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 <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)

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MessageSujet: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyDim 21 Avr - 0:12

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. Aujourd'hui est un jour béni. Un jour où une population, aussi démunie soit-elle, aussi défaitiste que veut qu'elle soit ses dirigeants, se réunit sur une place. Immense foule qui jamais n'avait de but depuis les tyrannies et les combats, les violences et les famines, que celui de survivre, individuellement. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis cet événement qui a été source de toutes les rumeurs. Beaucoup n'ont pas cru aux appels de ceux se nommant les Fils et Filles d'Adam, ni à ceux de cette femme nommée Adrianna Tomaz. Et pourtant, ils sont là, sur cette place à attendre, à espérer qu'il n'aient pas fait tout ce chemin en se raccrochant à un vain espoir. À écouter cette femme qui donne de la voix, de l'espoir, alors qu'ils se croyaient à la merci des puissants et de leur avidité.
"(...) Et je vous dis en ce jour, peuple de Kahndaq. Que le mythe n'en est pas un. Que Black Adam est bel et bien revenu parmi nous. Et qu'il est en chacun de vous. Nous sommes tous capables, ensemble de tenir contre ce régime qui a depuis trop longtemps occulté les capacités de chacun. Qui a réprimé notre droit le plus fondamental d'exprimer ce que nous sommes, sous toutes les formes les plus nobles et les plus à même de nous offrir le bonheur. "
Adrianna s'avance, sa cape marron claquant au vent, pendant que les papiers que lui ont donné les quelques hauts des Fils et Filles d'Adam s'envolent. Elle n'a pas suivi leurs demandes, comme elle n'a pas suivi leur envie de ne rester que les Fils d'Adam. Peut-être est-ce présomptueux de sa part d'utiliser le fait qu'elle ait été l'instigatrice de la resurrection de Black Adam. Mais si cela pouvait aider le peuple, et engager les réformes nécessaires pour établir une paix pérenne, elle l'utiliserait. Tous regardent ce papier s'envoler au dessus de leurs têtes, pendant qu'en arrière certains des Fils d'Adam fulminent face à cette prise d'audace et cette sape de leur autorité.
"L'indifférence n'a que trop duré. Nous voyons nos voisins, nos amis, nos proches se faire lapider, frapper et nous baissons les yeux pour échapper au regard de ceux qui ont les armes. Mais nous avons tous nos propres armes. Preuve en est, je suis là en ce jour à utiliser cette arme qu'est ma voix. Pour qu'au delà de la resurrection d'un homme, d'un dirigeant adulé depuis des millénaires dans notre histoire, ce soit la resurrection de tout un peuple. De notre liberté de nous exprimer."
De plus en plus de voix s'élèvent, non pas pour invectiver cette femme non ... elle leur apparaît comme une force de la nature, comme une humaine osant sauter par dessus ce fossé qu'ils n'ont jamais osé sauter.
"Car notre seconde liberté nécessaire est cette liberté d’échanger nos idées, liberté qui enfante l’opinion publique. Publique ! Comme aujourd'hui. Mais, lorsque cette opinion se produit, elle ne doit pas demeurer un vain bruit, et il faut qu’elle ait un résultat. Pour cela il faut que des personnes comme vous et moi viennent l’apporter dans l'ensemble de l'État, et non pas qu'en son centre ! Nous avons le droit de créer avec quelques uns de nos plus sages, de nos plus impliqués dans les affaires du pays ce début d'idéal que nous avons tant rêvé dans ces histoires dites par nos ancêtres et transmises de générations en générations. Nous devons maintenant nous unir, peuple de Kahndaq. Et c'est pour cela que nous, Filles et Fils d'Adam avons fait en sorte de vous apporter cette parole aujourd'hui. Car nous tous, vous aussi êtes ses fils et filles, et êtes capables de changer ce pays."
Poing levé, Adrianna regarde cette foule l'acclamer avec beaucoup de fierté. Depuis ces quelques semaines, les restes des anciens Fils d'Adam avaient fait en sorte d'évoquer la resurrection du mythe. Que ce mythe avait été éveillé par une certaine Adrianna Tomaz, maintenant à leur tête, pour des raisons bien obscures. En réalité, les derniers Fils pensaient l'éliminer après que celle-ci leur ait donné la possibilité de ramener le peuple vers eux et leur maintenant éveillé roi. Malheureusement, ils ont sous estimé la demoiselle qui leur paraissait si fragile. Ils ont cru que répondre à l'affirmative à certains de ses caprices l'endormirait. Mais aujourd'hui, la jeune femme leur prouve qu'elle ne se laisse pas faire, qu'elle ne donne pas le peuple à quelques uns. Elle le donne au peuple qui ne savait plus décider par lui-même.
"Notre dirigeant sera bon, mais il le sera plus encore lorsque vos voix éclateront et donneront de leur corps. Fini les fuites, fini la répression de l'art et de la pensée. Nous sommes Kahndaq et cela Ibaq devra le comprendre. J'ai vu que beaucoup ont commencé à s'insurger et vous avez raison. Nous devons continuer ainsi comme je vous l'ai dit sur notre radio. Nous ne devons pas accepter le pillage de nos terres ni de nos enfants. Nous sommes bien plus qu'une force de travail. Nous sommes le fier peuple de Kahndaq, le peuple de Black Adam ! Et dans notre sang coule son courage."
Les cris redoublent. Adrianna gagne les faveurs du peuple bien au delà de ses allocutions faites sur la radio pirate mise en place à sa demande pour contrecarrer les messages de propagande de la chaîne principale. Et cela fait peur. Très peur aux Fils. Mais aussi aux troupes encore sous la coupe du tyran Ibaq. Et, sans que la jeune femme ne le sache, les Fils ont fait alliance avec les forces militaires pour créer la confusion, la panique, voir des morts et sonner l'échec de cette femme leur volant ce qui leur revient de droit. Ils vont casser cet élan de joie national pour leurs intérêt personnels, comme leur a inculqué cette société capitaliste venue d'Amérique. En cet instant, l'on peut se demander si ceux-ci peuvent se prétendre encore être les Fils d'Adam.

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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) E48fef8e1cf2a0c4398e1a9263a4e874763b0989
Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyMer 24 Avr - 21:22


révolution sanglante
Aujourd’hui était un jour de lutte. Un de plus, dans les immenses étendues désertiques du Kahndaq, que Black Adam et ses nouveaux alliés s’évertuaient à reprendre chaque jour. Fraîchement revenu d’entre les morts, le champion s’en était enfin revenu chez lui, s’était éveillé dans les sables qu’il n’avait plus foulés depuis des siècles, au beau milieu d’une bataille dont il était la cause et la résolution tout à la fois. Cette fois, Adam s’était éveillé en terrain connu. Au cœur de la fournaise. Avec d’un côté son peuple, une poignée d’idéalistes qui avaient cru en son retour malgré les millénaires écoulés, et d’un autre côté les ennemis déclarés du Kahndaq. Immédiatement, Adam avait su quoi faire – et la foudre s’était abattue sur ces soldats qui avaient cru pouvoir le défier de leurs armes à feu, qui n’avaient pas voulu croire à l’évidence qui s’était imposée à eux alors qu’ils avaient été témoins, de leurs yeux propres, de l’impossible. Et depuis ? Depuis, Adam apprenait. Apprenait à connaître ces hommes qui se proclamaient ses fils, qui avaient œuvré à son retour sans relâche et incarné la rébellion quand le gouvernement d’un deuxième Ibaq cherchait à les écraser. Ce monde était encore nouveau pour le champion du Kahndaq, mais les mêmes maux le rongeaient encore. Ses nuances, ses nouveautés lui échappaient encore, mais sa volonté était rivée sur un seul objectif : éradiquer le gouvernement d’usurpateurs et d’esclavagistes qui tenaient, encore aujourd’hui, son peuple sous leur joug. Si son premier réflexe avait été de filer trouver Ibaq et se débarrasser de lui une bonne fois pour toute, la chose n’était hélas pas aussi simple. Ses partisans se cachaient encore, agissaient à l’abri des regards, et les tyrans des temps modernes n’abandonnaient pas leur pouvoir si facilement. Alors, forcé à la patience, Black Adam attendait.

Entouré de l’organisation qui se réclamait de son nom, et dont il ne savait encore exactement que penser, Adam gardait un œil attentif sur la situation alors que la rumeur de son retour se propageait à travers le pays et poussait les forces d’Ibaq à sortir de l’ombre et commettre des erreurs. Quant aux Fils d’Adam, les convaincre qu’il n’était ni leur roi ni leur maître était plus facile à dire qu’à faire. Un meneur, oui. Un dirigeant, peut-être. Mais à travers la révérence de certains, Black Adam devinait des motifs ultérieurs, lisait dans leurs yeux la braise d’une ambition dont il ne devinait encore que les contours. Dans ce monde dont il ne connaissait encore presque rien, il avait besoin de ces suiveurs dévoués, qui lui servaient de guides dans ce Kahndaq moderne avec lequel il devait renouer, peu à peu, pour reprendre sa juste place de protecteur. Mais il ne pouvait se contenter d’une seule voix pour lui conter la réalité de son pays aujourd’hui. C’est au milieu du peuple que Black Adam devait se rendre, prendre ses informations à la source, prendre la température d’un pays à l’agonie et dont il était le seul médecin. Malgré les protestations des Fils d’Adam, le champion avait quitté leurs quartiers généraux, son costume et son visage dissimulés sous une ample cape brune. D’un sortilège, il avait soigneusement caché son aura et le rayonnement de la magie d’Aton – une astuce plus qu’autre chose, pour éviter de devoir reprendre une forme mortelle dont il ne savait qui émergerait, de Theo Adam ou de la carcasse décomposée de Teth-Adam. Anonyme au milieu de la foule sur la place de Khem, Adam avançait, attentif aux conversations autour de lui, attentif, aussi, au discours de la jeune femme qui haranguait la foule avec force et conviction.

« Qui est-ce ? » demanda-t-il sans ambages à une femme d’une quarantaine d’années, qui applaudissait vivement – non qu’il ne connaisse la réponse, mais il voulait entendre ce qu’eux, son peuple, avaient à en dire. Adrianna Tomaz, la jeune femme qui avait prononcé le mot magique, son frère mort dans ses bras et le visage ruisselant de larmes, qui l’avait arraché aux griffes de la mort, et qui s’improvisait maintenant visage d’une rébellion qui allait bien plus loin, était bien plus visionnaire, que ce que le reste des Fils d’Adam lui avaient présenté. L’inconnue lui accorda à peine un regard, trop absorbée par le spectacle, mais lui répondit avec enthousiasme : « Adrianna Tomaz, une des Filles d’Adam ! Elle annonce partout que Black Adam est revenu, et que nous allons enfin pouvoir nous reconstruire dans la paix et la sécurité. C’est elle qui a diffusé la vidéo de son retour ! » « Je croyais que les Fils d’Adam étaient surtout des rebelles assoiffés de sang ? » demanda-t-il innocemment, reprenant des termes entendus dans d’autres bouches. « Pas avec elle. Avant elle, ils ne parlaient que de reprendre le pouvoir par la force. Elle, elle nous parle de l’avenir. Vous ne trouvez pas que ça fait toute la différence ? »

Black Adam ne répondit pas, se contentant de la remercier d’un bref hochement de tête, songeur. L’avenir. L’après-Ibaq. Un vent de réforme qu’elle essayait d’insuffler, déjà, en commençant par le nom de leur organisation – un changement qu’il avait approuvé quand on lui avait demandé son avis pour les départager, soulignant que s’ils tenaient à utiliser son nom, alors ils se devaient d’inclure tous les kahndaqi. Cette Adrianna Tomaz bousculait les codes et même lui n’aurait su dire, exactement, ce qu’il en pensait. Mais elle était le premier visage qu’il avait vu en revenant parmi les vivants – le visage du martyr du Kahndaq, le visage de la souffrance d’une femme et d’un peuple, et l’espace d’une seconde, la seconde la plus cruciale, la personnification de tout ce pour quoi il avait juré de se battre.

Adrianna Tomaz était importante, Black Adam le sentait. Zehuti le lui soufflait. Et alors que leurs regards se croisèrent, à travers cette foule dense et enthousiaste, Black Adam aurait été incapable de dire s’il s’en réjouissait ou non. Sous l’ombre de sa capuche, Adam soutint son regard, jaugea cette héroïne des temps modernes qui incarnait une lutte qu’il comprenait encore mal, dont les mécanismes lui échappaient encore. L’avenir, quand lui était l’incarnation vivante du passé.

Mais un murmure à son oreille (Zehuti ? L’instinct ? Une conversation attrapée au hasard ?) le poussa à s’arracher à sa contemplation et à tourner la tête, soudain alerte, à scruter la foule autour de lui. Quelque chose n’allait pas. Ou était-ce le fruit de son imagination, à force de voir des ennemis partout ? Sourcils froncés, Adam resta à sa place, tous sens aux aguets. Maintenant n’était pas son moment. Mais quelque chose se préparait, peut-être. A nouveau, son regard se porta vers Adrianna. Chaque révolution avait ses héros. Mais chaque révolution avait aussi ses cibles et ses martyrs.



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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptySam 27 Avr - 23:15

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. Lorsque les regards se croisent, il est difficile d'exprimer de manière concrète ce qui alors se joue. On peut relever un moment de silence entre deux parties, une certaine puissance dégagée, alors que la liesse fait rage et que les coeurs vrombissent à l'unisson face à cet espoir qu'ils pensaient à jamais perdu. Adrianna Tomaz reconnaît Black Adam, comme lui la reconnaît. Ils ne se sont vus que lors de brefs instants sanglants où la perte, la douleur et la tristesse se mêlaient dans une vague violente. Où la mort d'hommes, bons ou mauvais, fut la raison de leur rencontre. Adrianna retient les larmes qui alors montent jusqu'à ses yeux, malgré sa joie, son bonheur de voir ce peuple depuis si longtemps silencieux donner de la voix. Elle se sent scrutée, jugée voir mise à nue. Mais elle soutient son regard, semble sortir grandie de cette confrontation pour continuer à serrer les mains qui lui sont tendues. Elle sait que ce qu'elle entreprend est bon pour ce pays. Vient le temps d'une prise de parole d'un autre membre, un nouvel élan de joie face aux annonces, tout semble aller dans le sens d'un nouveau départ.

Pendant encore de longues minutes, les deux se dévisagent, se jaugent, et Adrianna change parfois d'expression pour soutenir cet échange silencieux. On peut lire dans ses iris brillants la fierté, ensuite la joie. Puis vient le moment où son visage se pare des traits de la confusion pour se faire soudain plus intriguée, plus perplexe face à cet homme qui l'a sauvée en quelque sorte; et qu'elle a sauvé en quelque sorte. Pendant que les clameurs prennent en puissance.

