quelques jours à Washington. Rapidement, Layla signa les papiers de sa libération, en prêtant une oreille attentive à Tracy qui partait à la pêche aux informations – une pointe de gratitude brilla dans ses yeux bleus au moment où elle rendait son stylo à l’agent. Tracy avait beau avoir l’air de vouloir la jeter au lion à chaque fois que leurs chemins se croisaient, elle devait bien admettre qu’il était bon de savoir qu’il y avait quelqu’un, dans ce monde, sur lequel elle pouvait compter pour certaines choses.

L’air frisquet de l’hiver lui arracha un frisson, le vent jouant dans sa crinière blonde, et elle enfonça les mains dans la poche de sa veste en hochant la tête à l’adresse de son avocate. « Ce sont des vieux de la veille. Si leurs noms ne sont pas sur la liste, ils s’en sortiront très bien tous seuls. » conclut-elle. « … merci d’avoir vérifié. Et d’être venue me tirer d’affaire. » ajouta-t-elle en adressant à la petite blondinette à ses côtés un demi-sourire reconnaissant. Elles formaient une drôle de paire, toutes les deux, sur les marches du commissariat, la petite en tailleur à l’air impatient, la grande en veste en jean à la mine patibulaire. Mal assorties, mal ficelées, mais une équipe à peu près fonctionnelle malgré tout. Et une équipe dont l’estomac vide commençait à se faire sentir. Layla lui retourna son regard, et lui donna une tape amicale sur l’épaule. « Tu lis dans mes pensées. Pour ta peine, c’est moi qui invite. » Et sans plus attendre, elle ouvrit la voie vers leur pause déjeuner à grandes enjambées décidées, en jetant un œil par-dessus son épaule pour s’assurer qu’elle la suivait.

Washington ne faisait pas partie de ces villes que Layla connaissait bien, fille de la côte plus que fille citadine, aussi faisait-elle confiance à Tracy pour leur trouver une bonne adresse, mais elle estimait qu’un peu de marche en chemin ne leur ferait pas de mal. Après ces quelques heures en cellule, elle avait besoin de se dégourdir les jambes et évacuer un peu de vapeur. De rassembler ses pensées, de décider de son prochain mouvement. « Que veux-tu que je te dise ? » soupira-t-elle avec un haussement d’épaules. « A part ‘ça’, ça pourrait aller pire. Toujours occupée, à courir partout. » Elle marqua une pause, comme une hésitation. « … ces derniers mois ont été un peu… déroutants. » finit-elle par admettre. Six mois de flou artistique, six mois de vie dont le souvenir n’était même pas palpable, comme si un pan de la réalité s’était inscrite sur un brouillard intangible qu’elle ne parvenait pas à s’approprier.

Comme un rêve, ou un cauchemar, qui avait fini par s’évaporer.

« Tu as déjà eu ce genre d’impression, Tracy ? » demanda-t-elle abruptement alors qu’elles se faufilaient dans les rues de Washington, les passants absorbés dans leurs téléphones portables ou les yeux rivés sur leurs montres en pestant contre les transports en commun qui, comme d’habitude, les avaient mis en retard. « Tu sais – l’impression que le temps est passé tellement vite que c’était comme un rêve, qui n’aurait pas de sens parce que… tout était à la fois très familier, et complètement différent ? » La frustration de ne pas réussir à s’exprimer la poussa à se taire. Ces rêves récurrents qu’elle avait depuis quelques semaines, au réalisme tellement prononcé qu’elle les aurait pris pour des souvenirs s’ils ne brillaient pas tant par leur absurdité, la rendaient folle. Et elle n’avait pas l’éloquence de Tracy pour expliquer exactement ce qui la dérangeait dans cette histoire.

« Peut-être que je suis en train de débloquer. Rassure-toi, ça ne m’empêchera pas de t’inviter à déjeuner, du moment que tu n’appelles pas l’asile tout de suite. » plaisanta-t-elle pour désamorcer le drôle de tournant qu’avait pris la conversation.





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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyJeu 21 Fév - 22:30

J'fais rien que des bêtises

Nous voilà dehors. D'une certaine façon, c'est un soulagement. Au moins, nous ne passerons pas des heures à batailler avec des policiers un peu trop zélés. Cela ne serait pas un problème pour moi qui suit obstinée et opiniâtre, mais c'est un gain de temps pour nous tous. Je lui parle de ses amis et elle écoute. Puis, elle me répond. C'est à mon tour d'écouter et de l'entendre me dire qu'ils se débrouilleront surement bien tous seuls. Je veux bien la croire, j'imagine que comme elle, ils doivent être rôdés à pouvoir tout gérer. Cela ne m'étonne pas vraiment, elle est du genre à s'entendre avec ceux qui comme elles peuvent se tirer de toutes les situations mais aussi improviser pour réussir à s'adapter aux besoins, en fonction des situations. J'acquiesce alors pour toutes réponses. Je crois qu'il vaut mieux que je n'en sache pas plus sur eux. Sur elle, cela pourrait m'être utile. Quand je défends quelqu'un, j'aime savoir ce qu'il a fait, tout ce qu'il a fait. Cela me permet d'anticiper tous les coups bas de la partie adverse et de prévoir des alibis en conséquence. Mais sur eux, j'ai plutôt intérêt à ne rien savoir, on ne pourra pas me questionner et je ne pourrais pas me parjurer. Je ne compte pas perdre mon droit d'exercer surtout pas pour des gens que je ne connais pas et dont je ne soutiens pas toujours la cause. Je lui souris un peu et lui demande si elle a faim et elle me répond qu'elle m'invite. Je ris un peu et je dis : « En voilà une belle offre ! ». Je souris amusée et l'entraîne dans les rues de la ville pour prendre la direction de l'un de mes camps de bases. Petit dej du matin, collation de 16h au besoin. Et mes nombreux cafés de la journée. J'ai mes habitudes dans ce salon de thé qui est à une quinzaine de minutes de marche. De l'air frais nous fera du bien.

