The Death Mark (PV Victoria)

“Etrange à quel point la mort d'un autre vous ramène inévitablement à votre propre vie. Tout est si éphémère.” Christiane Villon - Opération Orchidée  

« Tu déconnes! C'est quoi cette merde, vire moi ça de mon bureau! Je suis un vrai journaliste moi, c'est pour les tarés ton histoire! »

S'exclamait Whitney Huffman, un des journalistes montants de la Gotham Gazette, entre deux hurlements de rire. Impossible de passer à côté, tout l'étage l'avait entendu s’esclaffer à s'en décrocher la mâchoire. Vicki, qui bossait sur l'un des articles qu'elle comptait proposer à son rédacteur au chef, levait brièvement la tête de son bureau pour poser un regard agacé et critique sur le jeune homme. Elle levait les yeux au ciel, exaspérée... Il fallait dire qu'il n'en branlait pas une le Don Juan de pacotille. A part faire les yeux doux à toutes les minettes du journal et cirer les pompes du grand patron, il ne faisait pas grand chose. Il avait d'ailleurs essayé de mettre Vicki dans son lit lorsqu'elle était arrivée au journal. Mais la rouquine, pourtant timide et réservée, l'avait gentiment recalé. Bien évidemment cela n'avait pas plus au mâle dominant qu'était Whitney et il l'avait rapidement fait payer à la belle. Il avait lancé pas mal de rumeurs sur le dos de la journaliste et avait participé à sa mise à l'écart générale. Il n'hésitait pas non plus à la tourner en ridicule devant tout le monde ou à lui mettre des bâtons dans les roues dès qu'il en avait l'occasion. Un imbécile, dans toute sa splendeur, ni plus ni moins. Cela faisait déjà bien longtemps que la journaliste avait pris le parti d'ignorer ses provocations même si bien souvent il parvenait tout de même à la blesser en la frappant là où ça faisait mal. Mais elle tentait de ne rien montrer, pour au moins le priver du plaisir de savourer sa victoire. C'était toujours ça qu'il n'aurait pas. Et si elle devait s'isoler pour pleurer ou évacuer la pression, elle pouvait toujours se réfugier aux toilettes des dames ou sur le toit de l'immeuble.

Bref, Vicki ne savait pas pourquoi cette escroc incompétent riait autant et au fond, elle ne tenait pas à le savoir, mais le silence qui suivit l'interpellait bien plus. C'était étrange et elle relevait la tête à nouveau. Elle voyait alors Whitney faire des messes basses avec son autre collègue. Que pouvait-il bien mijoter? Ne t'en préoccupe pas Vicki, tu as beaucoup mieux à faire que de donner de l'importance à cet imbécile. Pensait la jeune femme. Elle se replongeait alors dans l'écriture de son article, s'enfermant à nouveau dans sa bulle, oubliant qu'elle était au milieu d'autres journalistes qui rêvaient eux aussi un jour de faire la première page de la Gotham Gazette. Inspirée et convaincue par la véracité et la pertinence de son article, Vicki tapait frénétiquement sur le clavier de son ordinateur, comme si rien ni personne ne pouvait l'arrêter. Fronçant parfois les sourcils, esquissant parfois un léger sourire, elle était convaincue et fier de ce qu'elle écrivait. Elle le tenait peut être enfin LE sujet qui les ferait tous taire. Le sujet qui les mettrait tous d'accord sur sa légitimité en tant que journaliste à part entière. Mais soudain, elle fut stoppée net dans son travail lorsqu'une pochette en carton était brusquement lâchée sur son clavier.

