When the brain is traumatized, it gets even more mysterious ⚔ Dick

Elle était ligotée. On tentait d'obstruer ses mouvements. On voulait l'empêcher de bouger, de riposter. On espérait sans doute parvenir à la faire suffoquer, à moins que l'on ne voulait simplement une fois de plus expérimenter quelques petites choses avec elle, parce qu'après tout, elle n'était pas d'ici, pas de la Terre, et qu'elle n'avait rien d'humain. Et puis, finalement ... Finalement, non. Si son cœur battait bel et bien à très vive allure, personne n'avait tenté de s'en prendre physiquement en elle. Pour peu que cela soit vraiment simple, elle avait simplement arraché ses draps à force de bouger sans cesse dans son lit, ce qui avait résulté en un emmaillotage en règle dans les dits draps, qui obstruait bel et bien ses mouvements, sans que cela n'émane de la volonté de qui que ce soit. Elle s'était elle-même fourrée dans cette situation, en dormant. Sans le vouloir, donc. Mais elle n'avait pas vraiment dormi, c'était ... Elle n'avait jamais ce que les Terriens appellent la gueule de bois, Kory. Parce que sa résistance à l'alcool n'avait rien de comparable à celle des humains. Cependant, on lui avait déjà décrit les symptômes et les effets, parce que cela l'intéressait tout de même et lui avait déjà servi à évaluer l'état de fraîcheur de certains de ses coéquipiers. Et ... Et, là, elle avait l'impression de s'être enfilée des litres et des litres d'alcool très fort, d'avoir cauchemardé pendant des jours, voire même des mois, pour se réveiller en sursaut, assaillie d'un immense mal être et d'une peine immense. Elle les sentait, sur ses jours, ces sillons de larmes même pas encore séchées ou taries. Elle l'entendait, jusque dans son crâne, cet affolement colossal de son palpitant. Elle avait chaud, elle avait froid, et elle était mal, très mal. Mais elle ne pouvait pas se morfondre, cela ne lui ressemblait pas, et en plus de ça, elle refusait de rester une seconde de plus piégée dans cette situation. Les draps furent très rapidement arrachés, comme on arracherait sa main d'une fournaise, et comme l'on se déferait au plus vite d'une toison empoisonnée. Elle repoussa le fardeau enroulé au loin, la boule de linge venant alors se fracasser contre le mur le plus proche, embarquant dans sa chute divers bibelots posés sur la commode adjacente. Poussant un juron dans sa langue maternelle, la Tamaraneanne s'empressa de se lever, bondissant plus hors de son lit que le quittant avec douceur et délicatesse. Ses mains vinrent rapidement s'affairer à réparer les dégâts de chute causés. Il n'y avait trois fois rien, et ce n'était en rien ni grave ni préoccupant, mais son cœur, qui continuait pourtant de battre si vite, manqua un battement lorsque le regard de la jeune femme tomba sur ce cadre photo qui avait lui aussi chuté. Sans faire attention aux risques de coupure, elle déblaya du bout des doigts les morceaux de verre brisé s'étant déposés sur la photographie, prise quelques jours avant que Tim n'obtienne les rênes des Teen Titans, quand Dick en était encore le Leader. Ils étaient souriants, tous, et ... Et un flash s'imposa aux yeux de la jeune femme : la silhouette inanimée et désarticulée de Dick, baignant dans son sang, au milieu de ces monceaux faits de débris et d'autres cadavres. Dick ...

