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 (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit

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John Constantine


John Constantine

independent soul

Messages : 2801
Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
(flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit 4yJkA2m
Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyDim 6 Jan - 12:56

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


Northern England. 2012.

« Attachez-le solidement. Il a réussi à faire sauter les sangles la dernière fois, on ne peut jamais être trop prudents. » « Dans son état ? Regardez-le, les médecins l’ont complètement shooté aux sédatifs. Je suis même pas sûr que ce soit légal de continuer la procédure alors qu’il plane comme ça… » « Décision des médecins. Maintenant magnez-vous un peu, on n’a pas toute la journée, et on en a d’autres qui attendent derrière. » « Bon, très bien. »

L’infirmier soupira face aux ordres de sa supérieure et resserra les sangles autour des poignets, de la taille, et des chevilles de son patient. Il n’en menait pas large, le pauvre garçon allongé sur la table médicale, il le voyait bien. Il avait suivi son dossier depuis son arrivée à Ravenscar : depuis son internement, il avait perdu pas loin d’une dizaine de kilos, ne dormait pas plus de deux ou trois heures par nuit, même avec assez de somnifères dans le sang pour assommer un cheval, et alternait les périodes d’apathie et d’abrutissement médicamenteux complets, avec les épisodes d’agression qui lui valaient de se faire régulièrement jeter en isolement. Complètement fêlé, le pauvre gars. Son psy parlait d’un cas classique de stress post-traumatique doublé d’épisodes psychotiques – après tout, ce John Constantine affirmait avoir vu un démon entraîner une gamine de neuf ans en Enfer par sa faute, non sans avoir massacré les clients d’une boîte de nuit quelques minutes avant. Si le massacre de Newcastle était avéré, le responsable n’avait jamais été retrouvé – et ça n’était pas ce Constantine et ses délires de démons qui allaient être bien utile aux flics de la région.

L’infirmier soupira de nouveau en évitant de croiser le regard de son patient à la tête duquel il attachait désormais des électrodes. Volontairement, qu’il avait atterri ici, ce type. Le pauvre. Il ne savait sans doute pas ce qui l’attendait quand il avait signé les papiers, et pourtant… c’était bien lui qui demandait ces sessions d’électrothérapie à répétition. Certains buvaient pour oublier certaines choses, d’autres avaient visiblement recours à des méthodes plus radicales.

Complètement fêlé
, songea l’infirmier en secouant la tête d’un air désapprobateur. Si tu savais à quel point t’as raison, songea John, dont les pensées de son assistant médical lui parvenaient confusément comme tout autant de fréquences indésirées sur la radio de son esprit. Ou peut-être qu’il n’entendait rien du tout et qu’il imaginait tout depuis le début. Le monologue culpabilisant de son propre esprit projeté sur le pauvre infirmier qui n’avait rien demandé à personne – un type moyen, issu d’une université moyenne, où il avait fini ses études d’infirmier avec des notes moyennes, tout ça pour finir babysitter chez les dérangés de Ravenscar. Tu m’étonnes qu’il soit désabusé, ce brave Joseph. Au moins, lui et John étaient sur la même longueur d’ondes à ce niveau-là.

Une boule se noua dans la gorge de John alors qu’il entendait, comme à travers un tampon d’ouate (la morphine était rarement coupée à l’eau, dans les parages), l’infirmière en chef donner ses instructions et la machine infernale se charger d’électricité. N’allez pas croire qu’il se les infligeait de gaité de cœur, ces foutus sessions. Ca faisait un mal de chien, ça puait la chair grillée, et ça faisait sauter ce qui lui restait de neurones mal ficelés, un par un. Mais dans le métier, il y avait des jours qu’il valait mieux oublier.

Même si ce n’était que pour quelques heures, c’était toujours ça de pris, pas vrai ?

**

A deux heures de route de là, à l’aéroport international de Newcastle, la haute silhouette de Chas Chandler attendait, appuyée contre un pilier alors que les portiques vomissaient les passagers tout juste débarqués du dernier vol. Les bras croisés sur son torse et la barbe naissante et mal rasée sur son visage qui, en quelques mois, avait pris plus d’âge qu’en quelques années, il avait laissé tomber les jeans déchirés et t-shirts à slogan anarchiste au lendemain de l’incident – il aurait presque pu passer pour un type respectable, si ce n’était pour sa dégaine d’ours mal léché. Il aurait peut-être dû préparer une pancarte, se dit-il en guettant une arrivée en particulier, avant de décider qu’une princesse gothique, ainsi que John la lui avait plusieurs fois décrite, se remarquerait facilement au milieu de cette masse uniforme de voyageurs.

Chas la reconnut dès qu’elle passa les portiques – comme prévu, identifiable entre mille. D’accord. Maintenant, il comprenait mieux pourquoi son plus vieux pote était apparemment tombé raide dingue de sa magicienne au premier regard.

Se détachant de son pilier, Chas mut sa grande carcasse jusqu’à son invitée, marmonnant des excuses à un homme en costard qu’il avait bousculé sans le vouloir. « Zatanna ? » demanda-t-il avant de lui tendre une main large comme celle d’un bûcheron. « Chas Chandler. Le pote de John. On s’est parlé au téléphone. Merci d’être venue. » Chas était économe dans ses mots, comme dans ses gestes. Mais même lui et son inexpressivité coutumière ne pouvaient cacher la lueur de soulagement dans ses yeux clairs. Après Newcastle, difficile de croire qu’il y avait encore des gens prêts à se coltiner la catastrophe Constantine (à leur décharge, la plupart de leurs amis étaient maintenant morts ou eux-mêmes en train de se débattre avec leurs propres démons). C’était une entreprise solitaire, et Chas avait craint, il l’admettait, qu’elle ne lui rie au nez. Après tout, sa rupture avec John avait été… mouvementée, d’après ce qu’il avait compris.

Et pourtant, elle était là. Comme pour exprimer silencieusement sa gratitude, Chas serra sa main un peu plus longtemps, un peu plus chaleureusement qu’il ne l’aurait fait d’habitude.

Peut-être que ça ne servirait à rien. Mais ça valait le coup de tenter.

Le trajet jusqu’à Ravenscar, institut pour les dérangés cliniques, se passa principalement dans le silence, entrecoupé d’explications brèves de Chas à l’adresse de Zatanna, lui offrant un résumé aussi pathétique qu’inutile des quelques moins d’internement de leur exorciste – et plus important, un compte-rendu plus ou moins détaillé de la catastrophe qui les avait conduits là. Parler de Newcastle ne devenait pas plus facile avec le temps qui passait : mais qui d’autre que Zatanna Zatara pour comprendre, mieux que personne, ce par quoi ils étaient en train de passer ? Ses grands yeux bleus alternativement fixés sur la route ou sur lui, Zatanna écoutait, digérait son récit.

Et maintenant, il était temps de rendre une petite visite préliminaire à l’instigateur et victime du désastre.

« Faut que je te prévienne. Apparemment, il avait encore une session d’électrochocs – ou thérapie, ou va savoir comment ils appellent ça – ce matin. Ca lui grille complètement le cerveau à chaque fois. Dur de dire comment il va réagir, ou même s’il va te reconnaître. » avoua Chas en ouvrant la portière de la voiture à son invitée. Comme pour lui donner du courage (ou se donner du courage à lui-même ?), Chas prit quelques secondes pour regarder Zatanna, comme s’il allait ajouter quelque chose, avant de finalement se contenter de poser une main sur son épaule et de la serrer brièvement. « Si t’es prête… »

**

John ne remarqua pas tout de suite les deux silhouettes qui approchaient de son banc dans le jardin maussade et mal entretenu de Ravenscar. Parfaitement immobile dans son jogging et son t-shirt blanc informe, les trace infimes des électrodes encore vaguement visibles sur ses tempes, il fallut que Chas l’appelle pour qu’il daigne lever la tête et tourner son regard vers eux. Vide. Hanté. Qui s’arrêta sur son vieil ami d’un air indifférent avant de se reporter sur la jeune femme qui l’accompagnait.

Il fronça les sourcils. Il ne la connaissait pas – si, il la connaissait. Bien sûr qu’il la connaissait. Peut-être même qu’il la reconnaissait ? Quelque part à l’arrière de son esprit, les aiguilles de ses souvenirs fragmentés s’enfonçaient douloureusement dans sa nuque comme une séance d’acupuncture cruelle. Poussant des images devant ses yeux dont il s’étonna presque qu’elles soient ses souvenirs à lui. San Francisco, un trium virat, une flamme bleue – une jeune femme qui parle à l’envers et le baiser de la trahison, volé sur les toits de Californie…

Bien sûr qu’il la reconnaissait. Même si ça lui brisait ce qui lui restait de cœur, même si elle ne devrait pas être là, même si sa voix alors qu’il prononçait enfin son nom était cassée et incrédule.

« Zee ? »

Made by Neon Demon
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

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Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyDim 6 Jan - 20:31

into your hands, i commend my spirit

Assise à l’arrière d’un taxi, en Angleterre, en route pour un asile de fous. Voilà exactement la situation où elle n’aurait jamais cru se trouver. Depuis son arrivée à l’aéroport, et depuis qu’elle avait rencontré Chas en personne, elle ne parvenait pas à faire abstraction de son accent british. Ces petites choses capables de vous jeter violemment dans les souvenirs que vous pensiez avoir enterrés très loin dans votre esprit… Mais qui est-ce qu’elle leurrait, en songeant un truc pareil ? Chaque jour qui passait l’éloignait de Nick, de John et de son père, mais voilà que le temps se dilatait au son d’un accent chantant et familier, et soudain, elle avait l’impression que tout s’était passé la veille. Et elle se rappelait que le temps ne guérissait rien du tout et que finalement, tout ça était encore récent. Bien trop pour qu’elle accepte de venir ici après que Chas l’eut appelée. Elle avait accepté quand même, et elle se demandait encore pourquoi. Pour John ? Pour Chas ? Pour elle-même, pour faire taire sa culpabilité ou au contraire alimenter sa colère ? Elle regardait la campagne anglaise défiler sous ses yeux et hochait la tête à chaque parole de Chas. Puis elle posa les yeux sur lui, son profil alors qu’il regardait droit devant lui, concentré sur sa conduite. Quel étrange association que ces deux-là. John lui avait tellement parlé de Chas qu’elle avait l’impression de le connaître, mais elle ne le connaissait pas du tout, en vérité, car pour commencer, elle ne pouvait pas imaginer que John eut encore des amis, et pourtant, Chas était là. Et il était allé jusqu’à la contacter, elle.

Les mains serrées à s’en faire mal sur ses cuisses, elle tourna de nouveau les yeux vers l’extérieur. Le récit de ce qu’il s’était passé à Newcastle lui faisait froid dans le dos. Pas la peine d’en vouloir à John pour avoir été aussi stupide, elle était perpétuellement en rage quand elle pensait à lui. Mais elle ne pensait pas que son sort l’intéressait encore. Ni qu’il ait pu être assez stupide pour avoir fait ce qu’il avait fait. Ou peut-être que justement, cela ne l’étonnait pas. En cela, et cette pensée-là était inédite et lui fit froid dans le dos, il était bien comme Nick. Arrogant. Persuadé de pouvoir tout faire, et tout réussir. Et que tuer Zatara pour la même exacte raison n’ait pas suffi à lui faire apprendre la leçon, voilà bien ce qui la mettait hors d’elle. Elle sentit sa respiration s’accélérer et enfonça ses ongles dans la paume de ses mains. Elle prit de profonde inspiration. Elle ne savait pas pourquoi elle était venue, mais elle n’était certainement pas venue pour rouvrir cette plaie-là. En vérité, elle ne faisait plus partie de sa vie. Chas, oui. Alors, que pourrait-elle faire de plus pour John que son meilleur ami n’avait pu faire ? Elle releva les yeux en sentant la voiture freiner et s’arrêter. Ils y étaient. Un portail en fer forgé hiératique, mutique, une prison à lui tout seul, et derrière, un parc mal entretenue et enfin, de hauts murs en vieille pierre qui se découpaient sur le ciel gris et morne. Chas lui ouvrit la portière et elle sourit à ce geste désuet et généreux à la fois. Plantée devant l’entrée, elle hocha la tête aux paroles de Chas, puis soudain, frissonna. En sentant la main de Chas sur son épaule, elle se tourna soudain vers lui et le serra brièvement contre elle, les yeux baissés. « Merci d’être là pour lui. » Parce qu’elle, elle ne savait pas si elle pourrait endosser ce rôle à nouveau.