Pendant qu'on marche, elle répond aussi à ma question. Elle est bien occupée apparemment. Mais la suite attire mon attention. Je fronce les sourcils à ce qu'elle me dit. Déroutants ? Je n'ai pas besoin de poser la question pour qu'elle poursuive. En marchant, je tourne la tête vers elle pour la regarder alors qu'elle me pose une question. Je réfléchis. Je ne sais pas ce qu'elle cherche comme réponse. Je ne suis pas sûre de comprendre. Alors j'attends. Et elle poursuit. Ce qu'elle me dit m'aide à y voir plus clair. Elle me parle de la réalité alternée, j'en suis presque sûre. De ces mois que nous avons passés ailleurs, avant de réintégrer nos vies qui ont continuées pendant notre absence. C'est très étrange. Difficile à comprendre. J'ai conscience de tout cela, sans pour autant être sûre de l'avoir compris et de pouvoir l'expliquer. Mais au moins, je sais. Et je plains ceux qui comme Layla ne savent pas. Je ne sais pas bien quoi lui répondre. Peut-être qu'elle préfèrerait ne pas savoir. Peut-être qu'elle voudrait. Et quoi ? Est-ce qu'elle me prendrait pour une folle ? Elle essaie de changer un peu la conversation en blaguant. Peut-être qu'elle a eu l'impression de me gêner. Je penche un peu la tête en souriant et je lui dis : « Je suis là pour t'en sortir de l'asile, pas pour t'y envoyer... ». Je ris un peu avant de reprendre la parole : « Pour tout te dire... Je crois l'avoir déjà eu cette impression... ». Un moment, je reste silencieuse avant de dire : « J'ai eu... J'ai été confronté à ce que je pensais être des rêves avant de me rendre compte que... qu'en fait c'était réel. Enfin... D'une certaine façon... ». C'est difficile de lui expliquer. J'ai besoin de savoir de quoi elle se souvient, de quoi elle parle exactement pour aller sur ce terrain-là. Ou en tout cas pour l'aider à comprendre qu'elle n'est pas folle et surtout qu'elle n'est pas seule. Je grimace un peu en continuant à avancer. Jusqu'à finalement atteindre le salon de thé. La devanture est simple, sobre mais élégante. J'ouvre la porte en la lui tenant pour la laisser entrer avant d'entrer à mon tour. L'intérieur est tout aussi élégant que l'extérieur. Simple et agréable, chaleureux. On se sent bien ici. Je m'approche du comptoir et jette un œil aux pâtisseries qui s'y trouve. On peut manger ici à toute heure. Et pas seulement du sucré. En cuisine, le chef s'active sur du salé aussi bien que sur du sucré. Je la laisse regarder en commandant de mon côté. Du pain perdu et un café. J'ai mes habitudes ici et d'ailleurs, la serveuse me charrie un peu à ce propos ce qui me tire un rire puis je me tourne vers Layla la laissant commander. De toute façon, c'est elle qui paye, alors elle peut bien prendre ce qu'elle veut. La serveuse prend la commande et encaisse l'ensemble avant de nous inviter à aller nous installer le temps qu'elle ne prépare tout ça. J'entraîne donc Layla vers une table, un peu espacée des autres pour que nous puissions continuer à parler tranquillement. Une fois bien installée, j'ajoute à ce que j'ai pu dire dans la rue plus tôt : « Et surtout. Je me suis réveillée un jour avec l'impression que certaines choses étaient différentes dans ma vie. Radicalement différentes... ». Je la regarde simplement, avec un léger sourire. Je me suis remise de tout cela à mesure que je pouvais replacer les pièces du puzzle. Mais je comprends comment elle se sent.
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+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyVen 1 Mar - 23:21

j'fais rien que des bêtises

Layla n’avait jamais réussi à s’habituer aux grandes villes. Fille d’une petite ville côtière, qui avait ensuite passé tout le début de sa vie d’adulte à bord de navires ou au sein de casernes militaires perdues au milieu de nulle part, même Coast City s’était avéré trop grand, trop bruyant, trop effervescent pour elle, la poussa à tourner le regard vers sa banlieue et les petites villes de pêcheurs qui la bordaient de part et d’autre. Comment Tracy s’y prenait pour survivre dans l’atmosphère étouffante et toujours pressée de Washington constituait un mystère qu’elle n’éluciderait sans doute jamais, songeait-elle en suivant son avocate qui zigzaguait avec aisance entre les passants, là où elle avait l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les manifestations avaient au moins le mérite de la jeter en plein cœur de l’action, et de la distraire de son environnement – mais sitôt sortie de son élément, la jeune femme devenait comme un poisson hors de l’eau, s’étouffait dans l’odeur d’essence et de béton, et n’attendait qu’une chose : pouvoir retourner à Morro Bay et retrouver sa plage adorée. Les mains profondément enfoncées dans les poches de sa veste en jean, le regard résolument fixé sur le dos de Tracy, ne la quittant qu’occasionnellement pour observer le trajet d’un passant qui la frôlait d’un peu trop près, les épaules arquées comme pour rentrer en elle-même, elle subissait, pour la bonne cause, se sermonnait-elle. Elle serait de retour à Morro Bay bien assez tôt. Auprès de ses poules et de l’otarie qui venait régulièrement lui rendre visite pour une raison qu’elle n’avait jamais comprise. Encore une fois, ses pensées dérivèrent vers ces rêves récurrents d’une drôle de vie, tellement absurde mais à la texture tellement réelle ; une vie dans laquelle elle aurait été dans son élément, à Washington, où elle se serait mue en conquérante dans ces avenues trop grandes et trop peuplées.

Pénétrer enfin dans le salon de thé promis par Tracy avait quelque chose d’une libération, et Layla respira enfin à nouveau, ses yeux bleus absorbant le décor élégant aux tons pastels de l’endroit, l’atmosphère feutrée, les chaises rembourrées et les autres clients dont les conversations ronronnaient en un agréable murmure qui se cantonnait au fond sonore. Distraitement, elle jeta un coup d’œil à la carte, son esprit encore à moitié en train de ruminer les dernières paroles de Tracy avant qu’elles n’entrent dans leur petit refuge. Elle aurait voulu lui demander ce qu’elle entendait par là ; de confirmer qu’elle n’était pas toute seule, qu’elle aussi, avait ces impressions étranges d’un ailleurs inaccessible dans lequel ils avaient tous été jetés sans ménagement. Mais Layla prit son mal en patience. Lorsque la serveuse s’intéressa à elle, elle commanda un thé et une part de banana bread – un de ses plaisirs coupables, bien qu’elle aurait préféré se jeter d’une falaise plutôt que d’admettre qu’elle comptait la gourmandise au nombre de ses quelques péchés capitaux. Elle dédia un bref sourire à la serveuse en guise de remerciement et se laissa entraîner par sa compagne courte-sur-pattes, à une petite table en retrait où personne ne viendrait les déranger, et où elles ne dérangeraient personne avec leur conversation au sujet pour le moins épineux.

