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 It's a part of you now ✽ Luka

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Anonymous


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MessageSujet: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyDim 23 Déc - 1:22

It's a part of you now

La vie doit reprendre son cours normal. Voilà bien ce que je me répète chaque matin devant le miroir quand je me prépare pour aller travailler. J'essaie de ne pas y repenser, j'essaie de tourner cette page, mais c'est assez dur d'oublier. Oublier ce que j'ai laissé derrière moi. Oublier la culpabilité de cet échec cuisant. Des milliards de morts, voilà ce que nous avons laissé derrière nous. Parfois, je ne pense qu'à Zoé et ses magnifiques yeux bleus. Parfois je pense à tous ces innocents morts pour rien. Bien sûr, les choses sont revenues à la normale, mais tous ceux qui ont été emportés par le tsunami garderont probablement des séquelles, conscientes ou inconscientes. Certains ne comprendront peut-être jamais d'où leur proviennent ces cauchemars, ces angoisses massives. Malgré tout, il faut se lever chaque matin. Et je dois dire que me concentrer sur mes affaires est d'un grand secours. Aider d'autres personnes, et ne plus penser au naufrage de ma vie. Affective surtout avec l'absence totale de réponse de Michael. J'avais espéré que peut-être il lui fallait un peu de temps, mais je dois me rendre à l'évidence : that's over. Alors, j'avance quand même. Et puis, j'ai retrouvé mon frère. Le vrai. Mon militaire toujours là à vouloir sauver le monde. Comme moi, Steve garde des marques de cette réalité alternée, mais il s'en sortira. Nous nous en sortirons tous les deux. Mais je dois dire que l'aide que j'ai reçue de Luka le soir où j'ai sonné à sa porte en plein milieu de la nuit a été vraiment la bienvenue. J'avais juste besoin d'une oreille attentive, de chaleur humaine. Il a été bien plus encore. Repartir a été bien plus simple en sachant que je n'étais pas la seule à traverser tout cela. Bien sûr, je le savais, mais l'entendre était différent de juste le savoir. Et passer un bon moment était vraiment agréable.

La journée touche à sa fin. Il fait froid en cette saison. Et Noël sera bientôt là. Une occasion de se réunir en famille. Une soirée passée à boire du vin et à manger de la glace en refaisant le monde avec Steve. La nuit est déjà tombée malgré le fait qu'il ne soit pas si tard. Et je remonte la rue d'un pas tranquille avec l'envie d'aller faire un tour au marché de Noël pour voir si je peux y trouver quelque chose de sympa en complément du cadeau que j'ai déjà acheté pour mon frère et peut-être quelque chose à déposer à Luka en remerciement de sa présence. Je doute qu'il attende après ça ou même qu'il l'accepte, mais... cela sera aussi l'occasion de le revoir. Et alors que je remonte la rue tranquillement, emmitouflée dans mon manteau noir et mon écharpe dans les tons orangés, j'aperçois un homme qui m'observe de l'autre côté de la rue. Ce visage me frappe. Dans la réalité alternée nos routes se sont croisées. C'était un homme de Savage contre lequel je me suis battue une nuit et dans la bataille il a réussi à apercevoir mon visage alors que je tuais son ami en le faisant exploser. Il me regarde d'un regard perçant, presque froid. Et il s'apprête à traverser. Alors je panique un peu à l'idée qu'il puisse vouloir s'en prendre à moi. Je ne suis pas aussi apte à me défendre ici et je panique à l'idée qu'il fasse un scandale en pleine rue. Alors je presse le pas, essayant de me noyer dans la foule me faufilant entre les gens, allant de plus en plus vite pour essayer d'entrer dans le marché de Noël avant qu'il ne m'intercepte. Je change de rue plusieurs fois, avançant sans regarder en arrière, un peu essoufflée par ma marche rapide jusqu'à finalement bousculer un peu quelqu'un. Je me tourne pour m'excuser et je rencontre les yeux clairs de Luka. Alors je m'arrête, j'inspire un peu pour tenter de dompter mon souffle aussi bien que mon cœur puis je dis : « Oh... Luka ! » je souris et dis : « Quelle surprise ! Excuse-moi, je ne regardais pas où j'allais ». Je risque un regard dans la direction de laquelle je viens pour voir si je vois encore cet homme, mais pour le moment non. Alors je repose mon regard sur celui que je viens de bousculer. Une chance, j'avais bien envie de le revoir !
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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyDim 23 Déc - 9:33

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«  Monsieur, que puis je vous servir ? ». «  Un grand café noir, s'il vous plaît ». Le barrista derrière son comptoir hocha la tête et envoya la commande. «  Puis je avoir votre nom ? ». « Luka ». Le jeune homme m'offra un sourire en répétant mon nom. Le ton qu'il employa me fit légèrement froncer des sourcils.  Je n'y or^étais cependant pas plus d'attention que cela et payait ma consommation. Je me décalais vers la fin du comptoir pour attendre ma commande.  Lorsque mon nom fut appelé, je récupérais mon bien. Mes sourcils se froncèrent à nouveau lorsque je remarquais le numéro de téléphone inscrit en dessus de mon nom. Interloqué, je jetais un regard vers le caissier qui me regardait. Je lui offrais un sourire plus que gêné et déguerpissais de l'endroit sans demander mon reste. C'était typiquement le genre de situation qui me mettait mal à l'aise. Peut être allais je éviter de fréquenter ce café à l'avenir. Histoire de ne pas me retrouver à nouveau dans une position de ce type. La sonnerie de mon téléphone au fond de ma poche me fit bien vite oublié cette drôle d rencontre. Flatteuse en soi mais tout aussi gênante pour les personnes non intéressées.  « Allo » décrochais je machinalement sans vérifier qui était au bout du fil. «  Luka ?  Luka Corleone ? ». «  Lui même ». «  C'est Evan ». L'entente de ce nom fut comme un coup de poing donné en pleine poitrine. Mon souffle se coupa sous la surprise. «  Ah... » soufflais je alors totalement pris de court par cet appel que je n'attendais pas. Des semaines que j'essayais de rassembler mon courage pour l'appeler et voilà qu'il me coupait finalement l'herbe sous les pieds et le faisait lui-même. «  Euh bonjour » tentais je à nouveau en me flagellant mentalement pour ma piètre performance.

Un sourire se posa néanmoins sur mes lèvres lorsque son rire sonna à mes oreilles. «  Je vois que autre réalité ou non, tu n'es pas très doué avec les mots ». J'accompagnais son rire du mien. «  Je ne suis pas la personne la plus loquace de la planète » avouais je en confirmant ses dires. Je ne parlais jamais lorsque je n'avais rien à dire. Je préférais l'action de manière générale aux longes discours. Mon comportement parlait souvent de lui-même. De plus, il y avait tellement de secrets et de besoin de confidentialité dans tout ce que je faisais que ne rien dire était la seule façon d'éviter les impairs et la cour martiale. Je préférais éviter de me retrouver au trou pour le restant de mes jours pour avoir eu le malheur de révéler malgré moi une information classée secret défense. Et le trou... c'était dans le meilleure scénario. Ou le pire. Je supposais que cela dépendant des points de vues. Parfois, la mort était préférable à une vie d'emprisonnement sans possibilité de sortie. Personnellement, à choisir je préférais la seconde option. Une fois mort, rien d'autre pouvait nous atteindre. «  Comment as tu eu ce numéro ? » questionnais je tout de même. Je n'étais pas dans l'annuaire et peu étaient assez privilégiés pour oser avoir mon téléphone. «  Ta mère ». «  Ma mère ? » répétais je, légèrement choqué. «  Ne t'en fais pas, je lui ai juste dit que j'étais un ancien camarde de classe et que j'avais besoin d'un coup de main ». «  Et elle a cru ça ? ». «  Il faut croire.. ». Un son remonta le long de ma gorge. Je savais pas avance que j'allais être questionné sur cet ancien camarade de classe qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'adam. Pour cette raison, je lui demandais de répéter exactement ce qu'il avait dit. « Ta mère m'a dit que tu habitais Washington. Je serais en ville dans deux semaines après les fêtes de fin d'année.. est ce qu'on pourrait se voir pour.. parler ? ». Là encore, il me prit de court. «  Je ne suis pas sûr que cela soit une excellente idée Evan ». Lui parler était tout ce que j'avais essayé de faire. Mais maintenant que j'étais devant la possibilité de le faire, cela me paraissait saugrenu. Dangereux. «  S'il te plait, j'ai besoin de faire le point ». Je laissais échapper un soupir. Après quelques minutes de réflexion, je finissais par accepter. Evan me remercia et me laissa sur les plaisanteries d'usage.

Après cet appel, je restais un moment perdu dans mes pensées, arrêté immobile sur le trottoir. Finalement, je secouais la tête et me remettais en route. J'aurais bien assez de temps pour me torturer plus tard. Pour le moment, j'étais sorti avec un but bien précis. Pour je ne avais quelle raison, toute ma famille avait décidé de s'inviter chez moi pour les fêtes de fin d'année. Un fait qui m'avait plus que surpris. D'habitude, Noël était passé dans la maison familiale à Raleigh. Je ne comprenais pas pourquoi cette année se devait d'être différente. Quoi qu'il en était cela me mettait en difficulté. Je n'étais pas l'as de la décoration et je savais qu'une maison bien décorée et accueillante était attendue au moins par mes sœurs. Avec un soupir, je me remettais en route. Je jetais mon café froid et enfonçais mes mains dans mes poches pour les protéger du vent glacial et mordant de cette fin d'année. Les températures sur Washington étaient toujours très basse l'hiver. Neige,Blizzard, glace... il fallait s'attendre à tout. Le ciel gris laissait d'ailleurs présager une chute de neige dans les heures à venir.  Mentalement, je fis donc la liste des choses que j'avais à me procurer en ce début de soirée, à  commencer par un sapin et les décorations qui allaient avec. Franchement, j'avouais que cela tombé mal. Je venais tout juste de changer de boulot. Mon licenciement par A.R.G.U.S s'était fait de la manière dont on pouvait s'y attendre.. mal. Mes économies avaient souffert. Autant dire que je ne roulais pas sur l'or et que ces dépenses me paraissaient inutiles.

Mon cheminement de pensées tout à coup morose fut stoppé par la collision de mon corps avec celui d'un autre être humain. « Oh... Luka ! Quelle surprise ! Excuse-moi, je ne regardais pas où j'allais ». «  Y'a pas de mal Tracy. Est ce que tout va bien ? » ne pus je m'empêcher de demander en remarquant son comportement. Immédiatement, je me tendais. Mes mains posées sur ses épaules, je la ramenais au plus près de mon buste comme pour la protéger d'un danger que je ne pouvais voir. «  Ah désolé » m'excusais je tout de même en me rendant compte de ce que je faisais. Elle m'avait mis en alerte et j'avais réagis en conséquence, de manière tout à fait inconsciente. Ces réflexes, ils étaient inscrits au fer blanc dans ma chaire.  


