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 once upon a time ∞ pv teth

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MessageSujet: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyLun 15 Avr - 17:03

teth & joshua
Frontière du Kahndaq, début décembre 2015.

Comment suis-je passé d’un avion au confort modeste à l’arrière d’une camionnette, menotté les mains dans le dos, et un sac en toile de jute sur la tête ? Là, mon Josh’, t’as pas trouvé le fond : t’es en train de creuser là où aucun autre homme n’a creusé avant toi. Si la situation n’était pas aussi stressante, j’aurais volontiers éclaté de rire tant la situation était grotesque. Mal rasé, habillé à la va-vite en partant de chez moi, les cheveux en boucles confuses, j’avais tout d’un vagabond au regard ahuri. Perdu. Tandis que nous roulions à vive allure dans un désert d’une chaleur étouffante, je sentis une main puissante se refermer sur mon sac et le retirer brutalement. Un type aux allures de mastodonte, une arme à la main, me regarda d’un air mauvais et s’amusa à plaisanter avec ses autres camarades – tous aussi musculairement intellectuels les uns que les autres – dans une langue arabe sans doute destinée à me tenir à l’écart de leurs moqueries. « Vous savez, c’est pas parce qu’on s’paie ma tête dans une autre langue que je ne comprends pas… diminué. » crachais-je sur un ton irrité, en détournant les yeux. Une fois la stupéfaction de m’entendre parler leur langue sans aucune difficulté, j’eus l’amère déconvenue de recevoir un coup de poing dans la mâchoire en guise de réponse. Je gémis de douleur en sentant un filet de sang couler le long de ma mâchoire, la lèvre inférieure fendue. Je ravale alors ma fierté et décide de me murer dans le silence, mais la brute épaisse en face de moi ne semble pas l’entendre de cette oreille. « Puisque tu fais le malin, je te le répète : qui es-tu et comment oses-tu profaner ces terres sans en avoir reçu l’autorisation ? » Je roulai des yeux en retenant un juron entre mes dents douloureuses, puis je me décidai à enfin répondre en essayant de conserver le plus de diplomatie possible. « Je vous l’ai déjà dit, je suis le docteur Joshua Leroy, et je suis venu parce que j’ai entendu que votre pays offrait l’asile aux métas-hum… - Ton autorisation, elle est où ?J’ai perdu mes papiers quand on m'a volé ma val… - Donc tu n’as pas à mettre les pieds ici, t’es qu’un clandestin, minable. » lâcha-t-il avec un sourire cruel, rejoint par ses petits camarades, alors qu’il me remettait le sac sur la tête en riant à gorge déployée. Je fermai les yeux et me collai le dos à la tôle de la camionnette dans un soupir rageur. De toutes manières, il se fichait bien de connaître l’explication que j’avais à lui fournir. Tout ce qu’il voyait, c’était la non-conformité de mon entrée dans le pays… Et encore ! Est-ce qu’on pouvait parler d’entrée ? J’étais arrivé à la frontière et j’avais demandé à voir quelqu’un pour expliquer ma situation… Bon, il se peut qu’à un moment donné, j’ai un tantinet forcé le destin lorsqu’on m’a mis au défi de mettre un pied ici sans en avoir eu l’autorisation. N’empêche que j’ai gagné mon défi. En espérant qu’il ne me coûte pas la vie… car d’après la presse étrangère sur ce pays, le Kahndaq n’était pas le dernier en ce qui concerne les exécutions publiques.
Ayant perdu la notion du temps et ne sachant pas depuis combien de temps nous roulions, je fus à peine surpris en voyant le soleil se coucher peu à peu lorsque la camionnette s’arrêta sur le pas d’un gigantesque bâtiment aux allures égyptiennes. L’espace d’une poignée de secondes, je m’arrêtai pour regarder bêtement autour de moi avec des yeux émerveillés les imposantes structures baignées d’un style architectural typique de cette région du monde. « Oui, ça va, c’est bon, j’avance… » grommelais-je d’un ton contrit, en sentant qu’une main puissante me poussait dans le dos avec brusquerie. Je manquais d’ailleurs de me ramasser en montant les premières marches, peu habitué à marcher avec des menottes et les mains dans le dos. Pendant un instant, je me fis la réflexion que j’avais probablement les moyens de faire fondre le métal de ces liens, générer un torrent de flammes sur mes geôliers, et m’enfuir à toutes jambes, maintenant qu’ils m’avaient amené au cœur du pays. Toutefois, cette idée s’évanouit presque aussi vite qu’elle avait fait surface dans mon esprit : d’une part, je serai considéré comme un fugitif de façon tout à fait officielle, et d’autre part, je me refusais à utiliser mes pouvoirs. Depuis leur apparition, ils n’avaient été que source de malheurs… et cela continuait. Si je n’avais pas eu de pouvoirs, ces idiots patentés ne m’auraient pas dénoncé à Ravenscar, la rumeur de mes dons ne serait pas parvenue aux oreilles de Cadmus, et je n’aurai pas été contraint de m’enfuir également en pleine invasion extraterrestre. De toutes manières, sans pouvoirs, j’aurais même été déjà mort, et cela aurait sans doute été plus simple. Pour tout le monde.

Une fois à l’intérieur du bâtiment, je restai coi devant l’aspect grandiose de la décoration, cette impression de grandeur affichée jusque dans les moindres détails… Les bas-reliefs et les statues ne manquaient pas, d’ailleurs. Je fus emmené dans une salle d’apparat, où les colonnades rivalisaient de beauté avec l’ensemble des gravures et même des tentures qui ornaient les murs. Des murs qui n’en finissaient pas de monter vers un plafond immense et ouvragé comme rarement j’avais eu l’occasion d’en voir. Absorbé par la contemplation des lieux – qui me permettait de paniquer moins ostensiblement à l’idée d’avoir la tête coupée ou d’être lapidé par le tout-venant – je fus à nouveau surpris par la main puissante qui se plaqua sur mon épaule pour me contraindre à me mettre à genoux. « Eh, doucement ! J’suis pas sourd, vous pourriez aussi me demander poliment de m… oh… pardon… » achevais-je sur une voix beaucoup moins agressive en voyant l’homme qui se tenait devant moi. Un titan, ni plus ni moins. Je le dévisageais des pieds à la tête, interloqué par sa stature encore plus imposante que les colosses qui m’avaient traîné jusqu’ici, mais surtout par l’impression forte qu’il dégageait. Après avoir dégluti, je n’eus même pas besoin de l’entendre pour garder la tête basse et les yeux rivés sur le sol. Nul doute que j’avais en face de moi le dirigeant du Kahndaq. « Monsieur, je vous p… - Tu ne parles que lorsqu’on te donne la parole ! » rugit mon geôlier, en me mettant un coup de pied dans le dos, qui eut pour simple effet de me faire basculer en avant et finir le visage écrasé sur le sol, juste devant les semelles du prince de ce pays.
Un long grognement de douleur plus tard, je me redressai comme je le pus en me tortillant de gauche à droite, tout en restant agenouillé. Je tournai alors la tête sur le côté, pour montrer mon agressivité qui commençait à monter de plus en plus à l’égard de cette brute déraisonnable au possible. Et pour la première fois depuis des années, je sentis une forte poussée de chaleur s’infiltrer dans mon sang et augmenter la température de tout mon corps. Puis, aussi vite qu’elle était arrivée, la sensation d’éruption imminente s’évanouit et ma température revint à la normale. Obéissant, néanmoins, je me tus en attendant la sentence du seigneur aux pieds duquel je me trouvais. Sans me faire d’illusion sur mon sort.
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Teth Adam


Teth Adam

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Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyMar 23 Avr - 18:21


once upon a time
Quelle étrange époque. La magie avait disparu du monde, s’était drainée de toute trace, les héros avaient disparu, et les dieux se refusaient à marcher parmi les Hommes alors même que des puissances phénoménales envahissaient leur planète dans une formidable déclaration de guerre. Un monde froid, sur le point d’exhaler son dernier souffle, mais qui s’accrochait encore désespérément aux quelques héros qu’il lui restait, et qui voulaient bien se revendiquer en tant que tels. Quel écart vertigineux avec le monde qu’il avait connu, lui, des millénaires plus tôt. Un monde où dieux et hommes travaillaient ensemble à faire fleurir un monde certes perfectible, mais toujours en mouvement, où les forts étaient reconnus comme tels et veillaient sur les faibles, renversaient les tyrans, et garantissaient l’équilibre fragile de toute chose. Aujourd’hui, on vénérait ces esclavagistes des temps modernes et on reniait tous les dieux de tous les panthéons, laissant les grandes forces d’hier à l’agonie dans les méandres de l’oubli pendant que les usurpateurs prenaient le pouvoir. Jamais, en tous ses siècles d’emprisonnement, Black Adam ne s’était attendu à retrouver le monde dans un état aussi désolant. La désillusion avait été cruelle. La défaite avait été cuisante. Les Hommes étaient-ils devenus si corrompus, que le Sorcier avait été chercher son nouveau champion en la personne d’un enfant ? Cette question, Adam s’était maintes fois attardé dessus – et il n’avait toujours pas trouvé de réponse. Qu’importait. Il n’avait plus qu’une priorité en tête, désormais. Traversant les couloirs du palais de Shiruta, dont les rénovations avaient été achevées à peine quelques semaines plus tôt, après avoir été endommagé durant la bataille qui l’avait vu triompher d’Ibaq, le nouveau dirigeant du Kahndaq poussa les portes de la salle du trône – elle aussi reconstruite et rénovée pour la débarrasser de toute trace d’Ibaq et de son règne de terreur. Bon débarras.

Lui vivant, plus personne ne soumettrait le Kahndaq au joug sanglant de l’esclavage, ni n’exploiterait son peuple qui n’avait déjà que trop souffert.

La reconstruction du pays tout entier était en bonne voie, mais le chantier était titanesque, après des siècles de persécutions et de servitude. Adam avait tout d’abord pris la route de la vengeance, se jetant à corps perdu dans une bataille sans fin avec les ennemis du Kahndaq, puis on lui avait montré une autre voie. Elle lui avait montré une autre voie. Rebâtir, restaurer, se relever, plutôt que d’entraîner ses ennemis dans leur chute. Et peu à peu, ça fonctionnait. Les orphelins retrouvaient des foyers. Les pauvres étaient nourris. Les écoles et les hôpitaux renaissaient. Les plus vulnérables étaient protégés. Et lui, Black Adam, était adulé comme un dieu salvateur. Mais il y avait tant à faire encore, qu’il se demandait, parfois, malgré son éternité, s’il en verrait un jour le bout.

Son chef de la sécurité s’avança vers lui et, après l’avoir salué, lui présenta rapidement la situation à voix basse. Un intrus, comme ils en avaient eu tant depuis son retour – c’en était presque devenu une routine, ce petit numéro d’intimidation qu’ils infligeaient systématiquement à ces marginaux qui finissaient ensuite soit dans leurs prisons, soit dans un abri plus enviable. « Faites-le entrer. » Alors que les portes s’ouvraient en grand pour laisser place à ses gardes et leur prisonnier, le champion déchu se contenta de joindre les mains dans son dos et d’observer d’un œil attentif et critique le malheureux qu’on jeta pratiquement à ses pieds, et qui ne réalisa qu’après un temps de battement où il était. Et surtout, à qui il avait affaire. Ce titre de roi, Black Adam l’avait refusé, révolté à l’idée d’être le maître de qui que ce soit. Mais son peuple n’avait pas seulement besoin d’un héros. Il avait besoin d’un leader. Et l’extérieur, lui, avait besoin d’un ennemi à redouter. S’il devait être roi pour les apparences, qu’il en soit ainsi. Adam resta imperturbable et impassible alors que son fidèle soldat maltraitait leur prisonnier, insensible à son malheur – il n’était clairement pas kahndaqi, et l’on n’était encore guère enclin à faire confiance aux étrangers, ici. Pourtant, lorsqu’une brusque vague de chaleur incandescente émana de l’homme à ses pieds et que ses gardes, par réflexe, pointèrent leurs armes sur lui, Adam agacé leva impérativement la main pour les empêcher de tirer. Il ne bougea pas d’un pouce, debout face à ce brasier humain qu’il sentit enfler jusqu’au bord de l’implosion, avant de disparaître comme si un vent frais avait soufflé sur les dernières braises.

Dans les yeux noirs de Black Adam, brilla une lueur d’intérêt qu’il garda pourtant sous silence. Pour le moment. Il baissa le bras pour reprendre sa position d’origine, impérieux, martial, face à un homme à genoux, visiblement épuisé par un long voyage. « Dr Leroy. Bienvenue au Kahndaq. » dit-il enfin après un silence calculé – sans chercher à dissimuler le soupçon de sarcasme dissimulé dans sa formulation. C’est dans un anglais impeccable malgré son accent prononcé qu’il avait choisi de s’exprimer, et d’un bref signe de tête, il intima à ses hommes de baisser leurs armes et de reculer. Il avait la situation sous contrôle. Lentement, dans le calme de la salle du trône à peine interrompu par le pépiement des oiseaux au dehors, Black Adam fit quelques pas autour de son ‘invité’, l’observant sous toutes les coutures. Malgré son état lamentable dû à son difficile voyage, sans doute, il avait bien cet air d’érudit, et e champion n’avait aucun mal à l’imaginer soigné et plus distingué quand il n’était pas occuper à se faire bousculer par la garde des frontières kahndaqi. « Je suis sûr que vous pardonnerez à mes hommes leurs manière quelque peu… rudes. Vous ne serez pas sans savoir que nous vivons dans un monde dangereux, et que nous devons nous méfier de l’inconnu. » Son petit tour achevé, Adam reprit position face au jeune docteur et s’agenouilla devant lui – l’éclair frappé sur sa poitrine crépitant des étincelles du pouvoir d’Aton. « Vous savez déjà qui je suis, et la garde m’a informé des raisons qui vous amènent ici. Ou du moins, de ce que vous affirmez venir faire de notre côté de la frontière. » Tout en parlant, Adam gardait les yeux rivés sur Joshua, sondait son aura à la recherche de la moindre trace de magie – aucune. Il disait donc sans doute vrai quant à sa… condition particulière. Mais cela n’était pas suffisant pour le sortir de cette situation épineuse. Pas tout de suite. « Vous affirmez être un méta-humain en quête de refuge. Je veux bien croire après votre petite démonstration que vous possédez des capacités hors du commun, mais vous comprendrez, docteur, que d’autres avant vous ont prétendu chercher asile et voulu abuser de notre politique d’accueil. Le Kahndaq sait être un pays généreux, mais nous ne souffrirons plus d’abus comme par le passé. » Comme en réponse à ses paroles, les hommes qui avaient traîné Joshua jusqu’à lui se tinrent plus droits, affirmèrent leurs prises sur leurs armes. Plus jamais, disaient leurs postures. « Vous dites que vos papiers vous ont été dérobés ainsi que votre autorisation d’entrée, n’est-ce pas ? Mes équipes sont en train de vérifier vos affirmations. Mais j’aimerais l’entendre de votre bouche, docteur. Qu’est-ce qui me garantit que vous n’êtes pas un espion à la solde d’un de nos nombreux ennemis ? » Rude, impitoyable, mais pas sauvage. Quand même.


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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyMer 24 Avr - 19:50

teth & joshua
Comment en étais-je arrivé là ? Pourquoi avais-je tout plaqué du jour au lendemain, laissant le reste de ma vie derrière moi pour m’exiler vers un pays dont je ne connaissais absolument rien ? J’étais pourtant quelqu’un de réfléchi, quelqu’un qui ne prenait jamais la moindre décision à la hâte. Jusqu’à la notion de coup de tête qui m’est parfaitement étrangère. Il fallait que je soupèse et mesure chaque acte, chaque projet entrepris… Et cette fois, je n’avais rien fait de tout cela. J’avais foncé tête baissée… pour un résultat on ne peut plus discutable. Je me trouvais à genoux devant celui qui avait visiblement l’étoffe d’être le dirigeant de ce pays, à la merci de gardes aussi écervelés que musclés, et probablement sur le point de me faire tuer pour outrage. Tuer. Si j’avais eu le courage de lâcher un rire sarcastique, je l’aurais fait. J’aurais laissé toute cette amertume s’évacuer sur un simple souffle. Cela étant, le colosse in charge prit la parole et fit disparaître toutes ces pensées de mon esprit, m’invitant à ne me concentrer que sur le ton grave, mesuré et parfaitement en contrôle de sa voix grave. La politesse de ses paroles ne cachait toutefois pas une certaine forme d’amusement au second degré… me souhaiter la bienvenue dans un pays dont l’hospitalité n’était apparemment pas la première des qualités, il fallait oser. Pour autant, au-delà d’un accent marqué que je n’aurais su identifier malgré ma maîtrise des langues étrangères – proche de la langue arabe, mais un peu hybride – je pus constater que non seulement son anglais était parfait, mais qu’en prime, il avait l’amabilité de parler ce langage universel afin de se faire comprendre… Cette marque aurait pu passer inaperçue pour certains, mais je notais qu’il devait tout de même être un tant soit peu intéressé par mon cas, s’il se donnait la peine d’être parfaitement intelligible.