Tracy reprit la parole alors qu’elle accrochait sa veste au dossier de sa chaise, encourageant Layla à lui décocher un regard curieux avant de s’asseoir, ses longues jambes croisées sur le côté de la table, une moue attentive sur le visage. « Différentes ? » répéta-t-elle, sourcils noués dans une expression de perplexité toute naturelle. Si elle était soulagée de voir qu’elle n’était pas la seule à souffrir d’un drôle de syndrome, elle n’en était pas à se réjouir trop vite. Déformation professionnelle, sans doute. Un démineur ne se réjouissait pas de trouver un fil : il attendait de voir si la bombe qui y était reliée pouvait être désamorcée, ou s’il était vraiment dans la mouise. « Alors toi aussi… » marmonna-t-elle, s’interrompant lorsque la serveuse leur apportant leur commande avec un sourire aimable. Layla la remercia, et resta songeuse quelques instants en portant sa tasse de thé à ses lèvres. Même une fois le breuvage reposé, elle resta perdue dans ses pensées, sa fourchette tournant adroitement entre ses doigts. « Je n’arrive pas à savoir. A démêler le vrai du faux, dans toute cette histoire. Ce qui a changé et ce qui ne l’a pas, c’est… flou. » Elle se mordit la lèvre inférieure, et reporta le regard sur Tracy, puis le baissa sur son banana bread. Au moins le banana bread était-il fiable, lui. Plus que ses rêves, et plus que ses souvenirs brinquebalants de ces derniers mois. « C’est comme s’il ne s’était rien passé, comme si la vie avait continué normalement, pourtant je sens qu’il y avait quelque chose de radicalement différent qui n’a aucun sens… parfois, je rêve que je suis dans un bureau, et que je m’y sens… chez moi, à fomenter je ne sais quel plan digne de House of Cards… et je sais que ce n’est qu’une rêve, mais ça a l’air tellement réel. » Sa fourchette se planta dans son banana bread pour accentuer son affirmation. Rien de tout cela n’avait de sens – comme s’il lui manquait une pièce de la séquence pour comprendre tout le sens d’un code dont on avait oublié de lui donner la clé.

Et bien sûr, il y avait la noyade.

Elle frissonna rien que d’y repenser, et releva les yeux sur Tracy, attentive. « Qu’est-ce que tu veux dire, radicalement différentes ? »



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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptySam 2 Mar - 20:36

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Nous voilà assise toutes les deux devant une boisson et une pâtisserie. Le banana bread de Layla a l'air plutôt bon, mais mon assiette m'attire bien plus. Et vu la conversation qui semble sur le point de s'engager, je crois bien que nous allons avoir besoin d'un certain réconfort. Le simple fait de replonger dans cette réalité me serre le cœur. De repenser à ma petite Zoé qui n'est pas revenue avec moi. Je crois que... je crois que j'aurais aimé être enceinte ou avoir une petite fille. Certaines de mes collègues ont vu une grande différence dans leur vie. Enfin, elles ne s'en rendent pas compte mais moi, je les remarque. L'une d'elle a même changé d'orientation professionnelle. C'est énorme comme changement. J'aurais aimé retrouver ma fille dans cette réalité, même si cela aurait pu chambouler beaucoup de choses. Layla reprend la parole et j'écoute ce qu'elle me dit. Elle est en difficulté pour réussir à s'y retrouver. Je la regarde, adossée à ma chaise et finalement, je croise les jambes pour caler mon pied contre le pied de la table, tapant distraitement sur celui-ci. Elle me raconte les rêves qu'elle fait et qu'elle a l'impression que c'est réel. Je comprends ce qu'elle veut dire. Et c'est frustrant de ne pas savoir. J'étais dans cet état dans l'autre réalité, quand je commençais à me souvenir de mon autre vie, de la vraie vie. La militaire commençait à se souvenir des tribunaux et des affaires plaidées par l'avocate. Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de me torturer, le retour à la réalité étant survenu assez rapidement après les flashs. Finalement, elle repose son regard sur moi et me pose une question. Je la regarde un moment et je dis : « Eh bien... Des choses que je savais alors que je n'aurais pas dû savoir... ». Je souris un peu et je lui dis : « Ou... Des instincts que je n'avais pas avant. Plusieurs, je me suis levée pour chercher une enfant que j'avais cru entendre pleurer alors que je n'avais jamais envisagé la maternité... ». Vraiment jamais. S'il y avait bien quelque chose que l'ancienne Tracy rejetait par-dessus tout c'était l'idée d'avoir des enfants et de les exposer aux traumatismes qu'elle avait vécus elle-même. Elle rajoute : « Ou... Cette amie qui travaillait avec moi la veille et le lendemain était institutrice... ». Je grimace un peu. Ce n'est un changement radical pour moi, surtout pour elle. Mais c'était surprenant d'entrer dans son bureau un matin et d'y trouver une autre personne. De devoir faire un tri de l'ensemble de mes souvenirs pour tout remettre dans le bon ordre. Et encore, j'avais la chance de me souvenir. J'étais juste un peu troublée par toutes les informations et la douleur ressentie à l'idée de la perte de ma famille.

Je suis bien revenue de tout cela. Un peu perturbée mais je vais mieux. Beaucoup mieux. Et Luka m'y aide beaucoup, je dois bien l'avouer. Même si c'est encore assez flou entre nous et que je me pose encore pas mal de questions sur lui et sur ce que je veux, il a été là quand j'en avais besoin et il m'a aidée à me relever. Je la regarde un moment avant de finalement, couper un morceau de pain perdu pour le manger. Je repose mes couverts et la regarde à nouveau en disant : « Tu n'es pas folle Layla, il te manque seulement quelques cartes ». Je marque une pause. Je n'ai pas tout compris, mais j'ai eu les explications que je voulais parlant avec Steve levant ainsi la loi du silence que je m'étais imposée. Me sentant plus forte et un peu mieux, j'ai pu lui en parler et ne pas être un poids pour lui qui a également beaucoup perdu en revenant à la réalité. Je fais craquer ma nuque et je lui dis à mi-voix, histoire de ne pas attirer l'attention sur nous : « Quelqu'un a provoqué un paradoxe en voulant remonter dans le temps et a plongé le monde dans une réalité alternée cela a duré un temps, puis, nous avons retrouvé le cours normal du temps, dans cette réalité, la nôtre donc. Mais le temps avait continué à s'écouler, donc pendant que nous étions ailleurs, nous vivions quand même ici ». Je me rends compte que c'est vraiment confus, probablement parce que ça l'est tout autant dans mon esprit. Je grimace un peu et je lui dis : « C'est difficile à suivre, je m'en rends compte, mais en gros tu étais dans ta vie, jusqu'à ce qu'on t'envoie dans une autre vie. Et quand tu as réintégré ta vie, elle avait continué à s'écouler, et certaines choses ont pu changer pendant que tu étais dans l'autre vie ». Je la regarde toujours. Je n'en parle pas en général, mais Layla est confuse, perdue dans des souvenirs qu'elle ne comprend pas réellement. J'ajoute : « La réalité alternée n'était pas forcément la même. Peut-être que dans cette autre réalité, tu travaillais dans un bureau et que c'est pour ça que tu fais ses rêves. Moi, j'étais militaire, alors qu'ici, je n'ai jamais voulu m'engager dans l'armée... ». Je souris un peu. D'où les connaissances que j'ai à présent que je ne devrais pas avoir. J'ai ramené quelques petits trucs de là-bas, pas seulement de la souffrance. Beaucoup de souffrance, certes, mais pas que ça. J'espère qu'elle ne va pas me prendre pour une dingue. Je mange un nouveau morceau de pain perdu histoire de faire passer les souvenirs qui remontent. J'essaie de ne pas trop penser à cette vie que j'essaie de mettre de côté dans une boite que j'ai du mal à fermer.

