Maintenant que Pamela était de retour, Harley pouvait se détendre. Son amie était revenue chez elle et la psychologue se faisait une joie de pouvoir passer du temps avec elle. Mais elle avait aussi une chose à faire avant de pouvoir rester plus longtemps avec la rousse. Avec Owlman et ses alliés, Harley préférait faire profil bas. Même si elle avait tué pas mal de ses hommes quand elle avait fait la rencontre de Elliott, la jeune femme n’avait pas envie de revoir l’homme venu d’un autre monde. Elle voulait plutôt voir un autre homme et s’assurer qu’il allait bien. Ce dernier était Bruce Wayne, homme riche et totalement séduisant aux yeux de la blonde. Elle ne voulait pas de lui pour son argent, non juste pour son physique et elle se disait qu’un homme aussi musclé ne devait pas l’être que des bras si vous voyez de quoi je parle. Enfin bref, elle avait décidé de se changer. Oui parce que arriver avec un t-shirt qui parlait du Joker n’était pas une bonne approche. Enfilant un t-shirt rouge et une petite jupe noire, elle alla ensuite se mettre du rouge à lèvres et vérifier que ses cheveux étaient bien attachés. Il ne fallait pas paraître décoiffé devant un tel homme. Une fois prête, elle avait donc pris son temps pour arriver au manoir de playboy. Cependant, elle ne se voyait pas sonner à la porte. C’était ce qu’une personne normale devrait faire, mais elle voulait tomber directement sur lui. Regardant le bâtiment qui lui faisait face, Harley décida qu’y rentrer par effraction serait bien mieux. De plus, elle se doutait que la chambre de sa cible devait être à l’étage. Faisant un premier tour du bâtiment, elle finit par sortir une pince de ses cheveux pour tenter de crocheter la serrure de la baie vitrée qui lui faisait face. Cela prit quelques minutes, mais elle y parvint et elle rangea la pince dans ses cheveux avant d’ouvrir doucement les portes. Les refermant derrière elle, elle se disait qu’il y aurait sans doute une alarme quelque part, mais tant pis. Après tout, ça réveillerait peut-être Bruce et ainsi elle pourrait le voir plus rapidement.
Regardant autour d’elle, Harley devait avouer qu’elle se voyait parfaitement vivre dans un tel endroit. Pour le moment, elle était dans le salon et elle appréciait de pouvoir voir les canapés et la cheminée était immense. Faire un feu là-dedans devait être génial pour pouvoir se réchauffer. Une image d’elle et de Wayne, enlacé près du feu fit son apparition dans son esprit. Voilà une image qu’elle voudrait mettre en pratique. Mais pour le moment, elle devait s’assurer que Bruce était chez lui. Si ça n’était pas le cas, elle serait clairement déçue. En passant devant un miroir, elle vérifié à nouveau qu’elle était bien habillée et coiffée avant de sourire. Tout était parfait et elle parvenait même à voir l’escalier qui donnait sur l’étage. Malheureusement, elle n’eut pas le temps de le rejoindre, parce qu’elle entendit un bruit derrière elle. Quelqu’un était là.
Bruce ?
Heureuse à l’idée de lui faire face, Harley ne fit même pas attention au reste et fonça vers l’origine du bruit avant de grimacer en voyant que ça n’était pas celui qu’elle voulait voir qui était là.
Même si rien n'était au beau fixe, il fallait pourtant continuer à agir comme si tout était normal, ou presque. En tenue de mécanicien, Alfred avait la tête plantée dans le moteur de la Batmobile. Il était important que les véhicules soient constamment révisé, amélioré, réparé, bichonné quoi. Surtout que cette voiture avait souvent tendance à revenir en pièce ou presque. De plus, cela lui permettait de pouvoir se concentrer sur une chose à la fois, ce qui faisait oublier le reste des problèmes alentours.
Le Manoir était calme aujourd'hui, tous ses habitants étaient à l'extérieur, vacant à leurs occupations, laissant ainsi au majordome le soin de pouvoir respirer un peu. Mais juste un peu. Si Bruce Wayne en bon parano, avait fait en sorte que tous les membres de la famille pouvaient être suivis H24, Pennyworth profitait de cela pour garder un œil sur chacun d'entre eux. Sans pour autant s'immiscer plus dans leur intimité. Juste savoir où ils se trouvaient, si un problème advenait.
Pour le moment, ce fût une alarme silencieuse qui se déclencha, l'ordinateur indiquant qu'un intrus était présent à l'étage, dans le salon. Avec rapidité, l'homme lâchait ses outils, pour s'approcher de l'écran, s'essuyant les mains recouvertes de cambouis avec un chiffon. Un sourcil surpris se haussa légèrement au-dessus de ses lunettes, qu'il remit d'ailleurs en place sur son nez, pour s'assurer qu'il voyait correctement.
- Qu'est-ce que...
Harley Queen chez eux? Qu'est-ce que cette femme faisait-elle ici? Un nouveau coup du Joker? Enfin cherchait-elle plutôt son homme, que Batman avait caché quelque part pour lui sauver la vie... encore une idée discutable d'ailleurs. Mais comment aurait-elle pu savoir que Batman était la face cachée de Bruce Wayne? Elle cherchait peut-être tout simplement à se faire quelques sous avec un larcin bienvenue... en tous les cas, il ne la laisserait pas se balader chez lui aussi impunément.
