a goddess, a speedster, and a demon walk into a bar (adopte un mec) | diana & barry

Décidément, ses nouvelles fonctions au sein du S.H.A.D.E. conduisaient Jason Blood à s’initier à toutes sortes de fantaisies – et si les réunions sociales et autres inaugurations avaient souvent ponctué son quotidien au fil des siècles, ces dernières années, son attitude plus recluse l’avait presque rendu étranger à ce genre de curieux plaisir. C’était une enquête qui l’avait mené à Coast City, et si la piste suivie n’avait finalement pas abouti, Father Time avait insisté pour qu’il reste dans les parages, juste au cas où. Il avait donc bien fallu qu’il se fonde dans le décor, le brave chevalier, au milieu de ces vacanciers en pagaille, et quelle meilleure occasion que les festivités liées à l’ouverture d’un nouvel hôtel de haut standing ? A la vérité, il avait quelque peu hésité, puis finalement, avait décidé que se prêter au jeu des mondanités ne pourrait pas lui faire de mal. En souvenir du bon vieux temps. Un cocktail à la main, lunettes de soleil sur le nez, élégamment vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon de lin – même en vacances, Jason Blood se refusait à commettre le moindre relâchement, merci bien – il était l’image même de la bohême tranquille, profitant sereinement du soleil, de l’air marin, et du temps qui semblait s’écouler au ralenti dans la torpeur chaleureuse de l’été californien. Qui aurait pu soupçonner que quelques vers savamment prononcés auraient suffi à faire apparaître, au milieu de cette foule détendue, un des démons les plus destructeurs que l’enfer ait eu la joie de produire ?

Ah. Oui, Diana de Themyscira était plutôt susceptible de le soupçonner, elle. Tombé quasiment nez à nez avec la célèbre princesse des Amazones, Jason resta un bref instant interdit, se demandant avec toute la sincérité du monde si elle allait dégainer une épée et lui trancher la tête ici et maintenant afin de parer à toute éventualité – et franchement, il n’aurait pas pu l’en blâmer. Mais, plutôt que de prendre ses jambes à son cou ou d’en appeler à sa chère moitié, Jason choisit plutôt de se fendre d’un sourire aussi courtois que cordial. Allons. Les relations entre Etrigan et la Ligue de Justice étaient déplorables, mais si lui, l’hôte, était encore là malgré l’animosité notamment de Batman, c’était bien qu’ils avaient trouvé une forme de terrain d’entente, n’est-ce pas ? « Princesse Diana. » la salua-t-il avec un plaisir, au fond, sincère. Obéissant à des règles de courtoisie sans doute désuètes, mais auxquelles il était encore attaché, qu’on lui pardonne son côté vieux jeu, il s’inclina devant la déesse et la gratifia d’un baisemain sans fioritures. « Moi qui commençais à désespérer de croiser un visage familier. Le soleil californien vous sied à ravir. » Mais oui, décida-t-il. Ils pouvaient bien se montrer cordiaux en ces circonstances somme toute très pacifiques. De plus, c’était bien elle, s’il avait bien compris le règlement de ce drôle de concours, qui avait choisi de passer la journée avec lui, non ?

Mais Diana n’était pas venue seule, et les yeux gris de Jason glissèrent sur l’adorable petite fille qu’elle portait à son bras. A elle aussi, il adressa un sourire. « Et voici la digne fille de sa mère, je suppose ? Je ne crois pas avoir eu l’occasion de vous féliciter. Bien le bonjour, petite demoiselle. » Brièvement, son esprit se laissa aller au souvenir d’une autre petite fille, un peu plus jeune que celle-ci la dernière – et première – fois qu’il l’avait vue. Quel âge avait sa petite Kathryn, déjà, désormais ? Qu’était-elle devenue ? Avait-elle eu un père, pour compenser l’absence d’un autre qui ne lui aurait apporté que désolation et détresse ? Bien vite, il chassa ces tristes considérations de son esprit et se composa à nouveau un visage tranquillement assuré. « Et je crois que nous ne serons pas seuls, si je ne m’abuse… » Scrutant la foule, à la recherche du troisième larron de leur étrange assemblée. « Un certain Mr Allen. Une de vos connaissances ? » demanda-t-il à Diana, elle qui les avait choisis tous les deux. Un autre superhéros, plus anonyme ? La curiosité de Jason était indubitablement piquée. Et avec Etrigan sagement retranché en Enfer, il n’y avait aucune raison de craindre la moindre catastrophe, n’est-ce pas ?