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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyDim 23 Déc - 21:42

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Il faut croire que même quand je ne le cherche pas spécifiquement c'est lui qui est là pour me sauver et m'empêcher de sombrer. Ou peut-être que je n'ai pas besoin d'être sauvée. Je ne sais pas, je ne sais plus. Il me faudra encore un peu de temps pour retrouver mes marques, pour me faire à nouveau confiance. Ou pour commencer à le faire ? Je m'excuse, et il n'a pas trop de mal à comprendre que quelque chose ne va pas. Après tout, je suis plutôt transparente et lui probablement très observateur et protecteur. Il pose ses mains sur mes épaules et me ramène vers lui. Moi qui regardais la rue, je suis plutôt surprise et je relève les yeux vers lui. Il s'excuse et je lui souris un peu en disant : « Ce n'est rien, ne t'inquiète pas... ». Protecteur et militaire aux réflexes vifs et trop ancrés pour être réprimés. Et puis, je ne peux pas lui en vouloir. D’autant plus qu’il ne fait que ça que pour me protéger. Après m’avoir aidé l’autre soir, le voilà en train de me protéger du monde extérieur. Et c’est un peu bête mais je me rends compte que personne n’a jamais fait ça pour moi. En dehors de Steve, mais ça ne compte pas, c’est mon frère, c’est normal. Je trouve ça touchant. Qui ouvrirait sa porte à une quasi inconnue alors que lui-même est déjà mal en point ? Même mes amies les plus proches ne sont pas comme ça… Et d’un coup je me dis que j’ai surement été assez égoïste. On a parlé beaucoup de moi et j’ai l’impression qu’au final, je ne l’ai pas autant aidé qu’il ne m’a aidé. Et je ne sais pas très bien comment m’excuser. Il faudrait déjà que je m’assure qu’il va bien. Enfin, même si je vois qu’il est toujours debout, c’est un bon début.  
Cependant, avant tout autre chose, je sais que je dois le rassurer avant qu'il ne fasse quelque chose d'inconsidéré ou d'un peu trop zelé. Donc je reprends la parole pour lui dire : « Je pense que j'ai juste un peu paniqué... ». J'appuie mes propres d'un sourire pour vraiment le rassurer. D'ailleurs, je reviens au calme petit à petit puisque je n'ai vu personne d'inquiétant en avisant la rue. Alors je me concentre totalement sur lui à présent et d'ailleurs, avec un petit sourire plus amusé que le précédent, je lui dis : « C'était... je crois que c'était un homme avec qui je me suis battue dans l'autre réalité et il devait juste vouloir traverser la rue... ». Je roule un peu des yeux exaspérée par mes propres idioties. Je passe une main à l'arrière de ma nuque et je pose une main sur son bras en demandant : « Tu vas bien ? ».  Je laisse ma main sur son bras quelques instants avant de la retirer. J’aimerais le remercier pour la dernière fois – encore une fois – et m’excuser d’avoir pris tant d’espace sans vraiment lui en accorder. Parfois, je ne me rends pas compte, mais je peux être un peu égoïste, même si je m’intéresse aux autres plus qu’à mon tour. D’une certaine façon, je pense que ça l’arrangeait surement un peu de parler de moi, mais je ne peux m’empêcher de me dire que lui a dû passer de nombreuses heures à ressasser seul, sans personne pour l’aider. Mais comme je ne sais pas comment aborder les choses, je lui demande : « Qu'est-ce que tu fais là ? ». Je suis curieuse, mais ça je crois qu'il s'en était déjà rendu compte puisque je lui ai déjà posé des tas de question sur lui, ses origines et même un peu sur sa famille avant de m'endormir devant le Pôle Express. Pas très glorieux, je l'avoue, mais j'étais crevée. Et puis, la dernière fois que j'ai fait quelque chose de plus sexy - pas forcément classe, clairement - ça ne s'est pas très bien terminé. Et puis, je ne sais pas encore ce que nous sommes, à part des connaissances qui s'apprivoisent autant qu'ils essaient de se retrouver l'un et l'autre après un traumatisme. Je risque un coup d’œil d’où je viens, mais je ne vois toujours personne. Il devait surement vouloir entrer dans l’un des cafés qui sont de ce côté de la route.
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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyLun 24 Déc - 10:31

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« Ce n'est rien, ne t'inquiète pas...Je pense que j'ai juste un peu paniqué... ». De mes yeux bleus, je la considérais un instant. Malgré le sourire de connivence qu'elle avait affiché sur sa bouche, elle tremblait. De froid ou de peur j'aurais eu du mal à le dire. Peut être un peu des deux. Ne voulant pas aggraver son inquiétude encore persistante au fond de ses prunelles bleutées, je lui rendais son sourire et hochais du minois en signe de compréhension. Ce qui n'allait évidemment pas m'empêcher de garder un œil ferme et attentif sur les alentours. Juste pour être sur. Après tout, il valait mieux dans certaines situations demander pardon que la permission. Une phrase que m'avait dite mon père et que mon jeune moi n'avait eu aucun mal à enregistrer. Elle m'avait servie maintes fois d'excuses devant mes parents. A chaque fois ma mère se tournait vers mon père avec des gros yeux pour le réprimander. Ma grand mère quant à elle se contentait de sourire amusée. Elle m'avait élevée pendant les premières années de ma vie, elle savait donc très bien quel genre de petit garnement je pouvais être. Si j'avais toujours été respectueux de mes aînés et de leurs autorités, cela ne m'avait pourtant pas empêché d'être parfois un mauvais garnement. J'avais toujours été vif et prompt à me mettre dans les situations les plus idiotes ou les plus dangereuses. Vraiment, c'était au choix. « C'était... je crois que c'était un homme avec qui je me suis battue dans l'autre réalité et il devait juste vouloir traverser la rue... ». «  Ah » laissais je échapper en redoublant à nouveau de vigilance. Si elle s'était battue contre lui, cela ne pouvait dire qu'une chose. Bon ou mauvais dans notre réalité, cet homme avait été mauvais dans l'autre. Même avec le monde revenu à la normale, je ne pouvais oublier que certains avaient choisi l'extermination et la tyrannie. Ma grand mère, très croyante , aurait certainement dit que dans la vie il n'y avait des choses que seul Dieu pouvait pardonner. Sans croire à tout cela, je leur souhaitais tout de même mentalement bonne chance. Le karma, il n'y avait rien de pire comme punition. Et ce dernier revenait toujours nous hanter.

« Tu vas bien ? ». «  Hum hum » répondais je concentré sur les personnes qui allaient et venaient autour de nous, à la recherche du moindre comportement suspect. Des années de carrière dans l'armée de l'air avaient forgées mes habitudes. Le poids de sa main sur son bras ramena cependant mon regard sur elle. «  Je vais bien » répondais je finalement. Je ne lui renvoyais pas la question. Elle y avait déjà partiellement répondu. Et puis, je savais qu'elle allait juste me dire qu'elle allait bien pour clore la discussion sur le sujet qui la préoccupait. Je n'étais pas né de la dernière pluie. « Qu'est-ce que tu fais là ? ». «  Je.. suis en route pour trouver un sapin de Noël et ce qui va dessus » expliquais je, penaud en haussant légèrement les épaules. «  Je me doute que ce n'est pas le genre d'activité que tu attendais venant de moi » ajoutais je devant son air légèrement surpris. Franchement, même moi je ne me voyais pas faire ça. Du moins pas tout seul. Si j'allais chercher le sain caque année en Caroline du Nord, ce n'était pas pour le faire par moi-même. Décorer le sapin et le reste de la maison était une activité familiale. Et avec une sœur mordue de décoration, cela relevait vite de la compétition. Personnellement, je me contentais de suivre ses ordres sans broncher. J'avais depuis longtemps compris que cela ne servait à rien de batailler avec Carlotta. Un fait que la plus jeune de mes sœurs n'avait pas encor enregistré. A tout juste 21 ans, elle était encore dans la phase de rébellion. «  D'ailleurs.. si tu n'as rien de prévu.. j'aurais bien besoin d'un coup de main » me risquais je à demander. Franchement, je n'avais pas l’œil pour les couleurs ou les agencements. Ce n'était pas ce qu'on attendait de moi. Ni dans ma vie personnelle, ni dans ma vie professionnelle. Un touche féminine pouvait donc être a bienvenue. J'étais persuadé qu'elle se débrouillerait bien mieux que moi. C'était un fait même vu que faire mieux que moi n'allait pas être difficile.

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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyLun 24 Déc - 15:11

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C’est une catastrophe. Digne des plus grandes œuvres Shakespeariennes. Petite, frêle, fragile. Pathétique. Sacrément pathétique… Je retiens mon roulement d’yeux adressé à moi-même parce que cela ne ferait pas de sens pour lui. Il faudrait vraiment que j'arrête de paraître faible et fragile. C'est quand même assez triste tout ça. Je ne suis pas le genre de fille qu'on trouve dans les contes : pas de demoiselle en détresse chez les Trevor. Mais je suis encore perturbée par ces deux réalités qui se mélangent encore parfois. Dans quelques semaines - le moins possible je l'espère - j'irais bien mieux. Et je ne ressemblerais plus à un poisson hors de l'eau. Ce qui me laissera le champ libre pour construire mon avenir. En attendant, j’espère ne pas totalement me griller auprès de lui. Il connaissait la Tracy forte, indépendante. J’imagine qu’il doit bien déchanter. Et je ne comprends pas très bien pourquoi ça m’ennuie autant. Mais bon. Je le regarde à nouveau alors que lui semble absorbé dans sa mission de reconnaissance. Je souris un peu amusée et désabusée de voir à quel point ses habitudes ont la peau dure. Et touchée qu'il m'accorde autant d'importance, aussi. C'est étrange, mais agréable. Cependant, je ne veux pas qu'il se croit en mission parce que ce n'est pas le cas. Alors je lui demande si ça va et comme il ne répond pas, trop concentré, j'attire son attention d'une autre manière et cela semble fonctionner. Il me répond qu'il va bien. Et j'aimerais être sûre que c'est vrai. Etrangement, j'ai quelques doutes sur la question. Mais il y a des façons plus subtiles d'insister que de reposer tout de suite la question. Alors je pose plutôt une autre question et écoute la réponse avec attention. Ce qui me rend un peu surprise. L'entendre dire qu'il va se chercher un sapin de Noël et des décorations me tire un haussement de sourcils puis un sourire amusé. Lorsqu'il poursuit en me disant que je ne m'attendais surement pas à ça, je lui dis : « Tu es surprenant... J'aime bien » je lui adresse un clin d'œil en lui disant : « On ne s'ennuie jamais avec les gens surprenants ». Et il poursuit en me signalant qu'il aurait bien besoin d'un coup de main. Mon sourire s'agrandit encore plus et je lui dis : « Avec plaisir... ! ». Je ne suis pas une pro de la déco, mais je m'en sors quand même un peu. Je suis une fille, cela doit probablement m'aider un peu. Ou pas d'ailleurs. Mais il n'a pas besoin de le savoir. J'ai une notion plutôt basique des couleurs qui vont bien ensemble et je sais également qu'il vaut mieux éviter les motifs et les motifs. Plutôt choisir une dominante unie avec un peu de motifs. Je lui souris et je l'entraîne pour terminer de détourner son attention de mes problèmes. « Il y a des sapins non loin du marché de Noël, c'est là que j'ai trouvé le mien. Ce sont des vrais par contre, donc il perdra ses épines dans ton appartement, mais l'odeur est bien plus agréable qu'avec un sapin artificiel... ». Je poursuis donc ma route à ses côtés en direction de l’endroit où je me rendais initialement. J’ai vraiment hâte de pouvoir me plonger dans les décorations de Noël. On va commencer par trouver un sapin, le réserver pour être sûr qu’il ne sera pas vendu quand on reviendra le chercher, puis il faudra qu’on trouve les décorations. Je crois qu’il y en a un peu sur le marché, des choses faites à la main. Et quelques boutiques autour qui proposent des choses plus commerciales, faites en grande quantité. Tout en marchant, je demande : « Qu’est-ce qui te pousse à te lancer dans la décoration ? ». Je suis toujours aussi curieuse évidemment. Cela ne changera jamais. Mais je sais aussi me tenir et s’il ne veut pas m’en parler, alors je n’insisterais pas. Hors de question de le pousser dans ses retranchements défensifs. Quand on arrive à proximité des allées du marché, je contourne par la droite pour finalement arriver devant l’entrée d’un stand entouré de barrière au milieu desquelles se tiennent pas mal de sapins verdoyants. Il n’y a plus qu’à s’aventurer dans cette forêt au milieu de la ville pour trouver le candidat idéal pour le salon de Luka.


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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyJeu 27 Déc - 10:03

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Tracy accepta de me filer un coup de main et j'en fus immédiatement soulagé. Un poids se leva de mes épaules et ces dernières tombèrent quelque peu en avant. Au moins, je n'étais plus seul pour faire face à ce moment important de la préparation des fêtes de fin d'année. Avec une alliée de sa trempe, nous allions forcément réussir à faire un truc bien. Cela ne serait jamais parfait mais tant que c'était potable cela m'allait très bien. De toute façon, mes sœurs et le reste de la famille y rediraient forcément quelque chose en posant les pieds dans mon appartement. Se casser la tête, ne servait donc pas à grand chose. « Il y a des sapins non loin du marché de Noël, c'est là que j'ai trouvé le mien. Ce sont des vrais par contre, donc il perdra ses épines dans ton appartement, mais l'odeur est bien plus agréable qu'avec un sapin artificiel.. ». «  Ah mais un vrai c'est parfait. C'est tout à fait ce qu'il me faut ». Je n'osais imaginer la grimace de ma grand mère si jamais je lui faisais l'affront de placer un sapin artificiel.  Il y avait fort à parier que j'en entendais parler jusqu'au jour de ma mort et même après dans l'au delà. Si faire le ménage la gonflait, cela ne l'énervait pas assez pour passer au spin en plastique. Ce dernier certes plus écolo pour la planète ne représentait pas l'esprit de Noël comme elle l'entendait. Et puis, j'avouais aussi préférer les vrais sapins. Noël n'était pas noël sans l'odeur si caractéristique de cet arbre dans le salon. Enlever ses épines du sol faisait parti du jeu et de l'expérience.