Alors, il entreprit de tourner autour de moi. J’eus la désagréable sensation d’être jaugé, inspecté comme une bête de foire par un lion qui, à tout instant, aurait les capacités de se jeter sur moi pour me mettre en pièces. Intimidé et un brin inquiet, je gardais obstinément la tête basse et les yeux rivés sur le sol. Seules ses semelles passaient devant mon regard, tant et si bien que je déglutissais à chacun de ses passages. J’écoutais ses paroles, m’attendant à tout moment à être traîné dans un cachot que j’imaginais sombre, humide et sentant le renfermé. Leur pardonner leurs manières ? Facile, ils n’en avaient aucune, de toutes façons. J’eus presque envie de répondre qu’on ne peut pardonner quelque chose à quelqu’un si cette personne en est dépourvue, mais j’eus également l’intime conviction que cela serait très mal pris… alors, je me murais un peu plus dans un silence pieux envers celui qui, à présent, pris la peine de s’agenouiller face à moi. En croisant son regard, je ne pus réprimer une sorte de frisson qui parcourut tout le long de ma colonne vertébrale. Sombre. Noir. Des yeux de jais presque insondables. J’avais toujours l’habitude de capter le regard de mes patients, mais celui de cet homme était… étrange. Au moins aussi curieux que l’éclair qui courait sur sa poitrine et qui semblait presque animé. Était-il un méta-humain, lui aussi ? Cela expliquerait probablement sa vocation à en accueillir au sein de son royaume. A cet instant, je mesurais à peine l’étendue de ma méconnaissance d’un phénomène qui, pourtant, me concernait directement.
Résolu à ne pas enfreindre la règle, je restais silencieux face aux constats que le colosse apportait. En réalité, je me doutais de qui il était, mais je n’en étais pas totalement sûr. J’ignorais d’ailleurs jusqu’à son nom… et je m’en maudissais une fois encore. Ses yeux braqués sur moi me mettaient terriblement mal à l’aise, mais j’étais incapable de détourner le regard. Comme si une force m’ordonnait de ne surtout pas rompre ce contact. Et, épuisé, je me gardais bien de désobéir à cette petite voix dans ma tête. Démonstration ? Quelle démonstration ? Ah… ma petite… poussée de fièvre, dirons-nous. Cette fois, je détournais le regard avec un sentiment désabusé. Et presque honteux. « Ce ne sont pas des capacités… hors du commun. Pas du tout. » avais-je soufflé dans un murmure presque inaudible. Il s’agissait d’une malédiction, d’une sorte de punition divine pour quelques péchés que j’ai probablement commis dans une vie antérieure. J’étais incapable de le concevoir autrement. Ceci dit, je comprenais mieux pourquoi j’avais été aussi malmené, et pourquoi les frontières étaient aussi lourdement gardées que celles du Mordor par Sauron. D’autres avant moi ont tenté de duper l’asile qui était offert… et bien sûr, c’est moi qui en fait les frais. Maudit, j’vous dit.

Maintenant que l’occasion m’était donnée de m’expliquer sans recevoir une moquerie ou un poing dans la figure, je plongeais mes yeux fatigués dans ceux de mon interlocuteur. Avec respect, malgré l’aspect qui me semblait grotesque – quoique compréhensible – de ses doutes. « Je puis vous affirmer avec certitude que si n’importe quel pays comptait sur moi pour jouer le rôle d’espion, alors ce pays pourrait d’ores et déjà dire adieu à sa sécurité nationale. » annonçais-je le plus calmement du monde, non sans réprimer une lueur ironique dans le regard, pour soutenir le pince-sans-rire de mes propos. Qui voudrait de Joshua Leroy pour faire office de James Bond ? Sérieusement ? Sur un ton plus sérieux, je décidais de reprendre par étape tout ce qui m’avait amené ici. « Je suis parti de chez moi avec une simple valise, mes papiers et mon autorisation d’entrée sur votre territoire. Autorisation que j’ai d’ailleurs dû demander en urgence, afin de passer outre les délais administratifs un peu trop… longs, pour ma situation. » J’entendais par-là un licenciement abusif de Ravenscar, assorti de forts soupçons de capacités méta-humaines par mes estimés ex-collègues, et d’une probable invasion extra-terrestre. « L’avion a été détourné par deux fois, à cause de fortes turbulences… ou de problèmes d’essence… honnêtement, je ne saurais plus vous dire quel était le problème exact. Mais lors du dernier atterrissage, je me suis rendu compte que ma valise avait été volée. Un bagage cabine rouge, avec quatre roulettes et un… un autocollant des… un autocollant des Totally Spies. Une petite fille que j’avais en consultation me l’avait offert, et comme je ne savais pas où le mettre, je… enfin, vous vous en fichez, probablement, ce n’est sûrement pas une information essentielle… » terminais-je dans un murmure en baissant les yeux, sentant du rouge me monter aux joues. Je tournai alors légèrement la tête sur le côté, pour m’assurer que les gardes étaient toujours là, puis je regardai à nouveau mon interlocuteur. « Je suis donc allé au poste frontière pour expliquer mon problème et… et il se peut qu’on m’ait mis au défi de mettre un pied sur votre territoire sans autorisation. J’en ai mis un. Le reste, vos gardes s’en sont chargé… » ajoutais-je avec un trait d’humour noir et amer, avant de secouer la tête en reprenant un ton franc, sincère, et assez vulnérable, je devais bien le reconnaître. « Je… je n’ai que ma parole à vous donner, lorsque je vous dis que je ne suis pas un espion, et que je n’ai pas la moindre intention hostile à votre égard, à l’égard de votre population, de vos lois, ou que sais-je encore… Mais j’ai bien conscience que ma parole n’a probablement pas assez de valeur pour vous paraître comme étant une preuve suffisante. » Mon regard devint un peu plus brillant, avant que je ne batte des paupières et retrouve une dignité suffisante pour ne pas laisser l’affect l’emporter. « Veuillez me pardonner si je vous ai offensé dans cette forme d'intrusion. J’ai laissé le peu de choses que j’avais derrière moi pour trouver un refuge pour les… pour… pour les gens comme moi… Je suis prêt à travailler, à me plier aux règles, à me montrer utile… Je ne vous supplierai pas non plus, que cela soit clair. Mais je vous prie de croire que je n’ai pas la moindre mauvaise intention en moi… je veux juste pouvoir avoir un peu de… » Tiens, je veux quoi, en fait ? Cette phrase resta suspendue au bord de mes lèvres, j’étais incapable de l’achever, d’en trouver le bout l’espace de quelques secondes. J’en fronçais les sourcils, surpris. Attristé, un peu, aussi, de prendre conscience d’être aussi déboussolé. « … un peu de répit. » achevais-je, presque satisfait, un sourire rêveur aux lèvres alors que mes yeux étaient tombés dans le vague. C’était précisément ça. Du répit, loin de tout ce tumulte qui durait depuis maintenant sept ans.
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Teth Adam


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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
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Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptySam 11 Mai - 17:10


once upon a time
Un roi qui clamait ne pas en être un, et un brasier humain qui affirmait ne rien avoir d’extraordinaire. Dans cette salle du trône fraîchement restaurée, le jeu des masques devenait un véritable jeu de rôle, dans lequel les deux participaient se fourvoyaient peut-être eux-mêmes, par calcul, par modestie, par peur de ce qui pourrait en découler. Le tout était d’éviter les écueils qui pourraient les mener, l’un ou l’autre, à leur perte. Joshua Leroy se présentait comme un simple demandeur d’asile, persécuté sans doute pour ses dons remarquables, mais si Black Adam avait bien appris une chose depuis sa résurrection, c’était que le monde moderne n’était que royaume de dupes, duperie et duplicité. L’on vénérait le mensonge et l’avarice en lieu et place de la vérité et de la vertu, l’égoïsme et la vanité avaient remplacé l’honneur et l’abnégation. Un fort triste constat qui avait ruiné les derniers espoirs du champion déchu pour cette humanité ingrate et condamnée d’avance par ses propres péchés. Et Leroy, à quel point était-il corrompu, lui ? Représentant malgré lui d’un monde qu’Adam honnissait, agenouillé à ses pieds, nuque offerte comme un condamné à mort face à son bourreau, faisait-il partie de ces monstres des temps modernes que le Conseil des Sages n’avait pas su anticiper ? La magie avait déserté ce monde, et n’avait laissé derrière elle que des carcasses ne demandant qu’à s’accrocher désespérément à la noirceur de leur propre âme. Les exceptions, il ne savait, n’étaient que trop rares – mais si ce Leroy en faisait partie, ne méritait-il pas lui aussi une chance de trouver refuge dans le seul pays du monde qui résiste encore à la gangrène ? Accroupi devant son otage, Black Adam ne le lâchait pas du regard, jaugeait chaque recoin de chaque état d’âme qu’il pouvait apercevoir sur son visage fatigué. Ses craintes étaient palpables – et Adam tirait une certaine satisfaction de la certitude que le docteur, à défaut de savoir exactement qui il était, savait au moins à quel genre de personnage il avait affaire. Peut-être aurait-il dû abréger là ses souffrances. Le pulvériser sur place, comme il l’avait fait avec tant d’autres, et ressortir avec au moins la certitude que le Kahndaq ne prendrait pas le risque d’héberger un nouvel ennemi ce soir. La tentation était là. L’occasion, à portée de main. Il lui suffirait d’une formule, d’un mot magique, et il mettrait fin aux souffrances du brave docteur. C’eut été si facile.

Pourtant Black Adam garda le silence, et laissa son malheureux invité se lancer dans le récit de ses mésaventures. Etait-ce Zehuti qui lui avait insufflé de sa patience, ou continuait-il, lui aussi, d’apprendre les mécanismes subtils de ce monde ? Fut un temps où le champion en aurait fini ici, et maintenant – mais ce temps n’était plus. Plus depuis qu’elle avait tenté, comme elle avait pu, de lui rappeler que la magnanimité devait être un exemple plutôt qu’un signe de faiblesse, parfois. Et à mesure que le docteur poursuivit son récit, Teth-Adam finit par percevoir une autre réalité sous la couche de ses attentes. Une triste réalité, qu’il avait déjà entendue mille fois de la bouche d’autres réfugiés, une histoire qui se contentait de prendre de nouvelles formes à chaque fois, de se parer de nouveaux détails, mais qui dans son essence restait la même. De potentielle menace, Joshua prenait désormais les traits d’un homme épuisé, poussé par l’urgence d’une situation qui le dépassait tellement qu’il s’en retrouvait totalement désemparé, sans ressources, livré à lui-même et à la cruauté ou la bienveillance d’autrui – plus souvent à la cruauté, s’il lisait le sous-texte correctement. A la mention de sa valise, alors que l’infortuné docteur se perdait dans ses détails, Adam releva brièvement les yeux vers ses hommes, qui haussèrent les épaules. Sans mot dire, le champion se concentra à nouveau sur Joshua. Voilà donc où il voulait en venir. Un refuge, un refuge à tout prix parce qu’il n’avait plus nulle part où aller, lui qui venait d’un monde qui se targuait pourtant d’être défendu par sa clique d’imposteurs, et qui laissait les autres sur le bas-côté. Qu’il était convaincant, cet homme. Attentif autant à ses paroles qu’aux murmures de son dieu de la sagesse à son oreille, Black Adam commençait, doucement mais sûrement, à accorder du crédit à ses paroles. Sans doute cet homme disait-il la vérité. Sans doute n’était-il pas animé de mauvaises intentions, mais seulement guidé par le désespoir qui pousse les hommes à agir sans penser aux conséquences. Mais une fois qu’il lui aurait accordé cet asile tant demandé ? Une fois que le désespoir s’effacerait, et que la vraie nature des uns et des autres se révélerait ? Quel genre d’homme serait-il, ce docteur Leroy ? L’égoïsme, la cruauté reprendraient-ils le dessus ? C’était un pari à prendre. Un test de volonté, pour lui, comme pour Adam.

Son récit achevé, Adam resta quelques instants silencieux, avant de se relever et de faire signe à ses hommes de le libérer de ses liens. Sans marquer la moindre hésitation, les gardes s’exécutèrent, l’un d’entre eux s’avançant avec la clé pour débarrasser Joshua de ses menottes. Un cliquetis plus tard, et le docteur était enfin libre de ses mouvements. « Je n’attends pas de vous la moindre supplique, docteur. C’est aux dieux et aux kahndaqi qu’il revient de décider de votre sort, pas à moi. » annonça-t-il, parfaitement conscient de la mauvaise foi patentée de cette déclaration. Les dieux l’avaient élu comme émissaire, et le peuple du Kahndaq se fiait à lui pour les protéger – évidemment que dans les faits, la décision lui revenait. Mais la nuance, aussi subtile, peut-être inutile soit-elle, comptait à ses yeux. « Relevez-vous. Si vous dites vrai, ce jour est le dernier qui vous verra plier le genou ici. Et peut-être à jamais. » Point d’esclaves au Kahndaq, point de servitude – ici, plus jamais on ne plierait le genou ni l’échine. « Ibrahim – vois ce que vous pouvez faire pour retrouver ses effets personnels et les ramener au palais. » Ibrahim, l’un des gardes, hocha la tête et prit son congé. Il y avait fort peu de chances pour qu’ils réussissent à retrouver la fameuse valise, mais les services des frontières avaient des contacts dans tous les aéroports des pays voisins. Ca valait le coup d’essayer. Les mains à nouveau croisées dans son dos, Teth-Adam jaugea l’allure de Joshua maintenant qu’il pouvait enfin se tenir debout. Enfin, tenir debout. Il avait tout l’air d’un homme qui allait s’écrouler d’un instant à l’autre, de fatigue ou d’abandon, ou les deux, peut-être. Prenait-il la bonne décision ? Etait-il réellement aussi inoffensif qu’il voulait bien le lui dire ? Seul le temps le dirait. « Docteur Leroy, vous allez être escorté jusqu’à des appartements libres dans le palais. Vous pourrez vous y reposer de votre voyage exténuant pendant que nos services vérifieront vos déclarations, vous prépareront de nouveaux papiers, et régulariseront votre situation. J’imagine que je n’ai pas besoin de vous le dire, mais si vous m’avez menti, nous le saurons bien assez tôt. » Une ombre passa dans ses yeux sombres, comme un avertissement muet. Avertissement superflu, il le savait. Ce Joshua Leroy était un homme éduqué, intelligent – il savait très bien ce qui l’attendait si ses intentions s’avéraient moins pures que ce qu’il avait annoncé. « Je crains également que nous n’ayons pas d’autre choix que de vous placer sous surveillance quelques temps. Vous serez accompagné de deux de nos agents de sécurité qui vous escorterons si vous deviez quitter vos appartements, et qui sauront immédiatement si vous tentiez de vous échapper. Je vous conseille chaleureusement de ne pas chercher à défier leur autorité. Comme vous le savez, vous êtes loin d’être le seul méta-humain ici. » Comme pour répondre à une injonction muette, les deux grandes portes derrière lui s’ouvrirent pour laisser passer un homme et une femme à l’air nettement moins menaçants que les gardes qui l’avaient traîné jusqu’ici. « Si vous êtes bien ce que vous promettez, docteur, le répit que vous attendez sera bientôt à portée de main. » conclut-il en lui dédiant un dernier regard. Un avertissement, autant qu’une promesse.

