If there's something wrong, those who have the ability to take action have the responsibility to take action.
Ft. Lois Lane
Sortant de son bureau, Hank le verrouilla à double tour, avant de vérifier pour la troisième fois s'il n'avait rien oublié dans sa serviette en cuir. S'approchant du bureau, de sa secrétaire, il attendit que cette dernière ne mette fin à sa conversation au téléphone « Je sors. Si quelqu'un cherche à me joindre, dites-leur que je reviens d'ici deux heures. » Prenant la direction de l'ascenseur, Hank appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, avant de sortir son téléphone portable de la poche intérieure de sa veste de costume. Pianotant rapidement, le super-héros envoya un bref message avant de remettre son téléphone dans sa poche. Les portes de l'ascenseur finirent par s'ouvrir, et il sortit de la cabine pour se diriger vers l'entrée du bâtiment, traversant le grand hall et prenant le temps de répondre d'un signe de tête aux quelques employés qui le saluèrent. Sortant sur le trottoir, Hank regarda à gauche et à droite, et afficha un petit sourire en repérant à environ une trentaine de mètres sur sa droite une femme qui l'observait discrètement, ou en tout cas qui croyait le faire en toute discrétion. De même pour l'homme assis à l'arrêt de bus de l'autre côté de la rue et pour les deux types de plus dans une Ford grise qui s'était garée-là le matin même et qui n'avait pas bougée depuis. Cette joyeuse bande connaissait son boulot, mais pour quelqu'un comme Hank, qui avait été formé aux techniques de contre-espionnage et qui les pratiquait depuis plusieurs décennies, la supercherie était éventée sans grande difficulté. Le PDG aurait parié sans trop se tromper sur la NSA, mais la voiture qui se gara devant lui le tira de ses pensées. Son chauffeur vint lui ouvrir la porte, et Hank grimpa aussitôt dans le véhicule, qui plongea dans le trafic quelques instants plus tard. Avisant le sac posé sur la banquette juste à côté de lui, Hank l'ouvrit avant de commencer à en sortir ce qui s'y trouvait « Alors? » « Une Ford Taurus grise. Vous la voyez? » « Oui. Deux voitures derrières nous. Ils ne sont pas très discrets. » Répondit le chauffeur après avoir regardé dans le rétroviseur. Ce dernier travaillait pour lui depuis plus de quinze ans, et était l'un des rares dans l'entreprise à savoir la vérité sur son patron, avec le temps il avait développé un certain talent pour s'arranger pour que son employeur puisse s'éclipser en toute discrétion et aller vaquer à ses véritables occupations « Vous pensez que le président Luthor suspecte quelque-chose? » « Si ça avait été le cas, ça ferait longtemps qu'une armée d'agents du FBI serait venue investir mes bureaux pour m'arrêter. » Hank commença à se déshabiller, troquant son costume trois pièces de chef d'entreprise pesant une fortune pour des vêtements bien plus discrets et bien plus aptes à se fondre dans la masse « Notre chère tête chauve est simplement paranoïaque. Il sait que je ne l'aime pas et ça fait des années qu'il essaye de mettre la main sur HDI. Il veut juste essayer de trouver les cadavres que j'ai dans mon placard pour prendre l'ascendant sur moi. Et ça n'est pas un peu d'abus de pouvoir qui va l'empêcher de dormir. Tournez à droite. » Hank et Lex étaient en guerre plus ou moins ouverte depuis presque aussi longtemps que Lex dirigeait son entreprise, et le fait que Luthor était devenu président et qu'Hank travaillait à présent pour lui en qualité de conseiller spécial ne changeait rien à leur relation. Hank savait bien que Luthor n'avait rien d'un saint, et la façon dont il dirigeait le pays avait la plupart du temps tendance à confirmer encore et toujours ce qu'il savait déjà. Au bout d'un certain temps, la voiture dans laquelle se trouvait le nonagénaire réussit à rester hors de vue assez longtemps de celle qui les suivait pour que le patriarche des Heywood puisse en sortir et se fondre parmi les gens qui se trouvaient sur le trottoir. Et c'est non sans sourire qu'il vit la Ford passer devant lui sans même le remarquer, avant de prendre la direction du café où il avait rendez-vous. Sortant