Plus ils avançaient vers lui et plus elle avait l’impression que la distance entre eux augmentait. Sans la présence de Chas à ses côtés, elle se serait probablement figée. Même de loin, même aussi frêle, pâle, quasi transparent, comme un souvenir assis sur ce banc, prêt à disparaître, elle l’aurait reconnu entre mille. Et en posant les yeux sur lui, elle entendit un hurlement résonner dans sa tête, et sentit des flammes lécher ses mains qui s’agrippaient désespérément… au vide de chaque côté de ses hanches. Rien n’était oublié. Et rien n’était pardonné. Elle n’avait rien à faire ici, elle ne pouvait rien faire pour lui, pas quand sa seule vue lui donner envie de se jeter sur lui et de lui griffer le visage. Un visage si vide, si vacant, et ce regard, qui n’avait plus rien de malicieux, qui ne contenait plus rien de ce qu’elle y lisait avait quand il la regardait, elle… « hO, apap… ennodrap-iom… ennodrap-iul… Moi, je n’en suis pas capable… » Elle avait parlé dans un souffle, mais Chas se pencha doucement vers elle. Et en tournant les yeux vers lui, elle lut l’encouragement dans son regard, mais aussi une question très simple : voulait-elle partir ? Et elle vit aussi que si elle lui demandait de faire demi-tour et de la ramener à l’aéroport, il le ferait, et ne la jugerait même pas pour ça. Alors elle se remit à marcher, jusqu’à se planter devant lui. Jusqu’à le laisser prononcer son nom – ce surnom mille fois entendu dans sa bouche. Oh, l’état dans lequel il les avait laissés le mettre… Pourquoi, John, pourquoi ? Eh bien, elle était familière de ce sentiment, à cause duquel on appelait la douleur de tous ses vœux, comme une distraction bienvenue, comme si payer pour sa faute en enlevait le poids sur sa conscience : la culpabilité. Coupable, à vous rendre fou. Ce n’était pas ta faute, John. Voilà ce qu’elle aurait dû lui dire. Sauf que ça l’était, du moins en partie. Soudain, elle eut envie d’un geste et d’une parole de balayer son esprit, de tout effacer, de chasser les souvenirs, la conscience, la culpabilité, de faire de lui un page blanche sur laquelle n’importe qui pourrait écrire une nouvelle histoire si ça lui chantait. Elle pouvait le faire. Peut-être. L’arrogance, ma fille, n’a rien à faire dans la pratique de la magie. Elle s’en emparera, elle la déformera et elle la transformera en quelque chose de hideux et de dangereux. De nouveau, elle le vit hurler, son père, elle vit les flammes le dévorer, elle se souvint s’être tournée vers John, qui allait forcément faire quelque chose, et ce moment, cette seconde où elle avait compris en voyant sa tête qu’il était tout aussi impuissant qu'elle… Non. Non, elle ne serait pas arrogante. Elle ne serait pas Nick, et elle ne serait pas John. Mais alors, que lui restait-il à dire ou à faire, maintenant qu’elle était là ?

Elle tomba à genoux devant lui, posant une main sur son genou presque machinalement, sans s’en apercevoir. « Tu n’es qu’un lâche, John Constantine. » Et bonjour à toi aussi. Elle devait se taire et partir. « Tu sèmes le chaos et tu t’enfuis. Tu te terres là où tu penses ne jamais être retrouvé. » Mais elle l’avait retrouvé, en quelque sorte, elle. Okay, il ne s’était pas enfui, après la mort de Zatara. Il n’avait fait qu’exaucer son souhait à elle. Elle lui avait dit de partir. Et il était parti. Mais peu importait. Elle n’osait pas regarder Chas. Peut-être n’était-ce pas là les mots qu’il s’était attendu à l’entendre dire. Pour être honnête, elle ne contrôlait plus grand-chose. Les souvenirs, et voir John dans cet état, et sachant ce qu’il était, ce qu’il était capable d’être s’il n’était pas aussi stupide, et tous ces morts, ce gâchis… « Tu ne peux pas te fuir toi-même, John. Partout où tu iras, les fantômes te suivront. » Qu’il se lève donc, et qu’il les envoie tous paître, ces pseudo médecins qui ne pouvaient pas le comprendre. Qu’il leur dise d’aller se faire foutre de son ton énervant, de cet air suffisant qui appelait les gifles ou les baisers, avant. Qu’il aille se saouler dans le premier troquet venu. Ce n’était pas John Constantine qu’elle avait sous les yeux. C’était une créature sans nom et sans visage, qui était ressortie de cette boîte de nuit. John était resté là-bas. Tout comme elle était encore vissée à sa chaise, à regarder son père se consumer dans des flammes pâles. Il était toujours là-bas, peut-être à hurler à s’en casser la voix, et face à elle ne restait qu’une image tremblotante, ni mort ni vivante. « Qu'est-ce qui t'est arrivé ? » Elle le savait. Du moins connaissait les faits. Et les faits, ce n’était rien, rien qu’un vague reflet déformé dans le miroir de ce qu’il devait vraiment ressentir. Était-il seulement conscient, ou trop abruti par les drogues ? Oh, qu’il l’envoie se faire voir, une bonne fois pour toute, qu’il la libère, et elle pourrait tourner les talons et partir. Ou qu’il la laisse le secouer, si fort qu’elle entendrait toutes ses pensées se fracasser dans sa tête.

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John Constantine


John Constantine

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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyMar 8 Jan - 15:09

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


Enfermé dans sa torpeur médicamenteuse, John tressaillit au contact sur son genou, ne s’étant pas attendu à ce que les fantômes aient une quelconque réalité physique – ne s’étaient-ils pas contenté de se faufiler au coin de son regard, d’apparaître dans le reflet d’un miroir ou au-dessus de son lit à chaque fois qu’il baissait la garde et se laissait s’abandonner aux bras de la tourmente ? Il avait eu droit à toutes leurs visites depuis Newcastle, les morts se glissant hors des enfers et dans sa réalité fragmentée, surfant sur la lumière oblique et pâle qui se reflétait dans les morceaux de verre brisés qui constituaient son monde. Bien sûr que Zatanna en ferait inévitablement partie, pas vrai ? Elle n’était pas morte (Dieu merci), mais qui mieux qu’elle pour cristalliser le désastre qu’il semait sur son passage ? Ses yeux bleus, immenses, perçants, rivés sur lui et chargés de jugement creusaient un trou béant dans le chantier en ruines de son cœur, ravivant de plus belle que feu glaçant de la culpabilité qui le dévorait jour et nuit à lui en faire perdre la raison. Seigneur. Il n’aurait même pas été foutu de dire si c’était la vraie Zatanna en face de lui, ou une projection de son esprit masochiste déterminé à toujours trouver plus de machineries diaboliques pour le torturer.

Zatanna. Zatara. Pauvre vieux Zatara – la première véritable victime au mur de ses lamentation, le premier véritable trophée au tableau de chasse de ses échecs et de son outrecuidance, de son arrogance, et de son imprudence. Un violent frisson remonta le long de son échine, réaction épidermique qui le poussa presque à repousser sa main quand une autre part de lui aurait voulu la saisir et le faire s’écrouler, lui, à genoux devant elle pour implorer son pardon qu’il ne méritait pas. Il avait été un des premiers à revenir le hanter, le vieux prestidigitateur, à vriller son regard sévère dans les tréfonds de son crâne, à lui faire goûter les flammes dévorantes auxquelles il l’avait lui-même condamné quelques années plus tôt. Une vie s’était écoulée depuis – mais une vie, après tout, ça n’était rien qu’un battement de cil quand l’heure des comptes était arrivée. Et Zatanna – oh, Zatanna. La gorge de John se noua alors qu’il se forçait à la regarder dans les yeux, à affronter la réalité de son apparition, qu’elle soit fantomatique ou réelle – lâche, lâche, tu n’es qu’un lâche, John Constantine. Sa voix sonnait plus vraie que ses fantômes habituels (Chas, old chap, what have you done), ses reproches faisaient mouches et tapaient là où ça fait mal, comme d’habitude, comme toujours, elle connaissait ses failles et ses faiblesses sur le bout des doigts ; et John voulait crier, crier à travers le mur de verre qui étouffait ses hurlements désespérés, crier pour qu’elle l’entende, qu’elle sache qu’il ne fuyait pas, qu’on l’avait forcé dans ce trou et que c’était Newcastle qui le gardait prisonnier en paiement de son erreur. Que ce n’était pas de sa faute.

Il avait essayé, merde.

Pas de sa faute, pas de sa faute, pas de sa faute…

Parler lui demande un effort considérable – Atlas soulevant la Terre sur ses épaules n’était rien en comparaison du poids sur sa poitrine alors qu’il laissa échapper un soupir fébrile, ses yeux se détachant de ceux de Zatanna pour les fuir. « … j’ai fait… » Il déglutit. Difficilement. A quelques pas derrière Zatanna, Chas, qui observait attentivement la scène en essayant de ne pas interrompre, remarqua que John s’était mis à trembler. Poor bastard. Dans ses yeux bordés de cernes, l’horreur de Newcastle dansait à nouveau, imprimée au fer rouge sur sa rétine. Sur son genou, la main en d’autres circonstances rassurante de Zatanna lui semblait peser une tonne.

Qui aurait cru que sa princesse qui parle à l’envers serait son plus grand bourreau à l’heure du jugement sur le banc humide d’un asile pour patients dangereux au fin fond de la campagne anglaise ? D’un coup, John laissa échapper un bref rire creux. Evidemment. Bon sang, évidemment que ça devait être elle. C’était évident, non ? Zatara, la séance qui dérape, l’honorable magicien qui part en fumée – tout ça avait été un avertissement, pas vrai ? A nouveau, John accepta de croiser le regard de Zatanna, dans lequel il s’était si souvent perdu et retrouvé et qui aujourd’hui le consumait tout entier dans une cage de feu coupable. Il aurait dû savoir. Règle numéro trois de la magie : ne jamais conjurer quelque chose si on ne sait pas comment le renvoyer. N’avait-il rien appris de la mort du père de celle avec qui il partageait un tiers de son âme ? Ce sacrifice-là avait-il était en vain ?

Plus John se perdait dans le regard de Zatanna, plus cette conclusion s’imposait à lui comme une terrible évidence. Il n’avait rien appris, et il avait répété la même erreur de débutant. Quel imbécile. Un imbécile dont le pouvoir et l’inconscience l’avaient transformé en monstre.

Pardon, Zatanna.

« … j’ai merdé. J’ai merdé, Zee. » admit-il dans un souffle, pâle comme la mort qu’il avait semée au Casanova – non. La mort était rouge au Casanova, rouge come le sang qui avait inondé les murs, le plafond, le plancher, gouttant entre les rainures du parquet comme autant de veines dans le monstrueux bâtiment dévoreur d’enfants. Un nouveau frisson lui parcourut l’échine ; machinalement, il plia et déplia les doigts, qui sentaient encore la pression désespérée de la petite main d’Astra dans la sienne. Sa légèreté, quand il avait réalisé que cette main, ce bras arraché étaient tout ce qui restait de la gosse après que le démon eut refermé le portail en l’entraînant dans son sillage. La gorge de John se noua de plus belle pour retenir un énième cri que personne n’entendrait, ou ne voudrait entendre. « Je pensais le tenir… j’y croyais vraiment. Tout fait à la lettre, le rituel, l’invocation, le sort pour le renvoyer en Enfer… » Il déglutit. Devant ses yeux, l’image de Zatanna devenait de plus en plus floue, emportée dans le sillon brûlant des larmes qui coulaient sur son visage émacié. « On… je me suis planté sur le nom. » La confession honteuse. Chez les démons, le pouvoir résidait dans leur nom. N’importe quel expert savait que pour espérer conjurer et contrôler un démon, il fallait connaître son nom – alors il pouvait devenir une marionnette entre les mains du magicien suffisamment malin pour bien calculer son coup. Malin, John avait été persuadé de l’être. Quelle erreur. « Il s’est joué de nous. A endormi notre méfiance en renvoyant Norfulthing d’où il venait, mais après… » Après, l’horreur. Tout ça parce qu’une petite fille, monstrueusement abusée par son monstre de père, s’était accrochée à un élémentaire de terreur qui avait massacré ses tourmenteurs avant de refuser de partir et de la libérer. John avait voulu invoquer un monstre plus grand encore pour le faire partir. Il n’avait eu que ce qu’il méritait.

« Il a voulu me punir pour mon arrogance. Il l’a dit lui-même. » A travers les larmes, une lueur de rage éclaira brièvement son regard éteint. « Il a bien réussi son coup, pas vrai ? Anne-Marie s’est réfugiée à l’Eglise. Judith dans le crack. Richie dans ses ordinateurs. Gaz s’est volatilisé, et Beano… » Oh seigneur, les supplices que ce maudit démon avait fait subir à ce pauvre Beano. Arrête, arrête d’y penser, John. Il se sentait déjà malade à peine le souvenir de cette vision cauchemardesque eut-il caressé sa conscience.

Il n’en pouvait plus, de danser comme ça au bord du précipice, et instinctivement il attrapa la main de Zatanna, la serrant sans doute un peu trop fort alors qu’il vrillait son regard dans le sien comme un animal blessé prêt à mordre la main tendue pour l’aider. Qu'elle l'y pousse dans ce foutu ravin, quelle différence ça ferait ? Elle n’était pas un fantôme, ni un démon : mais sans le vouloir, et à sa manière, elle était un peu des deux. Une pincée de sel de plus sur ses blessures encore ouvertes, un rappel cruel de ce qui avait été, aurait pu être, et ne serait jamais.

