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| Sujet: I will make you hurt || Tefé Holland Mer 29 Mai - 19:59 | |
| Tefé Holland Beneath the stains of time, the feelings disappear. free spirit why do we fall ? so we can learn to pick ourselves up. nom complet : Tefé Holland. alias : The Sprout, Mary Conway pour quelques années, Swamp Thing pendant quelques infimes secondes. âge : 24 ans. date et lieu de naissance : 2 janvier 2003 à Houma (Louisiane), et pas 1995, parce que quand la sorcellerie s’en mêle, ça fout toujours le bordel. lieu d'habitation : Un peu partout au gré de ses envies mais elle retournera toujours à Houma à un moment ou à un autre. métier : Petits boulots divers et variés, sans grande ambition ni bonne volonté. identité : Publique mais peu d'humains savent qui elle est et ses seuls papiers sont ceux d’une morte. affiliation : Aucune si ce n’est la nature, et son père, un peu, OKAY voilà elle l'a dit. avatar : Taylor Momsen. crédits : schizophrenic. lunatique ; solitaire ; blasée ; stoïque ; violente ; perdue ; observatrice ; débrouillarde ; moqueuse ; créative ; passionnée ; indépendante ; drôle (auto-proclamée) taylor momsen | personnage dc |
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Miracles by their definition are meaningless, only what can happen does happen. (001), Fille de Swamp Thing, anciennement Alec Holland, et d'Abby Arcane, elle possède en elle les pouvoirs de ses deux parents, ainsi que quelques trucs envahissants hérités de son père biologique qui s’est invité à la fête. Elle est donc connectée à la nature, aux animaux mais aussi aux enfers à cause de cette tache sombre sur son âme, et en plus de ça, une partie d’elle est humaine, même si elle a du mal à l’accepter. Son arbre généalogique compte pas mal d’autres célébrités, appartenant toutes à la lignée des Arcane, famille issue d’Europe de l’Est du côté de sa mère et qui comprend un scientifique fou (son grand-oncle), une créature de Frankenstein (son grand-père), des vampires (on raconte que Dracula est son grand-père, parfois) et on en passe. (002), Tefé est indépendante depuis sa jeune adolescence, abonnée aux petits boulots débiles qu’elle prend et lâche au gré de ses envies et besoins. Dans l’absolu, elle considère le travail comme une stupidité liée à la nature stupide et consumériste des humains, mais en même temps, elle connait la valeur de l’argent et ce qu’il peut lui apporter. Elle n’a pas besoin de beaucoup pour vivre si ce n’est sa guitare et un sac à dos, un portable pour rester en contact avec sa meilleure amie et quelques dollars. (003), Elle a déjà beaucoup de sang sur les mains et ne regrette toujours rien. (004), Elle est très observatrice de ce qui l’entoure, peut passer des jours sans prononcer un mot ni parler à quiconque, la vie qui se déroule autour d’elle comme un film suffit à l’occuper. (005), L’une des rares choses qu’elle aime chez les humains, c’est l’art, sous toutes ses formes, la musique, la danse, la peinture, l’écriture, le cinéma ; parfois elle n’arrive pas à croire que des êtres aussi primitifs puissent être aussi créatifs et luxuriants que la nature elle-même. Elle a appris à jouer de la guitare et du violon et ne se déplace jamais sans un carnet qu’elle noircit de dessins, de portraits et de n’importe quoi en permanence. (006), Elle aime son père mais est trop pleine de colère et est trop perdue quant à sa place dans ce monde pour vivre avec lui en ce moment. (007), Elle se considère comme ayant beaucoup d’humour, mais n’importe qui d’autre dira qu’elle a vraiment un humour de merde, et en la matière c’est elle qui a tort et les autres raison. (008), Elle vit au jour le jour sans un sou en poche ou presque et n’a aucun problème à dormir à la belle étoile en été comme en hiver, et à voler de ci de là pour se nourrir. (009), Elle ne ressent aucune culpabilité vis-à-vis de ses actes, quand elle tabasse ou vole ou punit, même, de son point de vue. Du moins le croit-elle, mais sa quête de sa propre identité ne l’a pour