son téléphone de la poche de son jean, il envoya un message à la personne qu'il devait retrouver pour la prévenir qu'il était en chemin. Il finit par arriver au bout d'une demi-heure de marche, et poussa la porte du café. C'était la troisième fois qu'ils se retrouvaient ici, vu qu'ils avaient prit l'habitude de changer à chaque fois de lieu de rendez-vous. Peut-être le signe d'un excès de paranoïa, mais on avait appris à Hank que prendre ses habitudes dans un seul endroit était encore le meilleur moyen de se retrouver avec des micros dans tous les coins et des types des renseignements à chaque table. Repérant sans trop de mal celle qu'il devait rencontrer, Hank se dirigea vers la table ou la demoiselle était assise, avant de s'asseoir juste en face d'elle « Mademoiselle Lane. Désolé de mon retard, j'ai été obligé de me débarrasser de quelques invités un peu collants.» La journaliste assise en face d'elle devait sans mal comprendre de quoi Hank parlait, et elle savait aussi bien voir même mieux que lui quel genre d'homme était Lex Luthor en réalité. Lois Lane était de loin la journaliste la plus acharnée et talentueuse qu'il connaissait, qui pouvait souvent se révéler être une véritable plaie pour ceux dont elle se faisait une joie de mettre à jour les plus grands secrets. Ce qui était plutôt une qualité aux yeux du super-héros, même s'il avait fait les frais des talents de la rousse, qui avait découvert sans trop de mal qui il était en réalité. Un serveur vint leur apporter la carte, qu'il ouvrit avant de la lire distraitement « J'espère que vous n'avez pas eu autant de problèmes que moi pour venir. » Mieux valait être prudent avec Luthor, surtout quand on savait que la guerre que se livraient Lex et Lois étaient bien plus féroce que celle qui opposait l'opposait lui au président. Et puis Lois avait fait depuis longtemps sa spécialité de descendre Lex aussi souvent que possible dans les colonnes du Planet, alors Lex ne devait pas avoir beaucoup de scrupules à abuser de son pouvoir pour essayer de mettre des bâtons dans les roues de la rousse.
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hank & lois
« Kent ?! » Lois hausse un sourcil et passe la tête en dehors de son box. Perry fait les cent pas dans l'allée principale de la rédaction. « Kent ?! » Elle soupire longuement. Avant de partir, Clark a laissé un post-it fluo bien en évidence sur l'écran de son ordinateur, mais leur rédacteur en chef n'est même pas passé devant son bureau. « Kent ? Bon sang, mais ce gamin a le chic pour disparaître au moment où on a besoin de lui ! C'est presque à croire qu'il s'envole ! » Lois étouffe un rire, puis se lève avant qu'il ne s'égosille encore une fois. « Il avait un rendez-vous à la nouvelle Ambassade de Themyscira. Interview exclusive avec la secrétaire privée de Wonder Woman, Etta Candy. » « Depuis quand ? » « Je crois qu'elle la lui devait depuis avant le tsunami. Elle a appelé ce matin pour lui donner une heure. » Perry rumine dans sa barbe un instant puis secoue la tête en levant les yeux au ciel avant de retourner vaquer à ses occupations sans cesser de ronchonner. Lois soupire avant de retourner à la rédaction de son propre article. Évidemment, Clark n'a pas rendez-vous avec Etta Candy. C'est elle qui a eu l'exclusivité de son interview une semaine plus tôt, tout est déjà rédigé et corrigé, et prêt à être publié sous le nom de Clark Kent. Avec ce genre d'article, il aura la paix pendant un moment avant que Perry ne revienne de nouveau épier ses moindres faits et gestes. S'il savait que Clark est en réalité occupé à sauver le monde à chacune de ses absences imprévues, il ferait une syncope. Et le reste de la rédaction du Daily Planet avec lui. Personne ne s'imagine que Clark Kent, le grand timide à lunettes, est en réalité le héros adoré et adulé de Metropolis. Lois n'a pas encore fait les comptes, mais elle est à peu près certaine que Clark a sauvé tous leurs collègues au moins une fois. Voire plusieurs, à elle seule elle comptabilise la plupart de ses sauvetages... Mais on est une reporter intrépide et sans instinct de survie ou on ne l'est pas, pas vrai ?