Adrianna finit par s'éclipser dans l'indifférence générale quand Adib, l'un des derniers chefs de l'ancienne fratrie des Fils d'Adam prend la parole. Non pas qu'elle ne veuille pas rester, mais elle ne supporte en rien cet homme. Véhément, sûr de sa puissance depuis le retour de Black Adam, Adib fait en sorte de prendre ses aises et de remettre en cause Adrianna, alors qu'il avait lui-même demandé son implication. C'est un bon "politicien", mais il ne porte guère d'intérêt pour ce qui va au delà des intérêts de ses semblables, au regard de la jeune femme. Depuis la semaine dernière, elle ne faisait que rentrer en conflit avec celui-ci, au vu de ses remises en question sur les discours prononcés sur les ondes radio.
"Vous avez raison. Il est plus sage pour vous de rester discret, pour le moment."
Elle l'a rejoint. Cachée sous sa cape, il est difficile de la reconnaître autrement que par son regard perçant et joyeux.
"Je ne dis pas que votre présence n'était pas voulue, là bas sur cette estrade. Il est plus raisonnable au vu de votre récente résurrection de ne pas alimenter de mauvaises réactions. Tout le monde n'a pas les mêmes capacités de recul et d'acceptation."
Adrianna ne fait pas exception. Le jour où elle a permis la résurrection de Black Adam, tant de choses se sont entrechoquées en elle, au delà de la douleur de la perte de son frère. De la peur, de l'appréhension face aux conséquences de ses actes qui prenaient la forme de Black Adam. Elle l'avait haï un instant car il représentait la cause de la mort d'Amon. Mais il avait su abattre les injustes bien que cela se soit fait dans la violence. À présent, elle ne sait que penser de ce roi d'un autre temps. Il l'intrigue. Ce qu'il inspire l'intrigue malgré la colère latente et la crainte inspirée.
"Mais finalement, tout cela n'aurait pas été possible sans vous. À la différence d'Adib, ou de moi, vous êtes là au milieu de la foule, pour vous renseigner et parler."
Soupir. Son regard se porte vers Adib qui ne cesse de se vouloir plus brillant que l'astre solaire dans ses tournures de phrases et ses gestes.
"Nous sommes sans doute débordants de vanité, à vos yeux. Mais nous avons en quelque sorte aussi un pouvoir ... le pouvoir de changer les choses. Le pouvoir des mots. Aussi futiles qu'ils puissent paraître dans l'échelle des plus grands pouvoirs détenus par quelques uns."
En regardant Adib, on pouvait se poser des questions sur la portée de son pouvoir, mais Adrianna tait son opinion sur ce conservateur et opportuniste.
"Je sais que vous avez eu une influence sur certaines décisions. Et on a essayé de cacher cela à nombre d'entre nous."
Cette fois, elle se met face à lui, son regard se faisant plus tranchant et vif.
"Pourquoi."
Ce n'est pas une accusation. Mais un questionnement. Pourquoi agir dans l'ombre ainsi. Pourquoi ne pas participer pleinement et attendre de se dévoiler quand le moment serait venu. Elle aurait voulu qu'il soit là durant ces dernières semaines. Qu'il puisse aider, qu'il accepte son aide ou celle des autres et qu'il se repose au besoin dans ce monde qui doit être si différent pour lui. D'ailleurs connaît-il seulement la fatigue, la faim ? Sait-il ce que c'est de vivre dans la désolation, en sachant qu'aujourd'hui est un jour de bonheur rare, bien plus rare que ces billets dans lesquels se baignent ceux que l'on appelle "puissant". Adrianna attend, en regardant Adib continuer de donner de l'entrain au mouvement. Elle attend cette réponse qui pour elle vaut bien plus que celles de cette communauté à laquelle elle s'est ralliée pour ce peuple. Elle attend, inquiète, se doutant certainement que tout cela va vaciller au vu de son importance ... et elle n'aura pas tort d'être aussi agitée.

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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
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(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyMer 1 Mai - 16:06


révolution sanglante
Teth-Adam l’observa quitter la scène, cette meneuse qui promettait un avenir au pays là où d’autres n’avaient que reconquête à offrir. Une reconquête difficile, sanglante, mais nécessaire à ses yeux à lui, et nécessaire apparemment aux yeux de ceux qui se prévalaient du titre de Fils. Mais c’était là la différence entre eux et lui, n’est-ce pas ? Black Adam n’avait jamais eu d’autre rôle à joue que celui de protecteur : une menace se présentait, et il lui échouait la responsabilité d’en débarrasser le Kahndaq. La gestion du pays, du reste, n’avait jamais été supposée lui incomber. Le trône, il l’avait un jour pris parce qu’il n’avait pas eu d’autre choix pour protéger le royaume de dirigeants indignes de son autorité, et il avait été sévèrement puni pour avoir visiblement outrepassé ses droits. Et aujourd’hui, qu’attendait-on de lui ? Ces Fils et Filles d’Adam qui l’érigeaient à nouveau au rang de héros et de demi-dieu, attendaient-ils de lui un châtiment divin sur Ibaq et ses alliés, ou voulaient-ils plus encore ? Plus Adam les écoutait, plus il discernait des divergences au sein même de ce groupe qui se disait pourtant uni sous sa bannière. Sa place dans l’histoire du Kahndaq était indéniable, mais personne ne semblait capable de s’accorder sur une définition précise. On lui disait tout et son contraire, et ces vents qui soufflaient à contresens venaient lentement, mais sûrement entamer sa patience. Et au milieu de toutes ces voix divergentes, une se distinguait des autres. Celle de cette femme qui ne le plaçait pas lui au centre de cette révolution, mais eux. Ce peuple décharné, au bout du fil, sur le point d’exhaler son dernier souffle, et que pourtant elle encourageait à reprendre les rênes de son propre destin au lieu de le laisser à d’autres. En d’autres temps, peut-être aurait-il été vexé de se voir confisquer le monopole de son rôle de libérateur. Aujourd’hui ? Aujourd’hui, Black Adam ne s’opposait plus à voir ses certitudes un peu bousculées.

Les bras croisés sur son large torse, Adam arqua un sourcil sous sa capuche alors qu’Adrianna le rejoignit, spectatrice elle aussi désormais de l’étrange ballet politique qui se déroulait sous leurs yeux. Il se serait presque attendu à la voir, elle aussi, s’impatienter de sa discrétion, ainsi que l’avaient fait plusieurs de ses ‘Fils’ une fois la vidéo de son retour diffusée sur ce qu’ils appelaient leurs réseaux sociaux, mais il semblait que le temps lui avait permis, à elle aussi, de comprendre certaines des raisons du silence de leur leader. Black Adam ne doutait pas un instant que son retour serait, à terme, une bonne nouvelle sans équivoque pour son peuple. Mais il commençait à comprendre qu’il y avait là plus de forces à l’œuvre qu’un simple ennemi à abattre. Devoir attendre ne lui plaisait pas plus à lui qu’à eux, ou qu’à elle, mais c’était l’option la plus sage à l’heure actuelle. Sans doute plus pour très longtemps. Mais son heure n’était pas encore tout à fait arrivée. Adam baissa les yeux sur elle, cette porteuse d’espoir et de discorde tout à la fois, et choisit, volontairement, de garder le silence, de la laisser dérouler entièrement son discours sans interruption, pour qu’à travers ses mots transpire ses pensées sur lui, sur cet homme sur l’estrade, sur toute leur folle entreprise. Le pouvoir des mots, le pouvoir des convictions – un pouvoir que s’arrogeait un peuple en révolte, et à raison, à trouver son propre pouvoir où il le pouvait. Mais un pouvoir insuffisant. Sinon, pourquoi aurait-on pris la peine de le ramener lui ? Soudain c’est face à lui qu’elle se plaça, sans qu’il ne bronche, et c’est sans baisser le regard qu’elle l’interrogea, face à face avec un dieu qui avait mis des siècles à reparaître. Adrianna Tomaz avait le droit d’avoir des questions. Et après l’avoir ramené à la vie, elle avait peut-être droit à des réponses.

« Parce que j’apprends encore. » répondit-il enfin après avoir longuement mesuré ses mots, sans la lâcher du regard. Quand enfin ses yeux la lâchèrent, ce fut pour se porter à nouveau sur Adib, qui haranguait inlassablement la foule sans se douter de sa présence dans son public – et son regard se voila d’une indubitable méfiance. « Parce que je n’ai pas encore décidé à qui me fier, parmi vous qui vous proclamez Fils et Filles d’Adam, vous réclamez de mes ‘enseignements’, mais n’avez pas toujours l’air de les comprendre. » Black Adam avait su instantanément, dès l’instant où ces ‘Fils’ s’étaient prosternés devant lui, que quelque chose dans son héritage s’était visiblement perdu au cours des siècles. Et plus les jours passaient, plus il voyait les fissions se dessiner avec netteté, plus il voyait les motifs ultérieurs et les ambitions individuelles. Cet Adib n’était qu’un parmi d’autres. Adrianna, elle, constituait encore un point d’interrogation dans ce groupe disparate dont il ne savait encore quoi faire pour achever de reconquérir le pays. A nouveau, Adam lâcha Adib des yeux pour les baisser à nouveau sur Adrianna, ombrageux, indéchiffrable, attentif. « Le Kahndaq a changé depuis la dernière fois que j’ai foulé son sable. Le monde entier a changé pendant que je croupissais dans ce tombeau – telle a été ma première leçon la première fois que je suis revenu. » Juste avant que Billy Batson ne le défasse. La leçon avait été amère, mais radicale. Le monde avait continué d’avancer sans lui, et il ne le comprenait plus. Qu’en était-il du Kahndaq ? Le champion avait-il seulement encore sa place en son royaume ? « Je pourrais nous débarrasser de ce qu’il reste des troupes d’Ibaq, mais je soupçonne qu’il ne s’agit pas là des seuls ennemis de notre nation et de notre peuple, ni des seuls dangers qui persistent encore. Et je soupçonne que vous êtes du même avis. » Il la provoquait, juste un peu, volontairement. Parce qu’elle faisait partie de cette nouvelle génération qui se refusait à l‘inaction, qui se refusait à attendre patiemment le retour d’un sauveur, qui voulait se sauver elle-même. Une remise en question des plus curieuses, pour lui qui n’avait jamais eu qu’un rôle, qu’une mission, dans toute son éternité. « Si je ne dois pas être le seul à endosser le rôle de sauveur de notre pays, je tiens à voir de quelle étoffe sont taillés mes… alliés. Notre peuple a assez souffert comme ça. » Il ne serait pas celui qui introduirait de nouveaux loups dans la bergerie. Assez de profiteurs. Assez de souffrance. Ils avaient bien assez payé, bien assez longtemps.

« Et vous, Adrianna Tomaz ? » demanda-t-il en sondant l’inhabituelle clarté de ses yeux bleus. « C’est vous qui m’avez ramené. « Si vous comprenez ma discrétion mais ne l’approuvez pas, si vous voulez reprendre le pouvoir vous-même, qu’attendez-vous de moi, exactement ? » Un héros au service de son peuple, un protecteur aux pouvoirs immenses – il serait tellement facile, finalement, de tout détruire et tout reconstruire derrière, une fois la lie purgée de leur pays. Mais elle, cette révolutionnaire dont la détresse, la rage, et la détermination avaient été les premières choses qu’il avait vu en rouvrant les yeux ? Si ce pouvoir était sien, qu’en ferait-elle ? Autour d’eux, la foule s’agitait, en réponse aux encouragements d’Adib, mais Black Adam ne leur prêtait plus la moindre attention. Cette confrontation-là, à certitudes contre certitudes, prophétie ancienne contre renouveau des temps modernes, lui apparaissait infiniment plus importante.


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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyMer 1 Mai - 18:45

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. "Je ne me considère pas comme une Fille d'Adam."
Le ton d'Adrianna en cet instant laisse transparaître son intransigeance et ses convictions. Peut-être même une honnêteté pouvant passer pour de la fierté mal placée voir de l'opportunisme. Et pourtant ...
"Nous avons certainement le même sang coulant dans nos veines. Nous sommes après tout, tous les deux Kahndaqi malgré notre différentiel d'expériences et d'âge. Mais le sang ne fait pas tout. Je ne vous considère en rien comme un père."
Un large sourire illumine son visage aux traits mutins.
"L'on surnommait Joseph Staline le petit père des peuples. Ainsi que des tsars avant lui, en Russie. Et cela n'a donné que répressions et régime de terreur dans un pays pourtant prometteur. Culte de la personnalité, imposition d'une pensée, mise aux fers des principaux chercheurs et enseignants. Si jamais cela vous intéresse, je pourrai vous passer les notes de Andrei Sakharov, l'un de ses opposants les plus connus. Vous avez aussi les livres du dramaturge Vaclav Havel."
Et pourtant, en réalité Adrianna est admirative, voir transcendée en se rappelant les cours qui lui ont été donnés sur les grands penseurs lors de son cursus en Égypte. L'on peut aussi voir à quel point ce dernier homme a eu un réel impact sur sa façon de penser. La jeune femme dévoile entièrement son visage, alors qu'Adib termine son discours sur l'importance d'une union du peuple. Chose qu'il ne pense pas, évidemment.
"La sauvegarde de notre monde humain n’est nulle part ailleurs que dans le coeur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine. D'autant plus dans sa notion d'indépendance, qui n'est en rien un état, mais un devoir. Sans indépendance, nous ne sommes plus capables d'être, encore moins d'avoir conscience qu'à notre échelle, aussi infime soit-elle nous sommes responsables du monde entier."
Elle se met finalement face à lui. Elle semble si petite, si fragile ... Black Adam pourrait aisément la balayer ou rayer son existence de ce monde. Néanmoins, elle est encore là. Ce n'est pas parce qu'elle est celle qui a permis l'éveil de cet homme représentant en soi les espoirs d'un peuple décharné et auquel on a retiré toute identité. Non, quelque chose de fort se produit entre ces deux personnalités. Du respect, des questionnements, de la méfiance, peut-être du dégout et de l'arrogance, mais surtout, surtout une envie d'apprendre. De l'un, comme de l'autre.
"Si cela avait été possible, nous ne nous appellerions plus Filles et Fils d'Adam. Mais Fils et Filles du Kahndaq. Malheureusement et parfois heureusement, certaines âmes demandent plus de temps face aux divers changements."
Elle continue, tandis qu'un nouveau représentant prend la parole.
"Je n'attends de vous que d'être responsable et compréhensif. De comprendre un monde, une humanité qui peut vous sembler si petite, voire insignifiante au vu de ses diverses actions. Ce jour là, j'ai vu un homme se cachant derrière ses pouvoirs. Il ressentait lui aussi des émotions que je connais."
Cela peut paraitre présomptueux, et Black Adam pourra se permettre de lui faire la morale si son interprétation est biaisée. Mais elle sent en elle que quelque chose cherche des réponses au delà de ses mots. Qu'il cherche à comprendre.
"Quand au fait que vous ayez pris part à certaines décisions, cela aurait apaisé mon coeur de vous savoir en bonne santé et logé. N'est-ce pas là plus propice pour en apprendre un peu plus sur vos alliés ?"
Sur ces mots, Adrianna Tomaz s'en va, laissant sûrement cet homme avec d'autant plus de questionnements qu'il n'en avait au départ de leur brève conversation. La représentante aurait voulu y répondre, voir en apprendre un peu plus sur cet homme intriguant, au regard dur et à l'allure droite et fière, dégageant parfois des élans de colère face à ce qui fait maintenant ce monde. Néanmoins, elle doit se plier à ses devoirs, et espérer instiller ce devoir à d'autres coeurs.