« Je suis fini, Zee. Toutes tes prédictions – tout ce que tu m’as dit à la mort de ton père s’est réalisé. Tu peux être fière. C’est toi qui as toujours été la plus lucide, pas vrai ? Ne fuis pas, John, fais face à tes responsabilités, John. Chérie, je n’ai plus nulle part où aller à part ce trou à rats. Ou l’Enfer. Quelle différence, hein ? » Injuste, c’était injuste de s’en prendre à elle alors qu’elle ne voulait qu’aider – peut-être ? Qu’était-elle venue faire là, après tout ? Voir de ses yeux le résultat d’années d’anticipation, à retenir son souffle jusqu’au jour où elle verrait s’accomplir ce qu’elle avait toujours su inévitable depuis qu’ils avaient envoyé Nick en enfer ? Faire son deuil en contemplant le fruit du dur labeur des Enfers ?

Une fois encore, la culpabilité le submergea et il desserra sa prise sans la lâcher complètement. Incapable de la laisser partir. Même quand il savait qu’il ne serait que poison qui finirait fatalement par la tuer, elle aussi. C’était ça, la grande leçon de ce désastre, n’est-ce pas ? Tout ce qu’il touchait finirait par être consumé dans les flammes. Une malédiction dont il ne savait plus s’il était ou non seul responsable. « Pourquoi t’es venue ? » demanda-t-il, coupable, coupable, encore coupable.

Pardon, pardon, encore pardon, Zee.


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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyJeu 10 Jan - 22:19

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Elle le cherchait, derrière les deux abysses qui avaient remplacé ses yeux. Il la regardait, mais elle ne savait pas ce qu’il voyait. Elle n’était plus personne, pour lui, non ? Même s’il y avait ce bout d’âme planté en elle comme une écharde, et ce morceau de son âme à elle en lui, qu’ils le veuillent ou pas. À cette époque, comme les jeunes, très jeunes gens qu’ils étaient, ils ne s’étaient même pas demandé comment vivre avec ça, avec ce tatouage, si seulement leur petit trio éclatait. Mais au-delà de ça, qui était-elle, aujourd’hui ? Un fantôme de plus, un peu plus vivant que les autres ? Un ex, pour le dire simplement, presque vulgairement ? Qui était-elle, que voyait-il, en quoi est-ce que sa présence ici pouvait-elle changer quoi que ce soit à sa situation ? Elle mourrait d’envie de se tourner vers Chas et de lui demander de dire ou de faire quelque chose. Mais John la fixait du fond des abysses et elle y cherchait l’homme qu’il avait été. Il avait merdé, et qu’il l’avoue aussi facilement, aussi faiblement, c’était cela le plus choquant. Elle ne se rappelait même plus comment il s’était défendu, la dernière fois qu’ils s’étaient parlés. L’avait-il seulement fait ? Elle, elle était sûre de l’avoir accusé. De l’avoir chassé. Mais elle ne parvenait pas à se souvenir de ses mots à lui, et soudain, cela lui paraissait être d’une importance vitale. Où était-il, John Constantine ? Assis face à elle, le visage humide de larmes, les mots se bousculant sur ses lèvres, les mains tremblantes, les yeux comme deux trous noirs, deux plaies béantes, la porte ouverte sur le mal absolu qui avait envahi sa tête – c’était John. L’homme qu’elle avait aimé. Et qu’elle avait détesté. Qu’elle détestait encore, et qu’elle aimait encore. Car pour quelle autre raison, en vérité, serait-elle venue, si ce n’était pas pour ça ? Elle l’écouta parler, les phrases comme débordant de ses lèvres, une digue prête à céder et à tout emporter sur son passage.

Chas lui avait tout raconté. Mais dans la bouche de John, les faits prenaient tout leur sens – ils étaient tous deux magiciens et même si ce genre de magie n’était pas la spécialité de Zee, elle avait bien assez souvent vu Nick et lui faire leurs magouilles, voire y avait participé. Alors, elle comprenait tout. Mais ne pouvait qu’imaginer, à peine imaginer ce que cela avait vraiment été. Pauvre, pauvre Astra, entraînée aux enfers à cause d’un type qui ne pouvait même plus prononcer son nom. Pauvre John, pauvre Chas, pauvres d’eux, tous ces gens, dommages collatéraux d’une faute stupide et qui aurait pu ne pas avoir de si terribles conséquences, si seulement lui s’était montré un tout petit peu plus réfléchi… Voilà à quoi tenait la vie. L’arrogance d’un homme. Une décision en apparence facile, et le reste de leurs vies pour en porter le poids, pour lui, et tous ceux qui l’entouraient. Une vie entière pour panser des plaies et prendre conscience qu’elles ne guériraient jamais. Elle sursauta quand il lui saisit la main, se rendant compte alors que c’était elle qui l’avait posée là. Elle essaya de s’arracher à son étreinte, un peu, pas trop, puis s’immobilisa de nouveau. Oh, n’y avait-il donc personne sur cette terre pour lui pardonner ses erreurs ? Pour serrer son visage contre son sein et lui dire que ce n’était pas sa faute ? Le soulager, un peu, lui dire qu’il avait fait une horrible erreur, et qu’il la porterait en lui jusqu’à sa mort, mais que c’était possible de vivre avec une telle croix, que c’était possible de vivre en dépit du malheur qui ne s’effacerait jamais. Lui rappeler qu’il n’était pas que ça, pas qu’un type brisé qui avait provoqué la mort et la souffrance des autres. Qu’il n’avait pas tout perdu. Un avenir tellement lointain qu’il paraissait utopique, et puis, pouvait-elle être cette personne, elle ? Qui était-elle ? Qui voyait-il ?

Zee sentit ses lèvres s’incurver en un sourire dépourvu de toute émotion. Sa main glissa de l’étreinte de celle de John et retomba sur sa cuisse alors qu’elle se laissait tomber à genoux face à lui. « Fière, hein ? » Non. Non. Elle avait déjà réglé ses comptes avec lui. Elle n’était pas venue pour ça. « Je ne t’ai pas lu l’avenir, John, ce jour-là. Ce que j’ai vu en toi, tu le voyais aussi, du moins tu aurais pu. Tu aurais dû le voir. » Comment avait-il pu regarder Zatara brûler et ne pas se remettre en question pour toujours ? Zee avait peur parfois de prononcer le moindre petit sort. Les conséquences de ce qu’ils faisaient à l'époque, John, elle, Nick, les forces qu’ils manipulaient, la puissance qui les habitaient, les choses qu’ils étaient capables de faire… c’était presque trop. Presque contre-nature. Et peut-être qu’aucun être sur cette Terre n’aurait dû se sentir autorisé à utiliser cette magie. Elle-même se posait tous les jours cette question alors que la magie était gravée jusque dans ses gènes, coulait littéralement dans son sang. Alors qu’est-ce qui l’avait empêché, lui, de se remettre en question ? Pourquoi était-elle venue ? Elle avait fini par trouver cette réponse, mais elle n’allait certainement pas la partager avec lui, pas alors qu’il lui donnait envie de l’étrangler, de le frapper, de le secouer, de le réduire en miettes, en poussière qu’elle aurait dispersée dans le vent, et alors elle se serait sentie mieux, et le pire, c’était que lui aussi, probablement.

« Salopard… Tu me demandes quelle différence ça fait ? Tu oses me demander quelle différence ça fait ? La différence, c’est que toi, tu es là, et elle, elle est en enfer. Toi, tu es là, et tous ces pauvres gens sont morts. » Toi, tu es là, et mon père est mort. « La différence, c’est que toi, tu es en vie. Tu entends ? Et si tu crois vivre l’enfer ici, alors c'est qe quelque part, ça doit t'arranger un peu, parce que tu le mérites, c'est ça ? » Sa voix se cassa et les larmes jaillirent enfin. Comme ça, elle le détestait aussi pour la rendre aussi stupide et émotive. Mais moi, moi je suis si soulagée que tu sois en vie, espèce de connard égoïste… Mais ça ne changerait rien, si elle le lui disait, non ? Elle se releva, parce que, quitte à pleurer, autant qu’elle puisse au moins le regarder de haut. Elle aurait voulu que son père soit là. Un être exceptionnel, qui l’avait tellement aimée qu’elle en était devenue quelqu’un d’à peu près décent, quoique pas très assuré sur ses jambes. Le reflet opposé du père de John. Elle sentit Chas bouger dans son dos et posa les mains sur son visage pour se calmer. Il n’avait rien dit, même s’il devait en avoir envie. Mais sa seule présence suffit à ramener Zee à la réalité. Elle laissa tomber ses bras le long de ses hanches. L’enfer, c’était probablement ce qui attendait John. Alors, à quoi bon prendre de l’avance ? Il ne servait à rien de courir au devant du malheur. Il pouvait rester ici aussi longtemps qu’il le voulait, il n’irait pas mieux. Et au final, il aurait ce qu’il méritait – du moins ce qu’il appelait sans doute de ses vœux. Alors en attendant, il aurait dû se lever et quitter cet endroit cauchemardesque. John Constantine n’avait pas sa place dans un asile. « Le monde t’appartient, non ? » Et de nouveau, les sanglots dans la voix.

Il disait ça. Tout le temps. Nicolas, son sourire franc, son admiration, devenue petit à petit de l’obsession, quand il la regardait, et puis, ces petites mimiques malicieuses quand il avait une idée stupide et savait d’avance que John accepterait, juste parce qu’il lui donnerait une claque sur l’épaule en clamant « Le monde nous appartient ! » et voilà, c’était aussi simple que ça. Astra serait ici. Elle serait aussi là-bas. Elle serait partout, et elle attendait John en enfer, désormais. « Bouge, John ! Par Hécate, secoue-toi ! Tu n’as qu’un mot à dire, et Chas et moi te sortons de là. Tu es libre, toi. Tu as le choix, toi ! » Oh, mais ce n’était pas cet endroit, l’enfer. C’était lui, qui était devenu son propre geôlier. C’était si facile, pour lui, et il en devenait si inaccessible. John Constantine, le roi des frimeurs, le roi de la fuite, toujours le premier à disparaître et toujours impossible à rattraper, même quand on l’avait là, sous les yeux, si près qu’elle aurait pu le toucher si elle l’avait voulu, et elle le voulait, mais elle ne savait pas si c’était pour fermer ses yeux d’une caresse ou lui cogner dessus, et en attendant de décider, elle restait sagement immobile. Deux idiots en train de pleurer, qui n’avaient plus rien dans la vie que des regrets, un chauffeur de taxi mutique, et elle, et lui.

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John Constantine


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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyMer 16 Jan - 19:58

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


Même à travers l’épais brouillard des narcotiques et autres tranquillisants injectés dans son système, ses reproches faisaient mal. Ou peut-être étaient-ils encore pire : si les médicaments parvenaient à endormir ses sens et bâtir une forteresse de coton impénétrable, ils le laissaient complètement sans défense, à nu et à vif lorsque la douleur parvenait à se frayer un chemin jusqu’à sa pauvre carcasse recroquevillée dans un coin comme un enfant en pleine crise de panique. Parce que c’est ce qu’il était, au fond, pas vrai ? Un sale gosse terrorisé qui récoltait la rouste qu’il méritait après avoir poussé les adultes à bout – un gamin qui levait encore les bras par réflexe pour se protéger des coups de son père et jetait des sorts pour se donner l’impression que c’était lui, le chef. Et Zatanna, tortionnaire sans le vouloir, bourreau accidentel dans un habit de familiarité et de lumière, l’abreuvait des vérités qu’il refusait d’entendre alors même qu’il se les répétait en boucle depuis son arrivée. Evidemment, qu’elle avait raison. Evidemment, qu’il aurait dû le voir. Il avait eu droit à un coup d’essai avec Zatara – coûteux, douloureux, mais qui aurait pu, qui aurait dû lui apprendre une leçon qu’il avait refusé d’entendre aussi. Zatara s’en retournait sans doute dans sa tombe. A moins qu’il ne roule des yeux en marmonnant qu’un ton sentencieux que tu vois, ma fille, ton vieux père avait raison. Zatara avait toujours eu ce talent pour jouer aux moralisateurs – et en plus avoir l’outrecuidance d’avoir raison à chaque fois. Pas étonnant que ça n’ait jamais accroché entre eux.

Elle essayait, Zatanna – Dieu savait qu’elle essayait, de le tirer de la fosse dans laquelle John s’enfonçait sans même essayer de lutter. Même si elle l’avait chassé de sa vie, même si elle avait promis de ne plus s’en mêler, Chas avait réussi à l’embrigader dans ses désastres une fois de plus comme un vieux copain fait rechuter un ex-alcoolique avec une innocente sortie au pub. Luttant contre ses instincts qui lui criaient de s’enfermer dans son propre esprit, John leva ses yeux cernés sur Zatanna, qui le toisait de haut et assénait ses vérités ou ses tentatives de vérités sans merci pour l’homme déjà à terre qu’elle avait en face d’elle. Une nouvelle fissure morcela un peu plus son cœur épuisé. S’il en avait eu la force, il se serait levé lui aussi – aurait saisi ce visage tant chéri entre ses mains et embrassé ses larmes pour les faire disparaître d’un baiser et d’une promesse que oui, bien sûr qu’elle a raison, il est vivant lui, t’en fais pas Zee il va se relever, il avait juste besoin d’une pause mais regarde, il est toujours là, prêt à sortir de ce merdier et aller donner un coup de pied dans la fourmilière divine et infernale pour réparer ce désastre avec du bric, du broc, et un formidable coup de bluff. Clope au bec et sourire aux lèvres.