le moment pas vraiment éclairée sur ce qu’elle est censée ressentir pour l’humanité. (010), Elle ne veut pas hériter du Green, ne veut pas devenir son père, ni sa mère, d’ailleurs, pauvre humaine qui a suivi un homme dans son marécage par amour. Elle ne veut pas une vie d’humain non plus, encore moins une vie de héros, ni une vie de vilain, pour ce que ça vaut. Elle ne sait absolument pas ce qu’elle veut et en attendant, traîne sa carcasse dans ce monde en enchaînant les choix plus ou moins judicieux. (011), Elle possède un chien à moitié sauvage qui passe son temps à fuguer mais qui la retrouve toujours : elle l’a appelé Mercury, comme sa seule amie, pour la faire un peu chier ; c’est un pitbull terrier américain vaguement marron et un peu maigrichon, avec qui elle n’a jamais pu communiquer, soit il est complètement con, soit il n’a juste pas envie, et vu son caractère, elle penche pour la seconde hypothèse. (012), Elle garde des souvenirs de quand elle était Sprout et flottait à l’aise dans le Green, garde aussi des souvenirs de son passage en enfer alors même qu’elle venait à peine de s’incarner dans un corps humain avec une âme humaine, elle garde des souvenirs de tout et tout le monde en vérité, mais heureusement, elle a appris à s’en foutre, la plupart du temps. (014), Quand elle a appris l’existence des aliens, de façon générale, ça l’a laissée sur le cul : elle n’arrive pas à imaginer qu’il y ait d’autres mondes que cette planète et la seule idée de s’arracher à la Terre lui donne envie de vomir : ça la fascine, quoi. En plus, soit ils se mettent d’accord quand il s’agit de passer à la télé, soit les aliens sont juste tous canons, mais il n’y a pas à dire, ils sont très bien à regarder. (015), Elle a naturellement peur du feu mais a toujours lutté contre ça pour ne pas que ça devienne une phobie, elle a toujours un briquet et des allumettes sur elle et de toute façon, elle fume comme un pompier – des sans filtre évidemment, pour éviter les déchets, une habitude qu’elle a prise du temps où elle était Mary Conway et contre laquelle elle n’a pas lutté pour punir ses parents, et maintenant elle se sent conne parce qu’elle ne peut plus s’en passer. (016), Elle sait se battre, ne maîtrise aucun art martial ou technique particulier, elle a juste appris à se battre à l’école de la rue et n’est pas avare de coups de coude dans la gueule et de coups de genou dans les couilles. (017), Reine du vol à la tire et des pickpockets, mais autoproclamée seulement : elle a déjà été arrêtée plus d’une fois et a pu profiter de la chaleur d’une cellule pour une nuit ou deux ici ou là, mais elle n’a aucun papier sur elle ni aucune identité réelle et finit toujours par s’enfuir. (018), Elle aimerait bien pouvoir voler, elle est jalouse de ceux qui savent faire ça. (019), Elle est investie d’une patience assez étonnante vis-à-vis de la souffrance individuelle des gens, elle peut se laisser toucher réellement, même si elle ne sait jamais comment réagir dans ces situations, dira toujours ce qu’il ne faut pas dire et clamera que pleurer, c’est pour les faibles – quand bien même elle l’a souvent fait. (020), Elle est persuadée que ça doit s’ambiancer sévère à la Justice League, et elle pense que Batman et Green Lantern sont comme des amants maudits, les Roméo et Juliette des super-collants, ça se voit à la télé quand ils sont côte à côte, qu’il se passe un truc mais qu’ils ne peuvent pas l’exprimer. Quelles sont vos capacités surhumaines, vos compétences, vos forces et vos faiblesses ? Comme son père, Tefé est connectée au Green et peut contrôler la végétation sous toutes ses formes, et ressentir aussi ses maux ou au contraire savoir ce qu’elle peut apporter de bon aux hommes. Mais ses dons sont plus limités, elle n’est pas la Créature du marais. Comme sa mère, elle est connectée au Red et peut communiquer avec les animaux, ainsi que contrôler la chair, humaine comprise. Elle possède enfin des pouvoirs de métamorphose, autant liée à la végétation qu’à la chair. Du sang de démon