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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyDim 12 Mai - 17:55

once upon a time • teth & joshua
Pendant un instant, je n’avais su répondre au grand prince de ce pays ce que j’étais réellement venu chercher ici… pour la bonne et simple raison que j’avais longuement hésité sur ce qui motivait mon voyage. Une fin. Une fin, tout simplement. Qu’on m’accorde un répit d’une manière ou d’une autre, quitte à ce que ce repos soit bel et bien définitif. C’était assez étrange, d’ailleurs, car je n’avais songé à ma propre mort depuis bien longtemps. Depuis ces quelques jours après l’incendie, après la disparition de tout ce qui représentait les fondations de mon existence. Emilie. Jonas. Mes parents. Mes amis. Cette solitude, cette renaissance, cette malédiction… effrayé, j’avais tenté de replonger dans les ténèbres éternelles, mais ce feu qui avait dévoré toute ma vie refusait ardemment de me laisser partir à mon tour. Au fond, qu’étais-je venu chercher chez cet homme dont le pouvoir semblait dépasser tout ce que mon imagination était capable de former ? Un secours, oui, mais dans quel but ? Pour continuer à avancer, ou pour enfin en finir ? La tête basse, j’entendis à peine l’un des gardes approcher, tant et si bien que je sursautais en sentant sa poigne ferme se déposer sur mes menottes afin de les retirer. Une douleur lancinante foudroya mes épaules lorsque je fus libre de pouvoir ramener mes bras devant moi et frotter mes poignets inflammés par le métal qui les avaient serrés jusqu’alors. Les paroles du leader résonnèrent à mes oreilles, filtrant dans ces mots un soupçon de mensonge déguisé… Si les kahndaqi étaient en charge de mon sort, pourquoi n’étais-je pas sur une place publique plutôt qu’ici ? Toutefois, je retins cette remarque, l’esprit trop accaparé par un soulagement qui se traduisait par une fatigue soudaine. Comme si toute la tension accumulée cédait et envahissait à la fois mon corps et mon esprit. « Merci, monsieur. » Ou Votre Altesse ? Votre Grandeur ? Monseigneur ? Président ? Qu’en sais-je… Au ton de ma voix, il pouvait toutefois éprouver la gratitude que j’avais à son égard, alors que je me levais enfin en époussetant maladroitement mes genoux. Je fis craquer mon cou et mes omoplates en dépliant ainsi mes muscles, sous le regard toujours inquisiteur du maître des lieux, non sans réprimer un bâillement avec toute la volonté que j’avais à disposition. On m’aurait ordonné de m’allonger dans un coin de la pièce pour dormir sans faire de bruit, je pense que je l’aurais fait. Appartements libres ? Cette fois, mon regard changea et se fit un peu moins hébété. Depuis combien de temps ne m’avait-on pas offert une hospitalité décente ? Un sourire égaya enfin mes lèvres desséchées. « Je n’en doute pas… et veuillez m’excuser auprès de vos services pour le temps que je leur fais perdre, par avance. » Une façon toujours aussi polie et détournée de lui confirmer qu’il aura beau remuer ciel et terre, il ne pourra pas trouver le moindre mensonge émanant de ma part. Je suis peut-être bien des choses, mais ma parole et mon sens de la vérité sont des choses auxquelles je peux toujours me raccrocher.

Je tournais la tête derrière moi, croisant alors le regard d’un homme et d’une femme postés dans mon dos. Aussi stables et droits que les gardes, mais un tantinet plus sympathiques. Enfin, disons que ceux-là ne grognaient pas, c’était un début. « Je vous remercie infiniment. Comme je vous l’ai dit, mes intentions ne sont pas hostiles pour un sou… et ce sont là des conditions tout à fait faciles à endurer si cela peut me permettre de… de souffler. » Je regardais alors de nouveau les deux agents, avec un soupçon d’amabilité sur mes traits. Visiblement, nous allions passer pas mal de temps les uns avec les autres, autant ne pas faire mauvaise impression. « Si vous le permettez, je vais m’exécuter et suivre vos agents sur-le-champ. J’espère avoir le plaisir de pouvoir vous croiser à nouveau d’ici peu, Monsieur. » J’inclinais alors la tête avec un immense respect, avant de tourner les talons pour suivre les deux personnes qui m’indiquaient la porte de sortie. Ils ralentirent rapidement leur allure, voyant que je n’avais pas la même vigueur qu’eux pour marcher. J’évitais soigneusement le regard des gardes qui m’avaient amené ici, puis m’engouffrais dans des couloirs aussi démesurés que l’ensemble de ce palais. Il ne fallut qu’une poignée de minutes pour me retrouver à la porte d’un appartement dont le standing n’avait probablement rien de comparable avec ce que j’avais pu connaître jusqu’ici. J’entrais en titubant un peu, subjugué par la grandeur d’une pièce qui devait sans doute paraître ridicule aux plus fortunés de ce palais… c’était pourtant bien plus que ce que j’espérais. Toutefois, hagard, je laissais mes pas m’emmener simplement jusqu’au lit qui trônait dans la chambre, en quittant mes vêtements au fur et à mesure. Nu, je m’effondrais sur le matelas : il fallut à peine trente secondes pour entendre un mince sifflement régulier s’échapper de mes lèvres. Le sommeil lourd.

Quelques jours plus tard…

Le soleil donnait-il toujours autant dans ce pays ? Moi qui étais habitué à un climat bien plus frais et variable, je devais reconnaître que cette douceur perpétuelle et cette chaleur de l’après-midi avaient quelque chose de réconfortant, d’une étrange manière. Je sortis de la douche avec une simple serviette nouée autour de la taille, m’exposant aux rayons du soleil avec un sourire empreint d’une subtile sérénité. On me faisait comprendre qu’il valait mieux que je reste dans mes appartements, qu’il fallait que j’évite de poser trop de questions pour l’instant… et cette vie d’ermite entre quatre murs m’avait réellement fait beaucoup de bien. A aucun moment je n’avais manifesté d’hostilité envers mes deux baby-sitters – Chaïma et Farès, leurs noms arrachés du bout des lèvres car je n’aime pas appeler les gens par des signes de tête ou de la main – ni même de désir d’outrepasser les limites fixées par le leader de ce pays. De réfugié en mauvaise posture, je me retrouvais invité dans les quartiers du grand Teth Adam – troisième nom que j’avais réussi à extorquer à mes surveillants, car le colosse n’avait pas réellement pris la peine de se présenter en bonne et due forme. Pourquoi se plaindre ? Je défis la serviette pour aller chercher une tenue un peu plus appropriée, un ensemble en lin beige et brun, tout à fait adapté au climat. En ouvrant ma penderie, je fis tomber une petite carte de la poche du seul pantalon que j’avais amené et qui n’avait pas été perdu avec ma valise… Le numéro de mon cabinet et mes coordonnées. Un brin de mélancolie prit empire sur mes traits, mes yeux clairs n’arrivaient pas à se détacher de ce bout de carton froissé qui, pourtant, voulait dire beaucoup. Coincé entre le pouce et l’index, lui aussi semblait me dévisager avec insistance, comme pour me ramener à ce passé que j’essayais de fuir ici.
Mais je ne voulais pas de trace avec moi. Pas d’attache. Pas ici. Soudain, comme pour répondre à cette décision intérieure, une vague de chaleur me submergea et la carte de visite prit feu entre mes doigts, léchées par des flammes qui émanèrent de ma peau devenue aussi brûlante qu’une coulée de lave en fusion. Surpris, je le lâchai en faisant un mouvement de recul… grave erreur. Penderie en bois + tissus légers + feu = catastrophe en prévision. Comme une épidémie ravageuse, les flammes contaminèrent tout leur environnement, nourrie par une matière qui ne demandait qu’à se soumettre à l’intensité d’un feu implacable. Je levais les bras près de mon visage, dans un réflexe pour me protéger d’un brasier qui ne saurait pourtant pas me faire le moindre mal, en me répétant ‘Josh’, t’es dans la merde. Et t’es le dernier des imbéciles.’ Dans un élan de panique, je me ruais vers la porte de la chambre et l’ouvrit en attrapant Farès par les épaules pour m’adresser à lui dans sa langue natale. « De l’eau, vite !! Il y a le feu dans ma chambre ! » Il fronça les sourcils et m’écarta rudement du passage pour entrer dans la chambre… à moitié ravagée par les flammes qui ne cessaient de se propager. Les rideaux, les tapis, les draps, le lit… Ce feu n’avait rien de banal, il était dévorant. Il n’y avait pas d’autres termes. Coupable, je baissais les yeux lorsque lui et sa camarade Chaïma me regardèrent avec un air soupçonneux. « Mais allez chercher de l’eau, enfin ! Qu’est-ce que… Non non, calmez-vous, j’ai pas fait exprès, je… Je ne le contrôle pas, je ne voulais pas…  Non, ne m’approchez pas, c’est dangereux ! » En parlant, je reculais et me retrouvais acculé dos au mur, tandis qu’ils avançaient vers moi. « Tu voulais t’enfuir, traître ? Ou tu voulais nous faire brûler aussi, juste avant de t’en aller ? » cracha Farès en m’observant d’un œil malsain. Ses poings se fermèrent, il avançait vers moi avec la détermination d’un boxeur sur le ring, insensible au feu qui avait maintenant englouti la pièce et qui alerta les environs, à en juger par la sonnerie stridente qui résonnait partout dans le palais. Les mains tremblantes levées en signe de reddition, je secouais la tête avec véhémence, jetant des regards paniqués autour de moi. Non, pas le feu. Pas encore. Pas ça. « Il faut s’en aller, faut pas rester là… vous allez vous brûler, partons… vite… » Ils avançaient encore tous les deux lorsque, du plafond, une poutre enflammée s’effondra sur eux et les assomma sur le coup. Tétanisé, j’observais leurs corps gisant au milieu de l’enfer calciné qui régnait autour de nous. Incapable de bouger, incapable d’agir… jusqu’à ce que je sente quelque chose sur ma peau. Le feu. Mes yeux bleus s’étonnèrent de voir les flammes du mur se fondre dans ma peau demeurée intacte, sans que j’en ressente la moindre douleur. Cette vision fut un déclic. Je fermais alors les yeux et me concentrais sur une chose : au lieu de déclencher le feu, l’extérioriser, je voulais l’avaler. L’engloutir. L’absorber jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. A cet instant, je sentis une drôle de sensation, comme si une douce chaleur m’envahissait soudain et trouvait une sorte de jumelle à l’intérieur de moi.

A peine quelques secondes plus tard, j’ouvris les yeux et vis que le feu avait totalement disparu. Comme s'il n'avait jamais existé. Seule une fumée noire, épaisse et étouffante régnait dans la pièce, à présent. En toussant, j’attrapais les bras des deux agents de sécurité puis les trainais avec moi vers le couloir qui desservait les autres appartements. Une petite foule s’était massée à la sortie de ma chambre, certains avaient ramené de l’eau, les gardes étaient présents également. Ils froncèrent les sourcils en me voyant sortir sur les genoux, des traces noires partout sur le corps, à l’instar de Farès et Chaïma que je traînais dans mon sillage pour les arracher à l’asphyxie. Je ne pus m’empêcher de tousser fortement à cause de la fumée, alors que des gardes s’engouffrèrent à l’intérieur de la pièce pour évacuer la fumée et constater les dégâts. « Non, me lâchez pas, sinon on va croire que c’est de ma faute… » soupirais-je d’une voix implorante et rendue rauque par la fumée, en me laissant traîner jusqu’aux deux rescapés. Chaïma avait l’air de respirer, elle toussait un peu et commençait à reprendre connaissance. C’est vers Farès que mes inquiétudes se portèrent. J’ouvrais alors sa bouche pour souffler à l’intérieur, à plusieurs reprises… jusqu’à ce qu’il se mette enfin à tousser lui aussi. Dans un soupir de soulagement, je me redressais enfin, passant une main sur mon front… ne m’apercevant qu’à cet instant de la présence de Teth Adam. « Je… » Pas glop. « … j’peux tout expliquer, je… j’ai pas fait exprès, je suis vraiment désolé… j’ai pas voulu… » J’aurais fait un piètre avocat. Peut-être ferais-je un meilleur condamné à mort ? Sachant que la mort ne pouvait d’ailleurs pas m’emporter… L’ironie du sort, toujours.
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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptySam 18 Mai - 21:55


once upon a time
« … ce sont là les dernières nouvelles que nous avons reçues d’Al-Sakhra. Nos soldats ont réussi à repousser les assauts des rebelles, mais nous allons devoir rester vigilants. Les villages près de la frontière sont toujours les plus exposés. » « Dûment noté, Farid. Rappelle-leur que s’ils sont débordés, ils n’ont qu’à activer l’alarme, et je viens personnellement m’occuper de ces envahisseurs. Ana ? » « Nous continuons d’interroger les prisonniers. Leur chef nous a avoué que… » Assis autour de la longue table qui trônait au centre de la Salle des Pharaons, Black Adam et ses conseillers tenaient conférence, ainsi qu’il en était coutume tous les jours depuis la reformation d’un gouvernement légitime au Kahndaq. En tête de table siégeait le dieu-roi en personne, et de part et d’autre ses conseillers et ministres rendaient un compte détaillé de leurs activités et de l’état du pays, à grands renforts de présentations holographiques et autres simulations informatiques à la pointe de la technique, témoins discrets de la formidable avancée technologique que le pays avait connu en seulement quelques mois. Après le rapport détaillé d’un de ses généraux sur l’avancée de forces rebelles à leurs frontières nord, c’était désormais vers sa chef de la police que son attention était toute portée, mémorisant parfaitement chaque information qu’elle voulut bien lui donner sur les résultats de ces interrogatoires – musclés, mais nécessaires. Une approche qu’Ana partageait entièrement avec Adam, consciente elle aussi qu’une poigne de fer était souvent nécessaire pour garantir le bien-être du reste de la population. Oui, décidément : reprendre le pouvoir au Kahndaq n’avait pas été une partie de plaisir, et rebâtir le pays, moins encore, mais plus les semaines, plus les mois passaient, plus Adam était convaincu qu’il avait su s’entourer des bonnes personnes pour mener à bien sa mission de reconquête et de reconstruction. Tant restait encore à faire. Mais en temps et en heure, ils y parviendraient. « Et Leroy ? » demanda-t-il une fois qu’elle eut fini son rapport. « L’enquête a-t-elle révélé quelque chose de neuf ? » « Rien, Black Adam. Nos sources au Royaume-Uni et en France ont confirmé son histoire, et nous n’avons rien trouvé qui n’indique qu’il s’agisse d’un espion. Nous procédons encore à quelques dernières vérifications, mais personnellement je ne doute plus de sa bonne foi. » Songeur, Black Adam hocha la tête en pesant ses paroles. Presque une semaine s’était écoulée depuis que le brave docteur avait été admis au palais, et ni Chaïma ni Farès n’avaient eu quoi que ce soit à rapporter à son sujet – au contraire, il faisait figure d’invité exemplaire, si le mot ‘invité’ pouvait réellement lui être attribué à défaut de ‘prisonnier’. Et les équipes d’Ana venaient confirmer qu’ils avaient bel et bien affaire à un réfugié en quête d’asile, ce qui voulait dire qu’il allait bientôt devoir statuer sur son sort de manière définitive. Leur service administratif avait déjà préparé toute la documentation nécessaire à la régulation de sa situation. Il ne lui restait plus qu’à donner le feu vert. Ce qu’il se refusait à faire tant qu’il n’avait pas eu un dernier entretien avec lui.