Alors pourquoi est-ce qu’il ne le faisait pas ?

Pourquoi il ne pouvait pas ?

Parce que ça l’arrangeait. Comme elle le martelait si bien.

Le monde t’appartient.
Le rappel lui fit l’effet d’une décharge électrique, et comme un flash devant ses yeux, l’image de Nick explosa dans son esprit avec la violence d’une déflagration. Ses coudes se reposèrent sur ses genoux et ses deux mains fourragèrent dans sa tignasse blonde dans une tentative maladroite de contenir les souvenirs que l’électrothérapie avait momentanément chassés et qui revenaient à la surface dans une formidable éruption. « Ne parle pas de lui. » l’implora-t-il, réussissant enfin à desserrer la mâchoire pour parler. Ou lui ordonna-t-il. Ou la supplia-t-il. Ou les trois à la fois. Nick Necro était beaucoup plus que ce qu’il pouvait supporter, là, tout de suite.

Nick n’était pas là, toujours à pourrir en Enfer comme il le méritait, sans doute à maudire tous les dieux et les démons de l’Enfer parce que pourquoi lui devrait y être si John y avait échappé, hein ? Qui avait décidé que la vie de John Constantine, tueur d’enfants, valait mieux que la sienne, lui qui s’était laissé entraîner dans une course au pouvoir qui le dépassait ? Nick n’était plus là, mais la colère de Zatanna, elle, était bien réelle. Presque aussi incendiaire que la magie avec laquelle ils avaient tant joué, presque aussi électrique que sa magie à l’envers. Palpable. Une gifle en pleine figure alors qu’il pensait ne plus rien pouvoir sentir que la brûlure de la culpabilité dans sa poitrine. Il en aurait ri, le sagouin. Chas, Zee : ils auraient tant voulu le saisir par le col de son t-shirt informe et le secouer comme un prunier pour le sortir de sa torpeur. Peut-être qu’ils devraient. Elle avait raison (elle avait toujours raison) : c’était tellement plus simple de se laisser couler dans un puits sans fond que d’accepter de plonger et nager vers le fond pour voir si oui ou non il en trouverait l’issue. La défaite assurée était tellement plus facile que l’espoir incertain.

Ses mains quittèrent ses cheveux et vinrent se nouer autour de ses bras, comme s’il avait froid – son corps se balançant imperceptiblement d’avant en arrière alors que son regard à peine vivant errait sur le jardin laid et morne de Ravenscar. « Ca aurait dû être moi, Zee. » finit-il par articuler, les yeux suivant un infirmier avant de se reporter sur elle dans un air de défiance à des millénaires de ce dont il aurait, en d’autres circonstances, été capable. « En Enfer. Je l’ai demandé, le choix. J’ai supplié le démon de me prendre à la place d’Astra… à la place, il m’a laissé son bras en souvenir. » Damn, il aurait pu tuer pour une cigarette. A la place, il se frotta les yeux du dos de la main – une tentative aussi nulle qu’évidente d’endiguer les larmes et effacer les lignes salées qui se dessinaient le long de ses pommettes - et prit une longue inspiration pour chasser la nausée que le souvenir de l’après-rituel avait déclenché. Un soupir, un autre, franchit la barrière de ses lèvres. « Astra n’a pas eu le choix, elle. Pourquoi je devrais l’avoir, moi ? » demanda-t-il en reniflant, ultime acte de rébellion nerveuse alors que son genou battait le rythme d’une musique infernale que lui seul entendait. « Tu sais que certains infirmiers ici sont pères de famille ? Des médecins, aussi ? Les meurtres de gosses, ils prennent ça très au sérieux. Ca en devient personnel, pour eux. » John n’avait jamais levé la main sur Astra – c’était son père qui lui avait fait subir tous ces sévices, à cause de son père qu’elle avait invoqué le démon qui avait massacré la population du Casanova. Mais ça, comment voulez-vous l’expliquer à ces pauvres bougres qui ne croient pas au diable et savent juste que le gringalet blond qui débloque est le type qu’on a retrouvé sur la scène du crime, à délirer, avec le bras d’une petite fille dans les mains ?

Pas assez de preuves pour le condamner, mais John ne pouvait pas les blâmer de chercher à rendre justice eux-mêmes en faisant de sa vie ici un enfer. Un autre enfer, mais un enfer quand même. John ne pouvait pas expliquer ça à Zatanna, mais c’en était presque une justice poétique, non ?

John se força à garder les yeux sur elle. Même dans sa colère, même dans ses larmes, elle restait là à le regarder avec l’énergie du désespoir et de l’espoir entremêlés, enlacés dans une danse qui allait la rendre folle elle aussi si elle ne s’enfuyait pas tout de suite sur le parking pour repartir aux Etats-Unis au plus vite. Elle restait là, à le regarder de haut et le tancer et s’échiner à lui rappeler qu’il y avait encore un monde, là, en dehors de sa tête et en dehors de l’Enfer – à lui parler de lendemains que même Chas n’avait pas réussi à lui suggérer. Elle avait tous les droits de le détester, de le haïr, et de le laisser pourrir à Ravenscar – mais elle était là, en chair et en os, à essayer de le tirer de son bourbier au lieu de le hanter comme le reste de ses fantômes.

C'était tellement injuste pour elle.

Le monde avait toujours été un endroit sombre et menaçant aux yeux de Constantine. Et dans ces épaisses ténèbres, Zee n’avait jamais cessé d’être une lumière capable de soutenir n’importe quel déluge d’obscurité. Lui offrant un choix là où il n’en voyait plus.
Même maintenant, même quand il était aveugle, perdu, et sans recours. Et lui, qu'avait-il jamais eu à lui offrir ?

Sa gorge se noua.

Bon dieu, qu’il était fatigué.

« Je peux pas, love. »
lâcha-t-il presque dans un murmure. « Pas encore. » Chaque mot qui franchissait ses lèvres pesait une tonne. Mais il fallait qu’il parle, il fallait qu’il lui dise – même si ça lui coûtait, même s’il savait à quelle épave il pouvait bien ressembler à ses yeux, à des années-lumières du petit génie bourré d’insolence et d’arrogance qu’elle avait si bien connu. « Si je ressors maintenant, je – imagine ce qu’il pourrait se passer. Je ne peux pas faire un pas sans penser à Astra, je ne mange pas, je ne dors pas… si je ressors, je me connais, tu me connais, je chercherais à… » A quoi ? S’autodétruire ? Trouver un moyen de tirer Astra de l’Enfer, provoquant une nouvelle série de catastrophes par la même occasion parce qu’il aura été trop pressé, trop imprudent, trop désespéré ?

Il aurait aimé pouvoir l’envoyer sur les roses, rompre maintenant ce petit jeu malsain et l’arrêter dans ses tentatives de le sauver de lui-même.

A la vérité, il n’en avait pas le courage.

Même si ça ne servait à rien, il était incapable de la laisser partir et de reconnaître qu’il était un cas désespéré.

« Je ne sais plus ce que je dois faire. » avoua-t-il, les yeux brillants d’une soudaine colère – envers lui-même, avant tout – envers elle, jamais. « J’ai besoin d’eux – des médecins, des électrodes, j’en ai besoin pour oublier. J’y arrive pas… je supporte plus de la voir, de l’entendre, partout, tout le temps. » Sa voix craqua à nouveau sous le coup de l’aveu. Ses yeux, suppliants, étaient à nouveau rivés sur elle. Ensorcèle-moi, Zee. Lave-moi le cerveau, fais quelque chose, n’importe quoi pour que ça s’arrête. Il ne voulait pas être un nouveau Nick. Il ne l’avait jamais voulu. Il était à deux doigts de se jeter aux pieds de Zatanna et de s’effondrer à nouveau. Sans même savoir si elle daignerait le rattraper, comme elle l'avait si souvent fait avant, souvent sans même le savoir, en le prenant dans ses bras quand il touchait aux tréfonds d'une pénombre personnelle et l'en sortait d'un sourire et d'une phrase à l'envers.

Tout ce qu’il avait voulu, c’était sauver une petite fille.

« Dis-moi ce que je dois faire. Dis-moi ce que je dois faire pour que ça s’arrête. »



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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyVen 18 Jan - 20:07

into your hands, i commend my spirit

C’était vain. Elle n’avait pas besoin de le regarder plus longtemps pour le comprendre. Lui demander de s’arracher au puits de ténèbres dans lequel il s’était réfugié était inutile. Trop tôt, trop difficile, trop cruel de sa part, aussi. Elle ne l’avait jamais vu ainsi et n’aurait jamais cru le voir ainsi un jour. Cela lui brisait le cœur, et son cœur était déjà brisé, et cela la laissait sans forces, et sans mots, aussi. Avant, ses mots l’atteignaient. Mais il avait trouvé plus fort qu’elle. Et que lui. Machinalement, elle porta une main à celui de ses tatouages qu’elle regrettait parfois, cette marque qu’ils portaient tous deux sur leur peau, le seul témoignage que Nick avait fait partie de leur vie. Elle le détestait toujours, tous les jours. Mais il y avait eu une époque où il aurait su quoi faire pour John. Il aurait trouvé les bons mots, les bons gestes, les bons sorts, il aurait pris la responsabilité de tout ce gâchis pour en soulager l’homme qu’il aimait. Il aurait fait la même chose que John dans ce club, à n’en pas douter. Et peut-être le résultat aurait-il été différent, mais peut-être aurait-il été pire. Elle faillit se surprendre à le supplier silencieusement. Pensée régressive, refuge douillet d’une vie qui avait été folle, heureuse et sans complexe. Mais cela faisait trop longtemps que Nick brûlait en enfer, par sa seule faute, et un peu la leur aussi, pour qu’elle se paye le luxe de regretter sa présence. Ne pas oublier qu’à la fin, il était un monstre. Lui avait sa place en enfer. Pas Astra. Pas John. Lui commettait le mal à l’état pur. John le déclenchait accidentellement. Hélas, les conséquences étaient les mêmes.

Elle fut prise d’un frisson incontrôlable en entendant les mots qui franchissaient les lèvres de John. La fougue, la rage, tous les sentiments qu’elle éprouvait pour lui, bons ou mauvais, lui firent serrer les dents et les poings. C’était une spirale vorace et destructrice, un cercle sans fin de souffrances, qui avait commencé le jour exact où leurs regards s’étaient croisés dans ce club, même si cela ne leur avait pas sauté aux yeux alors. Avant, pour elle en tout cas, il y avait eu des épreuves, le deuil et la solitude, mais ce n’était rien comparé à ce moment exact, où elle vacillait doucement sur ses jambes, les yeux fermés, à hésiter entre partir ou rester. Pour l’heure, entre eux, se tenait le fantôme invisible d’une petite fille assassinée dont la mort n’avait même pas mis fin au martyre. Entre eux se trouvait un petit bras arraché. Ce qui était fait était fait, était fait, était fait. Il vivrait avec, ou il mourrait en essayant de le fuir. Lui seul en déciderait. Pas elle. Pas Chas. Elle s’avança vers lui, se laissa tomber sur le banc à côté de lui, fixant le parc gris et humide et les silhouettes qui erraient, sans but, sans vie, sans personne pour leur rappeler que leur existence valait la moindre petite chose. Oh, oui, elle pouvait imaginer comme les « malades » étaient traités, ici. Et elle savait à quel point la douleur physique était un baume sur les plaies béantes qui éventraient une âme. Il resterait là et encaisserait tout, il se rejouerait la scène encore et encore, se torturerait avec, appellerait la maltraitance de ses vœux, en un horrible reflet déformé de son enfance.

Il fallait qu’il paye. D’une façon ou d’une autre, il fallait qu’il paye. Les gens ne voulaient voir en la prison pour les criminels qu’une forme de vengeance, mais c’était avant tout une dette à payer pour les prisonniers. Le seul moyen d’avancer. Il fallait payer, subir le châtiment, pour ensuite se sentir à nouveau digne d’exister. Cela la rendait malade. Tout la rendait malade, dans cette histoire. Elle caressait doucement sa main droite, où quelques cicatrices de brûlures rose pâle dessinaient des motifs abstraits. Elle avait tenu la main de son père pendant qu’il brûlait vif autour de la table. John l’avait suppliée de ne pas rompre le cercle, même si c’était horrible, de sentir la chair de son père se rabougrir entre ses doigts, même si elle voulait se lever et agir, et même si elle avait cru s’étouffer de haine à cet instant. Sa haine aujourd’hui étouffée à son tour, comme un feu plus puissant peut éteindre d’autres flammes. Sa supplique était insupportable et elle glissa doucement sa main dans celle de John, entremêlant ses doigts aux siens cette fois. L’avait-elle seulement lâché un jour, cet homme-là ? « Ne nous quitte pas, s’il te plaît. » Ne me quitte plus. « Ne supplie plus jamais un démon de quoi que ce soit. Tu es damné, John, mais promets-moi de ne pas aller en enfer avant que ton temps ne soit venu. » Elle posa doucement la tête sur son épaule, avec la peur irrationnelle de lui faire mal. Il voulait qu’elle lui dise ce qu’il devait faire et elle n’en savait rien. Elle savait juste que sa souffrance était tellement insupportable qu’elle en oubliait toute raison. Les morceaux de son cœur se tordirent dans tous les sens.

