Oh, I wondered what would break first ! Your spirit ? Or your body ?

Je suis né, ai vécu, et terminerai sans doute dans les ténèbres. Les premières années de ma vie, toute mon enfance, ressemble plus a un conte horrifique de Stephen King plus qu'à un apprentissage heureux, c'est une euphémisme que de le dire.  En venant au monde, j'étais déjà condamné a vivre une existence de monstre, car ceux qui entrent à Pena Duro n'en ressortent jamais vivants, surtout s'ils sont des saints qui ont atterrit là par malchance ou parce qu'ils sont des prisonniers politiques, et dieu sait à quel point Santa Prisca est une île ultra corrompue des Caraïbes. Je n'avais pas de nom en prison. Ma mère m'avait donné un nom, mais les médecins ne l'avaient pas écoutés ou n'y avait prêté une oreille que peu attentive, mais il ne me servait à rien de toute manière. Dès mon plus jeune âge je connu la loi de la violence et du sang. Les détenus n'avaient pas besoin d'avoir un nom sur mon visage pour tabasser un gosse chétif qui ne leur opposait aucune résistance. Des malades mentaux ? Ca s'en rapprochait, mais il était surtout question ici de bêtes sanguinaires qui ne vivaient que pour le combat et le massacre, des assassins qu'on avait contenu en un même endroit. Il n'existait pas de prison plus dure que Pena Duro, Guantanamo n'était qu'un tiers de la barbarie qui sévissait entre nos murs. Seul trois hommes m'avaient pris sous leur aile : Zombie, le médecin de Pena Duro, dont les nombreuses connaissances en médecine me sauva la vie un nombre incalculable de fois, prenant soin de moi à chaque fois que j'en avais besoin. Trogg était une grosse brute qui ne laissait personne s'approcher de moi pour me frapper. Et enfin Bird, un prisonnier politique qui arrivera bien plus tard pour m'apprendre un grand nombre de chose sur la situation mondiale ou bien sur ses nombreuses connaissances dans tout les domaines. Trogg me protégeait suffisamment jusqu'à ce qu'une bagarre déclenchée soit celle de trop.

Bien que mon ours en peluche, Osilo, cachait en son ventre un couteau, l'émeute qui se déclencha fut si virulente qu'elle me laissa presque pour mort. Trois ou quatre crochet d'un détenu me laissa dans un état pitoyable et Zombie dû s'occuper de moi. Il me rafistola tant bien que mal et, une bonne semaine plus tard, je ressortais changé de l'aile médicale. J'avais en effet appris un grand nombre de choses. Tout d'abord, que je ne sortirais sans doute jamais de cet enfer et que je me devais de résister et de vaincre mes ennemis pour survivre. Enfin, qu'il fallait un instant marquant pour que les détenus comprennent qui était le patron. J'allais donc, en compagnie de mes alliés et de l'ourson Osilo, en direction du responsable de mes marques au visage qui avaient failli me coûter la vie. Et je le charcutais, tandis que mes compères défiaient quiconque s'approcheraient de moi. Une légende de la prison raconte que les os du pauvre homme servaient à Bird pour assommer d'un côté des détenus, et à les poignarder de l'autre.

Bien évidemment, ce meurtre aussi sordide et macabre que la prison dans laquelle nous étions enfermés ne resta pas sans conséquence. Le directeur de la prison était paniqué et m'envoya dans une cellule d'isolement, au point le plus profond de la prison. Pendant dix ans, il songea sans doute que je finirais par crever de solitude. Il se trompait lourdement. M'occupant en apprenant tout du monde extérieur, tel que l'art, la mythologie, les langues, l'histoire, les religions, tout ce qu'il m'était permit d'apprendre avec les connaissances que me fournissait Pena Duro. Pendant dix ans, au lieu de succomber à la folie, je ne faisais qu'apprendre, l'art de la guerre, de la stratégie, réfléchissant au fonctionnement des peuples en fonction de leur croyance. Les rares moments de répit que je m'imposais pour reposer mon esprit laissaient place à un entraînement physique intense. Je devenais, au fil des ans, une machine de guerre.

Au bout de dix ans, le directeur de la prison me sorti de là, sans savoir comment me contenir. Je retournais quelques années avec Trogg, Zombie et Bird, et tout les détenus me respectaient. Il s'était écoulé tellement de légendes et de mythes sur ma personne qu'ils me craignaient, autant qu'ils m'admiraient et me respectaient. Mais pendant mes longues années d'absence, la prison avait bien changée. Il n'était pas question d'émeutes et de guerres de gang, mais de suprématie des gardiens faisant endurer des tortures sadiques. Mais je vais vous confier un secret : la prison a connue trois étape depuis que j'y étais : Une prison anarchique, une prison incorruptible et impitoyable, et enfin, la prison de Bane. Lorsqu'un gardien se battait et massacrait un prisonnier, j'intervenais. Bientôt, les prisonniers formaient une bannière derrière mon autorité. Bird me conta la légende du chevalier noir, le Batman, récit qui me fascina. J'étais persuadé qu'en l'éliminant, je pourrais accomplir ma destinée. J'étais persuadé qu'il était la solution de mon accomplissement dans ce monde. Qu'y avait-il dans l'évocation du Batman qui produisit un changement en moi ? Cela excita mon imagination. Cela alimenta mes rêves. La créature devint mon obsession ... et mon but.   Aussi, je planifiais un plan pour me tirer de là. Je n'étais qu'à quelques semaines de provoquer une émeute décisive. Mais alors que j'allais appliquer mon plan, le directeur de la prison, en voulant m'évincer, me simplifia la tâche.