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Sire Jason. Depuis combien de temps ne l’avait-on pas appelé ainsi, à l’exception de Father Time qui ne le faisait qu’à titre semi-sarcastique ? Un nouveau sourire teinté de nostalgie vint éclairer les traits de l’ancien chevalier de la Table Ronde qui se serait, pour l’occasion, presque laissé aller à se perdre dans le labyrinthe des souvenirs. Mais non – il était venu en partie pour profiter de sa journée, et il comptait bien le faire, au même titre que Diana de Themyscira et son adorable fillette, avec le père de laquelle, amusante coïncidence, il semblait partager un nom. Il espérait tout de même que cet autre Jason avait un peu moins de démons dans son placard que lui – au sens propre comme au figuré. Démons dont Diana était très consciente, ainsi qu’elle ne manqua pas de le lui rappeler. Comment lui en vouloir, si sa fille et son conjoint étaient dans les parages ? « Ma moitié a fort à faire ailleurs. Torturer des pécheurs, brûler des démons mineurs qui ont eu le malheur de le regarder de travers, la routine. Je doute qu’il nous importune. » répondit-il avec toute l’amabilité du monde – mais le regard qu’il adressa à Diana traduisait parfaitement tout l’ambivalence dont ils étaient tous les deux conscients. Même si elle le tolérait lui, sa présence n’en restait pas moins un risque de tous les instants. Et la trêve de maintenant, pourrait d’un instant à l’autre se transformer en guerre ouverte. Bien reçu. Jason se détourna et porta son verre à ses lèvres – décidément, cette journée s’annonçait sous d’excellents auspices.

Mais bientôt, ce fut au troisième larron de leur petite troupe d’entrer en scène, et Diana avait beau lui avoir dit ne pas le connaître, Ophelia, elle, n’avait pas du tout l’air d’accord avec sa chère maman, et Jason leurs adressa à toutes les deux un sourire sincèrement amusé qui vint dessiner des pattes d’oies au coin de ses yeux. « Promis, je ne lirais pas son esprit pour essayer de deviner qui c’est. » chuchota-t-il à la princesse des Amazones alors que Barry Allen faisait enfin son apparition. Barry qui, lui non plus, n’avait visiblement pas reçu le mémo de ‘faisons semblant de ne pas nous connaître’, ou l’avait abandonné sitôt qu’Ophelia avait grillé sa couverture. Drapé dans sa courtoisie habituelle, Jason le salua d’un hochement de tête pour lui éviter une acrobatie avec Ophelia pour lui serrer la main. « Enchanté de même, Mr Allen. Diana était justement en train de me dire que vous vous connaissiez bien, tous les deux. » déclara-t-il le plus innocemment du coup, incapable de résister à l’idée de taquiner un petit peu la fille de Zeus. Oh, ça va, ils avaient bien le droit de s’amuser, non ? Et il ne dérogeait pas à sa promesse : même si son esprit entraîné sentait émaner des bribes d’aura et de souvenir de son nouvel interlocuteur, Jason décida de préserver le mystère quant à l’identité secrète de Barry Allen. Lequel des superhéros masqués pouvait-il bien être ?