« Je voudrais remonter le temps pour toi. Je voudrais pouvoir l'arracher aux enfers. Mais ce serait te torturer encore plus que te faire croire qu'il y aura un fin à tout ça... Je suis désolée, John. Tu n'es pas un monstre. Tu n'es pas un assassin. » Mais en quoi cela l'aiderait, lui, qu'elle dise cela ? Les mots étaient si vains. Je pourrais essayer… Juste un peu… Juste de quoi le soulager… Un souffle, à peine. Sans bouger d’un millimètre, elle effleura son esprit du sien. Elle savait qu’elle pouvait le faire. Mais cette simple caresse suffit à lui couper la responsabilité, alors qu’un hurlement aigu et continu résonnait en elle, la traversant comme une décharge électrique, et tout était sombre et poisseux et étouffant, et le hurlement semblait ne pas vouloir cesser, était-ce Astra, était-ce John, elle n’en savait rien, mais ça faisait mal, ça l’habitait comme une créature sombre qui prenait toute la place, et le sang, et le hurlement, ce hurlement qui ne s’arrêtait pas… Zee avait de nouveau l’impression de se brûler, mais de nouveau, elle ne lâcha pas la main qu’elle tenait. Non, elle ne saurait jamais… Elle n’effleurerait même pas la surface ce qu’il subissait. Elle s’écarta de John, physiquement et mentalement, les doigts toujours mêlés aux siens, le bras tendu au maximum, se plia en deux pour tenter de retenir la nausée qui l’avait prise soudain, et à la place, laissa échapper un sanglot incontrôlable. Elle n’osait plus le regarder. Pas à cause de lui. Mais parce qu’elle sut qu’elle était impuissante. Qu’elle aurait mieux fait de ne pas venir, pour lui, pour eux deux. « Je ne peux pas. » Elle ne pouvait pas l’aider, pas comme ça en tout cas. Elle ne pouvait même pas l’approcher mentalement. Elle pouvait être là, mais elle avait l'impression qu'il lui échappait comme de l'eau entre ses doigts. Cela avait été si simple avant, une vraie communion des âmes, et à présent, c’était comme une chambre noire dans laquelle il était enfermé, ou s’était enfermé, et dont il aurait jeté la clé, et elle ne pouvait pas l’atteindre. Elle était venue pour tambouriner à la porte et crier son nom, mais comment aurait-il seulement pu l’entendre avec tout ce qui le hantait en cette seconde ? Une fois de plus, il allait là où elle ne pouvait pas le suivre.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
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Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyVen 25 Jan - 23:29

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


John ferma les yeux au contact de sa tête sur son épaule – en tressaillit presque, comme si sa peau avait été retournée et que tous ses nerfs étaient aussi à vif que son esprit tourmenté, comme s’il s’attendait à un coup plutôt qu’à une caresse. Elle aurait eu de quoi ; et il y avait des mois que John avait oublié que les humains pouvaient s’infliger autre chose que de la douleur l’un à l’autre. Il se mordit l’intérieur de la joue et le sentit à peine à travers le brouillard. Détends-toi, John. Ca n’est que Zatanna. Surtout, parce que c’est Zatanna. Zatanna, c’était comme Chas, ça voulait dire sécurité, ça voulait dire pouvoir respirer sans s’attendre à coup de couteau dans le dos, du moins il désespérait de s’en convaincre alors que le fantôme d’un père parti trop tôt dans les flammes de l’Enfer grinçait des menaces à son oreille. John ferma les yeux, ses doigts fébriles se refermant sur ceux de celle dont il avait brisé le cœur et qui avait quand même traversé un océan pour constater dans quel état déplorable un échec cuisant l’avait plongé. Arrête d’être cynique, Johnny, le réprimanda une voix dans sa tête qu’il était trop épuisé pour identifier. Obéissant, écoutant à moitié les paroles réconfortantes qu’elle essayait tant et si bien de lui faire rentrer dans la caboche, il laissa sa tête dodeliner sur le côté, sa joue reposant sur les cheveux de Zatanna. Même son odeur, il n’aurait pas su l’oublier. Il aurait été bien trop fier pour admettre combien de fois, à une époque, il s’était réveillé en pleine nuit, en proie à de sombres cauchemars, pour après un instant d’hésitation entourer Zatanna endormie de ses bras et laisser son parfum, son énergie calme, sa présence chasser les monstres dans les ténèbres jusqu’à ce qu’il se rendorme. Seigneur. Elle ne lui avait jamais autant manqué qu’à cet instant où elle était à côté de lui, sa main dans la sienne, et un gouffre béant entre eux deux.

C’était injuste, pas vrai ? Tout le poids qu’il la forçait à porter sur ses épaules parce qu’il s’écroulait comme un château de cartes à cause de sa propre incompétence.

Absent, les mots monstre et assassin dansant dans son esprit sans éliciter la moindre réaction de sa part, sans même qu’il n’en saisisse vraiment le sens, il laissait son pouce suivre le léger relief d’une cicatrice pâle. Avait-elle coulé aussi profond que lui, Zatanna, quand il avait envoyé son père rejoindre le royaume de Lucifer ? S’était-elle sentie aussi responsable de l’avoir laissé impliquer ce paternel qu’elle aimait tant ? Il essayait de se souvenir, de reconstituer le puzzle des semaines qui avaient suivi la mort du vieux Zatara, si elle avait éclaté de colère, si elle s’était transformée en lionne féroce et blessée ou si elle s’était recroquevillée sur elle-même pour se vider de son deuil dans les larmes. Il ne s’en souvenait même pas.

Il ne s’en souvenait même pas, et il n’aurait même pas su dire si c’était à cause des traitements électrochocs ou parce qu’il avait volontairement oublié pour s’épargner la culpabilité qui en résulterait. Quel lâche.

John aurait presque pu s’endormir là ; se transformer en statue et ne plus bouger, profitant d’un bref et précieux moment d’accalmie dans la tempête, le premier peut-être qu’il ne doive pas à une dose trop forte de morphine, ne voulant plus rien que disparaître dans ce bref et fragile contact à paume contre paume (le saint baiser des pèlerins, se souvenait-il confusément avoir lu quelque part). Mais évidemment, à Ravenscar, la félicité n’était qu’illusoire – et Zee, pauvre Zee, comme toujours, avait cru pouvoir le tirer de son pétrin. Elle l’avait à peine effleuré, il le savait ; mais c’était comme si quelqu’un lui avait jeté de la chaux brûlante directement sur le cerveau, et en même temps qu’elle il laissa échapper un cri étranglé et se jeta de côté, une main tenant sa tête et l’autre serrant encore celle de Zatanna, beaucoup trop fort, refusant de la lâcher alors que devant ses yeux valsaient des visions d’horreurs de formules à l’envers brisées et perverties, empoisonnées, de la fille brûlant avec le père, du démon revenant pour terminer le travail.

« Hey ! » s’exclama Chas, alerté par ce soudain changement d’atmosphère. « Zatanna ! John ! Qu’est-ce qui ne va pas ? »

John fut incapable de répondre à son meilleur ami qui s’était agenouillé devant eux, les regardant tour à tour d’un air inquiet à des lustres de son flegme habituel. Il avait mal, il suffoquait, il ne comprenait pas pourquoi elle l’avait arraché à ce moment de répit et il n’avait personne d’autre à blâmer qu’elle. Désespéré de trouver un autre coupable, une poupée de paille pour partager la brûlure avec lui alors même que l’infime filet de voix qui lui restait de raison lui murmurait qu’elle n’avait pas voulu lui faire de mal.
Après tout, ne disait-on pas que l’Enfer était pavé de bonnes intentions ?

« John, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda fermement Chas, perplexe face aux excuses cryptique de Zatanna. John frissonna – et ricana. « Rien, mon vieux. Elle a voulu jouer avec le feu, et elle s’est brûlée. » souffla-t-il en se retournant lentement vers elle, les yeux brûlants de fièvre. Il savait, il savait quelle était la chose à faire. La prendre dans ses bras, la rassurer, lui mentir peut-être en lui disant que ce qu’elle avait vu n’était sans doute pas la réalité de ce qu’il se passait dans sa tête, la télépathie, c’était tellement délicat comme art, et puis même si ça l’était, il arrivait à gérer la chose, monsieur loyal dans le cirque infernal de son âme, il savait qu’il devrait l’assurer que ça n’était rien, qu’il savait qu’elle avait voulu bien faire, comme à l’époque, comme avant où trois âmes avaient véritablement été une. Pourtant. Rien de tout ça ne franchit ses lèvres, rien de tout ça ne se traduisit dans un regard adoucit pour dans un relâchement de ses doigts.

La bête blessée recroquevillée dans un coin avait finalement mordu la main tendue, et ses instincts de prédateur étaient trop forts pour lutter. Elle n’avait aucune intention de lâcher. Borné, il refusa de lâcher la main de Zatanna (il savait qu’il serrait trop fort, pourtant, mais la douleur avait tué la tendresse d’un tir en plein cœur), comme s’il voulait la tirer dans le feu avec lui. C’était ce qu’elle voulait, non ? Elle là où elle ne pouvait pas le suivre, pour en avoir un aperçu et se dire qu’elle l’avait, au fond, échappé belle ?

« Tu ne peux pas effacer ce que j’ai fait, Zee. » siffla-t-il en refusant de briser le contact, sentant qu’il n’aura qu’à pousser un tout petit peu pour à son tour s’imposer dans son esprit et l’engloutir dans une torture qu’elle n’avait pas demandé. C’était ça le problème avec la magie : une fois qu’on savait faire, ça devenait tellement facile d’en abuser. Certains appelaient des démons à la rescousse, d’autres se reposaient sur des talents plus innocents et se drapaient dans leur immaculée dignité. En réalité, les uns n’étaient vraiment pas meilleurs que les autres. Hypocrites. « Et tu ne peux pas changer qui je suis non plus – tu le sais ! » « John, calme-toi. » L’avertissement de Chas tomba dans l’oreille d’un sourd, dont les yeux délirants de fièvre vrillaient dans ceux si bleus de Zatanna. Sauve-toi, Zee. Sauve-toi tant qu’il est encore temps, fais-le pour moi, tu veux ? Fais-le pour toi. « A quoi tu t’attendais ? Tu pensais qu’une piqûre de calmants mentale marcherait mieux que la vraie, hein ? Tu vois, on n’est pas si différents, toi et moi. L’arrogance, c’est la tare de tous les escrocs dans notre genre qui se persuadent qu’on peut régler tous les maux du monde d’un coup de baguette magique et pensent que ceux qui échouent sont juste des incapables qui ont eu les yeux plus grands que le ventre. »

Le reste de son monologue frénétique fut coupé en plein élan lorsqu’il sentit une poigne forte le forcer à lâcher la main de Zatanna – ça n’est qu’en baissant les yeux qu’il réalisa que Chas, ce brave Chas, avait décidé de s’interposer physiquement, l’inconscient, sans se soucier des résidus de magie qu’il aurait pu s’infliger. Forçant les deux malheureux à se séparer et repoussant John d’une poussée à la poitrine en le fusillant du regard, un bras en arrière comme si ça allait protéger Zatanna de son délire paranoïaque. Il ne comprenait pas, le pauvre. John le voyait dans son regard, dans son esprit.

Il ne comprenait pas, mais ça ne l’empêchait pas de voir qui était le salopard dans l’histoire.

« Chas… » « La ferme, John. Si tu bouges, je te renvoie dans ta cellule moi-même. » Au grondement dans sa voix, John sut qu’il était tout à fait sérieux. Il referma la bouche, le souffle court, quelque chose (un autre cri, une prière, une supplique, des excuses) coincé dans la gorge. Il regarda Zatanna, qui en avait déjà enduré plus que ce qu’elle n’avait demandé en se montrant à Ravenscar.

T’es vraiment une enflure, John Constantine.

« Zee, je… » commença-t-il dans un souffle, avant que Chas ne l’interrompe d’un regard noir – accroupi devant celle qu’il avait fait venir des Etats-Unis, se sentant responsable, sans doute, de la bêtise crasse de sa pauvre excuse de meilleur ami que même le deuil et le malheur ne sauraient excuser. A travers le vacarme dans ses tympans, John l’entendit vaguement lui demander si elle allait bien, si elle voulait faire une pause, rentrer, ce qu’il pouvait faire pour elle. Tout ce que John aurait dû être en train de dire, s’il avait eu la moindre once de décence. Pour elle, c’aurait été le minimum syndical.

Et les mots moururent sur ses lèvres et il planta ses coudes dans ses genoux pour s’emmurer à nouveau dans sa cellule de silence.



