FREAKS ✸ blind date du rp (hope, calypso, garth)

FREAKS (Blind Date)
hope, caly & garth

« Ok Tempest, à toi de jouer ! » « Tu sais que tu peux m’appeler par mon prénom, Tula ? » « Je sais mais j’adore ton surnom, ça fait si héroïque. J’ai l’impression de parler à une autre personne. » « Je t’emmerde. » « Je t’aime moi aussi. Bon allez, un mutant, un trans-espèces, bref un homme qui nage comme nous a été repéré à Gotham City, tu dois le récupérer pour le ramener Atlantis, il pourrait représenter une menace. » « C’est comme si c’était fait, régente » « T’es con »

La situation était compliquée. Je devais gérer le genre de personnes qui peuvent nuire à Atlantis alors même que nous ne sommes impliqués en rien. Dans le cas présent, il s’agissait d’un homme qui avait muté – ou qu’on avait forcé à muter – et qui pouvait maintenant respirer sous l’eau, comme nous. Il avait été identifié aux abords d’un cirque. Étant le plus proche de Gotham City, j’avais été missionné par Atlantis pour le récupérer. Logique. Selon toute vraisemblance, il s’agissait d’une mission assez simple à réussir. Je ne pense pas qu’un simple muté puisse représenter le moindre risque pour moi. Ceci étant, il faut se méfier, ils peuvent cacher des choses. Je dois donc me montrer plus que méfiant. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber. J’avais découvert avec horreur le principe du cirque en arrivant sur Terre. Les humains ont une manière de se divertir qui peut m’effrayer. Entre ces hommes qui se maquillent pour faire rire – et qui m’effrayent – et ces dresseurs, ces créatures bizarres, on n’est clairement pas au bout de nos peines lorsqu’on arrive dans ce genre d’endroit.

Il faisait noir lorsque j’arrivais à proximité du chapiteau. La nuit était sombre et c’était bien là où j’étais le plus efficace. Les yeux des atlantes ont cette capacité qui leur permet de voir dans la nuit la plus sombre, dans les abysses les plus profonds. Un calme plat régnait sur le cirque. Comme si tout le monde s’était accordé pour dire qu’il ne fallait pas faire le moindre bruit. Je n’aimais pas ce calme. D’abord, il ne me donnait aucune information sur la localisation des personnes. Ensuite, mes pas étaient moins étouffés. Seule une odeur particulière baignait dans l’heure. Une odeur horrible et indescriptible. Comme si on faisait cuir quelque chose. Quelque chose que je ne pourrais pas identifier. Une viande qui m’était inconnue. Ce n’était guère surprenant, j’avais passé trop peu de temps sur Terre pour connaître toutes les pratiques alimentaires des humains. Je m’introduisais dans un premier chapiteau. S’il y avait un homme semblable à moi, il devait forcément avoir un réservoir d’eau dans lequel il pourrait se ressourcer. Les cellules qui nous permettent de respirer l’eau ont besoin de se ressourcer suffisamment fréquemment, sinon, nous nous desséchons radicalement. Il devait donc comme moi avoir un endroit dans lequel plonger pour pouvoir survivre sur Terre. Pour ma part, un long saut dans l’océan suffisait. Mais j’imaginais qu’il n’avait probablement pas toutes les capacités d’un atlante et que lorsque le cirque se retrouvait au beau milieu du continent, il avait besoin de quelque chose. Je me suis donc dis que c’était là que je trouverais mon objectif. Et, enfin, je voyais ce qui ressemblait à un réservoir d’eau. Et je tombais.




La douleur était atroce, profondément atroce. Mon cerveau raisonnait. Et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, j’avais clairement reçu un coup sur la tête. La deuxième raison était que je ressentais les effets de la déshydratation. Mon corps était allé cherché de l’eau là où il en trouvait : mon cerveau. La douleur ne pouvait qu’en être atroce. J’essayais de lever la tête, me rendant compte que j’étais accroché à une barre en métal, mes bras collés contre moi. Je voyais une dizaine de personne, peut-être, autour de moi. Ils semblaient ravis de me regarder. L’un d’entre eux, un homme bien habillé et assez élégant s’approcha de moi, caressant du revers de sa main ma joue. Un rugissement sorti du fond de mes entrailles. « Messieurs dames, ce soir, nous avons un invité de marque, ce soir, nous allons nous délecter d’une viande somptueuse, baignée au sel de mer pendant plusieurs années. Ce soir, nous mangeons de l’atlante. » L’odeur me frappa. Je ne pouvais pas connaître cette viande, il s’agissait de viande humaine. Une envie de vomir me frappa mais je me retins. Ma force m’avait quittée, ma magie était inutile. Mon oreillette avait disparue. Sans eau, j’étais un homme mort. Sans aide, j’étais fini.

