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 It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)

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MessageSujet: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyDim 28 Juil - 20:15

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
Tapant du pied, j'essayais tant bien que mal de prendre mon mal en patience. Au vu des regards agacés que me lançaient les personnes proches de moi, je faisais un très mauvais job. Avec un petite moue, je me renfrognais donc et croisais mes bras sr ma poitrine avant de me baisser plus fermement couler contre le dossier de mon siège. La salle d'embarquement était bondée et l'avion en retard. Non pas que cela me surprenait réellement. Par chance, Tracy ne semblait pas perturbée plus que cela par le trop plein d'énergie qui se dégageait de ma personne. La jeune femme se contenait d'attendre calmement et surtout en silence à mes côtés. La voir aussi muette me mettait irrémédiablement mal à l'aise. Il fallait dire que la cadette Trevor n'était pas du genre à ne rien avoir à dire. Malheureusement, les événements de la veille pesait sur nous et sur nos consciences. Nous n'en n'avions pour le moment pas reparlé et je n'osais pas aborder le sujet de peur de soit la mettre plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà, soit m'attirer ses foudres comme système de défense.  J'étais déjà surpris de voir qu'elle n'avait pas renoncé à m'accompagner. Bien sur, j'avais fait le premier pas en la contactant avant mon vol ce matin même. La conversation entre nous avait été ...inconfortable. Malgré tout, elle était présente et je ne pouvais m'empêcher de m'en sentir heureux. Et touché. « L'embarquement du vol à destination de Dallas est ouvert porte A » déclara finalement la voix de l’hôtesse d’accueil. «  Pas trop tôt » grommelais je dans ma barbe mal rasée de trois jours. Une fois les dernière vérifications et mesures de sécurité passées, nous nous dirigeâmes vers l’intérieur de l'avion. «  Bienvenu à bord » nous salua un steward à notre entrée dans l'appareil. Je lui renvoyais sa salutation et m'enfonçais à la suite de Tracy au milieu des rangées. N'ayant pas pris nos billets en même temps – du fait de ma demande de dernière minute- nous n'étions pas à côté. Pour autant, je l'aidais à trouver sa place et mettais son sac dans les compartiments désignés à cet effet lorsqu'elle avait récupéré tout ce dont elle avait besoin pour le vol. Une fois assuré qu'elle n'avait besoin de rien de plus, je m'éloignais pour trouver mon propre siège. Une fois installé, je soupirais légèrement et tournais la tête vers le hublot.

Je restais dans cette positon pratiquement pendant les cinq heures de vol, ne brisant ma position qu'une fois seule fois pour aller aux toilettes. Etant descendu avant Tracy, j'attendais cette dernière tout en étirant mes longues jambes. Lorsqu'elle me rejoignit, je lui demandais comment s'était déroulé le vol de son côté et attrapais ses affaires. N'ayant pas de valises en soute à récupérer, nous fûmes rapidement dehors. De là, j’entraînais la jolie blonde jusqu'au stand de location de voiture avec lequel j'avais fait affaire avant de partir. Dallas était à une heure de route de la petite ville dans laquelle nous nous rendions et louer un véhicule était donc pour nous le seul moyen de nous y rendre. Rapidement, je réglais les derniers détails et remerciais le loueur lorsqu'il me tendis les clés et m'indiqua l'endroit où je pouvais trouver mon moyen de locomotion dans le parking. «  Si je me perds pas, on devrait y être dans une heure » lui signalais je une fois que nous eûmes pris place à bord. Par mesure de sécurité, je mettais évidemment le GPS. «  Il m'a plusieurs fois été remarqué que je conduisais … vite.. » lâchais je finalement pour la prévenir. Il fallait bien avouer que je prenais les limitations de vitesse pour des suggestions et non pour des obligations. N'ayant jamais eu ni d'amende ou d'accident, je n'avais jamais trouvé d'arguments assez dissuasifs pour changer mes habitudes. Bien sur, ce n'était pas bien. J'étais le premier à le dire. Mais comme le disait si justement le dicton : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Et puis, personne n'était parfait. Surtout pas moi. Tracy pouvait très certainement le confirmer.

Fidèle à ma promesse, j'arrivais sur Dillon – petite ville à l'occupation principale agricole et animalière  – en moins d'une heure. Maintenant, il ne me restait qu'à trouver la maison de mon ami. Lorsque je tournais dans sa rue, je remarquais directement l'endroit où j'étais censé me garer. Là au milieu des maisons traditionnelles et des pick up se tenait une magnifique BMW d'un rouge chromé. Une voiture qui ne pouvait appartenir qu'à mon ami Caulder à ne pas en douter. Il avait toujours eu un goût prononcé pour les choses chères, luxuriantes et tape à l'oeil. Il y avait décidément des choses qui ne changeaient jamais. Mais c'était un californien du coup nous avions tous tendance à lui pardonner ses … petites lubies. «  Sympa la Jeep » déclara une voix dans mon dos alors que je récupérais les sacs dans le coffre. Immédiatement, un sourire se posa sur mes lèvres pour les étirer. «  Sympa la BM » répondais je sur le même ton en me tournant vers le grand blond. L'homme rigola en haussant les épaules. «  C'est pour choper toutes les minettes » rajouta t-il finalement avec un clin d'oeil plus qu'exagéré. «  T'es con »  ne pus je m'empêcher de lâcher. Caulder ria de bon cœur face à mon insulte amicale. «  C'est pour ça que tu m'aimes mon pote ! »  lança t-il finalement en venant passer ses deux bras autour de mon corps pour me serrer contre lui. Loin d'être gêné par sa soudaine proximité, je lui rendais son étreinte. Il – comme tous les autres – m'avait manqué. Et j'étais bien content de pouvoir le retrouver. Et le retrouver en vie. Car contrairement aux autres, Caulder était le seul encore en service. «  Et qui est cette jolie demoiselle ? » me questionna t-il finalement en posant les yeux sur Tracy. «  Alex, je te présente Tracy. Tracy je te présente Alex Caulder, un de mes anciens frères d'armes ». Alex fidèle à lui même s'inclina bien bas, tout en charme et en idiotie. En réponse à ses agissements, je lui donnais une tape à l'arrière du crâne en le traitant d'idiot. «  Non mais Buddha ! » se plaigna t-il en se tenant la tête.

Habitué, je le laissais à ses âneries et fis un signe de tête en direction de Tracy pour qu'elle me suive. Elle avait encore du monde à rencontrer. Tous aussi stupides que l'homme qu'elle venait de rencontrer. Et franchement, malgré tout, je ne les aurais échangé pour rien au monde. Ils étaient mes imbéciles. «  Si jamais tu les entends parler de Buddha ou de SNAFU, c'est qu'ils parlent de moi et que tu ne dois surtout pas écouter ce qui sort de leurs bouches » lui apprenais je. Je les connaissais assez pour savoir qu'ils allaient lui raconter tout un tas de truc pas vrais. «  SNAFU !!! » hurla d'ailleurs l'un deux en m'apercevant alors que je finissais de faire le tour de la maison pour trouver le jardin extérieur – guidé par leurs voix fortes. Sentant la soudaine nervosité de Tracy dans mon dos, je laissais ma main attraper la senne. Un geste qui ne passa pas inaperçu si j'en croyais les regards amusés. A tour de rôle je les présentais. Bear, de son vrai nom Joe, le roi de la fête. Celui qui vieillissait d'une année en plus. Je continuais avec sa femme Lyla et ses deux petites filles Janet et Bailey. Vint ensuite, Clay Spenser et sa nouvelle compagne puis  Adam Dalton sans sa femme mais avec son fils, Lucas, et sa fille, Brianna. Ne resta plus que Jasmine Khan aka Jazz, la seule femme de notre équipe. A nous six , nous formions l'ancienne équipe de la division Bravo des Shadow Raiders.



Pando
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyLun 29 Juil - 0:30

 It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Tap. Tap. Tap. Tap. Son pied contre le sol de la salle d'embarquement, encore et encore. Cela ne me dérange pas. Moi-même, je suis plutôt du genre remuante. Mais mon pied, lui, bat la mesure en l'air sans faire aucun bruit en parfaite harmonie avec le sien. Alors je ne le juge pas, cela ne me dérange pas, au contraire, c'est un bruit plutôt apaisant à mes oreilles. Autour de nous, les gens ne semblent pas penser la même chose braquant des regards agacés sur Luka, regard que je leur renvoie aussitôt, excédée par l'impolitesse des gens. Chacun régule la patience comme il peut. Et ce n'est pas si agaçant comme bruit en comparaison du bruit qui règne autour de nous. Cependant, je pose une main douce sur son bras, même si cela ne sert pas forcément à grand-chose. Lorsque l'appelle pour l'embarquement résonne, il se lève avec un commentaire impatient qui me tire un sourire. Étrangement silencieuse, je dois avouer ne pas être totalement à l'aise. J'avais plus ou moins accepté sa proposition la veille dans ce petit café après le vol, mais c'était sans compter mon dérapage hier soir dans sa chambre d'hôtel. J'ai passé la nuit à tourner et à retourner dans mon lit, me maudissant moi-même de cette foutue façon de régler toutes mes histoires. Du physique pour supplanter l'attachement et me contenter de rester toujours à bonne distance de l'autre, suffisamment pour tout gâcher. Peut-être que comme les choses sont différentes, une partie de moi - plus ou moins consciente - essaie de saboter les choses justement pour m'éviter un nouveau naufrage affectif. Mais bon sang ! Persuadée qu'il partirait sans moi, et infoutue de l'appeler moi-même pour m'assurer qu'il ne m'oublierait pas, j'ai été assez surprise de voir son numéro s'afficher. Et j'ai répondu à l'affirmative à sa proposition maintenue sans pour autant être vraiment à l'aise. Le sujet toujours non abordé pèse lourd sur ma conscience. Je me sens toujours aussi honteuse et toujours aussi coupable. Nous embarquons sans difficulté et je le laisse m'accompagner jusqu'à ma place. Sa façon de s'assurer que j'ai tout me fait lever les yeux au ciel et je lui dis : « Ce n'est pas la première fois que je prends l'avion, tu sais ? » glissé avec un sourire malicieux accompagné d'un baiser sur sa joue avant qu'il n'aille s'installer dans son propre siège. La solitude referme ses bras sur moi et sur mes pensées envahissantes. Ça tourne et ça retourne dans ma tête, la scène se rejouant à l'infini. Je le savais pourtant n'est-ce pas ? Mais je n'ai pas été capable de le respecter. Je suis vraiment nulle... Finalement, c'est avec mon portable que je trouve à m'occuper, n'hésitant pas à bosser un peu sur mon rapport à terminer sur l'incident de Morro Bay, m'assurant tout de même que personne ne lit par-dessus mon épaule. Rapport, jeux mobiles, musique et autres divertissements du genre, tout pour me vider l'esprit, les 5 heures de vol sont vite passées et je me retrouve bien vite à ses côtés, mon bagage de cabine sur l'épaule. Encore un peu songeuse, je le laisse régler la location de la voiture, même si je pourrais très bien le faire aussi, plutôt coutumière de la chose. Ayant vécu une vie de célibataire, je sais faire beaucoup de choses. L'administration ne me fait pas peur. Je ne m'en sors pas si mal en bricolage si je me trouve un bon tuto. Je cuisine mal, mais aujourd'hui, avec tous les traiteurs qui livrent, qui se préoccupe vraiment de la cuisine ? Bon, je ne dirais pas ça à la mère de Luka, j'avais, ça ressemble à un plan suicide. Mais pour le reste, je peux m'en sortir seule face au monde extérieur. Mais que quelqu'un d'autre se charge de cela, pour une fois, ce n'est pas si mal au final.