Et justement, en parlant de danger... Lois a un Président à faire déchoir de ses fonctions. Son article sur le dernier incident en date à Gotham bouclé, elle rassemble ses affaires et passe rapidement par le bureau de Perry pour le prévenir qu'elle quitte les locaux un peu plus tôt pour aller à un rendez-vous important. C'est tout juste s'il fait attention à ce qu'elle lui raconte, trop habitué à la voir disparaître à n'importe quel moment de la journée pour poser des questions. Tant qu'il a ses articles, le reste lui importe peu. Si Lois a bien calculé son coup, les ventes du Daily Planet devraient bientôt exploser, de quoi donner à Perry envie de sortir le champagne – même si à choisir, elle préférerait une augmentation. Dans les rues de Metropolis, elle marche jusqu'à sa destination sans se retourner. L'avantage qu'il y a à avoir Superman pour petit-ami, c'est qu'elle n'a même pas besoin d'être prudente ; si quelqu'un la suivait, Clark s'en occuperait avant même qu'elle n'ait eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. Aussi indépendante qu'elle soit, Lois reconnaît bien volontiers que c'est véritablement rassurant d'avoir l'homme le plus puissant de la planète en tant qu'ange gardien. Comment pourrait-elle avoir peur de quoi que ce soit ? De qui que ce soit ? Clark ne l'a jamais laissée courir le moindre risque, et elle doute que cela change un jour. Alors Luthor pourrait bien lui envoyer toute son équipe de larbins, il ne lui arriverait rien. Elle l'imagine sans peine maugréer tout seul dans le Bureau Ovale, à maudire Superman, à maudire la Ligue de Justice, à maudire tous les êtres doués de pouvoirs qui le font se sentir comme un sous-homme. Ah, l'ego d'un mégalomaniaque... Lois va prendre tellement de plaisir à le faire redescendre de son piédestal.
Quand elle passe la porte du café, elle n'est pas surprise de constater qu'elle est la première à être arrivée. Elle va s'asseoir à une table un peu en retrait et commande un café en attendant que son informateur vienne la rejoindre. Elle se demande encore pour quelle raison tordue Luthor a bien pu proposer à un homme qui ne peut pas le voir en peinture une place au sein de son gouvernement. Est-ce qu'il est masochiste en plus d'être imbus de lui-même ? Juste complètement stupide ? Un savant mélange des trois ? Pour un type censé être un génie, engager Hank Heywood à la Maison Blanche, c'est tout sauf une stratégie intelligente. À moins qu'il n'ait tout savamment pensé de A à Z ? Impossible d'en avoir la certitude, et c'est bien le plus frustrant. Luthor semble toujours avoir des coups d'avance sur ses adversaires, mais Lois est bien déterminée à le battre à son propre jeu. Ses dossiers le concernant sont bien remplis, mais ce qui lui manque avant tout, ce sont des preuves concrètes. Elle n'a aucun doute sur la véracité de ces affaires de corruption, de meurtre, de blanchiment d'argent et de trucage des élections, mais il lui faut quelque chose qui tiendra la route devant la justice. Et c'est justement là que Hank entre en scène.