L’irruption soudaine de l’alarme à incendie déchirant l’air dans tout le palais l’arracha brutalement à ses pensées, et ses yeux noirs se braquèrent aussitôt sur Ahmed, son chef de la sécurité, qui communiquait déjà avec ses hommes via leurs canaux radio, pendant que les autres échangeaient des regards perplexes et vaguement inquiets. « Ahmed ? » « Début d’incendie dans l’aile est. » La voix de son subalterne crépita encore dans son oreille, et Ahmed grimaça. « … c’est le docteur Leroy. » Le nom claqua dans l’air comme une fatalité. Adam échangea un regard avec sa chef de la police, puis se leva de son fauteuil et lui intima de le retrouver à la porte de la chambre allouée à leur ‘invité’ possiblement devenu pyromane. Et sans attendre plus, le champion en appela aux pouvoirs d’Heru, et fila à la vitesse de l’éclair. Il lui fallut moins d’une seconde pour atteindre la chambre, pile au moment où une poutre se détachait du plafond pour s’effondrer à l’intérieur, souleva une imposante vague de chaleur et de poussière noire – de sa cape, Adam protégea une malheureuse employée qui avait failli se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, alors qu’autour d’eux commençait à se former une petite troupe d’inquiets. Le feu à l’intérieur faisait rage, et même à cette distance, il pouvait en sentir la morsure dévorante : pourtant, alors qu’il s’apprêtait à voler dans la pièce pour en tirer les survivants dont il entendait distinctement les voix et les quintes de toux, il s’immobilisa sur place. Le feu était déjà en train de changer. D’un geste de la main, il interrompit également la course des pompiers venus éteindre l’incendie. « Mais, Black Adam… ? » « Un instant. Je veux voir ce qu’il va se passer. » Si les pompiers s’inquiétaient du raisonnement de leur dirigeant, ils eurent la sagesse de n’en piper mot, et le champion plissa les yeux pour distinguer les trois silhouettes qui commençaient à se découper dans la fumée – une silhouette, en particulier, avait l’air encore à moitié debout. Et soudain, la chaleur se résorba, les flammes s’atténuèrent, comme engouffrées dans un trou noir, jusqu’à ce que le tintamarre de l’incendie ne disparaisse tout à fait et que seule l’épaisse fumée noire et un étrange silence ne persistent. Encore une fois, Adam indiqua aux pompiers et aux gardes de rester à leur place, convaincu de déjà savoir ce qui allait en émerger… et comme pour répondre à son intuition, le docteur Leroy tituba hors de la pièce, traînant avec lui ses deux escortes inconscientes. Enfin, Adam intima d’un geste à ses hommes d’intervenir, puis croisa les bras sur son torse en observant leur énigmatique réfugié ramener Farès à la vie pendant que gardes et pompiers s’affairaient dans la chambre. « Moi qui commençais à vous penser discret, docteur. » se contenta-t-il de commenter en rivant ses yeux noirs dans ceux du pauvre homme, visiblement aussi déboussolé que les badauds amassés à la porte. D’un mouvement de tête, il fit signe à deux autres gardes de s’occuper du docteur. « Emmenez-le à l’infirmerie et trouvez-lui de quoi se rendre présentable – vous autres, assurez-vous que Farès et Chaïma soient examinés dans les plus bref délais. Quand le docteur sera prêt, amenez-le-moi. » Et, sans s’étendre plus avant quant à ses intention, Black Adam tourna les talons, laissant chacun et chacune vaquer à ses obligations après cet étrange incident.

Quelque deux heures plus tard, c’est dans l’une des cours à ciel ouvert du palais qu’on amena Joshua – un vaste espace clairsemé de fontaines et bordé de palmiers, au-dessus duquel lévitait Black Adam, visiblement perdu dans ses pensées jusqu’à ce que le mouvement des deux gardes escortant leur prisonnier l’attirent son attention. Le docteur avait l’air de s’être remis de sa mésaventure, au moins physiquement, débarrassé de toute cette suie et revêtu de propre – mais quelque chose dans son regard lui souffla aussitôt qu’il n’avait pas encore complètement digéré cet incident. Silencieusement, le leader du Kahndaq congédia les deux gardes, et pour la première fois, les deux hommes se retrouvèrent seuls en tête à tête. D’abord silencieux, Adam consentit finalement à venir se rapprocher de sa hauteur, sans toutefois toucher terre, le dominant de toute sa stature comme il avait si souvent l’habitude de le faire face à des étrangers. « Je suis sûr que vous avez conscience de la délicatesse de votre position, docteur Leroy. Je ne vous ferai pas l’affront de vous énumérer toutes les raisons qui en auraient poussé plus d’un à vous jeter en prison après cet incident. » Le ton de sa voix était volontairement austère, alors que ses yeux noirs détaillaient avec attention le moindre changement d’expression sur le visage de son malheureux interlocuteur. Ce qu’il y lut, néanmoins, dut le satisfaire, car après un court battement et un silence, il consentit enfin à toucher terre. « Vous avez eu beaucoup de chance que vos deux comparses soient aussi résistants. Le corps de Chaïma s’adapte aisément à toutes sortes de situations extrêmes, y compris les chaleurs intenses et le manque d’oxygène – quant à Farès, des expérimentations ont rendu sa peau aussi résistante à la chaleur et aux brûlures qu’une salamandre. Ils sont un peu sonnés, mais ils s’en remettront très vite. » l’informa-t-il, un peu moins durement, mais tout aussi inquisiteur. D’un mouvement du menton, il encouragea son invité à le suivre, alors qu’il tournait les talons pour faire quelques pas sur les pavés de la cour. « Nos soldats du feu ont également rendu leur rapport. Ils n’ont trouvé aucune source à l’incendie – pas de cause naturelle, mais pas de trace d’allumette ou de matériel indiquant un départ de feu intentionnel non plus. Etant donné que vos deux chaperons ne sont pas dotés de maîtrise du feu, et en prenant en compte votre petite démonstration lors de votre arrivée ici, j’en conclus que vous et vos pouvoirs êtes à l’origine de cet incendie ? » demanda-t-il du ton qui n’avait pourtant rien d’une interrogation. C’était forcément lui – un feu ne surgissait pas de nulle part, même s’il ne laissait aucune trace de point de départ. Black Adam croisa les mains dans son dos, sa cape battue par la légère brise qui balayait la cour. « C’est donc cela, le ‘problème’ qui vous a forcé à fuir votre propre pays ? » Cette fois, il s’agissait d’une vraie question. Farès et Chaïma, ainsi que le reste du palais, avaient été chanceux pour cette fois. Inutile de prendre plus de risques que nécessaires parce qu’ils manquaient d’informations.


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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptySam 25 Mai - 15:02

once upon a time • teth & joshua
Discret ? Oui, tout à fait. J’avais essayé de me rendre aussi discret qu’une souris depuis mon arrivée dans ce palais aux proportions bien trop luxueuses pour quelqu’un comme moi. Hanté par l’impression d’être à la fois prisonnier et beaucoup trop bien traité, j’avais voulu limiter mes déplacements encore plus que de raison afin de ne pas abuser de l’hospitalité du maître des lieux. Et accessoirement de ce pays. Cela étant, comme l’avait toujours dit ma mère avec un regard désolé, elle avait engendré un éléphant qui évoluait de façon maladroite dans un monde trop à l’étroit pour lui. J’ai toujours eu l’art et la manière d’attirer des ennuis de six fois ma corpulence, et sans jamais m’en sortir de façon discrète, justement. Sans pouvoir répondre quoique ce soit au colosse que je voyais alors pour la seconde fois depuis mon arrivée au Kahndaq, je fus attrapé assez rudement par deux gardes afin d’être emmené à l’infirmerie pour un examen sans doute assez approfondi. Je n’avais même pas eu le temps de chercher à me justifier et, au fond, j’en aurais probablement été incapable. Sans opposer la moindre résistance, je suivis mon escorte tête basse, en réfléchissant à la décapitation. Peut-être que ça, ça marcherait pour vaincre ma présumée immortalité. Quoi ? C’est cohérent, après tout, de penser à ce genre de choses au beau milieu d’une contrée étrangère qui ne jure que par la peine capitale à la moindre incartade. Assis sur un lit et sous bonne garde à l’infirmerie, je demeurais silencieux en voyant le docteur approcher, dardant un regard soupçonneux sur ma silhouette tachée de suie mais sans l’ombre d’une brûlure. « Vous sortez d’un incendie, en ayant ramené avec vous deux autres personnes, c’est bien cela ? » J’opinais du chef, sans autre réponse. « Et vous n’avez pas été blessé par les flammes ? » demanda-t-il en passant un linge humide sur mon bras pour en retirer les traces noires. Je secouais de la tête, en croisant son regard on ne peut plus intrigué. Il savait très probablement que j’étais un méta-humain, et un pyromane qui s’en sort sans la moindre éraflure, ce n’était probablement pas chose courante. « Vous pourriez le refaire ? » Cette fois, j’écarquillais les yeux en fixant mon interlocuteur, choqué par sa question et le ton presque surexcité qu’il avait employé pour me demander cela. « Non ! » Je m’étais presque levé pour lui répondre, le poing serré mais tremblant de rage. Mes pouvoirs ne m’apparaissaient pas comme quelque chose digne de faire le spectacle. Ils n’étaient qu’un symbole de destruction, de danger, et même de mort. J’en voulais pour preuve les deux gardes de ma chambre, pratiquement noyés sous une tempête de flammes dont je n’avais contrôlé ni le départ ni même l’ampleur. Le docteur recula presque en même temps, sans doute effrayé à l’idée que je ne déclenche un nouvel incendie, même involontaire, puis secoua la tête en me donnant des vêtements propres. « Allez vous nettoyer puis vous habiller, nous reprendrons plus tard. » me dit-il sobrement. Enfin seul – presque, si l’on oublie les deux agents qui m’ôtaient toute forme d’intimité – je pus soupirer à loisir et me rasseoir au bord du lit, en regardant mon poing se desserrer avec peine, sans cesser de trembler.

Deux heures plus tard, j’étais amené à nouveau devant Black Adam. Mon regard ne se posa toutefois pas directement sur lui, mais plutôt sur le léger panache de fumée noire qui s’élevait encore dans le ciel, autour d’une zone proche de ce qui fut ma chambre. D’ailleurs, c’était à ce moment précis que je pensais à mes affaires… j’avais perdu toutes mes affaires. Incinérées en même temps que le mobilier, j’étais désormais dépouillé du peu que j’avais pu ramener ici. Dans un soupir fatigué, je levais alors les yeux vers le dirigeant du Kahndaq. Il flottait dans l’air comme si de rien n’était, en toute impunité et sans honte, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Pendant un instant, je sentis une pointe de jalousie s’enfoncer dans mon cœur, envieux que j’étais de l’aisance avec laquelle il semblait contrôler un ensemble de capacités sans doute bien plus conséquent que les miennes. Puis bien vite, je laissais tomber cette rancœur pour m’émerveiller comme un enfant de ce spectacle hors du commun… assez pour ne même pas remarquer que les deux gardes s’étaient esquivés à la demande d’Adam. Je ne pus réprimer un frisson en entendant cette menace sous-jacente de me jeter aux cachots pour ce que j’avais fait, et je n’osais d’ailleurs même pas lui répondre. Ou même bouger le moindre muscle. Je devrais pourtant le remercier ? M’excuser ? Non. J’avais surtout le sentiment d’en avoir déjà trop fait, et qu’il valait mieux que je la boucle plutôt que de sortir une énième énormité qui me pousse à creuser ma propre tombe. Je reculais discrètement d’un pas, lorsque ses pieds touchèrent le sol, comme pour marquer une distance nécessaire entre nous. Les mains derrière le dos, j’écoutais pieusement son rapport sur l’état de Chaïma et de Farès, non sans fermer brièvement les yeux en signe de soulagement. « Merci… » soufflais-je sur un ton à peine audible. Pas à Black Adam, mais plutôt en cette divinité en laquelle je croyais dur comme fer. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre que dans ce pays, c’était la personne en face de moi que les gens avaient pris l’habitude de vénérer… mais pas moi. Et c’était mon propre Dieu que je remerciais d’avoir épargné ces deux innocentes victimes d’une malédiction dont je ne comprenais toujours pas l’ampleur.
Sans me faire prier, je suivis mon interlocuteur à la fois dans son parcours mais aussi dans sa réflexion. Un froncement de sourcils marqua pourtant la différence subtile qu’il avait commencé à esquisser… probablement sans s’en rendre compte. « Ce sont mes pouvoirs qui en sont à l’origine, pas moi. Je tiens à insister sur cette différence, si cela ne vous dérange pas. » J’avais parlé d’une voix amère, presque dégoûtée. J’opinais donc du chef pour lui signifier que ces pouvoirs étaient la raison de mon exil. Même si j’imaginais que Black Adam avait toutes les ressources nécessaires pour comprendre la nature de mes pouvoirs, je décidais de lui en parler en toute franchise. Les mots sortiraient sans doute de ma bouche sans une once de fierté ou de réjouissance, mais c’était probablement mieux ainsi. Cela serait la meilleure façon de lui faire sentir que j’aurais préféré de loin n’en avoir jamais été doté. « En 2008, je fêtais la première année de mon fils, Jonas, avec ma femme Emilie, sa famille, la mienne, nos amis… Trop occupés à faire la fête, nous n’avons pas réagi à temps quand nous avons vu des flammes envahir notre maison. On s’est tous retrouvés piégés à l’intérieur, sans aucune issue, sans pouvoir appeler du secours. Nous avons tous brûlé, je me souviens encore de leurs cris… de la morsure du feu… de ma femme qui tenait notre… » Je m’arrêtais alors de marcher un instant pour prendre appui sur un arbre, les yeux fermés, réprimant autant que possible l’envie de vomir et de laisser mes larmes couler. J’étais en présence d’un homme – voire même plus que cela – qui n’était sans doute pas coutumier de tant de sensiblerie, il fallait au moins sauver le peu d’apparences qu’il restait. Après avoir recouvré mes esprits, je levai des yeux brillants sur lui avec un sourire gêné, puis repris mon récit. « C’est ce soir-là que l’accélérateur de particules de Central City a explosé. L’onde s’est propagée sur toute la ville et ses environs, et j’ai senti une force m’envahir à l’instant même où mon cœur a cessé de battre, brûlé à mort comme le reste de mon corps. La seule chose dont je me souviens ensuite, c’est d’une mélodie étrange dans un vide noir… Des flammes s’étendant devant moi, comme un oiseau qui étendrait ses ailes… Puis le choc de l’air froid de la nuit. Je me suis réveillé au beau milieu des ruines de ma maison, complètement nu, recouvert de cendres encore tièdes… avec l’impression de sentir un feu constant en moi, ce même feu qui venait d’engloutir toute ma vie quelques minutes plus tôt. » Cette fois-ci, mon regard clair avait quelque chose de sombre, de douloureux. C’était la première fois que je parlais à quelqu’un de ce qui s’était passé. La seule fois où il avait été fait mention de cette nuit terrible, c’était un médium bizarre du nom de Constantine qui l’avait deviné à haute voix pendant la séance de thérapie la plus étrange et la plus passionnante de toute ma carrière. Je sentais à la fois un poids s’envoler de ma poitrine, et une tenaille se serrer autour de ma gorge. « C’est la seconde fois où je me sers de mes pouvoirs, et sans le vouloir, là non plus. Je vous prie de croire que je n’ai absolument pas cherché à attenter à la vie de vos gardes, ni même à détruire vos biens. Ils ont été relativement agréables à mon égard, et vous avez fait preuve d’une hospitalité qui dépasse de loin ce que j’aurais pu espérer. Je rembourserai les dommages causés à votre personnel et à vos biens jusqu'au dernier centime. » J’inclinais la tête respectueusement, sans pour autant en rajouter afin de ne pas le vexer non plus. « Pourquoi offrez-vous l’asile aux personnes comme moi ? » demandais-je de but en blanc, en le regardant cette fois-ci avec un air bien plus vif et curieux. Il faut dire que cela avait de quoi interpeler : tous les gouvernements craignaient plus ou moins la menace que pouvait représenter la population méta-humaine pour un pouvoir en place, alors aucun ne se proposait comme terre d’accueil des réfugiés… Mais Black Adam, si. J’avais été incapable d’en comprendre la raison, tout comme l’histoire d’un pays très flou à mes yeux. « Qu’est-ce que vous pouvez en retirer, en tant que leader de votre nation ? » Puis, on ne va pas se mentir : c’est toujours plus évident de faire dévier le sujet de la conversation plutôt que d’avoir à se livrer davantage sur un sujet aussi épineux que celui de mes capacités surhumaines. Cela dit, je voulais sincèrement en apprendre plus sur ce chef hors du commun.
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Teth Adam


Teth Adam

super villain

Messages : 976
Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyVen 31 Mai - 17:23


once upon a time
Si Teth avait été un homme expressif, il aurait peut-être laissé Joshua entrevoir le demi-sourire qu’il se prit presque à esquisser face à l’évident soulagement du docteur. S’il avait encore eu des doutes quant à son intégrité, il était désormais complètement certain de son innocence. Cet incident n’était donc bien qu’un malencontreux accident, et comme Ana l’avait dit pendant la réunion du conseil, la bonne foi de leur visiteur n’était pour ainsi dire plus à remettre en cause. Evidemment, c’eut été trop facile de changer immédiatement de discours et donner au pauvre homme une tape amicale dans le dos pour le rassurer, et surtout, ce n’était pas le style de l’austère dirigeant qui avait infiniment plus de facilités à exprimer sa rage lors d’explosions de colère homériques qu’à ressentir ou exprimer sympathie pour son prochain. A plus forte raison un étranger. Joshua Leroy était peut-être innocent des crimes dont ils l’avaient accusé, mais il n’en restait pas moins un inconnu, venu tout droit de ces contrées que Teth-Adam ne comprenait pas et abhorrait autant les restes des troupes d’Ibaq cherchant à semer le chaos dans son pays. Mais c’était un début. Leroy pouvait se targuer d’avoir officiellement quitté la longue liste des potentiels ennemis du Kahndaq – un privilège dont peu en ce monde pouvaient se vanter. Marchant côte à côte avec son invité, Teth-Adam se retint de l’interroger plus avant ; curieuse distinction qu’il faisait entre lui-même et ses pouvoirs. Etait-ce à dire que ses pouvoirs agissaient complètement indépendamment de sa volonté ? L’hypothèse, quoiqu’un peu farfelue, n’était pas complètement à exclure – certaines personnes maîtrisaient mal leurs talents, et pour une poignée de malchanceux, ils échappaient entièrement à leur contrôle. Rien qu’au Kahndaq, il aurait pu citer quelques exemples notables. Mais l’insistance de Leroy sur cette distinction en disait bien assez pour qu’il comprenne son dilemme. Il n’avait même pas besoin de Zehuti pour deviner dans l’agitation de cet homme les tourments de la culpabilité à l’idée d’avoir pu blesser des innocents ; se désolidariser de ses propres pouvoirs était, somme toute, une stratégie de défense parfaitement naturelle contre sa propre conscience. Fort bien, dans ce cas. Adam prendra en compte cette différence à l’avenir. Une brise chaude venue tout droit du désert balayait la cour dans laquelle ils se promenaient, caressant l’eau limpide des bassins clairs et pourtant vers eux le parfum des fleurs chatoyantes qu’Isis avait pris soin de disséminer à travers tout le palais. Un spectacle de sérénité en parfaite opposition avec le récit sombre et tragique que le docteur prenait maintenant la peine de lui livrer.