Une fois à la voiture, il me dit que nous devrions mettre une heure à rejoindre l'endroit où nous allons s'il ne se perd pas. J'ai du mal à croire qu'il puisse perdre, mais bon, tout peut arriver, n'est-ce pas ? Et il me précise qu'il conduit vite. Je souris amusée et j'hausse les épaules. Je n'ai pas peur en voiture, roulant moi-même dans une voiture de sport que j'aime bien pousser de temps en temps. Et puis, même si pilote un avion de chasse et conduire une voiture n'est pas tout à fait pareil, j'ai parfaitement confiance en ses capacités et en ses réflexes. Alors je monte après lui avoir seulement offert un sourire et un haussement d'épaules. Je m'en fiche. Je ne vais pas le critiquer, il est adulte n'est-ce pas ? Et libre de ses choix. Le trajet se passe vite et dans le silence. Je m’occupe à regarder les paysages. Le temps est plutôt clément pour la saison. Nous sommes encore tôt dans l’année, mais le soleil brille tout de même. Il doit briller souvent dans cet état ceci dit. Et effectivement, moins d'une heure plus tard nous arrivons dans la rue que nous cherchons et une fois descendue de la voiture, difficile de ne pas remarquer la BMW rouge chromée qui fait un peu tâche dans la rue. Rue qui occupe maintenant mon attention. Je dois dire que ça ressemble un peu au genre de rue dans laquelle nous avons grandi Steve et moi. J'aime bien ce genre d'endroit. Un peu perdu, tellement plus calme que Washington. Mais ma volonté d'être toujours occupée, accroc au boulot et toujours dans les pires plans aurait bien du mal à s'adapter dans ce genre de petite ville où il ne se passe jamais rien. Une voix me ramène à la réalité et je me tourne pour observer l'homme à qui elle appartient. Les deux hommes se retrouvent non sans un humour un peu lourd et une insulte affectueuse qui me tire un léger sourire. J'ai l'impression que je vais découvrir un autre Luka ici et même si je dois être un peu secouée de mon côté, cela en vaut la peine. Et puis... les soirées entre militaires je connais bien. J'ai grandi là-dedans. Je m'avance de quelques pas quand finalement, l'attention de l'homme se porte sur moi et Luka fait les présentations. J'associe donc un nom à son visage : Caulder s'incline bas aussi charmeur que peu sérieux ce qui me tire un léger rire appuyé d'un sourire amusé quand il encaisse en râlant un claque à l'arrière du crâne. Je suis finalement Luka à l'intérieur de la maison pendant qu'il me donne les deux noms par lesquels ils risquent de l'appeler et j'acquiesce un peu disant : « Ça marche ». Je ne le demande pas maintenant, mais je ne manquerais pas de lui demander pourquoi ces surnoms là. Ils ont toujours un sens n'est-ce pas ? Alors je suis plutôt curieuse de découvrir le sens de ces deux-là.

Et finalement, nous ne tardons pas trouver les autres. Il y a du monde. Et d'un seul coup je me rends compte que je ne suis vraiment pas sûre d'avoir envie d'être là... C'est la première fois que je me retrouve volontairement embarquée dans ce genre de plan. J'ai bien rencontré sa sœur à Noël mais... c'était une surprise et j'ai très vite pu m'esquiver. Nous ne savions pas encore vraiment où nous allions et maintenant les choses semblent de plus en plus claires... et je n'ai pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? Je ne peux plus faire marche arrière. Quoi que. Je pourrais. Je pourrais me téléporter à Ant-farm, mais cela serait très très dur à expliquer. Alors ce n'est pas vraiment un plan viable. Comme s'il l'avait senti, je sens sa main se refermer sur la mienne. Je la serre doucement et remarque les regards amusés. Seigneur. Je ne suis vraiment pas prête à ça. Moi qui suis la première à m'enfuir quand les choses deviennent sérieuses... Je détaille les gens présents. J'aperçois des hommes, des femmes, des enfants. Je m'accroche à cette présence rassurante. Moi qui n’étais pas très avenante avec les moins de 18 ans, je suis revenue du paradoxe temporel avec un instinct maternel plutôt bon. D'ailleurs, un léger sourire se dessine sur mon visage à la vue de ces petites bouilles. Bien sûr, je ne peux pas me contenter d'interagir avec eux, il faudra bien que je me mêle à la foule des adultes. Et vu la joie avec laquelle il les regarde, je peux bien faire cet effort ? Je suis rompue à ces réunions. Rompue à toutes sortes de chahuts, de moqueries, et bien pire encore. Les populations des tribunaux ne sont pas toujours réputées pour leur douceur et leur gentillesse. Alors qu'est-ce qui m'effraie ? L'espace d'un instant mon esprit flotte alors qu'on se retrouve bien vite au milieu de la foule des convives Luka retrouve ses camarades les uns après les autres. Et finalement cela s'impose à moi : et s'ils ne m'aimaient pas ? Qu'est-ce qu'il se passerait ? Si les rôles étaient inversés, qu'est-ce que je ferais ? Je retiens mon soupire et me contente de sourire à chaque présentation. Je rencontre donc chacun des hommes qui étaient ses compagnons d'armes. Joe, qui fête son anniversaire, la raison pour laquelle nous sommes ici. Lyla son épouse, et leurs filles. Clay aux cheveux courts et blond, sa compagne dont le prénom m'échappe mais à qui j'adresse un sourire chaleureux avant de me tourner vers Adam, lui aussi blond aux yeux clairs avec ses enfants. Jasmine, une très jolie brune qui n'a pas l'air enchantée de me voir mais qui retrouve Luka avec beaucoup de chaleur et donc Caulder que j'avais rencontré à notre arrivée.

Une fois présentée à tout le monde, je me sens un peu moins nerveuse. Ils ont tous l'air à la fois amusés de le voir accompagné et curieux d'en savoir plus. Je ne doute pas qu'ils ne tarderont pas à poser des questions mais d'abord, nous nous retrouvons tous les deux une bière à la main. Je remercie la personne qui me tend la mienne, me jurant de ne pas abuser sur l'alcool et de rester lucide pour écouter et observer. J'ai tellement à apprendre de ces gens, ils seront une source infinie d'informations. Il faudra que je sois vigilante à trier le vrai du faux et que je me prépare à ce qu'ils me vendent un certain nombre de salade jouant sur ma naïveté et profitant du fait qu'il ne me parle pas de ces années de service. Mais bon sang, j'ai affronté une armée de trencher. J'en porte d'ailleurs les marques. Si j'ai tant bien que mal réussi à dissimuler l'hématome sur ma pommette droite, la cicatrice sur mon front et celle sur ma joue gauche sont encore très visible et très fraîche. D'ailleurs j'entends l'un de ses amis lui signaler que ce n'est pas très bien de battre sa femme. Je ne peux m'empêcher de rire à ce commentaire avant de me retrouver à côté de Lyla qui m'offre un sourire en me disant : « C'est toujours impressionnant la première fois mais on s'y habitue vite ». Je souris un peu en buvant une gorgée de bière et je dis : « Il faut bien commencer un jour, non ? ». Cela la fait rire et elle acquiesce. Un sourire reste suspendu à mes lèvres alors que je lui dis : « Vos filles sont adorables ». Elle me remercie et je les suis du regard alors qu'elles s'amusent dans le jardin laissant les adultes à leurs retrouvailles. Nous discutons un peu, banalement, Lyla répondant avec bonne humeur à mes questions sur la région. Je ne me permets pas de questionner leur intimité, trop respectueuse pour ça, mais chaque commentaires ou remarques que j'entends à mon propos me tire des rires et des sourires amusés. Je ne suis pas du genre à me laisser démonter mais ne répond pas pour le moment. Je ne les connais pas assez pour cela et je sais par expérience que certaines choses peuvent être sensibles dans la répartie. Je ne voudrais pas faire un impair. Je ne suis pas convaincue qu'ils m'en tiendraient rigueur mais bon. Le temps s'égrène assez vite et finalement, c'est Jazz qui s'approche de moi, une bière à la main. Plusieurs heures se sont déjà écoulées et je me sens un peu plus à l'aise qu'à mon arrivée. J'ai même osé tenir tête à quelques plaisanteries m'étant destinée, montrant que je n'ai pas froid aux yeux. Même si avec mon air de boxeuse, je pense qu'ils l'avaient tous déjà compris. La voix de la seule femme de l'unité s'élève : « Tracy c'est ça ? ». Je me tourne un peu et lui adresse un sourire : « C'est ça... Et toi Jasmine ? ». Je le sais, mais bon, un ton interrogatif ne fait pas de mal. Jazz me corrige-t-elle. J'acquiesce un peu. Je souris à nouveau. « Je suis surprise... Il n'amène jamais personne. Vous vous connaissez depuis longtemps ? ». Le ton qu'elle emploie est assez particulier. Difficile à définir. Ni avenant, ni agressif. Ni neutre. Cette consonance donne l'impression qu'elle est sur la défensive, prête à sortir les crocs. J'imagine que c'est normal d'être protectrice. Mais... Je préfère rester méfiante. Alors je réponds : « Un certain temps oui... Même si pendant longtemps nous nous sommes contentés de nous croiser au détour d'un coffee shop le matin avant d'aller travailler ». Elle me regarde. Je n'ai pas trop de mal à voir que l'interrogatoire n'est pas fini. Mais l'un des hommes passe pour nous redonner deux bières et adresse à Jazz une vanne bien sentie au passage, ce qui m'accorde quelques secondes de pauses pendant lesquelles je cherche Luka du regard, ayant la désagréable sensation de glisser droit dans un piège.
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyJeu 1 Aoû - 23:34

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
Les présentations enfin faites, je pus relâcher le soupir que j'avais retenu inconsciemment jusqu'à présent. Même pour moi, présenter quelqu'un à mes frères et sœurs d'armes n'était pas une mince affaire. Avant aujourd'hui, cela ne m'était même jamais arrivé. Pour des raisons diverses et variées. Premièrement, il n'y avait jamais rien eu de sérieux entre les autres filles et moi – et ce avant ma séquestration en Bialya. Puis, je n'avais pas eu besoin de présenter Jasmine. Pour des raisons évidentes. Dans un signe approbateur, Bear claqua l'une de ses grosses mains sur mon épaule et serra quelque peu le muscle sous ses doigts. De lui, je n'aurais rien de plus mais cela me suffisait amplement. Finalement, je me retrouvais avec une bière à la main et la promesse d'en avoir bien plus dans les heures à venir. Car l'hospitalité texane était ainsi faite. Je faillis d'ailleurs m'étouffer avec ma première gorgée lorsque Caulder – car il n'y avait que lui pour faire de genre de réflexions-  déclara amusé qu'il ne fallait pas taper sa femme. Chacun ria franchement et la situation termina de se détendre.

Rapidement, je me trouvais embarqué dans une discussion purement masculine qui fut vite déserté par la gent féminine – minus jazz qui resta avec nous car partageant le même esprit. Si pendant un temps, je gardais un œil discret sur Tracy, je fus bientôt trop investi dans mes retrouvailles. Pour autant, je n'oubliais évidemment pas sa présence. Je n'étais pas ce genre d'homme. J'avais été trop bien élevé pour me laisser aller à un tel élan de goujaterie prononcée. Cependant, je jugeais qu'elle était entre de bonnes mains lorsque je l'a vis discuter avec Lyla. De toutes les femmes présentes ce soir, la femme de Bear était la plus ancienne – non pas en âge mais en expérience – et était la plus à même à lui apprendre comment naviguer les eaux nouvelles dans lesquelles elle se trouvait. «  Du coup tu repars ? » demanda Clay après que Alex eut terminé de nous conter ses dernières aventures militaires. Du moins les détails qu'il pouvait nous communiquer sans mettre en péril son obligation de secret et de réserve. Bien que nous n'étions pas des menaces pour la nation, nous respections le protocole et nous ne cherchâmes donc pas à en savoir plus. «  Oui. Mois prochain probablement ». «  Et prendre ta retraite ça te dirait pas ? » questionna finalement Bear en le regardant droit dans les yeux. «  Pour faire quoi ? Tourner comme un lion en cage ? Tu sais bien que je sais faire qu'une chose de ma vie..Etre militaire j'ai ça dans le sang » expliqua t-il comme à chaque fois ,«  Luka toi tu me comprends je sais ! » rajouta t-il. «  Oh ne me met pas au milieu » lançais je en levant mes deux mains. «  Puis je suis un civil maintenant » révélais je finalement. Les questions fusèrent. Sans rentrer dans les détails, je leur expliquais simplement que j'avais fini par retrouver le chemin de la raison. Cela arracha quelque rires amusés. «  Tu fais quoi du coup ? A part Tracy bien sur » s'amusa Adam en me faisant un clin d'oeil. Je grognais en le foudroyant faussement du regard. Focalisé sur Dalton, je ne remarquais pas que Jazz choisit ce moment pour finalement s'éclipser. L'alcool aidant certainement. «  Je travaille pour une grosse boîte de sécurité ».