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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

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Date d'inscription : 11/09/2018
Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
Compétences/Capacités : (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit Tumblr19
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyLun 28 Jan - 23:59

into your hands, i commend my spirit

Elle regrettait, bien sûr, son geste. Elle passait son temps à avoir des regrets, mais le regret, c’était l’excuse des lâches, de ceux qui ne pouvaient se confronter à leur propre faiblesse. Et le regret, c’était aussi ce qu’elle avait l’impression de charrier avec elle dès qu’il s’agissait de John – et un peu de Nick, il fallait bien l’avouer. Elle n’était jamais assez, à elle seule. Jamais assez forte, jamais assez courageuse. À côté d’eux, aux côtés de John, et quand ensuite elle l’avait chassé de sa vie, là encore, des regrets, mais la certitude aussi de faire le bon choix. Bon pour qui, elle n’en savait rien. Elle regrettait d’être venue, et regrettait d’avoir essayé d’aider John, regrettait d’avoir essayé de l’aider comme ça, encore et toujours les mêmes erreurs, elle qui quelques minutes plus tôt l’accusait de ne pas apprendre de ses erreurs. La fille de son père, le but inatteignable, le modèle inimitable, elle ne serait jamais comme son père, jamais comme Nick, jamais comme John, et l’enfer, les démons et les petites filles assassinées se moquaient bien de ses piètres tentatives. Cherchant son souffle, elle releva les yeux, croisa le regard de Chas, s’y accrocha comme à une bouée, mais les paroles de John furent comme une vague qui la recouvrait de nouveau et l’entraînait vers le fond, et elle eut la sensation d’étouffer encore. Elle sentait les doigts de John emprisonner les siens et arracha son regard à celui de Chas pour le planter dans le sien, flamboyant de colère, ou de quelque chose d’assimilé. C’était quelque chose, non ? Ils en auraient ri avant. Mais la sentence – tu ne peux rien, tu ne vaux rien – lui fit monter les larmes aux yeux et les excuses aux lèvres, qu’elle ravala avec rage. Les mots qui se bousculèrent dans sa gorge furent bien plus pitoyables – « Je ne veux pas… » – mais Chas la coupa dans son élan et elle lui en fut reconnaissante, car elle s’apprêtait à mentir – bien sûr qu’elle aurait voulu qu’il change. Peut-être pour des raisons différentes de ce qu’il pensait. Pas pour elle, évidemment. Pour lui. Pour s’éviter la redondance des maux, le cercle vicieux de la violence et des choix plus que discutables ; pour s’éviter cet endroit, ce démon et cette fillette. Elle ne pouvait pas le changer, et il ne voulait pas changer.

Il n’en avait pas fini cependant et chaque mot qu’il prononçait était comme un coup de poignard, la lame aussi acérée que la vérité. Tout était vrai. John Constantine mentait tout le temps, sauf quand il s’agissait de dire la vérité, et il semblait toujours la détenir, sur tout le monde. Elle ne s’attendait simplement pas à la subir elle aussi un jour, de sa part à lui. Sa posture, si agressive, son visage aux traits fermés, sa bouche qui proférait des choses aussi horribles qu’elles étaient vraies, sa main qui broyait la sienne… Zatanna Zatara, lèvres entrouvertes, regrettait d’être venue, regrettait aussi le temps où John ne la regardait jamais qu’avec un sourire, les yeux pétillants et la bouche pleine de stupidités qui la faisaient rire quand d’autres levaient les yeux au ciel autour d’eux, incapables d’entrer dans leur monde. Leur monde s’était divisé en deux désormais. Elle avait encore des tas de choses à dire, mais aucun de ses mots n’aurait pu résonner avec autant de limpidité et de simplicité que ceux de John. Elle était arrogante, et elle se mentait à elle-même, aussi, car elle avait conscience de ses failles, ce qui était pire. Et elle avait cru pouvoir faire mieux que lui. Et dans ce cas, l’accuser de la mort de son père, l’accuser d’orgueil, et de n’importe quoi d’autre, quel sens cela pouvait-il avoir ? Soudain, Chas intervint, et soudain, elle eut l’impression que si elle était venue ici, en plus d’être portée par l’amour qu’elle lui vouait encore, c’était aussi pour qu’ils se disent adieu et bonne et due forme. C’était à cela qu’il ressemblait alors qu’il la regardait, la colère s’évaporant doucement de son visage pour laisser la place à la confusion – oh, Hécate, c’était elle qui lui avait fait ça –, à des adieux.

« Je sais… à quel point tout ça… » Lui, ici, et ce démon, et cette enfant, et tous ces morts, et eux, aussi : tout ça. « Je sais. Ce que tu as perdu. Ne crois pas le contraire. » Elle fit doucement glisser ses doigts sur sa main endolorie alors que Chas lui parlait. Que voulait-elle faire ? Partir en courant, ça oui. Mais elle savait ce qui l’attendait au bout de cette route-là : des regrets, encore et toujours. Elle s’était dit qu’elle ne lui devait rien, mais c’était faux, et lui aussi lui devait l’Univers. En finir ainsi, aussi tentant que ce fut, ne ferait qu’ouvrir une autre porte vers un autre moment comme celui-ci, mais plus horrible encore, aussi difficile à imaginer que ce soit. Elle se tourna doucement vers lui, mais déjà, il s’était enfui de son côté du voile de ténèbres qui les séparait désormais. Elle le regarda pendant quelques secondes et crut voir un petit garçon, lutta contre l’élan qui la poussait à le serrer contre elle, sans plus rien, sans plus rien faire. Mais ce moment-là était passé, elle l’avait réduit en poussière. « euoceS-iot, nhoJ ! » Et un coup de tonnerre lointain roula dans le ciel gris et pesant. D’un geste rageur, elle chassa ses larmes, et inspira à fond, pour s’empêcher de hurler. La magie, les mots ne marchaient pas, mais les claques non plus, à ce stade. « Tu as fait ce que tu as fait et ce n’est pas en restant ici que tu sauveras ton âme ou fuiras ta culpabilité. Tu as une vie entière pour donner à d’autres ce que tu as pris à Astra. Tu n’as pas pu la sauver, elle, mais tu pourras en sauver des centaines d’autres. Et je sais que tu ne veux pas entendre ça. Mais tu es le seul à pouvoir faire ce que tu fais. Moi, je ne peux pas, n’est-ce pas ? Et aider les gens, ce n’est pas être un héros, John, c’est juste être un peu meilleur que les démons qui te hantent. » Elle ne croyait pas aux actes gratuits. Même quand il s’agissait de sauver la veuve et l’orphelin, qu’on y retire de l’argent, de la notoriété, de la satisfaction personnelle… de la confiance en soi, ou de quoi apaiser pour quelques heures une culpabilité dévorante. « Si on n’est pas si différents, toi et moi, c’est aussi pour ça. Parce qu’on a vu l’enfer de près, qu’on est coupables du pire, mais qu’on décide quand même de s’en accommoder. » Elle pouvait presque entendre Nick gronder depuis sa prison infernale. Bon, à ceci près que John avait désormais levé la barre à un niveau stratosphérique. Et qu’elle réussissait moins bien que lui à accepter l’inacceptable, pour elle du moins. Encore une preuve d’arrogance probablement, comment elle lui demandait de passer outre ses traumatismes quand elle-même continuait à discuter avec le fantôme de son père régulièrement. L’hôpital se foutait de la charité, mais il avait déjà fait le tour de cette question. Et elle préférait encore le voir s’énerver que retomber dans cette affreuse apathie. Oui, qu’il cri donc, et qu’elle lui hurle dessus en retour, du chaos pour chasser les fantômes et attirer la morgue que, fut un temps, elle lui reprochait tant, et qu’elle appelait désormais de ses vœux.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyDim 3 Fév - 15:34

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


Le toucher de Zatanna sur son esprit s’éternisait, laissait son psyché dans un état incendiaire que tous les feux de Californie n’auraient jamais su égaler, comme si tous les démons et les fantômes qui habitaient sa sale caboche avaient décidé de se rouler allègrement dans les flammes et d’attiser le feu eux-mêmes, parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire, parce que c’était le seul moyen pour eux de continuer à vivre quand le responsable de leur malheur cherchait tant et si bien à couper les valves pour de bon. C’était pour ça qu’il s’était enterré à Ravenscar, pas vrai ? Qu’il laissait des charlatans en vestes blanches le malmener comme un rat de laboratoire, lui qui face à n’importe qui d’autre se serait défendu comme un chien enragé, pour ça aussi qu’il avait autorisé l’intrusion de Zatanna dans son esprit, dans un espoir désespéré, peut-être, qu’elle pourrait mettre fin à son supplice malgré le venin hypocrite qu’il lui avait craché au visage après le constat de son échec. Elle aurait pu endosser le rôle de sauveuse – mais son esprit à lui s’était rebellé et lui avait imposé le rôle de bourreau, elle qui n’avait que les meilleures intentions du monde et aucun moyen de les appliquer à son cas désespéré. Ah, il était beau, le grand Constantine, le dos arqué dans une posture défensive, les mains agrippées à sa nuque et la tête baissée, comme un sale gosse envoyé au coin qui refuse sa punition et tourne l’injustice en rond dans sa tête encore et encore et encore et soufflant de l’air sur l’explosion pour la faire gonfler encore jusqu’à ne plus pouvoir la contenir. Et ça n’était pas encore assez, pas vrai ?

C’était ce que John était en train de réaliser, alors qu’il ne prêtait même plus attention à Chas ou à Zatanna (étaient-ils seulement encore là, ou ne faisait-il que les imaginer au coin de son regard ?). Une bombe à retardement, c’est ça que les médecins l’avaient appelé à son procès pour justifier son admission à Ravenscar au lieu de passer par la case prison sur des preuves de circonstances qui n’auraient jamais tenu face à un appel qui aurait mis des années à arriver. Une bombe à retardement dont les circuits surchauffaient, à l’intérieur de laquelle le feu des enfers faisait rage, mais que rien n’avait encore réussi à faire sauter. C’était une véritable torture. Lui se consumait de l’intérieur – et personne, à part Zatanna qui venait d’en avoir un aperçu, n’avait l’air de s’en rendre compte. Ou de s’en soucier.

Et rien de ce qu’il tentait n’avait l’air de pouvoir éteindre les flammes incendiaires qui transformaient son quotidien en supplice de chaque instant.

L’exclamation à l’envers de Zatanna le ramena brutalement à la réalité, comme un nouvel électrochoc directement relié en plein cœur ; l’avait-elle fait exprès ? Un nouveau sortilège pour le sortir de sa torpeur (non, ça ne ressemblait pas à un sort – à moins peut-être que lui n’ait voulu y voir là un sortilège, la magie n’existait-elle pas justement à partir du moment où on reconnaissait son existence et son pouvoir ?) qui coïncida (ou non) avec un roulement de tonnerre au loin. Sa mâchoire se contracta, et John releva à peine la tête pour tourner vers elle son regard fermé. Machinalement, sa main retomba pour couvrir son avant-bras où un tatouage maudit, familier, salvateur, brûlait comme pour le punir du traitement qu’il lui avait infligé.

Non, il ne voulait pas entendre ça. Rien de ce qu’elle disait n’avait de sens, pas pour lui, pas pour les salauds dans son genre ou celui de Nick qui laissaient des enfants mourir sacrifiés à l’autel de leur arrogance. Mais qu’il le veuille ou non, il allait entendre – et qu’il le veuille ou non, il était encore en vie. Non, rayez ça. Il était encore en vie parce qu’il le voulait. Il refusait de l’admettre, mais Zatanna le mettait devant le fait accompli, comme toujours. Il était en vie, réalisait-il lentement, comme un murmure distant à peine audible, alors qu’il aurait eu mille opportunités, s’il s’y était mis un peu sérieusement, pour finir tout ça et s’offrir un aller simple pour l’Enfer et s’infliger la punition qu’il savait mériter réellement. La mort ne lui faisait pas peur. C’était ce qui venait après qui le terrifiait.

Alors il retardait l’échéance, disait à qui voulait l’entendre que c’était là sa punition pour Astra, quand en réalité il était encore en train de se débattre, de refuser que justice soit faite, de négocier avec le destin avec les dents dans un pathétique sursaut de survie. Hélas, entre comprendre une chose et l’admettre, à soi-même ou aux autres, il y avait un monde qu’il se refusait à franchir.

Pour le moment.

Tout se bousculait dans la tête de John : les paroles de Zee qu’il écoutait, toujours, malgré ce qu’il pouvait dire ou aboyer, l’image d’Astra, celle de Newcastle, du démon, celle d’un père englouti dans les flammes et celle d’un autre condamné à décrépir dans sa misère, celle d’amis et d’amours perdus passés, présents, futurs. Très lentement, il secoua la tête. « Tu sais ce que c’est ton problème, Zee ? » articula-t-il à voix basse. Las. Fatigué. L’animosité de l’instant d’avant évaporé comme si tout ça n’avait plus d’importance. « T’as toujours vu le meilleur en tout le monde. En Nick. En moi. Même quand il n’y avait rien à voir. » Dans leur trium virat maudit, elle avait toujours représenté la lumière. Nick, les ténèbres. Et lui, l’électron libre qui butinait à l’un ou l’autre selon son humeur du moment, la carte joker, l’élément imprévisible du groupe. Il n’y avait pas que Nick qui l’avait accepté dans cet étrange triangle : elle lui avait montré la lumière au cœur de l’obscurité, l’avait réfréné dans des élans trop ambitieux, elle lui avait montré un type de magie auquel il ne pourrait jamais prétendre, dont il n’était pas digne, mais dont il était nécessaire qu’il ait conscience. Là où Nick avait voulu le modeler à son image, Zatanna lui avait montré, consciemment ou non, une autre voie. Un équilibre. Qui tenait sur un fil de rasoir, mais un équilibre quand même. Un fil de rasoir qu’il avait rompu à Newcastle, mais que même maintenant, même après tout ça, elle avait à nouveau tendu entre eux comme un fil d’Ariadne.