Bien décidé à jouer aux devinettes toute la journée, Jason se retourna sur le bar pour attraper le programme laissé à disposition des invités, et s’éclaircit la gorge. « Puisque nous avons une après-midi et une soirée devant nous… » Avec un bébé sur les bras, il doutait de voir ses deux compagnons faire la fête toute la nuit. « Voyons ce que le Blue Lagoon a à nous offrir. » L’avantage de ces inaugurations, c’était que les organisateurs rivalisaient toujours de créativité pour ces choses-là. « Initiation à la plongée sous-marine – malheureusement interdite aux moins de douze ans, mes excuses, miss Ophelia… Yoga et tai-chi en bord de mer, pour une petite remise en forme ; quoiqu’à vous regarder tous les deux, je doute que vous en ayez vraiment besoin. » remarqua-t-il en regardant tour à tour Wonder Woman et son compagnon, lui aussi apparemment taillé à même un roc de montagne. Un athlète, peut-être ? Jason nota son hypothèse dans un coin de sa tête, et retourna à son programme. « Demi-journée en bateau pour aller observer les otaries et les dauphins, initiation snorkelling avec palmes, masques et tuba, saut à l’élastique, par la barbe de Merlin, il y en a pour tous les goûts et les couleurs. » commenta-t-il en tendant le programme à Diana afin qu’elle puisse se faire sa propre idée de la chose – après tout, c’était elle qui avait une petite fille sur les bras, même si la petite fille en question était présentement dans les bras d’un autre. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers Barry, curieux et inquisiteurs. « Vous-même Mr Allen, une quelconque contre-indication ? » Savait-on jamais, songea-t-il, bien déterminé à trouver ses indices. « Ou au contraire, une idée de ce que vous aimeriez faire de cette journée ? »




 

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Si quelqu’un avait dit à Jason Blood, quelques années plus tôt, qu’il se retrouverait un jour à échanger des civilités avec Wonder Woman et un mystérieux superhéros au bord d’une piscine près de la mer, au lieu d’essayer de leur survivre après une incartade de trop avec Etrigan, il lui aurait sûrement éclaté de rire au visage. Mais qu’aujourd’hui reste une leçon précieuse pour l’immortel qu’il était : même avec l’âge honorable de quinze siècles au compteur, il pouvait encore être surpris, et apprendre la signification de l’expression ‘ne jamais dire jamais’. Et s’il en était aux aveux, il admettrait bien volontiers qu’il était infiniment plus agréable de se pencher sur le programme proposé par un hôtel en bord de mer avec une Amazone, plutôt que de sentir la puissance de ses coups – même par procuration, puisque c’était ce pauvre Etrigan qui ne manquait jamais de s’attirer ses foudres, à force de ne pas apprendre de ses erreurs et de refuser d’écouter son hôte. Un sourire énigmatique au coin des lèvres, Jason porta son cocktail à ses lèvres et se désintéressa brièvement du programme pour embrasser la scène du regard. Pourquoi exactement la moitié de la Ligue de Justice et quelques autres héros avaient tous choisi de se rassembler à l’inauguration d’un hôtel lui échappait un peu, mais si aujourd’hui était jour de trêve, alors il était bien déterminé à en profiter. Et si d’aventure, Etrigan décidait de pointer le bout de ses griffes, le comité d’accueil était déjà là pour sagement le renvoyer d’où il venait.

Et alors qu’il laissait ses pensées dériver, il semblait bien que ses deux compagnons de la journée aient trouvé une idée pour leur plaire à tous les quatre, et Jason adressa un sourire à la petite Ophelia qui gigotait dans les bras d’Allen. « Pourquoi ne pas faire tout ça à la fois ? » proposa l’ancien chevalier, en regardant Diana, puis Barry. « Je suis certain que les employés du bateau ne verront aucun inconvénient à ce que nous amenions de quoi nous sustenter, la faune marine de Coast City sera au rendez-vous, et vous, Diana… » Jason laissa échapper un rire. « Vous êtes Wonder Woman. Si vous demandez gentiment, je suis sûr que la petite demoiselle aussi aura droit à son premier baptême de plongée et tuba, hm, little miss ? » Jason n’avait pas assez d’expérience en communication avec les jeunes enfants pour déterminer si elle avait compris, mais à la façon dont Ophelia lui rendit son sourire en babillant joyeusement et en tapant des mains, il décida arbitrairement qu’elle venait de bénir son plan parfait. « Alors c’est décidé. A nous les joies du grand large. » Et, avec un enthousiasme renouvelé, Jason entraîna ses deux compagnons dans son sillage. Après tout, ils avaient plusieurs missions à accomplir : trouver les bateaux affrétés pour l’occasion, trouver un pique-nique qui satisferait les ambitions de Barry Allen, et informer qui de droit de leur destination. Ce qui, dans le cas de Jason, se résumait à personne – du temps économisé.

