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 blindfolded minds collide and we fall (GARTH)

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MessageSujet: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 9:03

Blindfolded minds collide and we fall
CASSANDRA & GARTH




L’air s’infiltrait entre les mèches blondes, étirant la crinière loin derrière ses épaules. Cassandra avait toujours aimé voler, et quand elle avait découvert qu’elle en était capable, elle avait passé des heures loin au-dessus de la ville à simplement savourer l’isolement. Pas un son, pas une personne pour la déranger – ou si peu. Là-haut, elle réalisait la puissance qui était sienne, mais également les responsabilités qui échouaient sur ses épaules un peu plus chaque jour. Mais ce soir, voler ne lui apportait pas la même sensation. Alors elle rasait les bâtiments, frôlait le ventre des nuages en restant dans les ombres. Si Ultraman décidait de lui tomber sur l’échine, elle ne ferait pas le poids toute seule, néanmoins elle ne pouvait pas se dérober à ses rondes pour autant. Elle ne le devait pas. Et puis elle n’était pas réellement seule, d’autres membres de la Young Justice patrouillaient ce soir, sans compter les autres super-héros dont elle ne connaissait pas l’agenda. De toute façon, elle n’allait pas se terrer jusqu’à la prochaine attaque. Quand bien même ses nuits avaient été plus que remuées par les visions du Dr Fate, Cassie n’avait pas perdu espoir que l’avenir soit plus radieux pour eux. Ils pouvaient encore gagner, la victoire même temporaire de Jason en était la preuve. Il ne serait pas facile de détruire le Syndicat, cependant cela voulait-il dire qu’il fallait courber l’échine pour autant ? Non. Jamais. Pas tant qu’elle serait en vie.

Un dernier regard à Star City et la silhouette de Wonder Girl s’éloigna vers l’horizon. Washington était loin. En d’autres circonstances cette discussion aurait eu lieu à Metropolis, dans l’appartement que Garth et Kyle partageaient, mais ce n’était plus possible depuis plusieurs semaines. A cette pensée, son cœur se serra. Il n’y avait encore aucun signe de réveil du côté de Clark, mais au moins il était toujours là contrairement à Bruce. Trop de visages familiers manquaient à l’appel. Cassandra vola pendant de longues minutes, presque une heure entière avant de survoler enfin la banlieue de Washington. Les lueurs de la ville étaient presque rassurantes, comme un rappel que quoi qu’il puisse se passer, la vie continuait. Après quelques rondes supplémentaires, elle trouva l’immeuble qu’il avait décrit et se rapprocha. Naturellement, la jeune femme laissa la gravité reprendre ses droits en frôlant du bout de ses bottes le sol de la terrasse. Normalement, elle aurait dû rester là, jusqu’à ce que l’Atlante vienne la trouver – si elle avait eu des affaires de rechange, elle aurait probablement opté pour la porte d’entrée, mais elle ne comptait pas s’attarder. Ils devaient simplement parler : mettre les choses à plat. Bien qu’elle n’ait en théorie aucun compte à lui rendre, elle se sentait encore suffisamment redevable pour lui offrir cette vérité dont elle ne savait encore que faire. C’était la moindre des choses pour une vie sauvée. Quand bien même il s’était montré des plus désagréables à la fin de leur dernière rencontre.

Le temps passa et elle réfréna l’envie de frapper une troisième fois sur la baie vitrée. La lumière du salon était allumée, alors pourquoi ne l’entendait-il pas ? Elle aurait bien envoyé un message, mais son téléphone était resté au Mont Justice. Ses doigts glissèrent sur la poignée, qu’elle considéra une seconde avant de l’enclencher. Elle ne serait jamais rentrée sans y être invitée… Sauf que cette absence de réaction de la part de son hôte lui paraissait presque alarmante sachant qu’il devait l’attendre de pied ferme depuis au moins un quart d’heure, si ce n’était davantage. « Garth ? » Wonder Girl, les bras ballants dans un appartement, voilà une image peu commune. C’était la première fois qu’elle mettait les pieds ici, elle n’osait pas fouiner davantage. L’une des portes dans le corridor de droite s’ouvrit et, attirée par le son, elle tourna la tête pour apercevoir l’Atlante sortir. Et ce n’est pas la seule chose qu’elle aperçut. « OhbytheGods ! » Elle avait eu le temps de croiser son regard étonné avant de lâcher une exclamation surprise, beaucoup trop rapidement pour être compréhensible, pivotant aussitôt sur ses talons en posant une main sur ses yeux, remuant l’autre avec agitation.

« Oh par Athéna, je ne pensais pas… J’ai rien vu ! » Ce n’était pas tout à fait vrai, mais elle n’allait pas se corriger pour autant. « C’était pas volontaire, je croyais que tu m’attendais, et comme tu ne répondais pas, j’ai… Oh. Bon sang. » Cassie serra les dents, levant les yeux au plafond en tapotant la pointe de son pied gauche contre le sol. Mal à l’aise, définitivement. Elle en rirait volontiers dans quelques temps, mais pour le moment elle était simplement mortifiée. « … Tu veux que je m’en aille ? » C’était étrange de s’adresser à quelqu’un en lui tournant volontairement le dos, seulement c’était mieux que de prendre le risque de se retourner sans savoir s’il avait remédié à sa situation pour le moins précaire. Gênée, la jeune femme joignit ses mains devant elle, faisant tinter ses bracelets l’un contre l’autre, résistant à l’envie de triturer son lasso et dissimulant de son mieux ce malaise ô combien naturel. « Ahem. » Mouvement de balance, ses bottes grinçants quand elle se tendit vers l’avant en se laissant retomber. « Jolis tatouages, au fait, » lâcha Cassandra avec le plus de nonchalance possible. Elle n’avait pas eu l’occasion de clairement les remarquer avant ce soir. Et avec un peu de chance, cela suffirait à ce que Garth pense qu’elle n’avait pas vu le reste. Qu’est-ce qu’elle y pouvait si elle était habituée à analyser rapidement une situation ? Oh, par Athéna… Elle étouffa un soupir en sentant ses pommettes la brûler. On faisait difficilement plus étrange comme visite de courtoisie.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 10:27

Blindfolded minds collide and we fall
cassandra & garth
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Je regardais mon téléphone. 2h30 du matin. J’esquissais un bâillement. Je m’étais levé tôt et j’avais passé ma journée à Atlantis. Des affaires internes importantes et pas forcément intéressantes. Des trucs militaires et politiques qui semblent emmerder Arthur autant que moi, donc ça va. J’avais passé l’après-midi au Collège de Magie Atlante. Depuis quelques temps, je donnais quelques cours à la demande de Mera. Avec elle, j’étais un des rares sorciers accomplis à maîtriser plus ou moins correctement l’aquakinésie – même si je suis bien loin de son niveau – mais surtout à l’utiliser sur la terre ferme. Je suis un des rares combattant atlante à connaître la vie à la surface et c’est le genre d’enseignement qui intéresse Mera et la plupart des nouveaux étudiants. En femme amoureuse parfaite, elle a relaté nombres des aventures d’Arthur à la surface – nombre d’aventures où je suis mêlé également – ce qui leur donne à tous envie de devenir le prochain Aqualad. De devenir le prochain combattant aux côtés d’Arthur. Je leur apprenais l’utilisation de la magie dans le combat au corps-à-corps. Contrairement à Mera, je n’avais pas le luxe de pouvoir me battre exclusivement – ou presque – à distance. Et j’étais bien meilleur au corps-à-corps de toute façon. Malgré mon manque total de capacités sociales et de tact, j’aimais bien donner ces cours. J’aimais apprendre aux futurs combattant, guerriers, sorciers atlantes. À la fin de l’entraînement, un jeune apprenti qui n’avait pas plus de douze ans m’avait même demandé s’il pouvait devenir mon Aqualad. Ce à quoi Mera répondit avec un sourire grave. Si seulement… Mais ce gosse est sûrement plus mature que lui…. Je pouvais voir dans ses yeux un brin de déception. De toute façon, je ne comptais pas prendre quelqu’un sous mon aile. Jamais. Entre Atlantis, les Titans, les dégâts de Métropolis et mon déménagement à Washington, j’ai beaucoup trop de choses pour pouvoir aider quelqu’un. Enfin, j’avais finis la journée par un petit entraînement à la magie avec Mera. Ce n’était plus vraiment un cours mais elle continuait toujours de m’apprendre à contrôler mes pouvoirs. Elle sait que j’en ai peur. Elle sait que je n’aime pas les utiliser. Et c’est pour cela que c’est important pour moi.

C’est ainsi que j’étais rentré à mon nouvel appartement à la capitale, aux environs de vingt-trois heures. Sachant que Cassandra ne devrait pas arriver avant 2h du matin, je m’étais donc activé et me voilà. Maintenant. À 2h30. Et elle n’était toujours pas là. M’avait-elle oublié ? Est-ce que quelque chose lui était arrivée pendant sa patrouille ? Je ne savais pas trop. Je lui avais envoyé un message cinq minutes plus tôt. Et rien. Pas de réponse. J’étais donc parfaitement stressé. J’espérais qu’elle m’avait juste oublié. L’idée de savoir qu’elle s’était blessée – ou pire – le jour où ils devaient se rencontrer et s’expliquer (en plus de la simple idée de la savoir blessée) l’horrifiait particulièrement. Comme si le destin leur faisait comprendre qu’ils ne devaient pas se voir. Rester bien sagement dans leurs équipes respectives et ne plus jamais se rencontrer. Décidant de me vider la tête, j’avais jeté mon téléphone au loin et j’étais parti prendre une douche. Une bonne douche chaude m’aiderait à me vider la tête. J’avais volontairement laissé la lumière allumée. Dans un espoir probablement insoluble, je m’étais dis qu’il pourrait toujours lui servir de phare au milieu et qu’elle finirait par arriver. Mais honnêtement, une fois ses vêtements enlevés et son corps sous la douche, il vit l’heure et avait des doutes sur le fait qu’elle arrive à plus de 2h45.

Je n’avais jamais autant aimé l’eau douce que depuis que j’étais chez les humains. J’appréciais ces douches à chaque instant et je ne pouvais me résoudre à en sortir. L’eau, qu’elle soit chaude ou froide, me faisait un bien fou et la douche était l’endroit parfait entre mer et terre. Que demander de plus ? Je sortis de la douche et commençait de m’essuyer après un bon moment. La buée avait largement rempli la pièce et je n’étais plus capable de discerner mon reflet dans le miroir. J’avais peut-être un peu forcé sur le thermostat. Après plusieurs minutes, croyant entendre un bruit, je sortis de la salle de bain. Et dans un élan de stupidité, je décidais qu’enfiler des vêtements serait une action de trop, ou alors j’étais persuadé que j’étais encore seul dans l’appartement. Bref, quoiqu’il en soit, je n’avais pas réfléchis, j’avais agis machinalement. Je ne fis que deux pas lorsque j’entendis un cri aigu et incompréhensible. Cassandra était là. Elle ne m’avait pas oublié. Elle n’était pas blessée. Elle était là. Et elle m’avait vu dans le plus simple appareil. Je sentis monter en moi un élan d’énervement. Contre moi-même. Je n’avais aucune honte de mon corps. Mais l’imposer à ses invités relève de l’affront. De la stupidité. Et du manque de savoir vivre. Tout d’un coup, ça me frappa. Elle ne m’avait pas oublié. Je repensais au message. Elle finissait à deux heures. Qui sait où elle patrouillait ? Il lui avait juste fallu du temps pour venir. Mais que je suis stupide… Je me dépêchais d’attraper un jean et retournait vers Cassandra. Je n’avais pas tout entendu mais j’avais cru comprendre deux choses. La première était qu’elle était gênée. La deuxième, c’est qu’elle envisageait de s’en aller. « Non, non, dis-je avec légèrement de détresse. Ma stupidité ne doit pas te faire fuir, s’il te plait. ». Elle me faisait toujours dos et la situation était gênante au possible. Elle m’avait vu nu. Rares étaient les femmes qui pouvaient s’en prévaloir. Quoiqu’il en soit. J’aimais l’idée que si elle devait un jour me voir sans mes vêtements, ce ne serait pas dans ce genre de conditions. Dans des conditions meilleurs. Plus romantiques, notamment. Elle complimentât mes tatouages, je ris. « Ils ne servent pas à être jolis. Ils m’aident à canaliser ma magie. Mais merci quand même. ». Je posais ma main sur son épaule et elle se retourna. Je ne l’avais encore jamais vu dans sa tenue de Wonder Girl. Et je dois avouer que je n’étais pas déçu. Il y avait un malin mélange entre efficacité, stature, sexy et majesté. Les amazones ne cesseront jamais de me surprendre.

Je souris à Cassie et me tracassait l’esprit. Comment est-ce que je voulais que la conversation commence ? Ah oui. Je me souvenais maintenant. J’avais prévu une soirée, même tardive, je l’espère, charmante. J’avais essayé de repenser à tout ce que Mera m’avait dit pour ne pas passer pour le dernier des abrutis en société. Arthur avait rigolé. Il est vrai que Mera ne comptait pas beaucoup d’amis parmi les humains. Mais soit. Je regardais Cassandra dans sa tenue de combat et je lui souris. « Bien. Avant que l’on discute, avant tout autre chose… ». Je l’attrapais par la main et l’emmenais avec moi vers la salle de bain. « Je sais ce que sait que patrouiller. Je t’avais préparé un bain mais tu l’auras compris, je n’avais pas prévu le temps de voyage donc il doit être froid. Ceci-dit… » Je mis ma main dans la baignoire. Mes yeux tournèrent au violet, mes tatouages également et l’eau se réchauffa instantanément. Des fois, j’adore la magie. « ça devrait le faire. Je t'ai sorti une chemise à moi, c'est pas le top mais sûrement bien plus agréables à porter. Il n’y a pas de sous-vêtements mais je ne dispose pas de soutien-gorge, tu comprendras... ». Je sortis de la salle de bain avec un sourire avant de repasser rapidement la tête par la porte. « Ensuite, tu me rejoins dans la cuisine. Suit l’odeur. Je t’ai préparé à manger. Quelque chose de simple, des haricots et j’ai récupéré une lote sur le chemin du retour d’Atlantis. J’espère que ça le fera. ». Je souris. « Ne t’inquiète pas, je n’essayerais pas d’équilibrer la balance sur qui voit l’autre nu... ». Je lui fis un clin d’œil et me dirigeait vers la cuisine. Je n’avais que le poisson à préparer et ça ne me prendrait pas si longtemps que ça. J’avais fais la majorité du travail. J’espérais vraiment que Cassandra prendrait cela de la bonne manière. Je ne cherchais pas à la séduire ou quoique ce soit, j’essayais juste de me montrer accueillant et bienveillant. Ça changera sûrement de la dernière fois, surtout vu comment nous nous sommes quittés.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 10:42

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CASSANDRA & GARTH




Qui était le plus stupide des deux ? Lui, pour être sorti sans rien sur le dos, ou elle pour être entrée totalement à l’improviste alors qu’elle aurait pu sagement rester sur le balcon ? Se mordant la lèvre, Cassie secoua la tête, remuant une nouvelle fois la main vers l’Atlante. « Ne sois pas ridicule, je suis autant à blâmer que toi pour ça. » Et puis cette fois, c’était assurément lui le plus à plaindre. Toujours en proie à la gêne, elle fut toutefois presque rassurée de l’entendre rire de son compliment improvisé. Instinctivement, ses lèvres se soulevèrent en un sourire amusé et elle s’autorisa un soupir soulagé. Progressivement, la voix de Garth se rapprocha dans son dos jusqu’à ce qu’elle sente sa main se poser sur son épaule libre – celle qui n’était pas encombrée par l’épaulette de sa tenue de Wonder Girl – l’incitant à se retourner. Le fait qu’il ne soit pas entièrement vêtu la laissa quelque peu hésitante, chose qu’il dû remarquer puisqu’il garda également le silence pendant une poignée de secondes. Cassandra garda ses prunelles rivées sur le visage de Tempest, décidant que ce n’était probablement pas très convenant de dévisager de haut en bas son hôte. Koriand’r lui aurait sûrement fait remarquer devant ce genre de situation qu’il n’y avait rien de mal à regarder, mais elle n’était vraisemblablement pas un modèle qu’elle voulait suivre en la matière. Le sourire légèrement étriqué de la jeune femme se figea quand il attrapa cette fois sa main afin de la tirer à sa suite vers la salle de bain. « Hé bien, c’est que je ne pensais pas… » M’attarder. Garth lui coupa la parole, justifiant son attitude étrange par une explication rapide, et finissant par la mettre devant le fait accompli. Ou plutôt, devant une baignoire qu’il réchauffa à l’aide de sa magie. Des fumerolles opaques s’élevèrent rapidement derrière l’Atlante qui se redressa pour quitter la pièce.

« Mais… » Il ne lui laissait guère le choix. Son attention, bien que louable, laissait Cassie dans une situation difficile. Elle n’avait pas prévu… Pas prévu ce genre de prévenance, ou même de s’arrêter prendre un bain chez lui. Pour autant, après une patrouille de plus de cinq heures, sans compter le temps passé à jouer les étudiantes, elle lorgnait sur l’eau avec envie. C’était exactement ce qu’elle avait prévu de faire en rentrant, une fois les choses mises à plat avec Garth. Et tandis qu’il monologuait, sa volonté faiblissait. De même que son attention, qui revint subitement à lui quand il mentionna un repas. « Quoi ? » Elle ne chercha même pas à dissimuler la surprise sur ses traits, ou même la pointe presque effrayée qui perça dans sa voix. Un dîner ? Ce n’était absolument pas ce qui était prévu. C’était pire qu’une simple discussion dans le blanc des yeux. C’était… Est-ce que c’était sa façon de s’excuser ? Cassandra fronça des sourcils, tendant la main pour le rattraper, s’avançant même derrière lui et se figeant totalement lorsqu’il rajouta un commentaire qui raviva sa propre gêne. « Je ne l’ai pas fait exprès et je te dis que je n’ai rien vu, » bougonna-t-elle en se tournant à moitié, s’empourprant à nouveau. Ce spectacle avait presque failli lui sortir de la tête jusqu’à ce qu’il le remette sur le tapis.

La porte se referma derrière l’Atlante, la laissant seule avec le miroir qui s’embuait en lui renvoyant un reflet flouté. Se méprenait-elle sur la raison qu’avait Garth de se montrer aussi prévenant à son sujet ? Il aurait très bien pu se contenter de l’attendre sur le sofa, une bière en main, d’écouter son aveu et la regarder partir aussi rapidement qu’elle était venue. C’était, à dire vrai, exactement ce qu’elle comptait faire lorsqu’elle lui avait proposé ce rendez-vous nocturne. Cassie voulait simplement que la dette qu’elle avait envers lui soit payée avec une vérité, ou au moins suffisamment de réponses. Quant au reste… Elle n’avait visiblement pas digéré la réaction qu’il avait eue face à son refus, mais ce n’était pas pour cela qu’elle était ici. Bien sûr qu’elle lui en voulait, qu’elle se blâmait elle-même pour sa faiblesse momentanée et son indécision. Néanmoins il lui semblait plus facile d’éviter le sujet que d’essayer de comprendre Tempest. Il était aussi changeant que les eaux. Et ce n’était pas forcément un compliment.

Son regard se posa cette fois sur la baignoire qui n’attendait qu’elle, et la chemise posée sur une surface non loin. « Ce serait dommage de gâcher une si grande quantité d’eau… » marmonna-t-elle, peu convaincue, s’avançant d’un pas pour effleurer des doigts la surface. La température semblait parfaite. Un soupir. Et le bruit clinquant des attaches en métal résonna dans la salle de bain. Juste quelques minutes…

Un bon quart d’heure s’était écoulé quand elle rejoignit la cuisine, tenant contre sa poitrine les éléments de son armure. Le métal tinta quand elle déposa son fardeau sur la table en passant, détachant son lasso pour le laisser également en retrait. Le vêtement était largement trop grand pour elle, il retombait sur ses cuisses en lui donnant l’impression d’avoir emprunté les affaires d’un géant, mais il était moins gênant que sa tenue de Wonder Girl. Nettement plus léger, également. Ses bottes abandonnées près de ses vêtements, elle s’avança silencieusement vers Garth qui apportait les dernières retouches à son œuvre culinaire. L’odeur lui chatouillait les narines – peut-être même que d’un instant à l’autre, son ventre se mettrait à gargouiller – néanmoins ses traits demeuraient impassibles. Seul un léger sourire souleva ses lèvres. « Tu n’étais pas obligé de faire… tout ça. Mais merci. » Elle ramena ses cheveux en arrière, les pointes mouillées laissant des traînées sombres sur la chemise. « Je voulais juste que tu saches que je n’ai pas oublié que je te devais la vie, et, enfin, je suis prête à discuter. Même si tu disais que tu t’en fichais, je me dis que je te dois bien ça. » A défaut de lui demander des explications pour son comportement à la fin, cela semblait une bonne chose à faire. Son regard glissa de l’Atlante au plat. « Je peux le faire en mangeant, si tant est que tu n’essaies pas de m’empoisonner. »

Cassandra leva le menton vers lui, arguant un sourire presque malicieux qui fit briller ses iris. Après tout, qu’est-ce qui lui disant qu’à Atlantis la coutume n’était pas d’offrir un bain chaud et un bon repas au condamné avant la fin ? Ou pas. Peut-être que c’était réellement une excuse silencieuse. Peut-être.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 10:51

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J’abattais rapidement mon couteau sur la planche. De petits coups pour affiner l’ail qui allait rejoindre les haricots dans la poêle. Je n’étais pas un champion de la cuisine, encore moins la cuisine humaine, mais je pense que je m’en sors pas trop mal. Je m’agitais avec difficulté cependant. Je n’avais pas particulièrement peur de me couper. Le couteau plierait probablement bien avant qu’il ne commence à entailler ma main. Je faisais revenir le tout dans la poêle, le poisson cuisant tranquillement à côté. J’appréciais la cuisine. J’y voyais un côté apaisant. Ne penser à rien d’autre qu’a ce qu’on est en train de faire. C’est un peu comme lorsque je médite. La différence, c’est que la méditation, en dehors de faire du bien à son for intérieur, et ben ça sert à rien. Que la cuisine, au moins, c’est bénéfique pour quelqu’un d’autre que moi. Si l’on peut dire cela comme ça. Au bout d’un quart d’heure derrière le fourneau, je la vis sortir de la salle de bain. On ne me la fait pas à moi. Je sais ce qui fait du bien à un être vivant : une bonne douche – ou dans le cas précis un bon bain – ça te change une personne. Là-dessus, je ne suis pas différent. Et il fallait bien cela pour mettre de côté notre mésaventure de côté. Je n’avais aucune honte de mon corps, elle pouvait bien le voir nu, who cares ? Je n’ai rien à cacher. À personne. Je ne me mettrais pas volontairement nu devant qui que ce soit – sans son consentement – mais ce n’est pas pour autant que j’allais rougir parce qu’on me voyait nu. Dans le fond, je n’avais plus qu’à espérer qu’elle avait apprécié le spectacle. Probablement par vanité. Je ne sais pas. Je la voyais s’avancer et je poussais une assiette dans sa direction. J’avais fais les choses correctement. Du moins je l’espérais.