Une femme et un fils. L’aveu percuta Black Adam de plein fouet, mais il s’efforça de conserver un air impassible, modèle de stoïcisme alors que Leroy, lui, dut prendre appui contre un arbre pour ne pas s’effondrer sous le poids des souvenirs et de la culpabilité. Un veuf et un père endeuillé – quand bien même aurait-il voulu rester parfaitement détaché, il en aurait été incapable, et malgré lui, une lueur d’humanité fort inhabituelle brilla au fond de ses yeux sombres. Mais non, il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à une démonstration de compassion – et aussitôt le leader du Kahndaq se reprit, verrouilla ses propres souvenirs derrière une porte hermétique, les laissa dans la crypte sous leurs pieds où veillaient, immémoriaux, les statues des siens. Concentré sur son récit, il fronça légèrement les sourcils, absorbant progressivement les informations qui lui étaient peu à peu révélées en filigrane de ce conte de destruction et de renaissance. « Le phénix renaissant de ses cendres… » commenta-t-il presque sans y penser. Il comprenait, désormais. Pourquoi Leroy voulait tant scinder sa propre personne de ses formidables pouvoirs, pourquoi il se refusait à les assumer, pourquoi il avait été incapable de trouver de l’aide chez lui, pourquoi il avait tout risqué, et tout perdu, pour rallier leur oasis au milieu du désert. D’un mouvement de la main, il chassa les inquiétudes du docteur. Ces basses considérations matérielles n’avaient aucune importance face au reste. « Ce n’est qu’une chambre dans un palais qui en compte des dizaines. Je suis sûr que mon personnel se contentera de vos excuses à titre de compensation. » répondit-il en haussant les épaules. Privilège d’un dirigeant, sans doute, que de se désintéresser de ces questions-là, mais qu’importe. Joshua Leroy aussi avait des questions – les mêmes questions, supposait-il, que le reste de l’occident, et le reste du monde, se posaient à son égard. Cette fois, Adam prit le temps de sonder son interlocuteur avant de répondre, et lui adressa un très bref sourire – sans joie, comme la plupart des sourires de Teth-Adam depuis des millénaires – alors qu’ils approchaient d’une sculpture au milieu d’une fontaine, au centre de la cour. Une statue de femme, la déesse Isis, coiffée de son disque solaire entre ses cornes de vache, les deux mains tendues devant elle dans un geste d’offrande et de générosité.

« Que savez-vous de l’histoire du Kahndaq, docteur Leroy ? » demanda-t-il répondant à sa question par une autre. Sans se presser, il passa sa main au-dessus d’un détecteur savamment imbriqué sur le rebord de la fontaine, et aussitôt, un hologramme en forme de tablette apparut sous leurs yeux, expliquant (en une dizaine de langues différentes) au visiteur curieux le rôle d’Isis et de son avatar terrestre, Adrianna Tomaz, dans la reconstruction du pays. Une trouvaille technologique pour les très rares touristes, et les voyageurs, et élèves des écoles fraîchement reconstruites lors des portes ouvertes du palais – une des première mesures que son ministère de la culture avait prises une fois qu’il avait pu être créé. A des lieues, il n’en avait que trop conscience, de l’image de tyrannie arriérée que le pays projetait à l’international. « Pendant des siècles, ce royaume a été assujetti aux pires invasions, aux abus les plus sévères, et aux raids les plus meurtriers. Les habitants de ce pays ont vécu le pire de ce que l’humanité a à offrir – et pendant tout ce temps, le reste du monde s’est tenu sagement à l’écart, encourageant ces agressions ou détournant les yeux en ignorant les appels à l’aide d’un peuple martyrisé. Il y a quelques mois encore, vous n’auriez trouvé ici que misère et désolation. » Le Kahndaq se remettait à peine de ses blessures, mais si son peuple avait bien prouvé une chose au cours de ces derniers mois, c’était son désir dévorant de mettre le passé derrière lui, et s’emparer de son avenir. De renaître de ses cendres, plus fort et plus prospère que jamais. Quelle coïncidence. « Nous ne connaissons que trop bien le désespoir et la douleur de ceux qui ont tout perdu, et ne voient aucune main se tendre vers eux. Même en comptant les problèmes de démographie auxquels nous faisons face après les massacres et épidémies répétés de ces dernières décennies, et la nécessité d’une certaine immigration, notre peuple se veut avant tout une terre d’asile pour ceux qui en ont besoin. Nous ne voulons pas nous rendre coupables du même crime que ceux qui nous ont abandonnés à notre sort en nous tournant le dos. » Bien sûr que Black Adam était en réalité très sélectif dans cette fameuse immigration, mais un équilibre était indispensable entre ce besoin de nouveaux citoyens, la plupart venus d’autres pays en guerre de la péninsule arabique, et une certaine prudence qui confinait à l’isolationnisme. Les méta-humains, eux, faisaient partie d’une autre catégorie de visiteurs encore.

« Comme moi, vous êtes doté de capacités surhumaines. Mais vous, vous persistez à les voir comme une malédiction – comme bon nombre de ces ‘gens comme vous’ qui arrivent ici car à court de ressources. » Enfin, Black Adam s’autorisa à se laisser aller à un sourire en coin sincère. « L’histoire récente du Kahndaq nous a prouvé que les surhommes ne sont pas une malédiction, mais une bénédiction pour notre peuple. Nombreux sont ceux qui sont arrivés, comme vous, désespérés de leur situation, refusant leur nature source de tous leurs maux. Comme Sandstorm, responsable involontaire d’innombrables tempêtes de sable qui ont ravagé sa région natale en Syrie. C’était il y a quatre mois. Aujourd’hui, c’est un garçon de douze ans qui a pu retourner à l’école, amuse les enfants en créant des sculptures en sable extraordinaires sur la place de Khem, et se porte systématiquement volontaire pour protéger nos villages les plus isolés quand une tempête de sable les menace. Et ce n’est qu’un exemple parmi quelques autres. Le premier, je l’espère, d’une longue série. » Ils avaient repris leur marche, sous l’œil attentif et protecteur d’Isis, les mains d’Adam croisées dans son dos sous sa cape noire et brodée d’or. Oh, il ne se faisait aucune illusion sur l’image qu’il pouvait avoir dans les pays d’où Leroy venait – sa réputation le précédait, et il ne doutait pas un instant que la violence avec laquelle il avait repris de force le Kahndaq faisait plus souvent l’objet de débats que les progrès que le pays avait faits depuis son retour. Peu importait. Si Leroy avait des doutes, il n’avait qu’à ouvrir les yeux et regarder autour de lui pour mesurer la réalité à ce qu’il pensait connaître. « En tant que leader de ma nation, je constate que mon pays prospère aussi grâce à ces gens et leurs facultés, dès lors qu’ils s’épanouissent. Cette justification me suffit amplement. Tant pis si le reste du monde préfère se voiler la face. »

Progressivement, il avait amené son invité à la grande porte de la cour, qui débouchait sur une vaste terrasse dominant la grand-place de Shiruta. Le brouaha de la foule en contrebas leur parvenait comme étouffée par la chaleur du désert. Tout autour du palais, de nombreux bâtiments étaient encore en pleine reconstruction, ou en pleine rénovation, la ville entière un immense cocon duquel commençait à émerger une créature nouvelle, vibrante, débarrassée de ses chaînes. Black Adam tourna les yeux vers Joshua. « Vous avez dit vouloir un peu de répit, docteur. Le Kahndaq va vous l’accorder. Si vous décidez de rester parmi nous de le constater par vous-même. » Une proposition officielle, la bénédiction du dirigeant en personne. Quelques heures plus tôt, le docteur Leroy n’avait plus rien. Désormais, il avait au moins le choix.

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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyVen 26 Juil - 13:58

once upon a time • teth & joshua
Le phénix. C’est comme ça que l’avais aussi vécu, mais pas comme s’il s’agissait d’une légende fabuleuse, d’un don merveilleux… plutôt comme une malédiction incompréhensible qui m’avait frappé moi, pendant que le reste de ma famille périssait dans des cendres fumantes et parfaitement inertes. Tout ce que je voyais, c’est que la mort me refusait son étreinte, et que j’étais probablement condamné à errer sur cette terre jusqu’à la fin des temps. Si mes pouvoirs ne pouvaient pas me sauver d’une mort naturelle de vieillesse, alors c’était clairement ce qui m’attendait. Et je ne le voulais pas. Jamais je n’avais compris ceux qui seraient prêts à vendre leurs biens les plus chers pour espérer caresser l’immortalité, et me voilà doté de ce pouvoir. Un pouvoir dont j’aimerai véritablement me passer. Le mouvement de la main de Black Adam m’apporta un soulagement égal à ses paroles, j’en esquissais un faible sourire de reconnaissance. Des excuses ? J’étais même prêt à faire du ciment pour les aider à rebâtir, si la fantaisie de me leur demander leur venait. Pour l’heure, j’étais curieux d’en apprendre un peu plus sur ce peuple qui se voulait une terre d’asile pour les rejets des sociétés occidentales, et surtout de son énigmatique leader dont les pouvoirs semblaient dépasser jusqu’à l’entendement humain. Son sourire me laissa perplexe, de même que l’intensité du regard qu’il plongeait dans le mien. A chaque fois que ses yeux croisaient mes pupilles, j’éprouvais une étrange sensation de détente, de relâche. Comme si un envoûtement me privait de toute volonté. C’était à la fois agréable et assez dérangeant. « Rien du tout, pour être parfaitement honnête. » répondis-je en clignant les yeux, comme si je m’éveillais d’une douce transe. Pourquoi en rajouter ? Il savait que j’étais honnête, je le soupçonnais de pouvoir lire dans les pensées, autrement il ne m’aurait sans doute pas accordé son pardon aussi rapidement, malgré son détachement naturel.

J’effectuais un brusque mouvement de recul en voyant un hologramme sortir de nulle part, levant brièvement les bras au-dessus de mon visage comme pour me protéger de ce qui venait d’apparaître. Peu accoutumé à ce genre de technologie, je restais bouche bée en écoutant le leader national parler d’une oreille distraite. J’avais du mal à croire qu’un pays aussi surprenant et avancé ait une réputation aussi obscure sur la scène mondiale. Et quelques mois plus tôt, ce pays aurait été livré à lui-même dans un état de délabrement total ? Mes difficultés pour concevoir le passé évoquées par Teth Adam ne faisaient que croitre davantage. Non pas que je remettais sa parole en question, loin de là, mais c’était tout simplement complexe à imaginer. Passer d’une débâcle comme il pouvait la décrire, à des jardins aussi riches, prospères et fourmillant d’une technologie dépassant de loin celle du reste du monde, à ma connaissance, c’était une prouesse incroyable. Était-il le seul bienfaiteur et acteur de ce miracle ? Jusqu’où ses capacités pouvaient-elles s’étendre ? Mon esprit avait beau fourmiller de curiosité et de soif d’en savoir toujours plus, je mettais un point d’honneur à rester silencieux pendant qu’il pesait chacun de ses mots, aussi respectueusement qu’il avait pu le faire tout à l’heure à mon égard.
Son laïus vis-à-vis de l’absence de main tendue des autres envers ceux qui en ont désespérément besoin me fit baisser la tête et détourner le regard. Il avait l’art et la manière de relier les bons sujets les uns avec les autres pour faire mouche. Après tout, c’était précisément ce que j’étais venu chercher ici. Tout en continuant de marcher, je l’écoutais attentivement évoquer les autres métas-humains qui étaient venus trouver refuge dans cette oasis de bien-être. Cet enfant, Sandstorm, était plus en prise avec ses pouvoirs que moi, à plus de trente ans… Je voulais bien le croire, mais dans cette spirale de destruction qui ne cessait de tourbillonner autour de moi, je voyais difficilement comment un feu aussi ravageur et violent que celui qui brûlait à l’intérieur de moi pouvait apporter quoique ce soit de bénéfique. J’avais peut-être éteint l’incendie, tout à l’heure, mais c’était après l’avoir déclenché à partir de rien. J’étais aussi paumé que mes patients. Amer constat.

Devant l’immense place qui se trouvait face à nous, je fis vagabonder mon regard bleuté sur les bâtisses monumentales qui semblaient reprendre vie, en accord avec le discours tenu par Adam un peu plus tôt. Je posais un regard neuf sur cette civilisation inconnue, et la seule que je jugeais hospitalière à l’heure actuelle. L’arrivée s’était faite dans des conditions assez musclées, mais la voix grave du colosse en cape à côté de moi m’apportait un réconfort auquel je n’avais même pas osé rêver. Il me fallut quelques instants pour parvenir à former une phrase correcte, le regard toujours vissé sur la vue urbaine et somptueuse qui s’offrait à nous. « Je ne sais pas comment vous remercier… ni même comment vous appeler, d’ailleurs. » ajoutais-je avec un léger rire amusé et embarrassé à la fois, en tournant les yeux dans sa direction. Votre Altesse ? Monseigneur ? Monsieur ? Président ? Black Adam ? Ou que sais-je ? Et était-il aussi accueillant avec tous les demandeurs d’asile ? La question était légitime, mais en toute honnêteté, je me fichais royalement de la réponse à l’heure actuelle. J’avais trop longtemps pensé aux autres, et voilà où cela m’avait mené. Pour une fois, je décidais de penser à moi en premier, et oublier un peu ce monde qui ne m’avait apporté que rejet au moment où j’ai eu le plus besoin de lui. « Si vous me dites que vous êtes en mesure de m’apprendre à être en accord avec… » Je levais mes mains, les regardant avec méfiance, comme si j’avais peur qu’une flamme surgisse à tout instant. D’ailleurs, je les rangeais dans mes poches par précaution, puis osais lever à nouveau le regard sur Adam. « … avec ça, alors je vous en serai éternellement reconnaissant. Et visiblement, me concernant, ce ne sont pas des mots à prendre à la légère. » ironisais-je avec un regard pourtant très sérieux, malgré ce sourire en coin.

Palais de Black Adam, un mois plus tard.