Malheureusement, l'euphorie retombe bien vite sous le son de vrombissements inattendus. Alors que les discours d'autres membres des Filles et Fils d'Adam se profilaient, ce sont des avions qui passent et tentent de faire dégorger la place de tout cette populace rassemblée. Les premiers élans de panique et de questionnements fusent, mais il est trop tard. Trop tard pour partir, s'enfuir, avant que ne frappent ce fléau apporté par des fous de pouvoir et leurs suiveurs aveugles. Le chlore blanc se déverse sur ces gens innocents, un nuage épais et piquant qui bientôt aveugle et fait tousser ceux qui n'ont pas la chance d'avoir les protections adéquates, ou le réflexe de prendre leurs vêtements pour cacher bouche et yeux. La foule se disperse, certains sont piétinés et crient, alors qu'ils ne devraient pas. De son côté, Adrianna ne peut que subir et tenter de se protéger de cette cape. Elle ne peut que tousser et tenter de crier des ordres aux quelques gens postés sur les toits de tenter d'éloigner leurs assaillants. Mais elle ne peut pas partir, quelqu'un ou plutôt plusieurs personnes la repoussent loin de la sortie.
"Black Adam était présent dans la foule, mais il survivra.
- Il faut la tuer. Maintenant !"
Des voix surgissent de l'épaisse fumée blanche, à moitié étouffées en raison des masques portés par les hommes encore présents sur l'estrade. Et ils cherchent. Ils cherchent cette femme qu'ils veulent faire passer de vie à trépas. Cette chose qui n'avait comme feu son frère trahi le Kahndaq pour partir dans un pays plus propice. Cette chose encore qui menace leurs aspirations. Et ils tuent de manière involontaire une femme dans leur sillage de leurs armes blanches, une femme qui en réalité n'était qu'une de leurs pauvres assistantes. Adrianna voit cette scène au plus près et retient son souffle face à cette abomination. Elle trouve finalement la force et la volonté nécessaires pour se jeter hors de l'estrade avant qu'ils ne comprennent leur erreur.

C'est dans ces pleurs et cette toux non contrôlée, dans les pousses de gens courant dans toutes les directions pour rejoindre les grandes rues que la jeune révolutionnaire s'avance. Plus ses pas la portent loin, plus elle sent ses yeux ne devenir que feu et sang, pendant que sa gorge se serre sous la douleur. Elle savait, ou tout du moins, elle pressentait les ambitions de certains. Elle a même reconnu dans ces voix celle d'Adib. Ils veulent le pouvoir, ou bien imposer leur courant de pensée et Adrianna en cet instant n'ose même pas imaginer ce qu'ils ont pu tenter de faire croire à Black Adam pour obtenir ses faveurs. Lors de sa fuite, quelques pas de course plus loin, elle arrive à relever un jeune garçon paralysé et mal en point sans doute à cause des piétinements de la foule.
"Est-ce que ... est-ce que tu peux encore marcher ?"
Les yeux larmoyants et rouges sous l'effet du chlore, le petit hoche faiblement la tête. La jeune femme le cache alors sous sa cape et le protège tout en continuant son avancée malgré le danger venant aussi bien face à elle que dans son dos. La cupidité, la jalousie, le besoin de supériorité vient encore en ce jour de secouer le Kahndaq, sans qu'aucun ne sache qui est le responsable de cette attaque. On pointera du doigt certains innocents, parfois des complices, et on oubliera les vrais responsables qui finalement, seront suivis aveuglément. Adrianna en voyant cela du reste de sa vue n'étant pas encore trop floue enrage intérieurement. Elle enrage, écœurée par la laideur de quelques méchants habitants, qui utilisent, et délaissent ceux qu'ils sont censés protéger. La vanité n'a pas de limite chez certains. Il faut pourtant la dépasser, en courant avec un enfant à bouts de bras, ou en criant à certains de la suivre alors qu'ils s'égarent voir se font proie facile pour ces assoiffés de sang. En soi, les gens ayant condamné Black Adam a une époque, n'avaient-ils pas été les instigateurs de ce cycle immonde ? Voient-ils le mal, la malédiction qu'ils ont ainsi apposé au fer sur des innocents ou des gens croyant encore en l'humain. Pleurent-ils comme pleurent à présent des milliers de gens qui ne cherchaient qu'à croire, à vivre et devenir ce soi secret, enterré sous les balles et le sang de leurs aînés. Qu'ils regardent ces Kahndaqi s'étouffer et agoniser, qu'ils regardent Adrianna se faire poursuivre par quelques illuminés la dague levée. Qu'ils se morfondent, car ils viennent sans doute de faire de ce pays, une terre de condamnés.

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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) E48fef8e1cf2a0c4398e1a9263a4e874763b0989
Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) 62df3a5cc8bad50946465197ff1cc457<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) Bf45de95d6eb66b3fd22c37dc62b64fd


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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) 4e9a066dc88fc282859a5ae938dfa06c<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) 2898f64333afac5ff7fb846bcca04a2b


“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyVen 10 Mai - 18:56


révolution sanglante
« Et je ne vous considère en rien comme mes enfants. Ce nom, votre groupe se l’est attribué bien avant mon retour. » répondit-il, piqué au vif, son orgueil malmené de se faire accuser pourtant de ce défaut-là à demi-mot. Quelle absurdité. Black Adam n’avait pas à se défendre, devant rien ni personne. Pourtant, il venait de le faire. L’âge l’avait peut-être rendu plus sage, mais certainement pas moins susceptible, et il s’en rendit bien compte au moment même où il se rendait coupable de ce péché de fierté, bien innocent au demeurant, presque comique au regard de la gravité de l’instant. Adam s’abstint de tout commentaire, ravalant son orgueil et toute réflexion qui aurait pu s’ensuivre, déjà abreuvé de nouvelles informations qu’il écouta avec une attention qu’il ne cherchait pas à dissimuler. Tous ces noms qu’elle énonçait, ne lui disaient rien, appartenaient à une histoire dont il n’avait pu être le témoin ; mais tous s’imprimèrent dans sa mémoire et il se fit la promesse silencieuse d’éclaircir tous ces mystères plus tard. Outre la conscience aigüe que ce monde et ses mécanismes lui échappaient complètement, la passion qu’Adrianna mettait dans son discours réussissait à éveiller la flamme de la curiosité chez le champion de l’humanité. Sourcils froncés, il ruminait ses paroles – cherchait-elle à le comparer, lui, avec ce Staline ? Ou faisait-elle le parallèle avec les Fils d’Adam ? Ou esquissait-elle simplement, dans cette exercice de pensée, un futur possible si Adam laissait ses prétendus Fils continuer sur la voie qu’ils s’étaient tracés sans qu’il n’ait vraiment son mot à dire ? L’erreur était humaine, mais c’était la première fois depuis des siècles que quelqu’un se permettait de lui rappeler, à lui, champion des dieux parmi les hommes, qu’il en était un aussi. Que malgré les dons formidables que les dieux lui avaient conférés, il n’avait jamais complètement cessé d’être un homme.

Adrianna prit congé avant que Black Adam n’ait le temps de rétorquer, et le champion réprima un soupir, abandonné là à ses pensées alors qu’autour d’eux, la foule continuait de s’agiter en réaction au harangueur sur l’estrade – mais bien vite, son attention fut attirée ailleurs. Un vrombissement venu des cieux, qu’il capta bien avant le public trop absorbé par le discours dithyrambique de l’orateur, qui lui fit lever les yeux, attentif, incertain quant à la nature de sa provenance. Et soudain, ils furent au-dessus d’eux, ces immenses oiseaux d’acier qu’il avait déjà eu l’occasion d’apercevoir depuis le sol américain – et bientôt ce furent, semblait-il, les sept plaies d’Egypte qui se déversèrent sur la foule. Un gaz lourd et opaque largué sur les masses assemblées là eut tôt fait de provoquer une véritable panique générale : en moins de quelques secondes, Adam réalisa qu’il assistait à une attaque en bonne et due forme, une attaque au poison peut-être, un poison qui ne l’affectait pas, mais qui arrachait aux malheureux autour de lui toux, fleurs, et cris de détresse. L’on se bousculait, l’on refusait d’écouter, l’on appelait désespérément et frénétiquement ses enfants, l’on se piétinait, et il percevait ces entrechocs, ces os qui craquent, ces sanglots étranglés, ces ordres aboyés à droite et à gauche. Son nom, qu’on mentionna par imprudence. L’agonie recommençait. Et dans la poitrine de Black Adam, c’était la rage, une fureur sans nom qui gonflait.

D’un geste hargneux, il arracha la cape qui dissimulait son costume à l’éclair reconnaissable entre mille, et sans perdre un instant, il attrapa au sol une petite fille, pas plus d’une dizaine d’années, qui venait de trébucher. Poussé par Heru et sa légendaire vitesse, il emporta l’enfant avec lui à travers la foule – et dans sa course, remarqua Adrianna, courbée en deux pour protéger un jeune garçon des terribles effets du gaz et de l’agressivité de la foule. En moins d’une seconde, le champion déposa la petite fille, étourdie, les yeux ruisselants de larmes encore, à l’abri sous le porche d’une maison suffisamment éloignée, et retourna dans la foule. En une fraction de seconde, il souleva la jeune femme et son protégé dans ses bras et ne s’arrêta qu’une fois qu’ils eurent atteint l’autre côté de la place. Le gaz se propageait, mais ne les avait pas encore atteints de ce côté-là. « Ne bougez pas. » déclara-t-il en s’abaissant pour permettre au garçon et à Adrianna de retrouver la terre ferme – eux aussi, les yeux et les poumons en feu de par ce maudit gaz. Son visage à elle n’avait rien à voir avec l’expression confiante qu’il lui avait vue quelques instants plus tôt – baigné de larmes, tordu de douleur, de rage, aussi, de trop de sentiments ô si familiers chez ceux en qui la rébellion grondait comme un volcan. Il était plus que temps pour lui d’agir. La cape noire brodée d’or de son costume claqua dans son dos alors qu’il se détournait d’eux pour faire face à la foule, et à l’épais nuage de gaz qui gonflait encore, comme une abominable méduse empoisonnée. Ses yeux s’illuminèrent de bleu, et l’éclair frappé sur son torse commença à crépiter alors qu’il levait les mains devant lui, écartées l’une de l’autre, comme s’il se préparait à applaudir. « Aton-yunfakh* ! » Et, avec force, il frappa les paumes de ses mains l’une contre l’autre, bras tendus, et l’écho du tonnerre déchira l’air en même temps qu’une formidable rafale de vent balayait l’entièreté de la place. D’une bourrasque divine, le gaz se dispersa complètement, rejeté, dilué dans l’air jusqu’à être rendu inoffensif.

Dans la foule encore désorientée, certains levèrent instinctivement les yeux vers la provenance du coup de tonnerre – mais déjà Adam tourna à nouveau le regard vers Adrianna, et son protégé proprement abasourdi. « Mettez-vous à l’abri. Je pense que… » Mais avant qu’il ne puisse aller au bout de sa pensée, Adam s’interrompit, un nouveau vrombissement attirant son attention. Stupéfait, il leva les yeux et distingua, approchant à grande vitesse, les deux oiseaux d’acier piquer à nouveau dans leur direction. Pour une deuxième salve, sans aucun doute. « Ils osent ? » siffla-t-il entre ses dents, lion montrant les crocs alors qu’il est sur le point d’attaquer. Les poings du champion se serrèrent, tant et si bien que ses phalanges en blanchirent – et dans tout son être bouillonnait l’aura formidable d’Aton, sa colère, son irrépressible envie d’écraser l’adversaire, sa foudre s’échappant désormais en cascades de l’éclair sur son torse et l’enveloppant presque entièrement. « Dites-moi, Adrianna Tomaz. » lâcha-t-il encore, les yeux fixés sur les avions qui approchaient à toute allure, prêts à lâcher une nouvelle charge de gaz sur la foule en panique. « Dites-moi donc ce que je dois comprendre ici. Dites-moi comment un homme pourrait protéger ces innocents. » Il lui accorda un dernier regard, par-dessus son épaule. Défi. Incompréhension. Une colère insondable. A elle d’y lire ce qu’elle désirait. Puis d’un bond, il s’envola à toute allure vers le premier avion, fendit l’air à la vitesse du son (le tonnerre assourdissant, à nouveau, claqua dans l’air au-dessus de la place), et fonça droit sur l’insupportable machine de guerre. « RAAAAAAAAAH ! » Un rugissement de rage l’accompagna au moment où il entra en collision avec l’avion, son poing tendu en avant, son épaule broyant le métal, déchirant sa coquille d’acier, son moteur, son cockpit, et le tout explosa en vol, propulsé loin de là par la force extraordinaire de l’impact. Black Adam ne perdit pas un instant et piqua directement sur le deuxième avion, qui s’était dangereusement rapproché de la place. « Ibaq peut bien invoquer toutes les machines de guerre qu’il veut… » articula-t-il en volant au-dessus du cockpit, pour y planter la main et arracher le verre protecteur d’un geste de rage, avant d’en arracher le pilote en le tenant par la gorge. « Le reste subira le même sort. » Une simple pression de ses doigts – et la nuque du malheureux brisa comme un fétu de paille. L’avion endommagé et sans pilote commença à piquer du nez : Adam lâcha sa victime et d’une pirouette se positionna sous l’avion, les deux mains sur le ventre de la bête, et le repoussa vers le ciel, haut au-dessus de la ville. D’une poussée plus forte encore, il l’envoya voler au-dessus de sa tête, et enfin, épais nuages noirs au-dessus d’eux, il scanda la formule : « SHAZAM ! »

Kra-koom. Le ciel tout entier se déchira au-dessus du Kahndaq ; et la foudre vivante d’Aton s’abattit sur l’avion et le cadavre de son pilote. De la machine et de l’homme il ne resta que poussière – et au-dessus de la place de Khem, un champion ressuscité.

Alors qu’au sol, la trahison et la tromperie ne faisaient que commencer.

* = vent (un sortilège pour faire une grosse bourrasque)


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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyJeu 30 Mai - 11:36

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. Les serpents rampent vers l'opposé de leur direction initiale. Ils voient, ils voient encore cet espèce de lien qui s'installe entre cette femme et ce champion qu'ils vénèrent et pour lequel ils n'ont cessé de se battre. Ils voient l'accomplissement de leurs rêves égoïste devenir fumée petit à petit, alors qu'ils ont mis en place ce plan pour récupérer à leur cause Black Adam. Lui instiller la colère et ne faire de lui que cette arme de justice ... leur justice. Mais Adrianna Tomaz lui a fait poser ces questions risquant d'ébranler à jamais cette idée qu'il tentent d'instiller à Adam. Ils serrent les poings, crissent des dents, alors que cette idiote fait face au champion, en couvrant de sa pauvre cape cet enfant au milieu de cette hécatombe. Leur envie de la faire taire à jamais alors, ne fait que redoubler en intensité.