D'un signe de la main, je l'invitais à avancer.  Lorsqu'elle se mit en route, je jetais u dernier regard autour de moi et commençais à la suivre. Sans difficulté, je me mettais à sa hauteur et adoptais  sa vitesse de marche pour ne pas la devancer et la laisser sur le carreau. « Qu’est-ce qui te pousse à te lancer dans la décoration ? ». «  Ma famille a décidé – pour une raison que j'ai du mal à comprendre- que Noël allait se faire chez moi cette année. Et bien sur, ils m'ont prévenus un peu au dernier moment ». A croire qu'ils l'avaient fait exprès pour être sur de ne pas me voir refuser. «  Une chance que je n'avais pas déjà pris mes billets d'avion pour rentrer ». Je ne roulais pas sur l'or et je préférais donc éviter de perdre inutilement de l'argent. Un billet d'avion n'était pas remboursé facilement. Et surtout pas lorsque l'excuse était qu'on avait plus besoin de voyager. Les compagnies aériennes se fichaient bien de vos changement d'humeur. Par chance, mon statut d'ancien membre actif de l'armée de l'air me permettait d'avoir des avantages et notamment des réductions. A défaut de pouvoir piloter moi-même, je supposais que c'était déjà pas mal. Surtout qu'en décembre, les billets avoisinaient les 600 et quelques dollars pour relier Washington à Raleigh.  

Bientôt le marché de Noël se dressa en face de nous. Je n'avais pas encore eu l'occasion de m'y rendre et je découvris donc les hautes cabanes de bois et l'ambiance qui régnait en cette fin d'année.  Notre route pour autant, ne nous mena pas directement dans l'allée principale du marché mais un peu à l'écart vers un stand de sapin. D'un signe de tête, je saluais le vendeur, afféré avec d'autres clients un peu plus loin. Mentalement, je calculais ma hauteur de plafond et autres paramètres qui me semblaient importants. Nous allions être nombreux et il était donc hors de question de prendre un petit sapin. Ce dernier allait vite se retrouver noyé dans la marée humaine féminine qu'était ma famille.  Il me fallait donc quelque chose d'assez gros mais pas d'énormes non plus. Pendant quelques minutes, je farfouillais donc dans les allées à la recherche du parfait sapin. Lorsque je le trouvais, un sourire satisfait passa sur mes lèvres. D'un bonne taille moyenne, le sapin était touffu et large. De quoi mettre pas mal de chose dessus. Un vrai roi de la foret. «  Tu en penses quoi ? » demandais je tout de même à Tracy. Bien que j'étais déjà décidé, j'étais quand même curieux et soucieux de connaître son avis. Après tout, elle avait accepté de m'aider et elle avait donc son mot à dire. C'était autant son sapin que le mien sur ce coup là. Son avis exprimé, je lui demandais de garder notre trouvaille et me dirigeais vers l'homme que j'avais salué en entrant. Ce dernier grand sourire me suivit et plaça une étiquette avec mon nom sur l'arbre. «  Il sera prêt dans quelques minutes ». «  Ne vous pressez pas, on doit faire quelques courses avant ». «  Pas de problèmes, il vous attendra bien sagement ici ». Je payais  et l'homme prit mes coordonnées. Après quelques dernières plaisanteries d'usage qui me mirent aussi mal à l'aise que d'habitude, nous pûmes quitter l'endroit. «  Par où on va maintenant ? » demandais je. Franchement, à part les grandes surfaces, je ne savais pas où trouver des décorations de noël. Surtout des décorations de noël à un prix restreint. Payer une boule dix dollars était tout bonnement hors de question.



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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyJeu 27 Déc - 16:56

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Luka approuve le vrai sapin. C'est ce qu'il lui faut. Je souris un peu à l'entendre. J'ai beau ne pas apprécier les épines qui tombent et se répandent parfois partout, l'odeur est plus agréable, cela semble plus naturel, plus chaleureux. Et puis, enfant, nous avions toujours de vrais sapins. Ils trônaient, chaque année différents, dans notre salon, veillant sagement sur les cadeaux déposés par le père Noël, jusqu'à ce que finalement, je sois trop vieille pour y croire. Les parents déposaient alors les cadeaux en dessous. Mais le plus important était surtout de choisir le sapin et de le décorer. Nous pouvions parfois aller jusqu'à nous disputer Steve et moi pour choisir la couleur qu'arborerait notre sapin. J'aimais particulièrement l'argenté avec une touche de couleur. Rouge, ou bleu, ou violet ou orange. Mais lui préférait le doré et le rouge. Nous aurons bien assez tôt l'occasion de parler des couleurs et des types de décorations. Guirlandes, boules, guirlandes lumineuses. J'acquiesce simplement et lorsqu'il m'invite à avancer, je le fais sans sourciller. Bouger ne me fera pas de mal. J'espère juste que ce type ne me suivra pas, qu'il aura juste passé son chemin. Je marche d'un bon pas. Je ne suis pas ce genre de fille qui badine en faisait du lèche vitrine. Même quand je fais les boutiques, je ne traîne jamais. Je marche toujours d'un pas rapide, suffisamment pour ne pas gêner, suffisamment pour dépenser toute l'énergie qui coule dans mes veines. Il répond à ma question en m'expliquant que sa famille a décidé de fêter Noël chez lui. Mon sourire s'agrandit et je souris en disant : « C'est une super nouvelle ! ». Moi qui suis très famille, je ne peux qu'imaginer comment je me sentirais à sa place : excitée et impatiente, comme je pouvais l'être quand j'étais enfant. D'ailleurs, même s'il ne s'agit pas de ma famille, étrangement je me sens encore plus enthousiaste à l'idée de faire les courses. Et ma démarche se fait presque plus sautillante d'une façon très inconsciente et incontrôlée. Je suis trop naturelle pour contrôler ce genre de réaction. Même si je comprends qu'il est soulagé à l'idée de ne pas avoir acheté ses billets d'avion. D'ailleurs, je ris un peu. Et je lui dis : « Effectivement. Cela ne risque pas de gâcher les fêtes. Tu vas vraiment pouvoir en profiter ». Même s'il ne me l'a pas dit explicitement, il est clair qu'il tient beaucoup à sa famille. La façon dont il en parle, la façon dont il se comporte avec moi, les instincts qu'il a. Alors je ne doute pas qu'il passe de bonnes fêtes s'il se trouve avec sa famille. Et je suis heureuse pour lui.

Nous arrivons au stand de sapin et commençons l'exploration au milieu des arbres. L'esprit est magique ici. Même s'il n'y a pas de neige. L'odeur, les arbres par dizaines, l'impossibilité de faire un pas sans le frôler lui ou effleurer les branches. Je me sens bien. Même si j'ai l'impression d'être observée. Je ne peux m'empêcher de jeter parfois des regards par-dessus mon épaule. Lorsqu'il me montre un sapin assez large et touffu, aux branches bien fournies et à la jolie couleur, j'acquiesce en disant : « Il est parfait ». Et je suis sûre qu'il ira très bien dans son salon. Je l'imagine déjà. Je ne me souviens aps de tout, mais je revois encore la configuration de la pièce. Je souris un peu et il se dirige vers l'homme qui tient le stand. Je les laisse régler les détails tout en observant tour à tour le vendeur et l'homme que j'accompagne. C'est comme ça que je perçois la gêne de Luka, ce qui m'intrigue un peu. Cependant, je ne fais pas de remarque et me contente de quitter les lieux. Je lui souris un peu et je dis : « Avant toute autre chose, il faut choisir les couleurs des décorations. Est-ce que vous avez des habitudes ou est-ce que la décoration change tous les ans ? ». Si nous aimions bien changé, je sais que certaines familles sont très ritualisées en ce qui concerne les décorations de Noël. Je ne veux pas prendre le risque de changer un rituel familial sacré. Puis, j'ajoute : « Ensuite, la décoration la plus importante pour le sapin est celle que l'on place au sommet ». Si je ne m'y connais pas trop en décoration intérieure, quand j'étais jeune, je décorais le sapin avec ma mère. Et cela, je ne l'oublierais jamais. Si certains de mes souvenirs s'effacent - à mon plus grand désespoir - d'autres restent gravées dans ma mémoire. Particulièrement ceux provenant des fêtes de Noël. Alors je lui indique le marché de Noël du plat de la main en l'entraînant à l'intérieur, allant d'un bon pas jusqu'au stand de décoration de Noël. Ici se trouvent tout un tas de boules peintes à la main, toutes plus belles les unes que les autres. Ainsi que quelques étoiles, anges et autres décorations à placer sur la pointe du sapin. Elles sont un peu chère, mais pour de l'artisanat, le prix reste raisonnable. J'adresse un sourire à la vendeuse qui me salut et me dit : « J'espère que tu n'as pas de regret... Les décorations que tu as achetées font parties de mes plus réussies... ». Je ris un peu et lui réponds : « Comment pourrais-je avoir des regrets, mon sapin est le plus beau de Washington sans aucun doute... ». Elle m'adresse un clin d'œil avant d'aller s'occuper d'un client. Cette jeune femme tient une boutique au centre-ville, boutique que mes collègues adorent fréquenter quand elles ont besoin de changer leurs décorations diverses. C'est comme ça que je l'ai rencontrée. Et nous sommes devenues amies, même si je n'ai pas un sens aussi sûr que le sien pour choisir les décorations. Elle me pardonne parce que je suis de bonne compagnie en général. Je me tourne vers Luka et je lui dis : « A bien y réfléchir, peut-être que mon sapin va se faire détrôner… ». Je ris un peu à la suite de mes paroles lui montrant quelques décorations qui sont vraiment jolies sans être tape à l’œil et dont les prix sont plus que raisonnables. Avoir les moyens me pousse parfois à être déraisonnable, mais la plupart du temps je préfère employer mon argent à des fins plus généreuses qu’intéressées. Ce qui me pousse à venir ici plutôt que dans les grandes surfaces. Je préfère largement acheter des décorations faites par quelqu’un que je connais que d’enrichir des gens qui ne se soucient pas des autres.


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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyVen 28 Déc - 9:46

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« Avant toute autre chose, il faut choisir les couleurs des décorations. Est-ce que vous avez des habitudes ou est-ce que la décoration change tous les ans ? ». «  Euh... ». Sur le coup, je séchais. Noël avait été à milles lieux de mon esprit jusqu'à présent et mes souvenirs avaient du mal à remonter à la surface. Je remettais donc mon cerveau en marche et allais à la pêche aux informations dans ma mémoire. Des guirlandes rouge et or me revinrent en mémoire. Nos arbres de noël avaient toujours été chaleureux. Peut être cependant me souvenais je précisément de ces couleurs car je les préférais aux autres. Néanmoins, je savais pendant de très longues années nous ne nous étions pas renouvelés. Tout avait changé récemment avec ma sœur Carlotta qui avait développé un œil plus critique sur la question. Aujourd'hui, elle ne favorisait plus l'arbre de Noël un peu brouillon mais familial mais le sapin digne d'une photographie. Personnellement, je me fichais bien de ce qu'on mettait sur le sapin. L'important était de le faire et de le faire en famille autant que possible. Cette année, c'était râpé pour ce dernier point. Au moins, j'avais trouvé une alliée de choix en la personne de Tracy. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait et ça me convenait parfaitement. «  On avait des habitudes mais tout à changé récemment » répondais je finalement en faisant le résumé de mes pensées. « Ensuite, la décoration la plus importante pour le sapin est celle que l'on place au sommet ». Je hochais la tête, signifiant que je comprenais son cheminement intellectuel. Il était vrai que la pointe du sapin était un élément important de ce dernier. «  On a toujours mis un nœud rouge en haut de ce dernier donc je ne vais pas me départir de cette tradition familiale. Je risque ma vie sinon » plaisantais je, mais seulement à moitié. Je me méfiais de mes sœurs et de leurs longs ongles. Tous plus faux les uns que les autres. Mais même fait de gel ces derniers étaient acérés. Je préférais les voir bien loin de mes yeux et du reste de ma peau.