qu’elle a dans les veines et qu’elle tient de son père biologique, elle n’a retiré aucun pouvoir, du moins qu’elle sache pour le moment, en revanche elle sait qu’elle attire les démons comme un phare dans la nuit, ce qui lui cause régulièrement des soucis, et elle possède une certaine sensibilité à la sorcellerie. Par le passé, Constantine a tenté de brider ses pouvoirs, à la demande ses parents, mais ça n’a pas duré longtemps. Pourquoi ne faites-vous partie d'aucun groupe, bon ou mauvais ? Parce qu’elle leur voue à tous le même mépris. Bons ou mauvais, elle ne fait pas la différence, ni chez les aliens, les types du futur, les robots ou les zombies, elle les met tous dans le même panier. Elle n’obéit pas plus au Green qui de toute façon l’a reniée, et pas non plus à ses parents, mais ça, c’est plus une histoire de crise d’ado sur le tard. Dans l’ensemble, Tefé n’apprécie pas l’autorité, et la seule entité à laquelle elle accepte parfois de se plier, pour laquelle elle se bat et pour qui elle a tué et tuera encore sans hésiter, c’est la nature elle-même, universelle et omniprésente, n’en déplaise aux hommes. De sorte qu’elle peut très bien prendre la défense de la Terre (et de ses habitants) si l’ennemi menace ses forêts, ses mers et ses fleurs – mais le plus souvent, cet ennemi, c’est l’humain. que pensez-vous des querelles entres les héros, les criminels et les autorités ? Difficile de trouver quelque chose dont elle se fiche plus que les histoires des hommes. Bien sûr elle a tort car qu’elle le veuille ou non, elle est aussi humaine. Mais pour l’heure, elle se cherche encore, et essaye de se convaincre que seule la nature compte à ses yeux, alors les gueguerres entre humains ou entre humains et monstres lui passent bien au-dessus. Et même, chaque être humain mort est un débris de moins qui pollue la terre, alors bon… On ne la verra jamais pleurer devant le JT les jours de guerre interplanétaire. Et pourtant, elle a croisé des gens qui ont su la toucher, l’agacer, la rendre dingue de rage ou effrayée par les sentiments qu’ils ont éveillé en elle. Héros, criminels, autorités… Ce ne sont que des gens, et les gens, elle les envisage au jour le jour, même si elle les déteste un peu tous les jours. spf. pays : Toujours la France. fréquence de connexion : Élevée. où avez vous connu que le forum ? Bazzart je crois. votre avis dessus : un dernier mot ? |
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| Sujet: Re: I will make you hurt || Tefé Holland Mer 29 Mai - 20:00 | |
| Tefé Holland Who's to say I haven't lost my innocence already ? Elle ne sait pas ce qu’elle est, Tefé. À l’origine, elle n’était qu’une étincelle spirituelle de vie flottant dans le Green, à l’aise, au chaud, pépouze. Jusqu’à ce que le Parliament of Trees, les instances décideuses du Green, décide de la choisir, elle, la petite Sprout, pour remplacer leur protecteur, Swamp Thing, qu’il croyait mort. Leur plan, c’était de combiner sa petite essence végétale à une âme humaine et de l’enchaîner dans de la chair, et à la terre où Swamp Thing passait sa vie. Elle était censée prendre racine, grandir, se développer et protéger le sanctuaire du Green à tout prix. Et à cette époque, bon, elle n’en pensait pas grand-chose, vu qu’elle n’était rien. Donc, okay. Mais il s’avéra que Swamp Thing n’était pas mort du tout. Et le Green n’avait pas besoin de deux créatures du marais. Alors, le Parlement l’a condamnée à mort avant même qu’elle soit réellement née, parce qu’ils estimaient qu’un seul Swamp Thing suffisait – et franchement, Tefé est bien d’accord avec eux, avec le recul. Mais Swamp Thing – son père – l’a sauvée. Refusant de tuer un humain pour qu’il devienne son hôte, lui et l’amour de sa vie, Abby Arcane, ont créé un enfant, dans lequel Swamp Thing a placé sa petite essence végétale à elle. Ainsi est née Tefé, du nom de la rivière brésilienne qui sert de foyer au Parlement (ça lui fait une belle jambe, à Tefé). Née comme une humaine, dans un corps humain. Et si vous vous demandez comment