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 haunted souls (lyra)

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MessageSujet: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyMer 13 Déc - 6:24

haunted souls
floyd & lyra


Cette énième douille frappa le sol glacé de ce miteux restaurant italien, allant se noyer dans une mare de sang avec les autres fragments métalliques similaires à celle-ci. Des corps longeaient le plancher, sans vie, troué fortement par des balles. Je me trouvais au-dessus de mes victimes, un visage neutre caché au-dessous de ma cagoule blanche. Cette bande d'abrutis habillés en gosses de riches n'était rien d'autre que des membres haut placés de la famille Della Porta, une branche importante de la mafia italienne, ici à Central City. C'est Vincent Santini, le chef d'une famille rivale qui m'avait engagé pour exterminer la famille Della Porta avant que celle-ci ne devienne une menace pour les Santinis. Une vendetta propre, sachant qu'ils n'auraient pas besoin de se salir les mains. Cette confrontation qui était supposer être rapide et efficace s'était carrément transformer en un bain de sang et tout cela sans réelle raison. J'avais pété un plomb. J'avais besoin de vider toute cette haine qui me rongeait l'esprit depuis quelques semaines. J'avais décidé de me la jouer Rambo et de foncer la tête baissée, sans me soucier réellement de mes imprudences des traces que je pouvais laisser derrière moi. Empoignant un bidon d'essence, je déversai le liquide inflammable sur les dépouilles des corps allongés sur le plancher. Santini m'avait clairement demandé de saboter leur meurtre pour donner une impression d'accident. Ce qui était raté, visiblement. Mon envie de sang avait pris le dessus et au lieu d'exécuter mon job de façon net et précis, j'avais accompli un massacre, littéralement. Mettre le feu à l'établissement laisserait planer le doute aux autorités pour quelques heures au moins, me laissant ainsi le temps d'empocher ma prime avant que les autorités ne remarquent que cet accident n'avait rien d'un ridicule incendie et que les doutes se tourneraient rapidement en direction de les Santinis, eux qui étaient en guerre depuis de nombreux mois contre la famille Della Porta. Retirant une partie de ma cagoule de mon visage, j'enfilai la dernière clope de mon paquet à mes lèvres avant de l'allumer. Je savourais du regard une dernière fois la scène morbide qui était présenter devant moi, une véritable boucherie. Avant de quitter les lieux, par la porte de derrière qui donnait accès à une ruelle, je jetai le résidu de mon mégot sur le plancher qui s'enflamma aussitôt. Encore une fois, je fixai la scène, regardant l'immeuble s'engouffrer dans les flammes et la poussière. Cela ne prit que quelques minutes avant que des sirènes se firent entendre rugir de plus belles à travers les rues du quartier. Mais le son des sirènes de m'atteignait point, étant complètement perdues dans mes pensées. Mentalement, j'étais extrêmement distrait depuis quelque temps, et cela, me perturbait au niveau de mon travail, qui me rendait beaucoup plus négligent qu'à mon habitude. C'est seulement lorsque les murs de la ruelle furent frappés fastueusement par les gyrophares des voitures de police  que je décidai de prendre mes jambes à mon cou et fuir la scène. Inconsidérément, à ma fuite, le paquet de clope que j'avais dans mes poches chuta au sol, dévoilant sur l'une des parois à l'intérieur, une fine écriture décrivant une adresse précise à Central City. L'adresse de ma planque provisoire. Cette information que j'avais gardée dans cet innocent carton en guise d'aide-mémoire. Ces nombreuses distractions mentales allaient devenir la cause de ma perte.