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMer 6 Mar - 13:33

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Elle n’était pas folle. Enfin une déclaration un tant soit peu rassurante, si tant était qu’on pouvait être rassurant dans cette situation. Depuis des semaines que ses nuits étaient infestées de ces rêves et de ces cauchemars entremêlés, depuis des semaines que ses souvenirs fragmentés refusaient obstinément de se mettre en place dans le labyrinthe de son esprit, l’incertitude était ce qui lui avait le plus remué les entrailles. Cette autre vie dont elle ne gardait que des images en pièces détachées et comme couvertes d’un vernis factice, dont elle devinait parfois les contours étranges lorsque, comme Tracy, elle remarquait les inconstances de sa vie quotidienne ou de celle des autres, était surtout anxiogène dans ce qu’elle avait d’inconnu. Le comment, le pourquoi, étaient restés des secrets savamment gardés, auxquels elle n’avait jusque-là pas pu prétendre. Des secrets qu’elle avait tenté d’ignorer, en reprenant sa vie normalement, à grands renforts de patrouilles côtières et de sorties en mer, ou de manifestations à Washington. Se jeter la tête la première dans le feu de l’action avait été son remède contre l’angoisse sourde de l’incertitude et de l’impuissance. De cette façon, au moins, elle avait repris le contrôle sur son quotidien, à défaut de reprendre celui sur ses souvenirs. Une lueur désolée passa dans son regard à l’écoute du récit de son avocate.

Même dans ce demi-sourire, on pouvait deviner l’incompréhension d’une mère qui aurait dû être, ou qui ne l’aurait pas dû, mais qui n’avait pas eu le luxe du choix – et s’était vue enlever cette fenêtre sur un autre avenir avant d’avoir pu pleinement en prendre la mesure. C’était injuste, et c’était cruel. De nature peu bavarde, Layla s’abstint de tout commentaire. Mais quelque chose au fond d’elle espérait que le regard qu’elle dédia à Tracy suffisait à exprimer sa timide compassion.

Ses doigts jouaient encore avec sa fourchette – mais ils s’arrêtèrent tout à fait lorsqu’enfin, Tracy consentit à lever le voile sur le mystère qui pesait sur toute cette affaire. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que Layla laisse tomber son masque impassible habituel, et pour que l’abasourdissement le plus complet ne se fraye un chemin sur ses traits habituellement durs et sévères. Et l’espace d’un instant, un court instant suspendu dans l’air comme les ailes d’un papillon, elle fut tentée de rire. Rire face à l’absurdité de la réalité qu’on choisissait maintenant de lui présenter, plus extravagante que toutes les fables qu’on avait pu lui conter quand elle était enfant, que tous les films qu’elle avait pu regarder d’un œil distrait en travaillant sur autre chose. Mais lorsqu’elle fixa ses pupilles bleues sur Tracy, elle comprit instantanément qu’elle ne plaisantait pas. « … t’es sérieuse ? » demanda-t-elle à voix basse, incrédule. Et Tracy de continuer sur sa lancée, à lui offrir l’histoire abracadabrante d’un paradoxe temporel et de réalité parallèle qui lui firent presque regretter de ne pas avoir écouté plus attentivement les longs monologues de Mia, une collègue férue de séries britanniques qui ne pouvait pas passer plus d’une heure sans parler d’un certain Docteur, aventurier temporel.

Elle en resta sans voix, son banana bread complètement oublié, jusqu’à ce qu’elle ne repose sa fichue fourchette pour boire une gorgée de thé dans une vaine tentative de se redonner contenance. Elle n’était donc pas folle – mais ses souvenirs contradictoires, les uns lui peignant une vie absurde passée dans des bureaux à faire exactement l’inverse de tout ce en quoi elle croyait, les autres plus obscurs, plus menaçants, comme le loup rôdant autour de la bergerie, tout ça serait né d’une réalité alternative. Comme si, eux tous, avaient vécu deux vies en parallèle, et que la jonction mal ficelée avait laissé des séquelles.

Elle qui pensait avoir tout entendu quand les méta-humains avaient commencé à faire leur apparition, elle n’était visiblement pas au bout de ses surprises.

« Donc si j’ai bien suivi… » reprit-elle lentement, en essayant très fort de ne pas sonner comme une démente. « … quelqu’un a décidé de se la jouer Retour Vers le Futur, et a réussi à faire dévier la… réalité ? En deux courants différents, qui ont continué à co-exister jusqu’à ce que, miraculeusement, le monde revienne à la normale ? » C’était une explication aberrante, mais au moins, c’en était une. Et Layla, en bonne pragmatique qu’elle était, préférait encore une explication abracadabrante que pas d’explication du tout. « Mais bon sang, comment ? Je sais qu’on a des méta-humains qui se baladent un peu partout, des aliens qui volent dans le ciel en collants bleus et d’autres qui cherchent à nous coloniser, mais de là à envoyer le monde entier dans la Twilight Zone ? » Bon d’accord. Elle allait peut-être avoir besoin d’un peu plus de temps pour digérer la nouvelle.

Elle reposa sa tasse de thé et se laissa aller contre le dossier de sa chaise en laissant échapper un long soupir contrit, les bras croisés sur sa poitrine et les yeux rivés sur la vitrine, les passants dehors poursuivant leur journée comme si le monde n’avait jamais arrêté de tourner droit.