« Tiens c'est un article pour toi Vale. Résous nous ça, toi qui te crois plus maligne que tout le monde ici. Les tarés c'est ton truc. »

Whitney Huffman... Voilà donc ce qu'il murmurait là bas comme une sale fouine. Un abruti fini. Autour d'eux, quelques journalistes pouffaient de rire, se moquant bien évidemment de la rouquine qui ne savait plus où se mettre. Elle rougissait et s'empressait de baisser les yeux pour ne croiser aucun regard tandis que Whitney s'éloignait en riant, fier de sa connerie. Au journal, elle avait la réputation d'être une bizarroïde, ce qui avait la fâcheuse tendance à lui rappelait l'enfer du lycée. Elle s'intéressait bien souvent aux affaires les plus complexes et les plus étranges, aux articles que tout le monde refusait d'écrire par peur d'égratigner leur précieuse réputation ou crédibilité. Cela lui valait parfois même le surnom de Mulder, en référence à la cultissime série X-Files. Vicki s'en fichait, elle savait qu'elle avait raison de prendre toutes ces affaires au sérieux et les derniers évènements à travers le monde tendaient bien à prouver qu'elle avait raison. Et pourtant, on continuait à la tourner en dérision. La jeune femme était rodée maintenant même si elle continuait à vouloir disparaitre dans un trou de souris dans ces moments là. Elle savait qu'elle n'avait qu'une chose à faire quand ça arrivait, attendre. Attendre que ça passe, attendre que ça leur passe. Elle rangeait donc la pochette dans le tiroir de son bureau et poursuivait l'écriture de son article en continuant d'ignorer tout ce qui l'entourait. En fin de journée, alors que la plupart de ses collègues étaient déjà partis pour retrouver leur moitié ou sortir dans les bars, Vicki, elle, terminait seulement son travail. Elle sauvegardait son dossier, l'imprimer par sécurité, puis s'apprêtait à quitter les locaux quand soudain, elle se souvint... La pochette en carton... Et pourquoi pas y jeter un coup d'oeil finalement? Vicki faisait donc demi tour pour la récupérer et l'embarquer chez elle.

Une bonne demi-heure plus tard, elle était installée en tailleur sur le tapis de son salon, une bonne bière bien fraiche sur la table basse et un plateau de sushis à côté d'elle. Entre deux gorgées et deux bouchées, elle lisait le fameux dossier, la fameuse affaire qui, d'après Whitney Huffman, le roi des idiots, ne concernait que les tarés, pas les vrais journalistes. Rien que pour cela, ces lignes méritaient d'être lues par Vicki Vale. Et elle ne le regrettait pas. Whitney était passé à côté d'une sacrée affaire, aussi fascinante que terrifiante. La rouquine avait l'impression de lire le scénario de l'un de ses films d'horreur japonais préférés. Elle raffolait de ce genre de film. C'était effrayant et pourtant, elle mourrait d'envie d'enquêter sur cette affaire. De mystérieuses disparitions, des marques étranges, une légende japonaise... Tous les ingrédients étaient réunis pour que Miss Vale veuille mener l'enquête. Ni une ni deux, elle laissait en plan ses sushis et sa bière pour enfiler son manteau, un poil trop grand, et partir à la poursuite d'informations. La nuit tombait, le Gotham by night se réveillait, mais cela n'était pas suffisant pour la dissuader de continuer. Son premier arrêt serait un bar et plus précisément le Black Rabbit. Pourquoi? Parce que toutes les victimes le fréquentaient plus ou moins. Cela semblait donc être un bon point de départ pour la journaliste. Elle ne savait pas du tout ce qu'elle allait y trouver, ni même si elle y trouverait seulement quelque chose, mais elle y allait quand même, motivée et déterminée comme jamais.