Lorsque Black Adam lui pose cette question si cruciale en la regardant avec autant d'intensité, Adrianna est au départ troublée. Car elle voit au delà de la colère et cette détermination, une incompréhension face à cette pensée qui alors le taraude. Entre deux quintes de toux et en serrant contre elle ce petit agrippé à ses cuisses, elle mesure et lui répond tout de même, avant qu'il ne part asséner un coup puissant à ces monstres de guerre moderne.
"Un homme protège en vivant auprès des autres hommes. Et en étant ce qu'il est, en son coeur et sa raison. Il voit au delà des apparences."
Chose qu'elle a essayé de faire avec son propre frère. Mais la roue de la destinée avait décidé qu'il soit happé par les Fils d'Adam, au prix de sa vie. Elle ne peut cependant en dire plus à Adam, car celui-ci fend déjà les cieux. Il détruit dans sa splendide puissance l'ennemi qui essaie de détruire son peuple, sans savoir que cet ennemi a été amené par ceux qui alors se disaient alliés. Adrianna quand à elle, regarde cette scène depuis ce point où elle a été laissée. Un frisson la parcourt comme lors de la mort de son frère et la résurrection de cet homme. Pourtant, elle ne reste pas en admiration ou figée par la peur. Elle repart, en attirant avec elle ce qu'elle peut des derniers perdus dans cette immense débâcle de sang et de chlore. Il faut avancer, persévérer malgré les nombreuses douleurs et blessures. Cette conviction habite cette brune, qui attrape, secoue ces gens alors qu'elle souffre elle aussi. Elle prend le temps, quitte à y laisser sa santé, voir sa vie.

Et c'est suivie d'une trentaine de personnes dont ce petit garçon apeuré pleurant sa mère, qu'Adrianna sort des rues gazées pour arriver sur les grandes étendues menant au palais. Ils ne sont pas les seuls à être venus se réfugier près de ces eaux et statues. Peut-être espèrent-ils en vain que ces agresseurs ne les atteindront pas. Pas avec Black Adam qui loin de là est encore en train de réduire en cendres ces avions. Mais peut-être ont-ils tord. Car l'ennemi le plus dangereux n'est pas forcément celui qui semble le mieux armé et le plus visible. Car des soldats viennent piétiner ce patrimoine, acculant ainsi ces centaines et centaines de gens regroupés en ce point si iconique. Certains s'écrasent à terre, visage contre le sol, vaincus et priant pour leur salut. D'autres restent debout et regardent ces hommes appartenant à leur peuple, fusiller certains d'entre eux. Toujours agrippée par cet enfant, Adrianna observe impuissante cette scène de violence gratuite, faite pour humilier, tuer et mettre sous sa coupe un peuple qui pensait se sortir du joug des tyrans. Finalement, les tueries pour l'exemple cessent, et plusieurs minutes d'un long silence passent.
"Ne vous inquiétez pas Kahndaqi. Nos actes sont légitimes."
Adrianna cligne des yeux, bouleversée à l'entente de cette voix. Celle d'Adib. Cela ne l'étonne guère mais elle pensait qu'il avait tout de même ... quelques principes, encore.
"Ibaq et ses troupes, alliés à quelques personnes de nos rangs ont orchestré cette attaque. Ils ont tenté d'avorter nos espoirs, notre futur. Mais nous nous battrons pour cette cause, et ce, grâce à Black Adam."
Adib se tourne vers le champion et pose un genou à terre alors que celui-ci finit par venir à bout des quelques ennemis coriaces tentant d'ébranler le Kahndaq. Et hommes et femmes de peu de pouvoir, transis par la peur et l'impuissance se tournent vers cet espoir, ce protecteur brisant l'ennemi. Et certains commencent à le remercier pour un acte de barbarie orchestré.

"Gloire à notre roi, gloire à Black Adam que nous servirons car il est notre protecteur, le garant de notre prospérité."
Scande alors Adib, alors que d'autres personnes sont prises dans la foule pour créer un nouveau peloton d'exécution. Des gens donnés en pâture à Black Adam pour étancher sa colère. Et la foule semble donner raison à ces fous, moutons peu lucides qu'ils sont, eux-même aveuglés par la peur et l'envie de vengeance. Black Adam se pose alors, alors que cette foule s'accroit sur la place du palais pour le remercier, lui vouer leur voix et lui demander vengeance. Black Adam arrive et se pose face à cette foule lui vouant des éloges ô combien douces amères.
"Voici encore ceux qui nous ont trahi, ô champion. Nous avons pu en avoir certains, mais voici certains d'entre eux. Les plus éminents."
C'est au tour de Imrân de s'avancer. Fier et sûr de lui. Un de ceux qui ont tenté d'assassiner Adrianna dans la cohue mais qui maintenant se font passer garant de la paix.
"Des liens inextricables entre Ibaq notre ancien tyran et ces nations vouées à la pensée américaine dont font partie ces journalistes, ou bien ces intellectuels qui pourtant ont assuré leur fidélité nous ont fourvoyé.
- J'ai bien plus d'éthique que vous cinq réunis."
Tomaz reconnaît cette voix avant qu'un craquement ne se fasse entendre. Élise, la correspondante française venait de se faire briser le genou d'un coup de crosse d'arme. Et son hurlement de douleur résonne dans le coeur d'Adrianna, dépassée par cette escalade de violence.

"Stop !"
Finit-elle par hurler alors qu'elle se dégage de cette foule devenue folle. Elle se retrouve seule face à ces hommes dont les yeux brillent d'envie. Et elle comprend qu'elle vient d'elle-même poser son pied dans la tombe en voulant protéger ce qui pour elle est juste. Cela ne l'arrêtera pas, cependant.
"Quelles sont vos preuves ? Ces personnes ont été nos alliés durant ces années et vous scandez qu'ils sont finalement des traîtres ? Où est votre égard concernant ceux qui ont décidé de donner ? Comme mon frère que vous avez sciemment effacé de vos mémoires.
- Assez femme ! Tu ferais mieux de te taire car tu ne vaux pas mieux qu'eux."
Et cette preuve, demandée par Adrianna, aussi fallacieuse soit-elle, lui est montrée. Des documents de communications, soi disant émises par elle, ou bien certains rebelles sont levés comme un trophée par Adib.
"Voyez Black Adam. Voyez leur trahison. Voyez pourquoi ils tentaient de changer nos préceptes. Nous vous demandons de les condamner.
- Vous n'êtes que des serpents. Malgré votre venin je vous ai suivi par confiance envers le respect que portait mon frère à votre égard."
Adrianna est immobilisée comme les autres alors qu'elle prononce cette phrase et voit à quel point Adib se délecte de la voir se faire soumettre. De voir sa vision prendre de l'importance par rapport à cette impie réfléchissant trop.
"Je vous demande un jugement ô Black Adam. Partial, qui sera rendu devant nous tous demain. Un jugement contre ces traitres qui ont voulu nous asservir de nouveau à nos esclavagistes modernes. Et que ces traitres, soient jetés pour l'heure dans nos prisons.
- Des fous. Ils vont tous nous perdre. Adrianna ...
Souffle Agop, ancien professeur d'université à Ankara. Ses yeux implorent mais aussi s'écarquillent de stupeur face à cette scène qu'il ne pensait voir ailleurs. Les deux se regardent ensuite, forts de leur lien né en Égypte, alors que l'on les maîtrise avec violence. Et Agop comme Adrianna comprennent qu'il ne peuvent plus lutter en l'état. Pour le moment. Demain sera leur dernière chance. Agop ferme alors les yeux et pousse un profond soupir pendant que non loin d'eux, Halil se fait molester et amener en tentant de se débattre face à des gens bien plus armés que lui. La jeune femme tourne alors son visage vers Black Adam pour qu'il comprenne, qu'il lui vaut mieux accepter cette demande.
"Soit. Nous accepterons dans cette terreur et ces empressements un jugement, qu'il soit partial ou non. Vu que notre ennemi nous concède ce choix."
Qu'il vaut mieux l'accepter pour arrêter ce bain de sang. Et que la tension retombe. Quel que soit son jugement à leur égard, à son égard après cette mascarade, elle le supplie silencieusement de faire ce choix, de montrer à quel point il veut protéger son peuple.

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Teth Adam


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<Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) E48fef8e1cf2a0c4398e1a9263a4e874763b0989
Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyMer 12 Juin - 0:19


révolution sanglante
Légitimes ? Black Adam l’aurait cru, sans l’ombre d’une hésitation, eusse-t-il été celui qui décidait et exécutait ces mises à mort – mais dans cette machination dont il ne percevait les rouages que trop tard, il avait la très désagréable impression de n’avoir été qu’un pion utilisé à des fins égoïstes, à des lieues de ce que ces Fils d’Adam lui avaient promis à grands renforts de serment de dévotion envers le Kahndaq et son héritage. Un pion, la pièce d’un puzzle dont il pensait être le moteur, mais dans lequel, finalement, il n’était peut-être qu’un écran de fumée, une distraction pendant que les réels desseins des uns et des autres se mettaient discrètement en place en coulisses. Lorsqu’il toucha à nouveau terre, Adam balaya la scène d’un regard dur et froid, imprimant dans sa mémoire les visages de chaque homme armé présent, de chaque kahndaqi à genoux tête baissée ou les fusillant du regard, les corps sans vie de tous ceux qui avaient été exécutés sans sommation pour l’exemple. Il resta impassible – mais son regard s’attarda sur les malheureux tombés sous les projectiles, coupables peut-être du crime dont ils avaient été si vigoureusement accusé, innocents peut-être, innocents pour la plupart, sans doute, Adam en était de plus en plus conscient, Zehuti murmurant à son oreille alors que l’antique champion sans autres repères et sans autres marques que ces Fils commence à questionner ce qu’il a cru apprendre depuis son retour. Et Adib, ambitieux et doucereux Adib, de s’agenouiller et de se prosterner face à son champion, aussitôt imité des autres. L’agacement se mêla à la colère dans les yeux ombrageux du héros du Kahndaq. Ils n’avaient donc rien appris, rien écouté. Ils l’appelaient roi, pour se dédouaner de leurs propres actes, transformaient leur ambition en sa volonté à lui. Et la foule, de concert, scandait les même paroles de vengeance, alors que lui-même ne savait plus quelles conclusions tirer de cette scène de mort et de revanche et d’ambitions masquées ; si ce n’était que finalement, il était entièrement et parfaitement seul, au milieu d’un pays dont il avait tout à réapprendre, à se demander s’il y avait encore quelque chose qu’il pouvait sauver.

La voix d’une journaliste étrangère l’arracha à ses pensées, et s’il ne lui dédia de prime abord qu’un regard dédaigneux, l’apostrophe d’Adrianna le poussa très vite à se désintéresser d’elle. Elle à nouveau, cette nouvelle figure de proue de leur ‘mouvement’ qui les désavouait pourtant, qui prenait la parole contre eux, traîtresse à leur cause et ennemie déclarée maintenant que les camps étaient nettement établis, et lui, Adam, avait été assigné à un parti sans avoir son mot à dire. Ses yeux s’accrochèrent à ceux d’Adrianna, alors que sous la surface bouillonnait la colère et la frustration qu’en temps normal il aurait déchaîné sans l’ombre d’une hésitation. Devrait-il le faire ? Devrait-il se contenter de laisser Zehuti lui donner des noms, et les foudroyer sur place pour leur imprudence, leur égoïsme, leur vanité ? Sur son torse, l’éclair crépitait, des étincelles imbues de pouvoir galopant le long de ses bras, Aton au bord de l’explosion. La foule retint son souffle. Mais finalement, Black Adam prit la parole : « Très bien. Si telle est la volonté du Kahndaq, les dieux rendront leur jugement demain. » ordonna-t-il en se surélevant dans les airs, dominant la foule de toute sa hauteur. « En attendant, aucun autre prisonnier ne sera exécuté. Les dieux qui protègent notre pays s’expriment à travers moi : c’est aussi de ma main que nos ennemis se doivent de mourir. » Dans sa voix, le tonnerre grondait, comme un avertissement. Et c’est à Adrianna qu’il adressa un dernier regard avant de filer dans l’air en direction du désert. Il avait besoin de réfléchir. Il avait besoin d’être seul – seul avec les dieux qui, eux seuls, étaient réellement en mesure de le guider en ces temps troublés.

La nuit était déjà tombée sur l’oasis qu’était Shiruta quand une haute silhouette s’aventura dans le dédale étroit des couloirs de la prison sous le palais de justice. A peine éclairées par des plafonniers vacillants, les cellules froides et sombres offraient un spectacle désolant face auquel Black Adam se referma plus encore, à mesure qu’il progressait dans ce labyrinthe, rappel d’une époque tellement lointaine, bien avant qu’il ne soit élu champion, bien avant même qu’il ne soit le guerrier qui avait attiré l’attention du sorcier. Plus jamais enferré, s’était juré, plus jamais son peuple enchaîné non plus, avait-il promis. Il avait failli à la deuxième promesse. Pour la première, il percevait, encore confusément, qu’on essayait à nouveau de lui mettre des menottes, aussi figuratives furent-elles. Dans la pénombre, le champion passait de cellule en cellule, cherchant dans l’obscurité une captive, une otage, vraiment, une condamnée qui n’avait même pas eu droit à son procès. Souvent, par le passé, Adam avait exécuté ses ennemis sans procès – le pouvoir et la volonté des dieux faisant de lui le juge et bourreau infaillible à chaque fois. Mais cette fois, c’était différent. Cette fois, le chemin à suivre ne lui paraissait plus aussi clair, et les ennemis n’étaient pas aussi évidents. Il avait besoin de poser des questions. Il avait besoin d’une guide, dans cette pénombre. Et il n’y en avait qu’une à laquelle il pouvait penser qui ne chercherait peut-être pas à faire de lui la marionnette de ses machinations.