Virant sa combinaison, il prenait l'ascenseur qui permettait de remonter dans le manoir rapidement, un 9mm planqué sous la veste - car on était jamais trop prudent avec ce genre de personne - Alfred se retrouva bien vite en compagnie de l'indésirable. Bien qu'il resta calme et plutôt neutre, ses sens restaient aux aguets, alors qu'elle s'approchait bien trop rapidement de sa personne.
- C'est plutôt à moi de vous poser cette question, miss...? Même s'il savait parfaitement qui elle était. Auriez-vous perdu votre chemin? Poli et aimable, comme il savait si bien le faire.
Dernière édition par Alfred Pennyworth le Ven 20 Juil - 21:29, édité 2 fois
Mettre le grappin sur un homme riche ça n’est pas évident. Harley en sait quelque chose, parce qu’elle finit toujours avec les mêmes minables, y compris le Joker. Elle doit donc faire en sorte d’améliorer ses relations et comme elle devait avouer que physiquement Bruce Wayne était pas mal, elle se devait de faire le premier pas. Après tout, même si tout le monde connaissait désormais son passé avec le ganga de son poussin, Harley se disait que Bruce saurait qui elle est. Evidemment, elle pourrait lui indiquer qu’ils n’étaient plus ensemble, même si ça n’était pas encore officiel et qu’elle était à la recherche de quelqu’un d’autre et en particulier lui. L’homme riche et séduisant qu’elle voulait à ses côtés. Bon d’accord, c’était sans doute beaucoup à dire à cet homme qui serait sans aucun doute surpris. Mais elle voulait tenter sa chance. De plus, sa relation avec Pamela ne changeait pas, ce qui n’était pas bon à son goût. Quoi ? Elle s’était rendu compte que Ivy était plus qu’une amie pour elle, mais elles n’en avaient jamais parlés et Harley se demandait si c’était seulement elle qui ressentait ça ou pas. Il y avait eu quelques mots et quelques regards ou mêmes gestes qui l’avaient fait penser qu’elle n’avait pas imaginé tout ça. Malheureusement, il n’y avait rien de concret et Harley était un peu désespérée. Beaucoup même. Elle ne voulait pas perdre la belle plante si cette dernière ne la considérait que comme une amie. C’était sans doute pour cela qu’elle n’avait pas elle-même fait le premier pas. Du coup, ça serait sûrement plus simple avec Bruce.
Il ne la connaissait sûrement que de réputation. Après tout, elle ne se souvenait pas s’être présenté à lui, même quand elle était encore Harleen. C’est ainsi donc qu’elle entra dans le manoir pour tenter de lui mettre la main dessus. Mais une main douce et gentille. Elle ne voulait pas non plus qu’il ait peur dès leur première rencontre. Ayant en vue les escaliers pour aller à l’étage qui devait sans doute donner sur la chambre du propriétaire des lieux, Harley était prête à y foncer avant d’entendre un bruit non loin d’elle. Se retournant, prête à bondir sur Bruce, elle fut déçue et surprise de voir qu’il ne s’agissait pas de lui. Un homme plus âge se tenait devant elle et elle grimaça avant de vouloir savoir qui il était. Sa façon de s’exprimer la perturba légèrement. Il restait agréable et poli, alors qu’en temps normal on ne lui parlait jamais de la sorte. En plus, il venait de l’appeler miss, ce qui ne lui arrivait vraiment jamais.
Miss Quinzel.
Elle fit une révérence, ne sachant pas vraiment pourquoi, mais elle avait vu ce genre de choses se faire dans les films. En se redressant, elle continua de fixer l’homme à lunettes, avant de reprendre la parole pour répondre à sa seconde question.
Je ne suis pas perdue, je suis venu voir Br… Monsieur Wayne.
C’était mieux si elle l’appelait ainsi, il fallait savoir utiliser ce genre de dénomination, ça faisait sans doute mieux.
Pourriez-vous m’indiquer où il se trouve, Monsieur … ?
Si elle avait un nom ça serait plus facile pour pouvoir continuer la conversation et surtout savoir à qui elle avait à faire.
Alfred n'était encore clairement pas au courant que la compagne du Joker avait décidé de lui fausser compagnie et de reprendre sa liberté. Chose qu'il n'aurait pu que soutenir s'il l'avait appris. Pour le moment, à ses yeux, elle était une intruse, plutôt extrêmement dangereuse de surcroît. De quoi ne pas être vraiment détendu, ce que vous pouvez comprendre n'est-ce pas?
S'étant donc armé pour l'occasion, il n'avait pourtant pas eu peur de lui faire face. De toutes les façons, il fallait qu'il apprenne pourquoi elle était là et voir à quel niveau de danger il avait à faire. Si elle ne savait pas vraiment chez qui elle était entrée, mis à part chez un riche milliardaire, il trouverait sans doute un moyen de la reconduire à la sortie, sans trop de casse. Si par contre... c'était Batman qu'elle cherchait alors là...
Surtout qu'il ne savait guère pour qui son cœur penchait, la liberté de faire le mal à Gotham comme elle l'entendait, elle et le gang pour qui elle bossait. Ou alors ses services avaient été alloués à Owlman et là... là... une balle de 9mm logée entre les deux yeux ne serait pas de trop. Oui, c'était radical, mais le Syndicat du Crime l'était tout autant. Pennyworth n'avait plus le temps de se montrer aussi clément que la chauve-souris en ce qui concernait leurs ennemis, nombreux... trop nombreux même.
Les mains dans le dos, il observait donc la jeune femme se présenter, haussant légèrement un sourcil, les choses ne changeaient guère. Pour le moment, il préférait ne rien montrer. Elle venait voir Mr. Wayne, tiens donc...