« Incroyable. » lâcha-t-elle, sans vraiment savoir si elle était encore sous le choc, exaspérée, ou en colère que personne n’ait jamais cru bon d’informer le monde de cette aberration – quand, clairement, certaines personnes disposaient de toutes ces informations. Réflexion qui amena une autre question dans son esprit, comme une réalisation soudaine. Son regard inquisiteur se reporta à nouveau sur Tracy, et elle se redressa sur sa chaise. « Et toi ? Comment tu sais tout ça, Tracy ? »




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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyJeu 7 Mar - 23:30

J'fais rien que des bêtises

J'imagine que ce que je suis en train de lui dire n'est pas facile à avaler. Lorsqu'elle me demande si je suis sérieuse, je lui offre un sourire bienveillant et j'acquiesce simplement. Je n'ajoute rien qui ne sorte du fil de ce que je suis en train de lui expliquer. Pas besoin de confirmer, je crois à ce que je dis et je sais être convaincante quand j'en ai besoin. Mais bon, aujourd'hui, les gens sont beaucoup plus ouverts. Superman existe. Il vient d'une autre planète. Les méta-humains et leurs capacités extraordinaires sont de plus en plus dans la lumière avec toutes les vidéos qui circulent sur youtube et le tapage médiatique qui peut être fait autour d'eux. Alors finalement, croire à mes explications n'a rien de surprenant. Après tout la galaxie est peuplée d'autres formes de vie et les humains ont des pouvoirs dignes des séries qui nous font rêver depuis plusieurs décennies. Les gens vont et viennent autour de nous sans prêter attention à notre discussion ce qui me convient très bien. Ceci dit, j'essaie de ne pas parler trop fort, je n'ai pas envie que quelqu'un se mêle de tout cela. La pilule va déjà être assez difficile à avaler pour Layla. Même si cela lui permettra sans doute de comprendre ce qui se passe pour elle, c'est quand même perturbant. Me concentrer sur les faits m'évite de penser à ce que ma vie de l'autre côté contenait. Et expliquer tout ce chaos est plus difficile que je ne l'aurais pensé. Même si j'ai bien compris, c'est difficile de l'expliquer. Parce qu'il faut bien le dire, deux réalités en même temps et trois existences à remettre dans l'ordre c'est un peu compliqué. Finalement, après mon explication, le silence ne dure pas longtemps et Layla vérifie si elle a bien tout compris. Je l'écoute donc avec attention.

Lorsqu'elle termine sa phrase je souris un peu amusée. J'avoue que c'est quand même sidérant. Qu'un méta-humain puisse avoir tant d'influence. Je grimace un peu pour réprimer le léger qui me montait aux lèvres avant de répondre : « Il y a des choses avec lesquelles il ne vaut mieux pas jouer, à l'évidence. L'espace et le temps sont bien trop fragiles pour que l'on puisse y toucher... ». Je la regarde simplement. « Il a simplement provoqué une déchirure et les conséquences ont été catastrophiques. Imagine s'il avait assez de pouvoir pour faire ça volontairement... ». Je grimace à nouveau à cette idée. Je rajoute : « Heureusement d'ailleurs... Imagine si la capacité d'aller et venir dans le temps tombait entre de mauvaises mains... N'importe qui pourrait modifier le déroulement des choses... ». L'idée n'est pas réconfortante. Et même si les intentions de ce speedster étaient sans doute louables, personne ne devrait avoir le droit de jouer avec notre time line. Cela a bouleversé trop de choses. Et créé beaucoup trop de souffrances. Je crois que même si certaines personnes ont des pouvoirs, des capacités extraordinaires, il ne vaut mieux pas que nous commencions à jouer à Dieu. Nous pourrions tout détruire encore plus rapidement que nous nous employons actuellement à le faire. Même si j’ai du mal à comprendre la façon dont elle les défend, je partage une partie de ses idées. Une partie seulement parce que je ne suis pas encore totalement prête à renoncer à certaines choses… Ma bouteille de vin alors que je sais à quel point la production du raisin est néfaste pour les sols en est le meilleur exemple. Il me faudra encore quelques efforts pour réussir à être plus écolo. Je sais que c’est en changeant nos habitudes que l’on pourra changer les choses. Si les produits ne sont plus achetés, alors ils ne seront plus produits. Enfin, j’imagine. J’ai déjà franchi le pas des boutiques de produits de beautés naturels et si je cuisinais, j’essaierais d’être plus responsable vis-à-vis de l’environnement.

Finalement, elle semble se faire à cette idée. Je mange un nouveau bout de pain perdu pour faire passer tout ça. Enfin, moi j'ai fini par m'y faire. C'est quelque chose qui est entré dans mon existence. Elle me pose une nouvelle question et cette fois je ris un peu amusé. Son regard est ferme, elle souhaite vraiment avoir une réponse à cette question. Mais elle ne l'aura pas. Je ne risque pas de balancer mes sources. Malgré le fait qu'elle se soit redressée, Layla ne m'impressionne pas plus que cela. Je la connais assez pour ne pas m'inquiéter de cette nouvelle posture. Je lui dis : « A force de poser des questions pour mon boulot, j'ai fini par savoir à qui demander ce que je veux savoir... ». Je souris un peu en haussant les épaules. J'ai quand même pas mal de relations. Et puis mon nom m'en offre d'autres aussi. « Je me souvenais, alors je n'ai pas eu trop de mal à savoir vers qui me tourner pour comprendre... ». Je souris simplement, calmement. C'est plus facile que je ne le pensais finalement. Reparler de tout ça, essayer de l'aider à comprendre. Mes souvenirs ne me parasitent plus autant qu'avant. Je me souviens du soir où je me suis retrouvée chez Luka, brisée. Je vais mieux à présent. Beaucoup mieux. Même si le vide que je ressens ne se comblera sans doute jamais. Ou du moins, pas tant qu'un enfant viendra le remplir à nouveau. Je reste un moment silencieuse avant de dire : « La plupart des gens ne se souviennent pas et ne se souviendront jamais de tout cela... Peut-être que c'est mieux comme ça... ». Honnêtement, je crois que j'aurais préféré ne pas me souvenir. S'ils ne se rendent compte de rien... C'est sans doute mieux ainsi. Parce que se souvenir de sa mort, j'imagine que ça ne doit pas avoir grand-chose de rassurant... D'une certaine façon, le monde a encore besoin d'être protégé. Les méta-humains font des erreurs. Certaines ont des conséquences qu'on n'aurait pas pu imaginer. Mais maintenant, ils savent ce qu'ils risquent de causer et leur responsabilité à partir de maintenant sera de faire en sorte que cela ne recommence jamais. Je la regarde simplement, attendant de voir comment elle va réagir à mes dernières paroles. Je la connais assez maintenant pour imaginer que cela risque de la révolter.