« Mais puisque je vous dis que vous pouvez y aller… Allez, encore une fois ! Concentrez-vous sur ce qui sommeille en vous. » Au milieu d’un grand dôme visiblement dédié à l’entraînement des forces armées et méta-humaines du palais de Black Adam, je me relevais en soupirant. En face de moi, Farès avait troqué son rôle de surveillant contre celui d’entraîneur pour me permettre de développer mes pouvoirs en toute sécurité. Sa faculté à résister à la chaleur et aux brûlures le plaçait en première ligne pour encaisser tout ce que je pourrais lui envoyer à la figure… mais le problème était justement ici.
En garde, face à cet homme surentraîné, j’avais beau être un élève on ne peut plus appliqué, je ne faisais quasiment aucun progrès. Certes, je n’avais absolument rien brûlé de nouveau par accident depuis l’épisode de la chambre, mais force était de constater que je n’avais pas pu produire la moindre flamme convaincante par intention non plus. Je pris une profonde inspiration, tâchant de suivre les ordres qu’il me donnait à distance. Faire remonter le feu qui dort au fond de moi, le convoquer, le laisser s’exprimer… m’envahir pour ne serait-ce que faire apparaître une étincelle. Les yeux clos, je n’avais pas remarqué que le dirigeant du Kahndaq en personne venait de faire son apparition sous le dôme.
Soudain, je sentis une chaleur familière dans mon corps et mon esprit, comme une petite lueur dorée lointaine. Je me concentrai le plus possible, sourcils froncés, main tendue devant moi. J’allais l’atteindre, elle était là. Si proche. J’allais l’effleurer. Du bout des doigts. Mais soudain, un cri déchira ma concentration. Le cri de ma femme. Il résonnait dans ma tête, au milieu des crépitements. L’image d’un brasier m’envahit, me projetant dans cette nuit terrible, à nouveau. La vue de son corps en proie aux flammes brûla ma rétine, au point que j’en ouvre les yeux brusquement. Tombé assis au sol, sans avoir produit la moindre flamme, j’avais le souffle court. « Je… j’y arrive pas, je… pardon, mais je ne peux pas… » Rongé par la culpabilité, la peur de blesser – malgré l’absence de risque – et par la douleur, je n’arrivais pas à relâcher la bride comme Farès me le demandait inlassablement depuis un mois. Nous savions tous les deux que je possédais un don d’une puissance sans doute difficile à sonder, mais si ce fait excitait son côté aventurier, il ne faisait que me clouer d’angoisse sur place, m’empêchant d’abaisser les barrières que mon inconscient avait placé tout autour de ce pouvoir. De dépit, je le vis donner un coup de pied rageur au sol, avant de s’incliner respectueusement, un genou au sol. En tournant la tête, je pus apercevoir que Black Adam avait été témoin de toute la scène. De dépit, je soupirais en me relevant, après avoir salué le colosse à mon tour. « Navré de vous faire perdre votre temps, mais il ne se passe rien de bien intéressant sous ce dôme, j’en ai peur… » lâchais-je, la voix encore un peu tremblante, malgré le minimum d’assurance que je voulais faire transparaître devant le leader national. « Farès est un excellent instructeur, mais je crois qu’il vaudrait mieux que j’oublie l’idée de me servir de mes pouvoirs, en fin de compte. » Je m’époussetais, sous le regard sombre et frustré de Farès. J’avais d’ailleurs vite saisi qu’il était un homme fier qui ne tolère pas l’échec. Ni chez les autres, ni chez lui-même… autant dire que j’étais devenu sa bête noire, à me bloquer à chaque entraînement.
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Teth Adam


Teth Adam

super villain

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Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptySam 3 Aoû - 20:44


once upon a time
« Black Adam suffira bien. » répondit le champion en gratifiant son invité d’une œillade où pointait une étincelle d’amusement. Et ainsi donc, en quelques mots échangés, l’accord fut passé, et l’asile accordé. Le docteur Leroy resterait au Kahndaq – son équipe s’assurerait dans les jours à venir que tous ses papiers étaient en ordre – et apprendrait en leur sein à maîtriser ces étonnantes capacités qu’étaient les siennes. Alors que leur nouveau réfugié s’éloignait pour regagner ses nouveaux appartements, moins carbonisés que les précédents, Adam le suivit le regard, songeur, circonspect. Zehuti avait toujours su le guider dans ses choix, et si prudence était toujours de mise, il ne doutait pas que sa décision eut été la bonne. Pourtant, son regard s’assombrit sitôt que Leroy eut disparu de son champ de vision. C’est qu’il ne lui avait pas tout dit, au brave docteur. Accueillant, oui. Mais pas sot ni inconscient. Et il y avait là un mystère que le champion des dieux avait à cœur d’éclaircir avant de décider si oui ou non il devait en faire part à son étonnant invité. Absorbé dans ses pensées, Adam s’envola, quitta la cour et le palais, et piqua une pointe de vitesse en direction du désert, confiant que ses ministres tiendraient la barre pour quelques heures. Il ne lui fallut que quelques courts instants pour couvrir la centaine de kilomètres qui le séparait de sa destination, poussé par les ailes d’Heru à tête de faucon, et atterrir de plein pied dans le sable, face à l’étonnante ruine d’un temple à ciel ouvert. Sa cape claquant dans son dos alors que les courants d’air s’insinuaient entre les énormes blocs de roches érodés par le temps, le vent, et les tempêtes de sable, il s’avança entre les pans de murs écroulés, et trouva celui qu’il recherchait. Un large pan à moitié effondré, mais sur lequel on devinait encore, en y prêtant attention de prêt, une fresque gravée qui avait connu de meilleurs jours. « Heliopolis et son protecteur sont tombés il y a bien longtemps. Comment serait-il possible… » se demanda Black Adam, en effleurant la gravure du bout des doigts. « Tu es bien placé pour savoir que rien n’est définitif, Adam. » lui répondit la voix de Zehuti, grave et lente et réfléchie, quelque part dans les recoins de son âme. Sous ses doigts, la gravure d’Heliopolis et du Phénix semblaient presque palpiter.

Et en ce lieu de mémoire, dernier vestige exilé d’une cité effondrée, qu’il avait érigée des millénaires plus tôt en hommage à un vieil ami et compagnon, Adam se demanda si, réellement, l’Histoire était en train de se répéter.

**

Et après un long mois d’observation, force était de constater qu’Adam n’avait toujours pas trouvé de réponse à ses questions. Si le docteur Leroy avait l’air de bien s’être adapté à la vie au palais de Shiruta et au climat kahndaqi, le souverain, lui, continuait de voir ses doutes refaire surface à intervalles réguliers, sitôt que son invité et son aura particulière étaient dans les parages. Rien de ce qui touche à la magie ne devrait être en mesure de lui échapper, mais à la vérité, il semblait bien que ses millénaires d’enfermement et deux résurrections consécutives aient réussi à tempérer quelque peu avec ses souvenirs et ses perceptions. Le phénix – l’image qu’il avait proposé au bon docteur n’avait pas été choisie au hasard, mais le temps avait beau passer, et il avait beau observer attentivement l’évolution de Joshua parmi eux, il aurait toujours été bien incapable de dire si ce dernier était réellement connecté, d’une façon ou d’une autre, à un autre phénix qu’il avait bien connu, et dont l’aura lui échappait aujourd’hui, fourbe plaisanterie de la mémoire. Les échecs répétés de Farès à pousser le docteur à se libérer de ses carcans, évidemment, n’aidait en rien son entreprise de recherche. Les bras croisés sur son torse, Black Adam observait leur petite session d’entraînement depuis un moment déjà, avant qu’un nouvel échec ne le pousse à soupirer, et à sortir de l’ombre dans laquelle il s’était tapi. D’un geste, il intima à Farès, puis à Joshua de se relever. Curieux comme il n’avait jamais réussi à convaincre ses sujets de ne pas se fendre de ces formalités avec lui – mais il fallait bien admettre que c’était le genre de détail qui faisait son petit effet sitôt qu’il avait besoin d’affirmer son image autoritaire à l’extérieur. « Vous abandonnez bien vite, docteur. Je sens Mehen froncer les sourcils face à votre défaitisme. » commenta Adam, à mi-chemin entre la sévérité et la légèreté – sentant effectivement la désapprobation du dieu-serpent qui lui conférait son inébranlable volonté, à des lieues du fatalisme du docteur. D’un hochement de tête, il donna son congé à Farès, qui s’inclina devant eux, visiblement vexé de ne pas être parvenu à ses fins, et alla se poster à l’entrée du dôme pour attendre la fin de leur entrevue. Quant à Adam, il se tourna pour faire face à Joshua, son regard planté dans le sien comme s’il n’essayait rien de moins que sonder son âme. Vaste entreprise, si ses soupçons se confirmaient.

« Un mois, et vous avez toujours peur d’utiliser vos pouvoirs, malgré tout ce que vous avez pu voir ici. Je l’admets, je ne m’attendais pas à ce que vous vous montriez si récalcitrant. » déclara-t-il sans ambages, peu soucieux d’heurter les sentiments du docteur Leroy – après ces quelques semaines, il partait du principe qu’il s’était accoutumé à son franc-parler. Le récit dont il l’avait gratifié lui revenait en mémoire – des pouvoirs incontrôlés, un incendie terrible, une famille perdue. Black Adam avait beau être impatient, il pouvait au moins concevoir les réserves de son invité, mais à la vérité, il avait tout de même espéré que les autres méta-humains du palais auraient eu sur lui une influence plus libératrice. Au lieu de ça, il semblait qu’il s’enfonce dans son manque d’assurance et dans un renoncement complet, parce qu’il échouait là où d’autres réussissaient. Il y avait quelque chose de frustrant là-dedans. « Je vous pensais pourtant spécialiste de la psychologie humaine. Si quelqu’un est en mesure de savoir quoi faire pour surmonter un traumatisme, ça devrait être vous, non ? » La provocation était délibérée, et la question, légitime à ses yeux. Certaines choses lui échappaient encore dans ce monde moderne, mais les nouvelles disciplines académiques constituaient certaines des nouvelles connaissances dont Zehuti s’était empressé de le nourrir. Détachant son regard de Joshua, Adam lui tourna le dos et fit quelques pas vers le centre du dôme ; et de nulle part, ni de dehors ni de l’intérieur du dôme, un roulement de tonnerre retentit, alors que l’éclair vivant d’Aton commençait à jaillir de l’éclair de son costume et de ses yeux, et s’accumula dans sa main droite comme autant de serpentins d’étincelles de magie pure, dociles, obéissants, et Adam projeta son bras en avant et la foudre déchira l’air pour aller instantanément frapper un buste sculpté qui vola en éclats sous l’impact du choc. « En magie, tout est question de trouver l’équilibre entre un certain laisser-aller et le contrôle. Je ne suis peut-être qu’un conduit pour la foudre d’Aton – mais c’est moi qui décide ce qu’elle va frapper. » affirma-t-il en se retournant vers Joshua, des étincelles d’électricité bleutée jaillissant toujours de ses yeux et de son inimitable sigle. « Réessayez. Peut-être aurez-vous moins de scrupules à frapper un dieu qu’à frapper un homme, aussi immunisé à vos pouvoirs soit-il. » Il marqua une pause, avant d’ajouter. « Faites taire ces voix qui vous musèlent. Elles n’existent plus que pour vous limiter, docteur. Pas pour vous aider. »


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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyDim 4 Aoû - 17:42

once upon a time • teth & joshua
Lorsque Farès quitta le terrain d’entraînement, sur l’ordre silencieux de son leader, je ne pus réprimer un frisson dans le dos rien qu’au regard noir qu’il m’adressa lorsqu’il se trouva dans le dos de Black Adam. Ce soir, j’allais fermer la porte de ma chambre à double tour. On ne sait jamais. D’ailleurs, il n’alla pas bien loin, puisque je le vis arrêter sa course à l’entrée du dôme, bras croisés et adossé avec nonchalance contre un poteau de pierre… sans nous lâcher des yeux. C’était même à cet instant que je pus remarquer que nous étions loin d’être seuls dans cet espace : depuis que le chef de la nation kahndaqi avait mis un pied sur le terrain, j’avais l’étrange sensation qu’ils étaient le double en comparaison de l’heure précédente. C’est la voix du colosse qui me sortit de cette contemplation silencieuse, j’en tournais enfin la tête dans sa direction pour l’écouter attentivement… et disons-le franchement : ses paroles n’étaient pas les plus tendres.
Depuis mon arrivée dans ce pays, j’avais rapidement compris qu’au-delà des manières distinguées qui incombaient à son rang, il faisait toujours preuve d’une immense mansuétude à mon égard, bien plus qu’à d’autres résidents de ce somptueux palais. Loin de m’en accommoder pour considérer cet état de fait comme un acquis, son franc-parler avait toujours quelque chose de plus ou moins ‘facile’ à encaisser, à mon sens. Cette fluidité qu’il y avait entre nous était étrange, alors que tout dans nos vies nous séparait, je n’avais absolument rien de commun avec cet homme… si tant est qu’il soit réellement un homme, d’ailleurs. Comme s’il pouvait dire ce qu’il voulait sans que jamais je ne me sente offensé ou vexé. Il m’arrivait même assez souvent d’afficher un sourire amusé à certaines de ses remarques, avant que je ne le fasse disparaître, sans comprendre pourquoi je me sentais naturellement à l’aise à ses côtés, lui qui était aussi impressionnant qu’énigmatique.

Mais en cette jolie matinée un peu éprouvante, aucun sourire ne parvenait à franchir l’expression fermée qui trônait sur mon visage. Pour une fois, je ne laissais passer aucune émotion, comme si j’avais encore été à l’asile d’Arkham. Impénétrable. Abandon. Défaitisme. Peur. Récalcitrant. Lentement mais sûrement, je sentis une petite pointe jouer avec mes nerfs, comme un enfant qui s’amuserait à tapoter un serpent avec un bout de bois. Alors, afin de rester en contrôle face à cet homme immensément plus redoutable que je ne le serais jamais, la prudence m’aida à faire preuve d’une retenue sans nom. Chose inhabituelle, je croisais les mains dans mon dos afin qu’il ne puisse pas voir mes poings se serrer un peu plus à chacun de ses mots. Son regard restait planté dans le mien, j’étais conscient que si la fantaisie lui prenait, il pourrait lire cet agacement dans le fond de mes pensées, mais pour l’heure, j’estimais être suffisamment maître de mes émotions pour demeurer d’une neutralité quasi parfaite.
Toutefois, sa pique sur mes compétences professionnelles fut probablement celle de trop. Dans mon dos, mes poings se serrèrent si fort que les jointures de mes phalanges blanchirent à l’excès. Je pouvais accepter beaucoup de choses, j’étais même taillé pour cela face à une multitude de patients livrés à eux-mêmes, mais ce genre de réflexion ne passait pas. Pas de la part d’un homme qui, à mon sens, ignorait tout de la subtilité et de la complexité de la psyché humaine. Pour tenter de chercher une part de self control supplémentaire, je détournais le regard vers mes pieds et le sable que je foulais. Pourquoi sentais-je autant de colère monter en moi ? Malgré ses piques, j’étais pourtant d’un tempérament très doux, pacifique… mais cette fois, c’était comme si un ego lointain était en cage et cherchait à s’échapper pour prouver à Black Adam qu’il était dans le tort à bien des niveaux… ou lui montrer que même s’il avait finalement raison, je n’étais pas aussi impuissant que ce qu’il lançait à haute voix. Plongé dans ce trouble, je ne vis pas venir le bruit de tonnerre qui résonna soudainement, suivi d’un éclair fulgurant qui me fit faire un bond d’au moins deux mètres sur le côté. Et oui, il se peut que j’ai aussi lâché un cri de surprise d’une virilité… discutable, dirons-nous.