- Pennyworth, Alfred Pennyworth, miss Quinzel. Marquant un petit temps. Il vous arrive souvent d'entrer par effraction dans les maisons de ceux que vous voulez voir?
Autant pour lui montrer qu'il n'était pas dupe et qu'elle n'était pas vraiment la bienvenue. Un intrus n'était jamais le bienvenue, encore moins par les temps qui courraient.
- Monsieur Wayne n'est pas présent pour le moment, mais je peux sans doute lui laisser un message, tout en vous montrant comment faire la prochaine fois que vous viendrez ici?
Autant dire qu'il l'invitait poliment à prendre le chemin de la sortie. Si elle insistait, ça risquait de finir par une épreuve de force. En ancien militaire, notre majordome n'aurait sans doute pas trop de problème à la mettre dehors, manu militari.
Mieux valait pourtant ne pas en arriver là. Allez savoir de quoi était capable cette femme, si on l'énervait trop.
Travailler pour Owlman ? Jamais de la vie ! Elle lui avait fait face une fois et ça l’avait clairement refroidit. Elle avait pensé qu’il serait bien mieux que Batman, mais finalement elle avait vite déchanté. Ce type était encore pire et finalement, à ses yeux, la chauve-souris n’était pas si mal que ça. Même s’il avait des progrès à faire, il était sans doute mieux. Au moins il protégeait vraiment la ville, pas comme l’autre timbré qui avait voulu lui faire du mal à elle et ses amies. Il fallait aussi rappeler que quelques semaines plus tard Harley avait aidé Wrath aka Elliot à tuer un grand nombre d’hommes de Owlman. Sans doute une mauvaise chose, mais sur le moment ça avait été jouissif, elle devait bien l’avouer. Mais pour le moment en tout cas, elle faisait face à un homme qu’elle ne connaissait. Il était plus âgé que celui qu’elle venait voir. En parlant de lui, elle espérait qu’il était là et qu’elle pourrait le voir. D’abord, il fallut faire les présentations et en entendant son prénom, elle comprit qui elle avait devant elle. Elle allait le lui dire avant qu’il ne pose une question qui la fit grimacer.
Je ne suis pas entrée par effraction, vous n’avez pas fermé les fenêtres comme il fallait c’est tout. Dommage pour un valet, Monsieur Wayne ne serait pas très content.
Croisant les bras sur sa poitrine en signe de défis, elle ne comptait clairement pas admettre qu’elle était dans entré ici dans l’illégalité la plus totale. Oh et pour l’avoir appelé le valet, c’était petit, mais elle était en colère sur la façon dont il était en train de la traiter. Elle n’était pas une voleuse, pas comme tous ceux qu’elle avait pû croiser avant. Elle avait bien plus de classe et de prestance. En tout cas, elle en était totalement persuadée. Plissant les yeux quand monsieur se montra pressé de la voir partir, elle secoua la tête.
C’est gentil de votre part d’aider votre employeur de la sorte, mais je n’ai pas besoin de vous. Ca fait un moment que je ne l’ai pas vu et je peux comprendre que sortir d’ici au vu de tout ce qui se passe à l’extérieur n’est pas réjouissant. Cependant, je ne laisserais pas de message, je le verrais en personne.
Hochant la tête comme pour signifier qu’elle ne partirait pas, Harley fit demi-tour, prête à filer vers l’escalier pour aller à l’étage. Seulement elle se stoppa dans son chemin en voyant une photo de Bruce. Souriant, comme une gamine devant son plus gros béguin, elle prit le cadre dans sa main et soupira de plaisir. Elle allait pouvoir le revoir après tout ce temps où il avait dû rester ici enfermé. Elle l’imaginait déjà voulant aider les autres comme il le faisait si bien d’habitude, mais il ne pouvait pas vraiment faire quoi que ce soit. Après tout, il n’était qu’un homme et l’argent ne pouvait pas aider pour cette fois-ci. Surtout que Owlman se serait fait un plaisir de tuer un homme riche comme lui ou l’utiliser pour financer sa guerre. En repensant à ce type, Harley posa un peu trop fort le cadre sur le meuble, avant de décider de reprendre son chemin vers les escaliers. Elle devait aller vérifier qu’il allait bien et qu’il était encore en vie.
Allez savoir ce qui était le plus agaçant, se retrouver face à une criminelle notoire, ou face à une criminelle notoire, pleine de mauvaise foi ne sachant pas à qui elle avait vraiment affaire. Il manqua de soupirer, mais se retint à la dernière seconde, mettant les mains dans le dos, comme pour montrer que pour le moment, il n'était pas agressif. Les choses pouvaient parfaitement changées et n'oublions pas, que ce manoir ne restait jamais vide très longtemps. Si un des membres de la Batfamily débarquait, il faudrait éviter d'avoir trop de casse à l'intérieur du manoir, tout en contenant ce que pourrait apprendre Harley. Décidément, il marchait sur des œufs pour le coup. Afin de répondre donc à la demoiselle, ses sourcils se haussèrent pour mimer un instant de surprise.
- Bien sûr... c'est tout moi ça, oublier de fermer une fenêtre... d'un ton quelque peu cynique. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas une invitation à entrer, miss Quinzel, sachez-le. Je peux comprendre qu'on ne vous ait pas appris totalement les bonnes manières. Mais il n’y a pas d’âge pour apprendre. Oups... il dérapait peut-être un peu.