Hope et Calypso étaient simplement sorties pour boire un coup, se détendre. Hope avait l’impression qu’elle n’avait pas fait ça depuis une éternité. Sortir dans Gotham pour passer un bon moment avec une amie, ce n’était pas vraiment ce dont elle était habituée dernièrement. Mais c’était très agréable. Surprenant, aussi. A tel point que Hope se disait qu’elle referait bien ça un de ces soirs. Sortir du train-train des horreurs de l’hôpital pour se retrouver attablée devant des verres colorés, à se raconter leur vie et à cancaner sur les gens qui passaient devant elles comme si elles étaient ado … Ca, c’était vraiment une bonne soirée. Elles avaient besoin de ça pour se détendre, après les mois très difficiles qu’elles avaient passé. L’absence de soleil, les catastrophes à répétition … Mais c’était derrière elles, et elles l’avaient bien fêté. A présent, elles marchaient tranquillement dans la rue en continuant leur conversation, évoquant leurs souvenirs. Hope ralentit quand elles arrivèrent à proximité de la place où un cirque s’était installé, et elle le contempla, mal à l’aise. « Regarde ça … Je déteste les cirques. » Fit-elle avec un frisson de dégoût. Elle les détestait d’autant plus depuis que le Joker avait joué avec elle, à l’hôpital. Depuis, elle ne pouvait plus voir les clowns en peinture. Elle s’approcha tout de même, poussée par une curiosité malsaine. Le chapiteau était lugubre, il se dégageait de l’endroit une atmosphère qui faisait froid dans le dos. « Qui voudrait emmener ses enfants voir celui-là ? » Sûrement pas elle, même si on la payait pour ça. Pourtant, il y avait déjà la queue devant l’entrée, et des enfants surexcités piaffaient d’impatience. Elle s’avança encore, comme pour essayer de voir, et de comprendre ce qui pouvait bien pousser tous ces gens à entrer dans le chapiteau. Elle aperçu la face grimaçante d’un clown et détourna les yeux. « Il est passé par Blüdhaven et Metropolis avant de venir ici, il paraît qu’il y a eu des disparitions pendant leur passage. Plus de disparitions que d’habitude en tout cas. » Elle eut un rictus. « Normalement j’y croirais pas, mais il faut avouer qu’ils savent mettre une ambiance inquiétante. » Elle sursauta en entendant un ricanement haut perché à quelques mètres d’elle, et elle tourna la tête vivement. Elle ne vit personne, juste une petite silhouette qui disparaissait derrière une tente. « Hé, non ! Ne va pas … » Trop tard, l’enfant avait disparu sans l’entendre. Hope attrapa le bras de Calypso. « Viens, il faut qu’on retrouve ce gosse avant qu’il ne tombe sur un des monstres. Ou sur un clown. » Hope s’avança vers les tentes, bien décidée à ne pas laisser l’enfant se faire traumatiser par le spectacle qui se passait en coulisses. Et puis, toutes ces rumeurs … Elle ne voulait pas y croire, mais s’ils enlevaient vraiment des gens, pas question de leur laisser cet enfant. Elles se retrouvèrent rapidement au milieu des tentes, et l’obscurité sembla s’épaissir autour d’elles. Pourtant Hope continua d’avancer sans se laisser intimider, appelant l’enfant à mi-voix. Elle n’hésita qu’à peine avant de soulever le pan d’une tente plus grande que les autres d’où filtrait de la lumière. Elle n’entra pas, mais regarda par l’entrebâillement. « Il est là, il faut que … » Elle recula précipitamment quand la petite silhouette se retourna à moitié, dévoilant un visage balafré, clairement pas enfantin. « Okay, c’était pas un enfant, au temps pour moi. » Elle s’apprêtait à retourner vers la rue quand un rugissement leur parvint. « Qu’est-ce que c’était que ça ? » Fit-elle en se retournant vers Calypso. Ce n’était pas un lion, elle était au moins sûre de ça.