Dans cet appartement miteux qui me servait de petit refuge, je me trouvais face au miroir à moitié fissuré de la salle de bain. J'avais retiré mon uniforme pour laisser place à un torse fortement amocher par les récents boulots que j'avais achevé. Mon bras était en piètre état, exposant un poignard enfoncer au niveau de mon triceps. Du sang ruisselait à longueur de mon bras pour graduellement sombrer dans la vasque en céramique. Non loin, j'agrippai une bouteille d'alcool, prenant une grande respiration avant de relâcher le liquide sur ma blessure. «  Nom de dieu. » grognai-je, amèrement. J'avalai une bonne gorgée de la bouteille, tentant d'y trouver du courage, sensiblement. Après une seconde bonne respiration, je retirai sèchement la lame présente dans le haut de mon bras, laissant souffler un grondement de souffrance. Bordel que c'était atroce comme douleur. Je tentai tant bien que mal de couvrir ma blessure d'un simple bandage avant de m'enivrer d'une autre gorgée du whisky qui reposait dans la bouteille qui traînait à mes côtés. Je déposai mon regard dans le miroir face à moi. Bordel que j'avais une sale gueule. J'avais du mal à dormir dernièrement et cela paraissait fortement dans mes traits de visage sans parler des hématomes qui s'était former. Et tout ça pour du fric. Fallait croire que les billets verts étaient ma seule raison de vivre, malgré que depuis que Zoe faisait partie de ma vie, tout le fric que je ramassai, servait principalement à aider la pauvre gamine. D'un geste de la main, je tentai de rejoindre le petit appareil qui me servait de cellulaire passager. Je composai un numéro et attendis que quelqu'un décroche tout en mettant l'appareil sur le mode haut parleur. « Alors, s'est réglé ? » Vincent Santini. Une crapule parmi tant d'autre, prêt à fêter la mort de la famille Della Porta. « C'est fait. Le transfert, maintenant. » Mon regard resta fixé sur l'écran de mon cellulaire qui affichait le solde d'un compte en banque. Quelques secondes plus tard, une somme plutôt impressionnante fut déposée dans le compte. Sans dire quoi que ce soit, je raccrochai avant de laisser tomber mon téléphone dans la toilette à ma droite. Un autre boulot d'accompli et un compte en banque bien rempli. Reculant de quelques pas, je me laissai tomber sur une chaise en bois dans la salle de bain, toujours avec ma bouteille de whisky dans une main. J'avais du mal à gérer mes émotions dernièrement et tout semblait être relié à des souvenirs du passé. Une douce et dangereuse mélancolie qui me hantait l'esprit.

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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyJeu 14 Déc - 5:55

the bullets and the bombs we make, oh no, it doesn't have to be this way but i promise it'll stay this way. i can see through your eyes, i can see through your pain and you're scared to admit you feel out of place.

Une nouvelle scène de crime. Une nouvelle enquête. Si d'abord les flammes et l'incendie empêchait d'étudier les lieux plus en détails, il devient évident que nous avons affaire à un massacre. J'avance au milieu des cendres, les pompiers venant de sécuriser les lieux. Ils s'affairent et m'ignorent, ce qui m'arrange bien. Je me déplace parmi les débris et la poussière quand je tombe sur les premiers cadavres calcinés. Je reste professionnelle et ne laisse pas la vision de la mort m'affecter. Je remarque des traces d'impacts de balles. L'une d'elles a survécu à la violence du feu et je fronce les sourcils. Je reconnais les signes de la Faucheuse passée par ici. De minuscules indices qui dressent lentement un tableau clair. Deadshot. Il est rare de voir débarquer le mercenaire dans la ville du Courseur Rouge mais chaque fois, il reste introuvable. Je ne fais pas part de mes découvertes à mes collègues car cette histoire se complique aussitôt. Bordel Floyd... qu'est-ce que tu es devenu ? Que t'es-t-il arrivé pour finir de la sorte ? Je ne veux pas croire que les deux hommes sont une et même personne. J'ai beau lire les rapports, suivre les médias... Je ne peux tout simplement pas me faire à l'idée. J'ai besoin de comprendre. Avoir une franche discussion avec le concerné. Mais je dois avouer que je n'ai pas envie de faire cela dans une salle d'interrogation, ni sous les regards de mes collègues. Doucement, je me mets à inspecter le périmètre lorsque je tombe sur un papier dans la ruelle adjacente. J'y trouve une adresse... Le coin est reconnu pour acceuillir la vermine des bas-fonds. Serait-ce là-bas que je pourrai le trouver ? Quand je reviens auprès des autres policiers, je leur annonce que j'ai des choses à régler. Je ne leur laisse pas le temps de me questionner, je file vers ma voiture et prend la direction de l'adresse.