Ce qui pouvait être surprenant, c'était ce besoin qu'avait cette femme de voir Bruce Wayne. Pourquoi? La seule question qui lui traversa l'esprit à ce moment. Elle semblait décidée, elle serait donc bien déçue. De un parce qu'Alfred n'allait clairement pas la laisser se balader ici sans la mettre dehors, de deux, parce que Bruce n'était pas... plus là. Un pincement au cœur fit presque grimacer le majordome, avant de renvoyer cette peine là où elle ne le toucherait pas, tandis qu'il se devait de faire son travail.
- Comme je vous l'ai déjà dit, monsieur Wayne n'est pas là pour le moment.
Évidemment, elle ne l'écoutait pas, elle n'en faisait qu'à sa tête. Il l'observa toucher l'un des cadres qui trônait dans le salon, pour observer la photo de son maître... ce qui ne manqua pas de le faire lever les yeux au ciel, comprenant finalement qu'une nouvelle groupie était à ajouter à la déjà, très longue liste qu'elle contenait.
Pennyworth pourtant, bougea assez rapidement, pour l'empêcher d'aller trop loin, se mettant devant elle, sans pour autant se permettre encore de la toucher. Car quand cela arriverait, elle se ferait jeter dehors et cela, au sens propre du terme.
- Miss... je pense avoir été assez clair. Personne n'est présent, veuillez me suivre ou nos prochains échanges risquent de ne pas être plaisants...
Ce n'était en rien une menace, juste une mise en garde, dis sur un ton on ne peut plus sérieux. Bien entendu, vu sa dégaine, son âge, Harley pourrait très certainement ne pas le prendre au sérieux et là serait sa plus grande erreur... voulait-elle vraiment se retrouver mise à la porte, tenue par l'oreille comme la sale gamine qu'elle était?
Bon d’accord, elle mentait, mais ça n’était pas la première fois et elle ne connaissait pas celui qui lui faisait face. Donc, il pourrait très bien pensé que pour une fois il avait oublié de fermer la fenêtre. A son ton, elle commença à plisser les yeux et le fit encore plus quand il parla d’un sujet qu’elle n’appréciait pas.
Vous ne semblez pas non plus avoir de bonnes manières à la façon dont vous me parlez. On ne parle jamais de son âge à une femme non mais vraiment !
Elle était presque outrée qu’il puisse faire une telle chose. D’accord il n’était plus tout jeune, mais il devait quand même savoir une telle chose non ? Cependant, elle indiqua que malgré tout ce qui se passait à l’extérieur, elle ne partirait pas d’ici avant d’avoir fait face à Bruce Wayne. Se tournant pour aller vers l’étage, elle fut distraite par un cadre contenant la photo de son coup de cœur. En songeant au fait qu’il était un homme qui pensait aux autres avant lui-même et qui avait sans doute dû aider d’une façon ou d’une autre, son esprit dériva vers Owlman. Ce dernier n’aurait sans doute aucun scrupule à utiliser Wayne et ce fut ainsi que les pensées sombres de Harley revinrent au galop. Déposant le cadre un peu fort sur le meuble, la jeune femme décida qu’elle devait voir l’homme riche qui lui faisait tourner la tête parfois. Malheureusement, elle se retrouva face à Alfred. Elle ne pû s’empêcher de grimacer en voyant qu’il lui barrait le chemin. A ses paroles, elle haussa les sourcils surprise.
Oh vraiment ? Et comment Monsieur Wayne réagirait-il s’il savait que vous mettez des invités dehors alors que je demande juste à le voir ? Serait-il vraiment content que vous lui cachiez le fait qu’il a de la visite ?
Elle aurait dû se douter que Bruce se ficherait de la voir, mais elle était très loin de songer une telle chose. Selon Harley, il serait ravi de la voir et même peut-être soulagé d’avoir un peu de compagnie. Après tout, elle pouvait être divertissante.
Je veux juste m’assurer que tout va bien et vu la façon dont vous insistez à m’empêcher de le voir me fait penser qu’il est bien ici.
Fixant l’homme qui lui faisait face, elle eut alors une idée qui lui fit regretter d’y avoir songé.
Il est ici n’est-ce pas ? Il est ici, mais déjà accompagné c’est ça ?
Qui était la greluche qui était avec lui à l’étage ? Fixant l’escalier comme si ce dernier pouvait lui donner la réponse, elle reposa son attention sur le majordome.
C’est moi que vous voulez protéger n’est-ce pas ?
Oui, elle était à côté de la plaque et pas qu’un peu, mais elle se jeta alors dans les bras du majordome comme s’il venait de lui sauver la vie.
Oh vous êtes trop mignon.
De l’énervement après Alfred parce qu’il voulait la mettre dehors, elle avait décidé que finalement il voulait juste qu’elle ne sache pas que son patron était déjà en charmante compagnie. Le gardant dans ses bras un peu plus longtemps que nécessaire, elle recula finalement.
La façon qu'elle avait de tourner les choses avait de quoi agacer profondément notre majordome qui, malgré son flegme anglais, sa patience légendaire, n'était clairement pas d'humeur à devoir supporter ce genre de chose. Non vraiment, ce n'était ni le moment, ni le lieu. Il avait clairement d'autres chats à fouetter. Et Bruce, n'était pas là, plus là. Le fait qu'elle insiste, ne pouvait que le mettre plus profondément de mauvaise humeur. Que cette personne parle de lui ainsi, c'était... bref... il ne releva donc pas sa remarque, levant juste les yeux au ciel. Cette rencontre allait être pénible, il le savait.