the sky never falls with the rain.
( Jessica & Calypso )

Sur les trottoirs d’une sinistre ville que tu ne fréquentes que trop, tu échanges des regards et des discutions amusées avec ton amie Hope. Détendu des zygomatiques, vous alliez de bon train là où vos pieds vous le demandaient. Les pensées libres et blanches des problèmes et événements passés trop rudes. Tu te rappelles encore de ton doigt sur la gâchette, visant un autre être vivant. Un frisson te parcours, et tu ne sais pas si c’est juste de repenser à Arkham ou le fait de voir devant vous un cirque au chapiteau effrayant. On aurait dit qu’il sortait d’un film d’Hitchcock tant il criait de malveillance. Tu tournes la tête vers Hope et face à son horreur, tu as le réflexe de poser une main chaleureuse dans son dos. Tu acquiesces à sa remarque sur les enfants qu’on emmènerait là, « celui-ci est particulièrement malsain je trouve ». Tes iris balayant les environs, tu remarque que pourtant des parents avaient emmener des jeunes voir cette foire aux monstres. Mais tes yeux reviennent se poser sur ta camarade de profession, intriguée par ce qu’elle te dit. Tu n’avais pas vraiment suivit l’actualité de Gotham, n’habitant pas ici tu ne prends pas forcément la peine de te renseigner sur les choses de la région. Mais tu devrais commencer à faire tes recherches. « Tu sais, y a beaucoup de choses qu’on en crois pas et qui peuvent être vrai » cette année pour toi, c’était ce genre de surprise dans tout les coins, mais elle ne les connaissait pas toutes. Tu sens la panique de ton amie, mais tu ne peux que chuchoter un « ça va aller » avant qu’elle ne sursaute et s’adresse à une petite silhouette qui pourrait être un enfant. Son inquiétude déborde sur ton sang froid et tu te laisses entraîner quand elle attrape ton poignet. Ce que Hope te disait pouvait aux yeux de tout le monde, paraître des plus fous. Tu avais peur qu’elle ne fasse une crise de panique à la vu d’un clown. « Ne t’en fais pas, Hope, si quelque chose de dangereux se passait on le saurait » des mots plus pour rassurer qu’autre chose, car l’ambiance du lieu te filait à toi aussi des sueurs froides. Tu la suis, les sens en alerte malgré ton esprit tentant de te convaincre qu’il n’y avait aucun danger. Tu hausses les sourcils quand ta compagne de galère entrouvre un pan de la tente « Hope ! », tu chuchotes par réflexe, pensant que si on vous attrape, il sera difficile d’expliquer ce qui se passe.