J'hésite quant à la marche à suivre. Est-ce que je dois cogner, annoncer haut et fort que je suis du CCPD et qu'il doit ouvrir la porte ? Je me doute que ce ne serait pas la meilleure idée, il cherchera certainement à s'enfuir. Ou pire, prendre les armes avant même de poser les yeux sur moi. Je dois trouver un moyen de le prendre par surprise. Que cela ne termine pas en bain de sang. À une époque, il fut mon ami, mon confident. Les temps ont bien changé et cet homme que je m'apprête à confronter, ce n'est plus le Floyd que j'ai connu - à me faire rigoler avec ses blagues idiotes. Des blagues que mes parents trouvaient de bien mauvais goût si je leur répètais d'ailleurs, mais c'est ce qui les rendaient si amusantes. Aujourd'hui, la situation est très sérieuse. Et je ne souris pas. Plutôt que de défoncer la porte, je pars à la recherche du propriétaire des lieux. Par chance, il se trouve dans le premier appartement de l'immeuble et quand il voit mon badge, il me donne les clés qui me permettront d'entrer dans le minuscule appartement portant le numéro que j'ai trouvé sur le papier laissé dans la ruelle. Sans bruit, j'entre dans le repère du mercenaire. L'arme dégainée et pointée devant moi, je scrute chaque recoin. Qui peut bien vivre ici ? Il devient clair que ce n'est qu'un refuge temporaire. J'entend une voix s'élever de la salle de bain. Je ne distingue pas les mots mais je reconnais la voix. Je suis rattrapée par des souvenirs d'une époque tellement plus simple. Avant même que je n'entre à l'école de police. Avant mon mariage et la naissance Sophia. Quand j'étais une adolescente fuyant les sermons de mes géniteurs si contrôlants et que c'était avec le Lawton que je pouvais être moi-même. Je n'arrive pas à croire qu'après tout ce temps, j'vais avoir mon ami d'enfance sous les yeux. Nos vies ont empruntées des chemins si différents. Je ne suis pas certaine que je vais le reconnaître. Et il ne serait pas étonnant qu'il ne me reconnaisse pas non plus. Une fois appuyée sur le mur du couloir près de la salle de bain, je ferme une seconde les yeux pour rassembler le courage d'affronter celui qui a si longtemps été mon meilleur ami. Je passe subitement le cadre de porte et pointe mon pistolet sur la silhouette éreintée du brun.

- Les mains en l'air, Floyd.

Ma voix est calme mais le ton autoritaire. Je ne me laisse pas distraire par les filets de sang s'échappant de ses plaies. Il ne semble pas en situation de vie ou de mort. Ce n'est pas une arrestation, autrement, je serais accompagnée de toutes mes forces de police. C'est surtout pour me protéger. Cet homme, ce n'est pas Floyd. C'est un criminel. Dangereux qui plus est. Mortel. Je ne peux pas prendre de chance... Notre ancienne amitié ne veut peut-être rien dire pour lui. On a grandi, on a changé. Peut-être qu'il ne reconnaît pas mes traits, endurcie par la vie. Tout comme lui. Je le fixe, l'analyse. Il est amoché, ça se voit. Mes blessures à moi... elles sont invisibles. Je suis mutilée de l'intérieur. Mais je ne le montre pas. Je reste immuable, le scrutant pour déceler tout signe de danger. Je ne suis pas certaine que je serais capable de tirer si le pire venait à arriver. Je ne laisse paraître aucune hésitation cependant et reste sur mes gardes car j'ignore s'il me reconnaît.
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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyVen 15 Déc - 5:52

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Écrasé sur la chaise en bois, une bouteille de whisky dans une main, la tête adossée contre le mur glacial de la salle de bain, je laissai échapper quelques soupirs d'élancement. Mon corps me suppliait d'arrêter de faire l'imbécile et de prendre autant de risque, tandis que mon esprit me conjurait de me reposer, de dormir quelques heures pour retrouver un minimum de raisons. La réalité était que mes nombreux cauchemars me tenaient au pied de mon lit, m'intoxiquant à toutes les fois avec les multiples clopes que je pouvais brûler en quelques heures. Ces cauchemars qui me ramenaient constamment mon passé et les différents tourments qui venaient avec. Mon passé semblait adoré torturé mon esprit, comme si s'était un jeu amusant. J'harponnai de mes doigts une photo qui traînait sur le rebord du lavabo garni de filets de sang. Zoe. Ma petite Zoe. Je fermai les yeux, tentant de faire le vide dans mon esprit. D'imaginer une réalité dans laquelle je pouvais voir ma fille et l'élever comme n'importe qu'elle parent normal de ce monde. Mais j'étais loin d'avoir une vie simple et ordinaire. Le moins que Zoe apprenait à mon sujet et probablement, le mieux qu'elle se porterait. C'était une vérité que j'avais beaucoup de mal à digérer, mais je n'avais pas le choix. J'étais un criminel. Un criminel recherché par plusieurs organisations gouvernementales. Une piètre ordure de première catégorie qui n'avait aucun remord à faire couler le sang d'autrui. Un homme n'ayant aucunement sa place dans la vie d'une gamine si douce et innocente. Juste cette pensée me rendait complètement fou.