Le souffle court, je posais un instant mes yeux sur les restes de la statue démolie par ce banal éclair, prouvant que la force de Black Adam ne connaissait probablement que peu de jumelle, sinon aucune. Mais sa proposition eut tôt fait de faire remonter à peu près toute la rancœur que cet épisode magique avait réussi à repousser. « C’est peut-être parce que vous vous plaisez à répéter que vous êtes un dieu que vous ne comprenez vraiment rien à la psychologie humaine. » sifflais-je entre mes dents serrées. Visiblement ma voix était portée par un certain écho, car je vis plusieurs visages sous le dôme afficher un air interloqué par le ton sec que j’avais employé pour répondre à leur sauveur. Cette première réponse eut l’air de faire tomber une barrière, cette barrière qu’on aurait pu appeler le bon sens, tout simplement. Je levais à nouveau les yeux en direction de Black Adam, soutenant son regard avec une ombre coléreuse dans les yeux.
J’avais conscience d’être allé sans doute trop loin… et j’avais aussi conscience que je n’allais pas en rester là. « Je commence à en avoir assez d’entendre depuis un mois qu’il faut que je me laisse aller, qu’il faut que je surmonte mes limites, et tout ça par des personnes qui n’ont aucune idée de… qui ne peuvent même pas… » Mes poings serrés quittèrent mon dos, j’en perdais mes mots tant la colère montait, à mesure que j’avançais vers Black Adam, les bras le long du corps. Sans m’apercevoir que la température sous le dôme semblait avoir gagné déjà un degré ou deux. « Ces voix sont là pour me rappeler que mes pouvoirs ne peuvent semer que la destruction… Que ce soit vous ou Farès, la seule chose que vous me demandez, c’est de vous lancer du feu à la figure ! Vous pouvez concevoir que pour une personne normale qui a vu toute sa famille brûler dans l’incendie de sa maison, ça n’ait rien de naturel de vouloir brûler encore plus de personnes ?! » Ca y est, Josh’. Tu viens de signer ton arrêt de mort. Tu le sais, et pourtant, tu continues d’avancer vers ton futur bourreau qui va probablement procéder à une exécution sommaire dans les minutes à venir. « Ca vous amuse peut-être d’éclater des statues ou de flotter dans les airs, mais pas moi ! Je suis un psy, juste un psy banal qui essaie de ne pas se faire déborder par… par cette anomalie pour ne plus jamais faire de mal à qui que ce soit ! Vous pouvez le comprendre, ça, avec toute votre infinie sagesse, ou pas ?! » crachais-je, à seulement un mètre ou deux de Black Adam, le corps soulevé par une respiration accélérée et le regard tempétueux.
Trop obnubilé par cette rage contenue depuis un mois – et même depuis des années entières – je ne remarquais même pas qu’à chacun de mes pas, je laissais une marque légèrement noircie dans le sable, signe que je brûlais le sol sans m’en apercevoir. Ni même que je dégageais une chaleur on ne peut plus étouffante qui n’était pas réellement supportable, malgré un climat déjà aride. Farès, qui observait la scène avec une méfiance nimbée d’incrédulité, prêt à bondir si un geste de trop était fait en direction de son leader… même si, en soi, mon ton devait déjà le choquer. Sans desserrer les poings, je fis mon possible pour souffler et essayer de calmer cette colère sourde qui ne demandait qu’à éclater, comme un volcan sur le point d’entrer dans une éruption terrible. D’ailleurs, mon ton changea légèrement lorsque je m’adressais à Black Adam, le regard un peu plus fuyant. Un peu moins hargneux. « Je… je veux juste pouvoir être sûr que je ne blesserai plus jamais personne… et je pense que ce n’est pas en vous lançant une boule de feu que les choses vont s’arranger. Vous comprenez… ? » demandais-je d’une voix un peu plus douce, mais encore tremblante. A mesure que les secondes s’écoulaient, je sentais toute mon ressentiment envers – envers quoi, ou qui, d’ailleurs ? – s’effiler. La température environnante revint à une stabilité normale, comme si le volcan était temporairement calmé, je sentais mon pouvoir s’endormir à nouveau, alors que la colère avait failli faire tomber toutes les barrières qui le tenaient encore en respect pour l’instant. Oui, j’avais peur, j’étais frustré de n’arriver à rien… mais ce qui m’effrayait le plus, c’était de sentir tout ce magma bouillonner à l’intérieur de moi, et savoir que si on me poussait un peu trop, je serais incapable de contrôler quoique ce soit. J’adressais même des regards aux quelques spectateurs qui ne parvenaient pas à détacher leurs yeux de la scène. Et c’est à cet instant que je compris réellement que j’étais allé trop loin dans la manière de m’adresser à Black Adam. « Je… je vous prie de m’excuser pour la manière dont je vous ai parlé, je ne voulais pas vous offenser… Ca ne me ressemble pas de parler d’une façon aussi… » Abrupte. J’en fronçais légèrement les sourcils, le regard ailleurs. C’était étrange, d’ailleurs. D’où pouvait me venir un tel tempérament, un ton aussi présomptueux, menaçant ? C’était venu très naturellement, alors que cela ne faisait pas partie de ma personnalité…
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Teth Adam


Teth Adam

super villain

Messages : 976
Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyMar 13 Aoû - 21:23


once upon a time
Les dieux, quels que soient leur panthéon d’appartenance, et quelle que soit leur fonction dans cet univers, étaient des êtres de perfection. Même si les mythes et légendes qui finissaient inévitablement par arriver aux oreilles des hommes étaient peuplés d’autant d’échecs et d’erreurs que de faits d’armes et d’exploits, il y avait dans leur nature même quelque chose d’irréprochable ou d’irrémédiable. Mais Adam, lui, avait beau servir de conduit à l’essence de six des dieux les plus puissants du panthéon égyptien, il n’en restait pas moins, ainsi que Lex Luthor l’avait un jour formulé, un divin à l’âme on ne peut plus humaine. Et il ne se voilait pas la face : des défauts, il en avait. A commencer, sans aucun doute, par son impatience, suivie de près par son manque absolu de pédagogie – un état de fait qui ne lui posait guère de problème dans sa vie quotidienne, même pour un dieu-roi, mais face à Joshua Leroy, les limites de cette méthode étaient rapidement atteintes. Il semblait qu’il avait même accompli l’exploit de faire perdre patience au pauvre docteur, qui s’était pourtant, en un mois, taillé la réputation d’un homme avec le calme et la patience d’un saint. A force, il en avait même gagné les faveurs de l’irascible souverain, contre toute attente – mais même avec la sympathie qu’il commençait à lui porter, il n’en fallait pas beaucoup plus qu’une remarque de la sorte pour piquer Black Adam au vif. Et tout ce qui retint sa main face à l’impertinence de son invité fut un instinct, aussi ténu que soudain, qu’il avait lui aussi touché un point sensible, mais pas seulement. Alors, plutôt que d’envoyer ce cher docteur embrasser l’un des murs en pierre, il préféra observer, et attendre. Là, la revoilà, cette aura, ou plutôt cette écho d’aura qu’il percevait dans la distance, comme une mélodie dont on peine à se rappeler tout en étant persuadé de la connaître encore, masquée par le tampon d’ouate d’une mémoire défaillante. Par tous les dieux, c’en était presque de la provocation. Et en même temps, ça lui siérait si bien, à celui qu’il soupçonnait, sans oser y croire, de se cacher quelque part derrière la timidité et les hésitations de ce jeune homme qui se désespérait de sa situation sans oser faire les grands pas nécessaires pour avancer.

Et en fier homme au sang chaud, ça lui allait bien, aussi, que Joshua perde un peu de son légendaire sang-froid, se laisse malmener et pousser dans ses retranchements, puisque Farès n’avait pas réussi à le faire. Et très vite, le souverain remarqua le changement dans l’air, et voyant du coin de l’œil le fidèle Farès s’avancer, il lui intima d’un geste bref et impérieux de rester à sa place. L’homme de main de Black Adam s’arrêta net, et à contrecoeur, recula en intimant aux gens autour de lui de sortir du dôme, pendant que Black Adam concentrait son entière attention sur son flamboyant invité. Ses reproches, ses paroles qui s’échappaient de sa bouche comme retenus depuis trop longtemps, Adam les écoutait à peine, trop concentré sur la température qui grimpait à vue d’œil et les effluves de magie, discrètes, mais pas imaginaires, cette fois il en était persuadé, qui émanaient de lui. Manquait-il de compassion, à complètement passer outre la tragédie familiale que Leroy n’arrivait pas à surmonter ? Manquait-il de compassion, à le forcer ainsi à faire face à ce terrible incendie comme s’il ne s’agissait que d’un détail dans une plus longue histoire ? Peut-être. Sans doute. Mais parfois, un bon électrochoc, c’était tout ce dont un homme pouvait avoir besoin pour se révéler. Et alors que le docteur parvenait à reprendre le contrôle, Adam baissa les yeux, non par humilité, mais pour observer les traces de pas, noires et nettes, qu’il avait laissées dans son sillon, comme gravées au fer de soude à même le sable. Quelle frustration. Apparemment, ils étaient passés à deux doigts de libérer quelque chose. Les yeux d’Adam quittèrent les traces de brûlure pour revenir se fixer sur Joshua. Autour d’eux, le dôme s’était progressivement vidé, sur l’impulsion de Farès. Parfait. Si la diplomatie, les encouragements, et la patience ne suffisaient pas à faire sortir le bon docteur de sa coquille, peut-être bien qu’il fallait tenter une approche plus… musclée. Et si ça ne fonctionnait pas, au moins aurait-il la satisfaction de se défouler un peu après ce léger emportement. « Alors comment pensez-vous que les choses vont s’arranger, docteur ? » martela Adam en s’avançant à son tour, pilier ombrageux au-dessus du pauvre homme qui lui faisait face. « En ignorant votre ‘problème’ et en priant vos dieux et les nôtres pour qu’il s’en aille de lui-même ? En vous retranchant dans le désert ou dans une grotte ? C’est cela, que vous appelez de la sagesse, en psychologie ? »

Comme par mimétisme de démonstration de puissance, il ne chercha pas à contenir les mandibules d’électricité qui s’échappaient de l’éclair sur son torse, comme cherchant à attraper Joshua et lui faire payer le prix de son insolence – mais pour une fois, ça n’était que du bluff, cette démonstration-là. Parce qu’il observait encore, plus attentif que jamais, espérant provoquer une nouvelle réaction, même si ça n’était pas raisonnable, même si ça n’était pas ce que le docteur voulait. Mais le docteur, le brave docteur, avait peut-être besoin d’entendre enfin quelques vérités que personne n’avait pris la peine de partager avec lui. « Vous n’avez pas besoin de la sagesse de Zehuti pour comprendre que vous n’êtes pas ordinaire, Leroy. Vous n’êtes plus un simple psychologue, il n’y a plus rien de simple ou d’ordinaire à votre sujet depuis cette explosion ! Et vous pourrez essayer tant que vous voulez, vous faire ermite ou faire semblant d’être un homme comme les autres, rien ne changera ce qui s’est passé, ni qui vous êtes ! » Tentative de provocation ou non, ça venait aussi du cœur. Il en avait assez, de voir ces gens extraordinaires s’enfermer dans des carcans inutiles, alors que le monde n’aurait rien dû trouver à y redire. Quelques millénaires plus tôt, la magie et les dieux circulaient librement sur cette planète sans avoir à se cacher, admirés, adulés même ; jusqu’à ce que le Sorcier dans sa folie furieuse ne décide de les bannir. Et aujourd’hui, voilà qu’ils se convainquaient eux-mêmes de rester dans l’ombre, de se terrer dans leurs trous en espérant que personne ne les remarque. Quelle déchéance. Comme en écho à sa frustration, le tonnerre gronda au-dessus de leurs têtes, et Adam pressa un index impérieux contre le torse de Joshua, le forçant à reculer de quelques pas. « Tout ce que vous faites, c’est essayer de contenir un fleuve derrière un barrage, que quelques mots de ma part ou de quelqu’un d’autre suffisent apparemment à faire voler en éclats. Comment pouvez-vous vous attendre à autre chose qu’une catastrophe, docteur ? » Il prenait des risques, il en avait conscience. Peut-être qu’après ça, Leroy disparaîtrait tout bonnement de la circulation. Ou peut-être qu’il allait lui exploser là, tout de suite, au visage comme il l’espérait – et si ses souvenirs étaient exacts, et qu’il ne se trompait pas sur la nature de ses pouvoirs, l’explosion pourrait être douloureuse. Mais qu’importe. Il s’en relèverait, comme toujours, et au moins, ils seraient fixés pour de bon. Et peut-être, enfin, saurait-il s’il y a encore quelque chose à tirer de cet homme au fin fond du désespoir, qui cherchait si bien comment creuser encore qu’il n’en voyait pas l’échelle qui lui permettrait de regagner la surface. Adam se redressa, le regard chargé d’orage et de colère et d’une pointe de déception. « Vous ne vouliez peut-être pas de ce pouvoir, mais il est votre responsabilité, maintenant. Assumez-le, ou trouvez une dune dans laquelle vous cacher pour le restant de vos jours. Je ne sais plus quoi vous dire d’autre. »

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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptyDim 24 Nov - 10:39

once upon a time • teth & joshua
Qu’est-ce qui avait bien pu me pousser à parler sur ce ton, à réagir d’une manière aussi déplacée et aussi arrogante à l’égard d’un homme que l’on pourrait facilement associer à une forme de royauté ? Le silence qui s’était installé à la suite de ma tirade on ne peut plus insolente devenait pesant, et mon esprit carburait à plein régime pour essayer de comprendre l’origine d’un tel comportement afin de veiller à ce qu’il ne se reproduise plus. Mais l’ennui, c’était de sentir l’angoisse s’emparer de moi au gré de ces réflexions, car je n’arrivais pas à saisir les tenants et les aboutissants de cette façon de réagir. Un homme lambda se serait contenté de mettre ça sur le compte de la frustration, ou de la vexation, mais pas moi. Mon instinct de psychologue me criait que rien de ceci n’était normal, cela ne ressemblait même pas à un trait de personnalité refoulé. Le regard bas, posé sur le sable, je sentais mon pouls s’accélérer en raison de la peur de ne pas pouvoir contenir une nouvelle montée d’adrénaline si par malheur elle faisait à nouveau son apparition dans un moment aussi peu opportun.
Ce fut la voix sonore et péremptoire de Black Adam qui me sortit de cette torpeur, au point de me faire légèrement sursauter. Non, n’avancez pas. C’est une très mauvaise idée. Par réflexe, je commençais à reculer sur un rythme à peu près proportionnel à celui qu’il prenait pour marcher vers moi. Après une difficile déglutition, je tournais la tête de chaque côté pour m’apercevoir avec désarroi que tous les potentiels témoins de mon exécution étaient partis du dôme. Y compris Farès. Pourtant, j’aurais donné toutes mes dernières possessions pour faire revenir mon instructeur et me faire crier dessus à la place de son supérieur. Après une fugace pensée, je me consolais difficilement à l’idée que témoin ou pas, personne n’aurait sans doute cherché à contredire la décision unilatérale du colosse de mettre fin à mes jours de manière prématurée.

« La prière m’a souvent servi… » arguais-je d’une voix qui se voulait convaincue, à défaut d’être assurée. Puisque Black Adam s’était souvent présenté comme une divinité, je n’avais encore jamais abordé le sujet de la religion avec lui, moi qui étais de confession juive. Chose qui avait toujours déconcerté mes confrères : j’avais suivi un cursus basé sur des observations scientifiques, médicinales, des études on ne peut plus raffinées au sein du pays qui a apporté les Lumières à tout un continent… mais j’étais un croyant convaincu. Discret, mais convaincu. C’était d’ailleurs cet instant que je choisissais pour mettre la miséricorde de mon Dieu à l’épreuve, afin qu’il préserve mon existence des éclairs qui s’enfuyaient au hasard du corps massif de Black Adam. J’esquivais d’ailleurs un ou deux traits particulièrement proches, tout en essayant de garder une distance suffisante avec le leader national.
Ce n’était toutefois pas suffisant. Ses mots se mirent à nouveau à résonner dans ma tête, vérité impossible à entendre et à concevoir. Je n’étais pas ordinaire. Je ne l’étais plus. Non. Je ne voulais pas l’accepter. Je me mis à secouer la tête avec véhémence, conscient d’être comme l’un de mes patients s’enfermant dans le déni pour ne pas affronter l’évidence. « Non, je ne veux pas me définir avec ça… » murmurais-je comme une vaine défense entre mes dents serrées, avant d’entendre à nouveau le tonnerre résonner au-dessus de nos têtes. Je l’avais mis en colère, très en colère… et lorsqu’il posa son index sur mon torse pour me repousser légèrement, j’eus soudain conscience d’une chose. Simple. Toute simple : je m’en moquais, car moi aussi, j’étais en train de me mettre en rogne puisque personne n’avait l’air de comprendre que je ne voulais pas être catalogué méta-humain, mais juste humain.