Suivant Tracy le long des cabanons en bois, je laissais mes yeux bleus se poser sur tout ce qui m'entourait. Stands de vin chaud et de chocolat, produits artisanaux, jouets en bois... toute la magie de Noël semblait réunie en un seul et même endroit. Si j'oubliais les stands de churros et autres types de malbouffes. Finalement arrivé à une cabane de décorations, j'entreprenais de regarder un peu tout ce qui était proposé. Certains produits bien que magnifiquement fait étaient bien hors du budget que je m'étais fixé pour faire ce sapin. Je n'avais pas les moyens de payer autant en décoration. Surtout, je devais avouer que je n'en avais pas forcément ni l'envie ni l'utilité. Les chances pour que cela se reproduise à nouveau chez moi dans les années à venir étaient minces voir inexistantes. Je ne disais pas totalement inexistantes pour rester prudent. Après tout, je ne m'étais pas attendu à les voir se produire chez moi cette année non plus. Je pouvais cependant acheter un sujet sympathique pour le haut du sapin. « A bien y réfléchir, peut-être que mon sapin va se faire détrôner… ». «  Seulement si tu m'aides » répondais je en ayant écouté d'une oreille discrète la conversation qu'elle avait eu avec la commerçante. Tracy me montra plusieurs décorations qui ne trouvèrent pas grâce à mon goût.  Elles étaient jolies mais trop fragiles pour être manipulées pour mes gros doigts. Ça aussi, je me devais de le prendre en considération. Je n'étais pas connu pour ma grande délicatesse. Après tout, il n'y avait aucune délicatesse à avoir lorsqu'on avait fait un métier comme le mien. «  Et ce nœud tu en penses quoi ? » la questionnais je en montrant du doigt l'objet en question. Il était rouge et donc correspondait à mes attentes. Mais il avait aussi ce petit truc en plus. Il n'était pas que rouge et pas que simple.  Il était orné de petites perles et de motifs de couleur dorée. Personnellement, il me plaisait. Et je le voyais très bien trôner en maître sur la cime de mon sapin.



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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyVen 28 Déc - 23:45

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Il ne semble pas y avoir d'habitude. Enfin en tout cas, rien qui ne puisse être changé. Il aura donc libre choix et la possibilité de faire un peu ce qu'il veut. Et puis visiblement, Noël ne doit jamais se faire chez lui, donc il n'avait probablement pas beaucoup son mot à dire. Aujourd'hui les choses seront différentes : tout sera ici, dans son appartement, ce seront probablement une partie de ses règles, même si ses sœurs risquent de vouloir tout régenter. Cela ne m'étonnerait pas du tout, probablement parce que je ferais surement ça. Même si de mon côté, je suis plus souvent plongée dans le boulot que dans la déco. Alors ce n'est souvent pas ma priorité... Quant à la cuisine... mon frigo est orné de tous les menus des traiteurs de la ville. Je mange plus équilibré que la plupart des américains seulement parce que les cuisines thaï, indiennes, asiatiques en général sont plus saines que les fast-food américains que je fuis comme la peste. Je sais cuisiner les trucs de base : ouvrir une boite, la mettre dans une assiette, faire réchauffer. Je cuis des pâtes, des pommes de terre. Mais souvent, je préfère prendre tout fait et manger en terminant d'éplucher des dossiers en mangeant. Je perds moins de temps. Il répond à ma remarque sur la décoration du haut du sapin en me parlant d'un nœud rouge. J'acquiesce un peu et je l'entraîne quand même au travers des allées du marché jusqu'au stand qui m'intéresse. J'échange rapidement avec la vendeuse que j'apprécie beaucoup avant de lui dire que son sapin détrônera surement le mien. Et lui de me répondre que cela sera le cas seulement si je l'aide. Je ris un peu et j'acquiesce. Il n'a pas tort. Même si je suis certaine qu'il pourrait faire quelque chose de très bien tout seul. S'il ne s'y connait pas, je le pense assez dégourdit pour trouver une photo sur internet et s'échiner à faire le mieux possible pour imiter la photo. Je lui montre quelques décos sur le stand jusqu'à ce que lui me montre un nœud rouge orné de perle et de motifs dorés. Il est finement décoré, c'est vraiment joli et cela respecte la tradition du nœud rouge tout en innovant un peu par les décorations qui l'ornent. Je lui dis : « Il est vraiment superbe... Tu as bon goût c'est un bon début ! » mon sourire s'agrandit et dit : « Tu vois... Même tout seul tu t'en sortirais comme un chef ». Je lui adresse un clin d'oeil. Lorsque la jeune femme revient vers nous je lui souris en lui désignant le nœud tout en lui disant : « Nous avons trouvé notre bonheur... ». Elle m'adresse un sourire en coin tout en attrapant le nœud avec délicatesse pour l'emballer et le glisser dans un petit sac. Elle dit : « Du rouge et or alors. Classique mais toujours magnifique ! Vous pouvez y ajouter quelques touches d'une autre couleur d'argenté, de blanc, bleu ou vert  ». Elle sous-entend qu'il ne faut qu'une seule autre couleur, mais ça, je m'en doutais. Je souris un peu en acquiesçant. Elle ajoute : « Vous pouvez jouer sur les textures : lisses ou granuleuses, brillantes ou mattes. Et sur les motifs. Pas trop de motifs quand même... ». Elle rit un peu avant de demander à Luka comment il souhaite payer. Elle a une compréhension assez fine des choses et cela semble assez logique pour elle puisque je lui ai déjà largement acheté de quoi décorer mon propre sapin. Une fois toutes les modalités d'usages faites, elle tend le sac à Luka et nous souhaite une bonne fin de journée avant de se tourner pour répondre à une autre question. Elle s'est montrée plus simple que le vendeur de sapin et moins intrusive. Plus respectueuse de l'espace vital de Luka en quelque sorte. Je lui souris et je lui propose : « Il y a une galerie marchande à quelques rues d'ici, et plusieurs boutiques avec des rayons entiers de décorations ». Grande distribution, beaucoup moins cher. Je ne le juge pas, je comprends totalement. C'est l'une des plus grandes injustices du pays : les militaires risquent leur vie pour nous protéger et gagnent une misère... Je l'entraîne et demande avec curiosité : « Tu te charges aussi de la cuisine ? ». Je me demande s'il cuisine. Et s'il le fait, je me demande s'il le fera pour sa famille le soir du Noël ou s'il laissera sa cuisine aux mains des cuisinières de sa famille. J’ai hâte de pouvoir fouiller les rayonnages de décorations pour trouver ce qui permettra de décorer son sapin. D’ailleurs je demande : « Plutôt profusion de boules, profusion de guirlande, un peu des deux ou quelque chose d’épurer ? ». Je regarde autour de nous. Ma bonne humeur est contagieuse, j’adresse des larges sourires à tous ceux qui croisent mon regard et la plupart d’entre eux me répondent, même un peu timidement. Je demande aussi : « Besoin d’une guirlande lumineuse ? ». L’esprit de Noël m’inonde totalement.
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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyMar 1 Jan - 18:14

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 « Il est vraiment superbe... Tu as bon goût c'est un bon début ! ». Amusé, j'esquissais un petit sourire. Ce n'étais pas moi spécialement qui avait un bon goût. Après tout, je ne faisais que réitérer la tradition familiale. C'était le personne qui avait instauré en premier lieu ce nœud comme objet traditionnel qui avait bon goût. Pour ma part, je n'étais qu'un suiveur. Néanmoins, l'entendre me fit chaud au cœur. Peut être étais ce ainsi car le compliment sortait de sa bouche. Peut être aussi était il trop tôt pour que je m'en aperçoive. Pour que je saisisse une telle nuance. « Tu vois... Même tout seul tu t'en sortirais comme un chef ». «  J’émets quelques doutes à ce sujet si tu permets ». Trouver un nœud rouge correct était une chose.. trouver le reste des décorations en était une autre. D'une oreille attentive, j'écoutais les informations que lâcha la commerçante. J'essayais en même temps qu'elle donnait ses conseils de l'imaginer le sapin que j'avais choisi et les couleurs que je voulais voir dessus. Rien de bien concluant ne s'imprima dans mon esprit. Je n'étais pas très fort pour ce genre de choses.

Le nœud dans un sac de couleur, je payais ce dernier et échangeais un dernier sourire avec la commerçante avant de m'éloigner du stand en compagnie de Tracy. J'étais vraiment reconnaissante à cette dernière de m'accompagner dans ce périple. Peut être ne s'en rendait elle pas compte, mais elle m'était d'une aide précieuse. Sans elle, je n'étais pas sure d'arriver à naviguer avec autant de facilité cette expérience. Après tout, je ne faisais guère que la suivre depuis tout à l'heure. Elle était le véritable capitaine de ce navire. Si j'avais le porte monnaie nécessaire à l'expédition, je n'en restais pas moins que son second sur ce coup là. « Il y a une galerie marchande à quelques rues d'ici, et plusieurs boutiques avec des rayons entiers de décorations ». «  Je te suis » lui indiquais je en l'invitant à avancer dans la bonne direction d'un geste de la main. « Tu te charges aussi de la cuisine ? ». A cela, un rire remonta le long de ma gorge. «  Non... sans surprise je manie mieux les armes à feu que les spatules de cuisine » plaisantais je. «  Je n'ai jamais été très doué pour la cuisine. Surtout, je n'étais pas autorisé à approcher des fourneaux. Pour tout son féminisme, ma grand mère peut être très old school sur certains sujets. La cuisine est son domaine » continuais-je avec un léger sourire. Cela ne m'avait jamais empêché d'essayer de l'aider. Parfois, elle me laissait faire. Parfois, j'étais chassé hors de son territoire avec une petite tape sur la main. Une fois que mes parents étaient revenus m'éduquer, il était trop tard pour que je retrouve un intérêt quelconque pour la cuisine. Par la suite, l'armée s'en était chargé pour moi. De même que A.R.G.US. Au final, je n'avais jamais vraiment eu l'occasion ou l'opportunité de m'occuper de moi-même sur ce plan là.  Pas encore du moins. Le temps viendrait sûrement à présent que je quittais ce monde militaire et gouvernemental pour un autre.

« Plutôt profusion de boules, profusion de guirlande, un peu des deux ou quelque chose d’épurer ? » . «  Je t'avoue que je ne sais pas trop quoi prendre ». J'étais perdu au milieu de toutes ces festivités. Jamais je n'avais eu à faire autant de choses par moi-même. J'étais débrouillard mais là j'avouais avoir l'impression de me noyer. Dans un verre d'eau qui plus était. « Besoin d’une guirlande lumineuse ? ». «  Euh oui je pense ». Une ou plusieurs vu la taille du sapin que j'avais réservé et payé. Mais je supposais que l'on verrait cela une fois dans le magasin. Il devait bien y avoir des tailles. Peut être qu'une grande guirlande suffirait pour faire le tour de mon sapin. En peu de temps nous fîmes le trajet jusqu'à la grande galerie marchande. Mes yeux bleus voyagèrent d'une décoration lumineuse à une autre avant de pouvoir enfin pénétrer dans la grande surface en elle même. Trouver la partie décoration de Noël ne fut pas bien compliqué.   Des rayonnages entiers s'étendaient au départ de l'entrée du magasin. Le monde me poussa presque à tourner des talons et à faire demi tour. Je ne supportais que peu la cohue et malheureusement cette dernière était omniprésente pendant les fêtes de fin d'années. Ce que je détestais mais comprenais par ailleurs. Tout le monde était comme un peu comme moi. Pris par le temps, occupé ailleurs ou tout simplement désorganisé. Ce dernier point en revanche ne me correspondait pas réellement. L'armée s'était chargée de me faire apprendre et amer le rangement, l'organisation et l'ordre. «  Il ne manque plus qu'à fouiller j'imagine ». Fidèle à mes paroles, j'attrapais un panier et commençais à déambuler au milieu des guirlandes et autres boules colorées. J'étudiais le tout et surtout les prix pour sélectionner ce qui me convenait le mieux et qui était susceptible de plaire aux femmes de ma vie. Et la tâche n'était vraiment pas aisée. Malgré tout, je plaçais quelques objets au fond de mon panier et continuais mes courses. Deux guirlandes rouges et or trouvèrent ainsi leurs places dans mes achats. Quitte à faire, autant garder le thème. Et puis, j'étais un fervent admirateur de la maison de Gryffondor alors cela me convenait.  Finalement, il fut temps de trouver une guirlande lumineuse. Directement, je me dirigeais vers celles à ampoules blanches et en sélectionnais une assez grande pour mon sapin.  « Tu veux quelque chose Tracy ? » lui demandais je une fois que j'eus récolté tout ce dont j'avais besoin. Elle avait eu la gentillesse de m'accompagner jusque là alors si elle voulait une décoration..  c'était la moindre des choses.


