do i wanna know ? (jimmy)

do i wanna know
(jimmy & iris)

Depuis l'attaque du Syndicat, Metropolis avait perdu de son éclat. Si quelques buildings sont parvenus à retrouver leur splendeur d'antan, d'autres font encore écho à l'horreur et la désolation. Iris pouvait en témoigner ; elle était présente ce jour-là, pour admirer l'écume broyer la ville. Flash l'avait une énième sauvé de son courage, ou de sa stupidité, alors qu'elle tentait d'évacuer les patients d'un hôpital. Tous n'ont malheureusement pas pu être sauvé, et cette simple idée hante encore ses nuits noires. Par chance, Central City n'avait pas été touché par les ambitions mauvaises du Syndicat, mais la tension entre humains et méta-humains s'élève davantage depuis l'élection de Lex Luthor, sans mentionner l'apparition d'un groupe terroriste extrémiste, dont elle avait elle-même manqué être la victime. Il n'existait aujourd'hui plus aucun havre de paix, ni d'endroit où se sentir en sécurité.

De passage à Metropolis, la photojournaliste profita de quelques heures de répit pour rendre visite aux employés du Daily Planet. Étrangement, ce n'est pas Lois qu'elle cherchait, mais Jimmy. La demoiselle avait bien une petite idée derrière la tête, mais elle ne connaissait pas encore tout à fait la nature de ses recherches. Ces derniers évènements lui ont, en quelques sortes, ouvert les yeux sur beaucoup de choses, sans réellement savoir ce que cette prise de conscience provoquerait. Il y avait tant de questions laissées sans réponses, de secrets pesants et de doutes quant à son identité et celle de son entourage. Sans doutes se contenterait-elle de ce qu'on lui offre, si elle ne s'attardait pas autant sur ces mensonges, plutôt que de profiter de sa nouvelle vie avec Barry et Wally. Seulement, c'était au dessus de ses forces ; la jeune femme était bien déterminée à lever le voile sur ses origines et sur ce qui terroriste la ville, ce qui la gangrène à la racine et l'entraîne dans la haine et l'isolement. Ce n'était ni avec Jimmy, ni avec personne, que la West souhaitait avoir cette conversation, préférant garder ses doutes pour elle-même depuis que potentiellement personne n'est véritablement honnête avec elle. Elle avait tout de même prit la peine d'apporter deux tasses de café, l'une pour James, l'autre pour elle - sans grande surprise. Elle prendra tout de même la peine de saluer Lois et Perry si l'occasion lui ait donné, nostalgique de l'époque où elle n'était qu'interne au Daily Planet et servait le café entre deux aventures avec son intrépide collègue.

Les portes de l'ascenseur refermées derrière elle, Iris traversa les bureaux jusqu'à apercevoir une silhouette familière. Son regard traversa la pièce mais aucun signe de Lois. Elle s'empressa de rejoindre Jimmy, un large sourire étirant ses lippes. « Jimmy ! lança-t-elle en enroulant un bras autour de son cou pour l'enlacer, son autre main occupée à tenir les deux tasses encore chaudes. Ca fait longtemps ! Comment tu vas ? » demanda-t-elle avant de l'avoir lâché, posant les cafés pour retirer son manteau. Elle attrapa une tasse et la porta à ses lèvres. Elle sentit la caféine bruler sa gorge et réchauffer son estomac, mais il y a bien longtemps que ses propriétés ont perdu tout effet. « Je cherchais Lois, mais j'ai du la rater. » siffla-t-elle. Les années lui ont appris à dissimuler à la perfection ses petits mensonges, mais pas à ne ressentir aucun remords à les cracher au visage de ses amis. « Café ? proposa-t-elle en pointant du regard la seconde tasse, un fin sourire déformant ses traits. J'espère que je te dérange pas. » souffla-t-elle, avant de boire une seconde gorgée de son café. La demoiselle espérait sincèrement ne pas l'avoir arrêté dans ses occupations, et dans le cas contraire, ce ne sera pas plus simple de se débarrasser d'elle. « Quoi de neuf ? Tu travailles sur quelque chose en particulier ces temps-ci ? » demanda-t-elle, la curiosité pointant le bout de son nez.