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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyLun 11 Mar - 13:07

j'fais rien que des bêtises

Et dire qu’elle pensait avoir tout entendu. Entre invasions aliens, super-organisations criminelles dotées d’assez de pouvoir pour déplacer la Lune et provoquer des catastrophes naturelles en chaîne, l’émergence d’une population sous-marine, il y avait de quoi se dire que le monde était devenu fou et que tant qu’à faire, autant perdre tout à fait la raison. Layla estimait être quelqu’un doté d’un minimum de bon sens et avoir le cœur assez accroché pour supporter toutes ces révélations sans broncher plus que de raison – le monde et l’univers étaient suffisamment vastes pour imaginer la possibilité de l’existence de tous ces êtres extraordinaires taillé à même la roche de l’imagination la plus délirante. Mais entre imaginer des amazones, des aliens dotés de force inimaginable, et imaginer quelqu’un capable de remonter le temps et d’altérer une réalité toute entière – quoi que cela veuille dire… L’idée seule avait quelque chose de vertigineux. Si le monde entier était si fragile face à ces dieux parmi les hommes, qu’est-ce que ça signifiait pour eux, ceux qui restaient sans défense, ceux qui devaient se contenter d’observer, de s’adapter, et d’espérer que ces super-humains apprennent de leurs erreurs ? Des super-humains auxquels, au final, elle ne reprochait que leur absence de transparence. L’humanité pouvait, devait s’adapter et intégrer ces êtres extraordinaires à sa façon de vivre, mais tant que tous se regarderaient en chiens de faïence au lieu d’avancer ensemble, qui pouvait promettre que le monde serait à l’abri d’autres catastrophes de cette sorte ?

Songeuse, Layla réduisait son banana bread en miettes, prêtant une oreille attentive à son avocate et arquant un sourcil sceptique à ses commentaires. « Elle est déjà entre les mains de n’importe qui, cette capacité, Tracy. On a juste eu de la chance que ce n’importe qui n’ait pas de mauvaises intentions, apparemment. » remarqua-t-elle en mordant dans son gâteau. Dire qu’elle était partagée sur le sujet aurait été un euphémisme. L’existence des méta-humains ne se posait plus, et bien entendu que généraliser et les traiter d’emblée comme une menace comme leur cher président s’échinait à le faire était d’une bêtise sans nom. Mais comment répondre à ce genre d’incident qui plongeait le reste de la planète dans les affres du danger ?

Layla n’avait pas les réponses à ses propres questions, et peut-être qu’elle n’en aurait jamais. Le monde tournait trop vite pour qu’elle arrive à suivre, et elle avait pris le parti de garder son propre cap en composant avec la tempête, espérant rester suffisamment en périphérie pour ne pas être trop touchée par l’ondée. Un vœu silencieux que les atlantes et Victor avaient déjà mis à mal en l’introduisant dans cette nouvelle civilisation et ses premiers pas à la surface, sans qu’elle ne parvienne encore à savoir si c’était une bonne chose ou non. Ses contacts avec l’ambassade étaient encore tout récents, mais chacune de ses conversations avec le capitaine Sark ou l’Aînée Rowa lui laissaient l’impression effrayante de surnager en sachant à peine se maintenir à flots. Ce serait une question d’habitude, sans doute.

Il lui semblait ces derniers temps qu’une multitude de mondes entraient en collision et devaient apprendre à s’apprivoiser mutuellement. Le récit de Tracy n’était qu’une confirmation qu’il y avait encore bien des efforts à déployer dans ce sens s’ils voulaient vraiment éviter de nouvelles catastrophes à échelle planétaire. Elle n’était pas une experte en physique quantique, mais elle était à peu près sûre que ce genre d’événement allait laisser des séquelles bien plus profonde qu’il apparaissait au premier abord : les souvenirs emmêlés comme autant de sacs de nœuds n’étaient peut-être que la couche de vernis recouvrant des symptômes plus grave encore.

Le mystère dont s’enveloppait Tracy lui fit froncer les sourcils. Si tout ceci touchait aux superhéros et était si bien classé défense que même les journaux les plus à la pointe de l’investigation n’avaient encore rien révélé, comment une simple avocate, aussi pleine de ressources soit-elle, aurait-elle pu avoir accès à ces informations ? Une part d’elle-même doutait que l’histoire fut aussi simple et simpliste qu’une question d’avoir les bons contacts. A moins que les contacts de Tracy ne soient directement issus de la Justice League ou dans les hautes sphères du gouvernement – auquel cas il semblerait bien que même son avocate ne soit pas exactement celle qu’elle croyait être depuis tout ce temps. Sa dernière remarque, néanmoins, eut le mérite d’instantanément chasser ces considérations de son cerveau pour lui faire rouler des yeux d’un air exaspéré.

« C’est ça. Laissons les pauvres gens que nous sommes dans l’obscurantisme le plus total, c’est comme ça qu’on fera avancer les choses. » lâcha-t-elle non sans amertume. Réalisant que son ton était plus agressif ou hostile qu’elle ne l’aurait souhaité, elle soupira et baissa les yeux sur son thé, prenant le temps de choisir plus soigneusement ses prochains mots. « Ne pas souhaiter que les gens se souviennent, c’est une chose. Ne rien laisser transparaître et faire comme s’il ne s’était rien passé, et laisser toute la population se demander s’ils ont rêvé ou s’ils sont en train de perdre la tête, c’est intolérable. » C’était comme ça qu’on créait la méfiance, la paranoïa, puis la panique généralisée, non ? Et à ce moment-là, toute la bonne volonté du monde ne serait pas suffisante pour réparer la cassure dans la confiance déjà fragile que l’humanité portait à ses héros.

Layla reposa sa fourchette dans son assiette et se laissa aller contre le dossier de sa chaise, jambes croisées et posture éternellement sur la défensive, même face son avocate, même face à celle qui l’avait sortie de si nombreux mauvais pas qu’elle avait arrêté de les compter. « Il n’y a pas de bonne solution. Les gens seront furieux de toute façon, qu’ils l’apprennent maintenant ou plus tard – retarder la chose, ça ne fait qu’empirer la situation et rendre tout le monde encore plus méfiant et paranoïaque. Ca me sidère que personne ne veuille le comprendre. »





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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMar 19 Mar - 10:19

 