Dès son arrivée, elle se faisait remarquer, il fallait dire qu'elle dénotait vraiment avec la clientèle des lieux. Un maquillage "nude", une coiffure approximative, une tenue simple, classique et son air de vierge effarouchée. Oui, Vicki Vale faisait vraiment tâche dans le tableau. Dans un premier temps, elle décidait de s'installer au bar, histoire de la jouer discrète et d'observer. Elle commandait une eau gazeuse, jamais d'alcool sur le terrain, et essayait de récolter des infos à travers les bribes de conversations qu'elle entendait ici et là. Mais environs trois quarts d'heure plus tard, rien, toujours rien. Il était donc temps pour la rouquine de passer à l'offensive en interrogeant quelques clients. C'était exactement ce qu'elle s'apprêtait à faire lorsqu'elle fut interrompue dans son élan par une voix féminine. Comment? Pardon? Une figure quoi? Célèbre? Vicki se retournait, cherchant à qui cette jeune femme pouvait bien s'adresser? Impossible que ce soit à elle. La journaliste était la risée de ses confrères, ses articles passaient toujours inaperçus et rares étaient ceux à connaitre ne serait-ce que son existence. Et pourtant... Cette femme fatale aux allures de top model connaissait bien son nom. Vicki ne savait pas si elle devait être flattée ou inquiète.

« Célèbre? Moi? Nous n'avons pas la même notion de célébrité... mais... merci, je suis flattée... je crois. Serais-je par le plus grand des hasards tombé sur ma seule et unique fan? »

Vicki s'efforçait de paraitre cool et détendue mais au fond, tous ses sens étaient en alerte. Cette femme était trop belle, trop classe, trop ténébreuse pour être une simple groupie bienveillante. Quelque chose de peu rassurant émanait d'elle et la journaliste s'en méfiait.

« Vous semblez bien me connaître alors que je ne sais absolument rien de vous. Avouez que ce n'est pas très équitable. Vous pourriez peut-être équilibrer la balance...? »

“Etrange à quel point la mort d'un autre vous ramène inévitablement à votre propre vie. Tout est si éphémère.” Christiane Villon - Opération Orchidée  

Vicki Vale était réellement surprise d'avoir été reconnue mais aussi et surtout d'avoir été soudainement élevée au rang de célébrité. Elle ne s'était jamais considérée ainsi et ce n'était absolument pas ce qu'elle visait au travers de ses articles. Ces derniers passaient d'ailleurs pour la plupart inaperçus aux yeux du grand public. Elle savait qu'elle avait une petite réputation au sein de la police et de la sphère criminelle de Gotham. Notamment celle d'être une fouineuse et une dégotteuse de scoop invétérée. Elle commençait même à en déranger certains qui n'avaient pas hésité à s'en prendre à elle ou à la Gazette. Mais de là à parler de célébrité? Non, cette ravissante jeune femme se trompait. Certes, il était vrai que depuis son entretien privé avec le Joker son visage était devenue moins anonyme mais justement, ceux et celles qui la reconnaissaient ne faisaient que le lien avec ça. La rouquine, la pauvre victime du Joker. Ils ne retenaient absolument pas qu'elle était une journaliste à part entière et encore moins qu'elle s'appelait Vicki Vale. Cette intervention impromptue et totalement inimaginable mettait donc la puce à l'oreille de la journaliste. Elle se sentait un peu en danger, c'était vrai, mais elle avait surtout envie d'entendre ce que cette belle brune aux yeux perçants avait à lui dire. Vicki Vale était curieuse... quel scoop!