Swamp Thing et Abby ont procédé pour avoir une môme, c’est très simple : il a demandé de l’aide à un pote à lui, John Constantine, qui s’est laissé posséder par la Créature du marais pour concevoir Tefé avec Abby. Tefé trouve que ça fait très Woodstock comme histoire, et ça ne l’étonne pas ni d’Abby, ni de Swamp Thing, mais elle ne sait pas trop ce qui a pu pousser John à accepté un deal pareil. Elle sait qu’elle leur est reconnaissante à tous les trois de lui avoir sauvé la vie, même si à cause de John, elle a une tache démoniaque à l’âme. Ce qui lui a valu, à son âme à peine née, un petit séjour en enfer après que les démons l’eurent clamée, mais son papa – le vrai – est venu la sauver comme le héros qu’il est dans ses yeux à elle. Dans l’histoire, il n’y avait bien qu’Abby et Swamp Thing qui étaient contents. Elle râle beaucoup, Tefé, mais pour elle, dans sa logique, aussi, et dans tous les souvenirs chers à son cœur, il n’y a aucun doute : son père est Swamp Thing, sa mère est Abby – dans ce beau schéma familial, il y a juste une troisième figure un peu louche, en qui son père fait confiance même s'il passe aussi beaucoup de temps à lui en vouloir pour tout et n'importe quoi.
Son père, il est ce qu’il est. Il lui a tout appris sauf à vivre parmi les humains, il lui a expliqué le Green, l’a aidée à faire la paix avec cette connexion permanente qu’elle ressent avec la nature, a galopé à ses côtés dans les forêts, les marais, les champs et les rivières. Elle tient de lui son sale caractère, ses colères homériques et probablement son manque d’empathie totale pour la cause humaine. De sa mère, douce, aimante, charmante, elle ne tient rien. Si ce n’est la blondeur pâle de ses cheveux et le don de parler aux animaux. Et la beauté, aussi, parce qu’on ne va pas se mentir, ce n’est pas de Swamp Thing qu’elle la héritée, et quant à ce qu'elle a gardé de son père biologique, probablement un sens de l'humour qu'elle qualifie elle-même d'« incompris ». De lui, elle a aussi hérité une aura de démon et une âme un peu crade, et elle attend toujours de faire un truc de sorcier comme lui, sauf qu’elle n’en a pas envie alors ça tombe bien que jusqu’à présent la seule chose qu’elle sache faire disparaître c’est les sourires sur la face des gens dès qu’ils l’entendent parler. Ça l’embête juste d’être comme un phare dans la nuit pour tous les connards démoniaques qui passent dans le coin, et parfois, ça la picote de sentir la magie. Aucun membre de sa chère famille ne lui a vraiment permis de se familiariser avec le troisième aspect de sa personne : sa partie humaine. Ah ça, personne n’en a rien eu à foutre. Houma, la ville la plus à proximité, a été son terrain de jeu et d’apprentissage, autant que de mauvaises expériences. Elle a traîné dans les rues, de jour comme de nuit, a vu le pire et le meilleur du pire, premières bagarres, premiers bisous, premières agressions en tout genre sur sa petite personne maigrichonne aux genoux cagneux et aux joues sales. C’est là-bas qu’elle a appris la violence des humains et acquis la haine qu’elle leur portera toujours, un peu ou beaucoup selon les circonstances. Mais il est possible aussi que cette haine lui vienne de sa nature même. Elle ne s’est jamais vraiment appartenu, Tefé, et petite, alors que le Parlement se sentait de plus en plus menacé par les actions des hommes, elle n’a pas pu résister à son appel et a fui le foyer parental. Elle existait pour protéger la nature et détruire les humains, et sous l’emprise du Green, elle s’en est prise à eux, sans même en ressentir la moindre culpabilité. Livrée à elle-même pendant plus d’un an, parcourant le pays là où le Parlement l’envoyait, ne se sentant qu’à peine humaine, elle a fini par commettre un massacre de trop pour ses parents qui, à force de lui courir après, l’ont retrouvée dans une forêt de l’Ohio. Elle venait de démembrer une bande de bûcherons dont les morceaux sont restés suspendus à des arbres un bon moment. Une œuvre d’art. Qui n’a pas plus à ses parents, en revanche.