J'émanai hors de mes pensées lorsque j'entendis une voix. Une voix qui m'était énormément familière. Sa voix. Il pouvait la reconnaître parmi une centaine de voix différentes. Lyra Hawthorne. C'était bien elle. Était-ce un rêve ou mon esprit qui me jouait de mauvais tours ? Pourquoi est-ce que mon passé semblait tant vouloir refaire surface dernièrement ? Une faiblesse de mon passé. Une personne qui m'avait été chère durant de nombreuses années avant que je fuis lâchement pour l'us army. Les regrets de m'être éloigné d'elle m'avaient longuement torturé l'esprit. Elle était plus qu'une amie. Elle était une confidente. La seule personne qui semblait comprendre et accepter mes démons. Elle était là, devant moi, son arme de service directement braqué dans ma direction. Je pouvais percevoir une légère instabilité dans ses mains, même si elle semblait vouloir le caché. Je restais silencieux un instant, légèrement ébranlé par ce face-à-face soudain. Une retrouvaille qui était inévitable, sans aucun doute. À sa demande de lever les mains, je restais très neutre face à la situation, ne bougeant nullement le moindre membre, pratiquement pour défier son autorité. « Nouvelle coiffure, Hawkthorne ? Ça te va plutôt bien. » disai-je pratiquement pour détendre l'atmosphère. Hawthorne. C'était le surnom que je lui donnais quand on était gosse et elle détestait ça.  

Je continuai à analyser ses mouvements, plongeant mon regard dans celui de la blonde. Je restais tout de même méfiant, ne sachant pas trop comment la situation pourrait tourner. Ses intentions ne semblaient pas hostiles. Elle semblait plutôt protectrice envers elle-même, ayant peut être peur que je tente de la désarmer ou de fuir. Si elle aurait réellement voulu m'arrêter, elle aurait probablement débarqué avec toutes ses unités policières disponibles. J'étais aussi curieux de savoir comment elle m'avait trouvé. Avais-je été négligent au point de laisser des traces derrière moi jusqu'à cette planque ? Ça serait la première fois en dix ans de service dans ce business. Mes récentes distractions devenaient un risque plutôt élevé. « Moi qui pensais que mon passage à Central City passerait inaperçu. » Fallait croire que j'étais pratiquement ravi de tomber sur Lyra plutôt que le courseur rouge de la métropole. Je laissai tout bêtement échapper un petit rire de mes lèvres, ayant encore de la difficulté à comprendre ce qui se passait présentement. J'avais du mal à me l'avouer, mais j'étais content de la revoir. Toutefois, elle n'allait pas être ravie de découvrir l'homme que j'étais devenu. Un assassin. Un bourreau. Un exécuteur. Une âme corrompue et noyé dans le sang et la désolation.


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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyLun 18 Déc - 0:29

the bullets and the bombs we make, oh no, it doesn't have to be this way but i promise it'll stay this way. i can see through your eyes, i can see through your pain and you're scared to admit you feel out of place.

Lorsqu’il utilise mon nom de famille, une lueur de défi traverse mon regard. Il sait à quel point je déteste me faire appeler ainsi. Je déteste être associée à ma famille. Et il sait qu’il est le seul à qui j’ai toujours permis cet écart parce qu’il a toujours été le seul à vraiment me voir pour qui je suis, et non la petite héritière parfaite que mes parents auraient voulu que je sois. D’ordinaire, j’aurais souris à sa remarque et je n’aurais jamais pointé mon arme sur lui comme je continue de le faire. Je resserre ma prise sur le manche du pistolet, toujours par certaine de c’que je dois faire. Et surtout, de ce qu’il va faire. Même le compliment sur mes cheveux que je tiens maintenant courts ne me fait pas plier. Si ma jumelle décide de les garder longs et ondulés, je trouve plus pratique de les avoir aux épaules. Cette “nouvelle” coupe que j’ai depuis six ans, ce n’est certainement pas pour attirer les regards vers moi. Du coup, je continue de le fixer, silencieuse et tendue. J'ignore le compliment pour me concentrer sur ses dernières paroles.

- Buter tout un clan et foutre le feu à l’immeuble après, ça ne passe pas très inaperçu.