Tout ce qu’elle lui demandait, c’était de remonter dessus. Mais elle ne pouvait pas l’aider. C’était quelque chose qu’il devait faire tout seul – et il ne pensait plus en avoir le droit, ni la force.

« Tu ne t’es jamais imaginé qu’il n’y avait rien de bon à sauver. Mais tu l’as vu, pas vrai – tu viens de le voir avec la télépathie. Tout le meilleur que tu as imaginé toutes ces années, c’était rien que ça. Ton imagination, qui a contaminé la mienne. Ca n’a jamais rien été d’autre que ça la magie, non ? Le pouvoir de rendre quelque chose réel, parce qu’il y a des gens comme nous assez fous pour y croire si fort que ça en devient vrai, au moins pour quelques secondes. » La nostalgie le submerge comme un tsunami, douce-amère, mais toujours plus douce que le reste. Ca aussi, c’était le pouvoir de Zatanna. Il soupira, releva vers elle son regard brumeux, teinté encore de la tempête de son âme, mais peut-être apaisé. A peine. Mieux que rien. La résignation était une acceptation comme une autre. « La seule chose qui a fait de moi quelqu’un de parfois un peu décent, Zee, c’était toi. Parce que tu me disais que je pouvais l’être, et parce que presque tout ce que tu m’as jamais dit est parole d’évangile. Parce que t’as raison, on est pareils. »

L’espace d’un bref, très bref instant, un demi-sourire vint détendre son visage. Un peu insolent, un peu moqueur. Un peu lui, en cherchant bien. Un peu lui, avec elle. « On est des rêveurs. Mais il est temps de réveiller et d’affronter la réalité. » Elle avait raison, sans qu’il le sache. Ce n’était pas des retrouvailles déchirantes qui avaient lieu dans cet asile perdu au fin fond de l’Angleterre. C’était des adieux, qu’ils avaient par trop repoussé, en s’accrochant à des souvenirs qui n’avaient plus lieu d’être. « Désolé pour ta main. » Pour tout. « Désolé de t’avoir déçue. »

John retomba dans son silence, songeur. Il sentait le regard de Chas sur lui.

Chas le sentait déjà.

Chas sentait déjà que malgré ses paroles qui ressemblaient à un abandon, auquel il croyait sans doute sincèrement, des rouages élimés et infestés de rouille se remettaient en route. Lentement, cran par cran. Et lorsqu’il rouvrit la bouche, ce fut pour poser une unique question : « Zee. Honnêtement. » Il la regarda dans les yeux, impassible. « Tu crois vraiment qu’il y a encore une vie après ça ? »

Entre eux, le fil d’Ariadne brillait, inatteignable, hors de portée.

Mais enfin dans sa ligne de mire. Zatanna n'avait pas besoin de le sauver - ça n'était pas son rôle, ça ne devrait jamais l'être. Mais elle l'avait pointé dans une direction. La plus difficile. La plus terrifiante. La plus injuste, et la plus nécessaire.



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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyLun 4 Fév - 23:53

into your hands, i commend my spirit

Elle s’était attendue à tout, mais pas à ça. Comme un boxeur déjà groggy, elle s’était raidie, avait serré les poings et les dents, prête à rendre les coups qu’il s’apprêtait à lui envoyer – son « problème ». John Constantine, du fin fond de son asile de fou et de son martyre, allait lui dire quel était son problème, et il allait ranimer la flamme de la colère qu’elle n’arrivait plus à entretenir, et il la blesserait à nouveau, tout ça parce qu’elle avait été assez stupide pour venir ici. À qui d’autre s’en prendre qu’à elle-même pour toujours faire la même erreur ? Elle s’attendait à tout, aurait le faire taire pour lui faire elle-même la liste de ses défauts, avant de lui renvoyer les siens, aussi, parce que ça n’aurait été que justice, si on pouvait parler de justice. Mais les mots de John la coupèrent dans son élan, la vidèrent de toute envie de se battre. Ils l’épuisèrent d’un coup, plus certainement que n’importe quel sort aurait siphonné son énergie. Pensait-il vraiment ce qu’il disait, ou bien essayait-il de la faire fuir ? Elle ne savait plus que penser, si ce n’était qu’au moins, il était sorti de son apathie. Elle croisa les bras, les serra contre elle, comme la petite fille qu’elle était le jour où elle avait attendu en vain devant la porte que sa maman revienne – croisa les bras pour nier la situation elle-même. « Ne viens pas m’expliquer ce qu’est la magie. Ne fais pas semblant de confondre la magie avec les illusions dont tu parles et qui sont bonnes pour les autres. » Il n’y avait rien eu d’illusoire dans ce qu’ils avaient vécu, le bon comme le mauvais. Elle mentait sur scène, pour les autres, mais la magie était réelle, et les sentiments aussi. Tout comme il ne pouvait pas confondre un cauchemar avec ce qu’il avait vécu dans ce club. Il fuyait encore, mais cette fois, c’était d’elle qu’il semblait vouloir s’éloigner. « Tu n’es pas comme Nick. Crois-moi, j’y ai pensé en venant ici. Mais tu n’es pas lui. Ne lui fais pas cet honneur. » Ce cher Nick, qui du fond des enfers servait encore à quelque chose, tout compte fait. Il détesterait cette conversation. Il détesterait cet endroit, détesterait voir John dans cet état. Il aurait déjà rasé chaque mur de Ravenscar et jeté John dans la rue. Ils étaient semblables, chacun à pourrir dans un enfer différent, mais la ressemblance s’arrêtait là.

Elle baissa les yeux sur sa main. Sa main, ce n’était rien. Et ce n’était pas pour ça qu’il s’excusait. Ce n’était qu’une métaphore, parce que la vraie blessure était ailleurs. Il lui avait pris son père. C’était indéniable, tout comme, indéniablement, ses actes avaient mené Astra en enfer. Et pour cela, elle accepta ses excuses comme il les avait formulées : indirectement, sans rien répondre. Un paquet de gens aurait donné cher pour entendre ça. Elle-même, elle s’en rendit compte à ce moment-là, ne voulait pas vraiment de ses excuses. Elle ne lui en avait jamais demandé. Elle s’était contentée de le détester sans espoir de retour, du moins le pensait-elle. Les excuses ne changeaient rien. Elles ne lui rendraient pas son père, et ne le ferait pas se sentir mieux, lui. Et, sa poitrine se serra, sa présence ici non plus le l’aiderait pas. Elle ne se reconnaissait pas dans le portrait qu’il faisait d’elle à travers ses yeux. Avant, jeune et insouciante, elle aurait peut-être adoré l’entendre parler ainsi, mais à présent, cela ne la faisait que prendre conscience d’une chose : d’une certaine manière, elle lui avait fait du mal, et lui en faisait encore. Il avait dit qu’elle essayait de le changer et c’était vrai. Et aujourd’hui, ce n’était pas de lumière et de bisounours dont il avait besoin. Il avait besoin d’être John Constantine, le connard égocentrique, le type qui ne pensait qu’à lui, le type qui savait toujours par où s’enfuir. En restant là, elle l’obligeait à… quoi ? Se chercher des excuses qu’il ne se trouverait jamais ? Se laisser pousser la conscience qui le tuerait à petit feu ici même ? Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et leva les yeux pour les ancrer dans le ciel gris et lourd. « Peut-être que toi aussi, tu m’idéalises. J’ai toujours su qui était Nick et j’ai accepté de le suivre malgré tout. Et j’ai toujours su que tu viendrais semer le chaos dans ma vie. Et c’est pour ça que je t’ai laissé faire, je crois. Parce que j’étais lâche, et que grâce à toi, aujourd’hui, je suis libérée de lui. » Mais pas de toi. D’une mauvaise décision à une autre, Zatanna Zatara. Évidemment. Elle laissa un sourire sans joie retrousser ses lèvres. « Si tu cherches la rédemption, sache que tu m’as sauvée, moi. » C'était déjà pas mal, quelque chose en tout cas. Il en était capable. Il était venu en aide à tellement de gens, sans même s’en rendre compte, en rechignant, en prétendant s’en foutre complètement. Mais on ne sauvait pas les gens par hasard. On ne tendait pas la main dans le noir. Il persistait à se voir comme les gens le voyaient et il la voyait elle comme elle ne se verrait jamais. Et si c’était elle qui l’empêchait en cette même seconde de relever la tête, alors quoi ? Et si elle était un genre de but inaccessible, perdu d’avance, à l’image du reste de sa vie qu’il pensait finie, alors, elle n’était pas meilleure pour lui qu’il ne l’était pour elle.

John Constantine s’aiderait lui-même. Voilà au moins une certitude qui lui convenait. Elle le sut à la seconde où il releva enfin le visage pour la regarder dans les yeux. Il n’avait besoin de personne, du moins fallait-il qu’il le croie, pour pouvoir se sortir de Ravenscar. Un jour, peut-être, comprendrait-il qu’il se trompait, mais aujourd’hui plus que jamais, il n’avait besoin de personne et certainement pas d’elle. Et elle, avait besoin de lui dire adieu. Ou bien elle en mourrait. « Il y en a une. » Elle en était certaine. Sa voix ne tremblait plus. « Tu en feras ce que tu voudras. Il te reste au moins ça. » Et Chas. Et un taxi. Probablement un bar qui leur servait de quartier général quelque part dans la région. De quoi supporter tout ça. Cela pourrait suffire. Ce n’était pas une vie selon les critères normaux, mais c’était la vie, et ça pourrait être la sienne. Elle pouvait presque le voir. Une scénette imaginaire dont elle n’était que spectatrice, en dehors du cadre. Oui, voilà. Cela suffirait. Cela le sauverait.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptyVen 8 Fév - 19:22

into your hands, i commend my spirit
zatanna & john


Si Zatanna se sentait comme un boxeur groggy en fin de combat, John ne valait guère mieux, renvoyé dans les cordes et une commotion achevant le peu qu’il lui restait de neurones après cette conversation particulièrement éprouvante qui ne s’arrêtait toujours pas alors que tous les deux gisaient là, en sang, priant pour que ça s’arrête tout en continuant de s’envoyer des uppercuts. Qu’ils s’abreuvent d’injures l’un l’autre ou qu’ils puisent dans de vieux sentiments enfouis pour panser leurs plaies mutuelles, au final, ils ne faisaient qu’attiser les flammes et se rappeler mutuellement ce dont ils s’étaient privés, par leurs erreurs, par leur arrogance. La sienne, surtout. Les électrochocs et les sédatifs avaient le mérite de l’assommer, lui faisaient du mal, sans doute, mais la présence seule de Zatanna suffisait à rouvrir tout un tas de boîtes de Pandore que John avait désespérément tenté de garder fermées depuis des années. Comme une dernière étincelle d’un bonheur passé auquel il se raccrochait dans ses moments de nostalgie, à travers une boîte de verre, bien à l’abri de la réalité qui ne perdrait pas un instant à salir ces souvenirs heureux qu’il traitait presque comme s’ils n’étaient pas les siens, comme s’ils venaient d’une autre vie, par peur de les casser dans un terrible moment d’impulsion. Le temps avait cette façon de recouvrir le passé d’un vernis adoucissant, qui effaçait un peu le mauvais et faisait briller le bon, déformait la réalité pour qu’on s’en accommode mieux. Et Zatanna, en acceptant l’invitation de Chas, avait gratté le vernis et ouvert la boîte de verre, si bien que John ne pouvait plus nier la réalité et se réfugier dans un passé qui n’avait, certes, pas été entièrement mauvais (oh, loin de là) – mais un passé qui était justement ça, un passé. Inaccessible, et révolu.

C’était trop facile de se réfugier dans les souvenirs et de se lamenter que tout était plus facile avant, et elle venait de le priver de cette option une bonne fois pour toutes.

L’avait-il toujours vue à travers une lentille teintée qui la peignée meilleure qu’elle n’était réellement, comme elle l’affirmait ? S’il n’en dit rien, John n’en doutait pas moins. Pourtant, l’entendre dire qu’il l’avait sauvée, lui qui n’en avait jamais eu l’intention consciente, lui qui s’était contenté de s’imposer dans leurs vies et d’envoyer Nick en Enfer le moment venu, lui arracha presque un semblant de sourire. En échappant à l’emprise de Nick, ils s’étaient sauvés tous les deux. Ils s’étaient accrochés l’un à l’autre, comblant l’absence de leur troisième moitié, et le monde, pendant un temps, avait vraiment été leur. Il l’avait été, et il ne l’était plus. Et la vie qu’il y aurait après ça – après Newcastle, après Ravenscar, peut-être ? – n’inclurait rien de ce qu’il avait pu un jour connaître comme un semblant de bonheur.

Quel que soit l’avenir qu’elle lui promettait, elle lui promettait aussi qu’elle ne pourrait jamais en faire partie. Ni elle, ni Nick, ni rien de ce qu’ils avaient connus auparavant. Il devait avancer vers l’inconnu, et pour la première fois peut-être, il devait le faire réellement, résolument, et complètement seul. Sans être certain du résultat, et sans savoir si ça en vaudrait même la peine.