Non, je n’étais pas obligé. Mais ça me faisait plaisir. Je n’étais pas un habité de ce genre d’attentions, ça ne pouvait faire de mal à personne. Et surtout pas à moi. De faire preuve d’un peu de gentillesse, non ? Je lui souriais. « Arthur m’a dit un jour qu’un ami prévenant s’occupait des besoins de ses amis sans qu’ils n’aient à le demander. » J’avais depuis essayé de suivre ce principe. Je ne pense pas que Cassie et moi puissions se considérer comme des amis. Malgré tout, j’aimais l’idée d’être, au moins, un hôte accueillant. Le désagréable allait probablement venir plus tard. Elle voulait reparler de ce fameux soir et je n’étais pas sûr d’être prêt à cela. J’étais tellement en tord que c’en était ridicule. Et je n’arrivais d’ailleurs pas à comprendre quoi elle voulait s’excuser. Ses remerciements me suffisaient. Il n’en fallait pas plus. « Je ne compte pas t’empoisonner, tu peux manger. Je serais un bien piètre hôte si j’offrais une douche puis un repas empoisonné. ». Avec un petit sourire je me glissais derrière Cassandra, retournant lentement vers le salon. J’allais y attraper un T-Shirt. Pas besoin de lui exposer mon corps plus longtemps. Elle en avait assez vu pour aujourd’hui. Puis je retournais vers la cuisine pour lui faire face. Si elle voulait parler, autant y aller tout de suite. Arracher le pansement rapidement plutôt qu’étapes par étapes, c’est ça ?

« Si tu veux discuter, allons-y mais, sincèrement, je ne vois pas ce qu’il y a à rajouter de plus par rapport à la dernière fois. ». J’attrapais deux bouteilles de bière dans le frigo et en posait une devant Cassandra. J’entamais la mienne, laissant descendre le liquide lentement. « J’ai été un abruti total cette fois-là, pas la peine d’en reparler. À moins que tu comptes m’humilier… ». Je rigolais en lui adressant un clin d’œil. J’essayais de prendre cela sur le ton de la rigolade. Ce qui était fait était fait. Le passé appartenait au passé. Bref, tout ces dictons nul à chier qui expriment bien les faits. Je n’avais pas envie de passer des années à me remémorer ce moment gênant de ma mémoire. Ma connerie était peut-être difficile, mais j’espérais sincèrement que ce ne soit pas le genre de choses préjudiciables pour notre avenir. Qu’il soit amical ou autre. J’ai probablement suffisamment d’ennemis parmi mes alliés, je ne tiens pas à en rajouter. J’ai bien conscience de ne pas être le personnage le plus amical de cette planète pour autant, j’espère pouvoir passer pour « passable » ou, au mieux, « sympathique » pour certaines personnes. J’espère que ce n’est pas trop demandé. « Et pour conclure par rapport à ce qu’il s’est passé plus tôt. Je m’en fous que tu m’ais vu nu. Si tu n’as pas apprécié ce que tu as vu, oublie, si tu as apprécié, je t’autorise à garder cette pensée. Tant que ça ne devient pas bizarre. ». J’éclatais d’un rire bruyant. Je me rendais bien compte que mes tentatives pour détendre l’atmosphère arrivaient sûrement à tout sauf à détendre réellement l’atmosphère mais je faisais de mon mieux. Je ne suis clairement pas un génie de la bonne ambiance. En tout cas, pas lorsqu’il n’y a pas d’alcool de concerné. « J’espère que le repas est bon, ça m’embêterait d’avoir la réputation de mal cuisiner pour les personnes que j’accueil chez moi. Ça ferait encore une chose pour laquelle Kyle pourrait se moquer de moi. »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 11:32

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CASSANDRA & GARTH




Elle se laissa tomber devant l’assiette, jouant du bout de sa fourchette avec les aliments le temps que son hôte revienne dans une tenue plus présentable. Ce n’était pas désagréable de l’avoir sous les yeux, et elle aurait sans doute apprécié rassasier sa curiosité au sujet de ses tatouages et leur mode de fonctionnement, mais c’était mieux comme ça. Mieux pour ce qui allait suivre. Visiblement, l’Atlante avait compris son envie de régler ce problème rapidement – sauf qu’au lieu d’embrayer sur le sujet qui l’avait amenée ici, il opta pour celui qu’elle s’efforçait à tout prix d’éviter. Surprise par son ton sans appel, elle porta à ses lèvres une portion du plat, feignant un calme olympien alors qu’elle se sentait piquée au vif. Il glissa au passage une bière devant elle. Cassandra n’était pas particulièrement une adepte, mais elle ne refusa pas l’offre. C’était un moyen comme un autre de grappiller quelques minutes de calme avant la tempête. Rien à rajouter de plus, vraiment ? Elle prit son temps pour mâcher, ses prunelles se posant ailleurs que sur Garth, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole avec les mots les plus improbables. « Hmm… » Mentir et le rassurer ? Ce n’était pas réellement son genre. Surtout qu’ils savaient tous les deux qu’il disait la vérité. C’était simplement surprenant de l’entendre le dire à haute voix avec une telle légèreté. Les sourcils de Cassie se levèrent, elle remua la tête, mais continua à vider lentement son assiette en attrapant de temps à autre sa bière. S’il fallait être honnête, elle était contente qu’il ait admit sa part de culpabilité dans le désastre de l’autre soir. Elle n’aurait pas dû trouver un refuge même temporaire dans ses bras, et la réaction qu’il avait eu n’était clairement pas digne de qui que ce soit. Apparemment, la dernière remarque de la demi-Déesse avait eu le mérite de le faire réfléchir. A moins que ce ne soit le mois qu’ils ont passé à ruminer chacun de leur côté cette soirée qui les fasse parvenir à ce résultat.

Cassandra se relaxa sur sa chaise, laissant son dos épouser le dossier et croisant les jambes tout en picorant dans l’assiette. Quelques minutes passèrent dans un silence qui ne lui semblait soudainement plus si difficile à supporter. Prenait-elle un malin plaisir à le laisser mener cette danse des excuses ? Probablement. Sûrement. Oui. Et pourtant, cela ne faisait que la perdre davantage dans ses certitudes à son sujet. Qui était réellement Garth ? Visage souriant, mots acerbes, comportement changeant. La réponse à cette question était plus complexe qu’elle n’y paraissait. Il revint sur l’incident de son arrivée, lui proposant de choisir si ce spectacle avait été suffisamment intéressant pour qu’elle le garde en mémoire avant d’éclater de rire. Ce qui, machinalement, la poussa à esquisser un sourire relativement neutre – mystérieux même. Elle haussa nonchalamment les épaules, piochant les morceaux de poisson jusqu’à ce qu’il la questionne à ce sujet. Cassandra releva alors la tête, la fourchette posée sur le bord de ses lèvres, avalant presque trop vite sa bouchée en acquiesçant. « C’est plutôt pas mal, » souffla-t-elle, se saisissant cette fois de la bière. « Et Kyle ne devrait pas trop faire le malin à ce sujet. Ses talents d’hôte se résument à faire chauffer du popcorn et sortir des bières. » Ses lèvres se soulevèrent un peu plus franchement.

Croisant les bras sous sa poitrine, Cassie se cala un peu plus confortablement, laissant ses jambes s’étirer sous la table en observant l’Atlante. « Tu as eu une bonne idée tout à l’heure. Quand tu parlais d’humiliation. » Une seconde. Un blanc. « Mais je serais hypocrite si j’en profitais. » Elle fit la moue, remuant la bouteille entre ses doigts. « Tu n’as pas été… Enfin, ce que je veux dire, c’est que je n’arrive pas à te cerner et ça m’agace un peu. » La jeune femme se redressa, posant ses coudes sur la table, la bière appuyée contre sa joue. « Mais je ne voulais pas parler de ça, à la base. Je voulais juste te donner la raison de mon comportement de l’autre soir. J’ai… » Il n’y avait pas de moyen facile d’avouer ça. Et bien qu’elle soit plus en paix avec cette vérité qu’un mois plus tôt, ce n’était pas encore de notoriété publique. « Diana m’a appris que j’étais une fille de Zeus. Comme elle. » Voilà. Direct, c’était mieux que de tourner inutilement autour du pot. Aussitôt l’aveu fait, elle termina de faire disparaître les derniers morceaux du repas préparé par Garth, se jetant tout aussi rapidement sur l’assiette vide qu’elle emporta vers la cuisine. « Passer de mortelle avec des dons à progéniture divine, c’est assez perturbant, » admit-elle en reposant finalement les ustensiles propres dans l’égouttoir, s’appuyant contre l’évier en lui faisant face.

« J’imagine que tu peux m’appeler Princesse Cassandra Sandsmark, maintenant. » Un sourcil arqua. « Et évidemment, c’est quand même plus important l’Olympe qu’Atlantis. » Elle essayait d’en rire, mais c’était encore trop nouveau pour qu’elle soit parfaitement à l’aise avec ça et le cœur n'y était pas. Cassie revint vers Tempest, prenant sa bière en restant cette fois debout à côté de lui plutôt que de s’asseoir à nouveau. « J’ai essayé de voir si cela me donnait d’autres capacités, et tu as pu assister du premier rang à mon échec cuisant. » Fin de l’histoire. Ce n’était finalement pas si compliqué à expliquer, néanmoins elle n’était pas prête à la partager avec lui avant. Et ce soir… Ce soir, il fallait bien se décider à faire table rase. Si les Teen Titans et la Young Justice ne travaillaient pas ensemble, cela pourrait bien changer dans le futur. Le Syndicat ne faisait après tout pas de distinction dans ses cibles ou ses victimes. « Quant au reste, j’aimerais bien pouvoir dire que le manque d’oxygène est en cause, mais c’est une fausse excuse. » Elle fronça le bout de son nez dans une grimace, laissant l’alcool glisser sur sa langue avant de reprendre : « Tu avais raison : je voulais oublier, sauf que ce n’était pas… Je ne suis pas comme ça. » Pas du genre à se jeter au cou de quelqu’un pour que la distraction lui permette de relâcher la pression d’une dure journée. « Et toi, toi je ne sais pas vraiment ce que tu es. Qui tu es. » Cassandra fit un mouvement de sa main libre, reculant de quelques pas pour retourner sur la chaise ; ses prunelles scrutèrent attentivement le visage de l’Atlante. « Tu te comportes comme si rien ne t’atteignait. Tu agis comme un crétin et des fois… » Pincement de lèvres. « Des fois, tu prépares un repas pour une fille qui t’a rejeté, à trois heures du matin. Tu lui fais couler un bain. Tu es vraiment quelqu’un d’étrange Garth, on te l’a déjà dit ? »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 11:48

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Je scrutais les réactions de la jeune femme avec une particulière attention. Je n’avais clairement pas envie qu’on dise de moi que j’avais intentionnellement empoisonné une héroïne. Ma réputation me précédait et personne ne serait surpris de me voir faire une crasse à une amazone. Ou apprentie amazone. La définition de Cassandra a toujours été compliquée. Je savais qu’elle n’était pas une véritable amazone. Apparemment, elle est humaine. Pour autant, ses pouvoirs se rapprochent de ceux d’une amazone. Elle était comparable à Wonder Woman ou Donna Troy en beaucoup de points. J’imagine donc qu’il doit en falloir beaucoup pour l’empoisonner. Une simple indigestion ne doit pas l’affecter. D’autant plus qu’on ne pouvait clairement pas reprocher au poisson de ne pas être frais. Il avait été pêché dans l’après-midi. Enfin. Quand je dis pêcher. J’entends plutôt qu’il a été récupéré. Est-ce que si la personne qui « récupère » le poisson est sous l’eau avec lui, on appelle toujours cela pêcher ? Je dirais plutôt qu’il a été chassé du coup. Car oui, au final, c’est bien ce qui semble le plus proche : la chasse. Je suppose. Mais du coup, si lorsque les deux êtres sont dans le même environnement, on appelle ça chasser et si lorsque le chasseur est sur terre et le chassé dans l’eau, on appelle ça pêcher, comment appellerait-on si c’était un atlante qui était dans l’eau et qui récupérait un animal vivant sur la terre ferme ? Je m’égare sûrement. Ce n’est pas le point ici. Note à moi-même : penser à demander aux anciens si quelqu’un s’est déjà posé la question.. J’étais heureux de savoir que le repas n’était pas mauvais. Elle avait laissé naître un très long silence qui était fortement désagréable. Je me doutais bien qu’elle acquiescerait sur le fait que j’étais parfaitement stupide. Ou en tout cas, que j’avais été parfaitement stupide à ce moment-là. Mais n’avoir aucune réponse, c’était le pire. La loi du silence. J’ai horreur de ça. C’est probablement pour ça que j’ai une forte tendance à l’appliquer moi-même.

Son agacement me concernant étant laissé de côté – loin de moi l’envie d’imaginer tout ce qui se tramait dans sa tête me concernant – je l’écoutais continuer. Elle avait probablement de bonnes raisons. J’avais bien senti cette fois-là qu’elle n’était pas bien et que ce n’était pas une petite découverte qui en était à l’origine. Il me semblait me souvenir que cela concernait son père mais aucune certitude. Elle continua et ma bière heurta violement le bar. J’encaissais cette nouvelle avec surprise. Je comprenais d’un coup tout ce qui avait pu se passer dans sa tête. Quelques mots sortirent de ma bouche, probablement inaudibles pour elle également. Cassandra Sandsmark était la fille de Zeus, roi de l’Olympe, dieu des dieux. Bref. Elle était la fille de la puissance incarnée. Je savais que Arthur était descendant de Poséidon mais il n’en était pas le fils direct. Là, c’était différent. Cassie passait au même rend que Wonder Woman. Elle était un être plus qu’à part. Elle était une demi-déesse. Elle avait des pouvoirs cachés dépassant probablement mon entendement. Mais je me rendais également compte de ce que je lui avais fais subir. Je l’avais embrassé et je l’avais clairement mal traité alors qu’elle venait de découvrir non seulement qui était son père mais qu’il était en plus de cela, le roi de l’Olympe. Difficile d’imaginer plus compliqué à encaisser. Je rigolais à sa phrase. « Je ne suis même pas prince d’Atlantis mais de Shayeris, une petite cité qui dépend aujourd’hui d’Atlantis. On peut clairement dire que je suis un gueux à côté de toi. ». Mon rire était plus caché. Je me rendais bien compte qu’elle n’était pas encore au stade de rigoler de cela.  Je comprenais également pourquoi j’avais eu à lui sauver la vie. Si j’avais appris ce qu’elle avait appris, j’aurais probablement voulu me tester également. Comme je l’ai fais lorsque j’ai appris qui était mes parents, quelle était ma malédiction en fait. Moi aussi, j’ai tenté de découvrir jusqu’où vont mes pouvoirs. J’ai tenté de savoir si je pouvais perdre le contrôle. J’ai tenté de savoir si je pouvais délivrer Slizzath, mon oncle, inconsciemment également.

À mon plus grand désarroi, elle repartait sur ce qui c’était passé dans la deuxième partie de la soirée que nous avions partagé un mois plus tôt. Ce moment gênant où je l’avais embrassé. Nous, où nous nous étions embrassé. Là-dessus, nous sommes tous les deux fautifs. C’est par la suite que je dois m’accaparer les tords. J’ai agis comme un con. Un vrai. Il ne faut pas se mentir. J’ai boudé comme un enfant de cinq ans à qui on refuse sa sucette. Alors même que j’avais moi-même laissé cette porte de sortie à Cassandra. J’avais été stupide au plus haut point. Et à dire vrai, j’aurais parfaitement compris qu’elle décide de me haïr jusqu’à la fin des temps. Parfaitement compris. Et ses mots me laissèrent… perdu ? Sa question était de savoir qui j’étais, pas ce que je faisais, ni pourquoi je le faisais. Elle voulait me comprendre. Alors même que j’étais parfaitement incapable de le faire. J’étais incapable de dire pourquoi moi, Garth, je pouvais agir comme un crétin. Pourquoi j’étais en même temps capable de faire des choses gentilles et des choses cons. J’avais envie de lui dire que je ne faisais pas exprès mais, au fond de moi, je savais que ce n’était pas complètement vrai. Elle me regardait, profondément. Elle me scrutait. Cherchait mes réactions. Je pouvais le voir avec facilité. Elle cherchait à voir ce qui se cachait derrière le masque de la tempête. D’ailleurs, personne ne me l’a jamais reproché, mais en vrai, on est d’accord qu’il n’y a pas plus égocentrique comme pseudo que le mien, non ?

« Si tu veux que je t’explique, je peux essayer. Mais honnêtement, je ne suis pas sûr d’avoir une réponse, une excuse. ». Je buvais ma bière en essayant de me souvenir des raisons qui me poussaient à sympathiser avec elle. Et je me rendais compte qu’il n’y en avait pas. Et c’était bien ça le plus effrayant. Je sympathisais avec elle parce que j’en avais envie. Tout simplement. J’avais moi-aussi envie de la découvrir. D’une manière qui ne m’était d’ailleurs pas habituelle. « Je pense que la vraie raison, c’est que je ne sais pas m’attacher. Je ne sais pas être quelqu’un de normal. ». Je sentais que ma réponse ne lui suffirait pas et qu’il faudrait que j’aille un peu plus dans le détail. Pas facile d’expliquer quelque chose qu’on ne peut nous-même pas comprendre. « Comme tu le sais, à peine étais-je né que j’ai été bannis de Poseidonis, capitale d’Atlantis. ». Cette idée me restait douloureuse. Et de nombreuses personnes au courant de cela ne comprenait d’ailleurs toujours pas pourquoi je vouais ma vie à la protection d’Atlantis. « À cause de mes yeux. J’ai été maudis par mon oncle, le nécromancien Slizzath. Enfin bref, j’ai vécu en exil pendant presque toute mon enfance et mon adolescence. Puis. Un jour. J’ai découvert des capacités hors du commun, même pour un être comme moi. Je pense que tu sais ce que ça fait. Et alors j’ai commencé à naviguer dans l’océan, jusqu’au jour où j’ai sauvé un homme proche de la mort. Cet homme était Arthur Curry, Aquaman, le roi d’Atlantis. Il a alors juré de me protéger et de m’intégrer à la cité Atlante. ». Je sentais que mon introduction était un peu longue et qu’il n’était pas facile de voir où je voulais en venir. Difficile de demander à quelqu’un d’expliquer les raisons de ce qu’il fait. De ce qu’il est. Je ne suis pas psychologue, loin de là. « Il s’avère que les atlantes ont une très bonne mémoire et ils ont eu du mal à m’intégrer. Pendant plus de cinq ans, j’étais toujours ce gamin maudit qui ne vivait à Atlantis que parce que le roi l’ordonnait. On n’avait pas le droit de me toucher. Imagine ce que ça fait de savoir que sa vie ne tient qu’à la volonté d’une personne. J’avais cet écriteau de « chouchou » sur le front, et c’était lourd. Alors je me suis renfermé. Je me suis donné cette attitude de connard. On peut le dire. Et puis, les choses ont encore changé avec Darkseid. ».

Je marquais une pause et attrapais de nouveau une bière. Je ne comptais pas boire beaucoup, en fait, je n’étais pas sûr d’avoir envie de boire tout court. C’était plus pour m’occuper les mains qu’autres choses. Je retournais vers Cassandra. « Et Arthur m’a demandé de rejoindre la Terre. Juste au moment où je commençais à m’intégrer parmi les atlantes. Et j’arrivais chez les humains, de nouveau un étranger. Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais il est plus facile d’être issu des amazones que des atlantes. Nous sommes vu comme une menace. Une véritable menace. Beaucoup de gens pensent que nous allons créer un raz-de-marée pour les tuer. J’ai même lu des articles sur internet qui pensent que c’est Atlantis qui a créé le raz-de-marée qui a coulé Métropolis. Alors que j’ai moi-même failli y passer en essayant de l’arrêter. Tu vois le truc. ». Je voyais qu’elle ne savait pas vraiment quoi dire. Je posais une main sur la sienne avant de l’attraper. Je tenais sa main mais d’une manière un peu différente de celle d’il y a un mois. C’était plus une envie de contact physique qu’autre chose. Une envie de sentir qu’elle était toujours là car moi, j’avais laissé partir mon esprit. « Du coup, je sais pas si tu vois où je veux en venir. Mais toute ma vie, j’ai été un étranger. J’ai été différent. Aujourd’hui encore, que je sois sur Atlantis ou sur la terre ferme, je suis vu comme un danger. Un être qui peut emmener la fin. La fin de tout. Alors je pense que je me suis un peu caché derrière ce rôle. Ce rôle de sans cœur. Car il est plus facile de ne rien sentir que de souffrir des doigts pointés vers soit. Surtout parce que l’on est quelque chose que l’on n’a pas choisis. ». Je me rendais alors que j’avais beaucoup parlé. Beaucoup parlé alors que ma situation était loin d’être aussi impressionnante que la sienne. Mais elle m’avait posé une question, et je suppose que là se trouvait ma réponse. Voilà pourquoi j’étais ce Garth-là. J’étais cet être bizarre. « Je pense qu’au fond de moi, j’ai cette envie d’être quelqu’un de bien, un vrai héros. Je ne suis juste pas sûr que j’en sois capable. ». Je marquais un temps et regardait Cassandra dans les yeux. Revenant au moment présent. Revenant vers elle. Mes yeux étaient comme voilés. Je devais nécessairement reprendre le contrôle et la réintégrer. Après tout, elle n’était pas venue pour m’entendre parler de moi-même. Elle avait sûrement plus intéressant à faire que cela. « Et toi, Cassandra Sandsmark, qui es-tu ? Et je me fiche que tu sois la fille de Zeus ou du boucher du coin, je veux savoir qui se cache-là. ». Je pointais mon doigt vers sa poitrine.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 11:55

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L’Atlante ne semblait pas être le genre de personne à se confier aisément et pourtant, après quelques mots hésitants, il consentit à lui apporter une réponse. Des réponses. Cassandra ne s’attendait absolument pas à un aveu aussi complet, mais elle ne l’interrompit pas une seule fois. Sa propre bière terminée depuis quelques minutes, elle lui fit simplement signe de lui en donner une nouvelle quand il se resservit, posant finalement son menton dans le creux de sa main en l’observant. Elle le scrutait encore avec attention, associant ses paroles aux expressions sur ses traits, aux lueurs dans ses yeux. La façon dont il manipulait sa bouteille sans vraiment y toucher. La distance dans sa voix, au fur et à mesure qu’il se confiait sur qui était réellement Tempest. Et si elle ne pouvait pas se targuer de comprendre les épreuves qu’il avait traversé, elle avait le mérite d’essayer. Cassie posait rarement des questions à la légère, encore moins dans ce cas précis – sa curiosité naturelle était plutôt connue, et même peu surprenante lorsque l’on prenait en considération le métier de sa mère. Enfant, elle se passionnait déjà pour les découvertes du Docteur Sandsmark, ressentant dans cet intérêt une façon de se connecter avec Helena. Il était presque logique que cette manie de fouiller finisse par s’appliquer aux êtres vivants par la suite. Parce qu’elle voulait toujours savoir, elle voulait comprendre. Quand elle-même se confiait du bout des lèvres, assez ironiquement.

Lorsqu’il mentionna l’opinion du public concernant l’implication supposée des Atlantes lors du raz-de-marée, elle pinça les lèvres avec un agacement presque palpable. Quoi qu’il en dise, elle avait déjà entendu des commentaires méprisants au sujet de Wonder Woman, voir même des aveux effrayés. La puissance apeurait. La différence mettait forcément mal à l’aise. Sans en venir aux super-héros ou aux peuples d’un autre univers, il suffisait de bien peu pour que les Humains se tournent le dos et en viennent à se haïr. L’Histoire le prouvait. Garth ne devrait pas s’inquiéter de ce genre de mauvaise publicité. Dans le fond, tout ce qui importait, c’était que certains connaissent la vérité. « C’est facile de juger sans savoir… » souffla-t-elle en reposant sa bière, roulant des yeux avec lassitude. C’était pour ça qu’elle voulait savoir aussi. Pour ne pas commettre la même erreur – au moins, si elle finissait par détester quelqu’un, elle le faisait en connaissance de cause. Elle s’efforçait aussi, à l’image de Diana, de laisser une chance à tous. Mais elle n’avait pas sa patience, ni même sa vision du monde. Elle était plus jeune, plus humaine, plus faillible. Susceptible de faire des erreurs de jugement, de se tromper en cours de route. Cassandra baissa les yeux vers la main qu’il venait de poser sur la sienne, se figeant instinctivement au contact. Elle n’était pas gênée cependant, tout juste surprise. La tension dans ses épaules se relâcha presque aussi rapidement qu’elle s’était installée quand il reprit la parole, terminant de lui dresser le portrait d’un Tempest insaisissable.