Qu'Harley puisse croire une seule seconde penser qu'un homme comme Bruce Wayne pourrait être heureux de la voir, était presque pathétique. Qu'avait-elle prit avant de se rendre au manoir? Alfred était en droit de se poser la question. Croisant doucement les bras, pour montrer qu'il n'était clairement pas prêt à débattre de quoi que ce soit, plus que le temps nécessaire, il lui répondit pourtant, d'un ton aimable. Pour le moment...
- Monsieur Wayne fait confiance à mon jugement. D'un ton qui ne laissait place à aucun doute sur la confiance que pouvait avoir le maître de maison sur son majordome. Il manqua de soupirer quand elle insista, encore. Miss, si je vous dis qu'il n'est pas là, c'est qu'il n'est pas là. Le manoir est vide et j'ai beaucoup à faire...
Non mais... qu'est-ce que c'était cette logique? Vraiment? Parce qu'il insiste, ça ne veut pas toujours dire que Bruce est occupé, mais bien parce qu'il n'est pas là. Et ce qu'elle ne savait pas, c'était bien le fait que s'il était présent au manoir, elle aurait rapidement eu droit à un petit face-à-face avec Batman en personne... heureusement qu'aucun membre de la Batfamily était présent d'ailleurs... il ne donnerait pas cher de ses couettes.
La suite ne manqua pas de dramatisme. Voilà qu'elle se faisait un nouveau film. Pas besoin de se demander pourquoi elle avait une place spéciale à Arkham. Il n'y avait bien que les psychopathes qui pouvaient passer du coq à l'âne ainsi. Oui, Alfred n'était pas tendre avec cette jeune femme, mais sérieusement, elle commençait à lui taper sur les nerfs, sans compter que sa dangerosité n'était plus à prouver et qu'il se demandait quand il risquait de faire usage de la force pour se défendre.
- ... non je... trop tard, elle s'était déjà auto convaincue. Il tenta de l'éviter sans succès. Ses mains loin du corps de la jeune femme, il manqua de la faire voler par-dessus son épaule pour qu'elle le lâche. Mais finalement, elle se recula.
Dans sa tête, la réflexion se faisait à la vitesse de la lumière. Devait-il en profiter? Aller dans son sens, rester courtois et en profiter pour la foutre dehors, ou ne plus passer par quatre chemins et la mettre à la porte manu militari? Il opta pour le premier choix, moins sanglant.
- Mmmm... oui... vous avez tout compris. Remettant un peu son costume qu'elle avait chiffonné en place. Les milliardaires vous savez... montrant le chemin de la porte principale. Laissez-moi un numéro où vous joindre et je vous appellerai quand il sera disponible? Dans un petit sourire poli.
Pennyworth croisait les doigts pour que cela marche, sans casse.
Elle montait peut-être un peu trop vite sur ses grands chevaux. Cependant, ça ne se faisait pas de demander son âge à une femme. Elle était jeune d’accord, mais elle n’irait clairement pas lui dire qu’elle avait vingt-six ans. De plus, ça ne le regardait pas. Heureusement, son cerveau n’alla pas jusqu’à lui faire penser qu’il puisse être intéressé par elle. Si c’était le cas, ça aurait été assez perturbant et même elle aurait été mal à l’aise. Malgré tout, elle n’appréciait pas qu’il tente de la mettre dehors de la sorte. Il ne voulait pas d’elle ici, du coup Harley avait décidé de rester. Oui, faire le contraire de ce qu’on lui demande en général est bien plus facile pour elle que de respecter les ordres. En entendant Alfred dire que Bruce avait confiance en son jugement, elle plissa les yeux. Peut-être était-ce vrai, mais elle n’avait pas envie de le croire. A la place, elle continua de parler pour lui faire dire la vérité. Elle était persuadée que Bruce était là-haut, mais que le majordome ne voulait pas qu’elle file à l’étage. Elle entendit vaguement ses propos sur le fait qu’il préférait qu’elle s’en aille et qu’il avait beaucoup de choses à faire. De son côté, son cerveau semblait fonctionner à cent à l’heure, parce qu’elle décida que l’homme qui lui faisait face était maintenant un ami qui lui voulait du bien. Il voulait la protéger parce que Wayne était déjà avec une femme. Donc Alfred voulait la protéger pour ses sentiments envers Bruce restent intacts. Harley ne pû s’empêcher de prendre de prendre l’homme dans ses bras, en lui disant qu’il était mignon. Après tout, il semblait vouloir la protéger. En tout cas, c’était ce qu’elle venait de se dire et elle n’en démordrait pas. En reculant, elle lui indiqua que Bruce avait vraiment de la chance de l’avoir. Souriant quand il indiqua qu’elle avait compris, Harley joua avec une de ses couettes tout en le laissant finir de parler. Hochant la tête à ses propos, elle l’écouter lui poser une question et elle secoue vivement la tête.
Oh non, je vais attendre.
Tournant la tête, elle fonça vers le canapé pour s’y allonger. Il était confortable et elle fixa le plafond quelques secondes, avant de regarder vers Alfred.
Je ne peux pas partir comme ça. Je sais que vous voulez bien faire, mais il faut que je vois celle avec qui il est.
Hochant à nouveau la tête, elle croisa les jambes, puis les décroisa, avant de se mettre assise sur le canapé.
Elle ne le mérite pas, donc elle aura le droit que je lui refasse le portait dès qu’elle descendra.
Souriant, comme si sa logique était la meilleure au monde, elle se rallongea à nouveau sur le canapé.