Mes potes y allèrent de leur petit commentaire et je les laissais parler, amusé. C'était ça aussi l'esprit militaire : se mêler des affaires des uns et des autres. Après tout, nous avions tout partagé ensemble.  Les moments de solitude, les coups de cœurs, les coups durs, les pertes, les échecs, les victoires, le sang, la haine, l'amour, le sable et la poussière. Et la liste continuait interminable. «  Bon les hommes, le barbecue va pas se faire tout seul ! » nous apostropha finalement Lyla en mettant des spatules dans les mains de son mari. Les heures s'étaient en effet enchaînées à une vitesse folle et l'heure de dîner était arrivée depuis déjà pas mal de temps. Si je tendais l'oreille, j'étais sûr de pouvoir entendre les cris affamés des estomacs des enfants. Même si ce n'était pas une activité qui demandait plus de deux mains, nous nous mirent tous autour du barbecue avec une nouvelle tournée de bière. Les nouvelles ayant été prises pendant les heures précédentes, la conversation vira sur des sujets d'actualités ou des blagues qui m'amusèrent même si j'avouais qu'elles étaient plus que lourdingues. Personne n'avait jamais dit que les militaires faisaient dans la finesse. Rattrapé par ma vessie, je m'excusais auprès de mes camarades et fis mon chemin jusqu'aux sanitaires du premier étage. Affaire finie, mains lavées, je retournais dans le jardin. La configuration des groupes ayant changé pendant mon absence, j'allais aider Lyla à transporter les lourds plats de viande encore crue. «  Tu voudrais pas apprendre les bonnes manières à mon mari ? ». «  Vu son âge, je crois que c'est rapé .. » me désolais je en regardant le dit homme à travers les vitres de la fenêtre de la cuisine. Lyla ria à gorge déployée et provoqua ma propre hilarité lorsqu'elle me déclara qu'il était alors le temps de demander un divorce. Ces deux là étaient définitivement faits l'un pour l'autre. «  CORLEONE, arrête de draguer ma femme ! » hurla t-il, non sans humour. «  C'est pas ma faute si elle me préfère à toi» répondais je calmement en lui ramenant le premier plat de saucisse à braiser. «  Les beaux gosses alors, ils se croient tout permis » maugréa t-il bon enfant«  Tracy, va falloir te méfier de lui. C'est un joli cœur, il aime toutes les nanas. Surtout quand elles sont mariées » lança t-il finalement envers la jeune femme. Je secouais la tête puis envoyais un sourire désolé à Tracy. De discuter avec Lyla en toute innocence je n'étais pas désolé mais de l'humour de mon ami je l'étais. Si moi j'y étais habitué de longue date, je pouvais comprendre que pour un novice Bear était un personnage déroutant. Comme tous les autres en fait. Mais à la voir comme ça, Tracy n'avait pas l'air traumatisée. Ni excédée. Du moins en apparence.


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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyVen 2 Aoû - 0:18

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Une oreille tendue vers Luka et ses amis pendant ma discussion avec Lyla j'ai pu les entendre parler d'Alex puis tourner la conversation vers Luka et ses propres occupations. Un civil... Je crois que j'ai encore du mal à m'y faire. Et je ne sais pas si cela lui conviendra. Lui revient à la vie civile alors que moi je la quitte. Il faudra que je lui en parle, mais quand ? Et comment ? Il sera sans doute en colère mais... Je ne sais pas, il faudra bien que je sois honnête avec lui. Cela me simplifierait tellement la tâche. Je retiens mon soupire. Lyla m'abandonne pour aller s'occuper de choses et d'autres et avant d'avoir le temps de lui proposer mon aide c'est Jazz qui prend le relais. Me pensant entre de bonnes mains, Lyla nous laisse donc et l'interrogatoire commence. Alors que lui explique que nous nous connaissons depuis un certain temps au croisement d'un coffee shop, elle se contente d'un : « Donc c'est plutôt récent en fait... ». Je retiens une grimace. Comme si elle était satisfaite de l'entendre. Je me contente d'hausser un peu les épaules tout en disant : « C'est un peu plus compliqué que ça ». Je crois qu'on a partagé plus de choses en quelques semaines que je n'en ai jamais partagées avec mes autres relations. Ça a commencé dans le paradoxe temporel. Dans le bureau de Waller... Et dehors, lorsque nous nous sommes battus. Il a fallu nous reconstruire, chacun vivant son drame respectif, mais dans la tempête, il était agréable de savoir que je n'étais pas seule. Je ne peux pas en être sûre, mais j'espère avoir été pour lui la même aide qu'il l'a été pour moi. Quant au reste... nous avons découvert nos failles les unes après les autres. Je ne peux pas me vanter de le connaître intimement, elle le connaît sans doute mieux que je ne le connaîtrais peut-être jamais et cela m'agace un peu. Mais il en sait plus sur moi qui n'importe qui d'autre, excepté Steve. « Oh non... C'est plutôt simple en fait... Les banalités autour d'un café, ce n'est pas trop son style ». Je fronce les sourcils et je demande : « Les banalités autour d'un barbecue non plus ? Oh... Bah si en fait ». Insolente, je le désigne d'un signe de tête alors qu'il rit aux éclats entouré de ses compagnons d'arme. Jazz se pique de ma réflexion. Intérieurement je jubile. Le bras de fer est palpable même si je ne me l'explique pas vraiment. J'ai l'impression qu'elle est jalouse. Oui mais de quoi ? Pendant un instant, je me demande où elle vit. J'espère qu'elle ne vit pas à Washington... Il ne l’avait jamais mentionnée mais… Peut-être se voient-ils régulièrement ? Un frisson désagréable remonte le long de mon dos. Je la regarde et je lui dis : « Il a beaucoup de choses à dire, même s'il n'utilise pas les mots pour le faire ». Il n'a pas besoin de le faire en réalité. Et cela me va très bien. Il m'apaise plutôt que de me relancer. Il m'incite au calme ce qui est un véritable exploit pour moi qui suit toujours prête à me lancer dans toutes les batailles ou toutes les conversations. Pour tromper mes propres angoisses, mes propres difficultés non résolues... Peut-être que j'aurais dû accepter de voir un thérapeute à l'époque... Cela m'aurait épargné tellement d'ennuis... « Tu ne pourras pas le comprendre ». J'avoue être sidérée. De son comportement si frontal.

Mais je n'ai pas vraiment le temps de répondre que Joe interpelle Luka. Mon attention se détourne de Jazz et je regarde ce qui se trame du côté du barbecue. Il aide Lyla à porter les plats chargés de viande. Rien de très étonnant. L'humour entre les deux hommes est évident alors quand il se tourne vers moi pour me prévenir je ris un peu et me contente de répondre un : « Je manie plutôt bien la batte » appuyé d'un clin d'œil, sans préciser pour qui elle serait destinée. Et bien sûr, ça n'est que de l'humour. Je n'en arriverais probablement pas là. Je profite de cet instant pour m'échapper à l'attention malsaine de Jazz préférant me réfugier plus près du barbecue. Franchement je ne sais pas à quoi m'en tenir avec elle. Celle-ci rejoint d'ailleurs les autres. Je m'arrête un instant, laissant mon regard glisser sur les enfants qui s'amusent. Ils sont adorables. Mon cœur se serre un instant. J'ai la chance de ne pas en avoir dans mon entourage proche, de ne pas devoir subir la torture des souvenirs qui s'éloignent petit à petit. Mais ça me manque. Finalement, je reviens vers le barbecue alors qu'une blague déclenche une nouvelle vague de rire. Joe s'approche et me dit : « C'est pas une bonne idée de se mesurer aux gens avec une batte quand on fait la taille d'un schtroumpf ». Il me faut un moment pour réaliser avant de rire et de répondre : « Tu aurais dû voir les autres... ». Oh ça... Ils n'en ont pas menés larges. Bien sûr je n'étais pas toute seule, mais j'ai largement fait ma part du boulot sur cette plage. J'ajoute sur le ton de plaisanterie : « Il n'arrive pas à me tenir, c'est dramatique » en parlant de Luka, avant de rire de bon coeur. Et il n'y arrivera probablement jamais. Même si je suis quand même plus réfléchie qu'avant, c'est déjà ça de gagné. Joe rit avec moi et finalement, j'hausse les épaules simplement, coupant un peu court à la conversation n'ayant pas trop envie de me lancer sur le sujet maintenant, même si j'avoue que j'aurais peut-être des oreilles plus attentives que celles de Luka qui n'a pas été très réceptif à mon propre engouement. Ce que je peux comprendre. A sa place, j'aurais probablement réagit de la même façon. Je profite d’un mouvement de groupe pour me couler aux côtés de Luka, subtilisant d’une façon plus discrète la place que Jazz avait entreprit de venir chercher. Elle me contourne et va se mettre ailleurs. Je reste simple, consciente de n’avoir gagné qu’une première bataille d’une longue série dans une guerre qui me dépasse. J’aimerais bien comprendre, mais là, au milieu des autres ce n’est pas le moment.

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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyMer 28 Aoû - 23:00

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
Lorsque la conversation glissa sur le visage en apparence toujours tuméfié de Tracy, je m renfrognais malgré moi. Rien que le fait de savoir qu'elle avait été en danger faisait monter en moi cette colère. Et un sentiment d'inutilité. Bien sur que je savais que Tracy n'avait pas besoin de mon aide. Mais cela ne neutralisait pas pour autant cette émotion qui naissait à chaque fois au fond de moi. Une réaction absolument masculine, j'en étais moi-même certain. Mais je n'avais jamais prétendu être parfait. Surtout, j'étais un soldat. J'oserais même dire que j'étais le soldat , l'homme fort et armé caricatural qui protégeait la veuve et l'orphelin. Les vieilles habitudes avaient la peau dure et nous n'allions pas nous en cacher. Remarquant mon trouble, Dalton se contenta de m'envoyer un léger coup de coude dans les côtes. Sans sursauter, je glissais vers lui un regard qui en disait long. Il comprenait on trouble, aussi bien que j'aurais compris le sien si les rôles avaient été inversés. Les mots entre nous étaient depuis longtemps superflus. Lorsque Tracy finit par se positionner à mes côtés, je pus lui offrir un sourire sincère et non tiré. Etre avec mes anciens frères d'armes – et mes frères tout court- me faisait un bien fou. Et cela devait se voir de manière assez flagrante. J'espérais seulement que mon air détendu ne serait pas de nature à la vexer. Après tout, il était vrai que je me comportais assez différemment de ce qu'elle avait l'habitude de voir. Les circonstances étaient cependant différentes et je priais pour qu'elle comprenne que ma façon d'être en cet instant et l'homme qu'elle avait l'habitude de côtoyer était la même personne. Les deux faces d'une seule et même pièce. Sans que je ne puisse les retenir, es doigts trouvèrent une mèche de ses cheveux blonds que je repassais derrière la courbe de son oreille pour dégager son visage. Le geste simple et tendre ne passa pas inaperçu. Personne cependant ne trouva quelque chose à y redire. Pour le moment, les moqueries – amicales, toujours amicales – semblaient être oubliées. L'appel du ventre et l'odeur plus qu'agréable de la saucisse y aidant certainement. Chez les militaires, la nourriture passait avant tout. Surtout lorsqu'il s'agissait de la bonne nourriture. Après tout, je pouvais affirmer sans mentir que personne ne prenait véritablement son pied en mangeant des rations. Il y avait définitivement plus gastronomique. Ceci dit, je devais bien reconnaître que l'armée américaine n'était pas la plus mal lotie dans ce domaine. Je me souvenais encore comme si c'était hier de l'allure horrible des rations que mangeaient les soldats de la SAS avec qui j'avais eu l'honneur de travailler.