Les gardes, Adam les avait contournés, faisant usage d’un très vieux passage secret dont l’existence était devenue un mystère tombé aux oubliettes depuis des siècles. Dans la pénombre, l’éclair sur sa poitrine brillait d’une lumière trop pure pour la misère de cet endroit – et enfin, il perçut des murmures, alors que les prisonniers intrigués se pressaient prudemment aux barreaux, ou restaient en retrait tels des animaux blessés et craintifs. Insensible à l’obscurité, son regard fouilla les cellules, jusqu’à ce qu’enfin, il l’aperçoive. La femme qui semblait avoir des réponses à ses questions. « Adrianna Tomaz. » appela-t-il à voix basse en rabaissant sa capuche noire brodée d’or. « Approchez. » Black Adam n’avait jamais le plus prolifique des hommes en paroles, sitôt qu’il s’écartait un tant soit peu de son rôle de dirigeant – un homme d’action plus qu’un homme de paroles. Il croisa les mains dans son dos alors qu’elle approchait, et à nouveau, Adam sentit poindre dans sa poitrine ce curieux sentiment, celui de retrouver une âme familière plutôt qu'une étrangère, une certaine inéluctabilité aussi, comme si cette rencontre, une fois encore, était inscrite dans une destinée qui se dessinait à l’horizon. Pourquoi ? Qu’avait-elle de spécial, cette femme, pour qu’il sente ainsi les dieux la pousser vers elle, lui qui n’aurait dû avoir besoin de personne pour y voir clair dans ce brouillard ? Un millier de questionnements auxquels Adam n’avait aucune réponse, et qui défilaient dans ses yeux d’obsidienne, sourcils froncés, alors qu’ils se fixaient dans ceux d’Adrianna, plus bleus que le ciel au-dessus du désert. « Vous m’avez dit d’être responsable et compréhensif. Ce que je comprends, c’est que mon pays, mon peuple se déchire encore de l’intérieur, alors que je l’ai presque entièrement débarrassé de la menace d’Ibaq. Comme si le poison s’était si bien infiltré dans vos veines que vous ne savez plus reconnaître les vôtres de l’ennemi, aveuglés que vous êtes par vos ambitions. » Il était injuste, quelque part, de l’inclure dans ce lot, mais n’était-elle pas elle aussi sur cette estrade, quelques heures plus tôt ? Ne se réclamait-elle pas, elle aussi, d’un courant en opposition à un autre ? N’avaient-ils tous pas choisi un camp dans cette guerre interne qui avait gangrené leurs rangs et détourné leurs regards du véritable danger ? C’était l’incompréhension, encore, qui se disputait la primeur de ses émotions face à la colère. Comment – comment était-il censé protéger son peuple si l’ennemi en avait pris le visage ? « Ce que j’ai vu aujourd’hui – ce n’est pas le Kahndaq. Pas celui dont je me souviens, pas celui que j’ai espéré retrouver pendant plus de deux mille ans. Je ne reconnais plus mon peuple. Mon pays a changé, et mon peuple aussi. » Black Adam s’approcha, la voix vibrante malgré son ton contenu – et sa main se posa sur un barreau, les doigts enserrant le métal, comme s’il allait l’arracher de ses gonds. Mais il n’en fit rien. « Vous connaissez le Kahndaq d’aujourd’hui. » Elle, elle savait, elle, elle avait des réponses, lui soufflait encore Zehuti malgré ses protestations. Adrianna Tomaz, la femme qui comptait, la femme qui l’avait ramené d’entre les morts, la femme qui avait une place tellement cruciale dans ce tableau, dans sa vie nouvelle, et il était incapable de savoir laquelle exactement. Quelle ironie, pour un prétendu dieu-roi. « Que reste-t-il à sauver, qui puis-je encore protéger, si vous vous dévorez déjà tous les uns les autres ? » demanda-t-il. Et dans sa voix, face à elle, et elle seule, se dessina une fissure – le dieu incarné laissant, pour une brève seconde, la place à l’homme au cœur brisé de voir un peuple qu’il aimait plus que tout sombrer dans un abysse dont il ne savait plus s’il pourrait l’en tirer.


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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyDim 16 Juin - 11:56

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. La cupidité de l'homme a raison de lui, comme à chaque fois. Lentement il étiole ses rêves, déchiquète les principes si chastes et vertueux inculqués par nos ancêtres. Tout le Kahndaq est touché par cette peste, ou tout du moins tout ses dirigeants ou chefs de communautés idéologiques. Le pays entier s'est perdu à cause de ces choses venues d'ailleurs, ces choses négatives dont il n'a pas su se départir. Et maintenant, il condamnait ses enfants les plus purs, ainsi que ceux qui croyaient encore à sa renaissance. Agop soupire, souffre de ce bleu qui lui a été donné par un coup de crosse sur le torse. Élise quand à elle commence à être fiévreuse malgré les quelques soins apportés par ses camarades sur son genou brisé. Adrianna est de ceux qui ont sacrifié quelques tissus de leurs vêtements pour que la journaliste puisse supporter cette nuit de souffrance l'attendant. Et elle n'en a pas honte, pas comme ces femmes qui viennent leur apporter leur maigre pitance, cachées sous leurs voiles mais dont les regards montrent tout leur dégout pour ces impies. Elle les entend vociférer dans leur for intérieur, elle entend de là haut ces soi disant Fils d'Adam se complaire dans leur victoire de haine, et se préparer au plaisir du lendemain. Cela assomme la jeune femme qui ne trouve comme autre moyen de confort pour se reposer dans sa dernière nuit, que de se coller à ce mur, ramener ses genoux et poser sa joue contre ceux-ci.

Elle attend, attend que cela passe, que l'aurore vienne mais cela semble si long, si long ... Elle sent son dos se piquer de douleurs mais elle tient, voir se noie dans cela pour oublier ce qui l'entoure et qui est bien plus horrible. Jusqu'à entendre son nom. Cela semble surréaliste, et, à moitié endormie, Adrianna regarde autant les barreaux que ceux croupissant avec elle dans cette cellule crasse. Agop, encore bien éveillé, hoche la tête plusieurs fois, les yeux écarquillés par la surprise. La jeune femme comprend et se lève donc, pour s'avancer vers celui qui l'a demandée. Et, elle le reconnaît instantanément. Non pas grâce à sa cape noire et d'or brodé, mais par sa présence, sa stature, sa sensation qui entre en Adrianna Tomaz comme le simoun. Chaud, sec et violent, mais la ramenant, la poussant à reprendre contenance, à être ce qu'elle est, et non pas ce que veulent ces chiens. Elle reste silencieuse. À l'écoute, bien que parcourue de ces courbatures infâmes lui rappelant les sombres heures de son enfance et de son  adolescence. Malgré tout, elle trouve cela étrange que Black Adam semble lui demander conseil, alors qu'elle est taxée de paria. Indubitablement, toute personne cupide se jetterait sur l'occasion pour aiguiller cet homme ressemblant à un enfant à peine né dans la connaissance, pour le pousser au vice de la colère. Mais pas elle. Elle a trop subi cette colère pour l'incarner. Et ses enseignements lui ont été bien plus profitables, lui ont permis de trouver sa voie, ce qu'elle est, contrairement à son frère. Il a raison, ce n'est pas le Kahndaq. Tout du moins, pas celui voulu par le vrai peuple, par ceux qui se sont vraiment battus et ont toujours espérés des cieux plus beaux. Alors quand enfin les questions sont posées, elle répond de sa voix chaude et posée, malgré les sifflements entrecoupant ses mots sous la fatigue et la chaleur étouffante du lieu.
"Un homme n'est pas le Kahndaq."
Lâche-t-elle telle une bombe.
"Penser que vous êtes le Kahndaq est présomptueux et idiot. Qu'Adib pense être le Kahndaq l'est tout autant. Pouvoirs ou non, la bêtise est commune."
Agop écoute et tousse en ravalant de travers sa salive, bouleversé par le culot d'Adrianna. Elle parle à Black Adam comme si il s'agissait d'un citoyen lambda, alors que celui-ci pourrait la désintégrer sur place ou la remettre à sa place.
"C'est là où le bas blesse. Dans notre individualisme, nous pensons tous détenir la vérité. Certains l'imposent aux autres sans s'en référer au reste. Et ce reste est parfois bien plus lucide qu'on ne le pense.
- Tu veux mourir avant nous ? !"
Agop s'est finalement relevé et même si les paroles de la jeune femme sont sincères et vraies, il ne tient pas à ce qu'elle finisse sa vie ainsi. La vérité n'est parfois pas si bonne à entendre. Mais dès que leurs regards se croisent, le professeur se tait, détourne le regard et pose se mains sur son visage, défait. Si cela doit être, alors qu'il en soit ainsi, a-t-il compris. Et il ne peut décemment pas retirer de la tête de cette butée son idée. Un peu comme quand elle était son assistante universitaire.
"Ne déterminez pas l'ensemble par quelques hommes. Aujourd'hui j'ai vu des femmes faire barrage de leur corps pour protéger leurs enfants. Des hommes tirer d'autres hommes pour les mettre à l'abri. Pensez-vous qu'ils se sont dévorés."
Sa question rhétorique se fait sèche et Adrianna relève le menton, montrant à Adam à quel point sa parole est mauvaise et dure envers ce peuple qu'il cherche pourtant à protéger.

"Certains savent se sauver et sauver le reste. J'ai fait partie de ces gens qui ont su sauver. Malheureusement, je n'ai pas été en capacité de sauver mon propre frère."
Ce constat ne cesse de la hanter. Et elle se revoit, les mains en sang, tenant Amon maintenant sans vie, en criant les derniers mots qui ont enclenché tout cela. Couverte du sang de son propre frère, tentant en vain de presser le trou fait par cette balle. Elle entend de nouveau l'écho des armes à feu et les hurlements de colère ou de douleur, l'éclair perçant l'horizon, mais surtout ce sang. Les larmes lui montent aux yeux, tandis qu'elle essaie encore de soutenir le regard du futur dirigeant du Kahndaq.
"Alors nous chutons, en cherchant un moyen de retrouver l'espoir qui nous a été arraché."
Et cet espoir, Black Adam le représente. Le voit-il dans ces yeux qui menacent de faire perler cette eau salée, signe de tristesse et de désarroi ? Le sent-il dans cette volonté se dégageant de ce corps fatigué mais encore droit ?
"Malgré la colère qui vous anime depuis votre résurrection, et donc notre première rencontre, j'ai foi en votre capacité de jugement. Vous êtes certes un homme, mais un homme qui peut voir au delà des formes qui lui sont agitées devant so nez."
Elle l'encourage, non pas à prendre un certain chemin, mais à savoir qu'il sait et peut choisir, reconnaître au delà des mots et des moeurs ce qui est vrai.

"Permettez moi maintenant de vous poser une question, Black Adam."
Bras croisés, sans doute un peu troublée après ce discours fait à coeur ouvert, Adrianna essaie de reprendre contenance mais aussi d'avoir des réponses à ses propres questions.
"Pourquoi me demandez-vous tout cela ... ?"
Souffle-t-elle. Elle ne comprend pas. Rit intérieurement en pensant que peut-être, dans un sens elle est comme une espèce de mère ayant vu l'enfant sortir de l'oeuf. Mais elle est troublée de voir que ce dirigeant, décrit comme si grand, semble en réalité si vulnérable malgré sa condition d'homme "plus grand". Et cette fois, elle baisse les armes, sa garde, intriguée et confuse face à cet homme imposant, à la puissante musculature, au regard tranchant qui cherche des réponses. L'étrange sensation lui revient, la léchant au coeur dans une brûlure et l'obligeant à rester suspendue aux lèvres de Adam. Adrianna ouvre la bouche, sans prononcer un mot, happée, dans l'attente, alors que demain, elle sait qu'elle va mourir. Mais elle veut savoir. Elle veut savoir avant de quitter sûrement ce monde l'ayant si souvent ballottée.

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Teth Adam


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Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
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Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
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(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyLun 24 Juin - 19:04


révolution sanglante
Un homme n’est pas le Kahndaq. Son verdict était tombé, plus tranchant qu’un couperet, plus brutalement encore que la foudre avec laquelle il avait pulvérisé un avion quelques heures plus tôt, et Black Adam encaissa le choc sans mot dire – mâchoire contractée, l’orage dansant dans ses yeux sombres comme sur le point d’éclater. Adrianna Tomaz, à son tour, laissait s’exprimer sa colère et sa frustration, et à son grand étonnement et déplaisir, il était inclus dans le lot, rabaissé au même niveau que cette troupe de serpents dont il avait désormais bien identifié la nature. Sous ses doigts, le barreau grinçait et se pliait, sans qu’il n’y aille assez fort pour le briser, mais la tempête n’était pas loin sous l’affront de ses attaques. Il était venu la trouver pour ses conseils et son honnêteté, mais sa fierté et son orgueil se permettaient de se rappeler à son bon souvenir – comment osait-elle, elle, cette inconnue, s’adresser à lui comme on sermonnerait un enfant ou jugerait un criminel ? Alors que c’était elle, alors que c’était eux, tous autant qu’ils étaient, qui avaient si ardemment souhaité son retour, qu’ils avaient réussi à le faire renaître de ses cendres, dispersées au-dessus du désert du Kahndaq par Billy Batson lui-même ? Un homme n’était pas le Kahndaq ? Mais il n’était pas un homme. Il ne l’avait plus été depuis des millénaires. Il avait endossé le costume du champion, et depuis la mort de Shiruta, Gon, et Hurut, ne l’avait plus jamais enlevé. L’homme avait disparu face au dieu, ou la synthèse de six, et c’était exactement pour ça que son peuple l’avait tant appelé de tous ses vœux, non ? Parce que les hommes avaient échoué, là où lui pourrait réussir par un simple effort de volonté. Parce que l’humanité, face à sa propre barbarie, ne suffisait plus. Elle qui défendait ses concitoyens avec tant de véhémence, elle qui arguait qu’ils parviendraient, tous, à s’élever au-dessus de la noirceur qui rongeait leur pays, ne voyait-elle pas que c’était l’échec de l’humanité à se sauver d’elle-même qui avait créé la nécessité d’un champion ? Ou était-ce lui qui avait tort ? La pensée lui traversa l’esprit, fulgurante, le laissa stupéfait de sa propre hypothèse. Interdit, Black Adam lâcha le barreau mais ne lâcha pas Adrianna des yeux, buvant ses paroles malgré lui, décortiquant chaque de ses mots comme s’il s’agissait de tout autant de menaces invisibles ou de bénédictions.

Maintenant qu’il prenait le temps d’y songer, il les avait vus aussi, ces hommes et ces femmes dans la foule, qui avaient cherché à se protéger les uns les autres, faisant fi du danger. Les images lui revenaient en tête, se reflétaient dans la clarté des yeux d’Adrianna à la façon d’un miroir qui lui montrerait ce que, dans sa colère, il avait oublié de voir. Et ce frère, ce frère tombé au combat, en son nom à lui, parce qu’il avait cru, lui aussi, au retour du champion intemporel malgré sa première et dernière défaite face à Marvel. Ce sacrifice avait-il était nécessaire à son retour ? Et à nouveau, Adam se posa la question fatidique, l’une des seules à instiller l’ombre menaçante du doute dans son esprit : combien, comme Amon Tomaz, avaient dû perdre la vie pour ranimer la flamme de l’espoir quasiment éteinte dans le cœur du Kahndaq ? Combien, comme Amon Tomaz, s’étaient sacrifiés pour que lui puisse à nouveau fouler le sable de leur désert tant chéri ? Combien avaient chuté, comme elle le disait si bien, pour maintenir cette étincelle d’espérance en vie ? Lentement, Adam détacha son regard d’elle pour sonder le groupe amassé derrière elle. Effrayés. Epuisés. Résignés, pour certains. Et pourtant, toujours avec dans le regard le reflet tranchant d’une rébellion qu’il ne connaissait que trop bien. Oui, il voyait. Il voyait au-delà de ce qu’Adib et ses sbires voulaient bien lui montrer, il voyait au-delà de ce qu’Adrianna et ses compagnons martyrs essayaient de lui faire voir aussi. Et pour la première fois depuis son retour, quelque chose, dans l’esprit de Black Adam, sembla vouloir accepter de s’aligner parfaitement. Une ligne conductrice, une conviction certaine, comme le foyer d’un feu que Mehen se chargea aussitôt d’alimenter de sa volonté inébranlable.