Elle sourit quand il la rejoint enfin à sa table, peu étonnée par son retard. « Je n'ai jamais de problèmes pour me rendre nulle part, vous le savez bien. J'ai beaucoup de chance... » Une chance qui s'appelle Superman, et que le héros anonyme connaît bien. Un garde du corps qui sait garder les sbires du Président à bonne distance. Lois redemande un café quand le serveur leur apporte la carte, puis elle sort son carnet de notes de son sac. Elle ne s'en sépare jamais, elle y consigne la moindre idée, la moindre information. « Je suis sûre que ça doit le mettre hors de lui de ne pas être capable de garder un œil sur moi. Je suis prête à parier que ça lui file de l'urticaire. » Elle rit doucement ; son mépris pour Luthor devient de plus en plus difficile à cacher. Mais avec Hank, elle n'a pas besoin de faire semblant, ils sont sur la même longueur d'ondes le concernant. « Vous survivez, à la Maison Blanche ? Son ego ne vous a pas encore tous étouffés ? » Lois soupire, puis prend une profonde inspiration. Il faut qu'elle retrouve un peu de sérieux, ils ne peuvent pas passer deux heures à refaire le portrait de Luthor, aussi tentant que ce soit. « Sa décision de retirer à Aquaman sa nationalité américaine et ses droits de citoyens fait débat, je ne vous apprends rien. Bannir Arthur Curry du pays alors qu'il fait partie de la Ligue de Justice et a consolidé les relations entre sa nation et la surface pour ensuite inviter Black Adam, le chef d'une dictature, à la Maison Blanche... Les gens s'inquiètent de la direction que prennent les relations diplomatiques, et à raison. À qui le tour ? Diana Prince ? J'aimerais le voir essayer de l'expulser. » Lois griffonne le symbole de Wonder Woman sur un coin de page, songeuse. « Vous pensez qu'on retrouverait un jour tous les morceaux de son corps, s'il osait ? » Elle ricane, puis avale une gorgée de café. Du sérieux, Lois, du sérieux. « La popularité de la Ligue de Justice remonte. Aquaman n'est peut-être pas leur héros favori, mais cette injustice n'échappe qu'à ceux qui militent pour un contrôle total des héros et des méta-humains. J'aimerais commencer par enfoncer ce premier clou dans le cercueil de sa crédibilité. La xénophobie du Président commence à faire des vagues. Mais ce que je voudrais, c'est déclencher un ras de marée. »
Made by Neon Demon
Dernière édition par Lois Lane le Lun 24 Sep - 21:25, édité 1 fois
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Ft. Lois Lane
Hank ne fut guère étonné d'apprendre que Lois n'avait guère eu de problèmes pour venir jusqu'à leur lieu de rendez-vous, ce qui paraissait plus que logique quand on savait pour ses liens pour le moins étroits avec Superman. Luthor avait beau être un mégalomane narcissique qui n'écoutait que sa propre personne et qui ne reculait devant aucune bassesses, même lui n'était pas assez fou pour provoquer Superman en s'en prenant à sa journaliste favorite. Faire ça était encore le meilleur moyen pour voir un kryptonien débarquer dans le bureau ovale avec une sérieuse envie de montrer à quel point il pouvait apprécier le président et sa politique. Même si Hank savait que coller la tête de Luthor sur son bureau jusqu'à ce qu'il passe au travers relevait bien plus de ses méthodes que de celle de l'Ange de Métropolis. Le chef d'entreprise sourit quand la rousse assise face à lui supposa à raison que Lex devait enrager de ne pas pouvoir la suivre, et il reposa la carte avant de lancer avec amusement « Oh vous n'avez pas idée à quel point. J'ai cru qu'il allait exploser la dernière fois. Je ne serais qu'à moitié étonné d'apprendre que le directeur du FBI est sur un siège éjectable particulièrement sensible. » Luthor n'appréciait que très peu le fait que les gens puissent le décevoir, et la question de Lois Lane était un point ou les attentes du chef d'état n'étaient jamais satisfaites. Mais suivre quelqu'un comme Lois était autrement plus difficile que de se mettre en planque devant la maison d'un terroriste présumé et d'attendre jusqu'à ce qu'il retrouve tous ses copains. Si la rousse avait des cadavres à dissimuler, ils étaient probablement enterrés sous des kilomètres de béton ou expédiés dans l'espace. Hank laissa échapper un bref rire lorsqu'elle s'inquiéta de sa survie à la Maison Blanche, et il répondit simplement « J'ai de la chance, je n'y suis qu'un jour par semaine. Et j'ai un bureau avec fenêtre. Mais l'ambiance est parfois... tendue. » En même temps, il n'y avait pas un jour ou Hank ne craignait pas de voir Luthor faire une absurdité sans nom, comme par exemple bannir les aliens de la planète ou se mettre à dos Themiscyra ou Atlantis. Même si pour la dernière il était en bonne voie pour le faire, vu comment il opérait sur le théâtre particulièrement épineux des relations internationales. Et pour quelqu'un qui avait déjà connu une guerre mondiale, toute cette histoire sonnait comme les prémices d'un conflit qui risquait de frapper la planète entière. Et c'est sans surprises avec ce sujet-là que Lois attaqua, vu qu'il était de loin l'un