Être quelqu’un que l’on a pas choisi. Cassie pouvait se reconnaître dans cet aveu. Le secret entourant l’identité de son géniteur n’avait pas seulement créé un vide dans sa vie, mais cela avait influencé sans qu’elle ne le sache le chemin qu’elle avait pris. Le besoin de faire ses preuves, d’être quelqu’un de remarquable. De changer l’existence des autres, sans doute. D’être une héroïne, aux yeux de quelqu’un. Elle esquissa naturellement un sourire quand il lui confia ne pas être certain d’atteindre ce rang, laissant doucement son pouce effleurer le sien. Et puis un rire amusé. « Comment ça, qui je suis ? » De sa main libre, elle reprit une gorgée d’alcool en laissant la bière devant ses lèvres, la reposant après quelques secondes passées à rendre son regard à l’Atlante. « Ce n’est pas passionnant, et je ne sais pas si ça aidera à comprendre ce que je suis devenue. » Parce qu’elle ignorait encore qui était le nouveau personnage qui se dessinait dans son reflet : les contours étaient flous, l’avenir d’autant plus. Kent avait bien essayé de lui montrer des chemins possibles, seulement à la lueur de cette vérité insoupçonnée, tout lui paraissait appartenir à quelqu’un d’autre. Cette Cassie aurait sûrement pu se marier sous un orage. Cette Cassie n’aurait probablement pas survécu à la domination du Syndicat. Mais qui savait de quoi elle était désormais capable ? « Ma mère est une archéologue. Plutôt reconnue dans le milieu et forcément, elle suivait les sites des fouilles. Moi, je la suivais elle. Pour être honnête, ça ne m’a pas tellement dérangée. J’aimais bien être seule. » Elle remua une épaule, laissant le bout de ses doigts courir sur l’index de Garth et gardant les yeux baissés, hypnotisée par le ballet. « J’avais quelques problèmes à l’école, alors en changer de temps à autres ce n’était pas si mal. Et puis après l’archéologie, j’ai commencé à me passionner pour autre chose que les langues mortes et les légendes. » La jeune femme fronça le bout de son nez dans une mimique coupable, sachant par avance que son interlocuteur risquait probablement de trouver ridicule la suite de sa réponse. « J’ai toujours adoré Wonder Girl. L’ancienne. Donna… Donna me donnait l’impression que je pouvais être comme ça, moi aussi. Diana était une source d’inspiration. Alors j’ai commencé à mettre une perruque noire. » Elle lâcha un rire, passant sa main libre dans ses mèches claires. « Et puis Diana m’a trouvée, m’a formée. Ce n’est qu’après mon année sur Themyscira que j’ai commencé à avoir ces capacités… J’étais juste une gamine qui voulait changer le monde. » Sa joue se creusa d’une fossette quand elle lui adressa un sourire. Elle parcouru le dessin de ses veines, sur le dos de sa main, cherchant inconsciemment à travers ce contact la force de terminer.

Cassandra perdit quelques secondes dans un silence complet, les prunelles rivées sur la danse de ses doigts, lesquels finirent par s’arrêter au creux du poignet de l’Atlante là où elle pouvait sentir les battements de son cœur. « Maintenant, c’est plus compliqué. Tout est plus compliqué. » Qu’elle soit prête à l’admettre ou non, lever le voile sur l’identité de son père avait changé la donne. Ou tout du moins, c’était le sentiment qu’elle avait pour le moment. L’impression que certains domaines de sa vie ne lui appartenaient plus pour l’instant. Finalement, elle se redressa, laissant simplement sa main reposer à côté de la sienne en relevant le menton vers lui. « Je ne suis pas très douée pour suivre le courant, » admit-elle avec un rire bref. « Et lâcher prise n’est pas vraiment une option recommandée dans mon cas. »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 13:33

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Je me laisser bercer par les mots de la belle demi-déesse. Je ne saurais dire si c’était le flot de ses paroles ou ses doigts qui jouaient avec ma main, mais je trouvais cela particulièrement apaisant. Un frisson parcourra mon échine lorsque je sentis son pouce effleurer le mien. Le contact physique entre deux de mains ne sera jamais aussi puissant que la caresse d’un doigt vers un autre. Je souriais à la jeune femme, comprenant parfaitement qu’il n’est pas simple de s’ouvrir aux autres comme cela. D’autant que malgré tout ce que l’on avait partagé jusqu’à présent, il était difficile de nous considérer comme des proches. Dans le fond, nous étions juste deux super-héros qui s’étaient rencontré à deux ou trois reprises. D’extérieur, rien ne pouvait nous caractériser comme des amis, comme des gens de confiance. Nous ne sommes, réellement, que des connaissances. Et pourtant, j’assumais parfaitement le fait que Cassandra avec quelque chose en elle, quelque chose qui me donnait plus facilement envie de m’ouvrir à elle. Quelque chose qui me donnait également envie de savoir, de comprendre. Habituellement, j’essayais de me faire discret, j’essayais de ne pas en apprendre trop de mes collègues. Je n’avais pas besoin d’en connaître plus sur eux pour faire équipe. Ma relation de confiance en vers les Titans, notamment, se basait autant sur les ordres de Arthur que sur le fait qu’en plus d’un an, aucun ne m’avait encore poignardé dans le dos. Je pouvais donc parfaitement supposer qu’à défaut d’être réellement des amis, nous formions une plutôt pas mauvaise équipe. Pour ce qui était de Cassie, la situation était différente. Nous ne nous étions jamais côtoyé dans le cadre d’une mission. Les Teen Titans et la Young Justice ne couvraient pas exactement le même espace. Nos QG n’étant pas sur les mêmes côtes américaines.

Je l’écoutais déballer son histoire, cette de sa mère et de son enfance. Sa mère n’était pas beaucoup présente et la laissait souvent seule. Dans ma tête, je ne pouvais m’empêcher de ressentir cette petite pince de jalousie. Elle, au moins, elle a eu une mère. Grandir sans ses parents laissent des séquelles que l’on n’efface jamais. L’ancien qui m’a éduqué, tout comme Arthur qui m’a recueilli, ne pourront jamais combler ce vide affectif. Je m’en voulais d’avoir cette pensée alors que Cassandra évoquait des choses compliquées, des passages de sa vie qu’elle n’avait probablement pas l’habitude de partager. Je reprenais mes esprits lorsque je vis ses doigts danser sur mon index. Je ne sais pas si c’était parce qu’elle était perdue dans ses pensées ou parce qu’elle voulait éviter de croiser mon regard, mais elle semblait comme absorbée par ce spectacle. Comme si elle ne voulait pas voir autre chose. Je retins un petit rire. Donna Troy avait elle aussi ce petit quelque chose de fascinant. Avec le temps, j’avais mis cela sur le dos du sang d’amazone. Je n’avais pas rencontré beaucoup d’amazones, presque aucune, c’est fou comme Mera s’est toujours arrangée pour que je ne sois pas là quand elles sont dans les parages, mais on m’a dit qu’elles avaient ce petit truc qui les rendaient captivantes. Je pouvais comprendre cela. J’avais déjà joué des poings avec la belle brune mais malgré tout, elle avait ce petit truc en plus. Ce petit truc en plus que nous, les atlantes, nous n’avons pas. L’odeur du sel ne doit pas aidé. Je n’avais jamais entendu parlé de la manière dont elle était devenue Wonder Girl, deuxième du nom. Tout ce que je savais, c’est qu’elle avait été recueillie par les amazones et par Wonder Woman. Avec la révélation qu’elle venait de me faire, je pouvais comprendre le potentiel que Diana de Themyscira avait vu en elle. Elle savait probablement déjà que Cassandra avait du sang divin. Le mensonge. Je n’ai jamais cru en son pouvoir, son pouvoir de protection.

Je pouvais cependant comprendre certaines choses. Cassandra avait peur, peur d’elle même. Je voyais pourquoi ses doigts jouaient avec ma main. Pas parce qu’elle était perdu dans ses pensées, seulement parce que c’était sa manière à elle de ne pas trop se concentrer sur ses mots. Les laisser sortir comme s’ils étaient naturels. Alors qu’ils ne l’étaient pas. Sa main s’arrêta au niveau de mon poignet. Je me souviens de ma réaction lorsque j’ai appris la malédiction qui pesait sur moi. Je me souviens de cette peur. Je peux maintenant comprendre ce qu’elle récent. Peut-être mieux que beaucoup de monde. Ne pas savoir si on est un atout ou un danger pour ses amis, ses collègues, sa famille, c’est quelque chose de tellement pesant. Tellement difficile. C’est pour ça que j’avais agis d’une telle manière. Elle releva finalement la tête pour me faire face. Je voyais dans ses yeux ce que ses mots exprimaient. Cette peur. Cette appréhension. Je la comprenais. Je sortais de nouvelles bières du frigo et attrapait et Cassie au niveau du menton. « Tu sais pourquoi je m’appelle Tempest ? J’ai choisis ce nom ? ». J’essayais de contenir ma voix du mieux possible. Pas facile de savoir ce qui pourrait aider Cassandra alors qu’elle était elle-même perdue, dans un flot bien trop compliqué pour que je puisse moi-même le comprendre. « Je suis comme toi, j’ai eu peur. Peur d’être celui que ma malédiction a fait de moi. Et puis un jour, j’ai compris une chose, le meilleur moyen d’affronter cette peur, c’était de la porter avec fierté. Au fond de moi vis une tempête, je dois la montrer au monde et le jour où je l’accepterais complètement, elle ne représentera plus un danger pour personne. ». Je lui souris, buvant une longue gorgée de bière. Ma main glissa à son tour le long de son bras, jusqu’à arriver au milieu de celui-ci, caressant l’entendement son avant-bras de mon pouce. « Enfin je te dis ça, ça vaut pour moi… ». Ma manière de faire n’était peut-être pas commune après tout. « Mais je suis sûr qu’au fond de toi, là, je posais un doigt sur le haut de sa poitrine, tu sais que tu ne feras jamais de mal aux personnes que tu aimes… Et que putain, c’est agréable de se lâcher un peu… ». Je rigolais. Mes yeux étaient plongés dans les tiens. « J’ai sacrément envie de découvrir qui est la vraie Cassie. »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 14:14

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Cassandra leva les yeux vers l’Atlante, un sourire de défi collé aux lèvres. D’où venait son identité de justicier ? « A cause d’un ego surdimensionné ? » fit-elle, amusée, prêtant néanmoins attention à la suite. Il n’avait probablement pas tort sur la façon dont elle devrait gérer sa nouvelle nature – cesser de craindre que la foudre ne s’abatte devant elle simplement parce qu’elle se serait laissé emporter par une émotion trop violente. Elle n’était pas Diana, dans le sens où sa puissance était logiquement diminuée par ses origines mortelles que la Princesse des Amazones ne partageait pas. En théorie donc, elle n’était pas capable de déchaîner un tel fléau. Mais qui le savait réellement ? Ce n’était pas le genre de réponse qu’elle souhaitait avoir dans l’immédiat. Ou jamais, en réalité. Les doigts de Garth glissèrent le long de son bras, sur le tissu de la chemise à carreaux, s’immobilisant là où elle avait remonté la manche beaucoup trop longue pour elle. Sur sa peau qui s’électrisa brièvement sous la caresse éphémère. Peu osaient ce genre de contact envers elle, même si Cassandra n’était pas aussi difficile à atteindre qu’elle voulait le laisser croire. On lui avait déjà pris la main, effleuré la joue, néanmoins les attentions qui provenaient de Tempest étaient surprenantes à ses yeux. Justement parce qu’elle ne le connaissait pas, et que le peu qu’elle avait pu déchiffrer entre les rumeurs et les aveux ne dépeignaient justement pas un homme aussi tactile. « Je n’ai pas peur… » Elle aurait presque bougonné si un sourire ne s’était pas invité sur son visage. Bien sûr qu’elle avait peur, sauf que le jour où elle l’admettrait n’était pas encore venu.

Mais sa jovialité se perdit quelque peu, laissant son regard se ternir. Il avait raison sur ce point : elle était pratiquement persuadée de ne jamais blesser involontairement quelqu’un. Seulement, elle n’était pas prête à tester sa foi en la question, laquelle serait capable de s’envoler comme un château de cartes. Elle savait déjà les dégâts qu’elle pouvait provoquer en tant que super-humaine, les bleus qu’elle avait laissé sur le corps d’Artemis ou de Timothy, alors maintenant ? La vérité ne changeait pas réellement son potentiel ou sa puissance. Cela ne faisait que bousiller sa perception de ce qu’elle croyait défini. Sûr. Cassie secoua la tête, à la fois amusée par sa demande et désireuse de ne pas trahir son appréhension. « Tu l’as devant toi, la vraie Cassie. » Elle affronta son regard pendant quelques secondes, interminables, finissant par attraper la troisième bière de la soirée qu’il avait déposé devant elle un peu plus tôt. « Je sais m’amuser et garder le contrôle. » On lui avait déjà fait la réflexion que ce n’était pas la même chose, que le but de vraiment s’amuser était justement de lâcher prise, mais il était difficile de faire entendre raison à quelqu’un comme elle. Il avait fallu du temps pour que Kyle et elle parviennent à trouver un rythme dans leur relation, l’un étant beaucoup trop relâché et l’autre ne l’étant clairement pas assez. Ils se complétaient finalement. Néanmoins, c’était en grande partie grâce à la retenue qu’elle avait eue pendant ces derniers mois où elle dissimulait sa véritable identité. Il aurait été complexe de lui expliquer qu’après deux heures de snowboard intensif, elle était à peine essoufflée. Ou que lorsqu’elle avait glissé dans les marches un soir où ils avaient probablement un peu trop bu, elle avait davantage failli défoncer le mur que se déboîter l’épaule. Comment faisait Clark pour se faire oublier ? Ce genre de rôle était épuisant.

« Tu me fixes encore, » souffla-t-elle en haussant les sourcils, moqueuse. « Je ne vais pas me mettre à chanter Let it go, tu sais. » De toute façon, elle avait fini par détester cette chanson. La moindre fillette qui la chantonnait lui donnait simplement envie de se boucher les oreilles – les bons jours. Et paradoxalement, Cassie se savait totalement capable de la marmonner sous la douche. A croire que cet air était ensorcelé. « Bon. » Le verre de la bouteille claqua sur le comptoir quand elle reposa sa bière. « C’est pas en me regardant comme ça que tu vas découvrir quoi que ce soit. » La jeune femme se laissa glisser au sol, bousculant doucement l’Atlante pour le dépasser. « Et arrête de sourire comme ça, » lui asséna-t-elle avec une fausse autorité, plissant les yeux pour lui renvoyer un regard perçant. Ayant repris son alcool au passage, elle quitta la cuisine pour retourner au salon, s’arrêtant devant la chaîne hifi. Un peu au hasard, elle en sélectionna une, laissant le son à un niveau acceptable. Ce n’était pas vraiment le moment que les voisins viennent tambouriner… et elle aurait peu apprécié de se faire réveiller à plus de trois heures du matin par des basses capables de faire trembler les bibelots sur les étagères. « On va faire un deal. » Cette fois-ci elle se retourna vers lui avec une mine déterminée. « Kyle dirait une battle, mais j’ai toujours trouvé ce terme un peu too much. » Cassie se débarrassa de sa bouteille sur la table basse, revenant vers Tempest pour exposer les termes de ce marché impromptu. « Je peux te prouver que je sais m’amuser sans lâcher prise. Et toi, tu n’as qu’à justement me prouver que tu t’en sors mieux avec ton crédo. Si je gagne… » Elle fit la moue en remuant la tête au rythme des premières notes. « Je vais trouver. Et évidemment, si tu gagnes, tu auras le droit d’énoncer ton prix. »

Instinctivement, son corps empruntait quelques balancements aux tonalités puissantes, se laissant porter par la mélodie naissante. Ses mèches tombèrent devant ses yeux, elle ferma les paupières un court instant et vrilla ses prunelles pâles sur l’Atlante. « A moins que la Tempête ne se sente pas de relever le défi ? » Un pas la rapprocha de lui, sans qu’elle ne perde le rythme ; Cassandra posa sa main sur son torse, le poussant doucement dans un geste de défi. « Parce que moi, je n’ai pas peur. »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 14:52

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Je l’observais avec une certaine attention. Indéniablement, elle était belle. Un homosexuel aveugle le verrait. Cela pouvait donc paraître un peu bizarre. On pourrait croire que je la fixais d’une manière peu amicale. Stalker comme disent les humains. Mais elle était belle, ça peau semblait douce. Je l’avais déjà touché – longuement – pour autant, je ne pouvais m’empêcher de penser à cela. Ses yeux aussi avaient ce petit quelque chose en plus. Ce bleu profond. Le genre de bleu profond qui vous ferait plonger dedans sans jamais en ressortir. Je dois avouer que sur Atlantis, on ne voit pas souvent des femmes comme elle. Encore une bonne raison d’être sur Terre. Cassandra était une bonne raison d’être sur Terre, voilà une manière étrange de la raccourcir. Et le simple fait de le penser me gênait un peu. Je n’étais pas habitué à ce genre de pensés. Nous mettrons cela sous le compte de l’alcool, sûrement. Et ce n’est que lorsqu’elle me le fit remarquer que je stoppais mes pensées. En effet, j’étais encore en train de la fixer. C’était une chose que je ne contrôlais visiblement pas. Pour autant, je faisais des efforts. Ceci-dit, il vaut mieux qu’elle me surprenne en train de fixer sur son visage, sur ses yeux, que sur ses seins. Après un petit détour par ceux-ci (un homme qui pense à cela ne peut s’empêcher de regarder), j’arrêtais de fixer Cassandra et me concentrait sur ce qu’elle me disait. À mon plus grand regret, je n’avais pas la référence. Le fait d’être sur Terre depuis tout juste plus d’un an ne jouait clairement pas à mon avantage. C’était un des points très compliqués depuis que j’étais arrivé parmi les humains. Le fait de ne pas comprendre la moitié des références. Dans ma tête, Let it go voulait juste dire se laisser aller. Mais je comprenais bien qu’il s’agissait d’une chanson. Une chanson que tout le monde se devait de connaître, visiblement. Et une chanson que moi, je ne connaissais pas. Évidemment.

Je faisais mine de comprendre la référence et je me reconcentrais sur ma bière. Je pouvais en boire. Beaucoup. Sans que ça ne me fasse réellement d’effet. Il se trouve que les atlantes ont une résistance poussée aux alcools humains. Dans ma tête, je me disais que cela valait également pour Cassandra. Et cela tombe bien, notre frigo en était rempli. Bien rempli. Trop rempli. La bière était la boisson favorite en ce monde. Et je dois avouer que je m’y étais bien accommodé. Et si cela ne fait pas vraiment « héros » qu’on se dise que je n’ai jamais voulu en être un et puis voilà. Elle me faisait des remarques qui me dérangeaient un peu. Je devais vraiment avoir l’air d’un pervers comme ça. Mon sourire ne devait pas non plus être agréable à regarder puisqu’elle me somma d’arrêter. Je le fis en mimant un salut militaire terrien alors qu’elle se tournait. Pour se diriger vers la chaine hifi. La fameuse chaine hifi qui était capable de cracher un son du tonnerre. Heureusement que le voisinage était rare. Elle sélectionna une musique qui se prêtait bien à la danse. Un art dans lequel je ne brillais pas. Mes pieds n’étaient pas toujours habitués à toucher le sol. La danse n’était donc pas dans mon domaine. Je n’avais rien d’aérien. En revanche, en la voyant se trémousser, je pouvais voir que c’était bien plus le sien. Elle m’observait avec le plus grand des sérieux. Une battle de danse ? Moi ? Je pouvais probablement déjà déclarer forfait mais soit. Mes capacités physiques m’aideraient peut-être. La preuve que l’on peut s’amuser sans lâcher prise. Une fausse preuve à mon avis. Sans parler que lâcher prise n’était pas une histoire d’amusement mais de bien vivre. On vit toujours mieux avec soi-même en lâchant prise. Mais soit. Si je gagne, j’ai le droit de lui imposer quelque chose. Ou de gagner quelque chose. C’était intéressant. L’idée me plaisait en tout cas. Elle se laisser emmener par la danse suffisamment longtemps pour que je sois embarrassé. C’était un défi qu’on me lançait, je ne pouvais le laisser passer aussi facilement. Ce n’était pas dans ma nature.

« Je n’ai pas peur. Mais tu trouveras mes capacités de danse décevantes, j’en ai bien peur. ». Je commençais à m’agiter comme si j’étais sur une piste de danse. La dernière fois que ça m’était arrivé, c’était avec Artémis dans la boite de nuit d’Oliver Queen. Ça ne s’était pas très bien terminé. Forcé de constater que je n’avais pas le choix, je me lançais donc dans une danse pauvre et inintéressante. « Voilà ce que je te propose. Si je gagne, tu me dois un bisou, un sourire et tu es obligée de dormir ici ce soir. Pas avec moi, me sentais-je obligé de préciser, mais j’ai peur de te voir repartir seule après être émerveillée de mon talent. ». Je rigolais mais c’était vrai. Nous avions un peu bu et je m’inquiétais réellement de la voir repartir. Alcool ou pas. Il était tard et elle avait eu une longue journée. Je n’aimais donc pas vraiment l’idée de la voir partir. « Si tu gagnes, je t’offre la possibilité de faire de moi ton esclave pendant 24h, à compter du moment où tu le voudras. Tout ce que tu me demanderas, je l’exécuterais sans poser de question. Ridicule ou pas. Tant que cela ne compromet ni mon rôle au sein des Titans, ni Atlantis, ni la relation d’Atlantis avec les humains. ». Trois règles importantes. J’étais prêt à tout pour jouer avec elle mais il ne fallait pas que mes responsabilités soient mises à mal. « Vingt-quatre heures où je suis ta marionnette, qu’en penses-tu, Wonder Girl ? ». Je commençais de danser face à elle, je m’approchais un peu pour glisser ma main sur ses hanches et danser comme je l’avais fais avec Artémis dans la dite boite de nuit. Peu importe comme je danse, l’objectif est de s’amuser. Je ne me rendais pas compte de si cela mettait la belle blonde mal à l’aise mais je le faisais tout de même. Peut-être chercherait-elle à me repousser si cela était le cas. Je ne pense qu’il transpire une intention quelconque de l’embrasser. Cette fois-ci. Je la regardais dans les yeux et avec un sourire je me reculais pour disparaître dans la cuisine. Quelques secondes plus tard, je revenais avec un plateau de shots. « Un peu de gazole pour se libérer, qu’en dis-tu ? ». Je lui tendais un shot et descendait le mien avec une rapidité déconcertante. Si elle voulait s’amuser, on allait s’amuser. Je retournais ensuite me placer face à elle, évitant cette fois-ci un contact physique. Si ça devait arriver, je ne voulais pas que ça vienne toujours de moi. On me croirait collant après.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 15:14

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Il existait finalement peu de personnes avec lesquelles Cassandra s’autorisait un total lâcher prise. Même au sein de la Young Justice, qui était pourtant en passe de devenir une deuxième famille à ses yeux. Diana et elle avaient une relation profonde, intime, néanmoins il n’avait jamais été question de danser à trois heures du matin en s’enfilant des shoots. Même si elle aurait confié sa vie à sa sœur aînée, elle avait encore cette déférence envers elle qui l’empêchait de trop se ridiculiser à ses côtés – même si Wonder Woman avait déjà dû la reprendre sur le terrain trois ou quatre fois parce que sa protégée s’émerveillait de ses techniques de combat. Peut-être que ce serait toujours ainsi, de la même façon que Timothy n’était pas réellement lui quand Batman était là. La première personne à avoir eu un aperçu de la jeune femme qu’aurait été Cassie sans ses obligations était Kyle, qui n’avait à l’époque même pas conscience de ce qu’elle était. De qui elle était. Elle se souvenait encore d’avoir été traînée à la fête par une amie de classe, poussée à s’offrir au moins une nuit de détente loin de ses études, et finissant par apprécier l’impulsivité du Lantern. Il était son opposé sur ce point, c’était sans doute pour ça qu’il l’avait aussi longtemps intriguée. Était-elle envieuse de sa manière de jongler entre ses deux vies ? Sans doute. Mais cela ne l’avait jusqu’alors jamais poussée à changer ses propres manières. Cassandra était sûrement profondément marquée par ses entraînements auprès des Amazones, seulement cela faisait désormais partie d’elle au même titre que son habilité à l’épée ou sa force surhumaine.