Lorsque les premières saucisses furent cuites et disposées dans un plat, les enfants passèrent à table. Les adultes ne tardèrent pas à suivre et bientôt la grande tablée fut secouée de rires et d'anecdotes en tout genre. Pour la première partie du repas, les sujets d'adultes furent laissés au placard et les petits purent participer aux conversations et aux blagues. Ces derniers quittèrent cependant bien vite la table, et ce après avoir demandé l'autorisation à leurs parents respectifs, pour jouer encore un peu. Immanquablement alors, les conversations partirent dans tous les sens et la politique se retrouva au cœur du débat. Personnellement, je me contentais d'écouter d'une oreille discrète, le bras placé sur le haut du dossier de la chaise de Tracy et ne participais pas aux discussions endiablées. Lorsque l'on me demanda mon avis, je me contentais de hausser les épaules et de dire ce que je disais toujours : que je ne faisais pas de politique. Ce n'était pas une question de ne pas me sentir concerné par l'état de mon pays. C'était plutôt le fait que je ne m'estimais pas assez.. calé sur ce sujet pour apporter mon opinion. Et puis, il était vrai que j'avais tendance à m'en ficher un peu. Ce n'était pas un sujet qui me passionnait. Et je le laissais alors sans problèmes aux gens qui étaient soit plus qualifiés, soit plus concernés par la question. Cependant, j'avouais que les voir parler plus fort les uns que les autres avait quelque chose de très divertissant. «  Papi, il a dit qu'il ne fallait pas parler religion ou politique en société et surtout pas à table ! » déclara soudainement Brianna avec un petit air furibond sur le visage. Un rire que je tentais d'étouffer se propagea le long de ma gorge. « Et il a bien raison Bri » lui signalais je, définitivement amusé. Vraiment, c'était une leçon que les adultes feraient bien de retenir.

La petite fille rayonna et m'envoya un sourire édentée avant de repartir en courant vers le reste des enfants. «  Ma femme, sa fille, aucun âge ne t'arrête » se moqua Joe en me montrant de sa fourchette. A nouveau je haussais les épaules. «  Je ne suis pas insensible à l'intelligence que veux tu. Si vous étiez moins stupides aussi... » répondais je simplement avec un air mutin. Des grognements jumeaux se firent entendre autour de la table. «  Ah ! C'était donc ça que tu trouvais à Jazz. Moi qui pensais que c'était la façon dont elle maniait le fusil monté de l'hélicoptère que tu trouvais charmant » déclara soudainement Alex avec son humeur bien particulier – à savoir l'art de mettre les pieds dans le plat. Tout en jetant d l'ombre sur la seule femme de l'équipe avec qui il avait toujours eu un problème. Alex aimait les femmes mais n'était pas du genre à apprécier leur présence dans une unité militaire. Un côté macho pour lequel nous lui avions tous donné du grief.   La blague évidemment créa un certain malaise autour des hôtes et invités. Adam se racla la gorge et demanda d'une voix forte à Joe de se remettre devant le barbecue pour continuer de faire cuire les ribs de porc  préparé avec amour par sa chère et tendre. Joe emporta Alex dans son sillage, non sans lui donner une tarte derrière le crâne. Autant dire que malgré l'intervention – peu délicate d'Adam- Alex avait réussi à jeter un froid. Un froid que je ne savais pas vraiment comment combattre.


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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyVen 30 Aoû - 18:23

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Plus que cette victoire sur Jazz, c'est le sourire qu'il m'offre qui est une véritable victoire. Il a l'air différent ici. Mais en réalité je crois qu'il aurait été comme ça, s'il n'avait pas eu la vie qui a été la sienne. Peut-être même aurait-il été encore plus enjoué. Mais si c'était là, peut-être ne nous serions nous jamais rencontrés alors je m'en estime heureuse. Je m'accommode de son silence tant que lui ne s'agace pas de ma perpétuelle excitation. Alors je réponds à son sourire par le mien, large et chaleureux comme à chaque fois qu'il lui est destiné. Le geste qu'il réalise après me tire un plus large encore. Pas qu'il soit froid ou distant, mais il est vrai que ce genre de geste n'est pas monnaie courante. Nous ne pouvons pas nous vanter d'être un couple ordinaire. Lui avec ses difficultés, moi avec les miennes. Construire une relation s'avère bien plus complexe que je ne l'aurais cru et il m'arrive encore de me réveiller la nuit en me disant qu'il vaudrait mieux tout arrêter. Cette foutue manie de tout saboter moi-même par peur de l'abandon. Mais je m'accroche parce que ce que je découvre est tellement mieux que la solitude. Et que les choses ne se sont pas faites dans une sorte de précipitation passionnelle et fusionnelle aussi intense que destructrice. Pas question de se perdre dans l'autre, d'oublier une partie de nous-même pour construire une relation dans laquelle il nous faudrait faire des compromis. On s'apprivoise en découvrant nos bons et nos mauvais côtés et jusqu'à présent, les choses se sont faites bien plus naturellement que je ne l'aurais imaginé. Et ce geste n'attire aucune moquerie plus poussée que quelques sourires amusés. Mais ce sont les saucisses qui l'emportent sur les camaraderies et nous nous retrouvons vite à table. Malgré le fait que je ne sois qu'une pièce rapportée, je n'ai pas trop de mal à me greffer aux conversations diverses qui sont plutôt détendues. Et si je n'ai pas fait partie d'une si grande tablée depuis longtemps, quelques souvenirs remontent à la surface du temps où mes parents se retrouvaient avec leurs amis entre deux déploiements. Une fois leur repas terminé, les enfants s'éclipsent avec politesse. Et presque aussitôt le ton des conversations change, évoluant sur des sujets plus adultes. Politique notamment. Un domaine dans lequel je ne peux m'empêcher de briller parce que les différents gouvernements passent leur temps à voter des lois ou à les modifier et que cela influe forcément sur nos pratiques. Ceci dit, je tâche de modérer la passion qui peut être la mienne dans ce débat et de ne pas oublier dans quel milieu je me trouve. Bien que je me sente bien plus proche d'eux que je ne peux me sentir proche de mes anciens collègues. Et puis, le bras de Luka posé sur le dossier de mon fauteuil est comme un garde-fou. Le voilà bien plus calme, à l'écoute sans pour autant participer. Ce qui n'est pas bien grave. La politique, la religion, l'économie. Autant de débat durant lesquels on marche littéralement sur des œufs lorsqu'on ne sait pas bien ce qu'on dit ou qu'on discute avec des gens aux opinions opposées des nôtres. Je peux comprendre qu'on ne souhaite pas y prendre part. Moi j'aime ce genre de débat. Je suis née pour ce genre de débat.

Mais nous sommes bien vite coupés par Brianna qui nous signale qu'il ne faut pas parler de politique à table. Je tourne mon regard vers elle et sourit alors que Luka donne raison au grand-père de la gamine. Je fais la moue. Moi je ne suis pas d'accord, bien évidemment, mais je ne m'oppose pas à la volonté de l'enfant. Comment diable le pourrais-je avec son air furibond qui la rend bien plus adorable qu'effrayante. Joe reprend la parole en se moquant de Luka. Je ne peux retenir moi-même le léger rire que la remarque provoque. Sa réponse ne tarde pas et me tire un sourire amusé alors qu'il parvient à tirer des grognements de plusieurs personnes autour de la table. Alex répond alors quelque chose qui m'interpelle. Je tourne mon regard vers lui qui ne semble pas le moins gêné du monde de balancer cette bombe. Je ne sais pas très bien ce qui me sauve la mise : le fait que je sois moi-même une experte pour mettre les pieds dans le plat, le fait d'être habituée à voir des preuves non versées au dossier apparaître dans mes affaires ou simplement ma capacité à changer d'expression aussi vite que de chemise, mais j'arrive à juguler la surprise et ne pas trop afficher l'air pincé qui me serait monté si je n'avais pas pu le réprimer. Et maintenant qu'Adam tente de changer de sujet en interpellant Joe pour de nouvelles saucisses sur le barbecue et que Joe emporte Alex dans son sillage sans manquer de lui adresser une claque à l'arrière du crâne, les attentions sont suffisamment détournées pour me laisser le temps de me recomposer un visage normal. J'évite d'interroger Luka du regard parce que je pourrais être plus agressive que je ne le voudrais. Je ne lui ai jamais demandé de me parler de ses relations précédentes pour la simple et bonne raison que je n'avais pas très envie de lui parler des miennes. Mais peut-être aurait-il été judicieux pour lui de me parler de ça avant de m'emmener à un barbecue où elle serait présente. Et maintenant, bien sûr, je ne peux que comprendre l'hostilité flagrante de Jazz. Toujours amoureuse ? A l’affût de la moindre occasion ? Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale à l'idée qu'ils aient pu remettre ça à chaque rencontre de leur unité. Et la voilà encore. Cette incroyable volonté de fer qui me pousserait à me lever, et à prétexter n'importe quelle urgence au boulot pour quitter cette maison sans me retourner. Fuir. Ou faire fuir. En l'occurrence, il serait bien plus facile de fuir. Mais pourquoi ? Pour cette petite voix qui me murmurent que peut être les choses ne sont pas finies entre eux et que tôt ou tard ça finira mal pour moi ? Sans même avoir eu d'explications de Luka ? Non. Avant de prendre la moindre décision, je préfère attendre qu'il me donne sa version de l'histoire. Celle de Jazz ne m'intéresse pas. Et elle n'a pas intérêt à continuer à me provoquer de la sorte. Il ne faudrait pas croire que je suis un chaton. Elle pourrait bien y perdre quelques plumes.

Et vu le froid qui vient de s'installer, il faut relancer la conversation. Et je ne veux pas le faire sur ce sujet, au risque d'insulter cette femme dont j'ignore tout même involontairement par le biais de l'humour. Soudainement, tout le monde me semble hostile à cette table. Comme un secret bien gardé à présent libéré dont tous se sentent coupables. Ou peut-être que c'est juste moi qui déraille... Parce que c’est plus facile pour moi, je me tourne vers Brianna : « On ne parle pas de politique alors mais est-ce que j'ai le droit de parler de l'espace ? ». Elle ne sait pas trop quoi me dire alors elle hausse les épaules et me dit un : « Bah euh... Oui je crois » qui me permet de me tourner, après lui avoir adressé un clin d'œil, pour interroger les gens présent à table : « Est-ce que vous avez entendu parlé de la découverte de la NASA ? ». C'est récent, à peine quelques jours. Peut-être tous n'ont pas encore vu ça. Mais déjà la discussion se relance. Certains pensent qu'il s'agit d'un vaisseau extra-terrestre, d'autre que c'est simplement un astéroïde. Personne n'est vraiment fixé et je n'hésite pas à donner mon avis sur la question qui n'est pas vraiment fixé non plus. J'ai eu trop de choses à regarder dans les dossiers de S.H.A.D.E pour penser à voir s'ils avaient plus d'infos sur celui-ci. Et si je l'avais fait, je ne pourrais pas en parler, donc bon, ce n'est pas si grave. Difficile de réprimer la première chose qui m'est venue : l'incident de Morro Bay. Plus évident, plus médiatique. Mais plus inconfortable pour Luka. Autant ne pas en rajouter une couche. La conversation est passionnante, et vive. Tous semblent bien heureux de se lancer dedans pour évacuer la gêne qui était présente. Et le sujet ne tarde pas à évoluer vers d'autres. Joe et Alex nous ont même rejoint avec de nouvelles saucisses et se sont joints à la conversation. Feindre est facile, étonnamment. Mais la boule qui s'est formée dans mon ventre est de plus en plus importante. Jusqu'à ce qu'elle ne devienne insupportable, alors je prends congé prétextant un besoin urgent et j'entre dans la maison. Il me faut m'y prendre à plusieurs fois pour trouver la salle de bain et refermer la porte pour m'y adosser pour souffler longuement en fermant les yeux. C'est étrange à quel point je suis capable de me battre pour de parfaits inconnus alors que je suis incapable de le faire lorsqu'il s'agit d'établir de nouveaux contacts. Et je n'aurais pas peur de m'interposer entre Steve et la mort, mais la simple idée de devoir me battre pour Luka en prenant le risque de perdre me terrifie. Encore et toujours. La peur de la perte. La peur de l'absence. Et cette douleur... Je ne veux plus jamais la ressentir. Je prends quelques instants pour respirer, me passe un peu d'eau sur le visage puis tire la chasse alors que je n'ai rien fait, juste au cas où on écouterait, me lave les mains et sort. Je m'arrête en cours de route, dans la cuisine, pour répondre à un message de Steve qui se demande pourquoi je suis à l'autre bout du pays justement la semaine où il s'y passe un truc dingue. Il me connait trop bien... Un sourire amusé passe sur mes lèvres pendant que je réponds. Je verrouille mon téléphone et le range. Ne pas faire de scène. Ne pas insulter un membre de leur équipe. Ne pas perdre la face. Me voilà en terrain hostile et plus que jamais je regrette d'avoir renoncé à ma volonté de ne plus m'engager dans ce genre de relation...
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyDim 8 Sep - 23:11