Une question. Arraché à sa contemplation, Adam baissa à nouveau les yeux sur elle, remarquant pour la première fois depuis son arrivée dans ce cachot à quel point elle paraissait épuisée, elle aussi, sitôt qu’elle baissait la garde. L’orage dans les yeux du champion s’était apaisé, ne se faisait plus que grondement distant, depuis qu’il avait posé le regard sur les autres prisonniers, et se fit presque tout à fait muet lorsque ce fut elle, à nouveau, qu’il contempla. Pourquoi lui demandait-il tout cela ? Il laissa passer un battement, comme les frêles ailes d’un papillon, une seconde suspendue dans le temps pendant laquelle il aurait pu lui trouver toutes les réponses possibles et imaginables – son opposition à Adib, son honnêteté presque pathologique, sa conviction, et pourtant, et pourtant… « … je n’en suis pas entièrement sûr moi-même. » Et pourtant, aucune de ces réponses n’aurait été véritablement honnête. Aucune de ces réponses n’arrivait à la cheville de l’honnêteté de c’était à son tour de faire preuve, en admettant, pour une fois, qu’il n’avait pas la réponse. Ni pour elle, ni pour lui. A nouveau il s’approcha des barreaux, se souciant peu d’Agop dont la panique était presque palpable. « J’ignore si c’est parce que c’est vous qui avez prononcé le mot magique, ou parce que vous êtes la première kahndaqi à avoir croisé mon regard en plusieurs millénaires. J’ignore si c’est parce qu’en dépit de tout bon sens, vous ne craignez pas de me dire les choses telles que vous les pensez, ou si votre présence tient à une influence qui nous dépasse tous les deux. Mais je sais qu’il y a quelque chose en moi qui veut vous écouter. Et j’ai décidé de m’y fier. » Les paroles de Black Adam sont assurées, bien qu’il ait parlé dans un souffle destiné à n’être entendu que d’elle, et que le reste de sa personne continue d’exprimer le questionnement qu’elle n’avait de cesse de provoquer en lui. Dans un monde où il avait perdu tous ses repères et n’avait que ses propres certitudes auxquelles se raccrocher, Adrianna était une incertitude – mais sa présence à ses côtés, dans la reconquête du Kahndaq, d’une manière ou d’une autre, cela, c’était une conviction, elle était nécessaire.

« Un jugement aura bien lieu demain. Mais ce ne sera pas celui qu’Adib attend. Ce serpent s’en est par trop tiré avec ses mensonges et ses jeux de manipulation, et je l’ai laissé faire trop longtemps. Demain, ce cirque prend fin. » poursuivit-il, cette fois en parlant suffisamment fort pour se faire entendre de tous. Les têtes baissées se relevèrent pleines d’interrogations, sans oser croire à la nouvelle lueur d’espoir au bout du tunnel. Trop souvent trompés, trop souvent déçus. Adam ne saurait les en blâmer. « Si quelqu’un doit payer, ce ne sera personne ici. Tous autant que vous êtes, demain, vous marcherez à nouveau en hommes et femmes libres. Plus personne ne vous mettra aux fers. Plus personne ne sera capable de vous tenir enchaînés. » Cette fois, il sentit leurs regards sur lui, sur l’éclair devenu symbole frappé sur sa poitrine. Un changement s’était opéré dans l’air, comme la brise annonciatrice du printemps après un hiver trop rigoureux. « Plus personne, au Kahndaq, n’aura à payer le prix de la cupidité des autres. » Le Kahndaq n’avait pas de roi. Il n’en avait jamais eu besoin, malgré les tentatives d’Ibaq pour instaurer sa dictature. Le Kahndaq avait besoin d’un protecteur – parce que oui, parfois, les hommes n’étaient pas capables de se défendre seuls face à eux-mêmes. Mais c’était peut-être pour ça que lui existait. Pour s’ériger en barrage imprenable entre les persécuteurs et les innocents. Peut-être que le champion, aujourd’hui, ne devait plus protéger l’humanité contre les menaces magiques qui l’entouraient, mais contre sa propre pourriture qui la gangrenait de l’intérieur. Si c’était à lui de se charger de ce fardeau – alors qu’il en soit ainsi. Une résolution nouvelle dans le regard, Adam s’adressa à nouveau à Adrianna : « Si procès il doit y avoir, il me faut des éléments à charge. Savez-vous si l’un d’entre vous a collecté quoi que ce soit, même la moindre conversation, qui me permettrait de mettre en cause Adib et ses hommes ? » D’un geste du menton, il désigna Elisa, l’étrangère blessée qui se débattait dans sa fièvre. « Cette femme. J’ai entendu qu’elle était journaliste. » Une profession de connaissances, de savoirs, et d’informations, s’il en croyait sa très récente expérience du monde moderne. « Si elle dispose de quoi que ce soit qui puisse nous être utile, je peux aller le trouver. Il me faut seulement une adresse. » L’heure de la revanche avait sonnée. Son regard s’attarda un instant sur Elise et sa blessure – il n’était rien qu’il ne puisse faire pour la soigner. Et les autres avaient l’air à bout, eux aussi. « Pensez-vous qu’ils tiendront jusqu’à demain matin ? » demanda-t-il à Adrianna à voix basse. Ils étaient si proches du but. Adam faisait appel à leur résilience, juste encore un peu. Jusqu'au lendemain, où le jugement des dieux s'abattrait enfin sur le Kahndaq.

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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptySam 6 Juil - 14:16

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. Ainsi, elle n'était pas la seule à être en proie au doute. Cette sensation, à la fois attirante et terrifiante ne la prenait qu'en la présence de Black Adam, l'obligeant sans cesse à d'autant plus résister, se protéger pour ne pas retomber dans cette faiblesse qui l'a si souvent assaillie dans son enfance. Malgré ce discours intérieur, un verrou saute. Adrianna qui alors était jusque là si sérieuse et impétueuse, se retrouve à sourire et faire preuve de gêne face aux paroles de Black Adam. Car elle ressent la même chose que lui. Preuve en est quand il dévoile ce plan, qu'elle n'espérait aucunement de sa part. Mais elle y croit, tout comme ses camarades qui pour la plupart ont relevé la tête face à cette singulière annonce.
"Élise ?"
Agop s'avance, sortant de la pénombre. Il apparaît vouté, fatigué, les lèvres asséchées par la chaleur étouffante et le manque de soins et nourritures qui leur sont apportés. Mais il n'espérait rien de leurs bourreaux, pas après tous ces morts et cette mise en scène sordide.
"Élise n'est pas en état. Mais Colin, tu peux sans doute l'aider, non ?
- Tu parles du dossier sur le barrage hydraulique que veulent mettre en place les américains ? Je ... je ne sais pas si cela est ...
- Donne lui, Colin. De toutes manières si il ment, il condamne le Kahndaq, lâche alors Amrita en crachant au sol.
- Amrita."
La voix de Adrianna se fait plus imposante et sèche. Car Amrita va trop loin. De quel droit peut-elle juger quelqu'un sans avoir appris à le connaître, ou sans lui avoir adressé la parole. Ce qui devrait être un devoir devient un luxe, malgré les enseignements donnés, l'universalité de nombre de notions pour le genre humain. Le respect, la bonne prudence, tout s'étiole dans la folie individuelle et le mauvais sarcasme. Amrita baisse alors les yeux et se remet à surveiller Élise.
"Il y a aussi les accords commerciaux sur le pétrole d'Ibaq avec les Émirats. Les fils d'Adam voulaient renouveler ces accords, il me semble. J'ai posé mon veto, mais ..."
Adib ainsi que le reste des fils d'Adam risquent de relancer les négociations. Si jamais les premières tentatives avant le veto sont retrouvées, ainsi que le dossier, Adam aurait ainsi assez de preuves pour les renverser. Adrianna croise les bras et reste un moment silencieuse, voir inquiète. C'est Agop qui décide de prendre la parole, malgré les risques et peut-être en s'entraînant dans un jeu politique bien pire que celui auquel il a pu participer jusque là.
"Allez dans les quartiers de bas fond. Il y a un ancien bar, avec une devanture turquoise. Dans le troisième bureau du premier étage, vous allez trouver les dossiers. Cependant, je vous demande une chose, Black Adam."
Les yeux du professeur se lèvent pour rencontrer ceux de celui qu'on nomme le champion de Kahndaq. Il le regarde comme un homme, qui ne se prétend guère sage. Mais ayant assez vu de malheurs quand la connaissance fut acquise par certains.
"Ce pouvoir que nous vous octroyons est tout aussi destructeur que ceux qui vous ont été donnés par les dieux. Puissiez-vous mesurer vos propos et vos actions lorsque le moment viendra."

Le lendemain, ils sont venus les chercher. Ils les ont traînés, n'ayant guère de pitié pour les blessés ou ceux qui ont le pas ralenti par le manque de sommeil, la déshydratation et la faim. Adrianna se fait elle-même pousser brutalement quand elle "ose" poser son regard vers ceux se trouvant à l'arrière. Et on les place en ligne, devant le palais où toute une foule est réunie. Certains crient à la mort, d'autres restent silencieux et blêmes, transis par la peur. D'autres encore ne comprennent pas qui a tord ou qui a raison. Tout a déjà été décrété, et tout devra finir selon les dires des fils d'Adam. Car le nom, dans les paroles d'Adib et de bien d'autres et redevenu synonyme de pouvoir masculin, de mise en retrait des femmes après que d'infâmes comme Élise Montero ou Adrianna Tomaz ont souillé l'honneur de Kahndaq. Monter les femmes contre des femmes, est là un stratagème dégoutant mais vieux comme le monde. Car nombre de femmes savent mieux que les hommes détruire leurs homologues. Durant les chefs d'accusation, et les cris demandant leur mort dans la foule, Adrianna, s'autorise enfin à pleurer. Non pas parce qu'elle a peut de la mort, mais parce que le peuple se complait dans l'ignorance par peur ou par facilité. Alors que nombre d'entre eux ont encore la capacité de remettre en question ce qu'il se passe dans leur pays, mais malheureusement ... ceux-ci devront à présent se taire. Ses mains enchainées se posent sur son front, elle se baisse et commence à chuchoter un poème.
"Civilisation scarifiée /Géographie de l’intolérable / Impression de mort / Notre société sidérée bafouille sa vérité / Nos lèvres tremblantes parlent de dignité"
"(...) Nous sommes dignes de faire régner sur le Kahndaq cette paix qu'Ibaq et les alliés du capitalisme occidental ont trop longtemps souillé et détruite (...)"
"Les visages flottent / se noient / se ressemblent / notre monde se partage / quotas de vivants / quotas de morts / les anges gardiens sont en fuite / trébuchent sur la frontière de l’inconcevable"
"(...) Il est inconcevable que la perfidie nous assassine de nouveau, arrache nos langues et nos enfants dans une volée de sang (...)"
"Les rossignols ne chantent plus / figés à la bifurcation de la destinée"
"(...) Notre destinée est notre dès à présent. Car Black Adam nous guidera et nous donnera ce qui a fait de nous ce peuple si fier et persévérant dans l'ancien temps."
Le discours de ce pantin ne fait que rajouter de l'acide dans la gorge des condamnés et leur rappeler que malgré leur aide donnée à Black Adam, ces fous voudront aller jusqu'au bout. Tous attendent Black Adam, leur sauveur, leur protecteur. Celui qui a réussi à vaincre Ibaq et hier encore les a sauvé du pire. Sans se rendre compte, ou plutôt en ayant oublié que nombre d'entre eux les ont aidés à être là aujourd'hui.
"Et maintenant, il est l'heure de mourir."
Adrianna le dit au moment où enfin le soleil n'est plus caché par le toit de l'immense palais. Un signe, qui sonne le glas et lui brûle la peau du dos. Mais qui mourra. Car elle en est sûre, des gens mourront encore aujourd'hui.

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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Face Identity : Dwayne Johnson.
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyDim 28 Juil - 12:13


révolution sanglante
Un pouvoir aussi destructeur que celui des dieux. Les paroles d’Agop résonnaient encore dans la tête du champion, alors qu’il fendait les airs en direction du quartier indiqué par le vieux professeur, et l’incompréhension, encore, régnait en maître dans son esprit, à se demander quel monde était devenu le sien pour que de simples humains puissent se prévaloir de forces capables d’égaler celles du panthéon qui les protégeait. Ce monde, son fonctionnement, tout lui échappait encore, furieusement, comme du sable glissant entre ses doigts sans qu’il ne puisse le retenir malgré tous ses dons. Un monde triste, gris, où la magie avait déserté l’humanité aussi sûrement que l’espoir avait déserté le Kahndaq en son absence. Et lui, champion revenu, champion défait, champion dépassé, peinait encore à trouver ses marques, un appui solide sur lequel se reposer, alors que les regards pleins de frayeur et de désespoir de ses compatriotes prisonniers imprimaient encore leur empreinte brûlante sur son esprit. Et au milieu d’eux, celui d’Adrianna Tomaz, le plus incandescent de tous, le seul à encore briller de la flamme de la combativité et de la rage de vaincre. De changer le monde, parce que le monde avait cessé de prendre soin de ses faibles et de ses innocents. Silencieusement, et guidé par l’omniscient Zehuti, Black Adam toucha terre dans la ruelle déserte au cœur de la nuit, et poussa la porte de l’établissement visiblement abandonné. Au milieu de la salle silencieuse, il s’avança, prenant le temps d’observer son environnement, à la fois tellement familier, et tellement étranger, son esprit captant, confusément, les souvenirs et images d’un passé pas si lointain qui se cachait désormais entre les pans de la réalité. Suivant les indications d’Agop, il s’aventura à l’étage, et poussa la porte du troisième bureau – encore une fois parsemé d’objets qui lui étaient totalement étrangers. Heureusement, son bref passage aux Etats-Unis lui avait enseigné deux-trois mots de vocabulaire à appliquer à son nouvel environnement, et la sagesse du dieu à bec d’ibis se chargeait du reste.

Sans se soucier d’une quelconque clé, Adam ouvrit le tiroir en question et en sortit les fameux dossiers, son regard s’adaptant aussitôt aux caractères de kahndaqi moderne qui en recouvraient les pages, et il déchiffra sans mal le contenu explosif vers lequel Adrianna et son mentor avaient voulu rediriger son attention. Et ce qu’il y lut lui fit froncer les sourcils, puis fit bouillonner son sang. Adib s’était vraiment fichu de lui, pas vrai ? Un serpent, avide et avare, qui n’avait jamais eu d’autre ambition que de saigner son pays à blanc et de l’utiliser, lui, pour servir ses desseins. Les doigts d’Adam se crispèrent sur le papier, et des étincelles s’échappèrent de ses yeux brillants de fureur. Mais las, ce n’était pas maintenant qu’il fallait céder à la colère. Il avait fait le serment aux prisonniers de les sortir de leurs geôles, et de mettre un terme à la terreur instaurée par ceux qui se faisaient appeler ses « Fils ». L’heure de la vengeance était proche. Mais elle devrait attendre le lever du jour. Justice serait faite : et c’était tout le pays, qu’il voulait prendre à témoin de ce qu’il en coûtait, d’oser avilir le Kahndaq et ses dieux de la sorte. Sans un bruit, Adam rabattit sa capuche sur sa tête, et ses dossiers toujours à la main, s’envola par où il était venu. Prêt à se battre sur le champ de bataille désigné par Adib, avec les armes que les réels fidèles parmi ses concitoyens lui avaient procuré. Si Adib et ses frères voulaient un procès, il allait se faire un plaisir de leur en offrir un.