Peut-être inquiéta-t-elle ses coéquipiers. Peut-être aussi aurait-elle dû prendre la peine de réfléchir, ne serait-ce un court instant, avant de faire quoi que ce soit. Mais comme à son habitude, ses émotions primaient et influaient grandement sur ses décisions. Elle s'habilla en quatrième vitesse, se démêla les cheveux sans même prendre la peine de les coiffer, avant de quitter en trombe la Tour et de décoller dans les airs, direction Gotham. Ce ne fut que quelques instants plus tard que, dans un coin de son esprit, une lueur s'alluma : la Tour était entière, intacte, comme si ... Elle n'avait pas le temps de s'attarder là-dessus, pas plus qu'elle ne prendrait le temps de faire demi-tour pour bien vérifier l'info' ou même pour prévenir l'un de ses coéquipiers de là où elle allait. Ils avaient l'habitude de la voir partir en trombe, non ? Et puis, elle avait quand même pris son portable et ... Et elle était grande, savait très bien se défendre, et n'avait plus toute la naïveté de ses débuts. Inutile donc de s'inquiéter quant au fait qu'elle pourrait faire une mauvaise rencontre. De toute façon, quand ses émotions prenaient le pas sur tout le reste, elle dégageait comme une aura dissuadant bien des petits malins de venir l'importuner. Garfield disait que c'était son côté princier, avant de tenter une étrange imitation en s'enveloppant dans l'un des plaids posés sur le canapé et en déambulant comme un mannequin. Quoi qu'il en était, Koriand'r était déjà ailleurs, même si elle était plus ou moins dans un entre-deux. Star City n'était pas sous les eaux, contrairement à ce qu'elle avait vu, ou cru voir, juste avant de ... De quoi d'ailleurs ? Elle était perdue, car tout ceci n'avait aucun sens. Elle avait rapidement vu la date, sur l'horloge du salon, tout à l'heure, et ... Et c'était la même que celle dont elle se souvenait, alors que ... Alors que si tout ce dont elle se souvenait n'avait été qu'un sale cauchemar, et bien le cours du temps n'aurait pas dû bouger d'un iota. Techniquement, elle aurait dû tout juste mourir, et ... Quelqu'un les avait tués, un à un, et puis il y avait ensuite eu cette très étrange phase, et ... Et trop de pensées tourbillonnaient dans son esprit, sur l'instant. Des pensées qu'elle chassa en s'efforçant de songer à Dick, à ce dernier souvenir qu'elle avait de lui, et ...

Son atterrissage fut si peu digne de ce dont elle était capable en temps normal. Mais elle avait la tête ailleurs, et il était très urgent pour elle de s'enquérir de l'état de Dick, et ce alors même que son cœur ne pouvait s'empêcher de tambouriner dans sa poitrine. Et si ... Et s'il était vraiment mort ? S'il ne se souvenait de rien et que pour lui, c'était elle qui venait de mourir, avec l’entièreté de l'équipe des Teen Titans ? Comme à son habitude, Kory propageait une certaine traînée enflammée derrière elle, quand elle volait. Alors, évidemment, quand, comme elle, on atterrit en ayant la tête ailleurs, avec les pieds encore chauds, et ce sur une surface glacée, évidemment, l'effet chaud et froid produit une zone de glissement verglacé et comme dans cette rue un peu dérobée, il n'y avait qu'un infâme conteneur poubelle suintant de crasse, et qu'elle ne s'attendait pas à devoir faire des pirouettes, Kory se retrouva à jouer aux patineuses débutantes, bien malgré elle, avant de tomber sur les fesses. Fort heureusement, elle reprit rapidement le contrôle, se remit debout et se tapa énergiquement l'arrière train pour en faire tomber toute saleté ou toute trace verglacée. Personne ne l'avait vue, mais elle s'en souciait peu, bien qu'elle s'en veuille un peu à elle-même d'avoir vraiment eu trop l'esprit ailleurs pour être égale à elle-même. Quoi que la maladresse était visiblement l'un de ses traits de caractère, si l'on s'en tenait à ce que ses proches disaient d'elle. Mais ce n'était pas le sujet du moment, et, bientôt, après avoir continué son chemin quelques secondes, elle se retrouva au pied de l'immeuble dans lequel se situait l'appartement de Dick. Un petit tour en ascenseur, et ... Et elle frappa énergiquement à la porte. La dernière fois, elle avait cassé la sonnette, et elle ne savait pas si celle-ci avait été réparée, puisque si peu de choses avaient de sens à ses yeux présentement. Alors, elle frappa, et soit elle n'eut pas de réponse, soit elle n'attendit pas assez longtemps pour en avoir une, alors elle fit fondre la serrure et entra. Ce fut instinctif, et illégal. Dick faisait partie des forces de police, mais il ne la punirait pas, n'est-ce pas ?