Une heure plus tard, et les trois comparses filaient sur l’eau à bord d’une embarcation, finalement sans Ophelia qui avait été confiée à la garde de son père, en compagnie d’un équipage de trois matelots, et deux autres familles, quoiqu’aucune ne soit accompagnée d’une enfant en aussi bas âge qu’Ophelia. Le vent marin était vivifiant, le soleil brillait toujours haut dans le ciel, et Jason admirait le paysage, accoudé au bastingage, en compagnie de son étonnante escorte. « Je viens de me souvenir que la première fois que j’ai posé le pied sur un bateau, il y a… treize ou quatorze siècles, nous étions justement en partance pour Themyscira. Curieux comme l’Histoire n’a de cesse de se recouper. » commenta-t-il joyeusement. « Je garde un souvenir impérissable de ce cher Vandal Savage s’émerveillant comme un enfant de notre rencontre inopinée avec un serpent géant des mers. » Abandonnant son poste d’observatoire, Jason alla se rasseoir avec ses compagnons d’aventure, et s’asseyant à côté de Barry, fut frappé d’une étrange impression qui lui fit froncer les sourcils et s’immobiliser sur place, avant qu’il ne se détende et adresse au pauvre homme un regard désolé en posant une main sur son épaule. « Mr Allen, je suis navré de vous l’apprendre, mais il semblerait que vous alliez souffrir d’une rencontre malheureuse avec une méduse, aujourd’hui. Rien de grave, mais si j’étais vous, je demanderais au capitaine de préparer la trousse de secours. Pour limiter votre inconfort. » Avantages et désavantages de ses dons de précognition. Spoilers. Et c’est tout sourire qu’il se tourna vers Diana. « Mais ces charmantes bestioles vous laisseront tranquille. Il semblerait qu’être la nièce de Poséidon ait ses avantages. »

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La remarque de Diana, bien loin de le vexer, lui arracha un rire. Oh oui, les souvenirs avaient été particulièrement flous pendant de nombreuses années, mais depuis qu’il avait levé le sortilège d’Etrigan, ils lui revenaient parfois avec une clarté étonnante. Comment oublier leur débarquement catastrophique sur les côtes de Themyscira, guidés par l’intrépide Exoristos, alors qu’ils venaient de traverser les mers à la poursuite de vampires assoiffés de sang amazone ? Et si Exoristos l’exilée avait gagné son ticket de retour à Themyscira, Jason pouvait parfaitement concevoir que la reine Hippolyta bannisse pour toujours de ses terres ce fou furieux de Savage. Ou même lui, le porteur d’un démon qui souillerait leur île paradisiaque plus sûrement d’une gangrène fulgurante. Jason Blood était un paria, et il avait pris le parti d’en rire – les Amazones avaient juste encore plus de bonnes raisons de les tenir à distance, lui et ses drôles de camarades, que les autres. Amusé, il jeta un regard en coin à Diana, se demandant quels souvenirs elle-même pouvait garder de cette drôle de rencontre – lui ne se souvenait guère avoir croisé la princesse lors de leur escale, mais à son âge et avec un compagnon comme Etrigan dans la tête, sa mémoire était loin d’être des plus fiables. Après avoir relâché Barry de son emprise, il leur adressa à tous les deux un sourire amusé, et laissa ses yeux gris se tourner à nouveau rêveusement vers la mer. L’aventure avait toujours fait partie de sa vie, aussi loin qu’il s’en souvienne – mais de temps en temps, l’aventure facile et sans danger avait aussi du bon.