des plus importants du moment, et celui qui ressemblait le plus à un champ de mines diplomatiques. Atlantis n'avait jamais été connue pour son amour de ceux qui vivaient à la surface, et le cyborg connaissait assez Arthur Curry pour savoir que la patience n'était pas son fort, et qu'il ne se laisserait en aucune façon dicter sa conduite par quelqu'un comme Lex. Ce qui risquait de provoquer une jolie petite crise qui ne ferait qu'empirer de plus en plus avant d'exploser et de provoquer un monstrueux bordel à tous les niveaux « J'aimerais pouvoir dire que Luthor n'est pas assez dingue pour s'en prendre à Diana, mais je revois sans cesse mes espérances à la baisse avec lui. Et mes espérances n'étaient déjà pas bien hautes à la base. Mais je parie un an de salaire qu'elle débarquera à la Maison Blanche pour l'épingler sur son bureau si jamais il tente de la foutre dehors. » L'Amazone était de loin celle qu'il connaissait le mieux et dont il était le plus proche au sein de la Ligue, et il savait que Wonder Woman n'aurait pas le moindre mal à accéder au bureau ovale pour aller coller à Lex la raclée de sa vie. Tout comme lui, Diana était une guerrière et elle n'avait pas de mal à faire ce qui devait être fait, même si cela devait les pousser à perdre quelques minutes de sommeil. Lui-même avait déjà établi une bonne dizaine de scénarios pour entrer dans la Maison Blanche, trancher la tête du serpent et sortir de là, que ce soit dans la discrétion la plus totale ou avec pertes et fracas. Le fait qu'il préférait faire tomber Luthor avec l'aide de Lois ne voulait pas dire qu'il n'avait pas prévu des façons plus expéditives de s'occuper de lui « Non, le plus inquiétant est qu'il compte créer un précédent. S'il peut interdire l'entrée à un atlante, qu'est-ce qui l'empêche de faire de même avec les habitants de n'importe quelle nation? Luthor est en train de préparer sa défense pour le moment où il comptera foutre tous les supers venus de l'étranger et qui ne sont pas à sa botte à la porte. Ce qui inclut votre ange gardien, notre amie commune et un paquet d'autres. » Luthor avait l'intention de faire en sorte que tous les individus dotés de dons particuliers soient soit sous ses ordres, soit écartés de la partie de quelques façon que ce soit. La fermeture des frontières était une façon comme une autre de procéder, mais ça ne faisait aucun doutes que le président finirait par passer à la vitesse supérieure. Lex avait clairement annoncé ses intentions dans son programme, et il ne s'arrêterait pas avant d'avoir fait de tous les super-héros des super-flics, des super-retraités ou des super-prisonniers. Et en toute franchise, Hank avait déjà fait son choix quand à la réponse à cette question. Le serveur finit par revenir, et Hank commanda lui aussi un café. S'assurant que le serveur était à bonne distance pour qu'il ne puisse pas entendre ce qui se racontait à leur table, il se pencha malgré tout pour parler à la journaliste « Le pire dans cette histoire, c'est que je lui ai répété que c'était une connerie de faire ça. Et je n'ai pas été le seul à le lui dire. Mais Luthor n'écoute que ce qu'il veut entendre et qui fait plaisir à ses oreilles. Des fois j'en viens à me demander à quoi ça lui sert d'avoir une équipe s'il ne s'appuie jamais dessus. » Sentant son téléphone vibrer, Hank vérifia rapidement de quoi il en retournait, avant de continuer « Je vais voir ce que je peux faire pour en apprendre plus là-dessus. Luthor ne m'a presque pas consulté sur cette question, alors je vais devoir tirer quelques cordes et rendre quelques services. Mais je peux quand même vous donner de quoi bosser. » Sortant une clé USB d'une poche de sa veste, Hank la posa devant Lois, avant de la pointer du doigt « Un vieil ami de la NSA m'a refilé ça il y a quelques jours. Un sujet au moins aussi croustillant. Luthor ne s'est jamais caché qu'il voulait mettre tous les super-héros à sa botte ou dans des cellules d'un mètre sur trois, mais il a visiblement l'intention de relancer les bonne vieilles pratiques de la Guerre Froide. Tout est bon pour découvrir qui se cache sous quel masque. Pour un peu il nous ressortirait du placard les dossiers secrets de Hoover et la commission MacCarthy. Et tout le monde sait à la Maison Blanche que Lex a la moitié des services de renseignements du pays dans la poche et vous savez comme moi qu'il ne mettra pas longtemps à en profiter pour commettre des actes encore moins légaux que ceux qu'il a déjà l'intention de faire avec. » Pour Hank, qui avait connu tout ça, l'idée de voir les fantômes d'une des périodes les plus sombres de l'histoire du pays ne l'enchantait pas vraiment. Hoover était un salaud de première qui avait profité de la chasse aux communistes pour monter des dossiers secrets contre toutes les personnalités du pays et les mener à la baguette comme bon lui semblait, et l'idée que Lex puisse un jour détenir un tel pouvoir avait de quoi le priver de sommeil. Ce qui expliquait sûrement pourquoi il était prêt à se rendre coupable de haute trahison.