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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyMar 1 Jan - 22:19

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Là où je lui dis qu'il serait probablement capable de réaliser son sapin lui-même sans trop de problème, il émet des doutes. Je fais un peu la moue en roulant un peu des yeux exaspérée. Il faut qu'il croie un peu en lui sinon ça ne marche pas. S'il n'y met pas un peu du sien et un peu de conviction, forcément, cet arbre de Noël aurait été une vraie catastrophe. Heureusement, je suis là pour l'aider, même si je suis quasiment sûre qu'il fera les choses comme un grand. Enfin moi, je ne le ferais pas à sa place. Au mieux, je le conseillerais. Et peut-être qu'il écoutera. Mais je pense qu'il n'est pas du genre à ce qu'on fasse les choses à sa place quand il doit les faire. Après tout, c'est un militaire. Je ne réponds rien, mon roulement d'yeux a été suffisamment éloquent je pense pour traduire mes pensées. Finalement, quand tout est réglé au marché de Noël, nous prenons la direction de la galerie marchande pour acheter les autres décorations dont il aura besoin pour préparer un sapin digne de ce nom. Je profite du trajet pour lui demander s'il sera aussi en charge de la cuisine. Mais non, il ne le sera pas. Je l'écoute un peu parler et je souris, comprenant ce qu'il me dit. La cuisine c'est sacré pour un bon nombre de femmes. Chez nous, nos deux parents cuisinaient. Tous les deux militaires, il fallait bien que l'un et l'autre puisse assurer quand ils étaient déployés à des périodes différentes. Mon père cuisinait aussi bien que ma mère. Quant à moi... je préfère ne pas en parler. Mon nom n'est que trop connu chez les traiteurs de Washington, et pas seulement pour la mauvaise pub que la rupture entre Steve et Diana a provoqué. J'acquiesce et je dis : « Au moins, tu es sûr de ne pas te faire taper sur les doigts si ça ne convient pas » et c'est une grosse responsabilité en moins. Imaginez que la dinde brûle dans le four ? Une famille entière affamée. Et un repas de Noël gâché... Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale rien qu'à imaginer le carnage. Même lui, habitué aux situations de crise ne pourrait gérer ça. Enfin, il pourrait avoir le sang froid de trouver un plan B : restaurant, traiteur ou autre, mais gérer l'hystérie de toute une famille de filles au fort caractère...

Je profite aussi du trajet pour demander quel type de décorations nous allons chercher mais il ne sait pas vraiment répondre. Sauf pour la guirlande lumineuse. J'acquiesce un peu. On improvisera dans le magasin, de toute façon c'est souvent le cas. On peut arriver avec un plan d'attaque parfait et finalement être désarmé par une décoration qui nous plaît plus que les autres et qui nous force à changer les choses à la dernière minute. Ou plus simplement, être forcé de nous adapter à ce qu'il y a en rayon. Nous arrivons à la galerie marchande, et entrons dans le magasin. Trouver les décorations de Noël n'est pas trop difficile. Malgré le monde qu'il y a. C'est toujours la folie en période de fête. Cela ne me dérange pas trop en général : je suis petite, souple et agile, alors en général, je n'ai pas trop de mal à me faufiler entre les gens. Mais avec l'incident survenu un peu plus tôt dans la rue, je dois avouer que d'un coup, la foule me semble bien hostile. J'ai un peu peur de trouver un visage inamical au coin d'un rayonnage. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Je me concentre sur les décos lorsqu'il me dit qu'il ne reste plus qu'à fouiller. Je regarde aussi de mon côté, cherchant dans le rouge et doré, lui montrant parfois des guirlandes ou des boules pour l'aider. De fil en aiguilles, le panier qu'il tient se remplit et le résultat semble prometteur. Vraiment prometteur. Enfin, Luka arrête son choix sur une guirlande lumineuse pour conclure nos recherches dont la longueur semble adaptée à la taille de son sapin. Pour moi, c'est ça le plus dur : visualiser les longueurs. Je suis loin d'avoir le compas dans l'œil pour ça. Il me demande ensuite si je veux quelque chose. Je lui souris en répondant : « J'en ai déjà plus qu'il n'en faut chez moi. Mon appartement s'est transformé en vitrine de supermarché ». Je ris un peu. Je crois que ce sont quelques restes inconscients de l'autre réalité. Mon appartement n'est peut-être pas aussi austère que celui de Luka, mais je ne suis pas une pro de la déco et je n'avais jamais vraiment investi cet appartement comme un « foyer ». Mais pour les fêtes, le voilà totalement métamorphosé. Probablement pour combler un manque que je ne peux pas combler. Comment le pourrais-je ? Peut-être est-ce du déni. Je ne sais pas trop. Je souris et je dis : « Noël chez les Trevor n'est plus ce qu'il était ». Les choses sont différentes depuis la mort de nos parents. Bien sûr, Steve a veillé à maintenir les traditions : anniversaires, Noël. Mais cela n'a plus la même saveur sans eux. Et cette année, pour lui comme pour moi, les choses seront encore plus dures. Cela aurait dû être le premier Noël de Zoé. Mais elle ne le vivra pas. Parce qu'elle n'a jamais existé. Je détourne le regard pour éviter qu'il ne le voit s'embuer, j'inspire profondément et je chasse ces idées de mon esprit avant d'afficher un nouveau sourire et de dire : « Allons-y, avant que la foule ne nous dévore ». Je prends la direction des caisses pour qu'il puisse payer ses achats. Il nous faudra encore récupérer le sapin pour qu'il puisse le ramener chez lui. Il y a un peu de monde aux caisses alors je demande : « Au fait... Tu as pris une décision pour le boulot ? ». Je ne précise pas plus, je ne sais pas quelles oreilles traînent. Il peut choisir de ne pas répondre ou d'être simplement affirmatif ou négatif. Je comprendrais sans plus d'explications. Et le fait de le questionner sur ça coupe court à toute question ou réaction concernant le bref moment de tristesse qui m'a traversé quelques minutes plus tôt. Je suis douée pour ça. Je préfère noyer le poisson plutôt que de devoir en parler. Je commence à peine à aller mieux, pas question de replonger. Nous avançons petit à petit jusqu’à ce que nous arrivions face à la caissière qui commence à scanner les articles de Luka. Je passe de l’autre côté, attendant sagement qu’il paye ses achats tout en rangeant tout dans un sac au fur et à mesure qu’elle passe les articles à la machine.



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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyLun 7 Jan - 21:26

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 « J'en ai déjà plus qu'il n'en faut chez moi. Mon appartement s'est transformé en vitrine de supermarché ». Je lui offrais un léger sourire. J'étais amusé. Je connaissais Tracy depuis peu et malgré tout je n'avais aucun mal à imaginer l'état de son appartement. Bien sur, nous avions eu l'habitude de nous retrouver pendant des mois autour de mes exercices matinaux et d'un café. Mais, nous avions réellement commencé à échanger que depuis quelques jours. « Noël chez les Trevor n'est plus ce qu'il était ». A cela mon sourire se fit un peu plus triste, plus effacé. Sans la comprendre totalement, je la comprenais tout de même un peu. A son contraire, je n'étais pas orphelin mais j'avais perdu mon père jeune. Le vide qu'il avait laissé je n'avais jamais réussi à le combler.  Sans savoir quoi lui dire, je restais bouche close. Parfois, il n'y avait rien à dire. Je lui offrais donc seulement ma présence silencieuse.  Dans un geste inconscient, je me rapprochais un peu d'elle comme pour la soutenir le temps de ses souvenirs douloureux.  « Allons-y, avant que la foule ne nous dévore ». «  Bonne idée » lâchais-je échapper en commençant à tourner les talons pour retourner vers l'entrée de la grande surface où s'alignaient plusieurs rangées de caisses. Un grognement passa d'ailleurs mes lèvres lorsque je remarquais la queue. Cette dernière me parut interminable. Une sueur froide remonta le long de ma colonne vertébrale et mes mains devinrent moites face à cette marée humaine. Je fus tenté de poser le panier dans un coin et de m'enfuir. Ou plutôt d'effectuer une retraite stratégique. Probablement, l'aurais je d'ailleurs fait si je n'avais pas été accompagné.. ou autant au pied du mur. Je ne pouvais décemment pas laisser Tracy ou lui demander de partir alors qu'elle avait eu la gentillesse de m'accompagner jusque là. Et puis, je n'aurais pas forcément d'occasion de revenir effectuer mes achats. Je rassemblais donc mon courage et allais me placer à la fin d'une des lignes d'attentes. « Au fait... Tu as pris une décision pour le boulot ? ». A cette question, je me refermais quelque peu. J'avais effectivement pris une décision et je n'étais pas persuadé à cent pour cent que cette dernière soit la meilleure décision pour moi. «  J'ai quitté A.R.G.U.S » répondais je finalement après quelques secondes de silence. «  Et autant dire que nos chemins se sont séparés .. douloureusement ». Pour moi, du moins.  Ils m'avaient fait regretter ma volonté de me retirer de leurs rangs. Et j'étais persuadé de ne pas avoir fini d'entendre parler d'eux. Après tout, Waller ne laissait pas partir ses agents facilement. J'étais même étonné d'avoir pu le faire... aussi facilement. Cela ne me rassurait pas et j'attendais le retour de bâton. Autant dire que je n’appréciais peu ce sentiment.

Arrivés devant le tapis de caisse, je déballais les articles et laissais la caissière les biper avant de les placer dans le sac de course que je venais d'acheter. Une fois que tout fut dans le sac, je payais le montant du et remerciais la jeune femme. Cette dernière me rendit mon sourire et osa même me faire un clin d’œil. Cette attention féminine me mit immédiatement mal à l'aise. Non pas que je n'appréciais pas que l'on flirte avec moi... cependant la présence de Tracy à mes côtés rendait la chose un peu étrange. Et presque déplacée.  Sans demander mon reste, je commençais donc à prendre le chemin de la sortie. Bientôt, nous nous retrouvâmes à nouveau au stand de sapin. Le commerçant était en grande discussion avec un client et nous patentâmes donc. Lorsqu'il eut fini, j'allais à sa rencontre. Il me mena jusqu'à mon arbre emballé et me demanda si j'avais besoin d'un coup de main pour mener le tout jusqu'à ma voiture. Je répondais par la négative et le remerciais pour sa gentillesse. Je n'avais pas de voiture et mes bras allaient donc devoir suffire. «  Tracy, est ce que tu peux me tenir les sacs s'il te plait ? » demandais je en lui montrant mes mains pleines. Lorsqu'elle m'eut débarrassée de mes achats, je me baissais et attrapais l'arbre. Je hissais ce dernier sur une épaule et poussais sur mes jambes pour me redresser.  De l'autre main, je stabilisais le tout. Mon regard  glissa jusqu'aux sacs dans les mains de ma compagne du jour. «  Euh... est ce que cela te dérange de m'accompagner jusqu'à mon domicile ? ». Je lui envoyais un sourire penaud, clairement désolée de devoir la mener jusqu'à ma maison pour si peu. «  Je comprends si tu as des choses plus importantes à faire.. » continuais je avec une légère grimace.  Peut être avait elle eu des plans pour le reste de la soirée. Des plans dans lesquels je n'étais pas compris.