Il y en a des criminels flamboyants à Central City depuis l’explosion de Star Labs et même un simple humain comme Floyd réussit à attirer l’attention. Ce n’est pas peu dire. Malheureusement, c’est mon devoir de l’arrêter. Je sais qu’il ne se laissera pas faire. Je le connais trop bien… même si j’ai l’impression de ne plus avoir mon ami devant les yeux. Je suis déchirée entre honorer notre ancienne amitié ou faire mon devoir de flic. Je sais que si je le laisse partir, j'aurais le sang de ses victimes sur les mains. Pourtant, je n'arrive pas à comprendre comment il a pu devenir ainsi. Je connais les troubles de son enfance et ce qui est arrivé à son frère mais je n'aurais pas imaginé à l'époque qu'il puisse devenir un des plus grands mercenaires de la planète. Celui qui ne râte jamais sa cible. Dois-je le serrer dans mes bras, comme le vieil ami qu'il est, ou continuer à me méfier et pointer mon arme sur lui ? Je remarque qu'il ne semble pas vraiment intimidé par mon pistolet. Il ne tente pas plus de fuir ou de résister. Il reste simplement... nonchalant. Son attitude me désarçonne un peu mais je reste de marbre et ne le quitte pas des yeux.

- Qu'est-ce que tu fais à Central City ?

Ce n'est pas une véritable question, plutôt une déclaration à double sens. Ne sait-il pas que si je tombe sur lui, je suis censée tenter de l'arrêter ? Ne pouvait-il pas rester à l'autre bout du monde où on ne risquait pas de se retrouver face-à-face ? Je dois faire mon travail et vu notre histoire, la situation n'a rien de plaisante.

- Je ne comprends pas... Comment t'as pu tomber si bas ? Tuer des gens pour de l'argent... Ça ne te ressemble pas. Mais bon, faut croire que je ne te connais pas si bien finalement. Peut-être que je dois t'appeler Deadshot et pas Floyd. J'dois t'avouer que j'ai du mal à croire que c'est une et même personne.

J'ai besoin de comprendre. Je déteste le voir comme ça. Il est blessé, je suis naturellement poussée à vouloir lui venir en aide, peu importe ce qu'il est et ce qu'il a fait. Mais ce serait imprudent tant que je ne connais pas ses intentions. Mon ton est plein de reproche et de chagrin. C'est plus fort que moi... J'essaie de rester calme mais j'voudrais le frapper. Qu'il se réveille, qu'il réalise qu'il est un criminel, un tueur. Je suis d'autant plus troublée quand j'aperçois la photo d'une gamine sur le lavabo. Je me mets à penser à Sophia et tout cela réveille un tourbillon de violentes émotions au creux de mes entrailles. Malgré la brûlure au fond de moi, je tente de rester en contrôle. Je ne dois pas faillir... Pas maintenant.
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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyVen 22 Déc - 1:11

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Malgré ma tentative à détendre l'atmosphère, je pouvais sentir le mécontentement et le ressentiment qu'elle pouvait éprouver à ce moment. Elle restait froide et solide sur le manche de son pistolet toujours braqué en ma direction. Son visage n'avait nullement changé et elle semblait plutôt irritée. C'était vrai que d'exécuter un clan complet de la mafia de façon plutôt théâtrale n'était pas mon genre. J'étais plus professionnelle que ça. Mes boulots ont toujours été effectués avec une précision chirurgicale et soignée. Un tir embusqué, majoritairement. Un tir, une balle et le boulot est accomplis. Aussi simple que ça. Ce qui s'était passer ce soir n'avait aucun sens et aucune logique. Complètement gratuit et non planifié, ce qui n'était pas dans mes habitudes. À ses propos, je restai silencieux, ne voulant pas répliquer. J'avais pété un câble sans réelles raisons. Ce qui dernièrement m'arrivait trop souvent. Fallait croire que j'étais irritable au point de m'en salir les mains. Depuis la mort d'Eddie, toutes personnes qui se rapprochaient de moi finissaient par souffrir. J'étais damné. Damné à vivre seul dans mes tourments les plus sombres de mon âme. Damné à ruiner la vie de mes proches.