Ce type de l'autre côté du bar, la journaliste l'avait elle aussi remarqué et elle trouvait ça drôlement suspect tout ces gens qui semblaient s'intéresser à elle tout à coup ce soir. Comme quoi, mettre un pied dans l'occulte n'était jamais anodin. Elle qui pensait pouvoir mener sa petite enquête tranquille à l'écart des regards indiscrets et des troubles fêtes, elle s'était lourdement trompée. Rien ne lui assurait pour l'instant qu'elle avait tapé dans le mille, mais Vicki le sentait... elle n'était pas seule sur l'affaire et ces deux parfaits inconnus qui tournaient autour d'elle n'y étaient pas étrangers. Appelez ça son sixième sens ou son flair journalistique, peu importe. La jolie brune donnait alors plusieurs identités différentes à Vicki. Elle était joueuse... La rouquine la soupçonnait même d'avoir glissé sa véritable identité dans le lot, alors elle les notait dans un coin de son cerveau afin de pouvoir mener l'enquête plus tard. La jeune femme confirmait ensuite les soupçons de Vicki... elles étaient bien là pour la même chose. C'était inquiétant et rassurant à la fois, effrayant et excitant. Miss Vale ne savait pas vraiment dans quoi elle avait mis les pieds et c'était justement ça qui lui plaisait. Elle était plutôt du genre peureuse et timide dans le privé, mais une fois que la machine était lancée, une fois qu'elle était passée en mode journaliste, et bien... Elle devenait une toute autre femme. Le danger, le frisson, le mystère, tout cela devenait sa plus grande source de motivation. Cette enquête paranormale l'effrayait au plus haut point car elle n'y avait jamais été confrontée et pourtant, pour rien au monde elle n'aurait fait marche arrière.

« Nous sommes d'accord sur ce point même si je n'écris jamais pour le sensationnalisme. Et puis, je sais d'ores et déjà que peu importe l'article que j'écrirai, peu importe les preuves que j'apporterai, on me reléguera encore et toujours au second plan. Avec en prime la réputation d'être une illuminée. Mais si je peux ne serait-ce que sauver une vie ou même seulement rendre justice à ceux et celles qui ne sont plus là, alors ça en vaut la peine. »

Les deux jeunes femmes furent ensuite interrompues par une barmaid venue prendre leur commande. La présence des deux curieuses à son bar ne semblait pas lui plaire...

« Un club soda pour moi s'il vous plait. »

Vicki était surprise par le bagout de sa nouvelle acolyte. Elle n'avait pas froid aux yeux celle là, c'était évident. Vicki admirait ce genre de femmes, jamais elle ne saurait être comme elles et pourtant, elle en rêvait. Confiantes et sûres d'elle, comme si rien ne pouvait leur résister. Vicki était à l'exacte opposé de cela et elle le regrettait. Specter, quant à lui, était... comment dire... atypique? Oui nous allons restés polis. Vicki se retenait de rire en voyant son accoutrement et sa dégaine. Elle qui avait si longtemps souffert des brimades et des railleries en tout genre sur son physique. Ce n'était pas elle qui allait l'attaquer sur ce terrain, elle avait trop de respect pour la dignité humaine.

« Moi, je ne crois que ce que je vois. »

Lui répondait Vicki lorsqu'il affirmait que toutes ces rumeurs paranormales étaient bel et bien fondées. Elle mourrait d'envie de le découvrir, elle mourrait d'envie de voir...

“Etrange à quel point la mort d'un autre vous ramène inévitablement à votre propre vie. Tout est si éphémère.” Christiane Villon - Opération Orchidée  

L'homme sourirait mais Vicki voyait bien que son scepticisme le décevait. La journaliste n'y pouvait rien, elle n'avait jamais été confronté au surnaturel avant. Certes elle avait vu, comme le reste du monde, que les super héros existaient, que les extra-terrestres existaient, et encore bien d'autres créatures plus incroyables les unes que les autres... Mais des créatures surnaturelles... Là, elle avait beaucoup plus de mal à le croire. Peut être parce qu'elle en mourrait de trouille. Les esprits, les démons, le Paradis, l'Enfer, les monstres tapis dans l'ombre... Découvrir que tout cela existait vraiment bouleverserait assurément sa vie et au fond, elle n'avait vraiment pas envie de cela. C'était tellement plus simple de se rassurer en se disant que tout cela n'était que des histoires pour faire peur ou remplir les salles de cinéma. Vicki commençait même à se demander si sa perpétuelle quête de vérité méritait qu'elle prenne un tel risque? Est-ce que tout cela méritait qu'elle prenne le risque de gâcher sa vie en s'imposant un lot de peurs et d'angoisses supplémentaires?