« Dick ? » En pénétrant dans l'appart', son premier réflexe fut d'aller au salon, lieu de vie par excellence, mais il n'y était pas, pas plus qu'il n'était dans la cuisine et pas plus qu'il ne lui répondit. Mais il était forcément là, ses chaussures traînaient dans le passage ... « Dick ? Dick, c'est Kory. Dick, tu es où ? » Aller dans les toilettes ou la salle de bain ne représenteraient que les solutions de dernier recours, alors elle fila dans la chambre, et ... Et en ouvrant la porte, elle se figea. Son souffle se coupa, ses yeux s'écarquillèrent en grand, et elle eut de grandes difficultés à déglutir correctement. Oui, Dick était bien là, mais il n'était pas seul. Il n'était pas seul, et quelqu'un l'accompagnait. Mar'i ... « Debout Papa ! » Elle avait mis ses mains sur chacune des joues du jeune homme, et s'était presque allongée sur son torse. Mar'i ... Mais ... Que ... Qu'on lui explique. Qu'on lui explique, parce que si elle se sentait infiniment soulager de constater de ses propres yeux que Dick était certes endormi, mais bel et bien vivant, la présence de cette fille qu'ils avaient eu dans cette étrange réalité, et bien cela la perdait et la déboussolait totalement.

Tout ceci était survenu il y avait quelques années déjà, 5 ans exactement, et pourtant, Koriand'r s'en souvenait comme si c'était hier. Sans doute parce que, malgré tout, une partie d'elle-même était restée en plan, ce jour là. Ou plutôt cet instant là avait-il sonné le début du changement, pour elle, quand elle avait également dû se résoudre à progressivement atténuer une partie d'elle-même. Les faits étaient qu'elle s'était crashée sur Terre, avec un vaisseau dérobé au nez des Psions, alors qu'elle fuyait pour sa vie. Son intention n'avait nullement été de trouver refuge sur Terre, et encore moins de s'y écraser, mais c'était ce qui était arrivé. Elle savait très bien qu'alors, elle avait dû représenter une sérieuse menace, et que son attitude n'était en rien habituelle. Dick le lui avait déjà dit, mais elle avait été comme un animal blessé et acculé, comme un fauve redoutable et dangereux, qu'on ne savait trop par quel bout approché. Pourtant, Kory, Dick, elle l'avait laissé approcher, et ce sans le connaître le moins du monde, et en en sachant si peu sur les Humains. Ils avaient beau dire et beau faire, la réalité, c'était bien que les Terriens étaient loin d'être l'espèce supérieure dans tous les univers réunis. Et qu'ils étaient loin d'avoir une quelconque réelle réputation. En tout cas, pas pour des êtres comme Koriand'r, venue de loin, très loin. Il n'avait pas reculé, quand elle s'était approchée de lui et qu'elle lui avait offert ce fameux premier baiser si particulier pour lui et si nécessaire pour elle. L'expérience ne l'avait en rien rebutée, preuve en était le nombre de fois où, depuis, elle s'y était de nouveau livrée, et cela lui avait surtout permis d'entendre et de comprendre quelque chose à ce que Dick pouvait bien essayer de lui dire, pour que le tout cesse d'être un charabia sans vrai sens et très décousu à ses oreilles à elle. Mais après ça, tout n'avait pas été gagné, et Kory n'était en rien rentrée dans le moule. Pas plus qu'elle n'était devenue des plus conciliantes, douces et prudentes, loin de là. Cela avait pris du temps, et on avait encore dû manœuvrer avec elle en usant de précautions et de patience. Officiellement, cela tenait à sa nature de Tamaraneanne, qui partageait finalement plus de points communs avec les félidés qu'avec les humanoïdes. Officiellement, aussi, cela tenait au fait qu'elle était une parfaite étrangère en territoire lui étant parfaitement étranger, là même où les personnes comme elles n'étaient pas forcément les bienvenus pour tous, ici bas, sur cette Terre. Officieusement, d'autres tenants et aboutissants