« J'aimerais bien pouvoir te dire que je suis de passage en ville pour te rendre visite, mais ça serait un mensonge et tu le sais. » C'était froid et injuste de ma part de lui dire ça, mais je détestais ressentir ce regard presque méprisant qu'elle ne cessait de lancer à mon égard. J'aurai préféré la revoir depuis toutes ses années sous un différent contexte. J'aurais préféré qu'elle évite de me voir dans cet état plutôt malheureux. J'aurais préféré qu'elle ne juge pas mes actions comme autrefois, lorsqu'on était que de simples gamins révoltés et inséparables. J'étais une mauvaise influence et tout le monde le savait, mais Lyra m'avait toujours accepté malgré mes nombreux défauts et problèmes. Elle m'avait toujours encouragé à devenir une meilleure personne, mais à quel prix ? Lyra n'avait aucune idée de ce qui pouvait se passer dans ma vie actuellement. Lyra n'avait aucune idée des sacrifices que j'étais prêt à prendre pour ma petite Zoe. J'avais conclu un pacte avec le diable en personne. Amanda Waller. Cette femme qui m'avait promis d'offrir la meilleure vie qu'il soit à la petite Zoe à condition que je bosse pour son commando spécial secret. Une équipe composée des pires vermines de cette planète. Un escadron suicide. Des informations qui n'apparaissait aucunement dans mon dossier criminel, ce que Lyra ne pouvait donc savoir. J'essayais du mieux que je pouvais à devenir une meilleure personne, pour le bien de ma propre fille. Mais ce soir, j'avais échoué. J'avais cédé à cette tentation de tuer qui me rongeait les os depuis tant de mois. Une addiction dangereusement étrange.

J'observai mon amie d'enfance me cracher sa déception au visage. Je restai neutre, sans réellement réagir à ses propos. Elle était déçue et je pouvais le comprendre, mais en même temps, elle n'avait aucune idée de ce que j'avais pu endurer dans les dernières années. Que ce soit mon passage dans l'armée ou même le temps que j'ai passé en prison. Peut-être qu'au final, elle avait raison. Elle ne me connaissait pas et elle n'avait jamais compris ma véritable nature. « T'as fini ? » Répliquai-je, légèrement offensé par ses reproches. « Joues pas à ce jeu avec moi. Tu t'attendais à quoi ? À ce qu'un pauvre délinquant dans mon genre devienne un flic, comme toi ? » Ce qui était vrai, je n'avais jamais eu le profil adéquat pour faire de hautes études et devenir une personne importante. Personne ne s'attendait réellement à ce que j'aille un avenir brillant. Et puis, faire couler le sang était la seule chose dans laquelle j'excellais.

Mon regard resta plongé dans celui de la blonde, face à moi. Elle avait toujours son canon braqué en ma direction et cela commençait à m'incommoder, sérieusement. « Tu comptes peser sur la détente ou non ? » Je lui lançai cette pique avec un ton provocateur. Si j'étais sincèrement une menace pour elle, Lyra n'hésiterait pas à me plomber le crâne et je voulais vérifier par moi-même. Sans poser le moindre geste brusque, je me levai de mon siège, empoignant la photo sur le lavabo. J'avançai en direction de Lyra, un visage déterminé et sans peur. Je vins alors, m'appuyer le torse contre le canon froid de son arme, une main levée qui exposa la photo. « Sache que tout ce que je fais dernièrement, s'est seulement pour l'aider, elle. » Cette photo qui affichait la petite Zoe, avec un large sourire collé aux lèvres et un ourson entre ses mains. Je connaissais le passé de Lyra. Je savais ce qui s'était passer avec Sophia. C'était peut-être malsain de ma part, mais je voulais qu'elle comprenne mes intentions. Je voulais qu'elle découvre l'unique raison pour laquelle je restais en vie. Si je devais déverser du sang pour assurer un bel avenir à ma petite fille, j'étais prêt à décrocher la lune s'il le fallait. Si je devais faucher des têtes sous les ordres du gouvernement pour obtenir du temps avec ma gamine, je le ferais. Personne ne pourrait m'arrêter. Personne.  


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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyLun 8 Jan - 20:51

the bullets and the bombs we make, oh no, it doesn't have to be this way but i promise it'll stay this way. i can see through your eyes, i can see through your pain and you're scared to admit you feel out of place.