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do i wanna know?
Iris & Jimmy

Fièrement assis derrière mon bureau, je travaillais avec attention sur mon ordinateur. J’avais réussi à prendre plusieurs photos d’un trafic douteux dont on n’avait pas encore réussi à identifier la source. Bon nombre d’entre elles n’étaient pas utilisable et une dernière méritait quelques retouches. Il fallait montrer les détails. Il fallait que les photos soient parfaites. Un journaliste ne prend pas que les photos, il les travaille, il les met en valeur. Il ne s’agissait pas d’en modifier la substance mais de les rendre parfaite. Perry White n’acceptait rien en-dessous de la perfection, je m’y étais habitué maintenant. Ainsi, je travaillais d’arrache-pied, me brisait les yeux en collant mon nez sur mon écran, Photoshop ouvert et chaque détail corrigé. La perfection, ce n’est pas une mince affaire. Moi-même, j’étais perfectionniste et une photo que Perry pourrait accepter, probablement que je n’oserais pas la montrer, quoiqu’il arrive. Je levais de temps en temps le nez pour observer l’heure, me rendant compte que j’étais sur la même photo depuis bientôt trois heures et que je n’avais pas bougé de mon bureau depuis que j’y étais arrivé, je n’aurais même pas su dire à quelle heure. Bien évidemment, le Daily Planet était en ébullition, comme toujours, l’élection de Lex Luthor n’arrangeant pas la chose. Malheureusement, j’avais été mis au repos pendant un bon moment à cause de ma blessure et bien que je ne le montrais pas, je ressentais toujours de fortes douleurs au niveau de ma cuisse ce qui m’empêchait d’être en première ligne. Si je n’avais pas eu un des meilleurs instincts de ma vie en sauvant Jessica, peut-être que je pourrais regretter mon action. Mais bien sûr que non. C’était le bon choix, de loin. J’entends les hurlements de Perry au loin mais je n’en prenais pas compte, je n’avais pas que ça à faire. Si je voulais revenir sur le devant de la scène, il me fallait être exemplaire. Il me fallait être le meilleur. C’est comme ça que les choses fonctionnent.

J’entendais une voix venir de loin qui se rapprocha rapidement de moi et reconnaissait la jeune (et magnifique) Iris West qui, ne me laissant guère le temps de répondre, enroulait son bras autours de mon cou pour me serrer contre elle. Comme à mon habitude, le pourpre s’empara de mes joues et je ne pu que sourire en m’échappant de son étreinte. « C’est cool de te voir Iris, ça faisait longtemps, comme tu dis. » Je reculais légèrement pour prendre discrètement appuie sur mon bureau. J’avais pris cette habitude, difficile de cacher ma blessure à tout le monde mais je pouvais faire du mieux. Je devais ignorer la douleur, c’était bien la meilleure des choses à faire. « Et bien écoute, comme un estropié en rééducation, ça va mais on pourrait aller mieux. Et toi ? Les choses se passent bien à Central City ? » Je rigolais, mes joues reprenaient progressivement leur couleur naturelle. Elle m’annonçait chercher Lois et l’avoir louper. Je n’avais, honnêtement, aucune idée d’où elle pouvait être, je ne pu lui offrir qu’une moue en guise de répondre. Un haussement d’épaule et je me concentrais sur le café qu’elle me tendait et que je prenais avec joie. « Voyons, tu ne me déranges jamais. Qui dirait non à la grande Iris West ? » Je rigolais avant de la voir pointer son nez vers mon ordinateur. Ah, cette bonne vieille curiosité.  D’une main habille, j’éteignais mon écran. J’avais confiance en Iris mais business is business donc je n’ai pas le droit d’offrir des informations à la jeune femme, sous peine de voir Perry me jeter par la fenêtre. « Rien de plus que d’habitude, tu me connais, là où il y a du danger, je suis là » Je lui faisais un petit clin d’œil.

Remarquant les regards qui se dirigeaient vers nous, j’attrapais Iris par les épaules et l’emmenait lentement vers un endroit plus calme. Je connaissais les journalistes du Daily Planet, spéculer est leur talent inné, je ne veux pas avoir de réflexion que je ne mérite pas. « Alors, dis-moi, pourquoi es-tu là ? » Je voyais dans ses yeux le doute et un petit sourire au coin des lèvres. Je rigolais, glissant une main dans mes cheveux roux. « Je te connais Iris. Si tu voulais vraiment trouver Lois, tu l’aurais trouvé. Ne te vantes-tu pas d’avoir toujours ce que tu veux ? » Je rigolais. Je l’avais souvent entendu prononcer ses mots. Encore un trait de caractère qu’elle partageait avec Lois. Mais il fallait être stupide pour ne pas voir que c’était vrai. Elle avait ce talent inné d’avoir ce qu’elle veut, d’obtenir des informations que personne ne veut donner. Iris est douée. C’est une journaliste, une vraie. « Alors, dis-moi, que me veux-tu ? Qu’est-ce que la jeune et jolie Iris West veut au timide Jimmy Olsen ? » Je n’étais fermé à aucune proposition et ça, elle le savait également. J’aimais mon métier, plus que tout. Mais je savais également qu’elle était douée pour la photographie – pas autant que moi, soyons honnête – donc si elle avait besoin de moi, ce n’était pas pour ça. Du moins, j’en doute.