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hank & lois
Luthor devenu Président de la plus grande puissance mondiale, le déchoir de son piédestal ne sera pas une mince affaire, mais impossible n'est pas Lois Lane. Il ne serait pas le premier Président à voir son mandat être entaché par plusieurs scandales, et Lois est persuadée qu'en montant un dossier en béton contre lui, ils pourraient parvenir à le destituer. Évidemment, la bête est coriace, mais la journaliste n'a encore été confrontée à aucun défi qu'elle juge insurmontable. Et puis, elle rêve de faire payer à Lex ses crimes depuis bien trop longtemps pour baisser les bras maintenant. Comme on dit, plus on s'élève, et plus la chute est longue et l'atterrissage douloureux. Et avec un allié comme Hank, Lois est à peu près certaine que ce n'est plus qu'une question de jours – peut-être de semaines – avant que les scandales n'éclatent. Il est plus que grand temps de rendre à Lex la monnaie de sa pièce, et si possible avant qu'il ne fasse passer des mesures qui ferait de la vie de millions d'Américains un véritable enfer ; à commencer par les méta-humains et autres personnes n'entrant pas dans la catégorie des gens "normaux" selon ses standards pour le moins suspects. « Oh mais vous n'êtes pas au courant ? Diana lui a déjà rendu une petite visite de courtoisie avant les élections. Je pense que, comme nous, elle sait très bien ce qu'il fait et compte faire. S'il continue de sous-estimer la Ligue comme il le fait, il risque de rapidement le regretter... Et c'est exactement ce qu'il nous faut. » Lois a beau ne pas être dans l'esprit de Lex – dieu merci – elle pense avoir compris comment il fonctionne, en presque vingt ans à le supporter. Il a beau être un génie, son ego surdimensionné l'empêche de faire bon usage de tous ses neurones.
« Je pense que Luthor n'a pas encore compris que ce n'est pas parce qu'il est devenu Président qu'il possède les pleins pouvoirs. Nous ne sommes plus au Moyen-Âge, il n'est pas un roi qui peut ordonner ce qu'il veut et être certain que sa volonté sera exécutée. Nous ne sommes pas non plus en guerre avec une autre nation, et aucune assemblée n'accordera à Luthor le droit de faire ce qu'il veut. Contrairement à ce qu'il essaie de nous faire croire, beaucoup de gens sont en désaccord avec son gouvernement. » Quand, dans toute l'histoire du monde, ségréguer une partie de la population a contribué à apporter quoi que ce soit de bon ? En accusant méta-humains, super-héros et aliens de tous les problèmes des États-Unis, tout ce que Lex fait c'est instaurer un climat de peur. Les crimes haineux sont de plus en plus nombreux, et le extrémistes des deux côtés en profitent pour semer le trouble. Quand on jette de l'huile sur le feu, il ne faut pas s'étonner ensuite de l'explosion. Et puis, que compte-t-il faire des aliens, leur ordonner de quitter la planète ? Que peut-il faire contre une déesse comme Diana ? Même en ayant un ego plus gros que le soleil, c'est complètement stupide... Mais toutes ces mesures publiques ne sont que de la poudre aux yeux, pour distraire la population et ses adversaires politiques de ses véritables intentions. Ces mesures, même certaines d'affecter le quotidien, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Et le pays est le Titanic... « Très sincèrement, je ne serais pas étonnée de le voir dissoudre gouvernement après gouvernement pour empêcher quiconque le voudrait de mettre en place la moindre mesure contre lui. Il n'a pas l'habitude de travailler en équipe... » Jusque là, on ne peut pas dire que sa petite Ligue d’Injustice ait fait beaucoup d'ombre à la Ligue de Justice... Mais de la même façon qu'il ne faut pas sous-estimer les héros, il ne faut pas sous-estimer leurs adversaires. Surtout quand ces derniers n'ont ni principes, ni limites, ni conscience.