Tracy &
Luka

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Sur l'initiative de Tracy, la conversation repart tant bien que mal. Habitué des comportements de mes amis, je savais cependant qu'ils sont encore mal à l'aise. Les regards furtifs qu'ils me lancent trahissent d'ailleurs leurs agitations. Mais finalement après quelques minutes de plus, la gêne termina de se dissiper et chacun y alla à nouveau de son petit commentaire – cette fois ci sur les découvertes de la NASA. Pour ma part, je restais à nouveau silencieux. Sans réellement le chercher, je croisais le regard de Jazz qui tenta un léger sourire. N'ayant évidemment rien contre elle, je lui rendis son geste, tout en espérant que cela ne serait pas mal interprété. J'avais cependant toujours été très clair avec elle et elle devait donc savoir à quoi s'attendre. Du moins j'osais l'espérer. Et puis, elle devait bien savoir comme moi que nous étions voués à l'échec. Il y avait trop de bagages, trop d'expériences en commun entre nous. Pour certains, cela voulait dire des bases de couple solides mais pour des soldats … c'était juste du stress en plus. Finalement, Tracy s'excusa et je la regardais s'en aller avec un très léger froncement de sourcils.  Du coin de l'oeil, je captais le regard de Lyla qui haussa des sourcils pour me faire passer un message. Un message que je recevais cinq sur cinq ? Je décidais cependant de ne pas me lever pour la suivre tout de suite. Je lui laissais ainsi le temps d'aller aux toilettes si elle le souhaitait et de reprendre ses esprits. Personnellement, je savais que j'aurais apprécié que l'on en fasse autant pour moi. A défaut de manuel précis, je me fiais donc à mes instincts. Et à la règle d'or si chère à Confucius.

Estimant avoir attendu assez longtemps, je m’éclipsais donc à sa suite, sous les regards pas dupes de mes amis de longue date. Pour toute réponse, je roulais des yeux et les laissais à leurs remarques crasses et autres plaisanteries. Heureusement dites à voix basse si bien qu'aucune ne pus parvenir aux oreilles de Tracy. Elle n'avait pas besoin d'entendre les bêtises qui sortaient de leurs bouches. Chez eux, c'était cependant une deuxième nature et j'aurais bien du mal à la protéger de leurs stupidités. Qui plus était, j'avais déjà failli à cette tâche. Après tout, je n'avais pas pu la protéger d'Alex et de sa trop grande bouche. Après, j'étais probablement aussi en tord. Avec un soupir, je comblais les derniers mètres qui me séparaient de la maison principale. Je pénétrais dans cette dernière et laissais la porte se refermer dans mon dos. Je retrouvais Tracy au milieu de la cuisine. Avec un léger sourire, je m'appuyais contre le pilier qui faisait l'angle et la regardais un instant. Parfois, je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi une femme si gracieuse et ravissante – et surtout intelligente – m'avait choisi moi. Franchement, elle semblait être trop bien pour moi. Clairement, je n'avais pas grand chose à lui offrir. A part une vie brisée et un mental en berne.

Sachant que ces pensées n'allaient rien faire de bien pour moi, je me forçais à les chasser. «  Tout va bien ? » questionnais je finalement, signalant ainsi ma présence auparavant silencieuse. Bien entendu, je pouvais me douter de sa réponse. Je n'étais pas innocent au point de ne pas comprendre certaines choses. «  Je suis désolé pour Alex ... comme tu as pu le voir ce n'est pas la finesse qui l'étouffe» commençais je doucement en me détachant du mur pour me rapprocher de sa position. J'hésitais un instant à a toucher avant de finalement laisser glisser ma main sur son épaule. «  Et je sais que j'aurais probablement du te parler de Jasmine » continuais je, assez homme pour admettre mes fautes. «  En toute honnêteté, ça m'est sorti de l'esprit parce que ça ne me semblait pas si important que ça. Elle ne compte pas pour moi. Ou du moins si, elle est une amie de longue date mais c'est tout » admettais je en me reculant finalement pour me poser contre le rebord du lavabo – heureusement sec.


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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyLun 9 Sep - 20:47

 It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Lorsque j'entends sa voix, je me tourne dans la direction de laquelle elle provient. La question est presque malvenue, mais s'il est là, j'imagine qu'il s'en doute. Et je dois avouer que je ne sais pas bien quoi lui répondre. Je pourrais lui mentir. Et je crois que je l'aurais fait dans n'importe quel autre contexte. Mais il est, là, appuyé contre le pilier, et cela semble déjà beaucoup pour lui. Je reste silencieuse, débattant avec moi-même de la meilleure réponse à lui fournir ? Le gifler ? Crier ? Faire une crise ? Sourire et mentir ? Partir ? Attendre la fin du week-end, rentrer à Washington et m'installer à Ant-farm ? Mhh. La violence, les cris, ce n'est pas mon genre. Quitter la ville, par contre, me semble une solution plus que viable sur le moment. Mais une partie de moi s'y oppose. Et pas seulement parce que cela signifierait que je ne verrais plus Steve aussi souvent. Il reprend la parole, s'excusant du comportement d'Alex, ce qui me fait froncer les sourcils. Vraiment ? Est-ce réellement ce qu'il pense ? Qu'Alex est responsable de ce qui vient de passer ? Comment diable pourrait-il avoir connaissance des choses que Luka a tues ? Il s'approche. Et je dois me faire violence pour ne pas reculer. Pour ne pas le repousser. Parce que c'est ce que je sais faire de mieux. Ce sont mes réactions naturelles : m'enfuir lorsque cela devient trop sérieux ou lorsque je suis blessée. Me terrer. Guérir. Me jurer de ne jamais recommencer. Faire une nouvelle rencontre. Et recommencer. Un cercle malsain dans lequel je vis depuis si longtemps que c'est difficile de rompre ces habitudes qui ont été les miennes. De repousser cette peur irrationnelle et si violente de la perte. Je ne refuse pas le contact, figée. Aux prises avec moi-même. Me débattant avec mes propres difficultés sans un mot, sans un geste, sans laisser paraître quoi que ce soit, tout en l'écoutant. Je ne repousse pas le contact. Mais j'essaie de ne pas me laisser amadouer. Probablement. A nouveau, je fronce les sourcils. Est-ce que c'est parce que je suis en colère que j'ai du mal à laisser venir les efforts qu'il fait jusqu'à moi ? Il reprend la parole. Ca m'est sorti de l'esprit. Comment ? Comment une relation intime peut-elle sortir de l'esprit ? Et comment cela ne pourrait pas être important ? Vu leur histoire commune, cela a forcément de l'importance. Toutes les relations ont de l'importance. Elles surviennent à des moments précis de nos vies pour de bonnes raisons. Et le lien très fort qu'il conserve avec elle est important. Elle aura toujours une place dans sa vie, peu importe ce qu'il peut bien en penser. Et cela sera à moi de l'accepter et de faire avec. Et cette peur qui me tort le ventre est si intense que la souffrance est presque aussi douloureuse que de mettre un terme à notre relation maintenant. Lorsqu'il s'appuie contre le lavabo, je ne peux réprimer le regard inquiet qui me monte. Mais je ne dis rien. Il ne semble pas avoir de réaction. Est-ce qu'il aurait pu en avoir une ? Alors qu'il semble se sentir si bien ici ? Enfin. Semblait. Semble. Je n'en sais rien.

Il faut dire quelque chose. Parler. Réagir. Maintenant. Je ne peux pas m'enterrer dans un trou de souris, et il y a assez peu de chance que je sois frappée par la foudre. Je croise les bras, comme pour me protéger. Pour me donner consistance aussi. Pour en pas m'effondrer. Et là, je ne peux m'empêcher d'être en colère contre moi-même. D'être si faible. D'en être encore là. De ne pas savoir faire autrement que de rechercher quelque chose que je perdrais forcément. « Alex ne pouvait pas savoir ». Le pauvre n'a pas à porter les erreurs de Luka. Bien sûr, ce n'était peut-être pas la réflexion à faire, mais bon, j'avais cru comprendre qu'ils manquaient tous parfois de tact et qu'entre eux, ils n'étaient pas du genre à s'épargner. J'aurais probablement bien mieux reçu les choses si j'avais été préparée à ce que je pouvais recevoir. Même si cela n'avait rien d'une attaque contre moi, bien évidemment. J'en suis très consciente. Je réprime mon soupir. « Ecoute je... ». Je marque une pause cherchant mes mots. Je n'ai pas envie de m'engager sur ce terrain-là. Pourtant, on y est bien forcés, n'est-ce pas ? « Je n'ai pas posé de question sur ta vie amoureuse parce que je ne suis pas prête moi-même à y répondre, et que je ne vois pas pourquoi j'exigerais de toi quelque chose que je ne peux pas faire ». Ce n'est pas juste, et cela j'en ai parfaitement conscience. « Mais peut-être que tu aurais pu m'en parler... Avant de me la présenter... ». Cette fois je grimace. Comprenant bien mieux l'attitude de Jasmine. Dont je ne sais pas si je dois lui parler ou pas. Je ne sais pas moi-même ce que cela signifie. Cherche-t-elle à le protéger ? Cherche-t-elle à évincer la concurrence ? Je n'en sais rien. Il semble de son côté être très au clair concernant leur relation. De ce que je peux en comprendre vu ce qu'il a dit, il ne semble plus rien y avoir entre eux. Je ne sais même pas quoi dire sur le reste. Sur l'importance que cela a. Parce que nous n'avons probablement pas les mêmes valeurs de référence. Parce que c’est peut-être juste moi qui débloque. Je me passe une main sur le visage et me détourne un peu. Perdue.

Je fais quelques pas dans la cuisine, essayant d'évacuer la peur et la nervosité qui m'envahissent par vague engloutissant tout le reste sur leur passage. Silencieuse à nouveau. Parasitée par mes propres démons intérieurs. Incapable d'attribuer une échelle de gravité correcte à tout cela. Incapable de gérer ce genre de chose toute seule, sur le vif. Alors je finis par dire : « Si. Elle compte pour toi, peu importe comment, alors c'est important... ». Mais s'il n'y a plus rien, rien de plus qu’une amitié, alors j'imagine que cela semble moins grave que cela n'y paraît n'est-ce pas ? « Je ne sais pas gérer ce genre de choses... Je suis plutôt du genre à m'en aller quand ça devient trop compliqué ». Enfin, ça, je crois le lui avoir déjà fait comprendre. Je ne suis pas beaucoup plus douée que lui pour gérer les sentiments et les relations. Alors, dans le fond, on est pas si différents tous les deux. Au moins sur cela. Même si les raisons sont différentes, les conséquences semblent les mêmes. Enfin, en partie.  « Mais on est au beau milieu du Texas et je serais bien incapable de partir maintenant... ». Faux. Archi-faux. Je pourrais appeler un taxi. M'en aller. Je pourrais prendre les clés de la jeep et partir sans me retourner, laissant aux bons soins de ses amis de le ramener à l'aéroport. Et je pense qu'il en a parfaitement conscience. Je pourrais aussi me téléporter à Ant-farm, mais ça, il ne peut pas le savoir. Mais... Mais je n'en ai pas envie. Parce que je ne veux pas donner raison à Jasmine. Et parce qu'il est là, essayant de rattraper les choses alors qu'il n'est pas du tout à l'aise avec ce genre de choses. Je continue à marcher sans le regarder, essayant de faire le tri au milieu de tout ce que je ne peux pas gérer pour le moment. Finalement je m'arrête, j'inspire. Dans la balance des avantages et des inconvénients, le fait qu'il soit là, à essayer de me rassurer vaut plus que le reste. Et la différence de valeur émotionnelle accordée à ce genre de choses peut expliquer qu'il n'ait rien dit. Après tout, lui non plus n'est pas un exemple en termes de gestion des relations amoureuses. Et ce qu'on a construit, malgré tous mes faux pas et les siens, enfin bon, il n’y en a pas eu tant que ça de son côté, en vaut la peine. Je me tourne à nouveau vers lui. « Est-ce qu'il y a autre chose que je dois savoir ? ». Enfin, bien sûr, il ne me parlera pas de choses secret défense, alors je parle évidemment de choses plus personnelles, plus privées qui pourraient ressurgir au cours d'une conversation, même si étrangement, je pense qu'ils feront tous bien plus attention maintenant. Et j'en profite pour demander : « Il n'y a plus rien entre vous pour toi, mais elle est au clair avec ça ? C'est pareil de son côté ? ». Je pense que c’est bien qu’on soit au clair avec tout ça. Tous les trois. Parce que du coup, je me pose quand même des questions vu ce qu’elle m’a dit. Mais bon, je vais déjà attendre de voir ce qu’il me répond avant de la charger. Je ne veux pas forcément la mettre en difficulté, même si ça n’a pas semblé la gêner elle de se comporter comme ça envers moi. Si c’est un test, franchement, je n’apprécie pas vraiment. Je le regarde un moment et puis finalement, je m’approche et je l’embrasse, avant de reculer d’un pas. Je ne suis pas vraiment en colère dans le fond, juste un peu perdue.  
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyMar 10 Sep - 22:49