Et puisque Mr Allen avait l’air du même avis et de ne pas craindre ces chères méduses, il n’y avait aucune raison de ne pas en profiter. Soudain, des exclamations de surprise et d’émerveillement leur firent tourner la tête à tous les trois, et Jason se redressa à son tour pour contempler la superbe baleine à bosse qui venait de les gracier de sa présence. Après quinze siècles d’existence particulièrement déprimants et sanglants, il trouvait de plus en plus difficile l’exercice périlleux de s’émerveiller de la beauté du monde. Et pourtant, parfois, dans l’obscurité, il avait encore la surprise de trouver des moments de grâce, comme des petites bulles d’oxygène salvatrices dans la noyade. Un livre intéressant. Une œuvre d’art touchante. Un paysage à couper le souffle. Ou une baleine à bosse offrant son ballet aux modestes spectateurs qu’ils étaient alors. « Peut-être ces merveilles gardent-elles leur saveur justement du fait de la rareté de nos rencontres avec elles, Diana. » philosopha-t-il, un sourire en coin, alors que la baleine retournait dans l’eau dans un torrent d’éclaboussures. Mais ça n’allait visiblement pas arrêter la princesse des Amazones, qui leur lança un défi, avant de se jeter à l’eau. Littéralement. Interloqué, Jason arqua un sourcil, puis regarda Barry d’un air interrogateur – et le jeune homme se déshabilla à son tour avant de plonger tête la première. Sans bouger, Jason l’observa faire, puis soupira en ignorant les regards interloqués des autres passagers. « Allons. Mille cinq cent ans, et je n’ai jamais nagé avec les baleines. Pourquoi pas ? » réfléchit-il à voix haute – sans se soucier de savoir si on l’entendait – en se débarrassant de sa chemise et ses lunettes de soleil, avant d’à son tour plonger dans la mer.

Si Jason n’avait jamais été un grand nageur, il était au moins un athlète, et n’eut guère de mal à rejoindre Diana et Barry en quelques brasses bien calculées, avant de repousser ses cheveux trempés sur son front. « Un peu fraîche, mais la vue est imprenable. » commenta-t-il en barbotant à la surface de l’eau. Allaient-ils encore apercevoir des baleines ? Ou des requins, peut-être ? Ou des serpents géants – du moment que Vandal Savage n’était pas de la partie, tout lui paraissait supportable. Jason scruta l’eau des yeux, et soudain, il lui semblant qu’une ombre, massive et gigantesque, passait juste sous leurs trois silhouettes. « Oh-oh. » lâcha-t-il, curieux – et, après avoir pris une inspiration et retenu son souffle, il se laissa couler sous l’eau. Ses yeux, peu habitués à l’eau salée, eurent besoin de quelques secondes d’ajustement, mais même à travers le flou de l’eau et du sel, il n’eut aucun mal à distinguer la forme imposante qui nageait lentement sous leurs pieds. Bien vite, il remonta à la surface, et interpella ses deux camarades. « Venez voir sous l’eau ! » Et sans attendre de voir s’ils suivaient le mouvement, il plongea à nouveau avec enthousiasme, s’aventurant à un peu plus d’un mètre sous la surface. La lumière du soleil perçait encore assez l’eau translucide pour leur permettre de voir, dans toute leur splendeur, une immense baleine à bosse… escortée de ce qui ressemblait à un tout jeune bébé baleineau. Rarement en quinze siècles d’existence, Jason n’avait-il vu spectacle aussi émouvant. Un sourire accroché aux lèvres, il pivota dans l’eau pour gesticuler à ses camarades en direction des deux créatures marines. Quelque part au fin fond de l’enfer, il entendit son démon de compagnie grogner. Ha. Etrigan n’aimait pas ce qui était beau, émouvant, ou pire, mignon. Avec ces deux baleines, le combo était assuré. Quelle jolie victoire.


 

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