Je peine encore à croire que cette scène est réelle. Lui, couvert de sang... et moi qui pointe mon arme sur lui. Notre amitié passée me paraît si lointaine. Comme si elle n'avait été qu'un rêve. J'ai du mal à croire que nos chemins ont pris des tournants si différents. Le crimine face à la chef de police. Si y'a un Dieu ou une force divine quelque part, il doit bien se moquer de nous voir s'affronter ainsi. Il est clairement agacé par mes paroles mais ne cherche pas à m’attaquer. J’en déduis qu’il n’a pas l’intention de se défendre, ni de s’en prendre à moi. Ça ne lui plaît pas, les accusations que je lance vers lui. C’est vrai qu’il était délinquant quand on était jeune. Mes parents ne l’aimaient pas beaucoup à cause de l’influence qu’il avait sur moi. Mais délinquant ou non, je n’aurais pas imaginé qu’il puisse un jour devenir Deadshot, ce mercenaire qui ne râte jamais sa cible.

- Peut-être pas flic comme moi, mais certainement pas... Ça. Je l'analyse des pieds à la tête, soulignant son état pitoyable.

Ma mâchoire se crispe, mes doigts se resserre plus fort sur mon arme lorsqu’il me demande si je compte tirer. Il est venu s’appuyer sur le canon de mon arme et reste planté là, comme s’il n’avait pas peur de crever. Quand je vois la photo d’une fillette, j’ai l’impression de flancher. Au fond de mon esprit, je revois le visage de Sophia. La surprise est visible dans mon regard. Je ne m’attendais pas à découvrir que Floyd est père. J’abaisse mon pistolet mais le garde en main. C’est un automatisme. Mais je scrute l’image de l’enfant et la ressemblance avec le Lawton est frappante. Mais je reste silencieuse pendant un instant. Je suis un peu choquée qu'il utilise l'enfant pour justifier ses actes. Si ses victimes cherchaient à s'en prendre directement à la fillette, alors je pourrais comprendre mais si ce n'est pas le cas, je ne peux pas approuver. La justice et la loi, je ne vis que pour cela. C'est ma seule raison de vivre. Un crime reste un crime... peu importe les raisons derrière. Il est vrai que depuis un certain temps j'ai dû mal à contrôler mes actes mais je n'irais pas jusqu'à tuer... Je suis consciente que Floyd est différent. Il l'a toujours été et c'est ce qui avait soudé notre complicité à l'époque. Aujourd'hui, cette différence nous oppose.

- Avoir une fille n'excuse pas le fait que tu laisses une montagne de corps derrière toi. Y'a d'autres façons d'aider.

Ma voix tremble de rage. Floyd, c'était mon ami. Il me faisait sentir moi-même et non la petite héritière parfaite que mes parents voulaient. Je pouvais aller courir dans les rues, acheter des t-shirts affreux sans être jugée. Non, Floyd, il riait à mes conneries. La scène de ce soir, dans cette petite salle de bain miteuse ne ressemble en rien aux gamins que nous étions. Malgré tout, une petite partie de moi s'inquiète encore pour lui. Le voir sanglant, mutilé, ça n'a rien de plaisant.

- Cette vie va finir par te tuer aussi. Qu'est-ce qu'elle va faire ta gamine quand tu seras plus là ? Et n'me dis pas qu'elle serait mieux sans toi, j'y crois pas.

J'ai beau ne pas avoir une très bonne relation avec mes parents, je n'aurais pas aimé grandir sans mon père. Alors je mets la sûreté de mon pistolet et l'enfonce à l'arrière de mon jeans comme à l'habitude. Je croise ensuite les bras, sans quitter Floyd des yeux. J'ai vraiment l'impression d'être en train de le sermonner. Comme si j'étais sa mère, mais j'y peux rien. Je suis comme ça. Moralisatrice, franche et protectrice. Le ton de ma voix paraît dur... mais ce n'est que pour cacher le fait que d'le voir ainsi m'attriste.
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MessageSujet: Re: haunted souls (lyra)   haunted souls (lyra) EmptyJeu 25 Jan - 8:07