Quand Hank pose une clé USB sur la table, Lois s'en empare comme si elle avait peur qu'elle ne disparaisse, et la range rapidement dans son sac à main. « Pour être tout à fait honnête, ce ne sont pas les services de renseignements qui m'inquiètent. La NSA, la CIA, le FBI... Je ne pense pas pas que ce soit ces agences qui soient les plus dangereuses. » Comme pour se donner du courage, Lois avale plusieurs gorgées de café. « C'est Amanda Waller et A.R.G.U.S. Luthor Président, il a techniquement accès aux dossiers de l'agence. Mais nous savons tous les deux que Waller n'est pas du genre à obéir à qui que ce soit, et certainement pas à un chauve mégalomaniaque. Mais d'après Superman, elle possède de nombreuses informations qui pourraient nuire à la Ligue de Justice, et plus largement à n'importe quel super. Sans compter ses projets bien gardés... Je ne sais pas quelles relations ces deux là entretiennent, mais je suis prête à parier que c'est plutôt Waller qui se sert de Luthor. » Lois ricane. Cette histoire d'arroseur arrosé serait drôle si Amanda Waller n'était pas plus terrifiante que tous les criminels de la planète réunis. « Son inauguration était pour le moins... spectaculaire. Les médias officiels ont bien étouffé l'affaire, mais vous et moi savons très bien que ce n'était pas un méta-humain lambda ayant perdu le contrôle de ses pouvoirs qui a attaqué Lex et la foule rassemblée au Capitole. Cela ressemblait plus à une tentative infructueuse de cloner Superman. Il y a déjà eu un premier Bizarro, mais cette fois c'était... différent. Et par un merveilleux hasard, Waller et ses hommes étaient là pour maîtriser la situation. » Elle secoue la tête en levant les yeux au ciel. « Si d'une façon ou d'une autre, ils ont accès aux informations de l'un et de l'autre... Les conséquences pour les États-Unis et le reste du monde pourraient être terribles. »
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« Kent ?! » Lois hausse un sourcil et passe la tête en dehors de son box. Perry fait les cent pas dans l'allée principale de la rédaction. « Kent ?! » Elle soupire longuement. Avant de partir, Clark a laissé un post-it fluo bien en évidence sur l'écran de son ordinateur, mais leur rédacteur en chef n'est même pas passé devant son bureau. « Kent ? Bon sang, mais ce gamin a le chic pour disparaître au moment où on a besoin de lui ! C'est presque à croire qu'il s'envole ! » Lois étouffe un rire, puis se lève avant qu'il ne s'égosille encore une fois. « Il avait un rendez-vous à la nouvelle Ambassade de Themyscira. Interview exclusive avec la secrétaire privée de Wonder Woman, Etta Candy. » « Depuis quand ? » « Je crois qu'elle la lui devait depuis avant le tsunami. Elle a appelé ce matin pour lui donner une heure. » Perry rumine dans sa barbe un instant puis secoue la tête en levant les yeux au ciel avant de retourner vaquer à ses occupations sans cesser de ronchonner. Lois soupire avant de retourner à la rédaction de son propre article. Évidemment, Clark n'a pas rendez-vous avec Etta Candy. C'est elle qui a eu l'exclusivité de son interview une semaine plus tôt, tout est déjà rédigé et corrigé, et prêt à être publié sous le nom de Clark Kent. Avec ce genre d'article, il aura la paix pendant un moment avant que Perry ne revienne de nouveau épier ses moindres faits et gestes. S'il savait que Clark est en réalité occupé à sauver le monde à chacune de ses absences imprévues, il ferait une syncope. Et le reste de la rédaction du Daily Planet avec lui. Personne ne s'imagine que Clark Kent, le grand timide à lunettes, est en réalité le héros adoré et adulé de Metropolis. Lois n'a pas encore fait les comptes, mais elle est à peu près certaine que Clark a sauvé tous leurs collègues au moins une fois. Voire plusieurs, à elle seule elle comptabilise la plupart de ses sauvetages... Mais on est une reporter intrépide et sans instinct de survie ou on ne l'est pas, pas vrai ?