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
« Ecoute je... Je n'ai pas posé de question sur ta vie amoureuse parce que je ne suis pas prête moi-même à y répondre, (…) mais peut-être que tu aurais pu m'en parler... Avant de me la présenter... ». Doucement, je hochais ma tête pour acquiescer. Oui,j'aurais probablement du lui en parler avant. Au moins pour qu'elle évite de l'apprendre de cette façon. Cependant, je ne mentais pas en disant que cela m'était sorti de l'esprit. Mon histoire avec Jasmine n'avait été qu'une passade et elle était loin de définir le lien que j'avais avec elle. Car avant d'être une femme que j'avais aimé plusieurs fois au creux de draps, elle était avant tout l'un de mes frères d'armes. L'une des collègues. C'était ainsi que je la voyais. Que je l'avais toujours vu. C'était cette partie qui importait pour moi. Clairement cependant Tracy ne voyait pas les choses de cette façon. Peut être à sa place aurais je ressenti les choses comme elle les ressentait. Mais justement à sa place je n'y étais pas. La seule chose que je pouvais faire à présent était de reconnaître mes tords et de m'en excuser. Jamais je n'avais voulu la blesser. Et si par malheur j'y étais arrivé malgré moi, je devais y remédier. C'était ainsi que j'avais été élevé après tout. « Si. Elle compte pour toi, peu importe comment, alors c'est important... » déclara Tracy en faisant bien évidemment écho à mes pensées. Ses mots ne pouvaient que prouver à quel point nous ne fonctionnons pas de la même façon. Néanmoins, je ne voyais pas ça comme un obstacle. Il fallait juste que j'apprenne. Que j'apprenne à faire mieux. Communiquer avait toujours été mon plus gros défaut. Ce n'était pas la chose à laquelle j'étais la plus doué. Encore moins lorsqu'il fallait que je m'épanche sur mes sentiments ou mes émotions. J'avais passé tellement de temps à être l'homme fort de la famille qu'il m'était presque impossible de me montrer réellement vulnérable à présent. Cette carapace je l'avais endossé de bon cœur pour protéger les miens. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne me jouait pas des tours. Parfois, être une présence avenante et silencieuse ne suffisait plus.  Et c'était pour cette raison que malgré mon mal être actuel j'étais là, debout devant elle, à seulement quelques mètres.

« Je ne sais pas gérer ce genre de choses... Je suis plutôt du genre à m'en aller quand ça devient trop compliqué.  Mais on est au beau milieu du Texas et je serais bien incapable de partir maintenant... » continua t-elle. Ses paroles eurent pour effet de m’enserrer le cœur. Et de le faire battre de nervosité dans ma cage thoracique. Pour autant, j'étais prêt à lui laisser la voiture et à payer son billet d'avion si partir était réellement ce qu'elle désirait. La retenir ici contre son gré ne faisait pas parti de es intentions. Silencieux, j'attendais son verdict. C'était à elle de prendre la décision qui était la mieux pour elle. Et c'était partir alors je lui offrirais les moyens de le faire. Et ce même si cela faisait tomber un poids dans mon estomac. Lorsqu'elle se tourna vers moi, je pus sentir mon cœur dans ma poitrine se serrer un peu plus. « Est-ce qu'il y a autre chose que je dois savoir ? » demanda t-elle cependant. De choses qu'elle devait – voir avait besoin – de savoir , il y en avait des tonnes. Mon histoire familiale pour commencer. Une histoire peu conventionnelle mais dont je n'avais pas honte. Oui je n'avais pas été élevé par mes parents mais je savais que ces derniers avaient faits ce qu'ils pouvaient. Pour moi, ils avaient terminé leurs études. Ils avaient construit une vie dont ils savaient que je pouvais être fier. J'admettais parfois être jaloux de mes sœurs. Jaloux de savoir qu'elles avaient eu une vie à laquelle je m'étais parfois surpris à rêver. Cependant, cela ne durait jamais longtemps. Ma grand mère était un cadeau du ciel et jalouser mes sœurs revenait à dévaloriser l'éducation, le temps et l'amour qu'elle m'avait donné. Et ça c'était parfaitement inconcevable. Car à cette femme je lui devais absolument tout.  

Et après ça, il y avait mes états de services. Ma captivité. Les sévices que mon corps avait subi et dont elle avait juste pu apprécier les cicatrices. Il y avait toutes les choses affreuses que j'avais du faire. Ces choses que parfois je regrettais et parfois ne regrettais pas. Et ce manque de regret me maintenait par moment éveiller. Me donnait l'impression d'être détaché de mon humanité. Ceci dit, sur le sujet des relations amoureuses – car c'était de ça dont nous parlions- il n'y avait pas grand chose à dire. Mes expériences réelles se comptait sur les doigts d'une seule main. «  Quand je me suis engagé, à 18 ans, j'étais en couple avec mon amour de collège. Elle s'appelait Dolores et à l'époque je pensais que c'était la femme de ma vie. Au bout de six mois de déploiement, elle m'a plaqué et nous en sommes restés là. Eux.. » disais je en faisant un vague signe de la main vers l'extérieur pour désigner mes camarades, « ne la connaissent pas. Ils ne l'ont jamais rencontré et je doute fortement que tu la croises un jour ». Même moi je n'étais plus de contact avec elle – si on oubliait la fois où en revenant du paradoxe j'étais allé la trouver pour m'assurer qu'il n'y avait pas un gamin partageant mon adn dans la nature. La réponse avait été négative et l'on s'était quitté en bons termes, sans promesse de se revoir. Nous étions des adultes très différents des enfants et adolescents que nous avions été. Chacun de notre côté, nous avions refait notre vie et l'autre n'avait plus de place dans cette dernière. Nous appartenions au passé. Là où Tracy était mon présent. Et j'espérais mon futur. «  Comme Jasmine, elle appartient à un passé depuis très longtemps révolu ». «  Il n'y a plus rien entre vous pour toi, mais elle est au clair avec ça ? C'est pareil de son côté ? ». « J'ai été le plus clair que je pouvais. Je t'assure qu'elle sait à quoi s'attendre ». Après, je n'étais pas dans sa tête et ne pouvais donc pas prévoir ni ses réactions .. ni ses envies. J'avais été honnête et correct avec elle.

Un petit sourire soulagé se posa sur ma bouche lorsqu'elle s'en empara très brièvement. Au moins, elle ne me repoussait pas. Malgré tout, je pouvais clairement voir le tumulte dans ses yeux bleus. Elle n'était qu'à moitié rassurée. Elle doutait. De moi. Peut être même d'elle même. Comme elle venait de l'avouer, elle fuyait dès que la situation devenait compliquée. «  Tracy.. » soufflais je tendrement en la regardant se triturer les méninges, «  si je n'étais pas sincère avec toi ou honnête, tu ne serais pas là » terminais je finalement en faisant allusion pour la première fois à ce que je pouvais bien commencer à ressentir pour elle. Ce que je ressentais pour elle tout court. Je n'étais pas encore prêt à mettre des mots formels sur notre relation mais je ne pouvais nier l'attraction.



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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyMer 11 Sep - 19:45

 It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Le silence est oppressant. Mais il est libre de choisir s'il va me répondre ou pas. Cette petite partie totalement irrationnelle en moi me hurle de partir. Mais je tiens bon, bien fichée sur mes pieds, plantée dans le sol dans l'attente ce qu'il décidera de me dire. Et quand il reprend la parole, je l'écoule. Il me parle de son premier amour, la femme de sa vie. Enfin, la femme de la vie d'un adolescent. Il paraît qu’on n’oublie jamais son premier amour. C'est quelque chose dont je ne sais rien moi-même me demandant si jamais déjà tenu à quelqu'un comme je tiens à lui. C'est surprenant. Je ne me suis jamais posé autant de questions. Les choses n'ont jamais semblé si insurmontables. Et pourtant, je suis toujours là. Parce que les choses sont différentes avec lui. La façon dont il se comporte avec moi, la façon dont il me regarde. Lui. Tout court. Il est différent. Il me précise que le reste de son unité ne la connait pas et que je ne la croiserais surement jamais. Ce qui me va très bien. De toute façon, s'ils ne sont pas en contact, il y a peu de chance que cela arrive. Et il précise qu'elle appartient au passé. Mais Jasmine fait toujours partie de sa vie. Donc, elle n'appartient pas totalement au passé. Mais la relation qu'il a eue avec elle, si. Je devine que c'est ce qu'il sous-entend. Que c'est ce qu'il veut dire quand il dit que cela n'a pas d'importance. Ce sont à l'évidence, les deux seules personnes dont il semble important de parler. Mais je me doute qu'il n'y a pas eu qu'elles. Mes épaules semblent moins lourdes et la boule qui me nouait le ventre se détend. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais. Je ne comprends pas très bien ce que je cherchais en demandant cela. Mais au moins, je n'aurais plus de mauvaises surprises. Le reste, leurs missions, leur passé militaire, je ne peux qu'imaginer qu'il n'y a pas que des belles choses. Qu'ils n'ont pas fait que des choses honorables. Et je l'accepte. Pour l'avoir vécu dans une autre vie, je comprends mieux. Quant à sa famille, j'aurais tout le temps d'en apprendre plus, plus tard. Et hormis quelques situations très extrêmes, je ne pense pas pouvoir être choquée. Même si, j'en ai déjà vu des choses glauques au sein de certaines familles dans les tribunaux. J'espère qu'il n'y a rien de cet ordre dans son placard. Mais je me sentirais plus en mesure d'essuyer en plein milieu d'une foule ce genre de surprises que celle qui m'est tombée dessus plus tôt à table. Il répond ensuite à ma question. Elle sait à quoi s'attendre. Bien. J'acquiesce un peu. Et je choisis de ne pas aborder notre conversation. Je verrais si au fil de la journée, elle poursuit son petit numéro. Et en fonction de cela j'aviserais.