haunted souls
Avoir une fille excusait-il le fait que je laissais de nombreuses victimes à travers mon chemin ? Probablement pas, mais cela aidait à apaiser le peu de culpabilité qui pouvait me consumer l'esprit. Je n'avais aucun remord. Aucun remord à enlever des vies. Aucun remord à faucher l'âme d'autrui. Fossoyeur de profession, pourvoyeur du dernier souffle. Un boulot qui étrangement, m'a toujours aider à libérer la douleur qui hantait l'essence même de mon âme. C'était ma nature. Une nature que peu de personne pouvait comprendre. Une nature bonne à se faire interner à l'hosto. C'était ma façon d'aider. Ma façon de contribuer à cette vie de supplices. Je n'étais qu'une pourriture. Une pourriture qui prenait plaisir à tuer. Lyra ne pouvait comprendre. Elle avait des principes moraux. Elle avait une conscience. Elle était quelqu'un de bien, d'honorable qui tentait de faire primer la justice d'une façon légale et honnête. Une partie de moi aurait tant aimer qu'elle écrase la détente. Qu'elle en finisse une bonne fois pour toute. Que je puisse être libéré de mes péchés et de mes affronts. Mais elle n'avait guère eu la force. Cela me fit soupirer. Je déambulai vers le miroir à mes côtés sans réellement faire attention à Lyra. Mon visage se posa sur le reflet mutilé par le quelconque fracas qui avait endommagé l'état de la glace. Je restais silencieux, déposant la photo sur le comptoir de la salle de bain. Je me devais de me détourner de la blonde. Je ne pouvais plus ressentir son regard rempli de discernements longer mes mouvements. Je n'avais pas besoin de ça. Pas ce soir. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait toujours pas que je guettais la mort depuis beaucoup trop longtemps. Avoir une gamine ne changeait rien à cela, enfin, presque. Cela me rendait plus vulnérable. Cela mettait en péril l'existence de Zoe. Et je ne pourrais me pardonner à moi-même si quelque chose arrivait à ma fille. Elle méritait mieux la gamine.  

La voix de Lyra me déglingua hors de mes pensées. Elle avait raison sur un point. Cette vie allait finir par m'expédier six pieds sous terre. Une réalité qui paradoxalement, me cajolait la conscience. Une réalité qui n'était toutefois nullement juste pour la gamine. Elle méritait mieux. Involontairement, ma mâchoire se contracta à ses paroles. Mon regard se posa dans le miroir fracturé qui dans le reflet, me permettait de croiser celui de la blonde. « Tu crois quoi ? Que j'suis pas conscient de cette évidence ? » Dédaignai-je d'un geste de la tête, harponnant un t-shirt noir qui traînait. Aussitôt enfilé - avec difficulté -, je me tournai vers la flic. « Tu comprends pas. J'ai les mains liées. Me salir les mains, s'est l'unique façon qu'ils me laissent voir ma gamine. » J'avais craché cette vérité impulsivement. J'en avais marre de sentir son regard me rebuter en long et en large. J'avais tenté de me sortir de cette merde. J'avais tenté de donner une vie à ma gamine. Mais il a fallu que le foutu Batman se fourre le nez-là où il ne fallait pas. Qu'il me coffre dans le pire trou à rat de Gotham pour que finalement, l'Oncle Sam réclame mes services et m'utilise comme une vulgaire arme, comme un stupide chien de garde avec un collier électronique au cou. J'avais mes plans. Ramasser du fric avec quelques gros contrats pour ensuite me casser loin du territoire américain. Quelque part en Europe ou en Amérique du Sud. Quelque part où je pourrais vivre une vie "normale" avec ma gamine.

Alourdi par la situation, j'avais nettement besoin d'un remontant. J'avais besoin d'effacer les douleurs qui s'amusaient à triompher sur une bonne majorité de mon corps. Je me penchai pour épingler la bouteille de whisky qui trônait sur le carrelage glaciale et bigrement archaïque. Je franchis ensuite le cadrage de porte, en prenant soin de ne pas heurter Lyra au passage. Mes pas lourds m'amenèrent à un comptoir de cuisine qui exposait plusieurs tabourets de piètre qualité. « Un verre ? J'crois qu'on en a tous les deux besoins. » Je déversai le liquide dorée dans les verres devant moi, sans même attendre la réponse de Lyra. Je savais très bien qu'elle se joindrait à moi. Elle avait beaucoup trop de questionnement qui lui rongeait l'esprit. Je m'accoudai contre le comptoir en bois, posant les parois de mon verre contre la tempe de mon crâne, profitant de la froideur du liquide pour désarmer le mal de tête qui me tourmentait. Du coin de l'œil, je remarquai la présence de l'un de mes flingues qui restait facilement atteignable si la conversation tournerait au vinaigre. Mieux vaut prévenir que guérir, non ? « J'vais être honnête avec toi. J'aurais probablement mieux aimé te revoir sous différentes circonstances. » Mentalement et physiquement, surtout. « J'sais pas tes intentions, Hawkthorne, mais tu dois te douter que j'vais pas te laisser me passer les menottes, peu importe la circonstance de la soirée. »
(c) AMIANTE
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