J'fais rien que des bêtises

Peut-être mes paroles n'étaient pas assez claires. Je souris lorsqu'elle me dit qu'elle est déjà entre les mains de tout le monde. Elle n'a pas tort, mais c'est vrai qu'en disant cela je savais que le speedster était bon, et le n'importe qui signifiait quelqu'un de mauvais. J'ai été un peu vite en besogne en étendant à sa compréhension des choses qu'elle ne pouvait pas comprendre de mon raisonnement sans avoir toutes les informations dont moi-même je dispose. Mais je ne veux pas tous lui dire parce qu'une partie des informations que j'ai ne devraient pas être à ma connaissance. Et je n'en oublie pas qu'elle est un peu révolutionnaire sur les bords. Je me doute qu'elle ne penserait pas à mal. Elle ne pense jamais à mal, bien au contraire. La préservation de la planète, la protection des gens. Mais je ne sais pas ce qu’elle gardera pour elle ou pas. Peut-être ce que j’ai vu et entendu sur les gens qui gravitent autour de mon frère et sur la façon dont se traitent certaines affaires au tribunal me poussent à être trop méfiante, mais je préfère faire attention. Et puis, en public, difficile de dire qui nous écoute ou pas. Nous sommes tranquillement attablées, les gens ne semblent pas faire attention à nous mais la nature de mon discours – qui semble plus que fantaisiste – pourrait attirer des oreilles curieuses. Autant donc éviter d’en dire plus. Je souris un peu, lasse de tout ça. Cette souffrance sourde qui ne semble pas vouloir disparaître même si je vais mieux. Ce monde infiniment complexe dans lequel nous vivons. Des humains, des aliens, des gentils, des méchants, des intentions honorables ou au contraire destructrice. Au milieu de tout cela, des tas de gens qui se découvrent des pouvoirs et essaient de comprendre ce qu’ils doivent en faire. Certains s'en servent à de bonnes fins, d’autres non. Mais tous pensent faire ce qui est juste pour eux. « C’est vrai oui... Mais bonnes intentions ou pas, il y aura toujours des gens pour contrebalancé et rétablir l’équilibre des choses. Des gens comme superman… mais aussi des gens comme toi et moi… ». Je ne parle pas que de choses extraordinaires liées aux pouvoirs des aliens et des méta-humains mais de tout. Le monde a toujours fonctionné comme cela : une ligne, un continuum sur lequel le monde se déplace. Penchant parfois vers un extrême ou parfois faire l’autre et partout des gens pour faire pencher la balance. Ainsi va le monde. « Peut-être que ce qu’il nous manque est juste d’aider ces gens doté de capacités hors du commun à apprendre à ne pas en faire n’importe quoi… Et un peu moins de… violence et de peur ». Bien sûr, cela existe déjà. Mais je ne suis pas censée le savoir. Et puis, il n’y a pas d’école pour meta-humain à proprement parlé, d’autant plus qu’il vaut mieux pour eux faire profil bas vu la politique actuelle. La violence et la peur. Peut-être deux mots très forts, mais… je reste persuadé qu’une grande partie des méta-humains pourraient évoluer vers du positif s’ils étaient acceptés et accompagnés. Soutenus avec bienveillance et non fichés et traqués. Mais le monde est toujours dur avec les choses nouvelles et les gens craignent ce qu’ils ne comprennent pas. Peut-être est-ce là le prochain stade de l’évolution humaine ? Et dans l’histoire de l’évolution l’apparition d’une nouvelle espèce n’a jamais été très bon pour l’espèce dominante…

La suite de la conversation ne plaît pas à Layla et étrangement cela ne m’étonne pas. Je ne peux pas lui en vouloir de réagir comme ça. Peut-être que ce n’est pas la bonne décision, peut-être que ce n’est pas ce que nous devrions faire. Mais vu comment les gens réagissent déjà à l’apparition de meta-humain, je doute qu’ils prennent avec recul et philosophie toute cette histoire. Je crois que dans le fond, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution. Chacune a des avantages et des inconvénients, certaines seraient juste plus couteuses que d’autres. Ce qu’elle dit fait sens bien évidemment. Je souris un peu tristement et je lui dis : « Peut-être qu’il vaut mieux ne pas attiser leurs souvenirs... ». Je la regarde simplement et je lui dis : « Peut-être que révéler toute cette histoire ne ferait que déclencher des souvenirs désagréables avec lesquels il sera plus difficile de vivre que de vivre dans l’ignorance... ». Je ne dis pas que j’aurais voulu ne me souvenir de rien, mais parfois, j’envie ceux qui ne savent pas. Qui continuent leur vie comme si de rien n’était. Parce que cette vie qui a été la mienne dans cette autre réalité était bien plus difficile que celle qui est la mienne ici. Revivre le deuil de mes parents – encore – traverser les affres de la guerre dont j’avais réussi à me préserver ici. Perdre une famille – une nouvelle famille – et revenir pour perdre quelqu’un. Quant au désastre du tsunami ça… je préfère encore ne pas y penser. Tous ces morts… Difficile de dire si je préfère m’en souvenir ou si je préfèrerais oublier. Parfois je ne regrette pas. Parfois je voudrais juste être amnésique. Je la regarde un moment puis je dis : « Je ne peux pas en jurer, mais des cellules de soutien seront peut-être mises en place si certaines personnes en difficultés sont identifiées... ». Je ne peux évidemment pas l’affirmer. Mais j’imagine que ceux qui se souviennent et qui interviennent dans les milieux de la sécurité nationale, de la justice ou dans le domaine du soin seront surement prompt à s’assurer que les gens autour d’eux vont bien. Et comme dans toutes difficultés et crises traversées, des groupes de soutien verront sans doute le jour. Il restera toujours quelques irréductibles incapables de demander de l’aide, mais pour la plupart des gens que le demanderont une forme d’aide sera offerte, je n’en doute pas une seconde. Parce qu’heureusement pour nous, le monde regorge encore de belles personnes prêtes à aider les autres… Quant à la femme qui me fait face, même cette attitude ne m’empêchera pas de l’aider si elle le souhaite, bien qu’à mon avis, elle n’en ait pas réellement besoin. Layla est forte et résiliente. Avec ces éléments de compréhension, elle devrait réussir à faire le tri. Et si ce n’est pas le cas, ma porte lui sera toujours ouverte. Même si nous ne sommes pas d’accord sur certains points. Même si nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde. Je grimace un peu lorsqu’elle reprend la parole. Encore une fois, elle n’a pas totalement tort. Je lui réponds : « Tu as raison, il n’y a pas de bonnes solutions. Et peut-être les choses seront-elles rendues publiques, qui sait ? ».J’hausse les épaules, je n’ai aucun contrôle la dessus. Et puis je lui dis : « Je pense que plus de gens veulent le comprendre que tu ne le penses… Mais quelles répercussions cela aura sur les gens qui ont des capacités hors du commun ? Regarde comme ils sont traités actuellement… Les choses n’iront pas en s’améliorant. Les gens réclament la vérité mais ne sont souvent pas prêts à l’entendre et à la traiter avec du recul. Ils ne voient que par la colère ou la peur… Et s’il y aura des gens prêt à tenter de les aider à comprendre et à réfléchir, il y aura toujours des gens pour faire l’inverse et attiser la haine et la stigmatisation… ».Oui, j’ai peur. Je ne serais pas contre le fait que tout cela soit rendu publique, de toute façon quel rôle ai-je bien à jouer là-dedans ? Et puis, je suis prête à parier que des informations circulent déjà sur le net, des gens qui se souviennent, qui ont informés les médias, ou des bloggeurs de secondes zones. Même si le gouvernement pratique une censure systématique, je pense que les choses se disent déjà. Partout dans le pays des gens se souviennent et je doute que tous veuillent garder le silence. Mais si cela était vraiment rendu publique, officiellement, qu’est-ce que cela entraînerait ? J’ai peur de ce qui pourrait se passer. Et de toutes les souffrances que cela pourrait engendrer. Et j’ai l’air bien plus sereine que je ne le suis en cet instant parce que je le sais, cela aurait forcément des répercussions sur moi. Je soupire un peu et je lui dis : « Honnêtement, je ne sais pas ce qui serait le mieux Layla… Je plaide pour défendre la vérité chaque jour de ma vie ou presque. Mais je sais aussi que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et à entendre… ». Pourtant, on pourrait le croire. Certains pensent que la vérité libère et que la communication est la base d’une relation. Mais les gens qui disent toujours ce qu’ils pensent et qui sont honnêtes avec leurs proches finissent souvent par être détestés de tous… Et des secrets familiaux percés à jour finissent parfois par faire exploser des familles et des vies. Pendant longtemps j’ai pensé qu’il valait mieux tout dire, maintenant, je nuance un peu mes idées et mes façons de procéder. Mais cette vérité, cette décision, cela nous dépasse de loin toutes les deux. Et ne sachant pas ce qui est bon pour moi – savoir ou oublier – comment pourrais-je prétendre savoir ce qui est bon pour les autres ?