occupaient majoritairement l'espace pour expliquer les raisons de son attitude et de la façon dont elle se mouvait, parlait et évoluait. Dick avait connaissance de cela. Du fait qu'elle avait été réduite à la pire et à la plus dure des conditions serviles, qu'elle avait vendu, qu'on les avait exploités, son corps et elle, puis qu'elle avait été capturée par une race de scientifiques complètement timbrés qui lui avaient fait subir mille et uns sévices, jusqu'à la transformer génétiquement et biologiquement. Il savait ça, lui, oui, mais cela avait pris du temps, et sans doute continuait-il encore d'en apprendre sur elle, à mesure qu'elle s'ouvrait. Quoi qu'il en était, un jour, cela avait été elle, l'animal blessé, se sentant presque acculé et auprès duquel il fallait manœuvrer avec douceur, prudence et patience. Alors, elle n'allait sûrement pas s'aviser de rentrer frontalement dans la situation, sans réfléchir et sans demi-mesure. Dick venait de rouvrir les yeux, et le moins que l'on pouvait dire, c'est que son réveil était des plus brutaux. En tout cas, le cœur de la jeune femme se serra en voyant le jeune homme réagir de la sorte. Mar'i manqua même de carrément tomber du lit, sans que cela ne survienne, fort heureusement. Et visiblement, elle ne sembla pas en faire trop cas, ce qui était un soulagement, car ... Kory n'avait aucune idée de comment bien gérer la situation alors même que tout ceci lui semblait si étrange à elle aussi, alors, si on pouvait éviter de devoir composer avec une petite fille traumatisée, et bien c'était tant mieux.

Peut-être que c'était incongru, et peut-être qu'encore une fois, Kory était loin de réagir comme tout le monde, mais son premier réflexe fut de doucement se mettre en équilibre sur un pied puis sur l'autre, pour ôter successivement ses deux chaussures. Pas par peur de salir le sol de chez Dick : le mal était sans doute un peu fait, même s'il lui semblait tout de même bien avoir essuyé ses pieds par réflexe, sur le paillasson de l'entrée, bien qu'elle n'en était en rien sure et certaine. Mais disons plutôt qu'elle se sentait plus à l'aise en réduisant un peu sa hauteur, question taille, et qu'il était plus propre et plus hygiénique pour elle d'enlever ses chaussures concernant ce qu'elle entreprenait déjà de faire. Dick avait besoin d'elle. Et ce n'était même pas de l'apeurement, à ses yeux. C'était plus que ça. C'était pire que ça. Il a les cheveux en tous sens, Dick, et certains d'entre eux sont même erratiquement collés sur son front de par la sueur. Il a même des airs de biche prise dans les phares d'une voiture. Et, à n'en pas douter, son rythme cardiaque doit partir en tout sens. Il a besoin d'elle, elle le sent bien. Pas besoin qu'on le lui dise, et nulle vantardise dans tout ceci. C'était ... C'était instinctif, ou alors, finalement pas tant que ça, pour quelqu'un comme elle. Elle était née Tamaraneanne, et même si elle était coupée et privée des siens depuis bien longtemps, cela ne changeait en rien l'éducation profonde qu'elle avait reçu, et le climat dans lequel elle avait baigné durant les premières années de sa vie. Être intimement connectée à ses émotions et à ses sentiments lui était une chose profondément et viscéralement naturelle. Et puis, c'était de Dick que l'on parlait, là, et Dick, ce n'était pas n'importe qui. Et puis, n'était-ce pas vers elle qu'il regardait, vers elle qu'il dirigeait ses questions ? Alors, c'est lui qui a besoin d'elle, là où, visiblement, et si étrangement, Mar'i, elle, ne semble pas si perdue et si perturbée que ça. Alors Kory s'approche doucement, sur la pointe des pieds ou presque, comme un dompteur s'approcherait avec milles précautions du fauve vers lequel il se dirige. Elle s'assoit avec douceur et grâce sur le bord du lit, principale