do i wanna know
(jimmy & iris)

Une de ses plus vieilles - et parfois agaçantes - habitudes était de croire que ses petits mensonges passaient inaperçus pour la plupart de ses proches. Combien de fois l'avait-on vu affublée d'un sourire amicale, une tasse de café entre les mains destinée à quelqu'un d'autre ? A peu d'occasions, malheureusement. Même Barry n'était pas dupe : lorsque la demoiselle se faufilait dans son bureau et lui proposait un rafraichissant, c'est qu'elle avait une idée derrière la tête et une chose bien précise qu'elle escomptait obtenir. Cela ne faisait pas d'elle une personne égoïste ; ses intentions sont généralement purement innocentes et elle n'hésite jamais à rendre la pareille lorsqu'un ami est dans le besoin. Iris oublia d'ailleurs la raison de sa venue à la vue de son handicap. « Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils dans une moue inquiète. Sans doutes avait-il était un peu trop ambitieux ; ils ne sont pas fondamentalement différents, bien au contraire, le danger est leur terrain de jeu commun. Mais Iris ne souhaitait pas entendre ce qu'elle savait déjà. Elle voulait des détails. « La pagaille. Les habitants attendent les mesures que Luthor prendra vis à vis des méta-humains. Si les derniers évènements ont rapproché humains et méta-humains, aujourd'hui c'est plus le cas, fit-t-elle, croisant ses bras sous sa poitrine après lui avoir tendu la tasse. Nous sommes débordés, en somme. »  souffla-t-elle en haussant les épaules. L'avenir de Central City est entre les mains du nouveau président des Etats-Unis - ce qui n'est malheureusement pas une bonne nouvelle. Iris n'a aucune envie de voir Flash devenir un hors-la-loi, tout comme d'autres méta-humains pacifiques qui ne demandent qu'à user de leurs pouvoirs pour faire le bien, et le sillage entre eux et les humains s'élargira, créant des insurrections des deux côtés.

Iris jeta un coup d'oeil derrière son épaule lorsque Jimmy l'attira dans un endroit plus calme ; elle avait oublier l'ambiance parfois pesante du Daily Planet. Aujourd'hui, son visage n'est pas familier pour la majorité des journalistes puisque cela fait déjà plusieurs années que la demoiselle n'y travaille plus. La West laissa échapper un rire d'entre ses lippes à sa remarque, se reconnaissant dans ces mots. Elle n'est effectivement pas la plus modeste, mais c'est un trait qu'elle partage avec Lois - il devait en avoir l'habitude. « Tu te sous-estime Jimmy, commença-t-elle, la tête penchée sur le côté gauche. Tu m'as manqué. Et je jalouse parfois Lois de t'avoir a ses côtés. » fit-elle, ses lèvres étirées dans un sourire sincère. La photojournaliste n'avait ni besoin d'un assistant, ni d'un esclave, mais d'un ami qu'elle pourrait entraîner dans ses aventures. « Mais j'avoue avoir eu une idée derrière la tête en venant à Metropolis. Je crois savoir que tu suis de très près les évènements qui gravitent autour de Superman. J'imagine que Lois aussi, mais... disons qu'elle n'a visiblement pas la même relation avec Superman, souffla-t-elle, sans mentionner qu'elle en savait bien plus ce que ce qu'elle laissait entendre à propos de Lois et Superman. Et... je ne me sens pas vraiment lui demander à elle, avoua-t-elle dans une moue embarrassée. Tu as très certainement dû entendre parler de la ville kryptonienne disparue, après l'arrestation d'Ultraman. Lois m'a proposé de les aider à trouver Kandor, mais... j'avoue ne rien connaître à propos de Superman, ni à propos de Krypton ou leur physiologie si particulière. Tu serais en mesure de m'en apprendre davantage ? demanda-t-elle. On peut même en discuter devant un resto. Je t'invite. » qu'elle proposa, l'air enjoué. La jeune femme ne savait pas exactement ce qu'elle cherchait, mais elle n'aimait guère enquêter sur un domaine qui lui est inconnu, et elle croit trouver des réponses grâce à son ami.