Cependant elle devait avouer que les moments passés auprès de Kyle l’aidaient souvent à relâcher la pression qu’elle accumulait sans se l’avouer – au même titre que les rares fois où elle acceptait de pousser la chansonnette avec Tim, lors d’un karaoké ridicule. C’était des instants hors du temps, à mille lieux de sa réalité. Un peu comme ce soir. Garth la poussait à abandonner le contrôle qu’elle faisait de son mieux pour garder, de crainte que cette fois il ne lui échappe pour de bon. D’après lui, cette danse improvisée n’était visiblement pas une preuve suffisante qu’elle parvenait à s’amuser en gardant les rênes en mains. Piquée au vif, elle lui renvoya son regard avec un sourire empli de défi. Elle le faisait depuis si longtemps qu’elle était parfaitement certaine d’y arriver aussi ce soir. Cependant, il fallait bien avouer que quelque chose avait changé. Inconsciemment, Cassandra avait maintenant peur de déraper, de trébucher au moment le moins opportun et de créer un désastre. C’était une chose que de maîtriser en permanence sa force, de prendre l’habitude et autre chose d’apprendre qu’elle avait probablement en elle la capacité de destruction de Diana. Ce genre de vérité pouvait bouleverser un monde. Et si elle était prête à admettre qu’elle était chamboulée, encore aujourd’hui après un mois, elle n’avait pas réalisé que cette crainte s’était installé quelque part entre son cœur et ses poumons. Qu’à chaque fois que ses émotions étaient trop vives, son myocarde s’affolait ou sa respiration devenait trop rapide. Elle avait peur, quand bien même elle clamait le contraire.

Mais Garth la poussait à dépasser les limites qu’elle se fixait, osant même effleurer ses hanches jusqu’à poser sa main sur une courbe en se rapprochant d’elle. Instinctivement, elle se souvint de leur dernière étreinte, des souvenirs visuels et sensoriels revenant la heurter de plein fouet. De son côté, il ne semblait clairement pas éprouver le même malaise. « J’en pense que tu as des réclamations qui m’intriguent : tu penses sincèrement que je ne suis pas en état de rentrer ? » Elle haussa les sourcils, amusée. « Je suis plus résistante que ça, tu sais. Mais deal. Il me semble que j’ai déjà un tour à Atlantis en réserve, d’ailleurs… » Elle n’avait pas pu résister à mentionner leur précédent marché. Pour être honnête, Cassandra n’était même pas sûre qu’il soit encore valide ou qu’elle avait rempli les termes de leur contrat ; il n’y avait pas de mal à vérifier. Ses doigts glissèrent le long de la main qu’il avait posé sur elle, remontant sur son épaule sans s’y arrêter pour autant. Même si cela la surprenait, elle éprouvait un certain plaisir à ces contacts physiques, étant généralement la première à les instiguer avec ses proches. Mais ils se comptaient sur une seule main ceux à qui elle offrait spontanément des étreintes de plus de quelques secondes. Diana. Steve. Ils étaient les premiers à lui venir à l’esprit – il devait pourtant y en avoir d’autres. Kory, aussi.

L’Atlante s’éloigna de quelques pas, rompant le contact ce qui eut le mérite de faire brusquement revenir Cassie à leur présent. Elle ne s’interrogeait plus sur les raisons qui la poussaient à accepter les attentions de Garth, mais seulement sur ce qu’il avait actuellement derrière la tête. Avec un froncement de sourcils, elle le suivit du regard tandis qu’il retournait vers la cuisine. « Déjà un forfait ? » Sa voix était teintée d’une provocation espiègle. Elle doutait qu’il baisse les bras aussi aisément. Et évidemment, il revint comme elle s’y attendait, un plateau de shoots soigneusement alignés dans les mains. Ce qu’elle n’avait pas prévu. Il lui en tendit un, apparemment très fier de son idée. « J’en dis que tu tentes de me soûler. » D’un mouvement rapide, il fit disparaître sa rasade. « Ou te soûler. Mais… » Elle était sur le point de décliner l'offre lorsqu'elle vit son expression changer drastiquement. Curieusement, elle n'eut aucun mal à deviner qu’il en profiterait pour lui asséner un fameux ‘je te l’avais dit que tu ne savais pas lâcher prise’. « ]Par Dionysos c’est ridicule ! » Et avant d’y réfléchir plus longtemps, elle renversa sa tête en arrière, versant le liquide entre ses lèvres pour le boire cul sec. « Même les Atlantes ont cette idée qu’on ne peut pas s’amuser sans alcool ou c’est parce que tu traînes trop avec Kyle ? » Elle le considéra, toujours à côté du plateau de shots, puis en attrapa un deuxième qu’elle retourna dans un claquement après l’avoir bu. « C’est vraiment ridicule, » répéta une seconde fois la jeune femme en reprenant finalement sa place devant la chaîne dont les basses vibraient un peu, se calant sur le nouveau rythme, laissant ses pieds prendre la suite. Elle n’était peut-être pas la meilleure danseuse qui existe, mais elle avait le mérite de ne pas se soucier de l’image qu’elle renvoyait, ce qui lui donnait généralement une assurance qui compensait largement.

La chanson se termina, suivie d’une autre, d’un shoot, d’une troisième. Un peu plus enjouée, Cassandra s’amusa à pointer du doigt Garth avec une moquerie amicale. « Oh, allez, tu ne vas pas me laisser gagner aussi facilement quand même ? » Prise d’une impulsion, elle tendit la main droite pour attraper la sienne, glissant sous son bras en une pirouette. « Ne me dis que personne ne t’a appris à danser ? » Était-ce à elle que ce rôle échouait ? Kyle avait ses défauts, mais d’après ses souvenirs il n’avait pas de mal à se déhancher sur n’importe quelle musique. Un peu trop d’ailleurs. Beaucoup trop, parfois. Elle remua les pieds devant lui, ses doigts toujours enroulés autour des siens, jouant des hanches en rythme. « Tu as conscience que je mène pour l’instant ? » Elle releva les yeux pour lui sourire effrontément, glissant finalement hors de son atteinte pour attraper un nouveau shoot. Ce n’était pas sérieux. Et présentement, elle s’en contrefichait. Parce qu’il était justement en train d’obtenir ce qu’il voulait : elle lâchait prise. Il n’y avait personne à blesser si elle perdait le contrôle sur sa force. Était-ce sa cinquième ou sa sixième rasade ? La septième ? Elle avait perdu le compte. Bien qu’elle ne puisse pas concrètement rouler sous la table – elle y parvenait en tout cas de moins en moins au fil des années – elle n’était pas totalement insensible à l’alcool. Ce qui expliquait sans doute qu’elle ait perdu le compte, justement. Sautillant pratiquement jusqu’à l’Atlante, elle improvisa une nouvelle chorégraphie, repoussant ses cheveux d’une main en affichant un large sourire. « Tu avais raison… » Il y avait du bon à dépasser les limites que l’on se fixait. « Tu manques encore de pratique. » Et sans lui demander la permission, Cassandra s’empara de ses mains pour les poser sur ses hanches sans la moindre hésitation. « Essaie de suivre le rythme, ok ? » Sa dextre s’appuya légèrement sur l’épaule de Garth, la seconde attrapant le tissu de son tee-shirt pour le guider dans les mouvements qu’elle lui montrait. Elle gardait les yeux rivés vers leurs pieds, veillant à ne pas lui marcher dessus – ou se faire marcher dessus – et étouffa quelques rires involontaires devant leurs mouvements un peu maladroits.

Finalement ils trouvèrent leur rythme, ce qui lui permit de relever ses prunelles pâles vers lui en laissant son corps suivre instinctivement la cadence. « C’est un peu plus équitable comme ça. » Ses doigts relâchèrent leur prise sur le vêtement pour se poser sur son torse. « Mais je gagne quand même, » rajouta Cassie avec aplomb, relevant même le menton lors de sa déclaration. C’était sûrement injuste que de miser sur un domaine que l’Atlante ne maîtrisait pas, néanmoins le résultat était là. Elle menait. Non ?

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 16:42

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Force est de constater que sa manière de s’amuser était bien plus intéressante que la mienne. Aller chercher des shots était clairement un aveu de faiblesse de ma part. Ce genre d’aveu de faiblesse qui montre mon point : ce n’est pas que je suis incapable de m’amuser sans alcool, non, loin de là, c’est juste que je suis incapable de danser sans un peu lubrifiant social. Et je ne pouvais que m’incliner face à sa remarque. Oui, je n’étais peut-être pas aussi doué que cela. J’étais un militaire avant d’être un amuseur et c’était souvent par l’alcool que je passais de bonnes soirées. L’alcool et les bonnes personnes. J’avais la bonne personne ce soir et l’alcool était toujours présent dans notre appartement. Il ne me restait plus donc qu’à en profiter et à essayer de lui prouver que je savais me laisser aller. « Pas besoin d’alcool. Mais c’est toujours ça de pris. J’ai besoin de ça pour danser… ». J’enchainais deux shooters en même temps qu’elle et j’en concluais que l’alcool pourrait faire son effet. Il me fallait beaucoup d’alcool pour commencer à être enivré mais je n’allais pas m’arrêter pour autant. J’avais d’ailleurs en réserve un peu d’alcool atlante qui lui, faisait effet beaucoup plus vite. Quel meilleur moyen de s’amuser que de ramener un morceau d’Atlantis sur Terre ? Je buvais un troisième shot puis un quatrième. Le plateau se vidait rapidement et mes pensées s’écourtaient également. Je me laissais aller dans l’ambiance. Cassandra glissa sa main dans la mienne, ses doigts s’entremêlèrent aux miens et je ne pu que lui répondre par un sourire. « Ce n’est pas que personne ne m’a appris à danser… C’est juste que je ne suis pas doué. Chacun son art ma belle ».

Je me laissais aller aux mouvements de Cassie. Elle savait bien mieux que moi ce qu’elle faisait. Et même si elle ne s’en rendait pas compte, je me laissais totalement aller. Je ne demandais rien d’autre que cela d’ailleurs. Me laisser aller. Même si je savais très bien qu’on fond de moi, ce soir, ce ne serait pas le cas. Je ne me laisserais plus aller avec Cassandra. Plus vraiment. De peur de refaire l’erreur de la dernière fois. Je ne tiens pas à me retrouver encore à devoir fuir le regard de la belle blonde et à éviter d’entendre son prénom pendant près d’un mois. Si nous pouvions trouver un équilibre, il fallait le faire sagement. Malheureusement pour moi, je dois avouer que la sagesse n’a jamais été mon fort. Ceci étant, je n’ai pas vraiment le choix. Plus le temps et plus j’envisage que Cassandra prenne une place dans ma vie. Elle pourrait être mon ami, ma conseillère, mon épaule, je ne savais pas encore. Elle pouvait être tant de choses. Mais je devenais de plus en plus persuader qu’elle allait être quelque chose. La question était maintenant de savoir si cela était réciproque. Peut-être que dans sa tête, une fois cette soirée passée et son devoir fait, elle s’éclipserait et je ne la reverrais plus avant fort longtemps. Impossible de savoir ce qui se tramait sous ces cheveux blonds. Je ne pouvais que me laisser aller à ses pas de danse. Elle essayera de prendre la direction. Ses mains attrapèrent les miennes pour les fixer de nouveau sur ses hanches. Quant a elle, ce fut l’épaule et mon T-shirt qui furent attrapés. Je n’avais plus qu’à suivre. Nous étions soudainement très proche l’un de l’autre et je pouvais de nouveau sentir son souffle contre ma peau. Ça devait être un spectacle pitoyable à regarder de l’extérieur. Nos pas devaient être d’une faiblesse qualitative impressionnante.

« Tu mènes en effet. ». Elle libéra sa main de mon t-shirt pour venir la poser sur mon torse. J’étais à présent un peu plus libre de mes mouvements. Il semblait évident que je ne pouvais pas m’imposer dans ce duel que nous nous étions imposé. Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de jouer. Car dans le fond, c’était peut-être bien ça le plus intéressant. Jouer. Jouer à chercher, à voir, à comprendre lequel de nous deux avait raison. Et malgré tout, nous savions très bien que quelque soit le gagnant, l’objectif était de s’amuser et nous ne changerions pas notre manière de penser. La musique passa soudainement vers quelque chose de beaucoup plus doux, de beaucoup plus soft. C’était la grande manie qu’avait Kyle de passer des slows dans chaque soirée. Soi-disant c’était le bon moment pour se rapprocher des filles. C'était sa playlist, il avait prit grand soin de me la donner pour que je l'ai où que je sois, Métropolis, Star City ou dans le cas présent, Washington. En tout cas, je prenais son conseil à la lettre puisque je rapprochais Cassandra dans mon emprise et entamait une danse lente bien plus calme et plus reposante. Se laisser aller était parfois bien plus difficile dans les moments calmes que dans les moments agités. Je n’étais pas le meilleur danseur mais je sentais que la situation n’était pas des plus équitables pour beaucoup de raison. « Tu gagnes largement. Mais la danse, c’est tricher… ». Je ne pouvais cependant pas imaginer d’autre manière que celle-ci d’exprimer notre défi. « Je pense également je ne vais plus vraiment me relâcher avec toi Cassandra. Vu le fiasco de la dernière fois, il me semble sage de faire un petit peu attention et de se limiter avec sagesse… ». Je l’observais, me rendant bien compte que nous ne devions plus parler de cette soirée. Nous avions tous les deux fait des erreurs et il était stupide de les remettre sur la table. Maintenant, il fallait aller de l’avant. Se laisser aller, c’était également aller de l’avant. « Bon alors, dis moi, si je perds, qu’est-ce que j’encours ? Je baissais la tête pour plonger mes yeux dans ses prunelles magnifiques. Est-ce que je dois m’attendre à quelque chose d’horrible ? Ou est-ce qu’il serait sage pour moi d’abandonner et de me laisser aller… à ta volonté ? ». Je lui fis un clin d’œil tandis que mes mains remontèrent légèrement dans le dos de la jeune femme, sans pour autant arrêter de danser avec elle.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 20:05

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Les basses perdirent progressivement leur puissance pour laisser place à une mélodie plus langoureuse et les mains de Garth glissèrent dans son dos pour une étreinte  étroite qu’elle ne lui refusa pas. La modification s’était effectuée sans le moindre accroc, bien plus naturellement qu’auparavant. Les slows avaient la capacité de mettre à peu près tout le monde au même niveau. Son sourire s’accentua quand il souligna qu’avoir opté pour la danse était sans doute tricher, et elle se contenta d’hausser les épaules en guise de justification. Il avait raison, mais c’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit. Après tout c’était un moyen comme un autre de se laisser aller. En théorie. Il reprit plus doucement la parole, ses mots ramenant sur le devant de la scène leur passif délicat en la laissant silencieuse. Cassandra amena sa deuxième dextre sur son épaule, croisant ses doigts derrière la nuque de l’Atlante en lui rendant son regard. Le fiasco de la dernière fois. C’était une façon de le dire… Elle n’aurait pas été aussi catégorique si elle avait dû s’exprimer à ce sujet. La fin était réellement catastrophique, mais il fallait admettre qu’il y avait eu des très bons instants. Sauf qu’ils s’étaient emmêlés à une telle vitesse avec le reste qu’elle était incapable de savoir s’ils étaient réels, ou s’ils étaient simplement nés d’un chaos émotionnel temporaire. Il fallait sans doute faire preuve d’un peu plus de sagesse comme il disait, même si leur situation actuelle était assez contradictoire. Elle entrouvrit les lèvres, cherchant les mots à mettre sur son ressenti, puis les referma en baissant brièvement les yeux.

Cassie sentit ses paumes remonter le long de son dos en attisant un frissonnement incontrôlable. Elle redressa le menton vers lui en esquissant un sourire en coin. « Parce que tu serais prêt à baisser les bras ? Pas de revanche, pas de quitte ou double ? » Elle pencha la tête sur le côté, frôlant du pouce la nuque de l'Atlante en l’observant. « Ce n’est probablement pas très prudent de t’abandonner au bon vouloir de la fille d'un Dieu aussi capricieux. On ne sait jamais, je pourrais justement ne pas faire preuve de sagesse. » Une lueur dansait dans ses prunelles, mais elle ne souriait plus. Ils étaient suffisamment proches pour qu’elle sente la chaleur qui émanait de son corps se propager jusqu’au sien. Comme ce soir-là, elle se laissa bercer par ce sentiment réconfortant. S'il fallait faire preuve d'honnêteté, Cassandra ne pouvait pas prétendre être insensible à son charme. A la manière dont son regard s'assombrissait quand il penchait la tête vers elle, à ce sourire qu'il avait de temps à autres. Elle le trouvait attirant, cela n’aurait servi à rien de clamer le contraire. Et elle était humaine quoi qu’on en dise, elle saignait, elle ressentait la douleur et le plaisir, elle avait des espoirs et des craintes. Ce qui expliquait probablement l’anxiété qu’elle éprouvait face à lui. Ce n’était pas n’importe quel civil lambda dans les bras duquel elle pourrait tomber sans se soucier de conséquences à long terme. Ce n’était même pas n’importe quel justicier – il était le bras droit d’Aquaman, l’un des rares représentants Atlantes sur terre, et elle-même n’était pas un simple second rôle que l’on oubliait aisément. Ou ne l’était plus, pour être exact.

« La dernière fois… Je n’étais pas vraiment… » Elle roula des yeux, butant sur la suite. « Moi-même. Dans la globalité, je veux dire, pas pendant… » Pas quand on s’embrassait. Tout en parlant, elle avait ralenti encore la cadence de leur danse, oubliant jusqu’à la mélodie qui passait en arrière-plan. Bien qu’immobile, la jeune femme ne s’éloigna pas, laissant ses mains nouées derrière la nuque de Garth, ses doigts se perdant distraitement entre les courtes mèches brunes à l’arrière de son crâne. « Ce n’est pas une excuse », fit-elle finalement. Dans tous les sens du terme : cela ne justifiait pas qu’elle se soit abandonnée aussi vite à ses baisers, ou qu’elle l’ait finalement repoussé. Et ce n’était pas un énième pardon, car il avait été clair à ce sujet, il n’en accepterait pas d’autres. « J’imagine que j’essaie juste de comprendre. De te comprendre. Ce serait faire preuve de sagesse. » Une seconde, une inspiration. « Ou de curiosité mal placée, à bien y réfléchir. » Après un regard plus long, Cassandra relâcha son étreinte, repoussant sa crinière blonde en arrière d’un revers de la dextre. « Mais il y a une chose que je n’arrive pas à saisir », reprit la demi-déesse en prenant son dernier shoot attitré, le portant à ses lèvres sans le goûter. « C’est comment est-ce que tu peux me demander de lâcher prise et d’être sage en même temps ? » Le verre se fendilla quand elle le retourna contre le plateau d’un geste sec et simultanément, elle attrapa la main de l’Atlante pour la poser contre son cou, saisissant de la seconde son tee-shirt. Elle n’avait pas besoin de mesurer sa force avec lui, pas réellement, alors elle l’attira simplement jusqu’à ce qu’il la heurte et, bien que forcée de relever la tête bien trop haut, elle eut un nouveau sourire.

« J’en avais envie, ce soir-là. De t’embrasser. Mais je fais rarement cas de mes envies. » Ses doigts chiffonnèrent le tissu, le repoussèrent pour trouver la peau chaude en dessous. Ils n’allèrent pas bien loin cependant, s’échinant à dessiner le contour d’un muscle, s’arrêtant sur sa hanche. Elle savourait sa chaleur qu’elle sentait pulser sous ses phalanges au détour d’un mouvement. « Parce qu’il y a toujours plus important. Seulement, avec ce qui se passe ces derniers temps… Je n’ai pas peur de mourir demain. » Sa main remonta, se crispa sur sa chair, cherchant à le rapprocher un peu plus. Cassie se hissa sur la pointe des pieds, encore trop loin pour l’atteindre. « Je me dis juste que ce serait bien d’avoir un peu moins de regrets que de remords, pour une fois. » Son nez frôla le sien, elle flottait juste assez pour que ça soit suspicieux. Et un rire lui échappa. « Ne compte pas sur moi pour faire preuve de sagesse maintenant », souffla-t-elle avant de presser ses lèvres contre les siennes, se laissant choir contre lui en retrouvant la terre ferme sous ses pieds nus. Cassandra l’embrassa, d’abord avec lenteur, guettant le moindre mouvement de recul, puis avec plus de fougue et d’impatience jusqu'à ce que le souffle lui manque. Même alors, elle ne se recula pas, cherchant à maintenir le contact, paume sur sa peau, main appuyée contre sa nuque. Elle croisa ses prunelles aux reflets tempête, laissa un sourire danser sur ses lèvres rougies, puis elle le captura à nouveau dans une étreinte plus étroite encore. Elle n'avait pas peur de mourir demain. Juste de vivre aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 21:52

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cassandra & garth
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Le slow était une danse bien plus dans ma ligne de capacité. À défaut de savoir si j’étais bon, je savais au moins que je ne pouvais pas être exécrable. J’étais bien plus à l’aise, bien plus détendu. Malgré le fait que le corps de Cassie était bien trop proche de moi et qu’une petite partie de mon esprit se concentrait sur la dernière fois où c’était arrivé. Cette gêne m’incitait presque à mettre de la distance entre nous deux. Je ne voulais pas revivre une telle situation. Je ne voulais pas la voir s’envoler par la baie vitrée, triste ou énervée. J’en venais à me demander si je ne devais pas constamment me retenir en sa présence. Est-ce qu’il n’était pas mieux pour notre relation qu’elle soit amicale et que plus jamais nous n’ayons une proximité dangereuse ? Est-ce qu’il ne valait pas mieux que nous soyons juste amis, pour toujours et à jamais ? Ce genre de mots résonnait dans son esprit « Pour toujours et à jamais ». C’était presque effrayant. Même s’il s’agissait d’amitié, j’avais beaucoup de mal avec l’engagement. Mon engagement le plus long jusqu’à présent était pour Atlantis et pour rien d’autre. J’avais donc du mal à imaginer un engagement pour une personne. Dans ma tête, même avec Kyle et Wally, c’était on voit, pas on prévoit. Je n’aime pas visualiser le futur. Le seul futur qui me plait, c’est celui où Atlantis vit en paix, de préférence en paix avec les humains. Si Atlantis vit en paix avec les humains, ma charge de travail s’allège et je n’ai donc plus besoin de m’impliquer autant parmi les humains. Je commence à apprécier ce monde mais Atlantis est ma maison. Mon peuple. Je le protègerais jusqu’à la mort. C’est bien le projet en tous cas.