La lumière déjà tamisée par les nuages, arrivait à peine à travers le tissu de la tente dans laquelle ton regard à toi aussi se perdit par curiosité. « Affreux » fut le seul mot qui se fraya un chemin dans ta bouche après avoir vu ce visage de l’enfer. Te redressant pour t’en aller le plus vite possible de l’endroit, ton oreille est attirée par un bruit des moins communs. Hope aussi l’a entendu, c’était déjà ça, tu n’étais pas folle. « ça avait l’air presque humain » les sourcils froncé, cette impression de paranoïa montante n’indiquait rien de bon. Tu n’avais plus le pistolet que Trevor t’avait donné à Arkham. Tu te pinces les lèvres et c’est à ton tour d’entraîner Hope par le bras, dans la plus grande des discrétion. Tu entrouvres une tente voisine à celle déjà vu, elle est plus grande et pourrait cacher un éléphant. Il n’y a personne en vu, et malgré toi, ta curiosité te prend et tu entres, emmenant avec toi ton amie. Vous voilà arrivé dans une charcuterie. Ta main libre vient couvrir ton nez et ta bouche par dégoût de l’odeur. Un drap tendu cachait l’autre partie de la tente, il en sortait des voix que tu n’avais pas entendu avant d’arriver sous le sans d’une pièce de viande. Tu regardes surprise Hope, la bouche prête à parler, mais te rappelant qu’il vaut mieux ne pas se faire remarquer. Tu essayes le langage des signes, montrant une oreille et pointant ensuite l’endroit d’où viennent les voix. Tu essayes de deviner ce qu’elles disent, mais ton oreille a mal vécu la guerre.
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A présent assurée que la silhouette qu’elles avaient suivie n’était pas celle d’un enfant égaré, Hope n’avait plus qu’une envie : déguerpir au plus vite. Elle se fichait bien qu’on les trouve ici, elle pourrait toujours prétendre qu’elles s’étaient perdues en cherchant à voir les animaux, mais elle trouvait l’ambiance de plus en plus oppressante et elle ne voulait pas s’éterniser au milieu de tout ça. Et puis, l’idée de se trouver face à un clown l’angoissait un peu. C’était stupide, elle le savait, les clowns étaient pour la plupart des types trop maquillés qui aimaient faire les idiots sur une scène, mais après avoir vu le Joker il était difficile de se raisonner. Mais il y avait soudain eu ce bruit, cette espèce de rugissement qui avait déchiré le lourd silence. Hope n’était pas calée en animaux de cirques, mais elle était presque sûre que ce cri n’avait pas été celui d’une bête qu’elle pouvait connaître. Seulement, elle ne savait pas du tout ce que ça pouvait être. La suggestion de Calypso la fit frissonner. « Ca m’y a aussi fait penser … » Admit-elle à contrecœur, avant de suivre le pas de son amie vers une autre tente. Ca ne pouvait pas être humain, mais il fallait qu’elles s’en assurent. Hope ne serait pas tranquille tant qu’elle ne saurait pas, et c’était également le cas de Calypso, à en juger par la détermination qu’elle lisait sur son visage. Son amie ouvrit une tente plus grande que la précédente, et elle s’y faufila avec Hope à sa suite. Immédiatement, l’odeur lui agressa les narines, une odeur désagréablement familière. Les effluves qui flottaient étaient celles de la mort … Mais pas seulement. Cela remuait des vieux souvenirs atroces, du temps de l’invasion de Darkseid. Et puis, Hope vit le sang par terre et les morceaux de viande. Tout ça dans un cirque ? Elle avait l’impression d’être entrée dans une autre dimension. C’était comme une morgue de film d’horreur sous un chapiteau de fête, ou une boucherie qui aurait mal tourné. Elle entendit alors les voix et hocha lentement la tête à l’intention de Calypso qui lui faisait discrètement signe d’écouter. Malgré son dégoût, Hope se rapprocha du voile qui séparait la pièce en deux, et d’où provenaient les voix. « … à la broche, comme un cochon de lait ! » « T'es con, ça va ruiner les saveurs ! Il faut le préparer comme du poisson. Sur le grill, directement. Il a des écailles ? » Hope fronça les sourcils, perplexe. Cette conversation culinaire tranchait avec l’environnement, mais elle la mettait aussi très mal à l’aise. Tout doucement, elle écarta un pan du drap pour essayer de voir. Devant elle se trouvaient plusieurs personnes qui lui tournaient le dos et qui discutaient de leur futur repas. En débattant, ils montraient une silhouette devant eux … Hope écarquilla les yeux et sentit son cœur rater un battement. Un homme était attaché à un montant de la tente. Et visiblement, c’était lui qui allait finir au grill ou à la broche.

Hope recula en tirant Calypso par le bras. Elle l’entraîna à l’autre bout de la tente, ses pieds glissant sur une trace de sang fraîche. Son estomac se serra à cette vision – elle était à présent persuadée que ce n’était pas le sang d’un animal. « Il y a un type attaché là-bas ! » Murmura-t-elle d’un ton précipité. « Et ils vont le … » Elle hésita. Ca lui paraissait impossible, même en l’ayant vu de ses yeux. « Ils veulent le manger. Ils vont le faire cuire ! » Elle regarda autour d’elle, fébrile, la panique montant en elle. Elle se sentait comme prise au piège dans cette tente de l’horreur. Mais pas question de s’enfuir en laissant le prisonnier derrière elles, Hope n’y songeait même pas, et elle savait que Calypso non plus. Mais comment le sortir de là ? « Il faut attirer leur attention au-dehors de la tente … Il faudrait … » Elle essayait de réfléchir en même temps qu’elle parlait et qu’elle cherchait autour d’elle. « Mettre le feu ! » Il y avait une caisse qui contenait des feux d’artifice, elle avait un briquet. Ca suffirait. Elle s’accroupit à côté de la caisse et entreprit de sortir les explosifs. « Je vais les allumer et crier pour les attirer ici, tu pourras aller détacher l’homme quand ils viendront par ici ? » C’était un plan fou qui avait toutes les raisons d’échouer, mais c’était le seul qu’elle avait.