Je fus sélectionné pour participer a une expérience scientifique, organisée par le gouvernement, ayant pour but de transformer un homme en surhomme, en machine de guerre. Je n'eût pas le choix que d'y participer. C'est ainsi que commença mon addiction au Venom, un produit chimique qui, connecté aux neurones par des tubes, fait de vous un super soldat plus puissant qu'on puisse l'espérer, mais qui rend fou suivant le degré de poison qu'on s'est injecté. Tout les sujets avant moi étaient morts. Je n'échappais pas à la règle. Du moins, selon eux. Ils me jetèrent à la mer, mais l'eau me ranima. On dit toujours que la première fois est la plus impressionnante. Je peut le confirmer. Ils m'avaient clairement mit assez de Venom pour liquider un cheval. Il faut croire que je m'étais assez entraîné pour supporter une grosse dose. Avant que le Venom ne se dissipe, Je retournais a Pena Duro pour libérer mes camarades. Ce fut un immense coup d'état. Détruisant les murs à coups de poing, tuant les gardes d'une mains puissantes, les autorités crurent voir Satan en personne, le diable incarné. Les détenus furent bouche bée que de voir un passage aussi facile vers l'armurerie. Ce fut une tuerie de masse comme jamais Pena Duro n'en avait connu. En une heure, la prison fut au main des prisonniers, sans que le gouvernement n'y puisse rien. De mon côté, je mis quelques jours à m'en remettre. Mais je savais très bien quoi faire.

Accompagné de seulement Bird, Trogg et Zombie, je me dirigeais vers Gotham City pour affronter cette légende vivante qu'étais le chevalier noir. Je laissais tout les pensionnaires de Pena Duro sur l'île de Santa Prisca, comptant les rappeler une fois que j'en aurais fini avec le chevalier noir.

A Gotham, je me retrouvais face au Batman. Enfin, du moins, un ersatz, un faux, je le compris bien vite puisqu'il bégayait face a un crocodile humanoïde, Killer Croc. Ce monstre pris la raclée de sa vie lorsque je lui brisais un bras, et que j'infligeais une humiliation au faux Batman et a Robin. Je reconnaissais le vrai Batman a ses manies, ses réflexes. Je lui fis passer une série de test, le confrontant à l'homme mystère. Je mis mon plan a exécution après l'avoir observé attentivement. Je débutais un assaut sur l'asile d'Arkham. On disait qu'il n'avait été vaincu par aucun criminel, mais qu'il répugnait à les tuer. Je décidais de lui renvoyer cette vague de taré à la figure, libérant ainsi la meute. Double Face, Zsasz, le Chapelier Fou, Firefly, Poison Ivy ... Le Batman était déjà fatigué, exténué ... Plus il arrêtait de super-vilain, plus il croulait de sommeil. Oh, je fus bien attaqué, le Chapelier tenta de m'envoyer Cinephil pour me tuer, un criminel tuant de manière à évoquer des films cultes. Ma foi, je n'eus pas l'occasion de voir sa manière de faire puisqu'en quelques coups de poings bien placés, sans utilisation de Venom, il fit un voyage en enfer. Killer Croc m'attaqua, je lui arrachais le bras cette fois-ci. Et le Robin termina dans un piteux état. Combat après combat, le Batman s'épuisa de plus en plus, vidé de toute énergie. Au fil des combats, je déduisis son identité : Batman était Bruce Wayne.

C'est dans son manoir que le combat final se déroula. Ou tout du moins, qu'il aurait dû se dérouler. En effet, j'avais remarqué qu'il était fatigué, exténué tout le long de la série de test. Le massacrer ne m'aurait en rien rassasié, il fallait que je le combatte à la loyale, et non pendant qu'il contractait une maladie qui lui donnait un lourd désavantage. Obtenir Gotham de cette façon aurait été inutile, vain et lâche. Aussi, je décidais de lui faire remarquer sa défaite apparente, et de m'en aller. Un jour, je le vaincrais de nouveau. Je n'avais rien à prouver en le brisant alors qu'il ne pouvait que peu se défendre. Mais le fait d'avoir libéré les tarés d'Arkham l'occuperais bien assez avant mon retour.