Vous pouvez retourner faire ce que vous faisiez avant que je n’arrive. Je vais attendre tranquillement ici.
Jouant à nouveau avec une de ses couettes, la blonde se mis à fredonner l’air d’une chanson qu’elle avait entendu à la radio plusieurs mois auparavant et qui semblait être resté dans sa tête. Elle ne faisait même plus attention à l’homme qui était debout dans la même pièce qu’elle.
Voilà bien une situation à laquelle Alfred avait peu souvent affaire et tant mieux! Car devoir gérer une squatteuse psychopathe n'avait rien d'une affaire aisée. Au contraire... surtout qu'il se devait de garder les secrets de Bruce bien cachés. Notamment celle de... sa mort. Un petit pincement au cœur le prit et il cacha une moue qui aurait marqué sa pensée. Non décidément, en plus d'être pénible, Harley ne pouvait savoir à quel point elle remuait le couteau dans la plaie. Autant dire qu'elle jouait dangereusement avec la patience de l'anglais. Qui pourrait bien finir par la sortir avec un coup de pied au derrière.
Elle ne manquait décidément pas de culot, mais cela ne détonnait pas avec le caractère de la compagne du clown de Gotham. Alfred manqua de peu de soupirer profondément. Elle l'ennuyait, réellement. Mais plutôt que de montrer ses pensées profondes, un simple haussement de sourcil marqua sa "surprise" à la voir vouloir rester dans le manoir.
- ... je ne pourrai que vous déconseiller de pareils agissements. Ce n'est pas vraiment comme cela que vous vous attirerez les intérêts de Bruce Wayne. Il n'aime guère les femmes qui usent de violence pour se faire entendre.
Sans être reconnu pour être un macho, Bruce Wayne était quand même un Casanova qui faisait tourner les têtes mais si deux prétendantes venaient à se battre entre elle... pour lui... ce n'était que de la mauvaise pub dont il ne voulait pas.
- Si vous souhaitez pouvoir le charmer, je vous conseille plutôt de vous montrer sous votre meilleur jour.
Si elle espérait le voir disparaître et la laisser seul chez eux, elle rêvait. Alfred observait Quinzel prendre ses aises, tout en réfléchissant à comment il allait vraiment réussir à la faire quitter les lieux. Peut-être faudrait-il user de subterfuges. N'était-il pas un excellent comédien? Heureusement que les années à pratiquer le métier de majordome, lui avait appris plusieurs tours, dont celui de faire croire à certains interlocuteurs qu'ils discutaient avec Bruce Wayne, alors que ce dernier, sous les traits de son alter-égo parcourait les toits de Gotham.
- Voulez-vous quelque chose à boire?
Autant préparer la suite, se chauffer un peu la voix était primordial, ensuite, il allait falloir y aller à l'improvisation et surtout espérer que la demoiselle morde à l'hameçon et parte.
Ensuite, faites confiance à Alfred pour que la sécurité de cet endroit soit augmentée encore d'un cran. Pourquoi ne pas électrifier toutes les fenêtres, afin de prévenir toute prochaine intrusion. Car même s'il réussissait à se débarrasser d'elle maintenant, il pouvait parier qu'elle reviendrait...
Elle n’allait pas partir, oh que non ! Il fallait qu’elle puisse mettre la main sur celle qui était dans les bras de Bruce. Non mais dit donc, personne ne touchait à cet homme sans que Harley joue des poings. Allant donc s’allonger sur le canapé tout en expliquant son plan à Alfred, elle l’écouta reprendre la parole et elle fronça les sourcils. Il marquait un point. Si elle frappait l’autre femme, Wayne risquait de la prendre pour une femme dangereuse. Mais est-ce qu’être dangereuse n’était pas une bonne chose parfois ? Peut-être pas pour un homme qui donne beaucoup d’argents à des œuvres caritatives. Alfred avait donc sans doute raison, elle ne devrait pas utiliser la violence physique. La verbale pouvait faire tout aussi mal c’était certain. Mais, elle ne voulait pas non plus faire mauvaise impression. Ca méritait donc réflexion. Se rallongeant sur le canapé, elle chercha à savoir qu’elle technique serait la meilleure pour expliquer à celle qui était à l’étage qu’elle n’avait pas fait le bon choix en couchant Bruce. Tournant la tête vers Alfred quand il parla de charmer son employeur, elle fut toute ouïe.
Mon meilleur jour ?
Oh ça n’allait pas être facile ça. On lui disait souvent d’être l’inverse de qui elle était en temps normal. A chaque fois elle devait être une autre personne. En soit ça n’était pas compliqué, mais elle n’aimait pas ça. Elle préférait être elle-même. Malheureusement si le majordome avait raison, elle allait devoir faire fort. En l’entendant parler de boisson, elle hocha la tête.
Oui un daïquiri … non un mojito … non attendez.
Ca n’était pas une question difficile en soit, mais elle se devait de boire quelque chose de bon et de sophistiqué au cas où Wayne arrive au rez-de-chaussée.
Un martini avec beaucoup d’olives s’il vous plaît Alfred.