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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyVen 11 Jan - 19:40

It's a part of you now

Je ne sais pas si c'est dans sa nature ou s'il se retient parce que nous ne nous connaissons pas beaucoup. Il faut dire qu'avant la réalité alternée, il n'y avait rien de plus entre nous que quelques cafés et discussion matinale, souvent banale mais toujours intéressantes, il faut bien le dire. Mais il ne se moque pas, ou pas beaucoup. Parfois il se permet un sourire amusé et n'hésite pas à répondre à mes propres taquinerie mais globalement, je le trouve respectueux, presque timide. J'ai un peu de mal à comprendre si c'est parce qu'il ne me connaît pas encore assez ou si c'est parce qu'il est comme ça. Et lorsque le commentaire sur Noël m'échappe déclenchant quelques souvenirs de plus tristes en moi, il reste silencieux, respectant mon intimité et la douleur silencieuse passe rapidement. Je n'accepterais jamais ce qui s'est passé, mais j'ai appris à vivre avec. Avec l'absence, avec le manque, avec la douleur. Et l'impossibilité de fonder une famille. La peur de perdre des gens. La confrontation à l'échec sentimental à répétition. Et je ne peux même pas en vouloir aux autres quand c'est moi qui suis incapable de laisser entrer les autres. Je souris finalement et propose d'aller en caisse. Ma tentative de noyer le poisson est d'autant plus inutile qu'il est bienveillant et respectueux. Mais il valide cette idée et nous nous retrouvons aux caisses au milieu de la foule. Cela ne me dérange pas en général, mais je regarde quand même voir si l'homme qui m'a suivie dans la rue plutôt ne nous aurait pas suivis ici aussi. Il n'est pas là. Enfin, je ne le vois pas. Alors je profite de l'attente pour lui demander s'il a pris une décision concernant A.R.G.U.S et la réponse ne tarde pas à arriver. Je l'écoute et remarque assez vite le changement d'air et la préoccupation. Etrangement, j'ai l'impression que ce n'est pas étonnant comme réaction. Je ne peux pas décider si c'était la bonne chose à faire ou non. Si nos places avaient été échangées, j'aurais probablement quitté cet endroit. Waller est horrible et même si cela n'est pas réellement arrivé, elle pourrait très bien faire ce genre de choses, j'en suis presque certaine. Alors autant dire qu'il vaut mieux s'éloigner, même s'il est assez difficile à imaginer que quelqu'un comme elle puisse accepter de perdre le contrôle de quelque chose qu'elle a probablement soigneusement préparé à l'avance. Je le regarde et je lui dis : « C'est ton droit ». Je le regarde simplement et je lui souris un peu : « Et j'en connais un rayon en matière de droit ». J'esquisse un sourire et pose ma main sur son bras, dans un geste réconfortant. « Je sais qu'il y a beaucoup de choses confidentiel, mais si tu as besoin d'en parler, n'hésite pas ». L'avantage c'est que je connais déjà Waller, A.R.G.U.S et tout cela. Et que j'en entends un peu parler par Steve. Je suis idéalement trouvée pour l'écouter me parler de ses déboires. En plus, je suis avocate alors si quelque chose est illégal je pourrais le lui signaler. Le droit du travail est parfois nébuleux, mais j'ai déjà défendu plusieurs affaires dans ce domaine pour dépanner mes collègues.

Une fois passés en caisse, nous sortons du magasin puis de la galerie. Nous reprenons la direction du stand de sapin pour récupérer le roi de la foret qu'il a acheté un peu plus tôt. Nous attendons que le vendeur soit disponible pour récupérer l'arbre et lorsqu'il me demande si je peux prendre les sacs j'acquiesce et récupère les achats de décoration qu'il vient de faire. Puis, le regarde hisser l'arbre sur son épaule un peu admirative. J'avoue que cela m'impressionne toujours un peu. Il faut dire avec ma petite taille et ma finesse naturelle, j'ai à peine assez de force pour ouvrir un bocal de cornichon. Je fais un peu de jogging mais lui est une machine à côté de ce que je peux faire. Une fois redressé, il regarde les sacs et c'est un peu penaud qu'il me demande si je peux le raccompagner jusqu'à chez lui. Je souris un peu alors qu'il m'excuse à l'avance si je refuse. Je ris et dis : « Je m'en voudrais de t'abandonner avec son arbre et des courses ». Je souris et commence à marcher à ses côté tout en regardant la rue. La plupart des gens adorent les fêtes. Les rues se parent de belles décorations, les devantures de magasin sont emplies de neiges artificielles et les façades d'immeubles regorgent de guirlandes lumineuses savamment choisies par les locataires sans jamais penser à l'harmonie avec leurs voisins. Je ne suis pas une très grande fan de l'hiver : le froid, la neige, le verglas. Je n'aime pas trop être emmitouflée dans plusieurs couches de vêtements qui entravent ma liberté de mouvement. Mais bon, l'hiver a du bon aussi. Une fois devant chez lui, je l'aide à ouvrir la porte pour qu'il puisse passer avec le sapin sans trop de difficultés. Après tout, ça n'a rien de très facile. L'arbre n'est peut-être pas très lourd - je ne peux pas en juger - mais il est encombrant, même rangé dans un filet qui maintient les branches contre le tronc. Une fois à l'intérieur, je retrouve l'appartement et sa chaleur avec plaisir. Je regarde autour de moi en me disant que quelques décorations en plus de celles sur le sapin pourraient être les bienvenues pour rendre la pièce à vivre plus chaleureuse. J'imagine quelques flocons en fausse neige sur les vitres, une petite guirlande lumineuse sur le mur. Je crois que j'en ai une qui traîne avec des petits cadeaux en guise d'ampoules et des diodes de toutes les couleurs. Alors je dis : « Tu sais... Ca serait bien d'ajouter quelques décorations ailleurs que sur le sapin, cela ferait plus chaleureux... ». Je souris un peu en me tournant vers lui avant d'aller poser les sacs sur la table.
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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyVen 11 Jan - 22:11

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Ces dialogues sont en italien.

« Je m'en voudrais de t'abandonner avec son arbre et des courses ». Un soupir soulagé passa entre mes lèvres entrouvertes. La voir m'accompagner m'arrangeait bien. Je n'allais pas m'en cacher. Il aurait été difficile pour moi – mais pas impossible – de tout trimballer jusqu'à chez moi. Le trajet aurait été un peu plus casse gueule. Et puis...la compagnie de Tracy était plus intéressante que celle de ma solitude. Plus agréable aussi. Je lui offrais donc un sourire ravi pour la remercier et commençais à prendre le chemin de mon domicile. Ce dernier n'était pas loin et nous nous retrouvâmes facilement sur le pas de ma porte. En revanche, monter le sapin dans les escaliers s'était révélé être un challenge. La cage d'escalier était étriquée et l'arbre de Noël avec sa taille imposante y était resté coincé lors de mon premier essai. Heureusement pour moi, j'avais rapidement trouvé la combine et avait hisser le sapin sans trop de difficultés par la suite.  Finalement, je le manœuvrais dans l'ouverture crée par ma porte d'entrée et allais le poser dans le coin qui me paraissait le plus approprié. Un grognement remonta le long de ma gorge lorsque je me redressais libre de tout poids. Mes mains trouvèrent mes reins et j'appuyais doucement sur ces derniers en me penchant vers l'arrière. Par la suite, je roulais des épaules et penchais légèrement ma tête de droite à gauche. Les mouvements détendirent mes muscles endoloris et mon dos craqua.  Peut être que je devenais trop vieux pour ce genre de charge. Après tout, j'avais déjà trente quatre et n'avait plus la vigueur de mes jeunes années. Bien sur, j'avais plus d'expérience mais j'étais aussi plus lent. Je supposais qu'il en allait ainsi lorsque l'on vieillissait. Au fond, cela ne me dérangeait pas. La vie suivait son cours et j'étais soulagé de pouvoir continuer l’aventure. Parfois, ma survie n'avait, en effet, tenu qu'à un fil. Pour être honnête, être en vie aujourd’hui représentait un miracle. Mon miracle. «  Tu sais... Ca serait bien d'ajouter quelques décorations ailleurs que sur le sapin, cela ferait plus chaleureux.. ». «  C'est prévu mais j'accepte volontiers ton aide si tu te proposes » lui signalais je en me dirigeant finalement vers ma cuisine. «  Je te sers quelque chose à boire ? ». Pour le coup, j'avais même racheté du thé lors de mes dernières courses alimentaires. La vendeuse – voyant en moi un novice à embobiner – n'avait pas hésité à me présenter tout le magasin. Et même en sachant ce qu'elle faisait, je m'étais laissé avoir.  Au moins, ma compagne du moment aurait l'embarras du choix cette fois-ci et ne se contenterait pas de mes fins de placards.  Une attention de ma part qui n'aurait pas fini de faire jaser mes sœurs si elles en avaient vent. «  Oui... je crois que j'ai bien failli acheter tout le magasin » déclarais je en finissant d’entreposer toutes mes boîtes de thé pour la laisser choisir. «  Si tu veux quelque chose d'autre n'hésites pas ». Après tout, elle pouvait avoir envie de café ou même d'un verre d'alcool ou d'une bouteille de bière en ce début de soirée.  Ce fut d'ailleurs cette dernière option que je choisissais. Je ne buvais pas de thé et il était déjà trop tard pour le café. Surtout, j'avais déjà consommé plus que ma dose pour la journée. Ménager son cœur était important. Lorsqu'elle eut fait son choix, je a servais en conséquence et penchais ma bouteille vers elle en guise de salutation.

Le goulot se stoppa cependant à quelques centimètres de mes lèvres lorsque un bruit sourd retentit dans le couloir. Immédiatement, je fronçais les sourcils. La résidence était plutôt calme et mes voisins plus que discrets. Du moins, en général. Lorsqu'à nouveau, il y eut une commotion, je me décidais de bouger pour mener ma petite enquête. A peine avais je fait trois pas que la porte d'entrée de mon appartement fut ouverte à la volée. Par la force de l'habitude, j'attrapais 'arme à feu qui était cachée sous le comptoir de ma cuisine et la pointait vers l'intrus. Ou plutôt devais je dire l'intruse. Le visage de ma sœur Carlotta se dessina derrière le rebord du lourd carton qu'elle portait dans ses bras. «  Carla ? » m'étonnais je alors que cette dernière grogna. «  Tu viens m'aider ou quoi ? » grommela t-elle dans notre langue natale. Surpris, je restais immobile à la regarder. Je me remettais en mouvement seulement lorsqu'elle faillit basculer. Je lui portais donc secours et prenais le carton dans mes bras pour l'en débarrasser et le posais sur plan de travail.. «  Mais qu'est ce que tu fous là ? » m'enquis je, perturbé par son arrivée soudaine. «  Je suis venu te donner un coup de main pour la décoration. Franchement, Luka.. ce n'est pas que je n'ai pas confiance en toi mais... je n'ai pas confiance en toi » m'annonça t-elle le plus naturellement du monde en embrassant mes deux joues comme à son habitude. «  T'es pas l'as de la décoration » rajouta t-elle en inspectant les alentours. C'était bien la première fois qu'elle débarquait ici et j'étais encore étonné de la voir se tenir là à mes côtés. La bourrue de travail avait fermé son établissement pour venir me prêter main forte. Ou du moins pour prendre les choses en mains. Comme à son habitude. Non pas que cela me dérangeait.

Ses yeux bleus – identiques aux miens – se posèrent finalement sur la silhouette de Tracy. Son regard passa de ma personne à celle de Tracy de manière successive. Soudainement gêné, je passais une main sur ma nuque. «  Je dérange ? » demanda t-elle cette fois ci en anglais. «  Hum... non ». Ma phrase sonna bien plus comme une question qu'une affirmation. Un fait qui ne passa pas inaperçu. En réalité, je ne savais pas réellement quoi répondre à cette question. Peut être qu'elle dérangeait un peu. Oui. Mais cela serait me projeter vers un futur hypothétique auquel je n'avais pas commencé à réfléchir – du moins pas consciemment. Cependant, elle était ma cœur et à ce titre elle était toujours la bienvenue. Même si elle débarquait comme un cheveu sur la soupe. «  Okay... tu vas faire les présentations ? ». «  Tracy, je te présente l'une de mes sœurs cadettes, Carlotta. Carlotta, je te présente Tracy ». «  Enchantée Tracy. Je dois dire que je ne m'attendais pas à voir une femme dans son appartement. Il a la carapace dure si tu vois ce que je veux dire ». «  CARLA ! » m'insurgeais je face à ses sous-entendus. Pour toute réponse, elle haussa les épaules sans se départir de son sourire. Elle était fière de sa bêtise et je pus que grommeler en regardant l'ouragan se déchaîner. «  Bon Luka, il en reste dans la voiture » m'apprit elle. Je fronçais les sourcils et glissais mon regard entre elle et mon autre invitée. «  Je ne vais pas la manger ». A cela, j'émis un son et les laissais pour aller chercher le reste des objets ramenés par ma sœur. Sœur qui avait eu la folie de venir jusqu'ici en voiture, par elle même.  Un fait pour lequel je ne manquerais pas de lui souffler dans les bronches à ce sujet une fois que nous serions seuls. 