La litanie hypocrite d’Adib se mêlait aux vers murmurés par Adrianna aux oreilles du champion, alors qu’il piquait droit sur l’esplanade du palais de Shiruta – et c’était à ces derniers qu’il se raccrochait, pour ne pas purement et simplement pulvériser l’usurpateur sur place, privant Agop et ses semblables de la justice qu’il leur avait promise. Sous le soleil déjà écrasant du petit matin, Adam atterrit avec fracas, faisant trembler le sol sous ses pieds alors que la foule amassée et les Fils d’Adam laissèrent échapper un hoquet de stupeur ébahie. Il se redressa, la foudre d’Aton dessinant des éclairs tout autour de lui comme autant d’ornements divins ; et Adam, visiblement, n’était guère d’humeur à parader. Son regard ombrageux balaya la foule venue assister à ce triste simulacre de procès, puis croisa ceux d’Agop, d’Elise, d’Amrita, et enfin, d’Adrianna, auquel il se raccrocha quelques secondes, avant de se porter, résolu, et noir, sur Adib. « Ô Black Adam ! » s’exclama ce dernier en s’agenouillant de déférence face au représentant des dieux, aussitôt imité de ses pairs. « Les traîtres ont tous été rassemblés ce matin et sont prêts à recevoir ton jugement, et celui des dieux. » « Je vois ça, Adib. » se contenta de commenter Adam, laconique, sans lui dire de se relever. Qu’il rampe, le misérable. Qu’il se souvienne de sa place, avant qu’il ne lui règle son compte une bonne fois pour toutes.

Résistant à la tentation de lui écraser la tête comme un vulgaire cafard, Adam se détourna de lui pour faire face aux prisonniers, et au public. Son peuple. Mal guidé, mal conseillé, persécuté jusqu’à ce qu’il ne leur reste plus rien si ce n’était l’option de se retourner les uns contre les autres. Plus jamais. Plus maintenant qu’il était là. S’il ne devait accomplir qu’une seule chose, ce devrait être ça. S’assurer que plus jamais, son peuple ne tombe aux mains de la perfidie et de l’avarice. Même s’il devait purger lui-même le pays tout entier du mal qui le rongeait, dans le sang et les larmes. « Peuple de Kahndaq. » commença-t-il en s’élevant d’une vingtaine de centimètres au-dessus du sol, sous les yeux avides de la foule émerveillée et craintive. Derrière lui, les prisonniers frissonnèrent. Il espérait qu’ils avaient compris, que ce n’était pas eux qui avaient quelque chose à craindre de lui. « De justice, vous avez été trop longtemps privés. Peut-être avez-vous cru que les dieux vous avaient abandonnés, quand en réalité, des ennemis malicieux les ont forcés à l’enfermement. Trop longtemps, le chaos, la désolation, et la traîtrise ont rythmé votre quotidien. » Flottant dans les airs, Adam se retourna, et fixa son regard sur Adrianna. « C’en est assez. Aujourd’hui, les dieux viennent rétablir l’ordre, et les traîtres au Kahndaq répondront de leurs actes devant la déesse Maat elle-même. » Maat, sœur de Shu, ne lui prêtait peut-être pas directement ses pouvoirs, mais il sentait sa présence, impartiale, inébranlable, justice et équilibre personnifiés, reprendre ses droits sur un pays trop longtemps privé de sa présence. « Et nous commencerons avec le plus vil serpent qu’il m’ait été donné de rencontrer en quelque trois mille ans… » Ses yeux s’attardèrent encore sur Adrianna, cherchant dans son regard quelque chose, un assentiment, une assurance, avant de se détacher d’elle pour venir se fixer, inflexible, sur le meneur de la rébellion. « Adib. » Le nom claqua dans l’air comme un coup de tonnerre, et en d’autres circonstances, Adam aurait peut-être ri de sa mine qui se décomposa si vite qu’il crut qu’il en faisait un malaise. Mais la situation était trop grave, et le crime, trop impardonnable, pour qu’il s’en amuse. Le champion toucha à nouveau terre et franchit les quelques pas qui le séparaient du traître. « Adib. Tu as essayé de me duper trop longtemps. Toi et tes frères vous prétendant mes ‘fils’, quand vous ne cherchiez qu’à remplacer Ibaq avec vos propres ambitions. » Glissant sa main dans les pans de sa cape, il en tira les précieux dossiers d’Agop. « Heureusement, les dieux et quelques courageux ont révélé ta vraie nature. »

Se détournant d’Adib, il ouvrit le premier dossier, et se tournant vers la foule attentive et confuse, reprit son discours. « 2007. Ibaq fait déplacer 100 000 kahndaqi loin de leurs terres pour creuser des puits de pétrole, ruinant la terre jusque-là utilisée pour l’agriculture, et tuant près de 15 000 braves ayant cherché à lui résister. Le reste se retrouve à errer dans le désert, et en meurt ou vit depuis dans la pauvreté la plus absolue. Ibaq défait, les puits sont fermés, mais quelques mois plus tard, toi et tes hommes cherchez à rouvrir ces puits dans le plus grand secret et vendre le pétrole aux Emirats, au lieu de rendre leurs terres à nos camarades en exil. Profitant sans scrupule de l’argent du sang versé de nos frères, nos sœurs, et nos enfants. » Adib déglutit, plus pâle que la mort, alors que la foule murmurait. A nouveau, Adam glissa un regard vers Agop, qui hochait la tête, et Adrianna. « 2014. Quelques mois à peine avant mon retour, les ‘Fils d’Adam’ passent un accord d’armement avec Bialya et engagent des mercenaires pour déloger un groupe de rebelles kahndaqi opposés à Ibaq. Et la liste est longue encore. » Adam referma le dossier d’un claquement sec et le fit disparaître dans sa cape, avant d’interpeller les gardes, aussi confus que le reste. « Cessez de pointer vos armes sur les prisonniers. » Et le champion, l’élu des dieux, s’approcha des malheureux, et tendit une main à Agop, et l’autre à Adrianna. Les braves. Les justes. Les méritants. « Tu voulais justice et jugement. Maat t’écoute. Qu’as-tu à dire pour ta défense et celle de tes frères, Adib ? » gronda Adam, incapable de retenir plus longtemps la colère sourde que tout ceci lui inspirait.

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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyJeu 1 Aoû - 22:40

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. La boule au ventre, la gorge nouée et les yeux brûlants, ils sont montrés comme les brebis que l'on sacrifiera à l'autel. Ils oublient que face à eux se trouvent aussi des Kahndaqi ayant souffert d'Ibaq et son régime. Que des parents sont morts et ont laissé orphelins ceux à présent adultes. Leurs regards sont durs, parfois emplis de cette mauvaise pitié que l'on "offre" à cette différence qui leur est inacceptable. Adrianna laisse glisser ses mains le long de son visage, inspire et rouvre enfin les yeux pour affronter comme à une époque ce pays qui un jour l'a vue naître, et qui un jour lui a tout pris. Black Adam quand à lui vient d'arriver, abrégeant son dialogue avec Adib et se tournant vers un peuple soudainement silencieux. Le voir voler a toujours quelque chose de magnétique, mais aussi terrifiant. Comme cet homme du nom de Superman. Ils semblent humains d'apparence mais en prenant de la hauteur ils rappellent qu'ils peuvent faire bien plus, et les détruire. Aujourd'hui, le champion détruit d'abord par la vérité. Il suffit de jeter un oeil aux alentours pour remarquer le repli, les yeux baissés ou bien la confusion sur ces visages qui jusque là affichaient une expression de confiance. Tous se taisent, tandis que d'autres, malgré le péril les menaçant, restent droits pour affronter. Agop n'en croit pas ses yeux, passant du fatalisme latent à un regain de fierté et d'espoir dans sa pauvre tête.

Lorsque Teth Adam tend ses mains vers Agop Özdemir et vers Adrianna Tomaz, tous pourraient croire que ces deux représentants de ce Kahndaq attendu par tout un peuple, prendraient ces mains. Que cela scellerait la paix, ferait renaître de ses cendres cette union sacrée. Mais Adrianna Tomaz ne prend pas cette main. Au contraire, elle l'ignore pour mieux dévisager Black Adam. Elle est assaillie par ses doutes et ses questionnements. Comment se fait-il qu'il puisse leur faire confiance ? Sait-il aussi déceler le vrai du faux ? Et pourtant, il a tué Ibaq, ses hommes pour obtenir ce semblant de cessez le feu.
"Ces dossiers viennent-ils de sources fiables ? Ou sont-ils des tissus de mensonges montés par ces membres des Nations Unies."
Cette hypothèse pourrait être on ne peut plus plausible. Après tout, certains d'entre eux appartiennent à des pays de la coalition internationale. Adrianna tourne son regard vers cet hypocrite, ce scélérat vendant sans aucune vergogne les ressources de tout un peuple pour son propre besoin.
"Et les explosions près du comptoir commercial. C'était aussi l'oeuvre des Nations Unies ?"
Adrianna s'avance d'un nouveau pas. Elle semble agacée, voir courroucée face à cet acte de mauvaise foi. Cet acte qu'elle ne cesse de dénoncer ailleurs, sous des ondes plus propices à la libre parole.
"Celles du port de pêche d'Eteb. C'était aussi les Nations Unies ?"
Cette fois, elle se tourne vers la foule, comme habitée par un soudain besoin de rappeler à ces gens leur fourvoiement.
"Vous êtes tous conscients du fait que ce sont les Fils d'Adam qui ont perpétré ces attentats. Que ce sont eux qui ont tué des proches."
Elle secoue la tête.
"J'ai aussi voulu croire en eux. Pour changer ce Kahndaq que nous aimons malgré tout. Et pourtant, vous êtes prêts à encore croire leurs mensonges ? À croire que Black Adam est maintenant l'instrument des occidentaux ?
- Parce que tu as fait quoi que ce soit pour ce pays ? Tu étais en Égypte jusqu'alors avec ton frère !
- Et à la différence de mon frère, je n'ai pas donné ma vie pour votre cause. C'est ce que tu insinues Adib ?"
L'homme blêmit. Car il voit la colère se personnifier dans le corps d'une femme. Il voit déjà les chaînes se briser dans sa tête alors qu'elle n'a guère la force de casser ce métal. Il entraperçoit ses acolytes baisser les yeux et prier pour leur salut.
"Adib ne constate que des faits, Adrianna Tomaz.
- Tu es venue vers nous alors que tu nous haïssais. Et maintenant tu veux te donner le beau rôle. Mais tu ne vaux pas mieux que nous. Tu n'es rien d'autre qu'une catin matérialiste qui se pavanait dans les couloirs du palais, comme si tu étais une reine.
- Il suffit !!! Je croirai entendre mes étudiants quand ils m'expliquent pourquoi ils ne me rendent pas leur copie. Des imbéciles, de petits cons !"
Agop vient de vociférer, hors de lui. Il s'avance, avec ses cheveux et poils hérissés, et ses yeux écarquillés par la colère vers Adib. Mais les soldats l'arrêtent en le mettant en joue.
"Malgré l'éducation qui vous a été donnée pour faire attention à ces biais cognitifs et aux rumeurs, vous continuez à essayer de faire l'inverse. Et tout ça pour quoi ? Pour devenir idiots et riches. Et rendre idiots ces 'militants de tous bords', et pauvres en critique et biens."
Malheureusement, sans doute dans la panique et les cris, un soldat tire. Il tire car on lui a ordonné de tirer, même si il ne le voulait pas. Il tire parce que cet homme face à lui s'agite et tente de passer en force. À dix sept ans, ce garçon venait de tirer sur  un professeur d'université, non armé.

Ils ne peuvent tous se déplacer, sous peine de bouger Élise, déjà bien affaiblie par sa blessure et la fièvre la gagnant. Car ils sont enchaînés les uns aux autres après tout. Et Agop gisant à terre alourdit soudainement les charges, depuis sa position située justement entre Colin et Élise. Touché au ventre, il ne peut que rester figé sur ce sol et sentir la douleur venir lui tirailler les entrailles Tout autour d'eux, la foule commence à crier ou tenter pour certains d'intervenir, de se rebeller devant cet acte odieux. C'est un vent de panique qui se lève. La seule chose qui vient alors à Adrianna est de prendre la main d'Adam. Ou plutôt, avec pudeur, son bras.
"N'intervenez pas pour le soldat."
Peut-être l'a-t-il pensé, mais elle avait besoin de le lui dire. Elle a tellement vu des erreurs de jugements et des jeunes crever, que ce soit dans ces reportages ou brèves données à son ancien lieu de travail sur la situation du Moyen Orient. La jeune femme se rend finalement compte de son geste et retire brusquement ses mains enchaînées.

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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyVen 9 Aoû - 16:54


révolution sanglante
Qu’elle refuse de prendre sa main, contrairement à son camarade Agop, ne lui avait pas échappé ; mais pour une fois, le champion prit le parti de ne pas en prendre ombrage, curieux, au contraire, de voir quelle nouvelle direction cette altercation allait prendre maintenant qu’il y avait fait acte de présence. L’air était complètement électrifié, mais ça n’était pas à cause de lui, ni à cause d’Aton, cette fois. Il ne cilla pas, ni ne détourna le regard lorsqu’elle planta ses yeux bleus aussi aiguisés que des dagues dans les siens – cherchait-elle à le tester ? A le jauger ? A sonder ses pensées, ses intentions, ses plans pour ce peuple et ce pays au bord de l’implosion et de la guerre civile ? Qu’importait, selon lui : il avait agi ainsi qu’elle et Agop le lui avaient demandé, pour leur prouver sa bonne volonté, pour leur prouver qu’il savait écouter et reconnaître les véritables enfants du Kahndaq plutôt que les usurpateurs. S’il pouvait compter sur leur soutien, tant mieux. Mais s’il devait rétablir l’ordre et la justice lui-même ? Il n’hésiterait pas à le faire non plus. Mais il ne voulait plus faire couler le sang de ses concitoyens – par tous les dieux, ne pouvaient-ils voir qu’ils n’étaient tous qu’un peuple, qu’une voix, qu’un cœur battant à l’unisson, et non des ennemis mortels ? Que leurs ennemis, les vrais, existaient encore, là dehors, et avaient réussi à les infiltrer au travers de traîtres comme Adib ? Adam se força à contenir son impatience – tout comme il se retint de foudroyer Adib sur place face aux sous-entendus de ce derniers. L’impertinence et le culot de cet homme faisait fondre les réserves de patience déjà remarquablement limitées du champion ; mais visiblement, Adrianna, elle aussi, était à court de patience et de diplomatie.