Au regard de tout cela. De ses paroles, de mes propres sensations, de mes réflexions et de ce recul que j'essaie de prendre, je m'approche de lui pour l'embrasser, rapidement. Les choses sont encore floues et j'aurais besoin de temps pour réussir à faire le tri. Mon prénom passe la barrière de ses lèvres, soufflé, sur un ton que je n'ai jamais vraiment entendu dans la bouche d'un homme à mon égard. Je fronce un peu les sourcils me demandant bien ce qui peut bien m'attendre encore. Et les paroles suivantes me laissent figée, un instant. La panique s'insinue en moi. Pourquoi ? J'aurais dû m'y attendre n'est-ce pas ? Me proposer de venir ici, ce n'est pas vraiment comme m'emmener voler. C'est tellement différent. C'est une étape importante. Que je n'ai jamais franchie auparavant. Alors pourquoi est-ce que ses paroles me font paniquer comme ça ? Parce que je suis heureuse de les entendre ? Parce qu'elle me rassure ? Parce que je partage ces sentiments ? Enfin... Ce qu'elle implique en termes de sentiments ? Je ne suis pas bien sûre. Mais cela ne peut pas être négatif. Je finis par sourire un peu en disant : « Je suis désolée… ». Penaude, je me tords les mains. Je regarde le sol quelques instants et je relève un peu les yeux vers lui : « Et je suis contente que ça soit le cas et puis dans le fond, je le savais déjà.. ». Qu'il soit honnête. Qu'il m'ait proposé de venir. Je sais que c'est aussi difficile pour lui que ça ne l'est pour moi. Mais il ne l’aurait pas fait si ça n’en valait pas la peine, s’il ne me voyait pas comme quelqu’un à présenter à ses amis. Je lui dis : « Je ne regrette pas d'avoir accepté ton invitation ». Même si je panique et que je me dis que c'est une erreur de l'avoir fait. Parce que de toute façon, je me dis toujours que c'est une erreur de me lancer dans ce genre de relation. Pourtant, même si une partie de moi pense ça, partir m'aurait attristé. Pour la première fois. D'ailleurs, le simple fait que je sois encore là est presque inexplicable. Je suis là, c'est tout. J'inspire un peu. Je me sens quand même plus calme. Je ne devrais pas douter. Ni de lui, ni de moi. Ni avoir peur de l'avenir. Parce que cela m'a toujours empêché de vivre d'une certaine façon. J'ai rencontré tant de gens que j'ai laissé partir par peur de m'attacher. Des amis, des amants. Des gens qui auraient pu marquer ma vie, y trouver une place. « Laissons cette histoire de côté, je ne veux pas gâcher ta journée ». Je lui offre un sourire plus assuré. Après tout, il n'est pas là pour se demander ce qui va lui tomber dessus maintenant. J'hausse un peu les épaules et je lui dis : « J'ai besoin d'une analyse ». Peut-être bien oui. Un sacré bon thérapeute d'ailleurs. Je souris un peu et je m'approche de lui pour venir réclamer une étreinte, simple. Pas plus. Le seul avantage que je trouve à toute cette histoire ce que je ne pense plus à vouloir plus. Cette simple étreinte me suffit. Je profite de sa chaleur quelques instants avant de me redresser et de proposer : « On y retourne ? ». Parce qu'à tous les coups, ils prennent des paris sur tout un tas de trucs que l'on a pu faire. J'attrape sa main dans la mienne et l'entraîne à l'extérieur pour revenir vers la table. Un sourire flotte à nouveau sur mes lèvres. Je peux le faire. Il est tant que j'apprenne à avoir moins peur de ce que je pourrais perdre pour profiter de ce que j'ai et de ce que je pourrais avoir si je m'en donnais la peine.
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyLun 23 Sep - 22:43

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
Un sourire se posa sur mes lèvres lorsqu'elle retourna – dans une habile pirouette- mes déclarations. Si l'on pouvait les appeler comme ça. « Je ne regrette pas d'avoir accepté ton invitation ». Presque malgré moi, je riais doucement en secouant doucement la tête. «  Crois moi.. tu n'as encore rien vu » continuais je sur le même ton amusé. Jusqu'à présent, elle avait été plus ou moins épargné. Malgré les remarques un peu lourdes ou pleines de sous entendues, les quelques œillades amicalement moqueuses, et la remarque d'Alex et ce qui avait suivi, elle avait été épargné jusque là. Je les connaissais tous assez bien pour savoir que dans quelques bières de plus, elle pourrait bien finir par regretter de les avoir rencontré. Cela m'avait toujours beaucoup fait rire de voir à quel point ils pouvaient tous se transformer en militaire de base avec un peu trop d'alcool dans le sang. Sans atteindre leur niveau, je savais cependant que je n'étais pas en reste. En tant que première génération à être né sur le continent américain, je portais fièrement ma nationalité et les couleurs de mon drapeau. Au sens figuré et parfois... au sens propre.   Loin de moi l'idée cependant de lui raconter les aventures du slip à l'aigle coloré. Il y avait définitivement des choses qui devaient être oubliées. Et dans un coin de mon esprit, je priais pour qu'aucun n'est l'idée d'en parler. On disait bien souvent que le ridicule ne tuait pas …. néanmoins, je n'étais pas prêt à tester la véracité de ce dicton. «  Ne t'en fais pas, je te protégerais contre leurs petits quotients intellectuels de militaires bourrés » reprenais je, en continuant de rire doucement. « Laissons cette histoire de côté, je ne veux pas gâcher ta journée. J'ai besoin d'une analyse ». Un autre sourire trouva son chemin jusqu'à ma bouche une fois que mon rire se fut finalement dissipé. «  Comme toutes les autres personnes présentes ce soir » soufflais je simplement en la regardant. Évidemment, je me comptais dans le lot. Un fait qu'elle ne pouvait ignorer vu tous les obstacles que je mettais – parfois sans m'en rendre compte- sur nos routes respectives et sur celle de notre relation. Clairement, je n'étais pas un cadeau du ciel. Tout son contraire. J'avais plus de problèmes que de cheveux sur la tête. Et j'exagérais à peine. A nouveau, je ne pus m'empêcher de me sentir extrêmement chanceux de cette chance qui m'avait été offerte. Il fallait croire que j'avais du faire quelque chose de bien dans cette vie ou dans une autre pour qu'elle soit mise sur ma route.

Tendrement, je passais mes bras autour de son dos pour la serrer contre moi lorsqu'elle vint à ma rencontre. Dans le silence, nous profitâmes de la présence de l'autre sans nous soucier du reste du monde – composé essentiellement pour le moment de seulement quelques ex militaires et leurs familles. « On y retourne ? ». Pour toute réponse, je hochais la tête et saisissais sa main pour la ramener vers l'extérieur et vers la table où les conversations battaient leurs pleins. Lyla nous adressa un sourire et tapota mon épaule lorsqu'elle se leva pour débarrasser. Sans moment de gêne, nous fûmes capables de nous réinsérer dans les conversations. Naturellement, nous migrâmes lorsque l'heure fut bien avancée vers le feu qu'avait allumé Joe dans le fond de son jardin. Quelques couvertures et coussins furent passés entre les participants et tout le monde fut bientôt confortablement installé. «  Les enfants, qui veut des smores ? » cria Dalton. Des exclamations joyeuses lui répondirent et bientôt tous les enfants convergèrent vers nous. Avec un remerciement, j'attrapais la pique qui me fus tendue et enfourchais un chamallow à son extrémité pour le faire griller dans les flammes. Une fois qu'il eut la couleur appropriée – entre rouge et brun – je le retirais et le mettais sur un bout de chocolat entre deux crackers. «  Tu me le donne ? » demanda une petite voix sur ma droite. Bailey me décocha un sourire édenté lorsque je lui donnais ma gourmandise. «  Mais B, je viens de t'en faire » rouspéta son père. «  Ceux de Luka, ils sont plus beaux. Toi ça coule, c'est laid » rétorqua t-elle, pas le moins du monde gênée. «  Non mais ce qu'il faut pas entendre. Faites des gamins je vous jure » grommela Bear sous les rires de tout le monde. «  Moi aussi je veux ceux de Luka » cria joyeusement son autre fille.

Bientôt, je me retrouvais au centre de l'attention et les smores quittaient mes mains à la vitesse de la lumière pour ravir les plus petits estomacs. Ce fut finalement les parents qui mirent fin à la mascarade et accompagnèrent les enfants à l'intérieur pour laver mains et dents puis les mettre au lit. Libre je pus finalement faire d'autre smores pour moi. Avisant cependant le regard de Tracy, je lui donnais mes deux premières fournées. A la troisième, je pus enfin enfourner le sésame dans ma propre bouche. Ma sweet tooth s'en retrouva ravie. «  Alors dis moi Tracy, Luka t'a t-il déjà parlé de l'aigle coloré ? » demanda Clay avec un sourire carnassier qui en disait long. Enfer et damnation. « Vraiment, elle a pas envie de savoir » répondis je en peu trop prestement. « On a bien rigolé pourtant » continua t-il. « Comme si tu t'en souvenais, t'étais tellement rond que tu devais pas te rappeler de ton propre prénom » répliquais je. Adam commença à rire aux éclats et provoqua l'hilarité de tous les autres. «  Okay, Okay... » finit-il  par admettre en levant les mains en signe de reddition. Il allait falloir que je pense à changer d'amis. «  Sais tu alors au moins pourquoi on l'appelle Snafu ou Buddha ? » questionna t-il à la place. Jugeant la question sans danger, je croisais simplement les bras et haussais un sourcil dans sa direction. Tous les regards – y compris évidemment celui de Tracy – se portèrent sur moi. «  Ah parce que c'est à moi de raconter en plus » pestais je sans hargne. Juste pour la forme.  Après tout, ils cherchaient bien à se payer ma tête. Je devais donc au moins faire semblant de me rebiffer. «  Ces idiots ont commencé à m'appelle Buddha parce que  - selon eux- j'avais une façon très … religieuse de m'occuper de mon appareil. Tout en zen » expliquais je en reprenant leurs propres explications bancales, «  quant à SNAFU...j'ai gagné ce surnom au vu de ma .. capacité au chaos ». Chacun y comprendra ce qu'il voudra. Hors de question cependant de lui avouer que c'était parce que j'avais été des plus désordonné dans ma jeunesse. Je tenais à garder un minimum de dignité.


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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyMar 24 Sep - 23:49

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Rester là et m'accrocher. Je suis plutôt fière de moi. Et terrifiée. De ce dans quoi je m'engage. J'ai peur de ce que je pourrais gagner tout autant que de ce que je pourrais perdre. Et soudainement, j'entrevois de l'espoir. L'espoir d'une vie plus stable, l'espoir d'une vie de famille. Même si nous en sommes encore loin. Mais pour la première fois, je me dis que peut-être je pourrais y arriver. Même s'il est abimé et que je suis complètement secouée. Il me prévient gentiment que je n'ai encore rien vu. Mais je ne peux qu'imaginer. Et je crois que le pire est passé... Enfin, selon mes critères de gravité et par rapport à notre relation. Je peux essuyer les diverses blagues et moqueries sur moi. Pour le reste, jalousie déplacée mise de côté, ça devrait aller. Et il me dit qu'il me protègera ce qui me fait rire et dit : « Normalement je ne suis pas une demoiselle en détresse ». Je viens finalement à sa rencontre, pour retrouver son contact et je lui fais un clin d'œil et j'enchaine, relevant mon besoin d'analyse. Et il me répond que c'est le cas de toutes les personnes présentes. Je fais la moue et je l'embrasse sur la joue. Je profite de l'étreinte silencieusement avant de lui proposer d'y retourner. C’est avec plaisir que je rends son sourire à Lyla reprenant place à la table ainsi que dans la conversation progressivement. Sans trop de gêne. C’est plutôt rassurant de voir que l’ambiance n’est pas complètement refroidie. Et je suis heureuse pour Luka qui peut retrouver la conversation avec ses amis et profiter d’eux autant que possible. Très vite, j’oublie le reste. J’oublie ce moment plus que weird.

Le temps passe vite. La nuit tombe et il est bientôt temps de faire les smores. Les fameux smores autour des feux de camp. Un véritable délice. Je ne peux qu'en manger autant que possible jusqu'à être à deux doigts d'exploser. Alors tout naturellement, je prends place à côté de Luka, assise en tailleur près du feu, attrapant une pique pour faire griller les chamallows. Ce que je ne manque pas de faire à la perfection. Et très vite, tous les enfants sont autour de Luka pour lui voler ses smores parce qu'ils sont beaux. Plus beau que ceux de Joe selon les dires de sa propre fille Bailey. Les deux fillettes sont adorables. Je penche un peu la tête, perdue dans mes pensées, enviant silencieusement leur bonheur simple. Bien sûr, c'est un bonheur mérité. Une bulle de douceur dans le chaos. Une étincelle de sérénité au milieu de l'enfer. Et alors que les smores disparaissent aussi vite qu'il les fait, mais de temps en temps je lui en glisse un ou deux pour l'aider parce que tous les enfants dévorent ses créations aussi vite que leurs ombres ce qui ne lui laisse pas vraiment de répit. Mais il faut dire qu'ils ont l'air vraiment très bons. Et lorsque finalement, tous les enfants sont couchés, je profite de sa faiblesse pour me faire fournir deux smores en lui adressant un regard de chiot battu qui s'assortit très bien à mes blessures. Mais je n'en abuse pas et finalement le pauvre peut se faire enfin plaisir à lui.