Souriant, elle savait qu’avoir fait l’effort d’être polie, pourrait peut-être le rapprocher du majordome. Bon c’était sans doute très loin d’être la vérité, mais au moins elle faisait des efforts. Puis, elle se remit à réfléchir à ce qu’elle pourrait dire ou faire à la pimbêche qui était avec Bruce à l’étage. Elle pouvait déjà l’imaginer avoir fait les yeux doux, avoir mis un décolleté bien trop plongeant et avoir battu des cils pour se donner un genre. Elle espérait vraiment que Wayne ne craquait pas pour ce genre de femmes. Si c’était le cas, elle était loin du compte le concernant. Etait-il un type superficiel ? Oh mon dieu, il ne fallait pas que ça soit le cas. Elle avait souffert avec un taré au grand sourire, elle ne voulait pas désormais tomber sur un type superficiel. C’était deux opposés, mais ni l’un ni l’autre ne l’attirait. Grimaçant, elle soupira lourdement tout en fixant le plafond.
Votre patron est un type superficiel ?
Tournant la tête pour chercher Alfred du regard, elle espérait qu’il ne lui dirait pas oui. Si c’était le cas, elle serait véritablement déçue.
J’ai bien vu qu’il n’avait pas d’histoires sérieuses, mais il n’est pas du genre à choisir la première femme qui passe si ?
Impressionnant, il avait réussi à capter son attention avec quelques mots. A croire qu'elle avait vraiment un faible pour Bruce Wayne. Sans que cela ne soit vraiment surprenant, connaissant le bonhomme, c'était un peu inquiétant quand cela venait d'une femme comme elle. Et puis, n'avait-elle pas que d'yeux pour son ami le Joker? Il s'était passé quelque chose entre eux? Ou alors le clown l'envoyait pour un enlèvement en bon et due forme. Pas de doute que cela pourrait parfaitement arriver, avec ces deux tarés. Mais Alfred avait vraiment d'autres chats à fouetter que de mettre Harley en cage, pour cette fois, en tous les cas. Tout ce qu'il voulait, c'était la voir décamper au plus vite. Il resta droit, mettant les mains dans le dos.
- Oui, agréable, bien habillée, maquillée, souriante, tout ce qu'un homme aime voir finalement.
Ça, c'était ce qu'on appelait du machisme puissance dix, mais il n'était clairement pas payé pour se montrer agréable. Ou en tous les cas, pour prétendre que son maître l'était. Après tout, Bruce Wayne était connu pour être un playboy qui aimait la compagnie des belles femmes, dont il gagnait une nuit et qu'il lâchait ensuite. Même si son majordome aurait bien voulu voir une femme à son bras, pour plus longtemps, ce que Selina Kyle aurait pu être... si le Syndicat du crime ne s'en était pas mêlé.
D'ailleurs, le clan du Joker en était où avec tout ce remue-ménage. Ce n'était pas son genre d'être réellement dérangé par des nouveaux venus en ville, il savait prendre son parti de tout. Mais il était pourtant bien silencieux depuis quelques temps, la présence de Quinn ne lui plaisait pas. Vraiment.
La proposition de la boisson fût donc acceptée, il attendit patiemment que la demoiselle veuille bien faire son choix, avant d'hocher de la tête quand elle fixa sa demande sur un martini.
- Je vais vous faire ça.
Il se dirigea donc vers le bar près de la porte, pour en sortir une bouteille et s'occuper de remplir un verre. La question ne le prit pas au dépourvu, mais il vit là une bonne occasion de faire le pire portrait possible du maître des lieux. Une façon comme une autre de faire fuir l'intruse, après tout, elle semblait avoir une image de cet homme trop flatteuse.
- Totalement. Restant impassible, tandis qu'il répondait sans ciller à Harley. Il jette les femmes comme les kleenex. Son intérêt ne va pas au-delà d'un moment de plaisir, pour lui. Il est malheureux de voir que ce penchant est un vrai travers chez lui.
Bruce lui pardonnerait, n'est-ce pas?
- Mmm... je vais aller chercher les olives, ne bougez pas.
Ça sonnait presque comme un ordre. Il prit alors le chemin de la sortie, maintenant il lui faudrait jouer rapidement, un claquement de porte, des pas qui descendaient l'escalier, d'un pas pressé, la voix du milliardaire qui résonnait alors un peu plus loin.
- Ah monsieur il y a... - Pas maintenant Alfred, j'ai à faire. Je rentrerai tard.
Nouvelle porte qui claque, sans plus d'autres sons que ceux de cette maison qui n'arrêtait jamais de vivre. Aller avec un peu de bol, Harley mordrait à l'hameçon et quitterait le manoir pour tenter de suivre un bolide qui déboulait dans la cour avant, afin d'emmener son propriétaire au loin.
L'avantage d'être un bon comédien et d'avoir suffisamment de gadgets pour qu'une voiture se conduise seule. Il revenait alors près du salon, avec des olives. Un vrai pro.