raison pour laquelle elle a précédemment pris la peine d'ôter ses chaussures. Elle s'assoit, et au lieu de répondre à Mar'i, elle lui dépose un doux baiser sur le front, avant que son attention ne se dirige vers Dick. De toute façon, la fillette ne semble pas en faire trop cas, se mettant plutôt à quelque peu jouer avec les longs cheveux détachés de Kory. La jeune femme sent ces petits doigts agiles s'affairer dans sa chevelure, mais elle ne dit rien. L'une de ses mains s'élève doucement et lentement vers le visage de Dick, pour s’apposer contre l'une des joues du jeune homme. Sans doute y a-t-il beaucoup d'instinct maternel dans tout ceci, mais pas que, car du bout du pouce, elle effleure les lèvres du brun, avec une certaine sensualité. Son regard, lui, se fait doux et prudent, mais surtout angoissé et aimant. Elle a envie de lui sauter au cou, de l'embrasser jusqu'à ce qu'ils en perdent tous les deux leur souffle. Elle a envie de le sentir contre lui, chaud et vivant. Mais cela serait brusqué les choses, pour Dick qui semble si perdu et si perturbé. Sans parler du fait que, oui, il y avait aussi un enfant dans la pièce ... Alors, elle reste ainsi, son autre main à présent apposée sur le torse du jeune homme. Elle reste ainsi et ils restent ainsi, pendant quelques instants. Avant qu'elle ne se lance, comme on s'élancerait d'un vertigineux plongeoir au-dessus du vide.

« Dick ... Dick, tout va bien, je crois ... » Doucement, elle rapproche son visage de celui du jeune homme, pour délicatement venir déposer ses lèvres sur son front, puis sur l'une de ses joues, et, finalement, parce que l'envie est trop forte, sur ses lèvres. « Yeurk ! Maman, c'est dégoûtant ! » Visiblement, cela ne plait pas à Mar'i, qui abandonne ses essais de coiffure, laissant en paix la chevelure rousse de Kory, avant de se mettre debout sur le lit pour déposer un rapide bisou sur la joue libre de Dick, avant de descendre en manœuvrant quelque peu histoire de ne pas retomber sur les fesses au sol. Un instant, sans ôter ses mains de là où elles se sont apposées, Kory s'arrache à l'observation mesurée et préoccupée de Dick, pour observer Mar'i, qui, visiblement, n'a pas besoin qu'on lui indique le chemin pour sortir le portable de Kory de son sac à main, laissé à terre près de ses chaussures. Et déjà, la jeune femme entendant raisonner le bruit caractéristique de l'un de ces jeux mobiles, alors que la fillette s'en va s'asseoir à l'autre bout de la pièce, sur cet espèce de panier rectangulaire en osier, acheté par Kory elle-même et censé servir à y rassembler en son sein tous les vêtements et tous les objets que la jeune femme a bien pu perdre ou laisser derrière en visitant ou en voyant Dick. Et, visiblement, soudainement, le reste du monde n'existe plus pour Mar'i, ce qui pousse Kory à de nouveau s'intéresser à Dick. Et ce alors même qu'elle se sent plus libre de lui parler plus franchement. « Je crois que tout est revenu à la normale. Même si je ne comprends rien à la présence de la petite ... Je ... » Un instant, elle s'interrompt, comme si elle cherchait ses mots. « C'est comme si j'émergeais d'un long coma ... J'étais dans mon lit, à la Tour, et ... Elle est en un seul morceau, aussi haute qu'avant, et ... Le temps a comme suivi son chemin, depuis que les Titans et moi avons originellement été tu... Les Titans vont bien, à ce que j'en ai vu, et ils semblent bien vivants, mais ... J'ai filé si vite, si tu savais. Je n'ai même pas pris le temps de bien m'assurer que tout le monde était là, et ... Il fallait que je te vois, et que ... Que j'efface cette dernière image que j'avais de toi ... Oh, Dick ... » Une nouvelle fois, elle l'embrasse, plus franchement, cette fois-ci, avant de venir nicher son nez dans le creux de son cou, légèrement tremblante.