Ils ont prétendu que c’était pour elle qu’ils le faisaient. Que c’était pour son bien. Elle devait avoir à peine dix ans quand elle a vu John Constantine et ses fringues fripées débarquer dans sa vie. Après ça, le vide. Ce qui lui est arrivé, elle ne l’a su que trois ans plus tard, en reprenant conscience, en reprenant possession de ses souvenirs et de son corps. Voilà ce qu’elle a réussi à comprendre : l’exorciste lui a effacé la mémoire et l’a forcée, via ses dons de métamorphose, à prendre l’apparence d’une ado de quinze ans, Mary Conway, en train de canner dans son coma sur un lit d’hôpital. Les parents de Mary ont cru à un miracle et n’ont pas cherché plus loin, alors que les miracles n’existent pas. Et Tefé, privée de sa mémoire, a vécu pendant trois ans avec eux, dans un foyer aimant, parmi les humains, en tant que Mary, avec tous ses souvenirs d’adolescente de quinze ans. Elle avait sa chambre, le lycée, les copines, les amours, les psychodrames à la con, le cinéma tous les samedis et le rêve de se marier vite et bien, si possible avec Bidule, le quaterback du lycée. Autant de choses qu’elle n’avait jamais connues avant. Elle était heureuse, en vérité. Enfin, Mary Conway était heureuse. Tefé, elle, était aux abonnés absents. Même s’il y avait aussi des cauchemars récurrents, des rêves éveillés, des bizarreries parfois, ce qui lui a valu pas mal de séances chez le psy. Quand Darkseid a débarqué avec ses paradémons, elle n'était rien d'autre qu'une ado qui a regardé ça à la télé en tremblotant comme un bol de gelée alors qu'elle aurait pu se battre avec ses parents s'ils lui avaient laissé utiliser son potentiel, elle aurait protégé non pas les gens mais les forêts, les mers, les animaux, sachant les projets que l'odieux bonhomme avait pour leur planète. Enfin bref. Bien sûr que ça a mal fini. On ne peut pas lutter contre sa nature, ou une connerie du genre. Le soir du bal de promo – beurk –, Mary/Tefé, dix-huit ans, est tombée sur sa meilleure amie et son petit copain en train de jouer à la bête à deux dos. Sous le coup du choc et de la rage, elle les a tués tous les deux, se servant de son pouvoir sur les chairs. Elle n’avait jamais entendu des cris pareils sortir de gorges humaines. A cru n’avoir jamais vu la chair fondre ainsi sur les os et se mêler et se souder et pourrir, du moins jusqu’à ce qu’elle se souvienne de tout ce qu’elle avait fait avant. Elle avait déjà fait ça, en fait. Des dizaines de fois, à tous ceux qui l’avaient mérité. Autant dire qu’il a fallu les incinérer dans un seul cercueil, ces deux-là, vu ce qu’il en restait. Tefé a retrouvé la mémoire, et son corps a repris sa vraie forme – la forme d’une jeune femme de dix-huit ans, qui avait perdu cinq ans de sa vie.