« Il n’y a rien à comprendre. Rien de plus que ce que je t’ai déjà dit. ». Je fus surpris de la voir me repousser. Elle vida à une vitesse folle son dernier shot. Je l’imitais avec un sourire. Son point de vue était bon. Comment pouvais-je lui demander ça en lui demandant de rester sage ? Je n’étais pas le genre de personnage à être sage ne plus. J’étais plus celui qui fait des conneries et qui tentent de les réparer derrière. Je n’étais peut-être pas doué pour cela. Mais c’était ce que je faisais. J’assumais toutes mes erreurs.« Tu peux lâcher prise et être sage, tu sais. Il te suffit de faire tout l’inverse de ce que je fais en temps normal. Ou tout ce que fais Kyle, d’ailleurs. Là-dessus, je dois d’ailleurs m’incliner devant mon mentor qui le gère d’une main de maître. ». Arthur était impressionnant. Il était capable de se lâcher tout autant que de se retenir. Se retenir de faire des erreurs. La différence étant que ses erreurs affectaient tout Atlantis. Tout son royaume. Lorsque revint vers moi, je ne pu retenir un frisson. Ce genre de frissons qui parcourent le corps à une vitesse folle. Je la regardais dans ses yeux qui brillaient, reflétant les multiples lumières. L’entendre revenir sur cette soirée me fit un petit pincement au corps mais sentir sa main contre ma peau l’éluda tout de suite. Je ne savais pas quoi dire. Je la regardais, droit dans les yeux. Ignorant tout le reste. Elle se rapprochait dangereusement de moi. Ce n’est que lorsque son nez effleura le mien que je retins mon souffle, de peur de faire ou de dire une bêtise. J’avais rêvé de ce moment pendant un mois, je n’osais pas l’avouer mais c’était vrai. Et ce n’est que lorsque ses lèvres s’emparèrent des miennes que la tension dans mes poumons s’évapora. J’en avais envie. Je voulais me le cacher mais j’en avais envie. J’en mourrais d’envie en fait. Je me baissais légèrement dans sa direction. Elle retrouvait le sol avec agilité et le baiser dura, longtemps. Je ne voulais pas le rompre. Je sentis même le moment où elle céda. Celui où elle abandonna l’idée que je pourrais essayer de rompre quoique ce soit. Ma main droite cherchait un endroit où se placer tandis que reculais avec elle. Je la plaquais contre le mur, glissant mes mains sous ses cuisses. Je ne savais plus où donner de la tête. Au fond de moi, je sentais que cette fois-ci, elle ne me dirait pas d’arrêter. En tout cas, pas de l’embrasser. Nous n’étions après tout pas obligé d’aller plus loin.

Nous ne nous arrêtions que pour respirer et nous regarder dans les yeux. Je n’arrivais pas à déceler la raison de nos baisers. Était-ce de la simple fougue ou est-ce que quelque chose d’autre se cachait dessous ? Je ne voulais en fait pas le savoir. Je voulais simplement profiter de l’instant présent. Nous étions d’accord pour dire que maintenant, la sagesse n’était plus qu’un détail. Avec un mouvement rapide, je nous emmenais vers le bar et la déposais dessus. Assise, ses jambes autours de ma taille, je la regardais dans les yeux. « Je crois que l’on peut définitivement dire que tu as gagné la bataille, Cassandra. ». Je déposais un nouveau baiser sur ses lèvres. Le continuant suffisamment longtemps pour que le besoin d’air réapparaisse. Je plongeais mon visage dans son cou, laissant ci et là quelques baisers mais me voulant surtout sentir son odeur. Si je n’avais pas oublié une chose de la dernière fois – comme si je ne m’étais pas tout repassé en boucle des dizaines de fois – c’était que son odeur était somptueuse. Je me disais maintenant qu’une fille de Zeus ne pouvait pas sentir mauvais. Logique. Ça devait être inclus dans le patrimoine génétique d’une demi-déesse. Mes bras s’enroulèrent derrière son dos, effectuant de petites caresses. Je remontais lentement le visage vers elle avec un sourire apaisé mais un œil malicieux. « Bon, vu que tu as gagné, je suis ton esclave pour 24 heures. ». Je déposais un baiser sur son front en me reculant et laissant un petit mètre entre nous deux, je m’inclinais légèrement – comme lorsque je faisais face à Arthur – et je rigolais. « Que voulez-vous faire de moi, maîtresse ? ». Je m’approchais et déposé un petit baiser sur le dessus du pied de celle qui aurait ma vie en main pour les prochaines 24 heures.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 16 Déc - 23:07

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CASSANDRA & GARTH




Il y avait quelque chose de rassurant à sentir la silhouette de Garth se refermer autour d’elle, la surplombant sans l’étouffer ou la bloquer – de toute façon, elle aurait été curieuse de le voir essayer, ça aurait au moins eu le mérite de répondre à certaines de ses questions sur sa propre force. Cassandra se laissa repousser jusqu’au mur derrière elle, profitant du mouvement pour approfondir son baiser avec une main perdue sur la nuque de l’Atlante. Ils changèrent cependant rapidement de position, laissant la musique étouffer les rythmes effrénés de leurs respirations. C’était un merveilleux moyen de manquer d’oxygène, à bien y songer. Bien plus plaisant que la dernière fois qu’elle avait manqué de se noyer. Si cette fois ses poumons lui faisaient défaut, elle pourrait presque blâmer quelqu’un d’autre. Parce qu’en définitive, il semblait aussi impatient qu’elle de perdre un peu plus de souffle à chaque baiser échangé et elle n’était clairement pas en position de le lui refuser. Un léger rire ravi lui échappa quand il lui accorda cette victoire entre deux étreintes. « La bataille seulement ? J’ai raflé tous les prix tu veux dire », osa-t-elle déclamer avec un sourire suffisant. Elle n’était pas prête à admettre que la suite pouvait très bien démontrer la supériorité de Garth, même temporaire. Elle gagnait et c’était le plus important pour l’instant. Sans doute que l’alcool la rendait mauvaise perdante, même s’il était également possible qu’elle craigne simplement de se perdre un peu plus dans ses bras s’il remportait la prochaine manche. Quelle qu’elle soit. Et où qu’elle puisse se jouer.

La jeune femme s’appuya vers l’arrière des deux mains, renversant machinalement la tête quand il déposa une myriade de baisers mutins le long de son cou. Elle s’efforçait de ne pas précipiter les choses, sachant pertinemment que c’était justement ça qui l’avait fait paniquer la dernière fois. A aller trop vite, elle perdait le contrôle. Or, Cassie n’était nettement pas assez alcoolisée pour changer totalement de comportement. Même s’il fallait avouer que la sensation des lèvres de Garth sur sa peau l’aidait à oublier ses mauvaises manies. « Tu étais sérieux ? » s’exclama la justicière en se redressant, passant une main entre ses mèches blondes en bataille. Le coin de sa bouche se souleva, moqueur, avant qu’elle ne le réprime de toutes ses forces en étouffant un rire amusé. Visiblement les Atlantes ne plaisantaient pas avec les défis. Encore moins lui. De son perchoir elle haussa un sourcil en l’observant se courber respectueusement, frissonnant brusquement quand il lui déposa un baiser sur le haut du pied. « Hey, ça chatouille ! » Instinctivement elle replia ses jambes sous le bar, jouant d’équilibre pour maintenir sa position en lui renvoyant un regard suspicieux. « Déjà, pas de maîtresse qui tienne. Ni de chatouilles. Je déteste ça... » marmonna-t-elle en détournant les yeux. C’était faux, mais elle y était tellement sensible qu’elle préférait maugréer à ce sujet que de l’avouer. Prudemment, Cassandra laissa ses pieds revenir revenir devant elle ; elle en profita pour pousser doucement Garth avec. « Ceci dit, tu accepterais vraiment n’importe quoi ? » Elle secoua la tête. « Du moment que ça ne met ni en péril tes devoirs envers Atlantis, ni ceux envers ton équipe ? » Si c’était le cas, cela méritait le détour. Même pendant quelques heures.

Elle se pencha en avant, prenant appui sur le bar entre ses jambes pour lui sourire. « J’aimais bien tes réclamations, moi. Et vu que j’ai rempli les deux premières parties, il reste la plus importante. » Cassie tendit la main pour rattraper le guerrier du bout des doigts, le forçant à la rejoindre pour joindre ses lèvres aux siennes. « Embrasse-moi... » lui demanda-t-elle avec un regard espiègle, accrochant ses dextres à son tee-shirt pendant les longues minutes que dura ce baiser. Ces baisers. Elle n’était même pas certaine que la musique tourne encore. Tout ce qu’elle percevait, c’était le boum-boum rapide de son propre cœur, la danse des mains de Garth sur son corps ici et là, son souffle sur sa peau. Elle baissa finalement la tête, mordillant avec une lueur taquine sa mâchoire avant de simplement poser son front contre son épaule. D’ici, elle voyait ses branchies parfaitement immobiles et si l’idée de les effleurer lui vint, elle ne le fit pas. Ce n’était pas tellement par manque d’envie que par lacunes concernant le peuple Atlante. Cela pouvait très bien être absolument tabou là-bas, ou douloureux. La jeune femme se redressa pour presser ses lèvres contre sa carotide, laissant son soupir affleurer sur les branchies au passage. « Dis-moi si je fais quelque chose de mal... » Un peu plus apaisée, elle se repositionna face à lui pour le scruter avant de reprendre la parole : « Ce serait dommage de gâcher cette récompense. Mais je ne vois pas tellement ce qu’il y aurait à te faire faire à cette heure… Et puis... » Elle fit la grimace, penchant la tête sur le côté. « Tu m’as déjà fait couler un bain. Cuisiné un repas. Je sais que tu avais quelques trucs à te faire pardonner, mais ça me laisse très peu d’idées. » Du bout de l’index, elle remonta le dessin sur son bras, cherchant à en deviner le tracé par-dessus le tee-shirt en faisant appel à sa mémoire. Elle l’avait vu, un peu plus tôt, et quand bien même elle clamait le contraire, l’image était encore là. Un peu trop vivace.

« Hmm… Je suis désolée, la seule alternative qui me reste, c’est un massage. J’ai eu l’alcool, le service impeccable, alors oui, je pense que ça pourrait être intéressant de voir si tu es prêt à tenir ta parole jusqu’à ce point », lui dit-elle avec malice, le défiant de ses prunelles pâles. « Si le Prince Garth ne se sent pas, il peut encore reculer. Mais s’il se débrouille assez bien, je pourrais consentir à une remise de peine. » Cassandra l’observa encore un instant, souriante, avant de le repousser du pied pour glisser au sol, rejoignant le canapé en quelques enjambées pour s’y jeter littéralement. Étalée de tout son long, elle remua les jambes devant lui. « Alors… ? Je n'aime pas vraiment la notion d'esclavagisme, mais c'est malpoli de faire attendre une femme. »

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyDim 17 Déc - 13:48

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« Je pensais que tu aurais compris que j’étais toujours sérieux… ». Ou presque. Dans la mesure du possible. Je dois bien avouer qu’avec quelques verres d’alcool, les choses avaient tendance à évoluer. D’une manière plus ou moins glorieuse. Mais en dehors de ça, je disais rarement des choses que je ne pensais pas sérieusement. Ainsi, lorsque je lui avouais avoir perdu, c’était clairement que j’avais perdu. Elle m’avait montré avec brio qu’elle était largement plus capable que moi de se laisser aller. Je me retenais de cela depuis bien longtemps et je devais m’avouer vaincu lorsque je l’étais. Elle était plus douée. Largement plus douée. Elle m’avait montré qu’elle pouvait profiter de la vie sans pour autant complètement cédée à tout. Une partie de moi se demandait d’ailleurs si elle était toujours dans la retenue ou si elle avait tout lâché. Car embrasser un homme qu’on a « repoussé » quelques semaines plus tôt, c’est quand même une belle preuve de relâchement. Très belle preuve. Donc, je ne pouvais que m’incliner – littéralement – et m’abandonner à sa victoire. J’avais fais une promesse, il était donc temps pour moi de la tenir. « J’accepte tout. Tu auras compris qu’avec le temps, je n’ai plus beaucoup de dignité, donc tu peux t’amuser… ». Je pouvais largement comprendre sa difficulté. Moi-même, si on me laissait faire ce que je voulais d’une personne pendant 24h, je serais bien incapable de faire un choix. Après tout, plus il y a de possibilités, plus il est difficile de faire un choix. Pourtant, je ne me débinais pas. Et je ne comptais pas le faire dans le futur. Une promesse est une promesse. Un atlante qui se respecte ne brise jamais sa promesse. Même si de nos jours, les paroles, à Atlantis, ce n’est plus ce que c’était.

Attiré par sa force, je me retrouvais à quelques centimètres de son visage. Je n’avais pas le temps de répondre quoique ce soit que je l’embrassais. Je n’imaginais pas cela comme ça. Je me voyais plus en train de faire des tâches ingrates. Mais bon. Il fallait bien avouer que ce n’était pas désagréable. Je ne vais pas me plaindre. Si j’avais fais le même défi avec Kyle, je ne me serais sûrement retrouvé à devoir aller sonner tout nu à la porte de la Tour des Titans ou alors m’introduire, nu, dans la Watch Tower. Enfin. Je me comprends. Lorsqu’elle baissa la tête, rompant notre baiser, je ne pouvais que me demander à quoi m’attendre. J’étais prêt à tout et donc, prêt à rien. Évidemment. Ses lèvres vinrent se plaquer dans mon cou et je sentis son souffle faire lentement bouger mes branchies. Un frisson me traversa. Celle-là, je ne l’avais pas vu venir. Les branchies d’un atlante étaient particulièrement sensibles. Il ne fallait évidemment pas s’amuser à mettre ses doigts dedans. Pourtant, maniées avec précision, le sujet pouvait ressentir des choses impensées. Ce léger souffle en était la preuve. La sensation me remontait jusqu’aux yeux et il me fallu les fermer pour ne rien montrer de plus à la jeune femme. Me pinçant la lèvre, je lui faisais un signe de tête en guise de négation. Elle devient bien se rendre compte que ce n’était pas quelque chose de mal. La surprise jouait probablement également. Me parlant avec calme, elle jouait avec son doigt. Se promenant le long de mon bras, de mon torse. Bref, elle semblait trouver cela intéressant. Au fond de moi, je ne pouvais m’empêcher de me dire que mon T-shirt était de trop pour de telles situations. Mais comme je lui avais promis, je ne ferais rien qu’elle ne désire pas, mon T-shirt allait donc rester bien sagement à sa place jusqu’à ce qu’elle me dise (m’ordonne ?) de l’enlever.

Le massage était dans ma ligne de capacités. Je n’étais pas l’homme le plus doué en guise de massage, ma force bien trop grande faisait bien souvent plus mal qu’autre chose. Pourtant, avec la belle demi-déesse, je sentais que je pourrais faire quelque chose. Sa peau était bien suffisamment résistance pour qu’aucun mal ne lui soit fait. Elle était là, dans le canapé, un air de mutin au visage. Avec sa petite taille et sa légèreté, on aurait dit un petit lutin qui dansait pour rejoindre le canapé. Cette pensée me fit sourire. Ce n’est que ses mots qui me refirent tomber sur terre. J’avais une mission à accomplir et je comptais bien la faire. Je m’approchais, me mettais à genoux devant elle et attrapait une de ses jambes qui dansait dans les airs. Ses pieds nus allaient être ma première cible. J’entamais un lent massage. Usant parfois de douceur, parfois de force. Je ne quittais presque jamais son regard. Impossible de le nier, je prenais moi-même du plaisir à le faire. Elle avait de jolis pieds. On sentait qu’ils avaient l’habitude d’effleurer le sol ainsi que l’air. Je déposais, ci et là, de petits baisers sur ses pieds. Progressivement, je remontais lentement, sa cheville d’abord, que je malaxais avec un petit sourire, puis son mollet et enfin ses cuisses. J’alternais, de l’un à l’autre. Je m’arrêtais plus longuement sur ses cuisses. Je savais que c’était un endroit particulièrement agréable pour un massage, je ne comptais donc rien laisser de côté. Je voyais qu’elle aimait ça, ce qui me faisait encore plus apprécier Je n’avais malheureusement pas d’huile de massage dans mon appartement, de toute façon, le tissu du pantalon m’empêchait d’en mettre, je sais cependant que cela peut être très efficace. Avec un petit rire, je me levais légèrement et m’approchait de son visage pour y déposer un baiser. Plein de tendresse. Je m’étonnais moi-même à pouvoir faire preuve de tendresse. Comme quoi, seule une femme peut faire ressortir ce qu’il y a au fond de nous. « Je veux bien m’attaquer à tes épaules ou à ton dos, mais je peur que la chemise soit de trop pour cela… Je suis déjà sûr que tes jambes n’ont pas autant apprécié mon art comme il se doit. ». Je lui adressais un clin d’œil. Je ne cherchais pas à la déshabiller pour le plaisir de le faire – même si l’idée n’était pas déplaisante – seulement voilà, un massage, c’est toujours mieux lorsqu’aucun tissu ne dérange… Je m’emparais de nouveau de ses lèvres. En guise de réponse, je ne prendrais que des actes, pas de mots…

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyDim 17 Déc - 15:42

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Elle fronça des sourcils, le poussant du bout des doigts quand il mentionna ne plus avoir beaucoup d’estime pour lui-même. « Ne dis pas ça. Ne dis jamais ça, d’accord ? » Vrai ou non, elle ne voulait pas l’entendre dire de telles choses. Manquer d’amour-propre n’était pas franchement quelque chose de joyeux à admettre et la façon dont il en parlait, ce ton simplement résigné, mettait presque Cassandra sur les nerfs. Elle avait cette brusque envie de le secouer par les épaules pour qu’il se rende compte du potentiel qu’il avait, qu’il n’était pas seulement un enfant maudit ou un paria de la société atlante. C’était aussi pour cela qu’elle n’appréciait qu’à moitié l’idée de l’avoir sous ses ordres pendant vingt-quatre heures : il n’y avait rien de très intéressant à se faire obéir au doigt et à l’œil, sauf à une ou deux occasions. A titre d’exemple, elle aurait au contraire été très heureuse de pouvoir lui infliger ce genre de traitement la dernière fois, lorsque les mots de l’Atlante avaient dépassé les bornes. Mais ce n’était pas ainsi que les problèmes se réglaient. Encore moins les leurs. Même s’il était facile d’oublier présentement le passé, cela ne voulait pas dire qu’il serait indéfiniment occulté. L’alcool aidait, cependant, de même que la chaleur de Garth l’incitait à se laisser aller dans ses bras. Ce n’était pas désagréable de lâcher un peu prise – surtout dans ces conditions.

Au départ, elle lui renvoya avec amusement son regard, le soutenant pendant de longues minutes avant de s’avouer vaincue et de reposer sa tête contre l’accoudoir pour profiter pleinement de cette récompense. Après tout, n’avait-elle pas gagné haut-la-main le défi qu’elle lui avait lancé plus tôt ? Elle gardait le contrôle, elle le faisait tout en cédant aux distractions qui lui étaient proposées. Peut-être pas entièrement, mais suffisamment pour que ce soit intéressant. Et il fallait avouer qu’il se débrouillait bien mieux sur ce terrain que sur la piste de danse. Au bout de quelques minutes, Cassandra sentit ses mains remonter le long de ses jambes, ce qui la poussa à soulever une paupière avec l’esquisse d’un sourire. « Tu tentes de me soûler et de me déshabiller. Tu sais que certains ont appris à voler pour moins que ça ? » Les doigts de sa main droite s’enroulèrent autour de son t-shirt lorsqu’il se baissa pour l’embrasser et elle se redressa, passant en position assise. Elle le relâcha doucement, tapotant la nouvelle place derrière elle. « Tu as de la chance d’être aussi doué… » souffla Cassie en secouant la tête, un léger rire lui échappant pendant qu’elle défaisait les deux premiers boutons de la chemise. Elle n’alla volontairement pas plus loin, laissant le vêtement déjà trop grand glisser sur ses épaules et gardant une main sur le devant de façon à ce qu’il ne descende pas plus. « Tu sais, je pourrais presque m’y habituer. Les bains, les repas, les massages… » D’un mouvement de la dextre, elle ramena ses cheveux derrière son épaule pour lui laisser le champ libre. Il n’aurait aucun mal à déceler la tension résiduelle dans ses épaules, laquelle avait déjà grandement diminuée grâce à l’eau chaude et à l’alcool.

Habituellement, en rentrant de patrouille, Cassandra se livrait à des longs étirements destinés à soulager ses muscles et son esprit – des méthodes apprises auprès des Amazones qui perfectionnaient leurs arts depuis des millénaires. Un mélange d’entraînement physique et de méditation, un moyen de synchroniser le corps et le mental. Elle ne le maîtrisait pas encore comme elles, mais elle en ressentait déjà les effets bénéfiques. C’était néanmoins beaucoup moins efficace qu’un massage pour faire retomber la pression rapidement. Aux premières pressions sur ses épaules, Cassie lâcha un soupir satisfait en laissant sa tête retomber vers l’avant, s’abandonnant progressivement entre les mains de l’Atlante. Elle n’avait pas conscience du temps qui s’écoulait ou du nombre de chansons qui passaient, seulement du ballet de ses mains, de ses doigts sur sa peau. Du stress qui disparaissait un peu plus à chaque mouvement. Ce n’est qu’au bout d’un moment qu’elle sentit le souffle de Garth dans le creux de son cou, ce qui lui arracha un rire et, sans faire mine de se soustraire à son massage, tourna simplement la tête pour lui dérober un baiser. Elle leva une main pour la poser sur sa nuque, approfondissant cet échange avec langueur, retrouvant sur ses lèvres le goût de l’alcool. Cela non plus, ce n’était pas désagréable. Dans l’étreinte, elle avait légèrement basculé vers lui jusqu’à ce qu’elle s’appuie contre son torse.

« Je te libère de ton défi », murmura-t-elle en le fixant avec un sourire. « Tu t’es très, très bien débrouillé et comme je suis une femme de parole, j’applique une remise de peine immédiate. » La main posée sur sa nuque revint sur le devant de son visage, ses ongles crissant sur sa mâchoire avant de retomber. Elle ne savait pas s’il était très prudent de persister dans ce petit jeu, notamment vu la proximité qu’ils avaient actuellement. Une partie d’elle craignait qu’en se rapprochant du point de non-retour, ils finiraient de la même façon que l’autre soir. Or, elle aimait cet instant privilégié. La manière qu’il avait de l’embrasser, avec un mélange de tendresse et d’empressement, lui faisait rapidement perdre ses repères. Seulement, si ses mains continuaient ainsi, s’il se mettait à déposer autant de baisers sur ses épaules, Cassie savait que sa propre retenue finirait par voler en éclats. Parce qu’elle en avait envie, de lâcher totalement prise, et qu’en même temps elle redoutait les conséquences de cet acte. Avec lui plus que quiconque. Les autres ne savaient pas qui elle était, et la seule fois où elle avait consenti à un tel abandon avec quelqu’un qui connaissaient son alter ego héroïque, elle l’avait fait en sachant que ce n’était que l’histoire d’une nuit. Une tendresse mutuelle offerte du bout des lèvres plutôt qu’un engagement sentimental.