C'est à ce moment-là que Clay me demande si Luka m'a déjà parlé de l'aigle coloré. Je penche la tête et secoue la tête en lui répondant que non, mais il coupe court à ses explications. Luka ne lui laisse pas l'occasion de détailler. Je suis triste. L'histoire semblait plutôt fun. Je note ça alors qu'il commence à m'expliquer - non sans avoir râlé - pourquoi ils le surnomment Snafu ou Buddha. Je regarde mon compagnon avec une curiosité vivace. Je suis heureuse de pouvoir en apprendre plus sur lui. Et j'esquisse un sourire. Je l'imagine tellement prendre un soin religieux de son appareil. Et cette attitude mesurée qu'il a en permanence. Malgré toutes ses vigilances, il a quelque chose d'apaisant. Alors ce surnom, Buddha, il lui va plutôt bien. Mais ce qu'il me dit par rapport au chaos me questionne. Je me redresse et déplie ma jambe en demandant : « Comment ça au chaos ? ». Je fais craquer ma nuque et demande : « Tu veux dire que le chaos te trouvait partout ? Ou que tu semais le chaos ? Au milieu des gens ou des lieux ? ». C'est trop vaste comme explication. Et franchement, je pense qu'il sait que je ne lâcherais pas le morceau tant qu'il ne m'aura pas répondu. Et d'ailleurs je souris un peu en disant : « Tu sais qu'il n'y a rien qui m'échappe quand on parle de chaos n'est-ce pas ? ». Le chaos me trouve où que j'aille et s'il ne me trouve pas, c'est moi qui le trouve et qui me jette dedans avec grand plaisir. Et je me tourne vers Clay en disant : « Et j'ai bien envie de connaître cette histoire d'aigle coloré... Vraiment très très envie ». L'avantage c'est qu'il n'y a personne pour exposer mes propres dossiers. Comme cette fois où j'ai nargué cette vieille morue toujours là à observer et espionner sa rue en lui montrant ma petite culotte licorne. Un moment de folie. Un très grand moment de folie. Je me penche pour attraper une bière parmi celles qui sont posées non loin du feu et non loin de moi, n'oubliant pas d'en tendre une à Luka aussi. Il a bien le droit de se détendre un peu. Je m'étire un peu en faisant craquer ma nuque. J'ai hâte d'en apprendre plus. Mais Clay, en bon ami me répond : « Ça serait trop facile. J'adore balancer ce genre de dossier mais qu'est-ce que tu as à offrir en échange ? ». Je fais une légère moue avant de rire. Il faut que j'en passe par là pour avoir cette info ? Mhh... « La première fois que j'ai voulu lui faire à manger, j'ai réussi à faire brûler tout le repas... Ma cuisine ne sert que de décoration, un vrai catalogue ikea... ». Je souris amusée et dépitée à la fois de mon incroyable incapacité à rater tout ce qui s'apparente à un repas. Cela tire quelques rires. Je regarde Clay interrogateur prête à entendre son anecdote sur Luka.
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptySam 28 Sep - 16:45

Tracy &
Luka

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell
« Comment ça au chaos ? » questionna évidement Tracy. Dans son regard, je pouvais lire toute sa curiosité. Peut être que cela n'était pas aussi sans dangers que je l'avais pensé au premier abord. « Tu veux dire que le chaos te trouvait partout ? Ou que tu semais le chaos ? Au milieu des gens ou des lieux ? ». Quelques rires s'élevèrent dans l'assemblée. Pour ma part, je fronçais un peu du nez, un manque évident d'envie de lui répondre.  «  Quelque chose comme ça » déclarais je finalement pour espérer apaiser son questionnement, sans en dire trop pour autant. « Tu sais qu'il n'y a rien qui m'échappe quand on parle de chaos n'est-ce pas ? ». Oh oui, ça je le savais. Il ne m'avait pas fallu longtemps pour m'en apercevoir. Tracy était comme un aimant. Elle attirait les situations délicates comme le miel attirait les insectes. Cela faisait cependant une partie de son charme. « Et j'ai bien envie de connaître cette histoire d'aigle coloré... Vraiment très très envie ». A nouveau, je grognais dans ma barbe mal rasée de trois jours. Clairement, quelqu'un cherchait à me punir aujourd'hui. D'un regard,  je lançais un avertissement à Clay. Un qu'il pouvait lire de manière claire. Je savais pour autan déjà qu'il allait l'ignorer. Alors je lui promettais milles vengeances. Et ce juste en le regardant. Mais nous nous connaissions assez pour qu'il sache reconnaître la lueur qui brillait au fond de mes prunelles. « Ça serait trop facile. J'adore balancer ce genre de dossier mais qu'est-ce que tu as à offrir en échange ? ». Bear, assis à mes côtés, accrocha sa main sur mon épaule en signe de soutien. Même si je savais pertinemment qu'il riait intérieurement aux éclats. Lyla à ses côtés se montrait aussi curieuse que Tracy et haussa un sourcil dans ma direction. Pour toute réponse, je me renfrognais un peu plus et écoutais l'histoire de Tracy. Une histoire qui était loin d'être aussi pathétique que la mienne. Car je savais qu'elle allait arriver. «  Tu regrettes hein ? Qu'on ne soit plus à l'armée. Tu aurais pu utilisé ton grade et on autorité sur lui pour le faire taire » chuchota Joe pour ma seule intention. «  Tu n'as pas idée » répondais je sur le même ton en tournant juste à peine ma tête vers lui.  

«  Bon Tracy c'était pas l'histoire du siècle mais puisque c'est ta première fois avec nous, je vais te donner un passe » lança Clay, en se frottant les mains. Elle aurait de toute façon pu lui dire l'histoire la moins intéressante de la planète qu'il aurait enchaîné avec ce qui arrivait. Il était trop … impatient de raconter cette histoire.  «  .. Sarenza.. » lâchais je dans un faux toussotement. Adam, toujours bon public renversa sa tête vers l'arrière pour recommencer à rire. «  Vous êtes ridicules » hoqueta t-il. « Alors là Luka c'est un coup bas... On a promis de ne jamais évoquer cette histoire ! On a fait un pacte mec ! Un pacte de bro ». Avec un sourire innocent peint sur ma bouche, je fixais Clay et son regard soudainement très inquiet. Yeux froncés, il me considéra un instant. Il dut cependant venir à la conclusion que le jeu en valait la chandelle. Clairement, m'humilier – de manière amicale – était plus important que la perspective de se retrouver plus tard à ma place. Contrairement à lui ceci dit, je n'étais pas prêt à le mettre autant sous le feu des projecteurs. Un fait dont il devait avoir conscience et dont il allait pleinement profiter. J'étais vraiment trop sympa. Et puis, il avait raison. Nous avions fait un pacte. Un pacte que je n'étais pas prêt de briser malgré la tentation. Clairement, ils ne me méritaient pas. «  Tu ne m'auras pas comme ça Corleone. T'es pas aussi terrifiant que le parrain mec ». Dépité par cette référence dont j'avais eu maintes fois la victime, je secouais la tête.

«  Alors tu vois Tracy, la veille de prendre un avion retour pour les Etats-Unis après un déploiement de 9 mois, on a décidé de... s'amuser un peu » commença t-il alors que je laissais échapper un dernier soupir, pour la forme. « Si tu sais à qui parler, tu peux te faire procurer le meilleur alcool sur la base. Vers une heure du matin, heure à laquelle on devait embarquer, on était … dans un état second. Luka, ici présent, a décidé qu'il devait porter son slip porte bonheur pour le trajet. Il a appelé ça le slip anti crash ». Déjà les ricanements pouvaient se faire entendre alors que de plus en plus contrit, j'essayais de me faire tout petit. «  Alors là au milieu du tarmac il a décidé de se mettre nu et d'enfiler son slip porte bonheur... un slip avec un aigle aux couleurs des usa. Notre officier supérieur était tellement furieux qu'il a forcé Luka à ne porter que son slip et a mis la climatisation à fond » asséna t-il finalement, son rire entrecoupant ses propos. «  Il faisait un froid de loup dans cet avion et il avait même pas le droit à une couverture » termina t-il en essayant les quelques larmes de rire qui s'étaient perdues au coin de ses yeux. Mon dieu, une catastrophe tout de suite serait la bienvenue.


Pando
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MessageSujet: Re: It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas)   It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell (tracy, texas) EmptyDim 29 Sep - 0:32

It's gonna be hell when you hear mother freedom ringin' her bell

Quelque chose comme ça. La réponse de Luka ne me satisfait pas du tout. Je le regarde, lui rappelant que rien ne m'échappe quand on parle de chaos. Insistante. Inquisitrice. Mais il ne faiblit pas. Je fais la moue et me tourne vers Clay. Mais il ne se laisse pas non plus convaincre facilement. Alors je raconte une histoire. Ni trop embarrassante, ni pas assez. C'est un peu fade évidemment, mais je ne vais pas tout raconter maintenant. Je ne les connais pas vraiment. Et avec Jazz et ce qu'il vient de se passer, je ne suis pas sure d'être prête à me dévoiler comme ça. Je pourrais raconter beaucoup de choses, mais certaines sont... pour le moment proscrites. Plus tard peut-être. Qui sait. Mais cela lui convient. Mais avant qu'il commence, Luka lui dit un mot. Je me tourne vers Luka pendant qu'Adam s'esclaffe ouvertement. Je donne un coup de coude à Luka protestant qu'il n'a pas le droit de menacer Clay pour qu'il se taise. Et celui-ci se moque de Luka en lui signalant qu'il n'est pas aussi effrayant que le parrain ce qui me tire un sourire. Je me tourne vers Clay en signalant : « Qui est-ce que tu essaies de convaincre ? ». Luka peut être effrayant, j'en suis sûre. Je ne l'ai jamais vu faire, mais je ne peux que l'imaginer à sa façon de se tenir, à son histoire et à ce qu'il a traversé. Je pense qu'il doit faire bien plus peur que Clay ne veut bien l'avouer. Et d'ailleurs, cette simple menace, un seul mot, cela a dû l'inquiéter tout de même. Assez pour qu'il hésite. Avant de finalement se lancer dans une histoire qu'il ne veut que trop raconter. Alors évidement, j'écoute avec attention. Et ce que j'entends me tire un fou rire bienveillant. Je me tourne vers Luka et je me penche pour l'enlacer tout en l'embrassant sur la joue : « Tu as dû avoir très froid... ». Et c'est vrai. Je ne me moque pas. Il a vraiment dû avoir froid. Je me redresse et interroge Clay du regard : « Tu en as d'autres ? ». Des histoires. La soirée se poursuit. Les anecdotes filent autour de la table. Tout le monde y passe. Des histoires militaires aux histoires de couples, des histoires gênantes aux véritables histoires drôles, plus les bières descendent et plus le ton de la conversation se fait léger. Adieu la politique et bonjour les choses plus amusantes. Les larmes roulent sur les joues tellement les gens rient. Et moi aussi. D’ailleurs, à certains moments je ne peux pas m’empêcher de poser des questions ou de trouver certaines histoires qui me sont arrivées similaires à celles énoncées. Cela dure jusqu’à tard. Et j’ai dû mal à retenir tout ce que j’entends mais je fais de mon mieux pour ne pas laisser passer d’informations importantes sur Luka. Ce qui est facilité par le fait que je descends beaucoup moins vite les bières qu’eux. Finalement, il est bientôt temps de tous aller dormir. Et c'est avec une certaine gêne - il faut bien le dire - que je me retrouve à dormir dans le même lit que lui. Gêne pour moi, pour lui, difficile de savoir, avec la peur de perdre encore une fois le contrôle de moi-même. J'aurais aimé pouvoir lui assurer une vie simple, calme et sans accroc où on aurait pu s'apprendre sans avoir d'enjeux et de précipitations. Mais nous sommes fatigués et alcoolisés tous les deux. Alors une fois dans le lit, nous nous endormons rapidement. C'est la lumière qui me réveille le lendemain. La lumière et une douleur dans ma joue. Je me lève pour aller me débarbouillé et me soigner avant de revenir dans la chambre. La maisonnée s'éveille, le déjeuner se passe bien. Et nous voilà prêts à repartir vers nos vies quotidiennes à la fois si ennuyeuses et si excitantes. Un équilibre parfait qui penche plus vers l'un pour lui et plus vers l'autre pour moi. Mais au milieu, nous nous retrouvons pour maintenir cet équilibre qui nous permet de nous stabiliser petit à petit, étape par étape. Le voyage du retour se fait paisiblement, y compris le vol et une fois à Washington, on se dit au revoir pour mieux se retrouver plus tard. Je dois aller à Ant-farm et lui a aussi des obligations.
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