Spoiler:

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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptySam 12 Jan - 1:08

It's a part of you now

Le trajet jusqu'à son appartement se passe plutôt bien. L'extérieur est dégagé et même s'il y a beaucoup de monde dans la rue les gens s'écartent pour nous laisser un peu d'espace. De toute façon, ils n'ont pas vraiment le choix, soit ils s'écartent, soit ils prennent un coup de sapin. A choisir, il vaut mieux s'écarter un peu, c'est moins risqué et beaucoup moins douloureux. Entrer dans l'immeuble est assez facile. La cage d'escalier fait un peu de résistance et malheureusement je ne peux pas vraiment l'aider. Cependant, il a l'air de s'en sortir. Entrer dans l'appartement est plus facile. Il se débarrasse de son fardeau pendant que j'inspecte la pièce même si j'y étais il y a peu de temps, j'aime faire un deuxième examen visuel pour voir ce que j'ai vu, ce dont je ne me souvenais pas, mieux redessiner mon souvenir. Je me tourne vers lui pour lui parler, l'observant détendre ses muscles. Mon regard coule sur lui, appréciant inconsciemment la vue et lorsqu'il me répond, je souris un peu en répliquant : « Et bien. Je vois que tu n'es pas une cause perdue finalement ». Je lui adresse un clin d'œil en demandant aussi : « Qu'est-ce que tu projetais exactement ? ». Il me propose à boire juste après et je souris en le rejoignant dans sa cuisine et je remarque qu'il sort plusieurs boites de thé. Lui qui n'avait plus que quelques sachets, je souris un peu et penche un peu la tête surprise. Si sa famille débarque c'est surement pour cela qu'il en a racheté autant. Pas pour moi. Pourquoi l'aurait-il fait pour moi ? Il ajoute d'ailleurs un commentaire un peu amusé et je réponds : « Je vois ça... Pénurie de thé à Washington. Tu devrais avoir honte, il faudra que je vienne en boire chez toi ». Je souris un peu amusée de moi-même. Etonnamment, cette idée ne me déplairait pas. Mais lorsqu'il me propose autre chose à boire, je l'observe et finalement demande une bière. Il est un peu tôt pour un thé et sa bière me fait bien envie. Une fois la bouteille en main, je le remercie et porte la bouteille à mes lèvres. Je me rends compte que j'avais soif.

Lorsqu'un bruit attire son attention, je fronce les sourcils. Il y a ce genre de craquements tout le temps dans mon immeuble. Alors moi, je ne m'en inquiète pas. Mais il vit ici, alors j'imagine qu'il sait mieux que moi ce qui doit attirer son attention ou pas. D'ailleurs, assez vite après sa première réaction, la porte s'ouvre à la volée. Par reflexe, il sort son arme. Par réflexe, je recule de plusieurs pas. A la fois inquiétée par l'intrusion et par son arme. Je déteste les armes à feu. C'est vraiment quelque chose qui me fiche une trouille de dingue. Un vrai danger ces engins de mort. Quand il appelle un prénom, je reconnais celui-ci. L'une de ses sœurs, dont il m'a parlée quand nous étions dans son appartement, en plein milieu de la nuit. Je cherchais de la compagnie. Et je l'ai trouvé lui. Il baisse son arme et va l'aider quand elle vacille sous le poids d'un carton. Je n'ose pas trop bouger, figée par cette arrivée soudaine. Lui aussi semble plutôt surpris. J'avais cru comprendre que les femmes de sa famille étaient plutôt affirmées, visiblement j'étais loin du compte. Je ne comprends pas un traître mot de ce qu'ils se disent en italien. Elle embrasse son frère sur les deux joues puis ajoute quelque chose tout en regardant autour d'elle. Je ne comprends pas, mais ce regard je le connais. J'ai fait exactement la même chose en entrant. Je retiens un sourire. Lorsque son regard se pose sur moi, j'ai juste envie de disparaître. Je me sens comme une petite fille prise la main dans le sac. J'ai l'impression de ne pas être à ma place ici. En même temps, c'est un peu le cas. Je suis chez un presque inconnu, une bière à la main et là, maintenant, je me demande pourquoi je suis là. Elle reprend la parole en anglais et son frère lui répond. Moi-même je ne suis pas sûre de la réponse. Je dirais bien que non, mais une part de moi est déçue de ne pas avoir plus de temps avec lui. Et de ne pas avoir pu l'aider à préparer son appartement pour l'arrivée de sa famille. Cela aurait été une telle surprise. Je retiens ma moue. Mais je suis déçue oui. J'ai l'impression d'avoir passé mon temps dans les boutiques pour rien. Et je n'aime pas tellement perdre mon temps. Elle demande des présentations. Et il les fait et je souris, un peu, timidement. Elle semble plus sociable que moi et est très franche d'ailleurs. Je souris un peu amusée quand Luka lui s'insurge. Il grommelle et elle reprend la parole en italien, il nous regarde toute les deux. Elle redit quelque chose quelque chose et finalement il s'en va. Il s'en va. Pardon ? Et donc euh... et moi ? Je fais quoi ? Nan parce que là, j'ai l'impression d'être un peu piégée.

Puisqu'on est seule et qu'il faut faire quelque chose, je profite pour lui offrir un sourire et lui dire : « Enchantée aussi, Carlotta ». Je la regarde un peu, profitant d'un moment de silence pour la détailler avec une certaine curiosité. J'imagine qu'on est à égalité maintenant Luka et moi : il connait mon frère, je connais l'une de ses sœurs. Elle n'a pas l'air méchante. Au contraire. Mais bon, je me méfie un peu. Parfois les gens donnent une bonne première impression mais ne sont pas aussi gentils qu'ils n'y paraissent. Je reprends la parole pour dire : « J'ai cru remarquer oui... Pour la carapace » je souris un peu amusée et je lui dis : « Mais bon on ne se connait pas encore très bien... En fait je l'aidais juste pour la déco ». D'un signe de tête je lui montre le sapin, qui n'est même pas encore déballé et les sacs sur la table. Aucun mensonge la dedans. Luka et moi sommes de simples connaissances. Des connaissances du stand de café qui discutaient plusieurs fois par semaine avant d'aller retrouver leurs vies sans se retourner. Jusqu'à cette réalité alternée durant laquelle nous nous sommes retrouvés à combattre côte à côte. A présent, il en sait un peu plus sur moi et moi sur lui. Et c'est assez bizarre mais vu qu'elle est venue de loin en voiture, l'une des premières choses qui me vient à l'esprit c'est : « Est-ce que tu as fait bon voyage ? ». Je me sens étrangement nerveuse. Ma famille se résume à Steve à présent et je ne sais pas trop comment me comporter avec elle. D'autant plus que ce n'est pas ma belle-sœur. Même pas la sœur de mon copain. Je ne sais même pas ce que nous sommes Luka et moi. De simples connaissances. Je suis perdue mais je me cache derrière un sourire simple, et un regard bienveillant. J’espère juste qu’elle ne sera pas trop curieuse parce que je ne sais pas vraiment ce que je pourrais lui dire sur nous. Ou sur ma présence ici. Enfin, bon, cette histoire de déco, c’est la vérité, alors je peux toujours l’utiliser comme un bouclier. Au pire, je peux toujours la figer et filer à l’anglaise.

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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptySam 12 Jan - 12:46

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Ces dialogues sont en italien.

Trouver la voiture de ma sœur ne fut pas très compliqué. Premièrement, elle avait le même tacot depuis des lustres. J'étais donc habitué à la vieille voiture et m'étonnais même de la voir encore rouler.. surtout pour avaler autant de kilomètres. Carlotta ne voyait pas l’intérêt de changer sa fidèle amie si cette dernière roulait encore. J'avais beau lui expliquer le danger que cela pouvait représenter pour sa propre intégrité, elle n'en avait cure et balayait mes arguments sécuritaires généralement avec un geste agacé de la main. Deuxièmement, cette dernière avait laissé son coffre ouvert. Face à cela, je ne pus que grommeler à nouveau. Déjà des curieux s'amassaient derrière le coffre ouvert de la voiture pour voir ce qu'ils allaient pouvoir dérober... en plus de la voiture cela allait de soi. «  Je peux vous aider peut être ? » demandais je d'une voix froide et bourrue. Cette dernière fit son petit effet et les badauds décampèrent sans trop demander leur reste. Deux jeunes hommes essayèrent de se montrer plus courageux – ou plus stupides – mais un regard noir de ma part suffit à leur faire ravaler leurs idées de confrontation. Ils étaient des petits blancs becs et n'avaient pas le courage de leurs ambitions, aussi néfastes soient ces dernières. Et puis, il fallait aussi dire que j'avais la carrière de l'emploi avec mes muscles seyants et mes un mètre quatre vingt bien tassé. Généralement, je n'étais pas la première personne à qui l'on venait chercher des poux. Après un léger mouvement de tête déité, j'attrapais les boîtes les uns après les autres. Pour le moment, je posais ces dernières par terre afin de libérer le coffre et de fermer le véhicule pour éviter tout autre incident. Finalement, je plaçais les boites dans mes bras et remontais en direction de mon appartement. Je passais la porte d'entrée avec difficulté et disposais les boîtes dans un coin du salon tout en soufflant. «  Tu as ramené la maison ou quoi ? » demandais je avec humeur en faisant à nouveau craquer mon dos. «  Désolée papi, je ne savais pas que tu avais autant d'arthrose. J'aurais du m'en douter cependant vu ton âge... » se moqua t-elle en tapotant mon biceps d'une main. Pour toute réponse, je lui offrais un regard qui en disait long sur mon état d'amusement. Clairement, elle ne me faisait pas rire. «  Est ce que tu peux éviter de laisser ta voiture grande ouverte la prochaine fois ? Ici c'est Washington pas ton petit coin de paradis ». A cela, elle eut le culot de rire et je roulais des yeux.

«  Il est toujours ronchon mais ça fait son charme » continua t-elle en anglais cette fois ci et à destination de Tracy qui se tenait toujours en retrait, probablement aussi mal à l'aise que je pouvais l'être par l'entrée fracassante de ma petite sœur. Et encore, il fallait s'estimer heureux. Elle était venue toute seule. Je n'osais imaginer l'ouragan qui se serait propagé dans mon appartement si mes quatre sœurs avaient eu l'idée saugrenue de débarquer toute en même temps. Ni Tracy n moi n'y aurions sur le coup survécu. Et cela en disait long vu que j'étais normalement habitué à leurs frasques et taquineries en tout genre. «  Qu'est ce que tu lui as dis ? » m'enquis je tout de même, sourcils froncés. Je redoutais déjà sa réponse. «  Pas grand chose. Elle m'a demandé si mon voyage s'était bien déroulé donc je lui ai répondu. Et puis on a parlé un peu de toi... tu sais de ta carapace. Je lui ai dit de ne pas abandonner... que tu valais le coup sous tes airs de petit terminator. Un vrai petit nounours. Bourru à l'extérieur, tendre à l'intérieur». A l'entendre je m'étranglais. Cette petite chipie avait osé. Les yeux ronds, je me retournais vers Tracy et ouvrais la bouche sans trouver quoi dire. «  Tu te fais des idées » déclarais je finalement à ma sœur en secouant la tête atterré. «  Ou pas ! » souffla t-elle avec un sourire, «  bon c'est pas tout mais je meurs de faim. Luka tu commandes ! Tracy, bien sur, vous vous joignez à nous ! Vu que vous avez été assez sympa pour venir l'aider à décorer, vous ne pouvez pas partir comme cela » continua t-elle en prenant – comme prévu – les rênes de la soirée. Du bout des lèvres, je soufflais un désolé à Tracy. Franchement, si elle décidait de mettre les voiles, ce n'était pas moi qui allait lui en tenir rigueur. Même moi, j'hésitais franchement à laisser ma sœur prendre possession des lieux pour aller me terrer dans un bar. Au moins y aurais je un peu de tranquillité. «  Luka arrête de bailler aux corneilles ! » me réprimanda t-elle alors que je mettais un peu trop de temps à son goût pour commander de la nourriture. L'idée me prit de l'insulter à voix basse dans ma barbe inexistante. Je me retenais cependant. Carlotta faisait ça avec les meilleures intentions du monde. «  Alors Tracy, qu'elle était votre vision pour son appartement ? Entre nous, je sais très bien que c'est pas Luka qui allait savoir quoi mettre et où le mettre » ria t-elle avec culot en m'envoyant un clin d’œil. D'un mauvais œil, je regardais cette association de filles se former. Pour la première fois, cela ne me disait vraiment rien qui vaille. Si Tracy se mettait du côté de ma sœur et commençait à comploter avec cette dernière j'étais fichu. Ah les manipulations féminines, toute l'histoire de ma vie.