Après ça, elle a disparu. Elle a fait la gueule à ses parents, qui l’ont crue morte pendant un moment – et elle s’en foutait bien. Elle s’est promis de mettre son poing dans la gueule d’Obi-Wan Kenobi pour le sale petit tour qu’il lui a joué, et n’a jamais tenu parole depuis. Elle est retournée voir les arbres du Parlement, en rage contre eux, qu’ils aient permis une telle chose : jamais elle n’a eu l’impression d’être libre, depuis le tout début. Sauf que quand elle les a trouvés, ils étaient morts. Apparemment, le pouvoir pouvait aussi corrompre les arbres, et les faire se massacrer. Elle n’a fait que s’en prendre aux rares survivants de leur propre folie – en cela, ils ressemblaient à des humains et ils la dégoûtaient pareil. Même si le Green renaît toujours, et n’a pas tardé à être de nouveau sur son dos. L’équilibre entre homme et nature semblait être la clé – un concept qui n’est pas près de s’imprimer en elle. Complètement perdue, elle s’est enfuie. Elle a décidé qu’à partir de maintenant, elle serait son propre maître. Elle aura toujours une connexion avec le Green, protégera toujours la nature aux dépens des hommes, mais refuse désormais toute allégeance, même du Green lui-même, encore moins des humains, surtout pas de ses parents. Partie sur la route avec quelques fringues dans un sac à dos, elle a sillonné le pays, vivant de petits boulots – serveuse, livreuse à vélo, soudeuse, éboueuse, un job qu’elle n’a pas gardé longtemps parce qu’elle passait son temps à rejeter les sacs poubelles éventrés des gens sur le pas de leur porte – ou de petits larcins, et de tout ce que la nature lui offre pour subsister. Elle a volé une guitare, et un chien, aussi. Elle en sait un peu plus sur comment vivre parmi les humains et son expérience en tant que Mary a laissé une trace indélébile en elle ; qu’elle le veuille ou pas, elle est aussi humaine. Elle a fini par envoyer une carte postale de temps en temps à ses parents – c’est-à-dire qu’elle leur envoie des pigeons, parce qu’ils n’ont pas d’adresse que le facteur puisse trouver, ces deux rednecks amishs survivalistes.
Quand le Syndicat du crime a soudain surgi de nulle part, elle n’a rien fait. Si elle s’est battue, c’était pour sauver sa vie, quand il a fallu, mais sinon, fuyant les villes, elle est restée terrée dans des bois, constatant que les débiles ne s’en prenaient qu’aux villes et aux hommes. Alors elle ne s’est pas sentie concernée. Jeune, seule et encore peu connectée avec les hommes, elle a plus souvent regardé de loin qu’elle n’est intervenue, à part peut-être ponctuellement, pour sauver un enfant – elle aime les enfants, il faudrait qu’ils ne grandissent jamais, ceux-là. Elle a vu avec intérêt la Justice League se battre, sans parvenir à comprendre toutefois pourquoi elle se faisait la championne des humains. Pourquoi se battre pour eux ? Pourquoi ne jamais se battre pour les animaux, les forêts, les océans ? C’est si évident pour elle, et les hommes sont si aveugles à cela que ça lui fait mal rien que d’y penser. Pourquoi aurait-elle dû se battre pour protéger les humains ? Eux, ou le Syndicat, ou n’importe qui d’autre, ça revenait au même, pour Tefé. Maintenant, on ne peut pas dire que la situation s’est arrangée. Elle n’a aucune conscience politique, mais il lui semble bien que le dernier président élu n’a pas un programme écolo très développé, pour le formuler gentiment. Ça ne l’étonne pas, cela dit.
Et puis il y a eu ce choc, ce moment où elle s’est réveillée du jour au lendemain dans le marais de son père, un marais devenu égouts, décharge publique. Swamp Thing était mort et elle était la Créature du marais, mais elle était nulle à ce job, elle n’en voulait pas, et la forêt mourait autour d’elle, la nature entière mourait par larges pans sur toute la planète, et elle avait l’impression permanente de se faire écorcher vive par les actions des hommes. Elle n’a pas compris ce qu’il lui arrivait, elle a cherché son père avant de tomber sur sa carcasse au fin fond de son marais préféré, sur laquelle avait poussé mousse, lichen et champignons. Elle a cherché Abby jusqu’à trouver sa tombe dans un cimetière de Houma, parce que la terre avait dévoré sa chair, sinon jamais Tefé ne l’aurait retrouvée : Abby, jetée dans une fosse commune et anonyme ; morte nul ne savait comment ni pourquoi. Elle a même tenté de trouver John Constantine, en vain ; Mercury, disparue. Le Parlement était vide, moisi sur place, les racines arrachées à la terre. Et pour Tefé, ne s’annonçait qu’une longue vie de maladie et de mort à petit feu à mesure que la planète étouffait dans l’indifférence générale. Elle a accueilli la fin avec soulagement, comme une délivrance.