Et soudain, ce fut au tour d’Agop, à son tour, de perdre patience, le cœur et le courage en bandoulière alors que l’honorable professeur laissait enfin libre cours à sa propre indignation – un homme trop las et trop exaspéré de voir son pays se fourvoyer et les menteurs garder le dessus pendant que le reste d’entre eux n’avaient pas d’autre choix que d’endurer. D’un même mouvement, les soldats le mirent en joue, leurs maudites armes à feu cliquant alors que les sécurités sautaient, et qu’Agop n’était plus qu’à une pression de doigt d’un funeste destin. Rien qui ne semblait pouvoir l’arrêter. Et soudainement, la détonation : une explosion dans l’air, exactement la même que celles qu’Adam avait entendu éclater autour de lui à l’instant même de sa résurrection au milieu du désert, mais cette fois, ce n’était pas lui qui était visé, et c’est Agop qui s’effondra après une seconde de stupeur généralisée. Aussitôt les cris retentirent, terreur, indignation, et Adam lui-même resta un instant interdit face à ce spectacle, avant de relever les yeux sur le tireur. Un enfant. Et pourtant, ça ne suffit pas à faire fondre sa colère, ni à l’empêcher de serrer les poings, ni à faire partir les lourds nuages noirs qui s’accumulaient au-dessus de leur tête, le tonnerre déjà annonçant son arrivée par de lointains grondements se rapprochant à chaque seconde qui passait. Justice. Vengeance. La différence comptait-elle encore ? Apparemment, oui, à en juger par la main qui vint se poser sur son bras pour le supplier de ne pas commettre l’irréparable. A nouveau, Black Adam baissa le regard sur elle, sur Adrianna Tomaz, qui demandant justice, mais pas de violence ; qui manifestait sa colère, mais se refusait à verser le sang. Pleine d’une multitude de contradictions qu’Adam ne saisissait pas encore, qui n’avaient de cesse de le laisser perplexe, lui qui n’aurait rien tant souhaité qu’avoir une solution immédiate à tous leurs problèmes.

Mais ce garçon en face n’était qu’un enfant. Manipulé, horriblement, par des hommes sans scrupules. Sur ce point, au moins, ils étaient d’accord. A l’instant où elle lâcha son bras, il reporta son regard chargé d’orage sur Adib et ses acolytes. « Lâches. Cet homme n’était même pas armé, et vous demandez à un enfant de se souiller les mains en votre nom ? » tonna-t-il en s’avançant d’un pas résolu – et en face, le groupe de renégats recula d’un pas. A nouveau, Adib paniqua, et commit une nouvelle erreur : il pointa Adrianna du doigt. « C’est elle ! C’est elle qui manipule notre champion et lui empoisonne l’esprit de fausses idées ! Abattez-la, pour le Kahndaq ! » éructa-t-il dans un accès de désespoir. Mais c’en était assez. Assez de sang innocent versé en sa présence. Ni Adam, ni les dieux ne sauraient tolérer un seul affront supplémentaire. Et c’est Heru, cette fois, qui fit acte de sa présence salvatrice, ses ailes assez rapides pour suivre la marche du soleil conférant à son champion sa vitesse surhumaine, et à peine Adib eut-il aboyé son ordre qu’Adam disparut de son champ de vision, trop rapide pour s’accrocher à une rétine humaine : avant que la moindre balle n’ait le temps de partir, avant que la moindre gâchette n’ait le temps d’être pressée, Black Adam fila dans les rangs des gardes et d’une simple torsion du canon ou d’un simple coup de poing, fit exploser leurs ridicules armes à feu entre leurs mains.

Plus une balle ne serait tirée aujourd’hui. Pas tant qu’il ne l’aurait pas permis.

Adam, qui un instant plus tôt s’était tenu à la droite d’Adrianna, s’arrêta à sa gauche dans sa course, son méfait accompli en moins d’une fraction de seconde, profitant sans mentir de l’ébahissement des soldats dont les armes étaient toutes devenues inutiles. « Plus de balles. » énonça-t-il, laconique, avant de se tourner vers sa camarade et de s’emparer, délicatement, de ses poignets. « Plus de chaînes. » Et, en faisant attention à ne pas la blesser, il brisa sans effort la chaîne qui l’entravait encore. Ses yeux noirs se dardèrent ensuite sur les gardes. « Celui d’entre vous qui est en possession des clés, libérez les autres. Avant que je ne m’en occupe moi-même. Et trouvez un médecin pour le professeur. » Un murmure parcourut les rangs, puis un homme, aussi blême que la Lune, s’extirpa de ses camarades en brandissant un trousseau de clés, et se hâta d’obéir. Parfait. Ne restait plus que le traître en chef et ses larbins. Une étincelle passa dans les yeux du champion, et avant qu’Adrianna n’ait le temps de réagir, Adam fondit sur Adib, un coup de tonnerre éclatant dans le ciel au moment où ses doigts se refermèrent sur sa gorge et le soulevèrent en l’air alors que lui-même décollait du sol – surplombant la foule ahurie avec son prisonnier. Peut-être sa victime. « Qui penses-tu que je sois, Adib ? Un idiot, que l’on peut manipuler selon son bon vouloir ? Ne crois-tu pas que je me méfie de toi et de ta confrérie de serpents depuis le début ? A la vérité, Adib, je ne t’ai jamais fait confiance. Et j’ai commis une erreur en ne débarrassant pas le monde de ta présence plus tôt. » Des éclairs déchiraient, le ciel, non comme des menaces, mais comme des éclats de lumière au milieu des ténèbres. « Imbécile. Je suis Black Adam – je suis le champion légitime de la magie, le protecteur du Kahndaq et de son peuple. Je suis revenu ; et j’apporte avec moi la puissance, la miséricorde, et la colère des dieux ! Pour ce pays, et pour ce peuple ! » Les yeux d’Adam brillaient de la foudre d’Aton, et Adib laissa échapper un hurlement de terreur alors que l’éclair divin s’abattit – non pas sur lui, mais traversant l’air à quelques centimètres à peine de sa tête. Face à sa terreur et son visage livide, Adam eut un semi-rictus, et se retourna dans l’air, faisant face à la foule qui, enfin, tournait en leur faveur. Adib n’était qu’un homme – quand un dieu, le dieu qui avait nourri leurs espoirs depuis des millénaires, l’accusait dans mensonges, et de trahison, qu’étaient-ils censés penser de cet homme, sinon qu’il était bien un traître qui les avait tous dupés ? La foudre d’Aton n’était, cette fois, pas là pour détruire – elle illuminait le ciel, et révélait les zones d’ombres de ce sinistre personnage aux yeux de tout le Kahndaq. « Je pourrais t’exécuter ici, sur le champ. Mais assez de sang a été versé pour aujourd’hui. Tu iras croupir en cellule, avec tes camarades, en attendant le jugement de tes pairs. Le moment venu, c’est moi qui appliquerai la sentence. » Et, lentement, Adam descendit, et toucha à nouveau terre aux côtés d’Adrianna et de ses alliés avant de pousser Adib à moitié étranglé dans les bras de la garde. « Emmenez-le, lui et ses acolytes. Et n’oubliez pas que je le saurai, si l’un d’entre eux venait à s’échapper malencontreusement. » Les soldats hochèrent la tête, et s’emparèrent de l’usurpateur, qui n’avait même pas eu le temps de reprendre son souffle. Peut-être avaient-ils réussi à éviter une guerre civile, aujourd’hui. Mais à quel prix. « Agop ? » demanda Adam en se retournant vers les prisonniers libérés.



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MessageSujet: Re: <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth)   <Flashback> Sanglante Révolution (PV Teth) EmptyDim 13 Oct - 13:50

No MoreNo more metaphor, no more simile. Let the thing be, concretely. No more politics put politically: let the thing be concretely. No more conditional set conditionally, let the thing be already. Les souffles se coupent, à l'instant même où Black Adam fait montre de sa puissance. Une puissance dangereuse, pour le commun des mortels. Fascinante pour les plus fous. Affolante pour les plus censés. Car des éclairs tombent frappent, craquent le sol et le font plier comme si la terre, n'était qu'une futile et pauvre chose comme eux. Alors que cette terre même, les maintient, les soutient. Nombre sont ceux qui alors se mettent à genoux, prostrés en espérant qu'un éclair ne les frappera pas. Et pourtant ils ne fuient pas non plus, comprenant le jugement de Black Adam comme une absolution possible de leurs péchés. Des péchés de toute cette nation. Adrianna observe cette scène incroyable et effrayante, tout comme Agop, qui tient à présent sa main pour s'accrocher à la vie, à ce qui se passe à présent ... le changement. Tant espéré, tant redouté.
"Le chaos changera tout en cendres. Et a des cendres naîtront ceux qui forgeront cette nation."
Elle avait détourné le regard suite à son geste. Elle sent encore la musculature puissante de Black Adam contre ses mains frêles, aussi frêles que celles d'Agop qui s'accroche à la vie. Qui la tient, et continue de marmonner des paroles aussi sages que terrifiantes.
"Nos enfants récolteront le fruit de nos erreurs. Espérant faire mieux, sans le passé, ils évolueront mais auront le risque de recommencer ce que nous avons semé en discorde et désolation.
- Professeur ...
- ... Nostalgie ... séductrice… cela nous coûte de nous débarrasser de ses vestiges. Nous pensons que ce sont des souvenirs qui nous rappellent certains moments bienheureux. Mais… c’est faux. Il faut ... il faut utiliser son pire pour créer le meilleur."
Un frisson parcourt la peau du professeur, et ses yeux écarquillés se posent sur la scène se jouant en face d'eux, tandis que les soldats les libèrent un à un. Elise manque de tomber, sans doute épuisée, poussée dans ses derniers retranchements alors que la liberté s'offre à elle. Colin finit par la soutenir, pendant qu'Amrita, paniquée, ne peut que regarder le professeur délirer et parler. Les gens ont bien trop peur, qu'ils soient militaires ou simples civils. Tous regardent Adib se faire juger par ce colosse, cette puissance venue d'un autre temps qu'ils vénéraient secrètement. Et finalement, aujourd'hui, ils craignent sa colère, de finir comme cet homme, serré par cette large main jusqu'à ce que le dernier souffle lui échappe. Mais Black Adam ne franchit pas la limite, il ne tue pas ce traitre à la nation, ce maudit égoïste qui a cru manipuler un peuple et son juste représentant. Le traitre tombe dans les bras de la garde. C'est fini.

Mais pas pour Adrianna, pas pour Agop, le peuple de Kanhdaq, ses futures éminences grises et son futur. Une page de terreur se tourne, sera-t-elle la dernière d'une longue lignée ? La jeune femme dévisageant Black Adam ne sait pas. Personne ne sait après tout. Le futur est imprévisible. Deux soldats viennent au chevet du professeur turc, et commencent à lui fournir les premiers soins, le temps que le médecin arrive.
"Nous sommes une terre malade. Sous nos oripeaux, le poison coule. Mais plus loin, plus profondément, notre oasis de vertu existe."
Suant, pantelant, le vieil homme finit grogner sa douleur, lorsque l'on lui retire la balle de ses entrailles.
"Pas de prophète, pas d'immortalité. Nous restons mortels dans nos émotions, et le façonnage que nous faisons de ce monde. L'art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l'orchestre. Herbert Von Karajan, grand homme, grand chef d'orchestre."
Adrianna ne peut s'empêcher de lâcher un faible sourire en l'entendant citer l'un des si nombreux hommes ayant forgé sa philosophie et ses idéaux. C'est comme si de nouveau, elle revoyait les soirées passées à disserter avec ces esprits éclairés. Avant la mort de son frère, et ce bain de sang.
"Kanhdaq peut-être ce que j'ai toujours voulu voir pour ma patrie."
Ils comprennent alors qu'il s'adressait ainsi au champion de Kahndaq. Il suffit de voir son regard hagard posé sur l'homme des temps anciens, pour capter toute la portée des espoirs et méfiances de ce simple mortel. Et finalement on l'emmène sur un brancard, en maintenant une pression régulière sur le trou fait par la balle à l'aide d'un tissu propre. Le médecin est arrivé.

On emmène ensuite Élise, et le calme retombe sur la grand place du palais. Le peuple peu à peu finit par briser le silence. Des "gloire à Black Adam", des "longue vie au Kahndaq" et autres phrases dites dans l'euphorie, l'admiration envers cet homme finissent pas tonner, résonner aussi fort que les éclairs qui alors étaient tombés précédemment sur les dalles et cette eau limpide. Une femme cependant se refuse à les suivre dans cette joie et ces contemplations. Elle ne cesse de regarder les deux brancards, les deux personnes emmenées pour être soignées. Mais elle sait que par la force des choses, et le manque de réaction, de compassion, Élise perdra sa jambe. Perdue dans ses prières, pensées, idées, réflexions. Debout, dans cette robe dépenaillée, elle s'évertue à trouver l’innocence et de sentir la beauté au milieu de cette apocalypse. Mais rien ne vient. La clameur festive n'atteint pas son coeur. Même si, elle souhaite de bonnes choses. Comme Humanité. Elle s'octroie d’aimer bien plus qu'un seul homme, un seul sauveur proclamé par le peuple. Son prochain. Notre Humain. Une fraternité. C’était facile de s’aimer sans se connaître mais s’aimer. Juste parce que le coeur nous en disait. Et finalement, elle se tourne, une fois sa prière terminée. Vers lui, vers ce peuple qui à présent l'acclame. Lui, Black Adam. Pendant un instant, quelque chose appelle Adrianna. De son rivage, une mer vient englober ses pieds secs et blessés. Elle voit son père, sa mère, Amon, aux côtés du nouveau souverain de ce pays. Puis, vient un frisson, une promesse étouffée qu'elle lit dans ces iris brun foncé.
"Je vous souhaite le meilleur, ô roi Black Adam."
Une fois ces mots dits, telle une bénédiction, la jeune femme tourne les talons. Filant loin des tumultes, loin de ce qui maintenant va créer le Kanhdaq. En mieux, espère-t-elle. Bien plus que ce qu'elle prévoyait naïvement en s'alliant aux Fils de Black Adam. Mais n'est-ce pas là une bonne chose ? Cela évitait au pays un nouveau régime de terreur, et permettait aux générations futures et actuelles d'apprécier ce pays qui bientôt, retrouvera sa beauté d'antan.
Ses longs cheveux bruns se laissent porter par les vents. Droite, fière malgré son apparence, la poussière trainant et tâchant peau et tissus, Adrianna Tomaz avance, le coeur soudainement gonflé par une paix qu'elle cherchait désespérément. Et elle pense, à son futur, à ce qu'elle a si souvent imaginé dans ce pays en étant petite. À un foyer, un amour, une vie complète. Il n’y a aucune loi qui interdise de penser à quelqu’un qui n’existe pas dans notre réalité, quelqu’un que l’on a sans doute, inventé. Mais il nous permet de rêver, d'aimer encore, sans compter. Même si, troublée, désemparée par ce qu'il s'est passé, cet univers parallèle nous semble soudainement bien trop proche, bien trop réel à dire vrai. Les clameurs redoublent, le peuple demande l'attention de son souverain. Et elle s'efface dans la foule qui alors ignore l'un de ses héros de l'ombre. L'un de ses héros trop "mortels" pour être vénérés.

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