Cassandra s’appuya un peu plus contre l’Atlante, tournant la tête jusqu’à effleurer du bout du nez le contour d’une branchie sans réellement la toucher. « J’ai envie de rester… Sauf que ce ne serait probablement pas faire preuve de sagesse. » Un sourire ourla ses lèvres à ce mot. « D’un autre côté, rien ne m’oblige à retourner dès demain matin à Rhode Island. » Et donc rien ne l’empêchait de passer les dernières heures de ‘nuit’ ici, jusqu’à ce que plus tard elle soit obligée de reprendre la voie des airs. Ce n’était sûrement pas très avisé, cependant. Pour sa part, elle doutait de parvenir à garder ses mains pour elle et le concernant, elle ignorait s'il ne réagirait pas aussi mal à un refus que la dernière fois. « Je ne veux pas ruiner ça une deuxième fois », finit-elle par lâcher dans un murmure, baissant les yeux vers la chemise qu’elle retenait encore de la main droite. Ça, quoi que ça puisse être. Il y avait des myriades de possibilités, avec plus ou moins d’implications pour eux ou pour leur mode de vie. Certaines auraient un effet indéniable sur leurs postes respectifs, d’autres strictement aucun. Ce pouvait n’être que l’histoire d’une fois – et honnêtement pour l’instant elle ne pensait guère à davantage. Mais quoi qu’il finisse par se passer, Garth avait déjà laissé une marque de son passage dans sa vie. Pour le meilleur comme pour le pire.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyDim 17 Déc - 20:44

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M’approchant lentement de la nuque et des épaules fraichement découvertes de Cassandra, je glissais mes mains contre son visage avant de descendre progressivement jusqu’à arriver contre son cou. J’entamais lentement un massage, un massage long et rigoureux. Je comptais bien faire les choses correctement. Le massage était un acte important, à faire religieusement. Il ne fallait pas que j’échoue avec une stupidité que je connaissais déjà. Je ne pouvais pas me permettre de faire preuve d’inconscience. Elle le disait bien, il fallait avoir une part de contrôle. Ainsi, pour me contrôler, je me concentrais sur ses épaules. Mes mains appliquaient une pression ci et là, découvrant des aspects inédits de sa nuque. Je sentais clairement des points de tension, pas besoin d’être un spécialiste pour le faire. Mes mains se promenaient avec une grâce qui ne me ressemblait pas. Je n’avais pas suffisamment d’entraînement pour réussir un tel tour de passe-passe. Peut-être avais-je un don ? Celui-ci étant bien plus agréable que le dernier qui m’a été offert par mon oncle, le jour où il a assassiné mon père. Je sentais progressivement que Cassandra se relâchait, se laissant aller aux caresses et aux pressions offertes par mes mains. Elle y prenait du plaisir et je dois avouer que moi aussi. Il y a quelque chose d’agréable, d’intimiste au massage. Ce n’est pas un acte anodin, en tout cas pas quand les deux personnes s’embrassaient quelques secondes plus tôt. Le massage se faisait de plus en plus long et progressivement, je rapprochais mon visage de son cou, de sa nuque, de ses épaules. Mon souffle chaud se rependant contre son corps. Avec un petit sourire, j’usais de mon talent pour réchauffer ma main qui en était capable. La chaleur était parfaite pour détendre les muscles. Rien de mieux qu’un petit massage maîtrisé. Rien de mieux.

Je déposais un baiser final dans son cou et elle se retourna pour me regarder. Elle n’eu pas le temps de m’observer bien longtemps puisque son visage se rapprocha du miens pour y déposer ses lèvres. Les baisers que nous partagions, aussi fabuleux fussent-ils, n’avaient pas la même fougue qu’un mois plus tôt. Nous faisions preuve d’une certaine retenue, l’échec retentissant de notre précédente rencontre résonnant encore dans nos esprits. Je sentais sa main qui glissait le long de moi, remontant sur mon visage. Apparemment, j’étais libéré de son emprise. Ma journée de servitude c’était donc transformée en une petite heure seulement. Dommage. J’aimais l’idée de devoir me laisser aller à ses plus sombres désirs. Elle pouvait avoir beaucoup de choses, elle n’allait profiter que d’un simple massage fait par des mains inexpertes. Elle s’appuyait contre moi tandis que ma main se glissait le long de son épaule pour y adresser des petites caresses. Je ne savais pas vraiment ce que nous étions en train de faire. Comment est-ce que ça allait se terminer. Pourtant, je prenais un malin plaisir à jouer. Je ne pouvais qu’avouer qu’il y avait quelque chose, quelque chose de grand. Nous n’étions pas que deux héros s’amusant. En tout cas, je ne l’espère pas. Je comptais bien lui montrer que je n’étais pas qu’un atlante stupide. Il y avait de bons côtés en moi, des côtés inexplorés, certes, mais de bons côtés tout de même. Il suffisait de gratter un petit peu sous la surface pour les découvrir. Certes, la surface n’était pas un simple tapis à soulever. Mais je voyais déjà qu’elle avait des effets sur moi, des effets imprévus. Elle avait un don, autre que celui de posséder une super force ou alors de pouvoir voler. Elle est particulière, c’est certain.

Son envie de ralentir les choses était compréhensible. Et encore une fois, je ressentais un petit pincement au cœur. Un pincement au cœur car je souhaitais réellement voir ce que nous pouvions faire. Un autre parce que je n’avais pas envie de la voir partir. Si c’était comme la dernière fois, je n’avais pas envie d’attendre un mois avant de la revoir. Il me semblait évident que nous avions des choses à partager. Des choses importantes. Nous devions découvrir qui nous étions et ce qu’il y avait entre nous. Nous devions savoir. Le savoir c’est le pouvoir, comme ils disent. Alors oui, je comprends son envie de ne rien ruiner. Mais d’un autre côté, on ne peut pas constamment vivre avec cette peur de ruiner les choses. Il nous fallait aller de l’avant. « Je peux peut-être te proposer une solution alternative. Une solution qui moi, me plait beaucoup… ». Je la redressais vers moi avec un sourire avant de déposer un très court baiser sur ses lèvres. Je n’avais pas envie de la voir partir, clairement pas. Un coup d’œil à une horloge accrochée au mur m’indiqua qu’il était cinq heures du matin passé. Nous étions ensemble depuis un bon moment maintenant. Pourtant, je n’avais pas envie que notre entrevue ne dure que 2h30. Il y avait bien plus à voir. Bien plus à faire. « Voilà ce que je te propose. Tu dors, ici, avec moi, ou pas, comme tu le sens. Et nous pouvons passer du temps ensemble demain, comme ça. ». Je voyais dans ses yeux qu’il y avait une sérieuse hésitation. C’est vrai que c’était un pas. Et pas un petit. Dormir avec quelqu’un, ce n’est pas rien. Je n’avais pas envie de la faire fuir. « Et ne t’inquiète pas, je ne te demanderais rien que tu n’as pas envie et je ne te demanderais aucun vêtement que tu ne désires quitter. Tout ce que je veux, c’est passer un peu plus de temps avec toi, si tu le veux bien. ». Je m’arrêtais de parler pour la regarder dans les yeux, un petit sourire au bord des lèvres. Je m’approchais d’elle pour l’embrasser avec une certaine passion. Je voulais lui montrer que j’étais capable de faire preuve de retenue même si, au fond de moi, je n’en avais absolument pas envie. Ma main s’empara de la sienne et j’entremêlais mes doigts aux siens alors que le baiser n’était lui, toujours pas terminé. Avec une légère pression, je l’allongeais dans le canapé et je me glissais au-dessus d’elle. Je finis par rompre le baiser. « Et je n’enlèverais aucun vêtement si tu ne le veux pas. ». J’enlevais mon T-shirt et le jetais au sol. « Sauf celui-là, je dors mieux torse-nu. ». Je reprenais notre baiser avec amusement.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyLun 18 Déc - 1:21

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CASSANDRA & GARTH




Elle leva les yeux vers l’Atlante lorsqu’il se redressa, lui proposant une alternative avec un sourire mutin. Amusée par la situation, Cassandra lui rendit son regard en haussant un sourcil, croisant finalement les bras sur sa poitrine en s’appuyant contre le dossier du fauteuil. D’une main distraite, elle remonta la chemise sur ses épaules. « Je t’écoute… » Mais au fur et à mesure qu’il lui exposait son idée, elle se mit doucement à secouer la tête de droite à gauche. Dans le fond, ce n’était pas une mauvaise solution, c’était seulement le fait qu’elle redoutait justement ce qui pourrait se passer durant ce laps de temps. Si elle souhaitait mettre de la distance, aussi bien temporelle que physique, c’était justement pour éviter de commettre la même erreur. Or, Garth ne semblait pas partager cette crainte. Elle lui enviait cette assurance. « Evidemment que je veux passer du temps avec toi ! » Mais… Comme s’il lisait l’hésitation dans ses prunelles sur le point de prendre vie, il se rapprocha avec un demi-sourire, pressant ses lèvres contre les siennes avant qu’elle n’ait la chance de répliquer. Malgré elle, Cassie se sentit répondre instinctivement à son étreinte, réprimant un rire devant la façon dont il avait de la détourner de ses appréhensions.

Quelques secondes suffirent au justicier pour renverser littéralement la situation, et si elle aurait aimé prétendre avoir lutté un instant pour conserver l’avantage, ce n’était pas le cas. Elle ramena son bras vers le haut, serrant entre ses doigts ceux de l’Atlante. Cette proximité bien que dangereuse pour ses plans lui donnait un besoin irrépressible de plus. Une étreinte plus étroite. Des baisers plus longs. Il se redressa en rompant le contact, se délivrant au passage de son t-shirt en arrachant cette fois un rire audible à Cassandra. « Tu es vraiment agaçant quand tu t’y mets. » Elle le disait sans animosité, cette fois, constatant simplement qu’il semblait réellement prendre plaisir à la tarauder sur ce point. Elle hésitait, lui non. Et visiblement, s’il lui promettait de ne pas lui compliquer la tâche, il ne se gênait pas pour continuer leurs échanges. Ce qui lui aurait parfaitement convenu si elle parvenait à garder son sang-froid en parallèle – ce qui ne marchait pas, évidemment. A chaque fois qu’il l’embrassait, elle oubliait un peu plus vite ses bonnes résolutions ; et s’il tenait sa parole en laissant leurs vêtements en place, ses mains suffisaient à la distraire. Progressivement, elle en vint à relever une jambe contre sa taille, se laissant emporter par sa chaleur, son empressement… Avant qu’ils ne basculent soudainement sur le côté.

Garth heurta le sol avec un bruit mat, et profitant de sa nouvelle position, Cassandra se redressa en posant ses deux mains sur son torse. « J’ai soif. Pas toi ? Je meurs de soif ! » A son tour de changer le cours de la nuit. Dans un mouvement plus rapide qu’un être humain, elle le planta là pour rejoindre la cuisine, ouvrant sans réelle conviction le frigo et attrapant l’une des nombreuses bouteilles d’eau pour étancher sa prétendue soif. En réalité, c’était surtout un moyen de reprendre ses esprits. De se souvenir du désastre qui avait eu lieu la dernière fois où elle avait justement voulu lâcher prise sans se soucier des conséquences. Mais Garth avait cet effet sur elle de la pousser dans ses retranchements, de la forcer à voir des vérités qu’elle avait soigneusement tu pendant des années. Il mettait à mal, inconsciemment et sciemment parfois, le contrôle qu’elle avait acquis sur ses pensées, sur son propre corps. Elle pressa finalement la bouteille contre sa gorge, inspirant profondément avant d’oser pointer la tête dans le salon au bout de quelques minutes d’absence. D’un geste nerveux, Cassie remonta une deuxième fois le col de la chemise sur son épaule. Il lui renvoya un regard qui pouvait tout aussi bien signifier qu’il avait vu clair dans son jeu, ou qu’il était juste amusé par sa réaction. Elle s’efforça de garder les siens sur son visage – il n’était que trop facile de se perdre en contemplation, elle le savait parfaitement. « Mettons que je sois d’accord pour rester. »

Elle posa cette fois la bouteille sur le bar où étaient encore les shots vides. « Je n’ai pas dit que je l’étais, mais admettons. » La jeune femme s’appuya contre le rebord du bar. Machinalement, elle guettait l’avancée de l’Atlante, sachant que si elle le laissait l’enfermer dans une nouvelle étreinte, elle n’aurait probablement pas la force d’en réchapper. Parce qu’elle le voulait, et que sa peur quant à ce qui pourrait advenir d’eux par la suite avait sérieusement diminuée lors de leur précédent échange. « Tu me ferais visiter… ? » Après tout, c’était la première fois qu’elle mettait les pieds ici. « Et puis tu sais, si tu voulais vraiment trouver une solution optimale, tu pourrais proposer de dormir sur le canapé. Tu as l’air de beaucoup l’aimer, ce canapé. » Cette fois, un sourire espiègle ourla ses lèvres.

Brièvement, ses prunelles se détachèrent des siennes pour redécouvrir les tatouages entraperçus un peu plus tôt. Les arabesques complexes la captivèrent rapidement, suscitant à nouveau sa curiosité. S’ils étaient là pour l’aider à canaliser sa magie, cela pouvait-il être appliqué à d’autres que lui ? Si c’était le cas, alors cela pourrait aider bon nombre de jeunes héros à maîtriser leurs pouvoirs. En tout cas sur le plan magique. Une poignée de secondes s’étira ainsi et quand elle releva les yeux des schémas alambiqués, ce fut pour constater qu’il la dévisageait avec un sourire amusé. Qu’elle lui renvoya sur-le-champ, en haussant les épaules avec nonchalance. « Je ne fais que regarder. Cette fois c’est toi qui a voulu te déshabiller. » Pour autant, Cassandra demeurait sur la réserve. Regarder était moins dangereux que de toucher. Si elle le laissait reprendre la main, ç’en était terminé de cette sagesse illusoire. Et une partie d’elle désirait qu’il fasse ce pas de trop, qu’il la serre de nouveau contre lui. Mais elle restait droite, elle surveillait ses mouvements avec un sourire omniprésent. Parce que dans le fond, elle savait qu’elle ne se laisserait pas surprendre aussi facilement cette fois. Elle lutterait contre l’envie qu’il faisait naître en elle. Au moins pendant un temps. Jusqu’à ce que l’impression d’être sur le point de briser leur harmonie actuelle cesse d’exister dans un coin de sa tête. Parce qu’elle aimait ce qu’il lui faisait ressentir en cet instant, cette impression d’être la fois plus puissante et plus vulnérable. En un mot comme en cent : vivante.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyLun 18 Déc - 20:25

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Le baiser aussi long que langoureux devenait de moins en moins surprenant. S’il y avait toujours quelque chose d’aussi enivrant à sentir le contact des lèvres de la belle blonde, il n’en restait pas moins que je commençais à m’y… habituer ? Ce n’est peut-être pas le bon terme. Cela n’empêchait en rien le plaisir, pourtant, je commençais à connaître ses lèvres, à les comprendre, j’appréciais la chaleur de son haleine d’une manière différente, je commençais à sentir le goût, à sentir sa langue d’une manière bien différente. Certains disent qu’une fois les premiers baisers passés, on se lasse. Pourtant, je découvrais ses lèvres sous un nouvel angle et cela me donnait encore plus envie de recommencer, une fois, deux fois, autant de fois que nécessaire. Je me perdais une nouvelle fois dans ses bras, oubliant le reste du monde, oubliant l’endroit même où nous étions. Loin de tout problème. Loin de Métropolis, loin d’Atlantis, loin de Star City, loin de Washington. J’étais dans ses bras. Et ce n’est que le contact rude avec le sol qui me sorti de cette pensée. Je n’eu que le temps de voir Cassie se relever qu’elle avait déjà disparu. Soif ? Nous avions pourtant déjà plus que de raison. Elle était déjà ailleurs. J’entends ses pas dans la cuisine, ouvrant le frigo et attrapant une bouteille d’eau. Chance pour elle, j’en disposais de beaucoup. Les inconvénients d’être un atlante exilé de son foyer. Je ne réfléchissais pas à grand chose, un sourire éclairait seulement mon visage. Un sourire malicieux et joueur. Je savais très bien ce qui se tramait sous sa petite tête blonde. Elle voulait mettre de la distance entre nous. De la distance physique, pour ne pas céder à tout autre type de rapprochement. C’était ingénieux bien qu’inutile. Contrairement aux apparences, je ne suis pas une bête assoiffée de sexe. Je peux parfaitement me retenir. Je peux avoir une jolie discussion avec une jeune femme sans lui sauter dessus. Peut-être que sa réelle peur, c’est elle-même, sa propre réaction. Et voilà exactement pourquoi je souriais.

Elle revint lentement dans le salon, me faisant fasse mais gardant une nouvelle fois ses distances. La bouteille qu’elle tenait en main trouva sa place sur le bar tandis qu’elle m’exposait une théorie intéressante. Que se passerait-il si elle restait, en effet ? Pourrions-nous résister à quoiqu’il se trame dans nos têtes respectives ? Après tout, nous avions déjà un passif en la question. Pourtant, j’avais suffisamment confiance en nous sur la question. Je me savais parfaitement capable de retenue, si elle le désirait. Je savais également que le jeu auquel nous étions en train de jouer m’amusait beaucoup trop pour le stopper. Peut-être qu’il ne s’agit d’ailleurs que de mon jeu, pourtant, il n’en est pas moins amusant. Je ne faisais pas de mouvement brusque, je ne tentais d’ailleurs même pas de me rapprocher d’elle. Je gardais seulement mon inexorable sourire sur mon visage. « Je peux en effet te faire visiter tout l’appartement, si ce n’est que ça. Et crois-moi, ce ne serait ni la première, ni la dernière fois que je dormirais dans un canapé. Bien que ce serait probablement la première fois alors qu’une fille se trouve seule dans ce lit. ». Je voyais son regard presque choqué. Je laissais sous-entendre des choses. Et pourtant, il n’y avait rien à sous-entendre. « Aucune fille n’a encore eu l’occasion de voir mon lit. Je le garde bien au chaud pour quelqu’un qui le mérite. ». Je lui adressais un clin d’œil avant de la laisser continuer. Je ne pu m’empêcher de constater qu’elle me matait, dans le sens étonnant du terme. Elle ne me matait pas, elle m’admirait. Et en toute honnêteté, j’adorais ça. Je n’avais pas un corps de dieu – je n’aurais jamais cru cette expression aussi vraie – mais je me défendais bien dans le domaine. Sa phrase me fit rire. Sa retenue pourrait presque être qualifiée de légendaire désormais.

C’est ainsi que j’entamais les hostilités, m’approchant lentement d’elle avec des yeux joueurs. Elle était probablement trop concentrée sur mes tatouages pour s’en rendre compte d’ailleurs. Arrivé à quelques centimètres d’elle, j’attrapais sa main. « Tu peux regarder avec les yeux, mais tu peux également regarder avec les mains, il parait que ce n’est pas désagréable au toucher. ». Je déposais sa main droite sur mon pectoral droit et la laissait faire le reste. Ses mains étaient étrangement douces. Les habitués des combats comme nous on plus souvent des mains rugueuses. Les avantages d’être une demi-déesse, sûrement. Je la laissais jouer – même si elle ne se rendait pas compte du jeu – suffisamment longtemps pour qu’elle comprenne qu’il n’y avait aucune raison de résister. Pourtant, je ne faisais toujours aucun mouvement vers elle. « Maintenant que tu as bien observé, passons à l’étape suivante. ». J’attrapais sa main et l’attirait avec moi vers le reste de l’appartement. J’avais plein d’endroit à lui montrer. J’évitais la cuisine et le salon, elle connaissait déjà. J’arrivais maintenant vers le couloir. « Alors, là, c’est le couloir. L’endroit où tu m’as vue complètement nu. J’espère que tu n’oublieras jamais ce moment. ». Ne regardant même pas sa réaction, je continuais de la traîner derrière moi, elle ne pouvait dire non et je savais très bien qu’elle n’en avait aucune envie de toute façon. Je poussais une porte et nous nous retrouvions dans la salle de bain. « Alors, ici, c’est la salle de bain, la pièce où tu t’es déjà mise nue, même si je n’ai rien vu. Tu reconnais la baignoire ? Coucou baignoire. ». Je faisais un signe de main en direction de la baignoire avant de sortir de la pièce, tenant toujours fermement sa main. J’avais déjà entremêlé mes doigts aux siens pour m’éviter toute mauvaise surprise de la voir partir. Et puis il faut bien avouer que c’est une bien plus agréable manière de tenir la main d’une jolie fille. Après quelques secondes, je poussais une dernière porte. Nous arrivions dans ma chambre. Un grand lit trônait en son centre, contre le mur du fond. Ma chambre n’était pas très grande mais elle n’en restait pas moins très accueillante. Les draps bleus en satin recouvraient mon lit avec une légèreté des plus agréables. Je me dressais face à la jeune femme avec un sourire au bord des lèvres. « Et ici, c’est ma chambre. Comme tu peux le voir, il y a suffisamment de place pour deux dans le lit, mais si tu préfères que je rejoigne le canapé, je peux malgré tout le faire. ». Je me rapprochais lentement de Cassandra et déposait un nouveau baiser sur ses lèvres, un baiser doux et innocent. Avec une telle proximité de mon lit, j’avais envie de beaucoup plus, mais je résistais car là résidait le jeu. Je me reculais enfin, m’approchant du lit pour y sauter dessus et m’y retrouver assis. « Alors, ma somptueuse demi-déesse, quel est ton choix ? ».

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyMar 19 Déc - 0:33

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Garth avait l’air particulièrement fier de l’effet qu’il avait sur elle – une conclusion à laquelle il n’était pas difficile de venir puisqu’il affichait en permanence un sourire ravi. Il l’avait sentie sur le point de céder et s’il avait encore quelques difficultés avec les coutumes humaines, le langage du corps était universel. Elle ne cherchait pas réellement à dissimuler cette envie par ailleurs, simplement à la maîtriser suffisamment pour que la situation ne lui échappe pas à nouveau. La dernière fois, cela ne leur avait guère réussi. Et avec une brève pensée, elle songea que l’environnement n’était pas le même non plus. Ce n’était pas un lieu neutre, c’était l’appartement de l’Atlante. Son pied-à-terre lorsqu’il revenait d’Atlantis et encore plus depuis que Metropolis avait été frappée par les eaux. Distraitement, elle froissa entre ses doigts le tissu de la chemise. Sa chemise. Elle ne l’avait jamais vu accoutré ainsi, néanmoins elle ne pouvait pas nier que ça lui appartenait. Non seulement parce que le vêtement était trop grand pour elle, mais également parce qu’il portait son odeur. A moins que ce ne soit à cause de leur précédente proximité. Rester était sans doute dangereux pour sa prétendue sagesse récemment acquise, cependant c’était un risque qu’elle était plus que prête à prendre. Même si pendant une poignée de secondes elle le considéra d’un œil surpris en l’entendant mentionner d’autres filles – et quand il reprit, avec une malice qui lui arracha malgré elle un sourire, Cassandra fut tentée de lui envoyer la bouteille au visage. De qui se moquait-il ? « Quelqu’un qui le mérite, hein ? » Elle haussa les sourcils en feignant l’intérêt. Elle n’était pas de ce genre de personnes aveugles au passif des autres. Garth aurait très bien pu amener d’autres partenaires avant elle que cela ne la dérangerait pas. Ou plutôt, qu’elle refuserait de s’y intéresser. Tout ce qui comptait, c’était ce soir. Ce soir où il n’y avait qu’eux pour dicter les règles.