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
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MessageSujet: Re: j'fais rien que des bêtises | tracy   j'fais rien que des bêtises | tracy EmptyMar 26 Mar - 20:13

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Elle se laissait emporter par l’amertume, elle le savait – comme si une partie d’elle-même se plaçait en spectatrice dans cette discussion pendant qu’une autre ne parvenait pas à prendre le moindre recul sur la situation. Découpée en deux, partagée sur le fil du rasoir d’un monde dont, décidément, elle ne parvenait pas à comprendre les rouages, et encore moins à les accepter. Il y avait les on devrait, et il y avait ce que l’on faisait réellement, il y avait le monde des possibles et de l’idéal, et il y avait ce que l’on en faisait réellement. Deux mondes avec un gouffre entre les deux, et Layla qui tombait au milieu. Des gens comme elle, dont les souvenirs n’étaient que des fragments de brouillard, il y en avait peut-être des millions sur la planète, à se demander s’ils étaient en train de débloquer, mais encore une fois, on préférait garder le silence, infantiliser ceux qui souffraient le plus sans leur demander, à eux, ce qu’ils préféreraient. Tracy avait peut-être raison. Peut-être valait-il mieux ne rien dire, se taire, laisser le temps faire son office et chasser les cauchemars. Mais c’était comme tout le reste, pas vrai ? Combien de fois leur avait-on demandé, à Sea Shepherd, de ne pas divulguer certaines informations au public ? Combien de fois leur avait-on dit que ça ne servait à rien, que les gens ne comprendraient de toute façon pas, que c’était une cause perdue ? Combien de fois avait-elle rencontré les mêmes obstacles dans l’armée ? Combien de fois s’était-elle entendu dire qu’il valait mieux abandonner la lutte avant même de la commencer ? Layla soupira et croisa les bras sur sa poitrine, les yeux durcis par les sombres pensées qu’elle ressassait devant son avocate. Vilaine habitude ancrée dans ses gênes, elle s’était même mise à se ronger les ongles sans s’en rendre compte, par agacement, par dépit. Elle laissa retomber sa main quand elle s’en rendit compte.

Ses yeux se braquèrent à nouveau sur Tracy lorsqu’elle reprit son discours, et son regard s’adoucit un tantinet. « Je sais… » soupira-t-elle. Les méta-humains n’étaient qu’un élément très périphérique du monde dans sa vie à elle, mais il eut fallu être aveugle pour ne pas voir le traitement qui leur était réservé. Depuis que Luthor était arrivé au pouvoir, la haine et la peur régnaient en maître sur le pays. Peut-être même qu’il y en avait, des méta-humains, dans son entourage, mais qu’elle restait dans l’ignorance, parce que la peur les muselait. Et ces nations entières qui s’étaient révélées au grand jour, Aquaman qui avait été destitué de la nationalité américaine… Dépitée, Layla attrapa sa tasse de thé et contempla le peu qu’il en restait d’un air songeur. Bien sûr que tout révéler au grand public provoquerait de nouvelles tensions insupportables, elle avait raison. Mais ne rien dire, attendre que tout éclate au grand jour sans personne pour limiter la casse ? Layla n’y connaissait pas grand-chose en politique. Mais elle connaissait les bombes et le danger d’un bon système à retardement.

Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise solution. Juste deux solutions catastrophiques, qui allaient forcément entraîner des malheureux dans leur sillage. Le tout allait être de limiter la casse et d’en assumer les conséquences une fois que les conséquences tomberaient. Et bizarrement, elle doutait que Luthor et son administration feraient figure d’exemple le moment venu – elle s’attendait plutôt à ce qu’ils trouvent des bouc-émissaires et pointent du doigt ceux-là même qu’ils accusaient de tous les maux du pays depuis des années : la Ligue de Justice, et tous les autres méta-humains qui leur seraient affiliés de près ou de loin. L’histoire se répétait encore et toujours, pas vrai ?

« Je ne sais pas non plus. Mais j’espère qu’un jour, on saura faire mieux que rien, à attendre que ça se passe. » soupira-t-elle en finissant son thé. Puis elle jeta un œil à sa montre et fit la grimace. « Je devrais retourner à l’hôtel, voir si les autres ont pu rentrer, eux aussi. » Elle se leva promptement de sa chaise, attrapa sa veste en terminant son banana bread, jeta un œil par la vitre pour constater que les nuages commençaient à s’amonceler au-dessus de Washington. Elle adressa un sourire en coin à Tracy. « Si j’étais toi, je sècherais le boulot et je resterais ici. Il va pleuvoir d’ici dix minutes, ou alors je ne suis pas garde-côte. » Brave Tracy, qui s’était arrachée à ses dossiers pour la tirer d’un bien mauvais pas. Elles n’étaient peut-être pas d’accord sur grand-chose, ne verraient sûrement jamais le monde de la même manière. Mais peut-être n’était-ce pas un mal. Peut-être avait-elle besoin de gens comme Tracy pour lui remettre les pendules à l’heure et lui rappeler que le monde ne pouvait pas être perçu à travers un seul filtre, quand bien même elle le souhaiterait de tout son cœur. « Merci pour aujourd’hui, Tracy. Je t’en dois une. Promis, je serai sage. » En passant devant elle, elle lui tapota brièvement l’épaule. « Tu n’entendras pas parler de moi pour au moins deux semaines. Au-delà, je ne peux rien promettre. A la prochaine, mademoiselle l’avocate. »

Et avec un dernier sourire en coin, Layla s’échappa du petit café, sauta dans la rue bondée et se faufila dans la foule d’un pas déterminé, l’esprit déjà rivé sur autre chose. En attendant une prochaine qui se ferait, sans qu’elle ne le sache, dans des circonstances bien plus dramatiques.

FIN.


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