En attendant qu'il se remette, je me trouvais un nouveau but. Je décidais de retrouver les traces de mon père. Mon voyage débuta à Santa Prisca, où je repris tout depuis le début, se terminant à Singapour en étant passé par Rome. C'est à Singapour que je rencontrais Talia Al Ghul de la ligue des assassins. Nous étions en effet sur la même piste : celle de l'ordre de Saint Dumas, et il semblait que son père savait qui était le mien. Je parvins à la maîtriser et étais presque parvenu à m'enfuir avec elle, quand elle ordonna à ses hommes de la récupérer ou de mourir. Tous préféraient la mort plutôt que de pointer une arme en sa direction. Je fus tellement abasourdis par ce suicide inutile qu'elle parvint à me mettre à terre sans grande difficulté. Plutôt que de me tuer, elle m'envoya à son père. Ra's Al Ghul, la tête du démon, me tint bientôt en haute estime. Il me permis d'étudier dans sa bibliothèque, de me balader comme bon me semblait dans son manoir et de participer à quelques missions.

Mais j'étais épris de sa fille, Talia, et bien qu'en ma présence ils parlaient dans leur langue, je les comprenais parfaitement : je l'avais apprise a Pena Duro. Aussi, les puits de Lazare, les objectifs de Ra's n'avaient plus aucun secret pour moi. Je passais un grand nombre de missions avec elle, nous formions une bonne équipe, ainsi que quelques nuits en sa compagnie, mais trahi le démon à la première occasion : je voulais la ligue, Talia, et l'immortalité pour moi seul. Si j'avais réussi à éliminer sa garde rapproché, ses hommes et son second Ubu, le combat à l'épée en duel face à lui était des plus complexes. Il était plus fin, plus noble, plus habile. Il sorti victorieux du combat, mais il ne pu se résoudre à me tuer : j'étais en effet le seul à connaître l'endroit où se trouvait " l'essence " qu'il cherchait pour son puit de Lazare. En protégeant ainsi mes arrières, il me considéra comme quelqu'un d'assez intelligent et de dangereux pour être son héritier. Cependant, il me confia une dernière mission : éliminer le Batman et ses héritiers.

L'arrivée de Darkseid et des extraterrestres et la Suprématie du Syndicat du Crime occupa assez les super héros pour que je fasse mes affaires tranquille. Cependant l'apparition de cette dernière me préoccupa beaucoup puisqu'elle déclara avoir liquidé le chevalier noir. Un point que je ne pouvais accepter, car j'étais le seul a pouvoir et devant briser le Batman. Je n'accepterais pas que quelqu'un le fasse avant moi, d'autant plus que c'est par fair-play en quelque sorte que je l'ai laissé intact lors de mon dernier passage à Gotham. Mais avant de me lancer dans une bataille contre le Syndicat pour vaincre ceux qui avaient tués le chevalier noir, je me permis d'attendre un peu, car je savais mon Némésis plein de ressources. Se faire battre par de vulgaires ersatz n'était pas dans son programme. Et comme je le connaissais par cœur, peut être plus que lui même, je touchais une nouvelle fois dans le mille puisqu'en plus de leur avoir échappé et de s'être joué d'eux, il leur avait mit une raclée finale.

Avec ma milice privée restée à Pena Duro et un tout nouveau plan en tête, je savais ce que je devais accomplir. J'avais un plan, et je n'en démordrais pas, mais il était bien différent de ce que Ra's pourrait s'imaginer. Cela commença avec la création des Secret Six : en effet, on me contacta pour faire parti d'un groupe de six personnes hors du communs pour accomplir une suite de missions. Si je n'avais pas un grand intérêt pour cette équipe au départ, je finis par la rejoindre, pour découvrir d'autres mercenaires, m'offrir leurs services et pourquoi pas découvrir des pistes concernant les reliques sur lesquelles enquêtaient Ra's. Ce fut en effet le cas pour la " Sortie gratuite des enfers ", une sorte de carte possédée par le Docteur Fate qui permettait comme son nom l'indiquait de sortir des enfers. Je m'étais lié d'un lien quasi paternel avec Scandal Savage, fille de Vandal Savage, un fou ayant des ambitions similaires à celle de Ra's. Je voyais en elle une héritière, une fille digne de plonger dans le puit de Lazare quand j'en serais le maître. Dans un élan de bonté et d'affection dans lequel je ne me reconnaissais plus, j'offrais la sortie de l'enfer à sa petite amie décédée, Knock Out, m'assurant par la même leur loyauté indéfectible. Mais alors que nous n'avions plus de commanditaire pour des missions, je leur proposais de me suivre pour un projet qui me tenait à cœur : la mort de Batman et de ses héritiers, avec pour récompense une vie supplémentaire. Certains me suivirent, d'autres non. Pour l'heure, Gotham allait de nouveau avoir affaire avec son fléau, car j'étais de retour.  

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