J’étais né comme un humain, un humain tout ce qu’il y a de plus ordinaire, et trente ans de ma vie sont passés pour me forger une personnalité et une histoire propres. Ces pouvoirs ne sont pas le fruit de mon choix, et je refusais de leur laisser assez de place pour qu’ils viennent bouleverser encore davantage mon existence. Je relevais à nouveau un regard noir en direction de Black Adam, sans avoir conscience une seule fois de son petit manège pour me mener à bout… et la température se remit à grimper sous le dôme. « Arrêtez de vous donner autant de crédit sur l’effet de vos paroles, votre égocentrisme s’en charge déjà très bien tout seul… » grognais-je, aussi mauvais qu’un félin dos au mur et qui hérisserait les poils de son dos en guise d’avertissement. Triste répartie, car ses paroles avaient bien un effet, rien qu’à en juger par l’air qui devenait de plus en plus suffocant dans un périmètre toujours plus élevé. Une fois encore, je ne savais pas d’où me venait une telle agressivité, mais j’avais abandonné l’idée d’en comprendre l’origine. A chaque seconde qui s’écoulait, je lui cédais un peu plus de terrain… et c’était bon. Comme sentir une chaleur diffuse brûler ses veines, un torrent de liberté dévaler délicieusement dans tous les vaisseaux de mon corps, sans rien pour l’arrêter. Excitant, même. « Vous ne savez plus quoi dire… ? » Mes poings se serrèrent jusqu’à en faire blanchir mes phalanges, tandis que quelques lueurs dorées se mirent à danser dans mes pupilles azur couvertes par la colère. Je dardais un regard plus affirmé que jamais sur Black Adam, loin du docteur Leroy on ne peut plus respectueux, poli et d’une humilité rarement égalée. « Je vais finir pour vous, alors. Vous ne comprendrez jamais ce qu’un homme peut éprouver, parce que vous n’avez visiblement pas l’envie de vous abaisser au niveau de ceux qui semblent voir un messie en vous. Vous m’avez raconté votre histoire, et tout ce que j’en retire, c’est que votre peuple aurait accepté comme messie le premier clown venu avec un peu de self-estime vu l’état dans lequel vous avez retrouvé ce pays… alors arrêtez de vous glorifier parce que vous savez faire trois tours de magie pour amuser la galerie, en portant une cape ridicule ! » Mes épaules se soulevèrent au rythme de ma respiration accélérée par la colère.
Sans avancer ni faire le moindre mouvement, je ne réalisais même pas que des flammes se mirent à lécher ma silhouette, à courir sur ma peau lentement mais sûrement. Un vent chaud commença à souffler, aussi étouffant que les tréfonds de la terre aux abords d’un volcan sur le point d’entrer en éruption. Mes yeux ne lâchaient pas Black Adam, animés d’une furie vengeresse trop particulière pour être ordinaire. « Je me contrefiche que ce pouvoir soit de ma… ma responsabilité… Je ne veux pas l’assumer… Je ne veux même pas le sentir gronder en moi… » A chaque seconde, les flammes qui couraient sur ma peau prenaient de l’ampleur, et bientôt, elles se mirent à couvrir l’azur de mes pupilles dilatées par ce rush d’adrénaline et de ressentiment. Mes poings tremblèrent de plus en plus, soumis à une pression folle. Les traits déformés par la vigueur de ma colère furent bientôt troublés par une montée de tristesse nimbée de rage. « Je ne peux pas… Je n’en veux pas… Je ne veux pas d’un pouvoir qui… qui… » Cette fois, ce fut dans l’air ambiant que des traînées enflammées commencèrent à se dessiner. Fines, aussi légères que les volutes de la Voie Lactée. Incertaines et éphémères, mais certaines d’entre elles tracèrent de profondes marques dans chaque pan de pierre qu’elles rencontrèrent sur leur route. Le corps pris de spasmes d’une peine lancinante que je tentais désespérément de retarder, je sentis couler une larme brûlante le long de ma joue, évaporée en quelques secondes. « Je… je ne veux… pas… » Résiste, Joshua. Tiens encore un peu. Mais ce fut en posant un regard blessé sur Black Adam que je sentis avec impuissance la dernière barrière tomber. « JE NE VEUX PAS PASSER L’ÉTERNITÉ SEUL AVEC CE FEU MAUDIT EN MOI !! » hurlais-je alors à pleins poumons au leader du Kanhdaq, la voix cassée par la violence de l’émotion qui avait réduit ma volonté à néant.

Je sentis alors, pour la première fois depuis l’apparition de ces pouvoirs, une étrange forme de bascule. Un shutdown complet. En même temps que ce cri, une violente déflagration émana de mon corps et se propagea comme une bulle destructrice dans tout le dôme. Implacable. Après avoir heurté Black Adam de plein fouet, le brasier tournoya avec la force d’un véritable cyclone de feu jusqu’à démolir le dôme, sa coupelle et ses statues. A l’extérieur, les gens crièrent de surprise et se mirent à courir pour se mettre à l’abri des débris de roche qui s’écrasèrent au hasard dans les jardins et aux alentours du palais. Farès, qui avait pris sous son aile un groupe de jeunes soldats en devenir, leva la tête vers l’origine de l’explosion et resta bouche bée devant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Au centre d’une gigantesque sphère de feu qui n’en finissait plus de tourbillonner et de cracher par dizaines des salves de flammes dorées et orangées qui venaient s’écraser aux alentours, j’étais en train de flotter dans les airs. Auréolé de flammes qui dansaient sur toute ma silhouette, le visage dépassé par les émotions. Le regard baigné par une lueur d’or et de vermeil. Immobile au-dessus du sol. Incapable de contrôler le déluge de feu qui venait de faire éclater le dôme d’entraînement et qui faisait pleuvoir des traits de flammes dévorantes ici et là tout autour. Complètement dominé par des sentiments violents emmagasinés depuis des années, et enfin exposés au grand jour.
Cependant, si je n’avais pas la moindre prise sur cette tempête et cette fournaise qui n’en finissaient pas de ravager ce paysage de destruction, j’avais senti une sorte de présence poindre et déclencher cette dévastation par le feu. D’ailleurs, je sentis mes yeux descendre vers la silhouette de Black Adam pour le dévisager avec insistance. Sur ma silhouette, les flammes prirent davantage d’ampleur et formèrent une forme floue pour commencer… jusqu’à ce qu’elles s’étendent dans mon dos à la manière d’un oiseau qui serait en train de déployer ses ailes. Mes lèvres se relevèrent en coin, comme pour adresser un léger rictus de fortune au leader du Kanhdaq, un sourire qu’on pourrait presque qualifier de complice et d’insolent à la fois. Un sourire insoumis. Cela dura à peine quelques secondes seulement. Juste assez pour que l’intéressé puisse s’en apercevoir.
Puis, aussi brutalement que la naissance de cette éruption de feu, je sentis toutes mes forces me quitter. A la manière d’une panne sèche soudaine. Je fermais les yeux, coupé de ce formidable potentiel qui avait régi mon corps et mes pensées, puis me sentis tomber vers le sol. La chute fut lourde, mon corps roula par terre jusqu’à ce que je me retrouve sur le dos. Une traînée de sang s’enfuyait de mes narines et de la commissure de mes lèvres sèches, signe que l’effort m’avait coûté beaucoup. La sphère de feu géante et ses éclats s’évanouirent aussi promptement, comme si rien ne s’était passé, et la température redescendit aux habituels degrés arides du Kanhdaq. Les départs d’incendie disparurent également. Hormis les débris du dôme démoli ici et là, et la végétation alentour calcinée, le calme régna de nouveau dans le palais. Les résidents sortirent tour à tour de leurs cachettes de fortune, regardant autour d’eux avec un air absolument médusé, jusqu’à ce que leurs yeux tombent sur Black Adam.

A seulement un ou deux mètres de lui, je remuais faiblement, à bout de forces. « Teth… Teth… Teth… Ké… Képh… Képhir… » répétais-je dans un souffle, plongé au cœur d’un semi sommeil proche du délire, avant de finalement céder à l’évanouissement complet. Farès s’approcha avec précaution de son supérieur, non sans lancer une œillade de méfiance sur mon corps inanimé. « Que doit-on faire de lui, grand leader ? » demanda-t-il sur un ton qui trahissait à la fois son hésitation, une pointe d’agressivité envers la transgression formidable que je venais de faire, mais aussi une certaine forme de subjugation. Car en un mois, jamais il n’aurait pu imaginer une telle force dans le corps d’une personne d’apparence aussi réservée, timide et humble.
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Teth Adam


Teth Adam

super villain

Messages : 976
Date d'inscription : 12/03/2019
Face Identity : Dwayne Johnson.
Crédits : ethereal & ROGERS. & tumblr
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Age du personnage : Plus de 3000 ans au compteur, fils de déserts antiques, des pyramides et des nécropoles.
Ville : Shiruta, l'oasis dans le désert, capitale du Kahndaq.
Profession : Dirigeant du Kahndaq, dieu-roi pour son peuple, tyran, dictateur et criminel de guerre pour le reste du monde. Même si le Sorcier l'a renié, il continue de se proclamer champion de la magie et de veiller sur le Roc de l'Eternité et les Sept Royaumes, n'en déplaise à Captain Marvel.
Affiliation : Injustice League, dans le seul but de servir et protéger son pays. Son peuple passe avant tout, défenseur des opprimés.
Compétences/Capacités :
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“This world belongs to no one.”

Incarnation humaine du panthéon égyptien, Black Adam est l'hybride de six dieux qui lui confèrent leurs meilleurs attributs.
(endurance de Shu) extrême résistance aux attaques physiques et magiques, infatigabilité, capacité à survivre dans l'eau et l'espace ; (vitesse de Heru) rapidité surhumaine, 500 Mach au sol, vitesse de la lumière dans les airs, vol, réflexes surhumains ; (force d'Amon) force extraordinaire, compte parmi les êtres les plus forts de la planète, rivalise avec des êtres tels que Superman et Wonder Woman ; (sagesse de Zehuti) accès instantané à un immense savoir, clairvoyance, mémoire eidétique ; (pouvoir d'Aton) électrokinésie, manipulation de l'éclair magique qui permet sa transformation et peut être utilisé comme arme, capacité à partager les pouvoirs des dieux avec sa "famille", téléportation au Roc de l'Eternité ; utilisation de sortilèges (courage de Mehen) régénération accélérée, volonté indomptable, quasi-invulnérabilité à la manipulation mentale, aux illusions, et aux attaques psychiques, immortalité.

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“Send soldiers. Send armies. Send them all.”

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“I am not your king. You bow to no one.”

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Situation Maritale : Veuf depuis quelques millénaires. Père à qui ses deux fils ont été arrachés trop tôt, et dont la mémoire survit sur le drapeau du Kahndaq.









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MessageSujet: Re: once upon a time ∞ pv teth   once upon a time ∞ pv teth EmptySam 30 Nov - 23:26


once upon a time
Touché. Tous les deux. Avec ses provocations, Adam avait visiblement touché une corde sensible, mais Joshua, lui non plus, ne retint pas ses coups, oh non – et l’imprudent s’aventura même sur le terrain le plus sacré qui soit pour son hôte et tourmenteur. Et l’espace d’un instant, le défenseur du Kahndaq sentit une vague de colère vibrer à travers tout son corps sous les insultes de son invité, et l’espace d’un instant, ses yeux brûlèrent de fureur et la foudre d’Aton crépita sur son torse. Il avait osé, l’insolent. Peut-être bien que finalement, il ne pouvait effectivement rien faire pour l’aider. Peut-être même qu’il ne devait rien faire pour l’aider, et le laisser repartir s’enterrer dans son trou, malheureux comme le rat solitaire qu’il semblait finalement être. Ou peut-être que le tuer, là, tout de suite, suffirait à le défouler avant de passer à autre chose. « C’est vous qui êtes venu mendier notre aide, docteur Leroy. Tâchez de ne pas l’oublier lorsque vous parlez de mon peuple ! » aboya-t-il, la foudre d’Aton chargeant dans ses mains – oui, il était prêt à frapper, une frappe punitive pour remettre cet arrogant à sa place. Mais enfin, enfin, un changement sembla opérer. Tout commença par un changement dans l’air. Quelques degré de température de plus, puis des étincelles, puis des flammèches ; et Adam stoppa net son mouvement, une lueur d’intérêt brûlant soudainement dans son regard noir. Le malheureux docteur semblait continuer de lutter, balbutiant à mi-chemin entre chagrin, désespoir et fureur – mais il était si proche. Si proche. « Faites-le, docteur. Faites-le ! » Joshua entendit-il seulement les encouragements déraisonnables d’Adam ? Le champion déchu aurait été bien incapable de le dire ; mais il vit, dans cette seconde cruciale ou tout basculait, la résignation dans les yeux du docteur. La résignation, avant la libération.

La déflagration le frappa de plein fouet, et carbonisa tout sur son passage. Les bras inutilement levés en guise de protection, Adam encaissa non sans difficulté la puissance du choc, le souffle coupé par l’onde de choc et la chaleur insoutenable qui irradiait désormais tout autour de lui – lui que rien ne pouvait atteindre ni égratigner, sentait la chaleur dévorante des flammes chercher à percer à travers son costume, sa peau, insupportable, incandescente comme un millier de soleils. Et au milieu de cette tempête de flammes, puisant dans toutes les ressources de Mehen et Shu, Adam leva la tête, plissant les yeux en espérant vaguement qu’ils ne fondent pas dans leurs orbites, et chercha du regard la silhouette du docteur – là. Debout, lévitant dans ce cyclone infernal, tel un cocon qui venait d’exploser. Nous y voilà. Bravant la chaleur impossible, Adam se redressa, ignorant l’or brodé sur sa cape, incrusté dans son costume, encerclant ses poignets, qui fondait progressivement. Et le docteur, enfin libéré de ses entraves, triomphait dans cette colonne de feu, et deux ailes se déployèrent dans son dos, torrents de flammes elles aussi dans cette fournaise. Et il lui sourit – d’un sourire en coin moqueur, et un tantinet impertinent, donc Black Adam, désormais, se souvenait à la perfection. « Tu t’es fait désirer, toi... » marmonna le champion, en contemplant sa victoire. Son intuition ne l’avait pas trompé. Cette signature magique, endormie depuis si longtemps qu’elle avait bien failli lui échapper, rayonnait maintenant avec toute la puissance qui lui était due. Le phénix, enfin, renaissait de ses cendres. Et tout à coup, comme il était venu, le cyclone de feu se tarit, disparut en une fraction de seconde en ne laissant derrière lui que flammèches et décor carbonisé, et l’air aride du Kahndaq lui parut presque froid, maintenant que cette tempête s’était éteinte ; et dans un bruit sourd, Joshua Leroy s’écroula au sol, vidé.

Interdit, Adam le resta un bref instant, retrouvant lui aussi son souffle après cette véritable épreuve de force qui ne l’avait pas laissé complètement indemne – les dieux avaient eux aussi dû déployer des trésors de ressources pour s’assurer que leur champion ne disparaisse pas dans cette tempête de flammes, et il leur en était reconnaissant. Son costume, en revanche, était en partie carbonisé, et sa peau portait des traces de brûlures – une première, depuis quelques milliers d’années. Songeur, Adam contemplait ses blessures, lorsque la faible voix du docteur attira son attention. Képhir. Une lueur passa dans les yeux du champion, alors que Joshua, lui sombrait enfin dans l’inconscience. Autour de lui, et de Farès, venu s’enquérir de l’état de son leader, tout n’était plus de cendre et pierre noircie. Qui aurait cru que le timide et peureux docteur renfermait en lui une telle puissance de déflagration destructrice ? « Fais-le transporter dans sa chambre. Et assure-toi de l’informer que personne n’a été blessé dans sa petite démonstration de force. Je ne tiens pas à ce qu’il fasse un infarctus de culpabilité lorsqu’il se réveillera. » « Bien, ô Adam. » Et alors que Farès s’occupait de son décidément surprenant protégé, appelant une unité de paramédics à la rescousse, Adam s’agenouilla à ses côtés, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres. « Bienvenue, vieil ami. Quel plaisir de te retrouver. » Un dieu, puis un autre, qui reprenaient corps dans ce monde moderne où la magie était tellement dormante qu’elle en avait pratiquement disparu. Voilà qui s’annonçait prometteur, et particulièrement encourageant, pour l’avenir – même si le pauvre docteur Leroy, lui, n’avait encore strictement aucune idée de ce qui couvait en lui.

FIN.


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