Réfléchissant aux paroles du majordome, elle devait avouer qu’elle pouvait faire ça. Quoi qu’elle était déjà maquillée et souriante. Non ? Bon peut-être pas de la façon dont un homme aimerait, selon les paroles d’Alfred. Seulement, pour les vêtements, elle allait devoir faire du shopping. Peut-être que ce qu’elle choisirait aussi à Pamela ? Mais en pensant à cette dernière, Harley eu un pincement au cœur. En faisant en sorte de quitter le Joker, la blonde c’était dit qu’elle resterait seul un moment. Cependant son attirance pour sa meilleure amie était complexe. Elle l’aimait beaucoup, mais elle ne voulait pas revivre la même chose qu’avec le clown. Ce dernier n’était pas amoureux d’elle. Elle ne l’avait compris que beaucoup trop tard. Même si tout le monde le lui avait dit. Seulement Ivy n’était pas comme lui. Elle était attentionnée avec elle. Elle l’a faisait sourire et rire. Soupirant doucement, elle devait avouer qu’elle était dépassée par les évènements. Mais, elle était encore perdue sur ce qu’elle ressentait pour Pamela. C’était aussi pour cela qu’elle était venue ici ce soir. Peut-être qu’avoir la compagnie d’un homme comme Bruce Wayne pourrait lui faire ouvrir les yeux. Ce pincement au cœur était sans doute le cas. Peut-être qu’elle devrait plutôt partir et aller voir son amie. Seulement cette dernière était introuvable. Harley ne l’avait pas vu depuis longtemps, mais elle ne savait pas qu’elle avait été enlevée par le syndicat du crime. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il y avait des enfants chez son amie et Harley s’occupait d’eux le temps que la rousse revienne. Finalement, elle sortit de ses pensées quand Alfred lui demanda ce qu’elle voulait boire. Après plusieurs hésitations, elle s’arrêta sur un martini avec beaucoup d’olives. Le laissant aller le lui préparer, elle repartit dans ses pensées, avant de se demander si Bruce n’était pas un type superficiel. Posant quelques questions au majordome, elle fut surprise de sa franchise, mais en même temps, déçue de ce qu’elle entendait.
Oh mon dieu !
La blonde semblait horrifié par un tel portait de cet homme qui semblait pourtant si généreux. Elle entendit Alfred lui dire de ne pas bouger et elle hocha simplement la tête. Mais, elle se redressa après avoir entendu plusieurs bruits. Mais visiblement le maître des lieux n’était pas d’humeur. Quel honte ! Puis, elle entendit une voiture partir et Harley eut l’air outrée par ce qui venait de se passer.
Quel égoïste !
Elle venait de regarder Alfred revenir avec les olives. Se mettant debout, Harley commença à faire les cent pas.
Ce type n’est pas celui que je pensais. Pourtant, il est séduisant, charmant, gentil, généreux. Mais c’était ce qu’il montre au public.
Son ton était devenu dur et elle releva les yeux pour voir Alfred.
Je suis désolé que vous soyez obligé de travailler pour un homme comme lui.
Elle qui avait voulu fuir ce genre d’homme, se retrouvait à faire face à un type détestable. En tout cas c’était ce qu’elle pensait au vu de ce qui venait de se passer. Alors, elle avança vers le majordome et posa ses mains sur ses épaules.
Vous avez bien du courage et je ne vais pas vous importuner plus.
Esquissant un sourire, elle tentait de le réconforter, avant de reculer et de regarder autour d’elle.
Ils ont raison, ceux qui disent que l’argent ne fait pas le bonheur. Elle rend les hommes odieux.
Soupirant, elle regarda à nouveau l’homme et hocha la tête.
Vous ne me verrez plus jamais ici, pas pour lui en tout cas.
A voir la tête que faisait Harley, Alfred se disait qu'il était sur la bonne voie pour la dégouter de Bruce Wayne à tout jamais. Bon, bien qu'il ne fallait jamais dire jamais. Mais si au moins elle ne revenait plus avant longtemps dans les parages, ce serait parfait. Tout se serait donc passé en douceur et il pourrait s'occuper d'alourdir les systèmes de sécurité du manoir. Il ne fallait vraiment pas que l'on puisse y entrer comme dans un moulin. D'ailleurs, il était encore surpris de la façon si simple que cette femme avait eue à entrer dans ce lieu surprotégé.
- Oui, je n'aime pas faire ce portrait, mais mieux vaut dire la vérité n'est-ce pas? Fit-il avec un air d'ange... un vrai comédien!
Et que dire de la suite, il fût presque surpris de voir à quel point cette non invitée mordait à l'hameçon. Il en soupirait de contentement, mais pas de façon visible. Juste en pensée. Son plan était donc sur la bonne voie. Tant mieux, il n'avait guère envie d'en venir en main. Il en aurait eu encore moins envie, si seulement il avait eu vent de ce qu'il se passait dans le "couple" de ces deux psychopathes.
Revenant donc dans la pièce où se trouvait Harley, il ne put que voir son air outré. Elle n'avait pas apprécié le petit coup que le "maître" de maison avait fait. Mieux valait que son image du Bruce Wayne milliardaire, avenant et humaniste soit brisée en mille morceaux, qu'elle en soit dégoutée pour de bon et ne remette plus jamais en danger la batfamily dans son nid, ou qu'elle ne se mette elle en danger à venir sans autorisation dans les parages.
- Je ne vous le fait pas dire... avec un petit hochement de la tête.
Ne surtout pas contredire la dame. Son regard suivait ses mouvements, prêt à agir au cas où.
- L'habit ne fait pas le moine, je suis désolé que vous l'ayez découvert. Tu parles... Hum, merci.
Oulha, elle s'approchait un peu trop près de lui. Les mains sur ses épaules ne manquèrent pas de le tendre quelque peu, mais il resta calme, gardant un semblant de sourire. Mais les paroles de son interlocutrice le rassurèrent un minimum. Il fallait espérer qu'elle tienne parole.
- J'espère que vous trouverez chaussure à vos pieds, miss Quinzel.
Pas besoin d'épiloguer plus, il la raccompagna à la porte et s'assura qu'elle quitte définitivement le domaine des Wayne, avant de relâcher toute la pression qu'il avait emmagasiné face à elle. Se détendant doucement les épaules, il but le martini préparé d'une traite.
Pas besoin du Syndicat pour se faire des sueurs froides... les vilains de Gotham, à eux seuls, savaient le faire parfaitement!
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