Songeuse, Cassie laissa ses prunelles se perdre dans les méandres sombres des tatouages de l’Atlante. Ses pensées dérivèrent ici et là, suffisamment distrayantes pour qu’il puisse s’approcher lentement d’elle. S’il fallait être honnête, elle appréciait l’idée de recevoir un traitement de faveur de sa part – elle ne se faisait pourtant pas d’illusions sur la question, réfutant tout aussi sec cette notion de privilège, de crainte de s’imaginer des choses qui n’avaient pas lieu d’être. L’avancée du justicier fut à ses yeux si rapide qu’elle en sursauta presque quand ses doigts s’enroulèrent autour de son poignet, amenant sa main contre sa peau chaude, secouée de battements sourds et réguliers. Consciente du jeu qu’il menait, elle ne rejeta pourtant pas la proposition, vrillant ses yeux clairs dans les siens. « On m’a appris à ne pas abîmer les œuvres d’art. Les toucher, c’est prendre le risque d’effacer leur histoire », murmura-t-elle avec un sourire en détournant finalement le regard, reprenant sa lente découverte. Sous la pulpe de son index, elle sentait la différence entre le derme intact et les parties encrées. Elle s’imagina la puissance qui devait lier chaque arabesque à l’autre, le savoir qu’il y avait derrière. La maîtrise d’un art inconnu – oublié sans doute par les humains, des millénaires plus tôt. Machinalement, Cassandra se pencha vers lui, fascinée par les symboles mystérieux, se perdant à la fois dans sa curiosité et dans sa chaleur qu’elle sentait presque irradier sous sa paume. S’il n’avait pas bougé encore une ou deux minutes, elle aurait probablement fait le dernier pas, mais il reprit sa main et l’attira à sa suite pour une visite improvisée. Elle trébucha derrière lui au premier pas, surprise par son changement de décor soudain.

Oh, elle savait parfaitement ce qu’elle avait vu dans ce couloir. S’il pensait la déstabiliser ainsi, il devrait redoubler d’efforts. « J’ai une très bonne mémoire visuelle », répliqua simplement la jeune femme avec un sourire désarmant. « J’essayais juste de donner le change, tout à l’heure. » Elle admettait avec un ton presque badin lui avoir ouvertement menti. Elle avait très bien vu et maintenant qu’elle y repensait, c’était à son tour de garder son sourire. Cassandra se laissa guider d’une pièce à la suivante, secouant parfois la tête avec un rire et laissant l’Atlante diriger leur avancée. Elle ne luttait pas contre le courant cette fois ; comme elle s’y attendait, le tour du propriétaire était rapidement fait, ce qui ne laissait que la chambre de l’hôte. Elle s’arrêta sur le pas de la porte, croisant les bras sur sa poitrine en s’appuyant contre le chambranle. « Hé bien, certains ont des goûts de luxe par ici », commenta la jeune femme d’un ton taquin, désignant du menton le lit aux draps bleutés. Elle le suivit des yeux avec attention quand il se rapprocha, redressant la tête pour accueillir son baiser trop bref avant qu’il ne la libère à nouveau de son étreinte. Il tenait sa parole de ne pas outrepasser les limites de la bienséance. Il l’avait dit : il ne ferait rien qu’elle ne lui demande.

Et curieusement, elle y percevait en quelque sorte le reflet de sa propre retenue. Etait-ce simplement parce qu’elle était sur la défensive qu’il se comportait avec autant de prévenance à son égard ? Ou partageait-il, quelque part, la même crainte de voir ce moment se transformer en cauchemar pour la seconde fois ? Garth lui abandonnait la main, laissant à son bon vouloir la suite de la nuit. Souhaitait-elle réellement mettre autant de distance entre eux ? Comme pour répondre à cette question, et de façon totalement inconsciente, Cassie fit quelques pas vers lui jusqu’à le rejoindre. Elle se planta devant lui, posant ses mains sur ses épaules nues, venant les nouer derrière sa nuque en se penchant pour poser son front contre le sien. Dans un silence presque mutin, elle détailla les nuances dans ses orbes tempête, finissant par entrouvrir les lèvres avant de les presser délicatement contre les siennes. Un contact qui se prolongea sans surprise, mais qui gagna en intensité ; pour autant, elle ne fit pas mine de le repousser contre le matelas ou de se coller contre son torse. Cassandra demeura debout, glissée entre ses genoux, le menton baissé vers un baiser qui s’approfondissait. Dans cette fougue soudaine, elle s’amusa même à faire passer une main au travers des courts cheveux bruns, crispant ses doigts entre les mèches quand son souffle se fit trop court. Elle ne recula pas une seule fois – et ironiquement, garda un parfait contrôle sur la situation. Parce qu’elle se focalisait davantage sur ce qu’elle avait décidé de lui infliger que sur le reste. Un doux rappel qu’il n’était pas le seul à savoir attiser la flamme. Elle s’attendait presque à ce qu’il finisse par la soulever sans prévenir : ses lèvres quittaient à peine les siennes pour aspirer une bouffée d’air avant de sombrer un peu plus, et, brièvement, Cassie le taquina en mordant sa lèvre inférieure pour se faire aussitôt pardonner par un baiser plus tendre.

Son visage bifurqua finalement dans le creux de son cou, laissant sa crinière blonde dissimuler ses traits. Comme un peu plus tôt, sa respiration vint s’échouer sur la zone sensible, mais elle ne s’y attarda pas et préféra, au contraire, faire un pas en arrière. Quand elle lui fit cette fois face, Cassandra arborait un sourire presque fourbe. « Le canapé. C’est peut-être moi qui vais le prendre. » Un pas supplémentaire vers l’arrière, vers la porte. « Ça m’angoisserait un peu de dormir toute seule dans un lit aussi énorme. Je ne suis pas habituée à avoir autant de place. » Elle le scrutait avec un amusement parfaitement lisible, sondant simultanément l’espace qui s’amenuisait entre elle et la sortie. « Et je ne suis pas sûre de le mériter, tu comprends ? » Elle dépassa le pas de la porte avec une lueur au fond de ses prunelles pâles. « Bonne nuit ! » Pivotant des talons, Cassie mima l’exact même salut militaire qu’il lui avait adressé plus tôt en guise d’au revoir. Dos à lui, elle s’immobilisa pourtant sur le départ, un geste qu’il aurait pu méprendre pour de l’hésitation si la chemise n’avait pas subitement glissé au sol. « Je dors mieux sans, de toute façon, alors tu peux la garder. » Puis, sans attendre ni réponse ni réaction, elle disparu dans le corridor plongé dans la pénombre.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyMer 20 Déc - 22:48

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cassandra & garth
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Je ne pouvais ne pas m’amuser de la situation. Il y avait ici un jeu auquel j’adorais jouer. Me battre contre une tension physique clairement refoulée ou refusée, à voir, c’était fantastique. Lorsqu’elle me rejoint, je cru sérieusement que la partie était « gagnée ». Pourtant, je sentais une certaine retenue venant de la belle blonde. Ses pieds restaient collés au sol, ses mouvements n’étaient pas aussi relâchés que ce que j’aurais espéré. Même si son baiser semblait profond, de plus en plus profond, je pouvais sentir la retenue dans ses muscles. Elle ne se lâchait pas complètement. Elle ne s’abandonnait pas à moi comme je l’aurais espéré. Je sentais ses mains qui se promenaient dans mes cheveux, jouant avec ces derniers. Le baiser devint de plus en plus intense avant d’être stoppé net, elle devait reprendre sa respiration. Elle jouait magnifiquement le jeu auquel j’avais moi-même voulu jouer. Ses lèvres s’amusaient, ses mains également, elle jouait avec mon corps d’une manière que je n’aurais pu imaginer venant d’elle. Ce n’est que lorsque ses dents s’emparèrent de mes lèvres que je compris qu’elle était très forte à ce jeu. Je sentais presque tout mon corps qui m’attirait vers elle. J’avais envie de l’attraper, de la soulever et de la jeter dans le lit pour lui sauter dessus. Rien de plus, rien de moins. Pourtant, je luttais. Si j’avais envie d’aller plus loin, il y avait probablement une manière de faire les choses et ce n’était pas la bonne. Je devais prendre mon temps. Je devais lui montrer que je pouvais également être un mec bien. Même si je n’y croyais pas beaucoup. J’essayais cependant de garder le contrôle. Et je sentais à son regard que ce n’était peut-être pas la bonne chose. Le problème de ce jeu c’est que, bien souvent, lorsque les deux parties sont dans l’expectative d’un mouvement de l’autre, à jouer, à forcer les choses et bien, on peut se brûler les ailes et tout le monde finit de son côté. Seul.

Lorsqu’elle se cacha dans mon cou, je senti un petit frisson qui me caressa le dos. Et, d’un coup, elle se releva, s’éloignant de moi. Je l’écoutais parler et je ne savais plus si elle jouait toujours ou si la partie était définitivement perdue. On continue de jouer ou game over ? Elle voulait rejoindre le canapé. Et je ne me rendais vraiment pas compte. Voulait-elle que je la suive ou fallait-il que j’abandonne ? Est-ce qu’elle comptait réellement dormir à un autre endroit que moi ? Elle m’adressa le même salut militaire que je lui avais moi-même précédemment accordé. Et je compris qu’elle me faisait l’ultime pied de nez. J’avais perdu la bataille. Elle m’abandonnait. Un soupçon de tristesse m’emplissait. J’avais envie de lui répondre quelque chose. J’avais envie de la retenir. J’avais le bras levé vers elle et ma bouche s’ouvrit lorsqu’elle s’arrêta et laissa tomber sa chemise – ma chemise – au sol. Ma bouche resta ouverte mais aucun mot ne pu en sortir. Elle jouait toujours. Mais nous n’étions plus du tout dans la même catégorie. Plus du tout. Allait avait emmené le jeu à un stade auquel je ne pouvais espérer suivre. Car sous la chemise, il n’y avait rien. Du tout. Elle ne portait pas de soutien-gorge, pas la moindre trace d’un sous-vêtement, ou indice qu’il existe en tout cas. Je ne la vis que disparaître, le dos totalement nu, sans rien voir d’autre qu’un morceau de son sourire mutin. Je ne pouvais qu’imaginer ce qu’il se passait dans sa tête à ce moment-là. Ce n’est que lorsqu’on est aussi proche du moment qu’on voulait atteindre qu’on ne sait plus quoi faire. J’étais devenu rouge, comme une écolière. Je ne savais plus ce que je devais faire. S’il y avait un jeu, elle avait définitivement gagné. Je lui laissais le loisir de rejoindre le salon, le temps de me préparer mentalement à la rejoindre. Car oui. Je ne pouvais pas la laisser seule. Elle risquait d’attraper froid.

J’arrivais lentement et discrètement dans le salon, je l’entendais sur le canapé, ne faisait que peu de bruits, elle n’en restait pas moins audible. Mes mains étaient placées devant mes yeux, j’avançais à tatillon. Je ne connaissais pas encore suffisamment l’appartement pour avoir une quelconque certitude concernant l’endroit où je me trouvais. « Tu es décente ou je dois trouver un moyen de dissimuler ton anatomie ? ». Je m’approchais lentement d’elle. Et ce n’était qu’à quelques centimètres d’elle que je m’arrêtais. Je gardais les yeux fermés mais mes mains, elles, ne se trouvaient plus au même endroit. Rapidement, je les plaçais au niveau de son dos, de ses hanches, de ses fesses. Je la soulevais avec force, lui laissant le loisir d’enrouler ses jambes autours de moi tandis que je me collais à elle (ou que je la collais à moi) pour l’embrasser avec vigueur. Il n’y avait plus de jeu. Plus aucun. Avec vitesse, je la portais jusqu’à l’endroit où tout allait se jouer, la chambre. Je l’allongeais sur le lit et l’observait avec un sourire. En effet, elle était belle, très belle. Et sa poitrine qui m’était dorénavant visible n’était qu’un détail dans le tableau magnifique qu’elle m’offrait. Je m’allongeais sur elle en l’embrassant, si je commençais par ses lèvres, je descendais lentement le long de son cou puis ses épaules pour arriver au niveau de sa poitrine que j’embrassais légèrement avant de continuer mon chemin vers son ventre et son nombril avec lequel ma langue joua légèrement. Puis, d’une main agile, j’ôtais les boutons du pantalon de Cassandra. Ce pantalon faisait partie de l’équipement de héros qu’elle utilisait. Il était donc très moulant et j’eu un petit peu de mal à le lui enlever. Mais, finalement, il avait disparu. Et je redécouvrais ses magnifiques jambes que j’avais déjà eu l’occasion de voir sur la plage. Elle ne portait maintenant plus qu’une jolie culotte parfaitement adaptée à l’effort physique qui s’accompagne. Je ne pouvais qu’apprécier le spectacle lorsque je me retrouvais de nouveau sur elle, mes lèvres sur les siennes, mes mains se promenant tout le long de son corps. Je n’arrivais même plus à décider où m’arrêter tellement j’appréciais caresser son corps.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyVen 29 Déc - 2:21

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Ce n’était pas prémédité, et c’était justement cela qui avait rendu l’acte final de Cassandra si surprenant. L’instant de grâce où, dans un soupir, elle avait repoussé le vêtement en arrière – une proposition silencieuse qui n’était pas passée inaperçue. Une façon de baisser les armes autrement plus délicate qu’un abandon avoué du bout des lèvres. Elle avait remporté la première bataille, perdu la seconde, et à l’horizon se profilait des débats nettement moins paisibles. Elle resta quelques secondes dans le salon, à se demander malgré elle si elle n’allait pas regretter ce geste. Un doute qui lui fut rapidement ôté : cette fois, pas de marche arrière possible. Elle n’en voulait pas, de toute manière. Elle n’y pensa plus un seul instant en apercevant la silhouette de l’Atlante se rapprocher d’elle, les… mains posées sur ses yeux ? « Mais qu’est-ce que… » Il l’interpella, les paupières closes, tendant légèrement les mains dans sa direction quand il se sentit suffisamment près pour l’atteindre. « Tu es vraiment ridicule quand tu t’y mets » marmonna la jeune femme avec un sourire discret, frissonnant au contact de ses doigts le long de sa colonne vertébrale. Fort heureusement pour lui, il se rattrapa assez bien par la suite. Et à ce moment-là, un autre champ de bataille s’offrit à eux.

En une poignée de minutes, l’esprit toujours en alerte de Cassie sembla progressivement s’apaiser. Simultanément, son corps prit l’ascendant, ne laissant plus la moindre prise aux pensées logiques. Comme cette dernière fois sur la plage, elle se surprit à ressentir le besoin de goûter sa peau, de s’imprégner de son parfum. Seulement, toutes ses sensations étaient décuplées – intensifiées. Un frémissement la fit se crisper délicieusement à la descente improvisée de Garth, qui finit par la débarrasser du dernier vêtement qu’elle portait. Le reste était de moindre importance pour le moment. Elle voulait juste se concentrer sur la sensation de ses lèvres sur des endroits inédits, vulnérables. Ses mains ici et là, qui se pressaient sans violence, qui cherchaient leur place, exploratrices et tendres. Il se redressa pour lui voler un baiser et Cassandra en profita pour capturer son visage entre ses dextres, faisant remonter ses jambes sur sa taille avant de les faire basculer sur le côté, reprenant le dessus avec un sourire espiègle. Si une partie d’elle souhaitait prolonger cette découverte, tant sur le plan visuel que physique, car elle n’avait pas eu le privilège de pouvoir le détailler convenablement lors de cette soirée près de la mer, elle ne pouvait pas lutter contre les pulsions qui l’incitaient à revenir contre lui. Toujours plus proche, trouvant un refuge dans sa chaleur et un appel ô combien semblable au sien. Plus de doute. Plus de retraite. Elle n’en voulait plus : elle le voulait, lui, et c’était amplement suffisant pour faire taire ses vieilles habitudes.

Sauf, visiblement, celles qui reposaient sur un contrôle de la situation. Cassandra se pencha, sincèrement amusée, pour mordiller plus franchement sa lèvre inférieure, glissant aussitôt son méfait accompli son minois vers le creux de son cou. Elle inspira son odeur, les bouffées de chaleur qui émanaient de lui, se cambrant inconsciemment au passage de ses mains sur ses courbes. Ses paumes affleurèrent sur ses épaules, sur son torse ; elle s’appuya dessus pour se redresser, ses prunelles pâles dansant sur les arabesques désormais familières. L’observation ne dura que quelques secondes avant qu’elle ne prenne un malin plaisir à repasser, du bout de l’index, les lignes encrées en le fixant d’un air terriblement sérieux. De son autre main, elle défit les attaches de ce jean qu’il avait enfilé trop vite après son intrusion, pris au dépourvu par son arrivée. Ses phalanges se refermèrent sur l’un des passants de son pantalon, qu’elle tira sans forcer, juste pour que le message passe clairement. Sa bouche chercha la sienne dans un souffle brûlant. « Finalement… » Elle ouvrit les yeux pour le dévisager, ses traits emprunts d’une douceur passagère. « Tu es quand même plus intéressant que le canapé. » Cassie lâcha un rire de gorge en frôlant du nez son menton, cherchant à atteindre la zone sensible dans son cou. Sans jamais les toucher, sa langue passa près des branchies, remontant vers le lobe d’une oreille qu’elle attrapa entre ses dents, taquine. De sa position dominante, elle avait davantage le loisir de l’assaillir – caresses et baisers s’entremêlaient sur ses multiples passages, juste avant que la jeune femme ne cherche à faire disparaître le jean de l’Atlante, se heurtant à… Justement, l’absence d’obstacle supplémentaire après celui-ci.

Avec un sourire mutin, Cassandra reprit une position assise en lui renvoyant son regard, un sourire relevant ses lèvres. « Qui est indécent, maintenant ? » Son expression pouvait laisser supposer qu’elle était surprise, ou même choquée par cet état de fait, mais cela ne fit que retarder l’échéance de quelques étreintes supplémentaires. Elle posa une main sur sa nuque, le pressant à se redresser pour l’embrasser à nouveau, rapprochant son corps du sien. Loin de calmer le besoin qu’elle éprouvait, leur proximité retrouvée ne fit que l’accentuer davantage. Parce qu’elle sentait, sous ses lèvres, sous ses mains, une impatience naissante, reflet de la sienne. Un sentiment qui n’avait ni barrière, ni limite. Cassie repoussa ses cheveux en arrière d’un mouvement rapide, incapable de se maintenir à l’écart trop longtemps. Cette sensation la tiraillait, comme un crochet planté dans sa poitrine qui l’attirait sans la moindre pitié vers un précipice. Celui que Garth représentait. Et ce soir, elle n’hésita pas à plonger la tête la première. Il n’y avait rien de mal dans ce qu’ils partageaient actuellement : rien d’avilissant, rien de malsain. Jusqu’à preuve du contraire, ils le désiraient tous les deux. Ils auraient tout le temps du monde par la suite de découvrir ce que cela signifierait – ou de mourir, vu leurs activités de justiciers. Mieux valait se torturer avec des remords que des regrets. Au moins, les premiers avaient le goût du sel, de l’interdit, d’une passion qu’elle ne cherchait même plus à dissimuler. Ils étaient parfaits. Au moins pour cette nuit. Et c’était tout ce qu’elle attendait d’eux. Un souvenir à chérir.

Posant une main sur son torse, Cassandra le repoussa subitement avec une lueur dans le fond de ses prunelles agitées. Il était plus que temps de se débarrasser de ce jean.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyVen 29 Déc - 2:57

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La tension dans ma chambre montait d’étage en étage, une pression étrange vidait la pièce de tout son contenu. À un certain point, il n’y avait plus que deux jeunes gens et un lit dans cette pièce. Rien d’autre ne sembler compter. À force de jeux, Cassandra s’était retrouvée au-dessus de moi, jouant une nouvelle bataille à elle. S’il y a bien une chose que j’ai toujours dit, c’est qu’on pouvait assimiler tout cela à une bonne bataille. Ça enlève le romantisme. J’en conviens. Mais tout s’y assimilait. Un jeu de corps entre deux individus qui s’abandonnent à leurs instincts les plus primaires. Alors qu’elle était au-dessus de moi, je me laissais aller à ses envies. Je n’avais aucunement envie de lutter contre elle, de prendre les devants. Il faut savoir partager le devant de la scène et savoir se mettre en rentrant pour laisser à l’autre le loisir d’en profiter. Je n’étais pas du genre à toujours vouloir être devant, dessus ou je ne sais quoi. Le partage est la base de tout, qu’ils disent. Je n’ai plus qu’à les croire, semble-t-il. Je me laissais aller à chacun de ses mouvements. Je sentais ses lèvres proches de mes branchies, ses mains sur mes épaules. Je n’eu le droit à qu’à un petit sursaut de surprise lorsqu’elle s’attaqua à mon jean. Tout venait très doucement. Mais pourtant, chaque instant semblait s’évaporer aussi vite qu’il était arrivé. Au fond de moi, je voulais faire durer, je ne voulais pas que ça se finisse à un quelconque moment. Je voulais rester avec elle aussi longtemps que je serais capable de le faire. Je ne voulais pas qu’elle me quitte parce que nous avons terminé trop vite, trop tôt. Je ne veux pas la laisser s’évaporer. Je veux ralentir le temps. Mais je n’en suis malheureusement pas capable, je n’ai donc plus qu’à profiter de l’instant.

Nos baisers, bien que plus rares, étaient tout aussi intenses. Nous avions tout le corps de l’autre à découvrir et cela prend du temps, de la patience ainsi que de la minutie. Je ne voulais pas oublier le moindre endroit intéressant pour mes mains, pour les siennes, pour ma bouche, pour la sienne. Pour mon corps comme le sien. Nous faisions donc cela avec une attention particulière au détail dans l’espoir de ne rien oublier. Ses dents attrapèrent mon lobe d’oreille et j’eu un léger sursaut. Mon jean semblait devenir un véritable obstacle et, lorsqu’elle glissa ses yeux plus proches de celui-ci, elle constata qu’il s’agissait actuellement du dernier vêtement que j’avais sur moi. Je vis dans ses yeux un brin de malice qui s’installait. Je n’avais pas eu le temps d’enfiler quoique ce soit de plus. Lorsqu’elle s’assit sur moi, je pouvais voir qu’elle prenait beaucoup de plaisir à jouer à ce jeu. Tout doucement, elle me releva et nos baisers reprirent de plus belle. Nous nous laissions aller à l’autre avec un talent non feint. Le goût de sa peau était aussi somptueux qu’il l’était quelques temps plus tôt. Dès qu’elle changeait son attention d’endroit, j’en profitais pour venir cacher mon visage dans son cou et y déposer une multitude de baiser maîtrisés et attentionnés. Elle prenait attention à ne rien oublier sur son chemin, aucun désir latent, aucun regret, il allait tout lui donner pour qu’elle puisse jouer avec et faire ce qu’elle avait à faire. Éventuellement, elle finit son travail et mon jean disparu, me laissant complètement nu, sous elle, à sa volonté propre. « Avoue que tu aimes ça… me contrôler… ». Je rigolais en replongeant mes mains dans son dos, caressant ce dernier, puis remontant vers sa nuque, puis redescendant vers ses fesses et ainsi de suite. Je pouvais jouer à ce jeu pendant des heures et des heures sans me lasser. Son corps était un antre somptueux dont je ne pouvais me défaire.

À mon tour, je nous roulais dans le lit, proche de la chute pour me retrouver un position dominante, au-dessus d’elle. Seulement cette fois-ci, je voulais jouer l’égalité. Je me laissais légèrement retomber sur le côté, ma peau retrouvant le tissu recouvrant mon lit. Nous étions l’un à côté de l’autre, continuant de nous embrasser. Un coup d’œil à la jeune suffit à me faire comprendre qu’il y avait maintenant une rupture dans l’égalité. Je me retrouvais totalement nu tandis qu’il n’en allait pas de même pour elle. Il gisait toujours sa magnifique petite culotte blanche qui lui allait comme un gant. Avec un sourire, j’aventurais une main joueuse dans sa direction. Si elle se contenta pendant quelques secondes du contact avec le tissu, elle décida soudainement qu’elle serait bien mieux en dessous. La main en question reprit le jeu des caresses mais dans un endroit où celles-ci avaient bien plus de valeur qu’ailleurs. Ici, les caresses changeaient de dimension et je pouvais le voir au visage de Cassandra qui montrait un mélange étrange entre la tension et la détente. Nos baisers avaient également changés, d’une manière dont je ne pourrais l’éviter. Pendant ce temps, mon autre main s’était logée derrière la nuque de la jeune héroïne pour rapprocher son visage du mien. Je ne voulais rien laisser au hasard, je ne voulais pas que la moindre partie de son corps se sente désabusée. La main joueuse se trouvant sous le dernier morceau de tissu de Cassandra trouva tellement de force qu’au bout de plusieurs secondes, minutes, heures, je ne saurais le dire, le tissu céda et se retrouva en lambeau, brisé par ma force. Avec un sourire je rapprochais mon visage de celui de la belle et je lui déposais un baiser dans le coup « Désolé. ». Et reprenait de plus belle.