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do i wanna know?
Iris & Jimmy

J’esquissais un sourire. Je ne pouvais pas réellement lui expliquer dans le détail pourquoi j’étais blessé. Elle était trop intelligente pour ne pas comprendre le secret de Jessica. « J’ai pris une balle pour amie. » La seule explication que je pouvais lui donner me faisait passer pour un imbécile courageux. Par chance, elle savait déjà ça de moi donc ça devrait lui suffire. Je ne m’étendais pas le sujet, je n’avais pas envie de rentrer dans le détail et malgré ma blessure, je considérais que cet évènement appartenait au passé. Il appartenait à une époque où la nuit assombrissait encore le cœur des hommes d’une manière dont il ne l’avait jamais fait.

Je ne l’attirais pas seulement dans un endroit plus calme, je la « cachais » de la vue d’autrui. Car si personne ne doute de mon amitié pour elle et de ma loyauté pour le Daily Planet, on pourrait vite croire que je divulgue des informations à la concurrence quand même. Peu de gens savent qu’Iris ne me demanderait jamais cela. Jamais elle ne me mettrait dans une telle situation. Pourtant, je ne pouvais que prendre des précautions à ce sujet-là. Iris était mon ami mais notre relation ne pouvait être qu’extra-professionnelle. Surtout à une époque où le Daily Planet est autant dans le mal. Avoir Luthor à la tête de l’État n’est pas bon pour nos affaires. Car connaissant la majorité des personnes travaillant ici, ça ne nous empêchera pas de faire notre travail. Je prenais ses compliments avec un grand sourire. Même si elle le pensait, elle n’avait pas vraiment besoin de moi. En tous cas, pas pour mes talents de photographe. En revanche, je ne doutais pas une seule seconde qu’elle aimerait avoir quelqu’un à ses côtés à tous moments. Le métier de journaliste n’est pas de tout repos et n’importe qui a besoin de support de temps en temps, d’une voix de la raison ou d’une voix de la folie, dans mon cas. Car bien souvent, je suis celui qui pousse la chose au plus loin, quitte à prendre tous les risques, quitte à mettre ma vie en danger. C’est une qualité autant qu’un défaut, j’en conviens, mais c’est ma manière de faire mon travail. La vérité, sans concessions. Ou peu. Car j’ai appris dernièrement que certaines vérités méritaient d’être gardées. Celle au sujet de Jessica, je l’emporterais dans ma tombe si je le dois. Et c’est également pourquoi notre relation se doit d’être secrète. Je n’ai aucun doute quant au fait que Lois ne mettrait pas longtemps pour découvrir le poteau rose à son sujet.

« Si tu ne veux pas demander quelque chose à Lois, je suppose que je ne vais pas apprécier la question » J’esquissais un léger sourire. Je l’écoutais attentivement. Bien conscient que j’avais la réponse à ses interrogations. Peu de gens connaissaient les aptitudes de Superman mieux que moi. Je n’avais pas besoin de lui demander pour le savoir, il me suffisait d’observer mes photos. Je l’avais vu utiliser ses capacités alors que personne d’autre ne l’avait encore vieux. Je le connaissais mieux que la majorité des gens sur cette planète. Il était mon ami, au même titre que beaucoup de gens. « D’accord pour un diner. Je te ferais savoir ce que je sais, ou du moins ce que je peux te dire. » J’entendais par là que certaines choses, ce n’était pas à moi de les dire. La vie de Superman était la sienne, il n’était pas à moi d’en divulguer les aspects. Personnalité publique ou non, tout le monde a le droit à une histoire et ce n’est pas toujours bon de la transmettre. J’ouvrais la porte nous séparant du reste des personnes avec un petit sourire au bout des lèvres. « Je répondrais à tes questions, ce soir, 19h30 devant chez moi » Je titubais légèrement alors que je rejoignais mon poste de travail. « Tu comprendras que je ne peux venir te chercher et je ne peux pas faire ça maintenant, donc ce soir, si ça te va. Tu es mon amie et je veux prendre le temps de discuter avec toi, même de ce qui ne concerne pas Superman. » Je lui faisais un clin d’œil et retournait travailler.