L'homme prétendait alors avoir un jour tenu le même discours que Vicki. La journaliste ne savait vraiment pas quoi penser de lui... Tantôt il lui paraissait sincère, tantôt il lui paraissait être un vrai charlatan. Elle était troublée. Mais elle l'était plus encore lorsque Specter remontait sa manche pour laisser apparaitre ce qui ressemblait à la fameuse marque. Elle était stupéfaite. Etait-elle face à la preuve que toute cette histoire était vraie? Ou face un illuminé qui était prêt à tout pour se rendre intéressante et inquiétait les néophytes? Mais qu'aurait-il bien à y gagner... Vendre son histoire peut être, oui certainement. C'était la réponse la plus logique et rassurante. Néanmoins, la rouquine était comme hypnotisée par cette marque, elle ne pouvait plus en détacher son regard. Un frisson la parcourait de la tête aux pieds et elle se sentait soudainement très mal. Comme si elle avait vu un fantôme. Les propos de Specter ne l'aidait pas à se sentir mieux. Elle commençait à vouloir le croire même si cela était terrifiant. Ce qu'il devait vivre, si tout cela était vrai, devait être absolument affreux. Le regard de Vicki s'emplissait alors de compassion mais aussi d'une volonté sans faille à aider cet homme à s'en sortir.

Selina plaisantait mais Vicki se sentait d'autant plus mal suite à sa réflexion. Et si elle avait raison... Et si le simple fait d'avoir été confronté à cette marque les avait condamné elles aussi. La journaliste sentait la panique s'emparer d'elle. Ça commençait vraiment à ressembler au scénario basique d'un bon film d'horreur. D'ailleurs, pour une fois, elle restait sans voix. Elle était là, elle écoutait, mais elle était comme tétanisée. Puis tout s'accélérait, l'arrivée de cette inconnue, la discussion houleuse, Specter qui parle de meurtre et de sang. Vicki avait l'impression d'être une spectatrice impuissante, elle avait l'impression que tout lui échappait. Tout ce petit monde semblait tellement à l'aise. Etait-elle la seule à se sentir complètement paumée et pas du tout à sa place. La journaliste commençait sincèrement à regretter de s'être lancée là dedans.

« Je... je ne suis plus si sûre de vouloir poursuivre. Tout ça... c'est... c'est beaucoup trop loin de ce que je croyais découvrir. J'aimerais pouvoir vous aider, vraiment, mais ce n'est visiblement pas une enquête pour moi. »

Vicki bégayait, elle était mal à l'aise, elle ne se sentait pas bien du tout. Comme si elle était dans un désagréable cauchemar duquel elle voulait absolument s'échapper en vain. Elle voulait juste couper court à tout cela et rentrer chez elle. Oublier cette affaire et passer à une autre. Elle attrapait alors son sac à main, posait un billet sur le bar et quittait précipitamment les lieux. Un taxi, elle avait besoin d'un taxi... Rester là à attendre la rendait complètement folle, elle voulait tellement s'éloigner au plus vite de toute cette histoire. Mais alors qu'un véhicule jaune s'approcher d'elle, une vive douleur lui arrachait un léger gémissement. Non... Ce n'était pas possible... C'était psychologique, c'était cette histoire qui lui faisait tourner la tête. Vicki n'osait pas, elle ne voulait pas relever cette manche. Et pourtant, elle était obligée de le faire, elle devait s'assurer que ce qu'elle avait ressenti n'était qu'une peur irraisonnable causée par ce récit des plus terrifiants fait par Specter. Mais lorsqu'elle relevait sa manche... elle découvrait avec horreur la fameuse marque. Quelqu'un ou quelque chose ne voulait pas qu'elle prenne la fuite. La rouquine restait là, littéralement pétrifiée sur le trottoir. Elle allait finalement devoir la mener cette enquête...

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