Quand elle s’est réveillée de ce cauchemar, elle a enfin compris ce que vivait Swamp Thing. Elle a compris sa haine des hommes, l’utopie que représentait sa tâche, la lutte déjà perdue qu’il menait. Elle a aussi trouvé effroyable l’idée d’un jour devoir reprendre ce rôle. Elle mourra avant de se laisser attacher à une terre jusqu’à y pourrir. Elle est allée le voir après ça, cela a un peu renforcé les liens entre Swamp Thing et sa fille, mais, combat perdu d’avance, cette perspective d’héritage et cette vie parallèle n’a fait que renforcer son dégoût des humains et il n’est pas rare qu’au fil de ses pérégrinations, elle ne s’en prenne à eux. Cela ne sert pas à la planète mais ça calme sa colère et elle aime le concept de vengeance bête et méchante. Tout ce qu’elle a appris enfant doit à nouveau être réappris : elle attend toujours que les hommes prennent conscience de l’enfer que deviendra leur vie le jour où ils auront vaporisé pour de bon toute vie animale et végétale de leur planète. Mais son père lui a appris que la nature était plus forte que l’homme. Au pire, les humains dépériront, et la nature, après cela, reprendra simplement ses droits. Elle pourrait ne faire qu’attendre. Mais elle est trop impatiente pour ça. Alors, elle se cherche, cherche son équilibre entre toutes ses allégeances et sa nature multiple, elle dessine, chante et joue de la guitare, squatte dans les villes et s’implique plus ou moins dans l’existence des hommes – et ne trouve toujours aucune raison de ne pas s’en prendre à eux quand elle l’estime juste, nécessaire ou qu’elle en a simplement envie.
Dernière édition par Tefé Holland le Mer 29 Mai - 20:53, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: I will make you hurt || Tefé Holland Mer 29 Mai - 20:44 | |
| Jason > I blame you. Merci ! John > I blame you too. Mais oui je vais sprouter partout compte sur moi, et puis merci pour ton aide depuis le début. Bruce > Mgnémnrmbl gn'ai la pressioooon ! |
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| Sujet: Re: I will make you hurt || Tefé Holland Mer 29 Mai - 23:24 | |
| célébrons la victoire! ✸ La première étape a été accomplie avec succès! Te voilà maintenant validé et cela te donnera un accès complet au reste du forum! S'ti pas beau tout ça hein? ✸ Si jamais ce n'est pas déjà fait, nous t'invitons vivement à lire le règlement, ainsi qu'à prendre connaissance du contexte (mais nous savons que tu l'as déjà fait), tout comme à lire les différentes annexes que nous avons concocté minutieusement et avec amour! ✸ Présentation terminée, il te reste une fiche générale à présenter: celle des liens et des rps! Cela reste facile, car en plus tu disposes d'un modèle tout beau et tout propre! Et si cela s'allie à ton personnage, tu auras même le privilège de le faire entrer dans le vaste monde des réseaux sociaux! Tout comme il pourra avoir son répertoire téléphonique! Ah, on te facilite tellement la vie, jeune padawan... ✸ Qui n'aime pas les profils tout beau et tout propre? Personne! C'est pour ça que nous t'invitons vivement à remplir les champs de ton profil pour que chaque membre puisse en connaître plus sur toi en un rien de temps! ✸ Les Etats-Unis sont tellement vastes et la population si variée... C'est pour cela que si tu envisages de créer un scénarios pour ton personnage, n'hésite pas à le faire et à engager le maximum d'informations pour que nous en sachions davantage sur lui! ✸ Tu vas sans doute penser que c'est pire qu'à l'école (tu ne peux pas savoir à quel point ), mais il est nécessaire que tu passes par nos registres, surtout si tu appartiens à une équipe, afin que nous puissions les tenir à jour! ✸ Nous te souhaitons de bien t'amuser parmi nous! N'hésite surtout pas à participer à nos jeux et à la partie flood pour encore plus de folie! |
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