Un frisson remonta le long de son échine, et voilà qu’il devinait à ses côtés un fantôme sans visage qui le collait pourtant au sien, murmurant à son oreille que non, ça n’en vaudrait pas la peine, que rien ne pourrait jamais égaler ce qu’ils avaient eu et qu’il avait jeté par la fenêtre dans un moment d’égarement et d’insolence ; qu’il était une cause perdue et que l’Enfer l’attendait, patiemment, qu’il le veuille ou non. Aujourd’hui, demain, dans dix ans, ça n’y changerait rien. Par réflexe, John secoua la tête pour le faire partir. Le fantôme se tut – mais John sentait encore sa main glacée ancrée dans sa poitrine.

« Ce sont des adieux, alors ? » demanda-t-il dans un souffle sans la regarder, le regard ailleurs. Des adieux trop longtemps repoussés, qui auraient dû sonner une délivrance, mais qui à ses oreilles prenaient des allures de condamnation. John n’avait jamais aimé les adieux pour la même raison qu’il n’aimait pas lire de romans. Ils avaient un côté irrémédiable, comme la page d’un livre qui se tourne et sur laquelle on ne peut plus revenir. Pour toute la bravado dont il était capable, John Constantine semblait infoutu de faire le moindre pas quand il n’avait plus rien à quoi se raccrocher. Il avait toujours eu quelque chose, quelqu’un, avant : sa sœur, la magie, Nick et Zatanna, le clan de Newcastle. Morceau par morceau, il avait tout perdu – à part Chas et son foutu taxi, les rocs immuables dans la tempête mais qui, malgré tous leurs mérites, n’étaient pas de taille face au tsunami qu’il avait à affronter. Comment on faisait, pour avancer, quand on ne pouvait plus s’appuyer sur rien et que même le sol semblait se dérober sous ses pieds ? Sa gorge se noua, mais dans un accès de lucidité, il comprit qu’elle avait raison. Rédemption ou non, il fallait qu’ils se libèrent l’un de l’autre. Qu’il arrête s‘accrocher à elle, et qu’elle arrête d’essayer de le sauver de lui-même.

C’était le moins qu’il puisse faire pour elle, maintenant qu’il n’avait plus rien à perdre, maintenant qu’il réalisait, pleinement, réellement, qu’il l’avait perdue depuis longtemps.
« Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas ce que j’en ferais, de cette vie, si j’arrivais à la trouver. Mais je veux que tu me promettes une chose. » poursuivit-il, péniblement – il faisait traîner les mots, comme des pierres tombant de sa bouche sans qu’il n’arrive à les arrêter. Autour d’eux, le silence était retombé sur Ravenscar, pour une fois, comme si le temps s’était suspendu, par respect, par compassion, par pitié. « Une fois que tu auras quitté cet endroit… oublie-moi, ok ? » Il la regardait, la résignation peinte sur son visage, une supplication muette qu’il ne formulait plus pour lui mais pour elle. Il avait tout fait foirer à Newcastle. Ca – ces adieux, cette ultime séparation, c’était la dernière chance qu’il avait de sauver les meubles qui pouvaient encore l’être. Il ne l’entraînerait pas dans sa chute. Pas elle. Et chaque mot qu’il prononçait lui arrachait le cœur parce qu’il aurait tant préféré les remplacer par des « reste » et autres « ne me laisse pas », mais il fallait que ça en vaille la peine. Pour une fois, il fallait que le courage l’emporte sur la peur, et qu’il l’écoute au lieu de chercher à dicter sa loi. « Même si Chas t’appelle encore à la rescousse, même si moi je te demande de revenir ; tu tournes le dos, et tu t’en vas sans te retourner. Ne jette même pas un regard derrière toi. Fais ça pour moi, tu veux ? » Parce qu’il avait beau prendre toutes les bonnes résolutions du monde, il n’était rien d’autre qu’une sangsue qui la dévorerait vive si elle ne se l’arrachait pas de la peau à temps. Il tentait juste de lui faciliter la tâche, tant qu’il en avait encore le temps.

Elle se découpait sur le fond gris du ciel et du jardin de Ravenscar, vision miraculeuse qu’il s’efforçait d’imprimer dans sa mémoire défaillante parce qu’il savait maintenant que leur temps était compté, en minutes, probablement. Il n’y aurait pas de baiser d’adieu, sans doute, pas de grandes déclarations, puisqu’ils n’avaient même pas besoin de le dire pour se comprendre. Dans sa poitrine, son cœur se serrait jusqu’à l’insoutenable, quelque chose au fond de ses tripes se tordait comme quand on retient un ‘non’ qui vient du cœur parce qu’on sait qu’on doit se taire pour que tout finisse bien. Mais bon sang, que n’aurait-il pas donné pour au moins la prendre dans ses bras sans risquer de les briser tous les deux. « T’en as assez fait, love. T’en as toujours fait tellement plus que ce que je méritais. Même maintenant, t’essayes encore – mais il n’y a plus rien à faire à part te sauver tant qu’il est encore temps. Avant que mes fantômes ne viennent t’empoisonner aussi. »

Ses mains, jointes devant lui, étaient tellement serrées l’une dans l’autre que ses phalanges en blanchissaient. Il prit une inspiration. Encore un effort, John. Ignore le fantôme qui siffle à tes oreilles, à moins qu’ils ne soient plusieurs maintenant, il était trop occupé à la regarder elle pour s’en rendre compte. « Si renoncer à toi doit être ma dernière bonne action avant la damnation ou la renaissance, c’est la dernière faveur que je te demande. » Non, sa voix ne se brisait pas du tout – ça devait être le froid qui l’enrouait. « La dernière, et on pourra enfin régler nos comptes avec nos démons, mourir en essayant. »




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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
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+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
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- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit   (flashback w/ zatanna) into your hands, i commend my spirit EmptySam 9 Fév - 22:57

into your hands, i commend my spirit

Une respiration, pendant quelques secondes d’un silence irréel. Elle avait dit qu’il y avait une vie après cela et elle y croyait, parce que c’était facile, pour elle. Mais aussi parce qu’elle y croyait vraiment. Et pour lui, ce n’était que des mots, mais pour elle, c’était presque une révélation. Elle aurait voulu que le temps s’arrête à cet instant. Il la regardait, les yeux presque clairs, et elle se disait qu’il s’en sortirait, et ce n’était pas grand-chose, mais c’était presque trop, en vérité. Mais le temps n’était pas vraiment arrêté. Il n’y avait pas de pauses, pas de répits. Il ne la regardait plus. Et il avait dit tout haut ce qu’elle avait compris tout bas en le voyant ici. Mais comme toujours, c’était lui qui avait le courage de le dire, ce mot. Adieu. Elle n’en fut pas moins secouée en l’entendant parler ainsi. Mais oui, c’étaient des adieux. Elle était venue l’entendre dire ça, et lui dire adieu. Au moins faisaient-ils les choses bien, cette fois. Il y avait encore beaucoup de secrets et de non-dits, mais ils avaient fait ce qu’ils avaient pu. Des adieux. Des plus jamais. Une absence qui serait bien réelle, un fil coupé pour de bon. C’était ce qu’il leur fallait, non ? Peut-être aurait-elle dû hocher la tête et se téléporter loin d’ici, pour ne pas que ce moment dure. Elle en avait rêvé des années plus tôt et repoussait aujourd’hui l’échéance. Lui disait-elle adieu ou l’abandonnait-elle ? Elle se força à l’écouter, frémit un peu à l’entendre parler. Jusqu’au bout, il causerait le trouble.

Les promesses, surtout avec lui, elle n’était pas fan. Si elle avait été naïve un jour – et les dieux savaient que oui –, c’était avec John qu’elle avait appris cette rude leçon : les promesses n’engageaient que ceux qui les croyaient. Mais puisque c’était à elle de promettre et à lui d’être déçu, peut-être, elle ne dit rien, attendit sa demande, avec l’impression de se tenir face à un condamné à mort. La demande de John, pourtant, lui arracha un rire bref, spontané, triste certes, mais un rire tout de même. Elle passa la main sur son visage pour en chasser les larmes. « Tu ne le sais pas encore ? Tu es quelqu’un de difficile à oublier, John Constantine. » Comment aurait-elle pu l’oublier ? Elle vivait hantée par le souvenir de Nick alors même qu’elle le détestait, comment aurait-elle pu oublier John, qu’elle avait détesté également, mais qu’elle aimait tout aussi intensément ? Qu’elle ne l’oublie pas, cela ne lui ferait rien, à lui. Il aurait fallu que tous ceux qui voulaient sa peau sur la Terre comme en enfer lui fassent cette promesse, en revanche. Pas de promesse, mais n’était-elle pas venue pour l’aider ? Ne pouvait-elle pas mentir, au moins un peu, si cela pouvait l’apaiser ? Elle était une très mauvaise menteuse. Une joueuse de poker misérable. Trop de choses passaient dans ses yeux bleus quand elle parlait – et elle parlait trop. Et elle se trouvait face au plus grand menteur que cette planète ait jamais porté. Était-il seulement sincère quand il lui demandait cela ? Probablement que oui. Elle choisit de penser que oui. « J’essaierai. J’ai déjà essayé. » Les mots sortaient dans le désordre et rendaient ses fausses promesses encore moins convaincantes ; elle se sentit faiblir. Pourquoi n’auraient-ils pas pu plutôt essayer de… Mais non. Assez. Assez de cette torture. Son « Je promets » fut à peine audible et pathétique au possible. C’était tout ce qu’elle avait pour lui. Tout ce qu’elle avait encore en elle. Et si Chas la rappelait, peut-être qu’elle ne viendrait pas, mais peut-être que si, et si John l’appelait, peut-être qu’elle ne viendrait pas, mais probablement que si, et peut-être qu’en attendant, elle continuerait à se dire que lui pouvait la trouver, quand il le voudrait. Et à chaque jour où il ne le ferait pas, elle se sentirait mieux, parce que cela voudrait dire qu’il était sincère quand il parlait d’adieux, et qu’enfin, elle aussi pourrait être sincère avec elle-même. Une fois encore, elle avait besoin qu’il fasse les choses pour eux deux – même s’il s’agissait d’adieux.

« Tu sais quoi faire avec les fantômes, John. Je t’en prie, ne l’oublie jamais. » Oui, il savait quoi faire. Avec les fantômes des autres, du moins. Ceux-là représenteraient le vrai défi. Mais elle savait qu’il était assez fort pour s’en arracher. Assez déterminé, cela, elle n’en était pas sûre. Et c’est sans savoir s’il allait vivre un seul jour de plus qu’elle s’apprêtait à le quitter. Oserait-elle demander à Chas ? Ou bien passerait-elle sa vie sans savoir, à choisir un jour de croire qu’il vivait, oui, vivant à défaut d’être heureux, mais vivant, et qu’il était mort un autre jour ? Oui, c’étaient des adieux, de vrais adieux, parce que la vie elle-même s’apprêtait à se mettre entre eux – ou la mort. Elle chercha encore les mots, une dernière supplique, une consigne, même une prière, n’importe quoi pour se laisser encore un peu de temps. Déjà, son âme avait choisi – il allait mourir, elle en était presque sûre. Il se trompait, elle n’en avait jamais assez fait, la preuve, elle s’apprêtait à partir, à l’abandonner en toute connaissance de cause, en quoi est-ce que cela faisait d’elle la personne qu’il voyait quand il la regardait ? Mais, disait-il, c’était une « faveur ». Si c’était en faisant cela qu’il avait l’impression de faire ce qu’il fallait, et cela en disait long sur sa solitude, mais elle se devait de le laisser faire. De faire semblant de le croire. Et même si cela voulait dire mentir une toute dernière fois – et toujours aussi mal.

Alors, elle baissa les yeux, chercha autour d’elle, à ses pieds, quelque chose dans cet endroit de cauchemar qui puisse être joli, juste joli. Un pissenlit, qui avait perdu la moitié de ses pétales et dont la tête pendouillait de façon pathétique – un peu comme lui. Elle cueillit la fleur perdue au milieu d’autres rares fleurs sauvages piétinées et de l’herbe mal entretenue du jardin, la porte à ses lèvres, son souffle imprimant à l’envers la conviction qu’elle ressentait à sa place, puisque John, lui, en était encore incapable : « tuoT ari neib, nhoJ, tuot ari neib. » Elle porta la fleur à son oreille, tel un coquillage dans lequel on pouvait entendre le bruit de la mer, qui murmura ces quelques mots à sa place, et à la place de la Terre entière, puisque personne, pas même lui, ne semblait vouloir croire en John Constantine. Elle se pencha et déposa la fleur sur le banc en pierre à côté de lui. Elle se risqua à déposer un dernier baiser léger sur sa tempe, à effleurer une dernière fois sa nuque du bout des doigts ; en pensées du moins, car en réalité, elle ne pouvait plus le toucher, pas maintenant et probablement plus jamais. Elle se détourna donc – oh non, non, non – et passa un bras sous celui de Chas, prière muette pour qu’il l’emmène loin d’ici, mais surtout loin de lui. Que les actes soient assumés, pour une fois, et pour ne plus jamais avoir de regrets.

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