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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyMar 15 Jan - 21:41

It's a part of you now

Je me sens un peu démunie, étonnamment. Je suis plutôt à l'aise normalement, surtout avec des gens qui me ressemblent. Et je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression qu'on se ressemble toutes les deux. Deux petites sœurs, deux personnalités assez fortes. Je suis sure qu'on a d'autres points en commun toutes les deux et j'ai envie de la découvrir tout en ne sachant pas vraiment si c'est très utile que nous fassions connaissance toutes les deux. Il revient dans l'appartement avec une multitude de boites et je le vois les poser tout en l'entendant parler à nouveau en italien. Elle lui répond en lui touchant le biceps. Je bois quelques gorgées de bières. Je les écoutes sans les comprendre jusqu'à ce que la voix de Carlotta résonne à nouveau en anglais. Je la regarde et sourit un peu amusée en l'entendant me dire qu'il est toujours ronchon. Je ne dirais pas que je trouve ça mignon parce que cela serait déplacé, mais cela ne me dérange pas. J'acquiesce un peu pour simple réponse en disant : « Ça n'a rien de dérangeant ». Surtout pour quelqu'un que je ne fréquente pas beaucoup pour le moment. Et même si cela devait changer, je ne sais pas, ça a quelque chose de mignon de le voir se renfrogner quand il râle. Je détourne un peu le regard surprise par mes propres pensées.

Leur langue maternelle reprend le dessus. Je ne sais pas ce qu'elle lui dit mais cela a l'air de le choquer. Il se tourne vers moi, l'air paniqué et je me contente de lui sourire avec bienveillance, posant sur lui un regard qui veut clairement dire qu'elle n'a rien fait qui pourrait lui nuire. Je suis un peu désolée pour lui, le pauvre. Si je suis mal à l'aise, je ne peux qu'imaginer à quel point il l'est lui aussi. Leur échange se termine plus calmement qu'il n'a commencé. C'est plutôt drôle de voir à quel point j'ai eu l'impression qu'ils se disputaient alors que ça n'est pas le cas. C'est juste une conversation très animée. La réputation des italiens. Lorsqu'elle se tourne vers moi, j'ai envie de me tasser sur moi-même pour disparaître. Elle enjoint son frère à commander et m'invite à me joindre à eux. J'entrouvre la bouche pour répondre. On ne se connait même pas. Je balbutie : « Je... Euh.. Vous avez surement pleins de choses à vous dire et... Ça ne me regarde vraiment pas enfin... ». Ce n'était que quelques cafés. Rien de très sérieux. Et si je connais quelques trucs sur lui, ces choses que je connais ne sont pas réelles. La mort de ses enfants. Tout ce que je sais de lui c'est qu'il était militaire et qu'il bossait pour A.R.G.U.S. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui et qui semble le préoccuper. Je connais les prénoms de ses quatre sœurs et ses origines. Voilà tout. Lui connait surement une grande partie de mon histoire, longuement débattue dans les médias à la suite de la rupture entre Steve et Diana. Mais cela ne veut pas dire qu'il sait tout de moi.

Finalement, je bois encore une gorgée de bière pour me donner du courage et je pose la bière sur l'un des meubles de la cuisine pour m'en aller. Il est temps de m'enfuir avant que les choses ne dégénèrent et qu'une autre sœur hystérique n'entre à la volée dans l'appartement. Même si cette hystérique-là à l'air très gentille et à l'air de beaucoup aimer son frère, je ne suis pas sure de survivre à ça. D'autant plus que nous ne sommes que de simples connaissances, c'est vraiment... weird. Mais le temps que je ne bouge, elle s'adresse à nouveau à son frère pour l'inciter à se bouger plus vite avant de se tourner vers moi. Non. Vraiment pas. Une excuse. N'importe quoi. Un dossier. Une affaire. Un jugement. Un frère aux urgences. Le frère aux urgences. Je m'apprête à le dire avant de me rendre compte que ce n'est pas crédible. Je n'ai reçu aucun message. Un message. Il faut que quelqu'un m'envoie un message. Maintenant. Mais elle recommence à parler en me demandant quelle était ma vision pour la décoration de l'appartement de Luka tout en en profitant pour envoyer une nouvelle pique à son frère accompagné d'un clin d'œil. Je la regarde un moment et je dis : « J'ai peut-être un peu plus de goût que lui mais honnêtement, je ne suis pas une pro de la déco. En général, ce sont plutôt mes collègues qui s'occupent de ça autant chez moi qu'au bureau d'ailleurs ». Cela me tire un sourire amusé. J'ai quand même développé un certain sens de la mode et de l'esthétique à force de les voir faire. Et puis avec une amie décoratrice, cela aide un peu. Mais si nous devions nous comparer toutes les deux je suis sûre que l'italienne l'emporterais haut la main. Surtout vu les cartons qu'elle a ramené. Je souris un peu et dit : « Ceci dit, c'est lui qui a tout choisi tout seul, vous devriez regarder ce n'est pas si mal pour un débutant ». J'aurais presque envie de le laisser faire pour voir. Même si cela clairement lui tirer une balle dans le pied le pauvre. J'ai un moment de silence avant de dire : « En fait je voulais surtout jouer avec la lumière de l'appartement pour quelque chose de simple en plus du sapin » je la regarde simplement. Vu l'orientation des vitres et l'implantation des luminaires et plafonniers, quelques guirlandes lumineuses pourraient rendre de très belles ombres sur les murs, créant une espèce d'univers un peu féerique et mystique sans surcharger les lieux pour laisser grande place au sapin qui doit monopoliser tous les regards en cette période de l'année. J'hausse un peu les épaules en disant : « Je devrais vraiment y aller et vous laissez en famille profiter de la soirée ». Je tente de fuir à nouveau. C'est assez lâche, mais je ne sais pas, c'est tellement étrange. J'ai l'impression d'être dans un autre monde, ce qui crée un étrange malaise en moi. Comme si d'un instant à l'autre j'allais entendre les pleurs d'un bébé derrière la porte close de la chambre de Luka. Alors que je le sais très bien : Zoé n'a jamais existé.
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MessageSujet: Re: It's a part of you now ✽ Luka   It's a part of you now ✽ Luka EmptyMer 16 Jan - 20:05

It's a part of you now
tracy & luka
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Ces dialogues sont en italien.

Téléphone à la main, je n'osais pas encore appeler le restaurant chez lequel je commandais régulièrement... un peu trop régulièrement même. Même si ma sœur menait la barque, Tracy n'avait pas l'air très à l'aise. Un sentiment que je comprenais parfaitement. Sans le vouloir, elle venait d'être propulsée dans un dynamique familiale qu'elle ne connaissait pas. Une dynamique qu'elle ne voulait peut être ne pas connaître aussi. Après tout, nous n'étions pas si proche. Du moins pas encore. J'avouais ne pas être opposé à l'idée de la connaître un peu plus. Après tout, nous tombions souvent l'un sur l'autre. Autant en faire quelque chose. Bien sur, je n'étais pas la personne la plus sociable qui existait mais je faisais de mon mieux.  Cependant, il était évidemment que cela ne pouvait pas se faire dans ces conditions. L'arrivée de ma sœur avait perturbée notre petit rythme de croisière. De calme, l'ambiance était passée de rapide et bruyante. Une atmosphère à l'italienne. Une atmosphère que je connaissais et appréciais. Mais je me doutais que pour les non initiés, cela devait sur le coup paraître .. too much. Je ne blâmais donc pas Tracy pour avoir envie de mettre les voiles et s'échapper. « Ceci dit, c'est lui qui a tout choisi tout seul, vous devriez regarder ce n'est pas si mal pour un débutant ». Un sourire amusé étira mes lèvres. Tracy était modeste. Un trait de caractère que je ne pouvais qu'apprécier. Cependant, elle l'était peut être un peu trop sur le coup. Sans elle, je ne serais pas allé bien loin dans mes achats. Après tout, si j'avais eu l'intention de me rendre au marché de Noël pour y trouver au moins un sapin, c'était tout même elle qui m'avait conduit au stand de décorations artisanales. Si un nœud rouge allait trôner sur mon sapin c'était de son fait. Lorsque ma sœur se tourna un instant vers moi, je me contentais de hausser les épaules. Elle me connaissait assez bien pour comprendre que je devais beaucoup à la petite blonde qui se tenait face à elle. Pour le reste, je n'avais fait que m'inspirer de ce qui avait été placé sur l'arbre de noël familial pendant des années. Je n'avais pas  vraiment innové. Je savais , en revanche, que mes décorations allaient faire grise mine à côté de ce qu'avait ramené ma sœur. Je n'avais pas encore mis le nez dedans mais je savais déjà que j'allais y trouver des objets d'exceptions. Objets qu'elle devait avoir confectionné elle même sur les six dernières mois. Carlotta était douée de ses mains. Imaginative, elle pouvait créer toute sorte de choses. Un talent que je ne partageais évidement pas. «  En fait je voulais surtout jouer avec la lumière de l'appartement pour quelque chose de simple en plus du sapin ». «  C'est une excellente idée ça. D'ailleurs j'ai ramené tout un tas de guirlandes lumineuses » approuva ma sœur en commençant à balayer l'endroit d'un œil critique. Malgré moi, je roulais les yeux. Je savais pas avance que la soirée et la nuit allait être longue. Carlotta n'allait pas lâcher le morceau avant d'être satisfaite avec elle même. Le perfectionnisme, un trait de caractère que nous partagions. Ceci dit, avec un peu de chance elle serait trop fatiguée pour faire quoi que ce soit ce soir.

« Je devrais vraiment y aller et vous laissez en famille profiter de la soirée ». «  Oh mais ... ». «  Carla... »  menaçais je légèrement. Sentant qu'elle allait dépasser les bornes, ma sœur ferma la bouche et se renfrogna. Je la considérais un instant avant de me tourner à nouveau vers Tracy. «  Merci beaucoup Tracy pour aujourd'hui. Tu as été d'une aide extrêmement précieuse ». D'un geste de la main, je l'invitais à me suivre jusqu'à la porte d'entrée. Elle était clairement gênée et voulait s'éclipser.  A ce titre, il aurait été inhumain de la retenir.  Sur le pas de ma porte, je la remerciais à nouveau. J'allais même jusqu'à lui demander si elle l'avait pas besoin que je la raccompagne ou lui appelle un taxi. Lorsqu'elle m'assura que ce n'était pas la peine je la laissais s'éloigner tout en lui faisant promettre de m'appeler si elle rencontrait la moindre difficultés.  Je la regardais disparaître dans les escaliers et refermais la porte de mon appartement. Carlotta, m'attendait les bras croisés au milieu de ce dernier. Un de ses sourcils fins se leva et un sourire se posa sur sa bouche. «  Ne commence pas » grognais je en rattrapant mon téléphone pour finalement passer commande. Je savais à la lumière au fond de ses pupilles qu'elle n'avait pas fini son petit numéro. Oui, la soirée allait définitivement être longue.

the end.

••••

by Wiise
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