J’aurais pu passer des journées dans cette position mais progressivement, je me remontais sur la jeune femme, mon visage toujours collé au sien. Nous étions à présent tous les deux complètement nu et les sensations qui en découlaient étaient tout autres. Je sentais maintenant chaque partie de son corps d’une manière bien différente, de ses lèvres à ses seins en passant à ses pieds et ses fesses, je découvrais un tout nouveau monde. Je me soulevais légèrement, observant la jeune femme. « Cassandra Sandsmark, tu es somptueuse. ». Ses jambes s’enroulèrent autours de moi tandis que je redescendais vers son visage. Je sentais alors que mon intimité se rapprochait dangereusement de la sienne, se heurtant par moment, se caressant par d’autre. Et je voyais où la jeune femme voulait aller. Ainsi, après avoir pris une grande respiration, je guidais l’objet de mon plaisir entre les jambes de Cassandra. Je sents les muscles de la jeune femme se raidir pendant quelques secondes avant de se détendre. Elle m’adressa un sourire et je compris que nous étions tous les deux à notre place, là où nous devions être. Avec une main sur sa cuisse et l’autre dans ses cheveux, j’entamais les sempiternels mouvements qu’un homme et une femme font lorsqu’ils sont au lit. Un simple gémissement sorti du fond de ma gorge tandis qu’un seul mot ne pouvait sortir de mes lèvres : « Cassie ».

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyVen 29 Déc - 5:00

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Sans surprise, la jeune femme appréciait le contrôle dont elle disposait. Elle ne le faisait pas consciemment, mais sa satisfaction était facile à discerner sous les mèches blondes en bataille. Son sourire ne se brisait presque pas entre les baisers et les soupirs, une réaction machinale du relâchement qui s’exerçait progressivement en elle. Ses prunelles scintillèrent quand il lui fit remarquer qu’elle prenait vraisemblablement beaucoup de plaisir à asseoir littéralement son autorité. « Je ne t’entends pas te plaindre, que je sache. » Ses lèvres chatouillèrent sa gorge quand elle se pencha vers lui, collant sa poitrine contre son torse. « Et puis si ça ne te plaît pas, tu sais ce qu’il te reste à… » Elle retint un cri de surprise, à mi-chemin entre l’exclamation et le rire, roulant sur le côté suite à l’impulsion de l’Atlante. Brièvement, leurs regards se croisèrent quand il la surplomba, puis il se laissa tomber sur le côté, reprenant leur étreinte sans la moindre interruption. Cassandra n’était pas contre ce changement de paysage : cela lui permettait, à elle aussi, de profiter du corps désormais découvert du justicier. Mais au-delà du simple contact charnel, elle recherchait la même chaleur qui l’avait envahie ce soir-là, sur la plage. Réconfortante, tout en étant tentatrice. Et quand elle sentit, avec un frisson, ses doigts effleurer le bas de son ventre, elle sut que les étincelles venaient de gagner brusquement en force. L’instant d’après, la fièvre se communiqua au reste de son corps avec une rapidité presque effrayante.

Elle ne se rendit même pas compte du sort qu’avait subi le sous-vêtement avant que Garth ne glisse une excuse amusée dans le creux de son cou. Les paupières de la jeune femme se soulevèrent sur un regard embrumé, peinant à comprendre le sens de ses mots à travers l’onde de plaisir qui la traversa sans prévenir. Elle fit louvoyer sa main – ses mains – sur le derme brûlant de son partenaire, sur la courbe d’un biceps, près de son aine et ailleurs. Il était étrange de réaliser qu’elle apprenait encore à le connaître sur ce terrain, qu’elle avait encore des dizaines de choses qu’elle ignorait à son sujet. Et même si c’était le cas, elle était à des lieux de s’en soucier. Parce qu’il semblait savoir exactement quelle direction prendre, ou de quelle façon presser ses lèvres sur sa peau, faire longer ses phalanges sur les zones sensibles. Il savait, et elle espérait avoir un effet similaire sur lui. Cassie connaissait les sensations que pouvaient apporter des gestes au moment approprié, à l’endroit parfait. Ironique de remarquer que ce genre de leçons restaient parfois plus facilement en mémoire que les complexes géométriques. Clio était une formidable Muse, il n’y avait finalement rien de surprenant à ce que ses traités soient plus passionnants que les manuels de sciences actuels. Et puis ce n’était pas souvent qu’elle avait l’occasion de pratiquer la théorie. Malgré elle, Cassandra sentit sa poigne se faire plus forte sur l’épaule de l’Atlante ; son corps trembla, brièvement, puissamment. Sa respiration se bloqua dans sa gorge subitement serrée. Doucement, le plaisir reflua, s’apaisa sans jamais disparaître.

Derrière ses paupières plissées, elle discerna le visage du justicier, son compliment surgissant de manière spontanée. Elle resta une seconde silencieuse avant de lever son visage vers lui, déposant un baiser plus tendre sur ses lèvres. L’acte semblait déplacé dans la passion du moment, porteur d’une douceur réelle, calme. Elle savoura la façon dont il se rapprochait d’elle, lui permettant à nouveau de sentir son cœur battre contre la paume de sa main. « Tu n’es pas mal non plus, Prince Garth… » murmura la demi-déesse après son étreinte, ses orbes cherchant les siens pendant qu’un sourire légèrement mutin s’épanouissait sur ses lèvres. Elle le lui aurait bien avoué en d’autres circonstances, mais elle n’était guère accoutumée à ce genre de déclaration – qu’elle survienne à un instant aussi précaire n’était même pas envisageable à ses yeux. Alors pour dissimuler sa gêne éphémère, Cassandra trouva refuge contre l’épaule de son partenaire, posant sa joue contre la marque de ses ongles, laissée un peu plus tôt. Elle n’avait pas cherché à le blesser et fort heureusement, ce n’était pas le cas. Il était plus résistant que ça. Et elle n’avait pas totalement lâché prise encore au point de s’inquiéter d’éventuels dégâts. Pour le moment. Instinctivement, en le sentant se faire plus présent, elle noua ses jambes autour de sa taille, levant son bassin à la rencontre du sien. Le parfum de ses mèches noires se mêlait à la saveur salée de sa peau. Rien n’existait à part lui. Rien n’existait à part eux.

Cassie posa sa main sur la nuque du justicier, l’autre s’appuyant temporairement contre son bras avant de se crisper, de se relâcher tout aussi vite. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. A dire vrai, cela faisait plusieurs minutes que ce choix avait disparu. Minutes ou heures ? Combien de temps s’était écoulé depuis qu’il l’avait rejointe dans le salon, avec cette mimique presque gênée qui l’avait fait rire ? Plus qu’une poignée de minutes, elle en était certaine. Moins qu’une heure ? Probablement pas. Le temps qu’ils prenaient était nécessaire – vital. Ni l’un ni l’autre ne désirait donner le sentiment de bâcler les choses, quand bien même ils ne pouvaient nier un empressement grandissant. Parce qu’il y avait encore tant à découvrir, tant à toucher, à goûter, à apprendre. Sur ce champ de bataille au moins, ils ne risquaient pas de laisser leurs mots dépasser leurs pensées en se blessant inutilement. Cette fois-ci, ils étaient sur la même longueur d’onde. Une vague interrompit la danse qui les unissait, une faible contraction qui la fit mordre sa lèvre en renversant la tête en arrière. Un souffle, puis deux, avant qu’elle ne redresse le menton en repoussant légèrement son compagnon, pivotant de l’autre côté du lit en s’éloignant de la chute pour se remettre à califourchon. Elle repoussa sa crinière en arrière, s’autorisant une balance presque trop lente, une torture délicate qu’elle lui servait avec effronterie, sourire au bout des lèvres, flamme dans le fond de ses prunelles. Elle lui laissait toujours le choix : le choix de contester son rythme, ou sa position. Le choix de reprendre les rênes, même si cela pouvait s’avérer plus difficile devant la nouvelle cadence, plus rapide, pour laquelle elle venait d’opter.

Le temps s’écoula trop vite, trop lentement, de manière floue et très précise à la fois. Elle était dans l’incapacité de dire depuis combien de temps elle maintenait sa position, ou le rythme, mais elle savait avec exactitude quand elle se sentit privée de sa force, vouée à s’échouer simplement contre son torse. Le souffle nettement plus agité qu'auparavant, elle s’accorda un bref moment de pause, soupirant contre son oreille quelques mots dans un themyscirien aérien. « Par tous les Dieux… » Elle souriait avec amusement, le taquinant dans ce langage qu'il devait pourtant ignorer. Le sens de ses paroles lui échappait peut-être, mais pas la façon dont elle les prononçait ou la manière dont son corps réagissait. Elle n’avait pas peur. Elle n’avait pas peur de le blesser ou d’avoir un geste trop brusque envers lui. C’était la première fois que Cassandra disposait d’un réel lâcher prise et quelque part, cette liberté lui paraissait trop belle pour être vraie. Alors elle hésitait, elle se reprenait au dernier moment, elle serrait les mâchoires aux instant les plus intenses pour éviter de crisper ses mains ailleurs. Mais il fallait admettre que plus le temps passait et moins cette retenue s’effectuait. Et Garth était encore là : indemne. A peine plus essoufflé qu’elle. Elle retrouva ses lèvres avec un gémissement étouffé à l’instant où elle appuyait son bassin contre le sien, signant la fin de l’armistice. Cette bataille n’était pour le moment gagné par aucun des deux camps. Il faudrait plus que quelques échanges de coups pour désigner un vainqueur. Ceci dit, il y avait visiblement des avantages à des aptitudes surhumaines. Des avantages qu’elle était prête, pour une fois, à explorer sans retenue.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptyVen 29 Déc - 15:09

Blindfolded minds collide and we fall
cassandra & garth
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La proximité avec Cassandra faisait sortir des sensations que je n’avais pas ressenti depuis longtemps, très longtemps. Les mouvements que j’effectuais, les caresses qu’elle me faisait, tout cela mélangeait mon corps dans un état de crispation et de détente. De temps en temps, nos lèvres se rapprochaient pour partager des baisers, tantôt fougueux, d’autre fois plus tendre. Je n’arrivais moi-même pas encore à trouver le juste le milieu alors que je faisais les deux. Parfois tendre, parfois moins. De temps à autre, je prenais le temps de l’observer, ses yeux fixés dans les miens, ses cheveux en bataille, et ses lèvres appelant les miennes. J’aurais pu passer des journées entières auprès d’elle, des nuits entières auprès d’elle. Il y avait bien longtemps que j’avais arrêté de ressentir le cours du temps. Je ne pouvais dire qu’elle heure il était, je ne pouvais dire depuis combien de temps elle était arrivée, depuis combien de temps nous étions dans mon lit. Je pouvais en revanche voir que les draps, eux, commençaient à ressentir nos forces respectives. Deux êtres avec de telles forces s’abandonnant l’un à l’autre, ça ne peut pas être sans dégâts collatéraux. J’oubliais tout. Tous les problèmes. Toutes nos différences. En cet instant, nous ne faisions qu’un. Il n’y avait rien d’autre d’important. Ses mains se promenaient le long de mon corps, me faisant frissonner comme s’il s’agissait du premier contact auquel j’avais eu le droit. Nos souffles s’unissaient dans une mélodie étrangement plaisante. Je ne voyais plus qu’elle, je ne voulais plus voir qu’elle. Incapable de ressentir autre chose qu’un appel vers elle. Il y avait là bien d’autres choses qui se passaient qu’un simple rapport physique mais, je ne voulais pas me poser la question. Nous avions tout le temps du monde pour penser à la suite. Pour l’instant, je ne voulais que profiter du moment.

Dans un mélange de douceur et de force, elle inversa nos deux positions. Nous étions au milieu du lit et elle était de nouveau au-dessus de moi. Me laissant profiter avec plaisir de ses courbes dansant sur moi. Le plaisir que je ressentais semblait être partagée par la jeune femme. Ses yeux se fermant, sa tête se balançant à l’arrière, sa lèvre inférieure subissant l’assaut de ses propres dents. Si je prenais du plaisir à notre échange, celui-ci était décuplé par le fait de voir la jeune femme en prendre autant que moi. L’escalade de plaisir se faisait lentement, très lentement, si bien qu’à chaque fois qu’elle augmentait, je pensais arriver au paroxysme et à chaque fois, je me trompais. Je voulais passer mon temps entre ses bras. Et pourtant, je ne pouvais pas le faire. Son sourire joueur réapparu et il déclencha à mon tour un sourire. Elle prenait du plaisir à me diriger, à contrôler notre ébat. Elle était la reine en ce lieu. Et je la laissais jouer avec plaisir. Je n’étais pas le genre d’homme à vouloir toujours tout contrôler. J’aimais me laisser diriger. Il n’y avait pas de raison pour que je fasse tout le boulot, après tout. Soudainement, la cadence repris de plus belle. La jeune femme nous imposa un déhanché à faire pâlir sa cousine (ah ben oui, du coup, Aphrodite est sa cousine). Je me laissais guider dans ce nouveau déhanché en admirant les courbes dansantes de la jeune femme. Je pouvais voir ses cheveux qui semblaient voler dans les airs, cherchant seulement un moyen de retrouver leur position initiale. Sa poitrine, fière et droite, me fixait comme si elle n’attendait qu’une chose, que je m’en empare. Ce que je fis avec plaisir. La jeune femme me regarda avec un sourire en coin et je compris que ce n’était pas déplaisant pour elle non plus.

Je me perdais dans mon esprit, dans mon corps, cherchant uniquement un moyen de lui faire ressentir ce que je ressentais. Je fus sorti de mon esprit lorsque j’entendis des mots sortir de sa bouche dans une langue que je ne connaissais pas. S’agissait-il de grec ou de themscirien, je ne saurais dire. Tout ce que je savais, c’est que ça se prêtait parfaitement bien à la situation. La langue qu’elle avait parlée ressemblait un peu à l’atlante. S’il s’agissait de themscyrien, il y avait une certaine logique, l’atlante dérivait fortement du grec, les atlantes n’étant ni plus ni moins que d’anciens grecques qui avaient muté. Elle prit un léger moment de pause qui se termina dans un baiser endiablé et un mouvement du bassin retrouvé. J’étais incapable de dire si j’allais tenir longtemps avec le rythme qu’elle m’imposait. J’étais déjà incapable de dire depuis combien de temps cela durait. Tout ce que je savais c’est que nous arrivions tous les deux dans état de transe le plus total. S’oubliant chacun dans le corps de l’autre. Avec un petit mouvement de bras assumé, je nous retournais, me retrouvant de nouveau sur elle. Mon visage à quelques centimètres du sien. Son souffle effleurant mon visage dans une chaleur agréable. Nos râles devenaient de plus en plus puissants à mesure que j’accélérais la cadence. J’étais au bord du point de rupture. C’est pourquoi je continuais d’accélérer. J’attrapais les jambes de la jeune femme pour les relever autour de moi. Je voulais sentir son corps contre moi, le sentir comme je ne l’avais jamais senti. Je me relevais légèrement pour embrasser ses jambes, ses chevilles, ses pieds. Son corps m’appartenait d’une manière imprononçable. Ses yeux se fermèrent, je comprenais qu’elle se rapprochait également du point du rupture. Avec force, j’accentuais le mouvement. Je relâchais ses jambes pour venir embrasser la jeune femme, mon corps commençait à se tendre, je ressentais également la tension du sien. J’accélérais, j’accélérais, puis progressivement, mon bassin lâcha et je ralentissais lentement. Nos souffles, toujours à l’unisson, ralentissaient également. Après avoir fait le petit mouvement du bassin nécessaire, je m’allongeais à côté de la jeune femme, glissant mes mains autours de sa nuque pour la rapprocher contre moi. Je m’emparais de ses lèvres dans un doux baiser.

« Tu viens de m’offrir la plus belle nuit qu’il m’ait été de vivre depuis que je vis parmi les humains, Cassandra Sandsmark. ». Je sentais sa main qui caressait lentement mon torse tandis que la mienne se promenait le long de son dos, suivant sa colonne vertébrale dans une petite danse. Sa jambe remontant le long des miennes pour venir se positionner en bas de mon ventre. Son regard était joueur mais je n’étais physiquement pas capable de reprendre tout de suite. Et je n’étais même pas sûr de le vouloir. Là, tout de suite, j’avais envie de la serrer dans mes bras et de ne jamais la lâcher. Je sentais le mouvement de ses poumons qui semblaient vouloir s’extirper de sa cage thoracique. Les miens faisaient probablement de même. Je ne pouvais imaginer meilleur moment. Je ne pouvais m’imaginer vivre une plus merveilleuse nuit que celle que nous avions vécu. S’il y avait des mots pour exprimer ce que nous venions de vivre, je le lui les dirais, mais s’ils existent, je ne les connais pas. « Embrasse-moi. ». Sans attendre sa réponse, je m’emparais de ses lèvres avec passion. C’est pour ces instants que nous sommes sur Terre, j’en suis persuadé. Nous ne vivons que pour cette passion.

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MessageSujet: Re: blindfolded minds collide and we fall (GARTH)   blindfolded minds collide and we fall (GARTH) EmptySam 30 Déc - 19:26

Blindfolded minds collide and we fall
CASSANDRA & GARTH




Une tension brutale stoppa net sa respiration, saturant chacun de ses sens d’un seul et unique message. Cassandra sentit à peine le drap céder sous son poing crispé. Ses oreilles bourdonnèrent quelques secondes supplémentaires avant qu’elle se remette à respirer, essoufflée, l’ombre d’un sourire aux lèvres. Machinalement, ses doigts s’emmêlèrent dans les mèches brunes tandis que son corps retrouvait lentement ses marques – et qu’elle-même réalisait, non sans une pointe d’amusement, ce qu’il venait de se passer. Les dégâts qu’ils avaient provoqué, aussi, bien qu’ils étaient présentement le dernier de ses problèmes. S’il avait su l’importance qu’avait eu pour elle cette union, Garth n’aurait probablement pas hésité à lui démontrer qu’il avait eu raison sur toute la ligne. Elle n’avait pas eu peur de le blesser et de fait, elle avait été apte à se décharger de tout le stress qu’elle portait habituellement. Il murmura quelques mots et elle sentit ses joues s’empourprer, instinctivement. Pour autant, Cassie ne détourna pas les yeux, recherchant au contraire le contact avec un haussement de sourcils provocateurs. « Seulement depuis que tu vis parmi les humains ? » Elle plaisantait, c’était évident. La lueur dans ses yeux parlait pour elle. Le sentiment était toutefois partagé, notamment parce qu’elle aurait pu lui avouer que c’était la première fois qu’elle pouvait lâcher totalement prise sans craindre les conséquences. Elle avait aimé sans retenue, bien avant que ses pouvoirs n’apparaissent, mais pas depuis. Depuis, Cassandra avait veillé à maîtriser chaque aspect de ses nouvelles capacités, et encore plus lors d’étreintes amoureuses. Ce qui, inévitablement, apportait son lot de contraintes. Pas ce soir.

L’Atlante la rapprocha de lui, fondant sur ses lèvres pour réclamer un baiser qu’elle lui rendit avec une passion plus apaisée. Comblée, presque. « Si tu te mets à voler mes répliques, je vais devoir redoubler d’imagination… » feignit-elle de gronder, capturant entre ses dents sa lèvre inférieure avant de l’embrasser à nouveau, doucement. Elle aurait songé qu’une certaine gêne finirait par s’installer après ce brasier qui les avait consumés. Si ce n’était du côté de Garth, au moins du sien, parce qu’elle était peu accoutumée à se languir dans le lit d’un autre pendant des heures. Néanmoins, elle ne ressentait ni le besoin, ni l’envie de s’éloigner. Elle voulait simplement profiter un peu plus longtemps de la sensation de ses bras autour d’elle, de sa chaleur qui lui paraissait désormais pratiquement familière. Pour autant ce n’était qu’un sentiment fugace, Cassandra en avait pleinement conscience. Elle avait l’impression de le connaître désormais sur le bout des doigts, sauf qu’elle savait que ce n’était qu’un effet secondaire de leur récent rapprochement. Tempest restait un étranger sur bien des points, et même si elle savait désormais quelques petites choses qui lui plaisaient, il y avait une large différence entre l’homme et l’amant. Malgré tout, malgré ces ombres qui planaient encore, elle se savait suffisamment attirée par l’ensemble du tableau pour tenter de le découvrir. La jeune femme se redressa sur un coude, crochetant la nuque de son partenaire de sa main libre pour prolonger leur baiser, se laissant ensuite glisser contre son torse où elle reposa son oreille juste au-dessus de son cœur.

Quelque part, l’entendre battre de manière un peu désordonnée la fit sourire. Elle savait que sa respiration était aussi saccadée que la sienne, même si elle retrouvait progressivement son rythme paisible. Ses phalanges pianotèrent le long d’une côte. Son nez chatouilla sa clavicule quand elle leva le menton vers son visage. Ses lèvres s’étirèrent en une risette taquine. « Je ne pensais pas que les Atlantes pouvaient manquer d’oxygène, ceci dit. Ou avoir l’air autant… Fatigués ? » S’appuyant sur son torse, Cassandra posa son menton dans le creux de sa paume en l’observant, cherchant visiblement une réaction dans ses yeux sombres. « Je te préviens que si tu t’endors, je rentre au Mont Justice. » Sa tirade n’eut visiblement pas l’effet escompté – même si dans le fond, elle ignorait justement ce qu’elle attendait de cette réflexion lâchée sur un ton plus que farceur. A croire qu’elle appréciait simplement l’idée de le piquer au vif, d’autant plus qu’elle était en position de se faire pardonner. Mais sans qu’elle ne s’y attende, il referma ses bras autour d’elle avec suffisamment de force pour la bloquer dans ses mouvements, échangeant légèrement leur position au passage et, après un regard moqueur vers elle, ferma les yeux. Elle attendit, essayant de se libérer au bout de quelques secondes, réalisant qu’il la tenait trop fermement pour ça. « Ne me dis pas que... » Garth ne daigna pas ouvrir les yeux pour lui répondre. Il… dormait ? Non. Impossible. Pas comme ça. Pas aussi soudainement. Cassie plissa les paupières. « Si c’est comme ça... » Elle cessa de remuer contre lui, se pliant contre toute attente à sa volonté. En apparence, elle admettait sa défaite. Ses lèvres affleurèrent même le long de son épaule en guise de preuve de son obédience. Elles louvoyèrent jusqu’à sa clavicule, avec une lenteur délibérée. Remontèrent sur sa gorge, sa mâchoire, le tout avec une dévotion aux limites de l’indécence. S’il décidait de feindre le sommeil simplement pour la faire réagir, c’était mal la connaître.

Cassandra avait bien d’autres armes à sa disposition. Des techniques qu’elle déploya délicatement, posément, jusqu’à sentir l’emprise de l’Atlante s’affaiblir et jusqu’à croiser son regard. Là, elle afficha un dernier sourire victorieux, avant de se fondre dans son étreinte. Pour ce soir au moins, pour cette journée de nuit perpétuelle, elle s’accordait le luxe de n’être que Cassie Sandsmark. Et c’était amplement suffisant.

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